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Introduction générale

 Evaluer une entreprise c’est lui donner une valeur. Par valeur, il faut
entendre la qualité conventionnelle de l’objet qui lui est attribuée à la suite
de calculs ou d’une expertise.
 La valeur est une opinion qui peut être soit subjective soit objective ou les
deux à la fois.
 Le prix c’ est le montant payé effectivement lors d’une transaction . Il est
tangible.
 La valeur est le produit d’une approche théorique qui peut n’être qu’une
simple comparaison ou le recours à une référence ou bien encore résulter
de calculs plus ou moins complexes en application d’une méthode ou d’une
formule.
 L’évaluation d’entreprise est un domaine où l’appréciation humaine a un
très grand poids. Sur les chiffres proposés sur la valeur d’une entreprise par
les experts, il faut ajouter des pourparlers qui aboutissent souvent à des
résultats très différents à cause de la panoplie des méthodes d’évaluation.
 L’essentiel pour l’évaluateur est de savoir quand il est préférable
d’appliquer telle ou telle méthode et surtout d’en connaître les limites.
 A travers ces différences, apparaissent deux conceptions théoriques.
 Les uns parlent de la conception des comptables et des économistes, les
autres de la conception des évaluateurs, des praticiens et des analystes.
Pour les comptables, il faut se référer à la comptabilité financière.
 La comptabilité générale ou financière fournit les éléments constitutifs du
bilan d’une entreprise selon une approche patrimoniale c’est-à-dire que le
bilan est un inventaire des éléments du patrimoine de l’entreprise. Le bilan
établi, soit en cours d’exercice soit en fin d’exercice a essentiellement pour
objet la mesure des résultats obtenus. Le bilan ne peut servir directement à
l’évaluation du patrimoine de l’entreprise.
 Il faut pour cela faire intervenir des éléments d’appréciation indépendants
de la comptabilité traditionnelle.
 On distingue plusieurs types de bilans : le bilan de fondation, le bilan en
cours d’exercice, le bilan de fin d’exercice, le bilan fiscal, le bilan de fusion
et le bilan d’apport, le bilan prévisionnel et le bilan de liquidation.
Toutefois, quelles que soient les insuffisances et les
critiques adressées aux procédures comptables
utilisées pour évaluer les éléments du bilan, sous la
pression des règles fiscales en particulier, le bilan reste
un instrument de référence constante de l’évaluation
d’une entreprise (surtout les méthodes patrimoniales).
Quelles sont les occasions d’évaluation
 L’évaluation d’une entreprise s’impose dans les cas suivants :
 Acquisition ou vente globale de l’entreprise ;
 Cession d’un fonds de commerce ;
 Fusion ou apport partiel d’actif ;
 Privatisations
 Souci des dirigeants de l’entreprise de connaître la valeur de leur outil
de travail.
 Quelles sont les différentes notions de valeur ?
 La valeur patrimoniale ;
 La valeur substantielle ;
 La valeur de rendement ;
 Le goodwill ;
Les valeurs intrinsèques ;
La valeur négociée ;
La valeur boursière

Quelles sont les méthodes d’évaluation?


