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Qu’est-ce que l’évaluation

d’entreprise?

Répondre à la question: Que vaut une entreprise

Il n’existe pas une seule et unique méthode d’évaluation qui


permettrait d’obtenir un chiffre précis au centime près

La valorisation est fournie sous la forme d’une fourchette de


valeurs, le prix est un montant déterminé, obtenu après une
négociation entre un acheteur et un vendeur.

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Les différentes étapes de l’évaluation


Etape 1:
Accéder à une bonne connaissance de l’entreprise, sous ses
principaux aspects, et notamment à travers l’analyse de ses comptes

Etape 2:
Mettre en place des prévisions qui serviront de base au travail
d’évaluation

Etape 3
Se forger une opinion sur l’investissement étudié
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La logique de l’évaluateur
Les différentes logiques qui seront adoptées lors des processus
d’évaluation s’appuient sur les objectifs poursuivis par l’acquéreur.

Logique financière

Logique industrielle

Logique de prédateur

Logique politico-financière

Logique de créancier

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Les différentes familles d’évaluation


La valeur de l’entreprise repose
Approche Financière sur les revenus futurs qu’elle
génère.
« l’entreprise vaut ce qu’elle va
rapporter »
Approche comparative

Approche Patrimoniale

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Les différentes familles d’évaluation

Approche Financière
La valeur de l’entreprise repose
sur une comparaison avec des
Approche comparative opérations ou transactions
comparables.
« L’entreprise vaut ce que des
actifs comparables sont
Approche Patrimoniale effectivement payés par des
opérateurs sur des marchés
organisés »
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Les différentes familles d’évaluation

Approche Financière

Approche comparative
La valeur d’une entreprise est
celle du patrimoine qu’elle
détient. Cette approche repose
Approche Patrimoniale sur un inventaire précis et une
valorisation de chaque bien
« L’entreprise vaut ce qu’elle
possède
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Les différentes familles d’évaluation

Approche Financière Partie 1

Approche comparative Partie 2

Approche Patrimoniale Partie 3

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Partie 1
APPROCHE FINANCIÈRE
D’ÉVALUATION DES
ENTREPRISES
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Partie 1
Approche Financière d’évaluation des
entreprises

Cette approche consiste à valoriser une entreprise à partir des


flux futurs de trésorerie que va générer son activité dans le
futur

La valeur se calcul par l’actualisation de ces flux

Le taux d’actualisation dépend du rendement attendu et aussi


du risque estimé, c’est-à-dire de la probabilité d’atteindre ce
rendement ou non

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Partie 1
Approche Financière d’évaluation des
entreprises
On peut distinguer l’approche directe de l’approche indirecte
La méthode indirecte évalue d’abord la valeur de l’actif économique
auquel il faut retrancher la valeur de l’endettement net.
Valeur de l’entité
Méthodes Valeur Valeur de la =
indirecte Totale - dette
(capitaux
propres

Méthodes
directes

Les méthodes directes évaluent directement la valeur des capitaux


propres sans passer par l’intermédiaire de la valeur de l’actif
économique. Pr. Badr HABBA

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Partie 1
L’approche Financière d’évaluation des
entreprises

Les paramètres de l’approche Financière


d’évaluation des entreprises
1. Cout du capital
2. Free cash flows FCF – discounted cash flows DCF
3. La valeur finale

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Le coût du capital

Le coût du capital est le taux de rentabilité minimum que


doit dégager l’entreprise afin que celle-ci puisse
satisfaire à la fois l’exigence de rentabilité des
actionnaires et l’exigence de rentabilité des créanciers.

