Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Professionnelle
et de la Promotion du Travail
Direction de la Recherche et Ingénierie de
Formation
2
PLAN DU MODULE
Compétence 16 : Effectuer les procédures du contrôle de gestion
B Appliquer la méthode des centres d’analyse aux Reclassement correcte des charges.
activités hôtelières Découpage pertinent en centres d’analyse.
Répartition juste des charges
Calcul exact du coût de l’unité d’œuvre.
Imputation correcte des charges
D. Contrôler les performances de l’unité hôtelière Choix judicieux des indicateurs de performance
Présentation correcte du tableau de bord
Analyse judicieux des écarts
Propositions pertinentes d’amélioration
E. Elaborer le budget d’exploitation d’un hôtel
Détermination des postes budgétaires appropriés
Respect des règles d’écriture
Prévision réaliste des revenus et des dépenses
Analyse judicieux des écarts
3
Suggestions Pédagogiques
4
Eléments de la Activités d´Apprentissage Durée
Apprentissage de Base Eléments de Contenus
Compétence suggérées suggérée
C. Appliquer la méthode du Les charges fixes À partir de TD proposés
coût variable L’imputation des charges À l’aide de:
C2 Calcul du cout variable simple La répartition primaire - informations comptables ;
La répartition secondaire - Informations extra- comptables ;
Le calcul du cout de revient variable - informations commerciales
C3 Calcul du résultat La marge sur cout variable
Le résultat analytique Activité1 : TP le traitement des
Le tableau différentiel charges de la CAE
C4 cout variable évolué La répartition des charges variables
La répartition des charges fixes Activité 2 : TD Répartition des
La marge sur cout variable charges indirectes
La marge sur cout fixe
C5 le seuil de rentabilité Principe du SR Activité 3 : Tenir le compte d’IP
Calcul du SR
Le point mort Activité 4 : Calcul du cout de
Utilisation du SR sur le plan commercial revient et résultat
D1 Choix du modèle du système Le tableau de GESTION hôtelier Seul
d’information pertinent Le tableau de l’uniform systèm À partir de TD proposés
Proposition d’un modèle complet de contrôle À l’aide de:
des performances - informations comptables ;
- informations commerciales
Logiciel Excel
D2 Les indicateurs de performance en Les indicateurs commerciaux
hôtellerie restauration Les indicateurs financiers Activité1 : TD passage du CPC
Les indicateurs de productivité au TG
5
Eléments de la Activités d´Apprentissage Durée
Apprentissage de Base Eléments de Contenus
Compétence suggérées suggérée
d’exploitation Les phases de conception À partir de TD proposés
Les objectifs budgétaires À l’aide de:
E2 les méthodes de prévision Les moyennes mobiles - informations comptables ;
Les moindres carrées - informations commerciales
Le coefficient saisonniers « Trend » - Logiciel Excel
Les méthodes prospectives
E3 le budget des ventes Prévision des ventes hébergement Activité1 : TD application d’une
Prévision des ventes restauration méthode de prévision
Prévision des ventes autres
E4 le budget des charges Prévision des matières premières Activité 2 : Cas pratique
Prévisions des frais de personnel d’élaboration des prévisions
Prévision des frais généraux budgétaires
Prévision des charges d’occupation
E5 construire le budget Choix d’un modèle Activité 2 : Cas pratique
Consolidation des prévisions d’élaboration du budget
d’exploitation sur Excel
6
Séquence 1 : Appréhender le processus du contrôle de gestion
A1 : Le concept du contrôle de gestion
Ce système offre une vision globale d’une organisation. Complémentaire aux audits
internes, qui sont des vérifications plus ponctuelles, le contrôle de gestion se consacre
à l’ensemble des processus opérationnels. Il alloue les bonnes ressources
financières et humaines au bon service et au bon moment, afin d’atteindre les objectifs
fixés par l’organisation.
Le système d’information
Le système d’information (SI) désigne l’ensemble de dispositifs permettant de collecter, de
stocker et de transmettre des informations dans une organisation. Il doit faciliter la
communication interne et externe, optimiser la coordination des tâches et garantir la fiabilité des
données. Le SI détient une place centrale dans le fonctionnement de l’entreprise.
Le tableau de bord
Qui dit « pilotage » dit « tableau de bord ». Dans l’idéal, il est pertinent, clair et synthétique. Il
doit permettre de prendre des décisions éclairées de manière rapide. Un bon tableau de bord
montre les résultats précis et actualisés que vous souhaitez voir. Il peut se combiner à d’autres
tableaux ou indicateurs, dans le but de pointer du doigt les réussites ou les problèmes survenus
dans un process spécifique. C’est un outil d’aide à la décision à personnaliser en fonction de
votre structure et de vos besoins.
8
L’analyse de la performance
Les résultats exposés doivent permettre d’établir un bilan : comment avez-vous évolué ? Quels
sont vos points forts, vos points faibles, vos axes d’amélioration ? Sur quel élément agir en
priorité?
L’analyse de la performance donne lieu à des actions d’amélioration. C’est à cette étape que
le contrôleur de gestion va proposer d’allouer de nouvelles ressources, de modifier les
processus de l’établissement, de rectifier les budgets…
Le pilotage stratégique (n’est pas traité dans présent module)
Vous avez mis en œuvre des actions correctives ? Le contrôle de gestion hôtelière va plus loin.
Il pilote votre stratégie d’entreprise sur le long terme avec une vision macro. Vous anticipez
ainsi les effets extérieurs qui pourraient impacter votre établissement hôtelier et orientez votre
communication de manière cohérente et éclairée.
I. Missions principales
En relation avec les directions générales, commerciales, financières, le contrôleur de
gestion, principal planificateur de la gestion de l’entreprise a pour mission :
• Elaborer le budget prévisionnel de l’entreprise
• Contrôler les résultats de l’entreprise
• Conseiller et donner des solutions à la direction générale
• Se renseigner des données financières de l’entreprise
• Prévoir des problèmes budgétaires auxquels l’entreprise pourrait se confronter
• Participer à la définition des objectifs de l’entreprise
• Etablir un plan en accord avec les responsables opérationnels
• Créer ses propres outils pour illustrer les résultats
• Construire les principaux états financiers sur 3 ou 5 ans en projetant les résultats actuels
11
de l’entreprise, les estimations de l’année en cours et les objectifs stratégiques définis par
la direction générale
II. Compétences techniques
Pour faire parler les chiffres, le contrôleur de gestion a besoin d’un certain savoir-faire :
• Connaissances solides en comptabilité et finance
• Capacités managériales
• Maitriser les règles de comptabilité (LSF, SEPA, SOX)
• Maitriser les outils informatiques
• Maitriser le pack office
• Bonne connaissance des métiers et du fonctionnement de l’entreprise
• Connaissances en finance
• Capacité d’analyse
• Maitrise de l’anglais
III. Qualités personnelles
Le contrôleur de gestion doit avoir d’excellentes qualités humaines pour pouvoir collaborer
avec l’ensemble des cellules de l’entreprise.
• Méthodique
• Rigoureux
• Minutieux
• Pragmatique
• Précis
• Autonome
• Bon relationnel
• Curieux
• Sens de l’organisation
• Persuasif
• Disponible
Type de formation
BTS comptabilité et gestion des organisations
DUT gestion des entreprises et des administrations
Diplômes des Ecoles de commerce et d’ingénieurs spécialité finance et contrôle de gestion
Master en comptabilité-contrôle-audit (CCA) ou master finance et contrôle de gestion.
Rattachement hiérarchique
Directeur du contrôle de gestion
Directeur général
Directeur administratif et financier
12
Séquence 2 : Appliquer la méthode des centres d’analyse aux
activités hôtelières
La comptabilité analytique est un mode de traitement des données. Elle doit fournir les
éléments qui permettent d'éclairer les prises de décisions à travers l'analyse des coûts qui
jouent un rôle important dans les prises de décisions. En bref comptabilité analytique est un
outil de prise de décisions.
I. Les insuffisances de la comptabilité générale :
La comptabilité générale est une comptabilité légale qui a pour objet la saisie, la classification et
l’enregistrement des flux externes. L’enregistrement de ces flux doit aboutir à la fin de l’exercice
à l’établissement des états de synthèse. Plusieurs lacunes entachent toutefois la comptabilité
générale :
La comptabilité générale ne s’intéresse qu’aux flux externes : elle conçoit l’entreprise comme
une boite noire et ne rend pas compte du processus de transformation des inputs à l’intérieur de
l’entreprise.
la comptabilité générale donne un résultat unique pour tous les produits confondus, toutes les
activités confondues. C’est donc une comptabilité de synthèse qui ne permet pas de savoir les
détails de ce résultat unique ou global.
II. Objet de la comptabilité analytique :
La comptabilité analytique essaie de combler les insuffisances de la comptabilité générale. elle
permet d’illuminer « la boîte noire » en déterminant la valeur des flux internes. Dans le cas des
entreprises industrielles, on distingue trois grandes opérations : approvisionnement, production
et distribution. Ses deux champs d’application sont :
- Déterminer les coûts des différent opérations et fonctions de l'entreprise.
