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Travail réalisé par : Encadré Par :

Batoul BIHI EL HADDAD MOHAMMED


Hind LAHLALI

Année universitaire : 2012/2013


Table des matières

INTRODUCTION ................................................................................................. 3

Chapitre1: Les Essentiels Avant d’entamer l’évaluation ................................... 4


1. Définition de l’évaluation de l’entreprise ...................................... 4
2. Les raisons de l’évaluation ............................................................ 5
3. Les problèmes de l’évaluation : ...................................................... 7

Chapitre2: Les Méthodes Basées Sur Les Flux ................................................... 9


1. La Méthode de Rendement ........................................................... 9
2. La Méthode du délai de recouvrement ...................................... 14

ETUDE DE CAS .................................................................................................. 19


CONCLUSION................................................................................................. 26
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................. 27

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Introduction

L'évaluation des entreprises présente un grand intérêt pour l'activité


économique et le fonctionnement du marché financier, de ce fait la valeur de
l'entreprise peut être dégagée selon différentes méthodes basées aussi bien
sur le passé en faisant essentiellement référence aux données comptables,
ainsi que sur des approches axées sur le devenir de l'entreprise en considérant
que la valeur d'une action est avant tout liée à sa rentabilité future et à la
trésorerie qu’elle peut générer.

Chaque approche est plus ou moins utilisée par les professionnels et plus
ou moins influente sur la valorisation finale en fonction du secteur et de la
taille de la société. On distingue l'approche patrimoniale qui valorise la société
à partir de la valeur de ses actifs et passifs. Il existe également l'approche
comparative qui valorise une société à partir de données sur des sociétés
présentant un profil comparable (opérations comparables, indices de
référence, données financières des concurrents,....).

Par ailleurs, A l’opposé des méthodes patrimoniales qui évaluent


l’entreprise à partir d’une simple sommation des éléments qui composent son
patrimoine et qui ne tiennent pas compte des notions de temps, de risque et
de flux potentiels, les approches par les flux mettent l'accent sur les revenus
dégagés par l'entreprise et notamment les revenus potentiels. Ce sont donc des
méthodes tournées vers le futur, qui considèrent l'entreprise comme un
ensemble complexe de facteurs économiques dont l'agencement est productif.

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Chapitre1: Les Essentiels Avant d’entamer l’évaluation

1. Définition de l’évaluation de l’entreprise

L’évaluation d’entreprise est une activité en plein essor qui requiert


une grande rigueur de la part de celui qui la pratique. Il s’agit d’une estimation,
à partir de critères qui se veulent objectifs, de sa valeur patrimoniale dans un
contexte spécifique. Ainsi, « Evaluer tout ou une partie d’une entreprise
consiste à déterminer le prix le plus probable auquel une transaction pourrait
se conclure dans des conditions normales de marché ».

C’est un outil important dans grands nombre de cas, elle a pour objectif
de déterminer une fourchette de valeurs qui pourraient correspondre le mieux
à la valeur intrinsèque réelle de l’entreprise. En effet elle s'impose dans le cas
d'investissement, de désinvestissement, mais aussi dans le cas d'une
succession. Elle peut également intervenir pour déterminer un cours
d'introduction d'une société en bourse, calculer une parité d'échange en cas de
fusion de deux sociétés, mesurer en interne la qualité de la gestion et enfin
simplement dans le cas d'un achat (...).

L'évaluation de l'entreprise est avant tout l'évaluation d'un ensemble


de services. Des indicateurs permettent de juger de la stratégie marketing, de
l'organisation, et de la finance gérant les ressources rares des différents
apporteurs de capitaux. Ainsi il est possible d'élaborer une stratégie de
l'entreprise à partir de l'ensemble de ces indicateurs. L'évaluation de
l'entreprise permet aussi aux parties prenantes de l'entreprise de prendre des
décisions. Pour les apporteurs de capitaux cette analyse doit être pragmatique,
car l'analyse est au cœur de leurs métiers.

