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16/08/23
Objectif attendus
1- Expliquer les concepts de base en rapport avec la gestion des ressources
financières;
2- Décrire le cycle budgétaire dans le cadre légal marocain ( loi de finance -
hôpital SEGMA);
3- Dresser l’inventaire des principaux textes législatifs réglementant et
régissant les marchés publics;
4- Réaliser sous forme d’un projet les étapes d’un cycle du marché public
dans le cadre des lois et règlements marocains;
5- Expliquer les clés présidant aux opérations des achats publics et les
classifications des achats publics;
6- Préparer sous forme d’exercice un projet d’engagement d’une dépense
publique par bon de commande ;
7- Participer au déroulement d’une commission d’appel d’offre en
situation simulée;
8- Expliquer des règles générales qui régissent la comptabilité publique générale
et les procédures de mise en paiement d’une dépense publique;
9- Constituer en exercice les pièces :
Communes à tous les marchés;
Communes à tous les marchés passé par concurrence;
Communes à tous les marchés négocié;
Du marché des travaux de construction et d’aménagement des
bâtiments;
10- Faire un exercice de tenue des écritures comptables;
Livre de créance ou livre des engagement;
Livre des émissions;
Inventaire;
11- Expliquer les différents types de contrôles de la dépense publique
conformément à la réglementation en vigueur et à la pratique de gestion
financière.
Bibliographie:
 Anas Bensalah Zemrani: Les finances de l’Etat - politique
financière et droit budgétaire - ;
 André Paysant : Finances Publiques ;
 Jillali Chabih : Les finances de l’Etat - approche en finances
publiques comparées -;
 J.Gray et K.S.Johnston: Introduction au contrôle de gestion et
à la direction financière;
 Joël Mekhantar: Finances Publiques le budget de l’Etat;
 Michel Angelloz- Nicoud: La gestion financière de l’hôpital
Public;
 Patrice vizzavona: Gestion financière , analyse prévisionnelle;
 TG R :Réforme du contrôle des dépenses de l’Etat :
allègements « droit commun »
« Un processus en vertu duquel les ressources
en personnel, en moyens de financement, en
matériel et en installations sont mobilisées,
dans toute la mesure du possible avec
efficience et efficacité, pour servir les
attentes d’une institution ».
 

La gestion : C’est la mise en œuvre de


tous les moyens humains et matériels d'un
organisme ou d'une entreprise pour
atteindre les objectifs préalablement fixés.
Henri Fayol : (1841 - 1925) ingénieur français et
l'un des précurseurs du management

• La gestion ou ( management) est l'ensemble des


techniques d'organisation qui sont mises en œuvre
pour l'administration d'une entité.

un système administratif à 5 éléments


• Planification  : Prévoyance,anticipation et prévision
• Organisation  : Munir l'entreprise de tout ce qui est utile pour son
fonctionnement
• Commandement (Décision) : Faire fonctionner le corps social de l'entreprise
• Coordination :  mettre l'harmonie entre tous les actes de l'entreprise .
• Contrôle  : Vérifier que tout se passe conformément au programme adapté
aux ordres donnés,aux principes admis et signaler les fautes et les erreurs afin
qu'on puisse les réparer et en éviter le retour .
La gestion financière est l’ensemble
d’activités qui traitent essentiellement
comment, quand, et pourquoi l’argent est,
ou devrait être affecté aux activités du
projet.
Annualité ( principe de ):
Principe selon lequel les recettes et les dépenses autorisées par la
loi de finances ne sont valables que pendant une année.
Autorisation de programme:
Limite supérieure des dépenses que les ordonnateurs sont
autorisés à engager pour l’exécution des investissements prévus
au plan de développement.
Budget général:
Compte retraçant les dépenses et les recettes annuelles
de l’Etat qui ne font pas l’objet d’une affectation spéciale
prenant la forme d’un budget annexe ou d’un compte spécial

du Trésor.
Budget annexe:
Compte décrivant les opérations financières d’un service de
l’Etat que la loi n’a pas doté de la personnalité morale et dont
l’activité tend essentiellement à produire des biens ou à rendre

des services donnant lieu au paiement d’un prix.


Charges communes:
Ensemble des crédits du budget général qui ne peuvent être
ventilés par ministère, en raison de leur caractère général.

Comptes spéciaux du Trésor:


comptes retraçant des opérations qui ne peuvent être incluses
dans le budget général en raison de leur spécialisation, d’ un
lien de cause à effet réciproque entre la recette et la dépense
ou de leur continuité dans le temps.
Comptable public:
Fonctionnaire ou agent ayant qualité pour exécuter au nom d’un organisme public
des opérations de recettes, de dépenses ou de maniement de titres .

Comptable de fait:
Est constitué comptable de fait, toute personne qui perçoit des recettes ou qui
effectue des dépenses ou, d’une manière générale, qui manie des valeurs et deniers
publics sans avoir la qualité de comptable public et sans avoir été autorisée
expressément par l’autorité habilitée à cet effet.

Crédit de paiement:
Limite supérieure des dépenses susceptibles d’être ordonnancées dans le cadre de
l’année budgétaire.
Compte de gestion :
Document par lequel les comptables publics rendent compte, en
fin d’année, de leurs opérations.
Déficit budgétaire:
Excédent des charges budgétaires sur les ressources.

