Vous êtes sur la page 1sur 38

IAS 36 – Dépréciation d’actifs

Les normes I.F.R.S

Ecole Nationale

De Commerce et De Gestion

- Kenitra -

Rapport :

La dépréciation
des actifs
IAS 36

Membres du groupe :
- EL FORJI Fatima Zahra
- EL HAIRACHE Fatima Zahra
Encadré par: - LAHBOUB Balsam
M. Lotfi BENAZZOU

Semestre : 9

Option : gestion financière et comptable

Année universitaire : 2012 -2013


ENCG-K-2012/2013
0
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

Introduction
Depuis le premier janvier 2005, toutes les sociétés faisant appel public à l’épargne sur
un marché réglementé doivent présenter leurs états financiers consolidés (incluant leurs
milliers de filiales) selon les nouvelles normes comptables internationales dites IAS/IFRS.

Ce changement constituant une véritable révolution dans l’information financière des


sociétés, l’enjeu stratégique de cette normalisation comptable internationale doit être
nécessairement pris en compte par les personnes qui sont ou seront impliquées dans la vie et
l’analyse d’une société.

L’objectif principal des normes IAS/IFRS est de donner une meilleure idée de la
valeur instantanée d’une société et des risques encourus pour une comparaison avec sa valeur
de marché. Ceci revenant pratiquement à une évaluation dans le but d’une prise de décision
d’investissement.

Pour ce faire, le but des états financiers selon le référentiel IFRS est de fournir une
information sur la situation financière, la performance et les variations de la situation
financières d’une société, qui soit utile à un large éventail d’utilisateurs pour prendre des
décisions économiques.

Comme les investisseurs sont les apporteurs des capitaux à risque d’une société, la
fourniture d’états financiers qui répondent à leurs besoins répondra également à la plupart des
besoins des autres utilisateurs susceptibles d’être satisfaits par des états financiers. Ainsi, les
états financiers préparés dans cet objectif satisferont aux besoins communs d’information de
la plupart des utilisateurs.

La mise en œuvre des normes IFRS entraine des conséquences sur les décisions
stratégiques des sociétés qui sont directement liées aux impactes des méthodes comptables.

Ainsi, l’analyse des performances et de la communication financière est bouleversée,


d’une part, par la modification des indicateurs de structure financière et de performance
économique suite à une lisibilité des comptes moins naturelle et donc à la nécessité d’une
période d’adaptation, et à une nouvelle approche de la performance financière et des ratios.

ENCG-K-2012/2013
1
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

D’autre part, par une modification profonde de l’information financière suite à une plus
grande pression du marché sur les managers des sociétés.

La conception différente de fait de l’information financière en norme IAS/IFRS génère


un volume plus important d’information complémentaires, des délais de clôture et reporting
plus courts, un transfert des responsabilités vers les opérationnels et l’alignement nécessaire
du reporting interne et externe.

Les états financiers établis selon les normes IFRS facilitent le travail préparatoire de
l’analyste financier. En effet, les IFRS favorisent l’introduction de l’analyse financière et du
contrôle de gestion dans la comptabilité même.

Dans le travail présent, nous allons traiter les dispositions de l’IAS 36 qui a comme
objectif de prescrire les procédures qu’une entreprise applique pour s’assurer que ses actifs
sont comptabilisés pour une valeur qui n’excède pas leur valeur recouvrable.

ENCG-K-2012/2013
2
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

Sommaire
Introduction………………………………………………………….1

Section I : présentation générale de la norme IAS 36……………..4

Section II : La comptabilisation…………………………………….7

Section III : Information à fournir………………………….……21

Section IV : Dispositions transitoires et date d’entrée en vigueur22

Section V : La comparaison entre le CGNC et l’IAS 36…...…….23

Conclusion………………………………………………………….26

Bibliographie…………………………………………………….….27

Annexes…………………………………………………………..…28

Table des matières………………………………………………….36

ENCG-K-2012/2013
3
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

Section I : présentation générale de la norme IAS 36


Cette norme présente la manière pour une entreprise de procéder à la dépréciation :

 De ses actifs incorporels non amortissables ;


 De ses actifs amortissables, dans certaines situations uniquement.

Attention : il convient de bien différencier ce qui relève pour un actif amortissable :

- De l’amortissement systématique ;
- De la dépréciation.

Les dépréciations sont définies comme étant les pertes de valeurs permanentes sur un
actif, lui-même estimé à partir d’un calcul basé sur des flux de trésorerie actualisés. Il
appartient à la direction d’une entreprise d’évaluer raisonnablement les hypothèses de calcul
de ces flux de trésorerie- en examinant notamment les éléments qui ont généré des écarts dans
le passé entre les prévisions et ce qui a été réalisé.1

A. Rappel historique

 Date de publication : mars 2004


 Application : premier janvier 2005
 Règlement d’adoption n° 2236/2004 publication au JOUE le 31/12/2004

B. Objectif
La norme IAS 36 prescrit la comptabilisation et les informations à fournir pour la
dépréciation des actifs entrants dans le son champ d’application. Elle donne la méthodologie
d’évaluation de cette dépréciation.2

1
Pascal Barneto, NORMES IFRS, APPLICATION AUX ETATS FINANCIERS, DUNOD,
2e édition
2
Idem

ENCG-K-2012/2013
4
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

C. Champ d’application
La norme IAS 36 s’applique à la comptabilisation de la dépréciation de tous les actifs,
sauf :

 Les immeubles de placement valorisés selon la méthode de la juste valeur (IAS 40)
 Les stocks (IAS 2)
 Les encours liés aux contrats de construction (IAS 11)
 Les actifs d’impôts différés (IAS 12)
 Les actifs résultants d’avantages du personnel (IAS 19)
 Les actifs financiers compris dans le champ d’application d’IAS 39
 Les actifs biologiques liés aux activités agricoles évaluées à la juste valeur nette des
frais de cession (IAS 41)
 Les actifs d’assurance (IFRS 4)
 Les actifs non courants (ou groupe d’actifs) classés en « destinés à être cédés » (IFRS
5).3

Remarque : la norme IAS 36 utilise, pour la perte de valeur des actifs, le terme de
dépréciation, laissant aux éléments du passif le terme de provision (IAS 37).

D. Définitions 4
Dans la norme IAS 36, les termes suivants ont la signification indiquée ci-après :
Un marché actif est un marché pour lequel sont réunies les conditions suivantes :
(a) les éléments négociés sur ce marché sont homogènes ;
(b) on peut normalement trouver à tout moment des acheteurs et des vendeurs
consentants ; et
(c) les prix sont mis à la disposition du public.
La date de l’accord pour un regroupement d’entreprises est la date à laquelle les
parties qui se regroupent parviennent à un accord quant au fond et, dans le cas d’entités cotées
en bourse, la date de l’annonce au public. Dans le cas d’une prise de contrôle hostile, la

3
Norme comptable internationale 36
4
idem

ENCG-K-2012/2013
5
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

première date à laquelle les parties qui se regroupent parviennent à un accord sur le fond est
celle où un nombre suffisant de détenteurs de l’entreprise acquise ont accepté l’offre de
l’acquéreur permettant à celui-ci d’obtenir le contrôle de l’entreprise acquise.
La valeur comptable est le montant auquel un actif est comptabilisé après déduction
du cumul des amortissements et du cumul des pertes de valeur y afférents.
Une unité génératrice de trésorerie est le plus petit groupe identifiable d’actifs qui
génère des entrées de trésorerie largement indépendantes des entrées de trésorerie générées
par d’autres actifs ou groupes d’actifs.
Les actifs de support sont des actifs, autres que le goodwill, qui contribuent aux flux
de trésorerie futurs tant de l’unité génératrice de trésorerie examinée que d’autres unités
génératrices de trésorerie.
Les coûts de sortie sont des coûts marginaux directement attribuables à la sortie d’un
actif ou d’une unité génératrice de trésorerie, à l’exclusion des charges financières et de la
charge d’impôt sur le résultat.
Le montant amortissable est le coût d’un actif, ou tout autre montant substitué au coût
dans les états financiers, diminué de sa valeur résiduelle.
L’amortissement est la répartition systématique du montant amortissable d’un actif sur
sa durée d’utilité.
La juste valeur diminuée des coûts de la vente est le montant qui peut être obtenu de
la vente d’un actif ou d’une unité génératrice de trésorerie lors d’une transaction dans des
conditions de concurrence normale entre des parties bien informées et consentantes, diminué
des coûts de sortie.
Une perte de valeur est le montant par lequel la valeur comptable d’un actif ou d’une
unité génératrice de trésorerie excède sa valeur recouvrable.
La valeur recouvrable d’un actif ou d’une unité génératrice de trésorerie est la valeur la plus
élevée entre sa juste valeur diminuée des coûts de la vente et sa valeur d’utilité.
La durée d’utilité est :
(a) soit la période pendant laquelle l’entité s’attend à utiliser un actif ;
(b) soit le nombre d’unités de production ou d’unités similaires que l’entité
s’attend à obtenir de l’actif.
La valeur d’utilité est la valeur actuelle des flux de trésorerie futurs susceptibles de
découler d’un actif ou d’une unité génératrice de trésorerie.