- Déterminer les bases d'évaluation des éléments du bilan de l'entreprise.
- Analyser les résultats par le calcul des coûts et les comparer au prix de vente.
- Établissement des prévisions de charges.
La comptabilité analytique complète la comptabilité générale on lui fournissant les bases de
l'évaluation des éléments de l'actif de l'entreprise, et les bases nécessaires à l'établissement
des provisions des charges et produits et d'on assurer le contrôle.
Généralement la comptabilité analytique vise à faire l'analyse des charges et des produits et à
calculer les coûts et à évaluer les stocks.
Objectifs
La comptabilité analytique est un mode de traitement des données dont les objectifs
essentiels peuvent être résumés de la manière suivante :
Connaître les coûts des matières et des produits achetés, crées ou distribués par
d’activités ;
Déterminer les résultats analytiques par groupes de produits ou par branches
d’activités ;
Expliquer les résultats par secteur d’activité en calculant les coûts complets des produits
pour les comparer à leur prix de vente
13
Déterminer les basses (les productions d’immobilisation et les stocks) ; établir des
prévisions qui, comparées aux réalisations, mettront en évidence les écarts significatifs ;
Suivre la situation permanente des stocks (inventaire permanent) ;
Fournir tous les éléments nécessaires à la gestion et au pilotage de l’entreprise de
nature à éclairer les prises de décision.
Comparaison comptabilité générale / comptabilité analytique :
a- Le contenu
Pour une période déterminée, un coût peut être calculé soit en y incorporant toutes les
charges enregistrées en comptabilité générale, soit en y incorporant qu’une partie de ces
charges. Le plan comptable distingue ainsi 2 familles de coûts, les coûts complets et les coûts
partiels:
Les coûts complets : ils sont constitués par la totalité des charges relatives à l’objet du calcul,
il en existe deux sortes :
• les coûts complets traditionnels : si les charges de la comptabilité générale sont incorporées
telles quelles sans modification.
• Les coûts complets économiques : si ces charges ont subi des retraitements en vue d’une
meilleure expression du coût.
Les coûts partiels : se sont des coûts obtenus en incorporant qu’une partie des charges
pertinentes en fonction du problème à traiter, il existe 2 grandes catégories coûts partiels : le
coût variable et le coût direct.
• le coût variable : il est constitué seulement des charges qui varient avec le volume d’activité
de l’entreprise, sont donc exclues les charges dites fixes ou de structure.
• Le coût direct : il est constitué par les charges qui peuvent lui être directement affectées.
Pdts .incorporables à la C.A.E = Pdts de la compt gle (classe 7) – Pdts non courants
Activité1
Les postes de charges et produits à l’entreprise se présentent comme suite au 31-12-N :
- achat con. de mat et fourniture 1300000 -VNA des immob. cédées 66000
-autres charges externes 200000 -dotation non courantes 14000
-impôt et taxes 40000 -impôt sur le résultat 35000
-charges personnelle 220000 -ventes des biens et Sce pdts 2840000
-autres charges d’exploitation 20000 -variation de stock de pdts 80000(SD)
-dotation d’exploitation 90000 -reprises d’exploitation transf.ch 10000
-charges d’intérêt 44000 -intérêt et autre pdts financiers 30000
-autres charges financiers 5000 -pdts de cession des immob. 52000
-dotation financières 21000 -autres pdts non courantes 8000
AUTRES INFORMATIONS :
Parmi les charges courantes figurent :
-dotation en non valeur pour 12500.dh
-dotation sur créances douteuses pour 7500.dh
- parmi les achats de matière et fourniture une facture de l’année (N+1) 16000.dh
-les capitaux propres de la société s’élèvent à 465000.dh
-les taux de l’argent sur le marché financier est de 4,5% par an.
- la rémunération de l’exploitant 240000dh
T.A.F :
Déterminer les charges et produits incorporables à la comptabilité analytique.
15
B3 Les centres d’analyse
Le coût complet et la méthode des centres d'analyse
La méthode des coûts complets permet de calculer le coût de revient de chaque objet de coût
et de mesurer ainsi leur rentabilité. Un coût complet est composé d'un ensemble de charges.
Ces charges incorporées au coût vont être réparties en charges directes et en charges
indirectes. Pour traiter les charges de la comptabilité analytique, l’entreprise doit etre divisé en
centres d’analyse.
Affectation directe
Charges directes
Charges
Incorporables
Charges
Indirectes Tableau Coût
de
de Revient
Réparatio Imputation
n
16
LA REPARTITION DES CHARGES INDIRECTES :
Pour répartir les charges indirectes, il faut passer par deux répartitions :
a-La répartition primaire : consiste à repartir chaque poste de charge indirecte sur
l’ensemble des centres auxiliaires et principaux concernés sur la base de clefs de
répartition.
Clé de répartition : Les clés de répartition, déterminées par les centres d’analyse,
sont les quotes-parts de charges des centres auxiliaires qui doivent être imputées
aux niveaux des centres principaux. Elles sont déterminées en fonction d’Unités
d’Œuvres (utilisation des ressources au niveau du centre), ou de façon arbitraire.
b-La répartition secondaire : consiste à repartir les charges des sections auxiliaires sur
les centres principaux à l’aide de clefs de répartition.
Suite exemple
Autres informations : ventes et charges directes
Hébergements nourritures
Produits Singles Doubles Menu Plats à boissons
la carte
Nbr de produits vendus Chambres : Chambres : Couverts Couverts Boissons :
3600 8100 30020 8090 57600
Nuitées : Nuitées :
3600 17800
Prix de ventes unitaires 400 600DH 130DH 142DH 45
Matières 1ère consommées 72000dh 208000 1115000 397140 648060
Nbre d’HMOD 50000 148600 87540 34000 57400
coût unitaire /HMOD 8,50 8,50 9,70 9,70 8,80
Exemple :
Charges Adm Entretien Achat Production Vente
Totaux
3.800 5.500 8.000 7.000 6.000
principaux
Adm 10% 20% 40% 30%
Entretient 20% 20% 50% 10%
18
Exercice d’application
Le tableau de répartition des charges indirectes d’une entreprise après répartition primaire est
suivant :
At. At.
Charges Entretient Adm Achat Vente
traitement finition
Totaux
? 10000 8000 7500 8500 9000
primaires
Entretien 20% 20% 25% 25% 10%
Adm 10% 20% 30% 30% 10%
Les charges de la comptabilité générale autres que les achats s’élèvent à 58.800 dhs dont
2.500 de charges non incorporables.
La main d’œuvre directe (MOD) s’élève à 9000 dhs. Les charges supplétives sont de 4.500 dhs.
Solution :
Charges de la CAE = 58.800 - 2.500 - 9.000 + 4.500
= 51.800
Entretien = 51.800 - (10.000 + 8.000 + 7.500 + 8.500 + 9.000)
Entretien = 8.800
E = 8.800 + 10% A
A = 10.000 + 20%
Les préstations réciproques
E = 8.800 + 0,1 (10.000 + 0,2 E) A = 10.000 + 0,2 E
E = 8.800 + 1.000 + 0,02 E A = 10.000 + (0,2 x 10 000)
0,98 E = 9800 A = 12.000
E = 10.000
19
B5- le calcul du coût complet
Qu’est ce qu’un coût ?
COMPTABLEMENT :
D’après le CGNC , un coût est la somme des charges relatives à un éléments défini au
sein d’un réseau comptable.
20
Le calcul des couts de revient des produits manufacturés respecte les étapes des procédures
d’approvisionnement, de fabrication et de distribution. On précède à évaluer le montant des
charges cumulées à chaque stade du cycle d’activité ou du processus de production et de
distribution soit :
- les coûts d’achat,
- les coûts de production,
- les coûts hors production,
- les coûts de revient.
1-L’inventaire permanent
Principe général :
On appelle inventaire permanent l’organisation des comptes de stock qui, par l’enregistrement
des mouvements des stocks, permet de connaître de façon constante, en cours d’exercice, les
existants chiffrés en quantité et en valeur.
Les principes de l’inventaire permanent sont valables pour tous les éléments stockés dans
l’entreprise ; matières premières, produits intermédiaires, produits finis….
La comptabilité analytique se doit de calculer les coûts selon une périodicité rapprochée
(souvent le mois), elle ne peut pas se contenter de connaître les stocks et donc les
consommations une fois dans l’année comme le fait la comptabilité générale à l’aide de
l’inventaire « intermittent », «physique ». Elle met donc en place une organisation comptable qui
enregistre les mouvements de stocks (entrée, sortie) en quantité et en valeur et permet ainsi de
déterminer à tout moment le stock final théorique.