Dépenses imprévues et dotations


provisionnelles:
Chapitre spécial qui n’est affecté à aucun service et qui permet,
en ce qui concerne les dépenses de Fonctionnement du budget
général, d’assurer, par un crédit supplémentaire, la couverture
de besoins urgents ou non prévus lors de l’établissement du
budget
Délégation de crédits
On entend par délégation de crédits, la décision prise par
l’ordonnateur primaire auquel sont ouverts les crédits au
bénéfice de l’ordonnateur secondaire, pour lui transférer le
pouvoir de prendre les décisions individuelles relatives à l’emploi
d’une fraction déterminée du montant de ces crédits.
Engagement:
Acte par lequel l’organisme public crée ou constate une
obligation de nature à entraîner une charge.
Liquidation:
Opération consistant à vérifier la réalité de la dette et à arrêter le
montant de la dépense.
Loi de finances de l’année:
Loi qui prévoit, évalue et autorise, pour chaque année
budgétaire, l’ensemble des ressources et des charges de l’Etat.
Loi de finances rectificative:
Loi qui modifie, en cours d’année budgétaire, les dispositions de
la loi de finances de l’année.
Loi de règlement:
Loi qui constate le montant définitif des encaissements de
recettes et des ordonnancements de dépenses se rapportant à
une même année budgétaire et arrête le compte de résultat de
l’année.
Morasse budgétaire:
Document annexe à la loi de finances retraçant le détail des
dépenses du budget général et des budgets annexes.
Le Maître d’ouvrage
C’est l’Administration qui, au nom de l’organisme public,
passe le marché avec l’entrepreneur, le fournisseur ou le
prestataire ou le prestataire de service
Le Maître d’œuvre
Tout organisme public habilité à cet effet ou toute personne
morale ou physique de droit privé désigné par le maître
d’ouvrage et qui a la responsabilité de la conception et/ou
du suivi de l’exécution du projet à réaliser
Non-affectation ( principe de la ): Principe selon lequel
l’ensemble des recettes assure l’exécution de l’ensemble des
dépenses.
Ordonnancement:
Acte administratif donnant, conformément aux résultats de la
liquidation, l’ordre de payer la dette de l’organisme public.
Ordonnateur:
Autorité publique qui prescrit l’exécution des recettes et des
dépenses. Les ministres sont ordonnateurs de droit.
• Principes budgétaires
Ce sont des règles techniques, destinées à assurer la bonne gestion des
finances publiques. Elles ne sont pas forcément inscrites dans un texte
constitutionnel ou législatif, mais elles sont surtout coutumières.
Paiement:
Acte par lequel l’organisme public se libère de sa dette.
Réquisition des comptables publics par
Les ordonnateurs
• Acte par lequel l’ordonnateur contraint le comptable public, dans certains
cas et sous certaines conditions, à effectuer le paiement d’une dépense
publique.
Report de crédit:
Possibilité d’ajouter aux dotations de l’année budgétaire
suivante, les crédits de paiement ouverts au titre des dépenses
d’investissement et non utilisés au cours de l’exercice écoulé.
S.E.G.M.A (services de l’Etat gérés de manière
autonome):
Il s’agit des services de l’Etat qui ne sont pas dotés de la
personnalité morale et dont certaines dépenses, non imputées
sur les crédits du budget général, sont couvertes par des
ressources propres. Ces services sont dotés de budgets
autonomes
Spécialité des crédits ( principe de la ):
Affectation des crédits ouverts par la loi de finances à un service
particulier et à une catégorie déterminée de dépenses. Elle
consiste, pour le budget général, à répartir les crédits par titre et
à l’intérieur d’un même titre, par chapitres, subdivisés en articles,
paragraphes et lignes
Système de la gestion:
Système consistant à rattacher toutes les dépenses et les
recettes au budget de l’année de leur exécution, quelle que soit
la date de leur autorisation.
Système d’exercice
Système qui consiste à rattacher les dépenses et les recettes à l’exercice
budgétaire où elles ont été autorisées quelle que soit la date du paiement
ou de l’encaissement effectif autorisés.
Tableau d’équilibre:
Tableau figurant à la fin de la première partie de la loi de finances et fixant
les montants des ressources affectées au budget général, aux budgets
annexes et aux comptes spéciaux du Trésor ainsi que les plafonds des
charges et l’équilibre général qui en résulte pour l’année budgétaire
considérée.
Service fait (règle du)
Règle de la comptabilité publique interdisant de procéder à un paiement
avant exécution de la prestation correspondante.
Subvention
Aide financière consentie à titre définitif au profit d’une personne
publique ou privée en vue d’alléger ou de compenser une charge
ou pour encourager une action déterminée.
Tableau des effectifs:
Document annexe à la loi de finances ayant pour objet de
dénombrer les postes budgétaires.
Universalité ( principe de l’ ):
Principe selon lequel il est fait recette du montant intégral des
produits, sans contraction entre les recettes et les dépenses.
Unité ( principe de l’ ):
Principe selon lequel toutes les recettes et toutes les dépenses
sont imputées au budget général.

Virement de crédits:
Mouvement de crédits entre articles, paragraphes et lignes à
l’intérieur d’un même chapitre. Les virements qui constituent
une dérogation au principe de la spécialité des crédits sont
autorisés par le ministre des finances.
I- CONCEPTS DE BASE EN RAPPORT
AVEC LA GESTION DES RESSOURCES
FINANCIÈRES
1- Principes techniques d’élaboration des
budgets publics.

2- Le principe de séparation des ordonnateurs


et des comptables.
1- PRINCIPES TECHNIQUES
D’ÉLABORATION DES BUDGETS PUBLICS

 L’ unité
 L’ annualité
 L’ universalité
 La spécialité des crédits
 L’ équilibre
 L’autorisation préalable
LE PRINCIPE D’UNITÉ BUDGÉTAIRE

l’unité c’est l’obligation d’avoir un document


budgétaire unique pour l'ensemble des dépenses et
des recettes de chacune des institutions publiques
dont l'Etat. Pour ce dernier, un tel document est la
loi de finances de l'année qui regroupe en plus du
budget général, les budgets annexes et les comptes
spéciaux du Trésor. Cette présentation permet de
concilier le principe de l'unité avec la diversité et la
particularité qui caractérisent les opérations
budgétaires de l'Etat

………
Ainsi, l’ensemble des recettes et des dépenses doivent être présentés
dans un document unique.
Article Premier : ‘’La loi de finances prévoit, évalue, énonce et
autorise, pour chaque année budgétaire, l'ensemble des ressources
et des charges de l'Etat, dans les limites d'un équilibre économique et
financier qu'elle définit ‘’
Intérêt de la règle : remarquablement exposé par G.Jéze
Deux additions pour avoir le total des dépenses et des recettes
une soustraction pour savoir s’il y a équilibre
Au Maroc les lois organiques de 1963 et 1970 et 1998 renforcent le
principe de l’unité
…………
 
• Aménagement de la règle de l’unité Dahir
portant promulgation LOF 7-98.docx
Les budgets annexes
Les comptes spéciaux du trésor
compte d’affectation spéciale
une véritable dérogation
LE PRINCIPE D’ANNUALITÉ BUDGÉTAIRE

La loi de finance de l’année prévoit et autorise


pour chaque année civile l’ensemble des
ressources et des charges de l’Etat .
‘’L'année budgétaire commence le 1er janvier et se
termine le 31 décembre de la même année’’
(Article 6 du Dahir n° 1-00-195 du 19/04/00)
portant promulgation de la Loi organique n° 14-
00 modifiant et complétant la loi organique n° 7-
98 relative à la loi de finances)
Les crédits ouverts au titre du budget ne créent aucun droit au titre du
budget suivant.
les recettes sont prises en compte au titre du budget de l'année au
cours de laquelle elles sont encaissées par un comptable public;
les dépenses sont prises en compte au titre du budget de l'année au
cours de laquelle les ordonnances sont visées par les comptables
assignataires, quelle que soit la date de la créance.

