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ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1

Sabrina Sabbah et Kada Meghraoui


1 4e ÉDITION
2019

Préface d'Alfonso Pinero Vargas

QRC ET QCM CORRIGÉES

RÉGLEMENTATION
PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE
DE L’EXPERT-COMPTABLE ET
DU COMMISSAIRE AUX COMPTES

100% 280 questions corrigées


EFFICACE pour réviser et s’entraîner
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ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
Sabrina Sabbah et Kada Meghraoui
1 4e ÉDITION
2019

Préface d'Alfonso Pinero Vargas

QRC ET QCM CORRIGÉES

RÉGLEMENTATION
PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE
DE L’EXPERT-COMPTABLE ET
DU COMMISSAIRE AUX COMPTES

100% 280 questions corrigées


EFFICACE pour réviser et s’entraîner
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Un véritable outil d’entraînement pour :
– vous entraîner à résoudre avec succès les différents exercices pour mettre
vos connaissances en application (les corrigés sont fournis) ;
– préparer utilement votre épreuve.

Sabrina Sabbah est expert-comptable. Elle a organisé et animé des événements


autour de la préparation au DEC (quiz déontologie notamment) de 2013 à 2015 au sein
de l’ANECS (Association nationale des experts-comptables et commissaires aux comptes
stagiaires).
Kada Meghraoui, diplômé d'expertise comptable et ancien élève de l’école
nationale des impôts de Clermont Ferrand, est actuellement co-responsable de la troisième
année de licence en gestion à l'Université de Paris 13. Il est également formateur en DCG,
DSCG et DEC à l’ENOES.

Dans la même collection :


- DEC 1 - Réglementation professionnelle et déontologie de l'expert-comptable et du commissaire aux
comptes, 7e éd. 2019, G. Lejeune et J.-P. Emmerich.
- DEC 2 - Révision légale et contractuelle des comptes, 3e éd. 2019, S. Sabbah et F. Heuvrard.
- DEC 3 - Le Mémoire du Diplôme d'expertise comptable, 2e éd. 2019, C. Degrilart et T. Mehani.

© Gualino éditeur, Lextenso éditions 2019


70, rue du Gouverneur Général Éboué
92131 Issy-les-Moulineaux cedex Suivez-nous sur
ISBN 978 - 2 - 297 - 07401-8
ISSN 2262-1636
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REMERCIEMENTS

Parmi les personnes et les organismes qui ont pu contribuer à cet ouvrage, nous tenons à remercier :
– Alfonso Pinero Vargas, directeur pédagogique du DEC à l’ENOES, pour sa préface ;
– Agnès Fortier, Éléonore Casal et Cyrille Reclus pour leur relecture de l’ouvrage.

Contact avec les auteurs


Toutes remarques concernant l’ouvrage sont bienvenues. N’hésitez pas à contacter les auteurs via Linkedin
ou en écrivant directement à gualino@lextenso.fr
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PRÉFACE

La déontologie a toujours été présente au DEC depuis sa création en 1948 (le Code des devoirs et intérêts
professionnels, ancêtre du Code de déontologie, date de 1946).
En effet, comment envisager des professions libérales (EC et CAC) sans des règles d’éthique, de comportements
et d’attitudes fortes et exemplaires ? D’ailleurs, les Codes de déontologie (CAC en 2005 et EC en 2007) ont été
promulgués par décret pour garantir les tiers qui font appel aux experts-comptables et commissaires aux
comptes.
Aujourd’hui, dans notre monde ouvert et mondialisé où la concurrence et le client sont rois, nos règles
déontologiques sont notre premier avantage concurrentiel qui nous place dans une situation incontournable
pour la réussite économique et sociale des entités.
Un examen des annales des épreuves écrites de révision comptable depuis 50 ans démontre que 60  % des
questions portent sur la déontologie et le passage de l’épreuve orale du DEC en novembre 2010 à l’épreuve de
déontologie n’a fait que confirmer l’importance de la matière.
Coefficient 1 (sur 8), l’épreuve est stratégique pour l’obtention du DEC : en effet, les notes peuvent atteindre
18/20 ou plus, ce qui apporte un confort de points au candidat.
La documentation pour cette épreuve est dense (ouvrages de l’Ordre, FAQ du Conseil Supérieur et Conseils
Régionaux, Annales du CAFCAC, Bibliordre, livres DSCG, Annales, commentaires dans SIC et Infores…) mais les
candidats ont besoin de repères pédagogiques, à jour et axés sur la préparation efficace du DEC. Le livre de Kada
et Sabrina correspond à ces exigences et aide le candidat efficacement dans ses révisions.
Je ne peux que conseiller à tous les experts-comptables stagiaires et mémorialistes de s’investir dans leur DEC,
qui leur apportera un maximum de bonheur et satisfactions dans leurs brillantes carrières d’expert-comptable et
commissaire aux comptes.
Vive l’Ordre, vive la Compagnie, vive nos Professions, vive les jeunes… et vive le DEC !

A. Pinero Vargas
Expert-comptable/Commissaire aux comptes
Lauréat du Conseil Supérieur de l’Ordre (DEC 1976)
Membre du Jury du DEC
Intervenant à l’ENOES et aux IRF
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Sommaire

CONSEILS POUR PRÉPARER L’ÉPREUVE N° 1 DU DEC 8

PROGRAMME DE L’ÉPREUVE N° 1 DU DEC 9

SUJET 1
Questions portant sur l’expertise comptable et sur le commissariat aux comptes 12
Proposition de corrigé 15

SUJET 2
Questions portant sur l’expertise comptable et sur le commissariat aux comptes 24
Proposition de corrigé 27

SUJET 3
Questions portant sur l’expertise comptable et sur le commissariat aux comptes 34
Proposition de corrigé 37

SUJET 4
Questions portant sur l’expertise comptable et sur le commissariat aux comptes 46
Proposition de corrigé 49

SUJET 5
Questions portant sur l’expertise comptable et sur le commissariat aux comptes 56
Proposition de corrigé 59

SUJET 6
Questions portant sur l’expertise comptable et sur le commissariat aux comptes 66
Proposition de corrigé 69
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Sommaire
•G
7

SUJET 7
Questions portant sur l’expertise comptable et sur le commissariat aux comptes 76
Proposition de corrigé 79

SUJET 8
Questions portant sur l’expertise comptable et sur le commissariat aux comptes 86
Proposition de corrigé 89

SUJET 9
Questions portant sur l’expertise comptable et sur le commissariat aux comptes 96
Proposition de corrigé 99

SUJET 10
Questions portant sur l’expertise comptable et sur le commissariat aux comptes 106
Proposition de corrigé 109

SUJET 11
Questions portant sur l’expertise comptable et sur le commissariat aux comptes 116
Proposition de corrigé 121

SUJET 12
Questions portant sur l’expertise comptable et sur le commissariat aux comptes 128
Proposition de corrigé 131

SUJET 13
Questions portant sur l’expertise comptable et sur le commissariat aux comptes 140
Proposition de corrigé 145

SUJET 14
Questions portant sur l’expertise comptable et sur le commissariat aux comptes 152
Proposition de corrigé 155

BIBLIOGRAPHIE 161
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•G
8 Les Carrés du dec 1 – QRC et QCM corrigées

Conseils pour préparer l’épreuve

L’objectif de ce livre est de permettre aux candidats au DEC (Diplôme d’expertise comptable) de préparer effica-
cement l’épreuve n° 1 de déontologie et de réglementation professionnelle de l’expert-comptable et du commis-
saire aux comptes.
Cette épreuve nécessite de connaître parfaitement le programme. Elle se déroule sans documentation et se
compose de 20 questions présentées sous forme de QRC (Questions à réponse courte) ou de QCM
(Questions à choix multiple).
Afin que vous puissiez préparer cette épreuve dans les meilleures conditions et augmenter vos chances de la
réussir, cet ouvrage vous propose 14 sujets avec leurs corrigés détaillés, réalisés dans le même esprit que le sujet
de l’examen d’État. La moitié des questions concerne l’expertise comptable, l’autre le commissariat aux comptes.
Les corrigés sont volontairement plus détaillés que ce qui vous sera demandé à l’examen, et ce, afin de faciliter
vos révisions.
Afin de préparer cette épreuve de la manière la plus efficiente, nous vous recommandons, en dehors de l’entraî-
nement que permet le présent ouvrage, de vous inscrire auprès d’un organisme de formation adapté, tel que :
– les instituts de formation de l’Ordre des experts-comptables, notamment l’ASFOREF pour l’Ile-de-France ;
– les écoles privées comme l’ENOES ou l’INES.
Par ailleurs, vous pouvez vous aider de la bibliographie mentionnée à la fin de cet ouvrage pour compléter vos
lectures et augmenter vos chances de réussite à cette épreuve. Nous préconisons notamment le livre de Jean-
Pierre Emmerich et de Gérard Lejeune publié dans la même collection « Les Carrés DEC » : Réglementation pro-
fessionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes – 22 fiches de cours pour
préparer l’épreuve du DEC 1 (7e édition, février 2019).
Nous vous souhaitons bon courage et une pleine réussite à cette épreuve, et nous espérons que vous prendrez
autant de plaisir à traiter les cas que nous en avons eu à les concevoir.
Les auteurs
Sabrina Sabbah et Kada Meghraoui
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Les Carrés du dec 1 – QRC et QCM corrigées
•G
9

Programme de l’épreuve

L’arrêté du 28 mars 2014 (BOESR n° 14 du 3 avril 2014) définit le programme de l’épreuve de déontologie du
diplôme d’expertise comptable (épreuve n° 1 du DEC). Ce programme est également repris dans la note du jury
aux candidats disponible sur le site du SIEC :

Thèmes Sens et portée de l’étude Notions et contenus

Exercice de la Connaître le cadre et les conditions – Organisation de la profession


profession d’exercice des missions – Accès à la profession
– Nomination, lettre de mission, cessation des fonctions
–M  ode d’exercice de la profession (individuel, cabinet,
réseau)
– Rémunération
– Particularités du commissariat aux comptes : non-immixtion,
délit d’entrave, exercice collégial, indépendance
– Particularités de l’expertise comptable

Éthique, Connaître et savoir appliquer – Cadre légal et réglementaire


déontologie et les éléments fondamentaux des – Code de déontologie des experts-comptables
réglementation normes de comportement et des – Code de déontologie des commissaires aux comptes
autres textes liés à l’éthique – Code d’éthique de la profession comptable
de l’International Federation of Accountants (IFAC)

Contrôle de qualité Cadres et modalités de la – Le système de supervision publique


supervision publique et du – Le contrôle qualité
contrôle qualité – Les démarches internes mises en place par les cabinets
ou réseaux

Responsabilité du La mise en cause de la responsa- – Responsabilités civile, pénale et disciplinaire


professionnel bilité du professionnel (personnes – Complicité
physiques et personnes morales)

Afin de vous préparer au mieux à l’épreuve, certains des sujets peuvent être volontairement difficiles.
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ÉPREUVE n° 1 :
Réglementation professionnelle
Sujet
1
et déontologie de l’expert-comptable
et du commissaire aux comptes

Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée

Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions


doivent être traitées dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable
sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives au commissariat aux comptes sont
numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des
sanctions ne sont pas exigés des candidats.

Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 est obtenue
en divisant par deux le total des points.
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•G
12

♦ QUESTIONS
Les Carrés du dec 1 – QRC et QCM corrigées

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable

1 à 6. Jacques et Marie souhaitent créer ensemble une SPFPL (société de participations financières de professions
libérales), chacun en détenant 50 % des parts. Jacques est avocat, Marie expert-comptable. Jacques souhaiterait
exercer au sein d’une SELARL (société d’exercice libéral à responsabilité limitée) et Marie au sein d’une SAS
(société par actions simplifiée). Sachant que :
– l’Ordre des avocats impose que plus de 50 % des droits de vote et du capital d’une société d’avocat soient
détenus, directement ou indirectement, par un avocat ;
– Jacques et Marie souhaitent que la SPFPL détienne des parts des sociétés qu’ils sont en train de créer ;
– par souci de simplification, Jacques et Marie souhaitent qu’une part sociale corresponde à un droit de vote
(absence de droit de vote double).
Marie vous demande votre avis.

1. Quelles sont les conditions de détention des droits de vote et du capital dans une société d’expertise comptable ?

2. A
 u regard de ces conditions, est-ce possible déontologiquement que la SPFPL que Jacques et Marie souhaitent
créer détienne des parts dans la SAS en formation de Marie ? Dans l’affirmative, pouvez-vous lui proposer une
organisation envisageable (organigramme) et la justifier ? Dans la négative, pouvez-vous justifier ?

3. M
 arie se pose la question suivante  : les experts-comptables sont-ils autorisés à créer des succursales pour
exercer leur activité ?
a/ Oui
b/ Non

4. Marie trouve finalement trop compliqué cette idée de SPFPL et décide d’ouvrir son cabinet toute seule, sous
forme de SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle). A-t-elle le droit d’avoir pour objet social
« travaux d’expertise comptable » alors que sa société n’est pas encore inscrite à l’Ordre des experts-
comptables, ou doit-elle d’abord envoyer un dossier d’inscription à l’Ordre ?

Afin de développer son chiffre d’affaires, elle souhaiterait publier une annonce dans un quotidien. Elle a plu-
sieurs idées et se demande lesquelles sont possibles.

5. Citez trois conditions que Marie doit respecter pour faire de la publicité pour son cabinet.
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Sujet 1 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie

6. Les idées suivantes sont-elles possibles ?


•G
13

a/ « La SASU Marie, cabinet d’expertise comptable, vient d’ouvrir ses portes au 5, rue du Diplôme. Vous êtes
jeune créateur ? Cela tombe bien, l’aide à la création d’entreprise est notre spécialité, à ce titre, nous serions
heureux de vous accompagner dans vos démarches. »
b/ « Vous trouvez votre expert-comptable ennuyeux et trop cher ? Quel que soit le montant de ses honoraires,
nous vous proposons de vous facturer 20 % de moins que lui. Et en plus, avec le sourire. SASU Marie, 5, rue
du Diplôme. »

7. S ous quelles conditions pouvez-vous mettre fin à une mission avant son terme en tant qu’expert-comptable ?
Donnez un exemple.

8. Quelles sont les conditions nécessaires pour demander son inscription à l’Ordre en qualité d’expert-comptable ?

9. Citez cinq missions de l’Ordre des experts-comptables.

10. Q
 uelles sont les trois catégories de missions prévues par le référentiel normatif et déontologique du profes-
sionnel de l’expertise comptable ? Citez deux exemples de chaque.

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes

11. Q
 u’est-ce que le délai de viduité de trois ans pour le commissaire aux comptes ? Quelles entités concerne-t-il
et à partir de quand court-il ?

12. V
 ous êtes commissaire aux comptes. Un de vos clients dépose 10 000 euros en espèces sur son compte pro-
fessionnel. Sa seule activité connue est un restaurant de province dont les recettes ne permettent pas de
justifier ce montant. Comment réagissez-vous ?

13. D
 ans quels cas pouvez-vous démissionner de votre mandat de commissaire aux comptes ?

14. Quels sont les délais d’exercice et le motif d’une demande de récusation du commissaire aux comptes ?

15. Q
 uels sont les délais d’exercice et les conditions d’une demande de relèvement judiciaire du commissaire aux
comptes ?

16. C
 itez trois infractions pouvant viser spécifiquement le commissaire aux comptes dans l’exercice de ses
fonctions.
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14

17. C
Les Carrés du dec

 itez trois cas dans lesquels une association doit faire appel à un commissaire aux comptes.
1 – QRC et QCM corrigées

18. Dans quels cas une SARL a-t-elle l’obligation légale de nommer un commissaire aux comptes ?

19. La rédaction d’une lettre de mission est-elle obligatoire ? Dans l’affirmative, selon quelle périodicité ?

20. Q
 uelles sanctions disciplinaires le commissaire aux comptes, personne physique, peut-il subir en cas
d’infractions ? Citez-en cinq.
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♦ PROPOSITION DE CORRIGÉ
Sujet 1 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie
•G
15

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable

1 à 6. Jacques et Marie souhaitent créer ensemble une SPFPL (société de participations financières de
professions libérales), chacun en détenant 50 % des parts. Jacques est avocat, Marie expert-comptable.
Jacques souhaiterait exercer au sein d’une SELARL (société d’exercice libéral à responsabilité limitée) et
Marie au sein d’une SAS (société par actions simplifiée). Sachant que :
– l’Ordre des avocats impose que plus de 50 % des droits de vote et du capital d’une société d’avocat
soient détenus, directement ou indirectement, par un avocat ;
– Jacques et Marie souhaitent que la SPFPL détienne des parts des sociétés qu’ils sont en train de créer ;
– par souci de simplification, Jacques et Marie souhaitent qu’une part sociale corresponde à un droit de
vote (absence de droit de vote double).
Marie vous demande votre avis.

1. Quelles sont les conditions de détention des droits de vote et du capital dans une société d’expertise comptable ?
L’article 7 de l’ordonnance de 1945, qui a été modifié par le décret du 30 avril 2014, prévoit notamment que les
sociétés d’expertise comptable doivent satisfaire à la condition suivante : des experts-comptables doivent détenir
« directement ou indirectement par une société inscrite à l’Ordre, plus des deux tiers des droits de vote ». Il n’y a
pas de condition tenant au capital social.

2. A
 u regard de ces conditions, est-ce possible déontologiquement que la SPFPL que Jacques et Marie souhaitent
créer détienne des parts dans la SAS en formation de Marie ? Dans l’affirmative, pouvez-vous lui proposer une
organisation envisageable (organigramme) et la justifier ? Dans la négative, pouvez-vous justifier ?
La création d’une SPFPL pluridisciplinaire est possible depuis le décret n° 2014-354 du 19 mars 2014. Elle néces-
site toutefois quelques précautions, et notamment le respect des règles déontologiques propres à chaque pro-
fession. En l’espèce, il serait possible pour Marie et Jacques d’imaginer le scénario suivant :
– Marie et Jacques détiennent chacun 50 % des parts de la SPFPL ;
– si seuls Jacques et la SPFPL sont actionnaires de la SELARL, Jacques doit détenir directement au moins 51 %
des parts de la SELARL. On peut donc imaginer que la SPFPL détienne 49 % des parts et Jacques 51 % ;
– si seules Marie et la SPFPL sont actionnaires de la SAS, la SPFPL doit détenir au plus 33,33 % des droits de
vote de la SASU (la SPFPL n’étant pas inscrite à l’Ordre, puisque Marie ne détient pas plus des deux tiers des
droits de vote).
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16 Les Carrés du dec 1 – QRC et QCM corrigées

Égalité de participations des experts comptables et des avocats dans la SPFPL

SPFPL

50 % 50 %
EC AVOCATS

SEC SEL : Avocats

67 % 33 % 49 % 51 %

Chaque profession devant être majoritaire dans sa structure d’exercice, la SPFPL ne peut être
que minoritaire dans chacune des société d’exercice.

Source : Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables

3. M
 arie se pose la question suivante  : les experts-comptables sont-ils autorisés à créer des succursales pour
exercer leur activité ?
Bonne réponse : a/ Oui
Cela est prévu par l’article 7 quinquies de l’ordonnance de 1945 et concerne notamment les professionnels des
autres États membres de l’Union européenne. Les succursales ne jouissent pas de la personnalité juridique. Il est
à noter que ces succursales ne sont pas membres de l’Ordre des experts-comptables mais inscrites au tableau de
l’Ordre (I). Elles sont habilitées à utiliser l’appellation de « succursale d’expertise comptable ». À titre informatif,
elles acquittent des cotisations au même titre que les membres de l’Ordre (II).

4. Marie trouve finalement trop compliqué cette idée de SPFPL et décide d’ouvrir son cabinet toute seule, sous
forme de SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle). A-t-elle le droit d’avoir pour objet social
« travaux d’expertise comptable » alors que sa société n’est pas encore inscrite à l’Ordre des experts-
comptables, ou doit-elle d’abord envoyer un dossier d’inscription à l’Ordre ?
Elle doit d’abord envoyer un dossier d’inscription au Conseil régional de l’Ordre avec un projet de statuts
uniquement. En effet, la création d’une société d’expertise comptable (et son immatriculation au RCS) est subor-
donnée à l’inscription au tableau de l’Ordre de son Conseil régional.

5. Citez trois conditions que Marie doit respecter pour faire de la publicité pour son cabinet.
Les conditions dans lesquelles les experts-comptables peuvent effectuer de la publicité sont encadrées par
l’article 152 du Code de déontologie : « Les actions de promotion sont permises aux personnes mentionnées à
l’article 141 dans la mesure où elles procurent au public une information utile (...) Les moyens auxquels il est
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Sujet 1 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie

recouru à [cet effet] sont mis en œuvre avec discrétion, de façon à ne pas porter atteinte à l’indépendance, à
•G
17

la dignité et à l’honneur de la profession, pas plus qu’aux règles du secret professionnel et à la loyauté envers
les clients et les autres membres de la profession. Lorsqu’elles présentent leur activité professionnelle à des tiers,
par quelque moyen que ce soit, les personnes mentionnées à l’article  141 ne doivent adopter aucune forme
d’expression qui soit de nature à compromettre la dignité de leur fonction ou l’image de la profession.
Ces modes de communication ainsi que tous les autres ne sont admis qu’à condition que l’expression en soit
décente et empreinte de retenue, que leur contenu ne comporte aucune inexactitude ni ne soit susceptible
d’induire le public en erreur et qu’ils soient exempts de tout élément comparatif. »

6. Les idées suivantes sont-elles possibles ?


a/ « La SASU Marie, cabinet d’expertise comptable, vient d’ouvrir ses portes au 5, rue du Diplôme. Vous
êtes jeune créateur ? Cela tombe bien, l’aide à la création d’entreprise est notre spécialité et à ce titre,
nous serions heureux de vous accompagner dans vos démarches. »
Non, car si un expert-comptable peut avoir un domaine de compétence privilégié, il n’a pas de spécialité. S’il
utilise le terme « spécialité », il enfreint les règles déontologiques liées à la communication.
b/ « Vous trouvez votre expert-comptable ennuyeux et trop cher  ? Quel que soit le montant de ses
honoraires, nous vous proposons de vous facturer 20 % de moins que lui. Et en plus, avec le sourire.
SASU Marie, 5, rue du Diplôme. »
Non, car cela nuit aux règles de confraternité et présente un élément comparatif (C. déont., art. 152). En outre,
cela peut compromettre l’image de la profession en la dévalorisant (approche par les prix et non par la qualité).

7. S ous quelles conditions pouvez-vous mettre fin à une mission avant son terme en tant qu’expert-comptable ?
Donnez un exemple.
L’article 156 du Code de déontologie prévoit que : « Les personnes mentionnées à l’article 141 doivent exercer
leur mission jusqu’à son terme normal. Toutefois, elles peuvent, en s’efforçant de ne pas porter préjudice à
leur client ou adhérent, l’interrompre pour des motifs justes et raisonnables, tels que la perte de confiance
manifestée par le client ou l’adhérent ou la méconnaissance par celui-ci d’une clause substantielle du contrat. »

8. Quelles sont les conditions nécessaires pour demander son inscription à l’Ordre en qualité d’expert-comptable ?
Pour être inscrit au tableau de l’Ordre en qualité d’expert-comptable, selon l’article 3 de l’ordonnance du 19 sep-
tembre 1945, il faut :
– jouir de ses droits civils ;
– n’avoir subi aucune condamnation criminelle ou correctionnelle de nature à entacher son honorabilité et
notamment aucune condamnation comportant l’interdiction du droit de gérer et d’administrer des sociétés ;
– présenter les garanties de moralités jugées nécessaires par le Conseil de l’Ordre.
Et :
– soit être titulaire du diplôme français d’expertise comptable ou répondre aux conditions prévues aux
articles 26 ou 27 ;
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18 Les Carrés du dec

– soit suivre la procédure spéciale prévue à l’article 7 bis de l’ordonnance de 1945, qui concerne « les personnes
1 – QRC et QCM corrigées

ayant exercé une activité comportant l’exécution de travaux d’organisation ou de révision de comptabilité, et
qui ont acquis de ce fait une expérience comparable à celle d’un expert-comptable particulièrement qualifié ».

9. Citez cinq missions de l’Ordre des experts-comptables.


« Représenter, défendre, valoriser les professionnels et les accompagner dans leur développement, telles
sont les missions que l’Ordre des experts-comptables assume quotidiennement tout en demeurant le garant de
l’éthique de la profession, aussi bien vis-à-vis des pouvoirs publics que du monde économique. » Il a aussi un rôle
de contrôle.
Sources : http://www.lorraine.experts-comptables.fr/fr/qui-sommes-nous.html#.W7EjKfaYQ2w ; http://www.oec-aquitaine.fr/lordre-
et-ses-entites/notre-role/notre-role---3614

10. Q
 uelles sont les trois catégories de missions prévues par le référentiel normatif et déontologique du profes-
sionnel de l’expertise comptable ? Citez deux exemples de chaque.
Le référentiel normatif distingue :
– les missions d’assurance sur des comptes complets historiques :
• la présentation des comptes annuels ou intermédiaires,
• l’examen limité,
• l’audit (y compris dans les petites entités) ;
– les autres missions d’assurance :
• les informations autres que des comptes complets historiques (attestations particulières) : attestations de pré-
sence des informations sociales, environnementales et sociétales dans le rapport de gestion, attestation sur la
rémunération du dirigeant, etc.,
• la mission d’assurance sur l’examen d’informations financières prévisionnelles ;
– les missions sans assurance, parmi lesquelles :
• les missions prévues par la loi ou le règlement : les interventions pour les comptes de campagne des candidats
aux élections politiques  : présentation de comptes de campagne, déclaration de situation patrimoniale du
candidat,
• les missions pour le comité d’entreprise,
• les autres prestations fournies à l’entité  : l’assistance à l’établissement de la déclaration d’impôt sur le
revenu des personnes physiques, tenue de comptabilité, tableaux de bord, conseil en gestion, formation,
etc.,
• la mission de compilation,
• les informations sur la base de procédures convenues.
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Sujet 1 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie

Schéma général du cadre de référence


•G
19

CODE DE DÉONTOLOGIE DES PROFESSIONNELS DE L’EXPERTISE COMPTABLE

NORME PROFESSIONNELLE DE MAÎTRISE DE LA QUALITÉ ET NORME ANTI-BLANCHIMENT


GLOSSAIRE DES TERMES ET EXPRESSIONS UTILISÉS

CADRE DES MISSIONS

MISSIONS D’ASSURANCE SUR DES


AUTRES MISSIONS D’ASSURANCE MISSIONS SANS ASSURANCE
COMPTES COMPLETS HISTORIQUES

INFORMATIONS
AUTRES QUE DES INFORMATIONS AUTRES
INFORMATIONS PRÉVUES PAR LA
COMPTES SUR LA BASE DE PRESTATIONS
AUDIT EXAMEN LIMITÉ PRÉSENTATION FINANCIÈRES COMPILATION LOI OU LE
HISTORIQUES PROCÉDURES FOURNIES
PRÉVISIONNELLES RÉGLEMENT
(ATTESTATIONS CONVENUES À L’ENTITÉ
PARTICULIÈRES)

AUDIT PE

Source : référentiel normatif 2017.

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes

11. Q
 u’est-ce que le délai de viduité de trois ans pour le commissaire aux comptes ? Quelles entités concerne-t-il
et à partir de quand court-t-il ?
Conformément aux dispositions de l’article  L. 822-14 du Code de commerce, le commissaire aux comptes
(personne physique ou associé signataire) ne peut à nouveau participer à une mission de contrôle légal des EIP
(entités d’intérêt public), des personnes et entités mentionnées à l’article L. 612-1 et des associations mention-
nées à l’article L. 612-4 dès lors qu’elles font appel public à la générosité, et ce, avant l’expiration d’un délai
de trois ans. Ce délai court à compter de la date de clôture du sixième exercice que ledit commissaire aux
comptes a certifié.
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12. V
Les Carrés du dec

 ous êtes commissaire aux comptes. Un de vos clients dépose 10 000 euros en espèces sur son compte pro-
1 – QRC et QCM corrigées

fessionnel. Sa seule activité connue est un restaurant de province, dont les recettes ne permettent pas de
justifier ce montant. Comment réagissez-vous ?
Conformément aux dispositions prévues par la NEP 9605 (Norme d’exercice professionnel relative aux obliga-
tions du commissaire aux comptes, relatives à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du
terrorisme) et à l’article D. 561-32-1 du Code monétaire et financier, s’agissant de « dépôt par un particulier de
fonds sans rapport avec son activité ou sa situation patrimoniale connues », vous devez faire une déclaration de
soupçons à Tracfin.
Il n’y a pas lieu de faire de révélation au procureur de la République tant qu’il n’y a pas connaissance de faits
délictueux.

13. Dans quels cas pouvez-vous démissionner de votre mandat de commissaire aux comptes ?
L’article 19 du Code de déontologie prévoit que le commissaire aux comptes peut démissionner pour
des motifs légitimes tels que :
– la cessation définitive de l’activité ;
– un motif personnel impérieux, notamment l’état de santé ;
– des difficultés rencontrées dans l’accomplissement de la mission, lorsqu’il n’est pas possible d’y remédier ;
– la survenance d’un événement de nature à compromettre le respect des règles applicables à la profession et,
notamment, à porter atteinte à son indépendance et à son objectivité.

14. Quels sont les délais d’exercice et le motif d’une demande de récusation du commissaire aux comptes ?
La récusation peut être demandée dans les trente jours qui suivent la nomination du commissaire aux
comptes par l’assemblée générale.
À titre informatif, la demande est portée devant le tribunal de commerce par :
– un ou plusieurs associés représentant au moins 5 % du capital social ;
– le comité d’entreprise ;
– le Ministère public ;
– l’Autorité des marchés financiers pour les personnes et entités dont les titres financiers sont admis aux négo-
ciations sur un marché réglementé (C. com., art. L. 823-6).
Elle doit s’appuyer sur un juste motif (en cas de doute sur sa compétence, son indépendance, son impartialité
ou son honorabilité) laissé à l’appréciation souveraine du juge.

15. Q
 uels sont les délais d’exercice et les conditions d’une demande de relèvement judiciaire du commissaire aux
comptes ?
Le relèvement judiciaire (ou révocation) peut intervenir à tout moment du mandat, en cas de faute (par
exemple en cas d’immixtion dans la gestion) ou d’empêchement (par exemple en cas de surcharge de travail).
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Sujet 1 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie

À titre informatif, la demande est portée devant le tribunal de commerce par :


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– un ou plusieurs associés ou actionnaires représentant au moins 5 % du capital social ;


– le comité d’entreprise ;
– le Ministère public ;
– l’organe collégial chargé de l’administration (par exemple le conseil d’administration) ;
– l’organe chargé de la direction ;
– l’AMF ou les associations d’actionnaires ;
– au moins le cinquième de la totalité des membres de l’assemblée générale (ou organe compétent) (C. com.,
art. L. 823-7).

16. C
 itez trois infractions pouvant viser spécifiquement le commissaire aux comptes dans l’exercice de ses fonctions.
Cinq infractions visent spécifiquement le CAC :
– la non-révélation de faits délictueux (C. com., art. L. 820-7) ;
– la violation du secret professionnel (C. pén., art. 226-13 et 226-14 sur renvoi du C. com., art. L. 820-5) ;
– l’acceptation d’une mission (ou son maintien) malgré une incompatibilité légale (C. com., art. L. 820-6) ;
– le rapport sur les comptes annuels incomplet (C. com., art. L. 247-1) ;
– le délit d’informations mensongères (donner ou confirmer des informations mensongères) (C. com.,
art. L. 820-7).

17. Citez trois cas dans lesquels une association doit faire appel à un commissaire aux comptes.
Une association doit notamment faire appel à un commissaire aux comptes dans les cas suivants (la liste est non
exhaustive) :
– si ses statuts le prévoient ;
– si elle reçoit plus de 153 000 € de dons (ouvrant droit au bénéfice du donateur à déduction fiscale) ;
– si elle reçoit plus de 153 000 € de subventions publiques au cours d’une même année (C. com., art. L. 612-4) ;
– si elle a une activité économique et dépasse deux des trois seuils suivants (C. com., art. L. 612-1) : 50 salariés,
3,1 millions d’euros de chiffre d’affaires ou de ressources, 1,55 million d’euros de total bilan ;
– s i elle émet des obligations (C. com., art. L. 612-1 sur renvoi du C. mon. fin, art. L. 213-15) ;
– si elle est habilitée à consentir des prêts pour la création et le développement d’entreprises par des chômeurs
ou titulaires des minima sociaux (C. mon. fin., art. R. 518-60, 3°) ;
– s’il s’agit d’une association « PERP » (C. assur., art. R. 144-9).
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22 Les Carrés du dec

18. Dans quels cas une SARL a-t-elle l’obligation légale de nommer un commissaire aux comptes ?
1 – QRC et QCM corrigées

En application des articles L. 223-35 et R. 221-5 sur renvoi de l’article R. 223-27 du Code de commerce, une
SARL a l’obligation de nommer un commissaire aux comptes, si elle dépasse deux des trois seuils suivants :
– 50 salariés ;
– 3,1 millions d’euros de chiffre d’affaires ;
– 1,55 million d’euros de total du bilan.
À titre informatif, il est possible de nommer un commissaire aux comptes dans une SARL qui ne dépasse pas
deux des trois seuils précédents :
– volontairement, lors d’une assemblée générale ordinaire ;
– ou sur décision de justice, en cas de demande d’un ou de plusieurs associés qui représentent au moins 10 %
du capital social.

19. La rédaction d’une lettre de mission est-elle obligatoire ? Dans l’affirmative, selon quelle périodicité ?
Oui, elle est obligatoire en début de mandat, lors du premier exercice du mandat, préalablement au début des
travaux. Au cours de son mandat, le commissaire aux comptes détermine si les circonstances exigent la révision
de la lettre de mission. Dans ce cas de figure, il intégrera les éléments ayant fait l’objet d’une révision dans une
nouvelle lettre de mission qui remplacera la précédente ou il consignera ces éléments dans une lettre de mission
complémentaire. À titre informatif, la rédaction de la lettre de mission et sa révision doit se faire conformément
à la NEP 210.

20. Q
 uelles sanctions disciplinaires le commissaire aux comptes, personne physique, peut-il subir en cas d’in-
fractions ? Citez-en cinq.
Elles sont prévues par l’article L. 824-2 du Code de commerce :
– avertissement ;
– blâme ;
– suspension provisoire pour une durée n’excédant pas cinq ans (sursis possible) ;
– radiation de la liste des commissaires aux comptes ;
– retrait de l’honorariat ;
–p
 ublication d’une déclaration indiquant que le rapport présenté à l’assemblée générale ne remplit pas les
exigences imposées ;
– interdiction n’excédant pas trois ans d’exercer des fonctions d’administration ou de direction au sein d’une
société de commissaire aux comptes et au sein d’entités d’intérêt public ;
– s anction pécuniaire, dans la limite de 250 000 euros pour une personne physique.
Certaines sanctions peuvent être assorties d’un sursis total ou partiel.
Des sanctions complémentaires peuvent être prononcées (inéligibilité aux instances professionnelles pendant
dix ans au plus). À titre informatif, ils peuvent aussi faire l’objet, dans le cadre de la lutte anti-blanchiment, d’une
injonction de cesser le comportement constitutif du manquement.
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ÉPREUVE n° 1 :
Réglementation professionnelle
Sujet
21
et déontologie de l’expert-comptable
et du commissaire aux comptes

Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée

Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions


doivent être traitées dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable
sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives au commissariat aux comptes sont
numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des
sanctions ne sont pas exigés des candidats.

Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 est obtenue
en divisant par deux le total des points.
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•G
24

♦ QUESTIONS
Les Carrés du dec 1 – QRC et QCM corrigées

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable

1. Un expert-comptable peut-il avoir une activité de syndic bénévole ?

2. À quelle occasion la prestation de serment de l’expert-comptable a-t-elle lieu ? Sous quel délai ?

3. M
 agalie Dupont vient d’ouvrir son cabinet en nom propre. Ses voisins et les commerçants du quartier la
connaissent sous le nom de « Mag’ D. ». Peut-elle exercer sous ce nom ? Sous le nom de « Magalie Mag’ D.
Dupont » ?

4. E n cas de contrôle qualité organisé par le Conseil régional de l’Ordre des experts-comptables, est-il possible de
récuser le contrôleur ? Sous quels délais ?

5. Un expert-comptable peut-il :
a/ Exercer en tant qu’autoentrepreneur
b/ Être caution pour un de ses clients
c/ Être conseiller prud’homal

6 à 8. Madame Lynx, expert-comptable, a de grosses difficultés avec un de ses mandats, celui de la société XXX.
Elle pense que les comptes annuels présentent des anomalies significatives, mais le client refuse qu’elle compta-
bilise les écritures qu’elle propose. Le résultat comptable apparaît à 200 K€ au lieu d’une perte de -1 000 K€.
Afin de se dégager de toute responsabilité, Madame Lynx refuse d’émettre une attestation et envoie à la société
XXX les comptes annuels, faisant apparaître un résultat de 200 K€. Sur ces comptes, le nom du cabinet n’appa-
raît nulle part.

