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Option 

: Gestion financière et comptable

Gestion des risques financiers

Méthode de Scoring : Cas de Bank Of Africa

Réalisé par : Encadré par : Mr EL HANSALI Abderrahim


Enseignant chercheur à l’ENCG-UCA MARRAKECH
ALAMI IDRISSI Imane
ARAB Taha
BELGHITI Fatimezzahra
EL MESSAOUDI Mehdi

Année universitaire : 2022 - 2023


Remerciement :

Avant tout développement sur cette expérience, il apparaît opportun de commencer ce rapport
par des remerciements.

A cette occasion, nous tenons à exprimer nos grands remerciements à monsieur MERZOUG
Fahd, directeur d’agence Bank Of Africa, pour sa disponibilité et pour ses informations
intéressantes.

Je réserve des remerciements particuliers à monsieur El HANSALI Abderrahim pour sa


sympathie, son aide, sa disponibilité ainsi que ces judicieux conseils qui nous ont permis
d’alimenter notre productivité.

Veuillez trouver ici nos expressions de notre considération et notre gratitude.

2
Sommaire

Remerciement :......................................................................................................................................2
Introduction.......................................................................................................................................4
Première partie : La méthode de scoring...........................................................................................5
Chapitre 1 : Conceptualisation et notions de base.........................................................................5
Chapitre 2 : Quelques méthodes de Score.....................................................................................6
Deuxième partie : Elaboration système de scoring : Cas de Bank Of Africa......................................12
Chapitre 1 : Présentation de l'organisme d'accueil BANK OF AFRICA...........................................12
Chapitre 2 : L'analyse du risque de crédit : la méthode de Scoring de BANK OF AFRICA..............12
Conclusion :......................................................................................................................................20
Webographie........................................................................................................................................21
Table de matières.................................................................................................................................22

3
Introduction

En économie, une institution financière est une institution publique ou privée qui exerce une

mission économique ou financière et fournit des services financiers à ses clients. Les

institutions financières privées s'appuient généralement sur des réglementations fonctionnelles

émises par les autorités financières. La récente remise en cause des banques et des marchés

financiers est l'occasion de questionner le rôle et la finalité du système financier et sa capacité

à créer de la valeur. Le rôle du système financier est d'allouer des capitaux en transférant

l'épargne vers les besoins de financement. Cependant, ce que les épargnants veulent pour

leurs actifs est différent de ce que recherchent les emprunteurs. Par conséquent, le système

financier doit transformer les caractéristiques de la monnaie, c'est-à-dire gérer le temps et le

risque.

Dans ce cas la problématique qu’elle se pose est :

Existe-il une méthode de scoring adaptée à toutes banques, et qui permet d’éliminer le risque de

défaillance des entreprises de manière efficace?

4
Première partie : La méthode de scoring
Chapitre 1 : Conceptualisation et notions de base
1. Définition du scoring :
Le crédit scoring est un terme général anglo-saxon utilisé pour définir la pratique consistant à
évaluer le risque de défaut de crédit par le biais d'un scoring statistique. D'une manière
générale, nous pouvons définir la notation de crédit comme le processus d'évaluation du
risque de crédit.

« Les modèles de scoring sont des outils de mesure du risque qui utilisent des données
historiques et des techniques statistiques. Leur but est de déterminer l'impact de diverses
caractéristiques d'un emprunteur sur sa probabilité de défaut. Les scores qu'ils produisent sont
des notations qui mesurent le risque de défaut potentiel ou réel d'un emprunteur. Les
institutions financières peuvent utiliser ces notations pour classer les emprunteurs en
catégories de risque.

Par conséquent, le but de la notation est d'évaluer la santé financière des entreprises de
manière globale et de les placer dans la catégorie des entreprises saines ou défaillantes.

2. Le principe du scoring :
Le principe du scoring est le suivant : déterminer les variables clés qui permettent le mieux de
distinguer deux groupes d'entreprises (entreprises saines et entreprises en faillite), puis
calculer un indicateur appelé "score", qui permet de juger rapidement de la situation d'une
entreprise. L'indicateur est formulé à partir d'un échantillon de deux entreprises jugées a priori
saines ou défaillantes. Ce score est plus fiable car il reproduit des classements proches de la
réalité.

