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➔Concrètement, avant la fin de l’année N-1, chaque responsable est tenu de monter son budget pour l’année N.
Par exemple: la fonction commerciale est tenu de monter son budget de l’année N avant la fin de N-1 sur la base
des ses prévisions de vente.
Le système budgétaire s’inscrit dans le schéma classique de mode de fonctionnement de l’entreprise. Le système
« Plans – programmes – budget », constitue un cadre de référence.
Thème 1: La construction budgétaire
C’est un mode de gestion prévisionnelle à court terme, consistant à traduire en
La gestion budgétaire
budgets les décisions prises par la direction et les responsables de l’entreprise
conformément aux objectifs stratégiques.
Budgets: prévisions chiffrées en unités monétaires de tous les éléments correspondant à un programme déterminé.
Programme: il établit les prévisions exprimées en quantités : nombre de produits fabriqués, quantités vendues. .
⁃ Le système budgétaire de l’entreprise est constitué de budgets interdépendants formant un ensemble cohérent
représentatif de son activité et de sa politique générale.
A. Les étapes de la démarche budgétaire
La démarche budgétaire s’appuie principalement sur trois étapes:
➔Prévisions: d’après des objectifs qui traduisent ce que l’entreprise souhaite faire ou estime pouvoir faire. Les
prévisions s’appuient sur des données internes de l’entreprise (capacité de production, de stockage…) et des
données externes qui proviennent de l’extérieur (état de marché, coût des matières premières…);
➔Budgétisation: il s’agit d’établir des prévisions chiffrées, par fonctions ou centres de responsabilité et ventilées
par périodes (mois, trimestre). Les budgets sont établis généralement pour des périodes relativement courtes
(généralement inférieures à une année);
Thème 1: La construction budgétaire
A. Les étapes de la démarche budgétaire
➔Contrôle: par la confrontation périodique des réalisations avec les prévisions (budgets), mettant en évidence
des écarts et permettant toutes mesures de régulation pour les écarts remarquables.
Chaque budget correspond à une fonction de l’entreprise et à une responsabilité (Atelier, service commercial…etc.).
La gestion budgétaire doit s’appuyer sur l’organigramme et les définitions de fonctions à l’intérieur de l’entreprise.
➔Chaque budget correspond à un centre de responsabilité.
⁃ Un centre de responsabilité: est un sous-ensemble de la structure de l’entreprise. Il est dirigé par un
responsable disposant des moyens (personnel, équipements, moyens financiers…) et d’une certaine autonomie
pour accomplir les missions qui lui sont confiées et atteindre les objectifs imposés par la direction générale.
Thème 1: La construction budgétaire
A. Les étapes de la démarche budgétaire
➔Un centre de responsabilité est donc une partie de l’entreprise, base de calcul pour les performances du
gestionnaire responsable.
Exemples:
⁃ Les différents rayons au sein d’une grande surface de distribution peuvent être organisés en centres de
responsabilité.
⁃ Les centres de production d’une entreprise peuvent aussi constituer des centres de responsabilité.
B. La hiérarchie budgétaire
⁃ L’architecture des budgets suit un ordre logique précis, elle est caractérisée par la hiérarchie et
l’interdépendance entre les différents budgets. Par exemple: le budget des ventes conditionne le budget de
production et, éventuellement, de nouveaux investissements.
⁃ C’est aussi une procédure itérative car des ajustements des prévisions peuvent se révéler nécessaires. Par
exemple: le budget de production peut, selon des contraintes, conduire à un réajustement du budget des
investissements ou du budget des ventes)
Thème 1: La construction budgétaire
B. La hiérarchie budgétaire
➢ La hiérarchie des budgets et leur liaison peuvent être présentées à l’aide du schéma suivant:
Budget de production
Budget de trésorerie
Budget général
Compte de résultat prévisionnel Bilan prévisionnel
Thème 1: La construction budgétaire
B. La hiérarchie budgétaire
➢ Présentation des budgets
Les budgets se présentent sous la forme de tableaux la plupart du temps mensuels.
➔ Le budget des ventes
Il exprime les ventes prévisionnelles mois par mois. Plusieurs présentations peuvent être adoptées : budget des
ventes par produit, par représentant, par région.