Les aménagements au principe


• les crédits d’engagement ou les engagements par anticipation ;
• les reports de crédits ;
• le report des soldes des CST et SEGMA ;
• les crédits rattachés aux fonds de concours.
DOUZIEMES PROVISOIRES
Ce sont des autorisations budgétaires qui comportent
ouverture des crédits provisoires assurant le fonctionnement
des services publics par douzièmes des crédits de l’année
précédente.

La procédure des douzièmes provisoires a été imaginée pour


pallier les inconvénients pouvant résulter parfois de
l’impossibilité d’adopter la loi de finances en temps utile : il
s’agit d’éviter que l’activité générale de l’Etat ne soit
paralysée, faute de pouvoir procéder au paiement des
dépenses.
LE PRINCIPE DE L’UNIVERSALITÉ
Toutes les recettes sont regroupées en une seule masse sur
laquelle on impute l’ensemble des dépenses.
‘’Il est fait recette du montant intégral des produits, sans contraction entre
les recettes et les dépenses, l'ensemble des recettes assurant l'exécution de
l'ensemble des dépenses’’ (Article 9).
Deux règles doivent être observées :
• La règle du produit brut qui signifie que les recettes et les
dépenses sont inscrites pour leurs montants bruts et non pour leurs
montants nets , Ce qui permet au parlement d’avoir la réalité des
dépenses de l’Etat
• La règle de la non affectation des recettes : on ne peut pas
lier la réalisation d’une dépense à la collecte d’une ou de recettes
spécifiques ce qui constitue une solidarité nationale.
L’affectation des recettes aux dépenses peut conduire les
contribuables à demander l’affectation du produit de leur contribution
à leur usage exclusif
LES AMÉNAGEMENTS AU PRINCIPE DE NON
AFFECTATION
Par exception au principe d’universalité, certaines
recettes peuvent être directement affectées à
certaines dépenses dans le cadre de :
• comptes spéciaux du Trésor ;
• Services d’Etat Gérés de Manière Autonome ;
• Budget Annexe (il ne reste qu’un seul BA (RTM)).
• Pour ces composantes budgétaires, une exception
par rapport au principe d’universalité est admise.
• Cette exception est justifiée selon les cas par la
nature ou les objectifs de création de ces comptes.
une autre exception est admise, mais liée à la
nature des recettes : les fonds de concours
(fonds versés par des personnes morales ou
physiques pour concourir avec ceux de l'Etat à
des dépenses d'intérêt public,
ainsi que les produits de legs et donations
attribués à l'Etat ou à diverses administrations
publiques). L'emploi des fonds doit être
conforme à l'intention de la partie versante ou
du donateur.
LE PRINCIPE DE LA SPÉCIALITÉ
DES CRÉDITS

• Le principe signifie que l’affectation des crédits


ouvert par la loi de finances à des dépenses bien
déterminée.
• Le parlement autorise les dépenses publiques
• Et le gouvernement procède à l’exécution des
dépenses dans les limites de l’autorisation
Les lois de finances autorisent une dépense pour une
destination précise et pour un montant déterminé.

Les aménagements au principe :


• Virements des crédits ;
• Dépenses imprévues.
LE PRINCIPE DE L’ÉQUILIBRE

Le budget doit être voté en équilibre. L’ensemble des


recettes doit être égal à l’ensemble des dépenses. Cet équilibre
ne doit pas être seulement comptable, il doit être également réel.
• la section de fonctionnement et la section
d’investissement doivent être en équilibrée aussi bien en recettes
qu’en dépenses
• l’évaluation des recettes et des dépenses doit se faire de
manière sincère sans majoration ou minoration fictive
L’équilibre budgétaire est un principe fondamentale de
la gestion des finances de l’Etat Il assure la sincérité et la
transparence. L’intervention se fait au niveau des dépenses par la
débudgétisation
L’AUTORISATION PREALABLE

• La règle de l’autorisation préalable (ou autorisation


parlementaire) signifie,
• d’une part, que la loi de finances doit être adoptée par le
parlement avant le premier janvier et, d’autre part, que
l’autorisation doit précéder les opérations d’exécution.

Les caractères de l’autorisation préalable


Les principaux caractères de l’autorisation préalable sont :
• l’autorisation est donnée en la forme législative :
elle a donc une force contraignante liant, à cet égard, les
agents chargés de l’exécution de la loi de finances ;
• elle est préalable : l’autorisation étant indispensable à la
réalisation des dépenses publiques et au recouvrement des
recettes, il en résulte que la loi de finances doit être votée par le
Parlement avant son exécution ;
• elle est annuelle : en vertu du principe de l’annualité
budgétaire, la loi de finances est établie chaque année pour un
an ;
• elle est politique : en votant les recettes et les dépenses, le
Parlement procède à un contrôle politique de l’activité
gouvernementale et limite ainsi son action financière ;
• elle vaut pour toutes les ressources et toutes les dépenses de
l’Etat : en vertu des principes d’unité et d’universalité
budgétaires, la loi de finances regroupe par grandes masses
globales l’ensemble des recettes et des dépenses publiques ;
• l’autorisation de dépenses est détaillée pour chaque
catégorie de crédits : c’est le principe de la spécialité des
crédits ;
• l’autorisation n’entraîne pas l’obligation de dépenser :
cette mesure de bonne administration permet d’ajuster les
dépenses sur les besoins lorsque les prévisions initiales se sont
avérées exagérées ou erronées ;
• en matière de recettes, l’autorisation parlementaire ne
comporte pas de limitation du produit des impôts, les chiffres
figurant dans la loi de finances ne constituant qu’une évaluation
approximative qui peut être dépassée : cette autorisation
n’étant pas une permission mais une obligation par laquelle le
Gouvernement est tenu de percevoir la totalité des recettes qu’il
a évaluées, sans, toutefois, percevoir d’autres recettes que celles
qui sont formellement autorisées.
2- LE PRINCIPE DE SÉPARATION DES
ORDONNATEURS ET DES COMPTABLES
• Afin d’éviter les malversations sur les fond publics ,le droit budgétaire et la
comptabilité publique ont posé le principe
• Les activités sont nettement séparées d’où 2 comptabilités et 2 responsabilités
distinctes LOI 61-99.pdf
• Les fonctions d’ordonnateur et de comptables sont incompatibles .
La justification du principe
la division du travail
l’unité de caisse
l’aisance du contrôle
la lutte contre la fraude
Séparation des activités et des agents
d’exécution du budget
• La notion d’ordonnateur:
• Les ordonnateurs sont des agents publics des différentes
administrations qui, en sus de leur qualité de fonctionnaires,
bénéficient d’un statut particulier leur conférant des pouvoirs de
décision dans le domaine financier.
Ce sont les personnes chargées de prescrire l’exécution des
recettes et des dépenses.
A cet effet, ils constatent les droits des organismes publics ,
liquident et ordonnancent les recettes, engagent, liquident et
ordonnancent les dépenses.

