Vous êtes sur la page 1sur 95

*******************

DOMAINES DES SCIENCES DE LA SOCIETE

*******************

MENTION GESTION

diplôme de
MASTER

PARCOURS

ANALYSE DES CREDITS: LA MAITRISE


DU COUPLE RISQUES ET RENTABILITES
Cas de la BFV-Société Générale

Présenté par :

ANDRIANIMANDIMBY RAZAFINDRAKOTO Fanilo Mahery

Madame RANDRIAMBOLOLONDRABARY Corinne, Maitre de Conférences

Année universitaire : 2016-2017


Session : Décembre 2018
Date de soutenance: 05 Décembre 2018
I
REMERCIEMENTS

Ce mémoire n’a pu se concevoir sans l’aide de DIEU. Ainsi, en premier lieu, nous
rendons grâce au SEIGNEUR TOUT PUISSANT, qui nous a donné la force, le courage et
surtout la santé lors de l’établissement de ce mémoire. Nous tenons à remercier également :

Monsieur, RAMANOELINA Armand René Panja, Professeur Titulaire, Président de


l’Université d’Antananarivo pour sa dévotion dans la gestion de l’Université.

Monsieur, RAKOTO David, Maitre de Conférences, Responsable de domaine des sciences


de la société, pour la bonne gestion du domaine des sciences de la société.

Madame, RANDRIAMBOLOLONDRABARY Corinne, Maitre de Conférences,


Responsable de Mention Gestion et notre encadreur pédagogique, qui malgré ses lourdes
taches, a bien voulu examiner et corriger ce mémoire. Nous l’adressons toutes nos vives
reconnaissances et notre profond respect.

Madame, ANDRIANALY Saholiarimanana, Professeur Titulaire, Directeur du Centre


d’Etude de Recherche en Gestion Antananarivo (CERG), qui nous a donnée les connaissances
nécessaire durant notre formation.

Tous les personnels administratifs et le corps des enseignants au sein de la département


Gestion de l’Université d’Antananarivo pour leurs dévouements de nous former.

Tous les membres du personnel de la BFV-SOCIETE GENERALE Ankadimbahoaka de nous


avoir accueillis chaleureusement durant notre période de stage et qui nous ont fournis les
informations nécessaires pour la réalisation de cet ouvrage.

Nous tenons aussi à remercier nos parents pour leurs sacrifices dans le seul but de nous
soutenir durant toutes nous études.

Enfin, nous offrons toutes nos gratitudes à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à
l’accomplissement de ce mémoire.
II

SOMMAIRE
Remerciements ............................................................................................................................ I
Liste des tableaux et listes des figures ...................................................................................... III
Liste des abréviations ................................................................................................................ IV
Introduction générale.................................................................................................................. 1
Partie I : MATERIELS ET METHODES .................................................................................. 6
Chapitre I : Méthodologie de recherche ................................................................................ 7
Section 1 : Zone d’étude ................................................................................................. 7
Section 2 : Cadre théorique .......................................................................................... 13
Chapitre II : Méthodologie d’approche ............................................................................... 21
Section 1 : Terrain et questionnaires ............................................................................ 21
Section 2 : Traitement des données .............................................................................. 24
Partie II : RESULTATS ........................................................................................................... 28
Chapitre I : Résultats sur les procédures d’octroi de crédit ............................................... 29
Section 1 : Catégorisation de la clientèle ..................................................................... 29
Section 2 : Les procédures d’octroi de prêt .................................................................. 33
Chapitre II : Résultats sur les techniques de gestion des risques de crédit bancaire ........... 39
Section 1 : Gestion des risques externes inhérents aux crédits bancaires .................... 39
Section 2 : Les outils de gestion des risques internes liés aux crédits bancaires .......... 57
Partie III : DISCUSSIONS ET PROPOSITION DE SOLUTIONS ........................................ 59
Chapitre I : Discussions sur la gestion de risque de crédit bancaire.................................. .62
Section 1 : Vérification des hypothèses ........................................................................ 60
Section 2 : Discussions sur l’efficacité de la procédure d’octroi de prêt ..................... 62
Section 3 : Discussions sur la gestion de risque interne et externe liées aux crédits .... 64

Chapitre III : Proposition de solutions ................................................................................ 66


Section 1 : Solutions concernant la procédure d’octroi de crédits ............................... 66
Section 2 : Solutions concernant les risques de crédits ................................................ 67
Conclusion générale ................................................................................................................. 71
III

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n°1 : Fiche signalétique de la BFV-Société Générale………………………..………8


Tableau n°2 : Listes des produits et services de la BFV-SG………………………….……...12
Tableau n°3 : Les échantillons………………………………………………………………..22
Tableau n°4 : Fiche technique du prêt Soafeno………………………...………………….…30
Tableau n°5 : Dossier de crédit…………………………………………………………….…33
Tableau n°6 : Taux d’endettement……………………………………………………………34
Tableau n°7 : Représentation des menaces liées au risque de crédit…………………………40
Tableau n°8 : Evaluation des états financiers pour les crédits d’investissements………..…..46
Tableau n°9 : Échantillon de scores de vraisemblance………………………………...……..48
Tableau n°10 : Echelle de notation financière…………………………………………..……50
Tableau n°11 : Echantillon du niveau de gravité……………..………………………………55

LISTE DES FIGURES

Figure n°1 : répartition du capital social de la BFV-Société Générale……………….….…...9


Figure n°2 : processus d’octroi de crédit…………………………………………….…..….38
Figure n°3 : Procédé d’identification du risque de crédit inhérent aux entreprises…........…44
Figure n°4 : Matrice d'échantillons de gravité……………………….………………….......56
IV
LISTE DES ABREVIATIONS
AR : ARIARY

BFM : Banky Foiben’i Madagasikara

BFV-SG :Banky Fampandrosoana ny Varotra- Société Générale

BHFM : Banque de Détail Hors France Métropolitaine

BOA : Banque Of Africa

CA : Chiffre d’Affaire

CAFG : Capacité d’Autofinancement Globale

CAV : Compte à Vue

CCL : Conseiller de Clientèle

CLICOM :Client Commerciale

CLIPRI : Client Privée

CLIPRO : Client Professionnel

CSBF : Commission de la Supervision Bancaire et Financière

CSL : Compte Sur Livrets

DA : Directeur d’Agence

DAB : Distributeur Automatique Bancaire

DRE : Direction des Relations Entreprises

DRIS : Direction des Risques

FCC : Fichier Central des Chèques

FDR : Fonds De Roulement

FICP : Fichier des Incidents de remboursement des Crédits aux Particuliers

FRNG : Fond de Roulement Net Global

KYC : Know Your Customer

LAD : Limite à Décision

NIF : Numéro d’Identification Fiscal

OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economiques

PDM : Part De Marché


V

PME : Petite et Moyenne Entreprise

PNB : Produit Net Bancaire

PPE : Personne Politiquement Exposée

RCS : Registre de Commerce et de la Société

RESO : Réseau et Optimisation

SEGL : Secrétaire Général

SOFIRE : Société Financière de Réalisation

TE : Taux d’Endettement

TVA : Taxe Sur la valeur Ajouté

VAR : Variable At Risque


1

INTRODUCTION GENERALE
Au cours de la dernière décennie, des innovations rapides sur les marchés financiers et
l’internationalisation des flux financiers ont quasiment bouleversé le paysage du secteur
financier. Les progrès technologiques ont engendrés des nouvelles opportunités pour les
institutions financières, et en même temps une pression concurrentielle plus forte.
Malgré les potentialités économiques affichées par le secteur financier, le système
financier a été au fil du temps l’une des sources des problèmes économiques majeures. Ce fut
le cas de la crise économique et financière mondiale depuis 2008, l’économie mondiale est
entré en phase de récession suite à la crise financière de 2007 née aux Etats-Unis. Cette crise
est due aux problèmes des subprimes de 2007 aux Etats-Unis et qui se traduit par une crise de
crédits hypothécaires accordés à des emprunteurs à risque. Cette situation a entraîné la
titrisation des risques qui consistait à transformer les contrats en produits de marché afin
d’alléger le bilan en transférant les risques. Leur emplacement a causé une incertitude
entraînant un assèchement des liquidités, et de mettre en doute les institutions financières1. La
dichotomie entre les sphères réelle et financière tant clamée par les économistes néoclassiques
n’est alors plus respectée. Parmi les acteurs du monde de la finance les plus touchés par ces
crises se trouvent les banques.

Cette réalité a fragilisé tout le système bancaire mondial. La transformation des


emprunts hypothécaires en titre sur les marchés boursiers, mettant en cause plusieurs banques,
a provoqué une situation de méfiance entre elles. Le secteur fait alors face à un problème de
confiance du marché interbancaire, entraînant ainsi la faillite de certaines banques. En
l’absence de cette confiance, ces institutions financières ont déjà subi une perte colossale à
cause des subprimes et ils ne peuvent plus faire face aux activités de crédits, par faute de
liquidité : les autres banques pour préserver leur succès sont méfiants et évitent de leur faire
un prêt.
Cette situation a provoqué des atteintes importantes sur les pays de grandes
puissances, et il a eu des répercussions immédiates sur l’économie des pays en
développement. Les dommages de la crise n’ont pas touché directement ces pays car leur
degré d’exposition aux prêts hypothécaires, origine de la crise, sont faibles. La conséquence
sur ces pays réside surtout sur les problèmes rencontrés par les pays qui participent à leur
financement. Ce qui conduit au ralentissement de la réalisation des activités économiques
concourant au développement durable de ces pays en voie de développement.
Parallèlement à la crise mondiale, Madagascar a fait aussi face à une crise économique

1
European Commission, FIN-FOCUS n°5, Juin 2018
2

depuis 2009. Ce problème d’origine politique a ébranlé l’économie Malgache. Le secteur


financier résiste malgré les différents changements au niveau du pays mais la vulnérabilité du
marché financier constitue un risque pour le secteur. La résonance de cette crise politique est
amplement palpable sur la situation économique de Madagascar. Depuis 2009, la performance
économique de la grande ile a connu des dépréciations rampantes. Sur le plan macro-
économique, le budget général de l’Etat a régulièrement dégagé des déficits, de plus, dans
l’optique micro-économique, le pouvoir d’achat des ménages ne cesse de diminuer et les
entreprises, victimes de perte financière, recourent au renforcement de leur capital financier.
Ainsi, force est de constater que les entreprises et les ménages ont des importants besoins de
financement. Pour satisfaire ces besoins de fonds, les entreprises et les ménages recourent
souvent aux prêts accordés par les banques.
Le secteur bancaire malgache est très dynamique et il existe une forte concurrence sur
les offres. En même temps, les marchés se sont développés, et de nouvelles opportunités sont
apparues de concevoir de nouveaux produits et d'offrir de nouveaux services. Si le rythme de
cette évolution semble plus rapide dans le pays que, les banques deviennent de manière
générale plus impliquées dans le développement de nouveaux moyens de financement, de
nouveaux produits, de nouveaux services et de nouvelles techniques. En effet, la place
primordiale des banques dans les économies et le rôle de la stabilité financière pour relancer
la croissance ont évolué au cours de ces dernières décennies. Les innovations financières
n’ont pas impacté ces rôles mais elles ont tout simplement changé la structure des économies
mondiales tout en procurant le même rôle aux banques.
La banque, par définition appartient à la catégorie d’établissements de crédits qui est
autorisée par la loi à réaliser toutes les opérations de banque. Les opérations de banque
comprennent généralement la collecte des fonds auprès du public, la réalisation d’opérations
de crédit et l’offre de services bancaires de paiement. Les crédits bancaires étant des concours
rémunérés au profit de la banque et octroyés par cette dernière pour aider ses clients à la
réalisation de leurs projets sous différentes formes. Le plus souvent, ces concours se réalisent
par l’inscription au crédit du compte client à charge pour ce dernier de restituer, à l’échéance
déterminée, selon la convention entre les parties, les fonds prêtés avec les intérêts qui sont
générés.
Généralement, les entreprises, sans considération de leur taille, recourent aux crédits
bancaires pour financer l’acquisition de matériels d’équipements ( crédit-bail) ou des activités
à caractère saisonnier engageant ainsi de sommes importantes (crédit de campagne ou crédit
relais).Les particuliers, quant à eux, engagent des prêts personnels ou des prêts immobiliers
pour l’amélioration de leur cadre de vie(financements des études, rénovation de l’habitat,
3

achat d’équipements ménagers…) ou pour la réalisation d’événements familiaux. Le prêt


bancaire peut alors s’étaler sur une période inférieure à deux ans ou entre deux et sept ans
mais également sur une période plus longue c’est-à-dire plus de sept ans. En fonction de
l’importance des engagements pris par les parties, des risques peuvent naître à leur encontre.
La banque constitue l’un des partenaires indispensables pour l’appui au
développement des entreprises. Elle collecte des ressources auprès des agents à capacité de
financement et les affecte dans les opérations de placement aux agents en besoin de
financement. Par conséquent, la banque joue un rôle très important dans le développement de
l’économie nationale, car elle fournit à ces entités les moyens financiers dont elles ont besoins
pour produire d’avantage. En d’autres termes, il s’agit du « crédit ». Cependant, qui dit «
crédit » dit « risque ». Dans l’exercice de son métier, le banquier cohabite en permanence
avec les différents types de risques. L'une des finalités d'un crédit est son remboursement. Or,
la répétition des retards de remboursements ne cesse de se multiplier. Des fois, les crédits se
trouvent même définitivement compromis. Dans cette situation, la banque voit se matérialiser
le risque de contrepartie et doit essayer de procéder le plus rapidement possible au
recouvrement de sa créance.
Ainsi, la gestion du risque est la principale difficulté dans le métier de banque. Il n’est
pas évident d’appréhender le risque car les documents financiers présentés par les clients sont
peu fiables. Les prises de décision restent alors très difficiles. Les banques exercent leurs
activités dans un environnement en perpétuel évolution, qui leur offre d'importantes
opportunités mais qui se caractérise aussi par des risques complexes et variables qui mettent
en défaut les approches traditionnelles de la gestion bancaire. Par conséquent, les banques
doivent acquérir rapidement des capacités de gestion des risques financiers si elles veulent
survivre dans un environnement orienté vers le marché, résister à la concurrence des banques
étrangères et soutenir une croissance économique pilotée par le secteur privé.
Dans le cadre de ce mémoire nous allons analyser particulièrement le risque de
contrepartie aussi nommé risque de crédit. MATHIEU Michel donne une définition précise
pour caractériser ce type de risque, « le risque de contrepartie représente la perte potentielle
réalisée par la banque dans l’hypothèse d’une défaillance future de sa contrepartie. Le risque
de crédit peut être défini comme la perte totale enregistrée sur une opération suite à la
défaillance de la contrepartie. On l’appelle aussi parfois risque de signature. Il est courant
d’employer le terme de risque de contrepartie pour désigner exclusivement le risque de crédit2
» Ce risque devient intéressant à étudier car il a un poids important au sein des banques.

2
MATHIEU Michel, l’exploitation bancaire et le risque de crédit, mieux le cerner pour mieux le maitriser,
Edition d’organisation, 2005, pages 35
4

Le risque de contrepartie génère des impacts bien précis au sein des banques, il s’agit
des impacts financiers directs tels que le non restitution du capital prêté, les moins-values. Ces
risques de crédit provoquent aussi des impacts financiers indirects comme les provisions
élevées sur les bénéfices, les charges supplémentaires ainsi que des impacts commerciaux se
traduisant par la perte de clientèle, la dévalorisation de l’image de la banque.
Nous pouvons donc constater qu’il a un point commun avec un impact sur la
rentabilité des établissements bancaire concernés. Le crédit est obligatoirement lié à une
notion de profitabilité et de risque. Ces deux éléments restent indissociables dans le cadre de
l’activité bancaire. La recherche d’une plus-value toujours plus importante sur les prêts
bancaires n’est pas toujours un choix judicieux car cela implique de lourdes précautions En
fonction de la politique de chaque établissement de crédit, un choix se porte entre une
préférence de qualité ou de volume pour l’octroi de crédit. Cette décision stratégique
engendre des conséquences car elle définit la ligne directrice de la banque et sa politique de
prêt.
Les risques sont les raisons d’existence des banques c'est-à-dire accepter une dose
contrôlée d’incertitude et de gérer les risques associés en vue de capitaliser sur les écarts des
risques. L’aptitude d’une banque de bien gérer les différentes stratégies de prise de risque et
de gain possibles détermine sa capacité à atteindre ses objectifs de rentabilité vis-à-vis de ses
actionnaires. Il devient nécessaire de gérer de façon optimale le couple risque, rentabilité
pour que la banque puisse réaliser un maximum de plus-value avec un minimum de pertes,
ainsi la problématique suivante mérite d’être aborder : « dans quelles mesures les banques
peuvent-elle réduire les risques liées à l’octroi de crédit tout en assurant un maximum de
rentabilité? » Cette problématique nous a conduit à l’élaboration de cette ouvrage intitulé
« Analyse des crédits: la maitrise du couple risques et rentabilités »
De cette question principale découlent les sous questions suivantes : Comment une
banque peut-elle avoir assez confiance en un tiers pour lui prêter des fonds ? Une
banque a-t-elle un retour sur investissement suffisant pour mettre en place un prêt ?
Au fil de la documentation sur le sujet, nous avons adopté deux hypothèses de travail :
1er hypothèse : Une procédure d’octroi de crédit bien menée serait un facteur de
minimisation des risques liés aux crédits
2ème hypothèse : La maitrise des risques de crédit favorise la rentabilité des
crédits octroyés
5

Notre étude a pour objectif global d’accroitre les performances financières des
banques, de cet objectif global, découle deux objectifs spécifiques,
D’une part, maitriser les risques liés à l’octroi de crédit,
D’autre part, maximiser la rentabilité issue de l’octroi des crédits.
Par les objectifs que nous avons fixés, le résultat attendu de cette étude est
l’optimisation de la gestion des risques de crédit au profit de la rentabilité bancaire.
Le choix et l’intérêt porté à ce sujet ne sont pas le fait du hasard mais constituent un
modeste apport aux générations futures et aussi aux institutions financières. Nous souhaitons
décrire et expliquer le mécanisme inhérent à l’octroi des crédits bancaires.
Pour obtenir des résultats fiables, il faut disposer d’une bonne méthodologie. Pour
cela, le canevas de notre recherche suit la norme IMMRED qui est le diminutif
d’Introduction Matériels Méthode Recommandation et Discussion. Les recommandations
vont être assimilé aux propositions des solutions Ainsi, hormis l'Introduction et la Conclusion
Générale, notre travail est scindé en trois (3) parties.
Principalement, la première partie sera consacrée aux Matériels et Méthodes que nous
avons utilisés dans le cadre d’une recherche scientifique. Elle se compose de deux grands
chapitres dont le premier considère le cadre théorique du sujet et décrit notre zone d’étude. Le
second se réfère à la démarche méthodologique qui évoque les différentes étapes de notre
recherche et les méthodes que nous avons utilisées.
En ce qui concerne la deuxième partie, elle consiste à exposer les différents résultats
de notre recherche qui est également divisée en deux chapitres. Cette partie montre en premier
lieu les résultats sur la procédure d’octroi de crédit utilisée par les banques, elle évoque en
seconde lieu les résultats sur les techniques de gestion des risques de crédit bancaire.
Enfin, la troisième partie portera sur la Discussion et proposition de solutions, cette
dernière partie se focalisera d’une part, sur les discussions sur les gestions des risques
effectués par les banques et d’autre, des solutions seront proposés pour remédier aux
éventuelles failles dans la maitrise des risques de crédit.
Nous allons terminer notre étude sur une conclusion générale dans laquelle nous
allons émettre la réponse à la problématique de façon précise. Nous verrons aussi le résultat
de la vérification des hypothèses. Elle démontrera le résumé de notre recherche et assurera
l’ouverture du sujet dans un contexte plus large
PREMIERE PARTIE:
MATERIELS ET METHODES
6

Cette partie traitera des divers moyens auxquels il est paru nécessaire de recourir afin
de récolter et de traiter des informations requises pour l’élaboration de ce travail de
recherche. Afin d’arriver à nos fins et d’apporter la meilleure réponse à la question de
recherche posée à l’avance différents étapes ont été suivies durant l’étude. Cette partie
exprime alors les différents moyens pour l’aboutissement aux résultats exigés par la
recherche. Les techniques ou matériels ainsi que les méthodes ou procédés forment donc la
méthodologie qui est le fondement de toute démarche scientifique Plusieurs méthodes ont été
adoptées avant, pendant ainsi qu’après notre étude sur terrain. D’une part, cette partie sera
consacrée à la délimitation de la zone d’étude et à la mise en évidence des théories inhérentes
aux risques de crédit bancaire ; d’autre part, la méthodologie d’approche fera l’objet d’analyse
dans ce chapitre.
7

CHAPITRE I : METHODOLOGIE DE RECHERCHE

Ce chapitre sert à décrire les différents matériels et méthodes qui ont été nécessaires
pour récolter les résultats. Il servira à présenter non seulement la justification du choix de la
zone d’étude ainsi que sa description, mais aussi les différentes données utilisées lors de
l’étude et des notions théoriques qui seront les bases de notre réflexion. Ce chapitre est scindé
en deux section, le premier concerne la zone d’étude, le second se focalise sur la cadre
théorique.

Section 1 : Zone d’étude


Dans ce section nous délimitons la cadre de l’étude dans laquelle on va se concentre.
Pour obtenir les informations nécessaires pour répondre à notre problématique, nous avons dû
prendre le cas d’une entreprise. Pour cela, nous avons choisi la Banque Fampandrosoana ny
Varotra- Société Générale (BFV-SG) Avant toute chose, il est primordial de mieux connaître
l’entreprise, l’actionnariat, son historique, ses activités et ses objectifs ainsi que son
organisation.
1-1 Présentation de la zone d’étude
Selon Larousse « la banque », ayant pour origine le mot banca, peut être définie, en
termes usuel, comme étant une « Personne morale qui effectue à titre de profession habituelle
des opérations comprenant la réception de fonds du public, les opérations de crédit,
d’escompte, des effets et de la mise à la disposition de la clientèle particuliers ou d’entreprise,
des moyens facilitant la gestion ou les paiements par les prêts, tout en percevant intérêt en
contrepartie »
Selon un extrait de l’ordonnance n°88-005 du 15 Avril 1988 portant réglementation
bancaire, article 3 : « …: les banques sont des entreprises qui font profession habituelle
d’employer pour leur propre compte ou pour le compte d’autrui en opération de crédit ou de
placement, des fonds reçus du public ou de toute origine sous forme de dépôt ou autrement ».

