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Finance
d’entreprise
Année 2015-2016
Ce fascicule comprend :
La présentation de l’UE
La série 1
Le devoir 1 à envoyer à la correction
En collaboration avec le
Philippe AVARE
Jean-Claude COILLE
Y1161-F1/4
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Finance d’entreprise • Série 1
Les auteurs :
Philippe AVARE : Maître de conférences à l’Intec, expert-comptable et commissaire aux comptes.
Jean-Claude COILLE : Professeur au Cnam-Intec, responsable pédagogique de l’UE de finance
du DSGC.
� • • • www.cnamintec.fr • • • �
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UE 116 • Finance d’entreprise
PRÉSENTATION DE L’UE 5
PLAN ANNUEL DU COURS 11
OBJECTIFS DE LA SÉRIE 1 13
INTRODUCTION............................................................................................... 15
TITRE 1. PRÉSENTATION DES ÉTATS FINANCIERS
ET DES OBJECTIFS DU DIAGNOSTIC........................................... 19
Chapitre 1. Présentation des états financiers......................................................19
Section 1. Les états financiers et le plan de comptes..........................................19
Section 2. La transcription des opérations dans les états financiers...................22
Chapitre 2. Le diagnostic financier.......................................................................29
Section 1. Les objectifs du diagnostic financier...................................................29
Section 2. Les destinataires du diagnostic financier : les parties prenantes........30
Section 3. Les informations disponibles pour l’analyste financier.......................30
Section 4. Le retraitement de l’information comptable........................................31
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Chapitre 2. L’analyse de l’équilibre financier avec le bilan fonctionnel.............64
Section 1. L’analyse de l’équilibre financier : FRNG et BFR.................................64
Section 2. L’analyse de l’équilibre financier : endettement et solvabilité.............70
CONCLUSION................................................................................................... 73
EXERCICE AUTOCORRIGÉ 75
LEXIQUE 85
INDEX 87
DEVOIR 1 89
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UE 116 • Finance d’entreprise
Présentation de l’UE
La finance d’entreprise regroupe des outils destinés à aider les décideurs, mais aussi les tiers
(banquiers, fournisseurs) à « analyser le passé en vue d’anticiper le futur ». De manière schéma-
tique, nous pouvons dire que :
• les outils d’analyse du passé constituent l’analyse financière : basée sur l’étude du compte
de résultat et du bilan, elle permet d’établir un diagnostic sur la rentabilité et la solvabilité d’une
entreprise (séries 1 et 2) ;
• les outils de prévision constituent la gestion financière : ces prévisions concernent aussi bien
le long terme (rentabilité des projets d’investissement et leurs financements) que le court terme
s (gestion de la trésorerie, y compris en devises) (séries 3 et 4).
Néanmoins, contrairement à ce que pourrait laisser penser son titre, le programme de l’UE va
au-delà de la finance d’entreprise et contient également une initiation à la finance de marché
avec une présentation des principaux marchés (actions, obligations, etc.) sur lesquels une entre-
prise peut trouver des financements ou y faire des placements (série 3).
La notion de valeur est présentée sous l’angle financier et Coût de l’argent, taux d’intérêt (nominal et réel) Valeur
mathématique afin de mettre en évidence ses liens avec le présente et future
temps. Elle est mesurée pour un actif ou un passif financier Annuités et rentes
auquel est associée une séquence de flux de trésorerie Capitalisation et actualisation en temps discret
certains. Elle est mesurée aussi bien lors de l’émission que Valeur de marché
plus tard à chaque date de règlement d’un flux. Relation taux requis – valeur
Évaluation d’une dette à taux fixe
Taux de rendement actuariel
1.2 La valeur et le risque
L’incertitude liée à l’avenir est abordée sous l’angle Couple rentabilité – risque : la représentation espérance/
économique et mathématique puis appliquée à l’évaluation sur écart-type
une période d’un instrument ayant une valeur finale incertaine. Introduction à la diversification : le cas de deux actifs
Modélisation d’une rentabilité aléatoire avec un modèle à
deux facteurs
Notions de risque diversifiable et de risque non diversifiable
1.3 La valeur et l’information
Les marchés financiers sont a priori organisés en vue d’assurer Information et incertitude(1)
aux investisseurs une information financière de qualité. Notion de marché financier(2)
Valeur, information et prix de marché(3)
Efficience informationnelle
(1) Il s’agit de montrer que l’information réduit l’incertitude ; plus l’information est précise, plus l’incertitude est faible et en conséquence, plus la dispersion de la
rentabilité attendue est faible.
(2) Définition, notion d’instrument financier, présentation des valeurs mobilières classiques (action et obligation), distinction entre marché primaire et marché
secondaire.
(3) En fonction des informations disponibles et de ses anticipations, chaque intervenant sur le marché attribue une valeur aux actifs détenus et arbitre en fonction
du prix de marché ; chaque arrivée d’une information nouvelle peut provoquer une révision des anticipations et agir sur la demande de l’offre d’un actif. Les prix de
marché révèlent l’information détenue par l’ensemble des acteurs.
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Finance d’entreprise • Série 1
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trésorerie (observés ou prévus sur plusieurs périodes) permet Capacité à supporter le coût de la dette, solvabilité
de juger l’aptitude de l’entreprise à faire face à ses Capacité à financer les investissements
engagements et à prévenir les éventuelles défaillances.
3. La politique d’investissement (40 heures)
3.1 Les projets d’investissement
La décision d’investissement repose en partie sur un calcul Estimation des flux des projets (capacité d’autofinancement
permettant de s’assurer que les flux futurs de trésorerie d’exploitation, variations du besoin en fonds de roulement
anticipés ont une valeur actuarielle supérieure au coût des d’exploitation, immobilisations, valeurs terminales)
moyens nécessaires à la réalisation de l’investissement(7). Taux d’actualisation, coût du capital pour un projet
Critères de sélection financiers (valeur actuelle nette, taux
interne de rentabilité, délai de récupération du capital
investi, taux de rendement global(8))
Critères de sélection non financiers(9)
(4) Le diagnostic est basé sur des données pluriannuelles.
(5) La connaissance préalable des modalités d’établissement des modèles proposés par différentes organisations (centrales de bilans, OEC, etc.) n’est pas exigée
des candidats.
(6) L’analyse liquidité-exigibilité et l’analyse pool de fonds ne sont pas traitées.
(7) Le projet d’investissement étudié pourra être de différentes natures : développement, remplacement, productivité, externalisation, etc. En cas de projets mutuel-
lement exclusifs, les durées seront identiques. La valeur résiduelle d’un projet est donnée au candidat et ne doit pas donner lieu à un ajustement fiscal.
(8) L’utilisation des arbres de décision et des probabilités est exclue de l’étude des investissements.
(9) Taille du projet, niveau de risque (économique, environnemental, social, organisationnel, technologique), cohérence avec la stratégie de l’entreprise.
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UE 116 • Finance d’entreprise
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Finance d’entreprise • Série 1
II. BIBLIOGRAPHIE
Le cours de l’Intec de finance d’entreprise est composé de quatre séries représentant l’intégra-
lité du programme de l’UE 6 du DCG. Ce cours est suffisant et ne nécessite pas l’acquisition
d’ouvrages complémentaires. Néanmoins, les élèves désirant approfondir certains points
peuvent se référer à des ouvrages comme ceux figurant dans la bibliographie ci-après :
• M. Mollet, Finance d’entreprise, DCG 6, Foucher, 2014.
• E. Plot-Vicard et M. Deck-Michon, Analyse financière, Vuibert, 2014.
• J. Delahaye et F. Delahaye, Finance d’entreprise, DCG 6, éditions Dunod, 2015.
• P. Vernimmen, P. Quiry, Y. Le Fur, Finance d’entreprise, Dalloz, 2016.
Si l’acquisition d’ouvrages en complément des séries n’est pas indispensable, la préparation
des annales des sujets d’examens est par contre absolument nécessaire.
A. OBJECTIFS DE L’ÉPREUVE
Le programme officiel de l’épreuve n° 6 du DCG Finance d’entreprise prévoit une épreuve écrite
portant sur l’étude d’une ou de plusieurs situations pratiques.
Durée : 3 heures. Coefficient : 1.
Cette épreuve a pour objectifs d’évaluer les capacités des candidats à :
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• maîtriser les concepts fondamentaux de la finance : savoir, par exemple, différencier les notions
de résultat et de trésorerie, de profitabilité et de rentabilité ;
• appliquer ces notions dans le but de réaliser des diagnostics (savoir calculer et analyser des
indicateurs financiers) et des travaux de gestion financière (sélectionner les investissements
les plus rentables et les financements les moins couteux).
En tout état de cause, ce serait commettre une grossière erreur que de considérer l’épreuve de
finance d’entreprise uniquement comme une épreuve de calcul !
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UE 116 • Finance d’entreprise
2. Et à l’examen
Apprenez à lire un sujet, à appréhender les différentes parties à traiter (poids relatif en fonction
du barème), l’indépendance des parties et des questions, à repérer les documents fournis en
annexe. L’expérience montre qu’une lecture trop rapide conduit à des erreurs de compréhension
ou d’interprétation.
Apprenez à ne pas perdre de temps. Dans un examen, une majorité des notes est comprise
entre 8 et 11 sur 20. Le fait d’échouer est souvent l’affaire d’un point ou d’un demi-point. Donc,
le demi-point marginal est capital et souvent perdu à cause d’un problème de gestion du temps.
Pour bien gérer votre temps :
• répartissez votre temps en fonction du barème ;
• utilisez votre temps avec un souci de productivité. Par exemple, il est inutile de passer trop de
temps sur un commentaire où il vous est demandé de « commenter brièvement ».
Habituez-vous à rédiger avec soin :
• apprenez à répondre sous forme de tableaux ;
• laissez de l’espace entre chaque réponse ; n’hésitez pas à changer de page entre chaque
partie, cela vous évitera en cas de complément de réponse venu postérieurement à la rédac-
tion, de faire un renvoi en fin de copie, toujours désagréable à la correction ;
• enfin, encadrez vos résultats et soulignez les mots-clés dans vos commentaires.
Calculatrice
Sauf disposition spécifique précisée dans l’en-tête du sujet, la calculatrice est autorisée à l’exa-
men (à l’exclusion de tout autre matériel ou document). Mieux vaut choisir une calculatrice finan-
cière aux fonctions bien maîtrisées, qu’une calculatrice parfois trop complexe à l’usage.
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SÉRIE 1
SÉRIE 2
SÉRIE 3
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SÉRIE 4
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UE 116 • Finance d’entreprise
Objectifs de la série 1
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1
PARTIE
L’analyse des états financiers
Introduction
Cette première série du cours (analyse des états financiers) ainsi que la deuxième concernent la
partie du programme qui s’intitule : le diagnostic financier des comptes sociaux. Nous com-
mencerons par donner :
• la liste des abréviations utilisées dans cette première série ;
• les états financiers de la société Référence, entreprise à laquelle nous appliquerons l’ensemble
des outils présentés dans les deux premières séries.
I. Abréviations
BFRE Besoin en fonds de roulement d’exploitation
BFRHE Besoin en fonds de roulement hors exploitation
CA Chiffre d’affaires
CBC Concours bancaires courants
CAF Capacité d’autofinancement
CdB Centrale de bilans (de la Banque de France)
CAR Charges à répartir (sur plusieurs exercices)
CCA Charges constatées d’avance
CAMPC Coût d’achat des matières premières consommées
CAMV Coût d’achat des marchandises vendues
CSNA Capital souscrit non appelé
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Finance d’entreprise • Série 1
Comptes de résultat
CHARGES N N–1 PRODUITS N N–1
CHARGES D’EXPLOITATION PRODUITS D’EXPLOITATION
Achats de marchandises 580 923 489 120 Ventes de marchandises 781 575 631 950
Variation de stock de marchandises 15 698 – 10 380 Production vendue 10 669 600 9 861 928
Achats de matières premières 2 692 280 2 449 801 Sous-total A : chiffre d’affaires 11 451 175 10 493 878
Variation stock de matières premières 8 995 – 40 003
Autres achats et charges externes : Production stockée 133 168 158 610
• Personnel extérieur 75 000 - Subventions d’exploitation 25 000 15 000
• Loyers crédit-bail 150 000 - RADP 123 903 12 901
• Autres 1 720 188 1 574 082 Transferts de charges 35 651 -
Impôts, taxes et versements assimilés 159 000 154 000 Autres produits 5 000 4 000
Salaires et traitements 3 579 855 3 370 421 Sous-total B : 322 722 190 511
Charges sociales 1 459 942 1 348 168
DADP :
• immob : dot. amortissements 180 903 158 949
• actif circulant : dot. dépréciations 98 632 69 821
• risques et charges 44 742 31 211
Autres charges 9 827 3 256
TOTAL I 10 775 985 9 598 446 TOTAL I (A + B) 11 773 897 10 684 389
Quotes-parts opér. en commun II(1) - 6 023 Quotes-parts opér. commun II(1) 5 987 -
CHARGES FINANCIÈRES PRODUITS FINANCIERS
DADP 5 000 - De participation 37 850 -
Intérêts et charges assimilées 121 023 98 160 D’autres valeurs mobilières 100 980
Différences négatives de change 9 874 3 698 Autres intérêts 982 141
Charges nettes sur cession de VMP - 451 RADP - 8 317
Différences positives de change 5 980 4 259
Produits nets sur cession de VMP 987 -
TOTAL III 135 897 102 309 TOTAL III 45 899 13 697
CHARGES EXCEPTIONNELLES PRODUITS EXCEPTIONNELS
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Sur opérations de gestion 1 005 2 221 Sur opérations de gestion 9 818 1 053
Sur opérations en capital : Sur opérations en capital :
• Valeur comptable des actifs cédés 23 101 - • Produit cessions des actifs 74 159 -
DADP 23 201 - • Subv. d’investis. virée au résultat 20 000 10 000
RADP - -
TOTAL IV 47 307 2 221 TOTAL IV 103 977 11 053
Participation salariés aux résultats V 17 894 16 153
Impôts sur les bénéfices VI 362 858 362 099
Total des charges I à VI 11 339 941 10 087 251 Total des produits I à IV 11 929 760 10 709 139
Solde créditeur = Bénéfice 589 819 621 888
TOTAL GÉNÉRAL 11 929 760 10 709 139 TOTAL GÉNÉRAL 11 929 760 10 709 139
(1) Quote-part de résultat sur les opérations faites en commun. Cela correspond aux résultats des opérations faites par l’intermédiaire
d’une société en participation.
