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UE3
DROIT SOCIAL
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Cours complet
Schéma, Tableaux
Exemples d’illustrations
BENAMRAN MIKAEL
|2
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reproduction réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » (art. L . 122-5).
Chapitre 0 : Méthodologie
Méthodologie des cas pratiques :
Le cas pratique doit être traité en 4 étapes obligatoires (La 1ere est facultative mais nécessaire) :
1ère étape : Cette première étape est essentielle car une lecture trop rapide du cas proposé représente chaque année une source importante
Résumé des d’échec à l’examen. Afin d’éviter tout risque de hors sujet, vous devez résumer de manière brève (en deux phrases) :
faits - La situation pratique dans laquelle se trouve votre interlocuteur
- La question concrète qu’il vous pose
Lorsque le résumé des faits est clairement rédigé et que vous avez ainsi bien compris la question pratique que vous pose votre
2ème étape : interlocuteur, vous devez ensuite déterminer le problème juridique sous forme de question de droit. Cette question de droit (problème
Détermination juridique) doit être obligatoirement théorique, généralisée et impersonnalisée. Attention : Cela signifie très clairement que, dans cette
du problème deuxième étape, la situation pratique de votre interlocuteur (celle énoncée dans la 1ère étape : résumé des faits) ne doit pas apparaitre.
juridique Au contraire, vous devez veiller à ce que le problème juridique corresponde à une question théorique du cours de droit social. Par
exemple : « Quelles sont les conditions d’application .... ? » ou « quelle est la procédure en matière de .... ? » ou bien encore : « Quel
est le régime juridique en matière de ...... ? ».
La recherche de la règle de droit applicable doit être limitée au problème juridique que vous avez posé. Toute connaissance apportée
3ème étape :
en dehors du problème juridique vous entraine vers le hors sujet.
Recherche de
Commencez votre règle de droit par : « En droit, ... ». Vous complèterez la règle de droit en vous efforçant à :
la règle de
- Définir le sujet posé dans le problème juridique
droit
- Enoncer les règles de validité ou d’application
- si nécessaire, évoquer les situations d’exception
Cette dernière étape consiste à appliquer la règle de droit que vous venez de rédiger lors de la 3ème étape aux faits résumés en 1ère
étape. Il s’agit donc de répondre clairement et précisément à la question concrète que vous a posé votre interlocuteur. C’est le retour
4ème étape :
à la situation pratique.
Application au
Vous devez commencer cette 4ème étape par : « En l’espèce,... ». Votre réponse concrète doit être donnée en droit, mais aussi,
cas d’espèce
parfois, être complétée en opportunité. Par exemple, si un salarié est très souvent en retard à son travail le matin, en droit, cette
faute est une faute sérieuse qui justifierait le licenciement. Mais en opportunité, il pourrait être souhaitable de proposer à
l’employeur une sanction disciplinaire plus légère que le licenciement.
Méthodologie de l’analyse de document :
1ère étape : Identifiez en une phrase brève le type de document qui vous est présenté : « Il s’agit de ... »
4ème étape : En application, commencez par : « En l’espèce, ...) et précisez si le document est valable ou non valable.
-S’il est non valable, relevez toutes les erreurs et indiquez les changements à apporter.
L’analyse d’arrêt - Se fait en 6 étapes à présenter comme ceci dans vos copies :
1/ Les faits Correspond au 1er paragraphe et au 1er « Attendu que» dans l’arrêt
Faire une synthèse du premier paragraphe en expliquant qui sont les parties et quelles sont les raisons du litige
Il est nécessaire de fournir sur votre copie les éléments suivants :
- En première En première instance, qui est demandeur et qui est défendeur ? Le tribunal a rendu un jugement en faveur
instance, qui est de qui et à quelle date (La décision n’est pas forcément indiquée)
demandeur et qui Exemple de présentation à suivre sur votre copie :
est défendeur ? En première instance, la salariée (demandeur) assigne l’employeur (défendeur) au conseil des prud’hommes.
2/ Les procédures La décision de première instance est inconnue (généralement).
antérieures : En appel, qui est appelant et qui est intimé ? La cour d’appel a rendu un arrêt en faveur de qui et à quelle
date ?
-Cours d’appel :
Exemple de présentation à suivre sur votre copie :
Un appel est interjeté. La cour d’appel va rendre un arrêt en faveur de l’employeur ou du salarié à tel date
En cassation, qui forme le pourvoi ?
-Cours de
Exemple de présentation à suivre sur votre copie :
cassation :
Employeur ou employé forment un pourvoi en cassation.
Correspond au 2ème paragraphe et au 2ème « attendu que » l’arrêt (et aussi 3eme attendu parfois). Il s’agit de présenter les
demandes et arguments des partie.
Exemple de présentation à suivre sur votre copie :
3/ Demandes et
-Pour le demandeur, au pourvoi…..
arguments
-Pour le défendeur, au pourvoi
Remarque : Avant de répondre, vérifiez-en bas du texte si c’est « REJET » ou « CASSE ET ANNULE » ➔ Si « casse et annule »,
commencez par « Pour la cour d’appel, » Et introduisez le 2ème paragraphe en synthétisant.
4/ Problème de Il s’agit ici de poser la question de droit qui a été posée au juge de cassation. Elle ne figure pas dans le texte. A déduire de la règle
droit de droit.
Correspond au 3eme paragraphe et
5/ Réponse en
➔ Si c’est un arrêt de rejet, il commence après : « Mais attendu que » Ou « Toutefois attendu que » Ou « Attendu cependant que »
droit du juge de
➔ S’il s’agit d’un arrêt de cassation, il commence par « Qu’en statuant ainsi ».
cassation
Exemple de présentation à suivre sur votre copie : Commencez par : « Le juge de cassation considère que... » et reprenez le texte.
6/ Réponse en l’espèce Située au bas du texte, annoncez clairement la décision du juge de cassation et motivez là (justifiez la).
Accord conclu entre l’employeur et les représentants élus du personnel sans respect des règles applicables
à la négociation collective.
L’accord Exemple : négociation avec le CSE (comité social et économique) d’une prime de fin d’année.
atypique Remarque 1 : L’accord atypique ne fait pas partie de la négociation collective.
Remarque 2 : Les règles de dénonciation sont les mêmes que celles de l’usage.
Résulte d’une décision de l’employeur d’accorder aux salariés un avantage supplémentaire par rapport
aux accords collectifs ou aux contrats de travail.
L’engagement
Ex : accorder un pont
unilatéral :
Remarque : Cet engagement peut être dénoncé avec un délai de prévenance pour engager des négociations.
En d'autres termes, l'accord d'entreprise prévaut sur l'accord de branche sauf dans les domaines
verrouillés par la loi ou par l'accord de branche lui-même.
Remarque : Un accord d'entreprise est un accord collectif mis en place au niveau d'une entreprise. ... En ce qui concerne le
champ d'application, l'accord de branche ne s'applique en principe qu'aux entreprises ayant adhéré à l'une des organisations
patronales signataires
En droit, dans le cadre du recrutement d’un salarié, l’employeur peut demander au candidat
de remplir un questionnaire d’embauche. Les différentes rubriques de ce document doivent
présenter un lien direct et nécessaire avec l’emploi et avoir pour seule finalité l’appréciation
de la capacité du candidat à occuper l’emploi proposé.
Indemnité Parfois, il est difficile de profiter de ses congés payés si on a travaillé durant une très courte période, on peut alors toucher à la
compensatrice place une indemnité compensatrice de congés payés égale à 10% des rémunérations brutes totales perçues + indemnité de fin de
de congés payés contrat incluse Ex : 10% * (10%*RBT+ RBT)
L’URSSAF
L’URSSAF (Unions de recouvrement des cotisations de Sécurité Sociale et d’Allocations Familiales) Collecte les cotisations sociales (assurances
sociales, accidents du travail, allocations familiales...) et Contrôle les versements.
Deux types de -Le contrôle sur place qui se déroule dans les locaux de l’entreprise.
contrôles : -Le contrôle sur pièces qui se déroule dans les locaux de l’URSSAF
A. L’avis de passage obligatoire (ils préviennent avant de venir contrairement à l’inspecteur de travail)
B. Le contrôle
Les procédures C. Lettre d’observation de l’inspecteur (ce qu’il a constaté durant son contrôle)
de contrôle de Avec possibilité de réponse par la personne contrôlée dans un délai de 30 jours
l’URSSAF D. Le redressement de l’URSSAF
L’organisme en charge du recouvrement notifie Soit un avis de crédit, Soit le montant des sommes dues par une mise en demeure.
E. Le recours
Pour éviter l’action en recouvrement de l’URSSAF, le cotisant peut dans un premier temps exercer un recours amiable obligatoire
dans le délai de 2 mois.
Cas pratique :
Bastien est responsable administratif dans une entreprise de transport. L’inspecteur du travail, la semaine dernière, vendredi à 18h30 au moment où
Bastien allait quitter l’entreprise, a fait une visite impromptue dans les locaux. Il lui a demandé, en l’absence du directeur général, de lui
communiquer certains documents, notamment tous les documents concernant le temps de travail des chauffeurs ainsi que tous les contrats à durée
déterminée. Bastien lui a remis ces documents mais se pose des questions. Pouvez-lui dire s’il devait communiquer ces documents ?
Problème de droit : Quels sont les moyens de contrôle de l’inspecteur du travail ?
Règle de droit : En droit, un inspecteur du travail est une personne qui assure le respect de la règlementation du travail, constate les infractions, et qui
assure un rôle de conseil et de conciliation lors des conflits.
Il existe cinq moyens de contrôle que peut faire l’inspecteur du travail :
1-Droit d’entrée jour et nuit dans l’entreprise 2-Droit de visite dans tous les locaux 3-Droit d’enquête et de prélèvement sur les produits
4-Droit d’interroger, soit seul, soit en présence de témoins le personnel de l’entreprise ou l’employeur
5-Droit de communication des livres, registres et documents dont la tenue est imposée au chef d’entreprise
En l’espèce : l’inspecteur du travail avait le droit de pénétrer dans l’entreprise le vendredi soir et Bastien, responsable administratif devait lui
communiquer les documents concernant le temps de travail des chauffeurs et les contrats à durée déterminée.
Analyse d’arrêt :
ANALYSE D’ARRET
Cour de cassation
chambre sociale
Audience publique du mercredi 21 mai 2014
N° de pourvoi: 13-14088
Non publié au bulletin Cassation partielle
LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE SOCIALE, a rendu l'arrêt suivant : Sur le moyen unique:
Vu l'article L. 8221-5 du code du travail ;
Attendu, selon l'arrêt attaqué, que Mme X..., engagée le 8 juin 2009, en qualité de responsable commerciale et formatrice, statut cadre, par la société
CFPA Saint-Yan, laquelle a été placée en redressement judiciaire le 11 juin 2010, puis en liquidation judiciaire le 10 décembre 2010, a été licenciée le 12
novembre 2010, pour motif économique ; qu'elle a saisi la juridiction prud'homale d'une demande de fixation au passif de son employeur d'une indemnité
pour travail dissimulé résultant d'un défaut de déclaration auprès des organismes sociaux pour l'année 2010 jusqu'à son licenciement ;
Attendu que pour débouter la salariée de sa demande d'indemnité pour travail dissimulé, l'arrêt énonce que les échanges de courriels révèlent qu'à
l'occasion des réclamations à propos des salaires, elle a été informée que le poids de ceux-ci et des charges sociales faisait partie des problèmes sensibles
auxquels l'entreprise était confrontée, certains salaires étant même pris en charge par le gérant, que le contexte ne permet pas de retenir une volonté
de dissimulation ;
Qu'en statuant ainsi, alors que le caractère non intentionnel de l'absence d'accomplissement auprès des organismes de recouvrement des contributions
et cotisations sociales des déclarations relatives aux salaires ou aux cotisations sociales ne peut se déduire du seul poids des charges et des difficultés
financières de l'employeur pour s'acquitter de ces cotisations, la cour d'appel a violé le texte susvisé ;
PAR CES MOTIFS :
CASSE ET ANNULE, mais seulement en ce qu'il déboute la salariée de sa demande d'indemnité au titre du travail dissimulé, l'arrêt rendu le 17 janvier
2013, entre les parties, par la cour d'appel de Dijon; remet, en conséquence, sur ce point, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant
ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Lyon ; Condamne la société Jean- Jacques Deslorieux aux dépens ;
Vu l'article 700 du code de procédure civile, la condamne à payer à Mme X... la somme de 3 000 euros;
Ainsi fait et jugé par la Cour de cassation, chambre sociale, et prononcé par le président en son
audience publique du vingt et un mai deux mille quatorze.