1-1-1 Présentation de la BFV-SG


La BFV-Société Générale est l’une des filiales du groupe Société Générale qui est une
multinationale française composée de la société mère « Société Générale » dont le siège social
se situe à Paris. Les principales activités du groupe s’articulent autour de trois grands
métiers : la banque de détail en France, la banque de détail et services financiers
internationaux, et la banque de financement et d’investissement, banque privée, gestion
d’actifs et métiers titres. Le groupe s’oriente vers une politique de croissance durable et
une forte capacité d’innovation.
8

Ci-après un tableau résumant les renseignements généraux concernant la BFV-SG

Tableau n°1 : Fiche signalétique de la BFV-Société Générale :

Dénomination sociale : BFV-SOCIETE GENERALE

Forme : Société Anonyme

Siège social : 14, rue Général RABEHEVITRA,


Antaninarenina Antananarivo, BP 196

Capital social : 14 000 000 000 Ariary

Téléphone : +261 020 22 206 91 à 95

Fax : 020 22 371 40

Site web : www.bfvsg.mg

RCS : 98B 00 771

NIF : 2000002711

Numéro Statistique : 64191-11-1998- 0-10078

Slogan : « Développons ensemble l’esprit d’équipe »

Source : BFV-SG, Juin 2018

Ce tableau montre que la BFV-SG est une banque commerciale et une société
anonyme avec un capital de 14 000 000 000 Ariary sise à Antaninarenina. On peut constater
que la société utilise des nouveaux procédés de communication telle que le Site web.
La BFV-SG est sous la tutelle de la Banque de Détail Hors France Métropolitaine
(BHFM) qui est une branche de la Société Générale (SG) qui chapeaute les filiales réparties
dans le monde (telle que la BFV-SG) et effectuant les activités bancaires de détail. La BHFM
veille au bon fonctionnement des Etablissements de crédits en fixant les normes de gestion et
les règles de prudences ; elle vérifie aussi le respect des dispositions légales et sanctionne les
manquements. C’est l’autorité chargée de l’octroi et du retrait de l’agrément des
Etablissements de crédits.
9

Comme la BFV-SG est une société anonyme, la répartition de ses actions se présente
comme suit :

Figure n°1 : répartition du capital social de la BFV-Société Générale

Source : BFV-SG, Juin 2018

La Société Générale détient la majorité du capital social de la BFV-Société Générale,


l’Etat et les Personnel de la banque détiennent respectivement les autres actions dans la
société.
1-1-2 Historique
La Banky Fampandrosoana ny Varotra (BFV) a été créée le 01 Janvier 1977 et ce n’est
que le 01 Juillet de cette année qu’elle a commencé à être opérationnelle. Elle n’est autre que
le résultat de la fusion entre la Banque Commerciale de Madagascar ou BCM (créée en 1925
au capital de 240 millions d’Ariary) et de la Banque Financière et Commerciale Malagasy
Mandroso ou BFCMM (créée en 1951 au capital de 86 millions d’Ariary). Son siège était à
Antaninarenina et son capital a été fixé à Ar 2 307 690 000.
La Société Générale a été créée en 1864 par appel public à l’épargne. Elle a pour
activité le financement des investissements industriels et des infrastructures par le crédit, les
prises de participations et d’émission d’emprunts. Elle dispose de réseaux de guichets dont
trente-deux (32) en 1870 et mille cinq cent (1500) en 1940.
Evolution, changement et création de nouvelles agences ont marqué le parcours de la
BFV-SG. Ce fut en 1998 que la BFV est devenue BFV-SG ou « Banky Fampandrosoana ny
Varotra Société Générale » littéralement traduit Banque pour le Développement du
Commerce. Suite à la privatisation des banques par l’Etat Malgache, un appel d’offre a été
lancé au mois de juin de cette même année. La BFV a retenue celui de la Société Générale,
10

une puissante banque française qui s’occupait à la fois des activités bancaires
d’investissement, de détail et de gestion des actifs.
La signature d’un protocole entre la Société Générale et l’Etat Malgache a officialisé
le désengagement de ce dernier du capital de la BFV. La concrétisation de cette privatisation a
abouti à la création de deux entités, la BFV– SOCIETE GENERALE, agréée comme banque
territoriale et inscrite sous le numéro 008/Ba/1998 en date du 31 décembre 1998 dans la liste
des établissements de crédit agréés par la CSBF3, et la SOFIRE4.
La BFV est devenue BFV-SG le 19 Novembre 1998 et son capital était fixé à 14 000
000 000 Ariary. Son entrée réelle en activité a été le 01 Janvier 1999.

1-1-3 Objectifs de la BFV-SG


La BFV-SG s’est fixée comme objectif à long terme de s’imposer en tant que banque
universelle et banque de référence à Madagascar. Avec ses 6 Directions Régionales et ses
agences réparties dans toute la Grande île, BFV-SG se place au numéro 2 derrière la BOA
Madagascar en termes de réseau, et aussi performant en termes de rentabilité. La BFV-SG
détient 23% de PDM, avec quatre types de clients cibles : les particuliers, les entreprises
(PME et GE), les professionnels, et les associations.
Les objectifs qualités : pour promouvoir la politique commerciale de l’entreprise, la
BFV-SG a fixé trois objectifs de qualités suivantes : renforcement de la compétence et de la
polyvalence du personnel : en donnant des formations gratuites pour rendre d’avantage les
personnels plus professionnel, améliorer la durée de traitement du dossier : pour favoriser la
prospection et inciter la venue des clients et
La BFV-SG a également pour finalité rendre meilleur les moyens et les méthodes de
communication avec le client : pour connaitre les besoins et attentes en vue de lui satisfaire au
maximum.

1-1-4 Les activités de la société


La BFV – SG est l’une des grandes banques territoriales de Madagascar. La BFV-
Société Générale met à la disposition de sa clientèle une large gamme de produits et de
services suivant les secteurs d’activités, adaptée aux besoins spécifiques du marché tels que

3
CSBF : Commission de Supervision Bancaire et Financière qui veille à l’application de réglementation
bancaire ; et fixe, sur opposition de la Banque Centrale, les règles que les banques doivent observer dans leur
gestion. La CSBF, en cas de manquement à la réglementation, peut aussi prononcer des sanctions pouvant aller
jusqu’au retrait d’agrément.
4
SOFIRE : Société Financière de Réalisation qui est une structure publique chargée de poursuivre le
recouvrement des créances compromises de l’ex-BFV.
11

les dépôts et les prêts pour les produits et différents services. La banque cible toutes les
catégories de marché que ce soit les particuliers, entreprises, professionnels et association.
La BFV – SG donne à ses clients le choix entre plusieurs types de comptes. Un
particulier peut ouvrir différents types de comptes en fonction de ses besoins. D’un compte
épargne, ouvert par ses parents dans son enfance, au compte titre pour gérer ses valeurs, tout
est possible. Sans oublier le compte courant et/ou le compte à terme. Voici une brève liste de
ses différents types de comptes :
Le compte chèque (CAV) : destiné à enregistrer les opérations du client relatives à sa
seule vie privée. Ce compte peut être un compte individuel, c'est-à-dire ouvert au nom d’une
seule personne, ou un compte joint ouvert au nom de deux ou plusieurs personnes.
Le compte sur livrets (CSL) : ou compte épargne : ce sont des comptes de dépôt
rémunérés suivant un taux d’intérêt qui varie selon les banques, celui de la BFV – SG est de
3,5%. Les versements sont libres et illimités. Toute personne, majeure ou mineure, peut en
ouvrir.

Sans entrer dans les détails, voici la liste des produits et services type de la BFV – SG:
Tableau n°2 : Listes des produits et services de la BFV-SG

PRODUITS SERVICES

Dépôts :
Service client : Clipri/Clicom/Clipro
Compte sur livret ou CSL
Vocalia, BFV-SG Net, Messalia
EXPONANCE ou compte épargne
Service caisse : versement express
Dépôts à terme ou DAT
Coffre-fort
Bon de caisse
Assurance
Dépôt permanent
Antoka/Tsinjo/Solovaika/assurance ankizy
Crédits :
Terminaux de paiement électronique
Prêt à la consommation : prêt
(TPE) et des transferts
SOAFENO
Moyens de paiement (DAB) : Ebène
Prêt immobilier et habitat : prêt
or, Varongy, Poinsettia,
SOAHONENANA
Opérations internationales
Prêt pour les professionnels
Cases courriers

Source : BFV-SG Juin 2018


12

D’une part, la banque met à la disposition de ses clients plusieurs produits tels que les
dépôts et les offre de crédits. D’autre part, elle offre des services les plus adaptés aux besoins
de la clientèle.
1-1-5 Structure de la BFV-SG
Une structure est l’ensemble des fonctions et des relations formellement qui
déterminent les missions que chaque unité d’organisation doit accomplir et les modes de
collaboration entre ces unités à chaque unité délégué et qui ont un certain pouvoir pour
exercer sa mission. Des mécanismes de coordination assurent la cohérence et la convergence
des actions des différentes unités. Un organigramme est un schéma représentatif de la
structure c’est-à-dire un schéma illustrant les étapes de direction.
Comme nous avons pu constater, la BFV-SG est une grande entreprise prestataire de
services et elle a une structure complexe et dispose différents départements et services qui
assurent le bon fonctionnement et le déroulement de l’entreprise. Elle est dotée d’une
structure hiérarchique qui est une structure basée sur l’unité de commandement.
Actuellement, la BFV-SG s’étend sur cinquante-quatre agences (voir annexe) répartis
dans toute d’île dont la moitié se situe à Antananarivo.
La BFV-SG est placée sous cinq directions qui sont la Direction Réseau et
optimisation (RESO), la Direction des Relations entreprises (DDRE), la Direction des risques
(DRIS), la Direction Audit Interne, et le Secrétaire Général (SEGL). Les entités rattachées à la
Présidence de la BFV-SG sont au nombre de trois (03) ; à savoir : le Service qualité et
Environnement, le Service Stratégie Marketing et la Direction Contrôle permanent.
L’organigramme de la BFV-SG sera représenté en annexe.
C’était la présentation de la zone d’étude, le paragraphe suivant se focalise sur la
justification de la zone s’étude.

1-2 Justification du choix de la zone d’étude


Etant donné que l’objet de notre travail est de mettre en évidence la maitrise des
risques liés à l’octroi de crédit, il est judicieux de faire des investigations sur les banques, dont
l’octroi de crédit fait partie de leurs activités principales.
La « Banky Fampandrosoana ny Varotra – Société Générale », plus connu sous le
sigle BFV-SG, est une banque territoriale de renommée et très compétitive dans son secteur.
C’est pourquoi nous l’avons choisie comme objet de nos recherches. De plus, la coopération
avec la banque a été facilitée par ses ouvertures aux jeunes diplômés. Non seulement, la
BFV-SG est une filiale d’une pérenne banque Française, mais aussi, elle est leader dans le
secteur bancaire malgache.
13

Nous avons choisi le secteur bancaire car ce secteur bancaire est en effet un secteur où
la concurrence est féroce, où le seul vrai objectif est d’être le plus rentable. Rappelons que si à
l’origine, le rôle d’une banque se limitait à l’intermédiation entre un déposant et son
créancier, et qu’elle était cloisonnée entre quatre murs, aujourd’hui avec l’émergence des
marchés boursiers, on assiste à une désintermédiation et à un décloisonnement des banques.
Les déposants et les créanciers se rencontrent directement sur le marché financier et les
banques deviennent de simples accompagnateurs sur le marché monétaire en réalisant des
opérations classiques de banque.
Et il faut préciser que seulement 3% de la population active de Madagascar est
bancarisée et départagée par les banques territoriales. C’est pour cela qu’il est primordial pour
une banque de se démarquer autant que possible pour accumuler de plus grand nombre de
clients et être la plus rentable, car les offre de crédit ne s’offre qu’aux client de la banque.
Nous avons évoqués la délimitation de notre zone d’étude, désormais, nous allons
aborder le cadre théorique de l’étude

Section 2 : Cadre théorique


Notre recherche se fonde sur les théories forgées par les grands auteurs. Ces théories
seront ensuite vérifier tout au long de notre travail. Notre thème se porte sur les crédits
bancaires, plus précisément, la maitrise des risques de crédit au profit de la rentabilité, nous
expliciterons les théories sur les crédits bancaires, les risques de crédit bancaire.

2-1 Théorie sur les risques de crédit


Avant de se focaliser sur les théories relatives aux risques de crédit, nous allons
d’abord évoqués les crédits.

2-1-1 Les crédits bancaires


Selon BERNET-ROLLANDE Luc5, faire crédit c’est faire confiance, mais c’est aussi
donner librement la disposition effective et immédiate d’un bien réel ou d’un pouvoir d’achat
contre la promesse que le même bien ou un bien équivalent vous sera restitué dans certain
délai, le plus souvent avec une rémunération du service rendu et du danger couru, danger de
perte partielle ou totale que comporte la nature même de ce service On peut aussi le définir
comme un prêt consenti, contre une rémunération par une personne physique ou morale et
remboursable à moyen ou long terme. Le crédit constitue le poumon financier des banques,

5
BERNET-ROLLANDE Luc, Principes de technique bancaire , Editions DUNOD,2008, p39
14

mais il apparaît également comme étant une activité pouvant s'avérer dangereuse car
comportant plusieurs risques.
Le mot crédit tire sa source du latin « credere » qui signifie croire et « creditum » qui
veut dire confier, celui-ci peut être défini comme étant un prêt consenti à un client par une
institution financière et dont les remboursements sont étalés sur un futur proche.
De ces deux définitions ci-haut citées, nous relevons principalement trois idées
essentielles dans l’octroi de crédit : la confiance qui doit exister entre les parties contractantes
; le facteur temps qui est extrêmement important dans ce genre d’opération ; la promesse de
remboursement du bien prêté. Les crédits peuvent être classés en fonction de certains critères
notamment la durée, le degré de libéralité des banques, l'objet, la forme et d'après l'origine des
crédits.
Le secteur bancaire n’est pas un secteur économique comme un autre : par son activité
de création monétaire, par le crédit, il assure la fonction essentielle de financement de
l’ensemble des activités économiques (publiques et privées). Pour autant, les banques
constituent un « secteur d’activité » à part entière

2-1-2 Les risques de crédit


Dans ce passage, nous allons voir la notion de risque bancaire avant de présenter les
différents types de risques.

2-1-2-1 Définition du risque de crédit


Pour MATHIEU Michel6 « le risque est un phénomène aléatoire correspondant à une
situation ou le futur n’est prévisible qu’avec les probabilités ». Le simple retard dans un
remboursement peut être préjudiciable pour une banque qui travaille avec des fonds
empruntés, car comme tout commerçant ou industriel, il doit faire face, de son côté, à ses
propres échéances et, par conséquent, compter sur les rentrées nécessaires à l'équilibre de sa
trésorerie.
Selon DE COURSSERGUES Sylvie7, le risque de crédit est un « risque inhérent à
l’activité d’intermédiation traditionnelle et qui correspond à la défaillance de la contrepartie
sur laquelle une créance ou un engagement est détenu ». En matière bancaire, le risque peut
être défini, comme étant « un engagement portant une incertitude dotée d'une probabilité de
gain et de préjudice, que celui-ci soit une dégradation ou une perte.

6
MATHIEU Michel L’exploitation bancaire et le risque de crédit, mieux le
cerner pour mieux le maîtriser, 2005,page 21
7
DE COUSSERGUES Sylvie, Gestion de la banque et diagnostic à la stratégie, 2007,page15
15

Lorsqu’ils existent des circonstances imprévisibles, ou même par suite d'une politique
de crédit imprudente, les retards se généralisaient, il pourrait en résulter une immobilisation
de capitaux susceptible de mettre la banque en sérieuses difficultés, même si les crédits
accordés ne sont pas compromis.

2-1-2-2 Les origines du risque de contrepartie


Plusieurs raisons possibles peuvent amener le client à ne pas respecter ses
engagements : une malhonnêteté évidente, un événement indépendant de la volonté du client
(les événements où se présentent des cas de force majeur comme la guerre ou les catastrophes
naturelles…) et le plus souvent, la défaillance économique ou financière de la contrepartie.
En effet, des mesures visant à limiter la portée de ce type de risque consiste à la bonne
appréciation au préalable des risques, à la limitation des engagements financiers pour un
emprunteur et à la recherche d’éventuelles garanties correspondant au prêt octroyé.

2-1-2-3 Typologie de risque de crédit


En dehors des risques communs à toutes les entreprises (risques logistiques,
juridiques, de malversation....), les banques sont confrontées à des risques spécifiques
inhérente à leurs activités: les octrois de crédits. Ces risques ne sont pas purement
hypothétiques, Cependant, lorsqu'ils se réalisent, ils peuvent entrainer de lourdes
conséquences. Il existe une multitude de risques de crédits bancaires.
D’une part, le risque de contrepartie constitue un risque de non-remboursement (ou
défaut) de l’argent prêté par la banque, que ce soit sous forme de découvert (pour un
particulier), de facilité de caisse (pour une entreprise) ou de crédits bancaires (financements
accordés aux personnes morales ou personnes physiques). L’octroi de crédit nécessite donc
une analyse du risque de non remboursement et une évaluation des prises de garanties
cohérente. Généralement, c'est le risque à la fois le plus dangereux et le plus courant pour une
banque. Il s'agit du non-respect par un client de son engagement financier à savoir, dans la
majorité des cas, un remboursement de prêt.
D’autre part, le risque de taux fait partie de la catégorie de risque bancaire. Ce type de
risque a pour origine l'activité même de la banque qui consiste, rappelons-le, à réaliser des
prêts et à y adosser une collecte. Le risque de taux apparaît lorsque le coût des ressources
devient supérieur aux produits perçus sur les emplois. Le risque de taux est identifié par le
fait de voir les résultats affectés défavorablement, par les mouvements des taux d'intérêt. Ce
risque ne se matérialise jamais lors de la réalisation du crédit car, à un instant donné, il sera
16

absurde qu'une banque prête à un taux inférieur au coût de sa collecte. Le risque de taux ne
peut donc apparaître que dans le temps
Nous avons expliqués les différents risques de crédit bancaire, les banques doivent
maitriser ces risques, d’où notre paragraphe suivant, la théorie sur la gestion des risques de
crédit bancaire.

2-2 Théorie sur la gestion des risques de crédit


La gestion des risques de crédit font l’objet des théories récentes. Avant de révéler les
techniques de couverture des risques de crédit nous identifions les principaux acteurs de la
gestion des risques bancaires

2-2-1 Les principaux acteurs de la gestion des risques


Nous citerons dans ce paragraphe les acteurs directement concernés par la
gouvernance d’entreprise et la gestion des risques. En outre, il y a ceux qui déterminent le
contexte règlementaire et politique dans lequel les banques exercent leur activité, et qui ont
une grande influence sur la gestion des risques. Les principaux acteurs de la gestion des
risques bancaires sont les autorités régulatrices, les autorités de contrôle, les actionnaires, le
conseil d’administration, la direction, le comité d’audit et les auditeurs internes, les auditeurs
externes, et enfin le grand public.

2-2-2 Technique de couverture des risques de crédit


Le risque est omniprésent, multiforme, qu'il concerne tous les collaborateurs de
l'entreprise, et bien sûr la direction générale, mais aussi les actionnaires au niveau du risque
global d'entreprise. Le combattre concerne donc tous les acteurs». Il existe plusieurs moyens
pour limiter les risques de crédit bancaire. Ces moyens varient en fonction des suggestions
des différents auteurs.

2-2-2-1 La diversification du portefeuille de crédit

Pour maitriser les risques liés à l’octroi de crédit, la banque doit diversifier son
portefeuille de crédit. En effet, il est périlleux pour une banque de concentrer ces crédits sur
quelques gros bénéficiaires. Plus les crédits sont répartis entre un grand nombre de
bénéficiaires et d'émetteurs, plus la probabilité de non remboursement est faible. C’est la
division des risques qui constitue l'un des fondements de la fonction d'intermédiaire financier.
De même, le financement exclusif d'un seul secteur de l'activité économique et /ou une zone
17

géographique expose la banque à des difficultés élevées en cas de récession du secteur ou de


la zone
2-2-2-2 Surveillance et contrôle du futur débiteur

La banque réduira les risques du crédit en décidant de n'octroyer des prêts qu'aux
personnes présentant un faible risque de défaillance. La banque doit vérifier que le montant
des remboursements et intérêts demandés est en correspondance avec les revenus actuels et
futurs du débiteur. Elle doit également s'assurer que le client a le réel désir d'honorer ses
engagements. Pour cela, elle peut consulter les fichiers d'incidents de paiement et de
remboursement des confrères ou de la Banque Centrale. La banque a également la possibilité
de sélectionner ses clients à partir de leur situation familiale, de leur niveau de revenu et de
tous autres éléments servant à différencier les clients défaillants des non défaillants. La
décision d'octroyer ou non un crédit à une entreprise est prise après des études de conjoncture
du secteur économique et examen de sa situation financière.

2-2-2-3 La prise des garanties

Pour améliorer la sécurité de ces engagements, et surtout pour se couvrir du risque de


non remboursement, il faut que le banquier prenne des garanties. Ainsi, on distingue les
garanties réelles et les garanties personnelles.
2-2-2-3-1 Les garanties réelles

Les garantie réelles est juridiquement appelée «cautionnement réel». La garantie réelle
est un engagement qu'une entreprise met à la disposition de sa banque sous forme d'un bien
mobilier ou immobilier. Il existe plusieurs types de garanties réelles à savoir le nantissement,
l’hypothèque, le droit de rétention, le droit de suite, le droit de préférence, la dation en
paiement.
Ils existent deux types de garantie réelle, d’une part, le nantissement, qui est
l'affectation d'un bien meuble incorporel ou d'un ensemble de biens meubles incorporels,
présents ou futurs, en garantie d'une ou plusieurs créances, présentes ou futures, à condition
que celles-ci soient déterminées ou déterminables. D’autre part, l'hypothèque, qui se traduit
par une garantie coûteuse comparativement au nantissement. Elle est généralement sollicitée
en couverture de crédit d'investissement. L'hypothèque se définit comme étant l'acte par
lequel le débiteur accorde au créancier un droit sur un immeuble sans des saisissements et
avec publicité.
18

2-2-2-3-2 Les garanties personnelles

Appelées aussi « sûretés personnelles», elles consistent en l'engagement d'une


personne de répondre de l'obligation du débiteur principal en cas de défaillance de celui-ci ou
à première demande du bénéficiaire de la dette. Elles garantissent l'exécution d'une obligation
par un débiteur, elles ont pour objectif de consolider les chances de paiement du créancier, le
prémunissant contre l'insolvabilité du débiteur. Elles se réalisent sous les formes juridiques de
cautionnement et de l’aval.
2-2-2-3-3 L’assurance-crédit

L'assurance-crédit a pour objectif d'apporter des réponses concrètes à des questions


relatives à la prévention et à la gestion du risque d'impayé, au recouvrement des créances en
souffrance et à une indemnisation rapide. En effet, pour trouver la solution adéquate au besoin
spécifique des banques, les compagnies d'assurance ont réfléchi à diverses formes d'assurance
notamment : l’assurance-crédit où l'assureur prend une position qui se rapproche de celle de la
caution moyennant le versement d'une prime à la charge de l'emprunteur. A côté de celle-ci,
s’est greffée une autre, l'assurance incendie qui permet un dédommagement en cas de
destruction, de dégradation ou du vol d'un des biens de l'entreprise qui peut servir de suretés.
Les unes comme les autres permettent en général de garantir: le paiement des créances
impayées issues de procédures collectives; l'indemnisation des impayés qui pourraient la
mettre en péril (impayés exclusivement pouvant entrainer des dépôts de bilan) ;
Le recouvrement des sommes prêtées à des entreprises. Les formules sont nombreuses.
Devant un prêt, la banque fera d'abord une revue des risques et cherchera à y rattacher une
assurance qui lui permettra de récupérer ses fonds.