Exemple: budget des ventes par secteur et par produit
Janvier Février Mars
Secteurs
Produit 1 Produit 2 Produit 3 Produit 1 Produit 2 Produit 3 Produit 1 Produit 2 Produit 3
Secteur 1 150 300 60 200 300 80 200 350 80
Secteur 2 400 150 420 150 450 150
Secteur 3 300 1 000 100 300 1050 110 300 1 100 1 200
Total 850 1 300 310 920 1350 340 950 1 450 1 430
➔ Le budget de production
Il valorise le programme de production de l’entreprise. En sachant ce qu’elle espère vendre, l’entreprise détermine ce
qu’elle doit produire en tenant compte de son stock.
Thème 1: La construction budgétaire
B. La hiérarchie budgétaire
Exemple:
Mois Janvier Février Mars Avril
Stock initial 100 150 130 80
Production 400 400 450 450
Ventes 350 420 500 500
Stock final 150 130 80 30
➔ Le budget des approvisionnements
En Sachant ce que l’on fabriquera, le budget des approvisionnements permet de prévoir les matières et fournitures à
acheter pour alimenter la production. Il comporte principalement :
⁃ le budget des achats;
⁃ le budget des charges d’approvisionnement.
➔ Le budget des investissements
Il reflète les moyens de production dont l’entreprise veut disposer pour maintenir la capacité de production,
d’augmenter les moyens dont dispose l’entreprise, de rationaliser les procédures de production.
Thème 1: La construction budgétaire
B. La hiérarchie budgétaire
➔ Le budget de trésorerie
C’est le dernier budget à établir avant le budget général (composé des documents de synthèse prévisionnels). Il
présente mois par mois les encaissements (recettes), les décaissements (dépenses) et les soldes de trésorerie
➔ Le budget général
Il synthétise l’ensemble du système budgétaire mis en place par l’entreprise et permet de traduire, sous forme
chiffrée, la cohérence des prévisions. Il est composé, en principe, du compte de résultat et du bilan prévisionnels.
Thème 2: La gestion budgétaire des ventes
Le budget des ventes est le premier de la construction budgétaire. Il consiste à évaluer les ventes futures tant en
quantité qu’en valeur, en conditionnant ainsi les autres budgets. Il est le pivot de la gestion budgétaire.
Pour les ventes, il s’agit d’utiliser des méthodes pour prévoir les quantités vendues de l’année.
Les prévisions des ventes peuvent être faites à travers plusieurs méthodes mathématiques ou statistiques selon
l’activité de l’entreprise, ses produits, et selon la durée des prévisions (à court ou long terme).
Thème 2: La gestion budgétaire des ventes
a) La méthode des moyennes mobiles centrées
La méthode permet de dégager une tendance générale en éliminant ou atténuant les variations observées dans une
série chronologique.
Elle consiste à gommer l’effet des variations et donc de lisser la série des ventes, en remplaçant la série
chronologique que nous étudions par une autre série chronologique composée des moyennes arithmétiques des
ventes de la série initiale, en choisissant une périodicité déterminée, par exemple: 2, 3, 4…etc.
Deux cas qui se présentent:
‾ La périodicité est impaire, par exemple 3:
Si la série initiale est a, b, c, d, e, f, …. , elle sera substituée par une nouvelle série composée de valeurs calculées
comme suit :
a+b+c b+c+d c+d+e
m = 3 ; n = 3 ; o = 3 ; …
Quantité vendue
Quantité vendue
12 000,00
15 000
10 000,00
8 000,00
10 000
6 000,00
5 000 4 000,00
2 000,00
0 0,00
Janvier Février Mars Avril Mai Juin Février Mars Avril Mai
Périodes Périodes
Thème 2: La gestion budgétaire des ventes
a) La méthode des moyennes mobiles centrées
Application 2:
Les ventes réalisées par une entreprise se présentent ainsi :
Années Ventes Travail à faire:
1998 50 000 Calculer les moyennes mobiles centrées sur 4 ans.
Solution:
1999 36 500
Années Ventes Moyennes mobiles sur 4 ans
2000 43 000 1998 50 000
2001 44 500 1999 36 500
2002 38 900 2000 43 000 (50 000/2+36 500+43 000+44 500+38 900/2)/4 = 42 112,5
2003 38 100 2001 44 500 (36 500/2+43 000+44 500+38 900+38 100/2)/4 = 40 925
2002 38 900 (43 000/2+44 500+38 900+38 100+32 600/2)/4 = 39 825
2004 32 600
2003 38 100 (44 500/2+38 900+38 100+32 600+38 700/2)/4 = 37 800
2005 38 700
2004 32 600 (38 900/2+38 100+32 600+38 700+41 700/2)/4 = 37 425
2006 41 700 2005 38 700 (38 100/2+32 600+38 700+41 700+41 700/2)/4 = 38 225
2007 41 700 2006 41 700 (32 600/2+38 700+41 700+41 700+33 800/2)/4 = 38 825
2008 33 800 2007 41 700
2008 33 800
Thème 2: La gestion budgétaire des ventes
b) La méthode des moindres carrés
Il s’agit d’analyser l’évolution des ventes en fonction du temps pour dégager une tendance.