.
Les Ministres sont ordonnateurs de droit. Ils peuvent désigner
des ordonnateurs délégués pour exercer leurs fonctions en leur nom
et ce, lorsque les nécessités de service le justifient. Il s’agit, en fait,
d’une délégation de signature qui peut être prise par voie d’arrêté.
Il peuvent également désigner des sous ordonnateurs (au niveau central
ou déconcentré) auxquels ils peuvent déléguer des crédits.
Ces crédits délégués sont alors consommés par les sous
ordonnateurs sous leurs responsabilités.

Les ordonnateurs sont seuls compétents pour donner des


ordres de recettes et de dépenses (ordonnances pour les
ordonnateurs principaux),
que seuls les comptables peuvent exécuter
• La notion de comptable public:
Ils sont nommés par le Ministre des finances,
comme ils sont seuls chargés de la prise en
charge des recettes propres et du recouvrement
des ordres de recettes qui leur sont remis par les
ordonnateurs et du paiement de la dépense
publique pour libérer la personne publique de sa
dette.
• Est comptable public tout fonctionnaire ou
agent ayant qualité pour exécuter au nom
d’un organisme public des opérations de
recettes, de dépenses ou de maniement de
titres soit au moyen des fonds et valeurs soit
par virements internes….)
• Il exécute la quatrième opération de la
dépense : le paiement
LA SEPARATION DES RESPONSABILITÉS
• Chaque ordonnateur, contrôleur ou
comptable public est responsable des actes
qu'il a pris, visés ou exécutés, depuis la date
de sa prise de service jusqu'à celle de
cessation de ses fonctions. (Article 3 de la loi
61-99) (B.O du 2 mai 2002).
• Les ordonnateurs sont, en vertu des lois et
règlements en vigueur, personnellement
responsables :
- du respect des règles d'engagement, de liquidation et
d'ordonnancement des dépenses publiques ;
- du respect de la réglementation relative aux marchés publics ;
- du respect de la législation et de la réglementation relatives à la
gestion du personnel ;
- des ordres de réquisition dont ils ont fait usage en matière de
paiement des dépenses publiques ;
- du respect des règles relatives à la constatation, à la liquidation et
à l'ordonnancement des créances publiques ;
- du recouvrement des créances publiques dont ils ont
éventuellement la charge en vertu de la législation en vigueur ;
- du respect des règles de gestion du patrimoine de l'organisme
public en leur qualité d'ordonnateurs de recettes et de dépenses.
(Article 4)
• La responsabilité de l'ordonnateur peut être
engagée au cas où le budget dont il assure
l'exécution, aura supporté le paiement
d'intérêts moratoires pour retard de paiement
des sommes dues au titre d'un marché public
tels que prévus par la réglementation en
vigueur, suite à un retard d'ordonnancement
dont il se serait rendu personnellement
responsable
• Les comptables publics de l'Etat, des
collectivités locales et de leurs groupements
sont, sauf réquisition régulièrement prise par
l'ordonnateur, personnellement et
pécuniairement responsables dans la limite des
compétences qui leur sont dévolues par les lois
et règlements en vigueur :
• de la conservation des fonds et valeurs dont ils
ont la garde ;
• de la position des comptes externes de
disponibilités qu'ils surveillent ou dont ils
ordonnent les mouvements ,
• de l'encaissement régulier des recettes dont le
recouvrement leur est confié ,
• des contrôles de validité de la dépense qu'ils
sont tenus d'exercer en vertu des lois et
règlements en vigueur ;
• des paiements qu'ils effectuent.
• Ils sont en outre responsables en matière de
discipline budgétaire et financière des
contrôles des dépenses, autres que ceux
concernant la validité, qu'ils sont tenus
d'exercer en vertu des lois et règlements en
vigueur.
• Les comptables publics des établissements et
entreprises publics et autres organismes soumis
au contrôle financier de l'Etat sont personnellement
et pécuniairement responsables des contrôles,
expressément prévus par les lois et règlements
en vigueur ou par les instructions particulières du
ministre des finances, qu'ils exercent sur les actes
qu'ils ont visés, en vue de s'assurer :
* de la présentation de pièces justificatives
régulières établissant la réalité des droits du
créancier et du service fait ;
• * du paiement au véritable créancier ; pour libérer
l’État de sa dette, le comptable est tenu de s’assurer
que le créancier est fondé à recevoir les fonds
réclamés. Dans ce cadre, il exerce la détection des
cessions ou oppositions qui peuvent affecter une
créance, et à ce titre, générer le paiement de tout ou
partie des sommes dues à une ou plusieurs personnes,
différentes du créancier réel.
• Les actes de cessions ou oppositions peuvent
être opérés par le comptable suite aux :
- Actes provenant des tribunaux
• Saisie-arrêt,
• Accords de cession de créance entre particuliers.
- Actes provenant des comptables publics (percepteurs,...)
- Actes provenant des banques
• Nantissements des marchés publics
- Actes provenant des particuliers
• Demandes de compensation légale
- Actes provenant des ordonnateurs
• Ordres de recettes accompagnant les ordonnances de
paiement
* du visa préalable du contrôleur financier
lorsque ce visa est requis ;
* du recouvrement des recettes lorsque ledit
recouvrement leur est confié en vertu de la
réglementation en vigueur.
Ils sont en outre tenus de s'assurer, le cas
échéant, de la production d'une réquisition
régulière établie par la direction de
l'organisme concerné.
• La responsabilité du comptable peut
également être engagée au cas où le budget
de l'un des organismes visés à l'article premier
ci-dessus, dont il assure l'exécution, aura
supporté le paiement des dits intérêts
moratoires, suite à un retard de paiement
dont il se serait rendu personnellement
responsable. 1-03-308
• Tout fonctionnaire ou agent placé sous les
ordres d'un ordonnateur, d'un contrôleur ou
d'un comptable public ou agissant pour le
compte de l'un d'entre eux, peut être rendu
personnellement responsable aux lieu et place
de l'ordonnateur, du contrôleur ou du
comptable public, lorsqu'il est établi que la
faute commise est imputable audit
fonctionnaire ou agent. (Article 7 )
OBLIGATION POUR TOUT COMPTABLE DE
RENDRE COMPTE
• Les comptables publics sont tenus de produire
chaque année leur compte de gestion, celui-ci doit
retracer :
• a) La situation comptable de l'organisme public
intéressé à compter du 1er janvier de l'année
financière ;
• b) L'évaluation comptable des opérations de recettes
et de dépenses effectuées ;
• c) La situation comptable à la date de clôture de
l'exercice par lequel le compte sera apuré.
LES GRANDS ENJEUX DE LA REFORME
BUDGETAIRE AU MAROC
I. CONTEXTE DE LA REFORME BUDGETAIRE

 Modernisation de l’environnement général du pays


► Consolidation de la Bonne Gouvernance,
► Libéralisation de l’économie et ouverture du secteur public.