ENCG-K-2012/2013
6
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

Section II : La comptabilisation

I. Fait générateur d’une dépréciation


A. Principe générale

Une entreprise doit apprécier à chaque date de clôture s’il existe un quelconque indice
montrant qu’un actif a pu perdre de la valeur. S’il existe un tel indice l’entreprise doit estimer
la valeur recouvrable de l’actif.

Une dépréciation est constatée dès lors que la valeur recouvrable d’un actif est
inférieure à sa valeur comptable.

La valeur recouvrable est définie comme étant le montant le plus élevé entre la juste
valeur nette des frais de cession de l’actif et sa valeur d’utilité.

Remarque : La norme IAS 36 impose un test de dépréciation annuel, qu’il y ait ou non un
indice de perte de valeur, dans les 2 cas suivants :

 Immobilisations incorporelles ayant une durée d’utilité indéfinie ou immobilisations


incorporelles non encore prêtes à être mise en service ;
 Goodwill acquis par un regroupement d’entreprises.

Le test de dépréciation annuel peut être réalisé à n’importe quelle date, à condition que
celle-ci soit la même chaque année.

B. Indices de dépréciation

Les indices de perte de valeur sont classés en deux catégories :5

Indices internes Indices externes


Obsolescence ou dégradation physique d’un Baisse de la valeur de marché de l’actif
actif considéré
Changement important survenu dans le degré Changement important survenu dans
ou le mode d’utilisation d’un actif ayant un l’environnement technique, économique,

5
Odile Dandon et Laurent Didelot, Guide de gestion RF « Maîtriser les IFRS », groupe
Revue Ficuciaire, Paris

ENCG-K-2012/2013
7
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

impact négatif (actif non utilisé, actif dont la juridique ou de marché


durée d’utilité devient finie, alors qu’elle
était indéfinie)
Performance économique inférieure aux
Evolution à la hausse des taux d’intérêt
prévisions
Valeur comptable de l’actif net supérieure à
la capitalisation boursière

II. Evaluation de la dépréciation


A. Principe de base

La perte de valeur d’un actif est égale à l’excédent de la valeur comptable par rapport
à la valeur recouvrable.

La valeur recouvrable est définie comme étant le montant le plus élevé entre la juste
valeur nette des frais de cession de l’actif et sa valeur d’utilité.

La juste valeur nette des frais de cession peut être déterminée même s’il n’existe pas
de marché d’actif (transactions récentes sur des actifs similaires…). Toutefois, s’il n’existe
aucune base permettant de déterminer de manière fiable le montant que l’on pourrait obtenir
de la vente de l’actif dans des conditions de concurrence normale entre des parties bien
informées et consentantes, l’entreprise peut considérer que la valeur recouvrable est égale à la
valeur d’utilité.

Le calcul de la valeur d’utilité doit prendre en compte les éléments suivants :

o Estimations des flux de trésorerie futurs attendus de l’actif


o Variations possibles de ces projections des flux de trésorerie (montant ou
échéance)
o Valeur temps de l’argent représentée par le taux d’intérêt sans risque du marché
o Prix de la prise en charge des incertitudes inhérentes à l’actif
o D’autres facteurs, que les acteurs du marché prendraient en compte pour évaluer
les flux de trésorerie attendus (Ex : manque de liquidité).

La détermination de la valeur d’utilité nécessite les 2 étapes suivantes :

ENCG-K-2012/2013
8
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

- Détermination des flux de trésorerie générés par l’actif ;


- Application d’un taux d’actualisation approprié.

B. Détermination des flux de trésorerie

Les projections de flux de trésorerie doivent être réalisées sur la durée d’utilité restant
à courir de l’actif.

Les flux comprennent :

 Les flux entrants (avantages économiques attendus de l’utilisation de l’actif) (Ex :


chiffre d’affaires)
 Les flux sortants (nécessaires à la généralisation de flux entrants) (Ex : charges liées à
l’utilisation d’une machine) ;
 Les flux entrants/sortants liés à la sortie de l’actif à la fin de sa durée d’utilité6.

La projection des flux de trésorerie est effectuée pour un actif dans son état actuel. Elle
exclut les effets de restructurations futures ou des améliorations du niveau de performance de
l’actif.

Les estimations de flux de trésorerie excluent les entrées et sorties de trésorerie


provenant des activités de financement ou liées à l’impôt sur le résultat.

La projection des flux de trésorerie doit être fondée sur des hypothèses raisonnables,
dûment documentées et estimées par la direction.

Ces projections s’opèrent de la manière suivante :

< 5 ans (durée maximale a priori) 5ans (si durée justifiée)


Flux de trésorerie basés sur les Flux de trésorerie basé sur une extrapolation
budgets/prévisions des budgets/prévisions, tenant compte de
taux de croissance stables ou décroissants
(principe de prudence)

6
Odile Dandon et Laurent Didelot, Guide de gestion RF « Maîtriser les IFRS », groupe
Revue Ficuciaire, Paris

ENCG-K-2012/2013
9
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

C. Taux d’actualisation

Le taux d’actualisation est un taux avant impôt reflétant les appréciations actuelles par
le marché de la valeur temps de l’argent et des risques spécifiques à l’actif pour lesquels les
estimations des flux de trésorerie futurs n’ont pas été ajustées.

Capacité à déterminer un taux Oui Taux d’actualisation


spécifique à un actif spécifique de l’actif

Non
Détermination d’un taux de
base IAS 36 A17 (1)

Ajustement du taux de base Taux d’actualisation retenu


IAS 36 A18 (2)

(1) IAS 36 A17

L’entreprise peut prendre en compte, comme base de départ, les taux suivants :

- Le coût moyen pondéré du capital de l’entreprise,


- Le taux d’emprunt marginal de l’entreprise,
- D’autres taux d’emprunt sur le marché.

(2) IAS 36 A18

Ces taux sont ajustés :

- Pour refléter la manière dont le marché apprécierait les risques spécifiques associés
aux flux de trésorerie projetés,
- Pour exclure les risques qui ne sont pas pertinents pour les flux de trésorerie projetés.

Le risque pays, le risque de change, le risque de prix et le risque de flux de trésorerie


sont pris en compte.

ENCG-K-2012/2013
10
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

Illustration 1

 Les données

Une GMS acquiert au 1/01/N un distributeur automatique de sandwichs pour 20KDH,


dont la durée d’utilisation est fixée à 5ans. En N+4, la machine sera totalement amortie et sera
vendue 2KDH, après une remise en état de 1KDH. Les conditions de revente sont prévues par
le concessionnaire de la machine au contrat.

On établit pour cet actif le budget suivant :

réel Budget
Année
N N+1 N+2 N+3 N+4
Chiffre d’affaires 20 20 25 30 30
Charges 70% 60% 60% 60% 60%
Marge 30% 40% 40% 40% 40%

Au 31 /12/N, le taux d’actualisation (retenu pour la prise en compte des risque, de la


valeur de l’argent et des conditions actuelles du marché) est fixé à 5%.

1. Quelle est la valeur d’utilité de l’actif au 31/12/N ?


2. Sachant que le prix de vente net du bien est de 18KDH au 31/12/N, quelle est la valeur
recouvrable du bien ?
3. Sachant que l’amortissement de l’actif s’avère-t-elle nécessaire au 31/12/N ?
 La solution
1. La valeur d’utilité de l’actif doit être calculée en actualisant les flux de trésorerie
futurs attendus de l’utilisation de l’actif :

On doit donc actualiser :

- Les chiffres d’affaires (flux entrants) ;


- Les charges de fonctionnement (flux sortants) ;
- Les produits et charges liés à la cession de l’actif (flux entrants/sortants).