6. Sa responsabilité civile peut-elle quand même être engagée ?


a/ Oui
b/ Oui, mais seulement si elle perçoit des honoraires jugés suffisants pour cette mission
c/ Oui, mais seulement si elle perçoit des honoraires pour cette mission
d/ Non
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Sujet 2 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie

7. Sa responsabilité pénale peut-elle quand même être engagée ?


•G
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a/ Oui
b/ Oui, mais seulement si elle perçoit des honoraires jugés suffisants pour cette mission
c/ Oui, mais seulement si elle perçoit des honoraires pour cette mission
d/ Non

8. M
 adame Lynx s’occupe également d’établir la déclaration d’impôt sur le revenu du dirigeant de la société
XXX, Monsieur X :
a/ Elle peut établir un avenant à la lettre de mission initiale de présentation des comptes annuels
b/ Elle doit établir une lettre de mission spécifique
c/ Elle peut ne pas établir de lettre de mission relative à cette mission

9. L e devoir de conseil de l’expert-comptable est prévu par l’article 155 du Code de déontologie. À travers l’ana-
lyse de la jurisprudence, il a quatre composantes. Lesquelles ?

10. Les experts-comptables et les salariés mentionnés respectivement à l’article 83 ter et à l’article 83 quater de
l’ordonnance du 19 septembre 1945 prêtent serment selon la formulation suivante : « Je jure d’exercer ma
profession avec ___________ et ___________, de ___________ et ___________ ___________ ___________
___________ dans mes travaux. » Complétez le texte.

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes

11. Le H3C (Haut Conseil du commissariat aux comptes) est une institution :
a/ Française
b/ Européenne
c/ Française en ce qui concerne les mandats non EIP (entité d’intérêt public), européenne en ce qui concerne
les mandats EIP

12. Comment est fixé le montant des honoraires des commissaires aux comptes ?

13. Le barème prévu à l’article R. 823-12 du Code de commerce prend en compte :


a/ Le total des produits et le total du bilan
b/ Le total des produits d’exploitation, des produits financiers et le total du bilan
c/ Le total du bilan, le chiffre d’affaires et le résultat financier
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14. U
Les Carrés du dec

 ne SARL (société à responsabilité limitée), ayant choisi de nommer un CAC (commissaire aux comptes), se
1 – QRC et QCM corrigées

transforme en SAS (société par actions simplifiée). Elle est en dessous des seuils (20 salariés, 1 million d’euros
de total bilan, 2 millions d’euros de chiffre d’affaires) et ne contrôle, ou n’est contrôlée, par aucune société.
Que devient le mandat du CAC ?

15. Quelle affirmation est exacte ?


a/ Lorsqu’une SAS, n’ayant pas de CAC, se transforme en SNC (société non commerciale), elle doit nommer
un Commissaire à la Transformation. Ce ne serait pas le cas si c’était une SARL.
b/ Lorsqu’une SAS, n’ayant pas de CAC, se transforme en SNC, elle ne doit pas nommer un Commissaire à
la Transformation. Si c’était une SARL, la transformation requerrait toutefois l’intervention d’un CAC.
c/ Lorsqu’une SAS, n’ayant pas de CAC, se transforme en SNC ou en SARL, elle doit nommer un Commissaire
à la Transformation.

16. À quelles structures s’adresse la NEP 910 (« norme PE ») ?

17. L e CAC peut-il effectuer des consultations ayant pour objet de fournir des supports de formation concernant
des indicateurs contribuant à la bonne compréhension, par l’entité, de ses obligations en matière d’informa-
tion RSE (responsabilité sociale et environnementale) ?
a/ Oui
b/ Non

18. Un commissaire aux comptes peut-il démissionner dans les cas suivants ? Pourquoi ?
a/ Sa mission se passe mal, ses honoraires de l’année n’ont pas été réglés et il n’a pas de très bons rapports
avec le dirigeant. La transformation de la société en SA (société anonyme), prévue dans 48 heures, ne va
pas arranger la situation.
b/ Il tombe malade et son état de santé ne lui permet pas d’honorer ses prochains rendez-vous avec le client.

19. Complétez cette phrase :


Chaque cabinet détenant des mandats EIP est contrôlé au moins une fois tous les ___ ans. Chaque cabinet
ne détenant pas de mandats EIP est contrôlé au moins une fois tous les ___ ans.

20. En quoi consiste l’impartialité du commissaire aux comptes ?


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♦ PROPOSITION DE CORRIGÉ
Sujet 2 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie
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Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable

1. Un expert-comptable peut-il avoir une activité de syndic bénévole ?


Oui, mais uniquement pour un immeuble dont lui, ou son cabinet, est propriétaire ou copropriétaire.

2. À quelle occasion la prestation de serment de l’expert-comptable a-t-elle lieu ? Sous quel délai ?
Les experts-comptables et les salariés mentionnés respectivement à l’article 83 ter et à l’article 83 quater de l’or-
donnance du 19 septembre 1945 sont tenus de prêter serment dans les six mois suivant leur inscription au
tableau (C. déont., art. 143). La prestation de serment a lieu devant le Conseil régional de l’Ordre. Une amplia-
tion de sa prise de serment est fournie à l’expert-comptable.

3. M
 agalie Dupont vient d’ouvrir son cabinet en nom propre. Ses voisins et les commerçants du quartier la
connaissent sous le nom de « Mag’ D. ». Peut-elle exercer sous ce nom ? Sous le nom de « Magalie Mag’ D.
Dupont » ?
Non, dans les deux cas. En effet, l’article 18 de l’ordonnance de 1945 prévoit que : « Les membres de l’Ordre
exerçant individuellement leur profession ne peuvent le faire que sous leur propre nom, à l’exclusion de tout
pseudonyme ou titre impersonnel. »

4. E n cas de contrôle qualité organisé par le Conseil régional de l’Ordre des experts-comptables, est-il possible de
récuser le contrôleur ? Sous quels délais ?
Oui, c’est possible sous un délai de trente jours à compter de la date de réception de la lettre l’informant du
contrôle.
À titre informatif, la récusation se fait par lettre adressée au président du Conseil régional de l’Ordre des experts-
comptables qui statuera sur la demande (article 439 du règlement intérieur) ou au président de la Commission
nationale d’inscription si elle est demandée par une association de gestion et de comptabilité.

5. U
 n expert-comptable peut-il :
Bonne réponse : c/ Être conseiller prud’homal
Le statut d’autoentrepreneur n’est pas permis pour l’exercice de la profession d’expertise comptable du fait que
cette activité dépend de la CAVEC (Caisse d’assurance vieillesse des experts-comptables et commissaires aux
comptes) et non de la CIPAV (Caisse interprofessionnelle de prévoyance et d’assurance vieillesse des professions
libérales).
Un expert-comptable ne peut également pas être caution pour un de ses clients, car il doit rester indépendant.
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28 Les Carrés du dec

À titre informatif, l’article 22 de l’ordonnance de 1945 précise que l’expert-comptable ne peut pas assurer une
1 – QRC et QCM corrigées

mission de représentation devant les tribunaux de l’ordre judiciaire ou administratif. Il peut, néanmoins, être
conseiller prud’homal, sauf dans les affaires intéressant ses clients.

6 à 8. Madame Lynx, expert-comptable, a de grosses difficultés avec un de ses mandats, celui de la


société XXX. Elle pense que les comptes annuels présentent des anomalies significatives mais le client
refuse qu’elle comptabilise les écritures qu’elle propose. Le résultat comptable apparaît à 200 K€ au
lieu d’une perte de -1 000 K€. Afin de se dégager de toute responsabilité, Madame Lynx refuse
d’émettre une attestation et envoie à la société XXX les comptes annuels, faisant apparaître un résultat
de 200 K€. Sur ces comptes, le nom du cabinet n’apparaît nulle part.

6. Sa responsabilité civile peut-elle quand même être engagée ?


Bonne réponse : a/ Oui
Oui, puisqu’elle a commis une faute (complicité de présentation de faux bilan) qui peut avoir un lien de causalité
avec un préjudice. Le fait de ne pas indiquer le nom du cabinet ou le montant des honoraires liés n’entre pas en
ligne de compte. Sa responsabilité civile est contractuelle si la faute est commise dans l’exercice de sa mission.
Lorsqu’un tiers subit le préjudice, c’est sa responsabilité civile délictuelle qui va être engagée.

7. Sa responsabilité pénale peut-elle quand même être engagée ?


Bonne réponse : a/ Oui
La complicité de présentation de faux bilan est un délit pénal.

8. M
 adame Lynx s’occupe également d’établir la déclaration d’impôt sur le revenu du dirigeant de la société
XXX, Monsieur X :
Bonne réponse : b/ Elle doit établir une lettre de mission spécifique
Toute mission effectuée par un expert-comptable doit faire l’objet d’un contrat prenant la forme d’une lettre de
mission. Cette lettre doit être adressée au client, à savoir en l’espèce Monsieur X (et non à la société XXX). Cette
mission est une mission d’assistance à l’établissement des déclarations fiscales des personnes physiques.

9. L e devoir de conseil de l’expert-comptable est prévu par l’article 155 du Code de déontologie. À travers l’ana-
lyse de la jurisprudence, il a quatre composantes. Lesquelles ?
Il a le devoir d’informer le client (courrier d’explications), d’alerter (mettre en garde le client par courrier), d’exiger
et de refuser toute complaisance.
Le manquement à l’un de ces devoirs caractérise le manquement au devoir de conseil.
À titre informatif (la réponse n’était pas demandée), la responsabilité civile de l’expert-comptable est engagée en
cas de défaut de conseil.
La responsabilité pénale est engagée pour complicité (si non-respect du refus de complaisance) en plus de la
responsabilité civile pour défaut de conseil.
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Sujet 2 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie

10. L es experts-comptables et les salariés mentionnés respectivement à l’article 83 ter et à l’article 83 quater de
•G
29

l’ordonnance du 19 septembre 1945 prêtent serment selon la formulation suivante :


« Je jure d’exercer ma profession avec conscience et probité, de respecter et faire respecter les lois dans mes
travaux. » (C. déont. experts-comptables, art. 143)

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes

11. Le H3C (Haut Conseil du commissariat aux comptes) est une institution :
Bonne réponse : a/ Française

12. Comment est fixé le montant des honoraires des commissaires aux comptes ?
Il est libre. Seul un barème d’heures correspondant aux diligences estimées est prévu par l’article R. 823-12 du
Code de commerce.
Il est donné ci-dessous à titre indicatif :
Montant total du bilan et des produits
d’exploitation et des produits financiers, Nombre d’heures
hors taxes (en euros)
Jusqu’à 305 000 20 à 35

De 305 000 à 760 000 30 à 50

De 760 000 à 1 525 000 40 à 60

De 1 525 000 à 3 050 000 50 à 80

De 3 050 000 à 7 622 000 70 à 120

De 7 622 000 à 15 245 000 100 à 200

De 15 245 000 à 45 735 000 180 à 360

De 45 735 000 à 122 000 000 300 à 700

Une demande de dérogation est possible si le nombre d’heures de travail normalement nécessaire à la réalisation
du programme de travail du ou des commissaires aux comptes apparaît excessif ou insuffisant.

13. Le barème prévu à l’article R. 823-12 du Code de commerce prend en compte :


Bonne réponse : b/ Le total des produits d’exploitation, des produits financiers et le total bilan.
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30 Les Carrés du dec

14. Une SARL (société à responsabilité limitée), ayant choisi de nommer un CAC (commissaire aux comptes), se
1 – QRC et QCM corrigées

transforme en SAS (société par actions simplifiée). Elle est en dessous des seuils (20 salariés, 1 million d’euros
de total bilan, 2 millions d’euros de chiffre d’affaires) et ne contrôle, ou n’est contrôlée, par aucune société.
Que devient le mandat du CAC ?
Le mandat du CAC s’arrête.
On peut notamment trouver des informations sur le sujet dans la NI (Note d’information) VI – Les commissaires
aux comptes et la transformation des sociétés (juillet 2018), via le tableau synthétique suivant :

Sort du mandat
Ancienne forme de société Nouvelle forme de société du commissaire aux comptes

Mandat obligatoire => L’ancien mandat continue


Mandat obligatoire
Mandat non obligatoire => L’ancien mandat s’arrête
Si désignation volontaire d’un commissaire
aux comptes, il s’agit d’un nouveau mandat
de six exercices.

Mandat Mandat obligatoire => L’ancien mandat continue


non obligatoire Mandat non obligatoire => L’ancien mandat s’arrête
Si désignation volontaire d’un commissaire
aux comptes, il s’agit d’un nouveau mandat
de six exercices.

Dans le cas présent, on se trouve dans la situation d’un mandat non obligatoire dans l’ancienne forme et dans la
nouvelle.

15. Quelle affirmation est exacte :


Bonne réponse : b/ Lorsqu’une SAS, n’ayant pas de CAC, se transforme en SNC (société non commerciale), elle
ne doit pas nommer un commissaire à la transformation. Si c’était une SARL, la transformation requerrait toute-
fois l’intervention d’un commissaire aux comptes.
Le législateur a en effet prévu l’intervention du commissaire aux comptes ou à la transformation dans un nombre
de cas bien précis et notamment :
– transformation en Société par actions (C. com., L. 224-3) ;
– transformation d’une SARL (C. com., art. L. 223-43).
En conséquence de ces textes, les transformations suivantes ne nécessitent pas d’intervention de commissaire à
la transformation ou de CAC :
– transformation d’une Société par actions en SNC ;
– transformation d’une société qui n’a pas de commissaire aux comptes autre que SARL en une société
n’étant pas une Société par actions.
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Sujet 2 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie

16. À quelles structures s’adresse la NEP 910 (« norme PE ») ?


•G
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La NEP 910 concerne la certification des comptes annuels des entités mentionnées à l’article L. 823-12-1 du
Code de commerce. Il s’agit de la norme PE (petites entreprises). Les SNC, SCS, SARL et SAS ne dépassant pas
deux des trois seuils suivants : 50 salariés en moyenne, 1 550 K€ de total bilan, 3 100 K€ de CA.
À titre informatif, ces seuils sont prévus par les articles L. 823-12-1 et R. 823-22 du Code de commerce.

17. L e CAC peut-il effectuer des consultations ayant pour objet de fournir des supports de formation concernant
des indicateurs contribuant à la bonne compréhension, par l’entité, de ses obligations en matière d’informa-
tion RSE (responsabilité sociale et environnementale) ?
Bonne réponse : a/ Oui
Depuis le 17 juin 2016, les commissaires aux comptes ont en effet le droit d’effectuer, pour les entités contrô-
lées, toute prestation non interdite :
– par le Code de déontologie ;
– et/ou par le paragraphe 1 de l’article 5 du règlement (UE) n° 537/2014 du 16 avril 2014.
Il s’agit de SACC (services autres que la certification des comptes).
L’avis technique : Prestations relatives aux informations sociales et environnementales entrant dans le cadre des
SACC précise les modalités de ces consultations :
« Les consultations peuvent, par exemple, avoir pour objet : (...) de fournir des éléments d’information ou des
supports de formation concernant des textes, des projets de textes, des pratiques, des chartes ou des indicateurs
en matière de RSE. »

18. Un commissaire aux comptes peut-il démissionner dans les cas suivants ? Pourquoi ?
Rappel : l’article 19 du Code de déontologie prévoit les conditions liées à la démission. Notamment, le CAC ne
peut démissionner « dans des conditions génératrices de préjudice pour la personne ou l’entité concernée. Il doit
pouvoir justifier qu’il a procédé à l’analyse de la situation. »
a. Sa mission se passe mal, ses honoraires de l’année n’ont pas été réglés et il n’a pas de très bons rap-
ports avec le dirigeant. La transformation de la société en SA, prévue dans 48 heures, ne va pas arranger
la situation.
Dans ce cas, le CAC ne peut pas démissionner. Cela causerait un préjudice à l’entité concernée (transformation
de la société en SA).
b. Il tombe malade et son état de santé ne lui permet pas d’honorer ses prochains rendez-vous avec le
client.
Il peut démissionner. Constitue en effet un motif légitime de démission « un motif personnel impérieux, notam-
ment l’état de santé » (C. déont. comm. comptes, art. 19, b).
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32 Les Carrés du dec 1 – QRC et QCM corrigées

19. Complétez cette phrase :


Chaque cabinet détenant des mandats EIP est contrôlé au moins une fois tous les 3 ans. Chaque cabinet ne
détenant pas de mandats EIP est contrôlé au moins une fois tous les 6 ans.
Source : Règlement (UE) n° 537/2014, 16 avr. 2014, art. 26

20. En quoi consiste l’impartialité du commissaire aux comptes ?


L’article 4 du Code de déontologie (en vigueur depuis le 1er juin 2017) prévoit que : « Dans l’exercice de ses mis-
sions, le CAC conserve en toutes circonstances une attitude impartiale. Il fonde ses conclusions et ses jugements
sur une analyse objective de l’ensemble des données dont il a connaissance, sans préjugé ni parti pris. Il évite
toute situation qui l’exposerait à des influences susceptibles de porter atteinte à son impartialité. »
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ÉPREUVE n° 1 :
Réglementation professionnelle
Sujet
3
et déontologie de l’expert-comptable
et du commissaire aux comptes

Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée

Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions


doivent être traitées dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable
sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives au commissariat aux comptes sont
numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des
sanctions ne sont pas exigés des candidats.

Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 est obtenue
en divisant par deux le total des points.
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34

♦ QUESTIONS
Les Carrés du dec 1 – QRC et QCM corrigées

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable

1. La formation de l’expert-comptable peut-elle faire l’objet d’un contrôle qualité ? Dans l’affirmative, par quel
organisme ? Si non, pourquoi ?

2. Définissez les acronymes suivants :


a/ CSOEC
b/ CROEC
c/ SIC

3. Un expert-comptable peut-il être salarié ? Sous quelle condition ?

4. Quelles sont les conditions préalables à l’exercice du droit de rétention ?

5. V
 ous êtes expert-comptable. On vous propose une mission dans une société d’assurance sur le passage à la
norme IFRS 12 / IFRS 4 phase 2. Vous ne savez pas vraiment de quoi il s’agit, mais vous avez entendu parler
d’une excellente formation en la matière, et un de vos salariés vous dit qu’il s’y connaît et avait travaillé sur des
projets similaires dans son ancien cabinet. Pouvez-vous accepter la mission ? Pourquoi ?

6. U
 n stagiaire expert-comptable, qui par ailleurs est enseignant, souhaite effectuer son stage dans votre cabinet
à titre bénévole et à temps partiel.
a/ Vous acceptez bien volontiers de l’embaucher gratuitement mais en lui remboursant ses frais de transport
b/ Vous préférez lui verser une indemnité mensuelle légale de stage (15 % du plafond de la Sécurité sociale)
afin de ne pas avoir de problèmes avec l’URSSAF ou l’Ordre des experts-comptables
c/ Vous refusez de l’embaucher gratuitement et lui versez une indemnité de stage de 30 % du SMIC et des
tickets restaurants
d/ Vous ne pouvez pas l’embaucher gratuitement

7. Vous êtes jeune expert-comptable et vous venez de vous installer. Un client vous consulte et souhaite travailler
avec vous. Il vous demande le montant de vos honoraires. Vous lui indiquez qu’ils sont calculés proportionnel-
lement au chiffre d’affaires réalisé par l’entreprise. Est-ce autorisé ?
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8. U
Sujet 3 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie

 n particulier, mécontent des connaissances fiscales de son conseiller en gestion de patrimoine, à la Banque
•G
35

nationale du Poitou, vous contacte en tant qu’expert-comptable afin de l’aider à remplir sa déclaration d’IFI
(impôt sur la fortune immobilière) et de le conseiller. Il vous fournit, à cet effet, tous les justificatifs nécessaires.
En tant qu’expert-comptable, avez-vous le droit d’accepter la mission ?

9. E st-il possible, pour un expert-comptable, de détenir des parts dans une société qui n’est pas inscrite à
l’Ordre ? Dans l’affirmative, ces participations font-elles l’objet d’un contrôle particulier ?

10. Citez cinq missions du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables.

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes

11. Quelles sont les missions du Haut Conseil du commissariat aux comptes ? Citez-en deux.

12. En quoi consiste l’indépendance du commissaire aux comptes ?

13. Q
 uelle est l’étendue de l’obligation au secret professionnel du commissaire aux comptes ? Citez deux cas
dans lesquels le CAC n’est pas lié par le secret professionnel.

14. C
 itez trois diligences parmi les principales à mettre en œuvre, par le commissaire aux comptes, lors de
l’examen de comptes prévisionnels.

15. Q
 uelles sont les trois conditions requises pour que la responsabilité civile d’un commissaire aux comptes
puisse être invoquée ?

16. P récisez dans quel(s) cas la responsabilité du commissaire aux comptes peut être engagée.

17. Q
 uelles sont les raisons qui peuvent conduire le commissaire aux comptes à déclencher une procédure
d’alerte ? Citez trois exemples.

18. Sous quelle(s) condition(s) un commissaire aux comptes doit-il être nommé dans une SA (société anonyme) ?

19. Qu’est-ce que l’IFAC ? Quelle est sa mission ?


ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
•G
36 Les Carrés du dec 1 – QRC et QCM corrigées

20. Que signifient les acronymes suivants ?


a/ IRF
b/ CRCC
c/ CNCC
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♦ PROPOSITION DE CORRIGÉ
Sujet 3 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie
•G
37

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable

1. L a formation de l’expert-comptable peut-elle faire l’objet d’un contrôle qualité ? Dans l’affirmative, par quel
organisme ? Si non, pourquoi ?
Oui, elle est contrôlée via le contrôle qualité organisé par le CROEC, la commission nationale d’inscription et le
CSOEC (Décret n° 2012-432, 30 mars 2012, art. 170).

2. Définissez les acronymes suivants :


a. CSOEC : Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables
b. CROEC : Conseil Régional de l’Ordre des Experts-Comptables
c. SIC : Science, Indépendance, Conscience

3. Un expert-comptable peut-il être salarié ? Sous quelle condition ?


Oui, à la condition qu’il soit salarié d’un confrère, d’une association de gestion et de comptabilité, d’une succur-
sale, d’un cabinet d’expertise comptable ou d’une société pluriprofessionnelle d’exercice (Ord. 1945, art. 12).

4. Quelles sont les conditions préalables à l’exercice du droit de rétention ?


Elles peuvent se résumer comme suit :
– des honoraires légitimement dus ;
– les documents retenus doivent être créés ou établis par le professionnel (ou ce dernier doit y avoir apporté
un apport significatif) et doivent avoir un lien avec une créance certaine, exigible et liquide ;
– toutes les autres voies de conciliation doivent avoir été épuisées ;
– l’expert-comptable doit avoir manifesté au client, de façon non équivoque, son intention de retenir les
documents ;
– le président du Conseil régional doit avoir été informé (C. déont. experts-comptables, art. 168).
ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
•G
38

5. V
Les Carrés du dec

 ous êtes expert-comptable. On vous propose une mission dans une société d’assurance sur le passage à la
1 – QRC et QCM corrigées

norme IFRS 17 / IFRS 4 phase 2. Vous ne savez pas vraiment de quoi il s’agit, mais vous avez entendu parler
d’une excellente formation en la matière, et un de vos salariés vous dit qu’il s’y connaît et avait travaillé sur des
projets similaires dans son ancien cabinet. Pouvez-vous accepter la mission ? Pourquoi ?
Si l’expert-comptable respecte les conditions de l’article 148 du Code de déontologie (le collaborateur dispose
des compétences appropriées à la nature et à la complexité de la mission confiée), il contrevient aux articles 145
et 150 du même Code. En effet, il ne dispose pas des compétences nécessaires au moment de l’acceptation de
la mission.
La réponse est donc non, il n’est pas possible d’accepter la mission.

6. U
 n stagiaire expert-comptable, qui par ailleurs est enseignant, souhaite effectuer son stage dans votre cabinet
à titre bénévole et à temps partiel.
Bonne réponse : d/ Vous ne pouvez pas l’embaucher gratuitement
Un stagiaire expert-comptable est obligatoirement salarié, il n’est pas stagiaire au sens du droit du travail. Son
salaire doit respecter les conditions prévues par la convention collective des experts-comptables. À titre infor-
matif, l’enseignant devra par ailleurs obtenir l’autorisation de sa hiérarchie au sein de l’éducation nationale ou du
ministère de l’Enseignement supérieur. L’enseignant peut réaliser son stage à temps partiel dans le respect des
conditions de l’article 15 du règlement du stage d’expertise comptable.

7. V
 ous êtes jeune expert-comptable et vous venez de vous installer. Un client vous consulte et souhaite travailler
avec vous. Il vous demande le montant de vos honoraires. Vous lui indiquez qu’ils sont calculés proportionnel-
lement au chiffre d’affaires réalisé par l’entreprise. Est-ce autorisé ?
Selon les dispositions de l’article 158 du Code de déontologie : « Les honoraires sont fixés librement entre le
client et les experts-comptables en fonction de l’importance des diligences à mettre en œuvre, de la difficulté des
cas à traiter, des frais exposés ainsi que de la notoriété de l’expert-comptable. » Vous ne pouvez donc pas fixer le
montant des honoraires en fonction du chiffre d’affaires réalisé par l’entreprise.
L’article 24 de l’ordonnance de 1945 prévoit par ailleurs que « Les membres de l’ordre reçoivent pour tous les
travaux entrant dans leurs attributions, des honoraires qui sont exclusifs de toute autre rémunération indirecte,
d’un tiers, à quelque titre que ce soit. Ces honoraires doivent être équitables et constituer la juste rémunération
du travail fourni comme du service rendu. Leur montant est convenu librement avec les clients [...] Ils ne peuvent
en aucun cas être calculés d’après les résultats financiers obtenus par les clients. » Ainsi, les honoraires ne
peuvent jamais être calculés sur la base des résultats financiers obtenus par les clients, ou sur une assiette
calculée par le professionnel de l’expertise comptable.
Remarque  : plus généralement, des honoraires de succès ne sont possibles que sous certaines conditions (cf.
réponse à la question 8 du sujet 5).
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8. U
Sujet 3 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie

 n particulier, mécontent des connaissances fiscales de son conseiller en gestion de patrimoine, à la Banque
•G
39

nationale du Poitou, vous contacte en tant qu’expert-comptable afin de l’aider à remplir sa déclaration d’IFI et
de le conseiller. Il vous fournit, à cet effet, tous les justificatifs nécessaires. En tant qu’expert-comptable, avez-
vous le droit d’accepter la mission ?
Selon le dernier alinéa de l’article 2 de l’ordonnance de 1945, « les membres de l’Ordre, les succursales et les
associations de gestion et de comptabilité peuvent assister, dans leurs démarches déclaratives à finalité fiscale,
sociale et administrative, les personnes physiques qui leur ont confié les éléments justificatifs et comptables
nécessaires auxdites démarches ». L’expert-comptable a donc le droit de réaliser une mission d’assistance à l’éta-
blissement des déclarations fiscales des personnes physiques.

9. E st-il possible pour un expert-comptable de détenir des parts dans une société qui n’est pas inscrite à l’Ordre ?
Dans l’affirmative, ces participations font-elles l’objet d’un contrôle particulier ?
Il est tout à fait possible, pour une société d’expertise comptable, de détenir des parts sociales d’une société non
inscrite à l’Ordre :
– les participations, représentant une fraction des droits de vote, ou des droits dans les bénéfices sociaux,
inférieure à 10 %, sont possibles sans condition ;
– les participations, représentant une fraction des droits de vote, ou des droits dans les bénéfices sociaux,
supérieure à 10 %, sont soumises au contrôle des Conseils régionaux et du contrôle qualité, afin de vérifier,
en particulier, qu’elles ne font pas obstacle au devoir d’indépendance.
Source : Ord. 1945, art. 7 quater ; Règlement OEC, art. 601 et suiv.

10. Citez cinq missions du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables.


Les missions du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables sont définies à l’article  29 du décret du
30 mars 2012 :
« Le Conseil supérieur a pour mission :
1° De préparer le Code de déontologie dont les dispositions sont édictées sous la forme d’un décret en
Conseil d’État pris sur le rapport des ministres chargés du Budget et de l’Économie, d’en faire respecter les
prescriptions et de prendre toutes mesures nécessaires à cet effet ; d’établir un règlement intérieur ;
2° D’assurer l’administration de l’ordre et la gestion de son patrimoine ;
3° De délibérer sur toute question intéressant la profession, d’élaborer les règles professionnelles, qui sont
soumises à l’agrément des ministres chargés du Budget et de l’Économie, et d’organiser le contrôle de leur
application ;
4° De définir, pour l’application du III de l’article R. 561-38 du Code monétaire et financier, sur la base d’une
classification des risques présentés par les activités des professionnels, les procédures et mesures de
contrôle interne, qui sont soumises à l’agrément des ministres chargés du Budget et de l’Économie, à
mettre en œuvre, en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme,
notamment par la désignation, par chaque professionnel, d’un responsable de ce contrôle interne, et par
l’organisation d’une formation continue des professionnels sur les objectifs et les méthodes de cette lutte,
et les obligations auxquelles ils sont soumis à ce titre ;
ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
•G
40 Les Carrés du dec

5° De représenter l’Ordre auprès des pouvoirs publics et de leur donner son avis, par l’intermédiaire de l’auto-
1 – QRC et QCM corrigées

rité de tutelle, sur les questions dont il est saisi par eux ;
6° De veiller à l’exécution des dispositions de l’article 5 de l’ordonnance du 19 septembre 1945 susvisée et, en
application de la législation en vigueur, de fixer les règles générales de rémunération des experts-
comptables stagiaires mentionnés à l’article 4 de cette ordonnance ;
7° De procéder, à son initiative ou à la demande de l’autorité de tutelle, à toute étude relevant de sa compé-
tence ; d’établir toutes statistiques professionnelles, les personnes physiques ou morales relevant de la dis-
cipline de l’Ordre étant tenues de lui en communiquer les éléments ;
8° D’assurer le fonctionnement régulier des divers organismes de l’Ordre, de coordonner l’activité des Conseils
régionaux dans le cadre des orientations de l’Ordre, de fixer le montant des redevances qu’il peut imposer
à ceux-ci pour couvrir les dépenses entraînées par l’exercice de ses attributions ; le Conseil supérieur est
destinataire des comptes annuels et rapports financiers de chacun des conseils régionaux ;
9° D’adresser, à l’autorité de tutelle, des avis sur les conditions d’exercice de la profession et du stage ainsi
que sur le programme des examens comptables ;
10° De participer, sur le plan international, aux organisations professionnelles et actions intéressant l’exercice
de la profession, en tenant l’autorité de tutelle informée.
Le Conseil supérieur peut organiser la formation et le perfectionnement professionnel des membres de l’Ordre. Il
peut créer des organismes de coopération, de mutualité, d’assistance ou de retraite au bénéfice des membres de
la profession ou de leurs familles. »

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes

11. Quelles sont les missions du Haut Conseil du commissariat aux comptes ? Citez-en deux.
Parmi les missions du H3C, telles que définies à l’article L. 821-1 du Code de commerce, nous citons les quatre
suivantes  :
– il procède à l’inscription des CAC ;
– il adopte, dans les conditions prévues à l’article L. 821-14, les normes relatives à la déontologie des commis-
saires aux comptes, au contrôle interne de qualité et à l’exercice professionnel ;
– il définit les orientations générales et les différents domaines sur lesquels l’obligation de formation continue
peut porter et veille au respect des obligations des commissaires aux comptes dans ce domaine ;
– il définit le cadre et les orientations des contrôles, il en supervise la réalisation et peut émettre des recom-
mandations dans le cadre de leur suivi.
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Sujet 3 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie

12. En quoi consiste l’indépendance du commissaire aux comptes ?


•G
41

L’article 5 du Code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes prévoit que : « I.-Le commis-
saire aux comptes doit être indépendant de la personne ou de l’entité dont il est appelé à certifier les comptes. (…)
II.-L’indépendance du commissaire aux comptes s’apprécie en réalité et en apparence. Elle se caractérise par
l’exercice en toute objectivité des pouvoirs et des compétences qui sont conférés par la loi. Elle garantit qu’il
émet des conclusions exemptes de tout parti pris, conflit d’intérêts, risque d’autorévision ou influence liée à des
liens personnels, financiers ou professionnels. »

13. Q
 uelle est l’étendue de l’obligation au secret professionnel du commissaire aux comptes ? Citez deux cas
dans lesquels le CAC n’est pas lié par le secret professionnel.
L’article L. 822-15 du Code de commerce prévoit que : « Sous réserve des dispositions de l’article L. 823-12 et
des dispositions législatives particulières, les commissaires aux comptes, ainsi que leurs collaborateurs et experts,
sont astreints au secret professionnel pour les faits, actes et renseignements dont ils ont pu avoir connaissance à
raison de leurs fonctions. » Plus précisément, le Code pénal prévoit que seules les informations à caractère secret
sont couvertes par le secret professionnel.
Nous pouvons citer les exceptions suivantes à la notion de secret professionnel :
– comptes consolidés ou combinés : commissaire aux comptes de la société consolidante et commissaire aux
comptes de la société consolidée ;
– article  L.  823-12 du Code de commerce  : communication à l’assemblée générale des irrégularités et des
inexactitudes ;
– révélation des faits délictueux : procureur de la République ;
– président du Tribunal de commerce ou Tribunal de grande instance ;
– à l’égard des organes de direction (selon le bulletin de la CNCC, n° 128-2002, page 594, un dirigeant de fait
ne peut être assimilé à un organe de direction au regard du secret professionnel) ;
– déclaration de soupçons à Tracfin liée à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du
terrorisme (C. com, art. L. 823-12).

14. C
 itez trois diligences parmi les principales à mettre en œuvre par le commissaire aux comptes lors de l’examen
de comptes prévisionnels.
Nous pouvons citer :
– la prise de connaissance générale préalable du secteur d’activité de l’entité ;
– l’examen du processus d’élaboration des comptes prévisionnels ;
– l’appréciation des hypothèses retenues ;
– la traduction chiffrée des hypothèses ;
– le contrôle de l’établissement et de la présentation des comptes prévisionnels ;
– l’obtention d’une déclaration de la direction des dirigeants ;
– le contrôle des événements postérieurs.
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42 Les Carrés du dec

À titre informatif, ces diligences sont prévues par la NI XVI (décembre 2012) « Le commissaire aux comptes et les
1 – QRC et QCM corrigées

attestations » de la CNCC, à laquelle le commissaire peut se référer conformément aux dispositions de l’avis
technique « Attestations entrant dans le cadre des services autres que de certification des comptes fournis à la
demande de l’entité ».

15. Q
 uelles sont les trois conditions requises pour que la responsabilité civile d’un commissaire aux comptes
puisse être invoquée ?
Il faut qu’il y ait :
– une faute (par commission ou omission) ;
– un préjudice (corporel, matériel ou moral) ;
– un lien de causalité entre la faute et le préjudice.

16. P récisez dans quel(s) cas la responsabilité du commissaire aux comptes peut être engagée.
L’article L. 824-1 du Code de commerce prévoit que « Constitue une faute disciplinaire : 1° Tout manquement
aux conditions légales d’exercice de la profession ; 2° Toute négligence grave et tout fait contraire à la probité ou
à l’honneur. »

17. Q
 uelles sont les raisons qui peuvent conduire le commissaire aux comptes à déclencher une procédure
d’alerte ? Citez trois exemples.
Tout fait susceptible de remettre en cause la pérennité ou l’avenir de la société peut être à l’origine du déclen-
chement de la procédure d’alerte.
En effet, et à titre informatif, l’article L. 234-1 du Code de commerce prévoit que : « Lorsque le commissaire aux
comptes d’une société anonyme relève, à l’occasion de l’exercice de sa mission, des faits de nature à compro-
mettre la continuité d’exploitation, il en informe le président du conseil d’administration ou du directoire ».
Exemples :
– Capitaux propres négatifs ;
– Sous-activité notable et continue ;
– Difficultés de trésorerie de telle sorte qu’il y a des reports d’échéances de dettes ou l’impossibilité de régler
les créanciers à l’échéance ;
– Environnement devenu hostile (rupture d’approvisionnements en matières premières essentielles…).
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Sujet 3 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie

18. Sous quelle(s) condition(s) un commissaire aux comptes doit-il être nommé dans une SA (société anonyme) ?
•G
43

Sans condition de seuils, la nomination est obligatoire dès la création.


Remarque : il est prévu que cela change avec la loi Pacte, dont le projet prévoit une nomination obligatoire sous
réserve que deux des trois seuils suivants soient remplis :
– chiffre d’affaires > 8 millions d’euros ;
– total du bilan > 4 millions d’euros ;
– effectif > 50 salariés.

19. Qu’est-ce que l’IFAC ? Quelle est sa mission ?


L’IFAC est l’International Federation of Accountants. Sa mission est de servir l’intérêt général, de renforcer la
profession comptable mondiale et de contribuer au développement d’économies internationales fortes (par la
définition de normes de déontologie de très grande qualité, en encourageant leur adoption, en encourageant la
convergence internationale de ces normes et en s’exprimant sur les questions d’intérêt général là où l’expertise
de la profession est plus pertinente).

20. Que signifient les acronymes suivants ?


a/ IRF : Institut Régional de Formation
b/ CRCC : Compagnie Régionale des Commissaires aux Comptes
c/ CNCC : Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes
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ÉPREUVE n° 1 :
Réglementation professionnelle
Sujet
4
et déontologie de l’expert-comptable
et du commissaire aux comptes

Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée

Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions


doivent être traitées dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable
sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives au commissariat aux comptes sont
numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des
sanctions ne sont pas exigés des candidats.

Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 est obtenue
en divisant par deux le total des points.
ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
•G
46

♦ QUESTIONS
Les Carrés du dec 1 – QRC et QCM corrigées

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable

1. F aut-il être impérativement diplômé d’expertise comptable pour être inscrit au tableau de l’Ordre des experts-
comptables en qualité d’expert-comptable ?