Le suivi des mouvements de stocks est réalisé sur des comptes de stocks (compte d’inventaire
permanent) qui ont la structure suivante :
21
Exemple d’application
· Le stock initial et les mouvements concernant la matière M sont les suivants :
· 1er janvier : SI 65 5000kg à 10 dh le kg
· 3 janvier : sortie 2500 kg
· 12 janvier : entrée 66 6000 kg à 12 dh le kg
· 28 janvier : sortie 3000 kg
TAF : Compléter l’inventaire permanent par la méthode CMUP fin de période
Inventaire permanent
Libellé Qté Cu Montant Libellé Qté Cu Montant
Stock initial Sorties
entrées
Stock final
Total Total
2- le coût d'achat
Principes.
Les coûts d’achat ou coûts d’acquisition se situent au premier stade du cycle d’activité de
l’entreprise, qu’elle soit :
- commerciale avec calcul du coût d’achat de chaque marchandise,
- industrielle avec calcul du coût d’achat de chaque matière première et de chaque
fourniture consommable,
- de services avec calcul du coût d’achat de chaque fourniture ou prestation utilisée.
Composition.
Charges directes : Elles comprennent :
- les prix d’achat nets des réductions commerciales obtenues des fournisseurs de
matières premières ou de marchandises ;
- les frais accessoires d’achat : transports, commissions, emballages, assurances,
- les charges de main d’œuvre directe (MOD) : rémunérations des réceptionnaires,
des magasiniers, des responsables d’achats, …
Charges indirectes.
Ce sont les charges des centres d’analyse : « approvisionnements », « magasin », «
réception des livraisons », … dont l’activité est mesurée par une unité d’Oeuvre
d’achat (quantité achetée : en kg, mètre, litre, palette, produit, …).
Méthodes de calcul.
Les calculs sont présentés sous forme de tableau pour chaque élément acheté (nature d’achat,
éléments de charges directes, éléments de charges indirectes, coût unitaire, quantité, montant).
Coût d’achat total
=
Prix d’achat + Charges directes d’achat + Charges indirectes d’achat
22
3- LE COÛT DE PRODUCTION.
Principes.
Les calculs de coûts de production concernent les entreprises industrielles qui transforment
des matières premières en produits intermédiaires ou produits semi-finis ou en produits finis.
Il s’agit le plus souvent de composants ou d’éléments entrant dans la fabrication de
produits. Les éléments de coût se situent au stade de la fabrication dans le cycle d’activité de
l’entreprise.
Composition.
Charges directes.
Elles comprennent :
le coût d’achat des matières premières consommées ou utilisées, évalué à partir des sorties de
stock, selon la méthode de l’inventaire permanent au CUMP le plus souvent.
Consommation matière (sorties de l’économat) = SI + Entrées (achats) – SF
CMUP : méthode de valorisation des consommations (entre autres FIFO- LIFO) qui
consiste à valoriser les sorties au cout moyen d’achat
CMUP = valeur stock + achats / quantité stock + achats
les charges de main d’œuvre directe de production : rémunérations des ouvriers, des
techniciens, des responsables d’ateliers, …
les frais de fournitures éventuelles (vis, huile, colle,vernis, …)
Charges indirectes.
Ce sont les charges réparties dans les différents centres d’analyse tels que les centres
principaux: « atelier de production », « montage », « finition », « assemblage »…, dont
l’activité est mesurée en unités d’œuvre.
Les coûts des unités d’œuvre seront ensuite imputés au coût de chaque catégorie de
produit en fonction du nombre d’unités d’œuvre nécessaire.
Méthodes de calcul.
Les calculs sont présentés sous forme de tableaux pour chaque élément de coût de production
(charges directes, charges indirectes) avec coût unitaire, quantité, montant.
4- le coût de revient
1- Définition.
Un coût de revient regroupe, selon la nature de l’activité toutes les charges engagées pour la
fabrication et la vente de produits dans une entreprise. Le coût de revient peut être calculé
soit par produit fini vendu, soit par prestation réalisée.
Le coût de revient comprend :
- le coût de production des produits finis vendus au CUMP le plus souvent,
- le coût de la distribution,
- les coûts hors production.
6- le résultat analytiques.
Il s’agit des résultats globaux ou unitaires réalisés sur la vente de chaque catégorie de
produits finis ou de chaque prestation de service.
Résultat de Gestion = Chiffre d'Affaires (CA)
-
Coût de revient des quantités vendues
Ce résultat
peut être : nul : CA = CR
- positif : bénéfice : CA > CR
- négatif : perte : CA < CR
24
Activité 3
La société « CUIRTA » est une entreprise spécialisée dans la production et la
commercialisation de vestes en cuir destinées à l’exportation. Le comptable de
l’entreprise vous soumet les renseignements afin d’effectuer les travaux ci après.
1) Les renseignements sur le processus de fabrication :
Les vestes sont coupés dans un atelier « coupe », puis ils passent dans l’atelier «
piquage » et enfin dans l’atelier « finition » ou les ouvriers mettent les boutons et les
fermetures à glissières.
3) Données complémentaires :
- Stock au 01/01/2010 :
Cuir : 400 mètres à 49.7 le mètre
Veste : néant
- Achat de la période : cuir : 5.000 mètres à 60DH le mètre
- Consommation de la période : 4.000 mètres de cuir
- Ventes de la période : 2.400 vestes à 500DH l’unité
- Main d’œuvre directe de la période ;
Coupe : 3.500 heures à 15 DH l’heur
Piquage : 3.600 heures à 8DH l’heure
Finition : 2.400 heures à 7DH l’heure
TAF :
1- Terminer le tableau de répartition des charges indirectes
- Présenter sous forme de tableau :
le coût d’achat du cuir
le coût de production des ventes
le coût de revient et le résultat analytique des vestes vendues
NB : Les sorties sont évaluées au coût moyen unitaire pondéré
o Retenir deux décimales pour les calculs
25
SOLUTION
Solution :
1) Tableau de répartition des charges indirectes :
Charges Totaux Adm Ent Approv Coupe Piquage Finition Distrib
Total
1.083.570 146.400 110.400 83.200 44.600 283.380 213.990 201.600
rép.prim
Adm -168.000 33.600 8.400 25.200 33.600 33.600 33.600
-
Ent 21.600 21.600 28.800 28.800 28.800 14.400
144.000
Total
0 0 113.200 98.600 345.780 276.390 249.600
rép.secon
Mètre Mètre
Nature Pièce Pièce 100 DH
cuir cuir
UO piquée finie de vente
acheté coupé
Nombre
5.000 4.000 3.000 3.000 12.000
UO
22,64 24,65 115,26 92,13 20,8
2) Prestation réciproque :
A = 146.400 + 15% E
E = 110.400 + 20% A
A = 146.400 + 0,15(110.400 + 0,2 A) E = 110.400 + (0,2 x 168.000)
A = 146.400+ 16.560 + 0,33 A E = 144.000
A = 168.000
3) Le coût d’achat :
Elément Quantité Prix unitaire Montant
Prix d’achat 5.000 60 300.000
Frais 5.000 22,64 113.200
Coût d’achat 5.000 82,64 413.200
L’inventaire permanent :
Quantité Prix Prix
Libellés Montant Libellés Quantité Montant
s unitaire unitaire
- Stock - Sorties
400 49,7 19.880 4.000 80,2 320.800
initial - Stock
5.000 82,64 413.200 1.400 80,2 112.280
- Entrée final
Total 5.400 80,2 433.080 Total 5.400 80,2 433.080
4) Coût de production :
Elément Quantité Prix unitaire Montant
Charges directes :
- MP
4.000 80,2 320.800
- MOD :
3.500 15 52.500
At. coupe
3.600 8 28.800
At. piquage
2.400 7 16.800
At. finition
4.000 24,65 98.600
Charges indirectes :
3.000 115,26 345.780
At. coupe
3.000 92,13 276.390
At. piquage
At. finition
Coût de production 3.000 379,89 1.139.670
26
L’inventaire permanent :
Quantité Prix Prix
Libellés Montant Libellés Quantité Montant
s unitaire unitaire
- Stock -- - Sorties
-- -- 2.400 379,89 911.736
initial 1.139.67 - Stock
3.000 379,89 600 379,89 227.934
- Entrée 0 final
1.139.67 1.139.67
Total 3.000 379,89 Total 3.000 379,89
0 0
5) Coût de revient :
Elément Quantité Prix unitaire Montant
Charges directes :
- Coût de production des
2.400 379,89 911.736
produits vendus
12.000 20,8 249.600
Charges indirectes :
- Frais
Coût de revient 2.400 483,89 1.161.336
6) Résultat analytique :
Elément Quantité Prix unitaire Montant
Prix de vente 2.400 500 1.200.000
Coût de revient 2.400 483,89 1.161.336
Résultat analytique 2.400 16,11 38.664
27
II- Coût de revient des prestations hôtelières
Charges d’approvisionnement
Coût d’achat
Sorties
Stock
Coût
Charges
Charges de production et de vente De
De la CAE
Pas de charges de distribution externes
Revient
(Production sur place)
Les produits hôteliers sont préparés et vendus sur place, du coup le coût de revient peu
être calculé directement. Il se compose de deux types de charges, directes et indirectes.