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1- Le coût du capital

Calcul

Le coût du capital

Le coût des capitaux Le coût des capitaux


propres empruntés

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1- Le coût du capital
a- le coût des capitaux propres

Le coût des capitaux propres est le taux de rentabilité


exigé par les actionnaires

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Estimer le coût des capitaux propres

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Estimer le coût des capitaux propres

a- le coût des capitaux propres


Espérance
Modèle d’Evaluation de rentabilité
des Actif Financiers exigée
(MEDAF)par les
investisseurs pour l’action X
La rentabilité exigé par les actionnaires est égale à la
rentabilité de l’actif sans risque augmentée d’une prime de
risque égale à Bêta fois la prime de risque de marché.

E ( Rx ) = RF +  E ( RM ) − RF 

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Estimer le coût des capitaux propres

Rentabilité de l’actif sans


a- le coût des capitaux propres risque (un actif sans risque
Modèle d’Evaluation des Actif Financiers (MEDAF)
est un actif dont la
rentabilité est certaine sur
La rentabilité exigé par les actionnaires est égale à la
la période considérée)
rentabilité de l’actif sans risque augmentée d’une prime de
risque égale à Bêta fois la prime de risque de marché.

E ( Rx ) = RF +  E ( RM ) − RF 

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Estimer le coût des capitaux propres

Le bêta de la rentabilité de
l’action par rapport à la
a- le coût des capitaux propres
rentabilité du marché.
Modèle d’Evaluation des Actif Financiers (MEDAF)

La rentabilité exigé par les actionnaires est égale à la


rentabilité de l’actif sans risque augmentée d’une prime de
risque égale à Bêta fois la prime de risque de marché.

E ( Rx ) = RF +  E ( RM ) − RF 

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Estimer le coût des capitaux propres

Espérance
a- de rentabilité
le coût des capitaux propres
du marché
Modèle d’Evaluation des Actif Financiers (MEDAF)

La rentabilité exigé par les actionnaires est égale à la


rentabilité de l’actif sans risque augmentée d’une prime de
risque égale à Bêta fois la prime de risque de marché.

E ( Rx ) = RF +  E ( RM ) − RF 

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Estimer le coût des capitaux propres

Prime de risque du
marché
a- le coût des capitaux propres
Modèle d’Evaluation des Actif Financiers (MEDAF)

La rentabilité exigé par les actionnaires est égale à la


rentabilité de l’actif sans risque augmentée d’une prime de
risque égale à Bêta fois la prime de risque de marché.

E ( Rx ) = RF +  E ( RM ) − RF 

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Estimer le coût des capitaux propres

L’estimation du coût des capitaux propres nécessite la


détermination de deux intrants clés:

- Il convient tout d’abord d’identifier le risque systématique. Il


s’agit construire le portefeuille de marché pour déterminer
sa rentabilité excédentaire au taux sans risque (a)

- Il faut ensuite procéder à l’estimation du bêta du titre, afin


d’obtenir sa sensibilité par rapport au portefeuille de marché
(b)

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1- Le coût du capital

b- Le coût des capitaux emprunté

Le coût d’un emprunt est le taux de revient calculé en


prenant en considération les économies d’impôt réalisées
sur les intérêts et, le cas échéant, sur les amortissements
des frais d’émission et des primes de remboursement.

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1- Le coût du capital
b- Le coût des capitaux emprunté
Cas simple
Si l’on a : montant emprunté = montant reçu, alors:
Coût de l’emprunt = Taux nominal (1-taux d’impôt)

Cas plus complexe


Si Montant emprunté > montant reçu, il faut procéder à un calcul
pour déterminer le coût de l’emprunt.
La différence de coût peut s’expliquer: soit par l’existence
de frais d’émission, soit par un prix de remboursement
supérieur au prix d’émission
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1- Le coût du capital
Le coût moyen pondéré du capital: formule

𝑪𝑷 𝑫
𝑪𝑷𝑴𝑪 = 𝒓𝒄𝒑 × + 𝟏 − 𝝉𝒊𝒔 𝒓𝑫 ×
𝑪𝑷 + 𝑫 𝑪𝑷 + 𝑫

𝒓𝒄𝒑 = le coût des capitaux propres


𝒓𝑫 = le coût de la dette avant is
𝑪𝑷 = la valeur des capitaux propres
𝑫 = la valeur de la dette