Correction :
Faits :
Une salariée avait été engagée en juin 2009 par une société placée en RJ puis en LJ. Elle a été licenciée le 12 novembre 2010, pour motif économique.
Elle demande le paiement d’une indemnité pour travail dissimulé, pour défaut de déclaration auprès des organismes sociaux pour l’année 2010 jusqu’à
son licenciement.
Procédures :
La salariée (demandeur) saisit le conseil des prud’hommes. L’employeur est le défendeur.
Un appel est interjeté. La Cour d’appel déboute la salariée de sa demande le 17 janvier 2013.
La salariée forme un pourvoi en cassation.
Demandes et arguments :
Pour la cour d’appel, le contexte ne permettait pas de retenir une volonté de dissimulation de la part de l’employeur. Il avait en effet adressé des courriers
à la salariée pour l’informer des difficultés financières auxquelles l’entreprise était confrontée, certains salaires étant même pris en charge par le gérant.
Pour la salariée (demandeur au pourvoi), l’infraction de travail dissimulé est caractérisée par le défaut de déclaration des salaires aux organismes sociaux.
Problème de droit :
Les difficultés financières d’une entreprise qui ne déclare ni les salaires ni les charges, privent-elles le travail dissimulé de son caractère intentionnel ?
Réponse en droit :
Pour la Cour de cassation, le caractère non intentionnel de l’absence d’accomplissement auprès des organismes de recouvrement des contributions et
cotisations sociales des déclarations relatives aux salaires ou aux cotisations sociales ne peut se déduire du seul poids des charges et des difficultés
financières de l’employeur pour s’acquitter de ces cotisations.
Décision rendue :
La Cour de cassation casse et annule l’arrêt rendu le 17 janvier 2013 en ce qu’il déboutait la salariée de ses demandes d’indemnité. Il renvoie les parties
devant la cour d’appel de Lyon. Il condamne la société aux dépens.
Fermeture temporaire décidée par l’employeur en rétorsion à un conflit collectif. Acte illicite car atteinte au
droit de la grève. Le Lock-out est autorisé s’il existe une situation contraignante : L’employeur est empêché
de continuer son activité et il a fait tout ce qu’il pouvait légalement pour faire cesser ce trouble. L’employeur
Lock-out
est alors exonéré de ses obligations et n’aura pas à payer les salaires. Les salariés non-grévistes sont alors en
Fermeture
chômages technique
de
l’Entreprise
Les grévistes ont effectué un acte illicite. Il s’agit de l’inexécution par les salariés de l’obligation de leur contrat
Exception de travail. Dans ce contexte, l’employeur peut les licencier pour fautes lourdes ou préférer leur opposer
d’inexécution l’exception d’inexécution en fermant provisoirement l’entreprise sans rémunération
Cas pratique : En période de grève, un employeur demande à recruter 10 intérimaires pour motif de remplacement de salariés grévistes. Il veut
savoir si ce recrutement est bien légal
PJ : Un employeur peut-il remplacer des salariés grévistes par des intérimaires (ou quels sont les motifs de recours aux contrats temporaires ?)
RD : En droit, La grève est une cessation collective et concertée du travail en vue d’appuyer des revendications professionnelles. Ces revendications
doivent avoir été portées à la connaissance de l’employeur avant l’arrêt de travail.
Pendant la grève, l’employeur peut continuer à produire par contrat de sous-traitance, en faisant appel aux salariés non-grévistes ou par réquisition des
grévistes sur autorisation préfectorale. Il ne peut en aucun cas recourir à des CDD ou des intérimaires pour remplacer les grévistes. En cas d’erreur, le
motif du CDD ou CTT, le salarié verra son CDD requalifié en CDI à temps plein
En l’espèce : Plus fraicheur a signé un contrat de mise à disposition motivé par le remplacement de salariés grévistes. Elle risque d’être sanctionnée
pénalement et les intérimaires sont considérés en CDI à temps plein.
Cas pratique : La grève réduisant son activité, l’employeur souhaite fermer son entreprise temporairement pour ne plus avoir à payer ses salariés
non-grévistes, espérant qu’ils feront pression sur les grévistes pour une reprise du travail. Il veut savoir s’il peut fermer son entreprise en période de
grève.
PJ : Un employeur peut-il fermer son entreprise en période de grève ? Qu’est ce que le lock out ?
RD : En droit, le lock out est la fermeture temporaire de l’entreprise décidée par l’employeur en rétorsion à un mouvement de grève. C’est une pratique
illicite. Toutefois l’employeur est délié de ses obligations s’il apporte la preuve qu’il se trouve en situation contraignante (des lors que l’employeur fait
tout pour continuer son activité).
En l’espèce : l’entreprise fonctionne au ralenti. Mais l’employeur n’est pas dans une situation contraignante Les salariés non-grévistes devront donc
recevoir leur rémunération ?
Le recours à la justice
Le droit de grève ne permet pas le trouble illicite : disposer arbitrairement des locaux de l’entreprise, paralyser les machines,
Définition
s’emparer des documents de l4entreprise et s’opposer au libre accès des personnes.
trouble illicite
Le juge de référé du TGI ordonne l’expulsion si la demande est urgente et n’est pas sérieusement contestable.
Juge
Seul le préfet peut agir (envoyer forces policières etc…)
compétent
En cas d’abus du droit de grève ou de mouvement illicite, La responsabilité civile des grévistes peut être engagée par les
Civile employeurs ou les non-grévistes
Responsabilité
Engage les auteurs des agissements délictueux (violences, vol)
Pénale
Le règlement des conflits collectifs
A l’issue d’un conflit les partenaires négocient généralement entre eux un procès-verbal de fin de conflit. Il y’a valeur d’un accord collectif s’il a été
signé par les délégués syndicaux. Si employeur et salariés ne règlent pas leur conflit à l’amiable, la loi a organisé trois procédures légales de règlement
de conflits
Les parties passent devant une commission composée de représentants d’organisation syndicales et employeurs qui tentent de
La
favoriser la recherche d’un accord.
conciliation
En cas d’échec de la conciliation, appelle à la médiation, personnalité compétente qui soumet des propositions
Médiation
Si des solutions ne sont toujours pas prise, Choix de l’arbitrage : personnalité choisi en commun par les deux parties mais qui impose des
Arbitrage
solutions.
Astreinte
Elle s’apprécie en fonction du temps de travail effectif du salarié : 2,5 jours ouvrables par mois de travail (30 jours ouvrables par an).
Durée Congés Le congé est arrondi au chiffre supérieur. Ex : 1er Novembre au 31 Mai (7 mois de travail) : 7*2,5= 17,5= 18 jours de congés payés
Payés -Certaines absences sont prises en compte comme du travail effectif : Congé de l’année précédente, maladie professionnelle et
accident du travail. Les périodes de maladie non professionnelles ne sont pas assimilés à du travail effectif.
-Période légale : L’employeur doit accorder les congés pendant La période légale de prise de congé qui est du 1er Mai au 31
Octobre (ne pas confondre avec année de référence)
Départ -Date de départ : Les dates de départ sont fixées par l’employeur après consultation des délégués du personnel. Il ne peut modifier
En Congé : les dates dans le délai d’un mois avant la date prévue du départ.
C’est l’
Employeur qui -Durée accordée : L’employeur doit au moins accorder au minimum 12 jours ouvrables et au maximum 24 jours ouvrables en
décide la date continu durant la période légale du 1er Mai au 31 Octobre et 6 jours correspondant à la semaine obligatoirement prise en Hiver du
de départ en 1er Novembre au 30 Avril. L’employeur peut décider que les congés seront pris par roulement sans fermer l’entreprise ou bien
congé fermer l’entreprise pour une durée qui ne doit pas excéder 24 jours
-Contrainte salariale : l’employeur doit tenir compte des contraintes des salariés ayant plusieurs employeurs et des salariés qui ont
des charges familiales.
-Période légale : Une période minimum de 12 jours ouvrables et 24 jours au maximum doit étre prise entre le 1er Mai et le 31
Octobre.
-Remarque : La loi privilégie la prise de jours en dehors de cette période légale et prévoit dans ce cas des jours de congés
supplémentaires. (L’employeur n’est pas obliger d’accepter la demande de l’employé d’étaler les congés d’été vers l’hiver)
Le
-Pour 3 à 5 jours : Pris en dehors de la période légale, supplément d’un jour de congé.
fractionnement
-Pour 6 jours et plus : Le supplément est de deux jours.
des congés
-L’employeur peut demander au salarié de renoncer à ces jours de boni si la demande vient du salarié et que l’employeur a
payés
accepté l’étalement. Les conventions collectives prévoient en général ce genre de situation. Attention, le fractionnement doit
résulter d’un accord entre l’employeur et le salarié.
Ex: Un salarié qui a 5 semaines de congé, peut prendre 3 semaines en été (18 jours ouvrables) et 6 jours ouvrables en Hiver qui lui
ouvrent droit à 2 jours ouvrables en plus ; plus la 5eme semaine obligatoire en Hiver.
Cas pratique :
Ex : Sébastien a commencé à travailler dans une société d’import-export le 1er Novembre. Il prévoit de faire un voyage de 4 semaines à partir du 1er
Juin prochain. Il souhaite savoir combien de jours de congés il aura acquis au 1 er juin et à quelle période pourra-t-il les prendre ?
Fait : Sébastien a commencé à travailler le 1er Novembre. Il souhaite savoir combien de jours de congés il aura acquis au 1er Juin et de quelle manière il
pourra les prendre
Question de droit : Comment sont acquis, calculés et pris les congés payés ?
Règle de droit :
-Le droit au congé est acquis à tout travailleur dès la première heure de Travail effectif au cours d’une période dite « année de référence » du 1er juin au
31 Mai.
-La durée du congé s’apprécie en fonction du temps de travail effectif du salarié : 2,5 jours ouvrables par mois de travail (30 jours ouvrables par an). Le
congé est arrondi au chiffre supérieur.
-La période légale de prise de congé est du 1er Mai au 31 Octobre .
L’employeur doit au moins accorder 12 jours ouvrables et au maximum 24 jours ouvrables en continu durant la période légale.
-Le salarié peut demander le fractionnement de ses congés en déplaçant quelques jours de la période légale vers la période d’hiver. Ce dispositif lui
permet d’obtenir les jours de bonifications : 1 à 2 jours selon le nombre de jours déplacés. Attention, l’employeur peut accepter en imposant la
renonciation des jours bonifiés (-La 5eme semaine se prend toujours en Hiver.)
En l’espèce : Sébastien est entré dans la sté le 1er Novembre. Au cours de l’année de référence (1er juin/31 Mai), il aura travaillé 7 mois et acquis 17,5
jours de congés arrondis à 18. A partir du 1er juin il peut donc poser jusqu’à 18 jours pendant la période légale (et non les 24 jours qu’il souhaiterait)
Par la présente, je vous informe de mon souhait de bénéficier d'une autorisation d'absence au titre
d'un congé sabbatique, à compter du 18 décembre N pour une durée de 18 mois.
Dans l'attente de votre accord, veuillez agréer, l'expression de mes salutations distinguées.
Signature M. Martin
1)identifier nature du document : Il s’agit d’une demande de congé sabbatique
2)Problème juridique : Quelles sont les conditions de validité d’une demande de congé sabbatique
3)Règle de droit :
Le congé sabbatique est un congé sans solde demandé par le salarié dont la durée est de 6 à 11 mois (avec accord de l’employeur).
L’octroi du congé sabbatique nécessite au moins 6 ans d’activité dont 3 ans dans l’entreprise.
Le salarié doit en informer l’employeur au moins 3 mois avant la date de départ souhaitée par lettre recommandée avec avis de
réception ou par lettre remise contre décharge.
Le contrat est suspendu pendant le congé. Le salarié sera réintégré à son poste ou poste similaire à l’issue du congé.
4)En l’espèce : Le document n’est pas valable. Il faut préciser à Mr Martin qu’il doit faire sa demande 3 mois à l‘avance par LRAR ou
remise contre récépissé et non par courriel simple. De plus la durée maximale qu’il peut demander est de 11 mois maximum et non pas
18 mois
Madame,
En conséquence des difficultés économiques rencontrées par notre entreprise, nous envisageons la
modification de votre contrat de travail.
Il est projeté le changement de votre lieu de travail de la rue Blomet (Paris 15ème) à Beley dans l’Ain.
Vous disposez d’un délai de quatre semaines à compter de la réception de la présente lettre pour faire
connaître votre refus ou votre acceptation des présentes modifications.
A défaut de réponse dans un délai de quatre semaines, vous serez réputé avoir accepté les modifications
proposées, en application de l’article L. 1222-6 du Code du travail.
Nous vous rappelons qu’en cas de refus de votre part, notre entreprise serait alors susceptible
d’engager une procédure de licenciement économique.
