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L’évaluation des entreprises n’est pas un problème simple à résoudre, car de nombreux acteurs
de la vie économique : épargnants, banquiers, traiteurs, dirigeants, administrateur fiscal,
chercheur et experts, …, s’intéressent, chacun dans un but particulier, pour des besoins
d’information spécifique sur la valeur de l’entreprise. Un même objectif de connaissance avec
une multitude de points de vue.
Une bonne évaluation devrait donc contenir l’ensemble des éléments, aussi bien les forces
propres à l’entreprise que les éléments liés à son environnement.
Une telle combinaison est rarement réussie, aussi la plupart des méthodes d’évaluation, ne
permettent de déterminer que des valeurs partielles de l’entreprise ; valeurs qui permettent
d’avoir un point de départ afin d’évaluer la valeur globale de l’entreprise.
Toutes les valeurs reposent sur trois (3) aspects :
o L’entreprise a une valeur parce qu’elle possède des éléments de patrimoine ;
o L’entreprise a une valeur parce qu’elle possède un appareil de production capable de
générer des revenus ;
o L’entreprise a une valeur qui résulte d’un compromis entre les considérations
patrimoniales et les flux de revenus.
Dans le cadre d’une cession de titres, d’un financement ou d’une fusion et acquisition, il est
nécessaire de déterminer la valeur de l’entreprise.
Plusieurs méthodes sont possibles pour procéder à l’évaluation de l’entreprise. On distingue :
▪ Les méthodes patrimoniales dites statiques qui reflètent la valeur de l’actif de
l’entreprise à un moment donné.
▪ Les méthodes de flux dites dynamiques qui sont des méthodes prévisionnelles fondées
sur les revenus futurs de l’entreprise.
▪ Les méthodes boursières qui présentent des méthodes traditionnelles pratiquées par les
analystes financiers des banques et des sociétés de Bourse, qui disposent des
informations publiées par les entreprises
▪ Les méthodes comparatives qui déterminent la valeur de l’entreprise en se référant à un
échantillon d’entreprises cotées comparables à celles qu’il se propose d’évaluer et
prendre leurs cours comme référence de prix.
Toutefois, ces méthodes ne donnent qu’une estimation approximative de la valeur de
l’entreprise, le prix réel d’une entreprise, à un temps T, est issue exclusivement d’une
négociation. De plus, l’évaluateur ne pourra procéder à la détermination de la valeur de
l’entreprise en utilisant l’une de méthodes citées ci-dessous qu’après l’élaboration d’un
diagnostic global de l’entreprise lui permettant de bien connaître l’entreprise et d’éviter, donc,
toute erreur d’appréciation.
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Selon Warren Buffet « Le prix est ce que vous payez. La valeur est ce que vous gagnez ».
Bien entendue selon cette célèbre citation, le prix est une réalité, et ne se forme qu’au moment
où il y a une concertation entre l’acheteur et le vendeur. Donc, pas forcément que le prix soit
toujours égal à la valeur, puisque le prix est une donnée objective, alors que la valeur est
subjective. D’ailleurs, c’est ce qui explique qu’une même entreprise peut avoir des valeurs
différentes et ceci selon l’objectif recherche par l’évaluateur.
Toujours dans le cadre et dans le contexte de l’évaluation, l’évaluateur ne cherchera jamais à
attribuer une valeur exacte à l’entreprise, mais simplement une fourchette de valeurs, et c’est
sur la base de cette fourchette que va commencer la négociation entre acheteur et vendeur pour
aboutir à un prix admis par les deux parties. Il faut donc noter, que notre emplacement détermine
la valeur attribuée a l’entreprise. Le vendeur cherchera toujours à ce que le prix de vente soit le
plus élevé, or que l’acheteur essaye d’offrir le prix le plus bas possible, là encore il faut rappeler
que le prix n’est pas toujours égal à la valeur.
2. La détermination des motifs de l’évaluation et leur corrélation avec l’approche de
valorisation
L’évaluation d’une entreprise peut être menée à différentes occasions, dont principalement :
- Cession totale d’une entreprise,
- Acquisition du contrôle d’une entreprise,
- Introduction en bourse ou acquisition d’actions sur ce marché ;
- Augmentation de capital, fusions et autres,
- Liquidation.
- Recherche de nouveaux financements
- Rapprochement ou de partenariat avec d’autres entreprises.
L'approche ne peut être la même pour chacune de ces circonstances. La valeur à l’occasion
d’une liquidation repose sur la détermination de la valeur de liquidation des éléments
patrimoniaux de l’entreprise, alors que la valeur à l’occasion d’une cession globale de
l’entreprise nécessite l’appréciation de la capacité de l’entreprise à continuer son exploitation.
La valorisation lors d'une cession globale de l'entreprise est différente du cas de valorisation
pour la cession d'une part seulement de son capital.
Quand il s’agit de valoriser une entreprise dans une perspective de liquidation, on n’a pas
réellement besoin d’un expert en évaluation d’entreprises, mais plutôt de différents experts en
immobilier, en équipements et autres.
L’évaluation d’entreprises prend son sens pour une entité qui continue son exploitation et qui
justifie, donc, une valeur différente de celle qu’elle aurait eue si elle était destinée à la
liquidation.
Si la continuité d’exploitation d’une entreprise est vérifiée, alors sa valeur sera nécessairement
supérieure à la valeur des éléments patrimoniaux qui la constituent, on parlerait de survaleur de
l'entreprise et où donc, la valeur de l’entreprise sera exprimée comme suit :
VE = Patrimoine + survaleur
La survaleur représente la valeur de la capacité de l’entreprise à se maintenir en activité et est
ainsi, fonction de sa rentabilité future.
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Il est également à signaler que, même pour le cas d’une cession globale d’une entreprise,
l’approche pourrait différer selon les attentes spécifiques de l’acquéreur ou encore selon qu’il
s’agisse d’une entité industrielle, commerciale ou de services.
On comprend par-là, qu’il n’existe pas une seule approche, mais qu’il y en a plusieurs.
L’important est de choisir l’approche qui se justifie le mieux, compte tenu de l’entreprise à
évaluer et du contexte de l’évaluation.
Le processus d’évaluation passe d’abord par la collecte d’un ensemble d’informations et par
l’atteinte de certaines assurances liées à des aspects financiers quantitatifs, mais aussi
qualitatifs.
L’évaluateur a besoin de collecter des informations sur les valeurs comptables, la rentabilité, la
croissance et la performance. Il doit être à même d’apprécier les prévisions financières de
l’entreprise à évaluer. Il a besoin, pour ce faire, d’analyser de nombreux paramètres
économiques (la notoriété, la position sur le marché, les moyens humains, l’environnement,
etc.)
L’évaluateur doit alors accomplir un certain nombre de tâches avec soins et attentions, en vue
de recueillir les informations nécessaires à la valorisation de l’entreprise. On qualifie cette étape
de la mission de Due Diligence.
La Due diligence doit couvrir les domaines financiers, stratégiques, opérationnels,
organisationnels, juridiques et fiscaux et de l’entreprise à évaluer.
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Chapitre 2
Les méthodes patrimoniales
Actif net comptable = total Actifs - (non valeurs - économie d'impôt latente sur les non
valeurs) – Passif exigible – Dividendes.
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Application 1 :
Le bilan de la société ENAJEH se présente au 31/12/N comme suit :