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UE 116 • Finance d’entreprise
Bilans
ACTIFS BRUT A et D(1) NET NET
ANNÉES N N N N–1
Capital souscrit non appelé TOTAL 0 125 000 - 125 000 -
Immobilisations incorporelles :
• Frais de recherche et développement - - - -
• Fonds commercial 557 984 - 557 984 468 500
Immobilisations corporelles :
• Constructions 668 921 104 259 564 662 593 231
• Autres 1 345 065 298 000 1 047 065 801 000
• Avances et acomptes - - - 45 000
Immobilisations financières :
• Participations 378 500 - 378 500 -
• Prêts - - - 75 000
ACTIF IMMOBILISÉ TOTAL I 2 950 470 402 259 2 548 211 1 982 731
Stock et en-cours :
• Matières premières 188 992 - 188 992 197 987
• Produits finis 532 668 - 532 668 374 500
• Marchandises 56 244 - 56 244 71 942
Avances et acomptes versés 15 924 - 15 924 -
Créances d’exploitation :
• Clients et comptes rattachés 1 832 656 98 632 1 734 024 1 312 475
• Autres créances d’exploitation 169 874 - 169 874 140 015
Créances diverses(2) 3 569 - 3 569 0
Capital souscrit-appelé non versé - - - 50 000
Valeurs mobilières de placement 5 015 - 5 015 99 021
Disponibilités 1 569 - 1 569 9 720
Charges constatées d’avance 20 987 - 20 987 21 256
ACTIF CIRCULANT TOTAL II 2 827 498 98 632 2 728 866 2 276 916
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Immobilisations corporelles :
• Constructions 668 921 - - 668 921
• Installations techniques, matériel 1 050 000 421 500 126 435 1 345 065
• Avances et acomptes 45 000 - 45 000 -
Immobilisations financières :
• Participations - 378 500 - 378 500
• Prêts 75 000 - 75 000 -
TOTAL 2 307 421 889 484 246 435 2 950 470
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Finance d’entreprise • Série 1
PASSIFS N N–1
Capital 850 000 400 000
Primes d’émission, de fusion, d’apport 150 000 40 000
Réserves :
• Réserve légale 40 000 40 000
• Réserves statutaires 250 000 220 000
• Autres 182 593 151 200
Report à nouveau - 5 921
Résultat de l’exercice 589 819 621 888
Subventions d’investissement 200 000 140 000
Provisions réglementées 23 201 -
TOTAL I CAPITAUX PROPRES 2 285 613 1 619 009
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• Dettes fiscales et sociales 256 327 244 500
Dettes diverses :
• Dettes sur immobilisations 65 897 -
• Dettes fiscales (impôts sur les bénéfices) 15 698 18 915
• Autres dettes 13 730 23 664
N N–1
• ICNE sur emprunts 5 423 5 651
• EENE 69 500 -
• Escompte financier accordé 6 981 1 561
• Escompte financier obtenu 556 -
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UE 116 • Finance d’entreprise
Un diagnostic financier peut avoir des objectifs multiples, que nous préciserons plus loin, mais,
pour l’essentiel, il s’agit d’analyser :
• la rentabilité qui exprime la capacité de l’entreprise à générer suffisamment de bénéfice par
rapport aux capitaux investis par les actionnaires ;
• et la solvabilité, c’est-à-dire la capacité de l’entreprise à rembourser ses dettes.
La réalisation de ce diagnostic s’appuie essentiellement sur les états financiers obtenus grâce à
la comptabilité générale : le compte de résultat, le bilan et l’annexe.
Avant de détailler les objectifs du diagnostic, nous commencerons par présenter le contenu des
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états financiers.
Afin de faciliter la lecture des états financiers, les tableaux suivants présentent le lien entre les
postes du compte de résultat et du bilan et les comptes (PCG). Ces tableaux ne sont pas exhaus-
tifs et ne présentent que l’essentiel.
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201161TDPA0115 19
Finance d’entreprise • Série 1
CHARGES PRODUITS
CHARGES D’EXPLOITATION PRODUITS D’EXPLOITATION
Achats de marchandises 607 + 6097 Ventes de marchandises 707 + 708 + 7097
Variation de stock de marchandises 6037 Production vendue 70 sauf ci-avant
Achats de matières premières 601 + 602 + 6091 + 6092 Sous-total A : chiffre d’affaires
Variation stock de matières premières 6031 + 6032
Autres achats et charges externes : Production stockée 713
• Personnel extérieur 621 Production immobilisée 72
• Loyers crédit-bail 612 Subventions d’exploitation 74
• Autres 604 + 605 + 606 + 609 RADP 781
+61 + 62 (sauf 612 + 621)
Impôts et taxes 63 Transferts de charges 791
Salaires et traitements 641 + 644 Autres produits 75
Charges sociales 645 + 646 + 647 Sous-total B :
DADP :
• immob : dot. amortissements 6811+ 6812
• immob : dot. dépréciations 6816
• actif circulant : dot. dépréciations 6817
• risques et charges 6815
Autres charges 65
TOTAL I TOTAL I (A + B)
Quotes-parts opér. en commun II 655 Quotes-parts opér. commun II 755
CHARGES FINANCIÈRES PRODUITS FINANCIERS
DADP 686 De participation 761
Intérêts et charges assimilées 661 + 664 + 665 + 668 D’autres valeurs mobilières 762
Différences négatives de change 666 Autres intérêts 763 + 764 + 765 + 768
Charges nettes sur cession de VMP 667 RADP 786
Différences positives de change 766
Produits nets sur cession de VMP 767
TOTAL III TOTAL III
CHARGES EXCEPTIONNELLES PRODUITS EXCEPTIONNELS
Sur opérations de gestion 671 Sur opérations de gestion 771
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Sur opérations en capital : Sur opérations en capital :
• Valeur comptable des actifs cédés 675 • Produit cessions des actifs 775
• Autres 678 • Subv. d’investis. virée au résultat 777
DADP 687 RADP 787
TOTAL IV TOTAL IV
Participation salariés aux résultats V 691
Impôts sur les bénéfices VI 695
Solde créditeur = Bénéfice
TOTAL GÉNÉRAL TOTAL GÉNÉRAL
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UE 116 • Finance d’entreprise
Immobilisations incorporelles :
• Frais d’établissement 201 2801
• Frais de recherche et développement 203 2803
• Fonds commercial 206 + 207 2807 + 2906 + 2907
Immobilisations corporelles :
• Terrains 211 2911
• Constructions 213 2813
• Autres 218 2818
• En-cours 231 2931
• Avances et acomptes 238
Immobilisations financières :
• Participations 261 2961 + 2966
• Autres titres immobilisés 271 + 272 + 273+ 2768 +277 2971 + 2972 + 2973
• Prêts 274 + 27684 2974
• Autres 275 + 27685 2975
ACTIF IMMOBILISÉ TOTAL I X X
Stock et en-cours :
• Matières premières 31 + 32 391 + 392
• En-cours de production 33 + 34 393 + 394
• Produits finis 35 395
• Marchandises 37 397
Avances et acomptes versés 4091
Créances d’exploitation :
• Clients et comptes rattachés 411 + 413 + 416 + 418 491
• Autres créances d’exploitation 409 + 425+ 4456 + 4458
Créances diverses 441 à 444 + 456 (sauf 4562) + 46
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Finance d’entreprise • Série 1
PASSIF
Capital 101 + 108
Primes d’émission, de fusion, d’apport 104
Écarts de réévaluation 105
Réserves :
• Réserve légale 1061
• Réserves statutaires 1063
• Autres 1068
Report à nouveau 11
Résultat de l’exercice 12
Subventions d’investissement 13
Provisions réglementées 14
TOTAL I CAPITAUX PROPRES X
TOTAL II PROVISIONS POUR RISQUES 15
ET CHARGES
Autres emprunts obligataires 163 + 16883
Emprunts auprès des établissements de crédit 164 + 16884 + 512(c) + 5181 +519
Avances et acomptes reçus 4191
Dettes d’exploitation :
• Dettes fournisseurs et comptes rattachés 401 + 403 + 4081
• Dettes fiscales et sociales 421 + 422 + 424 + 4282 + 4455 + 4482 + 4486
Dettes diverses :
• Dettes sur immobilisations 404 + 405
• Dettes fiscales (impôts sur les bénéfices) 444(c)
• Autres dettes 457+ 467(c)
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Section 2. La transcription des opérations
dans les états financiers
Il est indispensable de bien comprendre les mécanismes d’élaboration des états financiers pour
pouvoir en faire ensuite l’analyse.
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UE 116 • Finance d’entreprise
EXEMPLE APPLICATIF 1
La société Création a été constituée le 2 janvier N. Le même jour, les actionnaires de cette
société anonyme ont apporté 60 k€ en numéraire et l’entreprise a emprunté 40 k€ auprès d’une
banque, remboursable par trimestrialités constantes avec un taux d’intérêt de 2,5 %. Toutes ces
sommes ont été versées sur le compte bancaire de la société et ont immédiatement permis
d’acheter une immobilisation corporelle pour 80 k€, payé au comptant.
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201161TDPA0115 23
Finance d’entreprise • Série 1
1. Le passif du bilan
Le passif du bilan présente, à une date donnée, les ressources1 utilisées par une entreprise
pour se financer. Dans le cas de la société Création, il s’agit :
• de 60 k€ de capital classé dans la catégorie des capitaux propres (ou fonds propres). Les
capitaux propres désignent notamment les ressources apportées par les associés, le plus
souvent en numéraire, mais aussi en nature (matériel, immeuble, etc.), pour constituer le capi-
tal social. Il ne s’agit pas seulement de répondre à une contrainte légale2, mais aussi de per-
mettre à l’entreprise de se financer avec moins de contrainte puisque, à la différence d’un
emprunt, les capitaux propres n’ont pas à être obligatoirement remboursés3, ni rémunérés4 ;
• de 40 k€ d’emprunt5 classé en dettes. La contraction d’une dette auprès d’un établissement
de crédit permet à l’entreprise de recevoir des fonds qui eux aussi vont contribuer à son finan-
cement. Par contre, à la différence des capitaux propres, cette ressource est non seulement
exigible et devra être remboursée, mais elle nécessite aussi d’être rémunérée avec un intérêt.
2. L’actif du bilan
L’actif du bilan présente les emplois réalisés autrement dit l’utilisation faite des ressources.
Dans le cas de la société Création, il s’agit :
• de 80 k€ d’immobilisations. Une entreprise peut investir dans des immobilisations incorpo-
relles (marques, brevets, fonds commercial, etc.), corporelles (terrain, machines, bâtiments,
etc.) ou des immobilisations financières (actions d’une autre entreprise, par exemple) ;
• de 20 k€ de trésorerie. La trésorerie appartient à la catégorie plus générale des actifs circu-
lants, éléments qui ne font que transiter dans l’entreprise et qui se renouvellent avec le cycle
d’exploitation : stocks, créances, disponibilités.
Le bilan présente le total des opérations (100 k€) en distinguant comment cette somme a été
obtenue (actionnaires et banquiers) et ce que l’entreprise en a fait (achat d’une immobilisation et
versement du solde sur un compte bancaire6). La même information est donc analysée de deux
points de vue différents : c’est le principe de la comptabilité en partie double.
3. L’analyse du bilan
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L’analyse du bilan nous permettra :
• de mettre en évidence la structure financière, c’est-à-dire le type de ressources utilisées pour
se financer : capitaux propres ou emprunts. Dans notre cas, la structure financière est compo-
sée de 60 % de capitaux propres et 40 % d’emprunt. Fixer une stratégie financière, autre-
ment dit définir la structure financière, est l’une des décisions les plus importantes à prendre
par les dirigeants : nous montrerons qu’elle conditionne à la fois la solvabilité (on s’en doutait !)
mais aussi la rentabilité ;
• d’apprécier le patrimoine autrement dit, ce que possèdent l’entreprise et par conséquent les
associés. Le patrimoine est égal à la valeur des actifs, déduction faite des dettes
(actif net = 100 k€ – 40 k€ = 60 k€). On retrouve cette somme par simple lecture du total des
1. Le terme passif est souvent perçu négativement car il est notamment composé de dettes qui, si elles
sont excessives, peuvent remettre en cause la survie de l’entreprise. Il n’empêche qu’avant de devoir
être remboursée, une dette, comme les autres éléments du passif, représente bien une ressource de
financement.
2. Par exemple, les sociétés anonymes doivent avoir un capital social au moins égal à 37 000 €.
3. Sauf en cas de réduction de capital ou de dissolution de la société, les capitaux propres ne sont pas
restitués aux actionnaires. En général, si un associé veut « récupérer » sa mise, il doit revendre ses titres
à un autre associé, déjà présent dans le capital, ou à un nouvel entrant. Le capital social reste néan-
moins inchangé : si les propriétaires ne sont plus les mêmes, le total des fonds apportés est identique.
4. Les associés sont rémunérés par un dividende qui représente un prélèvement sur le résultat et non une
charge (voir plus loin).
5. On utilise fréquemment l’expression « endettement financier ».
6. La trésorerie est un emploi comme un autre.
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24
UE 116 • Finance d’entreprise
capitaux propres (60 k€). Réaliser un bénéfice est la façon la plus sûre d’augmenter le patri-
moine d’une entreprise et de ses propriétaires. Les lignes qui suivent vont justement nous
montrer les principes d’élaboration d’un compte de résultat.
B. LE COMPTE DE RÉSULTAT
Par différence entre les produits et les charges de l’exercice, le compte de résultat mesure
le résultat net sur une période donnée ; il fait ainsi apparaitre un bénéfice ou une perte. Dans une
approche simplifiée mais juste, le compte de résultat permet ainsi de vérifier si le prix des pro-
duits et services vendus (le chiffre d’affaires pour l’essentiel) est au moins égal aux coûts sup-
portés (la somme des charges) : c’est là une condition indispensable et première à la survie de
l’entreprise sur le long terme.