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2. Les raisons de l’évaluation :

Les cas où il est nécessaire de procéder à une évaluation d’entreprise


sont très nombreux. La spécificité de chaque situation entraine des points de
vue sur les méthodes à utiliser. On évoquera ci-après les principaux cas
d’évaluation.

 Réaliser un investissement :
 A caractère industriel : il s’agit là du cas le plus classique d’acquisition et
d’évaluation d’entreprise où un investisseur procède à un investissement de
longue durée dans une entreprise dont il achète la majorité ou un pourcentage
du capital tout à fait significatif. La proportion de titres acquis lui permettra
d’intervenir plus ou moins librement dans la gestion de la société.
 A caractère financier : cet investissement se distingue en général du cas
précédent par le niveau plus restreint de la part acquise. L’acquéreur cherche à
obtenir un rendement ou une plus value sur la portion d’entreprise achetée. Il
ne vise donc pas une immobilisation à long terme de son placement. Alors un
investissement financier peut être la simple acquisition d’actions en bourse par
un particulier ou un institutionnel, comme un faible pourcentage acquis hors
marché financier.
 Désinvestir :

Le désinvestissement relève de la même problématique que ci-dessus en


matière d’évaluation mais vue sous l’angle du vendeur ou du cédant. Ce
dernier peut se trouver dans des situations spéciales, dont on citera les
principales :

 Céder une petite entreprise à un groupe important,


 Céder une entreprise en difficulté.

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Dans ce dernier cas, le vendeur se trouve obligé d’accepter l’évaluation
de l’acquéreur à moins qu’il ne puisse susciter une surenchère entre plusieurs
candidats à la reprise.

Plus généralement, les logiques d’évaluation dépendent souvent de la


situation des acheteurs par rapport aux vendeurs. Toutefois, si le résultat de
l’évaluation peut différer d’une situation à l’autre, la méthode reste peu
similaire. Seul le rapport de forces entre les négociateurs influencera le
chiffrage de cette évaluation.

 Dans le cas d’une succession :

Dans une telle situation, il y a un changement de propriétaire familial


mais pas de cession. L’évaluation est faite pour le calcul des droits de
succession.

 En cas d’introduction d’une société en bourse :

L’évaluation réalisée dans ce cas de figure est bien entendu fortement


influencée par les méthodes de calcul plus spécialement retenues en bourse et
par le souci des dirigeants de réussir l’introduction au regard des conditions du
marché boursier.

 Calculer les parités d’échange en cas de fusion de deux sociétés :

Les calculs de parité sont en général très délicats. En effet, il ne s’agit plus
d’évaluer une seule entreprise mais deux firmes. L’évaluation peut prendre une
tournure particulière lorsque la fusion s’effectue entre deux sociétés détenues
en totalité par un même dirigeant. Ce seront parfois plus les considérations
comptables et fiscales que les soucis financiers et économiques qui seront pris
en compte.

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 Mesurer en interne la qualité de la gestion :

Un mode d’évaluation de performance des dirigeants consiste à mesurer


périodiquement la valeur de l’entreprise dont ils assurent la gestion pour
constater les variations de cette valeur.

3. Les problèmes de l’évaluation :

En fait, l’évaluation des entreprises pose non seulement des problèmes


techniques complexes, mais également des problèmes de fond qui tiennent à :

 La pluralité des notions de la valeur : dont le principal problème


concerne la variété des références qui servent à justifier la valeur. On distingue
ainsi de façon traditionnelle :
 Une notion patrimoniale de la valeur,
 Une notion fondée sur la rentabilité ou le rendement,
 Des notions mixtes, associant les deux conceptions précédentes.

Ces trois approches de la valeur parviennent à des quantifications très


disparates dans la mesure où elles adoptent des principes qui sont eux-mêmes
divergents ( sommation algébrique des éléments d’actif et des dettes,
capitalisation des bénéfices réalisés, prévus, ou distribués que ce soit pour
l’approche en terme de rentabilité ou de rendement).

