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Interprétations de la norme :
Le contrôle est défini par la norme IAS 38.13 « Immobilisations incorporelles » qui
dispose que : « Une entreprise contrôle un actif si elle a le pouvoir d’obtenir les avantages
économiques futurs découlant de la ressource sous-jacente et si elle peut également
restreindre l’accès des tiers à ces avantages».
Exemple
Pièces de rechange majeures comptabilisées en immobilisations corporelles si
destinées à être utilisées sur plus d’un exercice, ou
destinées à être utilisées spécifiquement pour une immobilisation corporelle
Exemple:
Terrains acquis en vue de la revente pour la réalisation de plus value
importante
Immeuble acquis pour en tirer des loyers
Coût
Montant payé en trésorerie ou d’équivalents de trésorerie, et la juste valeur de
toute autre contrepartie donnée pour acquérir un actif au moment de son
acquisition ou de sa construction
Durée d’utilité
Soit la période pendant laquelle l’entreprise s’attend à utiliser un actif
Soit le nombre d’unités de production ou d’unités similaires que l’entreprise
s’attend à obtenir de l’actif
Juste valeur
Montant pour lequel un actif pourrait être échangé entre parties bien informées,
consentantes et agissant dans des conditions de concurrence normale.
En IFRS, la juste valeur est définie par la norme IAS 32 « Instruments financiers
» comme étant : « le montant pour lequel un actif pourrait être échangé ou un
passif éteint, entre des parties bien informées et consentantes agissant dans des
conditions de concurrence normale ». Cette notion de « juste valeur » est la
traduction de l’expression anglo-saxonne «fair value» qui, littéralement,
correspond plus à celle de « valeur sincère » ou « loyale ». Elle est à rapprocher
de la notion de « valeur de marché » qui est selon, IAS 32 « le montant qui
pourrait être obtenu de la vente (ou qui serait du pour l’acquisition) d’un
instrument financier sur un marché actif ».
Le § 5 de SFAS 157 définit la juste valeur comme "le prix qui serait reçu de la vente
d'un actif ou payé pour le transfert d'un passif dans une transaction organisée entre
participants au marché à la date d'évaluation". Par comparaison, la juste valeur est
généralement définie par les IAS/IFRS comme "le montant pour lequel un actif
pourrait être échangé, ou un passif éteint, entre des parties bien informées et
consentantes, pour une transaction conclue dans des conditions de concurrence
normales" (de légères différences pouvant être observées selon les normes). La
définition de la SFAS 157 diffère sur trois points importants :
la définition donnée par SFAS 157 est explicitement un prix de sortie ou de vente.
La définition des IAS/IFRS n'est explicitement ni un prix de sortie, ni un prix
d'entrée (d'acquisition) ;
la définition fournie par SFAS 157 réfère de manière explicite aux participants au
marché. La définition des IAS/IFRS réfère aux parties bien informées et
consentantes, pour une transaction conclue dans des conditions de concurrence
normales ;
pour les passifs, la définition de la juste valeur dans les SFAS 157 s'appuie sur la
notion de transfert du passif (ce passif continue à exister après son transfert, il n'est
pas éteint). La définition dans les IAS/IFRS fait référence au montant auquel un
passif peut être réglé entre parties bien informées et consentantes, pour une
transaction conclue dans des conditions de concurrence normales.
Les biens de faibles valeur peuvent être regroupés par nature homogène et ensuite
traités de manière globale.
Exemple: Les bureaux sont équipés de meubles, tables, chaises, fauteuils, table
de conférence, tableaux. Tous les biens acquis forment un seul ensemble intitulé
«Mobilier de bureau du siège »
EXEMPLE
EXEMPLE
Ex1: Un avion acheté par une compagnie aérienne comprend différents éléments qui
ont chacun des durées d’utilisation différentes : le fuselage, les moteurs, les sièges,
la cuisine…
Ex2:Une entreprise de transport détient une flotte de camions, dont les moteurs
doivent être régulièrement changés tous les cinq ans. La durée moyenne d’utilisation
d’un camion est de 8 ans.
Le moteur de chaque camion constitue un composant de première catégorie pour
l’entreprise de transport, puisqu’elle en supportera le remplacement au bout de 5
ans, le camion étant utilisé 8 ans.
