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UE 119  INTRODUCTION

À LA COMPTABILITÉ

Année 2013-2014

Ce fascicule comprend :
La série 4
Le devoir 6 à envoyer à la correction

le passage d’un exerCiCe à l’autre


les doCuments de synthèse
organisation pratiQue de la Comptabilité
doCuments liés à la prévention
des diffiCultés des entreprises

En collaboration avec Guillaume BLIN


le Centre National Didier CHADOURNE
d’Enseignement à Distance Alfred SPEHNER
Institut de Lyon

W1191-F4/4
Introduction à la comptabilité • Série 4

Les auteurs :
Guillaume BLIN : Agrégé d’économie et de gestion, diplômé d’expertise comptable.
Didier CHADOURNE : Professeur d’économie et de gestion.
Alfred SPEHNER : Agrégé d’économie et de gestion.

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L’ensemble des contenus (textes, images, données, dessins, graphiques,


etc.) de ce fascicule est la propriété exclusive de l’INTEC-CNAM.
En vertu de l’art. L. 122-4 du Code de la propriété intellectuelle, la repro-
duction ou représentation intégrale ou partielle de ces contenus, sans auto-
risation expresse et préalable de l’INTEC-CNAM, est illicite. Le Code de la
propriété intellectuelle n’autorise que « les copies ou reproductions stricte-
ment réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation
collective » (art. L. 122-5).

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UE 119 • Introduction à la comptabilité

••• OBJECTIFS •••

La partie centrale de la série – et la plus difficile – est constituée par l’étude des
documents de synthèse, à savoir leur compréhension et leur établissement.
Ne cherchez pas à retenir par cœur les postes des documents de synthèse, mais
efforcez-vous d’assimiler leur structure générale, la méthodologie de leur élabora-
tion et leur signification.
La mise à disposition de tracés des documents de synthèse lors de l’examen fait
incontestablement gagner du temps aux candidats bien préparés et permet aussi
de combler des lacunes ponctuelles. En revanche, les candidats qui n’ont pas assi-
milé les thèmes n’en tireront guère de profit.
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La bonne assimilation de ces thèmes facilitera le démarrage de l’UE de gestion


financière.
Pour cette série, il est vivement conseillé de consulter les compléments Internet sur
www.cnamintec.fr.

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UE 119 • Introduction à la comptabilité

Table des matières

Partie 4. Le passage d’un exercice à l’autre 9

Titre 1. L’impôt sur les bénéfices........................................................ 9


Chapitre 1. Calcul, comptabilisation et paiement de l’IS......................................9
Section 1. La base de calcul de l’impôt sur les sociétés.......................................9
Section 2. Le paiement de l’IS..............................................................................10
Section 3. Exemple...............................................................................................11
Chapitre 2. L’impôt sur les sociétés dans les documents de synthèse.............12
Section 1. L’impôt sur les sociétés au niveau du compte de résultat..................12
Section 2. L’impôt sur les sociétés au niveau du bilan.........................................13

Titre 2. La clôture et la réouverture des comptes................. 13


Chapitre 1. La clôture de l’exercice.......................................................................13
Section 1. La clôture du journal............................................................................13
Section 2. La clôture du grand-livre.....................................................................16
Chapitre 2. La réouverture des comptes..............................................................17
Section 1. La réouverture du journal....................................................................17
Section 2. La réouverture du grand-livre..............................................................21
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Titre 3. L’affectation du résultat...................................................... 21


Chapitre 1. L’affectation du résultat dans l’entreprise individuelle....................21
Section 1. Affectation d’une perte........................................................................21
Section 2. Affectation d’un bénéfice....................................................................22
Chapitre 2. L’affectation du résultat dans les sociétés.......................................22
Section 1. Affectation d’une perte........................................................................22
Section 2. Affectation d’un bénéfice....................................................................23

Partie 5. Les documents de synthèse


(Établissement des comptes annuels) 27

Titre 1. Présentation générale des trois systèmes


proposés par le plan comptable général.................... 27
Chapitre 1. Les comptes annuels..........................................................................27
Section 1. Aspects généraux................................................................................27
Section 2. Les normes générales d’établissement des comptes annuels...........28
Section 3. Les règles générales de présentation des comptes annuels..............30

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Introduction à la comptabilité • Série 4

Chapitre 2. Les trois systèmes documentaires....................................................30


Section 1. Le principe...........................................................................................30
Section 2. Le plan de comptes.............................................................................30
Section 3. Les documents de synthèse...............................................................31
Section 4. Les critères fixant les possibilités de présentations simplifiées..........32
Section 5. La publicité des comptes annuels.......................................................33
Chapitre 3. Le processus d’établissement des documents de synthèse..........34
Section 1. Le principe de l’établissement des trois documents de synthèse
obligatoires..........................................................................................34
Section 2. Application dans le système de base…..............................................35

Titre 2. Les comptes annuels selon le système de base......... 36


Chapitre 1. Le compte de résultat.........................................................................36
Section 1. La structure du compte de résultat.....................................................36
Section 2. Les tracés proposés par le PCG.........................................................38
Chapitre 2. Le bilan.................................................................................................42
Section 1. Structure et élaboration du bilan.........................................................42
Section 2. Les tracés proposés par le PCG.........................................................43
Chapitre 3. L’annexe du système de base............................................................47
Section 1. Liste des informations à produire dans le cas général........................47
Section 2. Les informations de l’annexe présentées sous forme de tableau.......48

Titre 3. Le système abrégé.................................................................... 50


Chapitre 1. Le compte de résultat.........................................................................50

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Chapitre 2. Le bilan.................................................................................................51

Titre 4. Le système développé............................................................. 52


Chapitre 1. Le compte de résultat.........................................................................52
Section 1. Les caractéristiques générales............................................................52
Section 2. Le tracé du PCG..................................................................................53
Chapitre 2. Le bilan.................................................................................................55
Section 1. Les caractéristiques générales............................................................55
Section 2. Le tracé du PCG..................................................................................55
Section 3. Applications.........................................................................................57

Titre 5. Les prolongements du compte de résultat :


les soldes intermédiaires de gestion
et la capacité d’autofinancement.................................... 72
Chapitre 1. Les soldes intermédiaires de gestion : étude générale...................72
Section 1. Les caractéristiques générales des soldes intermédiaires de gestion..... 72
Section 2. Présentation des soldes intermédiaires de gestion.............................73

6
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Chapitre 2. Étude détaillée.....................................................................................78


Section 1. La marge commerciale et la marge brute............................................78
Section 2. La production de l’exercice.................................................................79
Section 3. La valeur ajoutée.................................................................................80
Section 4. L’excédent brut d’exploitation (EBE)...................................................83
Section 5. Le résultat d’exploitation.....................................................................84
Section 6. Le résultat courant avant impôts (sur le résultat) (RC)........................85
Section 7. Le résultat exceptionnel (RX)...............................................................86
Section 8. Le résultat net comptable de l’exercice..............................................87
Section 9. Le résultat sur cession d’éléments d’actif immobilisé.........................87
Chapitre 3. La capacité d’autofinancement de l’exercice (CAFE)......................87
Section 1. Définition et nature de la capacité d’autofinancement........................88
Section 2. Les deux méthodes de détermination de la capacité
d’autofinancement...............................................................................88
Section 3. Interprétation et importance de la capacité d’autofinancement.........91
Section 4. Applications.........................................................................................92

Partie 6. Organisation pratique de la comptabilité 103

Titre 1. Organisation pratique de la comptabilité.................. 103


Chapitre 1. Aspects généraux de l’organisation................................................103
Section 1. Les obligations légales......................................................................103
Section 2. L’importance de l’organisation interne..............................................105
Section 3. Les critères de choix.........................................................................106
Section 4. Vue d’ensemble des systèmes et procédés comptables..................107
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Chapitre 2. L’organisation du travail comptable................................................108


Section 1. L’enchaînement des travaux comptables..........................................109
Section 2. Le choix d’un plan de comptes.........................................................111
Section 3. Le choix d’une date de clôture d’exercice........................................115
Section 4. La rédaction du manuel des procédures comptables.......................116
Section 5. Le lettrage des comptes de tiers.......................................................116

Titre 2. L’utilisation de l’outil informatique.............................. 118


Chapitre 1. Les progiciels comptables traditionnels.........................................118
Section 1. Principales caractéristiques..............................................................118
Section 2. Principales limites..............................................................................120
Chapitre 2. Les progiciels de gestion intégrés (PGI)............................................120
Section 1. Principales caractéristiques..............................................................120
Section 2. Principales limites..............................................................................123
Chapitre 3. Les applications hébergées à distance...........................................123
Section 1. Principales caractéristiques..............................................................123
Section 2. Principales limites..............................................................................125

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Introduction à la comptabilité • Série 4

Titre 3. Les contrôles en comptabilité........................................ 125


Chapitre 1. La prévention, la détection et la correction des erreurs...............125
Section 1. La prévention des erreurs..................................................................126
Section 2. La détection des erreurs....................................................................127
Section 3. La correction des erreurs..................................................................129
Chapitre 2. L’état de rapprochement (pour mémoire).......................................130

Titre 4. L’exercice de la profession comptable........................ 130


Chapitre 1. Les métiers de la comptabilité.........................................................131

Chapitre 2. Éclairage sur la profession d’expert‑comptable............................132

Exercice autocorrigé 133


Index 141
Devoir 6 143

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8
4

partie
Le passage d’un exercice à l’autre

Titre 1. L’impôt sur les bénéfices

Le bénéfice d’une entreprise est imposé au titre de l’impôt sur le revenu (IR) ou au titre de l’impôt
sur les sociétés (IS) en raison des dispositions suivantes :
Entreprises individuelles SNC SA
SARL de famille SARL
EURL SAS
EURL (sur option)
SNC (sur option)

Imposition du bénéfice au titre Imposition du bénéfice au titre


de l’impôt sur le revenu (IR) de l’impôt sur les sociétés (IS)

L’impôt est à la charge de l’exploitant L’impôt est à la charge de la société


ou des associés ; il n’est donc pas et doit donc être comptabilisé
comptabilisé dans l’entreprise dans l’entreprise

Chapitre 1. Calcul, comptabilisation


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et paiement de l’IS
Les sociétés soumises à l’IS – de plein droit ou sur option – doivent, au cours de leur exercice
comptable, calculer et verser spontanément l’impôt sur les sociétés.

Section 1. La base de calcul de l’impôt sur les sociétés

L’impôt sur les bénéfices des sociétés (IS) est calculé sur le résultat fiscal :
Pour une année N :
IS de l’année N = Résultat fiscal de l’année N Taux d’imposition
Le taux normal d’imposition est actuellement de 33,1/3 % ; il peut, sous certaines conditions,
être inférieur1.
Dans un souci de simplification, nous nous placerons dans l’hypothèse de l’entreprise soumise
à l’IS à 33,1/3 % sur la totalité de son bénéfice imposable :
IS de l’année N = Résultat fiscal de l’année N 33,1/3 %

1. Les entreprises ayant réalisé un chiffre d’affaires de moins de 7 630 000 € et dont le capital entièrement
libéré est détenu de manière continue, pour 75 % au moins, par des personnes physiques ou par une
société répondant aux mêmes conditions, le taux d’imposition des 38 120 premiers  € de bénéfices
imposables par période de 12 mois est abaissé à 15 %.

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Introduction à la comptabilité • Série 4

Pour plus de précision dans le calcul, il est préférable de diviser par 3 au lieu de multiplier par
33,1/3 %.
Le droit comptable et le droit fiscal donnent la même définition du résultat (différence entre les
produits) mais divergent lorsqu’il s’agit de définir les charges et les produits.
Sur le plan pratique, le résultat fiscal est obtenu par des retraitements extra-comptables sur un
imprimé fiscal. Ces retraitements débouchent sur des réintégrations et des déductions :

Réintégrations Déductions
Les réintégrations sont des charges qui ont été Les déductions sont soit des déficits antérieurs
effectivement comptabilisées (et qui devaient l’être) imputés, soit des produits comptabilisés
mais qui ne sont pas déductibles fiscalement. (et qui doivent l’être) mais non imposables
Exemples : amendes pénales, dépenses ou imposables à un taux inférieur.
somptuaires… Exemple : dividendes reçus des filiales.

Le résultat fiscal s’obtient donc en appliquant la règle suivante :

Résultat fiscal (RF) = Résultat comptable + Réintégrations – Déductions

Rappel
Résultat comptable = Somme des produits – Somme des charges (sauf IS).

Remarque
Le résultat qui figure dans le compte de résultat est appelé « Résultat net comptable » et se
calcule ainsi :

Résultat net comptable = Résultat comptable – IS

Section 2. Le paiement de l’IS

Le paiement de l’IS comporte le versement d’acomptes et d’un solde de liquidation.

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I. Le paiement des acomptes
Pour chaque exercice comptable, les sociétés doivent verser 4 acomptes exigibles respective-
ment le 20 février, le 20 mai, le 20 août et le 20 novembre et payables au plus tard le 15 du
mois suivant.2
Les acomptes se calculent de la manière suivante :

Date Date limite


Acomptes Taux Calculs
d’exigibilité de paiement
1eracompte 20.02.N 15.03.N 8,1/3 % Résultat fiscal N–2 × 8,1/3 %(1)
2e acompte 20.05.N 15.06.N 8,1/3 % (Résultat fiscal N–1 × 16,2/3 %) – 1er acompte
3e acompte 20.08.N 15.09.N 8,1/3 % Résultat fiscal N–1 × 8,1/3 %
4e acompte 20.11.N 15.12.N 8,1/3 % Résultat fiscal N–1 × 8,1/3 %
(1) Les acomptes sont calculés sur la base du bénéfice du plus récent exercice clos à la date de leur échéance. Or, à la date d’échéance
du 1er acompte, le bénéfice de l’année précédente n’est en général pas encore connu. Aussi, les sociétés peuvent choisir pour base de
calcul de cet acompte soit les bénéfices de leur avant-dernier exercice clos, soit, sous leur responsabilité, les bénéfices de leur dernier
exercice clos tels qu’elles les évaluent. Le montant de cet acompte sera ensuite régularisé sur la base du dernier exercice, lors du verse-
ment du 2e acompte.

2. Aucun acompte n’est exigible pour les sociétés nouvelles au cours des douze premiers mois d’activité
ou si le montant de l’IS de l’exercice de référence ne dépasse pas 3 000 €.

10
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Pour plus de précision dans le calcul, il est préférable de diviser par 12 au lieu de multiplier par
8,1/3 % ou de diviser par 6 au lieu de multiplier par 16,2/3 %.

Remarque
Tous les calculs relatifs à l’IS doivent être arrondis à l’euro le plus proche.

II. Le paiement du solde de liquidation de l’IS


Le solde de liquidation de l’IS est exigible lors du dépôt de la déclaration de résultats et doit être
acquitté au plus tard le 15 du mois suivant (15.04.N+1 pour une entreprise qui clôture au 31.12.N).
Il est égal à l’impôt sur les sociétés dû à raison des bénéfices réalisés, diminué du montant des
acomptes déjà versés.

Section 3. Exemple

Exemple applicatif 1

L’entreprise LEPELLETIER est soumise à l’impôt sur les sociétés au taux normal de 33,1/3 %. Le
résultat comptable de l’exercice N est de 115 800 €. L’entreprise a comptabilisé au cours de
l’exercice N une pénalité non déductible de 2 400 €.
Le résultat fiscal de l’exercice N–1 est de 110 820 € ; celui de N–2 est de 82 350 €.
Le résultat fiscal de l’exercice N est le suivant :
Résultat fiscal N
= Résultat comptable + Réintégrations – Déductions
= 115 800 + 2 400 = 118 200
L’entreprise LEPELLETIER a donc passé les écritures ci-après :
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Écritures de versement des acomptes au titre de l’IS année N


15.03.N
444 État – Impôts sur les bénéfices 6 863,00
512 Banque 6 863,00
Chèque n°… (1er acompte)
(82 350 × 8,1/3 %) = 6 863
15.06.N
444 État – Impôts sur les bénéfices 11 607,00
512 Banque 11 607,00
Chèque n°… (2e acompte)
(110 820 × 16,2/3 %) – 6 863 = 18 470 – 6 863
15.09.N
444 État – Impôts sur les bénéfices 9 235,00
512 Banque 9 235,00
Chèque n°… (3e acompte)
(110 820 × 8,1/3 %)
15.12.N
444 État – Impôts sur les bénéfices 9 235,00
512 Banque 9 235,00
Chèque n°… (4e acompte)

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Introduction à la comptabilité • Série 4

Écriture de constatation de l’IS année N


31.12.N
6951 Impôt sur les bénéfices 39 400,00
444 État – Impôts sur les bénéfices 39 400,00
Constatation IS N : 118 200 × 33,1/3 % = 39 400

Écriture de paiement3 du solde de l’IS année N


Le solde de liquidation de l’IS N correspond au solde du compte 444. État – Impôts sur les béné-
fices au 31.12.N :

444. État – Impôts sur les bénéfices


15/03 6 863 31/12 39 400
15/06 11 607
15/09 9 235
15/12 9 235
36 940

SC au 31.12.N : 2 460 €
15.04.N+1
444 État – Impôts sur les bénéfices 2 460,00
512 Banque 2 460,00
Chèque n°… (Solde de liquidation IS année N)

Chapitre 2. L’impôt sur les sociétés


dans les documents de synthèse

Section 1. L’impôt sur les sociétés au niveau


du compte de résultat

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Exemple applicatif 1 (suite)

Dans le cas de l’entreprise LEPELLETIER, l’impôt sur les sociétés de l’année N apparaîtra ainsi :
Débit Compte de résultat N Crédit
Exercice Exercice
Charges Produits
N N
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
Comptes 60 à 65 + 681 Comptes 70 à 75 + 781 +791
Charges financières Produits financiers
Comptes 66 + 686 Comptes 76 + 786 +796
Charges exceptionnelles Produits exceptionnels
Comptes 67 + 687 Comptes 77 + 787 + 797
Participation des salariés aux résultats
Compte 691
Impôt sur les bénéfices
Compte 695 39 400
Total des charges Total des produits
Solde créditeur = bénéfice Solde débiteur = perte
Total général Total général

3. On parle généralement de liquidation du solde de l’IS.

12
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Section 2. L’impôt sur les sociétés au niveau du bilan

C’est l’impôt sur les sociétés restant à payer au titre de l’année N qui apparaît dans le bilan au
31.12.N. Il correspond au solde du compte 444. État – Impôts sur les bénéfices au 31.12.N
(solde de liquidation).

Exemple applicatif 1 (suite)

Dans le cas de l’entreprise LEPELLETIER, le bilan au 31.12.N apparaîtra ainsi :

Bilan au 31.12.N
Exercice Exercice
ACTIF PASSIF
N N
Actif immobilisé Capitaux propres

Actif circulant Dettes


Dettes fiscales et sociales 2 460

Total général Total général

Remarque
Dans le système de base, le bilan comporte – comme ci-dessus – un seul poste « Dettes
­fiscales et sociales ». Dans le système développé, le bilan comporte deux postes :
• Dettes d’exploitation
–– Dettes fournisseurs et comptes rattachés
–– Dettes fiscales et sociales
–– Autres
• Dettes diverses
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–– Dettes sur immobilisations et comptes rattachés


–– Dettes fiscales et sociales (impôts sur les bénéfices)
–– Autres

Titre 2. La clôture et la réouverture


des comptes

Lorsque toutes les opérations d’inventaire ont été enregistrées, il faut arrêter le journal et le
grand-livre. Au début de l’exercice suivant, il faut procéder à leur réouverture.

Chapitre 1. La clôture de l’exercice


Section 1. La clôture du journal

Trois méthodes permettent de clôturer le journal :


• le procédé simplifié ;
• l’annulation des comptes de bilan (méthode préconisée par le PCG) ;
• l’utilisation du compte 891 « Bilan de clôture ».

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Introduction à la comptabilité • Série 4

Exemple applicatif 2

Considérons la balance après inventaire de l’entreprise BARDON, afin d’illustrer ces méthodes :
Balance au 31.12.N après inventaire
Numéros Soldes
Nom des comptes
de comptes Débit Crédit
101 000 Capital 136 500,00
129 000 Résultat de l’exercice (perte) 76 750,00
151 000 Provisions pour risques 6 300,00
164 000 Emprunts 140 000,00
168 800 Intérêts courus 700,00
205 000 Concessions… 7 400,00
280 500 Amortissements des concessions 1 480,00
218 200 Matériel de transport 100 000,00
281 820 Amortissements du matériel de transport 30 000,00
218 300 Matériel de bureau et informatique 15 000,00
281 830 Amortissements du matériel de bureau et informatique 5 000,00
355 000 Stocks de produits finis 43 000,00
370 000 Stocks de marchandises 11 000,00
397 000 Dépréciation du stock de marchandises 1 000,00
401 000 Fournisseurs 800,00
404 000 Fournisseurs d’immobilisations 4 650,00
445 510 TVA à décaisser 2 228,00
476 000 Différences de conversion – Actif 200,00
486 000 Charges constatées d’avance 3 200,00
487 000 Produits constatés d’avance 1 400,00
512 000 Banque 59 702,00
530 000 Caisse 13 806,00
TOTAUX 330 058,00 330 058,00

Remarque
Une balance après inventaire ne comporte que des comptes de bilan (classes 1 à 5)  ; les

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comptes de charges et de produits (classes 6 et 7) en sont absents car ils ont été soldés pour
détermination du résultat, lors de l’inventaire.

I. La méthode du procédé simplifié


C’est évidemment la procédure la plus simple ; elle consiste à totaliser les colonnes débit et
crédit du journal et à vérifier l’égalité de ces totaux avec ceux des soldes de la balance après
inventaire. Cette méthode est parfaitement adaptée à la tenue d’une comptabilité manuelle ; elle
tend donc à tomber aujourd’hui en désuétude.

Exemple applicatif 2 (suite)

Dans l’entreprise BARDON, la clôture du journal se fera de la sorte :

31.12.N
Arrêté le présent journal à la somme de trois cent
trente mille cinquante-huit euros. 330 058,00 330 058,00

Dans le cadre d'une comptabilité


manuelle, ce trait empêche l'ajout
de toute nouvelle écriture.

14
UE 119 • Introduction à la comptabilité

II. La méthode de l’annulation des comptes de bilan


Elle consiste à solder tous les comptes de la balance après inventaire : les comptes à solde cré-
diteur sont alors débités ; les comptes à solde débiteur sont crédités.

Exemple applicatif 2 (suite)

Dans l’entreprise BARDON, la mise en œuvre de cette méthode se traduira par l’écriture ci-
après :

31/12/N
101 000 Capital 136 500,00
151 000 Provisions pour risques 6 300,00
164 000 Emprunts 140 000,00
168 800 Intérêts courus 700,00
280 500 Amortissements des concessions 1 480,00
281 820 Amortissements du matériel de transport 30 000,00
281 830 Amortissements du matériel de bureau et informatique 5 000,00
397 000 Dépréciation du stock de marchandises 1 000,00
401 000 Fournisseurs 800,00
404 000 Fournisseurs d’immobilisations 4 650,00
445 510 TVA à décaisser 2 228,00
487 000 Produits constatés d’avance 1 400,00
129 000 Résultat de l’exercice (perte) 76 750,00
205 000 Concessions… 7 400,00
218 200 Matériel de transport 100 000,00
218 300 Matériel de bureau et informatique 15 000,00
355 000 Stocks de produits finis 43 000,00
370 000 Stocks de marchandises 11 000,00
476 000 Différences de conversion – Actif 200,00
486 000 Charges constatées d’avance 3 200,00
512 000 Banque 59 702,00
Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite

530 000 Caisse 13 806,00


Pour solde des comptes de bilan

III. La méthode consistant à utiliser le compte 891


« Bilan de clôture »
Elle consiste à solder tous les comptes de la balance après inventaire par l’intermédiaire du
compte 891 « Bilan de clôture ».

