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BTS CG

Fiches de révision
(P1/P2)

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1
Principes comptables fondamentaux
Principe de continuité d’exploitation
Lors de l’élaboration des états financiers (bilan et compte de résultat) on se place toujours dans
une logique de poursuite de l’activité. Les risques de non continuité d’exploitation ont été définis
par une recommandation de l’UE.
Exemples de non continuité d’exploitation
- Situation nette négative des comptes
- Capitaux propres inférieurs à la moitié du capital social
Quand il existe des critères de non continuité d’exploitation la loi comptable impose à ce moment-
là de déroger au principe du cout historique. Cela signifie que les comptes sont arrêtés en valeur
de revente potentielle (= valeurs liquidatives)

Principe du coût historique


Cela signifie que tous les actifs et passifs sont enregistrés pour une valeur qui correspond à celle
de la date d’achat. Le coût historique permet de préserver les enjeux des tiers (actionnaires,
banquiers).
Il consiste à respecter la VN de la monnaie sans tenir compte des variations de son pouvoir
d’achat.
Le principe du coût historique ne permet pas l’enregistrement des PV latentes dans les
comptes sauf si le principe de continuité n’est pas respecté.

Principe de permanence des méthodes


Les méthodes d’évaluation retenues ne peuvent pas être modifiées d’un exercice sur l’autre.
Exceptions : Cas où on doit corriger des erreurs ou bien changement de réglementation
comptable. Dans ce cas il faudra expliquer le changement de méthode dans l’Annexe.

Principe d’indépendance
Ce principe a pour finalité d’imputer à un exercice toutes les opérations qui s’y attachent et
seulement celles-ci. Chaque exercice est indépendant par rapport au précédent et au suivant
donc à la fin de chaque exercice on calcule un nouveau résultat.

Principe de prudence
Ce principe interdit la comptabilisation des PV latentes mais oblige les entreprises à enregistrer
dans les comptes toutes les MV latentes.
La comptabilité est établie sur la base d’appréciations prudentes, pour éviter le risque de transfert
sur les périodes à venir, d’incertitudes présentes susceptibles de grever le patrimoine et le résultat
de l’entité. Dès que le risque est connu il doit être comptabilisé dans les comptes.

Principe de non compensation


- Des éléments d’actifs et de passifs du bilan ; le code du commerce indique que les actifs et
passifs doivent être évalués séparément.
- Des charges et des produits du compte de résultat (sauf s’ils concernent une même
transaction).
On ne peut pas soustraire un actif d’un passif ou une charge d’un produit.

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Principe d’intangibilité du bilan d’ouverture par rapport au bilan de clôture
C’est le principe des AN dans lesquels on récupère tous les comptes de 1 à 5 qui existent à la
clôture de l’exercice précédent.

Principe d’importance relative


Toute information importante doit être signalée dans l’annexe des comptes dans la rubrique
« informations significatives ».

Principe de prééminence du fond sur la forme


Si une opération juridique est en opposition avec une opération économique, c’est l’opération
économique qui doit être privilégiée dans les comptes (ex : crédit-bail)
Ce principe comptable existe au niveau international, il n’existe pas dans la réglementation
française.

Dérogation
Le code du commerce indique qu’il est possible de déroger aux règles comptables à la condition
que celles-ci ne permettent pas d’obtenir l’image fidèle de l’entreprise, les explications seront
données dans l’annexe qui s’intitule « informations complémentaires ».

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3
Base de la comptabilité
Les niveaux de présentation des comptes annuels
Il existe trois niveaux
- Le système abrégé
- Le système de base
- Le système développé

Sources législatives et règlementaire du droit Français


Elles sont constituées
- Par le code de commerce
- Par les règlements de l’ANC
- Par le plan comptable général
=> Le PCG est un règlement de l’Autorité des Normes Comptables.

Objectif et contenu du Plan Comptable Général (PCG)


L’objectif du PCG est de définir les normes et méthodes comptables applicables aux entreprises
françaises.
Il se compose de 5 titres
1) Objets et principes de la comptabilité
2) Définitions des actifs, passifs, produits et charges
3) Règles de comptabilisation et d’évaluation
4) Tenue, structure et fonctionnement des comptes
5) Documents de synthèses

Le livre journal
Date Libellé de l’opération N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit

Le grand-livre
Exemple

Le bilan

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4
Le compte de résultat

La balance
N° de compte Intitulé du compte Mouvements Soldes
Débit Crédit Débiteur Créditeur
1
2
3
--
7

L’organisation du travail comptable


L’organisation classique d’une comptabilité s’effectue à travers des tâches quotidiennes,
périodiques et annuelles.
Quotidien
- Gestion des documents = Tri des pièces comptables (achats / ventes / paiement /
encaissements ..)
- Saisi des opérations (opération par opération / date par date / Livre journal)
- Classement des opérations dans les comptes (opérations automatiques / par nature de
compte (n° de compte) / Grand Livre (grands livres auxiliaires)
Périodique (Semaines, mois, trimestres, semestres)
- Centralisation des journaux auxiliaires au journal général
- Centralisation des grands livres auxiliaires (clients fournisseurs) au grand livre
- Établissement de balance
Annuel
- Inventaire
- Établissement des documents de synthèse

Les principaux organismes comptables en France


- L’Ordre des Experts-Comptables (OEC)
- La Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC)

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5
Les documents de synthèse établis à la clôture de l’exercice comptable
- Le bilan = Document de synthèse qui décrit les éléments actifs et passifs de l’entreprise à
une date donnée, c’est une image du patrimoine de l’entreprise.
- Le compte de résultat = Document de synthèse qui récapitule les charges et les produits
de l’exercice.
- L’annexe = Document de synthèse qui comporte toutes les informations d’importance
significative destinées à compléter et commenter celles données par le bilan et le compte
de résultat.
=> L’annexe peut notamment comporter :
- Des informations écrites (règles d’évaluation des stocks, changement de
méthode…).
- Des informations sous forme de tableaux (tableaux des immobilisations, des
amortissements, des dépréciations, des provisions, des dettes et créances…).

Information comptable
1) Pièce justificative
2) Date
3) Montant (HT, TVA, frais accessoires, TTC..)
4) Nature de l’opération (achats, ventes..)
5) Contrepartie de l’opération (clients, fournisseurs, banque..)
6) Nature de l’activité de l’entreprise (vente ou prestation de service)

La traçabilité
Elle désigne la possibilité de relier systématiquement les évènements économiques et les
enregistrements comptables correspondants.

La chronologie
Les enregistrements comptables doivent être mémorisés dans l’ordre chronologique, opération
par opération et au jour le jour.

L’irréversibilité
Il ne doit pas y avoir de rectification possible, d’enregistrements comptables à posteriori.

Règles de TVA sur ventes et prestations de services


La TVA sur les ventes de biens est exigible au moment de la livraison (généralement à la
facturation).
La TVA sur les prestations de services est exigible à l’encaissement ou à la facturation si
l’entreprise a opté pour le régime d’exigibilité « sur les débits » :
- Régime des encaissements (= régime de droit commun) => la TVA est exigible au moment
de l’encaissement du prix.
- Régime des débits (= régime optionnel) => la TVA devient exigible au moment de la
facturation, si un acompte est versé, la taxe est également due sur celui-ci.

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Charge et produit
Charge : En comptabilité elle doit être nécessairement passée pour constater le cout de l’emploi
ou de la consommation d’une ressource. Toute charge doit être imputée à un exercice comptable.
Elle se traduit par la diminution du patrimoine.
Produit : En comptabilité il crée une augmentation du résultat de l’entreprise. Il se traduit par une
augmentation du patrimoine de l’entreprise.

Actif et passif
Actif : Un actif est un élément du patrimoine ayant une valeur économique positive pour l’entité,
c’est-à-dire un élément générant une ressource que l’entité contrôle du fait d’évènements passés
et dont elle attend des avantages économiques futurs.
Passif : Un passif est un élément du patrimoine ayant une valeur économique négative pour
l’entité, c’est-à-dire une obligation de l’entité à l’égard d’un tiers dont il est probable ou certain
qu’elle provoquera une sortie de ressources au bénéfice de ce tiers, sans contrepartie au moins
équivalente attendue de celui-ci.