2. Un expert-comptable peut-il être salarié d’un commissaire aux comptes non expert-comptable ?
a/ Oui
b/ Non

3. M
 onsieur Pierre est expert-comptable. Lors d’un événement, Monsieur Jacques, président de la SAS Paul, lui
raconte ses déboires avec son ancien expert-comptable qui « lui demande de payer une fortune en honoraires
pour un bilan de 20 pages ». Il aimerait changer de cabinet. Il est précisé que Monsieur Pierre est totalement
indépendant de la SAS Paul et de Monsieur Jacques ; il n’y a aucune situation de conflit d’intérêts. Il a égale-
ment les compétences nécessaires. Avant d’accepter la mission, que doit-il faire ?

4. V
 ous venez d’ouvrir votre cabinet d’expertise-comptable. La souscription d’un contrat de responsabilité civile
professionnelle est-elle :
a/ Très vivement conseillée
b/ Obligatoire pour toutes vos missions à venir
c/ Obligatoire pour les missions couvertes par un monopole uniquement

5. Citez cinq conditions pouvant entraîner une radiation du tableau.

6. Définissez le tiers de confiance et ses modalités d’application.

7. Un expert-comptable peut-il prêter ponctuellement de l’argent à un client ?


a/ Oui
b/ Non
c/ Dans certains cas seulement

8. D
 ans le référentiel normatif, dans quelle catégorie se classe la mission aboutissant à l’établissement d’un
rapport sur des données prévisionnelles ?
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Sujet 4

9. Que sont les normes de l’IFAC ?


♦ Réglementation professionnelle et déontologie
•G
47

a/ Des normes de rapports avec des rappels de déontologie applicables à l’établissement des comptes en
normes IFRS uniquement
b/ Des normes de travail et de comportement
c/ Une transcription littérale des NP (normes professionnelles) en anglais, à destination des pays non franco-
phones

10. Quelle(s) forme(s) peut prendre un cabinet d’expertise comptable ?


a/ SNC
b/ SCS
c/ SAS
d/ SARL
e/ SELARL

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes

11. M
 onsieur Pierre, votre employeur, vous demande conseil. Il est commissaire aux comptes et a des mandats
qu’il trouve « risqués » au regard de certains critères (mandats EIP, secteurs d’activité sensibles, etc.). Afin de
garantir la qualité des interventions, quelle procédure pourrait être mise en place ? En quoi consisterait-elle ?

12. V
 ous vous installez en tant que commissaire aux comptes. Votre ami Hector vous conseille  : « Tu devrais
mettre une clause type dans tes lettres de mission rappelant que tu as seulement une obligation de moyens
dans le cadre de ta mission d’audit légal, et qu’elle est limitée à 5 000 euros quoi qu’il arrive. Cela permet de
mieux négocier son contrat d’assurance et de dormir plus sereinement. » Cette clause serait-elle valable ?
Pourquoi ?

13. Vous êtes commissaire aux comptes. Le dirigeant d’une entité contrôlée demande à modifier la déclaration
de la direction que vous lui avez envoyée  : il est en désaccord avec le point  7 et souhaite le supprimer.
Quelle(s) doi(ven)t être votre (vos) réaction(s) ?
a/ Faire une révélation au procureur (entrave à la mission)
b/ Lui demander les raisons de ce refus
c/ Envisager une certification avec réserves s’il maintient sa position
d/ Préparer un avenant à la lettre de mission proposant un complément d’honoraires (diligences complé-
mentaires à effectuer)
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•G
48

14. C
Les Carrés du dec

 itez deux conséquences possibles en cas de non-respect des obligations de formation du commissaire aux
1 – QRC et QCM corrigées

comptes.
15. E n cas de soupçons de faits délictueux par le commissaire aux comptes, une révélation au procureur doit-elle
être faite ?
a/ Oui
b/ Non, pas s’il ne s’agit que de soupçons
c/ Non, mais, dans tous les cas, une révélation à Tracfin doit être faite

16. Quand un commissaire aux comptes doit-il déclarer un nouveau mandat ?

17. Le commissaire aux comptes doit-il impérativement être convoqué à toutes les réunions du conseil d’admi-
nistration d’une entité contrôlée ?

18. Même question pour les assemblées générales.

19. Peut-on être commissaire aux comptes salarié ? Si oui, sous quelles conditions ? Si non, pourquoi ?

20. Citez cinq assertions d’audit.


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♦ PROPOSITION DE CORRIGÉ
Sujet 4 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie
•G
49

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable

1. F aut-il être impérativement diplômé d’expertise comptable pour être inscrit au tableau de l’Ordre des experts-
comptables en qualité d’expert-comptable ?
Non, comme le prévoit l’article 7 bis de l’ordonnance de 1945 : « Les personnes ayant exercé une activité com-
portant l’exécution de travaux d’organisation ou de révision de comptabilité, et qui ont acquis de ce fait une
expérience comparable à celle d’un expert-comptable particulièrement qualifié, pourront être autorisées à
demander, dans les conditions fixées par le décret prévu à l’article 84 bis ci-après, leur inscription au tableau de
l’Ordre en qualité d’expert-comptable. »

2. Un expert-comptable peut-il être salarié d’un commissaire aux comptes non expert-comptable ?
Bonne réponse : a/ Oui
Cela est prévu par l’article 22 de l’ordonnance de 1945 : « L’activité d’expertise comptable est incompatible avec
(…) tout emploi salarié, sauf chez un autre membre de l’ordre, chez un membre de la compagnie nationale des
commissaires aux comptes, dans une succursale ou dans une association de gestion et de comptabilité, dans une
société [de participation financière], ayant pour objet l’exercice en commun de la profession d’expert-comptable
et d’une ou plusieurs autres professions prévues à ce titre ».

3. M
 onsieur Pierre est expert-comptable. Lors d’un événement, Monsieur Jacques, président de la SAS Paul, lui
raconte ses déboires avec son ancien expert-comptable qui « lui demande de payer une fortune en honoraires
pour un bilan de 20 pages ». Il aimerait changer de cabinet. Il est précisé que Monsieur Pierre est totalement
indépendant de la SAS Paul et de Monsieur Jacques ; il n’y a aucune situation de conflit d’intérêts. Il a égale-
ment les compétences nécessaires. Avant d’accepter la mission, que doit-il faire ?
En application de l’article 163 du Code de déontologie : « Les personnes mentionnées à l’article 141 appelées
par un client ou adhérent à remplacer un confrère ne peuvent accepter leur mission qu’après en avoir informé ce
dernier. Elles s’assurent que l’offre n’est pas motivée par la volonté du client ou adhérent d’éluder l’application
des lois et règlements ainsi que l’observation par les personnes mentionnées à l’article 141 de leurs devoirs pro-
fessionnels. 
Lorsque les honoraires dus à leur prédécesseur résultent d’une convention conforme aux règles professionnelles,
elles doivent s’efforcer d’obtenir la justification du paiement desdits honoraires avant de commencer leur
mission. À défaut, elles doivent en référer au président du Conseil régional de l’ordre et faire toutes réserves
nécessaires auprès du client ou adhérent avant d’entrer en fonctions. »
Il convient donc que Monsieur Pierre contacte l’ancien expert-comptable de la SAS Paul afin de l’informer de son
intention et de s’assurer que l’offre n’est pas motivée par le désir du client d’éluder l’application des lois et règle-
ments ainsi que les devoirs de l’expert-comptable. Il devra également s’assurer du paiement des honoraires dûs à
l’ancien expert-comptable de la SAS Paul.
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•G
50 Les Carrés du dec

4. Vous venez d’ouvrir votre cabinet. La souscription d’un contrat de responsabilité civile professionnelle est-elle :
1 – QRC et QCM corrigées

Bonne réponse : b/ Obligatoire pour toutes vos missions à venir


L’article  17 de l’ordonnance de 1945 prévoit en effet que  : « Les experts-comptables, les sociétés d’expertise
comptable, les succursales, les associations de gestion et de comptabilité, les salariés mentionnés à l’article 83 ter
et à l’article 83 quater et les professionnels ayant été autorisés à exercer partiellement l’activité d’expertise comp-
table sont tenus, s’ils sont établis en France, de justifier d’un contrat d’assurance […] pour garantir la responsabi-
lité civile encourue en raison de l’ensemble de leurs travaux et activités. »

5. Citez cinq conditions pouvant entraîner une radiation du tableau.


Les conditions liées à la radiation du tableau sont fixées à l’article 125 du Décret n° 2012-432 du 30 mars 2012 :
« Est réputée démissionnaire toute personne physique ou morale inscrite au tableau ou à sa suite qui, pendant
deux ans, consécutifs ou non, au cours de la période des dix dernières années et sans motif valable, n’a pas payé
l’intégralité de ses cotisations ou contributions professionnelles annuelles, ainsi que les cotisations dont elle est
personnellement tenue au titre des régimes de sécurité sociale qui lui sont applicables ou qui ne justifie pas
d’une couverture continue de sa responsabilité civile professionnelle à compter de son inscription au tableau.
Après deux appels infructueux adressés à un mois d’intervalle, le second par lettre recommandée contenant obli-
gatoirement le texte du présent article, elle est radiée du tableau. Est également radiée d’office du tableau et
suivant la même procédure toute personne physique ou morale qui ne satisfait plus aux conditions exigées pour
être inscrite au tableau, réserve étant faite toutefois des questions portant atteinte à la probité et à l’honneur,
qui relèvent de la procédure disciplinaire. »
En conséquence, peuvent entraîner une radiation :
– le fait de ne plus satisfaire aux conditions d’inscription au tableau ;
– une sanction disciplinaire ;
– le défaut de paiement des cotisations pendant deux ans au cours des dix dernières années ;
– être l’objet d’un défaut d’assurance professionnelle ;
– la demande de l’intéressé (départ à la retraite, cessation d’activité...).

6. Définissez le tiers de confiance et ses modalités d’application.


Ce dispositif est entré en vigueur le 1er avril 2012.
Il autorise les professionnels de l’expertise comptable qui concluront une convention avec l’administration fiscale
et une lettre de mission à cet effet avec leur client à :
– réceptionner l’ensemble des pièces justificatives déposées et présentées par le client ou l’adhérent à l’appui
de chaque déduction du revenu global, réduction ou crédit d’impôt concerné par le dispositif ;
– établir la liste de ces pièces en indiquant les montants y figurant ;
– attester de l’exécution de ces opérations ;
– conserver ces pièces, sous forme papier ou dématérialisée, jusqu’à l’extinction du délai de reprise de l’admi-
nistration fiscale ;
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Sujet 4 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie

– communiquer à l’administration fiscale, sur sa demande, les pièces justificatives concernées ainsi que la liste
•G
51

récapitulative de ces pièces dans un délai de trente jours ;


– télétransmettre, à l’administration fiscale, les déclarations annuelles des revenus de ses clients ou adhérent.
À titre informatif, les avocats et les notaires peuvent être tiers de confiance, au même titre que l’expert-
comptable.

7. Un expert-comptable peut-il prêter ponctuellement de l’argent à un client ?


Bonne réponse : b/ Non
Si l’expert-comptable peut, par exemple, monter un dossier de financement ou élaborer un business plan pour
son client, l’article 22 de l’ordonnance de 1945 précise que l’exercice de la profession est incompatible « Avec
tout mandat de recevoir, conserver ou délivrer des fonds ou valeurs ou de donner quittance, sauf si l’opération
s’effectue à titre accessoire et par les comptes ouverts dans les livres d’un fonds de règlement créé à cet effet,
dans des conditions fixées par décret. » Cela porterait en outre atteinte à son indépendance.

8. D
 ans le référentiel normatif, dans quelle catégorie se classe la mission aboutissant à l’établissement d’un
rapport sur des données prévisionnelles ?
La mission d’examen d’informations financières prévisionnelles se classe dans les autres missions d’assurance.

9. Que sont les normes de l’IFAC ?


Bonne réponse : b/ Des normes de travail et de comportement

10. Quelle(s) forme(s) peut prendre un cabinet d’expertise comptable ?


Bonnes réponses : c/ SAS, d/ SARL, e/ SELARL
Les experts-comptables ne peuvent exercer sous une forme juridique qui confère à ses associés la qualité de
commerçants (Ord. 1945, art. 7). Précisons que l’expert-comptable peut également exercer à titre individuel
(entreprise individuelle, EIRL, etc., mais avec l’interdiction d’exercer sous le statut d’autoentrepreneur).
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•G
52 Les Carrés du dec

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


1 – QRC et QCM corrigées

11. M
 onsieur Pierre, votre employeur, vous demande conseil. Il est commissaire aux comptes et a des mandats
qu’il trouve « risqués » au regard de certains critères (mandats EIP, secteurs d’activité sensibles, etc.). Afin de
garantir la qualité des interventions, quelle procédure pourrait être mise en place ? En quoi consisterait-elle ?
Il pourrait mettre en place une revue indépendante. Celle-ci consiste à confier à un intervenant compétent, qui
n’est pas intervenu sur le dossier, la réalisation d’un examen critique de la mission avant l’émission des rapports.
Il s’agit d’un contrôle qualité interne.
La revue indépendante a pour objectif de garantir la qualité de l’intervention. Réalisée avant l’émission des rap-
ports, elle permet de bénéficier d’un regard professionnel extérieur à la mission et ainsi d’ajuster l’intervention
du commissaire aux comptes en cas de besoin. À titre informatif, elle est notamment prévue par l’article
R.  822-35 du Code de commerce : « Les travaux du commissaire aux comptes relatifs à la certification des
comptes d’une entité d’intérêt public font l’objet d’une revue indépendante avant la signature des rapports
prévus ».

12. V
 ous vous installez en tant que commissaire aux comptes. Votre ami Hector vous conseille  : « Tu devrais
mettre une clause type dans tes lettres de mission rappelant que tu as seulement une obligation de moyen
dans le cadre de ta mission d’audit légal et qu’elle est limitée à 5 000 euros quoi qu’il arrive. Cela permet de
mieux négocier son contrat d’assurance et de dormir plus sereinement. » Cette clause serait-elle valable ?
Pourquoi ?
Non, les clauses limitatives de responsabilité sont possibles dans le cadre de la mise en cause d’une responsabilité
contractuelle et non d’une responsabilité délictuelle (non-respect d’une obligation légale). Une telle clause serait
donc réputée non écrite dans le cadre d’une mission d’audit légal.

13. V
 ous êtes commissaire aux comptes. Le dirigeant d’une entité contrôlée demande à modifier la déclaration
de la direction que vous lui avez envoyée  : il est en désaccord avec le point  7 et souhaite le supprimer.
Quelle(s) doi(ven)t être votre (vos) réaction(s) ?
Bonnes réponses : b/ Lui demander les raisons de ce refus et c/ Envisager une certification avec réserves s’il
maintient sa position
Le paragraphe 13 de la NEP 580 précise que « Lorsque le représentant légal refuse de fournir ou de confirmer
une ou plusieurs des déclarations écrites demandées par le commissaire aux comptes, celui-ci s’enquiert auprès
de lui des raisons de ce refus. En fonction des réponses formulées, le commissaire aux comptes tire les consé-
quences éventuelles sur l’expression de son opinion ».
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14. C
Sujet 4 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie

 itez deux conséquences possibles en cas de non-respect des obligations de formation du commissaire aux
•G
53

comptes.
Les habilitations en qualité de maître de stage sont subordonnées, entre autres, au respect de l’obligation de
formation. Il pourra être décidé de retirer son habilitation à un maître de stage en cas de manquement aux
obligations de formation continue.
Source : Règlement de stage de commissariat aux comptes, version approuvée par le conseil national du 09/07/2015, modifiant celle
du 05/12/2013)
Tout cabinet ne respectant pas ses obligations en matière de formations se verra considéré par le H3C (Haut
Conseil du commissariat aux comptes) comme « cabinet risqué » et soumis à ce titre à un calendrier de
contrôle triennal.
Le non-respect des obligations en matière de formation est considéré par le H3C, avec le non-respect des NEP
(normes d’exercice professionnel), comme un sujet sensible pouvant faire l’objet de sanctions disciplinaires,
suite à des saisines initiées directement par le H3C.

15. E n cas de soupçons de faits délictueux par le commissaire aux comptes, une révélation au procureur doit-elle
être faite ?
Bonne réponse : b/ Non, pas s’il ne s’agit que de soupçons
Le commissaire aux comptes doit révéler au procureur les faits délictueux dont il a connaissance et non ses
simples soupçons. Comme le précise, en effet, la pratique professionnelle relative à la révélation des faits délic-
tueux au procureur de la République : « Les soupçons ne constituent pas des faits délictueux au sens de l’ar-
ticle  L.  823-12, deuxième alinéa, du Code de commerce ou des irrégularités au sens des articles  L.  823-12,
premier alinéa, et L. 823-16, al. 3, du même code. »

16. Quand un commissaire aux comptes doit-il déclarer un nouveau mandat ?


Un commissaire aux comptes doit déclarer un nouveau mandat dans les huit jours de sa nomination (en applica-
tion de l’article R. 823-2 du Code de commerce) par lettre recommandée avec accusé de réception ou par voie
électronique à son Conseil régional. À titre informatif, le conseil régional informe ensuite le conseil national.

17. L e commissaire aux comptes doit-il impérativement être convoqué à toutes les réunions du conseil d’admi-
nistration d’une entité contrôlée ?
Non, seulement à celles qui examinent ou arrêtent des comptes annuels ou intermédiaires (C. com.,
art. L. 823-17).

18. Même question pour les assemblées générales.


Le commissaire aux comptes doit, en revanche, être convoqué à toutes les assemblées générales (C. com.,
art. L. 823-17). À titre informatif, il doit l’être par lettre recommandée avec accusé réception dans le même délai
que les actionnaires, et ce, conformément aux dispositions de l’article R. 823-9 du Code de commerce.
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•G
54 Les Carrés du dec

19. Peut-on être commissaire aux comptes salarié ? Si oui, sous quelles conditions ? Si non, pourquoi ?
1 – QRC et QCM corrigées

Oui, comme le prévoit l’article L. 822-10 du Code de commerce :


« Les fonctions de commissaire aux comptes sont incompatibles : […]
2° Avec tout emploi salarié ; toutefois, un commissaire aux comptes peut dispenser un enseignement se ratta-
chant à l’exercice de sa profession ou occuper un emploi rémunéré chez un commissaire aux comptes ou chez
un expert-comptable. »

20. Citez cinq assertions d’audit.


On peut citer :
– en ce qui concerne les flux :
• réalité,
• exhaustivité,
• mesure,
• séparation des exercices,
• classification ;
– en ce qui concerne les soldes :
• existence,
• droits et obligations,
• exhaustivité,
• évaluation et imputation ;
– en ce qui concerne la présentation des comptes et de l’annexe :
• réalité, et droits et obligations,
• exhaustivité,
• présentation et intelligibilité,
• mesure et évaluation.
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ÉPREUVE n° 1 :
Réglementation professionnelle
Sujet
5
et déontologie de l’expert-comptable
et du commissaire aux comptes

Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée

Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions


doivent être traitées dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable
sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives au commissariat aux comptes sont
numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des
sanctions ne sont pas exigés des candidats.

Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 est obtenue
en divisant par deux le total des points.
ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
•G
56

♦ QUESTIONS
Les Carrés du dec 1 – QRC et QCM corrigées

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable

1. M
 adame Assosse, expert-comptable, envisage de s’associer avec Kévin, jusque-là salarié et non diplômé.
Quelles sont les conditions de détention du capital ?

2. M
 ême question en ce qui concerne les droits de vote.

3. M
 adame Assosse, dans le cadre d’une mission de présentation des comptes annuels, refuse de comptabiliser
une écriture sans justificatifs. Kévin, ne comprenant pas pourquoi, argue que le client est roi. Madame Assosse
lui dit qu’il s’agit de l’application du devoir de conseil. A-t-elle raison ? Pourquoi ?

4. M
 adame Assosse est, pour l’instant, seule associée de son cabinet. Au maximum, combien de salariés dédiés à
l’activité d’expertise comptable peut-elle avoir ?

5. F aut-il impérativement être de nationalité française pour bénéficier de la procédure prévue à l’article 7 bis de
l’ordonnance de 1945 ?
a/ Oui
b/ Non

6. F aut-il impérativement être de nationalité française pour être inscrit en tant qu’expert-comptable au tableau
de l’Ordre ?
a/ Oui
b/ Non

7. Citez cinq conditions cumulatives sous lesquelles la publicité est autorisée en expertise comptable.

8. Les honoraires de succès sont-ils autorisés ? Dans l’affirmative, sous quelle(s) condition(s) ? Dans la négative,
pourquoi ?

9. D
 ans quel cas est-il possible, pour un expert-comptable, d’accepter d’effectuer des travaux d’ordre juridique
pour une entreprise dans laquelle il n’assure pas de mission d’ordre comptable (conditions liées à la mission en
elle-même et à l’activité du cabinet) ?
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Sujet 5 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie

10. Madame Assosse est empêchée temporairement d’exercer ses fonctions d’expert-comptable pour des raisons
•G
57

de santé. Elle exerce seule et ne connaît pas de confrère qui pourrait temporairement la remplacer. Que peut-
elle faire ?

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes

11. M
 adame Assosse, commissaire aux comptes et seule associée de son cabinet, a quatre mandats d’audit légal.
Pour quels mandats la nomination d’un commissaire aux comptes est-elle obligatoire ?
a/ Une association recevant 160  000  euros de la part d’une structure de droit privé non commerçante. Il
s’agit d’une somme reçue sans qu’aucune prestation n’ait été effectuée pour l’aider, dixit la convention
établie pour « l’aider au financement et au recrutement d’un chargé de mission pendant une période d’au
moins trois ans ». Aucun reçu CERFA n’a été émis
b/ Une association cultuelle (loi 1905) recevant 250 000 euros de dons. Elle fait appel public à la générosité
c/ Une association d’intérêt général recevant 100 000 euros de dons et 100 000 euros de subventions
d/ Une mutuelle (activité = complémentaire santé)

12. A-t-elle un (ou plusieurs) mandat(s) EIP ? Dans l’affirmative, le(s)quel(s) ?

13. E n ce qui concerne les mandats dans des sociétés dont les titres sont admis à la négociation sur un marché
réglementé, quel est le délai de rotation des associés signataires ?

14. Madame Assosse apprend qu’elle va être nommée commissaire aux comptes de la société Big, qui est
obligée d’établir des comptes consolidés. L’autre co-commissaire aux comptes, Monsieur Boceurre, connaît
très bien la société Big. Il a déjà commencé ses diligences et propose de revoir 80 % des cycles, dont ceux
identifiés comme étant les plus risqués. La répartition des honoraires peut-elle :
a/ Être de 80 % pour Monsieur Boceurre, si cela est prévu par la lettre de mission, et que Madame Assosse en
confirme son accord à l’issue de l’émission du rapport sur les comptes consolidés
b/ Être de 50 % pour Monsieur Boceurre

15. S ous quelle(s) condition(s) la répartition des travaux entre Madame Assosse et Monsieur Boceurre peut-elle
être de 20 % / 80 % ?
a/ Si la lettre de mission le prévoit
b/ Si la qualité des collaborateurs de Madame Assosse, intervenant sur la mission, est plus élevée que celle
des collaborateurs de Monsieur Boceurre
c/ Si la qualité des collaborateurs de Monsieur Boceurre, intervenant sur la mission, est plus élevée que celle
des collaborateurs de Madame Assosse
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•G
58 Les Carrés du dec

d/ Si Madame Assosse s’engage, par exemple, à effectuer seule l’audit des comptes de la dernière année
1 – QRC et QCM corrigées

pour compenser
e/ Aucune de ces réponses

16. M
 adame Assosse, commissaire aux comptes, est enceinte et sa grossesse est visiblement très compliquée.
Elle ne pourra pas, temporairement, effectuer ses diligences. Que peut-elle faire ?
a/ Uniquement démissionner (problème de santé empêchant la réalisation de la mission)
b/ Demander à Kévin, son salarié, de la remplacer. Elle prendra connaissance de ses travaux à son retour de
congé maternité
c/ Demander son remplacement temporaire par le commissaire aux comptes suppléant

17. Qu’est-ce qu’une assertion d’audit ?

18. Citez trois commissions de la CNCC (Compagnie nationale des commissaires aux comptes).

19. Quel est le ministère de tutelle de l’activité d’audit légal ?

20. Qu’entend-on par « déclaration de la direction » ou « lettre d’affirmation » ?


ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
♦ PROPOSITION DE CORRIGÉ
Sujet 5 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie
•G
59

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable

1. M
 adame Assosse, expert-comptable, envisage de s’associer avec Kévin, jusque-là salarié et non diplômé.
Quelles sont les conditions de détention du capital ?
En ce qui concerne l’activité d’expertise comptable (cf. Ord. 1945, art. 7), il n’y a pas de condition de détention
du capital.

2. M
 ême question en ce qui concerne les droits de vote.
En application de l’article 7 I-1° de l’ordonnance de 1945, plus des deux tiers des droits de vote doivent être
détenus, directement ou indirectement, par des personnes physiques ou morales exerçant la profession d’expert-
comptable. La détention indirecte doit se faire par une société inscrite à l’ordre.

3. M
 adame Assosse, dans le cadre d’une mission de présentation des comptes annuels, refuse de comptabiliser
une écriture sans justificatifs. Kévin, ne comprenant pas pourquoi, argue que le client est roi. Madame Assosse
lui dit qu’il s’agit de l’application du devoir de conseil. A-t-elle raison ? Pourquoi ?
Madame Assosse a raison. Le devoir d’information et de conseil (C. déont. experts-comptables art. 155) se
décompose, au regard de la jurisprudence, en quatre composantes : alerter, refuser, informer, exiger. Ici, elle
respecte visiblement son devoir d’exiger et de refuser : exiger des documents nécessaires et refuser de poursuivre
sa mission, dans le cas contraire.

4. M
 adame Assosse est, pour l’instant, seule associée de son cabinet. Au maximum, combien de salariés dédiés à
l’activité d’expertise comptable peut-elle avoir ?
Il ne peut pas y avoir plus de quinze salariés dont l’activité est dédiée à l’activité d’expertise comptable.
En effet, en vertu de l’article 132 du décret n° 2012-432 du 30 mars 2012 relatif à l’exercice de l’activité d’exper-
tise comptable : « Le nombre maximum de comptables salariés dont un membre de l’ordre, personne physique,
salarié d’une association de gestion et de comptabilité autorisé à exercer la profession en vertu des articles 83 ter
ou 83 quater de l’ordonnance du 19 septembre 1945 susvisée ou un professionnel ayant été autorisé à exercer
partiellement l’activité d’expert-comptable, peut utiliser les services, directement ou indirectement, est fixé à
quinze. »

5. F aut-il impérativement être de nationalité française pour bénéficier de la procédure prévue à l’article 7 bis de
l’ordonnance de 1945 ?
Bonne réponse : b/ Non
ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
•G
60 Les Carrés du dec

6. F aut-il impérativement être de nationalité française pour être inscrit en tant qu’expert-comptable au tableau
1 – QRC et QCM corrigées

de l’Ordre ?
Bonne réponse : b/ Non
À titre informatif, cela est précisé par l’article 3 de l’ordonnance du 19 septembre 1945.

7. C
 itez cinq conditions cumulatives sous lesquelles la publicité est autorisée en expertise comptable.
La publicité est autorisée en expertise comptable, mais sous les conditions cumulatives ci-dessous qui sont fixées,
à titre informatif, par l’article 152 du Code de déontologie :
– information utile ;
– moyens mis en œuvre avec discrétion, de façon à ne pas porter atteinte à l’indépendance, à la dignité et à
l’honneur de la profession ;
– respect du secret professionnel ;
– aucune forme d’expression qui soit de nature à compromettre la dignité de leur fonction ou l’image de la
profession ;
– absence d’éléments comparatifs ;
– expression décente et empreinte de retenue ;
– contenu ne comportant aucune inexactitude et non susceptible d’induire le public en erreur.

8. Les honoraires de succès sont-ils autorisés ? Dans l’affirmative, sous quelle(s) condition(s) ? Dans la négative,
pourquoi ?
Les honoraires de l’expert-comptable « ne peuvent en aucun cas être calculés d’après les résultats financiers
obtenus par les clients » (Ord. 1945, art. 24). Toutefois, les « success fees », ou honoraires de succès, sont pos-
sibles sous les conditions cumulatives suivantes :
– pour les missions n’entrant pas dans les prérogatives d’exercice de l’expert-comptable, ou ne participant pas
à la réalisation de l’assiette fiscale ou sociale du client ;
– ces honoraires doivent être prévus par la lettre de mission ;
– les honoraires d’objectif ne doivent pas être le seul mode de rémunération, il doit aussi y avoir des hono-
raires de diligence ;
– ce mode de rémunération ne doit pas placer l’expert-comptable en situation de conflit d’intérêts. Le projet
de loi PACTE devrait permettre aux experts-comptables de moduler leurs honoraires en fonction des résultats
de leurs travaux mais toujours sous conditions.

9. D
 ans quel cas est-il possible, pour un expert-comptable, d’accepter d’effectuer des travaux d’ordre juridique
pour une entreprise dans laquelle il n’assure pas de mission d’ordre comptable (conditions liées à la mission en
elle-même et à l’activité du cabinet) ?
Selon les dispositions de l’article  22 de l’ordonnance de 1945  : « seulement s’il s’agit d’entreprises dans les-
quelles ils assurent des missions d’ordre comptable ou d’accompagnement déclaratif et administratif de carac-
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Sujet 5 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie

tère permanent ou habituel ou dans la mesure où lesdits consultations, études, travaux ou avis sont directement
•G
61

liés aux travaux comptables dont ils sont chargés ».


L’exercice des missions juridiques n’est de plus possible qu’à la double condition suivante :
– qu’elles ne portent bien évidemment pas atteinte à l’indépendance de l’expert-comptable ;
– qu’elles ne constituent pas l’objet principal de l’activité du cabinet.

10. M
 adame Assosse est empêchée temporairement d’exercer ses fonctions d’expert-comptable pour des raisons
de santé. Elle exerce seule et ne connaît pas de confrère qui pourrait temporairement la remplacer. Que
peut-elle faire ?
Comme le prévoit l’article  166 du Code de déontologie  : « En cas de décès ou d’incapacité temporaire d’un
expert-comptable à exercer son activité professionnelle, hormis le cas d’une sanction définitive de suspension, le
président du Conseil régional de l’Ordre peut, sur la demande du professionnel indisponible ou en accord avec
lui, ses héritiers ou ses ayants droit, désigner un expert-comptable en vue d’assurer son remplacement provisoire.
Ce remplacement est une mission de confraternité gratuite. Toutefois, une indemnité de remplacement peut
être stipulée lorsque l’importance de la mission le justifie. Dans ce cas, la convention d’indemnité doit être préa-
lablement soumise à l’agrément du Conseil régional de l’Ordre. Le respect de la clientèle de l’expert-comptable
par celui de ses confrères appelés à le remplacer est un devoir impérieux. »
Madame Assosse peut donc demander au président du Conseil régional de l’ordre dont elle dépend de désigner
un expert-comptable en vue d’assurer son remplacement provisoire.

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes

11. M
 adame Assosse, commissaire aux comptes et expert-comptable et seule associée de son cabinet, a quatre
mandats d’audit légal. Pour quels mandats la nomination d’un commissaire aux comptes est-elle obliga-
toire ?
Bonnes réponses : b/ Une association cultuelle (loi 1905) recevant 250 000 euros de dons et d/ Une mutuelle
(activité = complémentaire santé)
En ce qui concerne les associations, la nomination est notamment obligatoire pour celles :
– recevant des dons ouvrant droit au bénéfice du donateur à déduction fiscal lorsque le montant annuel des
dons excède 153 000 euros ;
– recevant des subventions publiques lorsque ce montant est supérieur à 153 000 euros.
Les mutuelles du livre II (C. mut., art. L. 114-38) doivent nommer un commissaire aux comptes sans condition de
seuils.
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•G
62 Les Carrés du dec

12. A-t-elle un (ou plusieurs) mandat(s) EIP ? Dans l’affirmative, le(s)quel(s) ?


1 – QRC et QCM corrigées

Oui, la mutuelle (cf. C. com., art. L. 820-1, 8°). Les associations faisant appel public à la générosité ne font en
effet plus partie des mandats EIP.

13. En ce qui concerne les mandats dans des sociétés dont les titres sont admis à la négociation sur un marché
réglementé, quel est le délai de rotation des associés signataires ?
Le délai de rotation est de six exercices consécutifs dans la limite de 7 ans (C. com., art. L. 822-14).

14. M
 adame Assosse apprend qu’elle va être nommée commissaire aux comptes de la société Big, qui est
obligée d’établir des comptes consolidés. L’autre co-commissaire aux comptes, Monsieur Boceurre, connaît
très bien la société Big. Il a déjà commencé ses diligences et propose de revoir 80 % des cycles, dont ceux
identifiés comme étant les plus risqués. La répartition des honoraires peut-elle :
Bonnes réponses : a/ Être de 80 % pour Monsieur Boceurre, si cela est prévu par la lettre de mission et que
Madame Assosse en confirme son accord à l’issue de l’émission du rapport sur les comptes consolidés et b/ Être
de 50 % pour Monsieur Boceurre
Toutefois, comme le précise l’avis du H3C (Haut Conseil du commissariat aux comptes) du 9 février 2012, « une
répartition des volumes d’heures alloués à chaque commissaire aux comptes et/ou du montant des honoraires
qui excède le rapport 70 %-30 %, mais sans atteindre la limite 90 %-10 %, induit une présomption simple de
répartition déséquilibrée des travaux, qui peut, dans certains cas, être combattue par la prise en compte de cri-
tères qualitatifs ; cette situation devrait cependant, pour respecter l’esprit de la norme "relative à l’audit réalisé
par plusieurs commissaires aux comptes", conduire rapidement à un rééquilibrage de la répartition des travaux ».
C’est ici effectivement le cas.

15. S ous quelle(s) condition(s) la répartition des travaux entre Madame Assosse et Monsieur Boceurre peut-elle
être de 20 % / 80 % ?
Bonne réponse : e/ Aucune de ces réponses
Comme le prévoit la NEP 100 2, 07 : « La répartition entre les commissaires aux comptes des travaux nécessaires
à la réalisation de l’audit des comptes est équilibrée et effectuée sur la base de critères quantitatifs, tels que le
volume d’heures de travail estimé nécessaire à la réalisation de ces travaux, le volume horaire affecté à un des
commissaires aux comptes ne devant pas être disproportionné par comparaison avec ceux attribués aux autres
commissaires aux comptes  ; et qualitatifs, tels que l’expérience ou la qualification des membres des équipes
d’audit. »

16. M
 adame Assosse, commissaire aux comptes, est enceinte et sa grossesse est visiblement très compliquée.
Elle ne pourra temporairement pas effectuer ses diligences. Que peut-elle faire ?
Bonne réponse : c/ Demander son remplacement temporaire par le commissaire aux comptes suppléant
Bien évidemment, Kévin ne peut la remplacer dans sa mission ni la dédouaner de ses responsabilités en tant que
commissaire aux comptes.
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Sujet 5 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie

Lorsqu’un commissaire aux comptes est empêché temporairement, le suppléant peut être nommé en remplace-
•G
63

ment du titulaire, et ce pour la durée de l’empêchement, « lorsque l’empêchement a cessé, le titulaire reprend
ses fonctions après l’approbation des comptes par l’assemblée générale ou l’organe compétent » (C. com.,
art. L. 823-1).

17. Qu’est-ce qu’une assertion d’audit ?


Il s’agit d’un critère dont la réalisation conditionne la régularité, la sincérité et l’image fidèle des comptes
(NEP 500, § 3).

18. Citez trois commissions de la CNCC (Compagnie nationale des commissaires aux comptes).
Les commissions de la CNCC sont :
– l’assurance :
– les associations et fondations ;
– la banque ;
– la communication ;
– la coopération agricole ;
– le contrôle du budget ;
– le développement ;
– l’éthique professionnelle ;
– les études comptables ;
– les études juridiques ;
– l’évaluation des entreprises ;
– la formation initiale ;
– les jeunes et l’attractivité de la profession ;
– l’application des normes professionnelles ;
– l’OPC (organisme de placement collectif) ;
– les petites entreprises (Pôle PE) ;
– la commission de gestion des risques professionnels ;
– la commission contrôle national du stage ;
– la commission secteur public ;
– la commission numérique et innovation.

19. Quel est le ministère de tutelle de l’activité d’audit légal ?


Le ministère de tutelle de l’activité d’audit légal est celui de la Justice.
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64 Les Carrés du dec 1 – QRC et QCM corrigées

20. Qu’entend-on par « déclaration de la direction » ou « lettre d’affirmation » ?


La déclaration de la direction fait référence à la NEP 580 « déclaration de la direction » qui précise que : « Le
commissaire aux comptes demande au représentant légal une formulation écrite des déclarations qu’il estime
nécessaires pour conclure sur les assertions qu’il souhaite vérifier. […]
Les déclarations écrites peuvent prendre la forme :
– d’une lettre du représentant légal adressée au commissaire aux comptes, qualifiée de "lettre d’affirmation" ;
– d’une lettre adressée par le commissaire aux comptes au représentant légal dans laquelle il explicite sa com-
préhension de ces déclarations. »
La déclaration de la direction est donc un courrier adressé par le représentant légal de l’entité contrôlée au com-
missaire aux comptes et affirmant des déclarations jugées nécessaires pour que le commissaire aux comptes
puisse forger son opinion sur les comptes. À défaut, c’est le commissaire aux comptes qui adresse un courrier au
représentant légal de l’entité.
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ÉPREUVE n° 1 :
Réglementation professionnelle
Sujet
6
et déontologie de l’expert-comptable
et du commissaire aux comptes

Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée

Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions


doivent être traitées dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable
sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives au commissariat aux comptes sont
numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des
sanctions ne sont pas exigés des candidats.

Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 est obtenue
en divisant par deux le total des points.
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•G
66

♦ QUESTIONS
Les Carrés du dec 1 – QRC et QCM corrigées

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable

1. Quel est le ministère de tutelle de l’Ordre des experts-comptables ?

2. Quelles activités sont autorisées pour un expert-comptable ?


a/ Loueur en meublé professionnel
b/ Loueur en meublé non professionnel
c/ Juge
d/ Agent sportif
e/ Syndic professionnel d’immeuble
f/ Agent immobilier
g/ Auteur d’ouvrages sur la vente d’objets d’occasion sur Internet

3. Par qui sont élus les membres du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables ?

4. C
 harles, stagiaire expert-comptable, décide d’aider, contre rémunération et pendant son temps libre, son ami
Francis à tenir la comptabilité de sa société. Il lui explique qu’il ne peut établir ses comptes annuels (bilan,
compte de résultat et annexe), car il s’agirait d’un exercice illégal de la profession. En revanche, il lui propose
de comptabiliser les opérations de la fin de l’exercice et de préparer la liasse fiscale. S’agit-il d’exercice illégal ?
Pourquoi ?

5. F rancis explique à Charles qu’il a besoin de comptes annuels complets pour la tenue de son assemblée géné-
rale et le dépôt des comptes au greffe. Charles, souhaitant limiter les risques, demande à Hector, fraîchement
diplômé et installé, de bien vouloir finaliser l’annexe comptable et d’attester de la régularité et de la sincérité
des comptes annuels de la société de Francis. Cette solution exonérerait-elle Charles de tout risque pénal ?

6. Si Hector accepte, quel(s) type(s) de risque(s) encourt-il ?

7. Charles est mis en examen pour exercice illégal. Que risque-t-il ?


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Sujet 6 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie
•G
67

8. V
 ous êtes expert-comptable et on vous propose une mission de présentation des comptes annuels de la
société ABC, filiale française de la société DEF, elle-même liée aux sociétés GHI et JKL. Vous connaissez le chef
comptable de la société, mais tous les dirigeants d’ABC et de DEF sont à Hong Kong, et aucun ne peut vous
recevoir avant six mois. L’organigramme vous a été communiqué, mais vous n’avez pas beaucoup d’informa-
tions sur les actionnaires de la société DEF. Que devez-vous faire ?

9. F inalement, vous obtenez une copie de tous les éléments juridiques (K-bis ou équivalents, statuts, procès
verbal d’assemblée générale) demandés aux différentes sociétés, ainsi qu’une copie des pièces d’identité des
bénéficiaires effectifs. Votre lettre de mission finalisée, devez-vous faire preuve d’une vigilance particulière ?

10. V
 otre mission s’arrête le 30 avril N. Jusqu’à quand devez-vous conserver la copie des différents documents
liés à l’identification des bénéficiaires effectifs ?

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes

11. V
 ous avez obtenu votre premier mandat de CAC. Devez-vous écrire au précédent commissaire aux comptes ?
À la CRCC ? À la CNCC ? Que devez-vous écrire ?

12. C
 ombien d’heures de formation doit, a minima, suivre un commissaire aux comptes ?

13. Citez trois moyens de valider ces heures de formation obligatoires.

14. C
 itez trois cas dans lesquels le barème légal (barème d’heures prévu par l’article R. 823-12 du Code de com-
merce) ne s’applique pas.

15. V
 ous êtes commissaire aux comptes d’une société dans laquelle vous avez déclenché une procédure d’alerte.
Le dirigeant vous expose les solutions qu’il envisage pour remédier à la situation. Vous les jugez complète-
ment inefficaces : il suffirait pourtant de développer une des deux activités de la société – la plus rentable –
quitte à devoir licencier au maximum deux personnes pour redresser la situation. Devez-vous lui écrire ces
propositions ? Les lui dire ? Pourquoi ?

16. Quelle est la différence entre une association technique et un réseau ?


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•G
68 Les Carrés du dec

17. La société A aurait dû nommer un commissaire aux comptes charger de se prononcer sur les comptes de
1 – QRC et QCM corrigées

l’exercice clos le 31/12/2014. Elle a omis de le faire. Quelles sont les conséquences pour cette société ?

18. L a société A décide de vous nommer commissaire aux comptes. Sur quels comptes devez-vous émettre un
rapport ?

19. Le démarchage téléphonique est-il autorisé pour un commissaire aux comptes ?


a/ Oui
b/ Non

20. La durée du mandat d’un commissaire aux comptes est-elle toujours de six exercices ? Si non, donnez un
exemple.
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♦ PROPOSITION DE CORRIGÉ
Sujet 6 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie
•G
69

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable

1. Quel est le ministère de tutelle de l’Ordre des experts-comptables ?


Le ministère de tutelle de l’Ordre des experts-comptables est celui de l’Économie et des Finances.

2. Quelles activités sont autorisées pour un expert-comptable ?


Bonnes réponses :
a/ Loueur en meublé professionnel
b/ Loueur en meublé non professionnel
c/ Juge
d/ Auteur d’ouvrages sur la vente d’objets d’occasion sur Internet
Source : Ord. 1945, art. 22
Remarque : un expert-comptable peut être juge mais il ne doit pas juger les affaires qui intéressent ses clients
afin d’éviter tout conflit d’intérêt. Les activités d’agent sportif, de syndic professionnel d’immeuble ou d’agent
immobilier sont en effet interdites par l’alinéa 5 de l’article 22 de l’ordonnance de 1945 : « Il est en outre interdit
aux membres de l’ordre, aux succursales et aux associations de gestion et de comptabilité, ainsi qu’à leurs sala-
riés mentionnés à l’article 83 ter et à l’article 83 quater d’agir en tant qu’agent d’affaires ».

3. Par qui sont élus les membres du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables ?
Ils sont élus par les membres des Conseils régionaux, leur nombre de voix étant déterminé en fonction du
nombre des membres de l’Ordre inscrits au tableau de leur circonscription qui disposaient du droit de vote lors
des dernières élections au Conseil régional. Les présidents des Conseils régionaux sont également membres de
droit du Conseil supérieur (Décret n° 2012-432, 22 mars 2012, art. 17).

4. C
 harles, stagiaire expert-comptable, décide d’aider, contre rémunération et pendant son temps libre, son ami
Francis à tenir la comptabilité de sa société. Il lui explique qu’il ne peut établir ses comptes annuels (bilan,
compte de résultat et annexe), car il s’agirait d’un exercice illégal de la profession. En revanche, il lui propose
de comptabiliser les opérations de la fin de l’exercice et de préparer la liasse fiscale. S’agit-il d’exercice illégal ?
Pourquoi ?
Oui, il s’agit d’exercice illégal de la profession. L’exercice illégal est défini comme étant le fait, pour quelqu’un
non inscrit au tableau de l’Ordre, de réviser, d’apprécier, de tenir, de centraliser, d’ouvrir, d’arrêter, de surveiller,
de redresser et de consolider les comptabilités des entreprises et organismes auxquels il n’est pas lié par un
contrat de travail (Ord. 1945, art. 2, al. 1 et 2 et art. 20).
Il n’est pas simplement lié au fait d’établir une annexe comptable.
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•G
70 Les Carrés du dec

5. F rancis explique à Charles qu’il a besoin de comptes annuels complets pour la tenue de son assemblée géné-
1 – QRC et QCM corrigées

rale et le dépôt des comptes au greffe. Charles, souhaitant limiter les risques, demande à Hector, fraîchement
diplômé et installé, de bien vouloir finaliser l’annexe comptable et d’attester de la régularité et de la sincérité
des comptes annuels de la société de Francis. Cette solution exonérerait-elle Charles de tout risque pénal ?
Non, la validation a posteriori par un expert-comptable ne change rien à l’infraction pénale commise.

6. Si Hector accepte, quel(s) type(s) de risque(s) encourt-il ?


Outre le risque civil (mise en cause de sa responsabilité en cas d’erreur dans les comptes annuels par exemple), il
encourt à la fois un risque pénal et un risque disciplinaire pour couverture d’exercice illégal, et donc complicité.

7. Charles est mis en examen pour exercice illégal. Que risque-t-il ?


Il risque jusqu’à 15 000 euros d’amende et un an d’emprisonnement (C. pén., art. 433-17).

8. V
 ous êtes expert-comptable et on vous propose une mission de présentation des comptes annuels de la
société ABC, filiale française de la société DEF, elle-même liée aux sociétés GHI et JKL. Vous connaissez le chef
comptable de la société, mais tous les dirigeants d’ABC et de DEF sont à Hong Kong, et aucun ne peut vous
recevoir avant six mois. L’organigramme vous a été communiqué, mais vous n’avez pas beaucoup d’informa-
tions sur les actionnaires de la société DEF. Que devez-vous faire ?
En application de la norme anti-blanchiment, si vous ne pouvez identifier le bénéficiaire effectif, ce qui est visi-
blement le cas ici, vous devez demander au client ou à son représentant légal l’identité du bénéficiaire effectif et
les éléments justifiant cette déclaration. Si un expert-comptable n’est pas en mesure d’identifier le client, il ne
commence pas ses travaux (C. mon. fin., art. L. 561-8). Dans le cas présent, vous devriez donc refuser la mission
tant que vous n’avez pas d’éléments probants relatifs au bénéficiaire effectif.

9. F inalement, vous obtenez une copie de tous les éléments juridiques (K-bis ou équivalents, statuts, procès
verbal d’assemblée générale) demandés aux différentes sociétés, ainsi qu’une copie des pièces d’identité des
bénéficiaires effectifs. Votre lettre de mission finalisée, devez-vous faire preuve d’une vigilance particulière ?
Oui, d’une vigilance renforcée au regard du risque de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.
C’est en effet le cas lorsque « le client ou son représentant légal n’est pas physiquement présent aux fins de
l’identification ». À titre informatif, il existe en effet trois catégories de vigilance :
– normale ;
– allégée ;
– renforcée.
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10. V
Sujet 6 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie

 otre mission s’arrête le 30 avril N. Jusqu’à quand devez-vous conserver la copie des différents documents
•G
71

liés à l’identification des bénéficiaires effectifs ?


La norme anti-blanchiment prévoit que  : « Les professionnels de l’expertise comptable conservent dans leurs
dossiers, pendant toute la durée de la relation d’affaires, et pendant les cinq ans qui suivent sa fin, les docu-
ments relatifs à l’identité du client et, le cas échéant, du bénéficiaire effectif. » Vous devez donc les conserver
jusqu’au 30/04/N+5.

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes

11. V
 ous avez obtenu votre premier mandat de CAC. Devez-vous écrire au précédent commissaire aux comptes ?
À la CRCC ? À la CNCC ? Que devez-vous écrire ?
Le commissaire aux comptes, nouvellement nommé, doit vérifier par courrier que le non-renouvellement ou la
démission de son prédécesseur n’est pas motivé par une volonté de l’entité de contourner ses obligations légales
(C. déont. comm. comptes, art. 20). Il doit également notifier son mandat à la CRCC dans un délai de huit jours
(C. com., art. R. 823-2). Il peut le faire sur le site de la CNCC, ou par courrier à la CRCC.
Remarque : la nomination en qualité de suppléant ne requiert pas cette notification.

12. C ombien d’heures de formations doit, a minima, suivre un commissaire aux comptes ?
L’obligation de formation professionnelle des commissaires aux comptes est de 120 heures au moins au cours de
trois années consécutives, et d’au moins 20 heures sur une même année (C. com., art. A 822-28-2).

13. Citez trois moyens de valider ces heures de formation obligatoires.


Les heures de formation peuvent comprendre :
– la participation à des séminaires de formation, des programmes d’autoformation encadrée, des formations
et enseignements à distance ;
– l’assistance à des colloques ou à des conférences dans la limite de quarante heures au cours de trois années
consécutives ;
– la conception ou l’animation de formations, de colloques, de conférences ou d’enseignements, dans un cadre
professionnel ou universitaire, dans la limite de quarante heures au cours de trois années consécutives ;
– la publication de travaux à caractère technique dans la limite de 30 heures sur 3 ans, la participation à des
travaux à caractère technique dans la limite de 32 heures au cours de 3 années consécutives. Cette possibi-
lité vise particulièrement les présidents, les vice-présidents et rapporteurs des commissions, groupes de
travail de la CNCC (Compagnie nationale des commissaires aux comptes), de l’ANC (Autorité des normes
comptables), etc. ;
– la participation au programme de formation continue prévu par les personnes n’ayant pas eu de mandat au
cours des trois dernières années (formations prévues au II de l’article L. 822-4).
Source : C. com., art. A. 822-28-1 à A. 822-28-10, recommandations issues de la norme sur la formation professionnelle continue de
l’IFAC (IES7)
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72

14. C
Les Carrés du dec

 itez trois cas dans lesquels le barème légal (barème d’heures prévu par l’article R. 823-12 du Code de com-
1 – QRC et QCM corrigées

merce) ne s’applique pas.


Comme prévu par l’article R. 823-17 du Code de commerce, le barème légal n’est pas applicable aux :
« 1° Personnes et entités dont le montant du bilan augmenté du montant des produits d’exploitation et des
produits financiers, hors taxes, excède 122 000 000 euros ;
2° Personnes et entités qui émettent des valeurs mobilières admises aux négociations sur un marché régle-
menté ;
3° Entreprises régies par le Code des assurances et le Code de la mutualité ;
4° Établissements de crédit, sociétés de financement, compagnies financières holding et entreprises mères de
sociétés de financement, régis par le Code monétaire et financier ;
5° Sociétés d’investissement régies par l’ordonnance n° 45-2710 du 2 novembre 1945 relative aux sociétés
d’investissement ;
6° Sociétés de développement régional régies par l’article R. 513-2 du Code monétaire et financier ;
7° Associations et fondations lorsqu’elles sont tenues ou lorsqu’elles décident d’avoir un commissaire aux
comptes ;
8° Sociétés d’économie mixte de construction régies par l’article L. 321-1 du Code de l’urbanisme ;
9° Organismes d’habitation à loyer modéré soumis aux règles de la comptabilité des entreprises de commerce
régis par les articles L. 411-2 et suivants du Code de la construction et de l’habitation ;
10° Organismes mentionnés à l’article L. 114-8 du Code de la sécurité sociale ;
11° Institutions et organismes régis par le livre IX du Code de la sécurité sociale ;
12° Administrateurs et mandataires judiciaires ;
13° Syndicats professionnels de salariés ou d’employeurs et leurs unions, et associations de salariés ou d’em-
ployeurs mentionnés à l’article L. 2135-1 du Code du travail ;
14° Comités d’entreprise et comités centraux d’entreprise régis par le titre II du livre III de la deuxième partie
du Code du travail.
Le montant des honoraires est alors fixé d’un commun accord entre le commissaire aux comptes et la personne
ou l’entité, eu égard à l’importance effective du travail nécessaire à l’accomplissement de la mission légale de
contrôle. »
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15. V
Sujet 6 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie

 ous êtes commissaire aux comptes d’une société dans laquelle vous avez déclenché une procédure d’alerte.
•G
73

Le dirigeant vous expose les solutions qu’il envisage pour remédier à la situation. Vous les jugez complète-
ment inefficaces : il suffirait pourtant de développer une des deux activités de la société – la plus rentable –
quitte à devoir licencier au maximum deux personnes pour redresser la situation. Devez-vous lui écrire ces
propositions ? Les lui dire ? Pourquoi ?
Ni l’un ni l’autre. Il s’agirait, en effet, d’immixtion dans la gestion. Dans le cadre de la procédure d’alerte, le com-
missaire aux comptes apprécie les conséquences comptables et financières des décisions de gestion prises ou
envisagées, mais pas les décisions en elles-mêmes qui relèvent de la gestion de la société. A fortiori, il ne doit pas
en proposer.

16. Quelle est la différence entre une association technique et un réseau ?


L’association technique a pour unique objet l’élaboration ou le développement d’outils techniques communs, le
partage de connaissances ou l’échange d’expériences. Contrairement aux membres d’un réseau, les membres
d’une association technique conservent une totale indépendance dans la direction et dans l’actionnariat de leur
cabinet, ainsi que dans l’exercice et la conduite de leurs missions (C. déont. comm. comptes, art. 22).

17. L a société A aurait dû nommer un commissaire aux comptes charger de se prononcer sur les comptes de
l’exercice clos le 31/12/2014. Elle a omis de le faire. Quelles sont les conséquences pour cette société ?
En vertu des dispositions de l’article L. 820-3-1 du Code de commerce : « Les délibérations de l’organe men-
tionné au premier alinéa du I de l’article L. 823-1 prises à défaut de désignation régulière de commissaires aux
comptes ou sur le rapport de commissaires aux comptes nommés ou demeurés en fonctions contrairement aux
dispositions du présent titre ou à d’autres dispositions applicables à la personne ou à l’entité en cause sont
nulles. »
Par conséquent, toutes les assemblées générales, depuis celle approuvant les comptes de l’exercice clos le
31/12/2014, sont frappées de nullité.

18. L a société A décide de vous nommer commissaire aux comptes. Sur quels comptes devez-vous émettre un
rapport ?
Le premier exercice contrôlé est celui de la nomination, donc celui du 31/12/N. Pour que le commissaire aux
comptes certifie les comptes des exercices antérieurs, l’assemblée générale devra, dans une résolution distincte,
lui demander d’effectuer cette mission complémentaire.

19. Le démarchage téléphonique est-il autorisé pour un commissaire aux comptes ?


Bonne réponse : a / Oui
L’article 36 de l’ancien Code de déontologie qui interdisait le démarchage non sollicité a en effet été supprimé
par le décret n° 2017-540 du 12 avril 2017 à l’article 27. Cela est donc dorénavant possible.
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•G
74 Les Carrés du dec

20. La durée du mandat d’un commissaire est-elle toujours de six exercices ? Si non, donnez un exemple.
1 – QRC et QCM corrigées

Non, il existe des exceptions :


– lorsqu’un suppléant vient à remplacer le commissaire aux comptes titulaire (la durée du mandat est alors
égale à la durée du mandat restant à courir) ;
– lors d’une désignation par décision de justice (le mandat court alors jusqu’à la nomination régulière d’un
commissaire aux comptes par l’assemblée générale ;
– dans le cadre du délai de rotation des commissaires aux comptes. Si le mandat d’un commissaire aux
comptes est renouvelé dans une EIP, il devient automatiquement caduc à l’issue de l’assemblée générale
statuant sur les comptes de la 4e année du mandat renouvelé et ce afin de respecter le délai maximal de
10 ans.
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ÉPREUVE n° 1 :
Réglementation professionnelle
Sujet
7
et déontologie de l’expert-comptable
et du commissaire aux comptes

Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée

Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions


doivent être traitées dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable
sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives au commissariat aux comptes sont
numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des
sanctions ne sont pas exigés des candidats.

Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 est obtenue
en divisant par deux le total des points.
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•G
76

♦ QUESTIONS
Les Carrés du dec 1 – QRC et QCM corrigées

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable

1. Q
 uelles sont les conditions nécessaires à un diplômé d’expertise comptable pour pouvoir être inscrit au
tableau de l’Ordre des experts-comptables ?

2. Q
 uelles sont les trois catégories de liens qui pourraient faire présumer un manque d’indépendance d’un
expert-comptable ?

3. U
 n expert-comptable en exercice peut-il, en plus de son activité d’expertise comptable, exercer le métier
d’agent d’affaires ?

4. V
 ous êtes expert-comptable récemment installé. Lors d’une interview au Congrès de l’Ordre des experts-
comptables, on vous demande si tous les experts-comptables se valent. Vous répondriez bien que non, preuve
en est d’Alphonse T., avec qui vous avez fait vos études et qui a toujours été mauvais en tout. Pouvez-vous le
dire ? Et clairement déconseiller de faire appel à lui ? Pourquoi ?

5. C
 itez deux missions d’assurance qui portent sur des informations autres que sur des comptes complets
historiques.

6. L ’expert-comptable a-t-il une obligation de moyen ou une obligation de résultat ?

7. Quelle est la composition des membres du CSOEC (Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables) ?

8. U
 n expert-comptable peut-il exercer en recourant au statut d’une EIRL (entreprise individuelle à responsabilité
limitée) ?

9. Quelle est la procédure suivie lorsque l’Ordre des experts-comptables suspecte un cas d’exercice illégal ?

10. L e partage d’honoraires entre confrères ou entre un expert-comptable et un autre professionnel est-il
autorisé ? Sous quelle(s) condition(s) ?
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Sujet 7 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


•G
77

11. M
 onsieur Durand est commissaire aux comptes. Il a un salarié, Gérard Porteur, stagiaire en première année.
Lors d’une soirée entre amis, Gérard Porteur se vante de son travail en racontant les conséquences finan-
cières d’un plan de licenciement économique envisagé au sein de l’usine Larouetourne.
Lors de cette soirée, est présent Victor, frère de Julie, responsable qualité de l’usine. Le lundi matin, un
préavis de grève est lancé, toutes les machines sont stoppées et les clients de l’usine sont alertés  : plus
aucune commande ne sera assurée tant que les salariés n’auront pas eu la preuve de la santé financière de
l’entreprise et de l’absence de licenciements économiques pour l’année à venir.
Monsieur Durand voit son nom publié sur des tracts « le commissaire aux comptes nous a TOUT DIT ». Les
conséquences pour son client sont catastrophiques ; son image auprès de ses clients est irrémédiablement
compromise.
Monsieur Durand encourt-il un risque pénal (violation du secret professionnel) ?
a/ Oui
b/ Non

12. Le président élu par le Conseil national des commissaires aux comptes porte le titre de :
a/ Président du Conseil national des commissaires aux comptes
b/ Président de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes
c/ Président du Conseil national de la Compagnie des commissaires aux comptes
d/ Président des Compagnies des commissaires aux comptes

13. Qu’est-ce que le seuil de signification ?

14. Indiquez au moins trois informations devant figurer dans le plan de mission.

15. Le commissaire aux comptes :


a/ Doit s’appuyer sur les travaux de l’expert-comptable, quand il y en a un
b/ Peut s’appuyer sur les travaux de l’expert-comptable, quand il y en a un, et le citer dans son rapport (dans
la partie de son rapport « Justification des appréciations »)
c/ Peut s’appuyer sur les travaux de l’expert-comptable, quand il y en a un, mais ne peut pas le citer dans son
rapport
d/ Ne peut, normalement, pas s’appuyer sur les travaux de l’expert-comptable, le secret professionnel lui
étant opposable
ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
•G
78

16. Q
Les Carrés du dec

 uand se termine le mandat d’un commissaire aux comptes suppléant, sachant que ce dernier remplace le
1 – QRC et QCM corrigées

titulaire ayant démissionné ?

17. Combien y a-t-il de commissaires aux comptes en France (environ) ?


a/ 13 000 personnes physiques
b/ 130 000 personnes physiques
c/ 70 000 personnes morales
d/ 7 000 personnes morales

18. Citez deux missions particulières du commissaire aux comptes.

19. Citez cinq conditions de cessation des fonctions du commissaire aux comptes.

20. D
 ans quels types de structures faut-il nommer au moins deux commissaires aux comptes ? Citez au moins
deux cas.
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♦ PROPOSITION DE CORRIGÉ
Sujet 7 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie
•G
79

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable

1. Q
 uelles sont les conditions nécessaires à un diplômé d’expertise comptable pour pouvoir être inscrit au
tableau de l’Ordre des experts-comptables ?
Les conditions sont énumérées à l’article 3 de l’ordonnance de 1945 :
« I. Nul ne peut porter le titre d’expert-comptable ni en exercer la profession s’il n’est inscrit au tableau de
l’Ordre.
II. Pour être inscrit au tableau de l’Ordre en qualité d’expert-comptable, il faut :
1° (Abrogé) ;
2° Jouir de ses droits civils ;
3° N’avoir subi aucune condamnation criminelle ou correctionnelle de nature à entacher son honorabilité et
notamment aucune condamnation comportant l’interdiction du droit de gérer et d’administrer les sociétés ;
4° Être titulaire du diplôme français d’expertise comptable ou répondre aux conditions prévues aux articles 26
ou 27 ;
5° Présenter les garanties de moralité jugées nécessaires par le Conseil de l’Ordre. »

2. Q
 uelles sont les trois catégories de liens qui pourraient faire présumer un manque d’indépendance d’un
expert-comptable ?
Il existe trois catégories de liens qui pourraient faire présumer un manque d’indépendance d’un expert-comp-
table :
– un lien personnel ;
– un lien professionnel ;
– un lien financier.
Tous ces éléments figurent à l’article 146 du Code de déontologie : « Les personnes mentionnées à l’article 141
évitent toute situation qui pourrait faire présumer d’un manque d’indépendance. Elles doivent être libres de tout
lien extérieur d’ordre personnel, professionnel ou financier qui pourrait être interprété comme constituant une
entrave à leur intégrité ou à leur objectivité. »

3. U
 n expert-comptable en exercice peut-il, en plus de son activité d’expertise comptable, exercer le métier
d’agent d’affaires ?
Il est interdit d’exercer le métier d’agent d’affaires selon l’article 22 de l’ordonnance de 1945 : « Il est en outre
interdit aux membres de l’Ordre, aux succursales et aux associations de gestion et de comptabilité, ainsi qu’à
leurs salariés mentionnés à l’article 83 ter et à l’article 83 quater d’agir en tant qu’agent d’affaires ».
ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
•G
80

4. V
Les Carrés du dec

 ous êtes expert-comptable récemment installé. Lors d’une interview au Congrès de l’Ordre des experts-
1 – QRC et QCM corrigées

comptables, on vous demande si tous les experts-comptables se valent. Vous répondriez bien que non, preuve
en est d’Alphonse T., avec qui vous avez fait vos études et qui a toujours été mauvais en tout. Pouvez-vous le
dire ? Et clairement déconseiller de faire appel à lui ? Pourquoi ?
Non. L’article  161 du Code de déontologie prévoit que les experts-comptables « doivent s’abstenir de toute
parole blessante, de toute attitude malveillante, de tout écrit public ou privé, de toute démarche ou manœuvre
susceptible de nuire à la situation de leurs confrères ». En l’espèce, vous ne pourriez donc pas parler de votre
confrère Alphonse T. en ces termes.

5. C
 itez deux missions d’assurance qui portent sur des informations autres que sur des comptes complets histo-
riques.
Il s’agit des autres missions d’assurance qui concernent :
– les attestations particulières (légales ou contractuelles) relevant de la NP 3100 ;
– les informations financières prévisionnelles relevant de la NP 3400.
Quelques exemples de missions :
– attestations de rémunération ;
– attestation de rubriques de comptes annuels ou intermédiaires (comptes fournisseurs, clients, achats réalisés
auprès de parties liées, chiffre d’affaires, etc.) ;
– attestation du résultat d’une branche d’activité ;
– attestations sur les informations environnementales et sociétales ;
– attestations liées à des données prévisionnelles (compte de résultat, plan de financement, bilan, etc.).

6. L ’expert-comptable a-t-il une obligation de moyen ou une obligation de résultat ?


L’expert-comptable est tenu à une obligation de moyen.
À titre informatif, cela a notamment été rappelé par la Cour de cassation (Cass. com., 2 juin 1987, n° 85-15.266).

7. Quelle est la composition des membres du CSOEC (Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables) ?
Le Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables est composé de 69 membres, dont 23 présidents de
Conseils régionaux, 2 présidents de comités départementaux et des membres élus. À titre informatif, le nombre
des membres élus est égal au double de celui des présidents des Conseils régionaux (Ord. 1945, art. 33).

8. U
 n expert-comptable peut-il exercer en recourant au statut d’une EIRL (entreprise individuelle à responsabilité
individuelle) ?
Oui, rien ne s’y oppose. En revanche, il ne pourra pas être AERL (autoentrepreneur à responsabilité limitée) car il
doit cotiser à la CAVEC et non à la CIPAV.
ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
Sujet 7 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie

9. Quelle est la procédure suivie lorsque l’Ordre des experts-comptables suspecte un cas d’exercice illégal ?
•G
81

« Les conseils de l’ordre peuvent saisir le tribunal par voie de citation directe (…) sans préjudice, pour le conseil
supérieur de l’ordre, de la faculté de se porter, s’il y a lieu, partie civile dans toute poursuite de ces délits intentée
par le Ministère public. » (Ord. 1945, art. 20)

10. L e partage d’honoraires entre confrères ou entre un expert-comptable et un autre professionnel est-il
autorisé ? Sous quelle(s) condition(s) ?
L’article 162 du Code de déontologie prévoit que : « La collaboration rémunérée entre personnes mentionnées à
l’article 141 ou entre elles et d’autres professionnels pour des affaires déterminées est admise dans le respect de
l’ensemble des règles professionnelles et déontologiques. La rémunération versée ou reçue doit correspondre à
une prestation effective. La seule indication à un client ou adhérent du nom d’un confrère ou d’un autre profes-
sionnel ne peut être considérée comme telle. »

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes

11. M
 onsieur Durand est commissaire aux comptes. Il a un salarié, Gérard Porteur, stagiaire en première année.
Lors d’une soirée entre amis, Gérard Porteur se vante de son travail en racontant les conséquences finan-
cières d’un plan de licenciement économique envisagé au sein de l’usine Larouetourne.
Lors de cette soirée, est présent Victor, frère de Julie, responsable qualité de l’usine. Le lundi matin, un
préavis de grève est lancé, toutes les machines sont stoppées et les clients de l’usine sont alertés  : plus
aucune commande ne sera assurée tant que les salariés n’auront pas eu la preuve de la santé financière de
l’entreprise et de l’absence de licenciements économiques.
Monsieur Durand voit son nom publié sur des tracts « le commissaire aux comptes nous a TOUT DIT ». Les
conséquences pour son client sont catastrophiques  ; son image auprès de ses clients est irrémédiablement
compromise.
Monsieur Durand encourt-il un risque pénal (violation du secret professionnel) ?
Bonne réponse : b/ Non
Il n’encourrait un risque pénal que si lui-même avait violé le secret professionnel.

12. Le président élu par le Conseil national des commissaires aux comptes porte le titre de :
Bonne réponse : b/ Président de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes
À titre informatif, ce titre est prévu par l’article R. 821-50 du Code de commerce.

13. Qu’est-ce que le seuil de signification ?


Le seuil de signification a fait l’objet d’une définition par la NEP 320 : « montant au-delà duquel les décisions
économiques ou le jugement fondé sur les comptes sont susceptibles d’être influencés ».
ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
•G
82 Les Carrés du dec

14. Indiquez au moins trois informations devant figurer dans le plan de mission.
1 – QRC et QCM corrigées

Le plan de mission, son contenu et sa mise en application figurent dans la NEP 300 :
« Le plan de mission décrit l’approche générale des travaux, qui comprend notamment :
– l’étendue, le calendrier et l’orientation des travaux ;
– le ou les seuils de signification retenus, et
– les lignes directrices nécessaires à la préparation du programme de travail. »

15. Le commissaire aux comptes :


Bonne réponse : c/ Peut s’appuyer sur les travaux de l’expert-comptable, quand il y en a un, mais ne peut pas le
citer dans son rapport
Cela est en effet précisé dans la NEP 630 – Utilisation des travaux d’un expert-comptable intervenant dans
l’entité : « L’expression de l’opinion émise par le commissaire aux comptes ne fait pas référence aux travaux de
l’expert-comptable. Ces travaux sont utilisés uniquement en tant qu’éléments collectés à l’appui des conclusions
du commissaire aux comptes sur sa propre mission. »

16. Q
 uand se termine le mandat d’un commissaire aux comptes suppléant, sachant que ce dernier remplace le
titulaire ayant démissionné ?
La réponse à cette question nous est donnée à l’article L. 823-1 alinéas 2 et 3 du Code de commerce : « un ou
plusieurs commissaires aux comptes suppléants, appelés à remplacer les titulaires en cas de refus, d’empêche-
ment, de démission ou de décès, sont désignés dans les mêmes conditions. Les fonctions du commissaire aux
comptes suppléant appelé à remplacer le titulaire prennent fin à la date d’expiration du mandat confié à ce
dernier, sauf si l’empêchement n’a qu’un caractère temporaire. Dans ce dernier cas, lorsque l’empêchement a
cessé, le titulaire reprend ses fonctions après l’approbation des comptes par l’assemblée générale ou l’organe
compétent. »

17. Combien y a-t-il de commissaires aux comptes en France (environ) ?


Bonnes réponses : a/ 13 000 personnes physiques et d/ 7 000 personnes morales

18. Citez deux missions particulières du commissaire aux comptes.


Pour mémoire, le commissaire aux comptes peut avoir :
– une mission légale de certification des comptes, accompagnée ou non de SACC (services autres que la certi-
fication des comptes) ;
– des missions particulières.
Parmi les missions particulières, le commissaire aux comptes peut exercer la mission de commissaire aux apports,
de commissaire à la fusion ou de commissaire à la transformation.
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Sujet 7 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie

19. Citez cinq conditions de cessation des fonctions du commissaire aux comptes.
•G
83

Le commissaire aux comptes peut être amené à cesser ses fonctions pour diverses raisons :
– l’arrivée du terme de la mission et son non-renouvellement ;
– le décès du commissaire aux comptes ;
– la liquidation de la société de commissariat aux comptes ;
– la démission du commissaire aux comptes ;
– la transformation de la société en une autre société ne nécessitant pas la nomination d’un commissaire aux
comptes ;
– l’absorption de la société de commissaire aux comptes par une autre société ;
– la récusation (sur décision de justice) ;
– la révocation – ou relèvement de fonctions (sur décision de justice) ;
– la caducité du mandat (liée par exemple à l’obligation de rotation des commissaires aux comptes).

20. D
 ans quels types de structures faut-il nommer au moins deux commissaires aux comptes ? Citez au moins
deux cas.
Il est nécessaire de nommer deux commissaires aux comptes titulaires dans les cas ci-dessous :
– les sociétés commerciales obligées par la loi d’élaborer des comptes consolidés ;
– les mutuelles élaborant des comptes combinés ;
– les partis et les groupements politiques, sans condition de seuils ;
– les établissements de crédit franchissant des seuils fixés par l’autorité des normes comptables ;
– les établissements publics de l’État établissant des comptes consolidés.
ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
ÉPREUVE n° 1 :
Réglementation professionnelle
Sujet
8
et déontologie de l’expert-comptable
et du commissaire aux comptes

Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée

Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions


doivent être traitées dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable
sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives au commissariat aux comptes sont
numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des
sanctions ne sont pas exigés des candidats.

Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 est obtenue
en divisant par deux le total des points.
ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
•G
86

♦ QUESTIONS
Les Carrés du dec 1 – QRC et QCM corrigées

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable

1 à 4. Monsieur Durand, expert-comptable, apprend que l’un de ses clients, la société Thuglife, est concerné par
une procédure pénale. Monsieur Durand risque d’être appelé à comparaître.

1. Monsieur Durand serait-il, dans ce cas, délié du secret professionnel vis-à-vis des autorités judiciaires ?

2. Pourrait-il refuser de comparaître ?


a/ Oui
b/ Non
c/ Oui, mais seulement s’il certifie par écrit que l’un de ses collaborateurs est plus à même que lui de répondre
aux questions des autorités

3. D
 ans le cadre de l’enquête préliminaire, on lui demande un compte rendu de l’entretien qu’il a eu la semaine
passée avec son client : peut-il répondre ?

4. M
 onsieur Durand fait l’objet d’un contrôle qualité. Au vu du caractère sensible des dossiers sur lesquels il est
intervenu dernièrement, il refuse de communiquer au contrôleur le dossier Thuglife en lui expliquant la situa-
tion. Le contrôleur insiste. Monsieur Durand est-il dans son droit ?
a/ Oui
b/ Non

5. Q
 ue risque un expert-comptable qui transmet des informations comptables de son client sans autorisation de
ce dernier ?

6. Un expert-comptable peut-il être désigné en qualité de liquidateur amiable ?

7. En quoi consiste la mission d’assistance au comité social et économique ?

8. Qu’est-ce qu’un bénéficiaire effectif ?


ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
Sujet 8 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie

9. Citez trois cas de levée du secret professionnel pour l’expert-comptable.


•G
87

10. E st-il possible, pour un expert-comptable, de proposer une prestation de domiciliation en nom propre à ses
clients ?

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes

11. E n cas d’augmentation de capital avec abandon du Droit préférentiel de souscription (DPS), le commissaire
aux comptes a-t-il des diligences complémentaires à effectuer ? Comment se traduisent-elles concrètement ?

12. Quel est le délai légal de conservation des dossiers de travail du commissaire aux comptes ?

13. D
 eux co-commissaires aux comptes ne parviennent pas à se mettre d’accord sur la ventilation de leurs hono-
raires respectifs suite à la répartition des travaux d’audit. Comment doivent-ils procéder pour trouver un
accord et mettre fin à ce litige ?

14. C
 itez deux cas dans lesquels la nomination d’un commissaire aux comptes est obligatoire dans une société
civile.

15. E st-il possible d’effectuer tout ou partie du stage professionnel de commissariat aux comptes chez un expert-
comptable n’étant pas commissaire aux comptes ?

