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A n n é e u n i v e r s i t a i r e : 2021/2022

LE MODELE D’EVALUATION
DES IVIDENDES

Master gestion financière, comptable et fiscale

Réalisé par: Encadré par:


EL HABACHY IKRAM Mr. Hassan BASSIDI
ERRAY LAMYAA
Introduction 
Le modèle d’actualisation des dividendes (DDM) est une méthode quantitative utilisée pour prédire le

prix des actions d’une entreprise sur la base de la théorie selon laquelle son prix actuel vaut la somme

de tous ses futurs paiements de dividendes lorsqu’ils sont ramenés à leur valeur actuelle. Il tente de

calculer la juste valeur d’une action quelles que soient les conditions du marché en vigueur et prend en

considération les facteurs de distribution des dividendes et les rendements attendus du marché. Si la

valeur obtenue à partir du DDM est supérieure au cours actuel des actions, alors l’action est sous-

évaluée et se qualifie pour un achat, et vice versa. Une entreprise produit des biens ou offre des

services pour réaliser des bénéfices. Les flux de trésorerie générés par ces activités commerciales

déterminent ses bénéfices, ce qui se reflète dans le cours des actions de l’entreprise. Les entreprises

versent également des dividendes aux actionnaires, qui proviennent généralement des bénéfices des

entreprises. Le modèle DDM est basé sur la théorie selon laquelle la valeur d’une entreprise est la

valeur actuelle de la somme de tous ses futurs paiements de dividendes. De nombreux modèles

d'évaluation des actions ont été proposés par la littérature financière. Certains d'entre eux font appel

aux techniques de corrélation-régression, d'autres découlent de la théorie du marché financier. Les plus

nombreux sont de type actuariel. C'est cette dernière approche que nous retiendrons. Les modèles de

type actuariel se subdivisent eux-mêmes en plusieurs catégories :

 Sur le plan de l'horizon selon que celui-ci est fini ou infini;

 Sur le plan du type de croissance celle-ci pouvant être ponctuelle ou continue;

 Sur le plan du financement de la croissance selon que l'on s'en tient ou non aux bénéfices non

distribués;

 Sur le plan de la variable explicative : dividende, bénéfice ou revenu net;


 Sur le plan, enfin, de la méthode d'actualisation, le taux étant constant ou variable en fonction du

temps. Il en résulte une grande diversité de modèles, fondés sur des hypothèses différentes et

correspondant donc à des situations précises, qui peuvent paraître contradictoires

présentation de DDM

La valorisation d’une société selon une approche actuarielle est basée sur une estimation des futurs

flux de revenus générés par une société, compte tenu du risque de l’actif économique. Autrement

dit, les flux de trésorerie futurs vont être actualisés à un taux, appelé taux d’actualisation, qui

reflète le risque de l’entreprise. La philosophie de cette approche repose sur l’idée selon laquelle

l’acquéreur n’achète pas les flux passés de l’entreprise, mais au contraire les flux futurs (c’est-à-

dire non pas la richesse passée mais la richesse future). Les modèles actuariels se fondent sur une

connaissance externe de l’entreprise vis-à-vis du marché: capacité de l’entreprise à générer de la

croissance et des cash-flux futurs. Deux grands types de modèles actuariels ont cours sur le

marché:

 Les modèles d’évaluation par les Dividendes

 Les modèles d’évaluation par la rentabilité future.

La méthode d’actualisation des dividendes ou (Dividend Discount Model) consiste à évaluer une

action à partir des flux des dividendes futurs qu’elle génère

le modèle d’actualisation des dividendes s’agit sans doute du modèle le plus directe et intuitif pour

évaluer la valeur d’une action puisqu’ il ne repose que sur les cash flows versés aux actionnaires

Le modèle d’IRVING FISHER (stabilité des


dividendes):
IRVING FISHER définit « la valeur de tout capital comme la somme actuel de son rendement

futur » Cette réflexion est matérialisée, dans le cadre d'un investissement en bourse, par la

formule suivante

V 0= D 1 (1+i) +…+ D n (1+i) n + Vn (1+i) n

Ou encoure :
V0= ∑t=1 n Dt (1+i) t + Vn (1+i) n

Avec :
Dt : dividende par action en période t
V0 : valeur de l’entreprise à l’instant 0
Vn : valeur résiduelle à l’instant n
I : taux d’actualisation reflétant le taux de rentabilité requis par l’actionnaire.

Le modèle de GORDEN et SHAPIRO (croissance de


dividendes) :

Elaboré en 1956, il se base sur le modèle d’actualisation des dividendes. Ce modèle s’appuie

sur le principe suivant : le prix d’une action correspond à la somme des flux futurs de

dividendes générés par l’entreprise, actualisés au taux de rentabilité exigé par les actionnaires.

Gordon et Shapiro reprennent ce modèle mais introduisent un certain nombre d’hypothèses

qui permettent de valoriser une action et donc une société :

 Les dividendes augmentent à un taux constant g, année après année (hypothèse de croissance

perpétuelle des bénéfices)

 Le pay-out ratio (taux de distribution des bénéfices) est identique tous les ans

 La période de distribution des dividendes est infinie. Dès lors, la formule d’actualisation des

dividendes permettant d’obtenir une valorisation de la société est la suivante :

V0= D0 (1+g) i−g


Ou
V0= D1 i−g

Avec :

D : dividende de l’année retenue

V : valorisation

i : le taux de rendement

g : le taux de croissance des dividendes Le calcul de "g"(taux de croissance) :

Pour déterminer le taux de croissance des dividendes, nous utiliserons deux observations :

 Les données historiques de l’action

 les prévisions des analystes sur les futurs dividendes. Remarque : " i " doit être supérieur à "g" pour

que le modèle fonctionne. Autrement dit, le taux de rendement attendu par les actionnaires doit être

supérieur aux taux de croissance des dividendes.

gn =RT×ROE

RT =1−payout ratio

gn = Taux de croissance du résultat net

ROE = Taux de rentabilité des capitaux propres

Rt = Taux de rétention desbénéfices

Les limites du modèle GORDEN SHAPIRO :

Dans les faits, si cette formule est très connue, elle est peu utilisée par les professionnels en raison des

hypothèses trop simplificatrices introduites :


 D’abord, pour être applicable, elle suppose que le taux de rentabilité exigée par les actionnaires soit

supérieur au taux de croissance des dividendes (r > g), ce qui n’est pas forcément le cas dans la réalité.

