Vous êtes sur la page 1sur 20

2022

2023
RÉVISER ET L’essentiel des Fusions et Acquisitions est une 6e éd. 2022-2023
synthèse rigoureuse, pratique et à jour de l’ensemble des
FAIRE UN POINT connaissances que le lecteur doit avoir. 12 Chapitres. 6e édition
ACTUALISÉ Tout y est !

AUTEUR SOMMAIRE L’essentiel

L’essentiel des Fusions et Acquisitions


Éric Tort est titulaire du diplôme d’expertise comptable (DEC),

des
Fusions et opérations
certifié IFRS, docteur en sciences de gestion et habilité assimilées
à diriger des recherches (HDR). Il est Professeur des universités – Les fusions d’entreprises

FUSIONS
associé à l’iaelyon et expert-comptable en entreprise. Il est – Le boni, les malis et la prime
également auteur de nombreux ouvrages et articles. de fusion
– Le rapport d’échange
– Les confusions de patrimoine

ET
– Les apports partiels d’actifs
et les scissions
– Les aspects juridiques, fiscaux
PUBLIC et comptables
Opérations d’acquisition

ACQUISITIONS
– Étudiants des cursus universitaires de gestion et des IAE – Les acquisitions de sociétés par
– Étudiants des écoles de commerce et de gestion les titres et par les actifs
– Étudiants des filières comptables et de gestion – Les méthodes d’évaluation
(Licence et Master CCA) des sociétés
– Étudiants en expertise comptable (DCG, DSCG, DEC) – De la lettre d’intention aux audits
d’acquisition
– Les aspects juridiques, comptables
et fiscaux de l’acquisition de titres
de sociétés

Éric Tort

É. Tort
Prix : 15,50 e
ISBN 978-2-297-17277-6
www.gualino.fr
2022-2023
6e édition

L’essentiel
des
FUSIONS
ET
ACQUISITIONS

Éric Tort
Cette collection de livres présente de manière synthétique,
rigoureuse et pratique l’ensemble des connaissances que
l’étudiant doit posséder sur le sujet traité. Elle couvre :
le Droit et la Science Politique,
les Sciences économiques,
les Sciences de gestion,
les concours de la Fonction publique.

Éric Tort, Secrétaire Général, membre du directoire d’une ETI industrielle, est diplômé ESC
Bordeaux (Kedge BS), titulaire du diplôme d’expertise comptable (DEC), docteur en sciences
de gestion (Paris I-Sorbonne) et habilité à diriger des recherches (HDR). Professeur des
universités associé à l’iaelyon et expert-comptable en entreprise, il est l’auteur de nombreux
ouvrages et articles.

Du même auteur, chez le même éditeur :


Collection « Carrés Rouge »
• L’essentiel de la Consolidation des comptes, 4e éd. 2020-2021.
• L’essentiel des Normes comptables internationales IFRS, 5e éd. 2020-2021.
Collection « En Poche »
• Normes comptables internationales IFRS, 9e éd. 2022-2023.
• Consolidation des comptes et Fusions, 2e éd. 2022-2023.