201191TDPA0413 15
Introduction à la comptabilité • Série 4

Exemple applicatif 2 (suite)

Dans l’entreprise BARDON, la mise en œuvre de cette méthode se fera de la sorte :

31/12/N
101 000 Capital 136 500,00
151 000 Provisions pour risques 6 300,00
164 000 Emprunts 140 000,00
168 800 Intérêts courus 700,00
280 500 Amortissements des concessions 1 480,00
281 820 Amortissements du matériel de transport 30 000,00
281 830 Amortissements du matériel de bureau et informatique 5 000,00
397 000 Dépréciation du stock de marchandises 1 000,00
401 000 Fournisseurs 800,00
404 000 Fournisseurs d’immobilisations 4 650,00
445 510 TVA à décaisser 2 228,00
487 000 Produits constatés d’avance 1 400,00
891 Bilan de clôture 330 058,00
Pour solde des comptes débités

891 Bilan de clôture 330 058,00
129 000 Résultat de l’exercice (perte) 76 750,00
205 000 Concessions… 7 400,00
218 200 Matériel de transport 100 000,00
218 300 Matériel de bureau et informatique 15 000,00
355 000 Stocks de produits finis 43 000,00
370 000 Stocks de marchandises 11 000,00
476 000 Différences de conversion – Actif 200,00
486 000 Charges constatées d’avance 3 200,00
512 000 Banque 59 702,00
530 000 Caisse 13 806,00
Pour solde des comptes crédités

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Remarque
Quelle que soit la méthode, sa mise en œuvre peut être totalement prise en charge par l’infor-
matique : un logiciel comptable peut en effet générer automatiquement, à la demande, les
écritures ci-avant.

Section 2. La clôture du grand-livre

La clôture du grand-livre dépend de la méthode utilisée pour la clôture du journal. Dans le cadre
de la première méthode, la détermination du solde de chaque compte après la dernière écriture
passée, équivaut à une clôture. Pour les autres méthodes, le report dans le grand-livre des écri-
tures passées au journal, officialise la clôture.

16
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Chapitre 2. La réouverture des comptes


Section 1. La réouverture du journal

Trois méthodes permettent de rouvrir le journal :


• le procédé simplifié ;
• la reprise des comptes de bilan ;
• l’utilisation du compte 890 « Bilan d’ouverture » (méthode préconisée par le PCG).
Quelle que soit la méthode choisie, elle doit aboutir au processus ci-après :

Reprise des soldes


des comptes de bilan

Contre-passation des écritures


de régularisation des charges
et produits courants :
• Charges constatées d’avance
• Produits constatés d’avance
• Charges à payer
• Produits à recevoir

Contre-passation des écritures


d’ajustement des créances et dettes
libellées en devises (1)
• Différences de conversion – ACTIF
• Différences de conversion – PASSIF

Considérons toujours le cas de l’entreprise BARDON pour illustration. Il est précisé que cette
entreprise, au moment de l’inventaire, a passé les écritures ci-après :

31.12.N
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661 000 Charges d’intérêts 700,00


168 800 Intérêts courus 700,00
Selon inventaire

486 000 Charges constatées d’avance 3 200,00
606 400 Fournitures administratives 300,00
607 000 Achats de marchandises 2 900,00
Selon inventaire

707 000 Ventes de marchandises 1 400,00
487 000 Produits constatés d’avance 1 400,00
Selon inventaire

476 000 Différences de conversion - Actif 200,00
411 000 Clients 200,00
Selon inventaire

201191TDPA0413 17
Introduction à la comptabilité • Série 4

I. Méthode de la reprise des totaux de la balance


après inventaire
Cette méthode consiste à reprendre les totaux des soldes de la balance après inventaire de
l’exercice précédent, puis à suivre la procédure décrite plus haut : contre-passation des écri-
tures de régularisation des charges et produits courants et contre-passation des écritures d’ajus-
tement des créances et dettes libellées en devises.

Exemple applicatif 2 (suite)

Dans l’entreprise BARDON, la mise en œuvre de cette méthode se traduira par les écritures ci-après :

01.01.N+1
À nouveau 330 058,00 330 058,00

168 800 Intérêts courus 700,00
661 000 Charges d’intérêts 700,00
Contre-passation

606 400 Fournitures administratives 300,00
607 000 Achats de marchandises 2 900,00
486 000 Charges constatées d’avance 3 200,00
Contre-passation

487 000 Produits constatés d’avance 1 400,00
707 000 Ventes de marchandises 1 400,00
Contre-passation

411 000 Clients 200,00
476 000 Différences de conversion – Actif 200,00
Contre-passation

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Remarque
La reprise des totaux des soldes de la balance après inventaire de l’exercice précédent, per-
mettra d’établir, à la fin de l’exercice, la correspondance entre les totaux du journal et ceux de
la balance après inventaire.

II. Méthode de la reprise des comptes de bilan


Cette méthode consiste à reprendre les comptes de la balance après inventaire de l’exercice
précédent, puis à suivre la procédure décrite plus haut.

Remarque
Lorsque la comptabilité est tenue avec un logiciel comptable, la reprise des comptes de bilan
peut être générée automatiquement dans le journal des opérations diverses ou dans un journal
dédié à la réouverture des comptes et généralement appelé « Journal des à nouveaux ».

18
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Exemple applicatif 2 (suite)

Dans l’entreprise BARDON, la mise en œuvre de cette méthode se fera de la sorte :

01.01.N+1
129 000 Résultat de l’exercice (perte) 76 750,00
205 000 Concessions… 7 400,00
218 200 Matériel de transport 100 000,00
218 300 Matériel de bureau et informatique 15 000,00
355 000 Stocks de produits finis 43 000,00
370 000 Stocks de marchandises 11 000,00
476 000 Différence de conversion – Actif 200,00
486 000 Charges constatées d’avance 3 200,00
512 000 Banque 59 702,00
530 000 Caisse 13 806,00
101 000 Capital 136 500,00
151 000 Provisions pour risques 6 300,00
164 000 Emprunts 140 000,00
168 800 Intérêts courus 700,00
280 500 Amortissements des concessions 1 480,00
281 820 Amortissements du matériel de transport 30 000,00
281 830 Amortissements du matériel de bureau 5 000,00
et informatique
397 000 Dépréciation du stock de marchandises 1 000,00
401 000 Fournisseurs 800,00
404 000 Fournisseurs d’immobilisations 4 650,00
445 510 TVA à décaisser 2 228,00
487 000 Produits constatés d’avance 1 400,00
Réouverture des comptes de bilan (soldes à nouveau)

168 800 Intérêts courus 700,00
661 000 Charges d’intérêts 700,00
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Contre-passation

606 400 Fournitures administratives 300,00
607 000 Achats de marchandises 2 900,00
486 000 Charges constatées d’avance 3 200,00
Contre-passation

487 000 Produits constatés d’avance 1 400,00
707 000 Ventes de marchandises 1 400,00
Contre-passation

411 000 Clients 200,00
476 000 Différences de conversion – Actif 200,00
Contre-passation

III. Méthode consistant à utiliser le compte 890


« Bilan d’ouverture »
C’est la procédure préconisée par le PCG, elle consiste à reprendre les comptes de la balance
après inventaire de l’exercice précédent par l’intermédiaire du compte 890 « Bilan d’ouverture »,

201191TDPA0413 19
Introduction à la comptabilité • Série 4

puis à suivre la procédure décrite plus haut. Un logiciel comptable, peut avec cette méthode
également, générer automatiquement la reprise des comptes.

Exemple applicatif 2 (suite)

Dans l’entreprise BARDON, la mise en œuvre de cette méthode se traduira par les écritures ci-
dessous :
01.01.N+1
129 000 Résultat de l’exercice (perte) 76 750,00
205 000 Concessions… 7 400,00
218 200 Matériel de transport 100 000,00
218 300 Matériel de bureau et informatique 15 000,00
355 000 Stocks de produits finis 43 000,00
370 000 Stocks de marchandises 11 000,00
476 000 Différences de conversion – Actif 200,00
486 000 Charges constatées d’avance 3 200,00
512 000 Banque 59 702,00
530 000 Caisse 13 806,00
890 Bilan d’ouverture 330 058,00
Réouverture des comptes de bilan (soldes à nouveau)

890 Bilan d’ouverture 330 058,00
101 000 Capital 136 500,00
151 000 Provisions pour risques 6 300,00
164 000 Emprunts 140 000,00
168 800 Intérêts courus 700,00
280 500 Amortissements des concessions 1 480,00
281 820 Amortissements du matériel de transport 30 000,00
281 830 Amortissements du matériel de bureau 5 000,00
et informatique
397 000 Dépréciation du stock de marchandises 1 000,00
401000 Fournisseurs 800,00

Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
404 000 Fournisseurs d’immobilisations 4 650,00
445 510 TVA à décaisser 2 228,00
487 000 Produits constatés d’avance 1 400,00
Réouverture des comptes de bilan (soldes à nouveau)

168 800 Intérêts courus 700,00
661 000 Charges d’intérêts 700,00
Contre-passation

606 400 Fournitures administratives 300,00
607 000 Achats de marchandises 2 900,00
486 000 Charges constatées d’avance 3 200,00
Contre-passation

487 000 Produits constatés d’avance 1 400,00
707 000 Ventes de marchandises 1 400,00
Contre-passation

411 000 Clients 200,00
476 000 Différence de conversion – Actif 200,00
Contre-passation

20
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Section 2. La réouverture du grand-livre

La réouverture des comptes du grand-livre consiste à porter, dans la colonne débit ou crédit de
chaque compte, le solde déterminé à la clôture de l’exercice précédent.

Exemple applicatif 2 (suite)

Dans l’entreprise BARDON, la réouverture du compte 512 000 « Banque » se présentera ainsi :

Compte : 512 000 Banque


Sommes
Dates Libellés
Débit Crédit

01.01.N+1 À nouveau 59 702,00

Titre 3. L’affectation du résultat

Le résultat de l’exercice N, qu’il s’agisse d’une perte ou d’un bénéfice, doit être soldé au cours de
l’exercice N+1. Cette opération appelée « affectation du résultat » doit respecter une procédure
relativement simple dans les entreprises individuelles mais plus complexe dans les sociétés.

Chapitre 1. L’affectation du résultat


dans l’entreprise individuelle
Deux cas de figure peuvent évidemment se présenter : le résultat peut être une perte ou un
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bénéfice.

Section 1. Affectation d’une perte

Exemple applicatif 3

À la clôture de l’exercice N, l’entreprise individuelle LAVAUR a réalisé une perte de 4 000 €.


À la réouverture des comptes il faut donc passer l’écriture suivante :

01.01.N+1
101 Capital 4 000,00
129 Résultat de l’exercice (perte) 4 000,00
Pour solde du compte crédité

On notera que l’affectation de la perte se traduit par une diminution de capital.

201191TDPA0413 21
Introduction à la comptabilité • Série 4

Section 2. Affectation d’un bénéfice

L’exploitant individuel peut prélever le bénéfice ou en laisser tout ou partie dans son entreprise,
de manière à disposer de ressources d’autofinancement. Les sommes laissées à disposition de
l’entreprise sont à inscrire en réserve (compte 106) ou en report à nouveau (compte 110).

Exemple applicatif 4

Au 31.12.N, le bénéfice de l’entreprise individuelle REVERBEL est de 60 000 €.


Le 05.01.N+1, M. REVERBEL décide de prélever sur ce bénéfice la somme de 40 000 € et de
laisser le reste en report à nouveau.
Au 05.01.N+1, il faut donc passer l’écriture suivante :

05/01/N+1
120 Résultat (bénéfice) 60 000,00
110 Report à nouveau 20 000,00
512 Banque 40 000,00
Pour solde du compte débité

Chapitre 2. L’affectation du résultat


dans les sociétés
Les dirigeants doivent soumettre à l’assemblée générale ordinaire des associés (AGO), dans les
6 mois qui suivent la clôture de l’exercice, un projet d’affectation du résultat (bénéfice ou perte).
Dans les sociétés qui relèvent de l’IR (impôt sur le revenu), le résultat à affecter est le résultat
comptable ; dans les sociétés soumises à l’IS (impôt sur les sociétés), le résultat à affecter est le
résultat net comptable, c’est-à-dire le résultat net de l’impôt sur les sociétés.

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Section 1. Affectation d’une perte

Une perte peut être :


• reportée à nouveau ;
• imputée sur les réserves ;
• traitée comme une réduction de capital.

Exemple applicatif 5

À la clôture de l’exercice N, la société anonyme DEVIER SA a réalisé une perte de 4 000 €. Lors
de l’assemblée générale du 05/06/N+1, il a été décidé de reporter cette perte à nouveau.

05.06.N+1
119 Report à nouveau 4 000,00
129 Résultat de l’exercice (perte) 4 000,00
Pour solde du compte crédité

22
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Si l’on avait décidé d’imputer cette perte sur les réserves, on aurait alors passé l’écriture ci-après :

05.06.N+1
106 Réserves 4 000,00
129 Résultat de l’exercice (perte) 4 000,00
Pour solde du compte crédité

Enfin, si l’on avait décidé d’imputer cette perte sur le capital, on aurait alors passé l’écriture suivante :

05.06.N+1
101 Capital 4 000,00
129 Résultat de l’exercice (perte) 4 000,00
Pour solde du compte crédité

Section 2. Affectation d’un bénéfice

La répartition du bénéfice des sociétés est réglementée par la législation sur les sociétés et les
statuts de l’entreprise concernée. Elle s’opère généralement de la sorte :
• une partie est affectée dans des comptes de réserves pour constituer des ressources d’auto-
financement ;
• une partie est reportée à nouveau pour être ajoutée au bénéfice éventuel de l’exercice suivant ;
• une partie est prélevée sur la trésorerie pour être versée aux associés : ce sont les dividendes.
• On peut donc schématiser ainsi la répartition des bénéfices des sociétés :

Réserves +
Report à
Autofinancement
nouveau
Résultat créditeur
bénéficiaire
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Prélèvement
Dividendes
sur la trésorerie

Les réserves regroupent :


• la réserve légale : c’est une réserve obligatoire de par la loi, dans les sociétés de capitaux
(EURL, SARL, SA). La dotation à la réserve légale est de 5 % du bénéfice diminué éventuelle-
ment des pertes antérieures (inscrites en report à nouveau débiteur). Elle cesse d’être dotée
lorsqu’elle représente 10 % du capital social ;
• la réserve statutaire : réserve obligatoire de par les statuts qui fixent les modalités de calcul
de la dotation annuelle ;
• la réserve facultative (autres réserves) : les statuts peuvent prévoir qu’une réserve facultative
sera dotée par décision des associés prise chaque année en assemblée générale ordinaire.
Le report à nouveau créditeur correspond le plus souvent à des sommes de faible importance
liées au fait que le dividende par action a été arrondi. Il peut arriver qu’une partie du bénéfice soit
reportée à nouveau pour d’autres raisons : limiter la progression des dividendes, insuffisance de
trésorerie, impossibilité légale de verser des dividendes car les frais de constitution ne sont pas
totalement amortis.
Les dividendes comprennent :
• l’intérêt statutaire (ou premier dividende) : il est calculé sur le montant libéré du capital. Son
taux est fixé par les statuts (il rémunère la non-liquidité) ;
• le superdividende : il est fixé en assemblée générale ordinaire ; il est le même pour toutes les parts
ou actions, qu’elles soient partiellement ou totalement libérées (il rémunère la prise de risque).

201191TDPA0413 23
Introduction à la comptabilité • Série 4

Exemple applicatif 6

Dans la SA AURLIER, l’article 16 des statuts précise : « après dotation à la réserve légale confor-
mément à la loi, il est servi aux actionnaires un intérêt de 6 % du capital ; sur le reste l’assemblée
générale des actionnaires pourra décider de doter une réserve facultative et de donner aux
actionnaires un superdividende ».
Le bilan au 31.12.N avant répartition du bénéfice donne les renseignements suivants :

Bilan (extrait) au 31.12.N avant répartition PASSIF


PASSIF Exercice N

CAPITAUX PROPRES
Capital (5 000 actions de 100 €) 500 000,00
Réserve légale 47 800,00
Autres réserves 22 000,00
Report à nouveau 1 500,00
Résultat de l’exercice 169 000,00

L’assemblée générale des actionnaires du 24/06/N+1, sur proposition du conseil d’administra-


tion, a décidé de doter la réserve facultative de 55 000 € et de servir un superdividende arrondi
à l’euro inférieur, le reliquat étant reporté à nouveau.

Remarque
L’arrondi ne peut se faire qu’au niveau inférieur, centime ou euro selon le choix de l’entreprise,
sinon l’affectation d’un bénéfice aboutirait à un report à nouveau débiteur, ce qui est prohibé.

Tableau de calculs préparatoires à la répartition du bénéfice N


(non communiqué aux actionnaires ou associés)
Résultat de l’exercice 169 000

Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
+ Report à nouveau antérieur créditeur 1 500
– Dotation à la réserve légale (1) 2 200

= Bénéfice distribuable 168 300


– Intérêt statutaire (500 000 × 6 %) 30 000
– Dotation à la réserve facultative 55 000
(2) 80 000
– Superdividende (5 000 × 16)

= Report à nouveau créditeur 3 300

(1) Dotation théorique : 169 000 × 5 % = 8 450. Ce montant porterait la réserve légale à 47 800 + 8 450 = 56 250 soit à un niveau supérieur
à 10 % du capital social (500 000 × 10 %) = 50 000. La dotation réelle sera donc de
50 000 – 47 800 = 2 200.
(2)
168 300 - 30 000 - 55 000
Superdividende unitaire =   16,66 arrondi à 16 €
5 000 actions
Superdividende global = 5 000 × 16 = 80 000

24
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Le projet de répartition soumis à l’assemblée générale des actionnaires sera donc le suivant :

Tableau d’affectation du résultat (présentation du PCG 1999)


Éléments Affectations Origines

Origines
Résultat de l’exercice 169 000
Report à nouveau antérieur 1 500

Affectations
Affectations aux réserves
Réserve légale 2 200
Autres réserves 55 000
Dividendes (1) 110 000

Report à nouveau 3 300

TOTAUX 170 500 170 500


(1) 30 000 + 80 000 = 110 000

Au 24.06.N+1, il faut donc passer l’écriture suivante :

24.6.N+1
110 Report à nouveau 1 500,00
120 Résultat de l’exercice 169 000,00
1061 Réserve légale 2 200,00
1068 Autres réserves 55 000,00
457 Associés – Dividendes à payer (30 000 + 80 000) 110 000,00
110 Report à nouveau 3 300,00
Selon décision de l’AGO

Le bilan au 31.12.N après répartition se présentera ainsi :


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Bilan (extrait) au 31.12.N après répartition


PASSIF Exercice N
CAPITAUX PROPRES
Capital (5 000 actions de 100 €) 500 000
Réserve légale (1) 50 000
Autres réserves (2) 77 000

Report à nouveau 3 300

DETTES

Autres dettes 110 000

(1) 47 800 (Bilan avant répartition) + 2 200 = 50 000


(2) 22 000 (Bilan avant répartition) + 55 000 = 77 000

201191TDPA0413 25
5

partie
Les
documents de synthèse
(Établissement des comptes annuels)

Avant d’aborder l’étude de cette partie, il convient de faire une révision partielle de la série 1,
notamment le titre 4 :

BILAN = état des :


• éléments actifs
• éléments passifs (dettes)
• capitaux propres
COMPTE DE RÉSULTAT ANNEXE
COMPTES ANNUELS
= charges et produits = explications sur les autres
ou
• d’exploitation documents :
DOCUMENTS
• financiers • méthodes
DE
• exceptionnels • compléments
SYNTHÈSE
• autres éléments
TABLEAU DES EMPLOIS
ET DES RESSOURCES *
DE L’EXERCICE
(ou tableau de financement)

Les documents de synthèse ou états financiers ou comptes annuels sont présentés sous
l’un des trois systèmes prévus par le PCG.

Système de base Entreprises de moyenne ou grande dimension


Système abrégé Petites entreprises (qui peuvent opter pour le système de base)
Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite

Système développé Optionnel : les entreprises peuvent le choisir totalement ou partiellement

Titre 1. Présentation générale


des trois systèmes proposés
par le plan comptable général

Chapitre 1. Les comptes annuels


Section 1. Aspects généraux

I. Définitions
(D’après les articles L. 123-12 et L. 123-13 du Code de commerce)

Définition
Les comptes annuels comprennent le bilan, le compte de résultat et une annexe, ils forment
un tout indissociable.

201191TDPA0413 27
Introduction à la comptabilité • Série 4

Définition
Le bilan décrit séparément les éléments actifs et passifs de l’entreprise, et fait apparaître, de
façon distincte, les capitaux propres.

Définition
Le compte de résultat récapitule les produits et les charges de l’exercice, sans qu’il soit tenu
compte de leur date d’encaissement ou de paiement. Il fait apparaître, par différence après
déduction des amortissements et des provisions, le bénéfice ou la perte de l’exercice.

Définition
L’annexe complète et commente l’information donnée par le bilan et le compte de résultat.

II. Les entités tenues d’établir des comptes annuels


Toute personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant est assujettie à l’obligation
d’établir des comptes annuels. Il s’agit principalement des commerçants personnes physiques
et des sociétés commerciales (sociétés en nom collectif : SNC, sociétés à responsabilité limitée :
SARL, sociétés anonymes : SA et SAS).
Cependant des personnes morales de droit privé, non commerçantes, qui exercent une activité
économique et qui ont une certaine taille sont également concernées.

III. Les personnes responsables de l’établissement


des comptes annuels
La responsabilité de l’établissement des comptes annuels incombe au chef d’entreprise ou à
l’organe de direction, concrètement :
• au commerçant personne physique dans le cas de l’entreprise individuelle ;
• au conseil d’administration pour les SA classiques ;
• au directoire pour les SA à directoire ;
• au(x) gérant(s) pour les autres sociétés commerciales.

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Le comptable ou le service comptabilité générale constitue l’opérateur technique.

Section 2. Les normes générales d’établissement


des comptes annuels

Les comptes annuels doivent être établis en conformité avec les normes du PCG.

I. L’image fidèle
(CCL. 123-14 et PCG art. 120-1, 120-2)
Les comptes annuels doivent être réguliers, sincères et donner une image fidèle du patrimoine,
de la situation financière et du résultat de l’entreprise.
Les documents de synthèse doivent refléter la réalité des affaires, à travers la perception qu’en
ont les dirigeants, qui sont censés appréhender la réalité.
Si la finalité de l’image fidèle est assignée à la comptabilité, il n’en demeure pas moins qu’elle
est encadrée par les obligations de régularité et de sincérité !
La régularité est la conformité aux règles et procédures en vigueur, à défaut aux principes géné-
ralement admis.

28
UE 119 • Introduction à la comptabilité

La sincérité – celle des personnes à qui incombe la responsabilité de l’établissement des


comptes annuels – est l’application de bonne foi des règles, afin de traduire la connaissance que
les responsables de l’établissement des comptes ont de la réalité et de l’importance relative des
événements enregistrés.

II. Les principes comptables


Les comptes annuels sont établis dans le respect des principes comptables généraux énoncés
dans la série 1.
• indépendance des exercices (spécialisation ou autonomie des exercices) ;

Rappel

Exercice N Exercice N+1

Date de clôture
Date d’établissement
de l’exercice (inventaire)
des comptes annuels
ou arrêté des comptes

• continuité de l’exploitation ;
• permanence des méthodes ;
• non-compensation ;
• entité ;
• nominalisme monétaire (ou coûts historiques) ;
• prudence (pessimisme de l’évaluation).
S’y ajoute le principe (ou convention) d’importance significative évoqué par le PCG dans les
articles 130-4 à propos de l’annexe et 511-1 globalement pour tous les documents constituant
les comptes annuels.
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Extrait PCG art. 130-4 :


« L’annexe comporte toutes les informations d’importance significative destinées à com-
pléter et à commenter celles données par le bilan et le compte de résultat. »

PCG art. 511-1 :
« Les documents de synthèse qui comprennent nécessairement le bilan, le compte de
résultat et une annexe, mettent en évidence tout fait pertinent, c’est-à-dire susceptible
d’avoir une influence sur le jugement que leurs destinataires peuvent porter sur le patri-
moine, la situation financière et le résultat de l’entité ainsi que sur les décisions qu’ils
peuvent être amenés à prendre. »

III. Les bases de l’établissement des comptes annuels


D’après l’article 130-1 du PCG les comptes annuels sont établis au vu des enregistrements
comptables et de l’inventaire.
Le bilan et le compte de résultat seront établis exclusivement à partir d’une balance après inven-
taire c’est-à-dire après prise en compte de toutes les régularisations (au sens large).
L’annexe nécessite en plus la prise en compte d’informations complémentaires connexes à la
comptabilité (échéances des créances et des dettes, commentaires sur les changements de
méthode ou sur les dérogations utilisées…).

201191TDPA0413 29
Introduction à la comptabilité • Série 4

Section 3. Les règles générales de présentation


des comptes annuels

I. Non-compensation entre postes


Cette règle découle du principe de non-compensation exprimé par l’article L. 123-19 du Code
du commerce et les articles 130-2 et 130-3 du PCG.

II. La permanence de la présentation


Cette règle découle directement du principe de permanence des méthodes énoncé par l’article
L. 123-17 du Code de commerce et les articles 130-5 et 531-1 du PCG.