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1- Le coût du capital
Coût Moyen Pondéré du Capital
versus
Le coût du capital à endettement nul

La différence entre le coût moyen pondéré du capital et le coût du


capital à endettement nul provient de la seule prise en compte de la
déductibilité des intérêts

Le coût du capital à endettement nul est souvent appelé CMPC avant


impôt. Il peut être utilisé pour évaluer tous les projets financés
uniquement par capitaux propres et dont les risques sont identiques
à celui de l’entreprise elle-même.

LE CMPC est égal au coût du capital à endettement nul auquel


on soustrait les économies d’impôt liées à la présence de
dette.
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1- Le coût du capital
Coût Moyen Pondéré du Capital
versus
Le coût du capital à endettement nul

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1- Le coût du capital
Remarque: Le coût du capital à endettement nul

Exemple: Michelon a une capitalisation boursière de 100


million d’euros et une dette de 25 millions d’euros. Le coût
des capitaux propres de cette entreprise est de 10%, alors
que le coût de sa dette s’établit à 6%.
Si le taux d’imposition sur les sociétés est de 33%, quel est
le coût du capital à endettement nul de Michelon? Quel est
son CMPC?
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Le coût du capital à endettement nul

le coût moyen pondéré du capital

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Remarque importante

La prise en compte des économies d’impôt permises


par la déductibilité fiscale des charges d’intérêt dans
les modèles d’évaluation

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La prise en compte de l’économie d’impôt


de la dette dans les modèles d’évaluation

Ce paragraphe présente les modalités d’intégration de l’économie


d’impôt liée au financement par endettement dans les modèles
d’évaluation d’entreprise par l’approche financière.

La méthode du coût moyen pondéré́ du capital repose sur l’actualisation


des flux de trésorerie disponibles à l’aide du CMPC après impôt ; l’effet
de la fiscalité́ sur le coût de la dette et la valeur du projet est donc pris
en compte au niveau du taux d’actualisation.

La méthode de la VAN ajustée suppose que l’on actualise les flux de


trésorerie disponibles au coût du capital désendetté́ (ou avant impôt).
Les économies d’impôt sont valorisées séparément et ajoutées à la
valeur « non endettée » de l’entreprise.

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La Méthode Coût Moyen La méthode de la VAN
Pondéré́ du Capital (CMPC) ajustée
◼ Déterminer les flux de ◼ Déterminer la valeur de
trésorerie disponibles l’entreprise à endettement nul,
◼ Calculer le coût moyen en actualisant les FTD au coût
pondéré́ du capital après du capital à endettement nul
impôt de l’entreprise ◼ Déterminer la valeur actuelle
◼ Calculer la valeur de des économies d’impôt
l’entreprise, en actualisant permises par la dette.
les flux de trésorerie ◼ Ajouter la valeur de
disponibles au CMPC. Cette l’entreprise à endettement nul,
valeur tient compte des à la valeur actuelle des
économies d’impôt permises économies d’impôt, afin de
par la déductibilité́ fiscale déterminer la valeur du de
des intérêts. l’entreprise en tenant compte
de ses modalités de
financement.

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La prise en compte de l’économie d’impôt


de la dette dans les modèles d’évaluation

Ces méthodes sont différentes, mais elles parviennent


toutes à la même estimation de la valeur d’une
entreprise.

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Chapitre 1: Approche Financière

Méthodologie
1- Cout du capital
2- Free cash flows FCF – discounted cash flows DCF

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Free cash flows FCF – discounted cash


flows DCF

À partir du business plan élaboré par l’entreprise, il convient de


calculer le cash flow d’exploitation.