Il existe une panoplie de méthodes d’évaluation d’entreprise qu’on
peut regrouper en trois grandes familles :
les méthodes basées sur le patrimoine,
les méthodes basées sur la rentabilité et
les méthodes comparatives.
Toutes ces différentes méthodes d’évaluation sont cohérentes pour
calculer la valeur d’une firme mais leur utilisation dépend des
objectifs visés.
Le choix d’une méthode est lié à l’optique dans laquelle on se
place:
- soit celle d’un investisseur qui cherche à rentabiliser ou à
contrôler son entreprise ;
- soit celle d’un liquidateur qui cherche à évaluer le poids
économique des actifs ;
- soit celle d’un administrateur fiscal qui cherche à déterminer
la valeur qui sert d’assiette à l’impôt sur les sociétés.
Avant de procéder à une évaluation d’une entreprise, il
convient de glaner un certain nombre d’informations à voir
dans le chapitre préliminaire.
Chapitre préliminaire:Préparation à
l’évaluation
Il convient auparavant de saisir la notion d’entreprise et sa structure.
I. Notion d’entreprise
 On entend généralement par entreprise une entité économique
organisée pour produire, vendre ou échanger des biens ou des services ;
L’entrepreneur ou “chef d’entreprise” exerce au sein de cette
organisation son activité professionnelle, ses pouvoirs et sa
responsabilité.
Une entreprise réunit trois catégories de personnes :
– celles qui apportent les capitaux nécessaires à la création et
à l’activité de l’entreprise ;
– celles qui la dirigent ;
– et celles qui y travaillent
Dans les grandes entreprises, ces fonctions sont
généralement séparées.
Dans les entreprises plus petites, les fonctions
d’apporteur de capitaux et d’entrepreneur sont
généralement réunies dans les mêmes mains. Dans les
très petites entreprises(TPE) (artisanales notamment)
c’est la même personne qui remplit les trois fonctions.
II. Structure de l’entreprise
L’entité économique définie sous le terme “entreprise”
comprend d’une part des biens, d’autre part des dettes.
S’agissant d’entreprises industrielles et commerciales,
l’ensemble des valeurs actives et passives est synthétisé
par le bilan. On constate que le passif représente les
ressources de l’entreprise,
et l’actif représente les emplois des ressources.
III: typologie
L’entreprise individuelle
L’entreprise individuelle n’a pas de personnalité
juridique :
chacun des biens la composant est la propriété
personnelle de l’exploitant.
Son unité économique est fondée sur la personne de
l’entrepreneur qui est le “pilier” de l’entreprise.
En cas de décès, le patrimoine étant transféré aux
héritiers ou légataires.
La société
Le patrimoine affecté à l’exploitation appartient cette
fois à la société elle-même, qui est une personne
morale distincte des personnes physiques qui la
composent.
Les associés détiennent quant à eux des titres (parts
ou actions)représentatifs de leurs droits dans le
patrimoine de la société.
Ceci étant, l’évaluation globale de la société se révèle
indispensable non seulement comme base de calcul de
la valeur des titres, mais également dans l’hypothèse
d’une mutation globale de l’entreprise (fusion,
absorption, vente simultanée de tous les titres
représentatifs de la société).
ou de l’évaluation du patrimoine d’une personne
détentrice de la quasi-totalité des titres d’une société.
IV.Les étapes préalables à l’évaluation
L’ évaluation de l’entreprise repose sur:
Une analyse du bien à évaluer
Le recours à différentes méthodes d’évaluation
L’analyse de l’entreprise
Une démarche préalable est essentielle
Une analyse financière, même sommaire (mise en lumière et/ou
en perspective de certains ratios, comme ceux de l’endettement,
de la capacité d’autofinancement etc.) ainsi que les principales
données économiques de l’entreprise et du secteur dans lequel
elle évolue, sont de nature à influer fortement sur les différents
paramètres de l’évaluation, préfigurant même le choix
des méthodes qui seront retenues.
§1.Les éléments intrinsèques à l’entreprise

– la valeur vénale des éléments de l’actif immobilisé ;


– l’aptitude à produire des bénéfices ;
– les ressources humaines (le nombre de salariés)
L’encadrement, la pyramide des âges.
– les risques éventuels liés à une forte dépendance de l’entreprise
à son dirigeant ou à un membre de l’équipe dont le talent ou le
savoir-faire participe à la renommée de l’entreprise ;
– la structure financière ;
– l’endettement ;
– les engagements hors bilan
§2.Les éléments extérieurs à l’entreprise

– l’activité (créneau porteur ou non) ;