III. La possibilité de négliger les centimes ou centièmes


Le Code de commerce art. 9 du décret et le PCG art. 511-4 offrent aux entreprises la possibilité
– mais ce n’est pas une obligation – de négliger les centimes, donc de présenter les documents
de synthèse dont les valeurs des postes sont arrondies à l’euro.

Remarque
Cet arrondi est obligatoire dans la liasse fiscale.

Chapitre 2. Les trois systèmes documentaires


Section 1. Le principe

Le Plan comptable propose trois systèmes de comptabilisation portant à la fois sur l’enregistre-

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ment des événements comptables et la présentation des documents de synthèse. Ces trois
systèmes sont articulés et pas juxtaposés. En effet, à partir d’un système de base qui est sensé
répondre aux besoins de la grande majorité des entreprises moyennes ou grandes ont été déri-
vés un système abrégé nettement moins détaillé et un système développé adapté aux besoins
d’information des grandes firmes.
Ce dernier système est aussi destiné à toute entreprise, quelle que soit sa taille, qui utilise les
informations comptables pour la préparation des décisions.

Remarque
Le Plan comptable offre une grande souplesse d’utilisation. Une entreprise qui, en fonction de
sa taille relève d’un système donné, peut utiliser en tout ou partie les éléments d’un système
plus détaillé tant pour les enregistrements de base que pour les documents de synthèse.

Section 2. Le plan de comptes

I. Le principe
Le Plan de comptes défini par l’article 432-1 du PCG est commun aux trois systèmes, le sys-
tème abrégé n’utilisant qu’un jeu réduit de comptes alors que le système développé propose
une subdivision très poussée des comptes qui permet un enregistrement très détaillé.

30
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Le surcroît de travail nécessité par l’enregistrement comptable selon le système développé


– même lorsque l’entreprise est informatisée – ne se justifie que si l’entreprise utilise effective‑
ment cette information comptable détaillée à des fins d’analyse.

II. Exemple

41. CLIENTS ET COMPTES RATTACHÉS.


Comptes du
410. Clients et comptes rattachés.
système abrégé
411. Clients
4 111. Clients – Ventes de biens ou de prestations de services.
4 117. Clients – Retenues de garantie.
Comptes du système
413. Clients – Effets à recevoir.
de base
416. Clients douteux ou litigieux.
417. « Créances » sur travaux non encore facturables.
418. Clients – Produits non encore facturés.
4 181. Clients – Factures à établir.
4 188. Clients – Intérêts courus.
419. Clients créditeurs
4 191. Clients – Avances et acomptes reçus sur commandes.
4 196. Clients – Dettes pour emballages et matériels consignés.
4 197. Clients – Autres avoirs.
4 198. Rabais, remises, ristournes à accorder et autres avoirs à établir.
43. SÉCURITÉ SOCIALE ET AUTRES ORGANISMES SOCIAUX
431. Sécurité sociale
437. Autres organismes sociaux
438. Organismes sociaux - Charges à payer et produits à recevoir.
4 382. Charges sociales sur congés à payer.
Comptes du
4 386. Autres charges à payer.
système développé
4 387. Produits à recevoir.

Les comptes du système de base sont imprimés en caractères droits maigres (lettres minus-
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cules) ; ceux du système développé sont imprimés en caractères italiques.

Section 3. Les documents de synthèse

I. Les présentations possibles


Les comptes annuels sont présentés par référence aux systèmes évoqués par l’article 511-7 du PCG.
Les documents de synthèse sont présentés en conformité avec un des systèmes suivants :
• système de base ;
• système abrégé concernant les entités autorisées, compte tenu de leur dimension restreinte,
à adopter une présentation simplifiée de leurs comptes annuels.
Les modalités propres à chacun de ces systèmes sont décrites aux articles 521-1 à 522-3.
Sous réserve de respecter l’ordonnancement général des rubriques et postes figurant aux
articles précités, l’entité a la faculté d’établir des documents plus détaillés que ceux correspon-
dant à l’obligation minimale à laquelle elle est soumise. Ainsi, elle peut adopter le système déve-
loppé qui prévoit des documents mettant en évidence l’analyse des données de base en vue de
mieux éclairer sa gestion.
Lorsque les entités relèvent du système abrégé ou lorsqu’elles utilisent le système développé, le
contenu de l’annexe est modifié en conséquence sans qu’il en résulte un amoindrissement de
l’information nécessaire pour que les documents de synthèse donnent l’image fidèle recherchée.
L’annexe du système développé comprend un tableau de financement.

201191TDPA0413 31
Introduction à la comptabilité • Série 4

D’après l’article L. 123-15 du Code de commerce les comptes annuels doivent comprendre
autant de rubriques et de postes qu’il est nécessaire pour donner une image fidèle du patri-
moine, de la situation financière et du résultat de l’entreprise.
Postes :
Toute ligne chiffrée d’un document de synthèse est appelée poste, un poste peut correspondre à :
• un compte principal (numéro à deux chiffres), exemples : stocks de produits intermédiaires et
finis, stocks de marchandises, provisions réglementées… ;
• un compte à trois chiffres, exemples : capital, provisions pour risques… ;
• un compte à quatre chiffres, exemples : réserve légale, variations des stocks… ;
• un regroupement de divers comptes, exemples : autres achats et charges externes, intérêts et
charges assimilées, emprunts et dettes auprès des établissements de crédit…
Rubriques :
Un groupe de postes est appelé rubrique, exemples : immobilisations corporelles, stocks et en-
cours, dotations aux amortissements et aux provisions…

II. La différenciation des trois systèmes


La structure générale des documents de synthèse ne diffère pas d’un système à un autre, en
revanche le nombre de postes varie, le système abrégé occupant une place singulière.

exemples
Le groupe de rubriques ACTIF IMMOBILISÉ compte 4 postes dans le système abrégé et 19
dans le système de base et dans le système développé.
Les produits sont détaillés en 8 postes dans le système abrégé, 17 dans le système de base
et 24 dans le système développé.

Section 4. Les critères fixant les possibilités


de présentations simplifiées

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I. Exposé général
Les commerçants, personnes physiques ou morales, peuvent adopter une présentation simpli-
fiée de leurs comptes annuels lorsqu’ils ne dépassent pas, à la clôture de l’exercice, certains
seuils pour deux des trois critères suivants :
• le total du bilan ;
• le montant net du chiffre d’affaires hors taxes ;
• le nombre moyen de salariés permanents employés au cours de l’exercice.
Il convient de faire la distinction entre personnes morales et personnes physiques.

II. Les personnes morales


Les seuils diffèrent, d’une part pour la présentation d’un bilan et d’un compte de résultat simpli-
fié, d’autre part pour la présentation de l’annexe simplifiée.
Pour pouvoir présenter ces documents sous le format simplifié, l’entreprise ne doit pas dépasser
deux des trois seuils suivants :

Critère Bilan et compte de résultat Annexe


Total du bilan (montant net de l’actif) 1 000 000 € 3,65 millions d’euros
Montant net du CA 2 000 000 € 7,3 millions d’euros
Nombre de salariés permanents 20 50

32
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Cependant, d’un point de vue fiscal, les entreprises peuvent présenter un bilan et un compte de
résultat simplifiés seulement si leur chiffre d’affaires est inférieur à 234 000 € pour les prestations
de service et 777 000 € pour les achats-revente.

III. Les personnes physiques


Les bénéfices industriels et commerciaux (BIC) réalisés par les entreprises sont imposés selon
différents régimes en fonction du chiffre d’affaires réalisé durant l’exercice. Le régime de droit
commun est le régime réel normal, mais en dessous de certains seuils de chiffre d’affaires les
entreprises bénéficient de simplification de leurs obligations fiscales. Le Code de commerce
offre la possibilité d’allégement des obligations comptables en fonction du régime fiscal appli-
qué aux commerçants personnes physiques.
Ces allégements portent sur les enregistrements comptables, l’inventaire et les comptes annuels.

Régime fiscal applicable Bilan et compte de résultat


Annexe
de plein droit ou sur option Autres obligations comptables
Régime des micro- Comptes annuels pas obligatoires Idem
entreprises
xxx
Elles doivent enregistrer au jour le jour les
recettes encaissées et les dépenses
payées, établir un relevé de fin d’exercice
des recettes encaissées et des dépenses
payées, des dettes financières, des
immobilisations et des stocks évalués de
manière simplifiée.
Régime réel simplifié Présentation simplifiée possible si les Annexe non obligatoire
seuils du § 2 ne sont pas dépassés.
xxx
Elles peuvent procéder à une évaluation
simplifiée des stocks.
Régime réel normal Présentation simplifiée possible si les Présentation simplifiée
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seuils du § 2 ne sont pas dépassés.

Section 5. La publicité des comptes annuels

I. Le rapport de gestion
Le conseil d’administration, le directoire ou les gérants de toutes les sociétés commerciales
doivent établir un rapport de gestion écrit. De même, les personnes morales de droit privé non
commerçantes mais exerçant une activité économique doivent en établir un.
Le rapport de gestion doit fournir des informations dans les domaines suivants :
• la situation de la société durant l’exercice écoulé ;
• son évolution prévisible ;
• les événements importants survenus entre la date de clôture de l’exercice et la date à laquelle
il est établi.

II. Le dépôt au greffe du tribunal de commerce


La publicité obligatoire des comptes de certaines entreprises est assurée par le dépôt, au greffe
du tribunal de commerce des documents suivants :
• les comptes annuels ;
• le rapport de gestion ;

201191TDPA0413 33
Introduction à la comptabilité • Série 4

• la proposition d’affectation du résultat soumise à l’assemblée générale et la décision prise ;


• le rapport du commissaire aux comptes (si l’entreprise est soumise au contrôle d’un commis-
saire aux comptes).
Ce dépôt doit être effectué dans le mois qui suit l’approbation des comptes par l’AGO.
Cette obligation de publicité ne pèse pas sur les commerçants individuels et sur les sociétés en
nom collectif dont un associé indéfiniment responsable au moins est une personne physique.

Remarques importantes
• Les documents de synthèse comprennent plusieurs postes dont l’étude ne relève pas de
l’UE d’Introduction à la comptabilité. Ils ne seront pas utilisés dans les applications et les
devoirs.
• Pour la rédaction des devoirs et aussi lors de l’examen, il est inutile d’inscrire les postes pour
lesquels il n’y a pas de montant pour l’exercice clos ou l’exercice précédent, en revanche il
faudra faire apparaître la structure (ACTIF IMMOBILISÉ, PRODUITS D’EXPLOITATION…) et
les diverses totalisations.

Chapitre 3. Le processus d’établissement


des documents de synthèse

Section 1. Le principe de l’établissement des trois documents


de synthèse obligatoires

Il s’agit de transférer l’information source dans les documents cibles ; il y a lieu de distinguer
bilan et compte de résultat d’une part, annexe de l’autre.

I. De la balance au bilan et au compte de résultat

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Le système documentaire dont relève l’entreprise – ou le système plus élaboré qu’elle a adopté –
est supposé fixé.
La source principale d’informations nécessaires pour l’établissement du bilan et du compte de
résultat est la balance de fin d’exercice, toutes les régularisations d’inventaire étant faites y com-
pris la détermination des montants nets des achats et des ventes. Il ne devrait plus y avoir de
postes « Réductions sur achats », ou « Réductions sur ventes » dans cette balance. Seules les
colonnes soldes sont utiles.
Le droit comptable impose le rappel des montants nets de l’exercice précédent de tous les
postes du compte de résultat et du bilan. L’information nécessaire sera reprise sur les docu-
ments de synthèse de l’exercice précédent.

II. L’annexe
L’annexe déjà évoquée supra sera détaillée dans le titre II de cette série.
Les informations chiffrées qui doivent être fournies trouvent leur source dans la comptabilité
pour l’essentiel. Les informations concernant les échéances des créances et des dettes sont à
rechercher dans des tableaux comme les tableaux d’amortissement des emprunts ou des prêts,
les dossiers clients, les dossiers fournisseurs.

34
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Section 2. Application dans le système de base…

I. …D’une balance partielle au compte de résultat


Trois postes appartenant aux charges d’exploitation devront être valorisés.

Exemple applicatif 7

Balance d’inventaire par soldes Compte de résultat de l’exercice


(exercice n)
SD SC CHARGES D’EXPLOITATION
601 Achats de mat. prem. 8 000 Achats de MP et autres appro. 9 200
6 021 Achats de mat. cons. 400
6 022 Achats de fournit. 800
6 031 Var. stocks de mat. prem. 150 Variation de stock 100
6 032 Var. stocks appro. 50
604 Achats d’études 30 Autres achats et charges externes 1 260
606 Achats non stockés 170
615 Entretien 350
616 Primes d’assurance 220
622 Rém. d’interm. 300
623 Publicité 90
627 Services bancaires 100
… …

Remarque
La valeur des postes qui correspondent au regroupement de plusieurs comptes doit être jus-
tifiée en dehors du document de synthèse.
Il faut éviter, surtout pour un travail en temps libre, de lister simplement les valeurs, le contrôle
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serait très difficile. Le détail des calculs doit être présenté sous forme de tableau (cf. exemple
ci-après).

Exemple applicatif 7 (suite)

Justification de la valeur du poste « Autres achats et charges externes »

Comptes Montants
604 30
606 170
615 350
616 220
622 300
623 90
627 100
Total 1 260

201191TDPA0413 35
Introduction à la comptabilité • Série 4

II. …D’une balance partielle au bilan

Balance d’inventaire par soldes (fin exercice n)


213 Constructions 2 000
215 ITMOI 8 000
218 Autres immo. 900
2 813 Amortissement des const. 1 100
2 815 Amortissement des ITMOI 1 200
2 815 Amortissement des autres immo. 150
… …
615 VNC 3 900
… …
775 PCEAC 3 500
… …

Données complémentaires
Montants nets à la fin de l’exercice précédent :
• Constructions : 1 000
• ITMOI : 4 200
• Autres immobilisations corporelles –

Bilan au … (date de fin d’exercice) – Extrait


Cumul Net exercice
Brut Net
amortissements précédent
ACTIF IMMOBILISÉ
Constructions 2 000 1 100 900 1 000
ITMOI 8 000 1 200 6 800 4 200
Autres immo. 900 150 750 –
10 900 2 450 8 450 5 200

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Titre 2. Les comptes annuels
selon le système de base

Chapitre 1. Le compte de résultat


Section 1. La structure du compte de résultat

I. Les deux présentations proposées par le PCG


Le PCG propose deux modèles :
• une présentation classique en compte, les charges sont regroupées du côté gauche (le débit),
les produits du côté droit (le crédit) ;
• une présentation plus récente sous forme de liste (la liasse fiscale a retenu cette présentation).

36
UE 119 • Introduction à la comptabilité

II. Structure schématique de la présentation


sous forme de compte

Niveaux CHARGES PRODUITS


Flux Flux
EXPLOITATION Variations des stocks Variations des stocks
Dotations aux amort. et aux provisions Reprises sur provisions
Flux Flux
FINANCIER Dotations aux provisions Reprises sur provisions
Charges nettes sur cession de VMP Produits nets sur cessions de VMP
Sur opérations de gestion (flux) Sur opérations de gestion (flux)
Sur opérations en capital (cpte 675) Sur opérations en capital (cptes 775, 777)
EXCEPTIONNEL
Dotations aux amortissements Reprises sur provisions
et aux provisions
Participation des salariés aux résultats
GLOBAL
Impôts sur les bénéfices
Solde Créditeur = bénéfice Débiteur = perte

Remarque
Les expressions charges ou produits sur opérations en capital ne signifient pas opérations sur
le capital social, mais sont relatives aux cessions d’éléments d’actif immobilisé : le capital
technique.

III. Structure schématique de la présentation sous forme de liste


L’agencement des postes dans les rubriques n’est pas modifié. Le fait de retrancher les charges
d’un niveau des produits correspondants dégage un résultat. Ainsi apparaîtront directement
dans la présentation liste le résultat d’exploitation, le résultat financier, leur somme algébrique
appelée résultat courant, le résultat exceptionnel et, bien sûr, le résultat net.
Cette présentation est plus riche d’informations que la classique.
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Niveaux
EXPLOITATION Produits d’exploitation
– Charges d’exploitation
= Résultat d’exploitation (RE)

FINANCIER Produits financiers


– Charges financières
= Résultat financier (RF)

COURANT Résultat courant (avant impôts) (RC)

EXCEPTIONNEL Produits exceptionnels


– Charges exceptionnelles
= Résultat exceptionnel (RX)

GLOBAL – Participation des salariés aux résultats


– Impôts sur les bénéfices
= Résultat net, bénéfice ou perte (RN)

201191TDPA0413 37
Introduction à la comptabilité • Série 4

Section 2. Les tracés proposés par le PCG

I. Présentation sous forme de tableau

PCG 521-3

Modèle de compte de résultat (en tableau) [système de base]


Charges (hors taxes) Exercice N Exercice N–1
Charges d’exploitation(1)
Achats de marchandises(a) .....................................................................
Variation des stocks(b) ........................................................................
Achats de matières premières et autres approvisionnements(a) .............
Variation des stocks(b) ........................................................................
* Autres achats et charges externes ......................................................
Impôts, taxes et versements assimilés ..................................................
Salaires et traitements ...........................................................................
Charges sociales ....................................................................................
Dotations aux amortissements et dépréciations : .................................
Sur immobilisations : dotations aux amortissements(c) ......................
Sur immobilisations : dotations aux dépréciations ............................
Sur actif circulant : dotations aux dépréciations ...............................
Dotations aux provisions........................................................................
Autres charges .......................................................................................
Total I ................................................................................................. X X
Quotes-parts de résultat sur opérations faites en commun II......... X X
Charges financières :
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions .................
Intérêts et charges assimilées(2) .............................................................
Différences négatives de change ...........................................................
Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de placement ........
Total III ................................................................................................... X X

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Charges exceptionnelles :
Sur opérations de gestion ......................................................................
Sur opérations en capital .......................................................................
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions .................
Total IV................................................................................................... X X
Participation des salariés aux résultats (V) ....................................... X X
Impôts sur les bénéfices (VI) ............................................................... X X
Total des charges (I + II + III + IV + V + VI).......................................... X X
Solde créditeur = bénéfice(3)................................................................... X X
Total général ......................................................................................... X X
* Y compris :
• redevances de crédit-bail mobilier ......................................................
• redevances de crédit-bail immobilier ..................................................
(1) Dont charges afférentes à des exercices antérieurs. Les conséquences des corrections
d’erreurs significatives, calculées après impôt, sont présentées sur une ligne séparée sauf s’il
s’agit de corriger une écriture ayant été directement imputée sur les capitaux propres ..........
(2) Dont intérêts concernant les entités liées .........................................................................
(3) Compte tenu d’un résultat exceptionnel avant impôts de ................................................
(a) Y compris droits de douane.
(b) Stock initial moins stock final : montant de la variation en moins entre parenthèses ou précédé du signe (–).
(c) Y compris éventuellement dotations aux amortissements des charges à répartir.

38
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Modèle de compte de résultat (en tableau) [système de base]


Produits (hors taxes) Exercice N Exercice N–1
Produits d’exploitation(1)
Ventes de marchandises ........................................................................
Production vendue [biens et services](a) .................................................
Sous-total A – Montant net du chiffre d’affaires ........................... X X
dont à l’exportation : ..........................................................................
Production stockée(b)..............................................................................
Production immobilisée .........................................................................
Subventions d’exploitation ....................................................................
Reprises sur dépréciations, provisions (et amortissements),
transferts de charges .............................................................................
Autres produits.......................................................................................
Sous-total B ...................................................................................... X X
Total I (A + B) .................................................................................... X X
Quotes-parts de résultat sur opérations faites en commun (II) ...... X X
Produits financiers :
De participation(2) ...................................................................................
D’autres valeurs mobilières et créances de l’actif immobilisé(2) .............
Autres intérêts et produits assimilés(2) ....................................................
Reprises sur dépréciations et provisions, transferts de charges ...........
Différences positives de change ............................................................
Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement ...........
Total III ................................................................................................... X X
Produits exceptionnels :
Sur opérations de gestion ......................................................................
Sur opérations en capital .......................................................................
Reprises sur dépréciations, provisions et transferts de charge .............
Total IV................................................................................................... X X
Total des produits (I + II + III + IV) ....................................................... X X
Solde débiteur = perte(3) ......................................................................... X X
Total général ......................................................................................... X X
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(1) Dont produits afférents à des exercices antérieurs. Les conséquences des corrections
d’erreurs significatives, calculées après impôt, sont présentées sur une ligne séparée sauf s’il
s’agit de corriger une écriture ayant été directement imputée sur les capitaux propres ..........
(2) Dont produits concernant les entités liées ........................................................................
(3) Compte tenu d’un résultat exceptionnel avant impôts de ................................................
(a) À inscrire, le cas échéant, sur des lignes distinctes.
(b) Stock final moins stock initial : montant de la variation en moins entre parenthèses ou précédé du signe (–).

201191TDPA0413 39
Introduction à la comptabilité • Série 4

II. Présentation sous forme de liste

PCG 521-4

Modèle de compte de résultat (en tableau) [système de base]


(Produits et charges hors taxes) Exercice N Exercice N–1
Produits d’exploitation(1)
Ventes de marchandises ........................................................................
Production vendue [biens et services](a) .................................................
Montant net du chiffre d’affaires .................................................... X X
dont à l’exportation : ..........................................................................
Production stockée(b)..............................................................................
Production immobilisée .........................................................................
Subventions d’exploitation ....................................................................
Reprises sur dépréciations, provisions (et amortissements),
transferts de charges .............................................................................
Autres produits.......................................................................................
Total I ................................................................................................. X X
Charges d’exploitation(2) :
Achats de marchandises(c) .....................................................................
Variation des stocks(d) ............................................................................
Achats de matières premières et autres approvisionnements(c).............
Variation des stocks(d) ............................................................................
* Autres achats et charges externes ......................................................
Impôts, taxes et versements assimilés ..................................................
Salaires et traitements ...........................................................................
Charges sociales ....................................................................................
Dotations aux amortissements et dépréciations :
Sur immobilisations : dotations aux amortissements(e) ..........................
Sur immobilisations : dotations aux dépréciations ................................
Sur actif circulant : dotations aux dépréciations....................................
Dotations aux provisions........................................................................

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Autres charges .......................................................................................
Total II .................................................................................................... X X
* Y compris :
• redevances de crédit-bail mobilier ......................................................
• redevances de crédit-bail immobilier ..................................................
(1) Dont produits afférents à des exercices antérieurs. Les conséquences des corrections
d’erreurs significatives, calculées après impôt, sont présentées sur une ligne séparée sauf
s’il s’agit de corriger une écriture ayant été directement imputée sur les capitaux propres.
(2) Dont charges afférentes à des exercices antérieurs. Les conséquences des corrections
d’erreurs significatives, calculées après impôt, sont présentées sur une ligne séparée sauf
s’il s’agit de corriger une écriture ayant été directement imputée sur les capitaux propres.
(a) À inscrire, le cas échéant, sur des lignes distinctes.
(b) Stock final moins stock initial : montant de la variation en moins entre parenthèses ou précédé du signe (–).
(c) Y compris droits de douane.
(d) Stock initial moins stock final : montant de la variation en moins entre parenthèses ou précédé du signe (–).
(e) Y compris éventuellement dotations aux amortissements des charges à répartir.

40
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Modèle de compte de résultat (en liste) [système de base]


Exercice N Exercice N–1
1. RÉSULTAT D’EXPLOITATION (I – II) ...........................................± ×
Quotes-parts de résultat sur opérations faites en commun :
Bénéfice ou perte transférée (III) ....................................................... X X
Perte ou bénéfice transféré (IV) ......................................................... X X
Produits financiers :
De participation(3) ...................................................................................
D’autres valeurs mobilières et créances de l’actif immobilisé(3) .............
Autres intérêts et produits assimilés(3) ....................................................
Reprises sur dépréciations et provisions, transferts de charge .............
Différences positives de change ............................................................
Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement ...........
Total V ............................................................................................... X X
Charges financières :
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions .................
Intérêts et charges assimilées(4) .............................................................
Différences négatives de change ...........................................................
Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de placement ........
Total VI .............................................................................................. X X
2. RÉSULTAT FINANCIER (V – VI) ...................................................± ×
3. RÉSULTAT COURANT avant impôts
(I – II + III – IV + V – VI) .....................................................................± ×
Produits exceptionnels :
Sur opérations de gestion ......................................................................
Sur opérations en capital .......................................................................
Reprises sur dépréciations, provisions et transferts de charges ...........
Total VII ............................................................................................. X X
Charges exceptionnelles :
Sur opérations de gestion ......................................................................
Sur opérations en capital .......................................................................
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions .................
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Total VIII ............................................................................................ X X


4. RÉSULTAT EXCEPTIONNEL (VII – VIII) ......................................± ×
Participation des salariés aux résultats (IX) ........................................... X X
Impôts sur les bénéfices (X) X X
Total des produits (I + III + V + VII) .................................................. X X
Total des charges (II + IV + VI + VIII + IX + X) ................................. X X
Bénéfice ou perte............................................................................. X X
(3) Dont produits concernant les entités liées ........................................................................
(4) Dont intérêts concernant les entités liées .........................................................................
NB. Outre le résultat exceptionnel avant impôts que les sociétés de capitaux doivent faire ressortir, les entités ont la faculté de faire
apparaître distinctement le résultat d’exploitation et le résultat financier. Le bénéfice ou la perte résulte alors de la somme algébrique
des résultats courant et exceptionnel (3 + 4) et les charges IX et X.