La méthode des moindres carrés nous permet de déterminer les valeurs a et b de la droite d’ajustement linéaire :
y = ax + b.
Avec : x : représente le temps (les périodes retenues : mois, trimestres, semestres…)
y : représente les ventes qui peuvent être exprimées soit en quantités, soit en valeurs.
Pour déterminer la droite d’ajustement linéaire, il faut calculer les paramètres a et b avec :
n
(x − x)(y − y )
a= i =1
n
(x − x )
i=1
2
b = y − ax
Thème 2: La gestion budgétaire des ventes
b) La méthode des moindres carrés
Application:
Soient les ventes d’une entreprise (en milliers de dirhams) en fonction du temps :
Travail à faire:
Mois (X) Ventes (Y) en
Déterminer les ventes prévisionnelles mensuelles pour le 2ème semestre de l’année.
(Kdhs)
Solution:
1 4 𝑥𝑖
⁃ La moyenne des X (les mois): 𝑋ത = σ = 3,5;
2 7 𝑛
𝑦𝑖
⁃ La moyenne des Y (les ventes): 𝑌ത = σ = 12,33.
3 10 𝑛
Pour déterminer le programme de production, il faut prendre en considération le stock de produits ➔ le stock déjà
existant au magasin, et le stock qu’il faut laisser en fin de période.
Pour ce faire, il faut prévoir le stock initial de produits finis:
➔ Si on est par exemple à la fin de l’année N-1, l’année budgétée étant N, le stock final de l’année N-1 constitue le
stock initial de l’année N
Thème 3: La gestion budgétaire de la production
Application:
Pour l’entreprise ABC, on prévoit les données suivantes :
Les objectifs du stock final trimestriel sont respectivement :
⁃ Pour X : 400 (T1), 300 (T2) , 500 (T3), 420 (T4);
⁃ Pour Y : 250 (T1), 150 (T2), 80 (T3), 200 (T4).
Les prévisions du stock initial sont pour le 1er trimestre : « X » 250 et « Y » 300.
Les prévisions trimestrielles des ventes sont les suivantes :
⁃ Pour X : 4 000 unités (T1), 3 500 unités (T2), 7 000 unités (T3) et 6 500 unités (T4);
⁃ Pour Y : 2 500 unités (T1), 1 500 unités (T2), 800 unités (T3) et 2 000 unités (T4).
Travail à faire:
Etablir le programme de production des deux produits.
Thème 3: La gestion budgétaire de la production
Solution: Programme de production des deux
produits « X » et « Y »
Produit X Produit Y
Eléments
T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4
Stock initial 250 400 300 500 300 250 150 80
(+) Production 4 150 (1) 3 400 7 200 6 420 2 450 1 400 730 2 120
(-) Ventes 4 000 3 500 7 000 6 500 2 500 1 500 800 2 000
(=) Stock final 400 300 500 420 250 150 80 200
(1) SI + P – V = SF ➔ 250 + P – 4 000 = 400 ➔ P = 400 – 250 + 4 000 = 4 150
B. Le budget de production
Après avoir établi le programme de production, il y a lieu de le budgétiser, c’est-à-dire de le convertir en données
monétaires, ce qui suppose les calculs des différentes charges et la détermination du coût de production prévisionnel.
On peut répartir le budget en trois sous budget:
⁃ Budget de matières premières.
Charges directes
⁃ Budget de la main d’œuvre directe.
⁃ Budget des autres charges (charges indirectes).
Thème 3: La gestion budgétaire de la production
a) Le budget des matières premières
Toute production nécessite le traitement d’un certain nombre de matières premières. A partir du programme de
production, il est donc nécessaire de déterminer les quantités de matières nécessaires pour le réaliser et de déterminer
également le coût de cette matière.
Application:
Pour l’entreprise ABC, on considère que la fabrication d’une unité de produit « X » nécessite 5 kg de la matière
« M » et 1 kg de la matière « N ».
Le produit « Y » nécessite 3 kg de « N » et 7 kg de la matière « T ».
Travail à faire:
Etablir le budget de matières premières sachant que les coûts unitaires des matières sont estimés à :
M : 10dhs, N : 5 dhs & T : 15 dhs.