Crédit-bail
Le contrat de crédit-bail est une alternative au financement des immobilisations.
Le preneur (= locataire) dispose du matériel sans devoir payer la totalité du prix du bien.
Au terme du contrat, trois possibilités pour le preneur
- Prolonger la période de location
- Rendre le bien au crédit-bailleur
- Acquérir le bien

Les effets de commerce


Ce sont des instruments de paiement qui permettent à une entreprise de faire face à d’éventuels
problèmes de trésorerie durant le cycle d’exploitation. Leur remise à l’escompte permet d’obtenir
de la banque le montant de la créance, sous déduction de frais, avant son échéance afin d’éviter
un éventuel découvert bancaire.

Rapprochement bancaire
Il permet
- De constater les décalages entre le compte 512 et le relevé de compte
- De mettre en évidence les éventuelles divergences et erreurs
- De mettre à jour via de nouvelles écritures comptables le compte banque tenu par
l'entreprise.

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Comptabilisation achat
Achat d’un bien

Frais accessoires sur achat


3 possibilités pour enregistrer les frais accessoires d’achat (FAA)
- En compte de charges par nature (exemples : frais de transport en 624, frais de courtage /
de commission en 622, frais d’assurance en 616).
- Comptabilisés directement dans le compte d’achat de marchandise ou matériel auxquels ils
se rapportent.
- Comptabilisés dans le compte 608 « frais incorporés aux achats ».

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Comptabilisation vente
Frais accessoires de vente

Enregistrement de l’escompte accordé


VT 70 Net commercial
665 Escompte X
411 TTC
44571 X

Comptabilisation des opérations internationales


Importation (idem AIC si NII non communiqué)
6072 X
4012 X

Exportation
4113 X
7073 X

AIC (si NII communiqué)


6072 X
4012 X
44566 X
4452 X
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Les avoirs
=> Avoir n° / Note de crédit / Facture de DOIT.
Un avoir reprend tous les éléments de la facture principale
- RRR accordés
- Escompte inconditionnel
- TVA à restituer (sauf mention « net de taxe »)
= Net à votre crédit ou Net à déduire

Les RRR accordés ou obtenus sur facture d’avoir


Les RRR accordés ou obtenus sur facture d’avoir sont toujours dans un compte spécifique :
609 chez le client / 709 chez le fournisseur. Il faut la rectifier la TVA en conséquence.
Chez le fournisseur
709 X
44571 X
411 X
Chez le client
609 X
44566 X
401 X

Cas d’un escompte de règlement conditionnel


=> Il se calcule sur le net commercial HT de la facture de DOIT. On utilise le 665 et 765 +
rectification de la TVA.
Chez le fournisseur
665 X
44571 X
411 X
Chez le client
765 X
44566 X
401 X

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Cas d’un retour de marchandises
Chez le fournisseur
70 X
44571 X
411 X
665 (si escompte) X
Chez le client
60 X
44566 X
401 X
765 (si escompte) X

La consignation des emballages


Deux cas peuvent se présenter
- Le client restitue l’emballage => Le fournisseur va lui rembourser la consignation donc
facture d’avoir => pas de transfert de propriété donc pas de TVA.
- Le client ne restitue pas l’emballage consigné => vente d’emballages donc TVA.
Les comptes 4096 et 4196 sont des comptes provisoires qui doivent être soldés (annulés) dans
les cas de « déconsignation » et de « non restitution ».

Comptabilisation de la consignation
Ex : Prix HT = 300 ; consignation = 10 emballages à 4€ ; date = 08/10.
HT = 300
TVA = 60
Cons. Emb = 10*4 = 40
TTC = 400
Chez le fournisseur
VT 08/10 [Facture] 707 300
44571 60
4196 40
411 400
Chez le client
AC 08/10 [Facture] 607 300
44566 60
4096 40
401 400

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Comptabilisation de la déconsignation
=> Il faut établir une facture d’avoir pour la déconsignation.
Ex : Déconsignation des 10 emballages de 4€ le 29/10. Net à déduire = 40.
Chez le fournisseur
VT 29/10 [Avoir] 4196 40
411 40
Chez le client
AC 29/10 [Avoir] 401 40
4096 40

Le client ne restitue pas l’emballage


Ex : Aucun n’emballage n’est restitué.
Total TTC = 40
dont HT = 40/1,20 = 33,33
dont TVA = 6,67
Décons. Emb = - 40
NAP = 0
Quantité PU Somme
Vente Emballages 10 4 40

Chez le fournisseur
VT 30/10 [Facture] 4196 40
7088 Vente emb 33,33
44571 6,67
Chez le client
VT 30/10 [Facture] 6026 Achat emb 33,33
44566 6,67
4096 40

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CAF (Capacité d’Autofinancement)
La méthode soustractive (par l’EBE) = méthode préconisée par le PCG
EBE
+ Transfert de charges (791)
- Autres charges décaissées (65)
+ Autres produits encaissés (75)
+ Rt financier (hors amortissements et provisions) = 76 - 66 (hors 786 et 686)
+ Rt exceptionnel (hors amortissement et provisions et + ou – value sur cession) = 77 - 67 (hors
787, 775, 777 : hors 687 et 675)
- Participation des salariés (691)
- Impôt sur les bénéfices (695)
= CAF

La méthode additive (par le résultat net) = vérification, préconisée par les


experts comptables
RÉSULTAT NET
+ Dotations aux amortissements et provisions (681, 686, 687)
- Reprises sur amortissements et provisions (781, 786, 787)
- Quote-part de subvention virée au compte de résultat (777)
+ VCEAC (675)
- PCEAC (775)
= CAF

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Différences de change
Dettes et créances en devise sont converties en euros sur la base du dernier cours de change.
> A la date d’inventaire
- 476 ECA : Pertes latentes => + Comptabilisation prov pour risques (principe de prudence)
du même montant que le 476 (sauf cas de couverture de change)
31/12/N 476 X
411/401/164* X
686 X (= 476)
1515 X
(*411 = Si diminution par rapport à la comptabilisation de la facture / 401/164 = Si augmentation
par rapport à la date de comptabilisation de la facture fournisseur ou de l’emprunt)
01/01/N+1 411/401/164 X
476 X
[Contrepassation écriture d’inventaire]
- 477 ECP : Gains latents
31/12/N 411/401/164 X
477 X
(*411 = Si augmentation par rapport à la comptabilisation de la facture / 401/164 = Si diminution
par rapport à la date de comptabilisation de la facture fournisseur ou de l’emprunt)

> Au dénouement de l’opération (= règlement de la créance ou de la dette)


- 666 Perte définitive
- 766 Gain définitif
Exemple : Paiement au 31/03/N+1 (1er cas encaissement client / 2ème cas regl frs/emprunt)
31/03/N+1 512 X
411 X
666 X
OU 766 X
31/03/N+1 401/164 X
512 X
666 X
OU 766 X

1515 X
786 X
[Annulation dépréciation car dénouement] => Seulement si 686 à l’inventaire 31/12/N

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Stocks
Stocks d’achat = Stocks matières consommables / Stocks matières 1ères / Stock marchandises.
Stocks de produits = En-cours de biens / En-cours de services / Stocks de produits finis.
La société doit procéder à un inventaire physique au moins une fois tous les 12 mois.

Méthode d’inventaire en comptabilité générale


1ère méthode : inventaire permanent = Permet de suivre la valeur du stock durant tout l’exercice : à
chaque entrée et à chaque sortie le stock est mouvementé en valeur.
2ème méthode : inventaire intermittent = Méthode dans laquelle le stock ne fait l’objet d’une
comptabilisation qu’à la clôture de l’exercice => Cette méthode consiste à mouvementer les
comptes 60 et 70 durant l’exercice. Le compte de stock n’est jamais mouvementé.
Conséquences
- À chaque arrêté des comptes, on procède à l'inventaire physique
- Les comptes de variation des stocks sont utilisés pour annuler les stocks initiaux et constater
les stocks finals

Principes comptables liés aux travaux d’inventaire


- Le principe de prudence qui a pour but d’éviter le risque de transfert, sur des périodes à
venir d'incertitudes présentes susceptibles de grever le patrimoine et le résultat de l'entité.
- Le principe d’indépendance des exercices qui vise à rattacher à chaque exercice les
produits acquis et les charges supportées sur l’exercice.