16. Indiquez deux cas pour lesquels une SAS (société par actions simplifiée) doit nommer un commissaire aux
comptes.

17. C
 itez deux conditions d’exemptions des EIP (entité d’intérêt public) concernant les comité d’audit.

18. Définissez le délit d’entrave à la mission du commissaire aux comptes.

19. L a responsabilité du commissaire aux comptes peut-elle être aménagée contractuellement, en prévoyant un
délai de forclusion contractuel de deux ans, au-delà duquel sa responsabilité ne pourrait être mise en cause ?
Dans l’affirmative, est-ce applicable pour sa mission de certification des comptes annuels ? Pour les services
autres que la certification des comptes annuels ?
ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
•G
88 Les Carrés du dec 1 – QRC et QCM corrigées

20. V
 ous êtes commissaire aux comptes d’une association, membre d’un regroupement d’associations ayant un
objet commun. Ces associations se reversent des redevances et ont des procédures communes. On vous
demande de bien vouloir procéder, exceptionnellement, à l’audit des comptes de l’année N d’une de ces
associations, dans laquelle vous n’avez pas de mandat. Pouvez-vous accepter la mission ? Pourquoi ?
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♦ PROPOSITION DE CORRIGÉ
Sujet 8 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie
•G
89

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable

1 à 4. Monsieur Durand, expert-comptable, apprend que l’un de ses clients, la société Thuglife, est
concerné par une procédure pénale. Monsieur Durand risque d’être appelé à comparaître.

1. M
 onsieur Durand serait-il, dans ce cas, délié du secret professionnel vis-à-vis des autorités judiciaires ?
L’expert-comptable reste lié par le secret professionnel (Ord. 1945, art. 21). En pratique, il devra répondre aux
questions techniques. Comme cela est précisé dans l’ouvrage « exercice professionnel et déontologie publié par
le CSO (éditions 2018) « En tant que sachant, il est susceptible d’éclairer les enquêteurs et les juridictions pour
leur éviter de mauvaises interprétations sur les documents comptables dont ils disposent déjà. »

2. Pourrait-il refuser de comparaître ?


Bonne réponse : b/ Non
Il ne peut pas refuser de comparaître (cf. C. pén., art. 109) au risque d’en être contraint par la force publique, sur
les réquisitions du procureur de la République.

3. D
 ans le cadre de l’enquête préliminaire, on lui demande un compte rendu de l’entretien qu’il a eu la semaine
passée avec son client : peut-il répondre ?
Non, il est soumis au secret professionnel.

4. M
 onsieur Durand fait l’objet d’un contrôle qualité. Au vu du caractère sensible des dossiers sur lesquels il
intervient dernièrement, il refuse de communiquer au contrôleur le dossier Thuglife en lui expliquant la situa-
tion. Le contrôleur insiste. Monsieur Durand est-il dans son droit ?
Bonne réponse : b/ Non
Il n’est pas possible d’opposer le secret professionnel au contrôleur qualité. Le contrôleur est, en revanche, bien
évidemment, lui aussi soumis au secret professionnel vis-à-vis des tiers selon l’article 417 du règlement intérieur :
« Ils sont tenus au secret pour ce qui concerne toutes les informations dont ils ont eu connaissance à l’occasion
du contrôle. »

5. Q
 ue risque un expert-comptable qui transmet des informations comptables de son client sans autorisation de
ce dernier ?
L’expert-comptable est tenu par une obligation de discrétion et de confidentialité. Le client pourrait engager la
responsabilité civile de l’expert-comptable et obtenir des dommages et intérêts. L’expert-comptable risque égale-
ment des sanctions disciplinaires.
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•G
90 Les Carrés du dec

Ces obligations sont précisées à l’article 147 du décret du 30 mars 2012 : « Sans préjudice de l’obligation au
1 – QRC et QCM corrigées

secret professionnel, les personnes mentionnées à l’article 141 sont soumises à un devoir de discrétion dans l’uti-
lisation de toutes les informations dont elles ont connaissance dans le cadre de leur activité. »

6. Un expert-comptable peut-il être désigné en qualité de liquidateur amiable auprès de ses clients ?
Oui, mais sa mission auprès du client doit prendre fin lors de sa nomination comme liquidateur amiable (Ord.
19 sept. 1945, art. 22, al. 1). Toutefois, si en théorie cela est possible, en pratique la nomination en qualité de
liquidateur amiable nécessite d’utiliser un fonds de règlement créé à cet effet. Le décret lié au maniement de
fonds étant en attente de publication, en pratique, l’exercice ne semble pas possible dans l’immense majorité
des cas.

7. En quoi consiste la mission d’assistance au comité social et économique ?


Conformément aux dispositions de l’article L. 2315-89 du Code du travail « La mission de l’expert-comptable
porte sur tous les éléments d’ordre économique, financier ou social nécessaires à la compréhension des comptes
et à l’appréciation de la situation de l’entreprise. »

8. Qu’est-ce qu’un bénéficiaire effectif ?


Le bénéficiaire effectif est une notion dont l’existence est liée au blanchiment de capitaux et au financement du
terrorisme. Un bénéficiaire effectif est une personne physique qui détient, de façon directe ou indirecte, plus de
25 % du capital ou des droits de vote d’une société, ou qui exerce, par tout autre moyen, un pouvoir de contrôle
effectif sur les organes de gestion « d’administration ou de direction de la société ou sur l’assemblée générale de
ses associés. » Lorsque le ou les bénéficiaires effectifs d’une société ne peuvent pas être déterminés selon les
critères légaux susmentionnés, alors le bénéficiaire effectif est réputé être le représentant légal de la société.
Source : C. mon. fin., art. R. 561-1

9. Citez trois cas de levée du secret professionnel pour l’expert-comptable.


Il existe plusieurs cas pour lesquels l’expert-comptable n’est pas tenu par le respect du secret professionnel :
– dans le cadre d’un contrôle qualité mené par le Conseil régional et auquel il est soumis ;
– entre professionnels d’un même cabinet et pour une mission unique sur laquelle ils interviennent conjoin-
tement ;
– vis-à-vis du commissaire aux comptes de l’entité ;
– dans le cadre d’une déclaration de soupçons (blanchiment de capitaux et financement du terrorisme) ;
– dans le cadre de l’exercice de son métier en relation avec son ou ses collaborateurs travaillant sur un même
dossier ;
– si sa responsabilité est mise en cause (responsabilité civile, pénale ou disciplinaire).
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Sujet 8 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie

En effet, pour ce dernier cas, il est précisé à l’article 21 de l’ordonnance du 19 septembre 1945 : « Les personnes
•G
91

visées aux alinéas précédents sont toutefois déliées du secret professionnel dans les cas d’information ouverte
contre elles ou de poursuites engagées à leur encontre par les pouvoirs publics ou dans les actions intentées
devant les chambres de discipline de l’Ordre. »

10. E st-il possible, pour un expert-comptable, de proposer une prestation de domiciliation en nom propre à ses
clients ?
À ce jour non, mais dans l’avenir ce sera possible, sous réserve de respect des normes professionnelles (dont celle
à paraître sur les activités commerciales accessoires autorisées par l’article 22 de l’ordonnance de 1945) et des
conditions d’agrément liées à l’activité en elle-même.
À titre informatif, l’article L. 123-11-3 du Code de commerce prévoit : « I. — Nul ne peut exercer l’activité de
domiciliation s’il n’est préalablement agréé par l’autorité administrative, avant son immatriculation au Registre
du commerce et des sociétés.
II. — L’agrément n’est délivré qu’aux personnes qui satisfont aux conditions suivantes :
1° Justifier la mise à disposition des personnes domiciliées de locaux dotés d’une pièce propre à assurer la
confidentialité nécessaire et à permettre une réunion régulière des organes chargés de la direction, de
l’administration ou de la surveillance de l’entreprise ainsi que la tenue, la conservation et la consultation
des livres, registres et documents prescrits par les lois et règlements ;
2° Justifier être propriétaire des locaux mis à la disposition de la personne domiciliée ou titulaire d’un bail
commercial de ces locaux ;
3° N’avoir pas fait l’objet d’une condamnation définitive (…). »
Le préfet peut délivrer un agrément une fois toutes les conditions satisfaites.

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes

11. E n cas d’augmentation de capital avec abandon du Droit préférentiel de souscription (DPS), le commissaire
aux comptes a-t-il des diligences complémentaires à effectuer ? Comment se traduisent-elles concrètement ?
L’augmentation de capital avec suppression du Droit préférentiel de souscription nécessite différentes diligences
spécifiques (obtention des documents estimés nécessaires à la réalisation de l’intervention et vérification du
respect des règles générales applicables aux augmentations de capital avec suppression du DPS, contrôle des
rapports de l’organe compétent). Concrètement, cela se traduit par l’émission d’un rapport spécial (C. com.,
art. R. 225-14) par le commissaire aux comptes (cf. note d’information de la CNCC V, tome 3). Selon les disposi-
tions de l’article R. 225-115 du Code de commerce : « Le commissaire aux comptes donne son avis sur la propo-
sition de suppression du droit préférentiel, sur le choix des éléments de calcul du prix d’émission et sur son
montant, ainsi que sur l’incidence de l’émission sur la situation des titulaires de titres de capital et de valeurs
mobilières donnant accès au capital appréciée par rapport aux capitaux propres et, le cas échéant, sur la valeur
boursière de l’action. Il vérifie et certifie la sincérité des informations tirées des comptes de la société sur les-
quelles il donne cet avis. »
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•G
92 Les Carrés du dec 1 – QRC et QCM corrigées

12. Quel est le délai légal de conservation des dossiers de travail du commissaire aux comptes ?
Il est de 6 ans (C. com., art. R. 821-68).

13. D  eux co-commissaires aux comptes ne parviennent pas à se mettre d’accord sur la ventilation de leurs hono-
raires respectifs suite à la répartition des travaux d’audit. Comment doivent-ils procéder pour trouver un
accord et mettre fin à ce litige ?
En vertu des dispositions de l’article 8 du Code de déontologie : « Dans le respect des obligations de la mission
de contrôle légal, les commissaires aux comptes entretiennent entre eux des rapports de confraternité. Ils se
gardent de tout acte ou propos déloyal à l’égard d’un confrère ou susceptible de ternir l’image de la profession.
Ils s’efforcent de résoudre à l’amiable leurs différends professionnels. Si nécessaire, ils recourent à la conciliation
du président de leur compagnie régionale ou, s’ils appartiennent à des compagnies régionales distinctes, des
présidents de leur compagnie respective. »
Les deux commissaires aux comptes peuvent, s’ils ne parviennent pas à trouver une solution par eux-mêmes,
faire état de la situation au président de la compagnie régionale. En cas d’échec de conciliation, il y a possibilité
de saisir la commission régionale de discipline (C. com., art. R. 823-18).

14. C
 itez deux cas dans lesquels la nomination d’un commissaire aux comptes est obligatoire dans une société
civile.
La nomination d’un commissaire aux comptes est obligatoire dans deux cas :
– dans les Sociétés civiles de placement immobilier (SCPI), toujours sans condition de seuils  (C. mon. fin.,
art. L. 214-110);
– si la société exerce une activité économique tout en dépassant deux des trois seuils suivants à la clôture d’un
exercice : 50 salariés, 3 100 000 euros de chiffre d’affaires hors taxes et 1 550 000 euros de total de bilan
(C. com., art. L. 612-1).

15. E st-il possible d’effectuer tout ou partie du stage professionnel de commissariat aux comptes chez un expert-
comptable n’étant pas commissaire aux comptes ?
Les conditions de réalisation du stage professionnel de commissariat aux comptes sont définies à l’article R. 822-3
du Code de commerce : « Il est accompli chez une personne physique ou dans une société inscrite sur la liste
prévue à l’article L. 822-1 et habilitée à cet effet. Il peut être également accompli :
1° Dans la limite de deux ans, chez une personne agréée par un État membre de l’Union européenne pour
exercer le contrôle légal des comptes ;
2° Dans la limite d’un an, chez toute personne autre que celles qui exercent le contrôle légal des comptes en
France et dans les autres États membres de l’Union européenne et offrant des garanties suffisantes quant à
la formation des stagiaires. »
Il est donc tout à fait possible de faire deux ans de stage au sein d’un cabinet d’audit, puis un an chez un expert-
comptable, par exemple.
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Sujet 8 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie
•G
93

16. Indiquez deux cas pour lesquelles une SAS (société par actions simplifiée) doit nommer un commissaire aux
comptes.
Une SAS doit nommer un commissaire aux comptes dans les cas ci-dessous :
– la société dépasse deux des trois seuils suivants à la clôture de l’exercice  : 20 salariés, total de bilan de
1 000 000 euros, le montant du chiffre d’affaires hors taxes de 2 000 000 euros ;
– la SAS est sous le contrôle d’une autre société ou elle en contrôle une autre ;
– sur décision de justice par un ou plusieurs associés représentant au moins le dixième du capital social.
Source : C. com., art. L. 227-9-1 et R. 227-1

17. C
 itez deux conditions d’exemptions des EIP (entité d’intérêt public) concernant les comité d’audit.
Les conditions d’exemptions sont fixées à l’article L. 823-20 du Code de commerce qui stipule que : « Ne sont
pas tenus de se doter du comité spécialisé mentionné à l’article L. 823-19 :
1° Les établissements de crédit et les sociétés de financement dont les titres ne sont pas admis à la négocia-
tion sur un marché réglementé et qui n’ont émis, de manière continue ou répétée, que des titres obliga-
taires, à condition que le montant total nominal de ces titres reste inférieur à 100 millions d’euros et qu’ils
n’aient pas publié de prospectus ;
2° Les organismes de titrisation, s’ils expliquent publiquement les raisons pour lesquelles ils ne jugent pas
opportun de disposer d’un comité spécialisé ou de confier les missions du comité spécialisé à un organe
d’administration ou de surveillance ;
3° Les organismes de placements collectifs mentionnés au chapitre IV du titre Ier du livre II du Code monétaire
et financier, à l’exception des organismes mentionnés au 2° ;
4° Les personnes et entités disposant d’un autre organe exerçant les missions de ce comité spécialisé, sous
réserve d’identifier cet organe, qui peut être l’organe chargé de l’administration ou l’organe de surveil-
lance, et de rendre publique sa composition ;
5° Les personnes et entités contrôlées par une autre personne ou entité au sens des I et II de l’article L. 233-3,
lorsque cette dernière est elle-même soumise aux dispositions de l’article L. 823-19 et comporte un organe
exerçant les missions de ce comité spécialisé. Les personnes et entités qui décident de se doter d’un comité
spécialisé peuvent demander à l’organe chargé de l’administration ou à l’organe de surveillance de la per-
sonne ou entité qui la contrôle, au sens des I et II du même article L. 233-3, que la mission mentionnée au
6° du II de l’article L. 823-19 soit exercée par l’organe exerçant en son sein les missions de ce comité spé-
cialisé. Dans ce cas, ce dernier organe rend compte régulièrement des décisions ainsi adoptées à l’organe
chargé de l’administration ou à l’organe de surveillance de la société contrôlée.
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•G
94 Les Carrés du dec

18. Définissez le délit d’entrave à la mission du commissaire aux comptes.


1 – QRC et QCM corrigées

Lorsque l’on empêche un commissaire aux comptes d’exercer sa mission d’audit légal des comptes, cela se
traduit par un délit d’entrave punissable par la loi. À titre informatif, il est fait référence à ce délit à
l’article  L.  820-4, 2° du Code de commerce  : « Nonobstant toute disposition contraire  : (...) 2º Est puni d’un
emprisonnement de cinq ans et d’une amende de 75  000  euros le fait, pour les dirigeants d’une personne
morale ou toute personne ou entité au service d’une personne ou entité ayant un commissaire aux comptes, de
mettre obstacle aux vérifications ou contrôles des commissaires aux comptes ou des experts nommés en
exécution des articles L. 223-37 et L. 225-231, ou de leur refuser la communication sur place de toutes les pièces
utiles à l’exercice de leur mission et, notamment, de tous contrats, livres, documents comptables et registres de
procès-verbaux. »

19. L a responsabilité du commissaire aux comptes peut-elle être aménagée contractuellement, en prévoyant un
délai de forclusion contractuel de deux ans, au-delà duquel sa responsabilité ne pourrait être mise en cause ?
Dans l’affirmative, est-ce applicable pour sa mission de certification des comptes annuels ? Pour les services
autres que la certification des comptes annuels ?
Non, sa responsabilité est prévue à l’article L. 822-18 du Code de commerce (avec renvoi à l’article L. 225-254
du même Code) étant de trois ans pour sa mission de commissariat aux comptes et les services autres que la
certification des comptes annuels.

20. V
 ous êtes commissaire aux comptes d’une association, membre d’un regroupement d’associations ayant un
objet commun. Ces associations se reversent des redevances et ont des procédures communes. On vous
demande de bien vouloir procéder, exceptionnellement, à l’audit des comptes de l’année N d’une de ces
associations, dans laquelle vous n’avez pas de mandat. Pouvez-vous accepter la mission ? Pourquoi ?
Cette situation ne vous placerait pas en situation d’auto-révision et ne fait pas partie des services interdits.
L’article L. 822-11 du Code de commerce prévoit en effet : « Il est interdit au commissaire aux comptes d’une
personne ou d’une entité qui n’est pas une entité d’intérêt public de fournir directement ou indirectement à
celle-ci et aux personnes ou entités qui la contrôlent ou qui sont contrôlées par elle au sens des I et II de l’article
L. 233-3, et dont le siège social est situé dans l’Union européenne, les services portant atteinte à l’indépendance
du commissaire aux comptes qui sont définis par le Code de déontologie. » Ce n’est pas le cas ici.
Vous pouvez donc accepter la mission.
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ÉPREUVE n° 1 :
Réglementation professionnelle
Sujet
9
et déontologie de l’expert-comptable
et du commissaire aux comptes

Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée

Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions


doivent être traitées dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable
sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives au commissariat aux comptes sont
numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des
sanctions ne sont pas exigés des candidats.

Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 est obtenue
en divisant par deux le total des points.
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•G
96

♦ QUESTIONS
Les Carrés du dec 1 – QRC et QCM corrigées

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable

1. M
 onsieur PAT, boulanger, vous sollicite, en votre qualité d’expert-comptable, pour l’aider à répondre aux obli-
gations inhérentes à son activité (enregistrement comptable, liasse fiscale…). Pouvez-vous lui proposer une
mission de présentation des comptes annuels sachant qu’il souhaite créer son activité en nom propre ? Sinon,
dans quelle catégorie du référentiel normatif se classerait la mission que vous souhaiteriez lui proposer ?

2. L a réponse serait-elle la même s’il bénéficiait du statut de l’EIRL  (entreprise individuelle à responsabilité
limitée) ?

3. V
 otre ami Patrick vous conseille d’ajouter une clause dans vos lettres de mission prévoyant que votre respon-
sabilité ne peut être engagée que pendant six mois après le fait dommageable. Qu’en pensez-vous ? Une telle
clause serait-elle valable ? Pourquoi ?

4. C
 itez une conséquence possible de l’absence de lettre de mission.

5. C
 itez deux personnes d’un cabinet d’expertise comptable pouvant signer la lettre de mission.

6. Figurent parmi les obligations des experts-comptables :


a/ L’obligation de se former aux premiers secours (en présence ou en l’absence de salariés)
b/ L’obligation de se former aux premiers secours (en présence de salariés uniquement)
c/ L’obligation de mettre régulièrement à jour sa culture professionnelle
d/ L’obligation de mettre régulièrement à jour ses connaissances générales

7. L ors d’une soirée, un expert-comptable stagiaire vous parle de son idée  : monétiser son réseau. Il vous
explique que le stage est l’occasion de rencontrer beaucoup de professionnels talentueux, a fortiori quand on
est adhérent d’associations telles que l’ANECS et le CJEC. « C’est là que j’ai eu une idée évidente : une fois
mon diplôme en poche, je m’inscrirai à l’ordre, mais plutôt que de passer des heures à faire de la production
comptable, je proposerai une mission de présentation d’expert-comptable. Pour 500 euros, je propose de pré-
senter le meilleur expert-comptable pour chaque mission. Évidemment, j’en garderai quelques-unes pour moi,
mais l’essentiel de mon activité sera de présenter des confrères. J’ai commencé mes calculs, je serai rentable
dès la première année. » Que pensez-vous de son idée ? Est-elle déontologiquement acceptable ? Pourquoi ?

8. Pour quelle durée sont élus les présidents des conseils régionaux de l’ordre des experts-comptables ?
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Sujet 9 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie
•G
97

9. E n combien d’exemplaires devez-vous éditer la lettre de mission ?


a/ Un exemplaire pour vous uniquement
b/ Deux exemplaires : un pour vous et un pour l’ordre des experts-comptables
c/ En autant d’exemplaires qu’il y a de co-contractants

10. L ’adhésion au contrat d’assurance groupe souscrit par l’ordre des experts-comptables est-elle obligatoire ?
facultative ? Justifiez.

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes

11. M
 onsieur D., commissaire aux comptes, se voit proposer plusieurs mandats. Le(s)quel(s) peut-il accepter ?
a/ Société A, non EIP, qu’il a assisté il y a trois ans dans l’établissement d’un business plan et ce afin de lui
permettre de bénéficier d’un financement avantageux sur 5 ans
b/ Société B, EIP, qu’il a assisté il y a trois ans dans l’établissement d’un business plan et ce afin de lui per-
mettre de bénéficier d’un financement avantageux sur 5 ans
c/ Société C, non EIP, pour lequel il est actuellement expert-comptable. Il a une mission de présentation des
comptes annuels, mais envisagerait bien sûr d’y mettre fin dès sa nomination
d/ Société D, EIP, qu’il a conseillé sur sa gestion des risques l’année précédente. Grâce à lui de nouvelles pro-
cédures ont en effet pu être mises en place

12. M
 onsieur D. a signé un rapport de certification des comptes annuels le 1er juin 2016. Quel délai a-t-il pour
finaliser son dossier de travail ?

13. L ’association « Les relais de la bienveillance » fait appel public à la générosité. Elle est tenue d’avoir un com-
missaire aux comptes.
a/ Il s’agit d’un mandat EIP (entité d’intérêt public)
b/ Son commissaire aux comptes ne peut certifier pendant plus de six exercices consécutifs ses comptes
c/ Son commissaire aux comptes ne peut pas certifier ses comptes s’il en est donateur
d/ Son commissaire aux comptes ne peut pas certifier ses comptes s’il en a été président il y a trois ans

14. Q
 uel est le délai de prescription d’une action en responsabilité relative à une mission de certification des
comptes annuels (audit légal) par le commissaire aux comptes ?

15. Même question concernant une mission de commissariat aux apports.


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•G
98

16. D
Les Carrés du dec

 ans quel(s) cas le délai de prescription peut-il être allongé ?


1 – QRC et QCM corrigées

a/ En cas de dissimulation par le dirigeant


b/ E n cas de dissimulation par le commissaire aux comptes
c/ Si l’action est engagée par un tiers (n’étant ni le client ni une société ayant un lien capitalistique > 5 %
avec le client)
d/ A
 ucune des réponses précédentes

17. D
 ans son rapport sur les comptes annuels, le commissaire aux comptes peut « certifier que les comptes
annuels ou consolidés sur lesquels porte le rapport sont réguliers et sincères et qu’ils donnent une image
fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de
la personne ou de l’entité ou de l’ensemble des personnes et entités comprises dans la consolidation à la fin
de l’exercice ». Autrement, quelles opinions peut-il déclarer dans son rapport ?

18. La SA GIANT, répondant à la définition des entités d’intérêt public, nomme le cabinet d’audit BIG commissaire
aux comptes. Quel est le délai de rotation du cabinet :
a/ Si le cabinet BIG est commissaire aux comptes unique ?
b/ S’il y a un co-commissaire aux comptes ?

19. C
 omplétez la phrase :
Conformément aux dispositions de l’article L. 823-18 du Code de commerce « Lorsque le commissaire aux
comptes fournit à une entité d’intérêt public dont il est chargé de certifier les comptes, ou à la personne qui
la contrôle ou qui est contrôlée par elle au sens des I et II de l’article L. 233-3, des services autres que la cer-
tification des comptes, le total des honoraires facturés pour ces autres services se limite à __  % de
_______________ pour le contrôle légal des comptes et des états financiers consolidés de l’entité d’intérêt
public et, le cas échéant, de la personne qui la contrôle ou qui est contrôlée par elle. »

20. Citez un cas dans lequel le commissaire aux comptes n’est pas obligé d’identifier l’entité et, le cas échéant, le
bénéficiaire effectif dans le cadre de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du
terrorisme.
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♦ PROPOSITION DE CORRIGÉ
Sujet 9 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie
•G
99

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable

1. M onsieur PAT, boulanger, vous sollicite, en votre qualité d’expert-comptable, pour l’aider à répondre aux obli-
gations inhérentes à son activité (enregistrement comptable, liasse fiscale…). Pouvez-vous lui proposer une
mission de présentation des comptes annuels sachant qu’il souhaite exercer en nom propre  ? Sinon, dans
quelle catégorie du référentiel normatif se classerait la mission que vous souhaiteriez lui proposer ?
Monsieur PAT dépend du régime des bénéfices non commerciaux (BNC), il doit simplement tenir une comptabi-
lité de trésorerie (sauf option pour une comptabilité d’engagement prévue à l’article 93 A du CGI). Il n’y a pas
lieu d’établir de comptes annuels puisque aucune annexe n’est à rédiger. La mission se classerait donc dans les
« missions sans assurance » et plus précisément dans les « autres prestations fournies à l’entité » du référentiel
normatif.

2. La réponse serait-elle la même s’il bénéficiait du statut de l’EIRL  (entreprise individuelle à responsabilité
limitée) ?
L’EIRL étant dans l’obligation d’établir des comptes annuels, vous pourriez donc lui proposer une mission de pré-
sentation des comptes annuels dans le cadre des missions d’assurance sur des comptes complets historiques
(norme NP 2300).

3. Votre ami Patrick vous conseille d’ajouter une clause dans vos lettres de mission prévoyant que votre respon-
sabilité ne peut être engagée que pendant six mois après le fait dommageable. Qu’en pensez-vous ? Une telle
clause serait-elle valable ? Pourquoi ?
Il est possible de prévoir des clauses limitatives de responsabilité dans une lettre de mission destinée à un profes-
sionnel (client non professionnel ou consommateur) mais la durée ne peut être inférieure à un an.
En effet, comme le précise l’ouvrage : « La lettre de mission en pratique » publiée par le CSOEC (Conseil supé-
rieur de l’Ordre des experts-comptables), édition 2016 (page 51) « La durée de prescription peut être réduite
(sans être inférieure à un an) ou étendue (sans être supérieure à dix ans) par une disposition insérée dans la lettre
de mission (art. 2254 du Code civil). À noter  : cette disposition connaît une exception prévue au Code de la
consommation dans son article L. 218-1, si le client est un non professionnel ou un consommateur. La durée de
la prescription ne peut être modifiée. »

4. C
 itez une conséquence possible de l’absence de lettre de mission
Les conséquences de l’absence de lettre de mission, qui sont issues de la jurisprudence et rappelées dans l’ou-
vrage « La lettre de mission en pratique » publié par le CSOEC, édition 2016, page 55), sont les suivantes :
– poursuites disciplinaires, la lettre de mission étant rendue obligatoire par l’article  151 du Code de
déontologie (« Les personnes mentionnées à l’article 141 passent avec leur client ou adhérent un contrat
écrit définissant leur mission et précisant les droits et obligations de chacune des parties. ») ;
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•G
100 Les Carrés du dec

– recommandations ou observations en cas de contrôle qualité ;


1 – QRC et QCM corrigées

– complications en cas de litiges pour prouver que le prix a bien été convenu avec le client : il y a un risque de
non recouvrabilité des honoraires ;
– extension de la responsabilité ;
– résiliation instantanée possible par le client.

5. Citez deux personnes d’un cabinet d’expertise comptable pouvant signer la lettre de mission.
La lettre de mission peut être signée par :
– le dirigeant mandataire social, expert-comptable inscrit à l’Ordre ;
– le dirigeant salarié non-mandataire social et non-inscrit à l’Ordre mais bénéficiant d’une délégation de
signature ;
– un expert-comptable salarié inscrit à l’Ordre, non-mandataire social mais bénéficiant d’une délégation de
signature.
Source : Le service juridique du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, Exercice professionnel et déontologie – Éditions
du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, septembre 2018, 192 pages, collection pratique professionnelle – Réflexion
d’experts

6. Figurent parmi les obligations des experts-comptables :


Bonnes réponses : c/ L’obligation de mettre régulièrement à jour sa culture professionnelle et d/ L’obligation de
mettre régulièrement à jour ses connaissances générales
Ces deux obligations sont issues de l’article 145 du Code de déontologie « compléter et mettre à jour régulière-
ment leur culture professionnelle et leurs connaissances générales ». Aucune obligation déontologique ne
concerne la formation aux premiers secours.

7. Lors d’une soirée, un expert-comptable stagiaire vous parle de son idée  : monétiser son réseau. Il vous
explique que le stage est l’occasion de rencontrer beaucoup de professionnels talentueux, a fortiori quand on
est adhérent d’associations telles que l’ANECS et le CJEC. « C’est là que j’ai eu une idée évidente : une fois
mon diplôme en poche, je m’inscrirai à l’ordre, mais plutôt que de passer des heures à faire de la production
comptable, je proposerai une mission de présentation d’expert-comptable. Pour 500 euros, je propose de pré-
senter l’expert-comptable le plus à même de réaliser, en temps et en heure, chaque mission. Évidemment, j’en
garderai quelques-unes pour moi, mais l’essentiel de mon activité sera de présenter des confrères. J’ai com-
mencé mes calculs, je serai rentable dès la première année. » Que pensez-vous de son idée ? Est-elle déonto-
logiquement acceptable ? Pourquoi ?
Son idée n’est pas permise par le Code de déontologie. En effet, son article 162 prévoit que « La rémunération
versée ou reçue doit correspondre à une prestation effective. La seule indication à un client ou adhérent du nom
d’un confrère ou d’un autre professionnel ne peut être considérée comme telle. »
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Sujet 9 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie

8. Pour quelle durée sont élus les présidents des conseils régionaux de l’ordre des experts-comptables ?
•G
101

Pour deux ans (cf. décret n° 2012-432, 30 mars 2012 relatif à l’exercice de l’activité d’expertise comptable,
art. 10).

9. En combien d’exemplaires devez-vous éditer la lettre de mission ?


Bonne réponse : c/ En autant d’exemplaires qu’il y a de co-contractants
Les modèles de l’ordre sont d’ailleurs rédigés en ce sens.

10. L’adhésion au contrat d’assurance groupe souscrit par l’ordre des experts-comptables est-elle obligatoire ?
facultative ? Justifiez.
Son adhésion est facultative. Toutefois, le professionnel de l’expertise comptable doit pouvoir justifier d’une
assurance responsabilité civile correspondant au minima prévu par le Code de déontologie (cf. décret du 30 mars
2012, art. 138 : « Le montant des garanties d’assurances souscrites par les personnes mentionnées au premier
alinéa de l’article 17 de l’ordonnance du 19 septembre 1945 susvisée en application du même alinéa ne peut
être inférieur, par assuré, à cinq cent mille euros par sinistre et un million d’euros par année d’assurance »).

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes

11. Monsieur D., commissaire aux comptes, se voit proposer plusieurs mandats. Le(s)quel(s) peut-il accepter ?
Bonnes réponses : a/ Société A, non EIP, qu’il a assisté il y a trois ans dans l’établissement d’un business plan et
ce afin de lui permettre de bénéficier d’un financement avantageux sur 5 ans et b/ Société B, EIP, qu’il a assisté il
y a trois ans dans l’établissement d’un business plan et ce afin de lui permettre de bénéficier d’un financement
avantageux sur 5 ans
Il doit en effet refuser le mandat de la société C, qui le mettrait visiblement en situation d’auto-révision. Il doit
également refuser le mandat de la société D, et ce conformément aux dispositions de l’article L. 822-11 du Code
de commerce.
En effet, cet article stipule que : « I. - Il est interdit au commissaire aux comptes d’accepter une mission de certi-
fication auprès d’une entité d’intérêt public, lorsqu’au cours de l’exercice précédant celui dont les comptes
doivent être certifiés, ce dernier ou tout membre du réseau auquel il appartient a fourni, directement ou indirec-
tement, à l’entité d’intérêt public, ou aux personnes ou entités qui la contrôlent ou qui sont contrôlées par elle
dans l’Union européenne, au sens des I et II de l’article L. 233-3, les services mentionnés au e du paragraphe 1 de
l’article 5 du règlement (UE) n° 537/2014 du 16 avril 2014. »
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•G
102 Les Carrés du dec

12. Monsieur D. a signé un rapport de certification des comptes annuels le 1er juin 2016. Quel délai a-t-il pour
1 – QRC et QCM corrigées

finaliser son dossier de travail ?


Monsieur D doit finaliser son dossier au plus tard le 30 juillet 2016.
En effet, l’article  R. 823-10 du Code de commerce prévoit que « Ce dossier est clôturé au plus tard 60 jours
après la signature du rapport ».

13. L’association « les relais de la bienveillance » fait appel public à la générosité. Elle est tenue d’avoir un com-
missaire aux comptes.
Bonnes réponses : b/ Son commissaire aux comptes ne peut pas certifier pendant plus de six exercices consécu-
tifs ses comptes et d/ Son commissaire aux comptes ne peut pas certifier ses comptes s’il en a été président il y a
trois ans
L’article L. 820-1 du Code de commerce définit les EIP. Les APG (associations faisant un appel public à la généro-
sité) ne font pas partie de ces EIP.
Par contre, les APG sont concernées par la rotation des commissaires aux comptes. L’article L. 822-14 du Code
de commerce prévoit en effet que « Le commissaire aux comptes, personne physique, et, dans les sociétés de
commissaires aux comptes, les personnes mentionnées au premier alinéa de l’article L. 822-9 ne peuvent certifier
durant plus de six exercices consécutifs, dans la limite de sept années, les comptes des entités d’intérêt public,
des personnes et entités mentionnées à l’article L. 612-1 et des associations mentionnées à l’article L. 612-4 dès
lors qu’elles font appel public à la générosité au sens de l’article 3 de la loi n° 91-772 du 7 août 1991. »
Le fait d’être simple donateur ne porte pas entrave à l’indépendance du commissaire aux comptes ou à son
impartialité et ne le met pas en situation de conflit d’intérêts.
À contrario, le fait d’avoir été président de l’entité contrôlée le place en situation d’incompatibilité. En effet,
comme le prévoit l’article  L. 822-13 du Code de commerce « Les personnes ayant été dirigeants ou salariés
d’une personne ou entité ne peuvent être nommées commissaires aux comptes de cette personne ou entité
moins de cinq années après la cessation de leurs fonctions. »

14. Quel est le délai de prescription d’une action en responsabilité relative à une mission de certification des
comptes annuels (audit légal) par le commissaire aux comptes ?
Ce délai est de trois ans à compter du fait dommageable ou, s’il a été dissimulé, de sa révélation (cf. article 
L. 225-254 sur renvoi de l’article L. 822-18 du Code de commerce).
Remarque : en cas de crime, elle serait toutefois de 10 ans.

15. Même question concernant une mission de commissariat aux apports.


Le délai de prescription est alors de cinq ans. En effet, comme cela est précisé page 624 du bulletin CNCC
n° 152 : « En revanche, selon l’analyse traditionnelle de la CNCC, les commissaires à la fusion, les commissaires
aux apports, les commissaires à la transformation ne sont pas réputés agir "dans l’exercice de leurs fonctions" de
commissaire aux comptes. Ils sont donc soumis à la nouvelle prescription de droit commun de cinq ans (C. civ.,
art. 2224). »
ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
Sujet 9 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie

16. Dans quel(s) cas le délai de prescription peut-il être allongé ?


•G
103

Bonne réponse : b/ En cas de dissimulation par le commissaire aux comptes


Comme l’a précisé la Cour de cassation, la dissimulation ne concerne que le commissaire aux comptes : elle est la
conséquence de la volonté du commissaire aux comptes de cacher des faits dont il a eu connaissance.
Le fait que l’action soit engagée par un tiers ou par le client ne change rien.

17. Dans son rapport sur les comptes annuels, le commissaire aux comptes peut « certifier que les comptes
annuels ou consolidés sur lesquels porte le rapport sont réguliers et sincères et qu’ils donnent une image
fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de
la personne ou de l’entité ou de l’ensemble des personnes et entités comprises dans la consolidation à la fin
de l’exercice ». Autrement, quelles opinions peut-il déclarer dans son rapport ?
Il peut :
– certifier avec réserves, désaccord ou limitation ;
– refuser de certifier désaccord, limitations ou incertitudes ;
– être dans l’impossibilité de certifier.
À titre informatif, ces dispositions sont prévues par l’article R. 823-7 du Code de commerce (NEP 700).

18. La SA GIANT, répondant à la définition des entités d’intérêt public, nomme le cabinet d’audit BIG commis-
saire aux comptes. Quel est le délai de rotation du cabinet :
a. si le cabinet BIG est commissaire aux comptes unique ? 10 ans, 16 ans en cas d’appel d’offres.
b. s’il y a un co-commissaire aux comptes ? 24 ans
Source  : C. com., art.  L. 823-3-1 et règlement UE, n° 537/2014 du Parlement européen et du conseil du 16/04/2014, article  17,
alinéa 4.