2-2-2-4 Plafonnement des crédits


Cette mesure de couverture des risques se résume dans la gestion des lignes de crédit.
D’une part, les banques procèdent à la détermination des limites à ne pas franchir, c'est-à-dire
par « le plafonnement des engagements bancaires » sur un client donné. Ce processus consiste
à définir une limite d’exposition pour contenir leurs risques dans une enveloppe acceptable.
Cela se manifeste par la fixation des autorisations d’engagements par contrepartie et par
marché. Le volume de crédit accordé à un client sera donc en fonction des appréciations du
comité de crédit.
D’autre part, un suivi constant des utilisations est indispensable afin de s'assurer que
les limites d'exposition sont bien respectées. Cela équivaut au « contrôle de gestion »
approprié pour chaque compte.
19

Le plafonnement des crédits permet de gérer les risques corporatifs. Le risque


corporatif ou professionnel réside essentiellement dans les brusques changements qui peuvent
modifier les conditions d'un commerce ou d'une industrie: pénurie de matières premières,
effondrement des prix, révolution technique ou même simplement modifications profondes
dans les procédés de fabrication, apparition de produits équivalents et moins chers et
changements de mode ou désaffection de la clientèle.
Certaines branches d'activités peuvent être durement frappées par la fermeture d'un
débouché extérieur, ou, même sur le marché intérieur, par la suppression d'une protection
douanière. Les banques redoutent tout particulièrement les positions spéculatives qui, se
généralisant dans une profession, peuvent rendre celle-ci très vulnérable.

2-3 Théorie sur la rentabilité bancaire


D’après MARC Rozenbaum8, la rentabilité est un indicateur de la capacité d'une
banque à supporter le risque et à accroître ses fonds propres. La rentabilité, sous forme de
revenu non distribué, est généralement une des principales sources de production du capital.
Un bon système bancaire est constitué de banques rentables et dotées de fonds propre s en
quantité adéquate. La rentabilité d'une banque est révélatrice de sa position concurrentielle sur
les marchés bancaires et de la qualité de sa gestion. Elle lui permet de conserver un certain
profil de risque, et elle lui permet de disposer d'un matelas pour se prémunir contre les
problèmes qui se posent à court terme.

2-3-1 Indicateurs de rentabilité bancaire


Le compte de résultat, source essentielle d'information sur la rentabilité de la banque,
indique la source des gains, leur volume et leur qualité ainsi que la qualité du portefeuille de
prêts de la banque et l'orientation de ses dépenses. La structure du compte de résultat est aussi
un indicateur de l'orientation de l’activité de la banque. Ils existent aussi plusieurs ratios
permettant de mesurer la rentabilité bancaire
Le profit est l'ultime indicateur de performance montrant l'impact final de la politique
de la banque et de son activité sur l'exercice. Sa stabilité et sa tendance en matière de
croissance sont les meilleurs indicateurs synthétiques de la performance de la banque, dans le
passé comme dans le futur. La rentabilité se mesure habituellement à l'aide d'une série de
ratios financiers.
Un des indicateurs essentiels est le rendement sur fonds propres moyens, qui mesure le
taux de rentabilité de l'investissement des actionnaires, et le rendement de l'actif qui mesure la
8 ER
MARC Rozenbaum , Analyse et gestion de risque bancaire 1 édition, édition ESKA, 2004, pages 85
20

performance de la banque dans la valorisation de son potentiel. Les autres ratios mesurent la
rentabilité de la principale activité de la banque (ratios de marge, par exemple), la
contribution des divers types d'activité au profit, la performance de l'activité de la banque et la
stabilité de ses profits. Ces ratios s'observent sur une certaine période, afin de repérer les
tendances en matière de rentabilité. Une analyse de l'évolution dans le temps de divers ratios
révèle l'évolution de la politique et des stratégies de la banque et de son environnement
d'activité.

2-3-2 Facteurs de rentabilité bancaire


Traditionnellement, la principale source de revenu des banques était l'intérêt, mais
l'orientation de plus en plus marquée vers les activités non traditionnelles transparaît aussi
dans les comptes de résultat. Ainsi, par exemple, dans les banques d’aujourd’hui, le revenu
des opérations de trading, le revenu des investissements et les commissions et autres
représentent un pourcentage de plus en plus élevé du revenu.
Cette tendance implique une plus grande volatilité du revenu et de la rentabilité. Elle
implique aussi un profil de risque différent de celui de la banque traditionnelle. Un autre
facteur important qui influence la rentabilité des banques ainsi que ses orientations et ses
choix commerciaux, est la fiscalité. En outre, les intérêts des prêts octroyés fait partie des
sources de revenu des banques.
De nos jours, la majeure partie de la rentabilité des banques est due par les
commissions bancaires. En d’autres termes, les commissions bancaires sont les plus
rapporteurs de revenu dans les banques, tel est le cas des commissions mensuelles de tenue de
compte, les agios.

Ce chapitre concerne les matériels que nous avons mise en œuvre pour mener notre
étude. En effet, cette étape occupe une place très importante dans la réalisation de notre
mémoire qui consiste à mener des études à propos des pratiques sur la maitrise des risques de
crédit au niveau des institutions financières de la Capitale. Ce chapitre nous a permis de
délimité notre zone d’étude, il nous a permis aussi de faire les revues de littérature relatives à
notre étude. Ces théories seront à vérifier durant ce travail. Le chapitre suivant se focalise sur
la méthodologie d’approche.
21

CHAPITRE II : METHODOLOGIE D’APPROCHE


La méthodologie est une dimension importante et délicate. Elle est importante car elle
détermine la légitimité et la pertinence des résultats. Elle est délicate car il est essentiel de ne
pas perturber l’objet de l’étude, soit l’ensemble de représentation d’opinions et d’attitudes
qu’il convient d’enregistrer sans les motiver. Nous évoquerons les différentes méthodes
appliquées pour le recueil des données et pour leur analyse. En premier lieu, nous exposons
les questionnaires et en second lieu, nous abordons le traitement des données

Section 1 : Terrain et questionnaires


Pour réaliser ce travail, nous avons procédés à une descente sur terrain afin de récolter
les données inhérentes aux thèmes, nous avons posés les questionnaires à des échantillons
représentatifs.
1-1 Echantillonnage
Dans l’attente des résultats exhaustive et extrapolable, il faut des échantillons
représentatifs.
1-1-1 Présentation de l’échantillon
La définition des sources d’informations pertinentes constitue une étape non
négligeable dans la réalisation d’une enquête sur terrain. Elles constituent une condition
déterminant la qualité des résultats obtenus et donc des décisions à prendre. La réalisation de
l’étude s’effectue sur une partie de la population appelée échantillon. Mais la détermination
de l’échantillon doit être calculée afin de fournir des informations et des résultats cohérents
avec ceux qui seraient obtenus si toute la population était interrogée.
Notre étude se focalise sur la BFV-SG, notre échantillon est constitué par les
personnels de la BFV-SG. Concrètement, nos échantillons sont le conseiller de clientèle,
l’analyste de crédit et le directeur d’agence. Nos échantillon sont au nombre de trois.
Dans un échantillonnage, il est essentiel de choisir une bonne méthode de construction
d’un échantillon. Dans notre cas, nous avons procédés à une méthode d’échantillonnage non
probabiliste c’est-à-dire que les échantillons sont volontairement choisis.

1-1-2 Justification du choix de l’échantillon


Notre thème se focalise dans la gestion de risque de crédit, les personnes ciblées par
notre étude sont composées entièrement des professionnels dans le métier bancaire et ces
personnes sont particulièrement des commerciaux (conseiller clientèle, directeur d’agence) et
d’analyste de crédit issu du département risque et engagement.
22

D’une part, notre choix s’est tourné sur le chargé de clientèle du faite que son rôle est
primordial dans le processus d’octroi de crédit, il examine en premier lieu les dossiers de
l’emprunteur. D’emblée, il identifie les menaces liés au remboursement du prêt. Nous avons
demandés au chargé de clientèle les critères déterminants sur l’aboutissement du crédit, ainsi
nous ne pouvons pas se passer des avis du chargé de clientèle dans le processus d’octroi de
crédit.
D’autre part, l’analyste de crédit a pour mission d’identifier et d’éliminer les risques
liés au crédit. L’analyste de crédit est au cœur de notre étude car son principal vocation est la
gestion de faite du risque de crédit. L’analyste de crédit est donc mieux placé pour répondre
les questions à propos du risque de crédit.
En outre, le directeur d’agence donne son aval sur le dossier de crédit. Il donne le feu
vert sur l’octroi du crédit, concrètement, le directeur d’agence vérifie en dernier ressort la
plausibilité de la demande d’octroi de prêt. Ainsi, nos avons ciblé le directeur d’agence du
faite de son droit de véto sur la faisabilité du crédit.

Tableau n°3 : Les échantillons


CIBLES RAISON DU CHOIX
Conseiller de clientèle Réception du dossier de crédit
Analyste de crédit Etude approfondie de la capacité de remboursement
Directeur d’agence Validation du dossier de crédit
TOTAL DES CIBLES 3
Source : auteur

Nos cibles sont tous acteurs ayant une mission pertinente dans la gestion de risque de
crédit. Ces personnes sont les mieux placés pour apprécier la maitrise de risque de crédit.
Respectivement, dans le processus d’octroi de crédit, le conseiller de clientèle reçoit et vérifie
l’intégralité du dossier de crédit, l’analyste crédit étudie la capacité de remboursement et le
directeur d’agence valide le dossier de crédit.

1-1-3 Représentativité de l’échantillon


Avant tout, les populations étudiées sont les banquiers. Il faut donc d’abord définir la
population mère pour être en mesure de déterminer un échantillon fiable et représentatif. Le
choix de l’échantillon est donc primordial. Il faut que les échantillons représentent tous les
façades des banquiers tels que l’expérience, le poste en corrélation avec la gestion de risque
23

de crédit. Un échantillon est dit représentatif quand il représente la population le plus


fidèlement possible de par ses caractéristiques.
Lorsqu’on souhaite effectuer un recueil de données, il n’est pas toujours possible
d’interroger chaque membre de la population du faite de plusieurs contraintes. Par contre, il
est tout de même possible d’apprendre plus à propos de la population visée notamment en
analysant un échantillon.
Notre échantillon est représentatif car toutes les professions ayant une mission dans la
gestion de risque de crédit sont représentées. Notamment, l’échantillon est représentatif au
sein de la BFV-SG car les métiers en relation avec l’octroi de crédit sont régis par des règles
sur l’octroi de crédit imposés par la société et toutes les conseillers de clientèle, les directeurs
d’agence et les analystes de crédit sont tenus de se conformer à ces règles.

1-2 Questionnaires (cf annexe III)


Le questionnaire est l’une méthode pour étudier les faits. C’est une méthode de recueil
des informations en vue de comprendre et d’expliquer les faits.

1-2-1 Elaboration des questionnaires


Nous avons accordé une attention particulière à l’élaboration de notre questionnaire
car c’est l’essence de la pertinence des résultats que nous obtiendrons et traiterons.
Pour être fiable et efficace, une enquête doit être menée avec précaution. Il est donc
nécessaire de déterminer les objectifs de l’étude avant de définir sa mise en œuvre. La
première phase d’une étude consiste ainsi à définir précisément le problème qui doit être
traité. Afin de tirer le meilleur profit des résultats de l’étude, il est indispensable de savoir ce
que l’on recherche. Connaître les données dont on a besoin permet de concevoir un
instrument capable de les produire. C’est donc grâce à la détermination préalable des objectifs
de l’enquête que des moyens appropriés pourront être définis.
Nous avons évité sur la plupart des questions d’utiliser des termes techniques pour
s’assurer de la clarté des questions pour une meilleure compréhension. L’ordre des questions
est organisé selon le degré de simplicité : des plus simples au plus complexes. Cette méthode
est importante pour pouvoir mettre confiance l’interlocuteur. Nous avons présenté notre
questionnaire sous forme de grille d’entretien. Il se présente sous forme de tableau. Nous
avons regroupé les questions par thème, allant du général au particulier. Nous avons aussi
mentionné dans le tableau les réponses attendues pour chaque question.
L’idée d’un questionnaire jaillit sous la pression d’un problème général à résoudre, de
la recherche de réponses à la question qu’on se pose, d’un besoin d’information sur un
24

problème psychosocial. Notre problème en question est la gestion des risques de crédit
bancaire qui est l’objet centrale de notre travail.
Toute construction de questionnaire doit être précédée d’une formulation claire et
précise de l’objet, des objectifs de l’étude, que ces objectifs soient circonscrits ou au contraire
très vastes. Sans objectif, on a un questionnaire non fruitif. Notre cible dans les questionnaires
est non seulement les responsables mais aussi les personnels. Nous avons élaborés 38
questionnaires.

1-2-2 Administration des questionnaires


Notre mode d’administration de questionnaire est de face à face. Nous avons recourus
à des types de questionnaire. D’une part, les questions fermées à réponse unique : ce sont les
questions les plus simples. La question est le plus souvent sous forme interrogative, ce qui
provoque des réponses d’approbation ou évaluation sur une gamme de jugement prévus. Les
questions ouvertes : ce type de questions ne canalise absolument pas l’enquêté qui exprime
librement son opinion. Ainsi que les questions à choix multiple qui permet de recueillir des
informations selon une grille prédéfinie.
Nos questionnaires sont subdivisés en sept titres, chaque titre correspond à une
catégorie d’information inhérente à notre thème. Le premier titre correspond aux
informations sur les échantillons. Les titres suivantes correspondent respectivement à la
généralité sur le risque de contrepartie, le diagnostic opérationnel de l’entreprise, l’évaluation
du risque financier, l’appréciation du management de l’entreprise, les conditions et causes du
rejet du dossier et la place de la garantie sur le crédit.

Section 2 : Traitement des données


Par l’intermédiaire de nos méthodologies de travail nous avons pu réaliser des
collectes d’information. Mais ces données ne sont que des informations brutes que nous
devons traiter pour mieux organiser notre travail. Cette étape consiste à extraire dans les
données brutes les celles qui sont nécessaires pour l’étude. Dans notre étude nous avons
adopté la méthode d’analyse critique à cela s’ajoute l’analyse comparative des données.

2-1 Analyse critique


Dans la méthode IMMRED, nous allons discuter les résultats obtenus et ces résultats
feront l’objet de discussion. Cette analyse consiste à critiquer les résultats obtenus, néanmoins
ces critiques doivent être basés sur un bon raisonnement et ils seront aussi appuyés par des
25

acquis théoriques. Cette analyse nous a permis également de prouver que l’entreprise est
réellement performante sur le plan financier. Ainsi, l’analyse critique des résultats a aidé à
renforcer l’idée des informations recueillis. Les critiques doivent être basés sur des raisons
considérables telles que la théorie, la pratique rationnelle ; nous ne pouvons pas faire des
critiques gratuits.
MUCCHIELLI définit la triangulation ainsi : « c’est une stratégie de recherche au
cours de laquelle le chercheur superpose et combine plusieurs techniques de recueil de
données afin de compenser le biais inhérent à chacune d’entre elles. La stratégie permet
également de vérifier la justesse et la stabilité des résultats produits. Le recours à la
triangulation décrit aussi un état d’esprit du chercheur, lequel tente activement et
consciemment de soutenir, de recouper, de corroborer des résultats de son étude9 »
La triangulation est donc dans notre cas, la combinaison des méthodes de collectes des
données pour établir une analyse de ces données. Cette analyse par triangulation se fait par
confrontation des données obtenues à partir des observations, des entretiens individuels, des
analyses des contenus documentaires de la Banque. Notre triangulation des données s’est
effectuée dans un premier temps par rassemblement de toutes les données obtenues de ces
trois méthodes de collecte de données. Pour l’observation, les données ont été enregistrées par
les prises de notes quotidiennes issues de notre stage. Dans ces prises notes figurent par
exemple des faits constatés sur une méthode de procédure par exemple. Nous avons observé
plus particulièrement les démarches de faisabilité d’un crédit pour les clients. Ainsi, dans la
confrontation des données, on superpose les prises de notes durant les séances d’observation
avec les données verbales issues des entretiens individuels avec le Directeur d’agence.
L’analyse critique est effectuée lors de la partie discussion, et ces critiques seront
accompagnés par de proposition de solutions.

2-2 Analyse comparative ou « benchmarcking »


L’analyse comparative est une méthode utilisée en marketing concernant la
comparaison des produits et services d’une entreprise avec ceux de meilleures entreprises
dans le domaine10. Cette méthode est aussi nommée « benchmarking ». L’analyse
comparative a été ensuite utilisée en termes d’analyse des données afin de comparer les
informations recueillis pour en déduire une conclusion pertinente.
Initié par la société Xeror qui cherchait à baisser ses couts de production, les méthodes
de benchmarking ont été diffusées par le secteur industriel dans les années quatre-vingt et ils

9
ROGER Mucchielli, approche systémique dans les organisations, ESF édition, 2004, p 289
10
ROBERT Camp, le benchmarking : pour atteindre l’excellence et dépasser vos concurrents, 1992,p57
26

ont connus plusieurs évolutions dont l’analyse est riche d’enseignements. D’abord utilisé
comme une méthode de comparaison des couts de production par rapport à la concurrence
d’un même secteur , le benchmarking a été ensuite conceptualisé et utilisé comme méthode
d’amélioration continue de la performance quel que soit le secteur. La revue de la littérature a
mis en évidence l’évolution des approches qu’a connues le benchmarking. La démarche
benchmarking a l’avantage de mettre plus particulièrement en valeur l’usage des indicateurs
et les fonctions d’apprentissage et de partage de méthode.
En pratique, l’analyse comparative englobe quatre aspects fondamentaux à savoir : la
comparaison régulière des indicateurs (structure, activités, processus et résultats) avec les
meilleurs praticiens. Egalement, il faut l’identification des écarts de résultats par des visites
interstructures. De plus, dans l’analyse comparative, il faut souligner la recherche de
nouvelles approches pour introduire des améliorations ayant un impact maximum sur les
résultats et le suivi des indicateurs.
Concrètement, l’analyse comparative nous permet de comparer les différentes
informations recueillies afin de dégager l’idée fondamentale sur notre thème ; le
benchmarking est nécessaire aux propositions de solutions dans le but d’améliorer la
performance en matière de gestion de risque de crédit.
En outre, le traitement de données est un procédé consistant à la mise à jour des
données brutes sous une forme lisible par machine, leur triage, à leur vérification, à leur
manipulation et à leur présentation. Pour les traitements des informations, il a fallu de classer
manuellement les données obtenues avant de les recopier dans l’ordre de leur placement.
D’une part, nous avons saisies les données par le logiciel Microsoft Word. Les
informations obtenues ont été groupées et classées dans l’ordre selon la méthode et le résultat
trouvé. Les données sont des faits ou des nombres qui permettent de tirer des conclusions.
Une fois reçues, enregistrées, classées et organisées, les données deviennent des informations
lorsqu’elles sont liées à un cadre qui leur donne une signification ou qu’elles sont interprétés
en fonction de ce cadre.
D’autre part, nous avons analysé les données par Excel à travers les tableaux et des
graphiques La conversion des données en information comptent plusieurs étapes, qui seront
désignées ici comme les étapes de traitement des données. En outre, pour l’analyse et la
simulation des crédits, la BFV-SG utilise le logicielINDRANA.
27

CONCLUSION PARTIELLE
Dans cette première partie, nous avons pu voir dans le chapitre premier, les différents
matériels que nous avons eus à notre disposition pour la collecte du maximum d’informations
possible. Notamment, nous avons présentés notre zone d’étude qui est la banque territoriale
BFV – SG. D’autre part, nous avons clarifié les théories relatives à notre thème. Cette revue
de littérature nous a permis d’expliciter les théories sur les crédits bancaires et les théories sur
les risques de crédit bancaire ainsi que les théories sur la gestion de ces risques de crédit
bancaire et les théories sur la rentabilité bancaire.
Dans le deuxième chapitre nous avons mis en exergue les méthodologies d’approches
mise en œuvre pour la réalisation de notre mémoire. Cette méthodologie correspond au
traitement et analyse des données. A travers les questionnaires, nous avons pu collectés les
données impérieuses à notre champ d’étude.
Par la suite, ces données ont fait l’objet de triage, de traitement et d’analyse
scientifique pour être, en aval, saisis dans notre ouvrage. . Nous avons inspiré du modèle de
méthodologie de benchmarking pour étaler la fiabilité et validités de notre donnée. Notre
méthodologie de recherche est marquée par différentes étapes, des moyens de recherche
personnelle ont été effectués durant la collecte de certaines informations ou plus exactement
la collecte des données primaires et pour celle des données secondaires.Bref, la première
partie intitulée Matériels regroupent les matériels et méthodes que nous avons utilisés pour
réaliser une démarche organisée et rationnelle afin d’aboutir à des résultats pertinents et
fiables qu’on va analyser dans la partie suivante Dans la partie suivant, nous allons mettre en
relief les résultats qu’on a pu obtenir à partir des démarches méthodologiques que nous avons
présentées dans le chapitre précédent.
DEUXIEME PARTIE:
RESULTATS
28

Dans cette partie, nous mettrons en exergue les résultats que nous avons recueillis
durant nos recherches. Les résultats constituent les fruits de notre étude ainsi que les réalités
sur le terrain concernant notre thème. Le résultat est la réalisation concrète issue du stage. Elle
représente non seulement les réponses reçues lors des entretiens mais également les
documents internes concernant la BFV-SG et son rapport financier annuel. Nous allons voir
dans cette partie les modes de gestion des crédits bancaires et les risques de crédit bancaire
dans le but de maximiser la rentabilité bancaire. Ainsi, cette partie sera divisée en deux
chapitres le premier sera consacré aux procédures d’octroi de crédit, le second se focalisera
sur les techniques de gestion des risques de crédit.
29

CHAPITRE I : RESULTATS SUR LES PROCEDURES D’OCTROI DE CREDIT

Dans une entreprise bancaire, il y a toujours des études en avance pour qu’un tel
crédit soit accordé aux clients. Plusieurs processus de travail sont établis en allant d’un poste à
un autre. La banque dispose plusieurs catégories de clientèle, la procédure d’octroi de crédit
varie aussi selon la catégorie de la clientèle sollicitant les crédits. Ce chapitre traitera
respectivement la catégorisation des clientèles et l’étude de faisabilité des crédits

Section 1 : Catégorisation de la clientèle


Avant d’octroyer des crédits aux emprunteurs auprès de la banque, il faut bien
connaître la situation de ceux -ci. Pour la BVF- SOCIETE GENERALE, elle a opté pour une
catégorisation de la clientèle afin de faciliter la procédure.