Maintenant, si notre entreprise remplace ses camions tous les 4 ans. La durée
d’amortissement des camions sera de 4 ans et les moteurs ne seront pas identifiés
comme un composant, car le remplacement de ces derniers n’incombe pas à notre
entreprise de transport.
* Par simplification, non prise en compte de l’effet d’actualisation dans cet exemple
Une société de raffinage a construit une unité de raffinage du pétrole brut. Cette
unité se compose de 5 machines différentes.
Pour assurer le bon fonctionnement de la raffinerie, la direction technique a
recruté deux techniciens (salaire brut annuel 200 KDH) pour l’entretien de la
nouvelle unité et a constitué un stock de pièces de rechange importantes
nécessaires pour le bon fonctionnement des 5 machines.
Informations complémentaires
M a c h in e 1 M a c h in e 2 M a c h in e 3 M a c h in e 4 M a c h in e 5
S to c k d e s é c u rit é 3 200 5 300 5 200 5 200 5 200
Composantes du coût
Coûts de démantèlement et de remise en état de site ACTIF et PROVISION
Si obligation légale ou implicite de l’entreprise
Cas d’une entreprise possédant une usine, pour laquelle existe une obligation de remise en
état du site à la fin de son exploitation
– Durée d’utilité de l’usine : 40 ans
– Coûts de démantèlement actualisés à la mise en service : 10 000
– Coûts de démantèlement actualisés l’année 1 : 10 700
IAS 37
Bilan Compte de résultat
Composantes du coût ?
Coûts des avantages du personnel ayant participé à la construction d’une
immobilisation
Coûts initiaux d’aménagement du site
Frais initiaux de livraison et de maintenance
Coûts d’installation et d’assemblage
Coûts de la phase de test de l’immobilisation, après déduction des produits
réalisés pendant le montage
Composantes du coût ?
Coûts des avantages du personnel ayant participé à la construction d’une OUI
immobilisation
Coûts initiaux d’aménagement du site OUI
Frais initiaux de livraison et de maintenance OUI
Coûts d’installation et d’assemblage OUI
Coûts de la phase de test de l’immobilisation, après déduction des produits
réalisés pendant le montage OUI
Composantes du coût ?
Coût de lancement d’un nouveau produit NON
NON
Coût de formation du personnel
NON
Frais généraux et administratifs
NON
Frais de sous activité lors du premier mois d’utilisation
NON
Coûts de déplacement d’une chaîne de production
NON
Loyers de parking reçus de l’utilisation d’un terrain, en attente
de la construction d’un immeuble
Échange d’actifs
Cas des acquisitions d’immobilisations corporelles par le biais d’échange d’actifs
monétaires ou non monétaires
Coût d’entrée de l’immobilisation corporelle ainsi acquise
(a) A la juste valeur de l’immobilisation corporelle acquise
(b) Ou à la juste valeur de l’actif échangé - si évaluation (a) non disponible
(c) Ou au coût de l’actif échangé – si évaluation (a) et (b) non disponible ou si
transaction sans substance commerciale
– Exemple : échange par le fournisseur d’un matériel défectueux par un matériel identique
Traitement de référence
Comptabilisation en charges de l’exercice au cours duquel ils sont encourus
Traitement autorisé
Possibilité ou non de les inclure en coût d’immobilisations, selon les disposition
de l’IAS 23
Traitement actuel
En résumé
Le coût d’entrée est constitué des éléments habituels précisés par les normes
marocaine. Se rajoutent les éventuels coûts de démantèlement et de remise en état
des sites. En effet, ces coûts ne peuvent être reconnus par le biais de provisions.
L'ensemble des coûts sont éventuellement minorés des subventions affectées à
l'investissement (IAS 20 permet d'imputer directement sur le coût d'entrée le
montant de la subvention perçue pour l'acquisition de l'actif).
2 traitements possibles
Méthode du coût
= Au coût diminué du cumul des amortissements et des pertes
de valeur (éventuelles)
Réévaluation
Dans cette approche, la valeur brute de l’immobilisation et le cumul des amortissements déjà
pratiqués sont revalorisés dans les comptes au moyen d’un coefficient de réévaluation. Celui-ci
est déterminé comme le rapport entre la juste valeur et la valeur nette comptable du bien à la
date de réévaluation.