De celui-ci et pour chaque année sont retranchés la variation


prévisionnelle du BFR, et le montant annuel des investissements
courants nécessaires pour maintenir la bonne exploitation de
l’entreprise ainsi que des investissements supplémentaires
nécessaires à la réalisation du business plan

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Free cash flows FCF – discounted cash
flows DCF
Résultat d’exploitation
- Impôt sur le résultat d’exploitation
+ dotations aux amortissements
= cash flow d’exploitation
- Variation du BFR
- Investissements
= Free cash flow (flux de trésorerie disponible)

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Free cash flows FCF – discounted cash


flows DCF
Résultat d’exploitation 350
- Impôt sur le résultat d’exploitation (33%) 115,5
+ dotations aux amortissements +155
= cash flow d’exploitation = 389,5
- Variation du BFR -44
- Investissements -200
= Free cash flow (flux de trésorerie disponible) 145,5

Ce montant, appelé flux de trésorerie disponible ou free cash flow


est calculé chaque année à partir du business plan, puis actualisé
à un taux risqué, pour devenir un flux de trésorerie disponible
actualisé ou discounted cash flow.
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Chapitre 1: Approche Financière

Méthodologie
Cout du capital
Free cash flows FCF – discounted cash flows DCF
la valeur finale

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la valeur finale
La valeur finale peut être calculée à partir de l’actif économique de l’entreprise ou
des flux de la dernière année de l’horizon explicite.

Dans le premier cas, l’évaluateur choisit une valeur de sortie fondée sur l’actif
économique en dernière année de l’horizon explicite. C’est le cas par exemple dans
le secteur minier lorsqu’on estime une valeur de liquidation obtenue en sommant les
valeurs « à la casse » des différents actifs.

L’évaluateur peut également utiliser la valeur finale la plus couramment utilisée qui
est fondée sur un taux (g) de croissance à l’infinie des flux de trésorerie disponibles
au-delà de l’année N (Gordon-Shapiro)

FTD N +1  1 + g 
=    FTD N
k−g k−g Pr. Badr HABBA

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la valeur finale
Le taux de croissance à l’infini d’une entreprise
La valeur finale peutne peut
être pas être
calculée supérieur
à partir de l’actifau taux de de l’entreprise ou
économique
croissance à long terme de l’économie.
des flux de la dernière année de l’horizon explicite.
Si le taux d’inflation anticipé à long terme est
Dans le premier decas,
1%l’évaluateur
et que la croissance
choisit une réelle
valeuranticipée
de sortie de
fondée sur l’actif
économique en dernière année de l’horizon explicite. C’est le cas par exemple dans
la lorsqu’on
le secteur minier nation est à long
estime uneterme estliquidation
valeur de de 2%, ilobtenue
ne fauten sommant les
valeurs « à la casse »pas
deschoisir unactifs.
différents taux g supérieur à 3%.
L’évaluateur peut également utiliser la valeur finale la plus couramment utilisée qui
est fondée sur un taux (g) de croissance à l’infinie des flux de trésorerie disponibles
au-delà de l’année N (Gordon-Shapiro)

FTD N +1  1 + g 
=    FTD N
k−g k−g Pr. Badr HABBA

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Chapitre 1: Approche Financière


Cas CPK
CPK est une entreprise spécialisée dans la vente de chaussures de sport. Le
chiffre d’affaires est de 518 millions d’euros en 2007. le taux de croissance
du CA sera de 9% en 2008, puis ce taux baissera d’un point par an jusqu’à
atteindre en 2013 le taux de croissance du secteur, 4%. Le résultat
d’exploitation est égale à 9% du chiffre d’affaires. L’augmentation du CA
devrait se traduire par une augmentation du BFR égale à 10% de la
variation du CA. Les investissements sont égaux aux amortissements.
L’entreprise à 100 millions d’euros de trésorerie et une dette de 3 millions
d’euros; il ya 21 millions d’actions en circulation. Le taux d’imposition est
de 33% et le coût moyen pondéré du capital est de 11%. Quelle est la valeur
d’une action CPK début 2008?
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