© 2022, Gualino, Lextenso Suivez-nous sur www.gualino.fr


1, Parvis de La Défense
92044 Paris La Défense Cedex
ISBN 978-2-297-17277-6 Contactez-nous gualino@lextenso.fr
PRÉSENTATION
Dans les sociétés commerciales, les opérations de fusion et acquisition sont de plus en plus
fréquentes en raison, notamment, du développement des opérations dites de croissance
externe. Selon les secteurs d’activité, ces opérations reflètent des stratégies variables
d’entreprise comme la concentration sur les activités cœur de métier (« core business »), la
diversification dans d’autres segments de marché ou encore l’intégration verticale de fournis-
seurs ou horizontale de concurrents.
On parle de fusions & acquisitions dès lors que ces deux types d’opérations sont étroitement
liés, voire confondus comme dans le cas d’une fusion-absorption d’une société indépendante.
En effet, après avoir procédé au rachat d’une société cible – opération d’acquisition –, il est
fréquent que la société acquéreur mette en œuvre des schémas de restructuration juridique
– opération de fusion – visant à simplifier l’organisation du nouvel ensemble. Pour des raisons
économiques et stratégiques (synergie, intégration opérationnelle, simplification administrative,
coût financier, etc.), il s’agit alors de réaliser des fusions ou opérations assimilées permettant
de regrouper dans une même entité juridique les patrimoines (c’est-à-dire les actifs et les
passifs) jusqu’alors distincts de l’acquéreur et de la cible (société rachetée).
Face à la complexité juridico-financière de ces opérations qui relèvent, le plus souvent, de
l’ingénierie financière, le présent ouvrage vise modestement à introduire le lecteur à leurs
mécanismes fondamentaux. De la manière la plus simple possible, il est question d’expliquer
les grands principes et la « mécanique générale » de celles-ci. Outre la dimension juridico-
financière incontournable, l’ouvrage aborde in fine les aspects organisationnels de ces opéra-
tions qui constituent généralement d’importants facteurs clés de succès.
Dans cette perspective, l’ouvrage est organisé en deux parties principales : l’une sur les
fusions, l’autre sur les acquisitions, composées elles-mêmes de différents chapitres permet-
tant d’aborder de manière progressive et simple la problématique de ce que l’on désigne sous
le vocable de « Mergers & Acquisitions » en termes anglo-saxons.
PLAN DE COURS

Présentation 3
Introduction – Présentation générale des fusions
et acquisitions 15
1 – Les principales formes de fusions-acquisitions 15
■ Les opérations d’acquisition avec effet de levier 15
■ Les confusions de patrimoine 16
2 – Les opérations de fusions et assimilées 16
■ Typologie des fusions et opérations assimilées 16
■ Caractéristiques principales des opérations de fusion 17
3 – Les opérations d’acquisition 18
■ Typologie des opérations d’acquisition 18
■ Caractéristiques principales des opérations d’acquisition 19
PLAN DE COURS
PARTIE 1
Fusions et opérations assimilées

Chapitre 1 – Les fusions d’entreprises 23


1 – Le mécanisme général des fusions 23
■ Une opération en deux étapes 23
■ La détermination des valeurs d’apport 24
■ La date d’effet de la fusion 26
2 – Les fusions-absorptions entre sociétés indépendantes :
la problématique prépondérante de l’évaluation 26
■ Valeurs d’apport 27
■ Parité d’échange 27
3 – Les fusions entre sociétés liées : le traitement des participations
internes 28
■ Participation de l’absorbante dans l’absorbée 28
■ Participation de l’absorbée dans l’absorbante 29

Chapitre 2 – Le boni, les malis et la prime


de fusion 31
1 – Le boni de fusion 31
2 – Le mali technique 33
3 – Le vrai mali 36
4 – La prime de fusion 38
Chapitre 3 – Le rapport d’échange

PLAN DE COURS
41
1 – L’évaluation des sociétés et de leurs titres 41
■ Valeur mathématique ou patrimoniale 42
■ Valeurs de rentabilité 42
a) Valeur de productivité 42
b) Valorisation par les multiples (REX ou EBE) 43
c) Valorisation à partir de la MBA 43
d) Valeur de rendement 43
e) Survaleur 43
f) Méthode DCF 44
2 – La détermination du rapport d’échange 45
■ Une combinaison de méthodes 45
■ La problématique des rompus 46

Chapitre 4 – Les confusions de patrimoine 49


1 – Dispositions juridiques 49
2 – Régime fiscal applicable 50
■ Éligibilité au régime spécial de faveur des fusions 50
■ Date d’effet et rétroactivité fiscale 50
3 – Traitement comptable des confusions de patrimoine (TUP) 51
■ Utilisation des valeurs comptables avec activation du mali technique 51
■ Absence de rétroactivité comptable 51
■ Une opération intercalaire en consolidation 53

Chapitre 5 – Les apports partiels d’actifs


et les scissions 55
1 – Définitions 55
2 – Spécificités juridiques, fiscales et comptables 55
3 – Apports partiels d’actif 57
4 – Scissions 58
PLAN DE COURS Chapitre 6 – Les aspects juridiques, fiscaux
et comptables 61
1 – Les dispositions juridiques 61
■ Les dispositions générales 61
■ Le projet de fusion 62
■ Commissaires à la fusion 63
■ Publicité de la fusion 63
■ Régimes simplifiés des fusions 63
2 – Les régimes fiscaux applicables 64
■ Régime de droit commun 64
■ Régime spécial de faveur (CGI, art. 210 A) 64
3 – La réglementation comptable 67
■ Des valeurs d’apport déterminées selon la situation du contrôle
et le sens de l’opération 67
■ Le traitement comptable du boni et mali de fusion 69
■ Autres points comptables 69