28
Tableau du Coût de revient de produits hôteliers
Charges directes
-mat 1er
- MOD
charges indirectes
-approvisionnement
-production (étages-cuisine)
-distribution(rest,hotel)
TOTAL
29
Activité4
L’hôtel « Volubilis » dispose de trois centres de recettes : hôtel (chambres), restaurant (cuisine et salle) et bar.
Ces produits et charges analytiques sont les suivants au 31/12/15
Le tableau de répartition des charges indirectes
NBR UO
C.U.O
30
Séquence4 : Appliquer la méthode du coût variable
C1 Principes de la méthode
INTRODUCTION :
Cette méthode s’articule sur la distinction de deux types de charges :
Fixes et variables. Il s’agit de calculer le cout variable des produits vendus pour
déterminer leur rendement et leur contribution au résultat à travers le calcul de la
marge sur cout variable. Les charges fixes imputées sur la marge sur cout variable pour
calculer le résultat analytique.
La distinction entre ces deux types de charges est faite proportionnelement à la variation de
l’activité.
-les charges fixes : qui sont relativement les mêmes quelque soit le niveau d’activité (loyer,
dotation aux amortissements, frais de personnel permanent) elles sont appelées aussi les
charges de structure.
-les charges variables : ils varient selon l’intensité de la production de façon très
proportionnelle (matière 1er, charges personnel occasionnels et saisonniers).
Matière 1ère – X
pdts
d’accueil
Charges de personnel X
Énergie X
Loyer X
Entretien X
Assurance X
Impôts X
Publicité X
Blanchissage X
Décoration X
Fourniture de bureau X
Amortissements X
Frais financiers X
PME (petit matériel X
d’exploitation)
31
Exemple 1.
Dans une entreprise on distingue trois niveaux d’activité : 4 000, 5 000, 6 000 unités
produites.
Les charges variables par unité sont de 95DH.
Les charges fixes totales s’élèvent à 360.000 DH pour chaque niveau d’activité.
Annexe.
CALCUL DES COÛTS DE REVIENT
QUIZ : comment les charges fixes et variables ont-elles évoluées en total et en unité ?
32
C3 Calcul du résultat
1 - On procède à la répartition des charges en fixes et variables sur un tableau de répartition :
répartition primaire et secondaire
2 – on procède à l’imputation des charges variables pour déterminer la marge sur coût variable
3 – on détermine le résultat par différence entre la M/CV et charges fixes totales
TABLEAU DE RESULTAT DIFFERENTIEL METHODE DU DIRECT COSTING
désignations Activité Activité Activité Total
% % % %
Chiffre d’affaires
Charges variables
Marge coût
variable (M/CV)
charges fixes
résultat
Analytique
EXEMPLE
Les Ventes :
-Pdts A 30000 à 45 dh l’unité -Pdt B 87000 à 28dh l’unité -Pdt C 61000 à
105dhl’unité
Cout Variable Unitaire Pdt A : 32dh B : 24,5dh C : 70dh
Charges Fixes Totales : 4.328.000
résultat Analytique
33
C4 coût variable évolué (Méthode des coûts spécifiques)
Cette méthode de coût partiel, est un prolongement de la méthode des coûts variables.
D’ailleurs, elle porte parfois le nom de :
méthode du coût spécifique.
direct costing évolué.
Cette méthode intègre dans son calcul toutes les charges directes, variables ou fixes. Elle ne
prend pas en compte les éléments indirects, intégrés dans les coûts de structure. L'objectif est
de faire ressortir une marge sur coût spécifique.
La méthode des coûts spécifiques incorpore aux coûts les charges spécifiques, c’est-à-dire :
variables X X
Fixes X
34
3- Mise en œuvre du coût variable évolué
On détermine un résultat à 3 niveaux :
Marge sur coût spécifique par produit : Marge sur coût variable – Charges
2. fixes spécifiques. C’est la véritable contribution du produit à la formation du
résultat ;
Exemple corrigé
Une entreprise développe 3 activités : pépinière, création, entretien. Voici les
informations dont on dispose pour la période (en millions de DH).
Pépinière 40 30 15
Création 90 50 25
Entretien 80 40 10
non spécifiques 18
Analyse
+ Chiffre d’Affaires 40 90 80
– Charges variables 30 50 40
35
Conclusion
– Marges sur coûts variables (niveau 1) : toutes les activités dégagent une
marge positive. Une analyse en coût variable simple amènerait à ne pas mettre
en cause leur maintien même si l’activité « Pépinière » apparaît moins
intéressante.
36
C5 le seuil de rentabilité
Définition
Le seuil de rentabilité est le chiffre d’affaires pour lequel l’entreprise ne fait ni perte ni
bénéfice ou encore le chiffre d’affaires pour lequel la totalité des charges est couverte
sans bénéfice, ni perte. On parle alors de chiffre d’affaires critique ou de point mort.
Donc:
Exemple de calcul du SR
Une entreprise envisage de produire et vendre 30 000 unités d’un produit au prix de 25
Dh/unité.
Les charges variables nécessaires seraient de 412500Dh , en plus de 265000 de
charges fixes.
1°) Déterminer la marge sur coût variable.
MCV=
Taux de marge sur CV =
Calcul du seuil de rentabilité:
Exemple (suite)
Chiffres d’affaires =>365 jours
NB : le point mort peut être calculé aussi pour les quantités à vendre pour atteindre le
seuil de rentabilité :
37
Activité1
Votre directeur de restauration vous confie l’analyse annuelle de la rentabilité du restaurant pour
l’année 2022.
Vous trouverez ci-dessous, les données d’activités :
Le chiffre d’affaires réalisé : 4504800 dhs H.T.
(ticket moyen : 140 dhs H.T.).
La capacité du restaurant : 240 couverts.
Nombre de service : 1 service diner
Les charges de l’année 2022 :
Charges fixes
Résultat analytique
Seuil de rentabilité en DH=
38
Activité2
Les données d’activité d’une unité hôtelière au 31/12 sont présentées dans le tableau suivant :
1-TABLEAU DE REPARTITION DES CHARGES
Centres auxiliaires Centres principaux
Eléments Montants Administration Entretien - Chambres Nourriture Boissons
énergie
Qté vendue 36500 62400 292000
Prix moyen 550 110 39
Chiffre d’affaires
Répartition des
charges variables
Achats consommés 8198000 6,00% 10,00% 15,00% 45,00% 24,00%
mat et four
Entretien - énergie
Total répartition
secondaire
Charges fixes 10370000
Locations 2600000
frais financiers 1500000
Assurances 870000
amortissements 5400000
TAF
1- Compléter le tableau de répartition des charges
2- Calculer et interpréter le résultat analytique par la méthode du cout variable simple
3- Calculer et interpréter le seuil de rentabilité
39
Activité3 : Application du seuil de rentabilité aux méthodes de tarification
Charges fixes
Charges variable
Matière première : 77 dh par couvert
Energie : 1500
Décoration : 1200
Main d’œuvre extras - service : 800
Main d’œuvre extra- cuisine : 200
TAF :
1. Calculer la marge sur cout variable et le TM/CV
2. Calculer le seuil de rentabilité
3. Déterminer la quantité minimale de commandes
4. Proposer un prix de vente rentable pour une commande de 30 couverts
(marge minimale 10%)
5. Quel prix promotionnel peut-il proposer pour une commande de 400 couverts
en gardant le même taux de marge initiale
40
Séquence 4 : Contrôler les performances de l’unité hôtelière
D1 Choix du modèle du système d’information pertinent
le pilotage des formances d’une organisation est au cœur des missions du contrôle de
gestion à travers :
- La définition des stratégies
- Lé déclination des objectifs
- La mise en place du système d’information (remontée des donées)
- Le choix des indicateurs de performances
Le pilotage de la performance est un excellent moyen de développer l’agilité d’une
organisation : du sommet stratégique jusqu’au centre opérationnel. Car chacun dispose
de l’information et des outils nécessaires pour :
41
POUR APPROFONDIR
42
D2 Les indicateurs de performance KPI en hôtellerie restauration
Un indicateur clé de performance (" Key Performance Indicator ") est une valeur
mesurable qui illustre la manière dont une organisation ou une entreprise se comporte par
rapport aux objectifs qu'elle s'est fixés, comme le tarif moyen des chambres. Un KPI
démontre souvent comment les objectifs sont atteints à l'aide de données et de calculs qui
aident les propriétaires et les gestionnaires à connaître les performances de leur
entreprise.
Les indicateurs clés de performance couvrent tous les aspects de l'industrie hôtelière, de
la gestion financière aux opérations, en passant par tous les départements dont les
résultats sont mesurables, comme le marketing ou la réception. Il est important de noter
que vous devez sélectionner les KPI appropriés au secteur spécifique dont vous vous
occupez afin de trouver des données et des mesures précises pour améliorer les
performances.
LE TAUX D'OCCUPATION
Formule :
NBRE DE CHAMBRES LOUEES
-------------------------------------------------------- * 100
NBRE DE CHAMBRES DISPONIBLES3
Intérêt :
Il permet de traduire le nombre de chambres louées en % par rapport à la capacité totale
en chambres offertes. Autrement formulé, et d’une manière statique, c’est répondre à la
question suivante : Combien avons-nous loué de chambres ?