1-1 Statut du client


Ils existent trois catégories de clientèle. Les clients se diffèrent selon leurs statuts
respectifs.
1-1-1 Les clients entreprises
Ce sont des entreprises clients de la banque qui demandent de l’accord de crédits de
la part de celle-ci dans le but d’améliorer le ravitaillement financier de la société ou pour
développer les formules adaptées à la taille de l’entreprise mais aussi en adéquation avec la
conjoncture économique.
Il existe deux catégories d’entreprise dont les grandes entreprises constituées par les
multinationales, les entreprises d’Etat, les grands groupes privés ; la deuxième catégorie
regroupe les PME. La banque BFV-SG dispose des panoplies de type de crédits pour les
clients-entreprises tel que les crédits d’investissement, les crédits de trésorerie. Parmi les
autres types de client, les entreprises peuvent bénéficier des crédits importants.
Les entreprises ne représentent que 1% de la totalité de la clientèle de la BFV – SG,
mais elles constituent par contre la majorité du PNB de la société, soit 51% du PNB

1-1-2 Les clients professionnels


Les professionnels sont des entrepreneurs individuels, ayant des affaires personnels et
travaillants pour leurs propres comptes.
Les professionnels-personnes physiques qui regroupent les commerçants, artisans,
exploitants agricoles, professions libérales, qui exercent leur activité sous forme d’entreprise
individuelle, assurant ainsi un rôle d’exploitant direct ;
30

Les professionnels-personnes morales cernant les sociétés qu’elles soient


commerciales (société anonyme ou à responsabilité limitée) ou civiles (société civile
professionnelle d’avocats, de notaires, immobiliers, etc.)
A la différence des clients-entreprises, les clients professionnels ont des chiffres
d’affaires inférieures à 50 millions d’Ariary.

1-1-3 Les clients particuliers


Les particuliers sont des personnes physiques qui expriment des besoins bancaires en
dehors de toute activité professionnelle, à titre personnel et privé. Cela signifie qu’ils ne font
pas des prêts bancaires en faveur de faire marcher leurs business. La BFV-SG offre plusieurs
formes de crédits au client-particuliers, tel est le cas des crédits à la consommation, crédit
automobile.
Les clients-particuliers représentent 94.9% des clients de la BFV-SG, les clients-
particuliers procurent 48% de la PNB. Pourtant, cette catégorie de client est le plus porteur de
risque.
Le prêt Soafeno est dédié aux clients particuliers, la fiche technique du prêt Soafeno
Tableau n°4 : fiche technique du prêt Soafeno
Objet Conditions
Financement Personne physique salarié du secteur formel
public ou privé
justifiant au moins 2 ans d’ancienneté dans la
même Société (sauf
dérogation)
Financement Projet personnel du client
Taux Taux fixe (sauf modification éventuelle en
provenance d’une
variation du taux de base bancaire BFV-SG
en Vigueur à la date de
signature du contrat)
Durée de remboursement 6 à 48 mois, à mensualité constante, intérêt
dégressif et à terme
échu
Impayés En cas de non-paiement de trois(03)
mensualités, et après une
mise en demeure restée infructueuse, La
BFV-SG dénoncera
immédiatement le contrat du client pour
échéance du terme et exigibilité de la
créance
Source : BFV-S, Juin 2018
31

1-2 Dossiers de crédit


Les dossiers de crédit correspondent aux pièces à fournir par les clients lors de la
demande d’octroi de crédit. L’octroi des crédits est étroitement lié à l’exhaustivité des
dossiers de crédit, ainsi l’octroi des crédits est fonctions de la complétude des dossiers des
crédits. Les dossiers de crédit fournissent les informations importantes aux clients.

1-2-1 Informations bancaires


Il s’agit des informations concernant les clients dans la relation qu’ils entretiennent
avec la banque. Ces informations peuvent être internes ou externes à la banque.

1-2-1-1 Informations internes à la Banque


Ces informations correspondent aux informations détenues par la banque sur le client
sollicitant le prêt. Concrètement, il s’agit de :
La date d’ouverture du compte, l’ancienneté et intensité de la relation avec le client,
les crédits octroyés dans le passé ou en place part du chiffre d’affaires confié et sa variation,
l’étude de flux moyens créditeurs confiés par rapport au niveau du CA déclaré
L’évolution de la relation bancaire soit les mouvements créditeurs sur les deux
derniers trimestres pour le professionnel entrepreneur individuel et le gérant personne morale,
les données sur le fonctionnement de la double relation et donc du compte Vie Domestique
devront être utilement précisées Ainsi que le nombre des incidents de fonctionnement dans les
comptes ainsi que des baisses de flux.
La banque octroie des crédits pour financer les personnes morales ou physiques c’est-
à-dire la banque octroie des crédits aux particuliers, aux entreprises, ainsi qu’aux
professionnels. Elle offre aussi de nombreux produits bancaires. Cette dernière propose des
produits de placements sécurisés qui ont des caractéristiques prédéfinies.
En revanche, l’admission du client au bénéfice d’une procédure collective, l’existence
d’un prêt en restructuration en cours ou apuré depuis moins de 12 mois, l’admission en
contentieux du client ou sa sortie de contentieux depuis moins de 12 mois sont des motifs
suffisants pour justifier un refus d’accorder le crédit sollicité par le client.

1-2-1-2 Informations externes à la Banque


Ces informations constituent les informations que la banque en question ne détient
pas, ils s’agissent des informations provenant des autres banques ou ceux qui sont recueillis
auprès de la BFM ; tel est les listes des indésirables. Ainsi, un montant des engagements
centralisés supérieur à deux (02) fois la Capacité d’Autofinancement Globale (CAFG) sans
32

qu’il ne soit un élément devant conduire à un refus systématique, doit attirer l’attention de la
banque et commander une analyse plus prudente.
Il faut comprendre qu’une banque ne peut pas accepter toutes les demandes de crédit
qui lui sont proposées. Certains prêts peuvent ne pas être assez rentables ou présenter des
risques trop importants pour la banque. L’établissement de crédit a parfaitement le droit de
refuser une demande de crédit sans avoir besoin de justifier de façon exhaustive sa décision.
Dès qu’un client devient fiché par la BFV-SG, celui-ci est rarement favorable pour une entrée
en relation. En effet si le demandeur de prêt a déjà connu des incidents bancaires, l’attention
de la banque augmente car il est possible que de nouveaux aléas puissent voir le jour avec
cette personne.

1-2-2 Informations financières


Dès qu’il existe question de prêt, les exigences d’informations financières sont
inévitables. Les dossiers de crédits devront impérativement comportés des informations
financières.
Il s’agit des deux dernières liasses fiscales pour tout type de demande, le plan de
financement pour les crédits d’investissement ou à défaut une description détaillée des
emplois et ressources un compte de résultat prévisionnel de l’année suivant le déblocage du
des fonds si la demande consiste en un crédit amortissable d’équipement ou immobilier un
prévisionnel de trésorerie sur 12 mois pour les crédits d’exploitation.
Ces informations financières feront l’objet d’analyse approfondies. Ces informations
est le plus déterminants dans le déblocage des fonds.

1-2-3 Informations qualitatives sur l’emprunteur


Ces informations sont relatives à l’état civil des personnes physiques (entrepreneur
individuel, gérant, associés, garants) à leur régime matrimonial, les documents
d’immatriculation des sociétés emprunteuses, les adresses privées et professionnelles de
l’emprunteur, l’âge des tiers (emprunteur / gérant…), en début et en fin de prêt, l’antériorité et
la stabilité de l’entreprise emprunteuse : date de création, secteur d’activité, forme juridique,
nombre de salariés, le lieu de résidence du client : ce dernier doit être résident dans le pays.
Dans le cas où l’emprunteur est une personne morale, ce dernier doit avoir son siège social à
Madagascar et répondre du droit malgache.
Une attention particulière doit être accordée au professionnel exploitant individuel et à
l’associé majoritaire, gérant de personne moral.
33

Il faut recueillir les informations permettant d’apprécier ses capacités professionnelles


telles que le parcours du dirigeant, ses diplômes, leur agrément (obligatoires pour certaines
professions libérales : médecin, pharmacien …), leur ancienneté professionnelle à l’emploi
(une ancienneté même en tant qu'employé dans le même secteur d'activité d'au moins un an
est requise), ses relations avec les autorités publiques (préciser si le dirigeant est une personne
politiquement exposée : PPE) ainsi que tous les documents juridiques et fiscaux lui permettant
d’opérer ses activités.
Des informations sur leur positionnement, leur marché, la qualité des produits et
services vendus, l’usage d’un procédé de fabrication spécifique ou tout autre élément
marquant un avantage concurrentiel décisif devront être précisés.

Tableau n°5 : Dossier de crédit

CLIENT PARTICULIERS CLIENT CLIENT ENTREPRISES


PROFESSIONNELLES
Justificatif de domicile Etats financiers prévisionnels Etat financiers des 3
dernières années visées par
Lettre de domiciliation de Plan de trésorerie un commissaire aux comptes
salaire
Deux derniers bilans RSC et NIF
Photo d’identité
Justificatif d’identité et de Justificatif d’identité et de
Trois dernières fiches de domicile du gérant domicile du gérant
paie
RCS et NIF
Photocopie CIN

Source : BFV-SG, Juin 2018


Principalement, pour toutes catégories de client, les dossiers de crédits comportent les
informations qualitatives de l’emprunteur tel que les justificatifs d’identité et de domicile, ils
comportent aussi les pièces permettent de recueillir les informations financières.
D’emblée, lorsque les dossiers ne sont pas complet, le client ne pourra espérer aucun
crédit. Nous avons vu dans cette section la catégorisation de la clientèle ainsi que les types de
prêt relatives à chaque catégorie de clientèle.

Section 2 : Les procédures d’octroi de prêt


Dans chaque institution bancaire, il y a toujours plusieurs procédures à établir pour
qu’un crédit soit octroyé à un client. Après la déposition des dossiers de crédit par la banque,
le processus inhérent à l’octroi de crédit commence. Ce processus comprend plusieurs étapes.
34

2-1 Les études de faisabilité de crédit


Cette étape met en évidence le mouvement du dossier de crédit venant du conseiller
clientèle jusqu’aux analystes risques
2-1-1 Entretien avec le Conseiller clientèle
Le Conseiller clientèle reçoit et vérifie les dossiers de prêt, il effectue aussi la
simulation de remboursement des prêt La prise de contact est une étape qui mérite toutes les
attentions pour l’établissement de crédit. C’est à partir de ce moment que le crédit a des
possibilités d’être refusé ou de faire l’objet d’une étude approfondie.
Cette entrée en relation est réalisée soit par un conseiller de clientèle particulier ou
professionnel en fonction du demandeur. De façon générale cette étape reste assez similaire
entre les banques, puisqu’elles s’appuient sur les mêmes bases de réflexion étant donné qu’il
n’y pas encore d’analyse pour examiner les dossiers de prêt.
Pour les nouveaux clients de l’entreprise qui ont recours pour la première fois au
service de crédit de la BFV-SG, un entretien avec un Conseiller clientèle doit se faire pour
expliquer la situation et les conditions requises pour obtenir un prêt ou n’importe quel type
crédit de la banque. Pendant l’entretien, le Conseiller clientèle essaie de déterminer les
besoins du client. Ensuite, le Conseiller clientèle propose le crédit ou produit adapté aux
besoins du client Ainsi, le client explique sa situation au Conseiller clientèle. Le Conseiller
clientèle vérifié préalablement le dossier du client, à cet effet, le chargé de clientèle doit être
capable de maitriser, au-delà de sa capacité commerciale, la gestion de risques. Ainsi, le
chargé de clientèle reçoit des formations régulières dédiés à la maitrise du risque de crédit.
Le Conseiller clientèle lui demande de donner les états financiers des trois dernières années
avisées par un commissaire aux comptes ainsi que les documents juridiques pour les
courantes demandes d’octroi de crédit habituel Le Conseiller clientèle passe les états
financiers du client dans le département relations entreprises appelé Middle office.
Le CCL peut, à la demande des clients particuliers, effectuer un calcul de prêt. Ce
calcul met en évidence les capitaux à emprunter, les mensualités, le taux d’intérêt, la durée de
remboursement. Pour les clients particuliers, il existe les quotités cessibles
C’est le montant dû à l’appréciation littéral du taux d’endettement au niveau salarial
du particulier .Ce prélèvement ne doit pas donc dépasser certain taux selon les salaires
mensuels, sinon le client serait tombé dans le surendettement. La quotité cessible varie de
temps à autre. Le tableau suivant met en exergue le grille de taux d’endettement :
35

Tableau n°6 : Taux d’endettement


Revenus TE minimum
[0 - 250 000 AR[ 30%
[250 000 AR – 350 000 AR[ 33.3%
[350 000 AR– 1 000 000 AR[ 37.5%
[1 000 000 AR et plus [ 40%

Source : BFM Juin 2018

Nous pouvons constater que le taux d’endettement minimum varie de 30% à 40%
selon le niveau de revenus de l’emprunteur. La quotité cessible est le produit de salaire net et
le taux d’endettement.
Ainsi,
Quotité cessible = salaire mensuelle net × TE

Les mensualités ne doivent pas excéder la quotité cessible.


Exemple : un travailleur perçoit 300 000 AR par mois, il souhaite financer son projet à
travers un prêt bancaire. La banque a indiqué que le taux de prêt sera à 18% et le prêt est
remboursable en 32 mois. Le client demande au Conseiller clientèle la somme qu’il pourra
bénéficier ainsi que les mensualités à payer.
Revenus : [250 000 AR – 350 000 AR [ donc TE = 33%
Quotité cessible = 300 000 × 33% = 99 000 AR
La banque ne peut donc retirer mensuellement que 99 000 AR sur le salaire du client, ce
99 000 AR représente dons le remboursement et intérêt mensuel
On sait que :
- Intérêt mensuel = (capital × taux ×durée) / 1200
- Mensualité = capital + intérêt
Ainsi, 99 000 × 12 = {Capital + (Capital × 18 × 32)} / 1200
Capital = 802 702.70 AR Mais pour que les mensualités ne soit pas supérieur à la quotité
cessible, nous arrondissons le capital au centième inferieur
Ainsi, le client pourra obtenir 802 700 AR, remboursable en 32 mois at la retient
mensuellement 99 000 AR sur son salaire.
Mais à côtés des intérêts, ils existent aussi des commissions et frais retenus par la banque.
36

Les clients professionnels et les clients entreprises peuvent aussi solliciter un tableau
d’amortissement de prêt. Ce tableau montre le montant du crédit obtenu, le capital déjà
remboursé, le capital restant dû, et l’amortissement périodique.
Le CCL va réaliser des vérifications supplémentaires en consultant les fichiers
nationaux du FCC (fichier central des chèques) pour s’assurer que le demandeur n’a pas émis
de chèque sans provision et du FICP (fichier des incidents de remboursement des crédits aux
particuliers) pour vérifier l’antécédent bancaire de l’emprunteur. Mais le CCL n’est pas
compétent pour donner le verdict final de l’octroi de crédit.
Après la réception et la vérification des dossiers par le Conseiller clientèle, les
dossiers seront transférer aux middle office.

2-1-2 Etude et analyse des dossiers dans Middle office


Dans cette branche, les analystes financiers étudient de plus près les trois états
financiers (3) dernières années de l’entreprise. Ils effectueront différents calculs pour
connaitre la capacité de l’entreprise sur l’endettement. Ces calculs sont en général les calculs
de ratios de capacité de remboursement et de la rentabilité financière durant ces trois dernières
années. Les analystes financiers vont se baser sur les différents ratios de solvabilité.
Ils vérifieront également le poids des frais financiers par rapport aux résultats
d’exploitations pour mesurer la capacité de l’entreprise à supporter les dettes. Après avoir
établis leurs travails, les analystes envoient les données et ses ratios au CCL via le logiciel
INDRANA.

2-1-3 Explication de la situation au client


Un nouvel entretien se fait encore entre le client et son CCL. Dans cette étape, le CCL
lui explique sa situation et propose les types de crédit qu’il peut encourir. Le client ainsi
choisit le type de crédit en fonction de sa situation ou problème financier actuel. Le CCL
reçoit sa demande et l’enregistre dans le logiciel INDRANA. Mais l’accord de crédit à ce
moment-là n’est pas encore accordé au client. Le CCL renvoie le dossier du client à un
échelon supérieur c’est-à-dire le responsable marché (ou directeur d’agences).

2-1-4 Vérification par le directeur d’agence (DA)


Dans cette étape, le responsable marché ou DA (Directeur d’Agence) effectue à
nouveau ses propres vérifications et analyse la demande de crédit du client. Si la demande
n’est pas acceptée, le crédit n’est pas accordé au client. Cependant, si la demande est accepté
par le DA après vérification, le processus ne s’arrête pas encore là. Le directeur renvoie à
37

nouveau les dossiers du client et la demande de crédit aux directions relations entreprises.
Dans ce cas, les analystes ne calculent plus mais étudient la demande de crédit du client par
sa capacité de remboursement. Après, si elle est acceptée, les analystes envoient à nouveau les
dossiers et les demandes de crédit à la Direction Risque de la BFV-SG.

2-1-5 Analyse des risques par les analystes risques


Dans ce département, les analystes risques étudient tous les risques que peuvent
encourir la banque avec cette entreprise qui demande l’octroi d’un crédit. En effet, la situation
de risque existe en permanence pour la banque alors à ce niveau les experts d’analyse de
risque vérifient si les risques de non solvabilité sont présents. Si on constate que ces risques
sont minimes, les demandes sont qualifiées de positives pour les analystes risques. A
nouveau, les dossiers sont à envoyés au directeur risque du département risque pour la
vérification finale de la demande de crédit.
L’analyste de crédit va étudier chaque dossier de prêt pour évaluer le niveau de risque.
Pour mener son analyse et vérifier la faisabilité d’un projet, celui-ci va se poser plusieurs
questions afin de définir : les interlocuteurs, de connaître leur identité, patrimoine,
professionnalisme. Aussi il est crucial de savoir leur relation avec la banque, l’ancienneté, si
le client est mono bancarisé c’est-à-dire être client d’une seule banque ou bien à l’inverse
multi bancarisé, et évidemment leur situation vis-à-vis des crédits qu’ils ont déjà octroyés
antérieurement .Cela nécessite donc une opération sollicitée détaillée en examinant l’activité
de toutes ses facettes si celle-ci est effective, si elle peut détenir un bon positionnement dans
sa réalisation, le bail qui l’accompagne est rassurant. Et surtout et plus important, il faut faire
des études sur le côté financier de l’emprunteur en considérant sa rentabilité, sa trésorerie et
sa structure financière bien évidemment.
Le directeur risque effectue à nouveau une analyse du risque que peut engendrer la
banque en accordant le crédit au client. C’est au directeur alors de décider l’accord final ou
non d’octroi du crédit du client. S’il accorde totalement le crédit, il écrit la mention « accord
sans réserve » sur le dossier de demande du crédit. Mais il peut aussi mentionner un « accord
avec réserve » s’il trouve que la situation de l’entreprise requiert plus de conditions en sur
plus pour obtenir le crédit. Celles-ci peuvent-être des garanties, des engagements, ou des
demandes de dossiers supplémentaires par exemple.
Avant, le déblocage proprement dites des fonds, il y aura signature de contrat de prêt
entre la banque et le client
38

2-2 Déblocage des fonds et les remboursements


Une fois que le crédit est accordé au client demandeur, la banque procède au
décaissement pour le mettre à ses dispositions suivant les termes du contrat. Le montant
remis au client est la somme qu’il a mentionné dans sa demande suivant le type de crédits
qu’il a choisi ou qu’il a droit de demander vu sa situation financière.
Le déblocage du prêt à moyen terme ou crédit d’investissement se fait par chèque de
banque (si crédit d’investissement) ou au crédit du compte courant du client.
Le remboursement des crédits est fonction du type de crédit que le client a choisi ou
qu’il a le droit d’utiliser. Pour les prêts à court terme, le client est amené à rembourser
hebdomadairement ou mensuellement ou trimestriellement selon les catégories. Ils s’étalent
aussi selon le montant des prêts et en tenant compte des taux d’intérêts.
On a constaté qu’il y a plusieurs processus avant d’octroyer des crédits aux clients
chez la BFV-SG. Après avoir vu la démarche de faisabilité de crédit chez BFV-SG, nous
allons maintenant entrer dans le prochain chapitre : les techniques de gestion des risques de
crédits bancaires.
Ainsi, le processus d’octroi de crédit se résume dans la figure ci-dessus
Figure n°2 : processus d’octroi de crédit

• constitution de dossier de crédit par les agences


AGENCE • étude de dossier par les analystes de crédit PRO

• circuit de décision
MIDDLE- • notification de décision
OFFICE

• prise de garantie
DPSC • déblocage au niveau de DPSC_PRIPRO

Source : investigation personnelle

En résumé, les dossiers de crédit passent par l’agence à travers le conseiller de


clientèle et le directeur d’agence avant d’être étudier par le middle office. Après ces deux
stades, la DPSC donne le feu vert sur le déblocage du fonds. Nous avons vu les procédures
d’octroi de crédit, les résultats sur les techniques de gestion du risque de crédit bancaire
feront l’objet du chapitre suivant.
39

CHAPITRE II : RESULTATS SUR LES TECHNIQUES DE GESTION DU RISQUES


DE CREDIT BANCAIRE
Les banques, comme beaucoup d'entreprises, sont soumises aux risques. Toutefois,
elles sont soumises à plus de formes de risques que la plupart des autres institutions et la
maîtrise des risques bancaires est un enjeu important.
Face aux panoplies des risques subis par la banque, la gestion des risques de crédit
nécessite une attention particulière pour optimiser les activités bancaires. Afin de minimiser
les risques de crédit, la banque met en œuvre des dispositifs de gestion des risques externes et
internes inhérent aux crédits ; ce chapitre se portera à l’étude de ces deux volets de gestion de
risque de crédit.

Section 1 : Gestion des risques externes inhérents aux crédits bancaires


La gestion de risque suit un processus bien défini, il s’agit de l’identification des
risques de l’évaluation et mesure des risques ainsi que la prise de la prise de décision relative
aux risques.

1-1 Outils de gestion pour identifier et évaluer le risque de crédit


Dans le processus d’octroi de crédit bancaire, chaque phase le dossier de crédit peut
être contrôlé afin d’identifier les risques encourus et les agents bancaires effectuent cette
identification des risques de crédit.

1-1-1 Identification du risque de crédit lors de cheminement du


dossier de crédit
L'identification des risques ou événements qui pourraient mal tourner exige la capacité
de se représenter des situations qui pourraient déboucher sur des pertes ou l'échec de l'atteinte
des buts de l'organisation. Ce processus dépend des expériences et de l'imagination des
participants au processus d'identification du risque.