L’enregistrement d’un produit correspond à un enrichissement de l’entreprise, à une augmenta-
tion de son patrimoine (une vente de marchandise, la perception d’un intérêt, etc.). Une charge
correspond à un appauvrissement, à une baisse du patrimoine (un achat de marchandise, le
paiement d’un intérêt sur un emprunt, etc.). En définitive, le compte de résultat nous indique
quelle a été la hausse (bénéfice) ou à la baisse (perte) du patrimoine de l’entreprise du fait
de son activité.
une marchandise achetée au cours de l’exercice n’a pas été revendue, elle doit être retirée des
charges. Ces corrections sont faites par l’intermédiaire des lignes de variations de stocks
(variation de stocks de matières premières, de marchandises et production stockée) ;
• ne tiennent pas compte des modalités de règlement des opérations réalisées. Qu’une opé-
ration soit réglée à crédit ou au comptant, elle sera prise en compte en totalité dans le compte
de résultat. Ainsi, l’enrichissement obtenu (le bénéfice) pourra n’être que potentiel et à venir ;
• sont retenus pour leur montant hors taxes : en général, l’entreprise est neutre au regard de la
TVA. Avec un certain décalage il est vrai, mais la TVA collectée sur les ventes est reversée alors
que la TVA payée aux fournisseurs est récupérée.
Poursuivons notre exemple avec des données qui concernent l’activité du premier trimestre N :
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201161TDPA0115 25
Finance d’entreprise • Série 1
Le compte de résultat fait apparaître un bénéfice de 5 k€ sur le premier trimestre N. Grâce à son
activité, la société Création a donc augmenté son patrimoine d’un montant équivalent. La
construction et la lecture du bilan au 31/03/N va nous apprendre sur quels postes d’actifs et de
dettes cette augmentation a porté.
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C. LE BILAN APRÈS UNE PÉRIODE D’ACTIVITÉ
La prise en compte des trois mois d’activité va nous permettre de compléter notre présentation
du bilan.
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26
UE 116 • Finance d’entreprise
1. Le passif du bilan
Une fois son activité commencée, les capitaux propres de l’entreprise sont constitués :
• des fonds apportés par les associés à la création ou lors d’une augmentation de capital
ultérieure ;
• et du bénéfice de l’exercice et ceux des exercices antérieures conservés en réserves (et qui
n’ont donc pas été distribués sous forme de dividendes). Ainsi, moins une entreprise distribue
de dividendes, plus elle augmente ses capitaux propres et donc ses ressources de finance-
ment.
La constitution d’une provision provient de l’application du principe de prudence. Dans notre
exemple, l’entreprise craint de supporter une charge de 4 k€ suite à un litige avec un salarié.
Nous avons dû constater :
• une charge exceptionnelle afin de réduire le bénéfice (voir compte de résultat), ne pas distri-
buer un dividende fictif et ne pas surévaluer les capitaux propres ;
• une provision au bilan qui indique que l’entreprise pourrait avoir à payer 4 k€ ; une provision
doit ainsi être interprétée comme une dette dont le montant n’est pas encore connu avec cer-
titude. En définitive, la constitution d’une provision transfère une ressource qui n’était pas
exigible (bénéfice) en une dette, qui elle par contre, est une ressource exigible (à condition bien
sûr, que la provision soit justifiée, hypothèse que nous poserons toujours).
REMARQUE
En comptabilité, le terme provision est réservé à la constatation d’un risque (change, litiges,
etc.) ou d’une charge (impôt). Elle est enregistrée au bilan (comptes 15) entre les capitaux
propres et les dettes. S’il s’agit d’une perte de valeur possible sur des actifs (immobilisations,
stocks, créances clients), on doit alors constater une dépréciation (comptes avec un « 9 » en
deuxième position) qui vient s’inscrire en déduction de l’actif concerné (colonne amortisse-
ments et dépréciations).
En plus des provisions pour risques et charges, il existe des provisions réglementées
(comptes 145) inscrites cette fois dans les capitaux propres et qui ont comme objectif de
réduire « artificiellement » (mais en accord avec le droit fiscal !), le bénéfice et donc l’impôt. Il
faut donc les assimiler à du résultat puisqu’elles ne correspondent pas à un véritable passif à
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payer.
Les dettes fournisseurs comme les dettes fiscales et sociales représentent également une res-
source mais d’une nature différente de celle des emprunts. Le financement obtenu avec un
emprunt débouche sur une somme d’argent versée à l’entreprise alors qu’un crédit fournisseur
permet l’acquisition d’un bien ou d’un service sans avoir à en payer le prix immédiatement : la
ressource vient du fait que la dépense est repoussée dans le temps.
2. L’actif du bilan
Les éléments portés à l’actif du bilan sont inscrits pour leur valeur d’origine (coût historique). Les
immobilisations sont ainsi comptabilisées pour leur valeur d’achat ou de production, les stocks
pour leur valeur de production ou d’achat, les créances des clients pour leur valeur facturée.
Cependant, pour donner une image fidèle du patrimoine de l’entreprise, la comptabilité prévoit
d’évaluer la dépréciation de ces actifs en amortissant dans le temps les immobilisations et en
dépréciant éventuellement les montants des créances ou des stocks (stocks périssables, clients
douteux, etc.). La valeur brute des éléments d’actif correspond donc à leur valeur d’origine, la
valeur nette à leur valeur actuelle.
Dans notre exemple, l’immobilisation a perdu 2 k€ de valeur sur la période. Cet amortissement
(perte définitive de valeur d’une immobilisation) a été enregistré dans le compte de résultat pour
constater que l’entreprise s’est appauvrie de 2 k€ sur la période et dans le bilan, pour un mon-
tant équivalent, pour indiquer que la valeur de l’immobilisation n’est plus que de 78 k€.
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201161TDPA0115 27
Finance d’entreprise • Série 1
REMARQUE
Il ne faut pas confondre la dotation aux amortissements, inscrite dans le compte de résultat et
qui correspond à une perte de valeur sur une période, avec l’amortissement inscrit dans le
bilan égal à la perte de valeur depuis l’acquisition de l’immobilisation. Dans le cas de la société
Création, le compte de résultat du deuxième trimestre N ferait apparaitre une dotation aux
amortissements égale à 2 mais un amortissement inscrit au bilan au 30/06/N égal à 4 (2 + 2).
Comme l’actif immobilisé, le stock de marchandises et les créances clients représentent un
emploi des ressources de l’entreprise :
• l’accroissement du stock de marchandises s’explique par le fait que toutes les marchandises
achetées n’ont pas été consommées au cours du trimestre. La constitution de ce stock ayant
nécessité des achats qu’il faudra bien régler, soit l’entreprise a obtenu un crédit de ses four-
nisseurs, soit elle a déjà réglé le montant correspondant avec des ressources en lien avec ses
capitaux propres (réserves accumulées, capital apporté par les actionnaires). Dans tous les
cas, 5 k€ de ressources ont été consommées ;
• il en est de même pour les créances clients : le crédit accordé aux clients retarde l’encaisse-
ment du prix de la vente alors que l’entreprise a des charges à payer. Cet emploi pourra être
financé avec les mêmes ressources que les stocks.
3. L’analyse du bilan
L’analyse de l’actif du bilan nous permettra de juger de la pertinence de la stratégie d’investis-
sement de l’entreprise. Celle-ci se caractérise non seulement par des choix en matière d’acqui-
sition d’immobilisations mais aussi par la fixation d’un niveau de stocks et de crédit accordé aux
clients : tout ceci implique de disposer de suffisamment de ressources et de rentabiliser tous ces
emplois.
Par exemple, on constate dans le cas de la société Création que le poste créance clients repré-
sente plus de 40 % du total du bilan et que cette masse de crédit explique certainement le
découvert bancaire (13 k€). Les outils que nous proposerons dans les deux premières séries
nous permettront justement de déterminer si la politique de crédit clients est à revoir ou si c’est
plutôt une insuffisance de ressources durables qu’il faudrait corriger.
Pour conclure sur cette présentation des états financiers, nous allons montrer que le bénéfice
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qu’a fait apparaître le compte de résultat peut être retrouvé en calculant la variation du patri-
moine de la société Création. Les différents montants du tableau ci-après ont été obtenus par
différence entre les deux bilans.
Par différence entre la hausse et la baisse du patrimoine (65 – 60), nous retrouvons bien le béné-
fice mis en évidence par le compte de résultat.
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28
UE 116 • Finance d’entreprise
Avant de commencer nos travaux d’analyse financière, il est essentiel de présenter les thèmes
sur lesquels le diagnostic doit porter : la profitabilité, la rentabilité, la solvabilité et la liquidité.
La profitabilité est la capacité d’une entreprise à générer du bénéfice.
L’objectif de rentabilité est plus exigeant puisque pour être atteint, il faut non seulement être pro-
fitable, mais il faut également que le bénéfice soit suffisant par rapport aux moyens mis en œuvre
(actifs, capitaux propres). C’est donc le rapport d’un flux issu du compte de résultat (résultat d’ex-
ploitation, résultat courant, résultat net) et d’un stock issu du bilan. On distingue classiquement la
rentabilité économique de la rentabilité financière. Ces notions seront développées dans la série 2.
Nous verrons que des entreprises peuvent être profitables mais avoir pour autant des problèmes
de trésorerie qui dégradent leur solvabilité, c’est-à-dire leur capacité à payer leurs dettes.
La liquidité est comparable à la solvabilité, mais pour les seules dettes à court terme.
L’objectif de l’analyse financière est alors de combiner les outils permettant d’évaluer ces quatre
dimensions caractéristiques de la performance de l’entreprise pour faciliter la prise de décision
(pour les investisseurs, partenaires financiers, clients, fournisseurs, etc.).
EXEMPLE APPLICATIF 2
Résultat net comptable – 100 + 100 + 150 Chiffre d’affaires 1 000 2 000 4 000
La société A n’est pas profitable (résultats négatifs), le constat est définitif ! Par contre, pour B
et C, le constat est plus nuancé : s’il est vrai qu’en valeurs absolues, C est plus profitable que B
(résultat C > résultat B), en valeurs relatives, B est plus performant puisque pour faire 50 % de
bénéfice en plus (150 contre 100), C a besoin d’un volume d’activité deux fois plus important
(4 000 contre 2 000 de chiffre d’affaires).
EXEMPLE APPLICATIF 3
La société D peut être considérée comme la plus rentable des deux, puisque pour obtenir un
bénéfice équivalent, la société E a besoin de beaucoup plus de moyens (15 000 d’actifs contre
10 000 pour D).
Par contre, la structure financière de la société E est composée de quatre fois moins de dettes
et on peut supposer qu’elle est plus solvable que la société D.
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201161TDPA0115 29
Finance d’entreprise • Série 1
Les parties prenantes (ou stakeholders) peuvent être définies comme les individus ou groupes
qui dépendent de l’organisation pour atteindre leurs propres buts et dont l’organisation dépend
également. Les parties prenantes rassemblent des acteurs très différents, qu’il est possible de
classer selon leur proximité avec l’entreprise :
Les états financiers obtenus grâce à la comptabilité générale constituent la source d’information
essentielle pour l’analyste financier. Il dispose ainsi :
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• du compte de résultat et du bilan ;
• de l’annexe et du rapport de gestion.
Le compte de résultat et le bilan ont déjà été développés et il ne nous reste plus qu’à présenter
le contenu de l’annexe et du rapport de gestion.
L’annexe est un état comptable qui fait partie des comptes annuels et dont l’objet est de com-
pléter et de commenter l’information donnée par le bilan et le compte de résultat. L’importance
significative est le principe fondamental qui sous-tend le choix des informations à fournir dans
l’annexe : il s’agit de toute information susceptible d’influencer l’opinion du lecteur concernant
la performance et la structure financière de l’entreprise. Par exemple, l’annexe peut ainsi rensei-
gner sur les engagements en matière de crédit-bail, les effets escomptés non échus, le détail des
charges et produits exceptionnels.
Le rapport de gestion est un document de synthèse donnant l’ensemble des informations signi-
ficatives portant sur différents aspects de la gestion d’une société, à savoir l’économique, le
juridique, le social et l’environnement. Si l’annexe complète le compte de résultat et le bilan avec
une approche souvent technique, le rapport de gestion doit, par contre, pouvoir être consulté
par un non-spécialiste.
Ayant fait le point sur les informations comptables émises par les sociétés, il faut à présent étu-
dier comment l’analyste peut les obtenir.
Si le diagnostic est réalisé par les actionnaires ou les dirigeants, la disponibilité des comptes
annuels ne pose évidemment aucun problème.
Dans le cas d’un analyste externe, il peut, le plus souvent, les obtenir auprès du greffe du tribunal
de commerce (www.infogreffe.fr), puisque le dépôt des comptes annuels est obligatoire (à partir
de certains seuils néanmoins). On peut aussi les consulter sur des sites comme www.societe.com.
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30
UE 116 • Finance d’entreprise
Les sociétés cotées publient leur résultat chaque semestre d’une façon encore beaucoup plus
accessible.
Pour juger de la performance d’une entreprise, un analyste pourra faire des comparaisons sur
la base de la performance passée mais aussi de données sectorielles disponibles auprès de
la centrale de bilans de la banque de France.
Le plus souvent, les états financiers ne pourront pas être utilisés tels quels, et avant de débuter
l’analyse, nous devrons retraiter l’information comptable pour lui donner une plus grande per-
tinence économique.
L’analyse financière est par ailleurs contingente : la démarche mise en œuvre sera souvent diffé-
rente d’une entreprise à l’autre. Cela signifie que l’analyste doit prendre en compte les facteurs
de contingence de nature à modifier la pertinence de l’analyse ou de certains outils. Le principal
facteur de contingence est certainement l’activité de l’entreprise.
L’activité de l’entreprise dont les conséquences sont synthétisées dans le compte de résultat
doit être analysée sous deux angles :
• le résultat est-il satisfaisant, autrement dit, l’entreprise est-elle profitable ? Pour répondre à
cette question, nous devrons calculer des soldes intermédiaires de gestion (dans une ver-
sion plan comptable général ou Banque de France) ;
• la trésorerie obtenue est-elle suffisante ? Pour le savoir, nous déterminerons la capacité
d’autofinancement.
Le compte de résultat distingue les produits et les charges par catégorie (exploitation, financier
exceptionnel), calcule le résultat net comptable mais ne fait pas apparaître les composantes de
ce résultat, c’est-à-dire comment ce résultat a été obtenu. Les SIG, calculés à partir du compte
de résultat, comblent cette lacune et, en autres, présentent un résultat d’exploitation, un résultat
exceptionnel, etc., qui permettent de mieux comprendre l’origine du bénéfice ou de la perte.