Signature.
Correction :
1)identifier nature du document : Il s’agit d’une lettre de proposition de modification du contrat de travail à l’initiative de l’employeur
2)Problème juridique : Quelles sont les conditions de validité (de fonds et de formes) d’une modification de contrat de travail pour motif économique ?
3)Règle de droit : En droit, La cours de cassation distingue le simple changement des conditions de travail (relève de l’exécution du contrat de travail et
qui s’impose au salarié) et la réelle modification du contrat (qui touche le cœur même du contrat et qui est soumise à l’accord du salarié).
Procédure : -L’employeur qui envisage la modification d’un élément essentiel du contrat de travail pour motif économique doit faire la proposition
écrite de modification à chaque salarié concerné par LRAR. La lettre doit préciser en détail les difficultés économiques rencontrés par l’entreprise ainsi
que les changements envisagés et les conditions d’application. Elle doit préciser que le salarié dispose d’un mois pour y répondre. A défaut de réponse
dans le délai d’un mois, le salarié est réputé avoir accepté la modification.
4)En l’espèce : Le document n’est pas valable car le délai de réflexion du salarié n’est pas de quatre semaines mais de 1 mois. Le courrier ne précise pas
la nature des difficultés économiques, ni les conditions du changement. Enfin, la proposition ne parle que d’un projet.
Chapitre 8 : La rémunération
La notion de salaire :
Définition Le salaire est la contrepartie du travail fourni. Il est Librement fixé par les parties dans le contrat de travail.
Rémunération= salaire de base + accessoires (avantage en nature, primes, gratifications, pourboire)
Composition du
Conséquences au niveau des cotisations sociales et fiscales. Il est nécessaire de déterminer si le salaire atteint le minimum légal
salaire
(SMIC) ou conventionnel.
(Rémunération)
-Le salaire ne comprend pas les remboursements de frais professionnels et les indemnités présentant le caractère de DI
Limites à 1-Minimum légal (SMIC) ou conventionnel 2-Interdiction de certaines clauses d’indexation.
respecter 3-Principe de non-discrimination entre les hommes et les femmes.
Eléments de la rémunération :
Le salaire de base est la rémunération stable versée par l’employeur calculée au choix selon le temps, le rendement, le CA de l’E ou
mixte des trois.
Il est constitué par une somme fixe calculée d’après le temps de travail effectif. On distingue :
-Le salaire à l’heure : Varie selon le nombre d’heures de travail effectif effectuées
-Le salaire au mois : La rémunération est indépendante, pour un horaire de travail effectif déterminé du nombre de
Le salaire au jours ouvrables dans le mois.
temps Remarque : Les retenues sur salaires pour absence
-Les primes peuvent être parfois réduites ou supprimés mais aucune discrimination ne peut être faite selon la nature
Salaire de
base de l’absence (par exemple pour les grèves). Attention : Les sanctions pécuniaires sont interdites.
-Les heures non travaillées en raison d’absence donnent lieu à une retenue sur salaire proportionnelle au tps d’absence.
Le salaire au rendement varie en fonction de la quantité ou de la qualité produite par le salarié. Il doit garantir les
minima (SMIC...).
Salaire au
Il existe une réglementation pour le recours au salaire au rendement :
rendement
-Nécessaire de Consulter les institutions représentatives du personnel pour pratiquer ce mode de rémunération.
-Code de travail interdit le salaire au rendement pendant les 2 semaines qui suivent une modification du poste de W.
Salaire Δ CA Rémunération en fonction d’un % de CA réalisé par le salarié. Ce salaire doit être au moins égal aux minima (SMIC…)
Les accessoires du salaire se composent des avantages en nature, des primes ou gratifications et des pourboires
Les avantages en natures sont constitués par la nourriture, le logement, une voiture. Ils ne sont pas indispensables à
l’activité du salarié : Ils sont considérés comme un élément de rémunération. Ils figurent sur le bulletin de paie.
La voiture de fonction n’est pas un accessoire.
Les avantages en nature sont pris en compte pour déterminer :
Avantage -Si le salaire atteint le SMIC. Ex : Salaire brut de 1100 Euros+ Avantage de 300 Euros= 1400 donc SMIC atteint
nature -Pour fixer l’assiette des cotisations sociales, de la CSG, de la CRDS
-Pour calculer l’indemnité de congés payés, les indemnités de rupture de contrat.
-Pour déterminer le revenu imposable.
Ce sont des accessoires du salaire versés aux salariés. Ils ne peuvent être ni attribués, ni modifiés, ni supprimés, dans
Accessoire des conditions discriminatoires.
du salaire Il existe plusieurs sortes de primes :
-Libéralités : Elles constituent un geste bénévole de l’employeur. Leur versement est facultatif et sont soumises au
prélèvement des cotisations sociales.
-Complément de salaire : Le paiement est obligatoire (légal, Convention collective, contrat ou usage) pour
Les primes
l’employeur : Elles ont donc le caractère de salaire et sont soumises au prélèvement des cotisations sociales.
Ex : Les primes de vacances, Prime de fin d’année, 13eme mois, Prime pour évènement familial (Mariage, naissance),
Prime de rendement, Primes de sujétion (primes liées à des conditions de travail difficiles avec danger, froid, nuit
etc…), Prime d’assiduité, prime d’ancienneté.
Les pourboires peuvent constituer la seule rémunération des travailleurs ou venir s’ajouter à un salaire fixe.
Les
Si ces pourboires sont prévus par une convention collective, par le contrat de travail ou par un usage de la profession,
pourboires
ils ont le caractère de salaire. Le pourboire « supplémentaire » conserve le caractère de libéralité.
Il existe des indemnités pour frais professionnels et pour rupture du contrat.
Les indemnités n’ont pas le caractère juridique de salaire.
-Elles permettent au salarié de faire face à certains frais professionnels.
Les
-Elles dédommagent le salarié au moment de la rupture du contrat de travail (indemnité de licenciement, DI pour
Indemnités indemnités
rupture abusive).
-En principe, elles sont exonérées des cotisations de sécurité sociale, CSG, CRDS et elles ne sont pas imposables (- le cas)
Frais Prennent la forme de remboursement de frais ou d’allocation forfaitaire : Prime de panier, grand déplacement,
professionnel outillage, usure de vêtement, salissure, transport. Ces frais professionnels constituent des indemnités.
Cas Pratique :
Enoncé : Depuis 4 ans, Clara et ses collègues touchent fin juin une prime égale à 1⁄2 mois de salaire. Cette prime n’est pas prévue dans les contrats
de travail, ni dans les accords collectifs. Fin mars l’employeur a informé les représentants du personnel de la suppression de cette prime et ceux-ci
en ont informé tous les salariés. Plusieurs salariés contestent cette suppression. Quelle réponse pouvez-vous apporter ?
Problème de droit : Quelle est la réglementation en matière de dénonciation et d’usage ?
RD : L’usage est un avantage dans l’entreprise. L’usage n’est pas écrit. Il peut s’agir d’une prime. Pour qu’il y’ait usage s’imposant à l’employeur trois
conditions doivent être remplis cumulativement : Généralité (avantage concerne tout le personnel ou toute une catégorie de celui-ci)), la constance
(avantage doit être attribué de façon répétée et régulière) et fixité (avantage doit obéir dans les conditions d’attribution prédéfinies). L’employeur peut
dans le cadre de son pouvoir de direction modifier ou supprimer un usage.
En l’espèce : La prime versée depuis 4 ans à tous les salariés est un usage. Pour y renoncer, l’employeur aurait dû en informer individuellement tous les
salariés et respecter un délai raisonnable. Les salariés peuvent donc respecter la suppression de cette prime.
La fixation du salaire :
Le SMIC (salaire minimum interprofessionnel de croissance) est le salaire minimum garanti au-dessous duquel aucun salarié ne peut être payé
Le SMIC est garanti à tous les salariés de 18 an révolus d’aptitude physique normale, et travaillant sur le territoire
Le métropolitain dans une branche d’activité quelconque à l’exception cependant des VRP :
SMIC Bénéficiaires -Abattement de 20% pour un salarié de – de 17 ans
-Abattement de 10% pour un salarié entre 17 et 18 ans (sauf si 6 mois d’ancienneté dans la branche d’activité).
-Abattement pour les apprentis en fonction de l’age et des semestres.
Pour déterminer si le SMIC est atteint, il est nécessaire de prendre en compte :
Eléments pris en compte pour le calcul du salaire Eléments non pris en compte dans le calcul du salaire
-Le salaire de base
-Les majorations d’heure sup
-Les primes de rendement si elles ne sont pas aléatoires : Si la prime de
-Les remboursements de frais
rendement est fixe, elle est prise en compte pour le calcul du salaire mais
-Les primes de sujétion
si elles varient en fonction du mois, elles ne doivent pas être prises en
-Les primes d’assiduité
compte.
-Les primes d’ancienneté
-Les avantages en nature ou en espèces :
-L’intéressement ou la participation
-Les primes complémentaires
-Les primes de rendement si aléatoires.
-Les primes de vacances, 13eme mois etc… mais uniquement pour le mois
Salaire en cours
réel et Cas pratique: Suite à une augmentation du SMIC, Guillaume s’aperçoit que son salaire n’atteint plus le minimum légal. Son employeur lui
SMIC rétorque qu’en comptant les primes, son salaire atteint le SMIC.
Question de droit : Quels sont les éléments à prendre en compte pour savoir si le salaire réellement versé atteint le SMIC ? Quel est le régime
juridique en matière de SMIC ?
RD : En droit, le salaire est la contrepartie du travail fourni. Le SMIC est le salaire légal en dessous duquel les salariés ne peuvent être
rémunérés. Le salaire à comparer au SMIC est le salaire de base et les éléments constituant des compléments de salaire.
Sont pris en compte Le salaire de base, Les primes de rendement si elles ne sont pas aléatoires, Les avantages en nature ou en espèces, Les
primes complémentaires, Les primes prévues par CC, contrat ou usage, 13ème mois (les mois versés)
Ne sont pas pris en compte : Les majorations d’heure sup, Les remboursements de frais, Les primes de sujétion, Les primes d’assiduité , Les
primes d’ancienneté, L’intéressement ou la participation, Les primes de rendement si aléatoires
En l’espèce : Guillaume est payé en dessous du SMIC car la prime de nuit ne peut être prise en compte et le 13eme mois ne sera pris en
compte qu’en septembre et Juin. Guillaume peut donc demander un rappel de salaire.
Certaines indexations des salaires sont interdites comme l’indexation du salaire sur SMIC, sur le niveau général des prix (inflation), sur
Clauses le prix des biens ou de services n’ayant pas de lien direct avec l’activité de l’entreprise. A contrario, l’employeur peut indexer les
indexation salaires sur le prix de la vente des biens ou services proposés par l’entreprise ou sur le prix d’achat d’une matière première utilisée par
l’entreprise.
Respect du principe d’égalité de rémunération entre les salariés pour un même travail ou pour un travail de valeur égale (convention
de 5eme classe).
Principe de Sont considérés comme ayant une valeur égale les travaux qui exigent des salariés un ensemble comparable :
non- -De connaissances professionnelles consacrées par un titre, un diplôme ou une pratique professionnelle
discrimination -De capacités découlant de l’expérience acquise.
-De responsabilité
-De charge physique ou nerveuse.
Le paiement du salaire :
Modalité de Le salaire doit être payé Obligatoirement par chèque barré, ou par virement au-delà d’un montant mensuel fixé par décret (1500 euros
paiement actuellement) ou en espèces, si le salarié le demande, si le salaire est inférieur à 1500 euros
-Bulletin de paie
-Le livre de paie : Obligation de conserver les bulletins de paye pendant 5 ans sauf si paye informatisés
Preuve du
-Le reçu pour solde de tout compte : Délivré par le salarié à l’employeur. C’est un simple reçu des sommes perçues. Il doit être détaillé.
paiement
Dénonciation possible tous les 6 mois.
-L’action en paiement : Devant le conseil de prudhomme et prescription de 3 ans sur les salaires
Exemple d’analyse de document :
Enoncé :
REÇU POUR SOLDE DE TOUT COMPTE
Je, soussigné Patrick Laumier, demeurant à Saint-G (74...), reconnais avoir reçu de la Société X, mon ex-employeur, pour solde de tout compte, la
somme de 4000 €. Je suis informé que ce reçu peut être dénoncé dans les 8 mois à compter de la date indiquée ci-après et que passé ce délai, je ne
serai plus en droit de le contester.
Fait à A (lieu), le 10 novembre N
En double exemplaire
Signature
Correction :
1)identifier nature du document : Il s’agit d’un reçu pour solde de tout compte délivré par l’employé.