201191TDPA0413 41
Introduction à la comptabilité • Série 4

Chapitre 2. Le bilan
Section 1. Structure et élaboration du bilan

I. Structure
Le bilan constitue le document de synthèse des comptes de nature patrimoniale (comptes des
classes 1 à 5).
L’actif regroupe les comptes représentatifs de droits patrimoniaux :
• droit de propriété sur des logiciels, des terrains… ;
• droit d’usage sur des progiciels (licence d’utilisation et pas réel droit de propriété) ;
• droit de créance de nature financière ou commerciale.
Le passif regroupe les comptes représentatifs d’obligations, il se compose de deux parties :
• le passif externe comprend l’ensemble des dettes, de nature financière, commerciale, les cré-
dits bancaires à court terme et les provisions pour risques et charges qui anticipent des dettes
futures ;
• les dettes envers le(s) propriétaire(s) :
–– le capital individuel ou social,
–– les réserves,
–– le report à nouveau,
–– les subventions d’investissement,
–– les provisions réglementées,
–– le résultat de l’exercice.

II. Élaboration
Le bilan est normalement établi à partir des soldes de la balance après inventaire et après écri-
tures de regroupement des charges et des produits permettant de faire apparaître le résultat
dans le compte 120. Résultat de l’exercice.

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Mais il est tout à fait possible d’utiliser la balance après inventaire et avant regroupement car le
résultat de l’exercice peut être calculé directement dans la balance.

Remarques
1. Les postes Résultat de l’exercice et Report à nouveau sont obligatoirement au passif du
bilan, si le solde est débiteur le montant sera précédé du signe moins ou inscrit entre paren-
thèses.
2. Le principe général de non-compensation conduit à présenter le compte 4091 Fournisseurs
– Avances et acomptes versés sur commandes à l’actif du bilan, les sommes versées consti-
tuant une créance sur le fournisseur, le compte 4191. Clients – Avances et acomptes reçus sur
commandes devant figurer au passif.
3. Les crédits de trésorerie : soldes créditeurs de banques et concours bancaires courants sont
présentés au passif, rattachés au poste Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit
(qui comprend aussi les intérêts courus). Leur montant doit être rappelé au pied du passif.
4. Le PCG propose un modèle de bilan après affectation du résultat, sa production est facul-
tative.
Le poste Résultat de l’exercice disparaît remplacé par la rubrique « Sous-total : situation
nette ».
La valeur de certains postes change (réserves, report à nouveau). Le montant du dividende à
distribuer apparaît dans le poste Dettes fiscales et sociales.

42
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Section 2. Les tracés proposés par le PCG


I. La présentation sous forme de tableau
Système de base
PCG 521-1

Modèle de bilan (en tableau) [système de base]


Exercice N Exercice N–1
Actif Amortissements et
Brut Net Net
dépréciations (à déduire)
Capital souscrit – non appelé ................................................................
ACTIF IMMOBILISÉ(a)
Immobilisations incorporelles :
Frais d’établissement .............................................................................
Frais de recherche et de développement ..............................................
Concessions, brevets, licences, marques, procédés, logiciels, droits
et valeurs similaires ................................................................................
Fonds commercial(1) ...............................................................................
Autres
Immobilisations incorporelles en cours .................................................
Avances et acomptes ............................................................................
Immobilisations corporelles :
Terrains
Constructions.........................................................................................
Installations techniques, matériel et outillage industriels
Autres
Immobilisations corporelles en cours ....................................................
Avances et acomptes ............................................................................
Immobilisations financières(2)
Participations(b) .......................................................................................
Créances rattachées à des participations .............................................
Titres immobilisés de l’activité de portefeuille .......................................
Autres titres immobilisés ........................................................................
Prêts
Autres
Total I X X X X
ACTIF CIRCULANT
Stocks et en-cours(a) :
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Matières premières et autres approvisionnements ................................


En-cours de production [bien et services](c) ...........................................
Produits intermédiaires et finis...............................................................
Marchandises.........................................................................................
Avances et acomptes versés sur commandes ......................................
Créances(3)
Créances clients(a) et Comptes rattachés(d) ............................................
Autres
Capital souscrit – appelé, non versé ......................................................
Valeurs mobilières de placement(e) :
Actions propres ......................................................................................
Autres titres ............................................................................................
Instruments de trésorerie .......................................................................
Disponibilités..........................................................................................
Charges constatées d’avance(3) .............................................................
Total II X X X X
Charges à répartir sur plusieurs exercices (III) ...................................... X X X X
Primes de remboursement des emprunts (IV) ....................................... X X X
Écarts de convention Actif (V) ............................................................... X X X
Total général (I + II + III + IV + V) ......................................................... X X X X
(1) Dont droit au bail ...............................................................................................
(2) Dont à moins d’un an (brut) ...............................................................................
(a) Les actifs avec clause de réserve de propriété sont regroupés sur une ligne distincte portant la mention « dont … avec clause de réserve de propriété ». En cas

(b) Si des titres sont évalués par équivalence, ce poste est subdivisé en deux sous-postes « Participations évaluées par équivalence » et « Autres participations ».
Pour les titres évalués par équivalence, la colonne « Brut » présente la valeur globale d’équivalence si elle est supérieure au coût d’acquisition. Dans le cas
contraire, le prix d’acquisition est retenu. La provision pour dépréciation globale du portefeuille figure dans la 2e colonne. La colonne « Net » présente la valeur
globale d’équivalence positive ou une valeur nulle.
(3) Dont à moins d’un an (brut) ..........................................................................................................................................................
(c) À ventiler, le cas échéant, entre biens, d’une part, et services, d’autre part.
(d) Créances résultant de ventes ou de prestations de services.
(e) Poste à servir directement s’il n’existe pas de rachat par l’entité de ses propres actions.

201191TDPA0413 43
Introduction à la comptabilité • Série 4

Modèle de bilan (en tableau) (avant répartition) [système de base]


Passif Exercice N Exercice N–1
CAPITAUX PROPRES*
Capital [dont versé…](a) ..........................................................................
Primes d’émission, de fusion, d’apport .................................................
Écarts de réévaluation(b) .........................................................................
Écart d’équivalence(c) .............................................................................
Réserves :
Réserve légale........................................................................................
Réserves statutaires ou contractuelles ..................................................
Réserves réglementées..........................................................................
Autres
Report à nouveau(d) ................................................................................
Résultat de l’exercice [bénéfice ou perte](e).......................................
Subventions d’investissement ...............................................................
Provisions réglementées ........................................................................
Total I X X
PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES
Provisions pour risques..........................................................................
Provisions pour charges ........................................................................
Total II X X
DETTES(1) (g)
Emprunts obligataires convertibles........................................................
Autres emprunts obligataires .................................................................
Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit(2) ...................
Emprunts et dettes financières diverses(3)..............................................
Avances et acomptes reçus sur commandes en cours .........................
Dettes Fournisseurs et Comptes rattachés(f) .........................................
Dettes fiscales et sociales......................................................................
Dettes sur immobilisations et Comptes rattachés .................................
Autres dettes ..........................................................................................
Instruments de trésorerie .......................................................................

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Produits constatés d’avance(1) ...............................................................
Total III X X
Écarts de conversion Passif (IV) ............................................................ X X
Total général (I + II + III + IV) ................................................................ X X
(1) Dont à plus d’un an ...........................................................................................................
Dont à moins d’un an .............................................................................................................
(2) Dont concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques ...............................
(3) Dont emprunts participatifs ...............................................................................................
* Le cas échéant, une rubrique « Autres fonds propres » est intercalée entre la rubrique « Capitaux propres » et la rubrique « Provisions
pour risques et charges » avec ouverture des postes constitutifs de cette rubrique sur des lignes séparées (montant des émissions de
titres participatifs, avances conditionnées…). Un total I bis fait apparaître le montant des autres fonds propres entre le total I et le total
II du passif du bilan. Le total général est complété en conséquence.
(a) Y compris capital souscrit non appelé.
(b) À détailler conformément à la législation en vigueur.
(c) Poste à présenter lorsque des titres sont évalués par équivalence.
(d) Montant entre parenthèses ou précédé du signe moins (–) lorsqu’il s’agit de pertes reportées.
(e) Montant entre parenthèses ou précédé du signe moins (–) lorsqu’il s’agit d’une perte.
(f) Dettes sur achats ou prestations de services.
(g) À l’exception, pour l’application du (1), des avances et acomptes reçus sur commandes en cours.

44
UE 119 • Introduction à la comptabilité

II. Présentation sous forme de liste


PCG 521-2

Modèle de bilan (en liste) (avant répartition) (a) [système de base]


Exercice N Exercice N–1
Amortissements et
Brut Net Net
dépréciations (à déduire)
Capital souscrit – non appelé ....................................................................
ACTIF IMMOBILISÉ(b)
Immobilisations incorporelles :
Frais d’établissement .................................................................................
Frais de recherche et de développement ..................................................
Concessions, brevets, licences, marques, procédés, logiciels, droits et
valeurs similaires ........................................................................................
Fonds commercial(1) ...................................................................................
Autres
Immobilisations incorporelles en cours .....................................................
Avances et acomptes ................................................................................
Immobilisations corporelles :
Terrains
Constructions.............................................................................................
Installations techniques, matériel et outillage industriels...........................
Autres .........................................................................................................
Immobilisations corporelles en cours ........................................................
Avances et acomptes ................................................................................
Immobilisations financières(2)
Participations(c) ...........................................................................................
Créances rattachées à des participations .................................................
Titres immobilisés de l’activité de portefeuille ...........................................
Autres titres immobilisés ............................................................................
Prêts
Autres
Total I X X X X
ACTIF CIRCULANT
Stocks et en-cours(b) :
Matières premières et autres approvisionnements ....................................
En-cours de production [biens et services](d) .............................................
Produits intermédiaires et finis...................................................................
Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite

Marchandises.............................................................................................
Avances et acomptes versés sur commandes ..........................................
Créances(3)
Créances clients(b) et Comptes rattachés(e) ................................................
Autres
Capital souscrit – appelé, non versé ..........................................................
Valeurs mobilières de placement(f) :
Actions propres ..........................................................................................
Autres titres ................................................................................................
Instruments de trésorerie ...........................................................................
Disponibilités..............................................................................................
Charges constatées d’avance(3) .................................................................
Total II X X X X
Charges à répartir sur plusieurs exercices (III) .......................................... X X X X
Primes de remboursement des emprunts (IV) ........................................... X X X
Écarts de convention Actif (V) ................................................................... X X X
Total ACTIF VI (I + II + III + IV + V) ........................................................... X X X X
(1) Dont droit au bail ...................................................................................................
(2) Dont à moins d’un an (brut) ...................................................................................
(a) Pour la présentation de la situation nette, après répartition, le modèle est modifié en conséquence.
(b) Les actifs avec clause de réserve de propriété sont regroupés sur une ligne distincte portant la mention « dont… avec clause de réserve de propriété ». En cas
d’impossibilité d'identifier les biens, un renvoi au pied un bilan indique le montant restant à payer sur ces biens. Le montant à payer comprend celui des effets non échus.
(c) Si des titres sont évalués par équivalence, ce poste est subdivisé en deux sous-postes « Participation évaluées par équivalence » et « Autres participations ».
Pour les titres évalués par équivalence, la colonne « Brut » présente la valeur globale d’équivalence si elle est supérieure au coût d’acquisition. Dans le cas
contraire, le prix d’acquisition est retenu. La provision pour dépréciation globale du portefeuille figure dans la 2e colonne. La colonne « Net » présente la valeur
globale d’équivalence positive ou une valeur nulle.
(3) Dont à plus d’un an (brut) ...............................................................................................................................................................
(d) À ventiler, le cas échéant, entre biens, d’une part, et services, d’autre part.
(e) Créances résultant de ventes ou de prestations de services.
(f) Poste à servir directement s’il n’existe pas de rachat par l’entité de ses propres actions.

201191TDPA0413 45
Introduction à la comptabilité • Série 4

Modèle de bilan (en liste) [système de base]


Exercice N Exercice N–1
DETTES À MOINS D’UN AN
Emprunts obligataires convertibles........................................................
Autres emprunts obligataires .................................................................
Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit(4) ...................
Emprunts et dettes financières divers....................................................
Avances et acomptes reçus sur commandes en cours .........................
Dettes fournisseurs et Comptes rattachés(g) ..........................................
Dettes fiscales et sociales......................................................................
Dettes sur immobilisations et Comptes rattachés .................................
Autres dettes ..........................................................................................
Instruments de trésorerie .......................................................................
Produits constatés d’avance .................................................................
Total VII ................................................................................................. X X
Excédent de l’actif circulant sur les dettes à moins d’un an (II – VII) X X
Excédent de l’actif sur les dettes à moins d’un an (VI – VII) X X
DETTES À PLUS D’UN AN
Emprunts obligataires convertibles........................................................
Autres emprunts obligataires .................................................................
Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit(4) ...................
Emprunts et dettes financières divers....................................................
Avances et acomptes reçus sur commandes en cours .........................
Dettes Fournisseurs et Comptes rattachés(g) .........................................
Dettes fiscales et sociales......................................................................
Dettes sur immobilisations et Comptes rattachés .................................
Autres dettes ..........................................................................................
Instruments de trésorerie .......................................................................
Produits constatés d’avance .................................................................
Total VIII ................................................................................................ X X
Écarts de conversion Passif (IX) X X
PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES

Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
Provisions pour risques..........................................................................
Provisions pour charges ........................................................................
Total X ................................................................................................... X X
CAPITAUX PROPRES
Capital (dont versé…) ............................................................................
Primes d’émission, de fusion, d’apport .................................................
Écarts de réévaluation(h) .........................................................................
Écarts d’équivalence(i) ............................................................................
Réserves :
Réserve légale........................................................................................
Réserves statutaires ou contractuelles ..................................................
Réserves réglementées..........................................................................
Autres .....................................................................................................
Report à nouveau(j) .................................................................................
Résultat de l’exercice (bénéfice ou perte)(k) .......................................
Subventions d’investissement ...............................................................
Provisions réglementées ........................................................................
Total XI ou [VI – (VII + VIII + IX + X)] .................................................... X X
(4) Dont concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques
(g) Dettes sur achats de prestations de services.
(h) À détailler conformément à la législation en vigueur.
(i) Poste à présenter lorsque des titres sont évalués par équivalence.
(j) Montant entre parenthèses ou précédé du signe moins (–) lorsqu’il s’agit de pertes reportées.
(k) Montant entre parenthèses ou précédé du signe moins (–) lorsqu’il s’agit d’une perte.

46
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Chapitre 3. L’annexe du système de base


Section 1. Liste des informations à produire
dans le cas général

Extraits des articles 531-1 et 531-2

PCG 531-1

L’annexe comporte les informations suivantes sur les règles et méthodes comptables, dès lors
qu’elles sont significatives [voir DC 24].
1. Mention de l’application des conventions générales et des adaptations professionnelles avec
référence à l’avis correspondant du Conseil national de la comptabilité. (nb : aujourd’hui l’Autorité
des Normes Comptables)
2. Le cas échéant, indication et justification de dérogations :
• aux hypothèses de base sur lesquelles est normalement fondée l’élaboration des documents de
synthèse ;
• aux règles générales d’établissement et de présentation des documents de synthèse, notamment
à la dérogation sur la durée de l’exercice ;
• à la méthode des coûts historiques ;
en précisant leur influence sur le patrimoine, la situation financière et les résultats.
3.  Lorsque, pour une opération, plusieurs méthodes sont également praticables, mention de la
méthode retenue et, si nécessaire, justification de cette méthode.
4. En cas de changement de méthode ou de réglementation, justification de ce changement et
effets sur les résultats et les capitaux propres des exercices précédents en cas d’application
rétrospective, sur les résultats de l’exercice en cas d’application prospective.

PCG 531-2

L’annexe comporte les compléments d’informations suivants relatifs au bilan et au compte de


résultat, dès lors qu’ils sont significatifs.
Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite

[…]
2. État de l’actif immobilisé en indiquant pour chaque poste les entrées, sorties et virements de
poste à poste.
3. État des amortissements et dépréciations.
4. État des provisions.
Pour chaque catégorie de provision pour risques et charges, une information est fournie sur :
• la valeur comptable à l’ouverture et à la clôture de l’exercice ;
• les provisions pour risques et charges constituées au cours de l’exercice ;
• les montants utilisés au cours de l’exercice ; et
• les montants non utilisés repris au cours de l’exercice.
[…]
Dans le cas exceptionnel où aucune évaluation fiable du montant de l’obligation d’un passif ne
peut être réalisée, les informations suivantes doivent être fournies :
• description de la nature de ce passif ;
• indication des incertitudes relatives au montant où à l’échéance de toute sortie de ressources.
7. État des échéances des créances et des dettes à la clôture de l’exercice.
15. Ventilation du chiffre d’affaires :
• par catégories d’activités ;
• par marchés géographiques ;
dans la mesure où ces catégories d’activités ou marchés diffèrent entre eux de façon très importante.

201191TDPA0413 47
Introduction à la comptabilité • Série 4

Section 2. Les informations de l’annexe présentées


sous forme de tableau

PCG 532-1

Tableau des immobilisations


I. Cadr e général
Situations
A B C D
et mouvements(b)
Rubriques(a) Valeur brute Augmentations Diminutions Valeur brute
à l’ouverture à la clôture
de l’exercice de l’exercice(c)

Immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Immobilisations financières
Total
(a) À développer si nécessaire selon la même nomenclature des postes du bilan. Lorsqu’il existe des frais d’établissement, ils font l’objet d’une ligne
séparée.
(b) Les entités subdivisent les colonnes pour autant que de besoin [cf.
(c) La valeur brute à la clôture de l’exercice est la somme algébrique des colonnes précédentes (A + B – C = D).

Remarque
Le tableau « aménagement du cadre général » qui détaille les colonnes B et C n’est pas repris.

PCG 532-21

Tableau des amortissements


I. Cadr e général
Situations
A B C D
et mouvements(b)

Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
Rubriques(a) Amortissements Augmentations : Diminutions Amortissements
cumulés au début dotations d’amortissements cumulés à la fin de
de l’exercice de l’exercice l’exercice(c)

Immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Immobilisations financière
Total
(a) À développer si nécessaire selon la même nomenclature que celle du tableau des immobilisations.
(b) Les entités subdivisent les colonnes pour autant que de besoin [cf.
(c) Les amortissements cumulés à la fin de l’exercice sont égaux à la somme algébrique des colonnes précédentes (A + B – C = D).

48
UE 119 • Introduction à la comptabilité

PCG 532-1

Tableau des immobilisations


I. Cadr e général
Situations
A B C D
et mouvements(b)
Rubriques(a) Valeur brute Augmentations Diminutions Valeur brute
à l’ouverture à la clôture
de l’exercice de l’exercice(c)

Immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Immobilisations financières
Total
(a) À développer si nécessaire selon la même nomenclature des postes du bilan. Lorsqu’il existe des frais d’établissement, ils font l’objet d’une ligne
séparée.
(b) Les entités subdivisent les colonnes pour autant que de besoin [cf.
(c) La valeur brute à la clôture de l’exercice est la somme algébrique des colonnes précédentes (A + B – C = D).

PCG 532-21

Tableau des amortissements


I. Cadr e général
Situations
A B C D
et mouvements(b)
Rubriques(a) Amortissements Augmentations : Diminutions Amortissements
cumulés au début dotations d’amortissements cumulés à la fin de
de l’exercice de l’exercice l’exercice(c)

Immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Immobilisations financière
Total
Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite

(a) À développer si nécessaire selon la même nomenclature que celle du tableau des immobilisations.
(b) Les entités subdivisent les colonnes pour autant que de besoin [cf.
(c) Les amortissements cumulés à la fin de l’exercice sont égaux à la somme algébrique des colonnes précédentes (A + B – C = D).

201191TDPA0413 49
Introduction à la comptabilité • Série 4

Titre 3. Le système abrégé

Chapitre 1. Le compte de résultat


Système abrégé : compte de résultat de l’exer cice
Exercice Exercice Exercice Exercice
Charges (hors taxes) Produits (hors taxes)
N N–1 N N–1
Charges d’exploitation : Produits d’exploitation :
Achats de marchandises(a) ............. 607. Ventes de marchandises ............ 707. (– 709).
Variation de stocks (marchandises)(b) 6 037. Production vendue [biens 701. 706. 708.
et services](c) ...............................
Achats d’approvisionnements(a)..... 600 (sauf 607). (– 709)
Variation de stocks 603 (sauf 6 037). Production stockée(d) .................. 713.
(approvisionnements)(b) ..................
Autres charges externes* .............. 610. 620. Production immobilisée .............. 720.
Impôts, taxes et versements 630. Subventions d’exploitation ......... 740.
assimilés ........................................
Rémunérations du personnel ........ 641. 644. Autres produits(2) ......................... 750. 781. 791.
Charges sociales ........................... 645. 646. Pr (2)
......................... 760. 786. 796.
Dotations aux amortissements 681.
et dépréciations .............................
Dotations aux provisions ............... 681. X X
Autres charges .............................. 650. Total I .........................................
Char res ............................ 660. 686. dont à l’exportation : ........................

Total I .................................................. X X 770. 787. 797.

Charges exceptionnelles (II) ............... 670. 687. 691. Produits exceptionnels(2) (II) .............

(III) ............... 69 (sauf 691). Total des produits (I + II) X X

Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
Solde débiteur : perte(3) ................... X X
Total des charges (I + II + III) X X
Solde créditeur : bénéfice(1) ................ X X TOTAL GÉNÉRAL ........................... X X
TOTAL GÉNÉRAL .............................. X X
* Y compris :
redevances de crédit-bail mobilier......
redevances de crédit-bail immobilier ..
(1) Compte tenu d’un résultat exceptionnel (2) Dont reprises sur provisions
avant impôts de ……....................................... (et amortissements)
(3) Compte tenu d’un résultat exceptionnel
avant impôts de …….......................................
(a) Y compris droits de douane.
(b) Stock initial moins stock final : montant de la variation.
(c) À inscrire, le cas échéant, sur des lignes distinctes.
(d) Stock final moins stock initial : montant de la variation en moins entre parenthèses ou précédé du signe (–). moins entre parenthèses
ou précédé du signe (–).

50
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Chapitre 2. Le bilan
Système abrégé : bilan (avant répartition)
Exercice Passif Exercice Exercice
Exercice N
N–1 N N–1
Amortisse- Capitaux propres(e)
Actif ments et Capital ................................. 101.
Brut déprécia- Net Net Écarts de réévaluation(c) ...... 105
tions (à Réserves :
déduire)
Actif immobilisé(a) • réserve légale ................... 1 061.
• réserves réglementées ..... 1 064.
Immobilisations incorporelles :
• autres(4) ............................. 1 063. 1 068.
• fonds commercial(b) ................. 206. 207. (– 280 et – 290).
Report à nouveau(d) 110 ou 119.
• autres ...................................... 201. 208. (– 280 et – 290). Résultat de l’exercice 120 ou 129.
Immobilisations corporelles ....... 210. 230. (– 281 et – 291). (bénéfice ou perte)(d) 145. 146. 147.
res(1) ..... 270 (– 297). Provisions réglementées ..... 148.