19. Complétez la phrase :


Conformément aux dispositions de l’article L. 823-18 du Code de commerce : « Lorsque le commissaire aux comptes
fournit à une entité d’intérêt public dont il est chargé de certifier les comptes, ou à la personne qui la contrôle ou qui
est contrôlée par elle au sens des I et II de l’article L. 233-3, des services autres que la certification des comptes, le
total des honoraires facturés pour ces autres services se limite à 70 % de la moyenne des honoraires facturés au
cours des trois derniers exercices pour le contrôle légal des comptes et des états financiers consolidés de l’entité
d’intérêt public et, le cas échéant, de la personne qui la contrôle ou qui est contrôlée par elle. »
ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
•G
104

20. C
Les Carrés du dec

 itez un cas dans lequel le commissaire aux comptes n’est pas obligé d’identifier l’entité et, le cas échéant,
1 – QRC et QCM corrigées

le bénéficiaire effectif dans le cadre de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du
terrorisme.
Comme le prévoit la NEP 9605, §6, « Le commissaire aux comptes n’est pas soumis aux obligations de vigilance
mentionnées au paragraphe 5 lorsqu’il n’existe pas de soupçon de blanchiment de capitaux ou de financement
du terrorisme et que l’entité, ou, le cas échéant, le bénéficiaire effectif, est :
– une personne mentionnée aux 1 à 6 de l’article  L. 561-2 du code précité, notamment une banque, une
entreprise d’assurance, une institution de retraite ou une mutuelle régie par le livre II du code de la mutualité,
ou
– une société cotée dont les titres sont admis à la négociation sur au moins un marché réglementé en France
ou dans un État partie à l’accord sur l’Espace économique européen ou dans un pays tiers imposant des
exigences de publicité compatibles avec la législation communautaire, figurant sur une liste arrêtée par le
ministre chargé de l’économie ;
– une autorité publique ou un organisme public tel que défini à l’article R. 561-15 du code précité ».
À savoir : « Une autorité publique ou un organisme public, désigné comme tel en vertu du traité sur l’Union
européenne, des traités instituant les Communautés, du droit communautaire dérivé, du droit public d’un État
membre de l’Union européenne ou de tout autre engagement international de la France, et qu’il satisfait aux
trois critères suivants :
i) Son identité est accessible au public, transparente et certaine ;
ii) Ses activités, ainsi que ses pratiques comptables, sont transparentes ;
iii) Il est soit responsable devant une institution communautaire ou devant les autorités d’un État membre,
soit soumis à des procédures appropriées de contrôle de son activité. »
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ÉPREUVE n° 1 :
Réglementation professionnelle
Sujet
10
et déontologie de l’expert-comptable
et du commissaire aux comptes

Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée

Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions


doivent être traitées dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable
sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives au commissariat aux comptes sont
numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des
sanctions ne sont pas exigés des candidats.
Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 et obtenue
en divisant par deux le total des points.
ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
•G
106

♦ QUESTIONS
Les Carrés du dec 1 – QRC et QCM corrigées

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable

1. U
 n expert-comptable peut-il donner sans restriction des cours de comptabilité ?

2. C
 omment sont élus les membres du Conseil régional ?

3. U
 n expert-comptable récupère le dossier client d’un confrère dans le respect du Code de déontologie, ce
dernier n’ayant d’ailleurs formulé aucune objection à la reprise. L’ancien expert-comptable est-il tenu au
secret professionnel à l’égard du nouvel expert-comptable ?

4. C
 itez trois professions susceptibles de pouvoir exercer au sein d’une SPE (société pluri-professionnelles
d’exercice) ?

5. V
 ous pouvez obtenir une potentielle mission auprès d’une holding, de ses filiales, et probablement du diri-
geant (assistance à l’établissement des déclarations fiscales des personnes physiques). Le dirigeant vous
demande le prix « package » et vous demande de concrétiser votre offre par écrit. Vous pouvez proposer
(plusieurs réponses possibles) :
a/ Une lettre de mission unique avec le dirigeant personne physique
b/ Une lettre de mission unique avec la holding
c/ Une lettre de mission avec la holding et une avec le dirigeant
d/ Une lettre de mission par société et une pour le dirigeant

6. Q
 uelle(s) sanction(s) peut encourir un expert-comptable qui n’a pas réglé ses cotisations à la CAVEC pendant
deux exercices successifs ou non, au cours des dix dernières années et sans motif valable ?

7. À
 quelle catégorie appartient la norme professionnelle n° 3100 applicable aux missions d’assurance sur des
informations autres que des comptes complets historiques, agréée par arrêté ministériel du 1 er septembre
2016 et applicable depuis le 1er octobre 2016 ? Sous quel nom cette norme est-elle plus connue ?

8. L a norme professionnelle NP 4400 correspond à la mission :


a/ D’examen d’informations financières prévisionnelles
b/ De compilation de comptes
c/ D’examen d’informations sur la base de procédures convenues
d/ De présentation de comptes
ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
Sujet 10 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie

9. S uite aux impayés de votre client concernant des prestations réalisées par vos soins et les documents corres-
•G
107

pondants, toutes les conditions étant réunies, vous décidez d’exercer votre droit de rétention. Un malheur
n’arrivant jamais seul, la société fait l’objet d’une procédure collective. Le mandataire judiciaire qui a été
nommé vous réclame les documents que vous refusez de transmettre à votre client. Pouvez-vous également
exercer votre rétention à l’égard de ce dernier ?

10. Q
 uelles sont les réponses correctes ?
a/ Les experts-comptables n’ont pas le droit de démarcher des clients
b/ L es experts-comptables ont le droit de démarcher des clients dans le respect des règles déontologiques
c/ En cas de manquement déontologique à une communication faite pour son compte, l’expert-comptable
reste le seul responsable déontologique
d/ E n cas de manquement déontologique à une communication faite pour son compte, l’expert-comptable
peut se retourner contre son prestataire si une clause contractuelle prévoyait explicitement le respect des
dispositions déontologiques
e/ En cas de manquement déontologique à une communication faite pour son compte, l’expert-comptable
n’est responsable que s’il est lui-même l’auteur de l’infraction ou qu’il y a directement contribué

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes

11. Q
 uelle doit être l’attitude d’un commissaire aux comptes percevant d’une EIP, pendant trois exercices succes-
sifs, un montant d’honoraires qui représente plus de 15 % de ses honoraires totaux ?

12. C
 itez deux exemples de services interdits qu’un commissaire ne peut fournir à une EIP pour laquelle il a une
mission d’audit légal.

13. P our remercier le commissaire aux comptes Madame Monnaie d’avoir certifié ses comptes sans réserve, le
client de la SARL TOUT JUSTE offre une magnifique montre Rolex à son mari. Un confrère la prévient que cette
opération est interdite mais cette dernière lui indique que cela ne concerne que le commissaire aux comptes
ou ses salariés et non son conjoint. En effet, ce dernier ne certifie pas les comptes. Qu’en pensez-vous ?

14. U
 n commissaire aux comptes, dans le cadre de la conduite de sa mission, décide de recourir à un prestataire
extérieur indépendant comme le lui permet l’article 16 du Code de déontologie. Il n’a formalisé aucune
demande précise à l’expert et lui demande de l’accompagner et de l’aider en fonction de l’évolution de la
situation. Qu’en pensez-vous ?
ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
•G
108

15. U
Les Carrés du dec

 ne société mécontente de la prestation réalisée par son commissaire aux comptes, notamment la partie qui
1 – QRC et QCM corrigées

a nécessité l’aide de l’expert. Il souhaite engager sa responsabilité. Ce dernier indique que c’est l’expert qui
est responsable et non lui et que le client doit donc se retourner contre l’expert. A-t-il raison ?

16. Q
 ue signifie le sigle SACC ? De quoi s’agit-il ?

17. L orsqu’une société de commissariat aux comptes est absorbée par une autre société de commissariat aux
comptes, que deviennent les mandats détenus par l’absorbée ?

18. L e mandat d’un commissaire aux comptes au sein d’une EIP (ou d’une société de financement) a atteint sa
durée maximale et il faut à présent désigner un nouveau commissaire aux comptes ou le renouveler. Quelle
est la procédure à suivre ?

19. D
 ans le cadre de la conduite de sa mission de contrôle légal des comptes annuels et consolidés, le commis-
saire doit toujours se référer aux normes d’audit internationales adoptées par la Commission européenne. Il
ne peut exercer sa mission en l’absence de ces dernières.
a/ Vrai
b/ Faux

20. Q
 uelles sont les autorités à informer en cas de démission d’un mandat de commissariat aux comptes qui
concerne une EIP ?
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♦ PROPOSITION DE CORRIGÉ
Sujet 10 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie
•G
109

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable

1. U
 n expert-comptable peut-il donner sans restriction des cours de comptabilité ?
Selon les dispositions de l’article 22 de l’ordonnance du 19 septembre 1945, « les membres de l’ordre et les diri-
geants, administrateurs et salariés des associations de gestion et de comptabilité peuvent participer à l’enseigne-
ment professionnel : toutefois, sauf pour les professeurs de l’enseignement public, les missions définies à l’article
2 ci-dessus doivent demeurer l’objet principal de leur activité. Ils peuvent procéder à des travaux et études de
statistiques et de documentation économique pour le compte des entreprises privées et des organismes profes-
sionnels. »
Au cas d’espèce, un expert-comptable peut donner des cours de comptabilité à condition qu’il ne s’agisse pas de
son activité principale. Il existe néanmoins une exception permettant de déroger à cette règle lorsque l’expert-
comptable est également enseignant du secteur public, information qui ne nous est pas indiquée ici.

2. Comment sont élus les membres du Conseil régional ?


Selon les dispositions de l’article 29 de l’ordonnance du 19 septembre 1945, « Les modalités de l’élection et
celles du fonctionnement du conseil régional seront déterminées par un décret pris sur le rapport du ministre
chargé de l’économie. » Les membres du Conseil régional sont élus à scrutin secret par les membres de l’Ordre
inscrits au tableau régional, à jour de leurs cotisations et réellement établis dans la région (article 104 du
Règlement intérieur).

3. U
 n expert-comptable récupère le dossier client d’un confrère dans le respect du Code de déontologie, ce
dernier n’ayant d’ailleurs formulé aucune objection à la reprise. L’ancien expert-comptable est-il tenu au
secret professionnel à l’égard du nouvel expert-comptable ?
Les conditions de la levée du secret professionnel sont définies à l’article 226-14 du Code pénal qui stipule que :
« L’article 226-13 n’est pas applicable dans les cas où la loi impose ou autorise la révélation du secret. En outre,
il n’est pas applicable :
1° À celui qui informe les autorités judiciaires, médicales ou administratives (…) ;
2° Au médecin ou à tout autre professionnel de santé (…) ;
3° Aux professionnels de la santé ou de l’action sociale (…).
Le signalement aux autorités compétentes effectué dans les conditions prévues au présent article ne peut
engager la responsabilité civile, pénale ou disciplinaire de son auteur, sauf s’il est établi qu’il n’a pas agi de
bonne foi. »
En l’espèce, le secret professionnel partagé ne s’applique pas entre l’ancien et le nouvel expert-comptable.
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•G
110

4. C
Les Carrés du dec

 itez trois professions susceptibles de pouvoir exercer au sein d’une SPE (société pluri-professionnelles
1 – QRC et QCM corrigées

d’exercice) ?
Pour information, cette structure juridique est récente et date de l’ordonnance n° 2016-394 du 31 mars 2016.
Elle a fait l’objet d’un décret n° 2017-794 du 5 mai 2017.
Les professions qui peuvent exercer sont les suivantes :
– les administrateurs et mandataires judiciaires ;
– les conseils en propriété industrielle ;
– les avocats et avocats au Conseil d’État et à la Cour de cassation ;
– les experts-comptables ;
– les notaires ;
– certains officiers publics ou ministériels comme les huissiers de justice, les notaires et commissaires-priseurs.

5. V
 ous pouvez obtenir une potentielle mission auprès d’une holding, de ses filiales, et probablement du diri-
geant (assistance à l’établissement des déclarations fiscales des personnes physiques). Le dirigeant vous
demande le prix « package » et vous demande de concrétiser votre offre par écrit. Vous pouvez proposer
(plusieurs réponses possibles) :
Bonne réponse : d/ Une lettre de mission par société et une pour le dirigeant
La lettre de mission est avant tout un contrat entre l’expert-comptable et son client. S’agissant d’un contrat
intuitu personae, il est nécessaire de rédiger une lettre de mission par personne physique ou morale. Par ailleurs,
si une seule lettre de mission était signée pour plusieurs structures, comment faire en cas de litige avec l’une
d’entre elle, notamment si l’expert-comptable souhaite mettre fin à la mission ? Enfin, et pour mémoire, il est
interdit de facturer à une personne morale une mission d’assistance effectuée auprès d’un de ses dirigeants per-
sonne physique. Il est donc normal qu’il ne soit pas possible de contracter avec une personne morale pour une
telle mission.

6. Q
 uelle(s) sanction(s) peut encourir un expert-comptable qui n’a pas réglé ses cotisations à la CAVEC pendant
deux exercices successifs ou non, au cours des dix dernières années et sans motif valable ?
La radiation. En effet, selon les dispositions de l’article 125 du décret du 30 mars 2012, l’expert-comptable
risque une radiation d’office. Il sera réputé comme démissionnaire de sa qualité de membre de l’Ordre. À titre
informatif, dans ce cas de figure, s’il continue son activité, il sera réputé exercer illégalement la profession d’ex-
pert-comptable.

7. À
 quelle catégorie appartient la norme professionnelle n° 3100 applicable aux missions d’assurance sur des
informations autres que des comptes complets historiques, agréée par arrêté ministériel du 1er septembre
2016 et applicable depuis le 1er octobre 2016 ? Sous quel nom cette norme est-elle plus connue ?
Selon le référentiel normatif de l’ordre des experts-comptables, la norme appartient à la catégorie des autres
missions d’assurance. La norme NP 3100 est plus connue sous le nom d’« attestations particulières ». À titre
informatif, l’expert-comptable peut émettre des attestations de deux natures : directes et indirectes.
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Sujet 10 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie

8. L a norme professionnelle NP 4400 correspond à la mission :


•G
111

Bonne réponse : c/ D’examen d’informations sur la base de procédures convenues

9. Suite aux impayés de votre client concernant des prestations réalisées par vos soins et les documents corres-
pondants, toutes les conditions étant réunies, vous décidez d’exercer votre droit de rétention. Un malheur
n’arrivant jamais seul, la société fait l’objet d’une procédure collective. Le mandataire judiciaire qui a été
nommé vous réclame les documents que vous refusez de transmettre à votre client. Pouvez-vous également
exercer votre rétention à l’égard de ce dernier ?
Selon l’article L. 622-5 du Code de commerce : « Dès le jugement d’ouverture, tout tiers détenteur est tenu de
remettre à l’administrateur ou, à défaut, au mandataire judiciaire, à la demande de celui-ci, les documents et
livres comptables en vue de leur examen. »
Le fait que les conditions soient réunies pour exercer le droit de rétention ne suffit pas pour l’exercer. En effet, la
société fait l’objet d’une procédure collective et le mandataire judiciaire va donc naturellement contacter
l’expert-comptable pour récupérer les documents comptables dont il a besoin.
Au cas d’espèce, le mandataire judiciaire peut donc obtenir les documents établis par l’expert-comptable malgré
son exercice du droit de rétention.

10. Q
 uelles sont les réponses correctes ?
Bonnes réponses : b/ Les experts-comptables ont le droit de démarcher des clients dans le respect des règles
déontologiques  ; c/ En cas de manquement déontologique à une communication faite pour son compte,
l’expert-comptable reste le seul responsable déontologique et d/ En cas de manquement déontologique à une
communication faite pour son compte, l’expert-comptable peut se retourner contre son prestataire si une clause
contractuelle prévoyait explicitement le respect des dispositions déontologiques
Les actions de démarchage sont autorisées par l’article 152 du Code de déontologique à condition d’avoir
« pour objet de procurer au public qu’elles visent une information utile [...] avec discrétion, de façon à ne pas
porter atteinte à l’indépendance, à la dignité et à l’honneur de la profession, pas plus qu’aux règles du secret
professionnel et à la loyauté envers les clients et les autres membres de la profession ».
Le Conseil supérieur de l’Ordre a rappelé que l’expert-comptable était seul responsable déontologiquement de la
communication faite pour son compte. Cela ne l’empêche pas de pouvoir engager la responsabilité contractuelle
de son prestataire le cas échéant.

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes

11. Quelle doit être l’attitude d’un commissaire aux comptes percevant d’une EIP, pendant trois exercices suc-
cessifs, un montant d’honoraires qui représente plus de 15 % de ses honoraires totaux ?
Il doit en informer le comité d’audit et analyser avec lui les risques pesant sur son indépendance et les mesures
de sauvegarde appliquées pour atténuer ces risques. Parmi ces mesures, se trouve l’examen de contrôle qualité
effectué par un confrère, commissaire aux comptes, avant la publication du rapport d’audit.
ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
•G
112 Les Carrés du dec

Si le montant des honoraires continue à être supérieur à 15 %, le comité d’audit décide si la mission peut conti-
1 – QRC et QCM corrigées

nuer à être exercée par le commissaire aux comptes pour une période supplémentaire, qui ne peut dépasser
deux ans.
En effet, le commissaire aux comptes doit respecter les dispositions du paragraphe 3 de l’article 4 du Règlement
UE n° 537/2014 : « Lorsque les honoraires totaux reçus d’une entité d’intérêt public au cours de chacun des trois
derniers exercices consécutifs représentent plus de 15 % du total des honoraires reçus par le contrôleur légal des
comptes ou le cabinet d’audit ou, le cas échéant, par le contrôleur du groupe effectuant le contrôle légal des
comptes au cours de chacun de ces exercices, ce contrôleur légal des comptes ou ce cabinet d’audit ou, le cas
échéant, ce contrôleur du groupe en informe le comité d’audit et analyse avec lui les risques pesant sur leur indé-
pendance et les mesures de sauvegarde appliquées pour atténuer ces risques. Le comité d’audit examine si la
mission d’audit doit être soumise à un examen de contrôle qualité de la mission par un autre contrôleur légal des
comptes ou cabinet d’audit avant la publication du rapport d’audit. Lorsque les honoraires reçus d’une telle
entité d’intérêt public continuent de dépasser 15 % du total des honoraires reçus par le contrôleur légal des
comptes ou le cabinet d’audit, ou, le cas échéant, par le contrôleur du groupe effectuant le contrôle légal, le
comité d’audit décide, sur la base de critères objectifs, si le contrôleur légal des comptes ou le cabinet d’audit ou
le contrôleur du groupe chargé du contrôle légal des comptes d’une telle entité ou d’un tel groupe d’entités
peut continuer à effectuer ce contrôle pendant une période supplémentaire, qui ne peut en aucun cas dépasser
deux ans. » L’article 31 du Code de déontologie précise également qu’il faut respecter l’article 4 du Règlement
UE n° 537/2014.

12. Citez deux exemples de services interdits qu’un commissaire ne peut fournir à une EIP pour laquelle il a
une mission d’audit légal.
L’ensemble des services interdits sont listés à l’article L. 822-11 du Code de Commerce, à l’article 5 du règlement
UE n° 537/2014 et à l’article 10 du Code de déontologie.
Par exemple, il est interdit pour un commissaire aux comptes, pour une entité pour laquelle il a une mission
d’audit légal, de :
– dispenser une prestation de conseil juridique ;
– de réaliser une mission de commissariat aux apports ou à la fusion ;
– de faire du conseil fiscal…

13. Pour remercier le commissaire aux comptes Madame Monnaie d’avoir certifié ses comptes sans réserve, le
client de la SARL TOUT JUSTE offre une magnifique montre Rolex à son mari. Un confrère la prévient que
cette opération est interdite mais cette dernière lui indique que cela ne concerne que le commissaire aux
comptes ou ses salariés et non son conjoint. En effet, ce dernier ne certifie pas les comptes. Qu’en pensez-
vous ?
Les modalités d’obtention des cadeaux sous forme pécuniaire ou non sont définies à l’article 10-2 du Code de
déontologie du commissaire aux comptes. Cela est en principe interdit sauf si la valeur est inférieure à un
plafond fixé par arrêté du ministère de la justice.
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Sujet 10 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie

L’article L. 822-11-3 du Code de commerce délimite les personnes concernées par ces restrictions, tandis que
•G
113

l’article 3 du Règlement UE n° 596/2014 complète l’article précédent en explicitant la notion de personne


« étroitement liée ».
L’article L. 822-11-3 énonce : « (…) II.-Les associés et les salariés du commissaire aux comptes qui participent à la
mission de certification, toute autre personne participant à la mission de certification ainsi que les personnes qui
leur sont étroitement liées ou qui sont étroitement liées au commissaire aux comptes au sens de l’article 3, para-
graphe 26, du règlement (UE) n° 596/2014 du 16 avril 2014 (…) ».
L’article 3 du Règlement (UE) n° 596/2014 : « 1. Aux fins du présent règlement, on entend par : (…) 26) “per-
sonne étroitement liée” :
a) le conjoint ou un partenaire considéré comme l’équivalent du conjoint conformément au droit national ;
b) l’enfant à charge conformément au droit national ;
c) un parent qui appartient au même ménage depuis au moins un an à la date de la transaction concernée ; ou
d) une personne morale, un trust ou une fiducie, ou un partenariat, dont les responsabilités dirigeantes sont
exercées par une personne exerçant des responsabilités dirigeantes ou par une personne visée aux points
a), b) et c), qui est directement ou indirectement contrôlé(e) par cette personne, qui a été constitué(e) au
bénéfice de cette personne, ou dont les intérêts économiques sont substantiellement équivalents à ceux de
cette personne ; (…) ».
Au cas d’espèce, le plafond semble dépassé compte tenu du type de cadeau offert (montre Rolex). Par ailleurs, le
conjoint du commissaire aux comptes fait bien partie des personnes étroitement liées par ces dispositions. Le
confrère avait donc raison d’alerter Madame Monnaie sur ce point. Cela est donc bien interdit.

14. Un commissaire aux comptes, dans le cadre de la conduite de sa mission, décide de recourir à un presta-
taire extérieur indépendant comme le lui permet l’article 16 du Code de déontologie. Il n’a formalisé
aucune demande précise à l’expert et lui demande de l’accompagner et de l’aider en fonction de l’évolu-
tion de la situation. Qu’en pensez-vous ?
L’article 16 du Code de déontologie délimite les conditions pour recourir à un expert. Parmi ces conditions, il est
précisé qu’il faut formaliser par écrit le recours à cet intervenant.
Article 16 : « Le commissaire aux comptes [...] consigne par écrit la demande qu’il a formulée aux experts et les
conclusions qu’il a reçues. »

15. Une société est mécontente de la prestation réalisée par son commissaire aux comptes, notamment la
partie qui a nécessité l’aide de l’expert. Il souhaite engager sa responsabilité. Ce dernier indique que c’est
l’expert qui est responsable et non lui et que le client doit donc se retourner contre l’expert. A-t-il raison ?
Le Code de déontologie, toujours dans son article 16, détermine avec précision les conditions de mise en jeu de
la responsabilité du commissaire aux comptes lorsque ce dernier fait appel à un expert.
Article 16  : « Le commissaire aux comptes peut se faire assister ou représenter par des collaborateurs ou des
experts. Il ne peut leur déléguer ses pouvoirs. Il conserve toujours l’entière responsabilité de sa mission. (…) »
Au cas d’espèce, il reste entièrement responsable de la mission confiée.
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•G
114

16. Q
Les Carrés du dec

 ue signifie le sigle SACC ? De quoi s’agit-il ?


1 – QRC et QCM corrigées

SACC signifie Services Autres que la Certification des Comptes. Les textes européens ont supprimé les diligences
directement liées (DDL). Dorénavant, et depuis la réforme européenne de l’audit, tout ce qui n’est pas interdit est
autorisé.

17. Lorsqu’une société de commissariat aux comptes est absorbée par une autre société de commissariat aux
comptes, que deviennent les mandats détenus par l’absorbée ?
Le Code de commerce, dans son article L. 823-5, précise que « la société absorbante poursuit le mandat confié à
la société absorbée jusqu’à la date d’expiration de ce dernier ». Néanmoins, « l’assemblée générale ou l’organe
compétent de la personne ou de l’entité contrôlée peut, lors de sa première réunion postérieure à l’absorption,
délibérer sur le maintien du mandat, après avoir entendu le commissaire aux comptes ».

18. Le mandat d’un commissaire aux comptes au sein d’une EIP (ou d’une société de financement) a atteint sa
durée maximale et il faut à présent désigner un nouveau commissaire aux comptes ou le renouveler.
Quelle est la procédure à suivre ?
En vertu des dispositions combinées des articles L. 823-1-II, L. 823-3-1, L. 823-19 du Code de commerce et de
l’article 16 du Règlement (UE) n° 537/2014, un comité d’audit doit être désigné. Ce comité va émettre une
recommandation au conseil d’administration ou au conseil de surveillance de l’EIP (ou de la société de finance-
ment) pour désigner les commissaires aux comptes ou les cabinets d’audit. La recommandation doit impérative-
ment être justifiée et proposer au moins deux choix possibles. Il est également obligatoire pour le comité
d’indiquer sa préférence pour l’un des deux choix précédent en la justifiant. Enfin, le comité d’audit doit déclarer
qu’il n’a pas été influencé par un tiers et qu’aucune clause (restreignant le choix des contrôleurs légaux) ne lui a
été imposée. Le choix des contrôleurs légaux doit être le résultat d’une procédure de sélection.

19. Dans le cadre de la conduite de sa mission de contrôle légal des comptes annuels et consolidés, le commis-
saire doit toujours se référer aux normes d’audit internationales adoptées par la Commission européenne.
Il ne peut exercer sa mission en l’absence de ces dernières.
Bonne réponse : b/ Faux
En l’absence de normes d’audit internationales adoptées par la Commission européenne, les commissaires aux
comptes se conforment aux normes adoptées par le H3C conformément au processus de normalisation.

20. Quelles sont les autorités à informer en cas de démission d’un mandat de commissariat aux comptes qui
concerne une EIP ?
L’article 19 du Code de déontologie, dans sa troisième partie dispose que : « Le commissaire aux comptes qui
démissionne en informe le Haut Conseil du commissariat aux comptes et indique les motifs de sa décision. Il en
informe également l’Autorité des marchés financiers et l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution lorsque
la personne ou l’entité concernée relève de ces autorités. »
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ÉPREUVE n° 1 :
Réglementation professionnelle
Sujet
11
et déontologie de l’expert-comptable
et du commissaire aux comptes

Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée

Le sujet se présente sous la forme d’un questionnaire à choix multiple comprenant


20 questions indépendantes, avec quatre propositions de réponse à chaque fois. Les
questions relatives à l’expertise comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles rela-
tives au commissariat aux comptes sont numérotées de 11 à 20.
Pour chaque question, il y a soit une, soit plusieurs propositions exactes.
Exemple : si, pour une question, seule la proposition de réponse B est juste, il convient
de cocher de la grille de la manière suivante :

A B C D

Question n° X X

Barème : chaque question est notée sur 1 point ; toute question comportant une
réponse inexacte ou partiellement inexacte vaut zéro ; l’absence de réponse à une
question vaut zéro.
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•G
116

♦ QUESTIONS
Les Carrés du dec 1 – QRC et QCM corrigées

A B C D
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
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Sujet 11 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable


•G
117

1. Q
 uelles sont, parmi les catégories de missions suivantes, les missions sans assurance ?
a/ Informations financières prévisionnelles
b/ Compilation
c/ Missions prévues par la loi ou le règlement
d/ Informations autres que des comptes complets historiques

2. L e nouveau cadre de référence du référentiel normatif des experts-comptables est applicable depuis le :
a/ 1er juillet 2017
b/ 31 décembre 2016
c/ 1er novembre 2014
d/ 1er mars 2015

3. U
 n minimum de 120 heures de formation sur 3 ans pour le professionnel de l’expertise comptable est :
a/ Obligatoire, comme le prévoit la norme NMQP (norme de maîtrise de la qualité professionnelle)
b/ Vivement recommandée (décision du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables de 1987)
c/ Un prérequis indispensable pour devenir ou continuer à être maître de stage
d/ Un prérequis indispensable pour devenir ou continuer à être contrôleur de stage

4. L a mission d’examen limité a pour objet de permettre au professionnel de l’expertise comptable d’exprimer
une :
a/ Assurance modérée sur la conformité des comptes au référentiel comptable qui leur est applicable
b/ Assurance raisonnable sur la régularité et la sincérité des comptes
c/ Assurance modérée sur la régularité et la sincérité des comptes
d/ Assurance raisonnable sur l’examen d’informations financières prévisionnelles

5. U
 n diplômé d’expertise comptable qui souhaite s’inscrire au tableau ne peut le faire s’il a subi une des
condamnations suivantes, susceptible de porter atteinte à son honorabilité :
a/ Une condamnation correctionnelle
b/ Une condamnation criminelle
c/ Une sanction suite à une contravention
d/ Aucune des réponses précédentes
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•G
118 Les Carrés du dec

6. L es décisions des Conseils régionaux et celles du Comité national du tableau concernant la procédure d’ins-
1 – QRC et QCM corrigées

cription au tableau, doivent être notifiées au candidat dans le délai de :


a/ 5 jours francs
b/ 8 jours francs
c/ 10 jours francs
d/ Aucune réponse ne convient

7. L ’adhésion au contrat d’assurance groupe est :


a/ Obligatoire
b/ Facultative
c/ Souscrite par la structure d’exercice professionnel
d/ Souscrite par l’Ordre des experts-comptables

8. U
 ne succursale d’expertise comptable :
a/ Dispose de la personnalité juridique
b/ Ne dispose pas de la personnalité juridique
c/ Paie des cotisations comme les membres de l’Ordre des experts-comptables
d/ Ne paie pas de cotisations à l’Ordre des experts-comptables

9. Les clients d’un expert-comptable peuvent-ils figurer sur le site internet du cabinet ?
a/ Non
b/ Oui, sans conditions
c/ Oui, avec leur accord verbal
d/ Oui, avec leur accord écrit

10. L e Code de déontologie de l’IFAC (International Federation of Accountants / Fédération internationale des
comptables) se structure en :
a/ Deux parties
b/ Trois parties
c/ Quatre parties
d/ Aucune réponse ne convient
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Sujet 11 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


•G
119

11. L e devoir de secret professionnel est-il levé lorsqu’un ou plusieurs officiers de Police judiciaire se présentent
au bureau du commissaire aux comptes ?
a/ Dans tous les cas
b/ Jamais
c/ Dans le cadre de la révélation de faits délictueux
d/ Aucune réponse ne convient

12. L a délégation de l’inscription et de la tenue de la liste des commissaires aux comptes :


a/ Est effectuée par la CNCC (Compagnie nationale des commissaires aux comptes) à l’attention du H3C
(Haut Conseil du commissariat aux comptes)
b/ Est effectuée par le H3C (Haut Conseil du commissariat aux comptes) à l’attention de la CNCC (Compagnie
nationale des commissaires aux comptes)
c/ Concerne les contrôleurs des pays tiers
d/ N
 e concerne pas les contrôleurs des pays tiers

13. L e Conseil national de la CNCC (Compagnie nationale des commissaires aux comptes) élit en son sein un
président pour une durée de :
a/ Deux ans
b/ Trois ans
c/ Quatre ans
d/ Aucune réponse ne convient

14. Q
 uels articles sont applicables au commissaire aux comptes ?
a/ Article L. 820-6 du Code de commerce
b/ Article L. 824-16 du Code de commerce
c/ Article L. 820-1 du Code de commerce
d/ Aucun des articles précédents

15. L ’article 33 du Code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes fait référence :
a/ À l’acceptation, la conduite et le maintien de la mission
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•G
120 Les Carrés du dec

b/ Aux liens personnels, professionnels et financiers


1 – QRC et QCM corrigées

c/ À la publicité
d/ À l’exercice en réseau
16. L es bonnes pratiques :
a/ Ont une valeur supérieure à la doctrine
b/ Ont une valeur inférieure à la doctrine
c/ Sont équivalentes aux notes d’information (NI)
d/ Font référence à l’appartenance à un réseau

17. Ne constitue pas une EIP (entité à intérêt public) :


a/ Une association faisant appel public à la générosité
b/ Un organisme de sécurité sociale
c/ Un établissement de crédit
d/ Un institut de prévoyance

18. L ’intervention d’un commissaire aux apports est obligatoire dans le cadre d’une scission entre associations
lorsque la valeur totale des apports est au moins égale à :
a/ 30 000 €
b/ 2 550 000 €
c/ 3 100 000 €
d/ 1 550 000 €

19. L a rédaction d’une lettre de mission doit être effectuée :


a/ Lors du premier exercice du mandat
b/ Postérieurement au début des travaux
c/ Antérieurement au début des travaux
d/ Pendant les travaux

20. L orsque le commissaire aux comptes s’inscrit auprès de sa compagnie, il adhère à un contrat d’assurance
groupe :
a/ S’il en fait la demande par ses propres moyens
b/ Dont la prime est incluse dans le montant de sa cotisation annuelle
c/ De façon automatique
d/ Aucune réponse ne convient

ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
Sujet 11 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

♦ PROPOSITION DE CORRIGÉ
•G
121

A B C D
1 X X
2 X
3 X
4 X
5 X X
6 X
7 X X
8 X X
9 X
10 X
11 X
12 X X
13 X
14 X X X
15 X
16 X X
17 X X
18 X
19 X X
20 X X
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•G
122 Les Carrés du dec

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable


1 – QRC et QCM corrigées

1. Q
 uelles sont, parmi les catégories de missions suivantes, les missions sans assurance ?
Bonnes réponses : b/ Compilation et c/ Missions prévues par la loi ou le règlement
Le référentiel normatif prévoit quatre types de missions sans assurance :
− Informations sur la base de procédures convenues
− Compilation
− Prévues par la loi ou le règlement
− Autres prestations fournies à l’entité
Les informations financières prévisionnelles et les informations autres que des comptes complets historiques
(attestations particulières) sont d’autres missions d’assurance.

2. Le nouveau cadre de référence du référentiel normatif des experts-comptables est applicable depuis le :
Bonne réponse : a/ 1er juillet 2017
Le cadre du référentiel normatif a été agréé par arrêté ministériel du 13 mars 2017 qui annule et remplace
l’agrément du 1er septembre 2016. Il est applicable à compter du 1er juillet 2017.

3. U
 n minimum de 120 heures de formation sur 3 ans pour le professionnel de l’expertise comptable est :
Bonne réponse : b/ Vivement recommandée (décision du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables
de 1987)
Le Conseil supérieur recommande vivement de consacrer au moins 120 heures par période suivie de trois ans à la
formation professionnelle permanente, dont au moins 20 heures chaque année. Il s’agit d’une recommandation
issue à la fois de la décision du Conseil de l’Ordre de 1987 mais également de la norme IES 7 de l’IFAC
(International Federation of Accountants / Fédération internationale des comptables).

4. La mission d’examen limité a pour objet de permettre au professionnel de l’expertise comptable d’exprimer
une :
Bonne réponse : a/ Assurance modérée sur la conformité des comptes au référentiel comptable qui leur est
applicable

5. Un diplômé d’expertise comptable qui souhaite s’inscrire au tableau ne peut le faire s’il a subi une des
condamnations suivantes, susceptible de porter atteinte à son honorabilité :
Bonnes réponses : a/ Une condamnation correctionnelle et b/ Une condamnation criminelle
L’article 3 de l’ordonnance de 1945 prévoit que « Pour être inscrit au tableau de l’ordre en qualité d’expert-
comptable, il faut : […] N’avoir subi aucune condamnation criminelle ou correctionnelle de nature à entacher
son honorabilité et notamment aucune condamnation comportant l’interdiction du droit de gérer et d’adminis-
trer les sociétés ».
ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
Sujet 11 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

6. Les décisions des Conseils régionaux et celles du Comité national du tableau concernant la procédure d’ins-
•G
123

cription au tableau, doivent être notifiées au candidat dans le délai de :


Bonne réponse : c/ 10 jours francs
Cela est prévu à l’article 116 du décret n° 2012-432 du 30 mars 2012.

7. L’adhésion au contrat d’assurance groupe est :


Bonnes réponses : b/ Facultative et d/ Souscrite par l’Ordre des experts-comptables
Lorsqu’un expert-comptable s’inscrit à l’Ordre, il lui est offert la possibilité d’adhérer au contrat d’assurance
groupe qui est facultative et souscrite par l’Ordre.

8. Une succursale d’expertise comptable :


Bonnes réponses : b/ Ne dispose pas de la personnalité juridique et c/ Paie des cotisations comme les membres
de l’ordre
Cette structure qui n’est pas membre de l’Ordre des experts-comptables est néanmoins inscrite au tableau ; elle
peut utiliser l’appellation de succursale d’expertise comptable (Ord. 1945, art. 7 quinquies).

9. Les clients d’un expert-comptable peuvent-ils figurer sur le site internet du cabinet ?
Bonne réponse : d/ Oui, avec leur accord écrit

10. Le Code de déontologie de l’IFAC (International Federation of Accountants / Fédération internationale des
comptables) se structure en :
Bonne réponse : b/ Trois parties
Le Code de déontologie de l’IFAC se structure en trois parties :
– Partie A : fait état des grands principes en matière de déontologie professionnelle à l’attention des profes-
sionnels comptables ;
– Partie B : concerne les professionnels qui exercent en cabinet ;
– Partie C : concerne les professionnels qui exercent en entreprise.
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•G
124 Les Carrés du dec

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


1 – QRC et QCM corrigées

11. Le devoir de secret professionnel est-il levé lorsqu’un ou plusieurs officiers de Police judiciaire se présentent
au bureau du commissaire aux comptes ?
Bonne réponse : c/ Dans le cadre de la révélation de faits délictueux
Il en est de même concernant le Procureur de la République.