LE TAUX DE DISPONIBILITE
Formule :
NBRE DE CHAMBRES LIBRES
------------------------------------------------------- * 100
NBRE DE CHAMBRES DISPONIBLES
Intérêt :
Il permet de déterminer le pourcentage des chambres non occupées.
LE TAUX DE FRÉQUENTATION
Formule :
NBRE DE CLIENTS LOGES
----------------------------------------------- *100
NBRE DE CLIENTS LOGEABLES5
Intérêt :
permet de répondre à la question suivante : combien avons-nous vendu de lits ? Il nous
renseigne aussi sur le niveau de la rentabilisation de la capacité chambres de l’hôtel. La
périodicité de calcul est de même que pour le taux d·occupation.
INDICE DE FRÉQUENTATION
Formule :
NBRE DE CLIENTS LOGES
-------------------------------------
NBRE DE CHAMBRES LOUEES
Intérêt :
Il répond à la question de nature : Quel type de chambre est le plus demandé? (single,
double, triple, suite, «). Il est intéressant comme indicateur pour l·équipe commerciale.
Formule :
CHIFFRE D’AFFAIRES CHAMBRES
-----------------------------------------------
NBRE DE CHAMBRES DISPONIBLES (capacité disponible)
44
Ou REVPAR = Prix Moyen x Taux d’occupation (%)
Intérêt :
Cet indicateur reflète les performances du revenu indépendamment du nombre de
réservations puisqu’il permet de connaitre le prix moyen sur l’ensemble des chambres de
l’hôtel.
Intérêt :
Il permet de mesurer l’effet de la variation combinée de l’occupation des
chambres et du prix moyen par chambre louée sur l’activité de tous les services de l’hotel,
LE GOPPAR (Le Gross Operating Profit Per Available Room ou RBE par chambre
disponible )
Le GOPPAR correspond au résultat brut d’exploitation par chambre disponible. Il permet
de voir comment chaque réservation affecte la rentabilité de l’hôtel grâce à la notion de
coûts d’exploitation.
Formule
GOPPAR = Résultat d’exploitation (GOP) / Chambres disponibles
TAUX DE CAPTAGE
Formule :
NBRE DE PETITS-DEJEUNER
------------------------------------------- *100
NBRE DE NUITEES
Intérêt :
45
Par son calcul, l’hôtelier est en mesure d’évaluer le processus de vente à réception d’une
part et le niveau d·adéquation offre-demande.
LE TAUX DE NO SHOW
Il présente les % des no show c'est-à-dire les clients qui ont réservés et qui ne se sont pas
présentés.
Formule :
NBRE DE NO SHOWS
------------------------------------------------------ *100
NBRE DE NUITEES SUR LA PERIODE
Intérêt :
Son calcul permet de déterminer le pourcentage des clients qui n’ont pas respectés leur
engagement de réservation.
46
Ce ratio indique l’effectif moyen par chambre disponible ou louée. Il est calculé pour
l’ensemble de l’établissement ou pour un service donné. Il dépend de la catégorie de
l’établissement et permet des comparaisons avec les normes professionnelles.
LE TAUX DE PRODUCTIVITÉ
Formule :
C.A PAR EMPLOYE
---------------------------
COUT PAR EMPLOYE
Intérêt :
Cet indicateur (inverse du ratio charges de personnel) résulte de la productivité physique,
de la maitrise des rémunérations et charges sociales et de la politique de prix.
TICKET MOYEN
Formule :
CA Restaurant /Nb total de couverts servis sur la même période
Intérêt :
Il nous permet de connaitre le revenu ou dépense moyenne par client.
L’INDICE DE VENTE
Formule :
Total des ventes d’un article/total des ventes de tous les articles
Intérêt :
Il indique la vente d’un plat par rapport aux autres plats
L’INDICE DE PRÉSENTATION
Formule :
47
Nb de présentation d’un plat/Nb de présentation de tous les plats
Intérêt :
Il indique le nombre de fois qu’un plat est présenté sur la carte.
L’INDICE DE POPULARITÉ
Formule :
Indice de vente/indice de présentation
Intérêt :
Il permet à l’entreprise de connaître la popularité d’un plat.
IRP supérieur à 1 : cela signifie que les clients choisissent plutôt les plats à prix
élevés.
IRP inférieur à 1 : à l’inverse, la demande se dirige dans ce cas plutôt vers les
plats les moins chers de la gamme, ce qui peut signifier que les prix sont perçus
comme trop élevés.
COÛT MATIERE
RATIO COÛT NOURRITURE
Formule :
Coûts nourriture vendue d’une période/CA ht nourriture de la période x100
Intérêt :
Il permet de mesurer le coût des denrées utilisées dans la confection des plats.
LE COÛT BOISSON
Formule :
Coûts boissons vendues d’une période/total ventes boissons de la période x100
Intérêt :
Il permet de refléter l’ensemble des coûts boissons et nourritures comprise dans
les boissons
FRAIS DU PERSONNEL
EFFICACITÉ DU PERSONNEL
Formule :
Total d’heures travaillées sur une période/total de couverts sur la même période
Intérêt :
Il détermine le coût, en temps, de chaque couvert
48
Activité1
RESTAURATION
Capacité couverts jour (2 services) 280
Nbr de couverts vendus 12600
CA restaurant (FandB) 2079000
Cout nourriture 519750
Cout boissons 207900
Frais de personnel 457380
Effectif du personnel 14
Taux de fréquentation
Ticket moyen
Ratio cout matière
Ratio frais de personnel
Taux de productivité
49
D3-1 Elaborer un tableau de bord hôtelier
Définition :
Le tableau de bord de gestion est un outil d'évaluation de l'organisation d'une entreprise ou d'une
institution constitué de plusieurs indicateurs de sa performance à des moments donnés ou sur des
périodes données. C’est une représentation visuelle des facteurs essentiels de gestion et des
écarts (chiffres, graphiques…)
I - Objectifs :
Le tableau de bord a pour objectif d’aider le responsable dans la recherche de la maîtrise de la
performance du centre de responsabilité qu’il pilote. Il l’aide à la prise de décision en lui apportant
une information :
- Sur le degré de réalisation des objectifs de l’unité,
- Sur leurs conditions de réalisation : moyens mis en œuvre, évolutions de l’unité.
- Etre mieux renseigné sur l’exploitation et les performances de l’unité,
- Moyen de détection relatif au bon fonctionnement du système interne de l’unité,
- Moyen efficace du contrôle budgétaire : comparaison des réalisations avec les prévisions
- Moyen de pilotage de l’unité : orienter les ressources vers une meilleure rentabilité
- Outil de décision : outil pour agir et rectifier les anomalies
- Outil d’évaluation et de contrôle : permet de mesurer le rendement des responsables opérationnels
II - Principes de mise en place :
Le tableau de bord est conçu sous forme d’indicateurs de performance pour chaque centre de
responsabilité.
Pour chaque indicateur, il est souhaitable de préciser dans un document de type "cahier de bord" :
le type d’information collectée et éventuellement la valeur standard retenue. : définition précise
de ce qu’est une absence par exemple)
le lieu et le mode de la collecte : ( l’atelier d’emballage et de conditionnement, par remplissage
bordereau)
la périodicité de la collecte ou la date précise : (le premier mardi de chaque semaine)
le responsable de la collecte ou de l’indicateur
50
Règle de mise en place :
- Faire ressortir les performances réalisées,
- Faire ressortir les objectifs budgétés
- Faire ressortir écarts sur objectifs ou sur N-1
INDICATEURS
---
----
-Les objectifs : il n’ y a pas de tableau de bord sans objectif. Un document qui aligne des
chiffres sans objectifs n’est qu’une simple statistique. La référence peut être issue :
• d’objectifs budgétaires : les plus courants.
• De cibles : lorsque l’objectif diffère du budget, ou n’ a pas été précisé au budget.
• Du réel n-1 : c’est un bon référentiel pour les entreprises dans lesquelles les objectifs ne
sont pas clairement définis, ou pour lesquelles il n’ y a pas d’historique.
-Les réalisation : La fréquence de suivi des réalisations
dépendra du besoin de réactivités des acteurs :
• Cumul : il permet un suivit avec les objectifs annuels.
• 12 mois glissants :il permet de gommer les effets saisonniers.
• Les mos précédents : ils permettent de constater une évolution et de comprendre si,
bien que l’objectif ne soit pas atteint, la situation s’améliore ou se dégrade.
- Les écarts : ils permettent de voir rapidement les indicateurs sur lesquels il y a des
dérives. Ils expriment habituellement en pourcentage ou en valeur, par rapport à
l’objectif ou à n-1
51
1. Schéma général du tableau de bord financier(ou tableau de gestion)
Chiffre d’affaires
- Consommation de matières
= MARGE BRUTE
- Charges de personnel
= MARGE SUR COUT PRINCIPAL
- Frais généraux (cout de fonctionnement + cout de gestion)
Les tableaux de gestions adaptés aux besoins de l’hôtellerie sont organisés autour de 5
indicateurs et font apparaître distinctement 4 masses de charges.