Total I ..................................... X X X X Total I .................................. X X


Actif circulant : Provisions pour risques
et charges (II)
150.
Dettes(5)
• emprunts et dettes
assimilées .........................
Stocks et en-cours (autre que 31. 33. 34. 35. (– 39).
marchandises)(a).......................... 37 (– 397). 160.
Marchandises(a) ..........................
Avances et acomptes versés • avances et acomptes
sur Commandes 4091. reçus sur commandes 4191.
en cours ...........................
Créances(2) • fournisseurs et Comptes
• rattachés .......................... 400.
• autres(3) .............................
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• clients et Comptes 410 (– 491). 4196. 4197. 4198.


rattachés(a) 4096. 4097. 4098. 428. 430 D. 421. 428. 430 C.
• autres(3) .................................... 444 D. 445 D. 460 D. (– 496). 444 C. 445 C. 447.
Valeurs mobilières de placement 500 (– 590). Produits constatés 455 C. 460 C.
Disponibilités (autres que caisse) 510 D. 540. d’avance(2) 487.
Caisse 530.
Total III ................................
Total II.................................... X X X X X X
TOTAL GÉNÉRAL (I + II + III)
Charges constatées d’avance(2) 481. 486. X X

Total III ....................................... X X X X (2) Dont à plus d’un an 455 C


(3) Dont comptes courants d’associés
TOTAL GÉNÉRAL (I + II + III) X X X X (4) Dont réserves statutaires.
1063
(1) Dont à moins d’un an. (5) Dont à plus de 5 ans.
(2) Dont à plus d’un an. Dont à plus d’un an et moins de 5 ans.
(3) Dont comptes courants d’associés. 455 D Dont à moins d’un an.

(a) Les actifs avec clause de réserve de propriété sont regroupés sur une ligne distincte portant la mention « dont … avec clause de
réserve de propriété ». En cas d’impossibilité d’identifier les biens, un renvoi au pied du bilan indique le montant restant à payer sur ces
biens. Le montant à payer comprend celui des effets non échus.
(b) Y compris droit au bail.
(c) À détailler conformément à la législation en vigueur.
(d) Montant entre parenthèses ou précédé du signe moins (–) lorsqu’il s’agit de pertes.

201191TDPA0413 51
Introduction à la comptabilité • Série 4

Titre 4. Le système développé

Chapitre 1. Le compte de résultat


Section 1. Les caractéristiques générales

I. Structure générale
Le compte de résultat du système développé possède la même structure générale que celui du
système de base.
Le PCG ne propose qu’un seul modèle, le tableau classique. Toutefois il n’est guère difficile d’en
dériver une présentation sous forme de liste.

II. La subdivision des postes


L’augmentation du nombre de postes permet une meilleure lisibilité par rapport au compte de
résultat du système de base, et de plus grandes possibilités d’analyse.
Ainsi les charges correspondant aux pratiques modernes de sous-traitance, de recours au per-
sonnel extérieur à l’entreprise, de loyers de crédit-bail sont isolées dans des postes spécifiques.
De même, parmi les éléments exceptionnels, la valeur nette comptable des éléments d’actif
cédés et le produit des cessions d’éléments d’actifs cédés sont isolés des autres opérations sur
le capital (technique).
Dans la rubrique produits d’exploitation, les transferts de charges d’exploitation sont séparés
des reprises sur provisions, facilitant ainsi l’établissement du tableau de financement (cf. série 6).

III. Les rubriques de regroupement

Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
Ces rubriques (voir la colonne totaux partiels) font apparaître en clair le coût d’achat des mar-
chandises vendues dans l’exercice ainsi que les consommations en provenance de tiers (autres
entreprises en fait).
Cependant, le problème de la détermination des frais accessoires d’achats des biens et services
et de leur ventilation entre les différentes catégories d’achat doit avoir été réglé au préalable, soit
par imputation directe aux comptes d’achats concernés soit par l’utilisation du compte 608.
Frais accessoires d’achats.

52
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Section 2. Le tracé du PCG


PCG 523-2

Modèle de compte de résultat [système développé]


Exercice N Exercice N–1
Charges Totaux Totaux
(hors taxes) partiels partiels
Charges d’exploitation(1) :
Coût d’achat des marchandises vendues dans l’exercice X X
Achats de marchandises(a) ........................................................................................ X
Variation des stocks de marchandises(b)................................................................... X
Consommations de l’exercice en provenance de tiers X X
Achats stockés d’approvisionnements(a)
Matières premières ......................................................................................................... X
Autres approvisionnements ............................................................................................ X
Variation des stocks d’approvisionnements(b) .......................................................... X
Achats de sous-traitances ........................................................................................ X
Achats non stockés de matières et fournitures ........................................................ X
Services extérieurs :
Personnel extérieur ......................................................................................................... X
Loyers en crédit-bail(c) ..................................................................................................... X
Autres .............................................................................................................................. X
Impôts, taxes et versements assimilés..................................................................... X X
Sur rémunérations........................................................................................................... X
Autres .............................................................................................................................. X
Charges de personnel .............................................................................................. X X
Salaires et traitements .................................................................................................... X
Charges sociales............................................................................................................. X
Dotations aux amortissements et dépréciations ...................................................... X X
Sur immobilisations : dotations aux amortissements(d) ................................................... X
Sur immobilisations : dotations aux dépréciations ......................................................... X
Sur actif circulant : dotations aux dépréciations ............................................................ X
Dotations aux provisions ................................................................................................ X
Autres charges.......................................................................................................... X X
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Total ................................................................................................................................ X X
Report X X
Quotes-parts de résultat sur opérations faites en commun..................................... X X
Charges financières ...................................................................................................... X X X
Dotations aux amortissements, provisions et dépréciations X
Intérêts et charges assimilées(2) ................................................................................ X
Différences négatives de change .............................................................................
Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de placement X
Charges exceptionnelles .............................................................................................. X X
Sur opérations de gestion ........................................................................................ X
Sur opérations en capital :
Valeurs comptables des éléments immobilisés
(e)
........................................................................................................ X
Autres .............................................................................................................................. X
Dotations aux amortissements, aux provisions et dépréciations : ...........................
Dotations aux provisions réglementées .......................................................................... X
Dotations aux amortissements, provisions et dépréciations .......................................... X
Participation des salariés aux résultats ............................................................... X X
Impôts sur les bénéfices ........................................................................................ X X
Solde créditeur ....................................................................................... X X
Total général............................................................................................................ X X
(1) Dont charges afférentes à des exercices antérieurs. Les conséquences des corrections d’erreurs significatives, calculées après impôt,
sont présentées sur une ligne séparée sauf s’il s’agit de corriger une écriture ayant été directement imputée sur les capitaux propres.
(a) Y Compris frais accessoires.
(b) Stock initial moins stock final : montant de la variation en moins entre parenthèses ou précédé du signe (–).
(c) À ventiler en « mobilier » et « immobilier ».
(d) Y compris éventuellement dotations aux amortissements des charges à répartir.
(2) Dont intérêts concernant les entités liées.
(e) À l’exception des valeurs mobilières de placement.

201191TDPA0413 53
Introduction à la comptabilité • Série 4

Modèle de compte de résultat [système développé]


Exercice N Exercice N–1
Produits Totaux Totaux
(hors taxes) partiels partiels
Produits d’exploitation(1) :
Ventes de marchandises ............................................................ X X X
Production vendue ..................................................................... X X
Ventes ........................................................................................ X
Travaux ....................................................................................... X
Prestations de services .............................................................. X
Montant net du chiffre d’affaires ............................................ X
dont à l’exportation : ..................................................................
Production stockée(a) .................................................................. X X
En-cours de production de bien(a) .............................................. X
En-cours de production de services(a) ........................................ X
Produits(a).................................................................................... X
Production immobilisée ............................................................. X X
Subventions d’exploitation ........................................................ X X
Reprises sur dépréciations, provisions (et amortissements) ..... X X
Transferts de charges................................................................. X X
Autres produits........................................................................... X X
Total ........................................................................................... X X
Report ........................................................................................ X X
Quotes-parts de résultat sur opérations faites en commun X X
Produits financiers ................................................................... X X
De participation(2) ....................................................................... X
D’autres valeurs mobilières de créances de l’actif immobilisé(2) X
Autres intérêts et produits assimilés(2) ........................................ X
Reprises sur dépréciations, provisions X
et transfert de charges res.............................................
Différences positives de change ................................................ X

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Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement X
Produits exceptionnels ............................................................ X X
Sur opérations de gestion .......................................................... X
Sur opérations en capital :
Produits des cessions d’éléments d’actif(b) ................................ X
Subventions d’investissement virées au résultat de l’exercice X
Autres ......................................................................................... X
Reprises sur dépréciations, provisions et transferts
de charges exceptionnelles ....................................................... X
Solde débiteur = perte ............................................................... X X
Total général ............................................................................. X X
(1) Dont produits afférents à des exercices antérieurs. Les conséquences des corrections d’erreurs significatives, calculées après impôt,
sont présentées sur une ligne séparée sauf s’il s’agit de corriger une écriture ayant été directement imputée sur les capitaux propres.
(a) Stock final moins stock initial : montant de la variation en moins entre parenthèses ou précédé du signe (–) dans le cas de déstockage
de production.
(2) Dont produits concernant les entités liées.
(b) À l’exception des valeurs mobilières de placement.

54
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Chapitre 2. Le bilan
Section 1. Les caractéristiques générales

I. Structure générale
La structure générale du bilan du système développé est celle du système de base.

II. La présentation détaillée des comptes de tiers


Le bilan du système développé classe les créances et les dettes non financières en :
• créances ou dettes d’exploitation (liées au cycle d’exploitation) ;
• créances ou dettes diverses (non liées au cycle d’exploitation).
L’établissement des bilans fonctionnels et du tableau de financement est ainsi facilité.

Section 2. Le tracé du PCG


L’actif immobilisé selon le système développé présente rigoureusement les mêmes postes que
celui établi selon le système de base. Seul l’actif circulant est plus détaillé et plus rationnel.

Modèle de bilan [système développé] (suite)


Exercice Exercice
N N–1
Actif Amortissements
Brut et dépréciations Net Net
(à déduire)
ACTIF CIRCULANT
Stocks et en-cours(a)
Matières premières et autres approvisionnements ..
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En-cours de production [biens et services](c) ...........


Produits intermédiair .................................
Marchandises...........................................................
Avances et acomptes versés sur commandes ........
Créances d’exploitation(3) :
Créances Clients et Comptes rattachés(a) (d) .............
Autres .......................................................................
Créances diverses ...................................................
Capital souscrit – appelé, non versé ........................
Valeurs mobilières de placement(e)
Actions propres ........................................................
Autres titres ..............................................................
Instruments de trésorerie .........................................
Disponibilités............................................................
Charges constatées d’avance(3) ...............................
Total II ...................................................................... X X X X
Charges à répartir sur plusieurs exercices (III) X X X X
Primes de remboursement des emprunts (IV) X X X
Écarts de convention Actif (V).................................. X X X
Total général (I + II + III + IV + V) ........................... X X X X
(3) Dont plus d’un an.
(a) Voir page précédente.
(b) À ventiler, le cas échéant, entre biens, d’une part, et services, d’autre part.
(d) Créances résultant de ventes ou de prestations de services.
(e) Poste à servir directement s’il n’existe pas de rachat par l’entité de ses propres actions.

201191TDPA0413 55
Introduction à la comptabilité • Série 4

Modèle de bilan (avant répartition) [système développé]


Passif Exercice N Exercice N–1
CAPITAUX PROPRES*
Capital [dont versé…](a) .........................................................
Primes d’émission, de fusion, d’apport ................................
Écarts de réévaluation(b) ........................................................
Écart d’équivalence(c) ............................................................
Réserves :
Réserve légale.......................................................................
Réserves statutaires ou contractuelles .................................
Réserves réglementées.........................................................
Autres ....................................................................................
Report à nouveau(d) ...............................................................
Résultat de l’exer (e)
..........................
Subventions d’investissement ..............................................
Provisions réglementées .......................................................
Total I .................................................................................... X X
PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES
Provisions pour risques.........................................................
Provisions pour charges .......................................................
Total II ................................................................................... X X
DETTES(1) (g)
res :
Emprunts obligataires convertibles.......................................
Autres emprunts obligataires ................................................
Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit(2) ..
res divers(3) ................................
Avances et acomptes reçus sur commandes en cours ........
Dettes d’exploitation :
Dettes Fournisseurs et Comptes rattachés(f) ........................
.....................................................

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Autres ....................................................................................
Dettes diverses :
Dettes sur immobilisations et Comptes rattachés ................
.............................
Autres ....................................................................................
Instruments de trésorerie ......................................................
Produits constatés d’avance(1) ..............................................
Total III .................................................................................. X X
Écarts de conversion Passif (IV) ........................................... X X
Total général (I + II + III + IV) ............................................... X X
(1) Dont à plus d’un an ......................................................................................
Dont à moins d’un an ........................................................................................
(2) Dont concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques ..........
(3) Dont emprunts participants ..........................................................................
* Le cas échéant, une rubrique « Autres fonds propres » est intercalée entre la rubrique « Capitaux propres » et la rubrique « Provisions
pour risques et charges » avec ouverture des postes constitutifs de cette rubrique sur des lignes séparées (montant des émissions de
titres participatifs, avances conditionnées…). Un total I bis fait apparaître le montant des autres fonds propres entre le total I et le total
II du passif du bilan. Le total général est complété en conséquence.
(a) Y compris capital souscrit non appelé.
(b) À détailler conformément à la législation en vigueur.
(c) Poste à présenter lorsque des titres sont évalués par équivalence.
(d) Montant entre parenthèses ou précédé du signe moins (–) lorsqu’il s’agit de pertes reportées.
(e) Montant entre parenthèses ou précédé du signe moins (–) lorsqu’il s’agit d’une perte.
(f) Dettes sur achats ou prestations de services.
(g) À l’exception, pour l’application du (1), des avances et acomptes reçus sur commandes en cours.

56
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Remarque
Dans le PCG 1999, l’annexe du système développé comprend les trois documents suivants :
• le tableau des soldes intermédiaires de gestion (PCG 532-7) ;
• le tableau de calcul de la capacité d’autofinancement (à partir des postes du compte de
résultat) ;
• le tableau des emplois et des ressources ou tableau de financement.
Ces documents seront étudiés infra.

Section 3. Applications

Exercice 1 : Application SAUTER

Cette application est commune aux titres 1 à 5.

Énoncé

Documents de synthèse :
Comptes annuels système de base :
• Compte de résultat
• Bilan
• Annexe
Documents de synthèse du système développé :
• Bilan (extraits)
L’entreprise SAUTER exerce une activité industrielle complétée par une activité de négoce.
Les informations utiles, fournies sous forme d’annexe, sont légèrement simplifiées pour faciliter
le travail.
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Liste des annexes :


• Annexe 1 : Balance par solde après régularisations mais avant regroupement des charges et
des produits au 31.12.N. et au 31.12.N–1.
• Annexe 2 : Données complémentaires

TRAVAIL À FAIRE
1. Présenter le compte de résultat de l’exercice N en liste. Justifier les montants des postes
qui correspondent à plusieurs comptes. Calculer le résultat net directement à partir de la
balance (cf. annexe 1).
2. Présenter le bilan au 31.12.N et rappeler les montants nets des postes au 31.12.N–1.
Justifier les montants des postes qui résultent de l’agrégation de plusieurs comptes (particu-
lièrement de ceux qui sont source d’erreurs fréquentes par inattention, à savoir : les comptes
de tiers).
3. Présenter les tableaux 1, 2 et 3 de l’annexe :
• a. tableau des immobilisations,
• b. tableau des amortissements,
• c. tableau des dépréciations,
• d. tableau des provisions.

4. Présenter les postes de l’ACTIF CIRCULANT et des DETTES du système développé qui
diffèrent de ceux du système de base (exercice n uniquement).

201191TDPA0413 57
Introduction à la comptabilité • Série 4

Annexe 1
Entreprise Sauter, balance de fin d’exercice après régularisation
et avant regroupement des comptes de gestion
Exercice N Exercice N–1
101 Capital 4 360 4 360
1 068 Autres réserves 1 440 1 000
131 Subventions d’équipement 200 200
139 Subventions d’investissement inscrites
au compte de résultat 180 140
1 511 Provisions pour litiges 300 130
157 Provisions pour charges à répartir sur plusieurs
exercices 280 190
164 Emprunts auprès des établissements de crédit 2 500 3 000
1 688 Intérêts courus 100 120
201 Frais d’établissement 180 180
207 Fonds commerciaux 555 555
211 Terrains 1 760 1 400
213 Constructions 2 071 1 871
215 Installations techniques, matériels et outillages
industriels 5 878 5 308
218 Autres immobilisations corporelles 540 540
261 Titres de participation 2 142 1 000
275 Dépôts et cautionnements versés 100 130
2 801 Amortissements des frais d’établissement 120 60
2 813 Amortissements des constructions 1 244 1 042
2 815 Amortissements des installations techniques,
matériel et outillage industriels 4 630 3 710
2 818 Amortissements des autres immobilisations 230 176
corporelles
311 Matières premières 801 782

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321 Matières consommables 44 45
355 Produits finis 1 986 1 687
371 Marchandises 312 333
391 Dépréciations des matières premières 13 30
395 Dépréciations des stocks de produits 16 0
401 Fournisseurs 1 722 1 494
403 Fournisseurs - Effets à payer 1 409 1 399
404 Fournisseurs d’immobilisations 162 51
4 081 Fournisseurs - Factures non parvenues 11 22
4 091 Fournisseurs - Avances et acomptes versés 13 16
sur commandes
4 098 Rabais, remises, ristournes à obtenir 3 6
411 Clients 1 293 1 441
413 Clients - Effets à recevoir 2 230 2 029
416 Clients douteux ou litigieux 208 178
4 191 Clients - Avances et acomptes reçus sur 60 50
commandes
4 198 Rabais, remises, ristournes à accorder 18 15
421 Personnel - Rémunérations dues 12 11
425 Personnel - Avances et acomptes 8 1
431 Sécurité sociale 95 105
444 État - Impôts sur les bénéfices 500 250
44551 État - TVA à décaisser 141 136
462 Créances sur cessions d’immobilisations 90 0

58
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Exercice N Exercice N–1


486 Charges constatées d’avance 30 50
487 Produits constatés d’avance 10 5
491 Dépréciations des comptes de clients 83 76
503 VMP Actions 90 74
512 Banques 510 490
512 Banques (soldes créditeurs) 485 20
531 Caisse 5 15
5 903 Provisions des VMP - Actions 10 0
TOTAUX COMPTES DE BILAN 21 029 20 151 18 271 17 652
601 Achats stockés - MP 3 053 2 811
602 Achats stockés - Autres approvisionnements 111 81
6 031 Var. stocks MP 19 28
6 032 Var. stocks autres approvisionnements 1 2
6 037 Var. stocks marchandises 21 18
606 Achats non stockés 224 200
607 Achats de marchandises 1 991 2 201
6 091 RRRO sur achats MP 41 37
615 Entretien et réparations 269 275
616 Primes d’assurance 102 99
617 Études et recherches 364 350
621 Personnel extérieur 298 280
623 Publicité 249 229
624 Transports de biens 499 470
635 Autres impôts 280 239
641 Rémunérations du personnel 3 211 2 901
645 Charges de Sécurité sociale 1 137 1 140
654 Pertes sur créances irrécouvrables 10 60
661 Charges d’intérêts 160 245
671 Charges ex-cep. sur opérations de gestion 163 170
675 Valeurs comptables 50 68
6 811 Dotations aux amortissements des 1 486 1 346
Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite

immobilisations
6 815 Dotations aux prov. d’exploitation 90 85
6 817 Dotations pour dépréciation des AC 49 54
6 866 Dotations pour dépréciation des éléments 10 0
financiers
6 875 Dotations aux prov exceptionnelles 225 130
695 Impôts sur les bénéfices 500 490
701 Ventes de produits 11 860 10 880
707 Ventes de marchandises 2 926 3 305
708 Produits des activités annexes 38 40
7 091 RRR accordés par l’entreprise 103 98
7 135 Var. des stocks de produits 299 240
741 Subvention d’exploitation 40
761 Produits des participations 75 35
764 Revenus des VMP 3 4
771 Produits except. sur opérations de gestion 5 26
775 Produits des cessions 90 25
777 QP des sub. d’invest. virée au résultat de 40 40
l’exercice
7 817 Reprises sur dép. des AC 43 42
7 875 Reprises sur prov. exceptionnelles 55 11
TOTAUX COMPTES DE GESTION 14 656 15 534 14 068 14 687
TOTAUX GÉNÉRAUX 35 685 35 685 32 339 32 339

201191TDPA0413 59
Introduction à la comptabilité • Série 4

Annexe 2

Données complémentaires
1. L’exercice comptable coïncide avec l’année civile.
2. Toutes les données sont exprimées en k€.
3. Aucun mouvement sur les postes Frais d’établissement, Fonds commercial et Autres immobi-
lisations corporelles.
4. Aucune cession de terrain et de construction durant l’exercice n.
5. Aucune cession de titres de participation.
6. Acquisition d’une installation technique montant : 870 €.
7. La seule cession intervenue durant l’exercice concerne une installation technique. Il convien-
dra de déterminer sa valeur d’origine ainsi que le cumul des amortissements au moment de la
cession.
8. Les dotations et reprises de provisions de niveau exceptionnel concernent exclusivement les
litiges.

Corrigé
Calcul direct du résultat à partir de la balance
N N–1
Total des comptes de bilan débiteurs 21 029 18 271
Total des comptes de bilan créditeurs 20 151 17 652
Résultat de l’exercice 878 619
Total des comptes de gestion créditeurs 15 534 14 687
Total des comptes de gestion débiteurs 14 656 14 068
Résultat de l’exercice 878 619

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1. Présenter le compte de résultat de l’exercice N en liste
Compte de résultat (en liste)
(Produits et charges hors taxes)
SAUTER Exercice N Exercice N–1
Produits d’exploitation(1) :
Ventes de marchandises 2 926 3 305
Production vendue [biens et services](a) (α) 11 795 10 822
Montant net du chiffre d’affaires 14 721 14 127
dont à l’exportation
Production stockée(b) 299 240
Production immobilisée
Subventions d’exploitation 40 0
Reprises sur dépréciations, provisions (et amortissements), 43 42
trans-fert de charges
Autres produits
Total I 15 103 14 409
Charges d’exploitation(2)
Achats de marchandises(d) 1 991 2 201
Variation de stocks(e) 21 18
Achats de matières premières et autres approvisionnements (ß) 3 123 2 555
Variation de stocks(e) – 18 26
Autres achats et charges externes* 2 005 1 903

60
UE 119 • Introduction à la comptabilité

SAUTER Exercice N Exercice N–1


Impôts, taxes et versements assimilés 280 239
Salaires et traitements 3 211 2 901
Charges sociales 1 137 1 140
Dotations aux amortissements et aux provisions :
Sur immobilisations : dotations aux amortissements(f) 1 486 1 346
Sur immobilisations : dotations aux dépréciations
Sur actif circulant : dotations aux dépréciations 49 54
Dotations aux provisions 90 85
Autres charges 10 60
TOTAUX II 13 385 12 828
* Y compris :
• redevances de crédit-bail mobilier
• redevances de crédit-bail immobilier
(1) Dont produits afférents à des exercices antérieurs. Les conséquences des corrections d’erreurs significatives, calculées après impôt,
sont présentées sur une ligne séparée sauf s’il s’agit de corriger une écriture ayant été directement imputée sur les capitaux propres.
(2) Dont charges afférentes à des exercices antérieurs. Les conséquences des corrections d’erreurs significatives, calculées après impôt,
sont présentées sur une ligne séparée sauf qu’il s’agit de corriger une écriture ayant été directement imputée sur les capitaux propres.
(a) À inscrire, le cas échéant, sur des lignes distinctes.
(b) Stock final moins stock initial : montant de la variation en moins entre parenthèses ou précédé du signe (–).
(c) Y compris droits de douane.
(d) Stock initial moins stock final : montant de la variation en moins entre parenthèses ou précédé du signe (–).
(e) Y compris éventuellement dotations aux amortissements des charges à répartir.

Compte de résultat (en liste) suite


Exercice N Exercice N–1
1. RÉSULTAT D’EXPLOITATION (I – II)................................................ ± × + 1 718 + 1 581
Quotes-parts de résultat sur opérations faites en commun :
Bénéfice ou perte transférée III..............................................................
Pertes ou bénéfice transféré IV..............................................................
Produits financiers :
De participation(3)................................................................................... 75 35
D’autres valeurs mobilières et créances de l’actif immobilisé(3)............. 3 4
Autres intérêts et produits assimilés(3)....................................................
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Reprises sur dépréciations et provisions, transferts de charges...........