Ces SIG peuvent être calculés selon deux méthodes : la méthode du PCG (plan comptable
général) ou celle de la centrale de bilans de la Banque de France (cdb BdF). Quelle que soit la
version des SIG utilisée, ceux-ci doivent être commentés à l’aide de ratios.
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Finance d’entreprise • Série 1
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marchandises vendues commerciale
Consommations en Valeur
provenance de tiers ajoutée
Subventions
Valeur ajoutée
d’exploitation
Impôts et taxes + Excédent brut
Personnel d’exploitation
Produits exceptionnels
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UE 116 • Finance d’entreprise
EXEMPLE APPLICATIF 4
Le tableau ci-après présente les comptes de résultat d’une entreprise, la société Simplifiée, pour
les deux derniers exercices. Les charges et produits exceptionnels sont uniquement liés à des
cessions d’immobilisations.
Produits financiers 10 15
Charges financières 40 30
Produits exceptionnels 5 -
Charges exceptionnelles 65 -
Impôt sur les bénéfices 90 95
Résultat net comptable 180 185
Bien que n’ayant pas encore présenté le calcul détaillé des SIG, on peut facilement déterminer
les principaux d’entre eux. Le tableau ci-après calcule les cinq SIG du PCG (parmi les neuf) qui
décomposent le résultat net comptable.
7. On constate, dans le schéma ci-avant que, bizarrement, le PCG ne fait pas apparaître explicitement le
résultat financier ; celui-ci est incorporé au sein du résultat courant avant impôt (RCAI), avec : RCAI =
résultat d’exploitation + résultat financier.
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201161TDPA0115 33
Finance d’entreprise • Série 1
Plus généralement, le résultat exceptionnel n’étant pas une composante récurrente, si sa part
est significative dans le résultat, notre jugement sur la profitabilité sera plutôt basé sur le résultat
d’exploitation ou le résultat courant.
1. La marge commerciale
La marge commerciale représente la marge brute dégagée par l’activité commerciale des
entreprises.
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L’activité commerciale consiste en l’achat et la revente de marchandises. Les marchandises sont
des biens achetés pour être revendus en l’état, sans aucune transformation. La marge commer-
ciale est évidemment essentielle dans les entreprises qui n’ont que cette seule activité.
Dans l’exemple 4 ci-avant, la marge commerciale ressort à 520 en N, soit : ventes de marchan-
dises (1 000) – coût d’achat des marchandises vendues (510 – 30, soit 480). La marge ainsi
dégagée doit permettre d’absorber les autres charges (charges externes, charges de personnel,
etc.).
2. La production de l’exercice
La production de l’exercice est égale à : production vendue de biens et services (chiffre d’af-
faires concernant l’activité industrielle et de prestations de services) + production stockée + pro-
duction immobilisée.
Alors que la production vendue est évaluée au prix de vente, incluant ainsi la marge bénéficiaire,
les productions stockée et immobilisée le sont au coût de production. Il s’agit donc d’un indica-
teur non homogène dont l’utilité pour le diagnostic est limitée.
Dans l’exemple 4 ci-avant, l’entreprise ne vend que des marchandises ; la production est donc
nulle.
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34
UE 116 • Finance d’entreprise
REMARQUE
À la différence du compte de résultat, les SIG ne font pas apparaître explicitement le chiffre
d’affaires. Son calcul nécessite donc d’ajouter les ventes de marchandises et la production
vendue de biens et services ; le plus simple, pour connaître le chiffre d’affaires, est donc de
consulter le compte de résultat.
3. La valeur ajoutée
La valeur ajoutée est égale à l’enrichissement brut généré par l’exploitation d’une
entreprise8.
Elle se calcule ainsi : marge commerciale + production de l’exercice – consommation en prove-
nance des tiers (Σ soldes comptes 60 à 62, soit marchandises, matières premières et charges
externes). La richesse brute ainsi créée permet ensuite de rémunérer les différents facteurs de
production, dont les principaux sont :
• l’État (impôt et taxes et impôts sur les bénéfices, comptes 63 et 695) à travers les services
public dont bénéficie l’entreprise ;
• le personnel (salaires et charge sociales, comptes 64) ;
• les prêteurs (intérêts des emprunts, comptes 66).
Ensuite, le solde est disponible pour l’entreprise afin de :
• renouveler ses immobilisations (dotations aux amortissements) ;
• rémunérer ses actionnaires (dividendes) ;
• augmenter ses capitaux propres (réserves).
De façon schématique, on peut ainsi écrire :
• valeur ajoutée = chiffre d’affaires – consommations externes ;
• résultat net comptable = valeur ajoutée – coût des facteurs de production.
Un diagnostic sur le niveau du résultat net comptable peut donc être basé sur la valeur ajoutée
et sur la répartition de cette richesse entre les différents facteurs de production.
Dans l’exemple 4 ci-avant, la valeur ajoutée ressort à 465 en N, soit 520 – 55. L’entreprise a donc
vendu des marchandises pour un montant égal à 1 000, montant qui ne représente pas exacte-
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ment la richesse créée puisqu’elle a utilisé des moyens créés par d’autres (marchandises et
charges externes pour un montant total de 535). En définitive, l’entreprise, en propre, a créé 465
de richesse (1 000 – 535), marge qui a permis d’absorber les autres charges (charges de person-
nel, DADP, charges financières, etc.).
8. Au niveau macro-économique, la somme des valeurs ajoutées des entreprises et des administrations
est égal au produit intérieur brut (PIB).
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201161TDPA0115 35
Finance d’entreprise • Série 1
De plus, l’EBE ne contenant aucun élément calculé et non monétaires comme par exemple les
dotations aux amortissements (voir plus loin la section sur la CAF), on peut aussi le définir
comme la trésorerie potentielle générée par l’exploitation.
Dans l’exemple 4 ci-avant, l’excédent brut d’exploitation ressort à 405 en N, soit 465 – 60.
REMARQUE
Le terme EBE suppose que ce solde soit toujours un excédent, ce qui est loin d’être le cas.
L’expression « résultat brut d’exploitation » utilisée par la centrale de bilans de la Banque de
France (voir plus loin) serait donc plus adaptée.
Les anglo-saxons utilisent un indicateur voisin de l’EBE : l’EBITDA (Earnings before interest,
taxes, depreciation and amortization).
5. Le résultat d’exploitation
Il s’agit du résultat découlant de l’activité « normale » de l’entreprise.
Il se calcule ainsi : EBE + autres produits (solde du compte 75) + RADP d’exploitation (Σ soldes
comptes 78) – autres charges (solde du compte 65) – DADP d’exploitation (Σ soldes comptes 68).
Dans l’exemple 4 ci-avant, le résultat d’exploitation ressort à 360 en N, soit 405 – 45.
REMARQUE
On peut vérifier que le résultat d’exploitation obtenu dans le cadre des SIG est juste, en le
comparant à celui obtenu à partir du compte de résultat : total des produits d’exploitation
– total des charges d’exploitation.
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SIG n° 1 : Marge commerciale 520 450
SIG n° 2 : Production de l’exercice - -
SIG n° 3 : Valeur ajoutée 465 400
SIG n° 4 : Excédent brut d’exploitation 405 335
SIG n° 5 : Résultat d’exploitation 360 295
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36
UE 116 • Finance d’entreprise
EXEMPLE APPLICATIF 5
Cet exemple s’appuie sur le cas de la société Référence dont les états financiers ont été présen-
tés au début de la série. Nous utilisons une présentation en liste.
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SIG
N
Finance d’entreprise • Série 1
SOCIÉTÉ RÉFÉRENCE
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Sur immobilisations : - Reprises et transferts 159 554
Sous-total B : 322 722
Sur actif circulant : 98 632 Autres produits 5 000
Risques et charges : 44 742 TOTAL I (A + B) 11 773 897
Dotations amortis. dépréc. provisions 324 277
Autres charges 9 827 Autres charges 9 827
TOTAL I 10 775 985 RÉSULTAT D’EXPLOITATION 997 212
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UE 116 • Finance d’entreprise
(1) A : plus le ratio est élevé, plus la situation est favorable.
B : plus le ratio est élevé, plus la situation est défavorable.
(2) Appelé aussi taux de marge nette.
(3) Ou chiffre d’affaires.
(4) Certains calculent ce ratio sur le seul poste intérêt qui ne devrait pas dépasser 3 % du chiffre d’affaires.
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Finance d’entreprise • Série 1
que le niveau d’intégration de l’entreprise est élevé (ratio proche de 1) ou faible (proche de zéro) ;
cette information n’est pas sans intérêt pour comprendre le niveau des coûts. En effet, plus le
ratio est proche de 1 :
• plus la taille relative de l’entreprise est grande ;
• plus son pouvoir de négociation est important ;
• mais souvent elle perd en flexibilité du fait du niveau élevé de charges fixes (beaucoup de
moyens internes donc du personnel et des machines) ;
• enfin, les ressources nécessaires au financement des investissements sont plus grandes.
Inversement, l’entreprise dont le ratio est plus faible et qui fait appel à des moyens extérieurs,
bénéficie au contraire d’un crédit fournisseur dont le coût est apparemment gratuit. Ainsi, beau-
coup d’entreprises préfèrent aujourd’hui sous-traiter afin de retrouver un peu de flexibilité (par
exemple, les stocks sont transférés chez les fournisseurs).
La valeur ajoutée est aussi un élément dans la négociation salariale et un paramètre déterminant
dans le calcul de la réserve spéciale de participation. Il est vrai que cette dernière n’est obliga-
toire que dans les entreprises de plus de cinquante salariés et que le détail du calcul de la VA
diffère légèrement de celui du PCG (il est donné par le code du travail).
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(1) (1 000 – 900)/900.
(2) 180/1 000.
(3) 520/1 000.
(4) 55/1 000.
(5) 465/1 000.
(6) 60/465 ; nous aurions pu faire une comparaison par rapport au chiffre d’affaires.
(7) 405/1 000.
(8) 40/1 000.
(9) 330/1 000.
Alors que le chiffre d’affaires est en hausse de 11 %, le résultat net comptable est en baisse, en
euros (180 contre 185) et en pourcentage du chiffre d’affaires (18 % contre 20,6 %). Quelles en
sont les explications ?
• Le niveau de la richesse créée par l’entreprise n’est pas en cause puisque le taux de valeur
ajoutée a même augmenté (46,5 % contre 44,4 %).
• En revanche, la répartition de cette valeur ajoutée s’est faite de manière « inégale » : le prélè-
vement opéré par les charges de personnel est en baisse alors que les charges d’intérêt payées
aux prêteurs ont augmenté (4 % contre 3,3 % du CA).
• Les charges exceptionnelles ont donc un rôle essentiel dans l’explication de la baisse du résul-
tat. Ceci est confirmé par la hausse du taux de RCAI, indépendant des éléments exceptionnels
(33 % contre 31,1 %).
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UE 116 • Finance d’entreprise
EXEMPLE APPLICATIF 6
Le tableau suivant présente les principaux ratios de la société Référence concernant l’étude de
l’activité. Cette fois, le taux de charges de personnel a été calculé par rapport au chiffre
d’affaires.
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201161TDPA0115 41
Finance d’entreprise • Série 1
EXEMPLES
Exemple de retraitement qui facilite la comparaison entre les entreprises
Le plan comptable classe le personnel extérieur (intérimaire) en charges externes. Le retraite-
ment consiste alors à le reclasser dans les charges de personnel et à l’annuler dans les charges
externes. Il n’y a en effet aucune raison pour que deux entreprises aient des charges de per-
sonnel différentes uniquement parce que l’une a du personnel salarié avec un contrat de travail
et l’autre, du personnel mis à disposition par une société d’intérim.
Exemple de retraitement qui permet une vision plus économique et moins juridique
On sait qu’on ne peut pas inscrire une immobilisation à l’actif du bilan si on n’en n’est pas
propriétaire et qu’on ne peut pas l’amortir. C’est une vision juridique des opérations réalisées
par l’entreprise, la même qui dans l’exemple précédent fait que le PCG inscrit les charges liées
au personnel extérieur dans les charges externes et non dans les charges de personnel (c’est
la nature du lien juridique entre le personnel et l’entreprise qui compte et non sa participation
au cycle de production comme les autres salariés).
Pourtant le mode de financement d’une immobilisation (financement par emprunt ou par loca-
tion) ne doit pas modifier le diagnostic concernant l’efficacité, la rentabilité d’une immobilisa-
tion. Ainsi, adopter une vision plus économique signifie qu’on ne tient pas compte, au
moins dans un premier temps, du mode de financement des actifs et qu’une immobilisation,
si elle est utilisée par l’entreprise sera inscrite à l’actif du bilan, que l’entreprise en soit proprié-
taire ou pas.
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1. La sous-traitance
Un recours accru à la sous-traitance de fabrication n’entraîne pas de croissance au niveau de
l’entreprise mais au niveau de son sous-traitant. En conséquence, le retraitement consiste à
retirer les frais de sous-traitance des charges externes (et donc dans la valeur ajoutée) et à les
déduire de la production de l’exercice pour obtenir la production propre. Ce retraitement sera
rarement appliqué dans nos travaux.
2. Le personnel extérieur
Pour évaluer le coût du personnel, les SIG non retraités ne retiennent que les salaires et les
charges sociales correspondantes. Or, pour obtenir une évaluation précise de l’ensemble des
moyens humains mobilisé pour la production, quel qu’en soit l’origine, il est préférable d’inclure
également le personnel extérieur à l’entreprise. Le coût de la fonction personnel est ainsi mesuré
indépendamment du lien juridique avec l’entreprise : salarié de l’entreprise avec un contrat de
travail ou personnel d’une entreprise d’intérim.
Le retraitement consiste alors à déduire le personnel extérieur des charges externes et à l’ajouter
avec les autres charges de personnel ; la charge est donc déplacée de la VA vers l’EBE.
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42
UE 116 • Finance d’entreprise
EXEMPLE APPLICATIF 7
L’entreprise a pris en crédit-bail une machine d’une valeur de 200 000 €. Le contrat de location-
vente prévoit le versement d’une redevance annuelle de 55 000 € pendant 4 ans.
Si l’entreprise avait été propriétaire de la machine, elle aurait comptabilisé une dotation aux
amortissements d’un montant de 50 000 € (200 000/4). La différence entre la redevance annuelle
payée et cette dotation aux amortissements (55 000 – 50 000 = 5 000) correspond donc à des
frais financiers, assimilables à ceux que l’entreprise paieraient si elle avait dû emprunter pour
financer l’acquisition de la machine. Le tableau ci-après présente le classement des charges en
fonction du mode de financement.