Un bon modèle de notation attribuerait des scores élevés aux débiteurs ayant une faible
probabilité de défaut et des scores faibles aux débiteurs dont les prêts sont peu performants
(forte probabilité de défaut). Mais ces scores ne sont significatifs que si le modèle inclut les
facteurs de risque les plus importants.

3. Historique du scoring :
Bien que la notation de crédit ait été utilisée pour la première fois aux États-Unis dans les
années 1960, ses origines remontent en fait au début du XXe siècle, lorsque J. MOODY a
publié le premier formulaire de notation pour ses obligations commerciales.

5
6
En bref, nous avons répertorié 10 dates clés pour la notation de crédit dans le tableau ci-

1927
1958 2010
1851 Première application
1er crédit bureau Bale III toutes
Première utilisation du scoring par
dérnières normes
de la notion crédit Crée en Allemagne AmericanInvestments
prudentielles

dessous.

Chapitre 2 : Quelques méthodes de Score


L'objectif de ce chapitre est de présenter brièvement les modèles de score les plus célèbres, afin de
comprendre comment les scores et les probabilités de défaut pour chaque entreprise sont calculés.

La formule d'Edward ALTMAN


Edward Altman a été le premier à préconiser l'utilisation des ratios comptables dans la prévision des
défaillances des entreprises. En 1968, il a développé ce qui est couramment nommé le Z-score
(ALTMAN, 1968 : 589). Le Z-score a été mesuré sur un échantillon de 66 entreprises industrielles
cotées, dont 33 avaient fait défaut dans l'année. Sur la base d'une technique statistique d'analyse
discriminante (technique statistique qui vise à décrire, expliquer et prédire l’appartenance à des
groupes prédéfinis), il tente de prévoir la défaillance de l'entreprise à partir de cinq ratios comptables :

 R1 = besoin en fonds de roulement (BFR) / actif total


 R2 = réserves (cumul des bénéfices des exercices antérieurs) / actif total
 R3 = résultat d'exploitation / actif total
 R4 = capitalisation boursière (valorisation au prix du marché des actions) / valeur
comptable des dettes
 R5 = ventes /actif total

7
La formule proposée par ALTMAN pour calculer le Z-score est :

Z= 1.2 R2 + 1.4 R2 + 3.3 R3 + 0.6 R4 + 0.99 R5

Cette fonction score obéit à une règle de classement :

Constat : Si le Z-score > 0, l'entreprise est classée saine et si le Z-score < 0, l'entreprise est
défaillante.

Les travaux de CONAN ET HOLDER


Les formulations proposées par Joël CONAN et Michel HOLDER correspondent à des
fonctions discriminantes sectorielles (MANDRU, 2010 : 80). Elles sont conseillées aux
entreprises industrielles réalisant un chiffre d'affaires de 1,5 à 75 millions d'euros et
permettent un classement des sociétés les plus risquées (score inférieur à 6,8) aux plus saines
(score supérieur à 16.4). La méthode de CONAN & HOLDER est simple et facile à mettre en
œuvre.

Cette méthode consiste tout d'abord à calculer le résultat de l'équation suivante :

Z= 0.24 R1+ 0.22 R2+ 0.16 R3- 0.87 R4- 0.10 R5

Où RI. R2, R3, R4 et R5 correspondent aux ratios suivants :

 R1 = excédent brut d'exploitation / total des dettes


 R2 = capitaux permanents / total passif du bilan
 R3 = réalisables + disponibilités / total actif
 R4 = frais financiers / chiffre d'affaires hors taxes
 R5 = frais personnel / valeur ajoutée

Grâce à l'échelle de « CONAN & HOLDER », il est ensuite possible de déterminer le risque
de défaillance en fonction de la valeur Z.

8
Interprétation des résultats de la fonction score de CONAN & HOLDER

Valeur du score Risque de défaillance en %

-0.21 100
-0.05 90
0.002 80
0.03 70
0.05 60
0.07 50
0.09 40
0.11 30
0.13 20
0.16 10
Tableau 1 Interprétation des résultats de la fonction score de CONAN & HOLDER

Plus la valeur du score est élevée, plus le risque de défaillance est faible, et vice versa.

Les apports et limites de la méthode scoring :


La prise de décision de mettre en place un système de scoring exige, pour être rationnelle, une
confrontation entre ses points forts et ses points faibles. Pour ce faire, nous allons tout d'abord
évoquer les points positifs relatifs à l'utilisation du scoring dans un organisme bancaire ou
dans une institution qui octroie des crédits, pour ensuite en dévoiler les limites.