L’actualisation des chiffres d’affaires et des charges revient à actualiser la marge, soit :

20*40%*(1,05)^-1+ 25*40%*(1,05)^-2+30*40%*(1,05)^-3+30*40%*(1,05)^-4=36,93

ENCG-K-2012/2013
11
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

L’actualisation de l’opération de cession revient à actualiser le flux net de cession, soit :

(2-1)*(1,05)^-4=0,82

La valeur d’utilité par l’actualisation des cash-flows futurs est donc de :

0,82+36,93=37,15 KDH au 31/12/N

2. La valeur vénale est inférieure à la valeur d’utilité ; la valeur recouvrable est le


montant le plus élevé des deux valeurs précitées, soit le montant de la valeur d’utilité :
37,75 KDH
3. Au 31/12/N, la machine a été amortie pour 20% (1 année sur les 5 prévues). Sa VNC
est donc de 20-0,2*20=16. La VNC est inférieure à la valeur recouvrable ; il n’ya donc
pas lieu d’envisager une dépréciation.

III. Enregistrement d’une perte de valeur

Si la valeur comptable d’un actif est supérieure à sa valeur recouvrable7 :

Valeur Valeur
Perte de valeur = -
comptable recouvrable

Cette perte fait l’objet d’un traitement comptable différencié selon le mode de
calorisation des actifs.

A. Actifs valorisés au coût historique amorti

La perte de valeur est comptabilisée en charges au compte de résultat. Au bilan,


apparaît une dépréciation des immobilisations.

Illustration 2

Un matériel valorisé au coût historique amorti a une VNC de 20KDH

Sa valeur recouvrable s’élève à 12KDH.

7
Odile Dandon et Laurent Didelot, Guide de gestion RF « Maîtriser les IFRS », groupe
Revue Ficuciaire, Paris

ENCG-K-2012/2013
12
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

Le montant de la dépréciation selon IAS 36 s’élève donc à 20-12=8KDH.

L’écriture comptable à passer à la clôture est la suivant :

31/12/N

Dotation pour dépréciation des immobilisations 8

Dépréciation matériel industriel 8

B. Actifs réévalués

La perte de valeur est comptabilisée en déduction de l’écart de réévaluation. Au-delà


de celui-ci, la dépréciation est comptabilisée en charges.

Illustration 3

Un matériel est inscrit au bilan au 31/12/N pour une valeur nette de 110KDH avant les
tests de perte de valeur.

Il a fait l’objet d’une réévaluation par le passé. L’écart de réévaluation figurant dans
les capitaux propres s’élève à 15KDH.

Au 31/12/N, sa valeur d’utilité (retenue comme valeur recouvrable) est de 90KDH.

L’enregistrement de la perte de la valeur s’effectue comme suit :

31/12/N

Ecart de réévaluation 15

Dotation pour dépréciation 15

Matériel industriel 15

Dépréciation du matériel industriel 15

ENCG-K-2012/2013
13
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

C. Ajustement des amortissements futurs

En cas de dépréciation d’un actif, le plan d’amortissement est modifié pour les
exercices futurs. La base d’amortissement est égale à la valeur comptable révisée de l’actif
(valeur d’origine diminuée des amortissements cumulés et des pertes de valeurs).

Illustration 4

 Les données

Un matériel valorisé à son coût historique amorti a été acquis le 01/01/N-2 pour 100
KDH et est amorti en linéaire sur 5ans.

Sa valeur recouvrable s’élève à 45KDH au 31/12/N-1

 Questions
1. Déterminons la perte de valeur du matériel au 31/12/N-1
2. Déterminons la dotation aux amortissements à passer au titre de l’exercice N.
 La solution
1. En N-1, le matériel a été amorti pour 40KDH (100-40%) et présente une valeur nette
comptable de 60KDH. La valeur recouvrable est de 45KDH, inférieure à la VNC, d’où
la nécessité de déprécier l’immobilisation pour 15KDH.
2. La nouvelle base amortissable est donc de 45KDH restant à amortir sur 3 ans. En N, la
dotation aux amortissements s’élève donc à 15KDH, soit 45/3.

IV. Reprise d’une perte de valeur


A. Fréquence d’analyse

Quand à la clôture d’un exercice, on décide un indice indiquant qu’une perte de valeur
antérieurement constatée peut avoir diminué, voire disparu, il convient de recalculer la valeur
recouvrable de l’actif.

Attention

Une perte de valeur n’est pas reprise du simple fait de l’écoulement du temps
(déroulement de l’actualisation qui augmente mécaniquement la valeur d’utilité de l’actif sans
augmenter son potentiel de service).

ENCG-K-2012/2013
14
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

B. Comptabilisation

La comptabilisation de la baisse d’une perte de valeur est différente selon la méthode


de valorisation de l’actif.

 Actif en coût historique amorti : la reprise est constatée en produit au compte de


résultat ;
 Actifs réévalués : la reprise est traitée comme une augmentation de l’écart de
réévaluation en capitaux propres, sauf pour la partie antérieurement constatée en
charges.

La valeur comptable d’un actif augmentée, suite à la reprise d’une perte de valeur, ne
doit pas être supérieure à la valeur comptable qui aurait été déterminée en l’absence de
constatation de pertes de valeurs sur les exercices antérieurs.

Illustration 5

Une entreprise a acquis une machine le 01/01/N-2 pour 100 KDH. Cette machine est
amortie en linéaire sur 4 ans. Au 31/12/N-2, elle constate une dépréciation de 20 KDH.

Au 31/12/N, des indices lui permettent de déceler la caducité de la dépréciation. Elle


désire procéder à la reprise de la perte de valeur.

Au 31/12/N, en l’absence de dépréciation le 31/12/N-1, la VNC de la machine aurait


été de :

N-2 N-1 N
VNC à l’origine 100 75 50
Amortissement 25 25 25
VNC à la clôture 75 50 25

Compte tenu de la perte de valeur constatée le 31/12/N-1, la VNC de la machine est en


réalité de :

N-2 N-1 N
VNC à l’origine 100 75 30
Amortissement 25 25 15
Perte de valeur - 20 -
VNC à la clôture 75 30 15

ENCG-K-2012/2013
15
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

La reprise doit être telle que la valeur comptable de la machine après reprise de perte
de valeur ne soit pas supérieure à la valeur comptable qu’elle aurait atteinte, en l’absence de
toute perte de valeur. En l’occurrence, la valeur comptable de la machine après reprise ne doit
pas excéder 25.

La reprise n’est donc pas de 20, mais est limitée à 25-15=10

C. Cas particulier du goodwill

Les pertes de valeur goodwill sont irréversibles. Il est donc interdit de reprendre, au
cours d’une période, une perte de valeur comptable au cours d’une période antérieure.

V. Méthode des unités génératrices de trésorerie

La méthode des unités Génératrices de Trésorerie (UGT) s’applique aux cas pour
lesquels il n’est pas possible de déterminer la valeur recouvrable d’un actif pris isolément.

A. Définitions

Une UGT est le plus petit groupe identifiable d’actifs dont l’utilisation continue génère
des entrées de trésorerie qui sont largement indépendantes des entrées de trésorerie générées
par d’autres actifs ou groupes d’actifs.

Les UGT d’un même actif ou de même actifs doivent être identifiées de manière
permanente d’un exercice à l’autre, à moins qu’un changement ne soit justifié.8

Illustration 6

Exemple d’unités génératrices de trésorerie (ces exemples sont issus de la norme IAS 36)

 Voie de chemin de fer privée d’un site d’extraction minière

Une société d’exploitation minière détient, sur l’un de ses sites d’exploitation, une
portion de voie de chemin de fer privée qui est utilisée pour les convoyages des produits

8
Odile Dandon et Laurent Didelot, Guide de gestion RF « Maîtriser les IFRS », groupe
Revue Ficuciaire, Paris

ENCG-K-2012/2013
16
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

miniers. Cette voie de chemin de fer ne peut être vendue que pour sa masse de ferraille et ne
génère aucun flux entrant de trésorerie de son utilisation continue indépendant des autres
entrées de trésorerie des autres immobilisations du site d’extraction.

En conséquence, il n’est pas possible d’estimer la valeur recouvrable de cette voie de


chemin de fer, puisqu’il est impossible d’évaluer la valeur d’utilité de cet actif qui est
certainement différente de son prix de ferraillage. Dans ces conditions, le site d’extraction
minière dans son ensemble est une unité génératrice de trésorerie.

 Ligne d’une compagnie de bus

Une compagnie de bus offre un service de transport régi par un contrat signé avec une
municipalité. Il existe cinq lignes différentes de passage pour les bus. Les immobilisations et
flux de trésorerie de chaque ligne peuvent être facilement identifiables. L’une de ces lignes est
structurellement déficitaire.