Modes de financement
Postes de charges SIG concernés Crédit-bail Emprunt
Charges externes Valeur ajoutée – 55 000 -
DADP Résultat d’exploitation - – 50 000
Charges d’intérêt Résultat courant avant impôt - – 5 000
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201161TDPA0115 43
Finance d’entreprise • Série 1
Les transferts de charge peuvent être inscrits dans le compte de résultat dans la catégorie
exploitation (791), financier (796) ou exceptionnel (797). Il faut bien dire que, aussi bien dans
la réalité qu’aux examens, les transferts de charges sont le plus souvent d’exploitation et
tous nos exemples seront bâtis sur cette hypothèse.
Le poste transfert de charges peut avoir l’un des objectifs suivants :
• annuler une charge pour la transférer vers un autre poste de charge, comme dans le cas
d’un appartement loué pour un collaborateur qui bénéficie ainsi d’un avantage en nature ;
• annuler une charge pour la transférer vers un compte de tiers, au bilan, lorsque la charge
a été en réalité supportée pour le compte de tiers : indemnités d’assurances, aides de
l’État, etc. ;
• annuler une charge pour la transférer vers le compte 481. Charges à répartir, au bilan.
Dans ces trois cas, au lieu de créditer le compte de charge initial, on crédite le compte 79
concerné par le débit du compte destinataire de la charge. Qu’en déduire pour l’analyse
financière ?
En ce qui concerne les soldes intermédiaires de gestion, nous avons vu que le compte 791
n’est pris en compte que globalement, au niveau du résultat d’exploitation. Or, les transferts
de charges d’exploitation peuvent concerner tous les comptes de charges 60 à 65. Les
soldes marge commerciale, valeur ajoutée et EBE peuvent donc être faussés car on devrait
affecter le transfert dans le solde où se trouve la charge à annuler. Le schéma d’élaboration
des SIG prévu par le PCG ne le permet pas et nos soldes seront erronés ! La résolution de
ce problème aurait supposé une subdivision appropriée du compte 791 en fonction du
numéro du solde concerné : 7911, 7913 et 7914 respectivement pour la marge commerciale,
la valeur ajoutée et l’EBE. Il n’y aurait pas eu de compte 7912 car le solde n° 2 (la production)
n’est pas concerné par les transferts.
En définitive, si le texte ne nous donne pas de précision (en général, c’est le cas !), nous
imputerons toujours le transfert de charges d’exploitation au niveau du résultat d’exploitation.
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C. SYNTHÈSE DES PRINCIPAUX RETRAITEMENTS DES SIG
Le tableau ci-après synthétise les conséquences des principaux retraitements (hors sous-trai-
tance et transferts de charges).
Conséquences Conséquences
de l’annulation du reclassement
Retirer des charges externes Prise en compte dans les charges
Personnel extérieur
donc de la VA de personnel donc dans l’EBE
Subvention d’exploitation Retirer de l’EBE Prise en compte dans la VA
Retirer des charges externes Pris en compte dans les DADP
Loyer de crédit-bail
donc de la VA d’exploitation et les charges d’intérêt
Autres charges et autres produits Retirer du résultat d’exploitation Pris en compte dans l’EBE
Escompte financier accordé Retirer des charges financières Pris en compte dans l’EBE
Escompte financier obtenu Retirer des produits financiers Pris en compte dans l’EBE
En reprenant le texte de l’exemple n° 4, calculez pour le seul exercice N, et en appliquant tous
les retraitements possibles :
• les charges externes, charges de personnel, DADP, charges financières, produits financiers ;
• les SIG retraités.
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44
UE 116 • Finance d’entreprise
Tableau de calcul (à partir des SIG non retraités) des soldes retraités exercice N
VA 465 + 5 + 15 = 485
EBE 405 + 15 + 5 – 4 = 421
REX 360 + (15 – 10) + 5 – 4 = 366
de la Banque de France
Créée par la Banque de France en 1968, la centrale de bilans propose des SIG, parfois appelés
« au coût des facteurs » et qui reprennent la plupart des retraitements qui viennent d’être expo-
sés. Nous présentons ci-après les principaux retraitements proposés par cet organisme, pour la
partie exploitation.
Le tableau suivant détaille les SIG d’exploitation de la centrale de bilans de Banque de France.
On constate que les soldes calculés sont en fait identiques à des soldes PCG retraités, seule la
présentation diffère avec la mise en évidence d’une marge sur production propre et d’une marge
brute d’exploitation.
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Finance d’entreprise • Série 1
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UE 116 • Finance d’entreprise
EXEMPLE APPLICATIF 8
Le tableau ci-après présente pour la seule année N, les SIG d’exploitation retraités de la société
Référence. Deux retraitements ne pouvaient pas être appliqués ici, soit faute d’information
(transferts de charges) ou parce que le poste n’existe pas dans notre exemple (sous-traitance).
On peut vérifier le RNE obtenu en le rapprochant du résultat d’exploitation PCG non retraité :
RNE : 1 016 487
(–) escompte obtenu : – 556
(+) escompte accordé : 6 981
(–) intérêt sur bien loué : 150 000 – (500 000/4) – 25 000
= Résultat d’exploitation PCG non retraité : 997 912
Par ailleurs, les ratios présentés précédemment peuvent être calculés sur ces ratios retraités.
Dans ce cas, il faudra rajouter le calcul des charges financières retraitées selon la procédure
suivante :
Charges financières non retraitées : 135 897
(+) intérêt sur bien loué : 25 000
(–) escompte accordé : – 6 981
= Charges financières retraitées : 153 916
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201161TDPA0115 47
Finance d’entreprise • Série 1
(1) Car les charges et les produits contiennent des éléments qui ne sont pas liés à la trésorerie.
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(2) On dit aussi produits et charges calculés.
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48
UE 116 • Finance d’entreprise
REMARQUE
Concernant les dépréciations sur actifs circulants (principalement les stocks et les créances
clients) et les provisions, le risque d’appauvrissement peut tout de même avoir une consé-
quence sur la trésorerie : une créance client qui n’est pas réglée, c’est du chiffre d’affaires qui
ne sera pas encaissé et donc moins de trésorerie. Mais ce risque ne sera pris en compte qu’au
moment où on aura la certitude de la perte, donc, lorsqu’il sera par exemple inscrit dans le
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201161TDPA0115 49
Finance d’entreprise • Série 1
EXEMPLE APPLICATIF 9
Soit une immobilisation de 200 000 € achetée le premier juillet N–1, amortissable sur cinq ans en
linéaire et financée à 100 % par une subvention. Si l’entreprise décide de l’étalement de cette
subvention, les écritures suivantes sont alors nécessaires :
01/07/N–1
512 Banque 200 000
131 Subvention d’équipement 200 000
31/12/N–1
1391 Subvention inscrite au compte de résultat 20 000
777 Quote-part subvention virée au résultat exercice 20 000
31/12/N
1391 Subvention inscrite au compte de résultat 40 000
777 Quote-part subvention virée au résultat exercice 40 000
31/12/N+4
131 Subvention d’équipement 200 000
1391 Subvention inscrite au compte de résultat 200 000
En définitive, on constate que le seul flux de trésorerie est celui du 1er juillet N–1, mais il fait partie
des conséquences de la politique financière et non de l’activité ; nous le retrouverons plus loin.
Sinon, le compte 777 n’est qu’un produit calculé qui sert à étaler l’imposition de la subvention
sur la durée de vie de l’immobilisation ; c’est ainsi que le compte 777 doit être éliminé dans le
calcul de la CAF à partir du résultat net et ne pas être pris en compte dans la méthode
soustractive.
Illustrons à présent à l’aide de deux exemples le calcul de la CAF selon la méthode additive.
EXEMPLE APPLICATIF 10
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Vous disposez des informations suivantes sur l’activité réalisée par une société au cours de
l’exercice N :
Afin de pouvoir calculer la CAF à l’aide de la méthode additive, commençons par calculer le
résultat net comptable.
On sait que le résultat net comptable est calculé par différence entre les produits et les charges,
donc sans tenir compte des modalités de règlement (créances et dettes) mais en intégrant
que les seuls achats consommés : le stock de marchandises ayant baissé de 25 000 €, on en
déduit que le coût d’achat des marchandises vendues s’élève à 425 000 € (les achats de la
période soit 400 000 € augmentés d’un prélèvement sur le stock de 25 000 €). En définitive, le
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50
UE 116 • Finance d’entreprise
EXEMPLE APPLICATIF 11
Par ailleurs, on peut décomposer le résultat de la société Référence pour l’exercice N en :
Augmentation monétaire du patrimoine (la CAF) : 747 336
Variation non monétaire du patrimoine (DAP, etc.) ou non liée à l’activité courante : – 157 517(1)
(1) 324 277 + 5 000 + 23 201 – 123 903 – 74 159 +23 101 – 20 000.
Avec sa CAF, l’entreprise peut payer ses actionnaires, faire des investissements, rembourser ses
emprunts, etc.
9. Néanmoins, les DADP sont des charges déductibles qui viennent réduire le résultat imposable et donc
l’impôt sur les bénéfices à payer : 1 € de DADP en plus diminue le résultat imposable de 1 €, abaisse
l’impôt à hauteur de 1/3 € et donc, augmente la CAF d’autant.
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201161TDPA0115 51
Finance d’entreprise • Série 1
Pour obtenir le montant de la CAF à l’aide de la méthode soustractive, il nous faut d’abord cal-
culer le montant de l’EBE, soit 230 000 € (1 000 000 – 425 000 – 55 000 – 290 000).
La CAF est alors égale à 170 000, soit : EBE (230 000) – charges d’intérêt (20 000) – charge d’IS
(40 000).
EXEMPLE APPLICATIF 12
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(+) Produits financiers (sauf reprises) 45 899 5 380
(+) Produits exceptionnels sur opérations de gestion 9 818 1 053
(–) Autres charges – 9 827 – 3 256
(–) Charges financières (sauf dotations) – 130 897 – 102 309
(–) Charges exceptionnelles (sauf VCEAC et dotations) – 1 005 – 2 221
(–) Participation des salariés aux résultats – 17 894 – 16 153
(–) Impôts sur les bénéfices – 362 858 – 362 099
CAF 747 336 850 651
CAF retraitée = CAF non retraitée + dotations aux amortissements sur biens loués
10. Les transferts de charges doivent toujours être pris en compte dans le calcul de la CAF à partir d’un EBE
ou, ce qui revient au même, ne pas être éliminé dans un calcul à partir du résultat net. Sinon, la charge
initiale n’est plus compensée par un produit et ainsi, se trouve comptée deux fois.
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UE 116 • Finance d’entreprise
EXEMPLE APPLICATIF 13
SOCIÉTÉ RÉFÉRENCE N
CAF non retraitée 747 336
(+) DADP sur biens loués 125 000
= CAF retraitée 872 336
EXEMPLE APPLICATIF 14
Le tableau suivant présente, pour la société Référence et dans l’optique de la centrale de bilans
de la Banque de France, un tableau de répartition de la valeur ajoutée jusqu’à l’autofinancement.
Tous les postes ont été retraités, avec une particularité : la participation des salariés au résultat
a été ajoutée aux charges de personnel.
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Les montants de l’année N–1 vous sont donnés pour information ; on ne peut pas les retrouver
à partir des informations dont on dispose. Pour l’année N, on supposera que le dividende pré-
levé sur le bénéfice s’élève à 404 227 €.
SOCIÉTÉ RÉFÉRENCE
N en € N en % N–1 en € N–1 en %
Répartition VA cdb
VA cdb 6 591 259 99 % 6 204 868 100 %
(+) ou (–) autres éléments : 74 668(1) 1 % – 6 777 0 %
Total de la richesse à répartir 6 665 927 100 % 6 198 091 100 %
(–) Personnel : – 5 132 691(2) – 77,00 %(5) – 4 734 742 – 76,39 %
(–) État : – 521 858(3) – 7,83 % – 516 099 – 8,33 %
(–) Prêteurs : – 139 042(4) – 2,09 % – 96 599 – 1,56 %
= CAF CdB 872 336 13,09 % 850 651 13,72 %
(–) Dividendes prélevés : – 404 227 – 6,06 % – 466 416 – 7,53 %
= Autofinancement 468 109 7,02 % 384 235 6,20 %
(1) Il est conseillé de terminer le tableau par ce poste en partant du principe qu’il s’agit des produits encaissables et des charges décais-
sables sauf ceux et celles qui sont déjà pris en compte dans la VA cdb ou dans les lignes suivantes (personnel, État, prêteurs) :
Détail du calcul de la ligne « Autres éléments » N
Transferts de charges 35 651
Autres produits 5 000
Quote-part de résultat sur opérations en commun (montant net) 5 987
Produits financiers sauf reprises 45 899 – 0
Produits exceptionnels sur opérations de gestion 9 818
Autres charges – 9 827
Charges financières sauf dotations et intérêts (hors escompte accordé) – (9 874 + 6 981)
Charges exceptionnelles sur opération de gestion – 1 005
Total 74 668
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201161TDPA0115 53
Finance d’entreprise • Série 1
(2) Charges de personnel retraitées (salaires bruts + charges sociales + personnel extérieur) + participation des salariés :
3 579 855 + 1 459 942 + 75 000 + 17 894.
(3) Impôts et taxes et impôts sur les bénéfices : 159 000 + 362 858.
(4) Intérêts retraités (intérêts PCG + intérêts sur biens loués – escompte accordé) : 121 023 + 25 000 – 6 981.
(5) 5 132 691/6 665 927.
Avec le thème de l’équilibre financier, nous découvrons maintenant une première méthode
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d’étude du bilan ; la seconde, centrée sur la rentabilité, sera présentée dans la série 2.
Par définition, un bilan est toujours équilibré mais il y a des équilibres meilleurs que d’autres,
autrement dit, il y a des ressources (capitaux propres, emprunts, etc.) qui sont préférables à
d’autres pour financer certains emplois (immobilisations, stocks, créances clients, etc.). La
question étudiée dans ce chapitre est donc : comment l’équilibre financier a-t- il été obtenu ?
Le schéma ci-après présente notre démarche.