Différences positives de change............................................................
Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement...........
Total V.................................................................................................... 78 39
Charges financières :
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions................. 10
Intérêts et charges assimilées(4)............................................................. 160 245
Différences négatives de change...........................................................
Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de placement
Total VI................................................................................................... 170 245
2. RÉSULTAT FINANCIER (V – VI)........................................................ ± × – 92 – 206
3. RÉSULTAT COURANT avant impôts (I – II + III – IV + V – VI) ± × + 1 626 + 1 375
Produits exceptionnels :
Sur opérations de gestion...................................................................... 5 26
Sur opérations en capital....................................................................... 130 65
Reprises sur provisions et transferts de charges................................... 55 11
Total VII.................................................................................................. 190 102
Charges exceptionnelles :
Sur opérations de gestion...................................................................... 163 170
Sur opérations en capital....................................................................... 50 68
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions................. 225 130
Total VIII................................................................................................. 438 368

201191TDPA0413 61
Introduction à la comptabilité • Série 4

4. RÉSULTAT EXCEPTIONNEL (VII – VIII)........................................... ± × – 248 – 266


Participation des salariés aux résultats (IX)...............................................×
Impôts sur les bénéfices (X)........................................................................ 500 490
Total des produits (I + III + V + VII)...................................................... 15 371 14 550
Total des charges (II + IV + VI + VIII + IX + X)..................................... 14 493 13 931
Bénéfice ou perte................................................................................. 878 619
(3) Dont produits concernant les entités liées.
(4) Dont intérêts concernant les entités liées.

Justification de certains postes (à titre d’exemple)


L’inscription d’un numéro ou d’une lettre de renvoi au regard du poste concerné et en tête du
calcul justificatif facilite la lecture en créant un chaînage.

(α) Production vendue (biens et services)


Vente de produits finis 11 860
RRR accordés sur vente de produits finis – 103
Montant net des ventes de produits finis 11 757
Produits des activités annexes + 38
11 795

La présentation ci-dessus est claire, facile à vérifier mais un peu longue ; il est possible d’abréger
l’intitulé des postes.
Pour les justifications faciles, il est possible aussi de se contenter de présenter le calcul en liste,
dans l’ordre des numéros de comptes (voir ci-dessous).

(ß) Achats de matières premières et autres approvisionnements


N° de compte Montant
601 3 053
602 111
6 091 – 41

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Total 3 123

Créances clients et comptes rattachés


411. Clients 1 293
413. Clients – E à R 2 230
416. Clients douteux 208
3 731

2. Présenter le bilan au 31.12.N et rappeler les montants nets des postes au 31.12.N–1.
Bilan au 31.12.N
Exercice N Exercice
N–1
ACTIF Brut Amortissements Net Net
et dépréciations
(à déduire)
Capital souscrit – non appelé...................................
ACTIF IMMOBILISÉ(a)
Immobilisations incorporelles :
Frais d’établissement................................................ 180 120 60 120
Frais de recherche et de développement.................
Concessions, brevets, licences, marques,
procédés, logiciels, droits et valeurs similaires.........
Fonds commercial(1).................................................. 555 555 555

62
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Exercice N Exercice
N–1
ACTIF Brut Amortissements Net Net
et dépréciations
(à déduire)
Autres........................................................................
Immobilisations incorporelles en cours....................
Avances et acomptes...............................................
Immobilisations corporelles :
Terrains...................................................................... 1 760 1 760 1 400
Constructions............................................................ 2 071 1 244 827 829
Installations techniques, matériel 5 878 4 630 1 248 1 598
et outillage industriels...............................................
Autres........................................................................ 540 230 310 364
Immobilisations corporelles en cours.......................
Avances et acomptes...............................................
Immobilisations financières(2) :
Participations(b)......................................................... 2 142 2 142 1 000
Créances rattachées à des participations................
Titres immobilisés de l’activité de portefeuille..........
Autres titres immobilisés...........................................
Prêts..........................................................................
Autre.......................................................................... 100 100 130
Total I........................................................................ 13 226 6 224 7 002 5 996
(1) Dont droit au bail.
(2) Dont à moins d’un an (brut).
(a) Les actifs avec clause de réserve de propriété sont regroupés sur une ligne distincte portant la mention « dont… avec clause de réserve
de propriété ». En cas d’impossibilité d’identifier les biens, un renvoi au pied du bilan indique le montant restant à payer sur ces biens. Le
montant à payer comprend celui des effets non échus.
(b) Si des titres sont évalués par évidence, ce poste est subdivisé en deux sous-postes « Participations évaluées par équivalence » et
« Autres participations ». Pour les titres évalués par équivalence, la colonne « Brut » présente la valeur globale d’équivalence si elle est
supérieure au coût d’acquisition. Dans le cas contraire, le prix d’acquisition est retenu. La provision pour dépréciation globale du porte-
feuille figure dans la 2e colonne. La colonne « Net » présente la valeur globale d’équivalence positive ou une valeur nulle.

Bilan (en tableau)


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Exercice N Exercice
N–1
ACTIF Brut Amortissements Net Net
et dépréciations
(à déduire)
ACTIF CIRCULANT
Stocks et en-cours(a) :
Matières premières et autres 845 13 832 797
approvisionnements ...........................................
En-cours de production (biens et services)(c) .....
Produits intermédiaires et finis ........................... 1 986 16 1 970 1 687
Marchandises ..................................................... 312 312 333
Avances et acomptes versés sur commandes ........ 13 13 16
Créances(3) :
Créances clients(a) :
et Comptes rattachés(d) ...................................... 3 731 83 3 648 3 572
Autres ................................................................. 101 101 7
Capital souscrit – appelé, non versé ..................
Valeurs mobilières de placement(e) :
Actions propres ..................................................
Autres titres ........................................................ 90 10 80 74
Instrument de trésorerie ...........................................
Disponibilités............................................................ 515 515 505
Charges constatées d’avance(3) ............................... 30 30 50
Total II ...................................................................... 7 623 122 7 501 7 041

201191TDPA0413 63
Introduction à la comptabilité • Série 4

Charges à répartir sur plusieurs exercices (III) ........


Primes de remboursement des emprunts (IV) .........
Écarts de conversion Actif (V)..................................
Total GÉNÉRAL (I + II + III + IV + V) ....................... 20 849 6 346 14 503 13 037
(3) Dont à moins d’un an (brut)
(c) À ventiler, le cas échéant, entre biens, d’une part, et services d’autre part.
(d) Créances résultant de ventes ou de prestations de services.
(e) Poste à servir directement s’il n’existe pas de rachat par l’entité de ses propres actions.

SAUTER Bilan (en tableau) (avant répartition)


PASSIF Exercice N Exercice N–1
CAPITAUX PROPRES*
Capital (dont versé…)(a) ............................................................................. 4 360 4 360
Primes d’émission, de fusion, d’apport ....................................................
Écarts de réévaluation(b)............................................................................
Écart d’équivalence(c) ................................................................................
Réserves :
Réserve légale .....................................................................................
Réserves statutaires ou contractuelles ...............................................
Réserves réglementées .......................................................................
Autres .................................................................................................. 1 440 1 000
Report à nouveau(d) ...................................................................................
Résultat de l’exercice (bénéfice ou perte)(e) ......................................... 878 619
Subventions d’investissement .................................................................. 20 60
Provisions réglementées ...........................................................................
Total I .................................................................................................. 6 698 6 039
PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES
Provisions pour risques............................................................................. 300 130
Provisions pour charges ........................................................................... 280 190
Total II ................................................................................................. 580 320
DETTES(1)(g)
Emprunts obligataires convertibles...........................................................

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Autres emprunts obligataires ....................................................................
Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit(2) ...................... 3 085 3 140
Emprunts et dettes financières diverses(3) ................................................
Avances et acomptes reçus sur commandes en cours ............................ 60 50
Dettes fournisseurs et Comptes rattachés(f) ............................................. 3 142 2 915
Dettes fiscales et sociales......................................................................... 748 502
Dettes sur immobilisations et Comptes rattachés .................................... 162 51
Autres dettes ............................................................................................. 18 15
Instruments de trésorerie ..........................................................................
Produits constatés d’avance(1) .................................................................. 10 5
Total III ................................................................................................ 7 225 6 678
Écarts de conversion Passif (IV) ...............................................................
Total GÉNÉRAL (I + II + III + IV) ......................................................... 14 503 13 037
(1) Dont à plus d’un an.
Dont à moins d’un an.
(2) Dont concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques.
(3) Dont emprunts participatifs.
* Le cas échéant, une rubrique « Autres fonds propres » est intercalée entre la rubrique « Capitaux propres » et la rubrique « Provisions
pour risques et charges » avec ouverture des postes constitutifs de cette rubrique sur des lignes séparées (montant des émissions de
titres participatifs, avances conditionnées…). Un total I bis fait apparaître le montant des autres fonds propres entre le total I et le total II
du passif du bilan. Le total général est complété en conséquence.
(a) Y compris capital souscrit non appelé. (b) À détailler conformément à la législation en vigueur. (c) Poste à présenter lorsque des titres
sont évalués par équivalence. (d) Montant entre parenthèses ou précédé du signe moins (–) lorsqu’il s’agit de pertes reportées. (e)
Montant entre parenthèses ou précédé du signe moins (–) lorsqu’il s’agit d’une perte. (f) Dettes sur achats ou prestations de services. (g)
À l’exception, pour l’application du (1), des avances et acomptes reçus sur commandes en cours.

64
UE 119 • Introduction à la comptabilité

3. Tableaux n° 1, 2 et 3 de l’annexe

a. Tableau des immobilisations


Tableau n° 1
(b)Situations
et A B C D
mouvements Valeur brute Valeur brute
à l’ouverture Augmentations Diminutions à la clôture
Rubriques(a) de l’exercice de l’exercice(c)
Frais d’établissement 180 – – 180
Fonds commercial 555 – – 555
Terrains 1 400 360 – 1 760
Constructions 1 871 200 – 2 071
ITMOI 5 308 870 300 5 878
Autres immobilisations 540 – – 540
Totaux immo. corp. 9 119 1 430 300 10 249
Titres de participation 1 000 1 142 – 2 142
Dépôts et cautionnements 130 – 30 100
Total général 10 984 2 572 330 13 226

b. Tableau des amortissements


Tableau n° 2-1
(b)Situations
et A B C D
mouvements Amortissements Augmentations : Diminutions Amortissements
cumulés au début dotations d’amortissements cumulés à la fin
Rubriques(a) de l’exercice de l’exercice de l’exercice de l’exercice(c)
Frais d’établissement 60 60 (2) – 120
Constructions 1 042 202(2) – 1 244
ITMOI 3 710 1 170(2) 250(1) 4 630
Autres immobilisations 176 54 (2) – 230
Totaux 4 988 1 486 250 6 224
(1) Cumul amortissements du bien cédé = VO – VNC = 300 – 50 = 250.
(2) Par différence.
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c. Tableau des dépréciations


Tableau n° 2-2
Situations et A B C D
mouvements Dépréciations Augmentations : Diminutions : Dépréciations
cumulés au début dotations reprises à la fin
de l’exercice de l’exercice de l’exercice de l’exercice
Stocks de MP 30 13 30 13
Stocks de PF 0 16 0 16
Créances clients 76 20 13 83
VMP 0 10 – 10
Totaux dépréciations 106 59 43 122

d. Tableau des provisions


Tableau n° 3
A B C D
Provisions Augmentations : Diminutions : Provisions
au début dotations reprises à la fin de
de l’exercice de l’exercice de l’exercice l’exercice(c)
Prov. pour litiges(1) 130 225 55 300
Prov. pour charges à rep. 190 90 0 280
Totaux prov. pour risques 320 315 55 580
et charges
(1) Niveau exceptionnel.

201191TDPA0413 65
Introduction à la comptabilité • Série 4

Ventilation des dotations et des r eprises


Dotations Reprises
Niveaux
Exploitation 139 43
Finance 10 –
Exceptionnel 225 55
Totaux 374 98

4. Postes du bilan du système développé (exercice N)


ACTIF CIRCULANT
Créances d’exploitation
Créances clients et comptes rattachés 3 731
Autres 11
Créances diverses 90
DETTES
Dettes d’exploitation
Dettes fournisseurs et comptes rattachés 3 142
Dettes fiscales et sociales 248
Autres 18
Dettes diverses
Dettes sur immobilisations et comptes rattachés 62
Dettes fiscales (impôts sur les bénéfices) 500

Exercice 2 : Application MAGYAR

Énoncé
Documents de synthèse à partir d’une balance après régularisations
Entreprise MAGYAR, balance après inventaire et avant regroupement des charges
et des produits au 31.12.N (soldes)
101 Capital 22 000

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106 Réserves 1 000
145 Amortissements dérogatoires 450
151 Provisions pour risques 1 600
164 Emprunts auprès des établissements de crédit 3 200
16884 Intérêts courus sur emprunts auprès des établissements de crédit 192
207 Fonds commercial 7 500
215 Installations techniques 22 500
2 815 Amortissements des installations techniques 6 000
311 Matières premières 1 470
355 Produits finis 7 125
371 Marchandises 16 350
397 Dépréciations des marchandises 550
401 Fournisseurs 9 050
404 Fournisseurs d’immobilisations 400
408 Fournisseurs – Factures non parvenues 700
411 Clients 7 490
416 Clients douteux ou litigieux 1 100
4181 Clients – Factures à établir 300
431 Sécurité sociale 1 000
444 État – Impôts sur les bénéfices 4 000
44551 État – TVA à décaisser 1 030
486 Charges constatées d’avance 175
487 Produits constatés d’avance 235
491 Dépréciations des comptes de clients 500
503 Actions 1 000

66
UE 119 • Introduction à la comptabilité

512 Banques 700


519 Concours bancaires courants 193
531 Caisse 10
TOTAUX COMPTES DE BILAN à calculer à calculer
601 Achats stockés – Matières premières 9 500
6 031 Variation des stocks de matières premières 45
6 037 Variation des stocks de marchandises 500
607 Achats de marchandises 45 200
6 097 RRR obtenus sur achats de marchandises 1 500
613 Locations 4 000
616 Primes d’assurance 800
624 Transports de biens et transports collectifs du personnel 900
626 Frais postaux et frais de télécommunications 400
627 Services bancaires et assimilés 100
635 Autres impôts, taxes et versements assimilés 2 000
641 Rémunérations du personnel 26 000
645 Charges de Sécurité sociale et de prévoyance 12 600
654 Pertes sur créances irrécouvrables 150
661 Charges d’intérêts 600
665 Escomptes accordés 890
666 Pertes de change 80
671 Charges exceptionnelles sur opérations de gestion 70
675 Valeurs comptables des éléments d’actif cédés 2 600
6 811 Dotations aux amort. des immob. incorporelles et corporelles 2 000
6 817 Dotations pour dépréciations des actifs circulants 600
68 725 Dotations aux amortissements dérogatoires 50
695 Impôts sur les bénéfices 20 335
701 Ventes de produits finis 51 900
707 Ventes de marchandises 78 950
7 085 Ports et frais accessoires facturés 480
7 235 Variation des stocks de produits 5 200
722 Production immobilisée – Immobilisations corporelles 750
74 Subvention d’exploitation 50
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764 Revenus des valeurs mobilières de placement 45


766 Gains de change 30
767 Produits nets sur cession de valeurs mobilières de placement 25
775 Produits des cessions d’éléments d’actif 2 400
7 815 Reprises sur provisions d’exploitation 620
TOTAUX COMPTES DE GESTION à calculer à calculer
TOTAUX GÉNÉRAUX 194 595 194 595

TRAVAIL À FAIRE
1. Établir le compte de résultat et le bilan dans le système de base.
2. Établir le compte de résultat et le bilan dans le système abrégé.

Corrigé

Documents de synthèse à partir d’une balance après régularisations


Calcul direct du résultat à partir des postes de la balance
Total des comptes de bilan débiteurs 65 720
Total des comptes de bilan créditeurs – 52 100
Bénéfice de l’exercice 13 620

Total des comptes de gestion créditeurs 142 495


Total des comptes de gestion débiteurs – 128 875
Bénéfice de l’exercice 13 620

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Introduction à la comptabilité • Série 4

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201191TDPA0413
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201191TDPA0413
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UE 119 • Introduction à la comptabilité
Introduction à la comptabilité • Série 4

Titre 5. Les prolongements du compte


de résultat : les soldes
intermédiaires de gestion
et la capacité d’autofinancement

SIG : soldes intermédiaires de gestion


CAF : capacité d’autofinancement
Une alternative moderne au compte de résultat est constituée par les soldes intermédiaires de
gestion qui présentent l’avantage de faire apparaître des soldes qui ont une signification écono-
mique certaine grâce notamment au classement des charges et produits en flux et non flux.
En outre, la prise en compte des seuls FLUX de charges et de produits (ainsi que des variations
des stocks) conduit à la détermination d’un solde très important : la capacité d’autofinancement
de l’exercice comptable (CAF).
La CAF ne comprend pas les produits des cessions d’éléments d’actif immobilisé qui ont droit à
un poste spécifique dans le tableau de financement (1re partie).

Chapitre 1. Les soldes intermédiaires de gestion :


étude générale
Le compte de résultat permet le calcul de différentes marges, appelées « soldes intermédiaires
de gestion » qui caractérisent les étapes de la formation du résultat net comptable, de manière
plus fine et plus pertinente que les résultats intermédiaires du compte de résultat en liste.
Les SIG permettent une ébauche de l’étude de la rentabilité de l’entreprise.

Section 1. Les caractéristiques générales des soldes

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intermédiaires de gestion

I. Définition
Le PCG (art. 532-7) ne définit pas les soldes intermédiaires de gestion de manière synthétique,
mais propose un tableau des SIG.
Ce tableau est un document de synthèse qui présente une cascade de soldes (ou de marges) et
met ainsi en évidence des grandeurs significatives de l’exploitation et de manière plus générale
de l’activité économique de l’entreprise.

Remarques
1. Au sens strict un solde est la différence, à une date donnée, entre le total débit et le total
crédit d’un compte.
2. Une marge est la différence entre un prix de vente et un coût.

72
UE 119 • Introduction à la comptabilité

II. La structure générale des soldes intermédiaires de gestion

A. Présentation générale
Le compte de résultat en liste proposé par le PCG (art. 521-4) pour le système de base comporte
cinq soldes (résultat net compris) : le résultat d’exploitation, le résultat financier, le résultat cou-
rant, le résultat exceptionnel et le résultat net.
Le tableau des SIG conserve les cinq soldes cités ; son apport consiste en la décomposition du
résultat d’exploitation entre quatre marges intermédiaires qui analysent finement la formation du
résultat d’exploitation :
• la marge commerciale ;
• la production de l’exercice ;
• la valeur ajoutée ;
• l’excédent brut d’exploitation.
Ces quatre marges sont des différences de flux de produits encaissables et de charges
décaissables, à l’exception des variations des stocks.

B. Schéma présentant l’enchaînement des soldes


intermédiaires de gestion

ACTIVITÉ
COMPTE DE RÉSULTAT AUTRES ACTIVITÉS : industrielles, services...
COMMERCIALE

Niveau Chiffre Ventes


Production vendue
Exploitation d’affaires marchandises
P.
C. achat des Marge stockée
march. vendues commerc.
P.
immo.

PRODUCTION

Marge
commerc.+ PRODUCTION
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Consommation de l’exercice
en provenance des tiers Valeur ajoutée
Subvention
exploitation
Charge de I &
EBE
personnel T
Reprise
exploitation +
autres produits
Dotations + Résultat
autres ch. exploitation
Produits
Niveau financiers
Financier Charges Résultat
financières courant
Produits
Niveau exceptionnels
Exceptionnel Résultat Charges
exceptionnel exceptionnelles
Résultat Partici- Imp./
Résultat de l’exercice de l’exercice pation Bénéfice

Section 2. Présentation des soldes intermédiaires de gestion

I. Éléments de méthodologie
Les soldes intermédiaires de gestion peuvent être présentés sous forme de tableau comme le
fait le PCG ou sous forme liste, plus facile à établir manuellement et plus lisible.

201191TDPA0413 73
Introduction à la comptabilité • Série 4

Les SIG peuvent être déterminés directement à partir de la balance par soldes après écritures de
régularisation ou à partir du compte de résultat du système développé, ou encore à partir du
compte de résultat du système de base et des informations complémentaires nécessaires au
calcul de certains postes.

Exemples
1. Les frais accessoires d’achats doivent pouvoir être rattachés aux charges (au besoin revoir
série 2).
2. Le système de base groupe en un même poste les reprises sur provisions et les transferts de
charges d’exploitation. La ventilation pourra être effectuée grâce au tableau n° 3 de l’annexe :
Provisions.

II. La forme tableau du PCG système développé PCG 532 – 7


Cf. page suivante.

III. La forme liste


(Présentation librement inspirée des modèles présentés par le PCG pour le compte de résultat
système de base en liste et le compte de résultat système développé tableau).

POSTES CALCULS INTERMÉDIAIRES SOLDES


a. Marge brute sur ventes XXXX
de marchandises XXXX XXXX
................................................................ XXX XXXX
................................................................ XXXX
................................................................ XXXX XXXX
MB =
b. Production de l’exercice
................................................................

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................................................................
P=

Un tableau complet sera présenté dans l’application numérique.

Exercice 1 (suite) : Application SAUTER

Énoncé
a. Balance par soldes de l’entreprise SAUTER (cf. application commune aux titres 1. à 4.)
b. Données complémentaires nécessaires pour la détermination des frais accessoires d’achat
Transports sur N N–1
Achats de marchandises 69 72
Achats de matières premières 126 120

c. Compte de résultat en liste (système de base)


Les frais accessoires d’achat – exclusivement frais de transports dans cet exemple – ne sont pas
encore inclus dans les postes d’achats concernés.

TRAVAIL À FAIRE
Présenter les soldes intermédiaires de gestion :
1. sous forme de tableau (modèle proposé par le PCG) ;
2. sous forme de liste.

74
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201191TDPA0413
Tableau des soldes intermédiaires de gestion

75
UE 119 • Introduction à la comptabilité
76
Corrigé
Introduction à la comptabilité • Série 4

Tableau des SIG, modèle proposé par le PCG

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UE 119 • Introduction à la comptabilité

Soldes intermédiaires de gestion en liste


Exercice Exercice
N N–1
Postes Calculs Soldes Soldes
intermédiaires
a. Marge commerciale
Ventes de marchandises 2 926
– Achats de marchandises 1 991
– Frais accessoires d’achats 69
± Variation des stocks + 21
Coût d’achat des marchandises vendues 2 081
MC = 845 1 014
b. Production de l’exercice
Production vendue 11 795
Production stockée 299
P= 12 094 11 062
c. Valeur ajoutée
Marge brute 845
Production 12 094
Conso. en provenance de tiers (entreprises) 12 939
Achats de MP et autres appro. montants nets 3 123
Frais accessoires d’achats 126
± Variation des stocks – 18
3 231
Autres achats et charges externes 1 810
Consommation en provenance de tiers 5 041
VA = 7 898 7 364
d. Excédent brut d’exploitation
Valeur ajoutée 7 898
Subvention d’exploitation 40
– Impôts et taxes – 280
– Salaires – 3 211
– Charges – 1 137
EBE = 3 310 3 084
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e. Résultat d’exploitation
Excédent brut d’exploitation 3 310
Reprise sur charges et transferts de charges + 43
– Dotations aux amortissements, dépréciations et – 1 625
provisions
– Autres charges – 10
RE = 1 718 1 581
f. Résultat financier
Produits financiers 78
– Charges financières – 170
RF = – 92 – 206
g. Résultat courant
RC = 1 626 1 375
h. Résultat exceptionnel
Produits exceptionnels 190
– Charges exceptionnelles – 438
RX = – 248 – 266
i. Charges globales
– Impôt sur les bénéfices 500
– 500
j. Résultat net après impôt
RN = + 878 + 619
k. Résultat sur cession d’éléments d’actif immob.
Produits des cessions 90
– Valeurs comptables des éléments d’actif cédés – 50
40 – 43

201191TDPA0413 77
Introduction à la comptabilité • Série 4

Chapitre 2. Étude détaillée


Section 1. La marge commerciale et la marge brute

I. Définitions

A. Les entreprises concernées


Ces deux soldes ne concernent que les entreprises commerciales ou la partie purement com-
merciale (activité de négoce) des entreprises industrielles.

Rappel
Pour une entreprise donnée sont qualifiés de marchandises des biens achetés pour être reven-
dus en l’état, sans aucune transformation.

B. La marge commerciale
La marge commerciale est la différence entre le montant net des ventes de marchandises et leur
coût d’achat.
Le coût d’achat comprend le prix d’achat net des RRRO et les frais accessoires externes d’achats
(services achetés à d’autres entreprises et pas frais internes).

C. La marge brute
La marge brute est la différence entre le montant net des ventes de marchandises et leur prix
d’achat. C’est le solde que pourra calculer une entreprise qui comptabilise ses charges selon le
système de base et ne peut pas ventiler les frais accessoires d’achats entre les divers achats de
marchandises, matières premières et approvisionnements.