– la concurrence dans le secteur ;
– la conjoncture économique générale ;
– les réglementations propres au secteur d’activité, par
exemple
la législation sur l’environnement et la pollution .
Bien entendu, cette liste des éléments internes et
externes est loin d’être exhaustive
§3.Les perspectives d’avenir de l’entreprise
 Envisager les perspectives d’avenir de l’entreprise
 Il conviendra également de dégager, à partir des éléments
 propres à l’entreprise ou extérieurs, les perspectives d’avenir de
l’entreprise, notamment par une étude de l’évolution du chiffre d’affaires et
du bénéfice.
 de la capacité d’autofinancement, du résultat d'exploitation.
 Il faut prendre en considération le lien avec l’analyse des ressources
humaines. Il est possible de prendre en compte les perspectives
défavorables liées au décès du dirigeant pour l’évaluation de l’entreprise ou
des titres figurant dans sa succession.
 Bien entendu, ces éléments n’ont pas tous le même poids dans la
détermination de la valeur.
Perspectives d’avenir (suite)
l’évaluation (valeur vénale des éléments d’actif,
productivité,
excédent brut d’exploitation, la capacité
d’autofinancement),
d’autres sont des éléments d’appréciation
complémentaires
venant aménager et affiner la valeur précédemment
déterminée.
§4Eléments entrants dans l’évaluation
l’évaluation (valeur vénale des éléments d’actif,
productivité),
excédent brut d’exploitation, la capacité
d’autofinancement,
d’autres sont des éléments d’appréciation
complémentaires venant aménager et affiner la valeur
précédemment déterminée.
§5Mode de fonctionnement de l’entreprise
Examiner le mode de fonctionnement de l’entreprise
La bonne marche d’une entreprise dépend par
exemple -des conditions du marché et de la
concurrence ;
– des produits mis en vente ou des prestations de
service ;
– de la technologie et des procédés de fabrication… ;
– de la qualité des décisions prises par le ou les
dirigeants
1 ère
partie: L’ approche
patrimoniale
 L’approche patrimoniale est la plus ancienne. Elle s’intéresse au passé de
l’entreprise. Elle est utilisée surtout par les petites entreprises parce
qu’elles n’ont pas l’habitude de faire des projections dans l’avenir. Ces
méthodes s’intéressent au bilan de l’entreprise qui est une photographie
instantanée de sa situation actuelle et de son passé. Pour cette approche,
l’entreprise vaut ce qu’elle possède. Toutefois le patrimoine ne reflète pas
la valeur exacte de l’entreprise: il faut calculer une fourchette de valeurs.
Pour ce faire, il existe plusieurs méthodes axée sur le patrimoine:
 Actif net comptable;
 Actif net comptable corrigé,
 la valeur substantielle brute et nette ,
 les capitaux permanents nécessaires à l’exploitation
 Méthode des ratios
Chapitre 1:Méthode de l’actif net
Méthode de l’actif net
comptable
Méthode de l’actif net
comptable corrigé
Section I. Méthode de l’actif net comptable et valeur
mathématique comptable (VMC)
 §1. Principe de la méthode
 L’actif net comptable consiste à estimer la valeur d’une entreprise sur la
base de sa situation nette comptable. Il peut être calculé de deux manières:
 soit à partir du total de l’actif diminué de l’actif fictif et des dettes
 Soit à partir des capitaux propres moins l’actif fictif
 Par capitaux propres on entend le capital social plus les réserves plus la
fraction du résultat qui n’a pas été distribuée plus les subventions
d’investissement.
Actif net comptable = Actifs nets –actif fictif –total des dettes
L’actif net comptable est calculé après répartition du résultat.
Exemple1: Les actifs et les dettes d’une entreprise sont évalués après affectation du
résultat en 1000 DH.
Actif immobilisé: 600
Actif circulant: 600
Capitaux propres: 900
Dettes totales: 300
 Quel est l’actif net comptable?
ANC=Actif net total- l’actif fictif-le passif exigible total
ANC= 1200-300= 900

§2. la valeur mathématique comptable (VMC)


VMC = ANC/nombre d’actions
 Exemple 2. Soit l’extrait du bilan de l’Ese x:
 Frais d’établissement : 4 000
 Charges à répartir : 3 500