Informations Retraitements
Questions Analyse
brutes de l’information
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UE 116 • Finance d’entreprise
Le bilan suivant présente les grandes masses d’un bilan fonctionnel telle qu’elles devront appa-
raître si la question vous est posée à l’examen. Le détail de chacune des grandes masses sera
proposé plus loin.
ACTIF PASSIF
Emplois stables Ressources durables
Actif immobilisé brut (sauf ICNE) Capitaux propres
Charges à répartir Provisions pour risques et charges
Amortissements et provisions pour dépréciation
Dettes financières – PRO
Actif circulant Dettes circulantes
Actif circulant d’exploitation Dettes d’exploitation
Stocks Avances et acomptes reçus
Avances et acomptes Dettes fournisseurs
Créances clients + EENE Dettes fiscales et sociales
Autres créances d’exploitation Autres dettes d’exploitation
Charges constatées d’avance Produits constatés d’avance
Actif circulant hors exploitation Dettes hors exploitation
Créances diverses Dettes sur immobilisation
CSANV Dettes d’IS
ICNE sur prêt Autres dettes hors exploitation
VMP non liquides ICNE sur emprunts
Trésorerie active Trésorerie passive
Disponibilités Soldes créditeurs de banque
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Finance d’entreprise • Série 1
REMARQUE
Pour analyser le bilan d’une entreprise, deux approches peuvent être mobilisées. L’analyse
fonctionnelle que nous développons dans ce chapitre et l’analyse patrimoniale basée sur des
critères de liquidité et d’exigibilité et qui nécessite de travailler sur des bilans en valeurs nettes.
Conformément au programme officiel du DCG, seule l’analyse fonctionnelle sera abordée ici.
La construction du bilan fonctionnel se réalise à partir du bilan comptable en opérant des reclas-
sements au sein du bilan mais également à partir d’éléments hors bilan.
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I. AU SEIN DU BILAN
EXEMPLE APPLICATIF 15
Une société augmente son capital de 100 000 € (sans prime d’émission) : 20 % ont été apportés
immédiatement, 60 % d’ici un mois et le reste plus tard. Dans le bilan comptable, les consé-
quences de cette opération se présentent ainsi :
Actif Passif
CSNA : + 20 000 Capital social : + 100 000
CSANV : + 60 000
Banque : + 20 000
Le passif enregistre une augmentation des ressources pour 100 000 € alors que 20 000 € seule-
ment ont été encaissés. Par définition, le CSANV représente une créance encaissable à très
court terme (moins d’un mois) et on peut également considérer les 60 000 € comme une res-
source potentielle.
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UE 116 • Finance d’entreprise
En revanche, le CSNA, dont la libération peut intervenir dans les cinq ans, ne représentent pas
une ressource pour financer un emploi. Ce poste sera donc éliminé de l’actif et soustrait des
capitaux propres pour le même montant. Ainsi, dans un bilan fonctionnel, nous aurons :
Actif Passif
CSNAV : + 60 000 Capital social – CSNA : + 80 000
Banque : + 20 000
EXEMPLE APPLICATIF 16
Le 01/12/N, une société a vendu des marchandises pour 13 000 $ (soit 10 000 €), avec une
échéance de paiement le 31 janvier N+1. Le 01/12/N, les conséquences de cette opération se
présentent ainsi dans le bilan comptable :
Le 01/12/N
Actif Passif
Créances clients : + 10 000 Résultat : + 10 000
Si à l’inventaire, le 31/12/N, il existe un gain latent de change de 1 000 €, la créance est augmen-
tée de ce profit latent ; mais en vertu du principe de prudence, le résultat est inchangé et le gain
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potentiel est dans un compte de régularisation. Le bilan comptable est alors le suivant :
Le 31/12/N
Actif Passif
Créances clients : + 11 000 Résultat : + 10 000
ECP : + 1 000
On constate un décalage de 1 000 € entre la ressource (le résultat) et l’emploi (ici, une créance
client). On pourrait montrer qu’en cas d’écart de conversion actif, malgré l’enregistrement d’une
dotation aux provisions, le problème est le même. Le retraitement dans le bilan fonctionnel
consiste alors à annuler l’effet des écarts de conversion selon la procédure suivante :
• prêts + ECA – ECP ;
• créances + ECA – ECP ;
• emprunts – ECA + ECP ;
• dettes fournisseurs – ECA + ECP.
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Finance d’entreprise • Série 1
Certains traitent les charges à répartir comme des non-valeurs, en les considérant comme des
charges et non des actifs. Elles sont alors éliminées de l’actif et des capitaux propres. En l’ab-
sence d’informations spécifiques, cette solution ne doit pas être privilégiée.
EXEMPLE APPLICATIF 17
Le 01/11/N, une société prête 50 000 € remboursable sur cinq ans avec une première échéance
de 3 000 € (dont 600 € d’intérêt) qui lui sera payée le 01/02/N+1.
Le 01/12/N, la même société emprunte 100 000 € remboursable sur quatre ans avec une pre-
mière échéance à payer de 13 400 € (dont 900 € d’intérêt) le 01/03/N+1.
Le 31/12/N, les conséquences de ces opérations sur le bilan comptable sont les suivantes :
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Bilan fonctionnel au 31/12/N
Actif Passif
Emplois stables : 50 000 Emprunts : + 100 000
Actif hors exploitation : 400(1) Passif hors exploitation : 300(2)
(1) Les ICNE correspondent à des intérêts qui seront réglés à la société dans un mois. On ne peut donc pas les assimiler à des emplois
stables ; il s’agit en fait d’une sorte de créance lié au cycle d’investissement ce qui justifie son inscription en actif hors exploitation.
(2) De même, les ICNE sur emprunts peuvent être assimilés à des dettes à court terme et ainsi, doivent être retirés des ressources
durables.
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UE 116 • Finance d’entreprise
EXEMPLE APPLICATIF 18
Le 1er décembre N, une entreprise détient une créance client de 1 000 €, avec une échéance au
31 janvier N+1 et matérialisée par un effet de commerce. Si le 31 décembre N, l’entreprise
escompte cet effet (nous négligerons les frais et les intérêts), les bilans comptables sont alors les
suivants :
01/12/N Actif
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Comment analyser les créances clients à la suite de l’escompte d’un effet de commerce ? Le
poste créances clients au bilan est la conséquence de trois décisions :
• le crédit accordé par les commerciaux aux clients ;
• le délai supplémentaire que s’octroie les mêmes clients en payant en retard ; cette pratique est
fonction de la nature du moyen de paiement (chèques, virement ou au contraire effet de com-
merce) et de l’efficacité de la politique de recouvrement de l’entreprise ;
• et enfin, on le voit dans le bilan comptable au 31 décembre N, d’une décision de nature stric-
tement financière : l’escompte d’un effet de commerce a pour effet d’encaisser immédiate-
ment la somme et de réduire le montant du poste créances clients. Et c’est bien là le problème
pour l’analyste financier ! L’escompte financier masque la réalité du poste clients et de la tré-
sorerie en annulant, mais à quel coût, les conséquences des décisions des commerciaux et
des éventuels retard de règlement. Avec le retraitement des EENE dans le bilan fonctionnel, on
en revient à la situation avant l’escompte et ainsi on peut mieux se rendre compte des excès
éventuels dans la politique de crédit accordé aux clients.
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Finance d’entreprise • Série 1
B. LE CRÉDIT-BAIL
Comme dans le cas des retraitements du compte de résultat proposés par la centrale de bilans
de la Banque de France, le crédit-bail est réintégré dans le bilan fonctionnel. Toujours dans le but
de faciliter la comparaison avec des entreprises ayant des modes de financement différents, les
biens financés par crédit-bail peuvent être considérés comme des immobilisations acquises par
l’entreprise et financées par emprunt. La valeur d’origine des biens est alors ajoutée dans les
emplois stables. Les amortissements virtuels sont rattachés aux ressources durables avec les
autres amortissements de l’actif. La partie non amortie (valeur nette comptable virtuelle) est
ajoutée aux dettes financières.
EXEMPLE APPLICATIF 19
L’entreprise a pris en crédit-bail une machine d’une valeur de 200 000 € le 1er janvier N. Le
contrat de location-vente prévoit le versement d’une redevance annuelle de 55 000 € pendant
4 ans. Si l’entreprise avait été propriétaire de la machine, elle aurait comptabilisé une dotation
aux amortissements d’exploitation d’un montant de 50 000 € (valeur d’achat/durée d’utilisation :
200 000/4). Pour N et N+1, le crédit-bail sera ainsi retraité de la manière suivante :
N N+1 N N+1
Emplois stables Ressources durables
• Immobilisations corporelles + 200 000 + 200 000 • Amortissement + 50 000 + 100 000(2)
• Dettes financières + 150 000(1) + 100 000(1)
(1) Est égal au solde de l’emprunt fictif contracté pour financer l’acquisition de l’immobilisation : 200 000 – 50 000 (on suppose que
l’emprunt est remboursable par amortissements constants).
(2) 150 000 – 50 000 de remboursement.
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UE 116 • Finance d’entreprise
ACTIF PASSIF
Emplois stables Ressources durables
Immobilisations incorporelles brutes Capitaux propres (Total I du passif du bilan)
+ Immobilisations corporelles brutes (y compris – Capital souscrit non appelé
crédit-bail) + Amortissements de l’actif immobilisé (y compris
+ Immobilisations financières brutes crédit-bail)
+ CAR + Dépréciation de l’actif
– ICNE sur prêts + Provisions pour risques et charges
+ Dettes financières
+ Valeur nette crédit-bail (valeur brute
– amortissements)
– PRO
– ICNE sur dettes financières
– ECA si relatif à une ressource durable
+ ECP si relatif à une ressource durable
Actif circulant Passif circulant
Actif circulant d’exploitation Dettes d’exploitation
Stocks et encours Avances et acomptes reçus sur commande
+ Avances et acomptes versés sur commandes + Dettes fournisseurs et comptes rattachés
+ Créances d’exploitation + Dettes fiscales et sociales d’exploitation
+ EENE + Autres dettes d’exploitation
+ Autres créances d’exploitation + PCA d’exploitation
+ CCA liées à l’exploitation – ECA si relatif aux fournisseurs
+ ECA si relatif aux clients + ECP si relatif aux fournisseurs
– ECP si relatif aux clients
Actif circulant hors exploitation Dettes hors exploitation
Créances diverses Dettes sur immobilisations
+ CSANV + Dette IS
+ VMP si non liquides et/ou risque de moins-value + Autres dettes hors exploitation
+ CCA non liées à l’exploitation + ICNE sur dettes financières
+ ICNE sur prêts + PCA non liées à l’exploitation
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+ ECA si relatif à l’actif hors exploitation – ECA si relatif à des dettes hors exploitation
– ECP si relatif à l’actif hors exploitation + ECP si relatif à des dettes hors exploitation
+ Comptes courants d’associés si non bloqués
et non destinés à être incorporés au capital
Trésorerie active Trésorerie passive
Disponibilités Concours bancaires courants
+ VMP si liquides et sans risque de perte + Soldes créditeurs de banque
+ Effets escomptés non échus
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Finance d’entreprise • Série 1
EXEMPLE APPLICATIF 20
Les informations ci-après synthétisent le bilan comptable d’une société à la fin de l’exercice N.
Les retraitements nécessaires à l’établissement d’un bilan fonctionnel ont été effectués :
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Dettes d’exploitation 10 000 €
Dettes hors exploitation 5 000 €
Trésorerie passive 1 500 €
Total bilan passif 162 500 €
(1) Amortissements et dépréciations.
20 000 × 2
(2) Amortissement fictif bien loué : .
4
20000 × 2
(3) Solde emprunt fictif crédit-bail : 20 000 − .
4
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UE 116 • Finance d’entreprise
EXEMPLE APPLICATIF 21
Le bilan fonctionnel demandé à l’examen doit être présenté sous la forme de grandes masses et il
n’est donc pas nécessaire de faire apparaître le détail de tous les postes. Si on le souhaite, on peut
donc repartir du total du bilan comptable qui se rapproche le plus de ce qu’on souhaite obtenir.
Autres dettes - -
PCA 12 985 14 753
DETTES D’EXPLOITATION 989 344 946 495
Dettes d’IS 15 698 18 915
Dettes fournisseurs d’immobilisations 65 897 -
Autres dettes 13 730 23 664
ICNE sur emprunts 5 423 5 651
DETTES HORS EXPLOITATION 100 748 48 230
Soldes créditeurs de banque 125 325 9 954
(+) EENE 69 500 -
TRÉSORERIE PASSIVE 194 825 9 954
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Finance d’entreprise • Série 1
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En plus des immobilisations, une entreprise a besoin de financer son cycle d’exploitation ;
celui-ci comporte plusieurs phases depuis les achats à crédits auprès des fournisseurs jusqu’à
l’encaissement du prix de la vente. Le schéma suivant résume ces différentes phases.
Les crédits accordés aux clients restent peu de temps dans l’entreprise mais se renouvellent et
vont générer un besoin permanent de financement. Ce besoin sera diminué par les dettes en lien
avec l’activité (dettes fournisseurs, dettes fiscales et sociales, etc.). En définitive, l’entreprise a
généralement un besoin de financement permanent né du décalage entre le décaissement des
achats et l’encaissement des ventes, le premier intervenant souvent avant le second. Ce besoin
de financement du cycle d’exploitation est qualifié de besoin en fonds de roulement d’exploita-
tion et se calcule ainsi :
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UE 116 • Finance d’entreprise
Euros
BFRE
FRNG n° 1
Trésorerie négative
FRNG n° 2
Trésorerie positive
Temps
Il apparaît que si le fonds de roulement couvre en permanence les besoins liés au cycle de pro-
duction (FRNG n° 1), l’entreprise dispose alors d’une trésorerie excédentaire qui représente un
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coût pour l’entreprise. La situation n° 2 dans laquelle le BFRE n’est pas financé en permanence
par des ressources durables semble préférable et représenter un compromis tout à fait accep-
table entre solvabilité et rentabilité.
À partir des calculs déjà réalisés, nous pouvons en déduire : FRNG, BFR et Trésorerie.
• FRNG = ressources durables – emplois stables = 146 000 – 120 000 = 26 000 ;
• BFRE = actif circulant d’exploitation – dettes d’exploitation = 35 500 – 10 000 = 25 500 ;
• BFRHE = actif circulant hors exploitation – dettes hors exploitation = 1 000 – 5 000 = -4000 ;
• Trésorerie nette = trésorerie active – trésorerie passive = 6 000 – 1 500 = 4 500.