2. Le coût matière
Dans un restaurant, l’un des coûts les plus importants est le coût matières. Son montant dépend
de la qualité de la prestation proposée, du coût des ingrédients utilisés, des fiches techniques. Le
coût matières doit être diminué du coût des avantages en nature (= production immobilisée ou
consommée).
Dans un hôtel, le coût matières est constitué du coût des produits d’accueil. Il est relativement
faible. D’où l’intérêt de séparer l’activité restauration de l’activité hébergement pour le calcul des
coûts des matières utilisées.
Salaires
.+ Indemnités compensatrices
.+ Avantages en nature
.+ Charges de sécurité sociale
.+ Personnel intérimaire
= Coût personnel
52
4. Les frais généraux
Le 3ème coût en hôtellerie-restauration est constitué des frais généraux. Il s’agit des frais
de fonctionnement de l’entreprise. Ils comprennent :
les charges externes autres que les loyers, les redevances de crédit-bail, le
personnel extérieur ; les impôts, taxes et versements assimilés les autres charges
d’exploitation
les commissions sur moyens de paiement : il s’agit des commissions
d’encaissement des cartes bancaires, qui sont enregistrées dans les charges
financières.
Locations immobilières
Entretien sur bien immobilier
redevance de crédit bail
Dotations aux amortissements et provisions
Intérêts des emprunts
= Coût d'occupation
53
II. Calcul des indicateurs du tableau de gestion à partir du CPC comptable
54
La partie financière du tableau de bord
K L M N O
n n-1
Hébergement vale % vale %
Chiffre d'affaires HT
Produits d'accueil consommés
Marge brute hébergement
Restauration
Salons
Téléphone
Divers
CA total
Marge brute totale
Charges de personnel
Marge sur coût principal
Frais généraux (coût de fonctionnement + coût de gestion)
Résultat brut d'exploitation
Coûts d'occupation
Résultat courant avant impôt
Autres produits
Autres charges
Impôt sur les bénéfices
Résultat net
55
R S T
n n-1
Taux d'occupation
Taux de fréquentation
DMS
Nombre de petits-déjeuners
REVPAR
CA petit déjeuner
CA Repas
Prix moyen repas
56
Activité 2 : Passage du CPC comptable au tableau de gestion
57
ANNEXE 2: Détail des comptes*
n n-1
Production consommée
o gratuités nourriture du personnel
11 088 10 970
Achats de matières1ère 110 597 116 758
o Denrées et boissons 105 371 110 730
o Produits d’accueil 5 226 6 028
Variation de stocks -80 540
o Denrées et boissons -653 -284
o Produits d’accueil 573 824
Loyers 27 440 27 440
Charges financières 11 706 12 669
58
D4 Analyser les performances
L’analyse des performances à partir du tableau de gestion consiste à déterminer,
expliquer les écarts entre les réalisations et les prévisions de chaque indicateur :
Ecart= Réalisation – Prévision (E= R-P=)
1. Analyse de l’activité :
Calculer le ratio matières et commenter son évolution dans le temps (en points) et la
comparaison avec le secteur. Si aucune information précise ne vous est donnée sur les
établissements similaires, il faut se référer aux valeurs moyennes soit 25 à 35% du CA
pour le coût Nourriture et Boisson.
Pour un Hôtel restaurant, il faut séparer le coût Nourriture et Boissons du coût des
produits d’accueil.
59
Coût du personnel :
Calculer le ratio Coût du perso / CA, commenter son évolution (en points) et comparer
le au secteur (valeurs moyennes si pas d’infos plus précises : 25 à 40%du CA).
Si possible :
calculer le coût d’un salarié (Coût du personnel / effectif) et commenter son
évolution,
calculer la productivité d’un salarié (CA / effectif) et commenter son
évolution.
Ne pas oublier qu’une grande partie des coûts liés au personnel correspond à des charges
fixes et qu’un ratio en augmentation peut provenir d’une baisse du CA avec des frais de
personnel fixes.
L’activité restauration nécessite davantage de personnel que l’activité hébergement, le
ratio sera d’autant plus élevé que l’activité restauration sera importante dans la structure
des ventes.
Frais généraux :
Ils sont constitués d’une partie fixe et d’une partie variable.
Calculer le ratio et commenter son évolution (en points) et comparer le au secteur. Les
valeurs moyennes dépendent de l’activité de l’établissement : 10 à 15% en restauration,
environ 20% en hôtellerie.
Même remarque que pour le coût du personnel, la partie fixe ne permet pas de s’ajuster
facilement aux variations de CA.
Coût d’occupation
Composé uniquement de charges fixes, il est impossible de l’ajuster à l’activité. Il faut
calculer le ratio et commenter son évolution (en points). Il est intéressant de calculer sa
variation en valeur et en % puis d’analyser les sources de cette variation (loyer,
dotations ou intérêts des emprunts). En ce qui concerne le loyer, il faut s’interroger sur le
montage juridique : les murs appartiennent-ils à une SCI (Société Civile Immobilière)
ayant les mêmes actionnaires que l’établissement ?
Conclusion
60
RATIOS STANDARDS EN HOTELLERIE
Indicateur
Valeurs moyennes Commentaires
Personnel
• Ratio personnel 30 % (hôtellerie économique) à 35%
(en % des recettes totales (hôtellerie haut de gamme)
HT)
Ces indicateurs peuvent varier
sensiblement si l’établissement dispose
d’un restaurant ou non et selon leur
5 étoiles sup : 0,85 localisation
5 étoiles standard : 0,78
• Effectif par chambre
4 étoiles : 0,39
disponible
3 étoiles : 0,20
1-2 étoiles : 0,10
5 étoiles sup : 2 à 3 %
Énergie (incluant l’eau) 5 étoiles stand : 2 à 4 %
4 étoiles : 2 à 3 %
3 étoiles : 2 à 4 %
1-2 étoiles : 4 à 5%
61
Ratio de résultat courant avant impôt
0 à 5 % faible
=
= résultat courant avant 5à 8 % moyen
résultat courant avant impôt ÷ chiffre
impôt 8à 12% bon
d’affaires hors taxes service compris
12à 20% excellent
x100
Ratio matières =
[achats de matières + variation de stocks - coût
- consommations
25 % - 35 % matière des repas du personnel et des offerts
de matières
(production consommée)] ÷ chiffre d’affaires
hors taxes service compris x100
Ratio de RBE =
Résultat brut d’exploitation (RBE) 15 % - 25 % résultat brut d’exploitation ÷ chiffre d’affaires
hors taxes service compris x100
62
Activité 3 : analyser les performances
1-Compléter le tableau de bord
HÔTEL CHALLAH Nbr de chambres: 250 Nbr de lits: 420
63
décoration 36018,45 1,00 1,00
impôts et taxes 72036,91 2,00 2,50
four bureau 43222,14 1,20 1,00
publicité 72036,91 2,00 3,00
déplacements 36018,45 1,00 1,00
commissions 126064,59 3,00 4,50
imprimerie 54027,68 1,50 1,50
frais de gestion
frais de fonctionnement
RBE
Loyer 455000,00 455000,00
amortissements 240000,00 240000,00
intérêts 56000,00 30500,00
Frais financiers 12200,00 12200,00
Coût d’occupation 763200,00 737700,00
Autres produits 33000,00 30000,00
Autres charges 16500,00 25000,00
Résultat avant-impot
64
D3-2 L’uniform system of accounts
Introduction
L’uniform System of Accounts représente un système de traitement des données des
produits et charges directes et indirectes. Il a été conçu afin d’uniformiser les travaux de la
dotation des charges, vu son caractère d’adaptation aux spécificités propres au secteur
hôtelier.
l'uniforme système (of accounts) est une présentation des comptes empruntée de
l'association des hôtels et motels américains et adoptée par la majorité des chaînes
hôtelières partout dans le monde.
L'uniforme système présente les avantages suivants:
-Il ne s'agit pas en soit d'un plan comptable mais d'une double codification à partir du plan
comptable national.
-il évite la complicité et les risque de toutes les répartitions et les charges indirectes
-Il permet une comparaison entre les entreprises à partir des points de repères des
différents ratios et différentes marges.
I -Principes de l’ USOA
1 – division des départements de l’entreprise :
départements opérationnels : secteurs productifs qui dégagent des recettes
(centres de profit) comme:
o Les chambres, restauration, bar, p.déjeuner, banquets
65
SCHEMA DE L’USOA
RBE
66
II – les marges de l’ USOA
A partir de cette décomposition de l'uniforme système, on dégage les marges suivantes:
Marges brute: c'est le CAHT-coût de vente de chaque département opérationnel.
Marge par département: appelée aussi marge sur le coût directe : c'est la marge brute.
Les frais personnels et les autres charges directes de chaque département.
Marge hôtel: c'est la somme des marges par département.
RBE: c 'est la marge hôtel –coût département fonctionnel.
Résultat net: RBE – autres charges d'occupation indirectes.