Thème 3: La gestion budgétaire de la production
Solution:
Budget des matières premières
Produit X Produit Y
Eléments
T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4
Production 4 150 3 400 7 200 6 420 2 450 1 400 730 2 120
Matières 1ère M N M N M N M N N T N T N T N T
Quantités 5 1 5 1 5 1 5 1 3 7 3 7 3 7 3 7
Prix unitaire 10 5 10 5 10 5 10 5 5 15 5 15 5 15 5 15
Montants (1) 207 500 20 750 170 000 17 000 360 000 36 000 321 000 32 100 36 750 257 250 21 000 147 000 10 950 76 650 31 800 222 600
Application:
Reprenons le cas de l’entreprise « ABC » et considérons que :
⁃ Une unité de produit « X » nécessite 3H de travail ouvrier.
⁃ Une unité de produit « Y » nécessite 4H 30mn de travail ouvrier.
Le coût de l’heure de production par unité est de 55 dhs
Travail à faire:
Sachant qu’au-delà de 5 000 H par trimestre et par produit, l’entreprise doit faire appel à des heures supplémentaires
dont le coût augmente de 50% par rapport aux heures normales, établir le budget de la MOD.
Thème 3: La gestion budgétaire de la production
Solution:
Budget de la main d’œuvre
Produit X Produit Y
Eléments
T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4
Production 4 150 3 400 7 200 6 420 2 450 1 400 730 2 120
Nbre d’heures par unité 3 3 3 3 4,5 4,5 4,5 4,5
Nbre d’heures MOD 12 450 (1) 10 200 21 600 19 260 11 025 6 300 3 285 9 540
Budget des heures 275 000 275 000 275 000 275 000 275 000 275 000 180 675 275 000
normales (2)
Budget des heures 614 625 429 000 1 369 500 1 176 450 497 062,5 107 250 - 374 550
supplémentaires (3)
Budget total 889 625 704 000 1 644 500 1 451 450 772 062,5 382 250 180 675 649 550
(1) 4 150 * 3
(2) 5 000 * 55
(3) (12 450 – 5 000)* 55 * 1,5
c) Le budget des autres charges (charges indirectes)
Dans le processus de confection du budget de production il faut distinguer entre:
⁃ Les charges directes ➔ qui sont directement imputables aux produits : matières premières, MOD.
Thème 3: La gestion budgétaire de la production
⁃ Les charges indirectes ➔ qui sont indirectement imputables au produit, et qui nécessitent généralement des
calculs et des méthodes de répartition avant leur imputation : énergie, électricité, transport…
Application:
Reprenons le cas de l’entreprise « ABC » et considérons que les charges indirectes sont comme suit :
Frais généraux de production qui s’élèvent à 30 dhs par unité pour « X » et 45 dhs pour « Y ».
Travail à faire:
Déterminer le budget des autres charges (charges indirectes) et déduire le budget global de production
Solution:
Budget des autres charges
Produit X Produit Y
Eléments
T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4
Production 4 150 3 400 7 200 6 420 2 450 1 400 730 2 120
Charges indirectes 30 30 30 30 45 45 45 45
Budget des autres 124 500 102 000 216 000 192 600 110 250 63 000 32 850 95 400
charges
Thème 3: La gestion budgétaire de la production
Budget global de production
Produit X Produit Y
Eléments
T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4
Charges directes (1) 1 117 875 891 000 2 040 500 1 804 550 1 066 062,5 550 250 268 275 903 950
Matière M 207 500 170 000 360 000 321 000 - - - -
Matière N 20 750 17 000 36 000 32 100 36 750 21 000 10 950 31 800
Matière T - - - - 257 250 147 000 76 650 222 600
Main d’œuvre directe 889 625 704 000 1 644 500 1 451 450 772 062,5 382 250 180 675 649 550
Charges indirectes (2) 124 500 102 000 216 000 192 600 110 250 63 000 32 850 95 400
Frais généraux 124 500 102 000 216 000 192 600 110 250 63 000 32 850 95 400
Budget de production 1 242 375 993 000 2 256 500 1 997 150 1 176 312,5 613 250 301 125 999 350
(1)+(2)
Thème 3: La gestion budgétaire de la production
C. Le contrôle budgétaire de la production
Le contrôle budgétaire de la production consiste à confronter:
Les coûts constatés pour la production réelle, Aux prévisions issues des budgets de
provenant de la comptabilité de gestion production établis.
(coût de production par produit, par
activité…).