 Maintien de la stabilité du cadre macro-économique


► Dynamisation de la croissance;
► Maîtrise du déficit budgétaire et de l’inflation.

 Approfondissement des reformes structurelles autour d’objectifs


stratégiques datés et chiffrés

 Renforcement de la cohésion sociale


► Promotion des secteurs sociaux et du développement humain.
II. OBJECTIFS ET AXES DE LA REFORME BUDGETAIRE

Lancement en 2001
de la réforme du processus budgétaire

Objectifs

 Renforcer l’efficacité de la dépense publique: accroître la


performance en orientant le budget vers les résultats;

 Octroyer plus de liberté et de responsabilité aux gestionnaires


budgétaires;

 Alléger et simplifier les procédures de la dépense publique;

 Donner plus de clarté aux choix stratégiques en renforçant la


programmation budgétaire pluriannuelle;

 Renforcer la déconcentration budgétaire pour favoriser une


gestion de proximité répondant aux attentes des citoyens.
II. OBJECTIFS ET AXES DE LA REFORME BUDGETAIRE

Programmation
pluriannuelle
glissante

Gestion
budgétaire
Déconcentration axée
budgétaire sur les
résultats

AXES
DE LA
RÉFORME

Contrôle
Audit de
modulé
performance
de la dépense

Système
d’information
de gestion
budgétaire
LA BONNE GOUVERNANCE ET LA
TRANSPARENCE
LA BONNE GOUVERNANCE:
C’est la gestion transparente et responsable des
ressources dans le but d’un développement
équitable et durable
LA TRANSPARENCE
• Site des marchés publics P.M.M.P
Accès en ligne des entreprises
Publication des résultats
Amélioration des délais
• Engagement des soumissionnaires de ne pas
recourir à la corruption
• Evaluation des offres (offre moins disante)
• Renforcement du recours à la concurrence
par la réduction des délais des marchés cadre
Pilotage budgétaire par objectifs et
indicateurs résultat
• Substitution de la logique résultat à la logique
moyens
• Corrélation entre crédits alloués et résultats
visés ou attendus
• Globalisation des crédits
• Contractualisation des relations
LA LOI ORGANIQUE DES FINANCES
Définition de la loi
l’ensemble des dispositions émanant de
l'autorité publique investie du pouvoir
législatif conformément à la Constitution du
pays.
la loi est l'œuvre du parlement. (C’est une
source du droit).
• Cette définition fait de la loi un synonyme de
la règle de droit "imposée" par une autorité à
laquelle il faut obéir.
Hiérarchie des lois

Dans la hiérarchie des normes, la loi


organique s'intercale entre la constitution et
la loi ordinaire. hiérarchie des lois.docx
Qu’est ce qu’une loi organique?

C’est une Loi qui a pour objet l’organisation et le


fonctionnement des institutions prévues par la constitution.
Elle ne peut intervenir que dans certains cas
limitativement déterminés Domaine des lois organiques.docx et
selon une pratique déterminée visant à vérifier leur conformité
avec la loi fondamentale du Royaume (art 81 de la constitution)
constitution 1996.docx
Définition de la loi organique des finances :

C’est une Loi votée par le parlement pour préciser ou compléter les
dispositions de la constitution en ce qui concerne la préparation du budget
de l’Etat.
La loi organique des finances concerne les dispositions relatives aussi
bien à la présentation et le vote des lois de finances que leur exécution, en
passant par la détermination des ressources et des charges de l'État.
Elle a pour objet de préciser et de compléter les dispositions des textes
constitutionnels qui la prévoit (45-50-51-55-56-57et 58 ) constitution
1996.docx

.
L’examen de la loi organique des finances par les deux
Chambres donne lieu à une procédure spéciale.examen loi des
finances.docx La particularité essentielle d'une loi organique est
qu'elle ne peut être promulguée qu'après déclaration par le Conseil
constitutionnel de sa conformité à la Constitution. C’est-à-dire
qu’elle doit être approuvée avant sa promulgation par le conseil
constitutionnel. Décision du conseil constitutionnel relative à la
LOF 14-00.docx
la loi organique n° 7-98 relative à la loi de finances (B.O.
3 décembre 1998) abrogeant le dahir n° du 9 chaabane 1392 (18
septembre 1972) promulguée par Le Dahir n° 1-98-138

six titres et 48 articles:


Titre un : Définition et le contenu de la loi de finances ;
Titre deux : Présentation des lois de finances;
Titre trois : Examen et le vote des lois de finances;
Titre quatre : Portée de l'autorisation parlementaire;
Titre cinq : Règlement du budget;
Titre six : Dispositions diverses et transitoires;
Dahirportant promulgation LOF 7-98.docx
Définition et le contenu de la loi de
finances
La loi de finances ou budget de l’Etat :

C’est la loi qui prévoit, évalue, énonce et autorise, pour chaque


année budgétaire, l'ensemble des ressources et des charges de l'Etat,
dans les limites d'un équilibre économique et financier qu'elle
définit. LOF 7-98.docx
L'année budgétaire commence le 1er janvier et se termine le 31
décembre de la même année.
les lois de finances

Sont réputées lois de finances au sens du présent Dahir n° 1-98-138 du


7 chaabane 1419 portant promulgation de la loi organique n° 7-98
relative à la loi de finances :
- la loi de finances de l'année ;
- les lois de finances rectificatives ;
- la loi de règlement (Article 2) .
la loi de finances se structure en deux grandes parties la première
relative aux données générales de l'équilibre financier comporte
l’autorisation de perception des recettes et les dispositions relatives
aux ressources et charges de l’Etat, SEGMA, comptes spéciaux du
trésor et au contrôle des fonds publics.La seconde partie arrête par
chapitre les dépenses du B.G , des SEGMA et des comptes spéciaux du
trésor.
1- La loi de finances de l'année