Cout d’entrée des stocks


➢ Stocks achetés :
- 31 = Mat 1ères
- 32 = Mat consommables
- 37 = Marchandises
=> Il faut déterminer le cout d’achat = prix d’achat + droits de douanes – RRRO et escompte de
règlement + frais accessoires directement attribuables. Lorsqu’on établit une fiche de stock la
ligne qui correspond à l’entrée du stock devra être valorisée en fonction de ce prix d’achat global.
➢ Stocks de produits :
- 33 = En-cours de biens
- 34 = En-cours de services
- 35 = PF
=> Il faut déterminer le cout de production. Les entrées de stocks doivent être valorisées à ce cout
de production = coûts directement liés aux unités produites (MOD) + frais de production variables
et fixes.

Évaluation des stocks en fin d’exercice


En fin d’exercice il faut effectuer un travail de comparaison entre la valeur historique (valeur
d’origine = VO) du stock (cout d’achat ou cout de fabrication) et la valeur actuelle du stock (valeur
d’inventaire = VI).

Dépréciation
Si VI > VO ; Il y a appréciation : par principe de prudence rien n’est constaté en comptabilité.
Si VI < VO ; il y a dépréciation : il faut constater une dotation aux dépréciations.

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Comptabilisation des stocks
Contrairement aux autres dépréciations de l’actif, pour les dépréciations de stocks on ne va pas
procéder à une logique d’ajustement mais à une logique d’annulation/remplace.

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Affectation du résultat
Bénéfice distribuable
Le bénéfice distribuable est constitué par le bénéfice de l’exercice, diminué des pertes antérieurs,
ainsi que des sommes à porter en réserve en application de la loi ou des statuts, et augmenté du
report bénéficiaire.

Σ IS + SD = Dividende global
RL => En application de la loi (La dotation à la RL est imposée par la loi pour garantir les tiers
créanciers des SARL et des sociétés par actions dans lesquelles la responsabilité des associés
est limitée aux apports. Elle consiste à prélever un vingtième (5%) du bénéfice de l’exercice,
diminué le cas échéant, des pertes antérieures. Ce prélèvement cesse d’être obligatoire lorsque la
RL atteint 10% du capital social)
RS => Prévue par les statuts

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Les actions de préférence (ADP : Actions à Dividende Prioritaire sans droit de vote)
Elles peuvent être émises à la constitution des sociétés par actions ou lors d’augmentation de
capital. Ce sont des titres avec ou sans droit de vote. Elles doivent représenter au maximum la
moitié du capital social dans les sociétés non cotées et au maximum le quart dans les sociétés
cotées.
Les ADP peuvent retrouver le droit de vote lorsque les dividendes prioritaires des 3 derniers
exercices n’ont pas été intégralement versés.
Elles sont assorties de droits particuliers
- Un taux d’intérêt statutaire majoré.
- Un premier dividende prioritaire (Intérêt Statutaire / on procède au calcul de l’ADP avant
celui du 1er dividende et du SD).
- Un dividende reportable sur un ou plusieurs exercices s’il n’a pas pu être payé en totalité
pour un exercice donné.
Loi du 27 Juin 2004 qui stipule que les sociétés à partir de cette date ne peuvent plus émettre
d’ADP.
> Calcul de l’ADP : Le taux d’intérêt se calcule comme pour l’IS à partir du capital libéré. Son taux
ne peut être inférieur au taux de l’IS et dans tous les cas son taux doit être au moins égal à 7,5%.

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La constitution des sociétés
Les différents apports
- Apport en numéraire
- Apport en nature
- Apport en industrie (= savoir-faire, interdit dans les sociétés par action sauf SARL où il est
possible d’opter)

La libération de capital
Un capital ne peut être libéré que si initialement il a été appelé.
3 phases :
1- Souscription (= promesse d’apports)
2- Appel des fonds
3- Libération (= Mise à disposition de l’apport)
Conditions légales de libération
- Sociétés par actions (SA, SAS) : libération d’au moins la moitié de l’apport lors de la constitution,
l’autre moitié libérée dans un délai maximum de 5 ans (moitié de leur VN).
- SARL et EURL, la libération doit être au moins de 20% de l’apport lors de la constitution.
- Sociétés de personnes, aucune règle n’est prévue pour la libération car les associés ont une
responsabilité solidaire et indéfinie.
=> Les actions d’apport en nature doivent être libérées en totalité.
Cas particulier pour les SA : Notion de quasi apport (= acquisition par la société dans les 2 ans de
sa constitution, d’un bien appartenant à l’un de ses associés). Lorsqu’il existe ce cas de figure, la
valeur du bien doit être égale à 10% du capital.

Apport en nature
Normalement un CAA doit établir un rapport qui juge la pertinence de la valeur de l’apport. Sa
présence et son rapport ne sont pas obligatoire si l’apport à une valeur inférieure à 30 000 € et s’il
est inférieur ou égal à 50% du montant du capital.
=> Lorsque le CAA n’est pas nécessaire, il faut quand même l’unanimité des associés pour
approuver la valeur de l’apport.

Écritures comptables

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Les opérations de constitution peuvent s’accompagner de frais.
Exemples de frais
- Rédaction d’acte des statuts (honoraires)
- Publicité légale
- Honoraire du CAA
Leur inscription se fait dans un compte 2011 – Frais de constitution de société. Délai max
d’amortissement = 5 ans.
=> Tant qu’ils ne sont pas intégralement amortis, ils interdisent la distribution de
dividende.
MÉTHODE PRÉFÉRENTIELLE en matière d’enregistrement des frais de constitution (depuis
les normes IFRS) est l’inscription en charges (permet de déduire immédiatement la totalité
des charges et rend possible la distribution de dividende dès le 1 er exercice)

Exemple
- Frais de rédaction des statuts : 1 000 HT
- Frais de publicité légale : 200 HT
- Droit d’enregistrement : 800 HT (pas de TVA sur impôt)

Enregistrement chez le souscripteur d’actions en numéraires :


(Libération de ½ à la souscription ; 1 000 actions à 100 €)

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Augmentations de capital
Augmentation de capital par apports en numéraire
Pour que ce soit possible Il faut que le capital soir intégralement libéré, la décision d’augmentation
est prise en AGE. Pour l’augmentation de capital, le mode de libération minimal correspond à ¼
de la VN.
→ Pour veiller au principe d’égalité entre les anciens et les nouveaux actionnaires a été instaurée
la notion de « valeur du droit préférentiel de souscription ».
A chaque action ancienne est attaché un droit préférentiel de souscription.
Une personne qui souhaite acquérir des nouvelles actions doit d’abord acheter des droits de
souscription. La valeur théorique du droit de souscription (VTDS) correspond à la perte de valeur
subite par l’action ancienne.

→ Les frais d’augmentation de capital peuvent s’enregistrer de 3 manières :


- En immobilisation incorporelle (2013) ; amortit sur un délai maximum de 5 ans (pas de
prorata temporis).
- Inscription en charges dans les comptes concernés.
- Imputation sur la prime d’émission qui se fait nette d’impôt sur les sociétés = méthode
préférentielle.
Ex : Frais d’augmentation = 300 000 € HT

Augmentation de capital par apports en nature


Même si le capital de départ n’est pas intégralement libéré, la société peut quand même recevoir
un apport en nature s’il y a intervention d’un CAA.
Ex : Une société apporte une construction de 800 000 € à une autre société, prix d’émission = 400
€ / VN = 150 €
213 Construction 800 000
1013 (2 000 actions X 150) 300 000
1043 (2 000 actions X(400 – 150)) ≠500 000
Nb actions à émettre = 800 000 / 400 = 2 000

Augmentation de capital par conversion de créances


Une société peut améliorer l’image de son bilan. Pour cela elle peut procéder à la conversion
d’une dette en capital (toutes les dettes peuvent être concernées ; fournisseurs, salariés, comptes
courants d’associés, dividendes)
Ex : Un associé détient un compte courant de 150 000 € il accepte la conversion de son compte
courant en actions, prix d’émission = 150 € / VN = 100 €.
455 150 000
1013 (1 000 actions X 100) 100 000
1041(1 000 actions X (150-100)) ≠ 50 000
=> Nb actions à émettre = 150 000 / 150 = 1 000

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21
Conversion du dividende
Possible que si les actionnaires ont le choix, ils doivent pouvoir refuser la conversion du dividende
en actions et préférer s’il y a lieu le paiement du dividende.
Il y a souvent de problèmes d’arrondis
- Certains actionnaires recevront plus d’actions supplémentaires et devront verser une somme
supplémentaire à la société.
- Certains actionnaires recevront moins d’actions et la société leur versera une somme
supplémentaire.
=> On appelle ces sommes des soultes.