 Le contexte de l’évaluation : le contexte dans lequel se déroule


l’évaluation influe à la fois sur la démarche mise en œuvre et sur la portée qui
sera reconnue à ses conclusions.

En premier lieu, les circonstances qui conduisent à une évaluation


revêtent une importance manifeste en tenant comme exemple l’évaluation
dans la perspective d’une cessation de l’activité et ‘une liquidation, où

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l’importance respective des anticipations relatives aux revenus futurs et des
éléments patrimoniaux actuels sera pondéré de façon radicalement différente.
En deuxième lieu, les acteurs ayant initié la procédure d’évaluation ont des
préoccupations qui peuvent influer sur l’orientation de sa démarche ; A titre
d’exemple, on cite les objectifs d’évaluation entre vendeur qui apprécie la
valeur liquidative du patrimoine et acheteur qui intéressé par la valeur du
rendement. En troisième lieu, la taille de l’entreprise, son cadre juridique,
l’existence ou l’absence d’un marché susceptible de fournir une référence à
l’évaluateur, influent sur la démarche.

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Chapitre2: Les Méthodes Basées Sur Les Flux

L’approche par les flux permet de calculée la valeur de l'entreprise en


chiffrant non plus les moyens mis en œuvre comme dans la valeur
patrimoniale, mais l'effet de ces moyens, c'est à dire les revenus que dégage
cette entreprise.

1. Valeur de rendement

Plusieurs méthodes d’évaluation reposent sur la notion de rendement :

• Rendement de l’entreprise en tant qu’outil économique (valeur de


rendement proprement dite) ;

• Soit rendement de l‘entreprise pour l‘investisseur en tant que valeur de


rentabilité ou valeur financière.

Dans les deux cas, il s‘agit de la valeur du capital représentatif du profit


dégagé. Ce dernier doit être :

• Courant, c’est à dire susceptible de se reproduire dans l’avenir ;

• Economique, c’est à dire apuré de tous les éléments anormaux ou


exceptionnels.

Ces méthodes reposent sur des techniques de l’actualisation et de la


capitalisation.

a. La Capitalisation du bénéfice net réel

Dans cette méthode, la valeur de l’entreprise correspond au capital que


peut rémunérer, à un taux choisi, le bénéfice qu’elle génère.

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La méthode exige une analyse poussée du bénéfice qui doit correspondre à
la véritable capacité bénéficiaire de l’entreprise, qui doit donc être actuelle et
apte à se perpétuer. Il faut donc procéder à une étude prévisionnelle de la
rentabilité.

Selon ce critère, la valeur de l’entreprise est assimilable à un capital


qui, placé à un taux appelé taux de capitalisation, génère un revenu égal au
montant du bénéfice de l’entreprise. Le choix de ce taux soulève beaucoup
de difficultés : il peut s’agir du taux d’intérêt des placements à long terme
(fonds d’Etat par exemple), majoré éventuellement d’une prime de risque
variable ou encore au coût moyen pondéré du capital de l’entreprise.

VR = valeur de rendement

B= montant du bénéfice net

I= taux de capitalisation

La valeur de rendement s’écrira

Cependant, les résultats contenus dans les états financiers ne sont pas
toujours significatifs en raison de contraintes comptables et fiscales, ou encore
de distorsions consécutives à certaines décisions de gestion.

C’est pourquoi, il convient de procéder à certaines corrections pour mieux


appréhender les performances réelles ou significatives de l’entreprise, à partir
de ses résultats nets récurrents qui traduisent la rentabilité intrinsèque de
l’entreprise représentative de son activité normale et réelle.

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Il est donc nécessaire d’illuminer au niveau du résultat de l’entreprise les
effets de tous les éléments exceptionnels et non récurrents en vue de
déboucher sur une rentabilité normative récurrente ou capacité bénéficiaire
normale de l’entreprise.