PARTIE 2
Opérations d’acquisition

Chapitre 7 – Les acquisitions de sociétés par


les titres 73
1 – L’acquisition directe de titres de sociétés non cotées 73
■ Filiale, participation, co-entreprise 73
■ Contrôle à 100 % 74
■ Minorité de blocage 74
2 – Le rachat des titres par l’intermédiaire d’une holding de reprise

PLAN DE COURS
(LBO) 75
■ Montage juridico-financier 75
■ Effet de levier financier 76
■ Intérêt fiscal 76
3 – Le cas des offres publiques d’acquisition des titres de sociétés
cotées 79
■ Procédure des OPA/OPE 79
■ OPA amicales et hostiles 80

Chapitre 8 – Les acquisitions de sociétés par


les actifs 81
1 – L’acquisition d’une société par les actifs 82
■ Une reprise limitée aux actifs 82
■ L’absence de continuité contractuelle 82
■ Le paiement différé du prix 83
2 – Les aspects fiscaux relatifs à la cession d’un fonds de commerce 83
■ Droits d’enregistrement à la charge de l’acquéreur 84
■ Taxation des plus-values au niveau du cédant 84
a) Pour les sociétés soumises à l’IS 85
b) Pour les sociétés soumises à l’IR 85
3 – Enregistrement d’un rachat de fonds de commerce dans
les comptes individuels 86
■ Le coût d’entrée des actifs acquis 86
■ L’évaluation ultérieure 87
■ Le cas particulier du « fonds commercial » 88
a) Définition du fonds commercial 88
b) Amortissement du fonds commercial 89
PLAN DE COURS Chapitre 9 – Les méthodes d’évaluation
des sociétés 91
1 – Les méthodes patrimoniales 92
■ Actif net comptable 92
■ Actif net corrigé (ou réévalué) 92
2 – Les principales méthodes fondées sur la rentabilité 94
■ Les méthodes intrinsèques 94
■ Les méthodes analogiques 96
a) La méthode des transactions comparables 96
b) Les comparaisons boursières 96
3 – La méthode des cash-flows futurs actualisés (DCF) 96
■ Les flux futurs de trésorerie 97
■ La valeur terminale 97
■ Le taux d’actualisation 97

Chapitre 10 – De la lettre d’intention aux audits


d’acquisition 99
1 – La prise de connaissance de la cible 100
■ L’accord de confidentialité (confidentiality agreement) 100
■ Le mémorandum d’information 100
■ L’intermédiation par des conseils exclusifs 101
2 – La lettre d’intention non engageante 102
■ Le prix d’acquisition proposé 102
■ La transaction envisagée 103
■ Les étapes ultérieures 104
3 – Les due diligences : audit d’acquisition et dataroom 104
Chapitre 11 – Les contrats liés à l’acquisition

PLAN DE COURS
des titres d’une entreprise 107
1 – Le protocole d’acquisition 107
2 – La convention de garantie d’actif et/ou de passif 109
■ Les déclarations du vendeur 109
■ La garantie sur les actifs et passifs 110
3 – Le pacte d’actionnaires 111

Chapitre 12 – Les aspects comptables et fiscaux


de l’acquisition de titres
de sociétés 115
1 – L’enregistrement des titres acquis dans les comptes
individuels 115
■ Définition comptable 115
■ Coût d’entrée des acquisitions 116
■ Évaluation ultérieure 116
■ Spécificités comptables liées aux montages LBO 117
2 – L’obligation d’établissement de comptes consolidés 117
■ Établissement de comptes consolidés et désignation d’un 2 CAC e
117
■ Calcul des écarts d’acquisition 119
3 – Les aspects fiscaux liés aux opérations d’acquisition de titres 121
■ Droits d’enregistrement sur les cessions de titres (CGI, art. 726) 121
■ Plus-values des cessions de titres 121
a) Pour les personnes morales 121
b) Pour les personnes physiques 123
PLAN DE COURS Conclusion – Les aspects organisationnels des fusions
et acquisitions 125
1 – Les principaux enjeux opérationnels des fusions-acquisitions 125
■ La recherche de synergie opérationnelle 125
■ Le partage de valeurs communes 126
■ La mise en place d’une nouvelle organisation 126
■ L’harmonisation nécessaire des ressources humaines 126
■ La capitalisation sur les managers-clés 127
2 – Les principaux impacts sur les fonctions de l’entreprise 128
3 – Le respect de la réglementation relative aux concentrations
d’entreprise 130
■ Au niveau national 131
■ Au niveau européen 132
Bibliographie 133
Liste des principales abréviations