Dans la mesure où la compagnie n’a pas la possibilité de supprimer la ligne déficitaire,


le plus petit niveau identifiable de flux de trésorerie entrants attendus d’une utilisation
continue de chaque immobilisation ou groupe d’immobilisations est l’ensemble des flux de
trésorerie générés par les cinq lignes ensemble. L’unité génératrice de trésorerie est alors la
compagnie de bus dans son intégration.

La valeur recouvrable d’une UGT est le montant le plus élevé entre la juste valeur
nette des frais de cession et la valeur d’utilité de l’UGT.

Les règles d’évaluation de la valeur recouvrable d’une UGT sont les même que celles
appliquées aux actifs isolés, traités sur une base individuelle fiable.

B. Affectation du goodwill à des UGT

Le goodwill acquis par un regroupement d’entreprises ne génère pas de flux de


trésorerie indépendamment des autres actifs ou groupe d’actifs. La valeur recouvrable du
goodwill en tant qu’actif isolé ne peut donc pas être déterminée. Il faut dès lors affecter le
goodwill à une UGT ou à un groupe d’UGT.

Le goodwill acquis par un regroupement d’entreprises doit être affecté, à compter de la


date d’acquisition, aux UGT ou groupe d’UGT de l’acquéreur pour lesquelles des synergies
sont attendues, indépendamment du fait que d’autres actifs ou passifs de l’acquise aient été ou

ENCG-K-2012/2013
17
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

non affectés à ces UGT ou groupe d’UGT. Chaque unité ou groupe d’unités auquel un
goodwill a été affecté doit :

Représenter le plus petit niveau au sein de l’entité auquel le goodwill est suivi pour
des besoins de gestion interne,

Ne pas être plus important qu’un secteur utilisé dans le premier ou le second niveau
d’information sectorielle déterminé selon IAS 14 « Information sectorielle ».

L’affectation du goodwill doit être réalisée au plus tard à la clôture de l’exercice qui
suit celui du regroupement d’entreprises. En effet, la comptabilisation initiale d’un
regroupement d’entreprises peut n’être faite que sur une base provisoire à la fin de la période
comptable du regroupement d’entreprises. Dans cette situation, les ajustements ultérieurs
apportés aux justes valeurs des actifs identifiables et des passifs ou au coût d’acquisition sont
affectés au goodwill. IFRS 3 limite la période d’ajustement du goodwill à 12 mois à compter
de la date d’acquisition.

C. Perte de valeur d’une UGT avec goodwill

Lorsqu’un goodwill a été affecté à une UGT ou à un groupe d’UGT, le test de perte de
valeur doit être réalisé au minimum annuellement.

Deux cas de figure sont à distinguer pour la mesure de la perte de valeur d’une UGT.

Hypothèse 1 : le goodwill est affectable à chaque UGT

Goodwill 1 Goodwill 2 Goodwill 3


UGT 1 UGT 2 UGT 3
L’entité compare la valeur recouvrable de l’UGT à la valeur comptable de l’ensemble
« UGT+goodwill ».

La perte de valeur éventuellement constatée est répartie de la manière suivante :

 En priorité sur le goodwill ;


 Puis, au prorata de la valeur comptable des autres actifs composant l’UGT.

ENCG-K-2012/2013
18
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

Hypothèse 2 : le goodwill est affectable à un ensemble d’UGT.

Goodwill
UGT 1 UGT 2 UGT 3
L’entité compare la valeur recouvrable de l’UGT seule à sa valeur comptable et
constate la perte de valeur éventuelle. L’entité identifie le plus petit groupe d’UGT, incluant
l’UGT examinée auquel le goodwill peut être affecté.

La valeur recouvrable de ce groupe d’UGT est comparée à sa valeur comptable


(ensemble « UGT après perte de valeur constatée précédemment + goodwill »).

La perte de valeur éventuellement constatée est répartie de la manière suivante :

En priorité sur le goodwill ;

Puis, au prorata de la valeur comptable des autres actifs composant le groupe d’UGT.

Illustration 7

Une entreprise a acquis, au 01/01/N, 100% d’une entreprise B composée de 3 UGT,


dénommées X, Y et Z.

Le goodwill lié à l’acquisition ressort à 20.

Au 31/12/N, on dispose des éléments suivants :

UGT X Y Z
Valeur comptable 40 50 35

Hypothèse 1 : le goodwill peut être affecté aux différentes UGT de la manière


suivante :

Goodwill X Y Z
20 10 5 5
On compare la valeur recouvrable de l’UGT (goodwill compris) à sa valeur comptable.

UGT X Y Z
Valeur recouvrable 55 47 38
Valeur comptable (goodwill) 50 55 40
Ecart (Val.rec – valeur comptable) 5 (8) (2)

On doit constater une perte de valeur de 8 sur l’UGT Y et de 2 sur l’UGT Z.

La perte de valeur de l’UGT Y est affectée comme suit :

 A hauteur de 5 sur le goodwill ;

ENCG-K-2012/2013
19
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

 Pour le reliquat de 3 au prorata de la valeur comptable des actifs composant l’UGT.

La perte de valeur de l’UGT Z est affectée en totalité pour 2 au goodwill.

Hypothèse 2 : le goodwill ne peut pas être affecté aux différentes UGT

On compare la valeur recouvrable de l’UGT (hors goodwill) à sa valeur nette


comptable.

UGT X Y Z
Valeur recouvrable 55 47 38
Valeur comptable (goodwill) 40 50 35
Ecart (Val.rec – valeur comptable) 15 (3) 3
On doit constater une perte de valeur de 3 sur l’UGT Y.

Le plus petit groupe d’UGT auquel le goodwill peut être affecté correspond à la somme des
UGT X, Y, Z.

UGT « Plus petit groupe X Y Z Goodwill


d’UGT » *
Valeur recouvrable 140 55 47 38 0
Valeur comptable 142 40 47(*) 35 2

La perte constatée (142-140 = 2) est affectée au goodwill*.

(*) Valeur comptable après perte de valeur constatée lors de la 1 er étape (50-3).

D. Reprise d’une perte de valeur dans le cas d’une UGT

La reprise d’une perte de valeur dans une UGT doit être affectée aux actifs de l’UGT, à
l’exception du goodwill*, au prorata de leur valeur comptable.

VI. Cas particulier des actifs de support


A. Définition

Les actifs de support sont des actifs, autres que le goodwill, qui contribuent aux flux
de trésorerie futurs à la fois de l’unité génératrice de trésorerie examinée et à d’autres unités
génératrices de trésorerie.

Exemple : immeuble du siège social de l’entité ou d’une division, équipement


informatique, centre de recherche.

ENCG-K-2012/2013
20
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

B. Perte de valeur

La détermination de la dépréciation d’un actif de support s’effectue de la même


manière que celle d’un goodwill (voir ci-avant « Perte de valeur d’une UGT avec goodwill »).

Section III : Information à fournir9

La norme IAS 36 exige une liste détaillée d’informations. En résultats ;

 Pour chaque catégorie d’actifs :


 Montant des pertes de valeurs comptabilisées en résultat ;
 Montant des reprises de pertes de valeurs comptabilisées
 Lignes du compte de résultat concernées par ces dotations/ reprises ;
 Montant des pertes/reprises constatées en capitaux propres.
 Par secteur ou segment (entreprises appliquant IAS 14) : montant des
pertes/reprises comptabilisées en résultat/capitaux propres.
 Autres éléments si la perte/reprise est significative au vu des états financiers :
 Evénements et circonstances ayant conduit à la comptabilisation d’une perte/reprise ;
 Montant de la perte de valeur comptabilisée ou reprise ;
 Actif individuel : nature et segment auquel il se rattache ;
 UGT : description, montant de la perte/reprise par catégorie d’actifs et par segments ;
 Si la valeur recouvrable de l’actif est sa juste valeur nette de frais de cession ou sa
valeur d’utilité ;
 Si la valeur recouvrable est évaluée à la juste valeur nette de frais de cession,
modalités de détermination de celle-ci ;
 Si la valeur recouvrable est la valeur d’utilité, modalités de détermination du taux
d’actualisation ;
 Lorsqu’une partie du goodwill acquis par regroupement d’entreprises durant la période
n’a pas pu être affectée à une UGT ou à un groupe d’UTG, valeur du montant non
affecté et raisons ayant conduit à cette situation ;
 Estimations utilisées pour évaluer la valeur recouvrable des UTG comprenant des
goodwill et des immobilisations incorporelles à durée de vie indéfinie est significative
par rapport à la valeur comptable totale des goodwill et des immobilisations
incorporelles à durée de vie indéfinie) :

9
Odile Dandon et Laurent Didelot, Guide de gestion RF « Maîtriser les IFRS », groupe Revue
Ficuciaire, Paris

ENCG-K-2012/2013
21
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

 Valeur comptable du goodwill ;


 Valeur comptable des immobilisations incorporelles à durée de vie indéfinie ;
 Modalités de détermination de la valeur recouvrable des UGT ;
 Description des hypothèses clés retenues pour la détermination de la juste valeur nette
de frais de cession ou de la valeur d’utilité.