Exemple(: tableau de l'uniforme système de l'hôtel "le champagne":
Départements opérationnels Chambres restaurant autres Hôtel
Les résultats obtenus peuvent être comparés aux réalisations N-1, aux prévisions ou aux normes (exemple des normes
HARWARTH)
Exemple:
Ratios Hôtel le champagne Normes Comparaison
Pour le chiffre d'affaire total la plus grande partie est celle du chiffre d'affaire restaurant qui dépasse 12.66% de la
normale (hotwarth), par centre. Le chiffre d'affaire # il présente que 46.47 donc inférieur de 12.13 de la moyenne, pour
RBE est favorable car il dépasse 4.30 de la moyenne qui est 37% mais le ratios des charges de personnel est une
grande charge parce qu’elle dépasse 10.40 de la normale qui est 26.80%.
67
Activité 3 : Etablir et anamyser le tableau de l’USOA
Annexe1 : Tableau de l’uniform system de l’hôtel Florida 4*
TAF
1- Compléter le tableau de l’uniform system of accounting
2- Analyser les performances de cet établissement
68
SEQUENCE5- ELABORER LE BUDGET D’EXPLOITATION
Introduction
Le budget prévisionnel peut être mensuel, trimestriel, semestriel, ou annuel. Il
montre mois par mois les flux financiers entraînés par l’exploitation future de
l’entreprise.
Plusieurs définitions sont proposées pour cerner la notion de budget, cependant, une
synthèse de ces différentes propositions de définitions aboutit à conclure qu’un
budget est la traduction en termes monétaires, des objectifs, des politiques et des
moyens élaborés dans le cadre d’un plan, couvrant toutes les phases d’opérations,
et limité dans le temps.
E1 la démarche budgétaire
D’une manière générale, les budgets et leurs éventuelles subdivisions dépendent
étroitement de la structure et de l’organisation de l’entreprise. Très souvent, les
budgets correspondent aux principales fonctions. Ainsi, tout comme les fonctions, les
budgets sont dépendants les uns des autres, et de ce fait, il est exclu de les élaborer
sans tenir compte de cet état de dépendance. Or, qui dit dépendance, dit hiérarchie.
Il y a, par conséquent, hiérarchie des budgets.
Diagnostic général :
environnement interne et
externe
Plan d’action
Construction du budget
69
I- Le diagnostic
ÇA consiste à analyser la situation de l’entreprise dans son environnement afin de dégager
les opportunités et les risques et d’adapter ses objectifs à ses moyens et à son
environnement. Ca consiste à :
a. Le diagnostic externe :
Etude des composantes et des influences de l’environnement externe :
- Macro - environnement : économie , démographie, politique, social, légal…
- le marché : situation et climat concurrentiel , attitude des distributeurs …
- les clients : nature des clients et les nouvelles tendances de consommation et
comportement des différents segments.
Cette étude permettra de dégager les opportunités et les menaces et d’étudier le
positionnement de l’entreprise.
b. le diagnostic interne :
l’histoire de l’organisation
le système d’objectifs et le système d’information
les aspects techniques , social et financiers de l’organisation
Cette étude permettra de faire l’inventaire des forces et des faiblesses de la firme
II- La formulation de l’objectif
A la lumière de l’analyse de la situation l’étape suivante sera de fixer des objectifs cohérents
avec les attentes de la direction et avec les opportunités externes et les moyens internes de
l’établissement. Pour cela l’objectif doit être : réalisable, quantifiable, optimiste et contrôlable.
Le point de départ de la procédure budgétaire consiste à formuler l’objectif chiffré que
l’entreprise cherche à atteindre au terme de la période couverte par les prévisions.
Cet objectif est souvent lié à la capacité de l’entreprise de dégager un résultat
suffisant pour faire face à ses engagements financiers et assurer la rentabilité des
capitaux investis. Voici quelques exemples d’objectifs chiffrés :
Le résultat net : il s’agit de prévoir le montant du résultat net comptable mais il est
préférable de fixer cet objectif en fonction du CA : taux de rentabilité (résultat/CA
X100) ou rendement des capitaux : résultat net/ capitaux propres =x%
Evolution et structure du CA :
- en hôtellerie :
- les prix moyens par segments à adopter pour une maximisation du CA.
- en restauration :
71
E2 les méthodes de prévision
Introduction
On peut réaliser une prévision des ventes à partir de méthodes qualitatives basées
sur des études de marché, des marchés tests, des sondages …comme à partir de
méthodes quantitatives, basées sur des études de données statistiques.
72
250
200
150
100
50
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Ventes
On remarque que les ventes sont moins stables, on peut lisser la courbe des ventes par un
calcul de moyen mobile. Le moyen mobile permet de mieux détecter l’orientation d’une
courbe et de la prolonger facilement.
La moyenne mobile n’est pas vraiment une méthode de prévision, mais elle permet
de raboter une courbe, de mieux faire apparaître la tendance et donc de prolonger
facilement.
APPLICATION
Ventes en Quantité de
MOIS Prévisions calculs (moyenne sur 3mois
produits
Janvier 600
Février 520
Mars 440
Avril 660
Mai 770
Juin 800
Juillet 920
TAF :
1- sur quelle période sont centrées ces périodes d’observation ?
73
2- calculer les moyennes mobiles.
2- Les ajustements
Les techniques d’ajustement s’appuient sur l’étude chiffrée des données caractérisant les
ventes passées du produit. La vente future est obtenue par extrapolation des tendances
passées.
La recherche de la tendance générale des ventes consiste à mettre en relation deux
variables : les ventes exprimées en quantité (y) et le temps (x ou t).
Ainsi, on cherche à exprimer à travers les techniques d’ajustement d’une tendance linéaire et
les techniques d’ajustement d’une tendance non linéaire, le développement des ventes en
fonction du temps, soit la fonction y = f(x).
B- Exemple d’application
L’historique des ventes mensuelles y (CA en milliers de dhs), l’année N est le
suivant :
Mois (x) J F M A M J
Ventes (y) 30 40 45 50 60 75
Travail à faire :
1 – Procéder à un ajustement linéaire de cette série de ventes, par la
méthode des moindres carrés.
2 – Utiliser les résultats pour prévoir les ventes des mois de septembre de
l’année N, et de janvier de l’année N+1.
Solution
1 – L’ajustement linéaire permet de rechercher pour cette série de ventes
une fonction de la forme : y = ax + b dont les paramètres a et b sont calculés
dans le tableau suivant :
xi yi xi yi xi2
1 30
2 40
3 45
4 50
5 60
6 75
21 300
74
Avec : moyenne == 21/6= 3,5 ; moyenne = 300/ 6=50
D’où : a = ;b=
L’équation de la droite de tendance est de : y = 8,29 x+ 20,98
2 – Les prévisions des ventes pour les mois de septembre N et janvier N+1
sont :
xi = 9 y9 =
xi = 13 y13 =
Juillet N ?
-------------------------------------------------
Mars N+1 ?
----------------------------------------------------
75
Exemple d’application : prévisions par la méthode du trend
Tableau de calcul : CA en millier de DH pour les quatre dernières années
Années J F M A M j J A S O N D
T1:2015 205 213 298 341 349 320 273 313 387 393 291 240
T2:2016 230 235 315 356 376 361 306 352 411 426 333 280
T3:2017 252 260 350 385 401 381 330 379 438 442 351 317
T4:2018 280 285 387 417 436 426 377 420 463 488 383 348
J F M A M J J A S O N D
Moyenne 241.75 248.25 337.5 374.75 390.5 372 321.5 366 424.75 437.25 339.5 296.25
mensuelle
Coefficient 0.69 0.71 0.97 1.08 1.13 1.07 0.93 1.06 1.23 1.26 0.98 0.85
saisonnier
Y= a t + b
Mois (t i) CA (y i) Ti yi ti2
1 280 280 1
2 285 570 4
3 387 1161 9
4 417 1668 16
5 436 2180 25
6 426 2556 36
7 377 2639 49
8 420 3360 64
9 463 4167 81
10 488 4880 100
11 383 4213 121
12 348 4176 144
b= y - at
b=
cette équation de la droite permettra de prévoir les chiffres d’affaires des 12 mois suivants (
t13, t14, t15, t16, t17, t18, t19……….t24)
exemple : pour le mois de janvier 2019 (t13) ;CA(y) = 8.63x 13 + 336.405 = 448.595
76
Ce CA obtenu sera corrigé ensuite en prenant en compte le coefficient saisonnier moyen du
même mois :
donc les CA prévisionnelles mensuelles pour la prochaine année sont les suivants
Mois J F M A M J J A S O N d
B- Exercice d’application
L’entreprise Alpha a pour activité la vente en gros d’articles de sport. La
série chronologique de ses ventes passées est la suivante :
Trimestres
T1 T2 T3 T4
Années
2015 1 000 1 200 1 400 1 150
2016 1 050 1 350 1 500 1 300
2017 1 100 1 450 1 700 1 400
2018 1 250 1 650 1 850 1 550
Travail demandé
1 – Calculer les coefficients saisonniers (arrondir les ventes et les coefficients à 2
chiffres)
2- calculer la droite de régression par la méthode des moindres carrés pour les 4
années (16 trim).