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201161TDPA0115 65
Finance d’entreprise • Série 1
Vérification : FRNG – (BFRE + BFRHE) = 26 000 – (25 500 – 4 000) = 4 500 = Trésorerie nette.
Quelles conclusions peut-on déduire de ces calculs ?
Le FRNG est positif : la totalité des emplois stables est donc financé par des ressources durables.
La première règle d’équilibre financier est satisfaite.
Il existe même un excédent de ressources durables de 26 000 € qui permet de financer la totalité
du BFRE, c’est-à-dire les stocks et le décalage entre les crédits clients et les crédits
fournisseurs.
Après avoir couvert la totalité du BFRE, il reste encore 500 € de ressources durables (26 000
– 25 500) qui ajoutées à la ressource hors exploitation (BFRHE négatif) de 4 000 expliquent le
niveau de la trésorerie (4 500 €).
D. L’ANALYSE DU BFRE
Le niveau du BFRE peut être analysé à l’aide de différents ratios et des excédents de
trésorerie.
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CAMPC
Stocks de marchandises
Durée de stockage des marchandises = × 360
CAMV
Stocks de produits finis
Durée de stockage des produits finis = × 360
Coût de production des produits finis vendus
Il est à noter que ce dernier ratio ne pourra être calculé que de manière interne à l’entreprise. En
effet, le coût de revient de la production n’apparaît pas dans le compte de résultat destiné aux
utilisateurs extérieurs.
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UE 116 • Finance d’entreprise
EXEMPLE APPLICATIF 22
À partir des informations synthétisées dans le tableau ci-après en euros, calculez pour l’exercice N :
• l’ESO et l’ETE ;
• la durée de stockage de marchandises, la durée du crédit accordée aux clients et la durée du
crédit obtenu des fournisseurs de marchandises.
N–1 N
Ventes de marchandises - 950 000
Achats de marchandises - 300 000
Stock de marchandises 25 000 17 000
EBE - 125 000
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11. Stocks N – stocks N–1 = 17 000 – 25 000 = – 8 000. Le stock a baissé de 8 000 ; ce prélèvement a évité
d’avoir à acheter des marchandises pour un montant équivalent et a permis d’économiser 8 000 € de
cash. C’est ce que montre l’ESO, plus élevé de 8 000 € par rapport à l’EBE.
12. BFRE N – BFRE N–1 = ∆ (stocks + créances d’exploitation (EENE compris) – dettes d’exploitation)
= (17 000 + 170 000 + 20 000 – 80 000 – 50 000) – (25 000 + 140 000 +10 000 – 75 000 – 45 000) =
22 000. Le BFRE augmente donc de 22 000 et prive la trésorerie d’un montant équivalent.
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201161TDPA0115 67
Finance d’entreprise • Série 1
=
(170 000 + 20 000) × 360
950 000 × 1,2
= 60 jours ;
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A. STRUCTURES FINANCIÈRES SCHÉMATIQUES
Différentes configurations peuvent se présenter en fonction de l’importance respective du fonds
de roulement, besoin en fonds de roulement et trésorerie. Elles traduisent chacune des situa-
tions financières différentes. Nous proposons six situations types susceptibles de se présenter
en vous indiquant le diagnostic à apporter et les préconisations éventuelles à proposer dans
chaque cas. Nous distinguerons en particulier, les trois premières situations à BFR positif, des
trois dernières à BFR négatif. Une partie de nos remarques est issue du rapport du xxxviie Congrès
national de l’Ordre des experts comptables (la fonction financière et le plan comptable
général).
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UE 116 • Finance d’entreprise
1. Situation 1
Diagnostic : les BFR constatés sont entièrement financés par les ressources durables dont
l’importance permet de dégager des disponibilités. Cette situation est apparemment la plus
favorable pour l’entreprise.
Préconisations : il convient de s’interroger sur la rentabilité des excédents de trésorerie qui
peuvent être trop importants ou mal placés.
2. Situation 2
Diagnostic : les BFR sont financés en partie par des ressources durables, en partie avec des
concours bancaires courants.
Préconisations : il convient d’apprécier l’importance du risque bancaire. Pour réduire le niveau
des concours bancaires, l’entreprise peut augmenter son FR en accroissant les ressources
propres ou les dettes financières. Par ailleurs, elle peut réduire le BFR par une diminution des
stocks, une réduction des créances clients ou une augmentation des dettes fournisseurs.
3. Situation 3
Diagnostic : les concours bancaires courants couvrent une partie des actifs fixes, les BFR et les
disponibilités. Cette situation est mauvaise.
Préconisations : l’entreprise doit restructurer son FR en augmentant les financements longs et
en améliorant son autofinancement. Elle peut également diminuer son BFR.
4. Situation 4
Diagnostic : les ressources induites par le cycle d’exploitation s’ajoutent à un excédent de res-
sources permanentes pour dégager un excédent de liquidités important. Cette situation est
exceptionnelle (courante pour les entreprises de grande distribution mais rare pour les entre-
prises industrielles).
Préconisations : l’entreprise se doit de surveiller les modalités de gestion de sa trésorerie :
existe-il un sous-emploi de capitaux ?
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5. Situation 5
Diagnostic : les fournisseurs et les avances de la clientèle financent le cycle mais aussi une
partie des immobilisations. Il s’agit d’un cas typique de la grande distribution.
Préconisations : l’entreprise risque d’être dépendante de ses fournisseurs. Il convient donc de
s’interroger sur l’insuffisance du FR, conjoncturel ou structurel. Un renforcement des ressources
stables est à examiner.
6. Situation 6
Diagnostic : les ressources durables ne couvrent qu’une partie de l’actif immobilisé et leur insuf-
fisance est compensée par les fournisseurs, les avances de la clientèle et les concours bancaires
courants. Il s’agit d’une situation similaire à la situation 5.
Préconisations : de manière générale, il s’agit d’une situation précaire pour l’entreprise : elle est
dépendante de ses fournisseurs et des banques. La structure des financements est à revoir pour
reconstituer le FRNG.
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Pour différentes raisons possibles, les ventes de l’entreprise diminuent de manière sensible. Les
composantes du BFRE diminuent également, mais les créances clients diminuent plus rapide-
ment que les dettes fournisseurs. Le besoin en fonds de roulement diminue, entraînant une
amélioration de la trésorerie. Cette amélioration est illusoire et temporaire dans la mesure où la
baisse des résultats va entraîner ensuite une diminution des ressources durables, donc du FRNG
et de la trésorerie.
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Finance d’entreprise • Série 1
EXEMPLE APPLICATIF 23
Nous appliquons à la société Référence, les analyses du bilan fonctionnel que nous venons de
présenter. Les opérations de l’entreprise supportent une TVA au taux normal de 20 %.
Analyse des bilans fonctionnels
N N–1
FRNG 1 612 081(1) 1 380 576
Variation du FRNG 231 505 -
BFRE 1 897 501(2) 1 280 019
Variation du BFRE 617 482 -
BFRHE – 97 179(3) 1 770
Variation du BFRHE – 98 949 -
Trésorerie – 188 241(4) 98 787
Variation de Trésorerie – 287 028 -
(1) 5 062 551 – 3 450 470.
(2) 2 886 845 – 989 344.
(3) 3 569 – 100 748.
(4) 6 584 – 194 825.
Analyse des postes du BFRE
N N–1
Durée de stockage des matières premières 25,2(1) 29,6
Durée de stockage des marchandises 33,9(2) 54,1
Durée du crédit clients 48,3(3) 38,4(9)
Durée du crédit fournisseurs 37,0(4) 42,2
BFRE en jours de chiffre d’affaires 59,7(5) 43,9
ESO 1 058 987 €(6) -
ETE 549 980 €(7) -
ETG 228 803 €(8) -
(1) 188 992 × 360/(2 692 280 + 8 995).
(2) 56 244 × 360/(580 923 + 15 698).
(3) (1 832 656 – 59 852 + 69 500 (EENE)) × 360/(11 451 175 × 1,2).
(4) (653 200 – 15 924 (avance versée) + 6 980 (ECP)) × 360/(580 923 + 2 692 280 + 75 000 + 150 000 + 1 720 188) × 1,2.
(5) 1 897 501 × 360/11 451 175.
(6) EBE – Δ stocks = 1 167 462 – (188 992 + 532 668 + 56 244 – 97 987 – 374 500 – 25 000 – 71 942)
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Attention : la valeur des stocks en N–1 est donnée dans le bilan comptable en valeurs nettes ; comme dans un bilan fonctionnel, tous les
postes de l’actif circulant doivent être retenus pour leur valeur brute. Les 25 000 € qui apparaissent dans le calcul correspondent à la
dépréciation sur les stocks de produits finis à la fin de l’exercice N–1 ; cette information a été trouvée dans le tableau des dépréciations,
dans la colonne début N (donc fin N–1).
(7) EBE – Δ BFRE = 1 167 462 – 617 482.
(8) CAF – Δ BFR = 747 336 – (617 482 – 98 949).
(9) (1 312 475 + 61 650 – 51 842 (avance reçue) + 21 689 (ECA)) × 360/(10 493 878 × 1,2)
Encore une fois, pour N–1, les postes apparaissent dans le bilan en valeurs nettes et les 61 650 € qui apparaissent dans le calcul ci-avant
correspondent à la dépréciation du poste créance clients (cette information a été trouvée dans le tableau des dépréciations, dans la
colonne début N).
Analyse de l’endettement
N N–1
Emprunts obligataires convertibles - -
(+) Autres emprunts obligataires 585 000 -
(+) Emprunts et dettes établis. de crédit 1 432 053 1 636 000
(+) Emprunts et dettes financières divers - -
(–) ICNE sur emprunts – 5 423 – 5 651
(–) ECA sur emprunts - -
(+) ECP sur emprunts - -
(–) Soldes créditeurs de banque – 125 325 – 9 954
Total de l’endettement financier(1) 1 886 305 1 620 395
CAF(1) 747 336 850 661
Capitaux propres comptables 2 285 613 1 619 009
Capacité de remboursement en années(2) 2,5 1,9
Ratio d’autonomie financière(3) 82,5 % 100 %
(1) Si le texte nous le propose, on peut retraiter le crédit-bail.
(2) Endettement financier/CAF.
(3) Endettement financier/Capitaux propres comptables.
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72
UE 116 • Finance d’entreprise
Conclusion
Avec cette première série, nous terminons une première phase du diagnostic financier. Elle sera
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UE 116 • Finance d’entreprise
Exercice autocorrigé
Énoncé
Vous réalisez un stage dans un cabinet d’expertise comptable qui vous demande de réaliser des
travaux d’analyse financière concernant une PME, la société Balland. Cette société fabrique du
mobilier de jardin et ses actionnaires s’inquiètent de la baisse de la profitabilité. Par ailleurs, ils
désirent apporter une solution à la dégradation récente de la trésorerie.
TRAVAIL À FAIRE
1. Calculez les soldes intermédiaires de gestion de l’exercice N.
2. Calculez la CAF de l’exercice N en utilisant les deux méthodes usuelles (à partir du résultat
net et à partir de l’EBE).
3. Vous décidez à présent de procéder aux principaux retraitements de la centrale de bilans
de la Banque de France. Calculez pour l’exercice N :
– la valeur ajoutée au coût des facteurs ;
– le résultat brut d’exploitation ;
– le résultat net d’exploitation.
4. Reproduisez et complétez le tableau ci-après sur votre copie afin de mettre en évidence,
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N
VA cdb :
(+ ou –) autres éléments
(–) Personnel
(–) État
(–) Prêteurs
= CAF :
(–) Dividendes – 20
= Autofinancement
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Finance d’entreprise • Série 1
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• Valeur comptable éléments d’actifs cédés 185 • Produits cessions d’éléments d’actifs 21
DADP - • Subvention d’investis. virée au résultat 25
RADP -
TOTAL IV 416 TOTAL IV 72
Participation des salariés aux résultats V 103
Impôts sur les bénéfices VI 450
Total des charges : I + II + III + IV + V + VI 30 949 Total des produits : I + II + III + IV 32 320
Solde créditeur : Bénéfice 1 371
TOTAL GÉNÉRAL 32 320 TOTAL GÉNÉRAL 32 320
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76
UE 116 • Finance d’entreprise
BILANS
ACTIFS BRUT A et D(1) NET NET
ANNÉES N N N N–1
Capital souscrit non appelé TOTAL 0 1 000 0 1 000 0
Immobilisations corporelles :
• Constructions 4 900 1 920 2 980 2 400
• Installations 3 300 1 580 1 720 1 000
• Autres immobilisations corporelles 4 310 2 795 1 515 1 300
• Avances et acomptes 250 - 250 450
Immobilisations financières :
• Participations 430 155 275 290
• Prêts 200 - 200 180
Stock et en-cours :
• Matières premières 1 430 40 1 390 1 266
• Produits finis 3 100 45 3 055 2 715
Avances et acomptes versés 90 - 90 -
Créances d’exploitation :
• Clients et comptes rattachés 3 450 145 3 305 3 510
• Autres créances d’exploitation 500 - 500 400
Créances diverses 100 - 100 -
Valeurs mobilières de placement - - - 15
Disponibilités - - - 5
Charges constatées d’avance 23 - 23 5
Immobilisations financières :
• Participations 420 60 50 430
• Prêts 180 40 20 200
TOTAL 10 950 3 560 1 120 13 390
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201161TDPA0115 77
Finance d’entreprise • Série 1
PASSIFS N N–1
Capital 6 000 4 500
Primes d’émission, de fusion, d’apport 1 875 1 200
Réserves :
• Réserve légale 450 450
• Autres 1 785 1 350
Report à nouveau 5 10
Résultat de l’exercice 1 371 700
Subventions d’investissement 140 100
TOTAL I CAPITAUX PROPRES 11 626 8 310
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Dettes diverses :
• Dettes sur immobilisations - -
• Dettes fiscales (impôts sur les bénéfices) 145 120
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78
UE 116 • Finance d’entreprise
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Finance d’entreprise • Série 1
Corrigé
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Participation des salariés aux résultats (27) 103
Impôt sur les bénéfices (28) 450
RÉSULTAT NET DE L’EXERCICE (29) = (23) + (26) – (27) – (28) 1 371
RÉSULTAT NET DES CESSIONS 21 – 185 – 164
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80
UE 116 • Finance d’entreprise
2. Calculez la CAF de l’exercice N en utilisant les deux méthodes usuelles (à partir du
résultat net et à partir de l’EBE).