Section IV : Dispositions transitoires et date d’entrée en


vigueur
Une entité doit appliquer la présente Norme :
a) aux goodwill et aux immobilisations incorporelles acquis lors de regroupements
d’entreprises pour lesquels la date de l’accord est à compter du 31 mars 2004 ; et
b) à tous les autres actifs, de manière prospective, à partir du début de la première
période annuelle commençant à compter du 31 mars 2004.
Les entités auxquelles ce paragraphe s’applique sont encouragées à appliquer les
dispositions de la présente Norme avant les dates d’entrée en vigueur précisées au paragraphe
139. Toutefois, si une entité applique la présente Norme avant ces dates d’entrée en vigueur,
elle doit aussi appliquer en même temps IFRS 3 et IAS 38 Immobilisations incorporelles (telle
que révisée en 2004).
IAS 1 présentation des états financiers (révisée en 2007) a modifié la terminologie
utilisée dans les IFRS. Elle a également modifié les paragraphes 61, 120, 126 et 129. L’entité
doit appliquer ces amendements pour les périodes annuelles ouvertes à compter du premier
janvier 2009. Si l’entité applique IAS1 au titre d’une période antérieure, les amendements
doivent être appliqués à cette période ultérieure.
IFRS 3 (révisée par l’International Accounting Standards Board en 2008) a modifié
les paragraphes 65, 81, 85 et 139, supprimé les paragraphes 91 à 95 et 138 et inséré l’annexe
C. une entité doit appliquer ces amendements pour les périodes annuelles ouvertes à compter
du premier juillet 2009. Si une entité applique IFRS 3 au titre d’une période antérieure, les
amendements doivent être également appliqués à cette période antérieure.
Le paragraphe 134 a été modifié par les améliorations des IFRS publiés en mai 2008.
Une entité doit appliquer cet amendement pour les périodes annuelles ouverts à compter du
premier janvier 2009. Une application anticipée est autorisée. Si une entité applique le dit
amendement à une période antérieure à cette date elle doit l’indiquer.

ENCG-K-2012/2013
22
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

Cout d’une participation dans une filiale ; une entité contrôlée conjointement ou une
entreprise associée (amendements de IFRS 1 première adoption des normes internationales
d’information financière et IAS 27, publié en mai 2008 a ajouté le paragraphe 12). Une entité
doit appliquer cet amendement à titre prospectif pour les périodes annuelles couverts à
compter du premier janvier 2009. Une application anticipée est autorisée. Lorsqu’une entité
applique les amendements connexes des paragraphes 4 et 38A de l’IAS 27 au titre d’une
période antérieure, elle doit appliquer en même temps l’amendement du paragraphe 12.
Amélioration des IFRS publié en avril 2009 a modifié les paragraphes 80(b). Une
entité doit appliquer cet amendement à titre prospectif pour les périodes annuelles ouvertes à
compter du premier janvier 2010. Une application anticipée est autorisée. Si une entité
applique l’amendement pour une période antérieure à cette date elle doit l’indiquer.

Section V : La comparaison entre le CGNC et l’IAS 36 10

La norme internationale IAS 36 dépréciation d’actifs, publiée en 1998, traite


exclusivement des dépréciations des actifs de l’entreprise. Alors que le référentiel comptable
Marocain traite des dépréciations de chacun des actifs au niveau de chaque catégorie
concernée. La dépréciation des actifs résulte soit de la diminution de la valeur de l’actif soit
de la non recouvrabilité d’une créance.
Les principes de comptabilisation des dépréciations d'actifs retenus par le système
comptable Marocain sont différents de ceux nouvellement adoptés par l'IASC. En effet le
système comptable Marocain considère qu'une dépréciation peut être réversible (par
constatation d'une provision pour dépréciation) ou irréversible (par la constatation d'une
réduction de valeur) Alors que l'IASC considère que les dépréciations sont toujours
réversible.
Indice indiquant une perte de valeur
NCM IAS 02, IAS 18, IAS 25 et IAS 36
La NCM ne fournit aucun indice. Une entreprise doit apprécier à chaque
clôture s’il y a un ou des indices montrant
qu’un actif a pu perdre sa valeur.

10
www.hasla.free.fr/comptaclick/dossiers/ImplantationdesNormesIAS.pdf

ENCG-K-2012/2013
23
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

L’entreprise doit considérer des sources


d’informations externes et internes à
l’entreprise.
S’il y a un indice montrant qu’un actif a pu
perdre de la valeur : Cela peut indiquer aussi
que sa durée d’utilité, son mode
d’amortissement et sa valeur résiduelle ont
aussi changé.

Fréquence des réestimations de la valeur récupérable


NCM IAS 02, IAS 18, IAS 25 et IAS 36

Le solde non amorti d’une immobilisation Une entreprise doit effectuer un examen
incorporelle doit être examiné périodique de la recouvrabilité de la valeur
périodiquement comptable des immobilisations incorporelles.
et comparé avec la valeur récupérable. Cet examen doit être fait à la clôture de
chaque.

Evaluation de la valeur récupérable


NCM IAS 02, IAS 18, IAS 25 et IAS 36
la valeur récupérable est le montant que La valeur recouvrable correspond à la valeur
l’entreprise compte tirer de l’usage futur de la plus élevée entre le prix de vente net de
l’actif incorporel y compris sa valeur l’actif et sa valeur d’utilité.
résiduelle. Si l’un des deux est supérieur à la valeur
La valeur récupérable peut correspondre à la comptable
valeur actualisée des cash-flows futurs il n’est pas nécessaire d’estimer l’autre.
attendus. Au cas où il serait difficile d’estimer le prix
de vente sur une base fiable : La valeur
recouvrable correspond à la valeur d’utilité.

Comptabilisation de la réduction de valeur


NCM IAS 02, IAS 18, IAS 25 et IAS 36
Lorsque la valeur récupérable d’un actif est Lorsque la valeur recouvrable d’un actif est
inférieure à sa valeur comptable l’entreprise inférieure à sa valeur comptable : la valeur
doit constater une réduction de valeur. comptable doit être ramenée à sa valeur

ENCG-K-2012/2013
24
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

La norme distingue deux cas : recouvrable. Cette réduction est une perte de
1. Lorsque la réduction est réversible : valeur.
Constater une provision pour La perte de valeur est constatée en charges.
dépréciation. Toutefois lorsque l’immobilisation a été
2. Lorsque la réduction est irréversible : précédemment réévaluée, la perte de valeur
Constater une charge en réduisant la doit être imputée sur l’écart de réévaluation.
valeur brute de l’immobilisation. Lorsque la perte de valeur est supérieure à la
valeur comptable : On comptabilise un passif
si d’autres normes l’imposent ?
La dotation aux amortissements de l’actif
doit être ajustée pour l’exercice futur.

Reprise d'une perte de valeur


NCM IAS 02, IAS 18, IAS 25 et IAS 36
Au cas où la réduction était estimée Principe
réversible, si la valeur récupérable devient S’il existe un indice indiquant qu’une perte
supérieure à la valeur comptable : On doit de valeur n’existe plus ou a diminué,
constater une reprise sur la provision déjà l’entreprise doit estimer la valeur recouvrable
constatée. de l’actif.
Dans ce cas la valeur comptable de l’actif
doit être augmentée à hauteur de sa valeur
recouvrable, cette augmentation est une
reprise de perte de valeur.
Reprise d’une perte de valeur d’un actif isolé.

Norme IAS 36 « Dépréciation des actifs »

Le PCGM n'introduit pas dans le CGNC la méthodologie des tests de dépréciation. Il


n'indique pas les modalités de détermination de la valeur actuelle (équivalent de la valeur
recouvrable) et de la valeur d'usage (équivalent de la valeur d'utilité). En pratique, cette
dernière est généralement déterminée en fonction des flux nets futurs de trésorerie.
Le PCGM ne retient pas la notion d'unités génératrices de trésoreries et considère que
les dépréciations doivent être déterminées actif par actif. La méthode de détermination des
flux de trésorerie futur, de même que le choix du taux d'actualisation, n'est pas retenue.