>> Déterminer le montant de l’augmentation de capital


= Soultes reçues – soultes versées + Nb d’actions qui exerce l’option x div global unitaire (montant
du 457 dans l’affectation de résultat ÷ Nb total d’actions)
= Résultat augm de K ÷ prix d’émission des actions = Nb d’actions à émettre
>> Écriture

Augmentation de capital par incorporation de réserves


Le montant des capitaux propres avant et après opération ne change pas.
Le risque de perte de valeur subit par l’action ancienne est solutionné par l’attribution d’un droit
d’attribution.
A chaque action ancienne est attaché un droit d’attribution.
Qu’ils y ai création ou non d’actions nouvelles suite à l’incorporation de réserve le schéma
comptable reste identique : on diminue la réserve et on augmente le capital.

=> On peut incorporer au capital les RF, les RL, les RS voire les primes d’émission.

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22
Double augmentation de capital
Les augmentations peuvent être successives ou simultanées, dans les deux cas la perte subit par
l’action ancienne est identique. Par contre la VTDS et le VTDA changent selon le type
d’augmentation.

Rappels
Critères de fixations du prix d’émission : Le prix d’émission est situé entre la valeur nominale et la
valeur réelle (ou la valeur mathématique, VMI, valeur de marché).
Utilité de la prime d’émission : La prime d’émission représente les droites que les souscripteurs
acquièrent sur les réserves ou les PV latentes.
Mode de calcul : Elle est constituée par la différence entre le prix d’émission et la VN.
Q : Quel est le moyen juridique dont disposent les anciens actionnaires pour conserver leur
pourcentage de contrôle lors d’une augmentation de capital ?
Les anciens actionnaires bénéficient d’un droit préférentiel de souscription. En exerçant ce droit ils
conservent leur pourcentage de contrôle.
Écriture d’appel :

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23
Réductions de capital
Les réductions de capital permettent de rembourser aux associés tout ou partie de leur apport. Il
existe un autre cas de figure où les réductions de capital permettent d’éliminer les pertes.

Réduction de capital par remboursement


→ En diminuant la valeur nominale de l’action
Ex : Les dirigeants souhaitent réduire la VN de 25%, ils vont donc procéder au remboursement de
25€ par action (car VN = 100€).

Libellé Nb d’actions Valeur unitaire Montant des CP

CP avant réduction 100 000 120 12 000 000


de K

Réduction de K 100 000 25 (2 500 000)

CP après réduction 100 000 95 9 500 000


de K

=> Chaque action a perdu 25€ en valeur mais chaque associé s’est vu rembourser 25€, les
actionnaires ne sont pas lésés par cette opération, la perte subit de l’action a été encaissée par
eux.
=> Cette technique est très pratique à mettre en place car elle évite tout problème d’arrondis.

→ En annulant un nombre d’actions


Ex : Les dirigeants souhaitent annuler 1 action sur 4.

Libellé Nb d’actions Valeur unitaire Montant des CP

CP avant réduction 100 000 120 12 000 000


de K

Réduction de K (25 000) 100 (2 500 000)

CP après réduction 75 000 126,67 9 500 000


de K

=> Un possesseur de 4 actions a perdu 100€ entre le début et la fin de l’opération de réduction
(4x120 avant, 3x126,67 après) mais dans le même temps la société lui a remboursé une action à
100€.
=> Quelle que soit la manière de rembourser le capital, les écritures sont identiques :

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24
Charges à payer et produits à recevoir
Le principe de séparation des exercices exige que seuls les produits acquis au cours de l’exercice
et les charges engagées pour obtenir ces mêmes produits soient rattachés au résultat de
l’exercice.

Charges à payer (CAP)


Ce sont les charges qui doivent être rattachées à l’exercice N mais qui ne seront enregistrées
qu’en N+1.
Ex : Une entreprise reçoit en Décembre une livraison de marchandises de 1 000 € HT. La facture
n’arrivera qu’en Janvier N+1.
OD 31/12/N 607 1 000
44586 TVA à régulariser 200
408 Fournisseurs, factures non parvenues 1 200
=> Cette écriture sera contrepassé début N+1 pour annulation.

Produits à recevoir
Ce sont les produits qui doivent être rattachés à l’exercice N mais qui ne seront enregistrés qu’en
N+1.
Compte de TVA à utiliser
- Si l’opération concerne une vente (= livraison de biens) => 44571
- Si l’opération concerne une PS => 44587
Ex : Le 10/12/N une entreprise a livré un lot de marchandises à un client d’une valeur de 1 000 €
HT. Au 31/12/N la facture n’a pas encore été établie.
OD 31/12/N 707 1 000
44571 TVA collectée 200
4181 Clients, factures à établir 1 200
=> Cette écriture sera contrepassé début N+1 pour annulation.

Incidences sur les documents de synthèse


Les comptes de CAP et de produits à recevoir sont regroupés dans le bilan avec les comptes
principaux auxquels ils se rattachent.

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25
Charges et produits constatés d’avance
Concernent le cas où une pièce justificative a été enregistrée avant que le bien ou le service ait
été rendu. A l’inventaire il fait reporter sur l’exercice suivant la partie des charges et produits qui
ne concernent pas l’exercice en cours. Ces écritures sont passées hors TVA et sont
contrepassées au 01/01/N+1.

Charges constatées d’avance


Ex : Le 01/11/N une entreprise a payé sa prime annuelle d’assurance multirisque de 800 €.
OD 31/12/N 486 Charges constatées d’avance (800 x 10/12) 666,67
616 Primes d’assurance 666 ,67
[Régularisation assurance 10/12 pour N+1]

Produits constatés d’avance


Ex : Le 01/12/N une entreprise a encaissé un loyer trimestriel de 3 000 €.
OD 31/12/N 487 Produits constatés d’avance (3 000 x 2/3) 2 000
7083 2 000
[Régularisation assurance 10/12 pour N+1]

Incidences sur les comptes annuels


Au bilan, les charges constatées d’avance sont au bas de l’actif et les produits constatés d’avance
au bas du passif.

Provisions pour risques et charges


Ces provisions permettent d’étaler sur plusieurs exercices des risques ou charges futurs dont le
montant n’est pas certain. Le but est de rattacher à l’exercice en cours une charge ou un risque
(probable ou approximatif) qui concernent un exercice ultérieur par application du principe de
prudence.

Comptabilisation
68 « dotations aux provisions » (681 ch. d’exploitation / 686 ch. financières / 687 ch.
exceptionnelle).
La contrepartie est le compte 15 « provisions pour risques et charges ».
D’un exercice à l’autre la provision doit être ajustée
- Si le risque ou la charge a augmenté => Dotation complémentaire
- Si le risque ou la charge a diminué => Reprise partielle
- Si le risque ou la charge a disparu ou est devenu sans objet => Reprise totale
Ex : Le 31/12/N une entreprise s’attend à un redressement de 2 000 € suite à un contrôle fiscal.
OD 31/12/N 687 2 000
151 2 000
Le redressement intervient finalement le 01/02/N+1 pour un montant de 2 200 €. La provision
devient donc sans objet et il faut l’annuler par une reprise.
OD 01/02/N+1 6712 Pénalités et amendes fiscales 2 200
44 2 200
31/12/N+1 151 2 000
787 2 000
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Créances douteuses et irrécouvrables
Créance douteuse
C’est une créance certaine dans son existence mais incertaine quant à son recouvrement.
Pour respecter le principe de prudence lorsqu’il existe un risque de non recouvrement d’une
créance il faut enregistrer une dépréciation de cette créance. (Dépréciation calculée sur la
créance HT). Cette dépréciation doit être ajustée d’année en année tant que le client est douteux.
Il faudra comptabiliser une
- Dotation complémentaire si le risque de non recouvrement est en hausse
- Reprise si le risque de non recouvrement est en baisse ou s’il disparait

Ex : Balance avant inventaire au 31/12/N : Un risque de non-paiement de 40% du montant de la


créance du client A qui est égale à 12 000 €.
Le risque augmente sur la créance du client B égale à 2 100 € qui a déjà fait l’objet d’une
dépréciation de 200 € lors de l’exercice précédent, cette dépréciation doit être portée à 50% de la
créance.
La créance du client douteux C a fait l’objet d’une dépréciation de 600 € au 31/12/N-1 et cette
dépréciation est réduite à 450 € au 31/12/N.