AG Assemblée générale des actionnaires


AGE Assemblée générale extraordinaire
AMF Autorité des marchés financiers
APA Apport partiel d’actifs
APE Appel public à l’épargne (société faisant)
BALO Bulletin des annonces légales obligatoires
BODACC Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales
BFR Besoin en fonds de roulement
C. com. Code de commerce
CA Chiffre d’affaires
CAC Commissaires aux comptes
CE Communauté européenne
CGI Code général des impôts
CMP Coût moyen pondéré
CNC Conseil national de la comptabilité
CP Capitaux propres
CRC Comité de réglementation comptable (règlement du)
CU Comité d’urgence (du CNC)
DC Droit commun
DCF Discounted cash-flows (méthode des flux futurs de trésorerie actualisés)
DE Droits d’enregistrement
DGI Direction générale des impôts
EBE Excédent brut d’exploitation
EBIT Earnings before interest and taxes (équivalent du REX)
EBITDA Earnings before interest, taxes, depreciation and amortization (équivalent de l’EBE)
ERP Enterprise resource planning (progiciel de gestion intégré, PGI)
EURL Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée
IFC Indemnités de fin de carrière
IFRS International financial reporting standard (normes comptables internationales)
Inst. Instruction administrative
IR Impôt sur le revenu
IS Impôt sur les sociétés
JAL Journal d’annonces légales
LBO Leverage buy out (rachat d’entreprise avec effet de levier)
LF Loi de finances
LFSS Loi de financement de la sécurité sociale
-------------------------------------------------------------------------------------------------
————————————————————————————————————————
-----------------------------------------------------------------------------------------------
LMBO Leverage management buy out (reprise d’une entreprise par les salariés, RES)
LT Long terme
MBA Marge brute d’autofinancement
MV Moins-value
MVCT Moins-value à court terme
MVLT Moins-value à long terme
OAT Obligations assimilables du trésor
OBO Owner buy out (rachat par un dirigeant-propriétaire de ses propres actions)
OPA Offre publique d’achat
OPE Offre publique d’échange
PCG Plan comptable général
PEPS Premier entré premier sorti
PER Price earning ratio (cours moyen/bénéfice net par action)
PFU Prélèvement forfaitaire unique
PME Petites et moyennes entreprises
PV Plus-value
PVCT Plus-value à court terme
PVLT Plus-value à long terme (régime)
RCS Registre du commerce et des sociétés
REX Résultat d’exploitation
RH Ressources humaines
RNC Résultat net comptable
SA Société anonyme
Sarl Société à responsabilité limitée
SAS Société par actions simplifiée
SASU Société par actions simplifiée unipersonnelle
SNC Société en nom collectif
SPE Special purpose entities (entités ad hoc)
SPI Société à prépondérance immobilière
TC Tribunal de commerce
TEG Taux effectif global
TRI Taux de rentabilité interne
TUP Transmission universelle de patrimoine (confusion de patrimoine)
VDD Vendor due diligences (audit préalable du vendeur)
VE Valeur d’entreprise
VM Valeur mathématique
VNC Valeur nette comptable
WACC Weighted average cost of capital (coût moyen pondéré du capital)
Introduction

Présentation générale des fusions


et acquisitions
Ce premier chapitre a pour objet de présenter, de manière générale, les opérations de fusion et acquisition
des sociétés commerciales.
La finalité d’une opération de fusion-acquisition est de permettre à une entreprise commerciale
(l’acquéreur) de prendre le contrôle d’une autre société (la cible). Les moyens pour parvenir à
cette prise de contrôle peuvent revêtir des formes différentes.