2)Problème juridique : Quelles sont les conditions de validité (de fonds et de formes) d’un reçu pour solde de tout compte ?
3)Règle de droit : En droit, le solde de tout compte est un document faisant l’inventaire des sommes remises par l’employeur au salarié lors de la
rupture du contrat de travail. Il est libératoire des sommes qui y figurent s’’il n’a pas été dénoncé dans les 6 mois.
Le reçu doit faire l’inventaire des sommes versées au salarié lors de la rupture du contrat. Si le reçu n’indique qu’une somme globale dans détailler les
sommes versées, il n’aura pas d’effet libératoire. Le reçu doit être délivré par le salarié à l’employeur. C’est un simple reçu des sommes perçues. Il doit
être détaillé. Dénonciation du reçu possible tous les 6 mois
4)En l’espèce : Le document n’est pas valable car le solde de tout compte ne comporte pas un détail précis des sommes versées au salarié et d’autre
part le délai de dénonciation n’est pas de 8 mois mais de 6 mois. il faut donc le corriger. A défaut, il n’aura pas d’effet libératoire.
Prescription fautes :
Aucune faute ne peut donner lieu à des poursuites disciplinaires au-delà d’un délai de 2 mois à compter du jour ou l’employeur en a eu connaissance
(sauf poursuite pénale).
Ex : Salarié a un accident avec le véhicule de l’entreprise. L’employeur peut engager une procédure disciplinaire à l’encontre de l’employé 2 mois à
compter du jour ou il a connaissance de l’accident et non du jour de l’accident.
Protection de la personne au travail :
Tout salarié peut se retirer d’une situation de travail dont il a un motif raisonnable de penser qu’elle présente un danger grave et
Droit de
imminent pour la vie ou pour la santé, sous réserve de ne pas créer une nouvelle situation de risque grave et imminent.
retrait
Aucune sanction ni retenu de salaire ne peut intervenir dans ce cas.
Le code pénal réprime toute discrimination sur l’embauche, l’exécution du contrat, la sanction ou le licenciement ou la fin du contrat
sur des conditions fondées sur :
L’origine, le sexe, les mœurs, orientation ou identité sexuelle, Age, situation de famille ou grossesse, caractéristiques génétiques,
Discrimination
appartenance ou non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation ou une race, opinion politiques, activités syndicales
ou mutualistes, convictions religieuses, apparence physique, nom de famille, lieu de résidence, état de santé ou handicap.
Sanction : 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende.
Aucun salarié ne doit subir les agissements répétés de harcèlement moral qui ont pour objet une dégradation des
Harcèlement
conditions de travail susceptibles de porter atteinte à ses droits ou sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale
moral :
ou de compromettre son avenir professionnel.
Définition : Imposer à une personne de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle
qui portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant ou créent à son encontre une
Harcèlement situation intimidante hostile ou offensante.
Harcèlement Remarque : Est assimilé au harcèlement sexuel, le fait d’user (même de façon non répété) de toute forme de pression
sexuel : grave dans le but réel ou apparent d’obtenir un acte de nature sexuelle que celui-ci soit recherché au profit de
l’auteur des faits ou au profit d’un autre.
Dans les 2 cas, il n’est pas nécessaire qu’il y’ait une relation hiérarchique.
Sanction pénale : 2 ans de prison et 30 000 euros d’amende.
Exemple d’Analyse de document :
Sujet :
DOCUMENT A COMMENTER
A Monsieur D
20 rue des Eglantiers 30000 Nîmes
Lettre recommandée avec AR
Monsieur,
Nous avons eu à déplorer de votre part des faits fautifs constituant une faute contractuelle, le 24 novembre N. Cette
conduite met en cause la bonne marche du service, et les explications recueillies auprès de vous au cours de notre
entretien du 1er décembre N, n'ont pas permis de modifier notre appréciation des faits.
Pour ces motifs, nous vous infligeons une sanction de mise à pied de 30 jours avec retenue correspondante de salaire.
Cette mesure prend effet à compter du 8 décembre N.
Nous souhaitons vivement que vous preniez les résolutions nécessaires pour que ces faits ne se reproduisent pas.
Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de nos sentiments distingués.
La directrice
A.....M......
Signature
Correction :
1)identifier nature du document : Il s’agit d’une notification de mise à pied disciplinaire
2)Problème juridique : Quelles sont les conditions de validité en matière de notification de mise à pied disciplinaire ?
3)Règle de droit : En droit la mise à pied disciplinaire est une suspension temporaire du contrat de travail pour une durée maximale de 2 semaines.
La notification de la sanction ne peut être adressée au salarié qu’après un délai de réflexion de 2 jours ouvrables à 1 mois maximum après l’entretien.
La notification doit mentionner un motif précis
4)En l’espèce :
-La notification est datée du 2 Décembre alors que l’entretien a eu lieu le 1er
-La mise à pied est de 30 jours alors qu’elle devrait être au maximum de 2 semaines.
-La notification ne donne pas un motif précis.
Monsieur,
Monsieur Robert
Directeur général
1)identifier nature du document : Il s’agit d’une convocation à un entretien préalable pour un licenciement
2)Problème juridique : Quelles sont les conditions de validité en matière de convocation à un entretien préalable pour licenciement ?
3)Règle de droit : En droit, Le licenciement est la rupture du contrat de travail à durée indéterminée, décidée de façon unilatérale par l’employeur. Il
faut distinguer le licenciement pour motif personnel et motif économique
-L’employeur qui envisage de licencier un salarié doit avant toute décision convoquer l’intéressé par LRAR ou remise en main propre contre décharge à
un entretien préalable.
La convocation doit mentionner :
-L’objet
-La mesure envisagée : En aucun cas il ne doit faire apparaitre le licenciement comme déjà acquis. L’employeur n’a pas à indiquer ses griefs à l’encontre
du salarié dans la lettre de convocation. Simplement mentionné qu’on envisage un éventuel licenciement
-La date, l’heure et le lieu
-L’assistance (conseiller du salarié) : Le salarié peut se faire assister pour cet entretien par une personne de son choix appartenant à l’entreprise, si
- celle-ci est dotée de représentants du personnel
-ou extérieure (liste des conseillers du salarié) à celle-ci pour les entreprises sans représentant du personnel.
-Délai : Délai entre la présentation de lettre recommandée ou la remise en main propre de la lettre de convocation et l’entretien préalable est de 5
jours pleins ouvrables
4)En l’espèce :
L’entretien ne peut avoir lieu le 16 Décembre : un délai de 5 jour ouvrable devant être respecté entre la première présentation du courrier au salarié et
l’entretien.
-La lettre ne doit pas faire apparaitre le licenciement comme étant déjà acquis.
-La lettre doit rappeler l’assistance par une personne de l’entreprise si celle-ci est dotée de représentant du personnel ou bien extérieure si l’entreprise
n’a pas de représentant du personnel. Dans ce dernier cas, la lettre doit préciser que cette liste est disponible à l’inspection du travail ou à la mairie
dont relève l’établissement.
Analyse de document :
Agnès Lenôtre est assistante de direction chez un bailleur social. Depuis quelques temps, elle fait des erreurs dans les plannings des gardiens
remplaçants. Elle arrive en retard le matin. Elle oublie de prendre les rendez-vous de visite d’information et de prévention (VIP) pour les salariés.
Madame Plume (DRH), en accord avec le directeur général, décide d’entamer une procédure de licenciement pour fautes sérieuses à l’encontre
d’Agnès Lenôtre. L’entretien préalable a lieu le 9 décembre N et à la suite de cet entretien, la décision de licencier Agnès Lenôtre est prise le 16
décembre N. Ce même jour, 16 décembre N, Madame Plume lui fait signer un document dont la teneur suit. Agnès Lenôtre se voit présenter sa
lettre de licenciement et en prend connaissance le 19 décembre N.
Quel est votre avis quant à la validité de ce document ?
Signatures,
Madame Plume (DRH)
Madame Agnès Lenôtre
D La démission ne peut se déduire du simple comportement du salarié. Ainsi, les tribunaux considèrent que la non reprise du travail
E Existence à l’issue d’une période de suspension du contrat (congés payés, maladie, congé, maternité, etc…) ne constitue pas une démission.
F d’une L’employeur doit faire une mise en demeure de reprendre le travail et en cas de non-réponse, engager une procédure de
I volonté licenciement pour faute.
N claire et non On ne parle pas de démission lorsque donnée sous le coup de l’émotion ou de la colère, Lorsque provoquée par l’employeur (ex :
I équivoque menaces…) ou Lorsque due à un comportement fautif de l’employeur (ex : non-paiement du salaire)
T de Les tribunaux requalifient très fréquemment ces cas en licenciements (abusifs)
I démissionner La démission doit être définitive. Lorsque la volonté du salarié est claire et sans équivoque, il ne peut se rétracter sauf accord de
O l’employeur
N Elle n’a pas à
être motivée
L’absence de -Elle peut être verbale ou écrite -Elle n’a pas à être motivée.
formalisme -Il est plus prudent pour l’employeur de demander une confirmation écrite.
Conséquences de la démission :
Le Le salarié doit respecter un préavis dont l’existence et la durée résultent des conventions et accords collectifs ou des usages et dans certains
préavis cas particuliers de la loi (VRP, journaliste). A défaut le salarié peut quitter l’entreprise immédiatement.
Durant le préavis, le contrat de travail s’exécute parfaitement. En cas de non-respect du préavis, l’employeur peut obtenir réparation.
Si l’employeur refuse le préavis, il devra payer le salarié. Si l’employeur refuse le préavis, il ne sera pas rémunéré.
La retraite des salariés :
La rupture du contrat de travail par la retraite n’est ni un licenciement, ni une démission mais un troisième mode de rupture qui dépend d’une
décision de l’employeur ou du salarié.
-La mise à la retraite résulte d’une décision de l’employeur de rompre le contrat.
Les -La mise à la retraite n’est possible que si le salarié a atteint l’âge de 67 ans et a suffisamment cotisé pour une retraite à taux
conditions plein. Si cette condition d’âge n’est pas remplie, la rupture du contrat par l’employeur constitue un licenciement. De plus ce
licenciement est nul car il est fondé sur l’âge et est donc discriminatoire.
La mise à la retraite n’est possible qu’entre 67 et 69 ans et si le salarié a suffisamment cotisé pour avoir une retraite à taux
Mise à
plein.
la Limite
-Cette proposition oblige l’employeur à solliciter l’accord du salarié 3 mois avant chaque anniversaire.
retraite d’âge
-Si refus du salarié requalification 3 mois avant chaque anniversaire. Lorsque le salarié a 70 ans, il est d’office mis à la retraite
sauf décision de continuer
Indemnité Indemnité équivalente à l’indemnité de licenciement. ¼ de mois de salaire pour les 10 premières années et 1/3 à partir de la
de mise à 11-ème année
la retraite
Départ à Le départ en retraite résulte d’une décision du salarié de rompre le contrat en raison de son droit à une pension de vieillesse.
la retraite (pour un taux plein, il faut cotiser 167 trimestres). Départ à la retraite possible à partir de 62 ans.
Départ
à la Le salarié doit respecter un préavis équivalent à celui qui s’applique en cas de licenciement.
retraite Il existe une indemnité de départ volontaire en retraite. L’indemnité est fixée à :
Procédure
-1/2 mois de salaire après 10 ans d’ancienneté -1 mois de salaire après 15 ans -1,5 mois de salaire après 20 ans -2 mois de
salaire après 30 ans
La rupture conventionnelle :
C’est une procédure qui permet à l’employeur et au salarié de convenir en commun des conditions de la rupture du contrat.
Définition Elle est exclusive du licenciement ou de la démission
Elle ne peut être imposée par l’une ou l’autre des parties
L’employeur et le salarié conviennent du principe d’une rupture conventionnelle lors d’un entretien. Au cours de cet entretien, le
Procédure salarié peut se faire assister soit par une personne de son choix appartenant au personnel de l’entreprise ; soit en l’absence
d’institution représentative du personnel, par un conseiller du salarié choisi sur une liste dressée par l’autorité administrative.
La convention définit les conditions de la rupture :
Contenu de la -Le montant de « l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle » versée au salarié ne pourra être inférieur à celui de
convention l’indemnité légale de licenciement.
-La date de rupture du contrat de travail ne peut intervenir avant le lendemain du jour de l’homologation de la convention.
Droit de >Délai : 15 jours calendaires >Procédure : Lettre RAR ou remise en mains propres.
rétractation
Homologation A l’issue du délai de rétractation, la partie la plus diligente adresse une demande d’homologation à la DREETS. Celle-ci dispose de 15
de la jours ouvrables pour s’assurer du consentement des parties et des conditions légales.
convention A défaut de notification dans ce délai, l’homologation est réputée acquise.