Ces redressements peuvent concerner une rémunération excessive des


dirigeants ou insuffisance de rémunération ; des excès ou des insuffisances et
/ou provisions ; surévaluation ou de sous évaluation des stocks ;
Eléments non courants et les Immobilisations…

La valeur de rendement est fonction d'un taux de capitalisation : ce taux est


un taux de marché comme le taux d’intérêt des placements à long terme ou
celui du marché des obligations TMO majoré d'un certain nombre de points en
fonction du risque du secteur d'activité et du délai de retour sur
investissement.

Ce pourcentage variera de 3 à 10 %.

Le taux de capitalisation de 10% se calcule comme suit, sachant que les


chiffres correspondants peuvent varier:

 Taux de base pour les obligations d'Etat: 3%


 Illiquidité du capital: 2,5%
 Déduction pour protection contre l'inflation: ./. 0,5%
 Taux pour risque: 5%

La méthode de la valeur de rendement soulève en principe le débat quant


au calcul du taux de capitalisation, qui influence grandement la valeur de
l'entreprise. Il dépend concrètement du niveau de l'évaluation des risques et
des hypothèses relatives à l'évaluation future des taux et de l'inflation. Pour
déterminer le taux pour risque, il convient de prendre en compte les facteurs

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tels que l'exactitude des futurs excédents (variations de gain), la structure de
financement de l'entreprise, la forme juridique, la branche, les rapports de
concurrence, la structure organisationnelle interne indépendante du cédant, la
culture de l'entreprise et la facilité de revente.

Ces méthodes retiennent donc la notion de résultat mais en tenant compte


de certains retraitements.

Les retraitements à apporter aux résultats concernent :

 la réintégration des provisions sans objet ;


 le retraitement de l’évaluation des stocks si les méthodes
d’évaluation ne sont pas économiquement valables ;
 la substitution de l'amortissement économique à l'amortissement
comptable s'il existe une différence significative ;
 le retraitement des charges ou produits anormaux en plus ou en
moins...

Le bénéfice net caractéristique représente une valeur qui reflète la


rentabilité de l’entreprise, et demeure soutenable dans le temps. Pour arriver
à déterminer cette valeur, le bénéfice net comptable est corrigé des éléments
qui ne contribuent pas directement à la rentabilité durable de l’entreprise.

Cette méthode est applicable notamment lorsque l’entreprise ne nécessite


pas d’investissements majeurs, et lorsque le besoin en investissement est
relativement stable dans le temps.

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b. L’Actualisation des bénéfices futurs

La démarche consiste à partir du résultat net et à procéder à tous les


ajustements nécessaires exprimés nets d’impôts ou encore à se baser sur le
résultat courant de l’entreprise auquel on appliquera certains retraitements
spécifiques.

Elle correspond au montant des capitaux à investir pour obtenir un résultat


annuel correspondant au bénéfice moyen des 3 futurs exercices.

Elle suppose d’estimer les bénéfices futurs qui doivent être réels et
courants. Ils doivent donc être établis sur la base de budgets d’exploitation
annuels dans le cadre d’un dispositif de prévision à long terme.

Le modèle actuariel d’évaluation par les bénéfices se présente sous une


forme similaire à celui des dividendes :

Avec :

B : bénéfice réel au cours de l’exercice t

k : taux d’actualisation.

Ici k représente le taux d’intérêt des placements à long terme et a la durée


de placement.

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2. La méthode du délai de recouvrement

Plus qu’une méthode d’évaluation stricto sensu, le Délai de recouvrement


(DR) est plutôt une méthode d’arbitrage, un outil d’aide à la décision.

Le délai de recouvrement (DR) est une notion principalement boursière,


Ratio boursier, comme PER, le DR n’est pas (ou peu) utilisé pour évaluer des
sociétés non cotées.

Il se définit comme le nombre d’années futures (y compris l’année échue)


dont la somme des résultats nets actualisés au taux sans risque (emprunts
d’Etat : i), est égal au prix de la société.