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II. Calcul

N N–1
707 Ventes de marchandises 2 926 3 305
– 7 097 RRRA sur ventes de marchandises –0 –0
Montant net des ventes 2 926 3 305
607 Achats de marchandises 1 991 2 201
– 6 097 RRRO sur achats de marchandises –0 –0
+ 6 087 Frais accessoires d’achats de marchandises + 69 + 72
± 6 037 Variation des stocks de marchandises + 21 + 18
Coût d’achat des marchandises vendues 2 081 2 291
MARGE COMMERCIALE 845 1 014
Taux de marge 28,9 % 30,1 %

III. Significations
La marge commerciale est l’indication fondamentale de l’activité purement commerciale. Elle est
suivie par le calcul du taux de marge commerciale ou taux de marque.

Taux de marge commerciale Marge commerciale


 ¥ 100
(Taux de marque) Vente de marchandises HT

78
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Habituellement ce taux est sensiblement constant pour une entreprise donnée, sauf modification
des conditions d’exploitation, hausse des prix d’achat qui ne peut pas être répercutée sur le prix
de vente ; accidents de stockage, démarque inconnue (vol) sont des facteurs qui dégradent le
taux de marge commerciale. La comparaison avec le taux de marge moyen de la branche per-
met à l’entreprise de se situer. L’administration fiscale suit attentivement les taux de marge des
différentes entreprises commerciales.

Section 2. La production de l’exercice

I. Définition
Ce solde concerne les entreprises industrielles et les prestataires de services.
Il comprend la production vendue, la production stockée (ou le déstockage de production) et la
production immobilisée.

II. Calcul

701 Ventes de produits finis (nettes des RRR accordés)


702 Ventes de produits intermédiaires (nettes des RRRA)
703 Ventes de produits résiduels (nettes des RRRA)
704 Travaux (nets des RRRA)
705 Études (nettes des RRRA)
706 Prestations de services (nettes des RRRA)
708 Produits des activités annexes (nets des RRRA)
= Production vendue nette de l’exercice
± 713 Production stockée (variation des stocks de produits et des encours de production)
+ 72 Production immobilisée (travaux d’investissement faits par l’entreprise pour elle-même
= PRODUCTION DE L’EXERCICE
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Exercice 1 (suite) : Application SAUTER

Énoncé
Calculer la production de l’exercice de l’entreprise SAUTER.

Corrigé
N N–1
701 Ventes de produits finis 11 860 10 880
– 7 091 RRR accordés sur ventes de produits finis – 103 – 98
708 Produits des activités annexes 38 40
Production nette vendue 11 795 10 822
± 713 Production stockée 299 240
PRODUCTION DE L’EXERCICE 12 094 11 062

III. Signification
Pour une entreprise industrielle dont les variations de stocks sont importantes ou qui a une forte
production d’immobilisations pour elle-même, la production de l’exercice est un indicateur sou-
vent plus pertinent de l’activité de l’exercice que le chiffre d’affaires.
L’évaluation des composantes de la production de l’exercice n’est pas homogène.

201191TDPA0413 79
Introduction à la comptabilité • Série 4

En effet, la production vendue est évaluée au prix de vente, la production stockée et la produc-
tion immobilisée le sont au coût de production.

Section 3. La valeur ajoutée

I. Définition
La valeur ajoutée produite (brute) exprime une création de valeur ou l’accroissement de valeur
que l’entreprise apporte aux biens et services en provenance des tiers dans l’exercice des acti-
vités professionnelles courantes. Elle est mesurée par la différence entre la production de la
période et les consommations de biens et services fournis par des tiers pour cette production
(PCG 1982 I. 43).

Remarques
1. Par tiers il faut entendre entreprises cocontractantes et non pas les salariés de l’entreprise
qui, d’une certaine façon, sont aussi des tiers.
2. Pour le calcul de la valeur ajoutée, à la production de la période s’ajoute la marge commer-
ciale, représentative de la « production » des commerces.

II. Calcul

Production
Solde n° 1 Marge commerciale
Solde n° 2 Production de l’exercice
+ Production globale
Consommation en provenance de tiers
601 Achats stockés – Mat. premières (nettes des RRRO)
602 Achats stockés - Autres approvisionnements (nets des RRRO)
± 603 Variation des stocks

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604 Achats d’études et prestations de services
605 Achats de matériel, équipements et travaux
606 Achats non stockés de matières et fournitures
608 Frais accessoires d’achats de mat. premières et d’approvisionnements
61/62 Autres charges externes (nets des RRRO)
– Consommation totale
= VALEUR AJOUTÉE PRODUITE (brute)

Remarques
1. Valeur ajoutée brute car la perte de valeur du capital technique n’est pas prise en compte
(dotations aux amortissements des immobilisations).
2. Valeur ajoutée produite et non pas vendue, car la variation des stocks des produits finis
est incluse.

Exercice 1 (suite) : Application SAUTER

Énoncé
Calculer la valeur ajoutée produite.

80
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Corrigé
N N–1
Solde n° 1 Marge commerciale 845 1 014
Solde n° 2 Production de l’exercice 12 094 11 062
Production totale 12 939 12 076
601 Achats stockés - Matières premières 3 053 2 811
– 6 091 RRRO sur achats de MP (et fournitures) – 41 – 37
602 Achats stockés – Autres approvisionnements 111 81
± 6 031 Variation des stocks de matières premières – 19 + 28
± 6 032 Variation des stocks autres approvisionnements 1 –2
606 Achats non stockés de matières et fournitures 224 200
608 Frais accessoires incorporés aux achats 126 120
615 Entretiens et réparations 269 275
616 Primes d’assurance 102 99
617 Études et recherches 364 350
621 Personnel extérieur à l’entreprise 298 280
623 Publicité, publications 249 229
624 Transports de biens et transports collectifs du personnel (1)304 278
Consommation en provenance de tiers 5 041 4 712
VALEUR AJOUTÉE PRODUITE 7 898 7 364
(1) Montant total du poste 499 470
Frais accessoires d’achats de marchandises – 69 – 72
Frais accessoires d’achats de MP et autres approvisionnements – 126 – 120
SOLDE 304 278

III. Signification

A. Valeur ajoutée : indicateur de création de richesse


La valeur ajoutée exprime l’apport spécifique de l’entreprise par son activité, c’est-à-dire par le
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travail de ses salariés, l’utilisation de son outil de production et son organisation.


En N cette valeur ajoutée s’élève à 7 898 pour une production totale de 12 939 et une consom-
mation intermédiaire de 5 041.

B. Valeur ajoutée : indicateur de dimension


La valeur ajoutée est un indicateur de dimension plus pertinent que le chiffre d’affaires, malheu-
reusement de compréhension plus difficile.
La valeur ajoutée est un agrégat de la comptabilité nationale dont la somme pour l’ensemble des
entreprises permet d’évaluer la production intermédiaire brute.
Il est possible de suivre l’évolution de la dimension par un ratio de croissance.

C. Valeur ajoutée : indicateur de performance économique


Deux indicateurs peuvent être calculés :
• Pour une entreprise prestataire de services ou une entreprise industrielle :
Valeur ajoutée
Taux de valeur ajoutée  ¥ 100
Production
• Pour une entreprise à activité mixte :
Valeur ajoutée
Taux de valeur ajoutée  ¥ 100
Production  Vente de marchandises

201191TDPA0413 81
Introduction à la comptabilité • Série 4

Un accroissement de ce taux, sans changement de structure ou de méthode d’exploitation,


signifie une amélioration de la performance de l’entreprise. La valeur ajoutée rapportée aux
effectifs définit le rendement apparent de la main-d’œuvre.
Valeur ajoutée
Effectifs
La valeur ajoutée rapportée aux immobilisations brutes productives mesure le rendement appa-
rent des équipements concernés :
Valeur ajoutée
Im mobilisations brutes productives

D. La valeur ajoutée est un indicateur de structure économique


Le ratio de valeur ajoutée est en relation directe avec la nature de l’activité (notion de branche),
l’importance et la complexité du processus de production et l’efficacité des moyens mis en
œuvre. Ce ratio peut être utilisé pour des comparaisons inter-entreprises au sein d’une branche
donnée, il permet notamment d’apprécier le degré d’intégration de l’entreprise.

IV. Répartition de la valeur ajoutée (initiation)


La valeur ajoutée est la somme des rémunérations des facteurs qui ont contribué à sa production.
L’entreprise répartit des revenus aux « facteurs de production » qui sont l’État, le personnel, les
prêteurs, le capital technique, le(s) propriétaire(s) de l’entreprise. La valeur ajoutée constitue la
part prépondérante des revenus répartis. La partie complémentaire est constituée par la somme
algébrique des postes suivants :

Complément = + Autres produits


– Autres charges
+ Produits financiers encaissables
+ Produits exceptionnels encaissables
– Charges exceptionnelles décaissables

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Cette deuxième approche, plus délicate que la précédente en raison de l’existence d’éléments
dont la somme constitue un complément de revenu, a le mérite de mettre en évidence la desti‑
nation de la valeur ajoutée.

Valeur ajoutée produite brute Complément

Revenus répartis

ÉTAT Impôts

PERSONNEL
Charges de
ORGANISMES
personnel
SOCIAUX
Charges
PRÊTEURS
financières

CAPITAL Dotations
nettes
TECHNIQUE des reprises

PROPRIÉTAIRE Résultat net

PARTIES DÉCOMPOSITION DU REVENU


PRENANTES

82
UE 119 • Introduction à la comptabilité

De nombreux ratios peuvent être calculés en divisant le coût ajouté d’un facteur par la valeur
ajoutée produite.
Ch arg es de personnel
Valeur ajoutée
Dotations aux amortissements
Valeur ajoutée
Le chef d’entreprise doit surveiller l’évolution de ces ratios.

Section 4. L’excédent brut d’exploitation (EBE)

I. Définition
L’EBE est la ressource tirée par l’entreprise de son exploitation pour, d’une part maintenir et, si
possible, développer son outil de production, d’autre part rémunérer les ressources financières
engagées (capitaux propres et dettes financières).

II. Calcul

Solde n° 3 Valeur ajoutée produite


+ 74 Subvention d’exploitation
– 63 Impôts, taxes et versements assimilés
– 64 Charges de personnel
=
Solde n° 4 EXCÉDENT BRUT D’EXPLOITATION

Remarque
Si le solde précédent est négatif, il est appelé « insuffisance brute d’exploitation » (IBE).
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Exercice 1 (suite) : Application SAUTER

Énoncé
Calculer l’EBE de l’entreprise SAUTER.

Corrigé
N N–1
Valeur ajoutée produite 7 898 7 364
+ Subvention d’exploitation 40 0
Impôts, taxes et versements assimilés – 280 – 239
Salaires – 3 211 – 2 901
Charges sociales – 1 137 – 1 140
EBE 3 310 3 084

201191TDPA0413 83
Introduction à la comptabilité • Série 4

III. Signification

A. L’EBE est un indicateur fondamental de la performance


économique de l’entreprise
L’EBE constitue la ressource dégagée par le cycle d’exploitation de l’entreprise.
Ce solde est indépendant :
• de la politique financière de l’entreprise ;
• de la politique d’amortissement (amortissements fiscaux exceptionnels, amortissement
linéaire…) ;
• des choix fiscaux de l’entreprise concernant l’impôt sur les bénéfices.
À ce titre l’EBE constitue donc un indicateur utile pour comparer les performances entre entre-
prises d’un même secteur (cf. publications des centrales de bilans) et pour suivre la performance
d’une entreprise dans le temps.

B. L’EBE est la source essentielle de la capacité


d’autofinancement de l’entreprise (CAF)
L’EBE exprime la capacité de l’entreprise à générer des ressources potentielles de trésorerie
grâce à son exploitation.
L’EBE est le flux de trésorerie potentielle auquel l’exploitation a donné naissance.
Trésorerie potentielle et non pas effective car certaines ventes n’ont pas encore été encaissées
et certaines charges n’ont pas encore été décaissées à la fin de l’exercice.

Section 5. Le résultat d’exploitation

I. Définition
Le résultat calculé hors frais et charges financières est le solde de toutes les opérations d’exploi-

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tation, flux de charges et produits, variations des stocks, coût de l’outil de travail (dotations aux
amortissements pour dépréciation) et prise en compte du risque inhérent à l’activité d’entreprise
(dotations aux provisions).

II. Calcul

Solde n° 4 – EBE


+ 781 Reprises sur amortissements(1), dépréciations et provisions d’exploitation
– 681 Dotations aux amortissements, sur dépréciations et aux provisions – Charges
d’exploitation
+ 75 Autres produits de gestion courante (sauf 755)
– 65 Autres charges de gestion courante (sauf 655)
+ 791 Transfert de charges d’exploitation
= RÉSULTAT D’EXPLOITATION
(1) Les reprises sur amortissements d’exploitation ne se rencontrent qu’après un contrôle fiscal (hors programme de l’UV 119).

84
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Exercice 1 (suite) : Application SAUTER

Énoncé
Calculer le résultat d’exploitation de l’entreprise SAUTER.

Corrigé
N N–1
Excédent brut d’exploitation 3 310 3 084
+ Reprise sur dépréciations et provisions d’exploitation + 43 + 42
– Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux prov. d’expl. – 1 625 – 1 485
+ Autres produits 0 0
– Autres charges – 10 – 60
= RE 1 718 1 581

III. Signification
Ce solde mesure la performance industrielle et commerciale de l’entreprise indépendamment de
toute politique financière.
Pour que la mesure soit significative il faut – entre autres – que les dotations aux amortissements
et aux provisions correspondent aux montants justifiés au plan économique, donc que l’entre-
prise ait recours à la méthode des amortissements dérogatoires.

Section 6. Le résultat courant avant impôts


(sur le résultat) (RC)

I. Définition
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Le résultat courant représente le solde dégagé par l’activité normale et habituelle de l’entreprise,
il englobe le résultat d’exploitation auquel sont ajoutés algébriquement les effets de la politique
financière.
Le PCG n’individualise pas le résultat financier au sein du résultat courant, les entreprises ont la
liberté de le faire apparaître.

II. Calcul

Solde n° 5 Résultat d’exploitation


+ 755 Quote-part de résultat sur opérations faites en commun (bénéfice)
– 655 Quote-part de résultat sur opérations faites en commun (perte)
+ 76 Produits financiers
– 66 Charges financières
786 et 796 Reprises sur dépréciations, provisions et transferts de charges financières
– 686 Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions – Charges
financières
= RÉSULTAT COURANT

201191TDPA0413 85
Introduction à la comptabilité • Série 4

Exercice 1 (suite) : Application SAUTER

Énoncé
Calculer le résultat courant avant impôts (RC) de l’entreprise SAUTER.

Corrigé
N N–1
RE 1 718 1 581
Produits financiers + 78 + 39
Charges financières – 170 – 245
RC + 1 626 – 206

III. Signification
Cet indicateur de performance après prise en compte des éléments financiers, mais avant élé-
ments exceptionnels et impôts sur le résultat, permet d’appréhender la rentabilité financière de
l’entreprise.

Section 7. Le résultat exceptionnel (RX)

I. Définition et mode de calcul


Le résultat exceptionnel est déterminé à partir des opérations effectuées à titre exceptionnel par
l’entreprise, ces opérations sont acycliques.
Ce solde n’est pas cumulé avec le solde précédent.

77 Produits exceptionnels
– 67 Charges exceptionnelles

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787 et Reprises sur dépréciations, provisions et transferts de charges exceptionnelles
797
– 687 Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions - Charges
exceptionnelles
= RÉSULTAT EXCEPTIONNEL

Exercice 1 (suite) : Application SAUTER

Énoncé
Calculer le résultat exceptionnel de l’entreprise SAUTER.

Corrigé
N N–1
771 Produits exceptionnels sur opérations de gestion 5 26
775 Produits des cessions d’éléments d’actif 90 25
671 Charges exceptionnelles sur opérations de gestion – 163 – 170
675 Valeurs comptables des éléments d’actif cédés – 50 – 68
777 QP des subventions d’investissement virée au résultat de l’exercice 40 40
7 875 Reprises sur provisions pour risques et charges exceptionnels 55 11
6 875 Dotations aux provisions pour risques et charges exceptionnels – 225 – 130
= RÉSULTAT EXCEPTIONNEL – 248 – 266

86
UE 119 • Introduction à la comptabilité

II. Signification
La plupart des entreprises industrielles ne devrait pas afficher un résultat exceptionnel très élevé
(positif ou négatif) hors cessions des éléments d’actif. Lorsque ce résultat est élevé il importe
d’utiliser les données de l’annexe pour l’étudier.

Section 8. Le résultat net comptable de l’exercice

I. Définition et mode de calcul


Le résultat net comptable est établi à partir des résultats, courant et exceptionnel, après déduc-
tion de la participation des salariés aux résultats de l’entreprise et des impôts sur les bénéfices.
C’est le résultat qui figure au bilan. Globalement ce solde constitue la différence entre le total des
produits et le total des charges.

Solde n° 6 Résultat courant


Solde n° 7 Résultat exceptionnel
– 691 Participation des salariés aux résultats de l’entreprise
– 695 et 697 Impôts sur les bénéfices
= RÉSULTAT NET COMPTABLE

II. Signification
Le résultat net comptable fait partie des capitaux propres et doit être affecté au cours de l’exer-
cice qui suit celui de sa formation.
Ce résultat est assez difficile à analyser, il doit être interprété avec nuance.

Section 9. Le résultat sur cession d’éléments d’actif immobilisé


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Définition et calcul
Le résultat exceptionnel (solde n° 7) inclut le résultat sur cession sans l’expliciter.
Le solde n° 9 présente le calcul du résultat des cessions d’éléments d’actif immobilisé.

775 Produits des cessions d’éléments d’actif immobilisé


– 675 Valeurs comptables des éléments d’actif cédés
= RÉSULTAT SUR CESSIONS D’ÉLÉMENTS D’ACTIF

Chapitre 3. La capacité d’autofinancement


de l’exercice (CAFE)
Le développement et même la simple survie d’une entreprise nécessitent certes qu’elle réalise
des bénéfices, mais cela ne suffit pas dans le long terme, encore faut-il que son activité dégage
des ressources financières.
En effet, pour financer ses besoins financiers à long ou court terme, l’entreprise peut faire appel
à des ressources externes : augmentation de capital, nouveaux emprunts, découverts de tréso-
rerie…, cependant il est essentiel que son activité – au sens large – dégage une capacité d’au‑
tofinancement) suffisante.
Cette capacité d’autofinancement constitue un surplus monétaire potentiel.

201191TDPA0413 87
Introduction à la comptabilité • Série 4

Section 1. Définition et nature de la capacité


d’autofinancement

I. Définition
Le PCG ne propose pas de définition synthétique de la CAF. Son article 532-8 définit la CAF par
son contenu ou plutôt son mode de calcul à partir du solde intermédiaire de gestion n° 4, l’EBE.
La capacité d’autofinancement est le solde général de TOUS les produits encaissables (à l’ex-
ception du produit des cessions d’éléments d’actif) et de toutes les charges décaissables.
Pour un exercice comptable donné :

S flux de produits (sauf ceux du compte 775)


- S flux de charges
caf
Remarque
L’exclusion des produits de cessions d’éléments d’actif qui correspondent pourtant à la défi-
nition de flux est liée au choix du PCG de définir deux ressources internes :
• la capacité d’autofinancement ;
• le prix de cession des éléments d’actif immobilisés ;
• qui ont droit chacune à un poste dans le tableau de financement.

II. Nature de la capacité d’autofinancement


La CAF du PCG est une différence de flux réels qui entraînent une contrepartie monétaire immé-
diate ou différée, à laquelle sont ajoutées algébriquement les variations des stocks qui pourtant
n’entraînent pas de mouvement de trésorerie. La CAF du PCG inclut tous les transferts de
charges qui sont traités comme des produits encaissables.

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La contrepartie de ce compte est :
• soit le compte de charges à répartir au bilan ;
• soit un autre compte de charges ;
• soit un compte de tiers (indemnités d’assurances ou aides de l’État).
Ce n’est que dans ce dernier cas que le transfert de charges sera générateur d’un mouvement
ultérieur de trésorerie.
La CAF est un flux de trésorerie potentielle dégagé par l’activité propre de l’entreprise.

Section 2. Les deux méthodes de détermination de la capacité


d’autofinancement
Le PCG ne propose qu’une seule méthode de calcul de la CAF à partir de l’excédent brut d’ex-
ploitation, c’est la méthode correspondant à la définition même de la CAF.
Cependant il est aussi possible de calculer la CAF en partant du résultat net.

88
UE 119 • Introduction à la comptabilité

I. Détermination de la capacité d’autofinancement


à partir de la formule de définition
(Méthode dite soustractive)

A. Exposé de la méthode définie par le PCG art. 532-8

Détermination de la capacité d’autofinancement


(à partir des postes du compte de résultat)

Excédent brut d’exploitation (ou insuffisance brute d’exploitation)


+ Transferts de charges (d’exploitation)
+ Autres produits (d’exploitation)
– Autres charges (d’exploitation)
± Quotes-parts de résultat sur opérations faites en commun
+ Produits financiers(a)
– Charges financières(b)
+ Produits exceptionnels(c)
– Charges exceptionnelles(d)
– Participation des salariés aux résultats
– Impôts sur les bénéfices
= CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT
(a) Sauf reprises sur provisions.
(b) Sauf dotations aux amortissements et aux provisions financiers.
(c) Sauf :
– produits des cessions d’immobilisations ;
– quotes-parts des subventions d’investissement virées au résultat de l’exercice ;
– reprises sur provisions exceptionnelles.
(d) Sauf :
– valeur comptable des immobilisations cédées ;
– dotations aux amortissements et aux provisions exceptionnels.
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Remarque
Tous les transferts de charges interviennent dans le calcul de la CAF, soit sur un poste
spécifique pour les transferts de charges d’exploitation, soit inclus dans les montants des
postes « Produits financiers » ou « Produits exceptionnels » pour les transferts de charges
correspondants.

Cette prise en compte est nécessaire :


• soit pour neutraliser l’impact des charges transférées dans un compte d’actif ;
• soit pour éviter de compter deux fois des charges qui ont fait l’objet d’un transfert de
niveau.

201191TDPA0413 89
Introduction à la comptabilité • Série 4

B. Application

Exercice 1 (suite) : Application SAUTER

Énoncé
Calculer la capacité d’autofinancement à partir de la méthode du PCG.

Corrigé
(à partir de l’excédent brut d’exploitation, méthode de définition) N N–1
Excédent brut d’exploitation (ou insuffisance brute d’exploitation) 3 310 3 084
+ Transfert de charges (d’exploitation) — —
+ Autres produits (d’exploitation) — —
– Autres charges (d’exploitation) – 10 – 60
+ Produits financiers(a) 78 39
– Charges financières(b) – 160 – 245
+ Produits exceptionnels(c) 5 26
– Charges exceptionnelles(d) – 163 – 170
– Participation des salariés aux résultats — —
– Impôts sur les bénéfices – 500 – 490
= CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT DE L’EXERCICE 2 560 2 184
(a) Sauf reprises sur provisions.
(b) Sauf dotations aux amortissements et aux provisions financiers.
(c) Sauf :
– produits des cessions d’immobilisations ;
– quotes-parts des subventions d’investissement virées au résultat de l’exercice ;
– reprises sur provisions exceptionnelles.
(d) Sauf :
– valeur comptable des immobilisations cédées ;
– dotations aux amortissements et aux provisions exceptionnels.

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II. Détermination de la capacité d’autofinancement
à partir du résultat net (méthode dite additive)

A. Exposé de la méthode
Dans l’optique du calcul de la CAF un compte de résultat comporte les éléments suivants :
α. Des flux de trésorerie potentielle retenus dans le calcul de la CAF et les variations des stocks
également retenues.
β. Des charges calculées (dotations et VNC), des reprises sur charges calculées (reprises sur
amortissements, dépréciations et provisions) ainsi que des produits calculés (les QP de subven-
tions d’investissement virées au résultat).
γ. Un flux non retenu dans le calcul de la CAF (les produits des cessions d’éléments d’actif
immobilisés).
Le solde des flux répertoriés sous α. est égal à la CAF.
La somme algébrique de la CAF, du solde correspondant à β et du montant de γ conduit au
résultat net (RN).
La CAF peut donc aussi être calculée à partir du RN en lui retranchant le montant de γ et celui
des reprises et produits calculés de β et lui ajoutant les charges calculées incluses dans β.