ENCG-K-2012/2013
25
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

Conclusion

L’IAS 36 en bref

Dès qu’il existe un quelconque indice qu’un actif a pu perdre de la valeur, la


recouvrable de cet actif doit être évaluée

La valeur recouvrable est le maximum des deux montants suivants, la valeur


d’utilité d’une part et la juste valeur de l’actif moins les frais de vente d’autre
part

La valeur d’utilité s’obtient en actualisant les cash-flows futurs (avant impôts)


de l’actif à un taux du risque de celui-ci.

Si la valeur recouvrable d’un actif est inférieure à sa valeur comptable, l’actif


doit être déprécié de la différence.

Cette dépréciation est comptable :

- En charge si l’actif était évalué au coût historique ;


- Par prélèvement sur l’écart de réévaluation si l’actif a été réévalué

Si les cash-flows d’un actif ne peuvent être identifiés, la valeur recouvrable est
calculée au niveau de l’unité génératrice de trésorerie à laquelle l’actif
appartient. L’éventuelle dépréciation est ensuite répartie entre les actifs qui
composent l’unité, proportionnellement à la valeur comptable de ceux-ci.

Si la dépréciation initiale disparaît, la valeur comptable de l’actif doit être


ramenée au montant qui serait le sien si la dépréciation initiale n’avait pas était
pratiquée. L’augmentation de la valeur est enregistrée :

- En produit si l’actif était évalué au coût historique ;


- Dans les capitaux permanents si l’actif figurait à un montant réévalué.

ENCG-K-2012/2013
26
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

Bibliographie
 Odile Dandon et Laurent Didelot, Guide de gestion RF « Maîtriser les

IFRS », groupe Revue Ficuciaire, Paris

 Code IFRS « Normes et interprétations », Groupe Revue Fiduciaire, Paris

 Pascal Barneto, NORMES IFRS, APPLICATION AUX ETATS

FINANCIERS, DUNOD, 2e édition,

 Norme comptable internationale 36, version comprenant les

amendements qui résultent des nouvelles Normes et des Normes amendées

publiées jusqu’au 31 décembre 2005.

 www.hasla.free.fr/comptaclick/dossiers/ImplantationdesNormesIAS.pdf

ENCG-K-2012/2013
27
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

Annexes11
Annexe A

Utilisation des techniques relatives à la valeur actuelle pour évaluer la valeur d’utilité

La présente annexe fait partie intégrante de la présente Norme. Elle fournit un


commentaire sur l’utilisation des techniques de la valeur actuelle dans l’évaluation de la
valeur d’utilité. Bien que ce commentaire utilise le terme « actif », il s’applique également à
un groupe d’actifs constituant une unité génératrice de trésorerie.

Les composantes d’une évaluation de la valeur actuelle

A1 Les éléments suivants saisissent ensemble les différences économiques entre les actifs :

(a) une estimation du flux de trésorerie futur, ou dans des cas plus complexes, d’une
série de flux de trésorerie futurs que l’entité s’attend à obtenir de l’actif ;

(b) des attentes au sujet des variations éventuelles du montant ou de l’échéancier de


ces flux de trésorerie ;

(c) la valeur temps de l’argent, représentée par le taux d’intérêt sans risque actuel du
marché ;

(d) le prix pour supporter l’incertitude inhérente à l’actif ; et

(e) d’autres facteurs, parfois non identifiables (tels que l’illiquidité) que les acteurs du
marché refléteraient dans l’établissement du prix des flux de trésorerie futurs que
l’entité espère obtenir de l’actif.

A2 Cette annexe oppose deux approches du calcul de la valeur actuelle, l’une ou l’autre
pouvant être utilisée pour estimer la valeur d’utilité d’un actif, suivant le cas. Selon
l’approche « traditionnelle », les ajustements pour tenir compte des facteurs (b) à (e) décrits
au paragraphe A1 sont intégrés au taux d’actualisation. Selon l’approche des « flux de
trésorerie attendus », les facteurs (b), (d) et (e) entraînent des ajustements pour arriver à des
flux de trésorerie attendus ajustés pour tenir compte du risque. Quelle que soit l’approche
qu’une entité adopte pour refléter les attentes concernant des variations éventuelles du
montant ou de l’échéancier des flux de trésorerie futurs, le résultat doit refléter la valeur
actuelle attendue des flux de trésorerie futurs, c’est-à dire la moyenne pondérée de tous les
résultats possibles.

Principes généraux

11
Norme comptable internationale 36

ENCG-K-2012/2013
28
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

A3 Les techniques utilisées pour estimer les flux de trésorerie futurs ainsi que les taux
d’intérêt à venir varient d’une situation à une autre en fonction des circonstances entourant
l’actif concerné. Toutefois, les principes généraux suivants régissent toute application des
techniques relatives à la valeur actuelle pour évaluer les actifs :

(a) les taux d’intérêt appliqués pour actualiser les flux de trésorerie doivent refléter des
hypothèses correspondant à celles qui sont inhérentes aux flux de trésorerie estimés. S’il en
était autrement, l’effet de certaines hypothèses serait compté deux fois ou ignoré. Par
exemple, un taux d’actualisation de 12 % peut être appliqué aux flux de trésorerie contractuels
d’une créance relative à un prêt. Ce taux reflète les attentes au sujet des défaillances futures en
provenance de prêts, et présente des caractéristiques particulières. Ce même taux de 12 % ne
doit pas être utilisé pour actualiser des flux de trésorerie attendus car ces flux de trésorerie
reflètent déjà des hypothèses au sujet de défaillances futures.

(b) les flux de trésorerie estimés et les taux d’actualisation doivent être exempts tant
de distorsion que de facteurs non liés à l’actif concerné. Par exemple, donner
délibérément une idée trop faible des flux de trésorerie nets estimés pour rehausser la
rentabilité future apparente d’un actif introduit une distorsion dans l’évaluation.

(c) les flux de trésorerie estimés ou les taux d’actualisation doivent refléter la gamme
de résultats possibles plutôt qu’un seul montant possible très vraisemblable, minimum
ou maximum.

Approche de la valeur actuelle selon la méthode traditionnelle et selon la méthode des


flux de trésorerie attendus

Approche traditionnelle

A4 Les applications comptables de la valeur actuelle ont traditionnellement utilisé un unique


ensemble de flux de trésorerie estimés et un unique taux d’actualisation, souvent décrit
comme « le taux à la mesure du risque ». En effet, l’approche traditionnelle suppose qu’un
unique taux d’actualisation peut intégrer toutes les attentes relatives aux flux de trésorerie
futurs et la prime de risque appropriée. Par conséquent, l’approche traditionnelle met surtout
l’accent sur la sélection du taux d’actualisation.

A5 Dans certains cas, tels que ceux dans lesquels des actifs comparables peuvent être
observés sur le marché, une approche traditionnelle est relativement facile à appliquer.

Pour les actifs générant des flux de trésorerie contractuels, elle concorde avec la manière dont
les acteurs du marché décrivent les actifs, comme dans « une obligation à 12 % ».

A6 Toutefois, l’approche traditionnelle peut ne pas résoudre de manière appropriée certains


problèmes d’évaluation complexes, tels que l’évaluation d’actifs non financiers pour lesquels
aucun marché pour l’élément ou pour un élément comparable n’existe. Une recherche correcte
du « taux à la mesure du risque » exige l’analyse d’au moins deux éléments : un actif qui

ENCG-K-2012/2013
29
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

existe sur le marché et qui a un taux d’intérêt observé et l’actif faisant l’objet de l’évaluation.
Le taux d’actualisation approprié concernant les flux de trésorerie mesurés doit être déduit à
partir du taux d’intérêt observable dans cet autre actif. Pour faire cette déduction, les
caractéristiques des flux de trésorerie de l’autre actif doivent être similaires à ceux de l’actif
en cours d’évaluation. Par conséquent, l’évaluateur doit faire ce qui suit :

(a) identifier l’ensemble des flux de trésorerie qui seront actualisés ;

(b) identifier un autre actif sur le marché dont les flux de trésorerie semblent avoir des
caractéristiques similaires ;

(c) comparer les ensembles de flux de trésorerie générés par les deux éléments pour
s’assurer qu’ils sont similaires (par exemple, les deux ensembles sont-ils des flux de
trésorerie contractuels, ou est-ce que l’un est contractuel et l’autre est un flux de
trésorerie estimé ?) ;

(d) évaluer si un élément comporte un aspect qui n’est pas présent dans l’autre (par
exemple, est-ce que l’un est moins liquide que l’autre ?) ; et

(e) évaluer si les deux ensembles de flux de trésorerie sont susceptibles de se


comporter (c’est-à-dire de varier) d’une façon similaire dans des conditions
économiques en évolution.