3- calculer les valeurs prévisionnelles 2019 l’aide de la droite de regression
4-En utilisant les coefficients saisonniers, établir les prévisions des ventes ajustés
par trimestre de l’année 2019 (arrondir les prévisions).
77
Solution
1- Calcul des coefficients saisonniers :
L’équation de la droite est de : Y = 35,5882 x + 1 066,25
Les valeurs de ventes ajustées par cette équation sont données dans le
tableau suivant (arrondies à 2 chiffres) :
Trimestres
T1 T2 T3 T4
Années
2010 1 101,84 1 137,43 1 173,01 1 208,60
2011 1 244,19 1 279,78 1 315,37 1 350,96
2012 1 386,54 1 422,13 1 457,72 1 493,31
2013 1 528,90 1 564,49 1 600,07 1 635,66
Trimestres/ Années T1 T2 T3 T4
2010 0,9 076 1,0 550 1,1 935 0,9 515
2011 0,8 439 1,0 549 1,1 404 0,9 623
2012 0,7 933 1,0 196 1,1 662 0,9 375
2013 0,8 176 1,0 547 1,1 562 0,9 476
Coefficients saisonniers
0,84 1,05 1,16 0,95
arrondis
Ainsi : 0.9 076 = 1 000 / 1 101,84 ; … ; 0,9 476 = 1 550 / 1 635,66
Calcul des coefficients saisonniers :
0T,9076 + 0,8439 + 0,7933 + 0,8176) /4
………
0,95 = (0,9515 + 0,9623 + 0,9375 + 0,9476)/4
Pour vérification, nous observons que la somme des coefficients saisonniers est bien
égale à 4 (la périodicité de la série chronologique).
78
APPLICATION
Les données mensuelles des ventes des chambres de l’hôtel sont les suivantes,
pour les le premier semestre des 2 années précédentes :
Année Mois 1 Mois 2 Mois 3 Mois 4 Mois 5 Mois 6
2016 3200 2400 3600 3800 2100 4000
2017 3400 2540 3700 3550 2380 4100
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
Travail à faire :
1- Présenter les données dans le tableau statistique ci dessus
2- Calculer les moyennes X et Y
3- Compléter le tableau avec les écarts nécessaires à l’ajustement linéaire
4- Déterminer la droite de régression
5- Calculer les prévisions pour le 6 mois du semestre1 2018
6- Déterminer les coefficients saisonniers par mois
7- Calculer les prévisions des ventes mensuelles ajustées par les coefficients
saisonniers
8- Supposant que cet hôtel ne dispose que d’une capacité de 140 chambres,
déduire l’inconvénient de cette méthode de prévision ?
79
E3 le budget des ventes
Le budget des ventes est un scénario des objectifs commerciaux de l’unité. En hôtellerie
la base des prévisions des ventes est le TO mensuel traduit en nombres de chambres à
louer et en CA selon les tarifs moyens escomptés. Pour le prédire on se base Sur les
prévisions en référence au passé mais on utilise aussi la méthode prospective qui intègre
les actions par lesquelles l’entreprise tente d’influencer sur l’avenir : création de nouveaux
produits, politique de prix, politique de promotion, politique de distribution ( contrats avec
les agences , TO ou sociétés)
A ce stade, les données historiques et futures sont analysées et les objectifs de taux d’occupation et de prix
moyen sont fixés. pour un hôtel restaurant les prévisions sont réalisées dans l’ordre suivant :
Etape 1
Prévisions hébergement
Prévisions P. Prévisions
Etape 2
déjeuner Restaurant
Nombre de nuitées (TO * indice de fréquentation) * % des clients prenant leurs p.dej
Etape3 : prévision des autres recettes
- Pour les recettes liées à l’hébergement (téléphone, mini bar…) elles sont
projetées en fonction des statistiques de consommation par nuitées.
- Pour les recettes boutiques, vitrines : les prévisions sont réalisées en fonction
des statistiques et des contrats en cours.
Etape4 : les prévisions des recettes sont ensuite rassemblées sur un seul budget.
80
E4 le budget des charges
Selon le système de gestion appliqué, les prévisions des charges peuvent se faire pour
l’ensemble de l’établissement ou par département
= charges de personnel
prévisionnelles
Janvie Févrie …
Postes
Poste1 : SB r r
etc.…
Total brute
Charges sociales
Charges fiscales (IGR)
Ensuite il y’a lieu de prendre en compte les besoins en personnel occasionnel durant les
mois de haute saison. Pour cela il faut estimer par mois les besoins en CDD et extra suivant
l’activité prévisionnelle de l’hôtel - restaurant.
ça comprend : les loyers, les redevances de crédit bail, les charges d’intérêts , les
amortissements et dans certains cas les assurances et impôts liées à l’immeuble.
Leurs montant relativement fixe peut être déterminé avec précision à partir des
contrats en cours (bail, contrats de crédit bail, tableaux d’amortissements…)
certaines de ces charges peuvent avoir une périodicité autre que mensuelle : elles
font dans ce cas d’un abonnement mensuel.
82
E5 construire le budget
1. Avant de construire le budget générale et dans le cas d’utilisation de l’uniform
system, on établie d’abords un budget par département ;
2. choix des lignes : les lignes du budget correspondent au détail des produits et
charges prévisionnelles regroupés selon le model utilisé par l’entreprise
hôtelière en question : CPC ou tableau de gestion (tableau de bord) ou bien
uniform system of accounts.
Janvier Février
Chiffre d’affaires HT
Marge brute
83
ETUDE DE CAS- ELAORATION DU BUDGET D’EXPLOITATION
84
PARTIE 1 :ELABORATION DU TABLEAU DE BORD
85
PARTIE 2 : ELABORATION DU BUDGET 2014
DONNEES PREVISIONNELLES POUR 2014
L’objectif de la direction : atteindre un taux de rentabilité supérieur à 10%
du CA.
Personnel permanent
87
ANNEXE 2 : TABLEAUX DE BORD
TABLEAU DE BORD FINANCIER
Hébergement 2013valeurs % 2012valeurs %
Chiffre d'affaires HT
Produits d'accueil consommés
Marge brute hébergement
Restauration
Chiffre d'affaires HT restaurant
Matières consommées restaurant
Marge brute restaurant
Chiffre d'affaires HT petits-déjeuners
Matières consommées petits-déjeuners
Marge brute petits-déjeuners
Chiffre d'affaires HT Bar
Matières consommées boissons
Marge brute bar
CA Total restauration
Matières consommées restauration
Marge brute restauration
CA total hotel
Marge brute totale
Charges de personnel
Marge sur coût principal
Frais généraux
Résultat brut d'exploitation
Coûts d'occupation
Résultat courant avant impôt
Autres produits
Autres charges
Impôt sur les bénéfices
Résultat net
TABLEAU DE BORD COMMERCIAL
Indicateurs 2013 2012
Nombre de chambres disponibles "année"
Nombre de chambres louées 11315 11607
Nombre de lits disponibles "année"
Nombre de nuitées 20367 21124
Nombre de petits-déjeuners 18860 19434
Nombre de couverts clients hôtel 12775 12410
Nombre de couverts clients extérieurs 10220 10950
Nombre de consommations du bar 20893 20965
Taux d'occupation
Taux de fréquentation hôtel
Prix moyen chambre
Indice de fréquentation hôtel
Taux de fréquentation du restaurant
Taux de captage du restaurant
Prix moyen petit déjeuner
Taux de captage petits-déjeuners
Ticket moyen Bar
88
ANNEXE 3 BUDGET PREVISIONNEL 2014
Hébergement 2014valeurs %
taux d'occupation
nombre de chambres louées
prix moyen par chambre
Chiffre d'affaires chambres HT
Produits d'accueil consommés
Marge brute hébergement
Petits déjeuners
nombre de couverts petit déjeuner
prix moyen petits déjeuners
Chiffre d'affaires HT petits-déjeuners
Matières consommées petits-déjeuners
Marge brute petits-déjeuners
Restaurant « food »
nombre de couverts "menus"
prix moyen menus
CA menus
nombre de couverts à la carte
prix moyen carte
CA à la carte
CA restaurant HT
Matières consommées restaurant
Marge brute restaurant
Chiffre d'affaires HT Bar
Ticket moyen bar
Matières consommées bar
Marge brute bar
CA total hôtel
Produits d'accueil consommés
Matières consommées petits-déjeuners
Matières consommées restaurant
Matières consommées bar
Cout total des matières consommées
Marge brute totale
rémunération du personnel
charges sociales
Total Charges de personnel
Marge sur coût principal
Achats non stockés
Autres charges externes (hors loyer)
Impôts, taxes
Commissions sur moyens de paiements
Total frais généraux
Résultat brut d'exploitation
Loyer
DEA
Intérêts des emprunts
Total cout d'occupation
Résultat courant avant impôt
Impôt sur les bénéfices (30%)
Résultat net
89