1-1-1-1 Catégorie de risque affectant le risque de crédit


Lors de l’octroi d’un crédit, la banque supporte une multitude de menaces que la
gestion du risque doit détecter et résoudre le cas échéant. L’identification des risques est
majeure car elle permet de classer l’ensemble des dangers liés à l’activité de prêt. Suite à une
identification efficace, l’établissement de crédit peut améliorer sa gestion préventive en
réduisant le temps de traitement de certains processus.
40

Les banques doivent se mobiliser massivement dans l’intérêt général de l’ensemble de


l’organisation. En cas de risques trop importants c’est la totalité des collaborateurs qui sera
impactée. Il est impératif pour les établissements de crédit de connaitre les sources de risque
afin les anticiper.
Pour rester compétitif, les établissements de crédit doivent faire des choix stratégiques
car la conjoncture actuelle menace les marges sur les crédits. Les prêts sont à présent plus
avantageux pour la clientèle que les établissements prêteurs. La contraction des plus-values
affecte directement la rentabilité des banques. La gestion du risque est une étape majeure. Si
elle est bien gérée, les établissements de crédit peuvent optimiser considérablement leurs
rentabilités et gagner du temps.
Dans le cadre de leurs exercices les banques doivent prendre en compte une multitude
de menaces qui affecte le risque de crédit.

Tableau n°7 : Représentation des menaces liées au risque de crédit

Risques Risques Risques Risques


financiers opérationnels d'exploitation accidentels
Crédit Fraude interne Risque pays Politique
Liquidité Fraude externe Risque fiduciaire Crise bancaire
Marché Clients, produits, Réputation Contagion
Solvabilité services Réglementation Risques exogènes
Adéquation des Politique d'emploi et Environnement
fonds propres de sécurité macroéconomique
Structure du bilan Risque Responsabilité civile
Rentabilité technologique
Devise Dégradation des
actifs physiques
Gestion de processus

Source : BERNET-ROLLANDE Luc, Principes et techniques


bancaire, 25ème édition, Editions DUNOD, 2008, pages 122
41

Toutefois ces différents éléments n’ont pas un poids identique, ce qui implique une
gestion particulière pour chacun d’eux. Le risque de crédit représente le poste majeur qui
nécessite de lourd moyen de gestion pour ne pas engendrer des pertes importantes.

1-1-1-2 Niveau du risque de crédit


L'insolvabilité de l'emprunteur engendre une perte totale ou partielle des créances,
ainsi que des revenus futurs attendus des services de la dette. Les causes d'insolvabilité sont
diverses et se situent à trois niveaux : Le risque individuel, le risque sectoriel, le risque
général.
- Le risque individuel
Il est une dimension microéconomique du risque de crédit. Le risque individuel est
fonction de l'activité même de l'entreprise cliente. Il est étroitement lié à la nature des
opérations à financer, à la situation commerciale ainsi qu'industrielle du demandeur de crédit.
En effet, au cours de son activité, l'entreprise est confrontée à des aléas auxquels elle
devra faire face. Afin d'éviter ces obstacles, certains facteurs sont à prendre en considération,
tel que: les parts de marché, la concurrence, la situation financière, l'outil de production...etc.
En outre, la confiance est un élément clé dans la pratique de l'octroi de crédit. Le
banquier se doit donc de s'assurer des valeurs techniques, professionnelles et morales du ou
des dirigeants de l'entreprise cliente. C'est justement un moyen de mesure de ce niveau du
risque.
- Le risque sectoriel
Le risque sectoriel se manifeste principalement par des changements ou évolutions
ayant des conséquences sur les conditions d'exploitation de l'activité de l'entreprise. Ce niveau
du risque est donc particulièrement sensible à la conjoncture économique d'un secteur
d'activité. Il peut être le résultat d'une pénurie de matières premières, innovations
technologiques, modification des procédés de production, effondrement de la demande ou des
prix...etc.
Pour causes des incommodités rencontrées lors de l'identification de ce niveau du
risque, les banques ont tendance à refuser les demandes de crédit exprimées par des
entreprises appartenant à un secteur en difficultés.
- Le risque général
Il est une dimension macroéconomique du risque de crédit. Le risque général couvre
toute une économie et non seulement un secteur. Ce niveau du risque est engendré par des
facteurs externes tels que : les crises économiques et politiques, ou des catastrophes
naturelles. Ces derniers sont à l'origine de l'insolvabilité de l'emprunteur.
42

1-1-1-3 Méthodes d'identification de risque de crédit


Avant de pouvoir gérer les risques il est nécessaire de les identifier. Elle permet de
rechercher les sources ou facteurs de risques liés à l’activité de crédit. Cette analyse permet de
vérifier la réalisation, les objectifs poursuivis et de mettre en place des mesures correctrices si
nécessaire. Pour mener ces recherches la banque va s’intéresser sur toutes les données
relatives au client ainsi que sur le crédit demandé.
Il y a une variété de méthodes pour l'identification des risques, chacune ayant ses
propres avantages et inconvénients, notamment :
- Les entretiens avec les emprunteurs : il s’agit discuter avec l’emprunteur, pour
identifier apriori les risques encourus
Une entrée en relation commercialement réussie nécessite de bien écouter le client et
de recueillir toutes les informations permettant son identification et sa connaissance. A cet
effet, la banque a institué la KYC issue du vocable anglais « Know Your Customer »
- Des ateliers de groupe de discussion facilité
- L'examen de documents : dans cette méthode d’identification de risque, en fait pour
les particuliers, l’appréciation de risque au regard de sa capacité
d’endettement et de remboursement.
Ainsi pour les particuliers,
∑ Emprunt et charge permanente
Taux d’endettement = ∑ Revenu permanente

Revenu - ∑ Emprunt et impôt


Reste à vivre = Nombre d’enfant au foyer

Prenons un exemple d’un couple avec 2 enfants et 4 000 unités monétaires (u.m) de
revenu par mois
Situation Montant Taux Reste à vivre Capacité de
d’endettement remboursement
marginale
Revenus 4000 u m 1170/4000= (4000-1170)/4 (33%-29.5%)
29.25% = 707.5 par *4000= 140
personne
Crédits taxe 1170 u.m
comprise
43

En conclusion, le taux d’endettement est inférieur au taux habituellement


retenu par la profession (33 %). De la même manière, le reste à vivre par personne ne doit
pas être inférieur à un seuil. Le taux d’endettement doit s’apprécier relativement au niveau des
revenus. Un taux d’endettement de 33 % avec un revenu proche de 1 200 par mois peut
constituer une situation plus risquée qu’un endettement de 35% avec 5000 de revenus. C’est
pour cette raison que le dossier ne sera accepté qu’après le calcul du reste à vivre.

- Des sondages et questionnaires FFOM (Force Faiblesse Opportunité Menace),


concrètement la banque va appréhender les forces les faiblesses les opportunités et les
menaces affichés par l’emprunteur. D’une part, le chargé de clientèle peut poser des
questions ouvertes pour laisser le client s’exprimer (éviter donc toutes les questions
permettant au prospect de répondre par oui ou par non !). Par exemple : préférez « Quelle est
votre situation familiale ? » à « Etes-vous marié ? ». D’autre part, le chargé de clientèle doit
se positionner en écoute active afin de rebondir sur les éléments apportés par le client et faire
transparaître l’intérêt que nous lui portons.

- Analyses et réalisation de graphiques de cheminement, cette analyse est réservé au


analyste crédit à travers de ces études minutieux des dossiers.

Le processus d'identification du risque fournit la base d'un « inventaire du risque » ou


d'une liste de risques notables et permet de développer une compréhension totale du profil de
risque de la caisse populaire. Lorsqu’un emprunteur se trouve dans une situation
d’insolvabilité, la menace devient importante pour le banquier. L’établissement de crédit peut
voir une perte partielle ou totale des créances ainsi que des revenus du client. Il est primordial
que la banque connaisse l’origine et les causes de l’insolvabilité pour évaluer le risque afin de
le réduire au maximum. L’analyse statistique permet de fournir rapidement des informations
liées aux emprunteurs à la banque. Cependant cet outil doit être complété avec d’autres
techniques de gestion pour obtenir une véritable légitimité car utilisé seul, il peut être source
d’erreur à l’origine de coût pour l’établissement de crédit.
L’identification du risque de crédit aux entreprises repose sur plusieurs étapes. La
démarche d'un établissement de crédit voulant se former une opinion sur une entreprise, avant
d’octroyer un prêt, peut se schématiser comme suit :
44

Figure n°3 : Procédé d’identification du risque de crédit inhérent aux entreprises

Une première L'analyse de Les relations


estimation La décision
l'entreprise bancaires

Source : investigation personnelle

Dans une première étape, le banquier est amené à porter ses premières appréciations
concernant l'entreprise à partir de l’étude des documents comptables et sociaux qui lui sont
remis par le ou les responsables de l’entreprise.
Dans la deuxième étape, L'analyse va s'efforcer d'expliquer et d’apprécier l’ensemble
des spécificités de l'entreprise. Elle ne se limite pas aux aspects financiers propres à
l’entreprise, mais prend aussi en compte les aspects économiques.
Dans le troisième stade, L’établissement de crédit détermine également sa décision en
fonction de l’historique de ses relations avec les dirigeants de l’entreprise qui ont démontrés
ou non leurs capacités de mener à bien leurs différents projets.
Dans la dernière phase, la décision implique non seulement le chargé de clientèle en
charge du compte de l’entreprise, mais aussi le comité de crédit ou le comité des engagements
de l’établissement de crédit. Une synthèse du dossier de l’entreprise est communiquée à ce
comité de crédit, à qui revient la responsabilité d’accorder ou non le financement demande
par l’entreprise.
Néanmoins les établissements de crédit disposent d’un atout extrêmement important
dans la gestion du risque de crédit. Les banques possèdent des filières des risques spécifiques
qui travaillent exclusivement sur les menaces liées aux activités bancaires. Cette organisation
au sein des banques est une véritable force. Elles peuvent traiter rapidement et efficacement
grâce à des experts les différents dangers, qui pèsent sur les crédits bancaires afin de trouver
des solutions adaptées. Au sein des cellules du risque, les experts sont aidés par des outils de
gestion permettant une évaluation des menaces sur les portefeuilles. Ces méthodes d’analyses
fournissent des données complémentaires aux avis des experts afin de prendre des mesures les
plus adaptées possibles.
45

Une fois que le risque de crédit est identifié, ce risque sera évalué ; le déblocage de
fonds est étroitement liés aux valeurs des risques encourues, d’où l’importance majeur de
l’évaluation de risque de crédit. Ainsi, notre paragraphe suivant se focalise sur l’évaluation du
risque de crédit.
1-1-2 L’évaluation du risque de crédit
Le risque de crédit est considéré comme étant le risque le plus redouté par les
banques. Il convient donc de mettre en place un dispositif ou un ensemble de procédures
permettant aux banques de le quantifier.
Dans le cadre de cette approche qualifiée de traditionnelle, l'analyse financière est le
principal outil de mesure du risque de crédit. Au fil de temps, les mathématiciens ont décelé
des nouvelles méthodes d’évaluation du risque de crédit tel que la méthode de rating et de
scoring.

1-1-2-1 L’analyse financière


L'objectif de l'analyse financière est d'apporter un éclairage sur la réalité d'une
entreprise à partir de données chiffrées et normalisées. De manière globale, L'analyse
financière consiste à retracer la politique financière menée par une entreprise (ses choix dans
leur contexte) afin d'apprécier comment elle atteint ses objectifs (en termes de création de
valeur) et respecte les différentes contraintes qui pèsent sur elle
L'analyse financière est également définie ainsi: l'analyse financière constitue un
ensemble de méthodes et d'instruments qui permettent de formuler une appréciation relative à
la situation financière d'une entreprise, aux risques qui l'affectent, au niveau et à qualité de ses
performances11
Selon l’étude, près de 70% des personnes enquêtées déclarent avoir déjà rencontré le
risque de non remboursement dans l’exercice de leur métier.
Généralement, l’analyse financière est axée au bilan fonctionnel et aux comptes de
résultats. D’une part, l’analyse financière se porte sur les indicateurs d’équilibre financier tel
que le fond de roulement net global (FRNG) et la trésorerie. D’autre part, l’analyse financière
axée sur le compte de résultat est relative au solde intermédiaire de gestion, tel que, la marge
commercial, la production de l’exercice, la valeur ajouté, l’excédent brute d’exploitation, les
résultats. En outre, il s’agit aussi de différentes formules permettant d’évaluer le risque de non
remboursement, c’est le cas de la capacité d’autofinancement, la rentabilité ainsi que le
divers ratio de gestion d’entreprise.

11 er
MARC Rozenbaum, Analyse et gestion de risque bancaire, 1 édition, édition ESKA, 2004, 198 pages
46

Tableau n°8 : Evaluation des états financiers pour les crédits d’investissements

Evaluation - EF crédit d’investissement Nombre cit Fréquence


La rentabilité de l’activité 7 70%
Les états financiers prévisionnels 4 40%
La structure financière 2 20%
Non réponse 0
Autres 0
TOT. OBS 12
Source : BFV-SG, Juin 2018

70% des citations obtenues la priorisent ainsi dans les états financiers par rapport aux
états prévisionnels et la structure financière de l’emprunteur lors de l’évaluation du risque de
crédit.
Par ailleurs, la plupart des individus interrogés quant à la chance dont une entreprise
dispose à être financée lorsque ces ratios sont aux rouges, répondent négativement. Par
conséquent, près les trois quart d’entre eux pensent à un éventuel rationnement de crédit des
entreprises présentant un mauvais ratio financier tandis que le reste remarque que le dossier
peut encore être discuté. Le rapport n’exclut pas ainsi la possibilité d’un éventuel accord de
crédit du fait que certains banquiers commentent la mise de jeu des autres paramètres dans
l’appréciation de la situation. Aussi, l’enquête a fait savoir que les activités évoluant dans un
cadre concurrentiel à fortes valeurs ajoutées ou dans un marché de niche possèdent encore des
potentiels non négligeables.
En évaluant le ratio qui leur semble être le plus pertinent dans le diagnostic financier,
les banquiers confirment de manière significative l’importance capitale de la solvabilité dans
l’analyse financière des crédits d’investissements et sur celui du ratio de FDR sur les crédits
de trésorerie. Toutefois, il est évident que le chargé de clientèle ou l’analyste n’évalue pas le
risque financier avec ces seuls simples ratios. Vu que chaque ratio a sa propre signification et
utilité, le résultat obtenu en confirme avec les choix multiples dont les ratios d’endettement et
d’autonomie financière ou ceux des crédits bancaires courants (concours bancaires courants/
total des dettes).
Pour le banquier le diagnostic financier de l’entreprise constitue une base essentielle
afin de mener des analyses. L’ensemble des informations collectées sera traité, pour vérifier la
pérennité de l’entreprise et anticiper un éventuel défaut de paiement. Grâce à l’ensemble de
ces données la banque est en mesure de savoir la santé financière de l’entreprise.
47

1-1-2-2 Méthode de Score


Afin de répondre aux lacunes présentées par l'analyse financière, des méthodes
statistiques ont été développées. L'une des plus importantes est la méthode des scores.
La méthode des scores peut se définir ainsi : "Le scoring correspond à une méthode
d'analyse qui tente à synthétiser un certain nombre de ratios sous forme d'un seul indicateur
susceptible de distinguer les entreprises saines des entreprises défaillantes. A partir d'un
ensemble de "n" entreprise divisé en deux sous échantillons (entreprise défaillantes et
entreprises saines), on mesure "K" ratios (variables discriminantes) et l'on mesure une
variable Z (score). Les valeurs prises par la variable Z doivent être les plus différentes
possible d'un sous ensemble à un autre" En bref, la méthode des scores consiste à une
combinaison de plusieurs ratios, exprimée par une fonction, c’est une méthode largement
utilisée par les banques comme un outil d’aide à la décision.
Cette technique définit par MATHIEU Michel comme « une méthode statistique pour
prédire la probabilité qu’un demandeur de prêt (débiteur) fasse défaut 12».
Pour gérer le risque de contrepartie, de grands nombres de méthodes existent. Elles ont
été répertoriées. Cependant des techniques sont laissées de côté car elles révèlent des
insuffisances. Dans l’évaluation du risque de crédit, l’une des méthodes les plus populaires est
le crédit-scoring. Elle repose sur les informations des cinq « C » (Character, Capacity,
Capital, Collatéral, Conditions) pour examiner les crédits. Il s’agit d’un ancien modèle de
décision d’octroi de crédit par ALTMAN.
Durant ces dernières années les établissements bancaires ont popularisé l’usage du
scoring. Cette technique permet de mesurer la probabilité de défaut sur les crédits proposés
aux particuliers et aux professionnels. Le credit scoring peut se baser soit sur des données
historiques ou sur des variables statistiques. Les informations de l’emprunteur constituent une
base pour connaitre ses caractéristiques et prévoir si celui-ci aura une solvabilité future. Les
établissements de crédit peuvent ainsi classer les débiteurs en fonction de la proportion du
risque
La vraisemblance est définie comme la probabilité que l'événement à risque se réalise
effectivement. Les considérations ayant une influence sur le niveau de vraisemblance sont le
nombre ou la fréquence des transactions pendant une certaine période et leur nature
(complexité). Le score vraisemblable diminuera généralement là où il y a un grand nombre

12
MATHIEU Michel, L’exploitation bancaire et le risque de crédit, mieux le
cerner pour mieux le maîtriser, Edition d’organisation, 2005, 293 pages.
48

de transactions ou des transactions plus complexes et où un événement à risque est susceptible


de se réaliser plus tôt que tard.
Tableau n°9 : Échantillon de scores de vraisemblance

Score de vraisemblance Descripteur Probabilité de réalisation


1 Improbable/faible < 5 % en une année ou une fois en 20
possibilité ans
2 Peu probable/pourrait se 5 % à 20 % en une année ou une fois
réaliser
en 15 à 20 ans
3 Possible 20 % à 40 % en une année ou une fois
en 10 à 15 ans

4 Bonne possibilité 40 % à 50 % en une année ou une fois


tous les 5 ans
5 Probable/vraisemblable 50 % à 80 % en une année ou une fois
tous les 5 ans
6 Absolument/certain > 80 % une fois tous les 1 à 2 ans
Source : Nicolas Van Praag, le crédit management et le crédit scoring, page 43

Ce tableau fournit un exemple de scores de vraisemblance possibles à l'aide d'une


échelle à 6 niveaux. Ces seuils décrits pourraient être relevés ou diminués selon les
expériences passées ou les attentes futures. Ce tableau nous permet aussi de voir que la
quantification du risque se situe entre deux bornes, une haute et une basse.
Le plus souvent, lorsque le score est élevé, le risque devient très important. Tandis que
si le risque reste assez faible alors le score s’avère peu élevé. Cette représentation permet de
traduire le degré du risque en un nombre précis. Un débiteur est ainsi en relation avec son
niveau de risque. Le banquier peut conforter sa position sur une acceptation ou un refus de
crédit. Le calcul du score demeure assez aisé et le résultat peut difficilement être critiqué.

1-1-2-3 La méthode de la notation financière : « rating »


Le rating quant à lui se base sur un audit financier. Il s’agit d’une notation financière
pour les organisations de taille plus importantes notamment les grandes entreprises cotées. La
notation financière appelée également le Rating, désigne: " l'attribution des notes (ratings) à
des emprunteurs ou à des titres de dettes afin d'évaluer leur risque de défaut. C’est un
processus d'évaluation du risque attaché à un titre de créance, synthétisé en une note,
49

permettant un classement en fonction des caractéristiques particulières du titre proposé et des


garanties offertes par l'émetteur.
La notation financière est donc un outil d'aide à la décision, dans la mesure où elle
permet la synthétisation en une note alphanumérique le degré de solvabilité et de solidité de la
contrepartie. Cette note est attribuée soit par des agences de notation spécialisées et
indépendante de l'établissement de crédit, c'est ce qu'on appelle la notation externe; soit la
notation est faite par la banque elle-même, c'est ce qu'on qualifie de notation interne. Pour
effectuer cette notation les principaux éléments retenus13 sont : l’activité de l’entreprise le
positionnement de l’organisation sur le marché, dans le bilan, le passif à court terme comme à
long terme, la composition du capital, la trésorerie et les revenus futurs, la situation de la
société
Un comité de notation est chargé de l'attribution de la note. Il est constitué d'analystes
du secteur concerné. Le dossier de l'émetteur est présenté au comité par un ou plusieurs
analystes (généralement un maximum de deux).
La soumission du dossier au comité est précédée par un processus comprenant
plusieurs étapes. Dans un premier temps, une prise de contact est effectuée, où l'émetteur
exprime son désir de se faire noter. L'agence de notation désigne alors automatiquement un
groupe d'analystes en charge du dossier.
Un questionnaire propre à chaque secteur d'activité est adressé à l'émetteur, y compris
les différents documents à fournir à l'agence.
Après avoir obtenu les réponses aux questions et une fois que les documents fournis
ont été étudiées, les analystes désignés se présentent au siège de l'émetteur afin d'obtenir des
renseignements complémentaires et surtout dans le but de se faire une opinion concernant les
critères qualitatifs de la notation.
Un rapport est ensuite rédigé par les analystes en charge du dossier et est soumis au
comité de notation, lesquels à leur tour se chargeront de l'attribution de la note. Dans une
dernière étape, la note attribuée est communiquée à l'émetteur.
Comme nous avons pu le voir, la filière du risque au sein d’une banque est un pilier
indispensable pour gérer les menaces sur les portefeuilles. De la demande du crédit jusqu’à
son échéance les spécialistes des prêts doivent être vigilants et analyser l’ensemble des
variables pouvant dégrader la situation du client.
Pour mieux appréhender la méthode de « rating », le tableau suivant affiche les
échelles de note accordé aux entreprises:

13
http://www.fiben.fr/cotation/
50

Tableau n°10 : Echelle de notation financière

Note Interprétation financière


A1 Meilleur qualité de signature possible. Capacité de remboursement extrêmement
élevée non susceptible d’être affectée par les évènements extérieurs
A2 Très bonne qualité de signature Capacité de remboursement extrêmement élevée, mais
éventuellement vulnérable au changement de conjoncture économique
B Spéculatif risque de défaut non négligeable particulièrement en cas de conjoncture
défavorable
C Risque de défaut élevé, Capacité de remboursement conditionnelle à des
restructurations.
D Défaut de paiement
Source : MARC Rozenbaum, Analyse et gestion de risque bancaire, 1er édition, édition
ESKA, 2004, pages 124

Les notes varient d’A1 à D ; Le rating est un outil très intéressant qui donne une
vision globale sur la situation d’une organisation ou d’un produit à un moment précis. Il ne
faut cependant pas oublier que cette analyse n’est pas parfaite. Pour prendre une décision
viable, il faut croiser d’autres informations. En effet durant la crise des subprimes, certaines
agences de notation ont accordé des notes très élevées à des produits ou à des entreprises
financières peu recommandables sur le marché du crédit. Cela prouve que le rating est à
utiliser avec précaution pour être réellement efficace selon la conjoncture.