Préavis Aucun préavis n’est prévu
Les salariés La rupture conventionnelle peut s’appliquer aux salariés protégés (représentant du personnel). Elle est soumise à l’autorisation de
protégés l’inspecteur du travail (et non à homologation)
Recours Délai : 12 mois à compter de la date d’homologation de la convention.
juridictionnel
Rupture Une rupture conventionnelle collective peut être prévu par un accord collectif. Il doit faire l’objet d’une validation de la DREETS dans
conventionnelle les 15 jours à compter de la réception du dossier. L’absence de réponse de la DREETS dans le délai de 15 jours vaut décision
collective d’acceptation de validation.
Cas pratique 1 :
Enoncé : Un syndiqué à la CGT de l’entreprise Tary a été désigné comme délégué syndical, une lettre doit confirmer cette désignation.
Il doit créer une section syndicale CGT et le dirigeant M tailleur veut empêcher cela.
PJ : Un employeur peut-il empêcher la création d’une section syndicale au sein de son entreprise ?
Règle de droit : En droit, la liberté syndicale est :
-Le droit reconnu, à tout syndicat, de se constituer et de mener des actions dans l’entreprise, dans le cadre légal, sans que ce soit nécessaire de
demander l’autorisation de l’employeur.
-Le droit pour tout salarié d’adhérer au syndicat de son choix.
La section syndicale est un groupement de salariés qui assure la représentation des intérêts matériels et moraux des salariés qu’elle représente.
Pour constituer une section syndicale, le syndicat doit avoir minimum deux adhérents dans l’entreprise.
En cas de contestation, le syndicat devra rapporter la preuve sans permettre l’identification personnelle de l’adhérent dont seul le juge peut prendre
connaissance.
Deux catégories de syndicats peuvent constituer une section syndicale :
- Les syndicats représentatifs dans l’entreprise : ils ont recueilli au moins 10% des votes au 1er tour des élections du CSE.
- Les syndicats représentatifs au niveau national interprofessionnel : CFDT, CGT, CGT-FO, CFTC, CFE-CGC.
En l’espèce, M. Tailleur ne peut en aucune manière s’opposer à la création d’une section syndicale CGT.
Cas pratique 2 :
M. Tailleur n’a jamais eu de syndicat présent dans son entreprise. Il se demande quelles seront les attributions de M. Bernard lorsqu’il aura été
officiellement désigné en tant que délégué syndical et quels moyens de fonctionnement il devra lui accorder.
PJ : Quelles sont les missions et les moyens de fonctionnement du délégué syndical ?
Règle de droit : En droit, le délégué syndical est un représentant du personnel qui, contrairement aux membres du CSE, n’est pas élu, mais désigné par
l’organisation syndicale pour la représenter auprès de l’employeur. Il est l’interlocuteur principal de l’employeur en matière de négociation collective en
vue de conclure des accords collectifs. Pour remplir son rôle, il dispose de plusieurs moyens :
- Crédit d’heures : entre 12 et 24 heures/mois selon la taille de l’entreprise considérées comme temps de travail et payé comme tel.
- Liberté de déplacement
- Accès à l’internet et à l’Intranet
- Communications d’informations sociales par le chef d’entreprise
- Protection contre le licenciement : autorisation de l’inspecteur du travail.
En l’espèce : M. Tailleur sera obligé d’engager une négociation collective avec M. Bernard. Il devra lui accorder les moyens de fonctionnement cités.
Cas pratique 3 :
Monsieur Granger vient de recevoir un courrier recommandé d’un des syndicats présents dans son entreprise, lui demandant un libre accès à
l’intranet de l’entreprise à des fins syndicales. Le syndicat souhaiterait pouvoir diffuser des tracts et des publications soit sur un site syndical mis en
place sur l’intranet de l’entreprise, soit par diffusion sur la messagerie électronique de l’entreprise. Monsieur Granger ne souhaite pas du tout
répondre favorablement à cette revendication. En a-t-il le droit ? Conseillez-le.
PJ : Un syndicat peut-il exiger l’accès au site intranet ou à la messagerie électroniques de l’entreprise à des fins syndicales ?
RD : En droit, un accord d’entreprise peut autoriser la mise à disposition des publications et tracts de nature syndicale, sur un site syndical mise en place
sur l’intranet de l’entreprise ou par diffusion sur la messagerie électronique de l’entreprise. L’accord d’entreprise défini les modalités de cette mise à
disposition ou de ce mode de diffusion. A défaut, d’accord, l’employeur n’est pas contraint.
En l’espèce : En l’absence d’accord, l’employeur peut donc interdire l’accès à internet et à l’intranet.
Cas pratique 4:
Un salarié a adhéré à un syndicat non représentatif de son entreprise, alors qu’il y a trois syndicats représentatifs dans son entreprise. Il veut savoir
si cela est normal qu’il n’ait pas été convoqué pour négocier un accord sur les salaires.
PJ : Quelles sont les prérogatives du représentant de la section syndicale ?
RD : En droit, le représentant de la section syndicale peut étre désigné par des syndicats non représentatifs dans l’entreprise de 50 salariés ou plus. Il
est chargé de représenter le syndicat au sein de l’entreprise. Il n’a pas le pouvoir de négocier et de conclure les accords collectifs (prérogatives du
délégué syndical).
En l’espèce : Pierre en tant que représentant de la section syndicale, ne peut négocier les accords collectifs, notamment les accords sur salaires.
Cas pratique 5:
Gaspard qui travaille dans une entreprise de 500 salariés depuis 10 ans adhère à un syndicat représentatif qui a constitué une section syndicale
depuis plusieurs années. Il ne souhaite pas se présenter aux élections professionnelles mais souhaite devenir délégué syndical, ses collègues
syndiqués lui disent que ce n’est pas possible.
PJ : Quelles sont les conditions pour devenir un délégué syndical
RD : En droit, pour être désigné déléguer syndical, il faut avoir été candidat à des postes de titulaires ou de suppléants aux dernières élections
professionnelles et avoir individuellement recueilli au moins 10% des suffrages exprimés au premier tour, quel que soit le nombre de votants.
En l’espèce : Gaspard ne pourra pas être désigné délégué syndical, celui-ci ne s’étant pas porté candidat aux dernières élections professionnelles.
Cas Pratique 1 :
Enoncé : Un membre du CSE demande au directeur général d’organiser le renouvellement de la représentation du personnel, de mettre en place un
comité social et économique. Le directeur général veut savoir les missions et les conditions de mise en place d’un CSE.
PJ : Quelles sont les missions et les conditions de mise en place d’un CSE ?
Règle de droit : En droit, le CSE assure l’expression collective des salariés permettant la prise en compte permanente de leurs intérêts dans les
décisions relatives à la vie et à la gestion de l’entreprise. Il s’intéresse aux aspects et projets concernant notamment :
- L’évolution économique et financière de l’entreprise ;
- L’organisation du travail, la formation professionnelle ;
- Les techniques de production
Pour cela, le CSE doit être informé et/ou consulté sur les questions intéressant l’organisation, la gestion et la marche générale de l’entreprise. A
l’occasion de ces consultations, le CSE doit émettre son avis. Le CSE a la personnalité juridique et dispose d’un budget propre.
Un CSE doit être constitué dans les entreprises employant au moins 50 salariés pendant 12 mois consécutifs. L’élection est organisée à l’initiative du
chef d’entreprise ou d’un salarié ou d’un syndicat représentatif.
En l’espèce, M. Tailleur devra prendre l’initiative d’organiser l’élection d’un CSE.
Cas pratique 2 :
Le DRH est confronté à plusieurs difficultés concernant le service comptable car : ils refusent d’imputer sur le crédit d’heures de délégation 3 heures
d’une réunion organisée par une organisation syndicale, refusent également de rémunérer une salariée, Marjorie, au titre de ses 4 heures
supplémentaires, et refusent de rémunérer un salarié représentant du personnel qui s’est absenté 3h de son poste de travail pour un rendez-vous
avec l’inspecteur du travail.
Problème de droit : Quelles sont les conditions de (décompte) rémunération des heures de délégation ?
Règle de droit : En droit, les heures de délégations permettent aux représentants du personnel d’exercer leurs missions. Les élus doivent en faire un
usage conforme à l’exercice de son mandat. Elles doivent être considérés comme du temps de travail effectif et rémunérés comme tel. Aucune perte de
salaire ne peut être subie, y compris les accessoires du salaire (ex : primes…)
L’employeur peut contester l’usage du crédit d’heures alloué mais il y a présomption de bonne utilisation. L’employeur doit donc payer les heures de
délégations ; S’il en conteste le bon usage, il saisira le conseil de prud’hommes.
Les heures prises en dehors du temps de travail en raison des nécessités du mandat doivent être payées comme heures supplémentaires. Seul le
dépassement du quota autorisé permet à l’employeur de demander un justificatif avant de payer ces heures.
En l’espèce :
-1ere situation : Les 3 heures de réunion doivent être rémunérés car elles entrent dans le cadre des attributions des délégués du personnel (grille
indiciaire des rémunérations)
-2eme situation : 4 heures effectués par Marjorie doivent être rémunérées au titre des heures supplémentaires
-3éme situation : Les 3 heures de délégations de Martin doivent également être réglés car il y’ a présomption de bonne utilisation des heures de
délégations entrant dans le quota du crédit d’heures allouées.
Cas Pratique 3 :
Le représentant du personnel depuis 8 ans ne d’entend pas bien avec son chef de service car il ne supporte pas qu’il abandonne son poste de travail
avec son crédit d’heures. Le chef de service souhaite licencier le représentant du personnel pour faute grave car ils ont failli en venir aux poings.
PJ : Un employeur peut-il licencier pour faute grave un représentant du personnel ?
Règle de droit : En droit, les représentants du personnel sont des salariés protégés. Quelle que soit la raison du projet de licenciement, l’employeur doit
: Consulter pour avis le CSE et demander l’autorisation de licencier à l’inspecteur du travail. Ce dernier vérifiera la raison invoquée par l’employeur afin
de vérifier si la raison n’est pas discriminatoire et donnera son accord ou son désaccord.
En l’espèce : l’inspecteur devra vérifier si les faits à l’origine du projet de licenciement pour faute sont bien établis. Ceux-ci paraissent contestables dans
cette affaire, la raison profonde du désaccord entre les deux salariés étant liée au statut de représentant du personnel de l’un d’eux.
Cas pratique 4 :
Le dirigeant de la SARL AMBROISE doit se séparer de plusieurs de ses salariés : Il doit mettre à la retraite un représentant du personnel. Il doit
mettre un terme au CDD d’un salarié également représentant du personnel, pour faute grave. Il veut licencier un membre du CSE, qui refuse
l’application de sa clause de mobilité. Le gérant peut-il librement mettre en œuvre ces différentes actions ?
PJ : Les représentants du personnel bénéficient-ils d’une protection particulière en cas de rupture du contrat de travail ?
RD : En droit, le législateur a institué une protection spéciale au profit des salariés protégés en matière de licenciement (consultation du CSE lorsqu’il
existe et autorisation de l’inspecteur du travail).
La jurisprudence a étendu cette protection à toute rupture du contrat de travail : licenciement individuel ou économique, mise à la retraite, etc...
A défaut, la sanction est la nullité du licenciement et le salarié peut demander sa réintégration.
En l’espèce : l’employeur doit respecter dans chacun des cas la procédure spécifique : consultation du CSE s’il existe et autorisation de l’inspecteur du
travail qui devra vérifier que le motif de la rupture n’est pas en rapport avec les fonctions représentatives exercées par le salarié.
Cas pratique 5 : Question de cours
Quels sont les risques encourus par l’employeur qui ne réunit pas les membres de la délégation du personnel au moins une fois par mois ?
En droit, les membres de la délégation du personnel du CSE sont reçus collectivement par l’employeur au moins une fois par mois. En cas d’urgence, ils
sont reçus sur leur demande. Sauf circonstances exceptionnelles, les membres de la délégation du personnel du CSE remettent à l’employeur une note
écrite exposant l’objet des demandes présentées, deux jours ouvrables avant la date à laquelle ils doivent être reçus. L’employeur répond par écrit aux
demandes du CSE, au plus tard dans les six jours ouvrables suivant la réunion.
Les demandes et les réponses motivées de l’employeur sont, soit transcrites sur un registre spécial, soit annexées à ce registre. Ce registre, ainsi que les
documents annexés, sont tenus à la disposition des salariés de l’établissement désirant en prendre connaissance, pendant un jour ouvrable par
quinzaine et en dehors de leur temps de travail. Ils sont également tenus à la disposition de l’agent de contrôle de l’inspection du travail et des
membres de la délégation du personnel du CSE.