1 Les principales formes de fusions-acquisitions


Tout d’abord, il peut s’agir d’une opération d’acquisition classique consistant en l’achat de la
majorité voire de la totalité des titres composant le capital social de la société cible. Cette opéra-
tion simple permet ainsi à l’acquéreur de devenir propriétaire majoritaire voire unique de la cible
dès la réalisation du transfert des titres en contrepartie du versement du prix. Avec plus de 50 %
du capital d’une société commerciale, l’acquéreur dispose ainsi, sauf clauses limitatives, de la
majorité des droits de vote aux assemblées d’actionnaires lui assurant des pouvoirs étendus dans
la gestion et l’administration courante de la société.
Ensuite, l’acquéreur peut procéder par voie de fusion pour « acquérir » la société cible. Dans ce
cas, il est question de procéder à une opération de fusion-absorption de la cible par laquelle la
société absorbante (acquéreur) récupère l’ensemble des actifs et passifs constituant le patrimoine
de l’absorbée (cible).
Enfin, il existe une troisième voie regroupant un ensemble de solutions intermédiaires et parfois
plus complexes. Ces opérations seront abordées, de manière plus détaillée, dans l’ouvrage.

■ Les opérations d’acquisition avec effet de levier


Parmi les montages sophistiqués en matière d’acquisitions, on peut citer ici, par exemple, les
opérations d’acquisition avec effet de levier appelées LBO (Leverage buy out) permettant, via une
société holding, le rachat des titres de la cible par un financement par dettes. L’effet de levier
16 L’ESSENTIEL DES FUSIONS ET ACQUISITIONS

consiste schématiquement à financer l’opération pour partie avec des dettes dont le coût financier
est inférieur à la rentabilité de la cible, d’où un effet de levier. À l’opposé, on retrouve des opéra-
tions plus basiques de rachat de société « par le bas », c’est-à-dire l’acquisition non plus des
titres de la société cible mais plutôt de ses actifs qu’ils soient corporels (bâtiments, machines,
matériels, etc.) ou incorporels (fonds de commerce, droit au bail, marque, brevet, etc.).

■ Les confusions de patrimoine


Dans le domaine des fusions, il existe également des opérations plus ou moins complexes
pouvant intervenir consécutivement à une acquisition d’entreprise et non pas simultanément
comme dans le cas des fusions-absorptions. En ce sens, il convient de mentionner ici les « confu-
sions de patrimoine » permettant, dans l’esprit d’un regroupement d’entreprises et avec simplicité,
la transmission universelle à l’acquéreur de l’ensemble du patrimoine d’une société cible préalable-
ment acquise à 100 %. A contrario, des opérations de restructuration juridique de type apports
partiels d’actifs ou encore scissions peuvent être mises en œuvre postérieurement à l’acquisition
d’une société en vue, dans ce cas, de séparer des activités.
Afin de clarifier les choses, nous présentons ci-après une typologie accompagnée des principales
caractéristiques des opérations de fusions-acquisitions abordées dans l’ouvrage.

2 Les opérations de fusions et assimilées


Comme nous venons de le voir, on désigne, sous le terme d’opérations de fusion, certaines formes
d’opération de restructuration juridique résultant :
– soit de regroupements d’entreprises avec les fusions proprement dites de sociétés et les
confusions de patrimoine (dissolution sans liquidation) ;
– soit de séparation de branche d’activité (ou d’éléments d’actifs) entre plusieurs entreprises
avec les apports partiels d’actifs et les scissions.

■ Typologie des fusions et opérations assimilées


Dans le tableau ci-après, nous décrivons brièvement le mécanisme global des différentes opéra-
tions de fusion.
INTRODUCTION – Présentation générale des fusions et acquisitions 17

Type Description
d’opération
Regroupement de plusieurs entreprises en une seule par transfert de
Fusion leur patrimoine à une société existante ou nouvelle : dissolution de la
Regroupement ou des sociétés absorbées.
d’entreprise Transmission universelle de patrimoine (TUP) d’une entreprise
Confusion de
(confondue) à une autre (confondante) suite à la détention de 100 %
patrimoine
du capital de la première : dissolution de la société confondue.
Apport d’une société apporteuse à une autre (existante ou nouvelle)
Apport
d’une partie de ses actifs en échange de titres de la société
partiel
Séparation bénéficiaire (rémunération des apports) : à la différence des fusions et
d’actifs
d’activité des TUP : pas de disparition de la société à l’origine de l’opération.
Scission Transmission du patrimoine d’une entreprise à deux ou plusieurs
d’entreprise sociétés existantes ou nouvelles : dissolution de la société scindée.

