Analyse financière
L'analyse financière se rapporte à l'évaluation méthodique de la situation financière d'une entreprise, d'une personne
ou d'un projet.
Le but de cette analyse est de fournir, à partir d'informations chiffrées d'origines diverses, une vision synthétique qui
fait ressortir la réalité de la situation et qui doit aider le dirigeant, l'investisseur et le prêteur dans leur prise de
décision. Les aspects les plus souvent étudiés sont la profitabilité, la solvabilité et la liquidité de l'activité considérée.
Plusieurs méthodes d'analyses financières coexistent.
La plupart des analystes financiers sont employés d'une société de bourse en tant que sell side, d'après les statistiques
de la Société Française des Analystes Financiers.
L'analyse comptable
Il s'agit d'analyser les comptes d'une entreprise — Bilan, Compte de résultat, Flux de trésorerie, Hors bilan et
annexes — (voir Comptabilité générale) pour détecter ses performances financières et en dégager les points forts, les
points faibles et les points douteux à éclaircir.
L'analyse de l'Excédent brut d'exploitation (EBE) est fondamentale pour fournir un crédit à l'entreprise. En effet, une
part de celui-ci représente le montant maximum d'échéance du crédit que peut supporter l'entreprise.
De plus, c'est de l'EBE que l'on extrait le cash flow réel par la formule :
Cash flow réel (flux de trésorerie réel) = Excédent de trésorerie d'exploitation (ETE) = EBE - variation du Besoin en
fonds de roulement
L'analyse comparative
Elle consiste essentiellement à tirer des ratios (de solvabilité, de rentabilité..., voir ratio financier) entre diverses
séries de postes comptables et à comparer leur évolution dans le temps et par rapport à ceux d'autres entreprises
ayant une activité similaire. L'analyse des comparables explique notamment les décotes de holding que subissent les
groupes diversifiés tels que Bouygues (téléphone, BTP et télévision), Wendel Investissement ou Bolloré (opérateur
logistique en Afrique, industrie, médias) (exception notable : General Electric). Il n'existe pas de bons comparables
pour les évaluer (en plus du problème de la remontée des dividendes).
où
est le cash flow prévu l'année n, ou l'ETE (voir ci-dessus)
i est le taux d'actualisation (généralement le taux dit « non risqué » de l'emprunt sans risque, e.g.
obligataire d'un État solvable, auquel on ajoute une prime de risque propre aux entreprises privées)
N le nombre d'années sur lesquelles on a établi des prévisions
Valeur Terminale : valeur à laquelle on prévoit que la société sera évaluée à l'année N (c'est
généralement ce terme - difficile à évaluer - qui a la plus forte valeur dans la somme ; c'est pourquoi
cette méthode ne donne qu'un résultat indicatif)
Les méthodes dynamiques permettent de déterminer la valeur de l'entreprise. En soustrayant le montant des dettes
nettes figurant au bilan (ou en ajoutant la trésorerie nette si la société est en trésorerie positive) on obtient la valeur
du capital. En divisant par le nombre d'actions (y compris les actions "virtuelles" telles que celles à émettre dans les
BSA ou les stock options et en rajoutant alors dans le capital le montant de la levée de fonds correspondant) on
obtient un cours objectif.
La difficulté majeure est la détermination du taux d'actualisation. Celui-ci évolue dépend de a prime de risque et du
taux sans risque. ces paramètres changent en fonction de l'endettement de la société (la dette est remboursée en
premier), de la taille de la société (les grosses supportent mieux les aléas), du secteur (la high tech est plus risquée
que la distribution) et la liquidité (les sociétés non cotées sont moins facilement vendables). Il n'y a pas vraiment de
formule donnant un taux stable et invariable, ce qui explique l'existence d'un marché des valeurs. En pratique, le taux
d'actualisation évolue actuellement autour de 4% pour le taux sans risque, autour de 7% pour un marché coté, de
15% pour les plus risquées des sociétés cotées et jusqu'à plus de 25% pour les sociétés dépendantes dune
problématique de type capital risque.
Notons que la méthode d'actualisation s'applique soit aux cash flows libres opérationnels (actualisés par le cout
moyen pondéré du capital, y compris la dette) soit aux dividendes (actualisés par le cout moyen pondéré des fonds
propres).
Analyse financière 4
Sociétés cotées
Pour les sociétés ayant des actions cotées en bourse, mais aussi pour les autres, avec des critères de comparaison
(benchmarks boursiers)
• il est courant, par facilité, de les évaluer à partir du ratio cours de bourse / bénéfice par action (le PER, que les
analystes financiers utilisent peu et uniquement retraité)
• certains utilisent encore d'autres méthodes : analyse technique, analyse quantitative, analyse comportementale
Voir aussi
Articles connexes
• Analyse technique
• Ratio financier
• Société française des analystes financiers
Liens externes
Institutionnels et privés
• SFAF - La Société Française des Analystes Financiers [1]
• EFFAS - La Fédération Européenne des Associations d'Analystes Financiers [2]
• ACIIA - L'association Internationale des Analystes financiers [3]
• CFA Institute - L'association mondiale des analystes financiers [4]
• CAFI - Compagnie des Analystes Financiers Indépendants [5]
• Portail de la finance
Références
[1] http:/ / www. sfaf. com
[2] http:/ / www. effas. com
[3] http:/ / www. aciia. org
[4] http:/ / www. cfainstitute. org/
[5] http:/ / www. cafi. asso. fr/
Sources et contributeurs de l’article 6
Licence
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http:/ / creativecommons. org/ licenses/ by-sa/ 3. 0/