La loi de finances de l'année est votée par le


parlement chaque année, d'octobre à décembre, et
vaut pour l'année suivante n+1. (Art 3)
Elle est alors présentée sous forme d’un projet
de loi de finances (PLF). Selon les règles fixées par la loi
organique relative aux lois de finances (LOLF) , elle
retrace les crédits de l'État en missions et programmes.
2- La loi de finances rectificative

Une loi de finances rectificative (LFR a pour but


de corriger à la hausse ou à la baisse les dépenses et
recettes prévues en loi de finances initiale. (Art 4 LOF)
Elle intervient en cours d'année, pour modifier les
dispositions des lois de finances initiales compte tenu
de l'évolution de la conjoncture économique et
financière ; la LFR ne peut pas être déposée par le
Parlement, c'est toujours un projet de LFR.(art 31 lof)
3- La loi de règlement
La loi de règlement est une loi qui constate le
montant définitif des encaissements de recettes et des
ordonnancements de dépenses se rapportant à une
même année budgétaire et arrête le compte de résultat
de l'année.
Elle contrôle l'exécution du budget de l’Etat et constitue
une sorte de compte administratif d'État, dans la mesure
où elle fixe de manière définitive l'ensemble des
opérations de l'année écoulée. Elle est présentée dans
les mêmes formes que la loi de finances de l’année.
• La LOF énonce que « Ce projet de loi (loi de
règlement) doit être déposé sur le bureau
d'une des deux chambres du Parlement, au
plus tard, à la fin de la deuxième année
budgétaire qui suit l'année d'exécution de la
loi de finances.
• Il est accompagné d'un rapport de la Cour des
comptes sur l'exécution de la loi de finances et
de la déclaration générale de conformité
entre les comptes individuels des comptables
et le compte général du Royaume ». (art 47)
STRUCTURE DE LA LOI DES
FINANCES
La loi de finances est un ensemble de
comptes , elle comprend deux parties:

La première partie:
Elle arrête les données générales de l'équilibre financier
elle comporte :
- l'autorisation de perception des recettes publiques et
d'émission des emprunts ;
- les dispositions relatives aux ressources publiques que la loi
de finances peut créer, modifier ou supprimer ;
- les dispositions relatives aux charges de l'Etat et aux
comptes spéciaux du Trésor ainsi qu'au contrôle de l'emploi des
fonds publics ;
- l'évaluation globale des recettes du budget
général, des budgets des services de l'Etat gérés de
manière autonome et des catégories des comptes
spéciaux du Trésor ;

- les plafonds des charges du budget général, par


titre, de l'ensemble des budgets des services de l'Etat
gérés de manière autonome groupées par dépenses
d'exploitation et dépenses d'investissement et des
comptes spéciaux du Trésor, par catégorie.
La deuxième partie:

est de portée comptable, elle consiste notamment en


la ventilation des charges de l'Etat:

- par chapitre pour les dépenses du budget général,


- par compte pour les comptes spéciaux du trésor et
- par service pour les services de l'Etat gérés de
manière autonome.
 
Trois chapitres sont prévus pour chaque
département ministériel

 un pour les dépenses d'investissement et


 deux pour les dépenses de fonctionnement répartis en
deux chapitres réservés, respectivement, au personnel et
au matériel et dépenses diverses.
Le processus budgétaire

Au Maroc, Le système de gestion financière du secteur


public est basé sur les normes juridiques supérieures du
Royaume : la constitution 1.docx constitution 1996.docx
cons.zip et la loi organique 1.docx relative aux lois de
finances 1.docx , l.f 2009.docx sous le contrôle du Conseil
constitutionnel.
Qu’est-ce que le budget ?

Le budget est un plan qui spécifie combien


d’argent une organisation pense faire rentrer, et
combien elle dépensera au cours d’une certaine
période( une année).
C’est l'acte par lequel sont prévues et autorisées
toutes les charges et les ressources.
• Le budget est la traduction chiffrée des
priorités sociales et économiques du
gouvernement : il reflète des valeurs (ce qui est
valorisé à un moment donné dans un contexte
particulier)

• Le budget est constitué des recettes (taxes,


services publics, tarifs, etc.) et des dépenses
publiques
LA NOTION DU BUDGET DE L’ETAT

• Ce qui dit budget dit acte fondamental de prévision


et l’autorisation qui permet le fonctionnement de
l’Etat (loi de finances)
• Ce qui dit procédures, dit toute démarche et action
qui contribue à préparer, rationaliser, arrêter,
exécuter, contrôler et régler le budget(loi organique
des finances).
• Le processus de l’élaboration du budget est un
processus déclencheur de tous les autres processus
de la dépense.
Sur le plan juridique:
Le budget prévisionnel est un projet de
loi de finances qui doit être examiné et autorisé
par le parlement.

Après vote il représente la loi de finances


pour l'année votée.
Analyse du budget
La structure budgétaire au Maroc est une
structure quadripartite, elle comprend :
 Le budget général,
 Les budgets annexes,
 Les budgets des SEGMA
 Les comptes spéciaux du trésor
Budget et comptabilité

• Deux éléments complémentaire hétérogènes .

Le comptable arrête ses comptes (le passé)

L’ordonnateur dresse le budget( l’avenir)


Budget de fonctionnement et budget
d’investissement
Affectations
budgétaires

Budget Budget
fonctionnement investissement

Matériel,
équipements
Personnel services
(eau, etc.)

Activité service service


Le processus ou le cycle budgétaire

Il comporte plusieurs étapes:


 Préparation ,
 Approbation,
 Exécution,

 Contrôle, Suivi-évaluation.Décret relatif à lélaboration et l'exécution


de la loi org fin.docx
Elaboration du budget
Plusieurs techniques:

- Le budget de moyens: notion de service public


Gaston Gèze: « Il ya des dépenses, il faut les couvrir »

- le budget fonctionnel: ventilation des dépenses par


catégorie de fonctions

- Le budget programme: la rationalisation des choix


budgétaires, Substitution de la logique résultat à la logique
moyens, Corrélation entre crédits alloués et résultats visés ou
attendus et la Globalisation des crédits Contractualisation des
relations.
-Le budget de rigueur: budget alloué selon l’utilité et
l’efficacité .
Exigences de formes

Présentation du budget sous une forme stricte régie par un


certain nombre de principes vieux de deux siècles tous
aménagés suite aux altérations subies dans la pratique.
cadre juridique:

Le budget se prépare et s'exécute d'après


un cadrage juridique précis : La loi Organique
des Finances Dahir portant promulgation LOF 7-98.docx
La notion de lois de finances couvre à la fois :
 la loi de finances de l'année ;
 les lois de finances rectificatives qui peuvent
modifier en cours d'année les dispositions de la loi

de finances de l'année compte tenu de l'évolution


de la conjoncture économique et financière ;
 la loi de règlement qui constate, a posteriori,
les réalisations des recettes et des dépenses
prévues par la loi de finances de l'année.
La préparation du budget de l’Etat obéit à un processus
institutionnalisé qui allie discipline d’ensemble et participation des
ministères techniques.
Deux aspects importants de la gestion financière :

 Une première phase:


Phase de cadrage macroéconomique, financier et budgétaire du
projet de budget , elle est assurée par la Direction du Trésor qui
synthétise les prévisions des recettes budgétaires et l’esquisse
d’ensemble du budget sur la base d’objectifs: le cadrage financier
du budget lettre de cadrage.docx
 Une deuxième phase:
Phase de négociation budgétaire avec les ministères
techniques, dirigée par la Direction du Budget.
Cette dernière assure la conformité des demandes ministérielles à
la note de cadrage et encadre la procédure d’arbitrage.

Acteurs de la procédure: Le premier ministre , le ministre de


l’économie et des finances et les ministres dépensiers
• « Sous l'autorité du Premier ministre, le ministre chargé
des finances prépare les projets de lois de finances » Article32 :
LO-98.
• Il trace les choix et les tendances de l’action politique, et contrôlé
par le pouvoir législatif pour assurer une bonne répartition des
ressources : « Il est accompagné d'un rapport exposant les
grandes lignes de l'équilibre économique et financier, les
résultats connus et les perspectives d'avenir ainsi que les
modifications apportées en ce qui concerne les recettes et
les dépenses.
• Des documents concernant les dépenses du budget général,
les opérations des comptes spéciaux du Trésor, les services de
l'Etat gérés de manière autonome et les établissements publics
sont annexés audit rapport ».Art33 : LO-98.
Les ressources de l'Etat comprennent
- les impôts et taxes ;
- le produit des amendes ;
- les rémunérations de services rendus et les
redevances ;
- les fonds de concours, dons et legs ;
- les revenus du domaine ;
- le produit de cession des biens meubles et
immeubles ;
- le produit des exploitations et des participations
financières de l'Etat ainsi que la part de l'Etat
dans les bénéfices des établissements publics ;
- les remboursements de prêts et avances et les
intérêts y afférents ;
- le produit des emprunts ;
- les produits divers.
Les charges de l'Etat comprennent:

 Les dépenses du budget général ;


 Les dépenses des budgets des services de
l'Etat gérés de manière autonome ;
 Les budgets annexes,
 Les dépenses des comptes spéciaux du
Trésor.
Les dépenses du budget général
 les dépenses de fonctionnement (les dépenses de personnel
et de matériel afférentes au fonctionnement des services
publics ; les dépenses diverses relatives à l'intervention de l'Etat
notamment en matière administrative, économique, sociale et
culturelle) ;
 les dépenses d'investissement (les dotations affectées aux

* dépenses résultant de l'exécution des plans de


développement approuvés par le Parlement ;
* les dépenses non prévues au plan de développement
et programmées dans la loi de finances, destinées à la
préservation, la reconstitution ou l'accroissement du patrimoine
national.
* Des dépenses de personnel non titulaire à la condition
qu'elles ne concernent que des agents affectés à leur exécution
en régie …..
Les dépenses relatives à la dette publique comprennent :

* les dépenses en intérêts et commissions et les


dépenses relatives aux amortissements de la dette à moyen
et long terme.
La première partie de la loi de finances
arrête les dispositions relatives à l'équilibre des
ressources et des charges de l'Etat
Elle comporte notamment :
 L'autorisation donnée au gouvernement aux fins de perception
d'impôts et d'émission d'emprunts ;
 Les dispositions relatives à la création, modification ou
suppression des ressources publiques et leur perception ;
 Les dispositions relatives aux charges de l'Etat et aux comptes
spéciaux du trésor ainsi qu'au contrôle de l'emploi des fonds
publics ;
 L'évaluation des recettes du budget général, des services de
l'Etat gérés de manière autonome et des comptes spéciaux du
trésor et l'évaluation globale des plafonds des charges de l'Etat
ventilés par grande catégorie.
La deuxième partie de la loi de finances:

Elle est de portée comptable, elle


consiste notamment en la ventilation des charges de
l'Etat, par chapitre pour les dépenses du budget
général, par compte pour les comptes spéciaux du
trésor et par service pour les services de l'Etat gérés
de manière autonome.
• Trois chapitres sont prévus pour chaque
département ministériel ou institution :
• un pour les dépenses d'investissement et
• deux pour les dépenses de
fonctionnement. personnel et matériel
et dépenses diverses.
A l'intérieur des titres, les dépenses sont
présentées par chapitres subdivisés en article
(renseigne sur l'entité dépensière, laquelle
correspond, en général, à une direction d'un
ministère), paragraphes ( correspondent à
l'objet de la dépense, autrement dit à un
projet bien déterminé) et lignes(subdivision
fragmentaire de la dépense, liée à la nature
du crédit c'est-à-dire à chacune de ces
opérations élémentaires donnant corps à un
projet donné. Fiche technique prepa.
adoption budget.docx
Présentation des lois de finances

chaque année, avant le 1er mai , le ministre chargé


des finances expose au gouvernement les
conditions d'exécution de la loi de finances en
cours et présente une esquisse du projet de loi de
finances pour l'année budgétaire suivante. Il invite
les ordonnateurs, conformément aux orientations
du gouvernement, à établir leurs propositions de
recettes et de dépenses pour l'année budgétaire
suivante. (Décret n° 2-00-182 du 20/6/00) (art1)

Les propositions des ordonnateurs portant sur
les recettes et les dépenses ainsi que les projets
de dispositions à insérer dans le projet de loi de
finances doivent parvenir au ministère chargé
des finances avant le 1er juillet . (Décret n° 2-00-
182 du 20/6/00) (art 2)
Négociations budgétaires
• Une fois les projets de morasses saisis par les ordonnateurs et
la direction du budget a pris note des différents besoins de
ces derniers et tenant compte des instructions de cadrage du
Premier Ministre, des séances de négociations budgétaires
sont organisées par la direction du budget.
• Au titre de ces négociations, les départements ministériels
débattent et argumentent le bien fondé de leurs propositions,
choix des projets et moyens alloués par la lettre de cadrage,
souvent les départements demandent des dépassements par
rapport à cette lettre.
• A l’issue de ces débats, des arbitrages peuvent avoir lieu à des
niveaux différents, Secrétaires Généraux des départements,
Ministres ou Premier Ministre.
Préparation du Projet de la loi des
finances et des Morasses
Projets et répartitions arrêtés d’un commun
accord de la direction du budget et des
ordonnateurs, la direction du budget consolide,
contrôle et met en place les projets définitifs
de la loi de finances et ceux des morasses en
guise de la présentation de la loi de finances à
l’examen et au vote au parlement.
Examen et vote des lois de finances