Exemple : Un équipement industriel a été acheté 15 000 000 e en 1992. Il est amortissable
linéairement sur 15 ans. À la clôture de l’exercice 2002, sa valeur nette comptable est de
5 000 000 e, après des amortissements cumulés de 10 000 000 e. À cette même date, sa
valeur de marché est estimée à 6 800 000 e. Le coefficient de réévaluation est de 6 800 000 / 5
000 000 = 1,36. Il conduit à une valeur brute réévaluée de 20 400 000 e (15 000 000 * 1,36)
et un cumul des amortissements réévalué de 13 600 000 e (10 000 000 *1,36).
Cette méthode est souvent utilisée lorsqu’un actif est réévalué par rapport à un
indice appliqué à son coût de remplacement net d’amortissement.
L’écart de réévaluation est imputé sur la valeur nette de l’immobilisation après élimination du
cumul des amortissements. À titre d’exemple, cette méthode est utilisée pour des constructions
qui sont réévaluées à leur valeur de marché.
Exemple : Un bâtiment a été acquis pour 20 000 000 e en 1992. Il est amortissable sur une
durée de 20 ans. À la clôture de l’exercice 2002, sa valeur nette comptable est de 10 000 000
e. Sa valeur estimée par les experts immobiliers est de 11 000 000 e. L’écriture de première
réévaluation sera :
Cependant les composants tels les coûts de démantèlement, d’enlèvement des biens
ou de remise en l’état des sites, dont la valeur aura été déterminée selon les règles
de la norme IAS 37 (Prov, Passif & actifs éventuels) ne pourront être réévaluées
selon les principes de la norme IAS 16.
Valeur résiduelle
Prix actuel pour des actifs en tenant compte de l’âge et de l’état estimés de
l’immobilisation à la fin de sa durée d’utilité
Réajustée à chaque clôture, le cas échéant
En pratique, valeur souvent immatérielle qui n’inclut pas les effets de
l’inflation
Si valeur résiduelle > VNC de l’actif
Amortissement = 0 jusqu’à ce que la valeur résiduelle diminue
Durée d’amortissement
Sur la durée d’utilité de l’actif
De sa mise en lieu et état de marche
A sa sortie du bilan
Inclut les éventuelles périodes de non utilisation de l’actif
Durée de vie de l’actif
En Résumé
La base amortissable est composée du coût d'entrée minoré, le cas échéant, de
la valeur résiduelle. La valeur résiduelle doit faire l'objet d'une estimation dont la
détermination sera plus ou moins aisée en fonction de l'existence d'un marché
actif pouvant servir de référence. L'intention et/ou la pratique habituelle du
secteur d'activité sera un indicateur. Le § 46 d'IAS 16 précise que la valeur
résiduelle est, dans le traitement de référence, figée à la date d'entrée de l'actif.
La base amortissable peut aussi, en cours de vie, avoir été impactée par une
dépréciation issue de l'application d'IAS 36 (dépréciation d’actif) en cas
d'identification d'un indice de perte de valeur liée à l'actif pris individuellement
où dans le cadre de l'affectation d'une perte de valeur de l'unité génératrice de
trésorerie dont ferait parti l'actif.
* la détermination de l'amortissement,
Il faut rappeler que les IFRS sont beaucoup moins riches que les US GAAP en matière de
règles comptables spécifiques à certains secteurs (ex : Mines,Telecom, Energie…). A titre
d’exemple, la norme IAS 16 « Immobilisations corporelles » précise que les éléments
suivants ne rentrent pas dans son champ d’application :
S’il est vrai que la norme IAS 41 « Agriculture » et IFRS 6 « Exploration et évaluation des
ressources minières » ont apporté certaines réponses par rapport à ces deux points, il existe
encore beaucoup de questions sans réponses : devrait-on immobiliser une forêt ? Si oui,
faut-il l’amortir ou la déprécier ? Peut-on évaluer un droit minier ? Est-t-il possible de
constater le potentiel d’extraction lié aux réserves prouvées dans le secteur minier comme
un actif corporel / incorporel ?...
La société PASSE clôt ses comptes le 31 décembre. Elle a acquis le 01/06/N pour son usine un nouvel
équipement industriel facturé 600.000 Dhs HT. Elle a dû supporter des frais d’acheminement de 20.000 Dhs
et d’installation sur le site de 40.000 Dhs. La comptabilité de gestion évalue à 10.000 Dhs les différentes
charges indirectes imputables à cet investissement.