S’agissant d’une société cotée, ce prix est la capitalisation boursière.

Autrement dit Le délai de recouvrement correspond au nombre d’années


nécessaire pour qu’un investisseur rembourse (recouvre) le montant qu’il a
déboursé pour l’acquisition d’une entreprise ou d’une part de ses actions. Le
recouvrement de ce montant sera constitué par la somme des résultats nets
postérieurs à cette acquisition. Ces résultats sont évidemment estimés et
actualisés. Il ne permet pas de définir directement la valeur, mais il facilite la
comparaison de placements alternatifs. Plus ce délai est court, plus le risque
est grand et plus la valeur est chère.

Remarquons que :

- L’utilisation du taux i (sans risque) pour toutes les entreprises


facilite la comparaison des DR, mais élude la situation de risque
spécifique à l’entreprise (positionnement, endettement) ;
- Il convient de retenir le résultat net de l’année échu (0).

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Selon cette définition, la valeur de l’action serait égale à la somme des
bénéfices futurs actualisés

Avec :

 V : cours de l’action
 B : bénéfice par action de l’année 0
 g : taux de croissance nominal du bénéfice par action
 t : taux d’actualisation qui correspond au taux de rendement des
obligations à long terme
 n : délai de recouvrement

Le Délai de recouvrement constitue un ratio boursier plus sophistiqué que


le PER. Il inclut en effet pour chaque société les estimations de croissance du
résultat. En revanche, il est clairement assez lourd à mettre en œuvre, d’autant
plus que, dans la pratique, l’ordre de grandeur des DR est d’une quinzaine,
voire d’une vingtaine d’années.

C’est dire, que sa détermination nécessite des prévisions à très long terme
qui, nécessairement, peuvent manquer de précision.

La formule du DR peut être simplifiée en retenant une hypothèse de


croissance constante du résultat (g). V est une suite géométrique de premier

terme est B et de raison ;

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La formule deviendra alors :

On remplace par Q :

On sait que :

D’où :


Le délai de recouvrement serait alors égale à :

Le délai de recouvrement dépend fortement de la pertinence des


informations fournies.
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Tout comme dans le cas du PER, l’on peut rechercher des DR de sociétés
cotées comparables à celle que l’on évalue, en extraire un DR sectoriel, et
l’utiliser pour estimer la valeur recherchée.

Dans le même esprit, et sauf raisons particulières, les sociétés cotées


affichant des DR inférieurs à ceux de leur secteur sont de bonnes cibles à
l’acquisition.

Le délai de recouvrement permet d’apprécier le risque assumé par


l’investisseur lorsqu’il achète un actif financier. Plus le délai est court, moins le
risque est important et plus la valeur est réputée bon marché, et inversement.

Le délai de recouvrement varie dans une fourchette de 5 à 15 ans


actuellement sur les places commerciales.

 Un exemple simplifié illustrera le calcul du DR

Soit une action VALOR dont le cours est de 100 euros et dont le PER moyen
(année A) est de 13,3.

Ce ratio de 13,3 signifie que le bénéfice par action de référence est égal à :

Si le taux de croissance du bénéfice net, en euros courants, est estimé à 7%


et que le taux des intérêts à long terme s’établit au moment de l’évaluation à
5,5% en euros courants, donc, y compris inflation mais hors prime de risque,
déjà décomptée au niveau de la croissance du bénéfice,

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Le délai de recouvrement fait l’objet du décompte suivant :

ANNEE Bénéfice Net actualisé par Action

A 7,52

A+1 7,63 soit 7,52 * (1,07/1,055)

A+2 7,73 soit 7,52 * (1,07/1,055)²

A+3 7,84 etc.