L’employeur doit réunir mensuellement les représentants du personnel, à défaut il commet un délit d’entrave. Ce délit est passible d’une sanction
pénale qui peut entraîner une amende de 3 750 euros et une peine d’emprisonnement d’un an.
Le PER d’entreprise collectif est un produit d’épargne a long terme. Il permet d’économiser pendant la période
PERCO (PER Définition d’activité pour obtenir, avec l’aide de l’entreprise, un capital. Donne aux salariés la possibilité de se constituer une
d’entreprise épargne retraite avec l’aide de l’entreprise.
collectif) -Les sommes ou valeurs inscrites au compte des participants doivent être détenues jusqu’au départ en retraite des intéressés.
-Possibilité de déblocage exceptionnel avant le départ en retraite notamment pour l’acquisition de la résidence principale
Cas Pratique 1 :
M. Dora démissionne de son entreprise. Il veut savoir s’il peut percevoir sa prime de participation de manière anticipée alors que les sommes ont
été bloquées pendant 5 ans.
PJ : Quels sont les cas de déblocage anticipé des droits de participation ?
RD : En droit, La participation a pour objet de garantir la redistribution aux salariés d’une partie des bénéfices de l’entreprise sous forme d’une
participation financière à effet différé.
Possibilités de déblocage anticipée en cas de : Mariage, Pacs, Naissance ou adoption d’un 3eme enfant, Divorce, séparation, dissolution d’un PACS avec
la garde au moins d’un enfant, cessation du contrat de travail (licenciement, démission, retraite) Invalidité (salarié, son époux ou partenaire de PACS,
ses enfants), décès (salarié, son époux ou partenaire de Pacs), surendettement., acquisition ou agrandissement de la résidence principale
En l’espèce : En quittant l’entreprise, monsieur Dora pourra donc demander à percevoir ses droits.
Cas pratique 2 :
Anne-Laure, travaillant dans une entreprise de 45 salariés, prétend qu’il existe un accord de participation. Son amie lui disant que compte tenu de
l’effectif, cela n’est pas possible, Anne-Laure veut savoir s’il existe une condition d’effectif.
PJ : Un effectif minimal de salariés est-il exigé pour qu’un accord de participation soit conclu ?
RD : En droit, La participation a pour objet de garantir la redistribution aux salariés d’une partie des bénéfices de l’entreprise sous forme d’une
participation financière à effet différé.
La participation est obligatoire dans les entreprises de 50 salariés minimum, qui réalisent un bénéfice suffisamment élevé (supérieur à 5% des capitaux
propres) pour ouvrir droit à la participation.
-En deçà de cette condition d’effectif, la participation est facultative par accord collectif.
En l’espèce : L’amie d’Anne Laure a tort, un accord de participation a pu être conclu même si l’entreprise n’atteint pas 50 salariés.
Cas pratique 3 :
M. Y se voit refuser la prime d’intéressement liée à un accord collectif du fait d’une prime contractuelle d’intéressement qu’il perçoit
mensuellement. Il veut savoir si c’est bien légal.
PJ : Une prime d’intéressement contractuelle peut-elle priver un salarié de l’intéressement par accord collectif ? Quelle est la différence entre une
prime contractuelle d’intéressement et le régime collectif d’intéressement
RD : En droit, l’intéressement par accord collectif est un dispositif facultatif permettant d’associer financièrement les salariés aux performances de leur
entreprise. Ce dispositif est obligatoirement collectif et aléatoire.
Les primes contractuelles qualifiés d’intéressement attribués à des salariés en fonction de critères de performances ou de responsabilités individuelles
dont le montant peut être également fonction des résultats individuelles, sont considérés comme un complément de salaire.
Ces primes contractuelles ne doivent pas être confondues et se substituer aux sommes que les salariés peuvent recevoir au titre du régime
d’intéressement qui ne sont pas des éléments de salaires. L’ensemble des salariés de l’entreprise a vocation à bénéficier de l’intéressement.
En l’espèce : Monsieur Ygrec ne peut et ne doit pas être privé de l’intéressement dû au titre de son accord d’intéressement.
Cas pratique 4 :
Flore a touché une somme assez importante au titre de l’intéressement en 2020. Elle se pose des questions quant à la fiscalité de cette somme et
l’incidence sur ses impôts sur le revenu, sachant que sur les conseils d’un de ses amis, elle a versé les 3⁄4 de la somme perçue sur un Plan d’épargne
entreprise. Pouvez-vous lui donner des renseignements, elle craint d’avoir une augmentation de ses impôts ?
PJ : Les sommes versées au titre de l’intéressement sont-elles imposables ?
RD : En droit, pour les salariés, l’intéressement est soumis à l’impôt sur le revenu. Cependant, les salariés adhérant à un Plan d’épargne entreprise, qui
affectent à ce plan tout ou partie de leur intéressement dans les 15 jours suivant le versement, bénéficient, pour les sommes ainsi affectées, d’une
exonération d’impôt sur le revenu dans la limite, chaque année, de la moitié du plafond annuel moyen de Sécurité sociale.
APP : En l’espèce, Flore qui a versé les 3⁄4 de la somme perçue au titre de l’intéressement sur un Plan d’épargne entreprise, pourra bénéficier pour ces
sommes d’une exonération d’impôt sur le revenu dans la limite, de la moitié du plafond annuel moyen de Sécurité sociale.
Cas pratique 5 :
Delphine travaille depuis 8 ans dans une entreprise qui a franchi le seuil de150 salariés, il y a 6 ans. Aucun accord de participation n’a été signé dans
cette entreprise. Delphine pensait pouvoir toucher une somme au titre de la participation mais rien, elle est déçue. Pouvez-vous lui donner des
explications ?
PJ : Dans quel délai sont exigibles les sommes au titre de la participation en l’absence d’accord ?
RD : En droit, les droits des salariés au titre de la participation ne sont exigibles qu’à l’expiration d’un délai de 5 ans. Le point de départ du délai
d’indisponibilité est le premier jour du 4eme mois suivant la clôture de l’exercice. Ce délai d’indisponibilité est porté à 8 ans en cas d’absence d’accord
de participation.
APP : En l’espèce, l’entreprise de Delphine n’ayant pas conclu d’accord de participation, elle devra attendre encore un peu pour toucher cette somme.
Cas pratique 6 :
Paul vient d’être embauché par une entreprise de 350 salariés dans laquelle un accord de participation a été conclu. Son collègue lui indique qu’il lui
semble que les employés ne sont pas concernés par cet accord et que les cadres ne peuvent bénéficier du dit intéressement qu’après deux ans
d’ancienneté. Il trouve cela étonnant, que pouvez-vous lui répondre ?
PJ : Peut-on exclure des salariés d’un accord de participation et une condition d’ancienneté pour en bénéficier peut-elle être prévue ?
RD : En droit, les salariés bénéficiaires de la participation sont tous les salariés présents dans l’entreprise. Aucune catégorie du personnel (cadres,
agents de maîtrise, etc.) ni aucune unité de travail (usine, service, atelier, etc.) ne peuvent être exclues du champ d’application de la participation.
Une condition d’ancienneté peut être prévue par l’accord de participation, de 3 mois maximum.
APP : En l’espèce, les employés ne peuvent être exclus de l’accord et la condition d’ancienneté ne peut être de 2 ans mais de 3 mois maximum. Il faut
recommander à Paul de lire l’accord.
Il faut justifier d’un état d’incapacité définitive réduisant d’au moins des 2/3 la capacité de travail de l’assuré
-Après consolidation d’un accident de droit commun
Cette situation est
-Après stabilisation de l’état de santé en cas de maladie de droit commun
évaluée soit :
L’assurance -A la fin du droit aux prestations en espèces versées par l’assurance maladie
invalidité Condition -Doit avoir moins de l’âge de départ en retraite
Assuré -Doit pouvoir justifier, avant l’interruption de travail de 600 heures de travail au cours des 12 mois précédents
-30% du salaire journalier si activité professionnelle possible -50% si aucune activité possible
Pension d’invalidité
L’assurance
En cas de décès de l’assuré social, l’assurance maladie garantit aux ayants droit le paiement d’un capital décès de 3471€
décès
-Prestation en nature : 100% des frais médicaux -Prestation en espèce : 100% du salaire journalier
Condition -La femme enceinte doit déclarer sa grossesse à la CPAM dans les 14 premières semaines en envoyant un certificat médical
-Immatriculation depuis 10 mois à la date présumée d’accouchement pour percevoir des prestations en espèces
Congé En principe 6 semaines avant l’accouchement et 10 semaines après.
maternité –Possibilité de report de 3 semaines au maximum du congé prénatal vers le congé postnatal
L’assurance
–Obligatoirement de cesser de travailler au moins 8 semaines dont 6 après l'accouchement (l’employeur ne peut employer
maternité
la salarié enceinte 2 semaines avant et 6 semaines après l’accouchement).
Démission La salariée enceinte peut démissionner sans laisser de préavis.
Protection C’est une salariée protégée contre le licenciement :
-Protection relative : Avant le congé et 10 semaines suivant l’expiration du congé
-Protection absolue : pendant toute la durée du congé
Cas pratique 1 :
Fait : Virginie, assistante comptable depuis 3 ans, est immobilisée pendant 6 semaines car blessé à l’occasion d’un voyage au ski pendant le pont de
fin d’année. Elle veut savoir les modalités d’indemnisations.
PJ : A quelle indemnisation peut prétendre un salarié en cas d’arrêt pour accident de droit communs ?
Règle de L’assurance maladie offre des prestations en espèces et en nature :
droit sur Prestation en espèce Prestation en nature
L’assurance IJSS (indemnité journalière) = 50% du salaire journalier après un délai de carence de 3 jours Consiste en le remboursement des
maladie Condition -Si arrêt <= à 6 mois : 150 heures de travail dans le trimestre frais médicaux Avec ticket
Préalable -Si arrêt> 6 mois : 600 heures de travail dans l’année civile modérateur
-Transmission de l’arrêt à la CPAM et à l’employeur dans les 48 heures Conditions :
Durée -3 ans pour les maladies chroniques -Pas d’activité minimal
-360 IJSS sur une période de 3 ans pour les autres maladies -Justifier une activité
-Le délai court à nouveau si la reprise du travail a duré au moins 1 an. professionnelle
Complément Permet de porter l’indemnisation à 90% du salaire à condition d’avoir 1 an
patronal d’ancienneté après un délai de carence de 7 jours
En l’espèce : Virginie bénéficiera des IJSS à 50%, à partir du 4eme jour d’arrêt de travail (délai de carence). Ayant plus d’un an d’ancienneté, son
employeur devra assurer un complément patronal à partir du 8eme jour d’arrêt.
Virginie devra aussi se renseigner pour savoir si la convention collective dont elle relève ne prévoit pas des dispositions plus favorables.
Cas pratique 2 :
Fait : Virginie se fait mal à la cheville dans les escaliers de l’entreprise et le médecin lui diagnostic un arrêt de travail de 2 semaines. Elle veut savoir
quels sont les droits et procédure à respecter
PJ : Quels sont les droits du salarié en cas d’accident du travail ?
RD :
L’accident du Constitue un accident du travail tout fait survenu soudainement à l’occasion du travail et qui cause une lésion corporelle
travail ou psychologique. >L’accident doit survenir pendant le temps de travail et en quelque lieu que ce soit dans l’entreprise.
Indemnisation En cas d’accident de travail ou de maladie professionnelle, le salarié a droit :
des risques -A des prestations en nature sans ticket modérateur.
professionnels -A des prestations en espèces sans délais de carence, le montant de l’IJSS étant de 60% du salaire de base (Plus
complément patronal); elle est versée jusqu’à la date de consolidation c’est-à-dire la date à laquelle l’état de la victime
s’est stabilisé (séquelles ou guérison)
Ces prestations sont versées sans conditions de durée de cotisation. : Le salarié victime d’un accident de travail doit aviser
son employeur dans les 24H. L’employeur doit informer le CPAM dans les 48 heures.
En l’espèce : Elle devra respecter la procédure citée plus haut.
Cas pratique 3:
Fait : Caroline vient juste de terminer ses études et d’obtenir en juin son DCG. En septembre, elle trouve un emploi ; au préalable, elle n’avait jamais
travaillé. Le service des ressources humaines lui demande un certain nombre de renseignements pour procéder à son immatriculation à la Sécurité
sociale. Caroline ne comprend pas bien, elle pensait être immatriculée par le biais du régime étudiant.
PJ : Quels sont les obligations de l’employeur en matière d’immatriculation d’un salarié à la sécurité sociale ?
RD : C’est une formalité administrative d’inscription à la CPAM. Elle doit être effectuée par l’employeur par le biais de la DPAE dans les 8 jours de
l’embauche
-Si le travail n’a jamais été immatriculé
-S’il était immatriculé au régime étudiant
-Ou si le travailleur ne peut pas présenter de carte d’immatriculation.