:
 Total de l’actif du bilan 750 000
 Réserves : 75 000
 Résultat : 25 000
 Provisions pour pertes et charges justifiées 55 000
 Total des dettes d’exploitation : 170 000
 Total des dettes sociales: 30 000
 Total des fiscales 20 000
 Le capital de la société 3 75 000 (valeur nominale de l’action est de 100 DH
 L’entreprise prévoit de distribuer 3 DH par action
 Calculer l’ANC et la VMA
 Calculer l’actif net comptable et la valeur mathématique de l’action.
 1ère méthode : ANC =Total de l’actif net –actif fictif - total des dettes(y compris les
dividendes)
 Actif total: 750 000
 Actif fictif : 7 500
 Dettes totales 220 000
 (exploitation+sociales +fiscales)
 Provisions pour pertes et charges 55 000
 Dividendes 3 750 x3 = 11 250
 375 000/100= 3 750 actions
 Actif net comptable 456 250
 2ème méthode: Actif net comptable = capital social +réserves +résultat non distribué-
actif fictif
 Capital social 375 000
 Réserves 75 000
 Résultat non distribué 13 750
 Actif fictif -7 500
 Actif net comptable 456 250
 Valeur mathématique de l’action (VMA) = ANC/Nombre d’actions
 VMA = 456 250 / 3 750 = 121, 6666
 VMA ou VMC = 122
VMC (suite)
§3. Limites de la méthode de l’ANC
La principale critique adressée à cette méthode est qu’elle valorise la
situation patrimoniale de l’entreprise et ne prend pas en compte la
valeur réelle des biens de l’entreprise en raison de certaines
pratiques comptables et fiscales (principe du coût historique,
principe de prudence, méthodes d’amortissements). L’ANC
constitue une vision historique et non économique de l’entreprise.
Pour passer de l’actif net comptable à l’actif net comptable corrigé
des retraitements sont nécessaires. Ces derniers permettent de
retenir la valeur de marché des immobilisations et de tenir compte
des impôts latents. On parle alors de l’actif net comptable corrigé
(ANCC) lorsque le bilan est retraité. C’est la raison pour laquelle les
analystes préfèrent l’actif net comptable corrigé.
Section II. Actif net comptable corrigé (ANCC) et valeur
mathématique intrinsèque (VMI)