Les apports de la méthode scoring :


La technique du scoring offre de nombreux avantages pour le secteur bancaire. Ces atouts
relèvent de cet outil lui-même et de son utilisation par l'institution. Les avantages spécifiques
de l'outil sont principalement, en premier lieu, sa facilité : l'utilisation du score est
habituellement obtenue à partir d'un certain volume d'informations (de 6 à 12 en moyenne), et
de ce fait, il est utilisable en un temps très réduit. Cette rapidité dans la démarche
décisionnelle offre un double avantage : un avantage interne de charge de travail dans la
mesure où la mission de l'opérateur et le cheminement de la décision sont fortement accélérés
d'une part ; et par ailleurs, un avantage commercial, à savoir le fait que le client obtient une
réponse en très peu de temps. En second lieu, l'homogénéité : avec le diagnostic financier, un
client rejeté aujourd'hui par l'opérateur peut être accepté demain ou vice versa. Dans ce cadre,
il est donc difficile de déterminer une politique de crédit cohérente. En contrepartie, le crédit

9
scoring permet de donner la même décision quelle que soit l'agence ou le moment de la
décision.

Les limites de la méthode scoring :


Les limites d'une approche par notation sont multiples. Comme évoqué plus haut, sa
réalisation est souvent complexe sur le plan technique. De ce fait, les systèmes de scoring ne
pourront pas être appliqués par toutes les entités financières qui le désirent, et notamment les
institutions de microfinance. Ils sont plus facilement accessibles aux institutions de
microfinance dont les démarches d'octroi sont plutôt formelles et qui ont par ailleurs la
possibilité de recomposer des bases de données riches en matière d'historique de prêts
individuels.

Le concept est aussi beaucoup plus approprié pour les prévisions sur les prêts individuels ; les
prévisions sont moins fiables et moins simples sur les prêts aux groupements solidaires. La
détermination et l'utilisation d'une classification qui permet d'établir des profils types de
groupes est effectivement aussi délicate qu'incertaine.

Une autre contrainte est que le futur n'est pas forcément déductible du passé, ce qui demeure
l'un des principes de l'approche. Les évolutions changent quelquefois et un milieu en mutation
ne répond plus aux mêmes déterminismes. Le fait que les caractéristiques de la demande de
crédit et du risque ne soient pas toutes chiffrables est une autre limite du principe.

Finalement, si les méthodes de notation prédisent le risque, elles ne nous indiquent pas
forcément comment le maîtriser. La tâche des dirigeants de l'entreprise reste identique
lorsqu'il s'agit, en fin de compte, de décider du financement ou non d'un prêt.

Le Z-score d'Edward ALTMAN


Le Z score est un outil de scoring d'entreprises établissant une probabilité de défaillance sur
deux ans, il a été créé par l'américain Edward Altman dans les années 60 et a été amélioré
depuis, il utilise des techniques statistiques pour prédire la probabilité de défaillance d'une
entreprise à l'aide de cinq critères provenant des états financiers d'une entreprise.

Pour le calculer, il est nécessaire de se munir des derniers états financiers de l'entreprise
analysée (bilan et compte de résultat).

La formule du Z-score est composée de 5 ratios qui sont chacun associé à un multiplicateur
différent.

10
Z-score= 1,2R1 + 1,4R2 + 3,3R3 + 0,6R4 + 1,0R5

RI = Besoin en fond de roulement (BFR) / Total Actifs


R2 = Réserves / Total Actifs
R3 = EBIT / Total Actifs
R4 = Capitalisation Boursière / Total des dettes
R5 = Chiffre d'affaires / Total Actifs

Plus le score est élevé, moins l'entreprise a de probabilité de faire face à une faillite.

 Entre 0 et 1,8 l'entreprise a de forte chance de faillite.


 Entre 1,8 et 3,0 l'entreprise est dans une zone " grise " (zone de qualité médiocre)
 Au-dessus de 3,0 l'entreprise a une bonne santé financière.