 Sous l'autorité du Premier ministre, le ministre


chargé des finances prépare les projets de lois de
finances. Article 32
 Le projet de loi de finances de l'année est déposé sur
le bureau de l'une des deux Chambres du Parlement, au
plus tard, 70 jours avant la fin de l'année budgétaire en
cours;
 Il est immédiatement envoyé à l'examen d'une
commission de la Chambre saisie Article 33
 La Chambre saisie la première se prononce dans un
délai de 30 jours après le dépôt du projet de loi de
finances. Article 34
   Dès le vote du projet ou à l'expiration du délai prévu à
l'alinéa précédent, le gouvernement saisit l'autre
Chambre du texte adopté ou du texte qu'il a
initialement présenté, modifié le cas échéant par les
amendements votés par la Chambre saisie la première
et acceptés par lui.
 La Chambre saisie la deuxième, se prononce dans un
délai de 30 jours suivant sa saisine.
 Lorsque le projet de loi de finances n'a pu être
adopté, le gouvernement peut déclarer l'urgence et
provoquer la réunion d'une commission mixte paritaire
en vue de proposer un texte sur les dispositions restant
en discussion, dans un délai n'excédant pas sept jours à
compter de sa saisine par le gouvernement.
 Le texte élaboré par la commission mixte paritaire et
accepté par le gouvernement est soumis par celui-ci,
pour adoption, aux deux Chambres qui disposent à cet
effet d'un délai n'excédant pas trois jours. Aucun
amendement n'est recevable sauf accord du
gouvernement.
• Article 36 : La seconde partie du projet de loi de
finances de l'année ne peut être mise en discussion
devant l'une des deux chambres du Parlement avant
le vote de la première partie.

• Article 37 : Les dispositions de la loi de finances sont


votées article par article.
• Approbation du budget
Portée de l'autorisation parlementaire
• Article 41 : Les dépenses ne peuvent être engagées,
ordonnancées et payées que dans la limite des crédits
ouverts.
•  Article 42 : Un chapitre spécial qui n'est affecté à aucun
service est ouvert pour les dépenses imprévues et les
dotations provisionnelles en ce qui concerne le titre I du
budget général
• Article 46 : Les crédits ouverts au budget général au
titre d'une année budgétaire donnée ne peuvent être
reportés sur l'année suivante
Le règlement du budget
• Une loi dite de règlement constate le montant définitif des
encaissements de recettes et des ordonnancements de dépenses
se rapportant à une même année budgétaire et arrête le compte
de résultat de l'année. ( art 47 )

• Ce projet de loi doit être déposé sur le bureau d'une des


deux chambres du Parlement, au plus tard, à la fin de la deuxième
année budgétaire qui suit l'année d'exécution de la loi de
finances.
 
• Il est accompagné d'un rapport de la Cour des comptes
sur l'exécution de la loi de finances et de la déclaration générale
de conformité entre les comptes individuels des comptables et le
compte général du Royaume.
Les budgets des hôpitaux gérés de
manière autonome
SEGMA
Le SEGMA ,deux textes essentiels
L’article 65 du décret royal du 21 avril 1967
portant règlement général de la comptabilité
publique;

 le décret Royal du 31 juillet 1968 portant les


modalités d’application de l’article 65.
D’après le texte
article 65 du décret royal du 21 avril 1967

SEGMA:
Tout service géré par l’Etat de manière
autonome est pourvu d’un sous ordonnateur;
Les opérations de ces services sont
décrites par un comptable spécial qui est
rattaché au comptable supérieur de l’Etat.
D’après le texte

SEGMA
1- Un service doté de l’autonomie
2- un service jouissant de l’autonomie de
gestion
• 1.2. Evolution du cadre juridique du SEGMA
Entre 1967 et 2000 les SEGMA étaient caractérisés
par une instabilité juridique expliquée par des
situations de fait quasiment déréglementées,
notamment au niveau de leur mode de gestion
budgétaire et comptable.

• L'intégration SEGMA aux lois de finances de l'année est


relativement récente, suite à une décision du Conseil
constitutionnel
• (Décision du conseil constitutionnel du 24 octobre 1998
rendu conformément à l'article 81 de la Constitution
aux termes de laquelle l'article 10 du projet
d'amendement de la loi organique des finances )
• Le Règlement général de la comptabilité (décret royal n°
330-66) les a institués, en vue de justifier sur le plan
réglementaire un état de fait qui existait sous l'empire
de l'ancien texte régissant la comptabilité publique
• (Dahir n° 1-58-041 du 20 moharrem 1378 (6 août 1958)
portant règlement de la comptabilité publique du
Royaume du Maroc (abrogé)
• Dès lors :
• Les opérations des budgets des SEGMA sont prévues,
autorisées et exécutées dans les mêmes conditions que
les opérations du budget général sauf dérogations
prévues par la loi de finances ((Art.16 bis de la LOF).
• les SEGMA sont prévus par l'article 65 du
RGCP et dont les termes ont été mis en
application par le décret royal n° 183-68 du 31
juillet 1968.
• parmi les documents à annexer au projet de la
loi de finances pour éclairer les représentants
de la nation se trouve le rapport sur les
SEGMA conformément à l'article 33 de la loi
organique des finances (Art.33 de la LOF)
Constituent des " services de l'Etat gérés de
manière autonome ", les services de l'Etat, non
dotés de la personnalité morale, dont certaines
dépenses, non imputées sur les crédits du
budget général, sont couvertes par des
ressources propres. L'activité de ces services doit
tendre essentiellement à produire des biens ou à
rendre des services donnant lieu à
rémunération. (Art16 bis) de la loi 7-98.
Les opérations des budgets des services de
l'Etat gérés de manière autonome sont prévues,
autorisées et exécutées dans les mêmes
conditions que les opérations du budget général
sauf dérogations prévues par la loi de finances.
Le budget de chaque service de l'Etat géré de
manière autonome comprend une partie relative
aux recettes et aux dépenses d'exploitation et, le
cas échéant, une deuxième partie concernant les
dépenses d'investissement et les ressources
affectées à ces dépensesTABLEAU D'
équilibre.doc . L'insuffisance des recettes
d'exploitation est compensée par le versement
d'une subvention d'équilibre prévue au titre I du
budget général.

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