12. La délégation de l’inscription et de la tenue de la liste des commissaires aux comptes :
Bonnes réponses : b/ Est effectuée par le H3C (Haut Conseil du commissariat aux comptes) à l’attention de la
CNCC (Compagnie nationale des commissaires aux comptes) et d/ Ne concerne pas les contrôleurs des pays tiers
La délégation de l’inscription et de la tenue de la liste des commissaires aux comptes a été actée par la conven-
tion homologuée en date du 25 avril 2017. Le H3C reste en charge de l’inscription des contrôleurs des pays tiers.

13. Le Conseil national de la CNCC (Compagnie nationale des commissaires aux comptes) élit en son sein un
président pour une durée de :
Bonne réponse : a/ Deux ans
Il en est de même concernant les vice-présidents et les membres.

14. Quels articles sont applicables au commissaire aux comptes ?


Bonnes réponses : a/ Article L. 820-6 du Code de commerce, b/ Article L. 824-16 du Code de commerce et
c/ Article L. 820-1 du Code de commerce
Les commissaires aux comptes nommés dans toutes les personnes et entités quelle que soit la nature de la certi-
fication prévue dans leur mission sont soumis aux articles L. 820-1 à L. 824-3 du Code de commerce (pour la
partie légale).

15. L’article 33 du Code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes fait référence :
Bonne réponse : c/ À la publicité

16. Les bonnes pratiques :


Bonnes réponses : a/ Ont une valeur supérieure à la doctrine et d/ Font référence à l’appartenance à un réseau
Les bonnes pratiques ont une valeur supérieure à la doctrine. Elles font référence :
– à l’appartenance à un réseau ;
– à l’autorévision ;
– aux faits délictueux ;
– au délai de rotation du commissaire aux comptes.
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Sujet 11 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes
•G
125

17. Ne constitue pas une EIP (entité d’intérêt public) :


Bonnes réponses : a/ Une association faisant appel public à la générosité et b/ Un organisme de sécurité sociale

18. L’intervention d’un commissaire aux apports est obligatoire dans le cadre d’une scission entre associations
lorsque la valeur totale des apports est au moins égale à :
Bonne réponse : d/ 1 550 000 €
Cela est prévu par le décret n° 2015-1017 du 18 août 2015 relatif au seuil déclenchant le recours à un commis-
saire aux apports pour les opérations de restructuration des associations et des fondations, publié au Journal
officiel du 20 août 2015.

19. La rédaction d’une lettre de mission doit être effectuée :


Bonnes réponses : a/ Lors du premier exercice du mandat et c/ Antérieurement au début des travaux
Cette rédaction est encadrée par la NEP 210 (lettre de mission du commissariat aux comptes).

20. Lorsque le commissaire aux comptes s’inscrit auprès de sa compagnie, il adhère à un contrat d’assurance
groupe :
Bonnes réponses : b/ Dont la prime est incluse dans le montant de sa cotisation annuelle et c/ De façon auto-
matique
Lorsque le commissaire aux comptes s’inscrit auprès de sa compagnie, il adhère à un contrat d’assurance groupe
de façon automatique qui est souscrit par la CNCC (Compagnie nationale des commissaires aux comptes). Le
montant de la prime est inclus dans le montant de sa cotisation annuelle.
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ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
ÉPREUVE n° 1 :
Réglementation professionnelle
Sujet
12
et déontologie de l’expert-comptable
et du commissaire aux comptes

Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée

Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions


doivent être traitées dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable
sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives au commissariat aux comptes sont
numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des
sanctions ne sont pas exigées des candidats.

Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 et obtenue
en divisant par deux le total des points.
ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
•G
128

♦ QUESTIONS
Les Carrés du dec 1 – QRC et QCM corrigées

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable

1. T riez les missions suivantes par niveau d’assurance (du plus élevé au moins élevé) :
− Missions prévues par la loi ou le règlement
− Examen limité
− Mission de présentation des comptes annuels

2. A
 voir une copie de la déclaration des bénéficiaires effectifs permet-il de répondre à l’obligation d’identifica-
tion du bénéficiaire effectif telle que prévue par la norme anti-blanchiment ? Justifiez.

3. D
 ans le cadre de la reprise d’un dossier, comment doit réagit un expert-comptable si le confrère ancienne-
ment en charge du dossier ne lui répond pas ?

4 et 5. Emma Pubidle, expert-comptable, est sollicitée par la société « Experts à votre écoute ». La société
« Experts à votre écoute » propose de lui apporter une clientèle. Le modèle d’entreprise est simple : « Experts à
votre écoute » sollicite des entreprises afin de leur proposer un panel de services : expert-comptable, conseil en
gestion de patrimoine, secrétariat administratif, études juridiques, etc. pour un « package », à savoir un prix
global négocié pour l’ensemble des services. Ils ont déjà une équipe qui effectue une partie de ces prestations
mais aimerait en sous-traiter une partie à Emma Pudible. La société « Experts à votre écoute » n’est pas inscrite à
l’Ordre des experts-comptables.

4. Il est prévu que la saisie comptable s’appuie en majeure partie sur un logiciel de saisie automatique. Dans le
cadre des travaux administratifs que propose la société « Experts à votre écoute », est-il possible pour cette
société d’inclure cette saisie comptable ? Si oui, sous quelle(s) condition(s) ?

5. Q
 ue pensez-vous du modèle d’entreprise que propose « Experts à votre écoute » ? Citez deux problèmes
déontologiques qu’il pose.

6. C
 hoisissez la bonne proposition : « La mission de compilation est une mission [avec/sans] assurance. Elle porte
sur des comptes [annuels/intermédiaires/annuels ou intermédiaires]. »

7. E st-ce possible pour un expert-comptable d’effectuer une mission à titre gracieux ? Dans l’affirmative, sous
quelle(s) condition(s) ?
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Sujet 12

8. U
♦ Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

 n expert-comptable vous parle d’un de ses prospects. Il a des difficultés à identifier, à partir des documents
•G
129

qu’il a commencé à recueillir, le bénéficiaire effectif. Peut-il quand même lui adresser une proposition sous
forme de lettre de mission ? Sous quelle réserve ?

9. D
 ans le cadre du respect de la norme anti-blanchiment, citez un document que doit recueillir le professionnel
de l’expertise-comptable concernant :
− un client personne physique ;
− un client personne morale (citez trois des six éléments que doit comprendre ce document).

10. D
 ans quel(s) cas une révélation à TRACFIN doit-elle être effectuée ?
a/ Réalisation d’opérations financières incohérentes avec l’activité (soupçon de fraude fiscale)
b/ Refus du client de produire des pièces justificatives quant à la provenance des fonds reçus (soupçon de
blanchiment)
c/ Situation financière très largement compromise et absence de déclenchement de la procédure d’alerte
(soupçon de faute de gestion pouvant être incitative d’infractions pénales plus lourdes)
d/ Réalisation d’une transaction immobilière à un prix manifestement sous-évalué (soupçon de fraude liée
notamment à l’assiette des frais de notaire)

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes

11. L e commissaire aux comptes peut-il être DPO (Délégué à la Protection des Données/Data Protection Officer)
externalisé pour un de ses clients ? Dans le cas contraire, citez une mission liée au RGPD (Règlement Général
sur la Protection des Données) qu’il peut proposer.

12. M
 onsieur P., commissaire aux comptes, anime un certain nombre de formations et colloques tout au long de
l’année :
− dans un cadre professionnel, des formations (rémunérées par un organisme de formation) à destination des
indépendants. Il a animé cette année trois fois la même formation de 4 heures ;
− il a conçu et animé une conférence universitaire de 2 heures.
Ces heures de conception et/ou d’animation lui permettent-elles de répondre à son obligation de formation ? Si
oui, dans quelle limite ?

13. L a rédaction d’ouvrages à caractère technique est-elle prise en compte dans le cadre de l’obligation de for-
mation des commissaires aux comptes ? Si oui, dans quelle limite ?
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•G
130

14. U
Les Carrés du dec

 n client ne règle pas les honoraires de son commissaire aux comptes. Comment peut et doit réagir le com-
1 – QRC et QCM corrigées

missaire aux comptes ?

15. C
 omplétez : Les NEP (normes d’exercice professionnel) sont élaborées en ___________ . Ensuite, elles sont
adoptées par ___________ après avis de ___________ . Enfin, elles sont homologuées par ___________ .

16. D
 ans une société commerciale, la nomination d’un commissaire aux comptes suppléant est-elle toujours obli-
gatoire lorsque celle d’un commissaire aux comptes titulaire l’est ? Si oui, est-il possible de prévoir que la
durée de son mandat soit différente de celle du titulaire ? Si non, dans quel cas n’est-elle pas obligatoire ?

17. L a réponse à la question 16 aurait-elle été différente dans une association ayant reçu annuellement des sub-
ventions pour un montant supérieur à 153 000 euros ?

18. U
 n commissaire aux comptes remarque de grosses lacunes dans le contrôle interne d’un de ses clients. Ce
dernier lui propose d’intervenir pour conceptualiser et mettre en œuvre de nouvelles procédures afin d’amé-
liorer la fiabilité de l’information financière. Ce dernier peut-il accepter, dans le cadre de sa mission d’audit
légal et/ou dans le cadre d’une mission annexe ? Justifiez.

19. L es commissaires aux comptes peuvent-ils exercer dans le cadre de SPE (société professionnelle d’exercice) ?
Si oui, citez deux autres professions concernées. Si non, citez une autre forme de société pluriprofessionnelle
que les commissaires aux comptes peuvent constituer ?

20. U
 n commissaire aux comptes peut-il accepter une mission d’audit légal auprès d’une entité d’intérêt public :
a/ S’il a fourni une prestation d’assistance en matière sociale (établissement des bulletins de paie) auprès de la
société mère de l’entité
b/ S’il a fourni une prestation d’assistance en matière sociale (établissement des bulletins de paie) auprès
d’une des filles de l’entité, ladite fille n’ayant qu’un lien capitalistique avec sa mère (pas de prestations
intra-groupe)
c/ Si un membre de son réseau a fourni une prestation d’assistance en matière sociale (établissement des bul-
letins de paie) auprès de la société mère de l’entité
d/ Si un membre de son réseau a fourni une prestation d’assistance en matière sociale (établissement des bul-
letins de paie) auprès d’une des filles de l’entité, ladite fille n’ayant qu’un lien capitalistique avec sa mère
(pas de prestations intra-groupe)
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Sujet 12 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

♦ PROPOSITION DE CORRIGÉ
•G
131

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable

1. T rier les missions suivantes par niveau d’assurance (du plus élevé au moins élevé) :
1) Examen limité (assurance modérée et supérieure à celle résultant d’une mission de présentation)
2) Mission de présentation des comptes annuels (assurance modérée)
3) Missions prévues par la loi ou le règlement (mission sans assurance)
À titre informatif, ces niveaux d’assurance sont précisés dans le référentiel normatif.

2. A
 voir une copie de la déclaration des bénéficiaires effectifs permet-il de répondre à l’obligation d’identifica-
tion du bénéficiaire effectif telle que prévue par la norme anti-blanchiment ? Justifiez.
Non. S’il est utile pour l’expert-comptable d’avoir une copie de cette déclaration dans son dossier de travail, il
doit en plus :
− avoir une copie de tous les éléments justificatifs ;
− apprécier si les éléments obtenus lui permettent d’identifier le bénéficiaire effectif (et voir par exemple s’il
n’y a pas eu de changement depuis l’établissement de la déclaration des bénéficiaires effectifs).
En effet, à titre informatif et comme le prévoit la norme anti-blanchiment « Le processus d’identification
consiste pour les professionnels de l’expertise comptable à demander la communication :
− pour un client personne physique, d’un document d’identité officiel en cours de validité comportant une
photographie ;
− pour le client personne morale, de tout acte ou extrait de registre officiel datant de moins de trois mois
constatant la dénomination, la forme juridique, l’adresse du siège social et l’identité des associés et diri-
geants. Ils s’entretiennent le cas échéant avec le client ou son représentant habilité sur les éléments d’iden-
tification relevés afin de vérifier leur fiabilité. »
− « Les professionnels de l’expertise comptable apprécient si les éléments obtenus sur le client leur permettent
d’identifier le bénéficiaire effectif. »

3. D
 ans le cadre de la reprise d’un dossier, comment doit réagit un expert-comptable si le confrère ancienne-
ment en charge du dossier ne lui répond pas ?
Si le courrier indique un délai de réponse (raisonnable : au moins 15 jours, hors période de vacances), l’absence
de réponse dans ce délai peut être considérée comme équivalent à une absence de contestation.
Si aucun délai de réponse n’était indiqué, il y a lieu de le recontacter, en précisant cette fois un délai de réponse.
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•G
132 Les Carrés du dec

4 et 5. Emma Pubidle, expert-comptable, est sollicitée par la société « Experts à votre écoute ». La
1 – QRC et QCM corrigées

société « Experts à votre écoute » propose de lui apporter une clientèle. Le modèle d’entreprise est
simple : « Experts à votre écoute » sollicite des entreprises afin de leur proposer un panel de services :
expert-comptable, conseil en gestion de patrimoine, secrétariat administratif, études juridiques, etc.
pour un « package », à savoir un prix global négocié pour l’ensemble des services. Ils ont déjà une
équipe qui effectue une partie de ces prestations mais aimerait en sous-traiter une partie à Emma
Pudible. La société « Experts à votre écoute » n’est pas inscrite à l’Ordre des experts-comptables.

4. Il est prévu que la saisie comptable s’appuie en majeure partie sur un logiciel de saisie automatique. Dans le
cadre des travaux administratifs que propose la société « Experts à votre écoute », est-il possible pour cette
société d’inclure cette saisie comptable ? Si oui, sous quelle(s) condition(s) ?
Non, il s’agirait d’exercice illégal, que la saisie s’appuie sur un logiciel ou non.
À titre informatif, les peines sont prévues aux articles L. 433-17 et L. 433-25 du Code pénal : un an d’emprison-
nement et 15 000 € d’amende pour les personnes physiques et 45 000 € d’amende pour les personnes morales.
Peuvent s’ajouter des condamnations complémentaires, notamment des dommages et intérêts.

5. Q
 ue pensez-vous du modèle d’entreprise que propose « Experts à votre écoute » ? Citez deux problèmes
déontologiques qu’il pose.
Le modèle que propose « Experts à votre écoute » pose plusieurs problèmes déontologiques, notamment :
− risque de confusion : le client risque de penser que la société est une société d’expertise-comptable, ce qui
n’est pas le cas ;
− problème lié à la lettre de mission : une lettre de mission doit impérativement être signée entre le client
et l’expert-comptable. Celle-ci doit mentionner clairement que les services sont fournis par l’expert-comp-
table, à savoir en l’espèce Emma Pubidle, et non par la société « Experts à votre écoute » ;
− problème lié à l’indépendance, notamment à la possibilité d’arrêter et/ou de refuser une mission :
Emma Pubidle doit rester indépendante et doit pouvoir, à tout moment, refuser une mission ou décider d’y
mettre fin ;
− problème lié à la fixation des honoraires : conformément aux dispositions de l’article 24 de l’ordon-
nance de 1945 : « Les membres de l’Ordre, les sociétés pluri-professionnelles d’exercice, les succursales et
les professionnels ayant été autorisés à exercer partiellement l’activité d’expertise comptable reçoivent pour
tous les travaux entrant dans leurs attributions, des honoraires qui sont exclusifs de toute autre rémunéra-
tion indirecte, d’un tiers, à quelque titre que ce soit. Ces honoraires doivent être équitables et constituer la
juste rémunération du travail fourni comme du service rendu. » En l’espèce, les honoraires ne seraient ni
exclusifs, ni librement fixés comme étant la juste rémunération du travail fourni comme du service rendu ;
− risque de couverture d’exercice illégal : si la société « Experts à votre écoute » se charge effectivement
de la saisie, Emma Pubidle risquerait de se rendre coupable de couverture d’exercice illégal. Il y aurait en
effet des actes comptables réalisés par un non-membre de l’Ordre qui aurait recours ensuite aux services
d’un expert-comptable pour leur donner une apparence de régularité.
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Sujet 12

6. C
♦ Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

 hoisissez la bonne proposition :


•G
133

La mission de compilation est une mission sans assurance. Elle porte sur des comptes annuels ou intermé-
diaires.
À titre informatif, la NP 4410 définit les principes applicables dans le cadre d’une mission de compilation des
comptes.

7. E st-ce possible pour un expert-comptable d’effectuer une mission à titre gracieux ? Dans l’affirmative, sous
quelle(s) condition(s) ?
Comme le précise le guide Exercice professionnel et déontologie publiée par le Conseil supérieur de l’Ordre des
experts-comptables : « La fixation des honoraires étant libre, aucune règle déontologique n’interdit à un expert-
comptable de réaliser une mission à titre gratuit ». La mission devrait toutefois respecter toutes les règles déon-
tologiques et normes professionnelles. En particulier, le principe d’indépendance (D. n° 2012-432, 30 mars
2012, art. 146) doit être respecté. Une mission effectuée gratuitement peut en effet laisser présumer des liens
extérieurs d’ordre personnel ou financier.
À titre informatif (cela n’était pas demandé), une lettre de mission doit être établie et ce même si la mission est
effectuée à titre gracieux.

8. U
 n expert-comptable vous parle d’un de ses prospects. Il a des difficultés à identifier, à partir des documents
qu’il a commencé à recueillir, le bénéficiaire effectif. Peut-il quand même lui adresser une proposition sous
forme de lettre de mission ? Sous quelle réserve ?
Comme le prévoit la norme anti-blanchiment : « Lorsque les professionnels de l’expertise comptable n’ob-
tiennent pas d’éléments suffisamment probants sur l’identité du bénéficiaire effectif, ils peuvent décider de
renoncer à proposer leurs services ou de ne pas commencer leurs travaux. »
L’absence d’identification interdit de commencer la mission mais une lettre de mission peut tout à fait être
adressée au client. Elle devra en revanche comprendre une condition suspensive liée à l’obtention des docu-
ments d’identification avant le commencement des travaux.

9. D
 ans le cadre du respect de la norme anti-blanchiment, quels documents doit recueillir le professionnel de
l’expertise-comptable concernant :
− un client personne physique : un document d’identité valide comportant sa photographie ;
− un client personne morale : un acte ou extrait de registre officiel de moins de trois mois constatant :
• la dénomination,
• la forme juridique,
• l’adresse du siège social,
• l’identité du dirigeant,
• l’identité des associés,
• la composition et la répartition du capital.
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•G
134

10. D
Les Carrés du dec

 ans quel(s) cas une révélation à TRACFIN doit-elle être effectuée ?


1 – QRC et QCM corrigées

Bonnes réponses : a/ Réalisation d’opérations financières incohérentes avec l’activité (soupçon de fraude
fiscale), b/ Refus du client de produire des pièces justificatives quant à la provenance des fonds reçus (soupçon
de blanchiment) et d/ Réalisation d’une transaction immobilière à un prix manifestement sous-évalué (soupçon
de fraude liée notamment à l’assiette des frais de notaire)
En effet, doivent être révélées à TRACFIN les sommes ou opérations dont l’expert-comptable sait, soupçonne ou
a de bonnes raisons de soupçonner qu’elles proviennent d’une fraude fiscale, lorsqu’ils sont en présence d’un
des critères définis à l’article D. 561-32-1 du Code monétaire et financier, à savoir :
« 1° L’utilisation de sociétés écran, dont l’activité n’est pas cohérente avec l’objet social ou ayant leur siège social
dans un État ou un territoire qui n’a pas conclu avec la France une convention fiscale […] ;
2° La réalisation d’opérations financières par des sociétés dans lesquelles sont intervenus des changements
statutaires fréquents non justifiés par la situation économique de l’entreprise ;
3° Le recours à l’interposition de personnes physiques n’intervenant qu’en apparence pour le compte de
sociétés ou de particuliers impliqués dans des opérations financières ;
4° La réalisation d’opérations financières incohérentes au regard des activités habituelles de l’entreprise ou
d’opérations suspectes dans des secteurs sensibles aux fraudes à la TVA de type carrousel, tels que les sec-
teurs de l’informatique, de la téléphonie, du matériel électronique, du matériel électroménager, de la hi-fi
et de la vidéo ;
5° La progression forte et inexpliquée, sur une courte période, des sommes créditées sur les comptes nouvelle-
ment ouverts ou jusque-là peu actifs ou inactifs, liée le cas échéant à une augmentation importante du
nombre et du volume des opérations ou au recours à des sociétés en sommeil ou peu actives dans les-
quelles ont pu intervenir des changements statutaires récents ;
6° La constatation d’anomalies dans les factures ou les bons de commande lorsqu’ils sont présentés comme
justification des opérations financières, telles que l’absence du numéro d’immatriculation au registre du
commerce et des sociétés, du numéro SIREN, du numéro de TVA, de numéro de facture, d’adresse ou de
dates ;
7° Le recours inexpliqué à des comptes utilisés comme des comptes de passage ou par lesquels transitent de
multiples opérations tant au débit qu’au crédit, alors que les soldes des comptes sont souvent proches de
zéro ;
8° Le retrait fréquent d’espèces d’un compte professionnel ou leur dépôt sur un tel compte non justifié par le
niveau ou la nature de l’activité économique ;
9° La difficulté d’identifier les bénéficiaires effectifs et les liens entre l’origine et la destination des fonds en
raison de l’utilisation de comptes intermédiaires ou de comptes de professionnels non financiers comme
comptes de passage, ou du recours à des structures sociétaires complexes et à des montages juridiques et
financiers rendant peu transparents les mécanismes de gestion et d’administration ;
10° Les opérations financières internationales sans cause juridique ou économique apparente se limitant le
plus souvent à de simples transits de fonds en provenance ou à destination de l’étranger notamment
lorsqu’elles sont réalisées avec des États ou des territoires visés au 1° ;
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Sujet 12 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

11° Le refus du client de produire des pièces justificatives quant à la provenance des fonds reçus ou quant aux
•G
135

motifs avancés des paiements, ou l’impossibilité de produire ces pièces ;


12° Le transfert de fonds vers un pays étranger suivi de leur rapatriement sous la forme de prêts ;
13° L’organisation de l’insolvabilité par la vente rapide d’actifs à des personnes physiques ou morales liées ou
à des conditions qui traduisent un déséquilibre manifeste et injustifié des termes de la vente ;
14° L’utilisation régulière par des personnes physiques domiciliées et ayant une activité en France de comptes
détenus par des sociétés étrangères ;
15° L e dépôt par un particulier de fonds sans rapport avec son activité ou sa situation patrimoniale connues ;
16° L a réalisation d’une transaction immobilière à un prix manifestement sous-évalué. »
Le fait que la situation financière soit très largement compromise n’est cependant pas à révéler. L’expert-
comptable doit alors simplement exercer son devoir de conseil en alertant le client.

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes

11. L e commissaire aux comptes peut-il être DPO (Délégué à la Protection des Données / Data Protection Officer)
externalisé pour un de ses clients ? Dans le cas contraire, citez une mission liée au RGPD (Règlement Général
sur la Protection des Données) qu’il peut proposer.
Le commissaire aux comptes ne peut pas être DPO externalisé pour un de ses clients. Cette fonction inclurait en
effet un certain nombre de services liés à la fonction d’audit interne, et donc interdits. De plus, cela pourrait
amener un risque d’auto-révision.
Il peut en revanche proposer d’animer une formation sur les obligations liées au RGPD.

12. M
 onsieur P., commissaire aux comptes, anime un certain nombre de formations et colloques tout au long de
l’année :
− dans un cadre professionnel, des formations (rémunérées par un organisme de formation) qu’il anime
depuis un certain temps à destination des indépendants. Il a animé cette année trois fois la même formation
de 4 heures ;
− il a conçu et animé une conférence universitaire de 2 heures.
Ces heures de conception et/ou d’animation lui permettent-elles de répondre à son obligation de formation ? Si
oui, dans quelle limite ?
Comme le prévoit l’article A. 822-28-3 du Code de commerce, est pris en compte la conception ou l’animation,
dans un cadre professionnel ou universitaire, de formations et conférences, dans la limite de 40 heures au cours
de trois années consécutives. L’article A. 822-28-6 du Code de commerce précise : « Si l’intervention initiale est
reproduite dans d’autres lieux de formation ou devant des auditoires différents, chaque intervention n’est comp-
tabilisée qu’une fois par an. Le temps de conception retenu pour les actions mentionnées au présent article est
égal au temps de l’action de formation correspondante. »
ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
•G
136 Les Carrés du dec

En conséquence et en l’espèce, Monsieur P. a répondu à son obligation de formation dans la limite de 4 heures
1 – QRC et QCM corrigées

(formation à destination des indépendants) + 2 heures x 2 (conception et animation de la formation universitaire)


= 8 heures.

13. L a rédaction d’ouvrages à caractère technique est-elle prise en compte dans le cadre de l’obligation de for-
mation des commissaires aux comptes ? Si oui, dans quelle limite ?
L’article A. 822-28-3 du Code de commerce prévoit que la rédaction et la publication de travaux à caractère
technique sont prises en compte dans le cadre de l’obligation de formation des CAC et ce dans la limite de
trente heures au cours de trois années consécutives.

14. U
 n client ne règle pas les honoraires de son commissaire aux comptes. Comment peut et doit réagir le com-
missaire aux comptes ?
En cas de non-paiement de ses honoraires, le commissaire aux comptes doit en chercher la raison :
− si le non-paiement résulte de difficultés financières, une procédure d’alerte doit être envisagée ;
− s’il s’agit d’une incitation à la démission du CAC, une révélation au Procureur doit être effectuée ;
− si les honoraires sont contestés, il doit en parler avec son client pour chercher avec lui une solution. Si
aucune solution n’est possible, une tentative de conciliation doit être adressée au président de la CRCC
dont il dépend ;
− s’il s’agit d’une simple négligence, une action civile pourra être intentée.

15. C
 omplétez :
Les NEP (normes d’exercice professionnel) sont élaborées en plusieurs étapes. Un projet de normes est
d’abord élaboré en commission. Ensuite, les normes sont adoptées par le H3C (Haut Conseil du commissa-
riat au comptes). Enfin, elles sont homologuées par arrêté du garde des Sceaux, ministre de la Justice.

16. D  ans une société commerciale, la nomination d’un commissaire aux comptes suppléant est-elle toujours obli-
gatoire lorsque celle d’un commissaire aux comptes titulaire l’est ? Si oui, est-il possible de prévoir que la
durée de son mandat soit différente de celle du titulaire ? Si non, dans quel cas n’est-elle pas obligatoire ?
Non, elle ne l’est que si le commissaire aux comptes désigné est une personne physique ou une société uniper-
sonnelle (C. com., art. L. 823-1).
À titre informatif, la réponse n’étant pas demandée, lorsqu’un commissaire aux comptes suppléant est nommé,
il l’est pour la même durée, et plus généralement dans les mêmes conditions, que le titulaire.
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Sujet 12 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

17. L a réponse à la question 16 aurait-elle été différente dans une association ayant reçu annuellement des sub-
•G
137

ventions pour un montant supérieur à 153 000 euros ?


Non cat la nomination d’un commissaire aux comptes titulaires et d’un commissaire aux comptes suppléant
serait obligatoire dans cette association (cf. C. com., art. L. 612-4 : « Ces mêmes associations sont tenues de
nommer au moins un commissaire aux comptes et un suppléant. »).

18. U
 n commissaire aux comptes remarque de grosses lacunes dans le contrôle interne d’un de ses clients. Ce
dernier lui propose d’intervenir pour conceptualiser et mettre en œuvre de nouvelles procédures afin d’amé-
liorer la fiabilité de l’information financière. Ce dernier peut-il accepter, dans le cadre de sa mission d’audit
légal et/ou dans le cadre d’une mission annexe ? Justifiez.
Font partie des services interdits la conception et la mise en œuvre de procédures de contrôle interne ou de
gestion des risques en rapport avec la préparation ou le contrôle de l’information financière ou la conception et
la mise en œuvre de systèmes techniques relatifs à l’information financière (cf. règlement (UE) n° 537/2014,
art. 5). Cela placerait, en effet, le commissaire aux comptes en situation d’auto-révision.

19. L es commissaires aux comptes peuvent-ils exercer dans le cadre de SPE (société professionnelle d’exercice) ?
Si oui, citez deux autres professions concernées. Si non, citez une autre forme de société pluriprofessionnelle
que les commissaires aux comptes peuvent constituer ?
Non, seuls peuvent exercer au sein de SPE les experts-comptables, avocats, avocats au Conseil, commissaires-pri-
seurs judiciaires, huissiers de justice, notaires, administrateurs judiciaires, mandataires judiciaires, conseils en
propriété industrielle.
En revanche, si les commissaires aux comptes ne peuvent exercer au sein de SPE, ils peuvent toujours constituer
des SPFPL (sociétés de participations financières de professions libérales) pluri-professionnelles.

20. U
 n commissaire aux comptes peut-il accepter une mission d’audit légal auprès d’une entité d’intérêt public :
La réponse est non dans tous les cas.
En effet, comme le prévoit l’article L. 822-11 du Code de Commerce : « I.-Il est interdit au commissaire aux
comptes d’accepter une mission de certification auprès d’une entité d’intérêt public, lorsqu’au cours de l’exercice
précédant celui dont les comptes doivent être certifiés, ce dernier ou tout membre du réseau auquel il appartient
a fourni, directement ou indirectement, à l’entité d’intérêt public, ou aux personnes ou entités qui la contrôlent
ou qui sont contrôlées par elle dans l’Union européenne, au sens des I et II de l’article L. 233-3, les services men-
tionnés au e du paragraphe 1 de l’article 5 du règlement (UE) n° 537/2014 du 16 avril 2014. » Les services de
paie font partie de ces services.

ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
ÉPREUVE n° 1 :
Réglementation professionnelle
Sujet
13
et déontologie de l’expert-comptable
et du commissaire aux comptes

Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée

Le sujet se présente sous la forme d’un questionnaire à choix multiple comprenant


20 questions indépendantes, avec quatre propositions de réponse à chaque fois. Les
questions relatives à l’expertise comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles rela-
tives au commissariat aux comptes sont numérotées de 11 à 20.
Pour chaque question, il y a soit une, soit plusieurs propositions exactes.
Exemple : si, pour une question, seule la proposition de réponse B est juste, il convient
de cocher la grille de la manière suivante :

A B C D

Question n° X X

Barème : chaque question est notée sur 1 point ; toute question comportant une
réponse inexacte ou partiellement inexacte vaut zéro ; l’absence de réponse à une
question vaut zéro.
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•G
140

♦ QUESTIONS
Les Carrés du dec 1 – QRC et QCM corrigées

A B C D
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
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Sujet 13 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable


•G
141

1. Il existe au sein du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, environ :


a/ 6 secteurs et 18 commissions
b/ 8 secteurs et 8 commissions
c/ 7 secteurs et 19 commissions
d/ Aucune réponse ne convient

2. S i un Conseil régional comprend 250 experts-comptables personnes physiques inscrits dans la circonscription,
alors ses membres seront au nombre de :
a/ 6
b/ 12
c/ 18
d/ 30

3. L e sigle TRACFIN signifie :


a/ Technique de recherche et action contre la fraude internationale
b/ Traitement et recherche active de la fraude financière clandestine
c/ Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins
d/ Aucune réponse ne convient

4. À
 quelle catégorie de mission au sein du référentiel normatif appartient l’évaluation du patrimoine d’affecta-
tion d’une EIRL (entreprise individuelle à responsabilité limitée) ?
a/ Mission sans assurance relative aux autres prestations fournies à l’entité
b/ Mission sans assurance prévue par la loi ou le règlement
c/ Mission d’assurance sur des comptes complets historiques, dans le cadre d’un examen limité
d/ Autre mission d’assurance relative à des informations autres que des comptes complets historiques

5. L es autres prestations fournies à l’entité sont des :


a/ Missions sans assurance
b/ Autres missions d’assurance
c/ Missions d’assurance sur des comptes complets historiques
d/ Missions non précisées dans le référentiel
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•G
142

6. U
Les Carrés du dec

 ne personne non titulaire du DEC qui souhaite demander son inscription au tableau de l’Ordre des experts-
1 – QRC et QCM corrigées

comptables :
a/ Doit justifier de quinze ans d’activité dans l’exécution de travaux d’organisation ou de révision de compta-
bilité uniquement
b/ Doit avoir 30 ans minimum
c/ Doit avoir 40 ans minimum
d/ Aucune de ces réponses n’est correcte

7. U
 n expert-comptable peut-il liquider ses droits à la retraite à la CAVEC et rester malgré tout inscrit au tableau
de l’Ordre des experts-comptables ?
a/ Vrai
b/ Faux

8. D
 ans le cadre d’une action en justice intentée par un client contre un expert-comptable personne physique, le
tribunal compétent sera :
a/ Le tribunal administratif
b/ Le tribunal de grande instance ou d’instance
c/ Le tribunal correctionnel
d/ Le tribunal de commerce

9. L a chambre régionale de discipline est composée, en plus d’un président, de :


a/ Deux membres du Conseil régional
b/ Trois membres du Conseil régional
c/ Quatre membres du Conseil régional
d/ Cinq membres du Conseil régional

10. L ors de la réalisation d’un contrôle qualité qui s’est soldé par une lettre de conclusions avec observations
assortie d’un nouveau contrôle sur place, le contrôleur reviendra dans les locaux de la structure d’exercice
professionnel, dans un délai de :
a/ Six mois
b/ Un an
c/ Deux ans
d/ Trois ans
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Sujet 13 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


•G
143

11. N
 e constitue pas une EIP (entité d’intérêt public) :
a/ Un établissement de crédit
b/ Une union mutualiste de groupe
c/ Un établissement de monnaie électronique
d/ Un fonds de retraite professionnelle supplémentaire

12. D
 ans les sociétés en constitution, le commissaire aux apports peut être désigné :
a/ À la majorité des fondateurs
b/ À l’unanimité des fondateurs
c/ Sur décision de justice, uniquement à la demande de la majorité des fondateurs
d/ Sur décision de justice, à la demande de l’un des fondateurs

13. D
 ans les associations ou les fondations, le commissaire à la fusion peut est désigné par :
a/ L’association absorbante
b/ L’association absorbée
c/ Le président du tribunal de grande instance, statuant sur requête
d/ Les associations, d’un commun accord

14. L es décisions rendues en matière d’inscription d’un commissaire aux comptes sont susceptibles de recours
devant une juridiction :
a/ Judiciaire
b/ Administrative
c/ Pénale
d/ Aucune des réponses précédentes

15. L a nomination d’un commissaire aux comptes est obligatoire dans un GIE (groupement d’intérêt écono-
mique) :
a/ Lorsqu’il dépasse deux des trois seuils suivants :
− 1 550 000 euros de chiffre d’affaires ;
− 3 100 000 euros de total bilan ;
− 50 salariés
b/ Lorsqu’il emploie au moins 100 salariés à la clôture de l’exercice
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•G
144 Les Carrés

c/ Lorsqu’il émet des obligations


du dec 1 – QRC et QCM corrigées

d/ Les réponses a et b sont justes

16. L e titulaire du DEC qui n’a pas réalisé ses 200 heures de commissariat aux comptes peut néanmoins passer
les épreuves du CAFCAC (certificat d’aptitude aux fonctions de commissaire aux comptes) :
a/ Vrai, sans conditions
b/ Vrai, s’il justifie d’une inscription à l’Ordre des experts-comptables de plus de trois ans
c/ Le candidat doit effectuer un stage de commissariat aux comptes
d/ Aucune réponse ne convient

17. U
 n commissaire aux comptes est titulaire d’un mandat dans un établissement bancaire coté. S’il souhaite
démissionner de son mandat pour un motif légitime, il doit en informer :
a/ L’AMF (Autorité des marchés financiers) et l’ACPR (Autorité de contrôle et de régulation)
b/ Le H3C (Haut Conseil du commissariat aux comptes)
c/ L’AMF (Autorité des marchés financiers) ou l’ACPR (Autorité de contrôle et de régulation)
d/ Aucune de ces réponses

18. C
 onformément à l’article 11 du Code de déontologie, lorsqu’un commissaire aux comptes fait face à une
situation à risques pour laquelle il a des doutes sérieux ou une difficulté d’interprétation, il doit :
a/ Obligatoirement démissionner
b/ Contacter le H3C (Haut Conseil du commissariat aux comptes) pour avis en cas de doute sérieux
c/ Prendre les mesures de sauvegarde appropriées
d/ La réponse b est fausse

19. L a récusation du commissaire aux comptes peut être demandée par :


a/ Le juge du tribunal de commerce
b/ Le Ministère public
c/ Un ou plusieurs actionnaires représentant au moins 5 % du capital social
d/ Le comité d’entreprise

20. L ors du démarrage de ses travaux, le commissaire aux comptes prend connaissance du dossier du travail du
commissaire aux comptes précédent et :
a/ Peut prendre copie de certains éléments
b/ Doit prendre copie de l’intégralité du dossier de travail
c/ Doit prendre une copie de certains éléments
d/ Aucune réponse ne convient
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Sujet 13 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

♦ PROPOSITION DE CORRIGÉ
•G
145

A B C D
1 X
2 X
3 X
4 X
5 X
6 X X
7 X
8 X
9 X
10 X
11 X
12 X X
13 X X
14 X
15 X X
16 X
17 X X
18 X X
19 X X X
20 X
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•G
146 Les Carrés du dec

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable


1 – QRC et QCM corrigées

1. Il existe au sein du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, environ :


Bonne réponse : c/ 7 secteurs et 19 commissions
Les 7 secteurs sont les suivants :
− Organisation et management de l’institution
− Fonctions régaliennes de l’Ordre
− Communication et attractivité
− Performance des cabinets
− Missions
− Prospective et spécialités
− Développement et croissance économique
Ces 7 secteurs comprennent 19 commissions.