 Par ailleurs, dans un environnement économique en perpétuel évolution, le dividende par action

varie régulièrement (effet dilutif d’une augmentation de capital par exemple) et le pay-out ratio est

également rarement identique (après une phase durable de croissance, une entreprise distribue

généralement plus de dividendes qu’après une année de ralentissement économique).

 Ces hypothèses font que le modèle de Gordon-Shapiro est en réalité peu utilisé, ou il est tout au

moins complété par d’autres modèles d’évaluation. En définitive, si le modèle de Gordon-Shapiro

offre l'avantage de la simplicité, il reste difficile à mettre en œuvre dans la mesure où les dividendes

futurs et le taux d'actualisation sont concrètement des éléments délicats à déterminer.

Le modèle TWO STAGE

 Le modèle en deux étapes peut être utilisé pour évaluer les entreprises dont la première étape a

un taux de croissance initial instable. Et, il y a une croissance stable dans la deuxième étape, qui dure

pour toujours. La première étape peut avoir un taux de croissance positif, négatif ou volatil et durera

pendant une période déterminée. Dans le même temps, la deuxième étape est supposée avoir un

taux de croissance stable pour le reste de la vie de l'entreprise. Ce modèle suppose que le dividende

versé par une entreprise croît également de la même manière, c'est-à-dire en deux étapes.

Examinons maintenant l'exemple pour mieux comprendre le concept du modèle d'actualisation des

dividendes en deux étapes. Table des matières Modèle d'actualisation des dividendes en deux étapes

Exemple de calcul de la valeur d'une action à l'aide d'un modèle d'actualisation des dividendes en

deux étapes Deuxième étape Tableau montrant les valeurs actuelles Interprétation de la valeur de

l'entreprise à l'aide du modèle d'actualisation des dividendes en deux étapes Limites du modèle

d'actualisation des dividendes en deux étapes


Lorsqu'ils utilisent l'activité de dividende projetée pour déterminer la valeur d'une action, les

analystes utilisent des modèles d'actualisation car ils tiennent compte de la valeur temporelle de

l'argent en utilisant un taux de rendement requis, ou taux d'actualisation, pour déterminer la valeur

actuelle des futurs paiements de dividendes.

La valeur temporelle de l'argent fait simplement référence au fait qu'un dollar gagné demain vaut

moins qu'un dollar gagner aujourd'hui parce qu'un dollar gagné aujourd'hui pourrait être investi et

générer des intérêts. Plus un paiement est reçu sur la route, moins il vaut à l'heure actuelle.

Cet ajustement à la valeur actuelle des revenus futurs est réalisé grâce à l'utilisation du taux

d'actualisation. Le taux d'actualisation, le taux d'intérêt et le taux de rendement requis sont tous des

synonymes du montant de revenu qu'un investisseur s'attend à recevoir ou tente de générer, selon le

scénario, exprimé en pourcentage de l'investissement initial.

Pour gagner 1 100 $ en un an à un taux d'intérêt de 10 %, par exemple, il suffit d'investir 1 000 $

aujourd'hui. La valeur actuelle de 1 100 $ à un taux d'actualisation de 10 % est donc de 1 000 $.

 Hypothèse d’une forte croissance suivie d’une croissance constante;


DPS= les dividendes par action .prévus pour l’année t

Ke=coût de capital (hg: période de forte croissance; st: période stable)

Pn:Prix (Valeur terminale) à la fin de l’année n

g:Taux de croissance extraordinaire pour les

gn:Taux de croissance stable après l’année n

MODELE H
Modèle simplifié d'évaluation des actions basé sur le principe général selon lequel le prix d'une

action ordinaire est égal à la valeur actuelle de ses dividendes futurs, le modèle H est plus pratique

que le modèle général d'actualisation des dividendes, mais plus réaliste que le modèle à taux de

croissance constant. Le modèle H suppose que le taux de croissance d'une entreprise diminue (ou

augmente) de manière linéaire, passant d'un taux supérieur à la normale (ou inférieur à la normale) à

un taux normal à long terme. Compte tenu des estimations de ces deux taux de croissance, de la

durée de la période de croissance supérieure à la normale et du taux d'actualisation, un analyste

peut utiliser le modèle H pour résoudre le cours actuel des actions. Comme le populaire modèle en

trois phases, le modèle H permet de modifier les taux de croissance des dividendes au fil du temps.

Le modèle H donne donc des résultats similaires à ceux du modèle triphasé. Mais le modèle H est

beaucoup plus facile à utiliser, ne nécessitant qu'une simple arithmétique. De plus, il permet une

solution directe du taux d'actualisation, ou du coût des capitaux propres, alors que des modèles plus

compliqués ne peuvent donner des solutions numériques que par essais et erreurs.
P0: Valeur actuelle de l ’ en t r ep r i se par act ion

DPSt: DPS à l’année t

Ke: Coût de capital

gi: le t a u x de croissance i n i t i a l

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