N N
Résultat net 1 371 Excédent brut d’exploitation 4 062
(+) Dotations 1 955(1) (+) Transferts de charges 90
(–) Reprises – 379(2) (+) Autres produits 10
(–) PCEA – 21 (+) Quote-part sur opér. faites en commun – 7
(+) VCEAC 185 (+) Produits financiers encaissables 46
(–) Quote-part subvention investissement – 25 (+) Produits exceptionnels encaissables 26
(–) Autres charges – 20
(–) Charges financières décaissables(3) – 337
(–) Charges exceptionnelles décaissables – 231
(–) Participation des salariés – 103
(–) Impôts sur les bénéfices – 450
CAF 3 086 CAF 3 086
(1) Dotations compte de résultat (exploitation, financier, exceptionnel) : 1 560 + 220 + 150 + 25.
Ou colonne augmentation des tableaux des dépréciations et des amortissements : 395 + 1 560.
(2) Reprises du compte de résultat (exploitation, financier, exceptionnel) : 379.
Ou colonne diminution du tableau des dépréciations : 379.
(3) Total des charges financières sauf dotations (362 – 25).
EBE PCG + autres produits + loyer crédit-bail – autres charges = 4 062 + 10 + 300 – 20
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201161TDPA0115 81
Finance d’entreprise • Série 1
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(1) Pour l’exercice N–1, la valeur brute a été trouvée sur la ligne « total » de la colonne début N du tableau des immobilisations.
(2) Pour l’exercice N–1, la valeur brute s’obtient ainsi : valeur nette au bilan (7 916) + montants inscrits « colonne début N tableau des
dépréciations » et qui concernent l’actif circulant (54 + 25 + 110).
(3) Pour N : « total de la colonne amortissement et dépréciations » ; pour N–1 : total des colonnes début N des tableaux des dépréciations
(donc pas les provisions) et des amortissements = (519 – 200 + 5 200).
(4) 2 500 × 0,5/5.
(5) 2 500 – 250.
6. Justifiez (pour l’exercice N seulement) des six indicateurs de l’annexe n° 4 repérés par
un renvoi.
Résultat net 1371
Taux de profitabilité = =
Chiffre d’affaires 31239
17 911− 110
Taux de matières premières =
31239 + 360
Stock matières premières × 360 1430 × 360
Durée de stockage des matières premières = =
CAMPC 17 911 − 110
Durée du crédit clients :
(Créances clients + EENE − ECP − avances reçues) × 360 ( 3450 + 105 − 47 − 20 ) × 360
=
Chiffre d'affaires TTC 31239 × 1,2
6 160 × 360
BFRE en jours de CA =
31239
Excédent de trésorerie d’exploitation : ETE = 4 062 – (6 160 – 4 748).
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82
UE 116 • Finance d’entreprise
Le bénéfice de la société Balland double sur la période. Néanmoins, cette hausse est la consé-
quence de déterminants qui évoluent de façon diamétralement opposée : si le chiffre d’affaires
est en hausse de 25 %, le taux de profitabilité baisse de 5 % à 4,4 %.
Toutefois, sans le résultat exceptionnel fortement négatif, la profitabilité serait certainement en
hausse. D’ailleurs, le taux d’EBE, qui ne dépend pas du résultat exceptionnel, s’améliore et
dépasse celui du secteur :
• grâce à la maîtrise de la consommation des matières premières et des charges externes ;
• malgré des postes « charges de personnel » et « charges financières » en hausse.
L’évolution de l’équilibre financier se caractérise par une diminution de la trésorerie de 145 et
son solde est même négatif fin N.
Le FRNG n’est pas en cause puisqu’il est non seulement positif, mais en augmentation d’environ
28 % grâce à une augmentation du capital et de nouveaux emprunts (on constate d’ailleurs une
augmentation de 50 % du taux de charges financières).
Néanmoins, sur les deux exercices, le FRNG n’est pas suffisant pour financer la totalité du
BFRE, de peu il est vrai ! Il ne semble pas nécessaire d’augmenter encore le FRNG mais plutôt
de réduire le BFRE puisque celui-ci dépasse de 11 jours le niveau moyen du secteur avec des
durées de stockage et de crédit clients excessives (et malgré une durée de crédit fournisseur
élevée).
Pour terminer, on peut remarquer que la diminution de la ressource en fonds de roulement hors
exploitation a contribué à la baisse de la trésorerie. Cela est dû exclusivement au poste « créances
diverses » qui peuvent être considérées comme acycliques.
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UE 116 • Finance d’entreprise
Lexique
Actif du bilan : Ensemble des biens et des droits constituant le patrimoine de l’entreprise. Il est
composé de l’actif immobilisé (emplois stables) et de l’actif circulant (éléments qui ne font que
transiter dans l’entreprise et qui se renouvellent).
Analyse financière : « Ensemble d’instruments et de méthodes de diagnostic qui visent à énon-
cer une appréciation concernant la situation financière et les performances des entreprises »
(E. Cohen).
Autofinancement : Trésorerie potentielle générée par l’activité déduction faite des dividendes
payés au cours de l’exercice (CAF – dividendes).
Besoin en fonds de roulement : Besoin de financement permanent né du décalage entre le
décaissement des achats et l’encaissement des ventes.
Bilan : Document de synthèse qui décrit à un moment donné (généralement la date de clôture
de l’exercice) le patrimoine de l’entreprise. Il rend compte de la provenance des ressources (pas-
sif) et de leur affectation (actif).
Bilan fonctionnel : Bilan ayant subi un certain nombre de retraitements et de reclassements de
manière à traduire une vision économique de la situation de l’entreprise. En particulier, les postes
y sont classés d’après la fonction à laquelle ils se rapportent (financement, investissement,
exploitation) et évalués à leur valeur d’origine.
Capacité d’autofinancement : Flux de trésorerie potentiel généré par l’activité normale de
l’entreprise, pendant une période donnée. Il peut être utilisé pour financer de nouveaux investis-
sements ou pour rembourser des emprunts.
Centrale de bilans (Banque de France) : Institution créée par la Banque de France en 1968.
Elle constitue une base de données descriptive et comptable d’entreprises pour une analyse
individuelle mais surtout sectorielle.
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Compte de résultat : Document comptable de synthèse qui décrit la formation du résultat d’un
exercice. Il reprend l’ensemble de l’activité de l’entreprise pendant l’exercice.
Dette : Argent mis à la disposition d’une entreprise par ses créanciers. On distingue les dettes
d’exploitation (à court terme et sans intérêt) des dettes financières (à échéance fixée, plus longue
et rémunérée).
Effet ciseau : Baisse mécanique du résultat de l’entreprise générée par une croissance des
charges supérieure à celle des produits. L’issue de cette évolution peut être fatale à
l’entreprise.
Excédent de trésorerie d’exploitation (ETE = EBE – ∆ BFRE) : Trésorerie effectivement encais-
sée grâce à l’exploitation et compte tenu de la variation du BFRE.
Exigibilité : Délai courant jusqu’à l’échéance de remboursement d’une dette.
Fonds de roulement net global : Excédent de ressources durables après financement des
emplois stables.
Intensité capitalistique : Ratio qui caractérise l’intensité du capital de production nécessaire
pour qu’un salarié puisse travailler. Il se calcule en rapportant les immobilisations d’exploitation
brutes à l’effectif moyen.
Liquidité d’un bien : Aptitude d’un bien à être transformé en moyen de paiement sans perte de
valeur.
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201161TDPA0115 85
Finance d’entreprise • Série 1
Passif du bilan : Ensemble des ressources à la disposition des entreprises. Il est composé des
capitaux propres, des dettes classées suivant leur origine (financière, exploitation, hors
exploitation).
Profitabilité : Capacité de l’entreprise à générer du résultat (ex. : EBE/CA ou résultat net/CA).
À la différence de la rentabilité, la profitabilité ne tient pas compte des moyens investis.
Ratio : Rapport de deux grandeurs issues par exemple du compte de résultat ou du bilan et
décrivant la situation de l’entreprise.
Ratio de rotation ou de temps d’écoulement : Ratio qui met en rapport un poste du BFRE
(stocks, créance ou dette) et un flux d’achat, de production ou de vente. Il précise la durée pen-
dant laquelle un flux réel de matières, créances ou dettes est resté immobilisé dans
l’entreprise.
Rentabilité : Rapport entre un bénéfice et les moyens mis en œuvre pour l’obtenir. Les deux taux
de rentabilité les plus fréquemment calculés sont le taux de rentabilité économique (résultat
d’exploitation après impôt/actif économique) et le taux de rentabilité financière (résultat net/
capitaux propres).
Retraitements : Modification de la prise en compte de certains postes du bilan et du compte de
résultat par rapport aux indications du PCG. Les retraitements sont destinés à améliorer la qua-
lité du diagnostic financier.
Solvabilité : Capacité de l’entreprise à payer ses dettes lorsque celles-ci arrivent à échéance. Au
sens large, la solvabilité est assurée lorsque la valeur des actifs est supérieure à celle des dettes.
Structure financière : Part respective des capitaux propres et des dettes financières dans les
ressources durables de l’entreprise.
Valeur ajoutée : SIG qui représente la richesse créée par l’entreprise dans l’exercice de ses
activités professionnelles courantes par rapport à la valeur initiale des biens et services utilisés
pour réaliser ces activités. Il s’agit d’un indicateur central de l’activité d’une entreprise. Sur un
plan macroéconomique, la somme des valeurs ajoutées des entreprises est égale au PIB (pro-
duit intérieur brut).
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86
UE 116 • Finance d’entreprise
Index
Autofinancement 53 Marge commerciale 34, 39
Besoin en fonds de roulement 54, 67 Patrimoine 24, 51
Capacité d’autofinancement 71 Performance 30
Capacité de remboursement 71 Personnel extérieur 42
Capital souscrit 56 Primes de remboursement des
Centrale de bilans 41 obligations 58
Charges à répartir 44, 57 Profitabilité 39
Crédit-bail 43, 60 Rapport de gestion 30
Décalage 54 Rentabilité 19, 43
Écart de conversion 57 Retraitement 42
Effets escomptés non échus 59 Solvabilité 19
Endettement 70 Stratégie d’investissement 28
Équilibre financier 54 Stratégie financière 24
Escomptes 43 Subvention d’exploitation 49
Excédent de trésorerie 54 Subvention d’investissement 49
Intérêts courus non échus 58 Transferts de charges 43, 52
Liquidité 29 Valeur ajoutée 35, 39, 53
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201161TDPA0115 87
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UE 116
Devoir 1
Finance d’entreprise
Année 2015-2016
À envoyer à la correction
Auteur : Jean-Claude COILLE
Vous réalisez un stage dans un cabinet d’expertise comptable et vous êtes chargé de réaliser des travaux
d’analyse financière sur trois dossiers, tous indépendants.
TRAVAIL À FAIRE
1. Sachant que les soldes retraités de la centrale de bilans de la banque de France (VA cdb, RBE,
RNE) s’élèvent respectivement à 811 979 €, 96 751 € et 28 772 €, calculez les soldes suivants dans
une version non retraitée :
a. valeur ajoutée (à calculer à partir de la VA cdb) ; (1 point)
b. excédent brut d’exploitation (à calculer à partir du RBE) ; (1 point)
c. résultat d’exploitation (à calculer à partir du RNE). (0,75 point)
2. Sachant que le taux de marge commerciale est égal à 47,23 % et la VA cdb à 811 979 € :
a. retrouvez le coût d’achat des marchandises vendues ; (0,75 point)
b. déduisez les ventes de marchandises ; (0,75 point)
c. déduisez les achats de marchandises si la variation de stock s’élève à 130 250 € (solde débiteur).
(0,75 point)
3. Sachant que la CAF retraitée du crédit-bail de la société Delta s’élève à 34 735 €, retrouvez :
a. le résultat net comptable ; (2 points)
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201161TDPA0115 89
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Finance d’entreprise • Devoir 1
b. le ratio emprunt/CAF. Vous supposerez que le résultat de l’exercice N ressort à 18 086 k€ (dont
PCEA = 6 000 k€ et quote-part de subvention d’investissement virée au résultat = 0). (1,5 point)
8. La durée du crédit clients calculée pour l’exercice N–1 ressort à 30 jours. Déduisez le chiffre d’af-
faires hors taxes de l’exercice N–1. (1 point)
9. La durée de stockage des marchandises calculée pour l’exercice N–1 ressort à 10 jours. Sachant
que la variation de stock de marchandises est égale à – 4 224 k€, déduisez les achats de marchan-
dises de l’exercice N–1. (0,75 point)
REMARQUE
Les lignes qui concernent les achats et les ventes de marchandises n’ont pas été reproduites.
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Charges sociales 198 654
DADP :
• Immobilisations : dotations aux amortissements 19 874
• Actif circulant : dotations aux dépréciations 69 190
• Risques et charges 17 069
Autres charges 569
CHARGES FINANCIÈRES PRODUITS FINANCIERS
Dotations 565 De participation 5 698
Intérêts et charges assimilées 22 818 Autres intérêts 15 655(2)
RADP 874
CHARGES EXCEPTIONNELLES PRODUITS EXCEPTIONNELS
Sur opérations de gestion 25 141 Sur opérations de gestion 9 874
Sur opérations en capital : Sur opérations en capital :
• Valeur comptable des actifs cédés 2 654 • Produits cessions d’éléments d’actifs 5 698
• Autres 7 541 • Subvention d’investis. virée au résultat 565
Dotations 16 500 RADP 987
Participation des salariés 45 400
Impôts sur les bénéfices -
(1) Pour les calculs de soldes retraités, la subvention d’exploitation peut être assimilée à un complément au prix de vente.
(2) Dont 12 424 € qui concerne les escomptes obtenus.
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UE 116 • Finance d’entreprise
Exercices N N–1
FRNG – 500 – 400
BFRE – 600 – 500
BFRHE 150 – 20
Trésoserie nette – 50 120
Moyennes
Exercices N N–1
sectorielles
Durée de stockage des marchandises 20 25 15
Durée du crédit clients 0 0 0
Durée du crédit fournisseurs 20 15 30
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201161TDPA0115 91
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Finance d’entreprise • Série 1
Le montant des EENE pour les deux exercices N et N–1 s’élève respectivement à 0 et 2000.
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