A+4 7,96

A+5 8,07

A+6 8,18

A+7 8,30

A+8 8,42

A+9 8,54

A+10 8,66

A+11 8,78

A+12 quote-part 2,37 (correspondant à 0,27 année)

TOTAL 100

DR= 11 + (100 – 97,63)/ 8,91 = 11,27

Le délai de recouvrement est égal à 11 ans, 3 mois et 5 jours.

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ETUDE DE CAS

1. Présentation de la société

Ces dernières années ont été marquées sur le plan national par un
contexte économique favorable. Ceci a non seulement orienté l'action de La
société « BH » qui est l’objet de notre étude de cas, dans son ensemble mais
les a également permis de réaliser un certain nombre de constats, à
commencer par celui de la pertinence de son positionnement stratégique en
faveur de la construction de bâtiments de qualité. De ce fait, notre priorité est
de conduire une transition structurelle et organisationnelle vers un
développement toujours plus efficace et efficient.

En effet, ils sont dès aujourd’hui conscients des défis de demain et on


mit en place un plan stratégique de modernisation et de pérennisation de
« BH » décliné en quatre axes :

1. Réorganisation interne : ils procèdent à de nombreux recrutements


afin d’étoffer les domaines de compétences, et ils ont fait appel à l’un des plus
grands cabinets de conseil spécialisé en organisation pour une mission de
restructuration.

2. Système d’information : ils ont mis en place un système d’information


de gestion intégré qui couvre l’ensemble de leurs activités fonctionnelles et
opérationnelles,

3. Logique de partenariat : Ils créent des synergies de partenariat avec


des principaux partenaires (maîtres d’ouvrage, architectes, bureaux d’études,
banques, assurances…)

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4. Mise en place d’une politique Qualité Sécurité Environnement (QSE) :
C’est le projet d’entreprise qui leur fédère afin d’hisser aux standards
internationaux. Ils s’engagent à livrer à leurs clients des produits conformes à
leurs exigences en tout point.

Enfin, ils souhaitent être cohérent avec leur positionnement en faveur de la


qualité des ouvrages, et nous propose ce dossier de référence qui marque la
transparence qui habite « BH », le bâtisseur de la qualité.

Chiffres clés :

« BH » a connu ces dernières années une évolution rapide de son chiffre


d'affaires, et prévoit une accélération notoire de ce dernier pour la période
2009 – 2012. De plus, l'entreprise agit de manière à garantir une croissance
maitrisée dans le temps. Ceci se traduit par l'évolution de sa valeur ajoutée qui
démontre son gain d'efficience progressif.

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2. Pratique de l’évaluation : Evaluation de la société « BH »

Le but de cette section est l’application des méthodes étudiées dans le


deuxième chapitre de la première partie par un cas pratique.

La démarche qu’on va adoptée pour la valorisation des actions repose


sur le croisement des deux méthodes de valorisation suivantes :

- la méthode de Rendement

- la méthode du délai de recouvrement

Pour ce faire, on aurait besoin des données suivantes :

Coût de la dette :
Avant IS 11,6%
Après IS 8,1%
Frais
a. financiers nets 2012 6 000 000
Résultat NET 41405271.24
b.
Capitalisation boursière 66 618 058.03
c.

Coût des capitaux propres (1) 8.8%

Coût de la dette après IS (2) 8.1%

Valeur de marché de l'entreprise 1 323 328 000

Dette nette 103 447 246.37

Valeur des CP (3) 1 219 881 000

CMPC 7.18%

(1) Coût des capitaux propres = Taux AOT + (Beta réendetté * Prime du
risque du marché)
(2) Coût de la dette après IS = (Frais financier nets 2012 / Dette nette
moyenne) * (1- 30%)
(3) Valeur des CP= Valeur de marché de l'entreprise - Dette nette

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a. La méthode du délai de recouvrement

Rappelons la méthode du délai de recouvrement :

Pour ce faire, on aurait besoin du :

- Cours de l’action

- Le PER

- Le taux de croissance

 Le Cours de l’action

Capitalisation Boursière = Nombre d’actions * la valeur


66 618 058.03 = 500 000 * la valeur
Le cours de l’action = 66 618 058.03 / 500 000
Le cours de l’action = 133,24

 Le PER

Le PER d'une action, ou Price Earning Ratio, est égal au rapport du cours
de cette action sur le bénéfice par action. On l'appelle aussi multiple de
capitalisation des bénéfices.