 Pour déterminer l’actif réel corrigé et le passif réel corrigé, il faut opérer des
retraitements sur le bilan comptable.
 §1.Les retraitements du bilan
 A. L’actif
1.Les non-valeurs: c’est l’actif fictif ( il s’agit des frais de constitution, des charges à
répartir sur plusieurs exercices et des primes de remboursement des obligations.).
Cet actif fictif doit être supprimé de l’actif total
2.Les actifs incorporels (immobilisations incorporelles : le droit au bail, la clientèle ,
l’achalandage).
3. Les actifs corporels (les immobilisations corporelles).
4. Les immobilisations financières ( titres immobilisés et titres de participation)
5. les actifs circulants (stocks, créances, titres et valeurs de placement)
6. La trésorerie-passif
Tous les éléments d’actif sont pris pour leur valeur comptable
B: Au passif
 1. Les dettes financières sont des dettes à long terme
 2.Les provisions pour risques et charges sont des dettes probables si elles sont
justifiées elles sont traitées selon l’échéance du risque ou de la perte soit en tant que
dettes à long terme si l’échéance est supérieure à 1 an ou en dettes à court terme si
l’échéance est inférieure à un an. Si au contraire, elles ne sont pas justifiées ( on dit
qu’elles sont sans objet) alors elles sont traitées comme des dettes à court terme en
prélevant 30% pour l’Etat et 70% sont rattachés aux capitaux propres.
 3. Les dettes à court terme sont les dettes fournisseurs, les dettes sociales, les dettes
fiscales à moins qu’il n’y ait un report d’échéance.
 3.Les engagements hors bilan viennent augmenter le passif exigible.
 C. L’actif net comptable corrigé (ANCC)
 L’actif net comptable corrigé (ANCC) ou actif net réévalué (ANR)
correspond à la différence entre valeur des actifs réels et la valeur des
dettes réelles qui sont prises pour leur valeur réelle.
 L’ANCC peut être déterminé de 2 façons:
1. 1ère méthode: ANCC = Actif réel corrigé – Passif réel corrigé
2. 2ème méthode: ANCC= ANC +Plus-values latentes –Moins-values
latentes.
ANCC (suite)
2ème méthode:
ANCC= capitaux propres – les non-valeurs + les plus-
values – les moins-values.
Après avoir calculé l’ANCC, il convient de calculer la
valeur mathématique intrinsèque de l’action qui est
égale à l’ANCC divisé par le nombre d’actions:
VMI d’une action = ANCC/ nombre d’actions.
ANCC (suite)
 Traitement des écarts de conversion. Les écarts de conversion - actif
qui sont en principe compensés par une provision pour perte de change
restent dans l’actif (sinon, ils font partie de l'actif fictif). Les écarts de
conversion - passif (gains de change latents) sont ajoutés à l'actif net
comptable corrigé ou aux capitaux propres.
 ANCC= Actifs réels –Dettes réelles
 Dettes réelles =total des dettes + provisions pour risques et charges (ne
pas inclure l’ écart de conversion passif (gains de change latents)
 ANC peut être calculé à partir des capitaux propres –actif fictif +écart
de conversion passif (car considérés comme des capitaux propres) -
dividendes
Rectification de la valeur des autres postes de l'actif.
Quand la valeur comptable d'un bien est différente de la
valeur vénale, on retient cette dernière. Si aucune
information n’est donnée sur les éléments d’actif ou de
passif, alors on prend la valeur comptable. Différentes
méthodes permettent de déterminer la valeur vénale
(expertise, cotation, comparaisons, calculs).
Limites des méthodes patrimoniales
Ces méthodes ont une vision statique de l’entreprise.
Il n’y a pas de prise en compte des opportunités de croissance de
l’entreprise ni des synergies : valeur égale à la somme des
éléments pris séparément ni des actifs intangibles (capital
humain) susceptibles de créer de la valeur.
⇒ Ces méthodes sont peu utilisées par les financiers.
Chapitre II. L’évaluation par la méthode de
l’actif économique
L’actif économique correspond soit à l’actif net
comptable corrigé soit à la valeur substantielle brute
soit aux capitaux permanents nécessaires à
l’exploitation:
Section I. La valeur substantielle brute (VSB)
§1. Survol de la VSB
La VSB est aussi appelée valeur fonctionnelle qui a été
introduite en 1960 par des experts allemands et reprise
par l’Union européenne des experts comptables.
VSB
Il s’agit de déterminer la valeur des actifs engagés dans
l’exploitation de l’entreprise indépendamment de leur mode de
financement. La VSB est centrée sur les valeurs réelles de l’outil
industriel ou commercial et ajoute à l’actif réel total des éléments
nécessaires au fonctionnement de l’ entreprise(biens en leasing ou
en location) et les dépenses de remise en état des équipements
vétustes et exclusion des actifs hors exploitation.
La VSB comprend tous les biens utilisés pour les besoins de
l’exploitation. La VSB ne correspond pas à la valeur ou le prix à
payer par l’acheteur éventuel dans la mesure où elle ne constitue
qu’une étape intermédiaire dans le processus de détermination de
la valeur de l’entreprise selon les méthodes basées sur le goodwill à
voir ultérieurement.
VSB (suite)

La VSB exclut:


1. Les actifs hors exploitation,
2. L’actif fictif
3. Le fonds commercial dans certains cas
La VSB ne fait aucune référence au passif du bilan. Elle
représente l’outil de travail de l’entreprise.
NB. Certains évaluateurs excluent le fonds commercial
lorsqu’il s’agit de calculer le goodwill pour ne pas
faire double emploi.
§2. Calcul de la VSB
VSB = Actif réel + biens exploités par l’entreprise
(location, leasing, prêts) + Dépenses de remise en état
des équipements vétustes – actifs hors exploitation.
Remarque:
Il convient de tenir compte des éléments suivants:
1. Les éléments de la VSB sont évalués à la valeur
actuelle ou valeur d’utilité dans les mêmes
conditions que pour le calcul de l’ANCC.
Calcul de la VSB (suite)
§3. Valeur substantielle nette (VSN)

La VSN = VSB – Passif exigible


Passif exigible est l’ensemble des dettes à long terme et à
court terme
Section III. Capitaux permanents
nécessaires à l’exploitation (CPNE)
§1. Composantes des CPNE
Les CPNE relèvent d’une approche financière qui
retient:
1. Les immobilisations réelles nécessaires à l’exploitation,
2. Le besoin en fonds de roulement.
Les deux composantes des CPNE font l’objet de prévisions
annuelles basées sur la prévision du chiffre d’affaires.
On détermine ainsi pour chacune des années à venir:
 Le besoin net en investissement,
 Le besoin en fonds de roulement d’exploitation
CNPE (suite)
 La méthode du CPNE exclut tous les actifs inutiles mais prend en
considération:
1. Les biens exploités par l’entreprise,
2. Dépenses de remise en état des actifs vétustes.
3. § 2: Calcul des CPNE
CPNE = Immobilisations nettes réelles d’exploitation c’est –à-dire
tous les
+ biens exploités par l’entreprise
+ dépenses de remise en état des équipements vétustes
+besoins en fonds de roulement d’exploitation
-Actif hors exploitation
-Fonds commercial
Chapitre 3. Evaluation par la méthode des ratios
L’évaluation par la méthode des ratios est utilisée
surtout par les banquiers lors de l’octroi de crédit. En
effet, la situation économique et financière d’une
entreprise à un moment donné n’est rien d’autre que la
résultante de plusieurs facteurs qui interagissent ou
agissent séparément
 facteurs financiers (coût de l’endettement, niveau
des fonds propres);
 facteurs économiques(chiffre d’affaires, charges.
Fiscalité);
Evaluation par les ratios (suite)
Facteurs humains qualité du management, productivité du
travail).
Le résultat des interactions entre ces divers facteurs est traduit
par des données chiffrées dans les états de synthèse.
La méthode des ratios est réputée statique par opposition à
l’analyse des flux financiers.
Le choix des instruments d’analyse de l’entreprise dépend de
l’objectif visé par l’analyste financier qui apprécie le risque de
faillite de son client. Ce choix est différent de l’actionnaire qui
cherche à mesurer la rentabilité et la valeur de l’action.
Le comptable national cherche à mesurer la production et la
valeur ajoutée des entreprises
Section 1. Les ratios: instruments d’analyse
et de décisions financières

Il existe une batterie de ratios qui ne sont pas


normalisés. Les utiliser tous risque de rendre l’outil
d’analyse peu opératoire. Cependant, il n’existe pas un
nombre optimal de ratios. La sélection doit être faite
sur des critères de simplicité et de pertinence.
Les ratios suivants sont plus significatifs et plus
représentatifs des divers aspects de la gestion de
l’entreprise.
§1. Ratios de structure financière
 1. Ratio
d’autonomie financière
R1 = Capitaux propres/ passif total ou bien

Dettes totales / passif ou


 capitaux propres / capitaux étrangers

Ce ratio permet de mesurer le niveau


d’indépendance financière et reflète le choix de
la politique financière de l’entreprise
Ratios de structure (suite)
2. L’endettement à terme
Il peut être mesuré par :
R1 = Dettes de financement/ capitaux propres ou
R2 = Dettes de financement/ capitaux permanents
Ces ratios sont utilisés séparément. Ils traduisent soit
une capacité d’endettement potentielle soit une
flexibilité financière soit la saturation de cette capacité
et la nécessité de recourir à des fonds propres.
3. Capacité de remboursement des dettes