1-1-2-4 La méthode Value At Risks


La VAR est un outil simple qui permet d’interpréter facilement un niveau de risque.
Pour mesurer la proportion de menace, il faut obligatoirement un certain niveau de probabilité
basé sur les statistiques, ce qui ne rassure pas toujours les investisseurs. La VAR se définit
comme une technique qui détermine une perte potentielle maximale en fonction d’une durée
et d’un degré de confiance.
Comme les méthodes de « Scoring » et de « Rating », celle du VAR permet
d’identifier avec précision le pourcentage du risque de crédit, ce pourcentage se base sur des
calculs mathématiquement vérifié et suivant des lois de probabilité forgé par les grands
auteurs probabilistes.
51

Concrètement, la VAR donne la capacité de visualiser ;


 « nous sommes certains à X% X% → seuil de confiance
 Que nous ne perdrons pas plus que V V → Value at Risk
 Dans les T prochains jours » T → horizon temporel

Le modèle de la VAR a été démocratisé par JP Morgan pour devenir une technique
commune dans l’évaluation des risques financiers14. L’objectif est de mesurer la variation de
la valeur future d’un portefeuille par rapport au changement de la qualité du crédit. Pour
estimer la VAR, il existe trois méthodes statistiques :
- la VAR historique :
Cette méthode se base sur les données observées dans une période passée pour définir
les variables futures des facteurs de risque. Les variables antérieures sont utilisées pour
évaluer les portefeuilles afin de simuler des pertes ou des profits. Cette technique présente un
avantage car elle se base sur un historique des cours des produits ou des facteurs de risques
sur un portefeuille, sa mise en place est assez facile. Cependant si les historiques sont sur de
courte durée, le calcul peut être non significatif. Si l’historique se porte sur une longue durée,
la pertinence des données anciennes peut être remise en question
La VAR paramétrique :
Il s’agit de l’hypothèse que les facteurs de risque peuvent se rapprocher d’une loi
théorique qui estime la Var d’un portefeuille. La formule de calcul et la matrice permettent de
connaitre la volatilité des éléments étudiés. Il faut cependant utiliser cette méthode avec
parcimonie car il peut y avoir des approximations et des écarts en fonction des variables ou de
la complexité de la formule
La VAR Monte-Carlo :
La mise en œuvre de la Var de Monte-Carlo prend en compte des éléments de la Var
historique et paramétrique. Il faut tout d’abord attribuer un certain degré de facteurs de risque
à chaque portefeuille. Puis des scénarios de variations des éléments du risque sont mis en
œuvre. A partir de la simulation de ces échantillons, on obtient des hypothèses de résultat du
risque pour les portefeuilles étudiés. Cette technique assez complète nécessite de lourd
moyen en termes de calcul. En effet le nombre de simulations peut être très important avec
une complexité grandissante, ce qui provoque des difficultés dans l’analyse des résultats pour
obtenir une véritable précision.

14
http://voann.salido.free.fr/doc/TRAILLARDVaR.pdf
52

C’est ainsi l’étape relative à l’identification et l’évaluation du risque de crédit, le


paragraphe suivant va expliciter les mesures à prendre face aux risques de crédit déjà
identifiés et évalués.

1-2 Les techniques bancaires dans le cadre de la couverture du risque de


contrepartie
En termes de couverture du risque de crédit, la banque peut prendre des décisions
apriori, c’est la gestion préventive ; d’autre coté, la banque peut prendre de décision après
l’évaluation du risque.

1-2-1 Les techniques bancaires dans le cadre de la gestion


préventive du risque de contrepartie
Suite à l’étape de l’identification des éventuels risques de contrepartie sur un
portefeuille, les établissements bancaires cherchent à se prémunir au maximum avant de
devoir passer à une possible gestion curative.

1-2-1-1 Moyens de couverture des risques de crédit


La gestion préventive est majeure pour les banques car elle permet de réduire le plus
possible la situation de non remboursement d’un client. Pour se protéger contre les pertes et
le risque de crédit, les banques ont mis en place des moyens de prévention. Le risque pris lors
de l’octroi d’un crédit doit être acceptable pour la banque. C’est pour cela que les
établissements de crédit mettent en pratique des mesures lors de la mise en œuvre du prêt ou
de son suivi.
Pour couvrir préalablement le risque de crédit, la banque met en œuvre les théories de
gestion préventive du risque de crédit tel que nous avons explicité précédemment. Il s’agit de
la diversification du portefeuille de crédit, la surveillance et contrôle du futur débiteur, la prise
des garanties qui peuvent être des garanties réelles ou des garanties personnelles Ainsi que
l’assurance-crédit et le plafonnement des crédits.
En outre, la banque peut diminuer les actifs à risque, ainsi, les dérivés de crédit
donnent la possibilité à la banque de vendre un risque lié à une créance mais l’établissement
de crédit conserve l’actif au sein de son bilan Cette méthode présente un atout majeur pour les
établissements de crédit. Elle permet de gérer le risque de crédit en séparant le cout du risque
et le cout de la créance. Il existe un véritable marché où des acteurs achètent et vendent des
risques. Par ce biais une banque a le choix de vendre des risques en gardant les créances dans
53

son bilan ou d’acheter des risques pour diversifier ses menaces. Toutefois les dérivés de crédit
doivent être utilisés avec attention car ils peuvent être à l’origine d’instabilité financière.
La banque peut aussi rédiger des contrats incitatifs et des clauses contractuelles
permettant de se refugiés aux éventuelles risque de non remboursement. En espèce, dans la
relation bancaire et plus particulièrement dans l’activité de prêt, il existe une certaine
asymétrie d’information entre le banquier et son client. Vu que l’information n’est jamais
parfaite, il y a toujours un risque de non remboursement du crédit. La banque essaye de se
protéger contre des risques qu’elle n’avait pas évalués ou contrôlés grâce à des contrats écrits.
Dans les contrats de crédit, des clauses spécifiques peuvent être ajoutées. Le but est
d’éviter les comportements à risques des emprunteurs. Ces clauses ou contraintes financières
font référence au « covenants » dans les pays anglo-saxons. Elles sont considérées comme des
garanties positives lorsqu’elles contraignent l’emprunteur à suivre des obligations ou
négatives lorsqu’elles interdisent des opérations au débiteur.

1-2-1-2 Les règles prudentielles


Les effets néfastes du risque de crédit, ont poussé à l’instauration de nombreuses
règles .Ces dernières ont été instaurées durant les réunions de Bâle. Le comité de Bâle a été
créé en 1974 par les gouverneurs des banques centrales du groupe des dix (G10), sous
l’appellation comité des règles et pratiques de contrôle bancaire.
1-2-1-2-1 Les accords de Bâle I :

D’après l’accord de bale conclu en juillet 1988, les banques doivent, depuis le 1
janvier 1993 ; respecter un rapport minimal entre les fonds propres et les risques pondérés
selon leur nature15.
Les banques devraient détenir, en permanence, des fonds propres réglementaires qui
soient supérieurs à 8% du total de leurs actifs et engagements pondérés en fonction du risque.
En effet, le Ratio de Cooke se présente comme suit :
Fonds propre
Ratio de Cooke = ≥ 8%
Risque pondéré
Au numérateur, Les fonds propres englobent : le capital social, les réserves ; s’ajoute
les réserves de réévaluation des actifs, les provisions, les instruments hybrides et la dette
subordonnée.

15
Hubert de la Bruslerie, op.cit, P328
54

Quant au dénominateur, il englobe les actifs et engagements pondérés « 0% pour


créance sur les banques centrales et administrations centrale des pays de L’OCDE ou
l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques ,20% pour les créances sur
les banques et secteur public, 50% pour prêt hypothécaire, 100% pour créances sur le secteur
privé. » Ce ratio a montré des limites, puisque les pondérations ne reflétaient pas réellement le
niveau de risque encouru

1-2-1-2-2 Les accords de Bâle II :

Bâle II fait suite aux accords de bale I, il donne naissance à un ratio plus complet,
celui de Mac Dounough. L’architecture du nouveau ratio s’appuie sur trois piliers, les
exigences minimales de fonds propres, le processus de surveillance prudentielle, le recours à
la discipline de marché, via une communication financière efficace.

Pilier 1: exigences minimales de fonds propres (ratio de Mc Donough)

Le ratio Mc Donough, ou ratio de solvabilité bancaire, fixe une limite à l’encours


pondéré des prêts accordés par un établissement en fonction de ses capitaux propres. Le
niveau d’engagement des banques est ainsi limité par leur propre solidité financière. Il est
plus fin que le ratio Cooke auquel il succède car il prend en compte le risque plus ou moins
élevé des différents prêts accordés.
Il est défini de la façon suivante :
Fonds propre
Le ratio Mc Donough = ≥ 8%
Risque crédit + risque marché + risque opérationnel

Ce ratio ne change pas l’assiette de calcul qui reste fixe (8%).par contre. Une
ventilation du risque en fonction de sa nature sera exigée : 75 % pour le risque de crédit, 5 %
pour le risque de marché et 20 % pour le risque opérationnel.

Pilier 2 : Surveillance prudentielle : pour Luc Bernet-Rollande, le processus de


surveillance prudentielle est « de mettre en place un processus de surveillance prudentielle
destiné à vérifier l’adéquation des fonds propres de chaque établissement et les procédures
d’évaluation interne.
55

Pilier 3 : Discipline de marché : Ce pilier définit les taches exigées aux banques, en
matière de communication financière, et ce, afin d’aboutir à un renforcement de la discipline
du marché et de favoriser l’adoption de bon pratiques en termes de gestion des risques.

1-2-1-2-3 La réforme de Bâle III :

Suite à la crise financière de 2007, le comité de Bâle s’est de nouveau réunit en 2010
et il a instauré certaines mesures concernant le renforcement du système financier.
Ces mesures visent essentiellement à l’amélioration du niveau des fonds propres
(renforcement du niveau de liquidité) à la mise en place de nouveaux ratios (ratio de levier,
ratio de liquidité) et à une révision de la couverture de certains risques.
Ces moyens ces couvertures préalables du risque de crédit sont à la disposition de la banque
pourtant la banque peut tolérer certain risque qui ne sont pas maitrisable préalablement.
1-2-2 Tolérance au risque
Après avoir identifié et évaluer le risque de crédit, il arrive que la banque débloque le
fonds toute en acceptant une degré de risque de défaut de paiement.
L'incidence décrit les conséquences de la réalisation du risque. La gravité est le produit
de la vraisemblance par l'incidence qui détermine l'ampleur du risque considéré. La
vraisemblance est définie comme la probabilité que l'événement à risque se réalise
effectivement. Le tableau suivant montre un échantillon du niveau de gravité.
Tableau n°11 : échantillon du niveau de gravité
Score de gravité équivalente Niveau de gravité Niveau de
tolérance au risque

1 Risque faible <7


2 Risque modéré 7à14
3 Risque moyen 15 à 23
4 Risque élevé >23
Source : DE COUSSERGUES Sylvie, Gestion de la banque et diagnostic à la stratégie,
Editons DUNOD, 2007, pages 152
Ce tableau montre un exemple de scores de gravité possibles selon une échelle en 6
points avec un intervalle de scores possibles allant de 0 à 36 (c.-à-d., 6 x 6). L'intervalle des
scores devrait être aligné aux niveaux de tolérance au risque.
La banque prendra sa décision en fonction de la gravité du risque. Nous allons montrer dans
la figure suivant la matrice d'échantillons de gravité
56

Figure n°4 : Matrice d'échantillons de gravité

Risque faible
Risque modéré
Risque moyen
Risque élevé

Source : DE COUSSERGUES Sylvie, Gestion de la banque et diagnostic à la stratégie,


Editons DUNOD, 2007, pages 159

Cette figure fournit un résumé des scores de gravité à l'aide d'une échelle en 6 points. Par
exemple, un risque ayant une probabilité de réalisation élevée (6) combinée avec un niveau
élevé ou notable d'incidence (4) est identifié comme un risque de gravité élevée (zone rouge).
Par contre, un risque ayant une probabilité de réalisation élevée (6) mais combinée à une
incidence insignifiante (1) est identifié comme un risque de faible gravité (zone verte).

Les réponses au risque seraient identifiées si le niveau de gravité inhérente est


supérieur au niveau défini de tolérance au risque. Les contrôles qui sont nécessaires pour
réduire la probabilité de réalisation ou l'incidence de l'événement à risque identifié devraient
être identifiés et documentés. Par exemple, étant donné que le niveau de gravité du risque
inhérent pour le Risque n° 1 est supérieur à sa tolérance au risque, des stratégies d'atténuation
devraient être identifiées (c.-à-d., appliquer des techniques de contrôle pour diminuer le
risque) pour baisser le niveau de gravité.
La banque a intérêt à ne pas tolérer que les risques dont l’incidence est faible.
Néanmoins, il prudent de n’accepter que les prêts non risqués pourtant il n’y a jamais de prêt
sans un minimum de risque. Pour fiabiliser l’octroi de crédit, la doit à la fois accepter les
risques indissociable à l’activité bancaire et la banque doit aussi appliquer les technique de
couverture préalable du risque de crédit.
La gestion des risques externes inhérents aux crédits bancaires est au cœur de l’effort
bancaire afin de rentabiliser ses activités de prêt. D’une part, il faut identifier et évaluer le
risque de crédit et d’autre part, la banque doit mettre en œuvre les techniques de gestion
préventive de risque de crédit, néanmoins, la banque peut tolérer le risque d’une minimum de
gravité. La section suivante abordera la gestion de risque interne inhérent au risque de crédit.
57

Section 2 : Les outils de gestion des risques internes liés aux crédits bancaires
En matière d’octroi de crédit Pour assurer sa pérennité la banque doit assurer la
conformité, il s’agit de la conformité aux règles internes concernant l’octroi de crédit, loi et
règlementation.
2-1 La conformité à la règle interne
La règle interne se réfère aux politiques d’octroi de crédit et au code de déontologie
financière. Pour que le risque de crédit soit minimiser, les agents bancaires doit respecter à la
lettre les déontologies et les processus d’octroi de crédit. La conformité à la règle interne
minimise le risque de crédit sur l’horizon interne à la banque. Cette conformité implique pour
les personnels que les décideurs prennent des décisions, en ayant l’habilitation, au bon
moment et au bon endroit.En outre, il faut aussi prendre en compte les limites décisionnelles
lors de la décision d’octroi de prêt. Concrètement, le Directeur d’agence ne peut pas valider
un prêt supérieur à 7millions d’Ariary. C’est la limite à décision ou LAD.

2-2 La conformité aux lois et aux réglementations


La banque, en matière de crédit, doit se conformer à la loi bancaire. En outre, la
commission de Supervision Bancaire et Financière qui veille à l’application de réglementation
bancaire ; et fixe, sur opposition de la Banque Centrale, les règles que les banques doivent
observer dans leur gestion. La CSBF, en cas de manquement à la réglementation, peut aussi
prononcer des sanctions pouvant aller jusqu’au retrait d’agrément.
Sur le plan international, la banque doit respecter des divers réglementations tels que
les normes bancaires internationales, les exigences de Bale I, Bale II et Bale III.
Pour assure la conformité, la banque dispose d’un service de conformité qui a pour
missions de veiller perpétuellement à la conformité de la banque vis-à-vis des exigences
nationales et internationales affectant les crédits bancaires.
La fonction de conformité, fonction de contrôle de second niveau, constitue un
élément clé du système de contrôle interne de la
banque. Elle a pour objectif de vérifier continuellement l’adéquation des processus, des
produits et services bancaires avec les lois et règlementations en vigueur. Ainsi, la fonction de
conformité fait partie intégrante du contrôle permanent.
La non-conformité favorise le risque de défaut de paiement, concrètement, la prise de
décision par une personne non habilité peut affecter bien fondée de la décision prise. Dans le
cadre de la gestion du risque de crédit, la conformité est donc tributaire de la minimisation du
risque de non remboursement.
58

CONCLUSION PARTIELLE
Dans cette partie, nous avons explicités les principaux résultats de nos recherche.
D’une part, le processus d’octroi de crédit bancaire. Ainsi, l’évaluation du débiteur constitue
un processus dynamique et peut changer en fonction du profil de chaque emprunteur. Ainsi,
selon les résultats antérieurement présentés, l’appréciation d’un cas quelconque ne devrait pas
être identique pour chaque acteur sur le marché. Malgré les tendances saisies sur le marché,
des divergences se présentent quant au point de vue des analystes de la gestion du risque de
contrepartie sur le système bancaire malgache. Comme nous avons pu le voir, la filière du
risque au sein d’une banque est un pilier indispensable pour gérer les menaces sur les
portefeuilles. De la demande du crédit jusqu’à son échéance les spécialistes des prêts doivent
être vigilants et analyser l’ensemble des variables pouvant dégrader la situation du client.
Avec une cellule spécialisée dans les crédits, la banque reste en mesure de qualifier et
de quantifier les risques liés à leurs activités. Elle dispose de nombreuses techniques pour
apprécier les différentes menaces liées aux prêts. Ces analyses donnent une vue d’ensemble
des éventuels incidents qui reposent sur un portefeuille. Il est ainsi possible d’anticiper plus
facilement un danger ou de le gérer à l’amiable ou aux contentieux. Une filière du risque
assure donc la liaison entre la clientèle et la banque pour s’assurer que les crédits accordés
soient remboursés dans les délais et dans leurs intégralités.
D’autre part, la gestion du risque de crédit passe par l’identification et l’évaluation du
risque, par la suite, la banque apporte de la gestion préventive ou gestion curative du risque de
crédit. Cette couverture de risque touche à la fois les risques internes liés à l’octroi de crédit et
les risques externes liés à l’octroi de prêt. Notre dernière partie va se focaliser sur les
discussions et propositions de solutions.
TROISIEME PARTIE:
DISCUSSIONS ET PROPOSITION
DE SOLUTIONS
59

La discussion permet de confronter les théories que nous venons d’exposer dans la
première partie et les résultats obtenus lors des entretiens avec nos interlocuteurs. Le réseau
bancaire malagasy ne cesse de s’élargir par l’apparition de nouveaux guichets ouverts à sa
clientèle, et ce malgré la conjoncture économique difficile. Dans ce contexte, le rôle de
l’analyse de risque de contrepartie trouve son intérêt dans une double tranche : le
développement des activités bancaires dans le souci de la maitrise du risque face à la
multiplication des incertitudes sur le marché. Néanmoins, Il se trouve également nécessaire de
s’interroger sur la face cachée de la réalité du crédit en tant que partage de risque. Cette
dernière partie nous permettra de se focaliser sur l’aspect pratique du travail. Après les
discussions sur les principaux résultats de l’enquête, nous allons procéder à la validation des
hypothèses préétablies. Passons ensuite à l’analyse traitant le cas de la BFV-SG avant de
proposer des solutions adéquates
60

CHAPITRE I : DISCUSSIONS SUR LA GESTION DE RISQUE DE CREDIT

Les résultats collectés sont brutes c’est-à-dire qu’ils sont exposés tel qu’ils sont
recueillis sur la banque. Ce chapitre a pour objet de discuter les résultats sur la gestion de
risque de crédit bancaire. Ainsi, nous allons apporter des opinions personnelles largement
fondés sur les théories et les pratique bancaire in termes de risque de crédit. Ce chapitre est
scindé en trois sections, la première section se focalise sur la vérification des hypothèses, la
section suivante explicite la discussion sur la procédure d’octroi de prêt et la dernière section
expose la discussion sur la gestion des risques internes et externes liées aux crédits bancaires.

Section 1 : Vérification des hypothèses

Au départ, nous avons avancé deux hypothèses pour pouvoir répondre à notre
problématique. Concrètement, nous vérifions si les hypothèses posées au départ sont
confirmés ou infirmés.

1-1 Une procédure d’octroi de crédit bien menée serait un facteur de


minimisation des risques liés aux crédits
D’emblée, l’octroi de crédit bancaire est précédé par une procédure exigeant. Suite à
l’évolution exponentielle du système bancaire durant ces dernières années, les établissements
de crédit ont été obligés de créer des filières du risque, pour déléguer une partie des menaces
qui pèsent de l’activité de crédit.
Comme nous avons explicité dans la partie précédente, avant le déblocage de fonds, il
faut que la demande d’octroi de crédit achemine plusieurs étapes. Une banque ne peut pas
accepter toutes les demandes de crédit qui lui sont proposées.
La finalité de la procédure d’octroi de prêt est, d’une part, de détecter les menaces
éventuelles sur le remboursement du prêt par l’emprunteur. Cette procédure permet
d’identifier au maximum les façades de l’emprunteur en termes de remboursement. D’autre
part, la procédure de prêt permet rassuré le remboursement du crédit, ainsi, dans la procédure,
dès que le client affiche des risques le fonds ne sera pas débloqué.
L’analyste de crédit va étudier chaque dossier de prêt pour évaluer le niveau de risque.
Pour mener son analyse et vérifier la faisabilité d’un projet, celui-ci va se poser
plusieurs questions. qui, quoi, où, quand, comment et pourquoi afin de définir les
interlocuteurs (identité, patrimoine, professionnalisme), la relation bancaire (ancienneté,
mono/multi bancarisé, placements, crédits…), l’opération sollicitée détaillée, l’activité
(effectif, positionnement, bail, location, propriétaire), l’analyse financière (rentabilité,
61

trésorerie, structure financière), les prévisions (cohérence, faisabilité), montage juridique, type
de financement (taux, durée…), garantie proposée, le positionnement de la banque sur la
demande de financement. L’étude du dossier de prêt a évolué au fil des années.
Respect de procédure maitrise des risques Remboursement à temps
Diagnostique du client Capacité de remboursement
Ainsi, une procédure d’octroi de crédit bien menée serait un facteur de minimisation
des risques liés aux crédits. Notre première hypothèse est donc confirmée.
1-2 : La maitrise des risques de crédit favorise la rentabilité des crédits
octroyés
Comme toute entreprise, la banque exerce ses activités à titres spéculatifs c’est-à-dire
qu’elle exerce ses activités en vue de dégager le maximum de bénéfice. Ces bénéfices sont à
la fois destinés à être distribuer aux associés et à être réinvestis pour appuyer le
développement de la banque. Chaque activité exercée par la banque est voué à la réalisation
de maximum de profit.
Malgré toutes les précautions entreprises par la banque, le problème de non
remboursement existe toujours et cela provoque des impacts sur le bon fonctionnement des
relations et la détérioration de la structure financière de la banque, la banque a intérêt à
minimiser ces risques. Dans la gestion de ses lignes de crédit, la banque dispose déjà de ratios
pour se couvrir des éventuelles anomalies au niveau de l’analyse financière. Si le volume des
impayés s’amplifie, cela aura également des impacts sur les ratios prudentiels.
L’octroi de crédit fait partie de l’activité le puis rapporteur de profit à la banque. Les
retours sur investissement des crédits sont composés par les intérêts ainsi que les divers frais
et commissions bancaires. Nous avons pu constater de visu que la banque doit gérer
sérieusement les impacts des impayés. Dans le cas où le crédit est consenti et persiste,
autrement dit, le remboursement n’a pas eu lieu, l’insuffisance des fonds se matérialise. La
défaillance d’un client est à l’origine de ce problème
En général, il s’agit du remboursement du principal plus intérêt. Or, si le crédit est
accordé à un client plus risqué, le remboursement ne pourra pas avoir lieu, et le profit sur les
prêts accordés tendent à diminuer. La principale menace affectant la rentabilité des prêts
accordés est le risque de non remboursement ; encore une fois, la banque devra minimiser les
risques de crédit.