BILAN au 31/12/N-1 BRUT Amort / Dep NET


TTC Calcul sur le HT
Actif Circulant
411 Créance clients
Client A 12 000 / 12 000
416 Clients douteux
Client B 2 100 200 1 900
Client C 1 500 600 900

BILAN au 31/12/N BRUT Amort / Dep NET


TTC Calcul sur le HT
Actif Circulant
416 Clients douteux
Client A 12 000 (12 000 / 1,20) x 40% 8 000
= 4 000
Client B 2 100 (2 100 / 1,20) x 50% 1 225
= 875
Client C 1 500 450 1 050

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27
Créance irrécouvrable
C’est une créance dont le non recouvrement est certain. Il faut donc l’annuler et constater en
contrepartie une perte. La perte est limitée au montant HT de la créance car l’entreprise pourra
récupérer la TVA collectée auprès de l’Etat et versée à tort. Si une dépréciation avait été
constatée sur cette créance il faut l’annuler par une reprise car devenue sans objet.

Ex : Monsieur X est classé client douteux au 31/12/N-1 pour une créance de 12 000 € et cette
créance a été dépréciée pour 25%. Au 31/12/N sa créance est déclarée définitivement non
récupérable.

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Les SIG (Soldes Intermédiaires de Gestion)
CHARGES PRODUITS
Coût d’achat des Vente de marchandises 707 MARGE COMMERCIALE
marchandises vendues

Production stockée - Production vendue 701


déstockage Prestation de service 706 PRODUCTION DE
Production Activité Annexe 708 L’EXERCICE
Production stockée 713
Production immobilisée 72

VALEUR AJOUTÉE
VA/CA > 50% dans une
60 à 62 70 à 72 activité industrielle
> 40% dans une
activité commerciale
=> Entreprise saine

Impôts et taxes 63 Subvention d’exploitation 74 EXCÉDENT BRUT


Charges de personnel 64 D’EXPLOITATION
EBE/CA > 20%
=> Situation saine

Autres charges de gestion Autres produits de gestion


courantes 65 courante 75 RÉSULTAT
Dotation aux Amort et Reprise 781 D’EXPLOITATION
Depré 681

Charges financières 66 + Produits financiers 76 + 786 RÉSULTAT COURANT


686 AVANT IMPOT

67 + 687 77 + 787 RÉSULTAT EXCEPTIONNEL

691 + 695 RÉSULTAT DE L’EXERCICE

675 (VCEAC) 775 (PCEAC)

VA = Richesse crée par l’entreprise du fait de ses opérations d’exploitation. Le pourcentage de


variation de la VA est un bon indicateur de la croissance de l’entreprise.
EBE = Ce qui reste de la VA après règlements des impôts et taxes et ch. de personnels. C’est la
ressource qu’obtient l’entreprise du fait de ses opérations d’exploitation.
Résultat de l’exploitation = Revenu qui revient aux associés.
Rt Exploitation / CA = Taux de rentabilité

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29
Acquisition des immobilisations
Définition de l’actif
Un actif est un élément du patrimoine ayant une valeur économique positive pour l’entité, c’est-à-
dire un élément générant une ressource que l’entité contrôle du fait d’évènements passés et dont
elle attend des avantages économiques futurs.
Le plan comptable général indique que l’actif est un élément du patrimoine, il faut toutefois
respecter 3 conditions, il faut :
- Que le bien soit identifiable
- Que l’entreprise ait le contrôle sur le bien
- Que l’entreprise puisse en espérer des avantages économiques futurs
Cette nouvelle définition des actifs qui vient des normes IFRS évoque une notion de contrôle alors
qu’avant on se préoccupait seulement de la notion de propriété.

Dans le cas du crédit-bail l’entreprise a le contrôle du bien mais n’en a pas la propriété donc un
bien pris en crédit-bail correspond à la nouvelle définition d’un actif.
Pour l’instant dans les comptes individuels les opérations de crédit-bail ne sont pas
retraitées dans les actifs (compte 612 « redevance de crédit-bail »).
Pour les biens de faible valeur, l’entreprise peut sur option les comptabiliser directement en
charge à partir du moment où la valeur du bien est inférieure à 500 € HT unitaire.
Liste des biens concernés par cette instruction
- Matériel et outillages
- Matériel de bureau
- Mobilier
- Logiciels (depuis 1995)
=> Tout le reste en immobilisations.

L’acquisition de l’immo corporelle


Immo corporelle : Actif physique d’utilisation durable qui assure une certaine pérennité de
l’entreprise. Actif physique identifiable dont l’utilisation s’étend sur plus d’un exercice et ayant une
valeur économique positive pour l’entité. La notion de contrôle l’emporte sur celle de propriété
dans cette définition.

Les dépenses qui doivent être immobilisées


- Le prix d’achat HT de l’immobilisation après déduction des RRR obtenus et des escomptes
de règlements (ne sont pas compta en 765).
- Tous les frais qui sont directement attribuables à l’immobilisation, engagés pour mettre
l’immo en place et en état de fonctionner (frais de transport, frais d’installation, honoraires
de certains professionnels, frais de manutention, coût de rémunération de personnel de
l’entreprise qui effectue des tests, réglages et essaies sur l’immobilisation).
- Le coût des emprunts (= charges financières) directement destiné à acquérir l’immo.

Les dépenses non attribuables


- Les coûts de formation, les dépenses qui ont un caractère commercial (pub, marketing),
frais administratifs au sens large (car on ne sait pas s’ils concernent le bien).
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30
Frais d’acquisition des immobilisations
- Les droits d’enregistrement liés à l’achat du bien. Les biens qui sont soumis à TVA
échappent aux droits d’enregistrement.
- Les frais d’actes
- Les commissions éventuelles
=> Les entreprises peuvent sur option les comptabiliser directement en charges, l’option est
globale pour toutes les immobilisations corp et incorp. Option irréversible.
L’entreprise peut également les comptabiliser en immo en les rattachant à l’immo concernée.
Les acomptes sont compta en 238 (238 à 512) qui sera soldé lors de la comptabilisation de la
facture. Il s’agit de livraison de biens donc pas de TVA sur ces acomptes.

Comptabilisation
Ex : Une machine-outil acquise pour 24 000 € le 10/02/N (réception de la facture).

Ex : Une machine-outil acquise : acompte de 5 000 € a été versé le 02/02/N. La facture est reçue
le 10/02/N.

L’acquisition de l’immo incorporelle


Immo incorporelle : Actif non monétaire sans substance physique.
Les immo incorporelles sont acquises ou créées en interne par l’entreprise.
Ex : Logiciels, brevets, fonds de commerce.
Pour les immobilisations qui sont achetées les règles sont identiques à celles abordées pour
l’achat des immobilisations corporelles (= entrée au coût d’acquisition).
Les acomptes sont compta en 237.

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31
L’acquisition des immo financières
Le PCG distingue 4 catégories de titres
- Titres de Participation (TP) (compte 261)
- Les TIAP (compte 273)
- Les autres titres immo (compte 271 et 272)
- Les valeurs mobilières de placement (compte 50)
=> Uniquement les 3 premières sont des immo financières.
Les actions entrent à leur coût d'acquisition.
Pour les frais
- Soit ils sont incorporés avec le coût d’acquisition
- Sur option ils sont enregistrés séparément (compte 627)
=> L’entreprise doit exercer une option globale et irréversible

Les immobilisations corporelles produites par l’entreprise


Les livraisons à soi-même (LASM) sont compta au coût de production égal au coût d’acquisition
des matières et fournitures conso + charges directes et indirectes.