Les ratios du Z-Score


a. Besoin en fond de roulement (BFR) / Total Actifs
Ce ratio est souvent utilisé pour analyser la santé des entreprises. C'est une comparaison entre
les actifs liquides de la firme par rapport à la capitalisation totale. Le BFR se trouve en faisant
la différence entre les actifs à court termes (Stocks + Créances) - Dettes à court terme.

b. Réserves / Total Actifs


Les réserves représentent l'ensemble des parts de résultats réinvesties dans l'entreprise. Ce
compte est dépendant des politiques de dividendes. En comparant les réserves avec le total
des actifs, on peut mesurer la profitabilité cumulée à travers le temps par l'entreprise. L'âge de
la firme est directement lié à ce ratio. Une jeune entreprise a généralement un faible score à ce
ratio puisqu'elle n'a pas eu le temps d'accumuler beaucoup de réserve. On peut penser que par
son jeune âge, une entreprise est désavantagée pour le calcul du Z-Score, mais cela se voit
dans la réalité, puisque beaucoup des jeunes entreprises ne passent pas le cap des 3 ans.

De plus, ce ratio montre si l'entreprise a tendance à financer ses investissements grâce à un


report de résultats ou simplement en ayant recourt à l'endettement.

c. EBIT / Total Actifs


Ce ratio mesure la productivité de la firme sans prendre en compte les taxes et le poids de son
financement. On a une bonne vision de la faculté des actifs de l'entreprise à créer du profit. De
plus, l'insolvabilité qui mène à la faillite apparaît lorsque le total des dettes dépasse un certain
niveau d'actifs, lui-même déterminé par la productivité des actifs.

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d. Capitalisation Boursière / Total des dettes
Ce ratio montre comment la valeur totale des actifs d'une entreprise peut d'abord décliner dans
le cadre d'une faillite, avant même que l'insolvabilité ne se fasse sentir.

e. Chiffre d'affaires / Total Actifs


Le ratio de rotation de l'actif montre la capacité d'une entreprise à générer des ventes avec
l’actif disponible. Cela montre la qualité du management, sa capacité à s'adapter à la
concurrence.

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Deuxième partie : Elaboration système de scoring : Cas de Bank
Of Africa
Chapitre 1 : Présentation de l'organisme d'accueil BANK OF AFRICA
Présentation de Bank Of Africa
Bank of Africa, anciennement connue sous le nom de BMCE African Bank ou Banque
Marocaine du Commerce Extérieur, est une banque commerciale marocaine. Fondée en 1959
en tant que banque publique, elle a été privatisée en 1995 et rachetée par le financier Othman
Benjelloun via RMA Insurance, qu'il contrôlait. Bank of Africa est un groupe bancaire
multinational et multi-métiers. Créé en 1959 par Dahir Royal sous le nom de Banque
Marocaine du Commerce Extérieur, le groupe s'est transformé en 60 ans pour devenir une
banque universelle depuis 2020, mettant son savoir-faire et son savoir-faire au service de
l'innovation, du progrès et de l'excellence. Avec l'un des réseaux bancaires les plus étendus du
continent et son rayonnement international, Bank of Africa est résolument engagée à
participer à l'essor de l'Afrique et à en faire le continent du XXIe siècle.

Chapitre 2 : L'analyse du risque de crédit : la méthode de Scoring de


BANK OF AFRICA
Le crédit Scoring antérieurement : Cas de BANK OF AFRICA
La digitalisation est transformatrice. Elle change la façon dont les sociétés interagissent avec
leurs clients et souvent leurs sources de revenus. La révolution numérique a transformé le
secteur bancaire aussi, sa performance, sa rentabilité ainsi que les méthodes qui adopte, à
savoir principalement sa méthode du scoring.

Auparavant les banques traditionnelles ont opté pour analyser le risque de crédit par toute une
démarche assez complexe par rapport à nos jours. Commençant par la constitution de
l'échantillon initial, la sélection des variables explicatives et expliquées, l'analyse statistique
proprement dite et la transformation de la probabilité de défaillance à un score, d’où le choix
de la méthodologie de recherche est essentiel pour collecter les données auprès des entreprises
clientes.