Minimisation de risque de crédit Remboursement à temps rentabilité des prêts


accordés
62

Ainsi, la maitrise des risques de crédit favorise la rentabilité des crédits octroyés,
notre deuxième hypothèse est confirmée.
Nos deux hypothèses sont donc confirmées, cette confirmation se base sur résultats
collectés durant nos enquêtés. C’était le chapitre sur la vérification des hypothèses, le chapitre
suivant se focalise sur les discussions sur la gestion de risque de crédit.

Section 2 : Discussions sur l’efficacité de la procédure d’octroi de prêt


Dans le but de minimiser le risque de crédit, la procédure d’octroi de crédit est
inévitable. Cette proc »dure d’octroi de crédit est matérialisé dans la politique d’octroi de
crédit. Le point important dans le respect dans le respect de la procédure d’octroi de crédit est
le prolongement de délai d’octroi de crédit.
2-1 Procédure d’octroi de prêt permettant de déceler le risque de crédit
La procédure d’octroi de prêt permet de détecter le risque de crédit, depuis l’entretien
avec le client jusqu’à l’étude de dossier par les analystes crédit, la banque reçoit le maximum
d’information sur le client. Ces informations sont minutieusement étudiées afin de détecter le
risque de crédit. Cette procédure minimise aussi l’asymétrie d’information.
La BFV-SG étant donné qu’elle est une grande entreprise dispose de politique liée à
l’octroi de crédit. Cette politique défini la procédure d’octroi de prêt. Tous les processus
d’octroi de crédit passent d’une direction à une autre. Le processus pour un octroi de crédit
est bien organisé et ordonné dans le but que la demande du crédit des clients soit bien
analysée et traitée. Cette méthode de travail est aussi faite dans le but d’éviter les différents
risques que peuvent s’exposer la banque face aux plusieurs demandeurs de crédit. En effet, Le
facteur risque est toujours omniprésent dans un secteur bancaire. La BFV-SG avec sa
politique d’octroi de crédits est très stricte avec les risques et c’est l’une des raisons pour
lequel une direction uniquement spécialisée aux risques est mise en place : « direction risque
». Seule une grande banque comme la BFV-SG dispose d’un tel département.

2-2 Délai d’octroi de crédit


Nous avons observé dans la partie « Résultat » le circuit de décision d’octroi de crédit
de la BFV-SG. Nous avons constaté que la Banque suit des principes pour mener à bien
l’analyse de demande crédit. Les dossiers de demande de crédit passent par au moins trois
niveaux d’analyse.
En principe, il devrait y avoir un entretien avec le client avant de fournir les dossiers
nécessaires à la demande de financement et surtout pour que le responsable, issu de cet
entretien, puisse proposer les types de crédits adéquats aux besoins financiers de l’entreprise.
63

Quel que soit le cas, l’analyste de crédit examine la situation financière des clients pour
évaluer la recevabilité de leur demande, leur solvabilité, l’existence de garanties suffisantes. Il
analyse les risques et évalue la rentabilité de l’investissement pour la banque. Pour le cas des
crédits aux entreprises, il intervient soit dans l’analyse des risques pour une clientèle
diversifiée, soit pour l’étude de certains risques spécifiques importants. Tout ceci est
indispensable avant de parvenir à la décision finale.
Toutefois, l’attente des accords est longue pour les clients. La procédure d’octroi de
crédits dure deux semaines en agences et deux semaines au siège, ce qui fait un total d’un
mois. Lorsqu’un accord de crédit est accepté, il faudrait aussi attendre le déblocage des crédits
de la Banque. Ce dernier aussi est retardé à cause d’attente de signature de la Direction
Générale.
Parfois l’insuffisance des informations fournies par le client rend difficile la tâche du
banquier et les décisions découlant de cette manque d’information risquent de ne pas être
favorables. Les clients arrivent à fournir tous les documents utiles mais toutefois, ils mettent
beaucoup de difficultés à remplir les données nécessaires pour l’élaboration de leur demande.
Ces insuffisances d’informations peuvent causer problème à la banque en matière de
risque. Il convient d’analyser les documents financiers annuels, le compte de résultat
prévisionnel et le plan de trésorerie. Mais il faut savoir qu’il faudrait corréler ces analyses
avec d’autres informations toutes aussi importantes comme la connaissance des dirigeants et
leurs stratégies, les garanties, la part de marché, etc… qui lui sont nécessaires afin d’avoir une
vue globale de l’entreprise et ainsi être à même de porter un jugement sur le risque des
crédits à mettre en œuvre.

2-3 Suivi et recoupement du dossier de crédit


Malgré l’existence de procédure d’octroi de prêt, il importe de dire que le suivi de
dossier après le déblocage de fonds est encore faible. L’actualisation des informations
relatives aux clients est quasi inexistante, alors que ces informations peuvent être
déterminantes sur le remboursement du prêt. Ce fut le cas de suivi sur l’utilisation de fonds
débloqués
En outre, durant le processus d’octroi de crédit, le recoupement des informations
recueillis sur le client est moindre. La banque se contente des renseignements fournis par le
client sans vérifier préalablement la véracité de ces renseignements. Or, dans un besoin
excessif de fonds, parfois le client ment pour pouvoir obtenir le prêt. C’est l’exemple de la
propriétaire légal des garanties de prêt.
64

Section 3 : Discussions sur la gestion de risque interne et externe liées aux crédits
Cette discussion va prendre deux volets, le volet relatif à la maitrise de risque externe
et celui inhérent au risque interne liée aux crédits bancaires.

3-1 Efficacité de la gestion de risque externe liée au crédit


La gestion de risque de crédit chez BFV-SG suit les normes de gestion de risque
bancaire, le pourcentage des impayés sont moindre par rapport à la moyennes.
L’analyse financière fait face à des limites, le développement actuel des activités de
marché et l’émergence d’une nouvelle économie interpellent l’analyse financière dans sa
capacité à rendre compte d’une réalité complexe, l’analyse d’une entreprise de la nouvelle
économie nécessite de prendre en considération la réalité économique et de savoir mesurer
des éléments relevant de l’immateriel.au-delà de l’aspect immédiat lié au développement
récent de l’économie.
L’analyse financière présente dans ce cadre des limites qui tiennent à son histoire
développée au sein d’une économie essentiellement industrielle, elle a systématiquement
privilégié des indicateurs adaptés à ce type d’activité et négligé les éléments immatériels
centraux dans les entreprises de service. La place contemporaine de ces derniers invite à
réévaluer les outils et à les adapter.
Dès qu’une étude sur le risque est menée avec la VAR, elle doit utiliser des données
du passé. Ceci se révèle assez problématique car il faut définir la durée de la période pour
réaliser une estimation. Si on suppose que les facteurs de risques ont une certaine stabilité
dans le temps, alors au plus la durée sera longue, au plus la VAR sera précise. Toutefois le
secteur financier n’est jamais stable sur une longue durée. On observe des périodes calmes et
d’autres avec d’importantes fluctuations. La Var peut être totalement modifiée et rendre un
résultat flou en fonction de la volatilité de la période sélectionnée.
L’analyse statistique du scoring permet de fournir rapidement des informations liées
aux emprunteurs à la banque. Cependant cet outil doit être complété avec d’autres techniques
de gestion pour obtenir une véritable légitimité car utilisé seul, il peut être source d’erreur à
l’origine de coût pour l’établissement de crédit.
En effet durant la crise des subprimes, certaines agences de notation ont accordé des
notes très élevées à des produits ou à des entreprises financières peu recommandables sur le
marché du crédit. Cela prouve que le rating est à utiliser avec précaution pour être réellement
efficace selon la conjoncture.
Depuis déjà quelques années, plusieurs micro-finances se sont vues implantées ici à
Madagascar. Certaines d’entre-elles en sont devenues même une Banque. Elles constituent
65

vraiment des grandes menaces pour la BFV-SG vue qu’elles accordent des crédits très bas
avec un très faible taux d’intérêt. En effet, la multiplication des nombres de concurrences
défavoriserait la part de marché détenu par la banque.

3-2 Analyses du dispositif de contrôle interne inhérent aux crédits


Cette analyse nous sert de concret exemple pour pouvoir bien vérifier si les mesures
prises pour les crédits accordés aux entreprises adoptées au sein de la BFV-SOCIETE
GENERALE représentent réellement un moyen pour minimiser les risques. Nous nous
orientons vers ce choix d’exemple étant données que l’effectivité du système de contrôle
interne au sein de la banque est dû par des objectifs bien déterminés munis de moyens
appropriés ; une forte implication des organes délibérants et exécutifs, une organisation
cohérente des organes de contrôle, des systèmes de mesure, de limites et de surveillance des
risques rigoureux, une stricte séparation des fonctions et des tâches, le contrôle permanent
des opérations et la supervision, des procédures permettant la mise en application de la
politique de contrôle interne, un système comptable fiable pour traduire une image fidèle , un
système d’information performant et sécurisé et surtout une entité d’audit forte.
Dans le cadre de l’analyse des dispositifs de contrôle interne, il convient de s’assurer:
de la centralisation et le respect de ratios prudentiels, du respect des règles, systèmes et
procédures de gestion du risque de crédit, du respect des conditions règlementaires, de
l’efficacité des fonctions de contrôle et de surveillance, de la maîtrise du risque de crédit.Il
s’agit par exemple du contrôle sur le négligence dans l’étude de dossier, -Mauvais accueil du
client, Erreur dans la saisie du prêt, Perte de dossier suite à un défaut de classement,
Validation du dossier par une personne non qualifié, Absence de relance du client pendant le
déclassement, mauvaise conservation des garanties.
Ces dispositifs de contrôle interne interviennent tous les trois mois, le caractère
inopiné de la visite des auditeurs internes est affecté du faite que le visite est prévisible tous
les trois mois. Pourtant, ces contrôles permettent la maitrise des risques internes liés au crédit
bancaire.
L’activité de crédit représente dans le système bancaire malgache la composante
essentielle du produit net bancaire et donc des bénéfices encaissés. C’est la raison pour
laquelle cet angle se trouve au cœur du développement du métier du banquier. En
contrepartie, les engagements constituent la source majeure de risque dont la matérialisation
continuelle conduit au gonflement du compte de provisionnement. Ainsi, les aléas liés à
l’encadrement de crédit et les stratégies adoptées pour les maitriser dépendent étroitement de
l’environnement externe et interne inhérente à l’entité
66

CHAPITRE II: PROPOSITION DE SOLUTIONS

Après avoir analysé les différents outils de gestion du crédit et les procédures au sein
de la Société Générale, nous allons proposer des solutions pour faire face aux différents
risques et menaces que nous avons pu déceler. Cela permettra de mettre en œuvre des actions
correctrices et des techniques innovantes pour optimiser l’activité de crédit. La gestion de
risque de crédit au sein de la BFV-SG est efficace, pourtant, nous avons constaté une faille
dans la maitrise de ces risques. Ainsi, dans la section suivante, nous allons proposer des
solutions en termes de gestion de risque de crédit.-

Section 1 : Solutions concernant la procédure d’octroi de crédits


Ce paragraphe proposera des solutions pour l’amélioration des procédures d’octroi de
crédit de la BFV-SG.

1-1 Délégation du pouvoir de décision


Cette solution tend à atténuer le délai de déblocage de fonds. La lenteur des services
est une raison très valable pour le client d’être mécontent, et peut même dans notre cas
l’inciter à quitter sa banque actuelle pour en trouver une autre qui lui ferait gagner du temps.
Les clients des banques sont pour la majorité des salariés, des professionnels dans leur
domaine, et doivent respecter un timing établi. Le retard de prise de décision de la banque sur
des opérations importantes risque d’occasionner un retard dans le timing du client, ce qui
provoquerait un désagrément.
En effet, nous avons vu que ce qui retarde la réponse aux demandes de prêts en
général est l’attente de l’accord des supérieurs hiérarchiques. Il serait alors plus avantageux,
de donner le pouvoir de décision au sein des agences jusqu’à un certain montant parce que
l’envoi des dossiers au siège pour décision d’accord retarde énormément le déblocage. Ainsi,
nous proposons que la Direction Générale doive définir les normes de décision ainsi que les
limites des montants à décider par les agences. Nous préconisons donc le renforcement des
compétences du personnel d’agence et d’analyser en matière de risque à l’aide des formations.
Cette solution permettra aux entreprises et la Banque d’en tirer avantages mutuelles:
d’une part, les entreprises clients gagneront en temps et leur inquiétude sera réduite car elles
peuvent, en cas de difficultés, discuter des éventuels problèmes directement au responsable
dans l’agence. D’autre part, quant à la Banque, elle gagnera également en temps puisque les
dossiers sous leurs autorités seront traités aux agences ; ce qui permettrait de traiter plus de
dossiers des autres clients.
67

1-2 Renforcement des collectes d’informations auprès des clients


Le renforcement des collectes d’informations fournies par les clients contribuerait à
l’efficacité des prises de décisions d’accord de crédit. La banque peut parfois prendre
beaucoup de temps à accorder le crédit aux clients car les informations fournies par ces
derniers rendent leurs taches difficiles. Ce problème vient de la base de début de l’accord
c’est-à-dire au niveau du CCL. Le CCL devrait ainsi convaincre avec beaucoup insistance le
client de fournir tous les documents nécessaires à sa demande de crédit. La banque ne doit pas
se baser uniquement sur les documents fournis par l’entreprise, elle doit plutôt se concentrer
plus à l’étude sur terrain de l’entreprise afin de connaître la situation réelle de l’entreprise. La
connaissance de la situation réelle de l’entreprise permettra de donner un jugement plus
objectif. Il ne s’agit plus donc uniquement des documents comptables et administratifs ou
juridiques de l’entreprise mais il faut aussi connaitre les dirigeants et leurs stratégies, les
garanties, la part de marché, etc… qui sont nécessaires à la banque afin d’avoir une vue
globale de l’entreprise et ainsi être à même de porter un jugement sur le risque des crédits à
mettre en œuvre. Ceci est donc fait dans le but de connaitre plus précisément les risques
éventuels auxquels la banque pourrait s’y percuter. Elle se doit par conséquent de les
connaître, les identifier le moment venu de la manière la plus rapide possible, et les anticiper
au maximum.

Section 2 : Solutions concernant la gestion de risque de crédit


Cette section est dédiée à la proposition de solution sur la gestion de risque de
crédits
2-1 Suivi systématique au jour le jour des échéanciers de chaque crédit
octroyé
Au moment de la formulation de demande de crédit d’un client, les CCL savent déjà
le type de crédit demandé par l’emprunteur, avec toutes les modalités de remboursement y
afférentes. Un échéancier pour chaque crédit accordé est élaboré dès le moment où l’on
accepte une demande afin de pouvoir suivre de temps en temps la situation de chaque
emprunteur et qu’il devrait-être aussi communiqué aux emprunteurs concernés pour leur faire
savoir qu’ils ont des obligations de remboursement de crédit à chaque date donnée. Il
appartient aux CCL de savoir à tout instant la situation de ses clients, et de préserver tout
retard de recouvrement grâce au suivi systématique au jour le jour des échéanciers de chaque
crédit octroyé. Toute anomalie ou cas suspect sera rapidement remarqué et un rappel sera vite
entrepris pour ne pas retarder les encaissements. Ce suivi des échéanciers demande de la part
68

de la banque toute entière un bon système d’information et de gestion qui lui permet d’avoir
des informations au moment voulu.
Ce système devrait lui permettre de savoir au jour le jour l’état de crédit, de
remboursement qui a eu lieu, ainsi que l’état des crédits en retard afin d’entreprendre des
actions de recouvrement. Le recouvrement permet ainsi de récupérer l’argent de la Banque
auprès des impayés, en vue d’une diminution du nombre des impayés.

2-2 Renforcement de l’équipe analyste crédit et chargés d’affaires


Durant nos stages et visites de la BFV-SG Ankadimbahoaka, nous avons constaté que
la Banque manque de personnel sur l’activité de crédit de la Banque.

2-2-1 Tâches allégées pour banquier


Dans la mesure où les demandes de crédits sont en abondance, il est évident que les
informations recueillies soient de plus en plus étendues et spécifiques suivant la situation de
chaque société. D’après ce que nous avons abordé dans la deuxième partie de ce travail, ce
problème provenait des exigences du métier bancaire. Le rôle d’interface commerciale et
d’analyste crédit doit être maîtrisé par le banquier. Cela exige également une capacité
intellectuelle de ce dernier à analyser chaque cas pour qu’efficacité soit réalisée.
Alors que cette dernière est une grande et puissante entreprise disposant des grands
moyens financiers nécessaires pour recruter du personnel. Ce manque est surtout remarqué
sur les CCL des PME et des GE. Par exemple, un CCL doit gérer une centaine de clients et
suivre quotidiennement les portes-feuilles clients. Nous avons entendu des critiques négatives
de la part des clients détenteurs de compte dans la Banque que l’attente des demandes de
solde est quasi trop long, et la raison de cette attente est que le CCL gère aussi d’autres clients
à la fois.
Nous proposons de renforcer l’équipe analyste crédit et chargés d’affaires au sein de la
BFV-SG dans le cadre de la réduction des risques de contrepartie sur les crédits autorisés à la
clientèle entreprise de la banque. En effet, le rôle d’un analyste est véritablement important
puisque le résultat de son travail sert de base pour l’évaluation d’une décision d’octroi ou non.
Certes le recrutement du personnel est nécessaire mais il faut aussi le corréler avec
des formations de travail qui consiste à renforcer l’efficacité du personnel. Lorsque la banque
dispose du personnel suffisant et efficace, les possibilités de risques de crédit et de risques
opérationnels diminuent.
69

2-2-2 Meilleurs rapprochements avec le client


Une fois le travail des intervenants bien délimité et équilibré, l’accès à une meilleure
relation avec le client sera un atout à conserver. En effet, le risque client relève plutôt de
l’ordre commerciale que financier. Dans ce cas, le premier responsable du crédit est le chargé
d’affaires. Le travail de l’analyste crédit n’est qu’un accessoire dans cette optique de gestion
des risques de contrepartie.
Le banquier peut en premier lieu se baser sur les relations qu’il entretient avec
l’entreprise. Les mouvements de compte permettant de recouper en partie les documents
comptables avec l’activité réelle de l’affaire. La connaissance du client est ainsi le premier
remède du risque. Cela revient à collecter des données réelles et à créer un climat de
confiance pour suivre l’évolution de ses activités. Par la suite, le banquier bénéficiera des
informations complètes et nécessaires à une prise de décision.
En outre, les entreprises doivent s’attendre à tous les incidents naturels tels que les
intempéries. Pour le banquier, il est légitime d’admettre la perte suite à ces incidents, puisque
la faute ne provient pas de la gestion de l’entreprise, ni d’une mauvaise foi des dirigeants. Ces
facteurs de défaillance resteront donc des risques à supporter autant pour le banquier que pour
l’entreprise elle-même.
Le succès d’une entreprise dépend de l’environnement où elle vit. Pour le banquier, il
est d’autant plus important de tenir compte de ces impasses dans la gestion des crédits, mais
surtout de bien analyser les sources de défaillance d’un client avant de prendre une
quelconque décision. C’est d’ailleurs pour la prévention de ces pertes que la banque invite les
débiteurs à courir à l’assurance, dans certains crédits que le banquier estime volumineux et à
risque.
Pour résumer ce chapitre, les solutions sont proposées en fonction des procédures
d’octrois de crédits appliquées, des risques de crédit ou de non-remboursement dans la
banque et en fonction de l’environnement externe. Il est à noter que ces solutions sont
purement des propositions personnelles de notre part en tant étudiant chercheur mais non des
recommandations auxquelles la banque faudrait impérativement appliquer. Nous clore cette
partie par une conclusion partielle.
70

CONCLUSION PARTIELLE

Dans cette dernière partie, nous avons discuté les résultats que nous avons obtenus
durant notre recherche. Le premier chapitre a été axé sur la vérification des hypothèses dont
nous avons posées au départ. Les deux hypothèses que nous avons posées sont confirmées.
D’une part, nous avons-nous avons analysé la procédure d’octroi de crédit au sein de
la BFV-SG, c’est une procédure complète et longue et cette procédure permet l’identification
des risques de crédit. Cependant, cette procédure lourde peut affecter l’enthousiasme du
client. D’autre part, nous avons évoqué, l’analyse de la gestion des risques internes et externes
liés au crédit, les risques internes sont anéantis par le contrôle interne, et les risque externe est
maitrisé è travers les moyens de couverture de risques
Nous avons constaté dans la partie discussion que la meilleure manière de faire des
suggestions c’est d’abord de cerner les points là où il y a les difficultés, c’est-à-dire les détails
que la société n’arrivent pas encore à maîtriser parfaitement. La connaissance de tous les
risques liés aux crédits bancaires permet d’établir des dispositifs de mesures pour ceux-ci
ainsi que de faire des évaluations sur l’application de ces mesures.
En fin, dans le troisième chapitre proposition des solutions, nous avons en effet
proposé quelques solutions pour améliorer la gestion de risque de crédit au sein de la BFV-
SG. A présent, nous allons clore ce devoir par la conclusion générale dans laquelle nous
résumerons les principales conclusions de la recherche, répondrons à la problématique dans
l’introduction, et pour finir nous proposerons un autre sujet qui s’ouvre dans un contexte
d’étude plus large.
71

CONCLUSION GENERALE
Le rôle traditionnel d’une banque était d’assurer le financement de l’économie.
Principalement fondée sur l’allocation des ressources, le rapport de coopération qu’entretient
une banque à une entreprise n’est pas exempt de méfiance réciproque : chacune d’entre elles
cherchent à atténuer le risque de la relation tout en tirant le meilleur profit possible. Dans le
cadre d’une opération de crédit, le rôle de la banque devient de plus en plus complexe avec la
multiplication des incertitudes liées à l’environnement et à l’évolution des activités
économiques dans sa globalité. Les objectifs de rentabilité et de maitrise de risque deviennent
alors une impérative, et se trouvent souvent difficiles à concilier.
A Madagascar, il est probable que l’instabilité de la conjoncture politico-économique
ne fasse que renforcer la montée du risque de défaillance des entreprises, quel que soit sa
taille ou le secteur auquel elles évoluent. Or, le chiffre des autorités monétaires stipule la
présence d’une part importante de PNB générée par ces activités à risque : celui des intérêts
sur les crédits octroyés. Des opportunités restent donc à exploiter du côté du banquier, ce qui
ne semble pourtant pas être facile. Des considérations et visions à la fois globales et
minutieuses paraissent être nécessaires pour conquérir sa part de marché. Ce qui nous amène à
notre problématique est : « dans quelles mesures les banques peuvent-elle réduire les
risques liées à l’octroi de crédit tout en assurant un maximum de rentabilité? ». Et dans
ce contexte d’octroi de crédit que nous avons choisi le thème : « Analyse des crédits: la
maitrise du couple risques et rentabilités »
Bref, pour répondre à la problématique du devoir, afin de réduire le risque de
crédit tout en assurant un maximum de rentabilité, la banque doit gérer rationnellement
les risques de crédit, cette gestion est axée sur deux volets, d’une part, une bonne
procédure d’octroi de crédit. D’autre part, une gestion optimale de risque de crédit,
c’est-à-dire que la banque doit prévenir, identifier et mesurer les risques avant de
prendre de décision relative à la couverture de risque.