Il a fallu 2 mois pour effectuer l’installation, les différents branchements et la mise en service. Les difficultés
techniques liées à la nouveauté de l’équipement ont occasionné des dépenses complémentaires d’un montant
de 24.000 Dhs.
Ainsi, ce n’est que début décembre que l’équipement fonctionne correctement, après avoir été générateur de
septembre à novembre de pertes opérationnelles de 18.000 Dhs.
La durée d’utilité de l’équipement est estimée à 10 ans et sa valeur résiduelle devrait être de l’ordre de
30.000 Dhs, avec des frais de démantèlement, en cas de revente, estimés à 18.000 Dhs.
Déterminer:
1- Le coût de l’équipement à faire apparaître à l’actif du bilan?
2- Le montant de la dotation aux amortissements pour une année pleine
3- Le montant de la dotation aux amortissements au 31/12/N
2- Le montant amortissable est le coût historique diminué de la valeur résiduelle estimée après imputation des prix
de démantèlement estimés.
Coût historique: 684.000
- valeur résiduelle: -30.000
+ frais de démantèlement: +18.000
672.000
3- Dotation au 31/12/N
La mise en service (après installation et mise en marche) est réputée réalisée 2 mois après le 1er juin, soit le
01/08/N. L’équipement est donc utilisé 5 mois.
Ce nouveau matériel devrait permettre à la société d’accroître la production dans les proportions suivantes:
N: +100.000 unités
N+1: +230.000 unités
N+2: +180.000 unités
N+3: +20.000 unités
Déterminer:
1- La valeur du matériel à l’actif
2- La valeur à amortir
3- Présenter le tableau d’amortissement du bien sachant que la méthode d’amortissement choisie est le mode des unités
de production.
La société REVIM applique les normes IFRS pour la première fois en N. Elle possède deux
immeubles inscrits à l’actif, pour lesquels les informations suivantes sont communiquées:
Immeuble A: il a été acquis en janvier N-5 pour 1.500.000 € est amorti sur 20 ans. Il s’agit d’un
immeuble de bureaux utilisé par l’entreprise, situé dans une ville connaissant actuellement une
petite crise immobilière. Le comptable se demande si cette immeuble ne devrait pas être déprécié. Il
a donc demandé auprès d’un expert une estimation de l’immeuble. Sa valeur était estimée à
850.000 € au 31/12/N.
a)- La valeur de vente constitue t-il la seule référence possible pour déterminer si l’immeuble doit être
déprécié? Quelle écriture doit être passée, selon vous, au 31/12/N, concernant cet immeuble? Quelle
sera le montant de la dotation aux amortissements à comptabiliser au 31/12/N+1?
Immeuble B: il a été acquis en janvier N-3 pour 2.000.000 €. Il s’agit d’un immeuble de bureaux
utilisé par l’entreprise. Sa valeur a été estimée par un expert à 2.500.000 € au 31/12/N. Le
directeur financier de la société de demande s’il ne devrait pas évaluer l’immeuble à sa juste valeur
(ou Fair Value) ce qui permettrait d’augmenter le résultat de l’année N.
a)- Immeuble A: La valeur de vente ne constitue pas la seule référence possible pour déterminer
si l’immeuble doit être déprécié: une dépréciation est constatée si VNC > valeur recouvrable,
la valeur recouvrable étant la plus élevée entre valeur de vente et valeur d’utilité, soit valeur
actualisée des cashflows futurs générés par l’actif.
b)- Les immobilisations corporelles utilisées par l’entreprise sont en principe évaluées au coût
historique, et pas à la fair value. Mais on peut choisir de faire des réévaluation périodiques à
la juste valeur, mais dans ce cas, l’écart de réévaluation modifie directement les capitaux
propres et non le résultat.
La société Ibiza est une société européenne cotée appliquant les IFRS pour la 1 ière fois en N. Au cours de l’année
N, elle a réalisée plusieurs opérations portant sur des immobilisations corporelles et incorporelles,
présentées ci-dessous:
Cours du $:
01/03/N: 1$=0.8€ ; 01/04/N: 1$=0.85€ ; 02/05/N: 1$=0.9€