Ces données vont être analysées et traitées par une méthode statistique. Après avoir constitué
l’échantillon, il faut évaluer le rendement de chaque société pour repérer les problèmes et
vérifier la structure financière, pour faire des rapprochements et de porter des jugements sur
les aspects essentiels de la vie des sociétés choisies. D’où il existe trois grandes catégories de

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ratios : rations d’endettement, d’activité, de rentabilité, de solvabilité, de liquidité et d’autres
ratios complémentaires. Le tableau suivant représente ces ratios :

Aspects Ratio Formule


R1 Dette à CT/ CP

Endettement R2 Capitaux Propres/Passif Total

R3 Passif Total/ Actif Total

R4 Trésorerie/ Actif Total

R5 Fond de roulement/Actif Total


Liquidité
R6 Trésorerie / Vente nette
R7 Actif incorporel/ Actif Total

R8 EBITDA/ Charges Financières


Solvabilité
R9 EBIT/ Charges Financières

R10 EBIT/ Ventes

R11 EBITDA/ Actif Total


Rentabilité
R12 Résultat Net/ Actif Total

R13 Résultat/ Ventes


Activité R14 Ventes / Actif Total

R15 Compte FRS/ Ventes


R16 Compte CLT/ Capitaux Propres
Complément R17 Variation / CA

R18 Variation délai client fournisseur

R19 Résultat d’exploitation

R20 EBE

R21 Marge Brut

R22 Trésorerie Nette

14
R23 Valeur ajoutée

R24 Charges financières/ CA


R25 Trésorerie / Dette CT

R26 BFR

Situation R27 Saine ou défaillante

Tableau 2 des ratios

L’utilisation d’un logiciel statistique pour l’analyse, la gestion des données et la


documentation. De nombreuses caractéristiques du logiciel sont accessibles, il offre une
grande variété de statistiques après avoir choisi les variables explicatives qui sont dans notre
cas l’ensemble des ratios utilisés, et les variables à expliquer qui correspond dans ce cas à la
défaillance des clients.

Après avoir une idée sur l’ensemble des variables et leurs relations avec la défaillance, l’étape
qui suit c’est la construction du modèle crédit-score, une fonction qui permet d’exploiter tout
le potentiel des variables quantitatives les plus puissantes dans des scores permettant à leur
tour de faire la meilleure régression entre les entreprises. A la suite du calcul de la fonction du
score, ce système du score il permet d’associer à chaque entreprise une note proportionnelle à
la probabilité de défaillance de l’emprunteur.

Un exemple du système du score :

Score Définition Catégorie


Extrêmement stable à court et moyen terme; très stable à long
1
terme; solvable même après de graves bouleversements.
Très stable à court terme; stable à long terme; solvabilité
2
suffisante même lors d'évènements néfastes persistants
Solvable à court et moyen terme ; même après de grosses
difficultés ; de légers développements néfaste peuvent être Risque
3 Restreint
absorbés
à long terme.
Très stable à court terme ; aucune modification menaçant le
crédit attendue dans l'année à venir ; substance suffisante à
4
moyen terme pour pouvoir survivre ; évolution à long terme
encore incertaine.

15
Stable à court terme ; aucune modification menaçant le crédit
5 attendue dans l'année à venir ; ne peut absorber que des petits
développements néfastes à moyen terme.
Capacité limitée à absorber des développements néfastes Risque Moyen
6
inattendus.

Capacité très limitée à absorber des développements néfastes


7
inattendus.

Faible capacité de remboursement des intérêts et du principal à


temps.
8
Tout changement des conditions économiques et commerciales
internes et externe rendra difficile le respect des engagements.
Risque élevé
Incapacité de remboursement des intérêts et du principal à temps.
9 Le respect des engagements est lié à l’évolution favorable des
conditions commerciales et économiques internes et externes.

Très fort risque de défaillance, incapacité de remboursement des


10 intérêts et du principal à temps. Défaut partiel de paiement des
Risque très
intérêts et du capital.
élevé
11 Défaut total de paiement des intérêts et du capital.
Tableau 3 : exemple du système de scoring

L’utilisation de ces outils classiques pour se couvrir contre les risques de crédit rend ce risque
plus délicat à évaluer. D’où son utilisation doit se faire avec beaucoup de précautions pour
plusieurs raisons, la non intégration des données qualitatives constitue un énorme obstacle
devant le fait de compléter l’analyse financière du risque crédit par une autre économie
intégrant des variables de positionnement de l’entreprise sur son marché, la gestion de
l’entreprise etc…, son efficacité est très limitée.