Afin de vérifier ces deux hypothèses, nous avons entrepris une série de tâches
spécifiques, en adoptant une démarche préétablie.
Au début, nous avons effectué des recherches très vagues qui se sont spécifiées au fur
et à mesure pour mieux comprendre le vrai sens des mots clés de notre thème, à savoir les
stratégies bancaires et les risques bancaires. Nous avons confronté différentes théories, à
l’aide notamment de quelques livres, et surtout d’internet qui nous a fourni tant
d’informations indispensables à notre recherche. Après avoir mieux appréhendé les termes et
le thème, nous avons eu besoin de confronter les théories à la réalité dans la vie d’une
72

entreprise. Et ceci grâce au stage et enquête dans l’entreprise. . Après un traitement


statistique simplifié, les données recueillies nous ont permis d’obtenir des résultats synthétisés
et quantifiés, faisant ensuite l’objet de discussions et d’analyses critiques.
Après avoir obtenu toutes les informations concernant BFV-SG, nous les avons
analysées et traitées afin de distinguer les informations pertinentes de celles qui étaient
inutiles. Les données qu’on a tirées de cette analyse et traitement d’informations constituent
les données primaires. Ces données primaires complètent les données secondaires que nous
avons déjà recueillies à partir des lectures et des recherches sur les forums bibliothécaires.
Toutefois, nous avons rencontré quelques problèmes lors de nos recherches,
notamment pendant les déroulements du stage et visite d’entretien individuel avec les
responsables au siège. Le problème se situait essentiellement au niveau du contenu
d’informations. Certaines informations dont on avait besoin sont restées confidentielles c’est-
à-dire la Banque refusait de communiquer ses données qu’on voulait avoir. Il y a aussi d’autre
problème d’ordre temporel c’est-à-dire que nous étions limités sur le temps que les
interlocuteurs nous ont accordés, maximum une heure pour poser nos questions, ce qui
limitait par conséquent les réponses dont on voulait obtenir.
Face à la présence des incertitudes dans les activités de crédits, les théories suggèrent
aux banquiers à la nécessité de l’évaluation ex ante de l’emprunteur à travers des informations
fiables et complètes, basée sur la connaissance du client, son activité et le marché. Nonobstant
la nécessité de l’accès à ce capital informationnel, d’autres éléments ne doivent pas être
négligés dans la maitrise a priori du risque de contrepartie. Le choix à bon escient des offres
ainsi que ses dérivés peuvent également jouer un rôle important dans le pilotage du risque
dans la pratique. Ce travail cherche alors à analyser les différentes conditions nécessaires à la
bonne maitrise du risque de contrepartie avant toutes décisions de crédit auprès de la BFV-
SG.
La procédure de mise en œuvre de ce mémoire a été appuyée par une approche
orientée à la constatation des faits réels sur le marché et à leur confrontation avec les bases
théoriques afin de mieux appréhender des solutions adaptées au cas de la BFV-SG. L’enquête
sur terrain auprès de quelques trentaines de banquiers, des analystes risques et des
commerciaux, ainsi que les entretiens verbaux avec les responsables directes de la banque ont
constitué nos principales sources de données. Cette méthodologie a pour but de cerner la
réalité sur le marché et de faire ressortir les modalités de prise de risque par les banques
locales. Pour la BFV-SG, la nécessité de cette enquête réside dans la connaissance des
mesures nécessaires permettant d’optimiser la prise de risque et de permettre de procéder à un
benchmarking sur la gestion a priori des incertitudes.
73

L’étape suivante dans nos études est la présentation des résultats obtenus à partir des
recherches et des méthodes de traitement des informations. Nous avons structuré nos résultats
en deux chapitres : les démarches de faisabilité d’un crédit à la BFV-SG et la gestion de
risque de crédit.
La démarche de faisabilité de crédit suit quelques étapes à la BFV-SG. Avant tout, les
clients entreprises doivent émettre quelques dossiers (états financiers, etc.) avant de bénéficier
les services de la Banque. Ce sont en général des dossiers nécessaires pour la banque à
l’analyse de la solvabilité et la crédibilité du client. Ces dossiers passent en premier lieu dans
la main d’un conseiller clientèle lors d’un entretien avec le client. Ensuite, les états financiers
passent dans Middle Office pour études et analyses ; les analystes effectuent des différents
calculs pour connaître la capacité de l’entreprise sur l’endettement par exemple. Après, un
nouveau entretien se fait une seconde fois entre le client et son conseiller clientèle ; le
conseiller clientèle explique la situation et propose les types de crédit qu’il peut encourir.
Ensuite, les dossiers sont à nouveau faits une étude d’une vérification et d’une analyse.
Enfin, les dossiers passent au département risque pour détecter les risques éventuels sur
l’accord. Le département donne l’accord final par la mention « accord sans réserve » ou par la
mention « accord avec réserve » s’il trouve que la situation de l’entreprise requiert plus de
exigences complémentaires sur les conditions de crédit. La raison pour laquelle nous citons
ces étapes d’octroi de crédit est de démontrer que la BFV-SG applique une solide méthode de
stratégie bancaire dans le but d’éviter les risques. L’étude de dossiers du client est une
stratégie d’évaluation des risques de la Banque. Elles ne négligent pas du tout un dossier qui
pourrait affecter le bon fonctionnement de la société. Ces étapes sont donc établies pour
déceler tous les risques.
Pour ce qui est des résultats relatifs aux hypothèses, nous avons pu obtenir des chiffres
montrant que, au niveau PNB, la BFV-SG n’a cessé d’augmenter ce chiffre depuis 2015
jusqu’en 2017 en se basant sur les frais des dépôts, les intérêts sur crédit, ainsi que les
commissions sur prestations de services de la BFV-SG. De même pour son nombre de clients
qui a aussi depuis 2015, augmenté avec des différences de croissance entre le passage d’une
année à une autre.
Dans la dernière partie, nous avons procédé aux discussions et proposition de
solutions. D’emblée, nous avons vérifié notre deux hypothèse, d’une part, une procédure
d’octroi de crédit bien menée serait un facteur de minimisation des risques liés aux
crédits, une bonne procédure d’octroi de crédit permet de déceler les risques et de décider sur
le déblocage du fonds. Pour que le client pourra bénéficier de crédit, il faut que son dossier
74

achemine plusieurs étapes afin d’étudier la faisabilité du crédit. Cette procédure permet donc
de minimiser le risque de crédit. Mais il faut que cette procédure soit efficace pour la banque
et qu’elle n’affecte pas la décision du client à contracter avec la banque. Ainsi, la première
hypothèse est vérifiée.
D’autre part, notre deuxième hypothèse est la suivante, la maitrise des risques de
crédit favorise la rentabilité des crédits octroyés. Certes que les risques se traduisent
comme des pertes, concrètement, la perte sur l’octroi de crédit constitue le non
remboursement du fonds. Il est primordial de gérer ces risques. Ainsi, pour éviter sec pertes,
la banque doit maitriser les risques de crédit. Lorsque le risque de crédit est apaisé, la banque
gagnera les intérêts à temps et ces intérêts s’ajouteront à ses produits financiers au profit de la
rentabilité de la banque. Ainsi, la seconde hypothèse est confirmée.
Après avoir effectué les vérifications des hypothèses, nous avons effectué une analyse
procédure d’octroi de crédit et la gestion des risques internes et externes liée aux crédits
bancaires au sein de la BFV-SG. La procédure d’octroi de crédit auprès de la BFV-SG est
prédéfinie dans sa politique d’octroi de crédit. Cette procédure permet de déceler les risques
de crédit. Pourtant cette procédure ralentisse le déblocage de fonds et cette procédure peut
affectée l’enthousiasme du client auprès de la banque car le client veut le moindre délai de
déblocage du fonds. La banque utilise les moyens de couverture de risque traditionnel alors
que ces derniers ont besoins des améliorations. Le contrôle interne assure la conformité et il
assure le respect de la procédure interne en termes de crédit bancaire. Cependant, cet outil
d’analyse ne suffit pas. Elle doit être complétée par autant d’autres telles que les conceptions
économiques et sociales. Une meilleure évaluation et gestion des risques de contrepartie
dépend donc de plusieurs outils interdépendants. L’analyse du banquier doit être complète
autant sur l’onglet qualitatif que quantitatif. Notre analyse critique portée sur les risques
encourues par le prêteur nous mène à conclure que même si la banque dispose de procédés et
méthodes rigoureux pour apprécier et contrôler les risques en matière d’octroi de crédit, les
pertes de crédit existent encore et toujours. Dans l’avenir, cela pourra engendrer des impacts
dégradants sur la trésorerie propre de cette dernière, voire des difficultés majeures.
L’opération d’octroi de crédit exige ainsi une grande prudence clairvoyante de la part du
banquier.
Il faudrait ainsi adopter une bonne approche du risque en sachant bien choisir les bons
paramètres afin de saisir les bonnes informations (fiables et pertinentes) à travers une analyse
économique détaillée de l’activité de l’entreprise et des entretiens commerciaux réguliers. La
différenciation des produits offerts aux clients, la catégorisation de la clientèle ou l’adaptation
des conditions de crédits constituent également des stratégies applicables pour se prémunir au
75

risque et de favoriser l’autonomie de l’emprunteur dans le cadre d’une activité de crédit. Par
ailleurs, une bonne mesure du risque passe pareillement par l’amélioration de l’efficacité de la
structure interne de la banque. Dans ce sens, la bonne maitrise du risque a priori requiert des
soutiens humains que matériels afin d’accompagner au mieux les mesures avancées.
En tout état de cause, connaître son client est un atout à conserver. Quoi qu’il en soit,
nous affirmons que la banque nationale pour le développement de l’industrie s’efforce de
développer de jours en jours ses activités. Son objectif primordial est de garder sa place parmi
les leaders dans le secteur bancaire et de participer au développement du pays.
L’application des différentes mesures vise des résultats positifs autant pour la banque
que pour ses clients emprunteurs. Ainsi, du côté des emprunteurs, la maitrise du risque de
contrepartie par son préteur constitue un processus servant au financement optimal de ses
projets. La surveillance et le contrôle effectués par le banquier sur le compte de l’entreprise
lui permettront ainsi d’obtenir un signal sur la conduite de ses activités. En somme, l’enjeu de
la gestion du risque de contrepartie réside dans la préservation d’une part, de la rentabilité
commerciale de l’activité de la banque et le maintien de la robustesse du système bancaire, et
d’autre part, pour assurer d’une manière plus rationnelle le rôle traditionnel d’une banque :
celui de financer les entreprises.
Face à l’obligation de la banque à la préservation de la pérennité de ses activités et à
l’accentuation des demandes non satisfaites sur le marché de crédit, la conciliation de
l’objectif de la banque à cette réalité pourrait constituer une opportunité à exploiter. La
maitrise du risque n’est pas une fin en soi. En tant que fonction support des activités
commerciales, la gestion a priori du risque de contrepartie ne constitue qu’une étape
conduisant à la prise de décision efficace à l’octroi de crédit afin de créer de la valeur ajoutée.
Ainsi, dans le cadre des activités de crédit, la question pertinente qui doit se poser consiste à
savoir : « comment la banque pourrait-elle concilier sa politique commerciale à la
nécessité de la maitrise du risque vu les opportunités et menaces que se présentent au
niveau du marché ? »
VI

ANNEXE I : Les agences de la BFV-SG (source : siteweb BFV-SG)


VII

Annexe II : Organigramme de la BFV-SG


VIII
ANNEXE III : QUESTIONNAIRES

QUESTIONNAIRES SUR L’APPRECIATION DU RISQUE DE CREDIT SUR LE MARCHE


DES ENTREPRISES
IX
X
XI

BIBLIOGRAPHIE

BERNET-ROLLANDE Luc, Principes et techniques bancaire, 25ème édition, Editions


DUNOD, 2008, 533 pages

DE COUSSERGUES Sylvie, Gestion de la banque et diagnostic à la stratégie, Editons


DUNOD, 2007,272 pages

MARC Rozenbaum, Analyse et gestion de risque bancaire, 1er édition, édition ESKA, 2004,
198 pages

MATHIEU Michel, L’exploitation bancaire et le risque de crédit, mieux le


cerner pour mieux le maîtriser, Edition d’organisation, 2005, 293 pages.

PASCAL Dumontier, DENIS Dupré, CYRIL Martin, Gestion et contrôle des risques
bancaires, Editeur REVUE Banque, 2009, 294 pages

ROBERT Camp, le benchmarking : pour atteindre l’excellence et dépasser vos concurrents,


1992, 200 pages

ROGER Mucchielli, approche systémique dans les organisations, ESF édition, 2004, 329
pages

WEBOGRAPHIE

http://www.fiben.fr/cotation/ (mardi 10 Juillet 2018)


http://voann.salido.free.fr/doc/TRAILLARDVaR.pdf (Jeudi 11 Juillet 2018 )
https://careers.societegenerale.com/portal/site/Careers/menuitem.44fbea135cb54eb382
3fa1c62051c7a0/?vgnextoid=2d7cab4bbb129510VgnVCM10000054157c0aRCRD (Jeudi 11
Juillet 2018)
https://bfvsg.mg/fr/nous-connaitre/nos-implantations/ (Jeudi 11 Juillet 2018)
http://www.revue-banque.fr/ouvrage/analyse-risque-credit (Vendredi 12 Juillet 2018)
https://www.eyrolles.com/Entreprise/Livre/gestion-et-controle-des-risques-bancaires-
9782863254936 (Lundi 16 Juillet 2018)
XII

TABLE DES MATIERES


Remerciements ............................................................................................................................ I
Sommaire ................................................................................................................................... II
Liste des tableaux et listes des figures ..................................................................................... III
Liste des abréviations ............................................................................................................... IV
INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................ 1
PARTIE I : MATERIELS ET METHODES ............................................................................. 6
CHAPITRE I : METHODOLOGIE DE RECHERCHE ............................................................ 7
Section 1 : Zone d’étude........................................................................................................ 7
1-1 Présentation de la zone d’étude .................................................................................. 7
1-1-1 Présentation de la BFV-SG................................................................................ 7
1-1-2 Historique .......................................................................................................... 9
1-1-3 Objectifs de la BFV SG ................................................................................... 10
1-1-4 Les activités de la société ................................................................................ 10
1-1-5 Structure de la BFV-SG ................................................................................... 12
1-2 Justification du choix de la zone d’étude ................................................................. 12
Section 2 : Cadre théorique .................................................................................................. 13
2-1 Théorie sur les risques de crédit................................................................................ 13
2-1-1 Les crédits bancaires ....................................................................................... 13
2-1-2 Les risques de crédit ....................................................................................... 14
2-1-2-1 Définition du risque de crédit .............................................................. 14
2-1-2-2 Les origines du risque de contrepartie ................................................. 15
2-1-2-3 Typologie de risque de crédit .............................................................. 15
2-2 Théorie sur la gestion des risques de crédit bancaire ................................................ 16
2-2-1 Les principaux acteurs de la gestion des risques bancaires .............................. 16
2-2-2 Technique de couverture des risques de crédit ................................................. 16
2-2-2-1 La diversification du portefeuille de crédit .......................................... 16
2-2-2-2 Surveillance et contrôle du futur débiteur ............................................ 17
2-2-2-3 La prise des garanties ........................................................................... 17
2-2-2-3-1 Les garanties réelles ............................................................... 17
2-2-2-3-2 Les garanties personnelles ..................................................... 18
2-2-2-3-3 L’assurance crédit ................................................................. 18
2-2-2-4 Plafonnement des crédits ...................................................................... 18
2-3 Théorie sur la rentabilité bancaire ............................................................................ 19
XIII

2-3-1 Indicateurs de rentabilité bancaire .................................................................. 19


2-3-2 Facteurs de rentabilité bancaire ...................................................................... 20
CHAPITRE II : METHODOLOGIE D’APPROCHE ............................................................. 21
Section 1 : Terrain et questionnaires ................................................................................... 21
1-1 Échantillonnage......................................................................................................... 21
1-1-1 Présentation de l’échantillon .......................................................................... 21
1-1-2 Justification du choix de l’échantillon ............................................................. 21
1-1-3 Représentativité de l’échantillon ..................................................................... 22
1-2 Questionnaires ( cf annexe III).................................................................................. 23
1-2-1 Elaboration des questionnaires ........................................................................ 23
1-2-2 Administration des questionnaires ................................................................... 24
Section 2 : Traitement des données ...................................................................................... 24
2-1 Analyse critique ........................................................................................................ 24
2-2 Analyse comparative ou « benchmarking » .............................................................. 25
CONCLUSION PARTIELLE ................................................................................................. 27
PARTIE II : RESULTATS ...................................................................................................... 28
CHAPITRE I : RESULTATS SUR LES PROCEDURES D’OCTROI DE CREDIT .......... 29
Section 1 : Catégorisation de la clientèle ............................................................................ 29
1-1 Statut du client ........................................................................................................... 29
1-1-1 Les clients entreprises ...................................................................................... 29
1-1-2 Les clients professionnels ................................................................................ 29
1-1-3 Les clients particuliers ..................................................................................... 31
1-2 Dossiers de crédit ....................................................................................................... 31
1-2-1 Informations bancaires...................................................................................... 31
1-2-1-1 Informations internes à la Banque .......................................................... 31
1-2-1-2 Informations externes à la Banque ......................................................... 31
1-2-2 Informations financières ................................................................................... 32
1-2-3 Informations qualitatives sur l’emprunteur ...................................................... 32
Section 2 : Les procédures d’octroi de prêt .......................................................................... 33
2-1 Les études de faisabilité de crédit ............................................................................. 34
2-1-1 Entretien avec le Conseiller clientèle .............................................................. 34
2-1-2 Etude et analyse des dossiers dans Middle office ............................................ 36
2-1-3 Explication de la situation au client ................................................................. 36
XIV

2-1-4 Vérification par le directeur d’agence (DA) .................................................... 36


2-1-5 Analyse des risques par les analystes risques .................................................. 37
2-2 Déblocage des fonds et les remboursements............................................................. 38
CHAPITRE II : RESULTATS SUR LES TECHNIQUES DE GESTION DU RISQUES DE
CREDIT BANCAIRE .............................................................................................................. 39
Section 1 : Gestion des risques externes inhérents aux crédits bancaires ............................ 39
1-1Outils de gestion pour identifier et évaluer le risque de crédit .................................. 39
1-1-1 Identification du risque de crédit lors de cheminement du dossier de crédit.. 39
1-1-1-1 Catégorie de risque affectant le risque de crédit .................................. 39
1-1-1-2 Niveau du risque de crédit .................................................................... 41
1-1-1-3 Méthodes d'identification de risque de crédit ....................................... 42
1-1-2 L’évaluation du risque de crédit ........................................................................ 45
1-1-2-1 L’analyse financière ............................................................................. 45
1-1-2-2 Méthode de Score ................................................................................. 47
1-1-2-3 La méthode de la notation financière : « rating » ................................. 48
1-1-2-4 La méthode Value At Risks ................................................................. 50
1-2 Les techniques bancaires dans le cadre de la couverture du risque de contrepartie . 52
1-2-1 Les techniques bancaires dans le cadre de la gestion préventive du risque de
contrepartie ............................................................................................................................... 52
1-2-1-1 Moyens de couverture des risques de crédit .......................................... 52
1-2-1-2 Les règles prudentielles ......................................................................... 53
1-2-1-2- 1 Les accords de Bâle I .............................................................. 53
1-2-1-2-2 Les accords de Bâle II .............................................................. 54
1-2-1-2-3 La réforme de Bâle III ............................................................ 55
1-2-2 Tolérance au risque ............................................................................................ 55
Section 2 : Les outils de gestion des risques internes liés aux crédits bancaires ................. 57
2-1 La conformité à la règle interne ................................................................................ 57
2-2 La conformité aux lois et aux réglementations ......................................................... 57
CONCLUSION PARTIELLE .................................................................................................. 58
PARTIE III : DISCUSSIONS ET PROPOSITION DE SOLUTIONS .................................... 59
CHAPITRE I : DISCUSSIONS SUR LA GESTION DE RISQUE DE CREDIT
BANCAIRE ............................................................................................................................. 62
Section 1 : Vérification des hypothèses ............................................................................... 60
XV

1-1 Une procédure d’octroi de crédit bien menée serait un facteur de minimisation des
risques liés aux crédits.............................................................................................................. 60
1-2 La maitrise des risques de crédit favorise la rentabilité des crédits octroyés .......... 60
Section 2 : Discussions sur l’efficacité de la procédure d’octroi de prêt ............................. 62
2-1 Procédure d’octroi de prêt permettant de déceler le risque de crédit ........................ 62
2-2 Délai d’octroi de crédit ............................................................................................. 62
2-3 Suivi et recoupement du dossier de crédit ............................................................... 63
Section 3 : Discussions sur la gestion de risque interne et externe liées aux crédits ........... 64
3-1 Efficacité de la gestion de risque externe liée au crédit ............................................ 64
3-2 Analyses du dispositif de contrôle interne inhérent aux crédits bancaires ............... 64
CHAPITRE III: PROPOSITION DE SOLUTIONS .............................................................. 66
Section 1 Solutions concernant la procédure d’octroi de crédits ......................................... 66
1-1 Délégation du pouvoir de décision ........................................................................... 66
1-2 Renforcement des collectes d’informations auprès des clients ................................. 67
Section 2 : Solutions concernant les risques de crédits ........................................................ 67
2-1 Suivi systématique au jour le jour des échéanciers de chaque crédit........................ 67
2-2 Renforcement de l’équipe analyste crédit et chargés d’affaires ............................... 68
2-2-1 Tâches allégées pour banquier ......................................................................... 68
2-2-2 Meilleurs rapprochements avec le client ......................................................... 69
CONCLUSION PARTIELLE .................................................................................................. 70
CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 71
ANNEXES ............................................................................................................................... VI
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................. XI
TABLE DES MATIERES ...................................................................................................... XII

Vous aimerez peut-être aussi