Le contrôle budgétaire de la production peut être mené de la manière suivante:
Analyser les écarts significatifs Ecarts sur charges directes & écarts sur charges
indirectes
Communiquer l’analyse des écarts aux
responsables concernés et aux dirigeants
(1) SI + A – C = SF ➔ A = SF – SI + C ➔ A = 20 950
Thème 4: La gestion budgétaire des approvisionnements
Budget d’approvisionnement des matières M, N, T
Matière M Matière N Matière T
Eléments
T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4
Prog. Approv. 20 950 17 200 36 100 32 250 11 400 7 700 9 490 12 830 17 000 9 950 5 110 14 890
Prix d’achat 10 10 10 10 5 5 5 5 15 15 15 15
Budget d’approv. 209 500 172 000 361 000 322 500 57 000 38 500 47 450 64 150 255 000 149 250 76 650 223 350
Thème 4: La gestion budgétaire des approvisionnements
C. Le contrôle budgétaire des approvisionnements
Le contrôle budgétaire des approvisionnements consiste à confronter:
Communiquer l’analyse des écarts aux Afin qu’ils en tiennent compte au niveau de la
responsables concernés et aux dirigeants stratégie globale de l’entreprise.
Il existe plusieurs critères d’appréciation qui sont des indicateurs synthétiques de rentabilité dont le rôle est d’évaluer
la rentabilité attendue.
Ces critères se basent tous sur le même principe : comparer le capital investi avec l’ensemble des flux nets de
trésorerie (Cash Flows) générés ; et pour neutraliser l’effet du temps, l’évaluation doit être faite à une même date
(t ) ; autrement dit, il faut actualiser l’ensemble des flux à la date d’investissement.
Thème 5: Le budget d’investissement
Les flux nets de trésorerie (Cash flows):
flux de liquidité
Un projet d’investissement est rentable lorsque les recettes futures attendues soient supérieures au capital investi au
départ.
Les FNT correspondent à la différence entre ce que rapporte l’investissement (chiffre d’affaires prévisionnel lié au
projet) et ce qu’il coûte (charges supplémentaires liées à l’investissement).
Les FNT peuvent être calculés à l’aide d’un tableau correspondant à la durée de vie du projet.
P1 P2 …………………….. Pn
Chiffre d’affaires prévisionnel
- charges supplémentaires
- dotations aux amortissements
=Résultat avant impôt
-IS
Résultat net
+ dotations aux amortissements
=Flux nets de trésorerie.
Thème 5: Le budget d’investissement
Les flux nets de trésorerie (Cash flows)
Exemple: Une entreprise envisage un investissement d’un coût de 200 000 dh, amortissable en mode linéaire et dont
la durée de vie serait de 4 ans. L’entreprise est soumise à l’impôt sur les sociétés (30%). Les produits et les charges
supplémentaires attendues pour cet investissement sont les suivantes:
Années 1 2 3 4
Chiffre d’affaires prévisionnel 92 000 102 000 105 000 105 000
- charges supplémentaires 40 000 44 000 46 000 46 000
Plusieurs critères de choix d’investissement sont retenus avec ou sans actualisation, pour apprécier la rentabilité
économique du projet et aider l’entreprise dans ses prises de décision.
Critère sans
- Délai de récupération du capital investi (DR)
actualisation
Application:
Un investissement de 150 000 dh procure des recettes nettes de 50 000 dh par an. Le taux actualisation est de 15% et
la durée du projet est de 5 ans.
Calculer la VAN et conclure si le projet est rentable.
Solution:
On constate que les recettes nettes sont constantes. Donc, il suffit de multiplier ces recettes par le coefficient
1− 1+0,15 −5
d’actualisation suivant:
0,15
1− 1+0,15 −5
La VAN = 50 000 * - 150 000 = 17 608 ➔ investissement rentable.
0,15
Thème 5: Le budget d’investissement
Les critères de choix d’investissement
Application:
Les dirigeants d’une entreprise hésitent entre deux projets A et B:
Projet A:
- Cout d’investissement: 360 000
- Cash flows prévisionnels annuels: 150 000 pendant 5 ans.
Projet B:
- Cout d’investissement: 390 000
- Cash flows prévisionnels annuels: 130 000 pendant 5 ans.
Quel est le projet à retenir?
Solution:
Projet A:
Années 1 2 3 4 5
Cash flows 150 000 300 000 450 000 600 000 750 000
Thème 5: Le budget d’investissement
Les critères de choix d’investissement
Après avoir étudié la rentabilité économique d’un projet d’investissement, il convient d’étudier la rentabilité
financière du projet choisi.
Différents modes de financement existent:
Recours à
l’endettement - Financement par emprunt.