Le crédit Scoring actuellement : Cas de BANK OF AFRICA


Après être entretenu avec Mr MARZOUK Fahd, le Directeur d’agence Bank of Africa
(ALLAL FASSI), il a été conclu que le système Scoring ou encore le crédit Scoring pour les
tiers se déroule en trois étapes ou phases principales. Une première phase qui porte sur le
calcule d’un score comportemental, une deuxième sur le calcule d’un score financier et enfin
une dernière étape qui repose sur une analyse subjective, tout cela peut être présenté comme
suite :

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Score comportemental :
Ici il s’agit d’un score établi à partir d’une analyse de la personne morale (en amant), c’est-à-
dire du gérant, des dirigeants, du management et des actionnaires, où il est censé d’évaluer la
qualité de performance de chacun en se basant sur plusieurs critères à savoir l’âge,
l’ancienneté, l’expérience, la formation etc. Sans pour autant oublier d’évaluer l’historique
des comptes de l’organisation dans sa globalité, ses engagements avec les banques confrères
et si cette dernière a connu des incidents de paiement, des informations extraites d’un
ensemble de fichiers tenus par la BAM et qui permettent de connaitre notamment les mauvais
payeurs ou les entreprises en difficulté.

Lors d’une demande de crédit effectuée par un tiers, la banque consulte le Fichier central des
chèques (FCC) et le fichier national des incidents de remboursement des crédits aux tiers. Il
est donc quasiment impossible d’emprunter ou d’obtenir un découvert si l’on figure dans l’un
de ces deux fichiers.

Avant d’octroyer un crédit, la banque procède à une étude minutieuse des charges de
l’emprunteur potentiel et notamment de toutes ses charges fixes : loyer, impôts, échéances de
crédits, etc.

La législation actuelle oblige les banques à s’assurer de l’endettement d’un éventuel


emprunteur et leur interdit d’accorder un crédit qui pourrait conduire à une situation de
surendettement.

Il s’agit également d’évaluer tout cela au niveau de la relève (les descendants), ce quand
l’analyse du risque de défaillance s’articule autour d’une entreprise familiale.

Certains de ces critères sont utilisés comme des ratios à affecter dans un logiciel de Scoring
qui déterminera par la suite les scores comportementaux à noter avec les tiers et qui aideront
dans le processus de prise de la décision par rapport à l’octroi ou non des crédits.

Score financier :
Ici avant toute chose, il est indispensable de fiabiliser la fiche signalétique puisqu’il s’agit du
principal document d’où on va extraire presque la totalité des informations nécessaires à la
notation financière de l’entreprise à côté des autres fiches tenues par la BAM. L’analyse dans
cette étape porte sur les éléments du bilan et du CPC sur une profondeur d’environ 3ans selon
le type de crédit octroyé, chose qui nous permettra d’évaluer le performance financière et
économique de l’entreprise (situation et capacités financières présentes). L’analyse s’interroge

17
également sur la performance future d’un projet d’investissement pour lequel la demande de
crédit a été faite, on évalue dans ce cas-là la capacité à générer des flux futurs de trésorerie ou
encore se faire une prévision sur le chiffre d’affaire et la rentabilité de l’investissement sur 5
ou 6 ans qui suivent le début du projet. Cela peut être schématisé comme suit :

Analyse de l'activité
chiffre d'afaires et production

Analyse de la rentabilité
formation des marges opérationnelles

Analyse de la structure
financière
FDR et AN

Analyse de la trésorerie
via variation du FDR et BFR

Pas que, on prend également en considération le trend d’évolution en pourcentage du projet


par rapport aux autres entreprises dans un secteur d’activité précis, ou encore le taux de marge
de l’activité toujours dans le secteur en question, il y’a donc des facteurs exogènes qui
rentrent dans le processus d’analyse financière comme par exemples le cas de la crise
sanitaire à prendre en compte et où l’analyse financière des entreprises pharmaceutiques leur
est favorable pour l’octroi des crédits du fait de l’évolution positive du secteur.

Lorsque la banque accorde un crédit, elle le fait en grande partie avec des fonds qui ne lui
appartiennent pas. Elle doit, de ce fait, être très prudente dans la gestion des fonds qui lui sont
confiés et souvent conforter sa position de créancier en prenant des garanties. Il s’agit ici
d’évaluer le patrimoine des entreprises ou des emprunteurs pour les prendre comme garanti.

Ici, conformément à l’ère de la digitalisation et de l’automatisation on travaille avec des ratios


soigneusement choisis selon la nature de l’activité et du secteur qui sont affecté comme dans
l’analyse comportementale, dans un logiciel de Scoring, qui dans le cas de Bank Of Africa est
le système « FACT » et qui note financièrement l’entité faisant l’objet d’étude.