Approche par les flux de trésorerie attendus

A7 L’approche par les flux de trésorerie attendus est, dans certaines situations, un outil
d’évaluation plus efficace que ne l’est l’approche traditionnelle. En mettant au point une
évaluation, l’approche par les flux de trésorerie attendus utilise toutes les attentes concernant
des flux de trésorerie potentiels au lieu de l’unique flux le plus probable.

Par exemple, un flux de trésorerie pourrait être de 100 UM, de 200 UM, ou de 300 UM avec
une probabilité respective de 10 %, de 60 % et de 30 %. Le flux de trésorerie attendu est de
220 UM. L’approche par les flux de trésorerie attendus diffère ainsi de l’approche
traditionnelle en se concentrant sur l’analyse directe des flux de trésorerie concernés et sur des
énoncés plus explicites des hypothèses utilisées dans l’évaluation.

A8 L’approche par les flux de trésorerie attendus permet aussi d’utiliser les techniques de la
valeur actuelle lorsque l’échéancier des flux de trésorerie est incertain. Par exemple, un flux
de trésorerie de 1000 UM, peut être perçu dans un an, deux ans ou trois ans avec une
probabilité respective de 10 %, de 60 % et de 30 %. L’exemple ci-dessous montre le calcul de
la valeur actuelle attendue dans cette situation.

Valeur actuelle de 1 000 UM dans un an à 5 % 952,38 UM

Probabilité 10,00 % 95,24 UM

ENCG-K-2012/2013
30
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

Valeur actuelle de 1 000 UM dans 2 ans à 5,25 % 902,73 UM

Probabilité 60,00 % 541,64 UM

Valeur actuelle de 1 000 UM dans 3 ans à 5,50 % 851,61 UM

Probabilité 30,00 % 255,48 UM

Valeur actuelle attendue : 892,36 UM

A9 La valeur actuelle attendue de 892,36 UM diffère de la notion traditionnelle de la


meilleure estimation de 902,73 UM (la probabilité de 60 %). Un calcul traditionnel de la
valeur actuelle appliqué à cet exemple impose une décision quant à l’échéancier possible des
flux de trésorerie à utiliser et, en conséquence, ne refléterait pas la probabilité des autres
échéances. Ceci tient au fait que, dans un calcul traditionnel de la valeur actuelle, le taux
d’actualisation ne peut pas refléter les incertitudes liées à l’échéancier.

A10 L’utilisation des probabilités est un élément essentiel de l’approche par les flux de
trésorerie attendus. Certains se demandent si l’attribution de probabilités à des estimations
d’une grande subjectivité suggère une plus grande précision que celle qui, en fait, existe.
Toutefois, l’application correcte de l’approche traditionnelle (telle que décrite au paragraphe
A6) impose les mêmes estimations et la même subjectivité sans fournir la transparence du
calcul de l’approche par les flux de trésorerie attendus.

A11 De nombreuses estimations mises au point dans la pratique actuelle incorporent déjà de
manière informelle les éléments des flux de trésorerie attendus. De plus, les comptables sont
souvent confrontés à la nécessité d’évaluer un actif à l’aide d’une information limitée sur la
probabilité de flux de trésorerie potentiels. Par exemple, un comptable pourrait être confronté
aux situations suivantes :

(a) le montant estimé tombe quelque part entre 50 UM et 250 UM, mais aucun
montant inclus dans la fourchette n’est plus probable qu’un autre. Sur la base de
information limitée, le flux de trésorerie attendu estimé est de

(b) le montant estimé tombe quelque part entre 50 UM et 250 UM, et le montant le
plus probable est de 100 UM. Toutefois, les probabilités afférentes à chaque montant
sont inconnues. Sur la base de cette information limitée, le flux de trésorerie attendu
estimé est de 133,33[(50 + 100 + 250)/3].

(c) le montant estimé sera de 50 UM (probabilité de 10 %), de 250 UM (probabilité de


30 %), ou de 100 UM (probabilité de 60 %). Sur la base de cette information limitée,
le flux de trésorerie attendu estimé est de 140 UM [(50 × 0,10) + (250 ×

0,30) + (100 × 0,60)].

ENCG-K-2012/2013
31
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

Dans chaque cas, il est probable que le flux de trésorerie attendu estimé fournira une
meilleure estimation de la valeur d’utilité que le montant minimum, le plus vraisemblable ou
maximum pris seul.

A12 L’application d’une approche par flux de trésorerie attendus est assujettie à une
contrainte coûts-avantages. Dans certains cas, une entité peut avoir accès à des données
abondantes et peut être en mesure d’élaborer de nombreux scénarios de flux de trésorerie.
Dans d’autres cas, il se peut qu’une entité soit uniquement en mesure de présenter des
remarques générales sur la variabilité des flux de trésorerie sans encourir des coûts
substantiels. L’entité doit mettre en balance la fiabilité supplémentaire que l’information
apportera à l’évaluation avec le coût de l’obtention d’une information complémentaire.

A13 Certains soutiennent que les techniques des flux de trésorerie attendus sont inappropriées
pour évaluer un seul élément ou un élément ayant un nombre de résultats possibles limités. Ils
proposent l’exemple d’un actif offrant deux résultats possibles : une probabilité de 90 % que
le flux de trésorerie sera de 10 UM et une probabilité de

10 % que le flux de trésorerie sera de 1 000 UM. Ils font remarquer que le flux de trésorerie
attendu dans cet exemple est de 109 UM et critiquent ce résultat comme ne représentant aucun
des montants pouvant être payés en fin de compte.

A14 Des affirmations comme celle qui est présentée ci-dessus reflètent un désaccord
sousjacent avec l’objectif d’évaluation. Si l’objectif est l’accumulation de coûts à engager, il
se peut que les flux de trésorerie attendus ne produisent pas une estimation fidèle du point de
vue de la représentation du coût attendu. Toutefois, la présente Norme se rapporte à la mesure
de la valeur recouvrable d’un actif. Il n’est pas probable que la valeur recouvrable de l’actif
dans cet exemple soit de 10 UM, même si cela est le flux de trésorerie le plus probable. Cela
tient au fait qu’une évaluation de 10 UM n’incorpore pas l’incertitude du flux de trésorerie
dans l’évaluation de l’actif. Par contre, le flux de trésorerie incertain est présenté comme s’il
s’agissait d’un flux de trésorerie certain. Aucune entité rationnelle ne vendrait pour 10 UM un
actif possédant ces caractéristiques.

Taux d’actualisation

A15 Quelle que soit l’approche qu’une entité adopte pour mesurer la valeur d’utilité d’un
actif, les taux d’intérêt utilisés pour actualiser les flux de trésorerie ne doivent pas refléter les
risques au titre desquels les flux de trésorerie estimés ont été ajustés. S’il en était autrement,
l’effet de certaines hypothèses serait compté deux fois.

A16 Lorsqu’une entité ne peut obtenir directement du marché un taux spécifique à un actif,
elle utilise des substituts pour estimer le taux d’actualisation. L’objectif est d’estimer, dans la
mesure du possible, une appréciation par le marché :

(a) de la valeur temps de l’argent pour les périodes allant jusqu’à la fin de la durée
d’utilité de l’actif ; et

ENCG-K-2012/2013
32
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

(b) des facteurs (b), (d) et (e) décrits au paragraphe A1, dans la mesure où ces

n’ont pas conduit à des ajustements pour arriver aux flux de trésorerie estimés.

A17 Pour faire cette estimation, l’entité peut prendre en compte, comme point de
départ, les taux suivants :

(a) le coût moyen pondéré du capital de l’entité déterminé à l’aide de techniques telles
que le Capital Asset Pricing Model (CAPM) ;

(b) le taux d’emprunt marginal de l’entité ; et

(c) d’autres taux d’emprunt sur le marché.

A18 Toutefois, ces taux doivent être ajustés :

(a) pour refléter la manière dont le marché apprécierait les risques spécifiques associés
aux flux de trésorerie estimés de l’actif ; et

(b) pour exclure les risques qui ne sont pas pertinents aux flux de trésorerie estimés de
l’actif ou au titre desquels les flux de trésorerie estimés ont été ajustés.

Des risques, tels que le risque-pays, le risque de change et le risque de prix doivent
être pris en compte.

A19 Le taux d’actualisation est indépendant de la structure financière de l’entité et de la façon


dont celle-ci a financé l’achat de l’actif car les flux de trésorerie futurs attendus d’un actif ne
dépendent pas de la façon dont l’entité a financé l’achat de cet actif.