> Si l’immobilisation est produite sur une période de 2 exercices comptables


Au niveau fiscal l’opération est une LASM donc comptabilisation de la TVA en 44571 et 44562
pour neutraliser la fiscalité de l’opération.
Ex : Une entreprise fait construire par son personnel un garage en N-1. Au 31/12/N-1 le coût
s’élevait à 30 000 € HT. La construction est terminée le 10/03/N => coût global = 80 000 € HT.
OD 31/12/N-1 231 « Immo en cours » 30 000
722 « Production immo » 30 000
OD 10/03/N 213 80 000
44562 16 000
44571 16 000
231 30 000
722 ≠ 50 000

> Si l’immobilisation est produite sur un seul exercice


Le compte 23 n’est pas utile mais LASM donc là aussi double écriture de TVA.
Ex : Une entreprise fait construire par son personnel un garage en N. La construction est terminée
le 10/03/N => coût global = 80 000 € HT.
OD 10/03/N 213 80 000
44562 16 000
44571 16 000
722 80 000

Les immobilisations incorporelles produites par l’entreprise


Concerne principalement les logiciels crées par une entreprise à usage interne. Le logiciel est
évalué au coût de production = coût de développement du projet. L’opération n’est pas soumise à
TVA car les prestations de services à soi-même sont non soumises à la TVA.

OD 205 X
721 X

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32
Achat d’immo au bénéfice d’une subvention d’investissement
Octroi et paiement de la subvention
441 X
131 X
[Octroi de la subvention]
512 X
441 X
[Réception du paiement]
Cette subvention doit être rapportée au résultat
139 X
777 X
[Quote-part virée au compte de résultat]
→ Si l’immo est amortissable, le rapport de la subvention au résultat doit s’effectuer sur le même
rythme que les amortissements (en incluant dans le raisonnement les éventuels
amortissements dérogatoires)
→ Si l’immo n’est pas amortissable, l’étalement de la subvention se fera soit sur une durée de 10
ans soit sur la durée de la clause d’inaliénabilité s’il en existe une.
Pour les biens non amortissables, le commencement du virement de la subvention au résultat
doit s’effectuer l’année qui suit l’attribution de la subvention.
139 X
777 X
[Quote-part virée au compte de résultat]
Fin du rapport de la subvention
Lorsque la subvention qui concerne un bien a été entièrement rapportée aux résultats il faut solder
les comptes qui la concernent :
- Soit à la fin de la période d’amortissement si immo amortissable
- Soit à la fin du dixième exercice pour les autres immo
441 X
131 X
[Fin du rapport de la subvention]

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33
Les immobilisations par composants
Une immo peut être constituée d’une structure et de composants. Ces composants doivent faire
l’objet d’une comptabilisation distincte car chacun aura son propre rythme d’amortissement.
> Le composant est évalué à son coût d’entrée (acquisition ou production)
>Le composant est amorti séparément sur sa durée d’utilisation (= propre plan d’amortissement)
Ex : Un matériel acquis le 01/08/N pour 30 000 € HT, matériel utilisé 10 ans mais le moteur estimé
à 9 000 € HT doit être renouvelé tous les 4 ans.
OD 01/08/N 215-1 Matériel - Structure (30 000 – 9 000) 21 000
215-2 Matériel - Composant (moteur) 9 000
44562 6 000
404 36 000
OD 31/12/N 68112 1 812,50
2815-1 (21 000 x 1/10 x 5/12) 875
2815-2 (9 000 x 1/4 x 5/12) 937,50

Dépenses de gros entretiens ou de grande révision


→ Soit on enregistre chaque année des provisions pour risques et charges. (méthode qui
coïncide avec les règles fiscales).
→ Soit on comptabilise dès l’origine un composant dont la valeur correspond à l’estimation
des dépenses d’entretiens à venir = méthode préférentielle comptable
Ex : Un matériel acquis le 01/09/N pour 40 000 € HT nécessite un gros entretien tous les 3 ans
pour un montant prévisionnel de 9 000 € HT.
> Méthode préférentielle fiscale : Aucun composant mais prov. pour révision répartie sur 3 ans.
OD 01/09/N 215 Matériel 40 000
44562 8 000
404 48 000
OD 31/12/N 6815 DAP Exploitation (9 000 / 3) 3 000
1572 3 000

> Méthode préférentielle comptable : Enregistrement d’un composant qui réduit la valeur de la
structure. Le composant sera amorti sur la durée entre deux révisions.
OD 01/09/N 215-1 Matériel - Structure (40 000 – 10 000) 31 000
215-2 Matériel - Composant (révision) 9 000
44562 8 000
404 48 000

Comptabilisation si sortie d’un composant et remplacement

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34
Amortissement des immobilisations
Les bases
Les immobilisations font l’objet d’un amortissement à la clôture de l’exercice comptable (31/12 le
plus souvent) lorsque l’usage attendu est limité dans le temps : soit par l’usage physique (ex :
matériel), soit par l’évolution technologique (ex : informatique), soit par des règles juridiques (ex :
brevet).
Sont amortissables
- Immo corporelles SAUF terrains
- Immo incorporelles (brevets et marques) SAUF le droit au bail et fonds de commerce
Sont non amortissables
- Immo financières
L’amortissement
C’est la répartition systématique du montant d’un actif amortissable en fonction de son utilisation.

Le plan d’amortissement
C’est la traduction comptable de la consommation des AEA (Avantages Économiques Attendus).
La base amortissable
Base amortissable = VB (Valeur Brute) – VR (Valeur Résiduelle)
La Valeur Brute
C’est la valeur d’entrée HT de l’immobilisation. Pour un véhicule de tourisme (VP) la valeur
d’entrée est TTC.
La Valeur Résiduelle
La VR est le montant net des couts de sortie attendus, qu’une entité obtiendrait de la cession de
l’actif sur le marché à la fin de son utilisation.
Le PCG prescrit ce traitement lorsque cette valeur est significative et mesurable.
La durée d’utilisation
C’est l’entreprise qui l’a défini.
La durée d’usage
Elle est définie par l’administration fiscale.
Le mode d’amortissement
A défaut de mode mieux adapté, c’est le mode linéaire qui doit être appliqué. Peu importe le mode
d’amortissement choisi il faut l’appliquer de manière constante et pour tous les actifs de même
nature (= principe de permanence des méthodes).
L’amortissement exceptionnel
Il prend généralement la forme d’un amortissement sur 12 mois.
Ex : Amortissement exceptionnel des logiciels acquis sur 12 mois : Début d’amortissement = 1er
jour du mois d’acquisition.

Comptabilisation de l’amortissement
OD 31/12/N 6811 X
28.. X

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35
AMORTISSEMENT COMPTABLE AMORTISSEMENT FISCAL
(AEJ = Amort. Économiquement Justifié) (AFD = Amort. Fiscalement Déductible)

Base amortissable Base = VB – VR Base = VB

Durée Durée réelle d’utilisation par Durée d’usage


d’amortissement l’entreprise

Mode Librement choisi par l’entreprise. Pas 3 modes possibles :


d’amortissement d’amortissement minimum. - Amortissement linéaire
- Amortissement dégressif
- Amortissement exceptionnel
L’amortissement linéaire est le
mode d’amortissement minimal

Amortissement linéaire Amortissement dégressif

Base = Amortissement comptable = Amortissement fiscal


(économique) (décroissant)

Champ d’application = Amortissement de droit commun = Méthode d’amortissement


facultative
3 conditions :
- Biens neufs
- Durée de vie d’au moins 2 ans
- Bien inscrit sur une liste
exhaustive du PCG (VU exclu)

Départ de l’amortissement Date de mise en service du bien. 1er jour du mois d’acquisition.
Exception pour les logiciels acquis
qui sont amortis à partir de la date
d’acquisition (pour amort linéaire)

Taux d’amortissement Taux linéaire = 100 / durée Taux dégressif = Taux linéaire
d’utilisation ou durée de vie x coef (en fonction de la durée
d’utilisation)
Si 2 et 4 ans => coef = 1,25
Si 5 et 6 ans => coef = 1,75
Si + de 6 ans => coef = 2,25
Calcul de la 1ère annuité Calcul en jours sur 360 jours (mois Calcul en mois sur 12 mois.
de 30 jours). Pas de dernière annuité qui
Dernière annuité + 1ère annuité = complète la 1ère car passage
année entière d’amortissement au linéaire.