NB : les « fusions simplifiées » sont réservées à l’absorption d’une filiale détenue à 100 % (ou à au
moins 90 %). Un régime spécifique s’applique aussi aux fusions entre sociétés sœurs détenues à
100 % par une même entité – cf. Chapitre 6.

■ Caractéristiques principales des opérations de fusion


S’agissant d’opérations non courantes, les opérations de fusion doivent faire l’objet in fine d’une
décision des actionnaires des sociétés concernées réunis en assemblée générale extraordinaire à
l’issue d’un processus juridique rigoureux permettant de valider le projet envisagé. En effet, la
fusion va entraîner une modification substantielle des sociétés concernées qui doit non seulement
être approuvée par les actionnaires mais également faire l’objet d’une consultation des salariés via
les comités d’entreprise et des organes direction (par exemple, conseil d’administration dans
une société anonyme). Les différentes parties concernées se prononcent sur la base d’un projet
de traité de fusion permettant de fixer les modalités de l’opération. L’intervention d’un commis-
saire à la fusion est également requise sauf dans le cas de la procédure simplifiée des fusions
(cf. Chapitre 6, § 1) et des confusions de patrimoine nécessitant uniquement une décision de
l’associé unique (pas de traité de fusion nécessaire).
Un des enjeux essentiels des fusions, notamment pour celles réalisées entre sociétés indépen-
dantes, est de connaître la valeur relative des titres de la société absorbée par rapport à ceux de
la société absorbante. C’est ce que l’on appelle le rapport d’échange. L’objectif visé est de déter-
miner une parité d’échange équilibrée permettant de rémunérer équitablement les actionnaires
18 L’ESSENTIEL DES FUSIONS ET ACQUISITIONS

de la société absorbée. En effet, du fait des échanges de titres résultant de l’opération, ces
derniers deviennent actionnaires de l’absorbante. On est confronté ici à toute la problématique
de l’évaluation des entreprises avec les différentes méthodes utilisées et leurs limites.
Dans le cas de fusions de sociétés déjà liées entre elles, la question porte plus spécifiquement sur
la détermination de ce que l’on appelle le boni (ou mali) de fusion correspondant à l’excédent
(ou le manque) de valeur de la société absorbée (valeur d’apport) par rapport à sa valeur d’origine
inscrite dans le bilan de l’absorbante. À cet égard, la réglementation impose l’utilisation d’une
méthode particulière de valorisation des apports en fonction des cas de figure (sociétés liées
ou indépendantes).
Les considérations juridiques et surtout fiscales peuvent influer sur les modalités de la fusion
dès lors qu’il existe deux régimes fiscaux applicables aux fusions, un régime de droit commun et
un régime spécial de faveur optionnel pour les sociétés soumises à l’IS permettant d’éviter la taxa-
tion immédiate des plus-values d’apport sous réserve d’obligations déclaratives et de certains
engagements.
Outre les contraintes techniques d’ordre juridico-financier, une fusion n’est pas sans entraîner des
conséquences organisationnelles et humaines que les actionnaires et dirigeants devront inévi-
tablement prendre en compte dans le cadre de l’élaboration du projet. L’effet des fusions peut se
faire sentir à de multiples niveaux de l’entreprise : redondance de postes suite au rapprochement
des structures, modification de l’organisation des tâches de certaines fonctions, harmonisation de
la politique de gestion des ressources humaines, mise en place d’institutions représentatives du
personnel, nouvelles règles de gouvernance, etc.

3 Les opérations d’acquisition


Comme nous l’avons évoqué plus avant, les opérations d’acquisition peuvent porter sur des actifs
financiers de l’entreprise, c’est-à-dire les titres représentatifs de la totalité ou d’une quote-part du
capital de l’entreprise, comme sur des actifs non financiers.

■ Typologie des opérations d’acquisition


En matière de rachat d’entreprise, les opérations peuvent être réalisées par voie d’acquisition de
titres (par le haut) ou par le rachat des actifs (par le bas).

Vous aimerez peut-être aussi