En l’espèce : Caroline, n’ayant jamais travaillé et ayant été immatriculée au régime étudiant doit faire l’objet d’une immatriculation par le biais de la
DPAE qui lui conférera la qualité d’assuré sociale.
Minoration et Majoration :
Minoration du taux (décote) : Un abattement est appliqué au taux pour l’assuré qui ne justifie pas du nombre requis de trimestres d'assurance. Le taux
de 50% sera réduit de 1,25% pour chaque trimestre manquant.
Majoration du taux (surcote) pour prolongation d’activité : l’assuré qui remplit la condition d’âge (62 ans), qui remplit les conditions d’assurance pour
l’obtention d’une pension à taux plein (50%) et qui continue à travailler a droit à une majoration de son taux de 1.25 % par trimestre supplémentaire
Cumul emploi – retraite :
Les revenus se cumulent intégralement au paiement de la retraite du régime générale sous trois conditions :
• Avoir rompu le contrat de travail
• Avoir liquidé leurs pensions de vielles auprès de la totalité des régimes de retraite de base et complémentaires.
• Avoir atteint l’Age légal de départ et justifier d’une durée d’assurance ouvrant droit au taux plein
Si les conditions ne sont pas remplies, le cumul est plafonné : Le total mensuel du nouveau revenu et des retraites (de base et complémentaires) ne
doit pas dépasser la moyenne mensuelle des revenus d’activité des 3 derniers mois civils (ou 1,6 fois le Smic si ce montant est plus avantageux).
Retraite progressive et anticipée :
Retraite progressive : Conditions 60 ans et 150 trimestre et possibilité de passer à temps partiel (40 à 80%) et percevoir un % différentiel de sa pension
sans liquider sa retraite.
Droit à la retraite anticipée :
1) Aux salariés ayant commencé leur carrière jeune
-Avant l’âge de 20 ans et qui ont travaillé au minimum 4 trimestre
-Si durée d’assurance = durée de référence, départ en retraite a 60 ans
2)Aux salariés handicapés ou victime d’un accident du travail ou maladies professionnelles entrainant un taux d’incapacité d’au moins 66%
et justifiant d’une durée de cotisation minimale :
-120 trimestre à 55 ans -90 trimestre à 58 ans -80 trimestres à 59 ans
Pension de réversion :
Conditions pour bénéficier d’une pension de réversion (54% du montant de la pension dont aurait bénéficié l’assuré décédé) :
–Avoir été marié avec l’assuré décédé
–En cas de plusieurs mariages, la pension est versée au prorata des années de mariage
–Avoir au moins 55 ans
–Sous conditions de ressources
Cas pratique 1 :
Madame MERAND, représentant du personnel, vient d’avoir 70 ans. Son employeur souhaite la mettre à la retraite et lui adresser une lettre
recommandée avec AR l’informant de la décision. L’assistante RH dit à l’employeur qu’il faut respecter une procédure particulière.
Que pouvez-vous lui répondre ?
PJ : Quelle procédure doit être respectée en cas de mise à la retraite d’un salarié protégé ?
RD : En droit, la mise à la retraite d’office est possible à 70 ans. S’il s’agit d'un salarié protégé, la procédure spéciale de protection des salariés
représentants des personnels doit être respectée : autorisation de l’Inspecteur du travail
APP : En l'espèce, madame MERAND est représentant du personnel. Elle serait donc en droit de contester la mesure de mise à la retraite prise à son
encontre si la procédure spéciale n’a pas été respectée.
Cas pratique 2 :
Monsieur DURAND, né en 1962, aimerait partir à la retraite à l’âge de 62 ans. Il sort d’une période d’arrêt maladie de 6 mois qui l’a laissé assez
fatiguer et démotivé... Il hésite cependant à demander la liquidation de ses droits à 62 ans car il pense qu’il ne pourra pas bénéficier d’une pension à
taux plein car il ne réunira pas les 168 trimestres de cotisation requis. En effet, il a fait de longues études. Après deux années d’études supérieures
en France où il a obtenu un BTS, il est parti trois ans aux USA dans une Business school. De ce fait, il n’est entré dans la vie active qu’à l’âge de 26
ans. Par ailleurs, il a connu une période de chômage d’un an. Pouvez-vous le conseiller ?
Rappel des faits : M. Durand, né en 1962, aimerait partir en retraite à 62 ans mais il craint de ne pas avoir suffisamment de trimestres pour une retraite
à taux plein. Il veut savoir à quelles conditions il peut bénéficier du taux plein.
PJ : Quelles sont les conditions pour bénéficier d’une retraite à taux plein ?
RD : En droit, pour bénéficier d’une retraite à taux plein, la durée d’assurance d’un salarié doit être égale à la durée de référence (168 trimestres pour la
génération née en 1962). La durée d’assurance comprend : les trimestres cotisés et les trimestres rachetés (12 trimestres pour : études - diplômes
français ou UE et Années incomplètes)
– Les périodes assimilées : maladie, maternité, service national ou de volontariat civil, chômage indemnisé
Pour avoir le taux plein, la durée d’assurance doit être égale à la durée de référence : 168 trimestres pour les personnes nées en 1962
APP : En l’espèce, monsieur DURAND, né en 1962 et entré dans la vie active à 26 ans, ne pourra effectivement pas bénéficier d’une retraite à taux plein
à 62 ans.
– Les périodes d’absence pour maladie (2 trimestres) seront intégrées
– L’année de chômage (4 trimestres) est intégrée également
Toutefois, à l’âge légal de départ à la retraite, c’est-à-dire 62 ans, il totalisera une durée d’assurance de 144 trimestres alors que la durée de référence
est égale à 168 trimestres.
• On lui conseillera de :
– racheter les deux années (8 trimestres rachetés) d’étude effectuées en France. Il arrivera ainsi à une durée d’assurance de 152 trimestres.
• Il faudra donc qu’il travaille encore 16 trimestres pour avoir une retraite à taux plein (durée de référence : 168 trimestres)
Cas pratique 3 :
Mme Rose vient de perdre son conjoint non mariée (Monsieur Fleury) qui a été préalablement marié. Elle demande la pension de réversion mais
veut savoir si Mme Rameau (ex-épouse de M. Fleury) peut également en bénéficier.
• PJ : Quelles sont les conditions pour bénéficier d’une pension de réversion ?
• RD : En droit, pour bénéficier d’une pension de réversion (54% du montant de la pension dont aurait bénéficié l’assuré décédé), Il faut :
– Avoir été marié avec l’assuré décédé (En cas de plusieurs mariages, la pension est versée au prorata des années de mariage)
– Avoir au moins 55 ans
– Sous conditions de ressources
App : En l’espèce, Mme Rose n’aura pas droit à la pension car elle n’a pas été mariée. Mme Rameau (ex Mme Fleury) aura droit à la totalité de la
pension de réversion de Monsieur Fleury sous réserve qu’elle ne dépasse pas le plafond de ressources.
Cas pratique 4 :
Monsieur Kirian, âgé de 62 ans, exerçait les fonctions de comptable à temps partiel dans 2 sociétés. Il avait décidé de liquider toutes ses retraites à
taux plein. Mais 8 mois plus tard, il envisage de reprendre une activité chez l’un de ses anciens employeurs. Peut-il le faire ?
• PJ : A quelles conditions le cumul emploi-retraite est-il possible ?
• RD : En droit, un salarié retraité peut continuer de percevoir l’intégralité de sa pension s’il reprend une activité salariée. Trois conditions :
-Avoir rompu le contrat de travail
-Avoir liquidé leurs pensions de vieillesse auprès de la totalité des régimes de retraite de base et complémentaires
-Avoir atteint l’âge légal de départ et justifier d’une durée d’assurance ouvrant droit au taux plein.
• En l’espèce, M. Kirian pourra cumuler sans limites sa pension avec son salaire.
Cas pratique : Analyse d’arrêt
Correction :
1) Faits Mme X avait eu un enfant en 1993 et elle a demandé en 1999 à la CAF de lui verser les prestations familiales en tenant
compte de cette naissance. La CAF ayant accepté de remonter sur les 2 dernières années uniquement, M X. a saisi le TASS
2)Procédures TASS : - Demandeur Mme X
antérieures – Défendeur : CAF
(Faire à la fin) Cour d’appel : Un appel est interjeté. La cour d’appel rend un arrêt en faveur de la CAF.
Cour de cass: Mme X forme un pourvoi.
3)Demandes et -Mme X demande le paiement de DI par la CAF en réparation du préjudice subi pour non-paiement des prestations dues.
arguments des parties Selon elle, la CAF avait eu connaissance des examens prénataux. La CAF avait d’ailleurs remis un carnet de santé.
-Pour la CAF, aucun document lié à la naissance n’avait été transmis. Donc la faute ne pouvait être retenue
4) Question de droit La naissance d’un enfant dont on a la charge ouvre-t-elle droit automatiquement aux prestations familiales ?
5)Réponse de droit Pour le juge de cassation, si les prestations familiales pour charge effective d’enfant sont un droit, il comporte l’obligation
d’information de l’organisme de la part de l’allocataire.
6) Réponse en l’espèce A aucun moment, l’allocataire n’avait fait part à la CAF de la naissance et la viabilité de l’enfant, ce qui aurait permis le
versement des prestations. Le juge de cassation rejette la demande
Le régime de solidarité
Le régime de solidarité géré par l’Etat s’adresse aux personnes exclues du régime d'assurance chômage en raison de l'épuisement de leurs droits. Le
régime de solidarité distribue l'allocation de solidarité spécifique (ASS) = 524€/ mois
Conditions d’octroi :
-Justifier de 5 ans d’activité dans les 10 dernières années -Etre apte à l’emploi et en recherche d’emploi -Etre âgé de moins de 62 ans
-Sous condition de ressource (1183€/mois/personne) -La durée est de 6 mois renouvelables et pour une durée maximale de 24 mois.
Le chômage partiel
Le chômage partiel résulte soit d’une réduction temporaire, d’horaire, soit d’une fermeture temporaire de l’entreprise (6 semaines maximum) ; il
n’implique pas de rupture du contrat de travail.
Condition d’octroi : Bénéficient de l’allocation spécifique de chômage partiel, les salariés dont l’activité est réduite à cause de la conjoncture
économique, de difficultés d’approvisionnement en matières premières ou en Energie ou à un sinistre.
Les salariés au chômage partiel bénéficient :
-D’une allocation spécifique de chômage partiel versée par l’état
-D’une allocation conventionnelle à la charge de l’employeur.
-De la garantie d’une rémunération mensuelle minimale assurée par l’employeur et l’état.
Le chômage partiel pour congés payés : Un CDI ou CDD n’ayant pas suffisamment cumulé de droits à congés pendant la fermeture de leur entreprise.
Cas pratique 1 :
Emilie travaille depuis 3 mois dans la même entreprise ; c’est son premier poste après la fin de ses études ; sa période d’essai a duré 2 mois. Elle veut
démissionner de son poste pour suivre son concubin, muté dans une autre ville à cinq cents kilomètres. Elle se demande si elle a droit au chômage.
PJ : Quels sont les conditions nécessaires pour pouvoir bénéficier de l’ARE ?
Règle juridique : Pour avoir droit au chômage il faut :
-Justifier d’une condition d’activité antérieure dénommée période d’affiliation.
-Avoir été privé de son contrat de travail de façon involontaire (licenciement pour motif personnel même en cas de faute grave ou lourde, licenciement
pour motif économique, force majeure) ; cependant la démission pour « motif légitime » peut permettre aussi de bénéficier de l’assurance chômage.
-S’inscrire au pôle emploi
-Recherche de façon effective un emploi
-Avoir moins de 62 ans (ou de 67 ans pour avoir un taux plein de retraite
-Etre apte
En l'espèce : Emilie a un motif légitime de démission puisque c'est pour suivre son concubin muté dans une autre ville ; Toutefois, n’ayant travaillé que
3 mois, elle ne pourra prétendre à l’ARE
Cas pratique 2 :
Xavier âgé de 35 ans, embauché depuis 3 ans, vient d’être licencié pour faute lourde sans aucune indemnité. Il s’inquiète concernant son droit au
chômage et se demande de plus dans quelle mesure il peut parallèlement exercer une activité professionnelle.
PJ : Le licenciement pour faute lourde permet-il de bénéficier de l’ARE ? Quelles sont les possibilités de cumul avec une activité rémunérée ?