PER = VALEUR DE L'ACTION / BENEFICE DE L'ACTION.

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Il dépend essentiellement de trois facteurs : la croissance future des
bénéfices de la société concernée, le risque associé à ces prévisions et le
niveau des taux d'intérêt.

Donc PER = 133,24 / (41405271.24/ 500 000) = 1,61

La société « BH » vaut donc approximativement en bourse 2 fois son


bénéfice estimé pour l'année, et l'acheteur d'une action peut théoriquement
espérer se rembourser en 2ans, si l'entreprise distribue tous ses bénéfices et
que ceux-ci restent stables.

 Le Taux de Croissance

Bénéfice Net 2840791,06 4238185,33 16690622,94 42405271,24

Taux de croissance 0,329715235 0,746073868 0,606402165 0,394480919

Taux de croissance Moyen 52%

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Le délai de recouvrement fait l’objet du décompte suivant :

ANNEE Bénéfice Net actualisé par Action

A 1,61

A+1 2,26 soit 1,61 * (1,52/1,081)

A+2 3,18 soit 1,61 * (1,52/1,081)²

A+3 4,47 etc.

A+4 6,29

A+5 8,84

A+6 12,44

A+7 17,49

A+8 24,60

A+9 34,59

A+10 (Quote-part) 17,47

TOTAL 133,24

DR= 9 + (133,24 – 115,77)/ 48,64 = 9,35 années.

Le délai de recouvrement est égal à 9 ans, 4 mois et 9 jours.

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b. La méthode de rendement

Rappelons la méthode de valeur de rendement :

Pour ce faire, on aura besoin de :


- Bénéfice net par action
- Taux de capitalisation

 Bénéfice net par action

BNA = 41405271,24/ 500 000 = 82,81 DH

 Taux de capitalisation

La valeur de rendement est fonction d'un taux de capitalisation : ce taux est un


taux de marché comme le taux d’intérêt des placements à long terme ou celui
du marché des obligations TMO majoré éventuellement d’une prime de risque
variable
On retiendra donc pour le calcul, le Coût des capitaux propres, comme taux de
capitalisation, qui est égal au taux AOT + (Beta réendetté * Prime du risque du
marché)

Taux de capitalisation i = 8,8%

= 941,02 DH
 Un capital de 941 DH, placé au taux de 8,8% l’an rapporterait 82,81 DH
montant du bénéfice net par action.

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Conclusion

En guise de conclusion, le délai de recouvrement permet d’apprécier le


risque assumé par l’investisseur lorsqu’il achète un actif financier. Plus le délai
est court, moins le risque est important et plus la valeur est réputée bon
marché, et inversement.

Le délai de recouvrement varie dans une fourchette de 5 à 15 ans


actuellement sur les places commerciales.

La méthode de valeur de rendement, qui correspond au capital que peut


rémunérer, à un taux choisi, le bénéfice qu’elle génère, exige une analyse
poussée du bénéfice qui doit correspondre à la véritable capacité bénéficiaire
de l’entreprise, qui doit donc être actuelle et apte à se perpétuer. Il faut donc
procéder à une étude prévisionnelle de la rentabilité.

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BIBLIOGRAHPIE

 Gestion Financière : JEAN BAME, JACQUELINE DELAHAYE

 Finance d’entreprise « Analyse et diagnostic financier »: RACHID


BELKAHIA, HASSAN OUDAD

 Evaluer une entreprise : JEAN CLAUDE TOURNIER, JEAN BAPTISTE


TOURNIER

 Evaluer une entreprise : CHRISTIAN PIERRAT

 L’analyse financière : ELIE COHEN

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