2. S i un Conseil régional comprend 250 experts-comptables personnes physiques inscrits dans la circonscription,
alors ses membres seront au nombre de :
Bonne réponse : b/ 12
Les membres du Conseil régional sont calculés en fonction du nombre d’experts-comptables personnes phy-
siques inscrits (arrêté du 3 mai 2012 portant agrément du règlement intérieur de l’Ordre des experts-comptables,
art. 103). Si leur nombre varie entre 200 et 299, alors le nombre de membre du Conseil sera fixé à 12.

3. L e sigle TRACFIN signifie :


Bonne réponse : c/ Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins
C’est un organisme qui a été créé par le ministère de l’Économie et des Finances pour lutter contre le blanchi-
ment d’argent et le financement du terrorisme.

4. À
 quelle catégorie de mission au sein du référentiel normatif appartient l’évaluation du patrimoine d’affecta-
tion d’une EIRL (entreprise individuelle à responsabilité limitée) ?
Bonne réponse : b/ Mission sans assurance prévue par la loi ou le règlement
La mission d’évaluation du patrimoine d’affectation dans le cadre de la création d’une EIRL est présentée à l’ar-
ticle L. 526-10 du Code de commerce. L’expert-comptable peut réaliser cette mission qui est sans assurance et
prévue par la loi ou le règlement au sein du référentiel normatif.

5. L es autres prestations fournies à l’entité sont des :


Bonne réponse : a/ Missions sans assurance
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Sujet 13

6. U
♦ Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

 ne personne non titulaire du DEC qui souhaite demander son inscription au tableau de l’Ordre des experts-
•G
147

comptables :
Bonnes réponses : a/ Doit justifier de quinze ans d’activité dans l’exécution de travaux d’organisation ou de
révision de comptabilité uniquement et c/ Doit avoir 40 ans minimum
Il est tout à fait possible pour un professionnel de s’inscrire au tableau de l’Ordre comme expert-comptable dans
le respect des conditions de l’article 7 bis de l’ordonnance du 19 septembre 1945. Le professionnel doit justifier
d’une expérience comparable à celle d’un expert-comptable : « Les personnes ayant exercé une activité compor-
tant l’exécution de travaux d’organisation ou de révision de comptabilité, et qui ont acquis de ce fait une expé-
rience comparable à celle d’un expert-comptable particulièrement qualifié, pourront être autorisées à demander,
dans les conditions fixées par le décret prévu à l’article 84 bis ci-après, leur inscription au tableau de l’ordre en
qualité d’expert-comptable. »
Par ailleurs, l’article 84 du décret n° 2012-432 du 30 mars 2012 conditionne l’inscription au respect des condi-
tions cumulatives ci-dessous :
− avoir 40 ans révolus ;
− justifier de « quinze ans d’activité dans l’exécution de travaux d’organisation ou de révision de comptabilité,
dont cinq ans au moins dans des fonctions ou missions comportant l’exercice de responsabilités impor-
tantes d’ordre administratif, financier et comptable ».

7. U
 n expert-comptable peut-il liquider ses droits à la retraite à la CAVEC et rester malgré tout inscrit au tableau
de l’Ordre des experts-comptables ?
Bonne réponse : a/ Vrai
Il est tout à fait possible pour un expert-comptable à la retraite de liquider ses droits à la CAVEC et de rester
malgré tout inscrit à l’Ordre. Un expert-comptable peut donc toucher sa pension sans être pour autant radié de
l’Ordre.

8. D
 ans le cadre d’une action en justice intentée par un client contre un expert-comptable personne physique, le
tribunal compétent sera :
Bonne réponse : b/ Le tribunal de grande instance ou d’instance
Lorsqu’un client souhaite intenter une action en justice contre son expert-comptable personne physique, il doit
prendre attache auprès du TGI (tribunal de grande instance) si le litige est supérieur à 10 000 euros. Il doit saisir
le TI (tribunal d’instance) dans le cas contraire. Il en serait de même si l’action était intentée contre une société
d’exercice libéral ou une SCP (société civile professionnelle) d’expert-comptable. Si l’action devait être intentée
par le client contre la société d’expertise comptable (forme commerciale), le tribunal de commerce serait alors
compétent pour traiter le litige.
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•G
148 Les Carrés du dec

9. L a chambre régionale de discipline est composée, en plus d’un président, de :


1 – QRC et QCM corrigées

Bonne réponse : a/ Deux membres du Conseil régional


La composition de la chambre régionale de discipline est définie à l’article 49 de l’ordonnance de 1945 : elle est
composée d’un président désigné par le premier président de la Cour d’appel et de deux membres du Conseil
régional, élus par ce conseil lors de chaque renouvellement.

10. L ors de la réalisation d’un contrôle qualité qui s’est soldé par une lettre de conclusions avec observations
assortie d’un nouveau contrôle sur place, le contrôleur reviendra dans les locaux de la structure d’exercice
professionnel, dans un délai de :
Bonne réponse : a/ Un an
Le contrôleur doit revenir dans un délai d’un an « pour s’assurer que les observations faites ont été suivies
d’effet » (arrêté du 3 mars 2012 portant agrément du règlement intérieur de l’Ordre des experts-comptables,
art. 430).

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes

11. N
 e constitue pas une EIP (entité d’intérêt public) :
Bonne réponse : c/ Un établissement de monnaie électronique
Un établissement de monnaie électronique ne constitue pas une EIP selon l’article L. 820-1 du Code de com-
merce et l’article 53 de l’ordonnance n° 2016-315 du 17 mars 2016. Toutes les autres entités citées dans la
question constituent des EIP.

12. D
 ans les sociétés en constitution, le commissaire aux apports peut être désigné :
Bonnes réponses : b/ À l’unanimité des fondateurs et d/ Sur décision de justice, à la demande de l’un des fon-
dateurs
La désignation sur décision de justice, à la demande des fondateurs ou de l’un d’entre eux, est prévue par la loi
n° 2012-387 du 22 mars 2012 relative à la simplification du droit et à l’allégement des démarches administratives.

13. D
 ans les associations ou les fondations, le commissaire à la fusion peut est désigné par :
Bonnes réponses : c/ Le président du tribunal de grande instance, statuant sur requête et d/ Les associations,
d’un commun accord
La désignation du commissaire à la fusion est prévue par l’article 15-6 du décret du 16 août 1901, applicable aux
commissaires aux apports et à la fusion et par la loi du 1er juillet 1901.
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Sujet 13 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

14. L es décisions rendues en matière d’inscription d’un commissaire aux comptes sont susceptibles de recours
•G
149

devant une juridiction :


Bonne réponse : b/ Administrative
En vertu de l’article R. 822-19 du Code de commerce, les décisions rendues en matière d’inscription d’un com-
missaire aux comptes sont susceptibles de recours devant une juridiction administrative.

15. L a nomination d’un commissaire aux comptes est obligatoire dans un GIE (groupement d’intérêt écono-
mique) :
Bonnes réponses : b/ Lorsqu’il emploie au moins 100 salariés à la clôture de l’exercice et c/ Lorsqu’il émet des
obligations
En vertu de l’alinéa 3 de l’article L. 251-12 du Code de commerce.

16. L e titulaire du DEC qui n’a pas réalisé ses 200 heures de commissariat aux comptes peut néanmoins passer
les épreuves du CAFCAC (certificat d’aptitude aux fonctions de commissaire aux comptes) :
Bonne réponse : c/ Le candidat doit effectuer un stage de commissariat aux comptes
Le titulaire du DEC qui n’a pas effectué ses 200 heures de commissariat aux comptes ne peut pas s’inscrire sur la
liste comme commissaire aux comptes. Il lui reste la possibilité de préparer le CAFCAC. Il ne pourra le passer
qu’après avoir justifié de la réalisation d’un stage de deux ans supplémentaire. Il peut également faire le stage
sans avoir à passer les épreuves pour s’inscrire sur la liste des commissaires aux comptes. Les articles R. 822-3 et
R. 822-4 du Code de commerce sont applicables.

17. U
 n commissaire aux comptes est titulaire d’un mandat dans un établissement bancaire coté. S’il souhaite
démissionner de son mandat pour un motif légitime, il doit en informer :
Bonnes réponses : a/ L’AMF (Autorité des marchés financiers) et l’ACPR (Autorité de contrôle et de régulation)
et b/ Le H3C (Haut Conseil du commissariat aux comptes)
Si le commissaire aux comptes souhaite démissionner de son mandat, il doit invoquer un motif légitime
(C. déont. comm. comptes, art. 19). Dans ce cas de figure, il doit en informer le H3C mais également l’AMF et
l’ACPR, si l’entité dépend de ces autorités, ce qui est bien le cas ici, puisqu’il s’agit d’un établissement bancaire.
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•G
150

18. C
Les Carrés du dec

 onformément à l’article 11 du Code de déontologie, lorsqu’un commissaire aux comptes fait face à une
1 – QRC et QCM corrigées

situation à risques pour laquelle il a des doutes sérieux ou une difficulté d’interprétation, il doit :
Bonnes réponses : b/ Contacter le H3C (Haut Conseil du commissariat aux comptes) pour avis en cas de doute
sérieux et c/ Prendre les mesures de sauvegarde appropriées
L’article 11 du Code de déontologie énonce : « II. – Lorsqu’il se trouve exposé à des situations à risque, le com-
missaire aux comptes prend immédiatement les mesures de sauvegarde appropriées en vue, soit d’en éliminer la
cause, soit d’en réduire les effets à un niveau qui permette l’acceptation ou la poursuite de la mission en confor-
mité avec les exigences légales, réglementaires, et celles du présent code. (…)
III. – En cas de doute sérieux ou de difficulté d’interprétation, le commissaire aux comptes saisit, pour avis, le
Haut Conseil du commissariat aux comptes. »

19. L a récusation du commissaire aux comptes peut être demandée par :


Bonnes réponses : b/ Le Ministère public et c/ Un ou plusieurs actionnaires représentant au moins 5 % du
capital social
La récusation du commissaire aux comptes peut également être demandée par :
− l’AMF ou des associations d’actionnaires pour les entités dont les titres financiers sont admis à négociation
sur un marché réglementé ;
− 5 % au moins de la totalité des membres de l’assemblée générale ou de l’organe compétent dans les per-
sonnes autres que les sociétés commerciales.

20. L ors du démarrage de ses travaux, le commissaire aux comptes prend connaissance du dossier du travail du
commissaire aux comptes précédent et :
Bonne réponse : a/ Peut en prendre copie de certains éléments
La NEP 510 § 6 précise que lors du démarrage de ses travaux le commissaire aux comptes peut prendre connais-
sance du dossier du travail de son prédécesseur, mais cela ne signifie pas qu’il doive en prendre une copie. La
note d’information XIII – Le commissaire aux comptes et l’exercice d’un nouveau mandat précise par ailleurs :
« La prise de connaissance des dossiers du commissaire aux comptes précédent peut être documentée par des
copies de certains éléments des dossiers de travail du commissaire aux comptes précédent ».

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ÉPREUVE n° 1 :
Réglementation professionnelle
Sujet
14
et déontologie de l’expert-comptable
et du commissaire aux comptes

Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée

Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions


doivent être traitées dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable
sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives au commissariat aux comptes sont
numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des
sanctions ne sont pas exigées des candidats.

Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 et obtenue
en divisant par deux le total des points.
ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
•G
152

♦ QUESTIONS
Les Carrés du dec 1 – QRC et QCM corrigées

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable

1. C
 itez les trois niveaux de vigilance issus de l’analyse des risques blanchiment.

2. L a norme 2910 liée aux petites entités :


a/ C  oncerne la mission d’audit de petites entités
b/ C  oncerne la mission de présentation des comptes annuels
c/ La définition de « petite entité » est uniquement quantitative (total bilan, total chiffre d’affaires, nombre de
salariés)
d/ La définition de « petite entité » est quantitative (total bilan, total chiffre d’affaires, nombre de salariés) mais
ne concerne que les sociétés non cotées

3. D
 ans le cadre de l’article 163 du Code de déontologie, votre ami C., expert-comptable, est contacté par un de
ses confrères, Monsieur X. La société GO souhaite en effet changer d’expert-comptable. Monsieur X. en
profite pour demander à Monsieur C. un certain nombre d’états comptables de la société GO : FEC (fichier des
écritures comptables), balances et liasses fiscales des exercices précédents, ainsi que les FEC, balance et grand-
livre de l’exercice en cours. Quelle réponse Monsieur C. doit-il apporter ?
a/ Il est obligé de communiquer ces éléments dans les délais les plus brefs à Monsieur X dans le cadre de la
reprise de la mission
b/ Il peut communiquer ces éléments à Monsieur X dans le cadre de la reprise de la mission, mais peut égale-
ment exercer son droit de rétention en les conservant jusqu’au paiement de l’intégrité de ses honoraires
c/ Il doit attendre d’avoir reçu une copie de la lettre de mission co-signée par les deux parties pour envoyer les
éléments à Monsieur X
d/ A  ucune des réponses précédentes

4. D
 ans le cadre de chacune des missions suivantes, l’opinion émise l’est-elle sous forme négative ou positive :
− mission de présentation des comptes annuels ;
− mission d’examen limité ;
− mission d’audit ;
− mission d’audit dans une petite entité.

5. C
 itez deux des trois volets que peut comporter un contrôle qualité de l’Ordre des experts-comptables.
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Sujet 14

6. U
♦ Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

 n expert-comptable peut-il :
•G
153

a/ Assister un de ses clients dans le cadre d’une procédure auprès d’une juridiction administrative
b/ Représenter un de ses clients devant une juridiction administrative
c/ Effectuer une mission d’audit auprès d’une entité cotée pendant une période indéfinie
d/ Effectuer une mission d’audit auprès d’une entité cotée pendant une période prédéfinie à l’issue de laquelle
une rotation est exigée

7. L e bénéficiaire effectif est-il défini de la même manière dans le cadre de la norme anti-blanchiment et dans
celle de la déclaration du bénéficiaire effectif ? Justifiez.

8. M
 onsieur X., expert-comptable, apprend que son fils compte se marier avec Madame Z., responsable adminis-
trative et financière d’un de ses clients. Comment doit-il réagir ? A-t-il un délai pour le faire ?

9. C
 ertains évènements de la vie privée d’un expert-comptable peuvent impacter l’exercice de sa profession.
Citez trois catégories d’évènements de la vie privée pour lequel c’est le cas.

10. Q
 uels cabinets comptables et quelles catégories de missions sont concernés par le règlement RGPD
(Réglementation générale sur la protection des données) ? Citez deux exemples de données concernées.

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes

11. U
 ne EIP (entité d’intérêt public) envisage de renouveler son commissaire aux comptes à l’issue des 6 années
de son premier mandat. Comment doit réagir son commissaire aux comptes ?

12. D
 ans le cadre d’une demande de préfinancement du CICE (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi),
la société X, dont vous êtes commissaire aux comptes, vous demande de bien vouloir établir une attestation
lui permettant d’obtenir ledit préfinancement. Avez-vous le droit d’établir cette attestation ? Dans l’affirma-
tive, citez une des diligences à effectuer. Dans la négative, expliquez pourquoi.

13. Q
 uelle(s) mention(s) figure(nt) dans le rapport d’audit ?
a/ C onfirmation qu’il n’a pas été fourni de services interdits
b/ L iste des services autres que la certification des comptes effectués pour la société
c/ Opinion du commissaire aux comptes
d/ Description détaillée des responsabilités de la direction, des personnes constituant le gouvernement d’entre-
prise et du commissaire aux comptes
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•G
154 Les Carrés du dec

14. E n cas de pluralité de commissaires aux comptes, les commissaires aux comptes doivent-ils établir une lettre
1 – QRC et QCM corrigées

de mission commune ? Doivent-ils établir une lettre de mission individuelle ? La répartition des travaux doit-
elle être indiquée ?

15. «
 Monsieur Dupont, expert en audit légal, certifie depuis des années les comptes de groupes et de TPE.
Pourquoi pas les vôtres ? Prenons un café ensemble pour parler de votre activité Il vous sera offert au 6 place
des grands Hommes, lundi à 9 heures. » Cette publicité est-elle autorisée ? Pourquoi ?

16. L es commissaires aux comptes désignés auprès de personnes ou d’entités faisant appel public à l’épargne ou
auprès d’établissements de crédit publient sur leur site internet, dans les quatre mois suivant la clôture de
l’exercice, un rapport de transparence incluant notamment une description de la forme juridique et du
réseau auquel ils appartiennent. Est-ce exact ?
a/ Oui
b/ Non

17. Y
 a-t-il un moment spécifique de la mission pendant lequel le commissaire aux comptes doit faire preuve de
scepticisme professionnel ? Si oui, lequel (acceptation, identification et évaluation des risques, etc.) ?

18. C
 itez deux rôles du comité d’audit.

19. L e secret professionnel du commissaire aux comptes peut-il être levé vis-à-vis des professionnels suivants ?
− Commissaire aux comptes prédécesseur
− Commissaire aux apports
− Commissaire à la transformation

20. J ean et Pierre sont membres de la même association technique. Jean est expert-comptable de la société
Alpha, qui est une entité d’intérêt public. Pierre peut-il en devenir commissaire aux comptes ?
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Sujet 14 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

♦ PROPOSITION DE CORRIGÉ
•G
155

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable

1. C
 itez les trois niveaux de vigilance issus de l’analyse des risques blanchiment.
Les trois niveaux de risque sont :
− vigilance allégée ;
− vigilance normale ;
− vigilance renforcée.

2. L a norme 2910 liée aux petites entités :


Bonne réponse : a/ Concerne la mission d’audit de petites entités
Dans cette norme, « le terme de “petite entité” se réfère à une entité qui présente typiquement des caractéris-
tiques qualitatives » et pas seulement quantitatives.
La norme précise (§ 2) : « – la concentration de la propriété et de la direction entre les mains d’un petit nombre
de personnes ;
– un ou plusieurs des attributs suivants : des transactions simples ou peu complexes, une comptabilité simple,
une activité peu diversifiée, des contrôles internes restreints, peu de niveaux de direction ou peu d’em-
ployés, beaucoup ayant des tâches très larges. »

3. D ans le cadre de l’article 163 du Code de déontologie, votre ami C., expert-comptable, est contacté par un de
ses confrères, Monsieur X. La société GO souhaite en effet changer d’expert-comptable. Monsieur X. en
profite pour demander à Monsieur C. un certain nombre d’états comptables de la société GO : FEC (fichier des
écritures comptables), balances et liasses fiscales des exercices précédents, ainsi que les FEC, balance et grand-
livre de l’exercice en cours. Quelle réponse Monsieur C. doit-il apporter ?
Bonne réponse : d/ Aucune des réponses précédentes
Il n’y a pas de secret professionnel partagé en cas de reprise d’un dossier. Les éléments comptables doivent donc
être envoyés au client, pas au confrère.

4. D
 ans le cadre de chacune des missions suivantes, l’opinion émise l’est-elle sous forme négative ou positive :
− mission de présentation des comptes annuels = négative ;
− mission d’examen limité = négative ;
− mission d’audit = positive ;
− mission d’audit dans une petite entité = positive.
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•G
156

5. C
Les Carrés du dec

 itez deux des trois volets que peut comporter un contrôle qualité de l’Ordre des experts-comptables.
1 – QRC et QCM corrigées

Comme le prévoit l’article 171 du décret du 30 mars 2012 : « Le dispositif du contrôle de qualité mis en place
par la profession comporte :
1° Un contrôle général de l’activité du professionnel ;
2° Un contrôle dans le cadre de la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme. »

6. U
 n expert-comptable peut-il :
Bonnes réponses : a/ Assister un de ses clients dans le cadre d’une procédure auprès d’une juridiction adminis-
trative et d/ Effectuer une mission d’audit auprès d’une entité cotée pendant une période prédéfinie à l’issue de
laquelle une rotation est exigée
Un expert-comptable peut assister ses clients dans le cadre d’une procédure mais pas les représenter devant une
juridiction de l’ordre judiciaire ou administratif. Cela est en effet interdit par l’article 22 de l’ordonnance de
1945.
Par ailleurs, comme le prévoit la norme NPMQ (norme professionnelle de maîtrise de la qualité) : « Le risque lié à
la familiarité est particulièrement important dans le cadre des audits d’états financiers d’entités cotées. Pour ces
audits, il est exigé une rotation de l’expert-comptable responsable de la mission à l’issue d’une période prédé-
finie. »

7. L e bénéficiaire effectif est-il défini de la même manière dans le cadre de la norme anti-blanchiment et dans
celle de la déclaration du bénéficiaire effectif ? Justifiez.
Un bénéficiaire effectif est notamment une « Personne physique qui détient directement ou indirectement plus
de 25 % du capital ou des droits de vote du client personne morale ou qui détient en droit ou en fait un pouvoir
de direction sur celui-ci ». À titre informatif, la définition du bénéficiaire effectif est donnée par l’article R. 561-1
du Code monétaire et financier.
La définition est la même que celle utilisée pour la déclaration des bénéficiaires effectifs. Si aucune personne n’a
pu être définie sur la base de ces critères, le bénéficiaire effectif est réputé être le représentant légal de la société
(personne physique).

8. M
 onsieur X., expert-comptable, apprend que son fils compte se marier avec Madame Z., responsable adminis-
trative et financière d’un de ses clients. Comment doit-il réagir ? A-t-il un délai pour le faire ?
Conformément aux dispositions de l’article 157 du décret du 30 mars 2012, les experts-comptables ont « l’obli-
gation de dénoncer le contrat qui les lie à leur client ou adhérent dès la survenance d’un événement susceptible
de les placer dans une situation de conflit d’intérêts ou de porter atteinte à leur indépendance ». Cela semble
être ici le cas.
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Sujet 14

9. C
♦ Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

 ertains évènements de la vie privée d’un expert-comptable peuvent impacter l’exercice de sa profession.
•G
157

Citez trois catégories d’évènements de la vie privée pour lequel c’est le cas.
Parmi ces évènements on trouve :
− les liens personnels ou familiaux impactant l’indépendance de l’expert-comptable ;
− les situations personnelles créant des situations de conflits d’intérêts ;
− les atteintes à la probité et à l’honneur, quand bien même les évènements liés auraient lieu dans un cadre
privé.

10. Q uels cabinets comptables et quelles catégories de missions sont concernés par le règlement RGPD (régle-
mentation générale sur la protection des données) ? Citez deux exemples de données concernées.
Tous les cabinets et toutes les missions sont concernés. En effet, l’article 2 du RGPD prévoit que ce dernier s’ap-
plique « au traitement de données à caractère personnel, automatisé en tout ou en partie, ainsi qu’au traitement
non automatisé de données à caractère personnel contenues ou appelées à figurer dans un fichier ».
À titre d’exemple sont concernées :
− les données de paie (bulletins de paie ou extractions du logiciel de paie) ;
− les données relatives aux personnes les mieux rémunérées (déclaration fiscale 2067) ;
− les honoraires perçus par des tiers (déclaration Das2) ;
− les coordonnées bancaires de tiers ;
− les éléments recueillis dans le cadre de l’identification du bénéficiaire effectif.

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes

11. U
 ne EIP (entité d’intérêt public) envisage de renouveler son commissaire aux comptes à l’issue des 6 années
de son premier mandat. Comment doit réagir son commissaire aux comptes ?
La durée maximale des mandats dans une EIP est de 10 ans sauf si, au terme des 10 ans, le mandat est renouvelé
par appel d’offres ; dans ce cas, la durée maximale passe à 16 ans.
Le commissaire aux comptes doit donc prévenir sans délai l’entité que son mandat ne pourra se poursuivre
jusqu’à son échéance et deviendra automatiquement caduc à l’issue de l’assemblée générale statuant sur les
comptes de la 4e année du mandat renouvelé, ces dispositions sont prévues par l’article L. 823-3-1 du Code de
commerce.
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•G
158

12. D
Les Carrés du dec

 ans le cadre d’une demande de préfinancement du CICE (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi),
1 – QRC et QCM corrigées

la société X, dont vous êtes commissaire aux comptes, vous demande de bien vouloir établir une attestation
lui permettant d’obtenir ledit préfinancement. Avez-vous le droit d’établir cette attestation ? Dans l’affirma-
tive, citez une des diligences à effectuer. Dans la négative, expliquez pourquoi.
Vous avez le droit d’établir cette attestation. Depuis le 17 juin 2016, les commissaires aux comptes ont en effet
le droit d’effectuer, pour les entités contrôlées, toute prestation non interdite par le Code de déontologie et/ou
par le paragraphe 1 de l’article 5 du règlement (UE) n° 537/2014 du 16 avril 2014.
Les diligences liées à la présente mission sont notamment :
− prendre connaissance des procédures mises en place par l’entité pour produire l’information concernée ;
− vérifier la concordance du montant des rémunérations totales versées sur l’exercice N-1 figurant dans le
document joint avec la N4DS (Déclaration dématérialisée des données sociales) et/ou les DSN (Déclarations
sociales normatives) de l’exercice ;
− effectuer les rapprochements nécessaires entre le montant des rémunérations totales versées sur l’exercice
N–1 et la comptabilité, et vérifier qu’il concorde avec les éléments ayant servi de base à l’établissement des
comptes annuels ;
− vérifier la conformité des modalités appliquées par la société pour déterminer les rémunérations N–1 exclues
et celles exigibles au CICE ;
− vérifier la conformité des modalités appliquées par l’entité pour déterminer l’estimation des rémunérations
N éligibles au CICE ;
− vérifier la conformité des informations, figurant dans le document, relatives au statut fiscal de l’entité et à
son éligibilité ou non à la qualité de PME au sens européen ;
− vérifier l’exactitude arithmétique des informations chiffrées produites.
À titre indicatif, cette attestation pourrait également être établie par un expert-comptable.

13. Q
 uelle(s) mention(s) figure(nt) dans le rapport d’audit ?
Bonnes réponses : a/ Confirmation qu’il n’a pas été fourni de services interdits, c/ Opinion du commissaire aux
comptes et d/ Description détaillée des responsabilités de la direction, des personnes constituant le gouverne-
ment d’entreprise et du commissaire aux comptes
Comme le précise la NEP 700, le rapport comprend notamment :
− l’opinion du commissaire aux comptes ;
− le fondement de cette opinion, comprenant « une sous-partie attestant qu’il n’a pas été fourni de services
autres que la certification des comptes interdits visés au Code de déontologie et que le commissaire aux
comptes est resté indépendant vis-à-vis de l’entité contrôlée au cours de sa mission » ;
− le rappel des responsabilités des organes mentionnés à l’article L. 823-16 du Code de commerce relatives
aux comptes ;
− le rappel des responsabilités du commissaire aux comptes relatives à l’audit des comptes incluant l’étendue
de la mission et une mention expliquant dans quelle mesure la certification des comptes a été considérée
comme permettant de déceler les irrégularités, notamment la fraude.
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Sujet 14 ♦ Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

14. E n cas de pluralité de commissaires aux comptes, les commissaires aux comptes doivent-ils établir une lettre
•G
159

de mission commune ? Doivent-ils établir une lettre de mission individuelle ? La répartition des travaux doit-
elle être indiquée ?
Comme le prévoit la NEP 210 : « Dans le cas où la mission est dévolue à plusieurs commissaires aux comptes,
ceux-ci établissent soit une lettre de mission commune, soit des lettres de mission individuelles […] en cas de
co-commissariat, la répartition des travaux entre les commissaires aux comptes et le budget d’honoraires alloué à
chacun d’eux ».
Les commissaires aux comptes ont donc le choix (lettre de mission commune ou individuelle) mais dans tous les
cas la répartition des travaux doit être indiquée.

15. « Monsieur Dupont, expert en audit légal, certifie depuis des années les comptes de groupes et de TPE.
Pourquoi pas les vôtres ? Prenons un café ensemble pour parler de votre activité Il vous sera offert au 6 place
des grands Hommes, lundi à 9 heures. » Cette publicité est-elle autorisée ? Pourquoi ?
Comme le précise l’article 33 du Code de déontologie : « La publicité est permise au commissaire aux comptes
dans la mesure où elle procure au public une nécessaire information. […] Les commissaires aux comptes utilisent
le titre de commissaire aux comptes et le font suivre de l’indication de la compagnie régionale dont ils sont
membres. »
La publicité en question n’est donc pas autorisée car Monsieur Dupont n’est pas expert en audit légal mais com-
missaire aux comptes inscrit après d’une compagnie régionale.

16. L es commissaires aux comptes désignés auprès de personnes ou d’entités faisant appel public à l’épargne ou
auprès d’établissements de crédit publient sur leur site internet, dans les quatre mois suivant la clôture de
l’exercice, un rapport de transparence incluant notamment une description de la forme juridique et du
réseau auquel ils appartiennent. Est-ce exact ?
Bonne réponse : a/ Oui
Cela est énoncé à l’article R. 823-21 du Code de commerce : « Le commissaire aux comptes désigné auprès
d’une entité d’intérêt public ou d’une société de financement publie sur son site internet un rapport de transpa-
rence, relatif notamment à sa propre structure, établi conformément aux dispositions de l’article 13 du règle-
ment (UE) n° 537/2014 du 16 avril 2014, dans les quatre mois suivant la clôture de l’exercice. »

17. Y a-t-il un moment spécifique de la mission pendant lequel le commissaire aux comptes doit faire preuve de
scepticisme professionnel ? Si oui, lequel (acceptation, identification et évaluation des risques, etc.) ?
Non, il doit en faire preuve tout au long de sa mission. L’article 6 du Code de déontologie (« Scepticisme profes-
sionnel et esprit critique ») prévoit en effet que : « Le commissaire aux comptes, tout au long de sa mission,
adopte une attitude caractérisée par un esprit critique, en étant attentif aux éléments qui pourraient révéler
l’existence d’éventuelles anomalies significatives dues à une erreur ou à une fraude et en procédant à une éva-
luation critique des éléments probants pour la certification des comptes. »
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•G
160

18. C
Les Carrés

 itez deux rôles du comité d’audit.


du dec 1 – QRC et QCM corrigées

L’article L. 823-19 du Code de Commerce prévoit que :


« Sans préjudice des compétences des organes chargés de l’administration, de la direction et de la surveillance,
ce comité est notamment chargé des missions suivantes :
1° Il suit le processus d’élaboration de l’information financière et, le cas échéant, formule des recom-
mandations pour en garantir l’intégrité ;
2° Il suit l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques, ainsi que le cas échéant
de l’audit interne, en ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’informa-
tion comptable et financière, sans qu’il soit porté atteinte à son indépendance ;
3° Il émet une recommandation sur les commissaires aux comptes proposés à la désignation par l’assem-
blée générale ou l’organe exerçant une fonction analogue. Cette recommandation adressée à l’organe
chargé de l’administration ou l’organe de surveillance est élaborée conformément aux dispositions de l’ar-
ticle 16 du règlement (UE) n° 537/2014 précité ; il émet également une recommandation à cet organe
lorsque le renouvellement du mandat du ou des commissaires est envisagé dans les conditions définies à
l’article L. 823-3-1 ;
4° Il suit la réalisation par le commissaire aux comptes de sa mission ; en ce qui concerne les entités
d’intérêt public, il tient compte des constatations et conclusions du Haut conseil du commissariat aux
comptes consécutives aux contrôles réalisés en application des articles L. 821-9 et suivants ;
5° Il s’assure du respect par le commissaire aux comptes des conditions d’indépendance définies à la
section 2 du chapitre II du présent titre ; en ce qui concerne les entités d’intérêt public, le cas échéant, il
prend les mesures nécessaires à l’application du paragraphe 3 de l’article 4 du règlement (UE) n° 537/2014
précité et s’assure du respect des conditions mentionnées à l’article 6 du même règlement ;
6° Il approuve, pour les entités d’intérêt public, la fourniture des services mentionnés à l’article L. 822-
11-2 ;
7° Il rend compte régulièrement à l’organe collégial chargé de l’administration ou à l’organe de surveil-
lance de l’exercice de ses missions. Il rend également compte des résultats de la mission de certification des
comptes, de la manière dont cette mission a contribué à l’intégrité de l’information financière et du rôle
qu’il a joué dans ce processus. Il l’informe sans délai de toute difficulté rencontrée. »

19. L e secret professionnel du commissaire aux comptes peut-il être levé vis-à-vis des professionnels suivants ?
Pour le commissaire aux comptes prédécesseur : oui, selon l’article L. 823-3 du Code de commerce.
Pour le commissaire aux apports : non.
Pour le commissaire à la transformation : non.

20. J ean et Pierre sont membres de la même association technique. Jean est expert-comptable de la société
Alpha, qui est une entité d’intérêt public. Pierre peut-il en devenir commissaire aux comptes ?
Oui. En effet, contrairement aux membres d’un réseau, les membres d’une association technique conservent une
totale indépendance dans la direction et dans l’actionnariat de leur cabinet, ainsi que dans l’exercice et la
conduite de leurs missions (C. déont. comm. comptes, art. 22).
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Bibliographie
• Textes de référence

Expertise comptable
Ordonnance n° 45-2138 du 19 septembre 1945
Décret n° 2012-432 du 30 mars 2012
Normes professionnelles

Audit et commissariat aux comptes


Articles L. 820-1 à L. 824-16 du Code de commerce
Articles R. 821-1 à R. 824-27 du Code de commerce
Articles A. 821-1 à A. 823-37 du Code de commerce
Code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes (annexe 8-1 du livre VIII du Code de com-
merce, partie réglementaire)
NEP (Normes d’exercice professionnel)

• Ouvrages

Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, Diplôme d’expertise comptable – Épreuve n°  1 –
Réglementation et déontologie de l’expert-comptable et du commissariat aux comptes, éditions du Conseil
supérieur de l’Ordre des experts-comptables, collection « Pratique professionnelle – Annales », août 2015.
ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
•G
162 Les Carrés du dec

Le service juridique du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, Exercice professionnel et déonto-
1 – QRC et QCM corrigées

logie – édition 2018, éditions du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, collection « Pratique pro-
fessionnelle – Réflexion d’experts », septembre 2018.

Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, Périmètre et missions – Guide pratique, éditions du Conseil
supérieur de l’Ordre des experts-comptables, collection « Pratique professionnelle – Guide d’expert »,
septembre 2017.

Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, Référentiel normatif des professionnels de l’expertise
comptable, éditions du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, collection « Outil pratique »,
mars 2017.

Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, Réglementation de l’expertise-comptable, éditions du


Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, collection « Pratique professionnelle – Réflexion d’ex-
perts », octobre 2018.

Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, Secret professionnel et expertise-comptable, éditions du


Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, collection « Pratique professionnelle – Réflexion d’ex-
perts », septembre 2015.

Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, La lettre de mission en pratique, éditions du Conseil supé-
rieur de l’Ordre des experts-comptables, collection « Pratique professionnelle – Réflexion d’experts », octobre
2016.

Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, Acceptation et maintien des missions, en pratique, éditions
du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, collection « Pratique professionnelle – Réflexion d’ex-
perts », octobre 2016.

Cuche S., Leveque-Griffanti E., Wetzinger H., Schittly M., Réussir le diplôme d’expertise comptable : du stage
professionnel aux épreuves finales, Eyrolles, collection « Réussir », 2009.

Lejeune G., Emmerich J.-P., Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commis-


sariat aux comptes, Gualino / Lextenso éditions, collection « Les Carrés DEC », 7e édition, 2019.

Degrilart C., Mehani T., Cherkaoui D., Réussir son diplôme d’expertise comptable, Studyrama, 2015.
ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:333038831:88866657:1
Degrilart C., Mehani T., Le mémoire du diplôme d’expertise comptable, Gualino / Lextenso éditions, collection
Bibliographie
•G
163

« Les Carrés DEC », 1re édition 2017-2018.

Sabbah S., Heuvrard F., Révision légale et contractuelle des comptes, Gualino / Lextenso éditions, collection « Les
Carrés DEC », 2e édition, 2018.

• Tableaux de synthèse

Nomination obligatoire du commissaire aux comptes (tableau de synthèse) (inclus dans le pack
Ambassadeur de mars 2016)
https://doc.cncc.fr/docs/fiche-technique-entites-ayant-lo/attachments/141-fiche-technique-entites-ayant-
obligation-de-nommer-un-cac
https://bit.ly/2MWmDqC

Tableaux relatifs au secret professionnel du commissaire aux comptes (janvier 2016)


https://doc.cncc.fr/docs/secret-professionnel
http://bit.ly/2x2DYWu

Brochure, partie législative du Code de commerce (juillet 2018)


https://doc.cncc.fr/docs/brochure-partie-legislative-du-c-5b55ea129dac5/attachments/brochure-ccom-
legislative-juillet-2018-vdef
https://bit.ly/2pwbgaM

• Autres documents

Notes d’informations de la CNCC

Communiqué de la CNCC de juillet 2016 « Disparition du concept de diligences directement liées à la mission de
commissaire aux comptes – Référence aux normes ou à la doctrine pour les services autres que la certification
des comptes fournis à la demande de l’entité »

Guide d’application établir par la CNCC en juillet 2016 « Services autres que la certification des comptes pour les
entités d’intérêt public »
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Cet ouvrage a été achevé d’imprimer dans les ateliers de Leitzaran (Espagne)
Numéro d’impression : 569
Dépôt légal : Mars 2019
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QRC ET QCM CORRIGÉES
1 Épreuve 1
Coefficient 1

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ET DÉONTOLOGIE
DE L’EXPERT-COMPTABLE ET
DU COMMISSAIRE AUX COMPTES

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