AVERTISSEMENT Au moment où le taux linéaire


(calculé sur la durée restante à
amortir) est > au taux dégressif
=> changement de méthode et
passage à l’amortissement
linéaire sur les années
restantes à courir.

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36
Comparaison entre AEJ et AFD
→ Si amort comptable < amort fiscal => Dotation
68725 X
145 X
→ Si amort comptable > amort fiscal => Reprise (+ réintégration fiscale)
145 X
78725 X

=> Total dotations AD = Total reprises AD

Amortissement des biens décomposés


Au niveau comptable : structure* et composant = durée réelle d’utilisation
Au niveau fiscal : composant = durée réelle d’utilisation
= durée réelle de l’immobilisation
(* En général la durée d’utilisation de la structure est plus longue que la durée d’utilisation de
l’immobilisation elle-même. L’entreprise peut donc retenir la durée réelle de l’immobilisation à la
place de la durée réelle de la structure. Mais cette mesure de faveur ne s’applique pas aux
immeubles de placement (qui procurent des revenus fonciers) => Concerne l’AEJ)

Amortissement dégressif des biens décomposés


Pour la structure, si l’immobilisation est éligible au dégressif, la structure est aussi éligible au
dégressif. Le coefficient multiplicateur de la structure sera calculé à partir de la durée de
l’immobilisation (et non pas de la structure).
Pour les composants, si le bien est éligible au dégressif, le composant est aussi éligible. Le
coefficient multiplicateur sera calculé à partir de la durée de vie du composant (les biens
d’occasions ne sont pas éligibles au dégressif).

Exception concernant la durée comptable d’amortissement


Il existe une mesure de simplification pour les PME ; celles qui à la clôture de l’exercice ne
dépassent pas 2 des 3 critères suivants :
- Total bilan : 3 650 000 €
- CA HT : 7 300 000 €
- Effectif moyen : 50
→ Elles peuvent retenir dans les comptes individuels la durée d’usage.
Si l’entreprise connait à l’avance la VNC de son bien à la fin de la période d’utilisation
(notion de VNC significative et mesurable), dans ce cas même si l’entreprise n’excède pas
les seuils elle devra modifier sa base comptable d’amortissement.

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37
Exemple
Une entreprise a acquis un matériel le 25/10/N pour 10 000 €. L’entreprise utilise le matériel 5 ans,
durée fiscale de 5 ans. Pas de valeur résiduelle. L’entreprise choisit de bénéficier de
l’amortissement fiscal dégressif.
Exercice Amortissement fiscal Amortissement comptable Amortissements
Dégressif sur 5 ans Linéaire sur 5 ans dérogatoires
Début amort = 01/10/N (1er Début amort = 25/10/N Dotation Reprise
jour du mois d’acquisition) Base = 10 000
Base = 10 000
N 10 000 x 35%* x 3/12 = 875 10 000 x 1/5 x 65/360 = 361,11 513,89
=> 65 = 2x30 + 5
N+1 (10 000 - 875) x 35% = 9 125 10 000 x 1/5 = 2 000 1 193,75
x 35% = 3193,75
N+2 (9 125 - 3 193,75) x 35% = 10 000 x 1/5 = 2 000 75,94
5 931,25 x 35% = 2 075,94
N+3 (5 931,25 – 2 075,94) x 1/2 = 10 000 x 1/5 = 2 000 72,35
1 927,65
N+4 (5 931,25 – 2 075,94) x 1/2 = 10 000 x 1/5 = 2 000 72,34
1 927,66
N+5 / 10 000 x 1/5 x 295/360 = 1 638,89
1 638,89 (N+5 + N = 2 000)
Total 10 000 10 000 1 783,58 1 783,58
*35% = 1/5 x 1,75 (durée utilisation entre 5 et 6 ans)
1/2 : En N taux linéaire = 1/5 = 20% < 35%. En N+21 taux linéaire = 1/4 = 25% < 35%. En N+2
taux linéaire = 1/3 = 33,33% < 35%. En N+3 taux linéaire = 1/2 = 50% > 35% => Passage au
linéaire sur les années restantes.

OD 31/12/N 68112 361,11


2815 361,11
68725 513,89
145 513,89
[Amortissement N]

OD 31/12/N+3 68112 2 000


2815 2 000
145 72,35
78725 72,35
[Amortissement N+3]

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38
Cessions d’immobilisations
Les bases
Une immobilisation reste au bilan tant qu’elle ne sort pas du patrimoine donc une immo
complètement amortie est toujours au bilan.
La sortie d’une immo peut résulter
- Soit d’une cession à un tiers
- Soit d’un retrait de l’actif (destruction, mise au rebut, incendie, vol..)

Cession d’une immobilisation corporelle


Le résultat de cession (plus ou moins-value de cession) se calcule en faisant la différence entre le
775 et le 675.
Enregistrement de la dotation complémentaire d’amortissement jusqu’à la date de cession
- Si immo amortie en mode linéaire = le calcul est effectué jusqu’au jour de la cession.
- Si immo bénéfice de l’amortissement dégressif = calcul effectué jusqu’au 1 er jour du mois
de cession.
Enregistrement de la sortie du bien du patrimoine : Il faut donc solder les comptes le concernant
(comptes 2… et 28..)

OD Date cession 462 TTC


775 HT
44571 TVA
OD 31/12/N 68112 Dotation
28… Dotation
OD 31/12/N 28… Cumul amort.
675 VNC
2… VB (valeur d’achat)

Cession d’un véhicule de tourisme


Cession exonéré de TVA (car acquisition exclue du droit à déduction si cession à une autre
entreprise).
Si le véhicule de tourisme est cédé à un marchand de biens, la cession est soumise à TVA et il
peut y avoir complément de déduction si cession dans un délai de 5 ans depuis l’acquisition.
Ce complément diminue la valeur comptable du bien cédé.
OD Date cession 28.. Cumul amort.
675 VNC
44562 Complément TVA
2.. VB (valeur d’achat)

Cession d’un immeuble


Si cession dans les 20 ans d’un immeuble acquis avec TVA déductible => La cession donne lieu à
un reversement TVA.
Ce reversement augmente la valeur comptable du bien cédé.
OD Date cession 28.. Cumul amort.
675 VNC
4455 Reversement TVA
2.. VB (valeur d’achat)
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39
Mise au rebut
Une immo mise au rebut doit être intégralement amortie avant de sortir de l’actif de l’entreprise. Il
faut pratiquer un amortissement exceptionnel = VNC de l’immo. Le prix de cession est nul.
Ex : Un matériel est détruit intégralement lors d’un transport. Il a été acquis 10 000 € HT et
amortie pour 3 750 € à la date de cession dont 500 € sur l’année N. Le matériel est mis au rebut
fin d’exercice N.
OD 31/12/N 68112 500
2815 500
[Amortissement complémentaire]
6871 (10 000 – 3 750) 6 250
2815 6 250
[Amortissement exceptionnel]
2815 10 000
215 10 000
[Sortie du bien]

Cession des immo financières


=> Compte 26 et 27. La plus ou moins-value de cession est calculée par différence entre les
comptes 775 et 675.
Ex : Le 10/03/N une entreprise vend 100 TP à 15 € l’unité. Ces 100 TP ont été acheté 1 300 €.
Les frais sont de 10 € HT.
BQ 10/03/N 512 ≠ 1 488
6271 Frais sur titres 10
44566 2
775 (100 x 15) 1 500
OD 10/03/N 675 1 300
261 1 300

Cession des VMP


S’enregistre en une seule écriture : Il faut connaître le résultat de cession (constaté en résultat
financier).
- Si la cession = PV => compte 767
- Si la cession = MV => compte 667
BQ Date cession 512 ≠
6271 Frais HT
44566 TVA sur frais
667 (Si MV) MV
OU 767 (Si PV) PV
503 Prix achat VMP vendus

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40
Les emprunts
Ex : Un emprunt au 01/03/2015 (date d’anniversaire) pour 500 000 € au taux d’intérêt de 3,8% sur
5 ans.