18
Analyse subjective :
Dans cette étape de l’analyse qui se montre subjective, consiste en une appréciation basée sur
l’intuition, le relationnel, la négociation qui viens après une visite physique de l’organisation
ou d’une confrontation face à face pour évaluer les intentions du demandeur.

Les entreprises à fort niveau de RSE (responsabilité sociale ou sociétale des entreprise) ou ce
qu’on l’appelle les entreprises Green, un statut qui généralement inspire confiance aux
préteurs et favorise pour ces dernières l’octroi de crédit à un taux d’intérêt même préférentiel.

19
Synthèse :

méthode de
Scoring

Score Analyse
Score fiancier
comportemental subjective

Historique des
Visite physique et
mouvements de Analyse de
entretien en face
comptes l'activité
à face
bancaires

La qualité de
Analyse de la
performance du Relationnel
rentabilité
management

Les incidents de Analyse de la


remboursement structure Négociation
des crédits financière

Les charges fixes


Analyse de la
de l’emprunteur
trésorerie
potentiel

20
Conclusion :

Le crédit scoring a fortement réformé l'analyse risque crédit des prêteurs. En rendant possible
un traitement massif des demandes, il a rendu le crédit accessible à une plus large frange de la
population.

Sa nature statistique en fait un outil prédictif fiable, pour autant que les profils des clients
ciblés soient similaires à ceux des clients ayant composé l'échantillon d'origine. Mais même
établit sur une base large, l'échantillon n'est toutefois pas construit pour garantir la
représentativité de la population dans son ensemble.

Cette limite méthodologique impacte donc profondément et pour longtemps l'accessibilité du


crédit aux profils « hors normes ». Dans quelle mesure l'industrie prendra-t-elle cette question
en main ? Comment envisage-t-elle d'y apporter une solution ?

Il est en effet indispensable que les scores, d'une manière ou d'une autre, apprennent à
reconnaître ces publics et à distinguer parmi ceux-ci les différents niveaux de risque... Car
sans cela, ils resteront exclus pour de mauvaises raisons, simplement parce qu'ils n'ont pas
intégré l'échantillon d'origine. Et cela, n'est-ce pas de la discrimination indirecte ?

21
Webographie

https://www.maroccredit.com

https://fr.slideshare.net/INTISSARABADA/la-maitrise-des-risques-du-crdit-bancaire-1

https://skeepers.io/fr/blog/scoring-client-avantages/

https://bpayd.fr/blog/z-score-altman-definition-calcul/

http://controlegestion.chez.com/ratios.htm

22
Table de matières
Remerciement :......................................................................................................................................2
Introduction.......................................................................................................................................4
Première partie : La méthode de scoring...........................................................................................5
Chapitre 1 : Conceptualisation et notions de base.........................................................................5
1. Définition du scoring :.........................................................................................................5
2. Le principe du scoring :.......................................................................................................5
3. Historique du scoring :........................................................................................................5
Chapitre 2 : Quelques méthodes de Score.....................................................................................6
La formule d'Edward ALTMAN....................................................................................................6
Les travaux de CONAN ET HOLDER.............................................................................................7
Les apports et limites de la méthode scoring :...........................................................................8
Les apports de la méthode scoring :.......................................................................................8
Les limites de la méthode scoring :.........................................................................................9
Le Z-score d'Edward ALTMAN.....................................................................................................9
Les ratios du Z-Score.............................................................................................................10
Deuxième partie : Elaboration système de scoring : Cas de Bank Of Africa......................................12
Chapitre 1 : Présentation de l'organisme d'accueil BANK OF AFRICA...........................................12
Présentation de Bank Of Africa.................................................................................................12
Chapitre 2 : L'analyse du risque de crédit : la méthode de Scoring de BANK OF AFRICA..............12
Le crédit Scoring antérieurement : Cas de BANK OF AFRICA....................................................12
Le crédit Scoring actuellement : Cas de BANK OF AFRICA........................................................15
Score comportemental :.......................................................................................................16
Score financier :....................................................................................................................16
Analyse subjective :..............................................................................................................18
Synthèse :.............................................................................................................................19
Conclusion :......................................................................................................................................20
Webographie........................................................................................................................................21
Table de matières.................................................................................................................................22

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