A20 Le paragraphe 55 impose que le taux d’actualisation utilisé soit un taux avant impôt.

Par conséquent, lorsque la base utilisée pour estimer le taux d’actualisation est une base après
impôt, elle est ajustée pour refléter un taux avant impôt.

A21 Une entité utilise normalement un taux d’actualisation unique pour estimer la valeur d’un
actif. Toutefois, une entité utilise des taux d’actualisation distincts pour différentes périodes
futures lorsque la valeur d’utilité est sensible à une variation des risques pour des périodes
différentes ou à une variation de la structure des taux d’intérêt selon l’échéance.

Annexe B

Amendement à IAS 16

L’amendement dans la présente annexe doit être appliqué lorsqu’une entité applique IAS 16;

ENCG-K-2012/2013
33
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

Immobilisations corporelles (telle que révisée en 2003). Il est annulé et remplacé lorsque
IAS36.

Dépréciation d’actifs (telle que révisée en 2004) entre en vigueur. La présente annexe
remplace les amendements résultants effectués par IAS 16 (telle que révisée en 2003) à
IAS36.

Dépréciation d’actifs (publiée en 1998). IAS 36 (telle que révisée en 2004) intègre les
dispositions des paragraphes de la présente annexe. En conséquence, les amendements issus
de IAS 16 (telle que révisée en 2003) ne sont pas nécessaires une fois qu’une entité est
assujettie à IAS 36 (telle que révisée en 2004). En conséquence, la présente annexe ne
s’applique qu’aux entités qui choisissent d’appliquer IAS 16 (telle que révisée en 2003) avant
sa date d’entrée en

vigueur.

Annexe C :

Tests de dépréciation d’unités génératrices de trésorerie avec goodwill et participation non


contrôlant :
La présenta annexe fait partie intégrante de la présente norme.

C1 : conformément à IFRS 3, l’acquéreur évalue et comptabilise le goodwill à la date


d’acquisition comme étant l’excédent de (a) par rapport à (b) ci-dessous :

a) Le totale de :
i) La contrepartie transférée, évaluée conformément à l’IFRS 3, qui impose
généralement le recours à la juste valeur à la date d’acquisition ;
ii) Le montant d’une participation ne donnant pas le contrôle dans l’entreprise acquise
évaluée selon l’IFRS 3 ;
iii) Dans un regroupement d’entreprises réalisé par étapes, la juste valeur à la date
d’acquisition de la participation précédemment détenue par l’acquéreur dans
l’entreprise acquise
b) Le solde des montants, à la date d’acquisition, des actifs identifiables acquis et du
passif repris évalués selon l’IFRS 3

Affectation du goodwill

C2 : le paragraphe 80 de la présente norme impose d’affecter le goodwill acquis lors d’un


regroupement d’entreprise à chacune des unités génératrices de trésorerie de l’acquéreur ou à
chacun des groupes d’UGT susceptible de bénéficier des synergies du regroupement
d’entreprise que d’autre actifs ou passifs de l’entreprise acquise soient ou non affectées à ces
unités ou groupe d’unités, il est possible que certaines des synergie résultant d’un
regroupement d’entreprises seront affectées à une UGT dans laquelle la participation ne
donnant pas le contrôle ne détient pas d’intérêt.

Test de dépréciation :

ENCG-K-2012/2013
34
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

C3 : pratiquer un test de dépréciation signifie comparer le montant recouvrable d’une UGT et


la valeur comptable de l’UGT.

C4 : si une entité évalue une participation ne donnant pas le contrôle comme étant sa cote part
d’intérêt dans l’actif identifiable d’une filiale à la date d’acquisition plutôt qu’à la juste valeur,
le goodwill attribuable à la participation ne donnant pas le contrôle inclut dans le montant
recouvrable de l’UGT correspondante, mais n’est pas comptabilisée dans les états financiers
consolidés de la société mère. En conséquence, une entité doit majorer la valeur comptable du
goodwill affecté à l’unité pour inclure le goodwill attribuable à la participation ne donnant pas
le contrôle. Cette valeur comptable ajustée est ensuite comparée à la valeur recouvrable de
l’unité pour déterminer si l’UGT s’est dépréciée.

Affectation d’une partie de valeur :

C5 : le paragraphe 104 impose d’affecter toute perte de valeur identifiée d’abords à la


déduction de la valeur ajoutée goodwill affecté à l’unité puis aux autre actifs de l’unité au
prorata de leurs valeurs comptables.

C6 : si une filiale, ou une partie d’une filiale avec une participation ne donnant pas le contrôle
fait elle-même une UGT, la perte de valeur est affectée entre la société mère et la participation
ne donnant pas le contrôle selon la base d’affectation utilisée pour l’affectation des bénéfices
ou de la perte.

C7 : si une filiale, ou une partie de filiale, avec une participation ne donnant pas le contrôle
fait elle-même partie d’une UGT plus importante, les pertes de valeur sur le goodwill sont
affectées aux parties de l’UGT qui détiennent une participation ne donnant pas le contrôle et à
celles pour lesquelles ce n’est pas le cas. Les pertes de valeur doivent être attribuées aux
parties de l’UGT sur la base suivante :

a) Dans le mesure où la perte de valeur st liée au goodwill dans l’UGT, la valeur


comptable relatives du goodwill des parties avant la perte de valeur et ;
b) Dans le mesure où la perte de valeur est liée aux actifs identifiables dans l’UGT, les
valeurs comptables relatives de l’actif n’est identifiable des parties avant la perte de
valeur. Cette perte de valeur est ensuite affectée aux actifs des parties de chaque unité
au prorata de la valeur comptable de chaque actif dans cette partie.

S’agissant des parties ayant une participation ne donnant pas le contrôle, la parte de
valeur est affectée entre la société mère et la participation ne donnant pas le contrôle selon la
base d’affectation utilisée pour l’affectation du bénéfice u de la perte.

C8 : si une perte de valeur attribuable à une participation ne donnant pas le contrôle est liée à
des goodwill qui ne sont pas comptabilisé dans les états financiers consolidés de la société
mère (voire paragraphe C4), cette perte de valeur n’est pas comptabilisée en tant que perte de
valeur du goodwill. Dans ce cas, seule la parte de valeur liée au goodwill qui est affectée à la
société mère est comptabilisée en tant que perte de valeur du goodwill.

ENCG-K-2012/2013
35
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

Table des matières


Introduction………………………………….………………….…………...…1

Section I : présentation générale de la norme IAS 36…………………..……4

A. Rappel historique………………………….……………….….….4
B. Objectifs………………………….………………..………………4
C. Champ d’application………………………….…………….……5
D. Définitions………………………….……………………...………5

Section II : La comptabilisation…………………………….…………………7

I. Fait générateur d’une dépréciation……………………..……..……7


A. Principe générale…………………………….……………….………7
B. Indices de dépréciation…………………………….…...……………7
II. Evaluation de la dépréciation………………………..………………8
A. Principe de base…………………………….………………………...8
B. Détermination des flux de trésorerie……………………………..…9
C. Taux d’actualisation…………………………….……………..……10
III. Enregistrement d’une perte de valeur…………………………….12
A. Actifs valorisés au coût historique amorti…………………………12
B. Actifs réévalués………………………….…………………..………13
C. Ajustement des amortissements futurs…………………...…….…13
IV. Reprise d’une perte de valeur…………………………...…………14
A. Fréquence d’analyse……………………………………..…………14
B. Comptabilisation……………………….…………………..………15
C. Cas particulier du goodwill…………………………….….………16
V. Méthode des unités génératrices de trésorerie……………………16
A. Définitions…………………………….……………….…………16
B. Affectation du goodwill à des UGT………………….…………17

ENCG-K-2012/2013
36
IAS 36 – Dépréciation d’actifs

C. Perte de valeur d’une UGT avec goodwill…………...….……18


D. Reprise d’une perte de valeur dans le cas d’une UGT….……20
VI. Cas particulier des actifs de support………………………………20
A. Définition…………………………….…………………..………20
B. Perte de valeur………………………….………….….…………21

Section III : Information à fournir…………………………….……………21

Section IV : Dispositions transitoires et date d’entrée en vigueur…...……22

Section V : La comparaison entre le CGNC et l’IAS 36……...….…………23

Conclusion………………………………………………………….….………26

Bibliographie………………………………………..………………..………..27

Annexes……………………………………………………………..….………28

Table des matières…………………………………………………………….36

ENCG-K-2012/2013
37

Vous aimerez peut-être aussi