Trois ratios permettent de mesurer la capacité de


l’entreprise à faire face à des engagements:
R1 = Dettes de financement / Capacité
d’autofinancement
R2 =Résultat d’exploitation /charges financières
R3 = Capacité d’autofinancement/ Annuité
d’amortissement de l emprunt.
§2. Ratios de liquidité
La liquidité traduit la solvabilité de l’entreprise à court
terme.
3 Ratios sont utilisés pour exprimer la liquidité générale,
la liquidité réduite et la liquidité immédiate.
1. Liquidité générale
R1= Actif circulant / passif circulant
Ratio de liquidité(suite)
2. Liquidité réduite
R2 = Actif circulant – stocks/ Passif circulant

3. Liquidité immédiate


R3 = Trésorerie actif / Passif circulant
§3. Les ratios de gestion ou de BFR
Les ratios de gestion sont explicatifs du besoin en fonds
de roulement et permettent d’approcher la réalité
économique et industrielle de l’entreprise à travers la
rotation des stocks, des créances clients et des dettes
fournisseurs.

La rotation des stocks
1.
Les ratios de rotation permettent de déterminer

le délai moyen d’écoulement des stocks


R = Approvisionnement/ Stock moyen

Stock moyen : SI+SF/2


2. Rotation des créances commerciales
Le délai moyen de recouvrement des créances est
calculé ainsi:
R1 = (En cours clients /Ventes TTC) x360
L’en cours clients est calculé ainsi:
Clients et comptes rattachés – Clients créditeurs,
avances et acomptes reçus.
 3. Rotation du crédit fournisseurs
Le délai moyen de règlement accordé par les
fournisseurs est calculé comme suit:
R = (En cours fournisseurs /Achats TTC) x 360
L’en cours fournisseurs = Fournisseurs et comptes
rattachés – fournisseurs débiteurs, avances et
acomptes versés sur commande.
Dans les achats, il convient d’inclure les achats de
sous-traitance et les services externes.
Section 2. Ratios de rentabilité
L’analyse de la rentabilité est essentielle dans la
mesure où elle est la résultante de la politique générale
de l’entreprise. Il existe une infinité de combinaisons
de mesure du résultat et de mesure de l’activité ou du
capital.
La rentabilité sera étudiée à travers les ratios les plus
significatifs qu’on peut classer en 3 catégories:
Ratios de rentabilité d’exploitation
Ratios de rentabilité économique
Ratios de rentabilité financière
§1. Ratios de rentabilité d’exploitation
1. Ratio de marge brute
R1 = Ventes de m/ses HT – Achats revendus de m/ses /
Ventes de m/ses HT
Ce ratio concerne les entreprises commerciales
2. Ratio d’EBE (excédent brut d’exploitation)
R2 = EBE/CA HT
3. Ratio d’exploitation
R3 = Résultat d’exploitation/ Chiffre d’affaires
.
§2. Ratio de rentabilité économique
La rentabilité économique est calculée à partir des
ratios suivants:
R1 = EBE / Actif économique
L’actif économique est l’actif immobilisé d’exploitation
+BFR
R2 = Résultat net/chiffre d affaires
Les ratios de rentabilité économique sont utiles pour les
comparaisons inter - entreprises.
§3. Les ratios de rentabilité financière
Pour l’actionnaire, le meilleur indicateur de la rentabilité
des capitaux qu’il a engagés est mesuré par le ratio suivant:
R = Résultat de l’exercice / Capitaux propres
En d’autres termes la rentabilité financière est fonction :
de la politique commerciale de l’entreprise,
de la rotation des actifs c’est –à-dire l’aptitude de
l’entreprise à générer du chiffre d’affaires à partir de
moyens déterminés (politique industrielle et technique)
de la politique financière vis-à-vis de la structure de
ressources financières
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