AMORTISSEMENT CONSTANT
Années KRD Intérêt + Amortissement = Annuité
01/03/2016 (15/16) 500 000 19 000 100 000 119 000
01/03/2017 (16/17) 400 000 15 200 100 000 115 200
01/03/2018 (17/18) 300 000 11 400 100 000 111 400
01/03/2019 (18/19) 200 000 7 600 100 000 107 600
01/03/2020 (19/20) 100 000 3 800 100 000 103 800
=> La dernière année KRD = Amort

AMORTISSEMENT INFINE
Années KRD Intérêt + Amortissement = Annuité
01/03/2016 (15/16) 500 000 19 000 0 19 000
01/03/2017 (16/17) 0
01/03/2018 (17/18) 0
01/03/2019 (18/19) 0
01/03/2020 (19/20) 500 000 19 000 500 000 519 000
=> Mode de financement rarement accepté par les banques.

ANNUITÉ sensiblement CONSTANTE


Années KRD Intérêt + Amortissement = Annuité
01/03/2016 (15/16) 500 000 19 000 ≠ 92 683 111 683*
01/03/2017 (16/17) 407 317 15 478 ≠ 96 205 111 683*1
01/03/2018 (17/18) 311 112 11 822 ≠ 99 861
01/03/2019 (18/19) 211 251 8 028 ≠ 103 655
01/03/2020 (19/20) 107 596 4 089 ≠ 107 594

Écritures comptables
BQ 01/03/2015 512 500 000
164 500 000
[Enregistrement en banque du versement de l’emprunt]

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41
OD 31/12/2015 661 (CAP = 19 000 x 10/12) 15 833,33
16884 (ICNE) 15 833,33
[12 mois d’intérêts qui seront payés au 01/03/2016 mais dont 10 mois concernent l’exercice 2015]

OD 01/01/2016 16884 15 833,33


661 15 833,33
[Extourne de l’écriture d’inventaire du 31/12/2015]

BQ 01/03/2016 661 19 000


164 92 683
512 111 683
[Enregistrement de la 1 ère
annuité d’emprunt]

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42
Périmètre de consolidation et méthode de consolidation
Référentiel comptable applicable pour la présentation des comptes consolidés des sociétés
cotées : Il s’agit du référentiel IFRS qui est obligatoire pour les sociétés cotées sur un marché
réglementé.

Le périmètre de consolidation
C’est l’ensemble formé par les sociétés qui peuvent être consolidées. Toutes les entreprises
contrôlées (contrôle exclusif ou contrôle conjoint) ou sous influence notable doivent être
consolidées.
Les entreprises à retenir en vue de l’établissement de comptes consolidés sont
- L’entreprise consolidante
- Les entreprises contrôlées de manière exclusive
- Les entreprises contrôlées conjointement
- Les entreprises sur lesquelles est exercée une influence notable

Les méthodes de consolidation


→ L’intégration globale (IG) -> pour les sociétés ouvertes
Elle consiste à :
- Intégrer dans les comptes de l’entreprise consolidante les éléments des comptes des
entreprises consolidées, après retraitement éventuels.
- Répartir les capitaux propres et le résultat entre les intérêts de l’entreprise consolidante et
les intérêts des autres actionnaires ou associés dits « intérêts minoritaires ».
→ L’intégration proportionnelle (IP) -> pour les sociétés fermées
Elle consiste à :
- Intégrer dans les comptes de l’entreprise consolidante la fraction représentative de ses
intérêts dans les comptes de l’entreprise consolidée, après retraitement éventuels ; aucun
intérêt minoritaire n’est donc constaté.
→ La mise en équivalence (MEE) -> pour les sociétés ouvertes
Elle consiste à :
- Substituer à la valeur comptable des titres détenus, la quote-part des capitaux propres, y
compris le résultat de l’exercice déterminé d’après les règles de consolidation.
=> La méthode de consolidation appliquée dépend du taux de contrôle (ou droit de vote)

Les taux de contrôle


→ Le contrôle exclusif (de droit si >50% / de fait si <50% mais >42% si tous les autres
actionnaires ont chacun moins de 10% de droits de vote)
Le contrôle exclusif est le pouvoir de diriger les politiques financière et opérationnelle d’une
entreprise afin de tirer avantage de ses activités.
= Taux > 50% donc IG
→ Le contrôle conjoint (toutes les sociétés ont le même taux de contrôle)
Le contrôle conjoint est le partage du contrôle d’une entreprise exploitée en commun par un
nombre limité d’associés ou d’actionnaires, de sorte que les décisions résultent de leur accord.
= 20% < taux < 50% donc MEE
Si taux < 20% pas de consolidation en principe.
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43
Pourcentage de contrôle et pourcentage d’intérêt
→ Pourcentage de contrôle
Il représente le pourcentage de droits de vote que peut avoir la société consolidante, soit
directement, soit indirectement sur une filiale ou une participation.
=> Le pourcentage de contrôle permet de déterminer si une société entre dans le périmètre de
consolidation et quelle méthode lui est applicable.
→ Pourcentage d’intérêt
Il représente la quote-part du patrimoine de la filiale ou de la participation que possède la société
consolidante.
=> Le pourcentage d’intérêt permet de déterminer les intérêts majoritaires et minoritaires directs
ou indirects, en particulier dans le cas d’une consolidation directe.
=> Lorsqu’une entreprise est en IP (contrôle conjoint) ou en MEE (influence notable), son taux de
contrôle n’est pas pris en compte sur les autres entreprises mais il est pris en compte pour le
calcul du taux d’intérêt.
=> Les actions à droit de vote double et les ADP sans droit de vote modifient le taux de
contrôle mais pas le taux d’intérêt.

Cas de dispense de tenue des comptes consolidés


→ La société n’est pas une société consolidante : elle ne contrôle pas de manière exclusive ou
conjointe d’autres sociétés ou elle n’exerce pas d’influence notable sur elles.
→ Exemption pour les petits groupes : pour els sociétés non cotées quand le groupe ne dépasse
pas au cours des 2 exercices précédents, 2 des 3 critères suivants :
- CAHT : 48 000 000 €
- Bilan : 24 000 000 €
- Nombre moyen de salariés : 250

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Consolidation : Bilan et compte de résultat
Méthode IG
Détermination de la différence de consolidation
Postes du bilan Totaux Groupe Hors Groupe
K social X1 % de X1 % de X1
Réserves X2 % de X2 % de X2
= Actifs nets à partager X1 + X2 = Total = % de X1 + % de X2
- VCN TP - VCN TP
Différence de conso = Différence de conso

Détermination du résultat consolidé


Rt Mère X 100% de X
Rt Fille X % de X % de X (= part revenant
Rt consolidé = Rt consolidé (= part aux minoritaires*1)
revenant au groupe*)

BILAN CONSOLIDÉ AU 31/12

Méthode MEE
Détermination de la différence de consolidation
Différence de conso = (Total Kx propres filles / nb actions filles) x nb actions mères (ou % de
détention mère) – VCN titres

Détermination du résultat consolidé


Rt Mère X 100% de X
Rt Fille X % de X
Rt consolidé = Rt consolidé (= part
revenant au groupe*)

BILAN CONSOLIDÉ AU 31/12

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45
Méthode IP
Détermination de la différence de consolidation
Postes du bilan Totaux Groupe
K social X1 % de X1
Réserves X2 % de X2
= Actifs nets à partager X1 + X2 = Total
- VCN TP - VCN TP
Différence de conso = Différence de conso

Détermination du résultat consolidé


Rt Mère X 100% de X
Rt Fille X % de X
Rt consolidé = Rt consolidé (= part
revenant au groupe*)

BILAN CONSOLIDÉ AU 31/12

Compte de résultat consolidé


Produits d’exploitation (Total Mère + % Fille) +
- Ch. d’exploitation (Total Mère + % Fille) -
= Résultat d’exploitation = T1
Produits financiers (Total Mère + % Fille) +
- Ch. financières (Total Mère + % Fille) -
= Résultat financier = T2
RCAI (Résultat Courant Avant Impôt) = TG1 (T1 + T2)
Produits exceptionnels (Total Mère + % Fille) +
- Ch. exceptionnelles (Total Mère + % Fille) -
= Résultat exceptionnel = T3
Résultat net des entreprises intégrées = TG2 (TG1 + T3)
Dont part revenant aux MINORITAIRES *1 SEULEMENT en IG
Part revenant au GROUPE * (En MEE et IP = TG2)

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