Règle de droit : En droit, pour bénéficier de l’ARE il faut :
-Rappeler les 6 conditions
-En ce qui concerne le droit d’exercer, parallèlement au chômage, une activité professionnelle, les chômeurs en ont, en effet le droit à condition que la
rémunération de la nouvelle activité ne soit pas supérieure à celle de l’ancien emploi. Une déduction de 70 % de la rémunération perçue est toutefois
défalquée de l’ARE ;
En l’espèce : Xavier a droit à l’ARE car il réunit toutes les conditions même s’il a commis une faute lourde. Il pourra exercer parallèlement une activité
rémunérée dans les conditions rappelées ci-dessus
Cas pratique 3 :
Monsieur CARRIER, dirigeant d’une société, est confronté à un grave problème. À la suite d’intempéries, les locaux ont totalement été inondés et les
matériels et stocks sont détruits. Il se demande s’il peut faire une demande d’activité partielle et auprès de qui ?
PJ : À quelles conditions l’employeur peut mettre les salariés au chômage partiel ?
RD : Le chômage partiel est celui qui indemnise les salariés en cas de réduction temporaire de l’horaire de travail par rapport à la durée légale, ou en
cas de fermeture temporaire (6 semaines maximum) de l’entreprise, les causes pouvant être :
– la mauvaise conjoncture économique ;
– la survenance d’un sinistre, d’intempéries exceptionnelles ;
– la restructuration, modernisation de l’entreprise ;
– tout fait de caractère exceptionnel paralysant, de façon temporaire, le fonctionnement de l’entreprise.
• Les salariés au chômage partiel bénéficient :
-d'une allocation spécifique de chômage partiel versée par l'État.
-d'une allocation conventionnelle à la charge de l'employeur.
En l’espèce : Monsieur CARRIER peut faire une demande d’activité partielle auprès de la DREETS
Le compte personnel de formation : Comprend les droits à formation de l’employé. Objectif: Accroitre niveau de qualification de chq salarié
Les salariés bénéficient d’un compte personnel de formation (CPF). Ce compte est attaché à la personne et non à l’entreprise : En cas de changement
professionnel (Si le salarié change d’entreprise ou perd son emploi) les heures de formations inscrites sur le compte lui demeurent acquises.
-Capitalisation de 500 euros / an (ou 800 euros pour les non qualifiés)
-Plafond de 5000 euros (ou 8000 euros pour les non qualifiés)
Montant
-Utilisable à son gré, avec l’accord de l’entreprise si formation pendant le temps de travail
-Le CPF suit le salarié tout le long de sa carrière
-Tout salarié en CDI à temps plein ou à temps partiel supérieur à 50 % disposant d’un an d’ancienneté dans l’E (Les temps partiels
Salariés inférieurs à 50% perçoivent une capitalisation proratisée à leurs temps de travail)
concernés -Les salariés en CDD s’ils justifient de 4 mois d’activité, consécutifs ou non au cours des 12 derniers mois.
Pour un salarié, le refus de recourir à son crédit en euros inscrit au CPF ne constitue pas une faute. S’agissant de l’accord de l’employeur, il
existe deux situations :
1-La formation financée dans le cadre du CPF n’est pas soumise à l’accord de l’employeur lorsqu’elle est suivie, pour sa totalité en dehors
du temps de travail
Utilisation
du CPF 2-Lorsqu’elle est suivie en tout ou partie, pendant le temps de travail, me salarié doit demander une autorisation d’absence a son
employeur. La demande du salarié doit intervenir :
➢ Au minimum 60 jours avant le début d’une formation d’une durée inférieure à 6mois
➢ Au minimum 120 jours pour une formation d’une durée de six mois ou plus.
L’employeur dispose de 30 jours pour notifier sa réponse. L’absence de réponse de l’employeur vaut acceptation de la demande.
Le CPF de transition personnel :
Le congé de transition professionnelle est une modalité particulière de mobilisation du CPF (compte personnel de formation), permettant aux
salariés souhaitant changer de métier ou de profession de financer des formations certifiantes en lien avec leurs projets.
Le salarié doit justifier d’une ancienneté d’au moins 24 mois consécutifs ou non dont 12 mois dans l’entreprise. (Pas la peine de
Conditions
justifier dans la lettre)
La durée du CPF de transition est égale à la durée de la formation. Elle ne peut pas excéder :
Durée + limite -1 an si c’est un stage à temps plein -1200H s’il s’agit de stages comportant des enseignements discontinues ou à temps partiel
Remarque : Des accords prévoyant des durées plus longues peuvent être conclus
Le salarié doit faire une demande d’absence :
-120 jours au minimum à l’avance lorsque la formation comporte une interruption continue de travail de plus de 6 mois
-60 jours au minimum à l’avance lorsque la formation comporte une interruption continue de travail de moins de 6 mois, ou que
Procédure celle-ci se déroule à temps partiel.
L’employeur doit répondre au salarié dans les 30 jours suivant la réception de la demande de congé. En l’absence de réponse de
l’employeur dans le délai imparti, l’autorisation de congé est acquise de plein droit
-Refus : L’employeur peut refuser une demande de congé dans le cadre d’un projet de transition professionnel si le salarié ne
respecte pas les conditions d’ancienneté ou de demande d’absence.
Possibilité de -Report : L’employeur peut proposer un report de congé, dans la limite de 9 mois, dans les cas suivants :
refus ➢ S’il estime que cette absence pourrait avoir des compétences préjudiciables à la production et à la marche de
l’entreprise (avec consultation du CSE).
➢ Pour effectifs simultanément absents
Le contrat de travail est suspendu. IL continue néanmoins à produire certains effets :
Statut pour le
-Les congés payés : la durée du CPF de transition est prise ne compte.
salarié en CPF
-L’ancienneté : la durée du CPF de transition est prise en compte
de transition
-La loyauté : le salarié doit s’abstenir de toute collaboration avec une société concurrente
A partir du 1er janvier 2020, les commissions paritaires interprofessionnelles (CPIR) seront chargées de prendre en charge
Rémunération
financièrement les projets de transitions professionnelle.
du CPF de
Lorsque la formation est réalisée sur le temps de travail, le bénéficiaire d’un CPF de transition peut bénéficier d’une rémunération,
transition
des lors qu’il a obtenu l’accord de la commission paritaire interprofessionnelle régionale (CPIR)
Le salarié doit être réintégré dans l’entreprise a un poste de travail correspondant à la qualification et à la rémunération prévue dans
Le retour dans
son contrat de travail. Le CPF de transition n’ouvre aucun droit particulier : L’employeur n’a aucune obligation de promotion, ni de
l’entreprise
reconnaissance de la qualification acquise (sauf si une convention ou un accord collectif reconnait la qualification)
La VAE : Congé pour validation de l’expérience
Permet à toute personne engagée dans la vie active d’obtenir tout ou partie d’un diplôme ou d’un titre professionnel en faisant valider, par un jury,
l’expérience professionnelle acquise.
Durée du congé Congé de 24 heures de travail
Ancienneté Aucune condition d’ancienneté n’est requise.
La demande doit parvenir à l’employeur au plus tard 60 jours avant le début du congé VAE
Employeur - L’employeur doit faire connaitre sa réponse par écrit dans les 30 jours
- Il peut demander un report de 6 mois
Cas pratique 5 :
L’adjointe de direction, salariée depuis 20 ans de l’association a fait une demande orale auprès du directeur, de CPF de transition il y a 25 jours pour
suivre une formation de 8 mois en continue qui doit débuter dans 2 mois. Elle lui précise que l’organisme paritaire est d’accord pour financer cette
formation. Le directeur souhaite savoir si la demande a été respectée d’un point de vue formel ?
PJ : Quelle est la procédure à respecter pour bénéficier d’un CPF de transition ?
RD : En droit, le salarié doit demander une autorisation d'absence à son employeur et s'adresser à l'organisme paritaire compétent dont dépend
l'entreprise pour obtenir la prise en charge du salaire et des frais de formation. Le salarié doit formuler sa demande, par écrit, au plus tard, 60 jours à
l'avance lorsqu'elle concerne la participation à un stage de moins de 6 mois, ou à temps partiel, et 120 jours à l'avance lorsqu'elle concerne une
interruption continue de travail d'au moins 6 mois.
En l'espèce : la salariée n'a pas fait de demande écrite auprès de son employeur. La formation de plus de 6 mois en continue doit débuter dans 2 mois
or la demande dans ce cas doit être faite au moins 120 jours à l'avance. Le directeur ne doit pas accepter cette demande qui ne répond pas aux règles
de forme du congé individuel de formation.
Cas pratique numéro 6 :
Le directeur se pose une autre question concernant l’adjointe de direction. Dès lors que celle-ci aura respecté les règles de demande de CPF de
transition et que ce congé aura été accepté par la direction, sera-t-il obligé de lui proposer un poste correspondant à la formation de psychologue
qu’elle souhaite acquérir pendant ce congé ? Il faut préciser que cette association relève d’une convention collective qui n’évoque pas le CPF de
transition et aucun accord collectif n’a été signé sur ce sujet.
Pj : Un employeur est-il obligé de reconnaitre la qualification acquise par un salarié pendant un congé de transition professionnelle ? Est-il obligé de
proposer un poste correspondant à cette formation ?
RD : Le contrat de W dans ses éléments essentielles comme les fonctions, qualifications, rémunération ne peuvent être modifiés sans l’accord des deux
parties. Le salarié ne peut pas une modification du contrat de travail à son employeur car il vient de suivre une formation.
Le CPF de transition n’ouvre droit à aucun droit particulier, l’employeur n’a aucune obligation de promotion et n’est pas obligé de reconnaitre la
qualification acquise par le salarié à la suite d’une formation suivie dans le cadre du CPF de transition sauf si une convention ou un accord collectif
reconnait la qualification.
En l’espèce : Le directeur ne sera pas obligé de proposer un poste de psychologue à l’adjoint de direction car le recrutement relève du pouvoir de
direction. La convention dont dépend cette association n’imposant aucune obligation en la matière.
Cas pratique 7 :
Ce directeur qui a vraiment peu de connaissance en matière de CPF de transition, au cours d’une conversation avec l’adjointe de direction lui précise
que si elle part en CPF de transition pendant 8 mois, cette période d’absence ne lui permettra pas d’acquérir des droits à congés payés comme si elle
avait continué à travailler dans l’association et qu’elle fasse attention car lors de son retour dans l’association, elle aura le droit à peu de congés
payés. Qu’en pensez-vous ?
PJ : La période de congé de transition professionnelle est-elle assimilée à une période de travail effectif pour la détermination des droits à congé payé ?
RD : Durant le CPF de transition, le contrat de W est suspendu mais il continue à produire certains effets. La période de formation est assimilée à une
période de travail effectif notamment pour la détermination des droits à congés payés.
Le contrat de travail étant suspendue, il n’y a plus de pouvoir disciplinaire pendant le temps de formation.
En l’espèce : L’adjoint de direction bénéficiera de la totalité de ses droits à congés payés car la période de CPF de transition est assimilée à du temps de
W effectif.
Exemple d’analyse d’arrêt + méthodologie : Vous pouvez télécharger le sujet, en cliquant ici
1) Faits 1ere « Attendu » dans le commentaire d’arrêt. Qui est le salarié, qui est l’employeur et le litige entre eux
Employé : Mme X
Employeur : Sté horlogerie F
Litige: Ils ont saisi la juridiction prudhommale et Mme X est licenciée pour faute grave.
2)Procédures -1ere instance (généralement conseil de prudhomme) : saisine du tribunal d’instance.
antérieures Salariés saisissent individuellement le conseil des prudhommes
(Faire à la fin) Demandeur : Employé
Défendeur : Employeur
Cour d’Appel : demandeur et défendeur inconnu
La cour d’appel condamne l’employeur et donne raison au salarié. L’employeur se pourvoit en cassation.
Demandeur au pourvoi : Employeur
Défendeur au pourvoi : salarié
3)Demandes et 2éme attendu (et aussi 3eme attendu parfois) du texte.
arguments des Employé : L’employé n’a pas reçu de formation en 7 ans de travail. Manquement de l’employeur à son obligation de formation
parties Employeur : En quoi l’absence de formation, empêche l’adaptation du salarié à son emploi.
4) Question de Ne figure pas dans le texte. Déduire de la réponse du juge. A quelle condition
droit PJ 1 : L’absence de formation caractérise-t-il un manquement de l’employeur à son obligation ? ce manquement peut-il étre
sanctionné ?
5)Réponse de droit 3eme « attendu », Pour le juge de cassation…. Qu’en statuant ainsi
Le juge de cassation estime que : Absence de formation caractérise
6) Réponse en Bas du texte La cours de cassation casse et annule ou rejette l’arrêt rendu en appel.
l’espèce Le juge de cassation rejette le pourvoi
En l’espèce, l’employeur est condamné à payer 6000 euros en réparation pour manquement à ses obligations.