90
UE 119 • Introduction à la comptabilité

B. Tableau de calcul

± 12 Résultat net comptable


+ 681 Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions
+ 686 Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions – Charges
financières
+ 687 Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions – Charges
exceptionnelles
+ 675 Valeurs comptables des éléments d’actif cédés
– 775 Produits des cessions
– 777 Quote-part des subventions virée au résultat
– 781 Reprises sur amortissements, dépréciations et provisions
– 786 Reprises sur dépréciations et provisions
– 787 Reprises sur dépréciations et provisions
= CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT

Cette deuxième détermination de la CAF constitue une méthode de vérification très utile.
Lorsque les données sont disponibles il convient d’effectuer les deux calculs même lorsque
l’énoncé ne l’exige pas.

C. Application

Exercice 1 (suite) : Application SAUTER

Énoncé
Calculer la capacité d’autofinancement à partir du résultat net.

Corrigé
(à partir du résultat net comptable, méthode additive)
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N N–1
Résultat net comptable 878 619
+ Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions(1) 1 860 1 615
– Reprise sur charges calculées(2) – 98 – 53
– Subventions d’investissement virées au résultat – 40 – 40
– Produits des cessions d’éléments d’actif – 90 – 25
+ Valeurs comptables des éléments d’actif cédés + 50 + 68
= CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT DE L’EXERCICE 2 560 2 184
(1) 1 486 + 90 + 49 + 10 + 225 = 1 860
1 346 + 85 + 54 + 0 + 130 = 1 615
(2) 43 + 55 = 98
42 + 11 = 53

Section 3. Interprétation et importance de la capacité


d’autofinancement

I. La capacité d’autofinancement est une ressource essentielle


de l’entreprise
La CAF est une ressource interne produite par l’activité de l’entreprise qui est vraiment fonda-
mentale :

201191TDPA0413 91
Introduction à la comptabilité • Série 4

• elle a pour vocation de couvrir en tout ou partie les divers besoins financiers de l’entreprise ;
• eu égard aux besoins, une CAF insuffisante contraint l’entreprise à recourir à des financements
externes souvent par appel aux actionnaires ;
• un niveau élevé confère à l’entreprise une bonne autonomie et augmente sa capacité de rem-
boursement.
La CAF est un indicateur de performance de gestion.
Elle est aussi un indicateur de la situation financière qui, mieux que le résultat net, mesure l’ap-
titude de l’entreprise à financer de nouveaux investissements.
Divers ratios peuvent être calculés, notamment :
Dette financière
Capacité d' autofinancement
ratio qui indique le nombre d’années nécessaires pour rembourser l’intégralité de la dette finan-
cière en y consacrant la totalité de la CAF.

II. Capacité d’autofinancement et autofinancement


La capacité d’autofinancement est la fraction de rémunération issue de la répartition de la valeur
ajoutée produite qui revient à l’entreprise elle-même :
• soit pour rémunérer les propriétaires (dividendes) ;
• soit pour renouveler les actifs immobilisés, autofinancement de maintien (dotations aux amor-
tissements) ;
• soit pour financer l’expansion de l’entreprise, autofinancement de croissance.
Deux ratios peuvent aussi être calculés pour appréhender l’importance relative de l’autofinance-
ment :
Autofinancement Autofinancement

Pr oduction Valeur ajoutée

AutofinancementN= CAFN – Dividendes distribués en cours de N

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L’autofinancement correspond à la fraction de la CAF que l’entreprise conserve pour elle-même.

III. Capacité d’autofinancement et pérennité


Cet autofinancement doit permettre à l’entreprise d’assurer sa pérennité en compensant l’usure
des équipements et en couvrant les risques de perte. Ensuite il doit lui permettre de financer
partiellement sa croissance.
Si la CAF est inférieure au solde algébrique des dotations et des reprises, elle ne permet pas le
maintien à niveau de l’entreprise. Si une telle situation se prolongeait, l’entreprise serait fragilisée.

Section 4. Applications

Exercice 3 : Marge commerciale et marge brute

Énoncé

Entreprise MERCIER
Les données qui suivent sont extraites de la comptabilité de l’entreprise MERCIER à la fin de
l’exercice N.

92
UE 119 • Introduction à la comptabilité

707 Ventes de marchandises 1 543 000


7 097 RRRA sur ventes de marchandises 43 000
607 Achats de marchandises 695 000
6 097 RRRO sur achats de marchandises 9 000
6 037 Variations des stocks de marchandises (au prix d’achat) 25 000
616 367 Primes d’assurance – Transport sur achats de marchandises 7 000
62 417 Transports sur achats de marchandises 31 000
6 037 Variations des stocks de marchandises (au coût d’achat externe) 26 000

TRAVAIL À FAIRE
Calculer la marge commerciale et la marge brute de l’exercice N en valeur absolue et en pour-
centage.

Corrigé

Rappel des définitions


• Marge brute ou marge sur prix d’achat = Chiffre d’affaires – Prix d’achat des marchandises
vendues.
Notion propre au système de base.
• Marge commerciale = Chiffre d’affaires – Coût d’achat des marchandises vendues.
Notion propre au système développé.
Coût d’achat des marchandises achetées = Prix d’achat des marchandises achetées + Frais
d’achat externes.
Pour assurer l’homogénéité de l’expression, il faut que les stocks soient valorisés au coût d’achat
externe.

Calcul de la marge brute


Ventes nettes 1 543 000 – 43 000 = 1 500 000
Prix d’achat des marchandises vendues
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Prix d’achat net des marchandises achetées

695 000 – 9 000 = 686 000


Variation des stocks au prix d’achat + 25 000
Prix d’achat des marchandises vendues 711 000
Marge brute 789 000

789 000
Taux de marge brute  52, 6 %
1500 000
Calcul de la marge commerciale
Ventes nettes = 1 500 000
Coût d’achat des marchandises vendues

Prix d’achat des marchandises achetées 686 000


Frais accessoires d’achat + 38 000
Coût d’achat des marchandises achetées 724 000
Variation des stocks (au coût externe) + 26 000
Coût d’achat des marchandises vendues 750 000
Marge commerciale 750 000

750 000
Taux de marge commerciale  50 %
1500 000

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Introduction à la comptabilité • Série 4

Exercice 4 : Flux de gestion et flux de trésorerie

Énoncé

TRAVAIL À FAIRE
1. Rappeler la différence entre ces deux types de flux, éventuellement en reprenant les sché-
mas de comptabilisation étudiés dans la série 1.

Entreprise VENTURA
L’entreprise VENTURA a constaté les mouvements suivants durant l’exercice N (expression en
k€) :
• Janvier : encaissement de créances clients 70.
• Janvier à octobre : ventes 1 000, toutes encaissées fin décembre.
• Novembre : ventes 80, fraction encaissée fin décembre : 60. Le solde sera encaissé en N+1.
• Décembre : ventes 120, fraction encaissée fin décembre : 40. Le solde sera encaissé en N+1.

2. Déterminer le montant des ventes de N, le montant des créances encaissées au cours de


N, le ΔBFR clients.

Corrigé

1. Flux de gestion et flux de trésorerie


Un flux de gestion est un flux de trésorerie potentielle.

Cas général
70 FR de biens 60 ou 21
x ou de services x

en t1 411 relation de 401 ou 404


x C/D x

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411 extinction de la 401 ou 404
[x] x relation C/D x [x]
en t2
51. FM chèque 512
x ou virement espèces x
éventuellement
achat et dépense : décalage temporel
ou vente et recette : décalage temporel

Cas particulier du règlement comptant


70 FR 60 ou 21
x x

51. FM 512
x x
achat et dépense ou vente et recette concomitants.

94
UE 119 • Introduction à la comptabilité

2. Entreprise VENTURA
Créances fines
Ventes Encaissements Créances début ex.
ex. (en k€)
Janvier 70 70
Janvier à octobre 1 000 1 000
Novembre 80 60 20
Décembre 120 40 80
TOTAUX 1 200 1 170 70 100

Ventes – Variation créances clients = Mouvements de trésorerie


1 200 – (100 – 70) = 1 170

Exercice 5 : Marge sur prix d’achat et valeur ajoutée, évolution

Énoncé

Entreprise OCE
Extraits du compte de résultat de l’entreprise OCE
N–2 N–1 N
Ventes de marchandises................................................. 1 000 1 200 600
Production vendue.......................................................... 18 000 25 000 32 000
Production stockée......................................................... 400 – 100 300
Achats de marchandises................................................ 700 800 500
Variation de stock........................................................... – 20 30 – 80
Achat de matières premières.......................................... 10 000 15 000 20 000
Variation de stock........................................................... 500 200 – 100
Autres achats et charges externes................................. 1 800 1 950 4 480
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TRAVAIL À FAIRE
1. Calcul de la marge sur prix d’achat.
2. Calcul de la valeur ajoutée.
3. Calcul du taux de valeur ajoutée.
4. Calcul du taux de croissance.
5. Commenter les valeurs trouvées.

Corrigé
N–2 N–1 N
1. Marge sur prix d’achat des 320 370 180
march. vendues
Taux de marge 32 % 31 % 30 %
Production 18 400 24 900 32 300
Consommation 12 300 17 150 24 380
2. Valeur ajoutée 6 420 8 120 8 100
3. Taux de valeur ajoutée 6 420 ¥ 100 8 120 ¥ 100 8 100 ¥ 100
 33 %  31% ª 25 %
19 400 26 100 32 900

201191TDPA0413 95
Introduction à la comptabilité • Série 4

4. Calcul du taux de croissance


N–1/N–2 N/N–1
Variation de la valeur ajoutée 1 700 – 20
Taux de croissance 26 % Décroissance – Taux négatif

5. Commentaires
Développement de l’activité industrielle, diminution de l’activité de négoce.
Taux de valeur ajoutée en diminution régulière.
Taux de croissance en forte baisse.

Exercice 6 : Production, valeur ajoutée

Énoncé

Entreprise SIDELOR
La société SIDELOR est une grande entreprise sidérurgique. Les comptes de résultat simplifiés
des exercices N, N+1 et N+2 sont présentés ci-après.
(en millions d’euros)
N N+1 N+2
Production vendue.......................................................... 7 000 10 000 8 100
Production stockée......................................................... 100 – 180 500
Achats de matières premières et autres approvision 2 600 4 200 4 000
Variation de stock........................................................... 20 – 770 – 560
Autres achats et charges externes................................. 2 100 2 850 2 600
Impôts, taxes et versements assimilés........................... 90 120 140
Charges de personnel..................................................... 1 400 1 900 2 100
Dotations aux amortissements....................................... 740 1 200 640
Dotations aux provisions................................................ 40 170 20

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Intérêts et produits assimilés.......................................... 120 200 60
Intérêts et charges assimilées......................................... 80 150 300
Résultat courant.............................................................. 170 200 – 580

Pour simplifier nous admettons qu’il n’y a ni produits ni charges à caractère exceptionnel.

TRAVAIL À FAIRE
Pour les trois exercices considérés :
1. Calculer la valeur ajoutée produite de deux manières différentes.
2. Calculer le taux de la valeur ajoutée.
3. Calculer trois ratios de répartition des revenus.
4. Calculer le taux de croissance.
5. Commenter les valeurs trouvées.

96
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Corrigé

1. Valeur ajoutée produite

Approche par les consommations


N N+1 N+2
Production
Production vendue 7 000 10 000 8 100
Production stockée 100 – 180 500
Total 7 100 9 820 8 600
Consommation
Achats de matières et approvision. 2 600 4 200 4 000
Variation des stocks 20 – 770 – 560
Autres achats et charges externes 2 100 2 850 2 600
Total 4 720 6 280 6 040
Valeur ajoutée 2 380 3 540 2 560

Approche par la répartition


N N+1 N+2
Impôts, taxes 90 120 140
Charges de personnel 1 400 1 900 2 100
Charges financières décaissables 80 150 300
Dotations aux amort., aux dépréciations et aux prov. 780 1 370 660
Résultat courant 150 200 – 580
Revenus répartis 2 500 3 740 2 620
Produits financiers encaissables 120 200 60
(complément de revenus à retrancher des revenus répartis)
Valeur ajoutée 2 380 3 540 2 560

2. Taux de valeur ajoutée


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N N+1 N+2
Valeur ajoutée
0,34 0,36 0,30
Production

3. Ratios de répartition des revenus (en pourcentages)


N N+1 N+2
Charges totales de personnes 1 400 ¥ 100 1900 ¥ 100 2 100 ¥ 100
 58, 8  53,7  84
Valeur ajoutée 2 380 3 540 2 560
Amortissements 740 ¥ 100 1 200 ¥ 100 640 ¥ 100
 31,1  33,9  25
Valeur ajoutée 2 380 3 540 2 560
Charges financières 80 ¥ 100 150 ¥ 100 300 ¥ 100
 3,4  4,2  11,7
Valeur ajoutée 2 380 3 540 2 560

4. Taux de croissance
N+1/N N+2/N+1
Variation de la valeur ajoutée 1 160 – 980
Taux de croissance 46 % – 28 %

201191TDPA0413 97
Introduction à la comptabilité • Série 4

5. Commentaire
L’année N+1 marque un net progrès par rapport à N :
• progression du taux de valeur ajoutée ;
• croissance forte ;
• cependant croissance des charges financières, compensée par la croissance des produits
financiers.
L’année N+2 marque une chute sévère :
• décroissance forte ;
• régression du taux de valeur ajoutée ;
• progression des charges de personnel alors que l’activité régresse.

Exercice 7 : Documents de synthèse

Énoncé

Entreprise ARNO
• Compte de résultat en liste.
• Soldes intermédiaires de gestion.
• Capacité d’autofinancement de l’exercice.
L’entreprise ARNO exerce une activité industrielle complétée par une activité de négoce.
Les données utiles sont fournies en annexe, elles sont très simplifiées pour faciliter les calculs.

TRAVAIL À FAIRE
1. Présenter le compte de résultat de l’exercice N+1 en liste. Consulter un tableau de corres-
pondance postes/comptes. (À titre de vérification, il est recommandé de calculer le résultat
net directement à partir de la balance – annexe 1).
2. Calculer les soldes intermédiaires de gestion (SIG). La réponse est souhaitée sous forme
de liste et pas selon la forme proposée par le PCG.

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3. Calculer la capacité d’autofinancement de l’exercice selon la formule de définition (à partir
de l’excédent brut d’exploitation), puis pour contrôle, selon la méthode additive (à partir du
résultat net).

Annexe 1
Balance par soldes après écritures d’inventaire au 31.12.N+1
Entreprise ARNO
601 Achats de matières premières 1 2 1 0 0 0
6 031 Variation stocks de matières premières 5 0 0 0
6 037 Variation stocks de marchandises 2 0 0
607 Achats de marchandises 1 5 4 5 0
6 091 RRRO achats de matières premières 1 0 0 0
611 Sous-traitance 1 0 0 0 0
612 Redevance de crédit-bail 2 5 0 0
613 Locations 8 0 0 0
616 Primes d’assurance 1 8 0 0
621 Personnel extérieur 1 2 0 0
624 Transports 3 1 2 5

98
UE 119 • Introduction à la comptabilité

626 Frais postaux 0 5 0


627 Services bancaires 0 7 0
635 Autres impôts 7 0 0 0
641 Rémunérations du personnel 4 0 0 0 0
645 Charges de Sécurité sociale 2 0 0 2 0
651 Redevances 0 1 0
661 Charges d’intérêts 1 0 7 0
666 Pertes de change 0 1 0
667 Charges nettes sur cession VMP 5 0
671 Charges exceptionnelles sur opérations gestion 1 5 0
675 Valeurs comptables éléments cédés 3 7 5 0
6 811 Dotations aux amortissements des 5 6 5 0
immobilisations
6 817 Dotations pour dépréciations des A.C. 1 0 0
68665 Dotations pour dépréciations VMP 7 5
691 Participation des salariés aux résultats 1 1 0 0
695 Impôts sur les bénéfices 2 9 0 0
701 Ventes de produits finis 2 0 0 0 0 0
707 Ventes de marchandises 2 8 7 0 0
708 Produits des activités annexes 5 0 0
7135 Variation des stocks de produits 1 5 0 0
720 Production immobilisée 8 0 0 0
74 Subventions d’exploitation 1 2 5 0
75 Autres produits de gestion 6 0 0
761 Produits de participations 2 0 0
764 Revenus des VMP 1 0 0
767 Produits nets sur cession VMP 6 0 0
771 Produits exceptionnels sur opérations gestion 5 0
775 Produits des cessions 3 5 0 0
777 QP subventions d’investissement 1 0 0 0
7 817 Reprises sur dépréciations des AC 1 5 0
7 875 Reprises sur provisions exceptionnelles 1 0 0 0
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TOTAUX 2 4 7 3 5 0 2 5 3 1 5 0

Corrigé

1. Compte de résultat en liste


Exercice Exercice
N+1 N+1
Produits d’exploitation(1) Produits financiers
Ventes de marchandises ............................. 28 700 De participations(3) ........................................... 200
Production vendue (biens et services)(a) ...... 200 500 D’autres valeurs mobilières et créances de
l’actif immobilisé(3) ........................................... 100
Montant net du chiffre d’affaires(b) ........... 229 200 Autres intérêts et produits assimilés(3) .............
dont à l’exportation ..................................... Reprises sur dépréciations, provisions et
transferts de charges ......................................
Différences positives de change .....................
Produits nets sur cessions de valeurs 600
mobilières de placement .................................
Production stockée(c) ................................... 1 500 Total V 900
Production immobilisée ............................... 8 000 Charges financières
Subventions d’exploitation .......................... 1 250 Dotations aux amortissements, dépréciations
et provisions .................................................... 75

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Introduction à la comptabilité • Série 4

Reprises sur dépréciations, provisions 150 Intérêts et charges assimilées(4) ....................... 1 700
(et amortissements), transferts de charges
Autres produits ............................................ 600 Différences négatives de change .................... 100
Total I ................................................................ 240 700 Charges nettes sur cessions de valeurs 50
mobilières de placement .................................
Total VI.................................................................. 1 925

Charges d’exploitation (2)


2. RÉSULTAT FINANCIER (V – VI) ± X – 1 025
Achats de marchandises(d) .......................... 15 450 3. RÉSULTAT COURANT avant impôts (I – II 8 150
Variation de stock(e)...................................... 200 + III – IV + V – VI) ± X
Achats de matières premières et autres 120 000 Produits exceptionnels
approvisionnements(d)..................................
Variation de stock(e)...................................... – 5 000 Sur opérations de gestion ............................... 50
Autres achats et charges externes .............. 27 825 Sur opérations en capital ................................ 4 500
Impôts, taxes et versements assimilés ....... 7 000 Reprises sur dépréciations, provisions et 1 000
transferts de charges ......................................
Salaires et traitements ................................. 40 000 Total VII ................................................................ 5 550
Charges sociales ......................................... 20 200 Charges exceptionnelles
Dotations aux amortissements et aux Sur opérations de gestion ............................... 150
dépréciations : .............................................
Sur immobilisations : dotations aux 5 650 Sur opérations en capital ................................
amortissements(f) .........................................
Sur immobilisations : dotations aux – Dotations aux amortissements, dépréciations 3 750
dépréciations ............................................... et provisions ....................................................
Sur actif circulant : dotations aux 100 Total VIII ............................................................... 3 900
provisions ....................................................
Dotations aux provisions ............................. – 4. RÉSULTAT EXCEPTIONNEL 1 650
(VII – VIII) ± X
Autres charges .................................................. 100 Participation des salariés aux fruits de 1 100
l’expansion IX ......................................................
Total II ............................................................... 231 525 Impôts sur les bénéfices X ................................. 2 900
Total des produits (I + III + V + VIII) .................... 247 150
Total des charges (II + IV + VI + VIII + IX + X) .... 241 350

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1. RÉSULTAT D’EXPLOITATION (I – II) ..... ± X 9 175 Bénéfice ou perte .......................................... + 5 800
Quotes-parts de résultat sur opérations
faites en commun : • Y compris :
Bénéfice ou perte transférée III ......................... – redevances de crédit-bail mobilier ..................
Perte ou bénéfice transféré IV........................... – redevances de crédit-bail immobilier .............. 2 500
(1) Dont produits afférents à des exercices antérieurs (3) Dont produits concernant les entreprises liées
(2) Dont charges afférentes à des exercices antérieurs (4) Dont intérêts concernant les entreprises liées
(a) À inscrire, le cas échéant, sur des lignes distinctes.
(b) Cf. Terminologie, p 22 et Dispositions spéciales, p. 211.
(c) Stock final moins stock initial : montant de la variation en moins entre NB : Outre le résultat exceptionnel avant impôts que les sociétés de capitaux
parenthèses ou précédé du signe (–). doivent faire ressortir, les entreprises ont la faculté de faire apparaître distinc-
(d) Y compris droits de douane. tement le résultat d’exploitation et le résultat financier. Le bénéfice ou la perte
(e) Stock initial moins stock final : montant de la variation en moins entre résulte alors de la somme algébrique des résultats courant et exceptionnel
parenthèses ou précédé du signe (–). (3+4) et des charges IX et X.
(f) Y compris éventuellement dotations aux amortissements des charges à
répartir.

100
UE 119 • Introduction à la comptabilité

2. Soldes intermédiaires de gestion


a. Marge brute sur vente de marchandises
Ventes de marchandises 28 700
– Achats de marchandises 15 450
+ Variation des stocks 200 – 15 650
MB = 13 050
b. Production de l’exercice
Production vendue 200 500
Production stockée 1 500
Production immobilisée 8 000
P= 210 000
c. Valeur ajoutée
Marge brute 13 050
Production 210 000
+ 223 050
Consommation en provenance de tiers
Achats de MP, montant net 120 000
– Variation des stocks – 5 000
115 000
Autres achats et charges externes 27 825
– 142 825
VA = 80 225
d. Excédent brut d’exploitation
Valeur ajoutée 80 225
– Impôts et taxes – 7 000
– Salaires – 40 000
– Charges sociales – 20 200
+ Subvention d’exploitation + 1 250
EBE = 14 275
e. Résultat d’exploitation
Excédent brut d’exploitation 14 275
+ Reprises sur charges et transferts de charges + 150
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– Dotations – 5 750
+ Autres produits + 600
– Autres charges – 100
RE = 9 175
f. Résultat financier
Produits financiers 900
– Charges financières – 1 925
RF = – 1 025
g. Résultat courant
RC = 8 150
h. Résultat exceptionnel
Produits exceptionnels 5 550
– Charges exceptionnelles – 3 900
RX = 1 650
i. Charges globales
– Participation des salariés 1 100
– Impôt sur les bénéfices 2 900
– 4 000
j. Résultat net après impôt
RN = + 5 800
k. Résultat sur cession d’éléments d’actif immobilisé
Produits des cessions 3 500
– Valeur comptable des éléments d’actif cédés – 3 750
Perte sur cession – 250

201191TDPA0413 101
Introduction à la comptabilité • Série 4

3. Calcul de la capacité d’autofinancement de l’exercice N+1


• Détermination de la capacité d’autofinancement de l’exercice
(à partir de l’excédent brut d’exploitation, méthode de définition)

Excédent brut d’exploitation (ou insuffisance brute d’exploitation) 14 275


+ Autres produits (d’exploitation) 600
– Autres charges (d’exploitation) – 100
+ Produits financiers(a) 900
– Charges financières(b) – 1 850
+ Produits exceptionnels(c) 50
– Charges exceptionnelles(d) – 150
– Participation des salariés aux fruits de l’expansion – 1 100
– Impôts sur les bénéfices – 2 900
= CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT DE L’EXERCICE 9 725
(a) Sauf reprises sur provisions.
(b) Sauf dotations aux amortissements et aux provisions financiers.
(c) Sauf :
– produits des cessions d’immobilisations ;
– quotes-parts des subventions d’investissement virées au résultat de l’exercice ;
– reprises sur provisions exceptionnelles.
(d) Sauf :
– valeur comptable des immobilisations cédées ;
– dotations aux amortissements et aux provisions exceptionnels.

• Détermination de la capacité d’autofinancement de l’exercice


(à partir du résultat net comptable, méthode additive)

Résultat net comptable + 5 800


+ Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions (5 650 + 100 + 75) + 5 825
– Reprise sur charges calculées (150 + 1 000) – 1 150
– Subventions d’investissement virées au résultat – 1 000
– Produits des cessions d’éléments d’actif – 3 500
+ Valeurs comptables des éléments d’actif cédés + 3 750
= CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT DE L’EXERCICE 9 725

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102
6

partie
Organisation pratique
de la comptabilité

Titre 1. Organisation pratique


de la comptabilité

Chapitre 1. Aspects généraux de l’organisation


La comptabilité constitue un système d’information essentiel de l’entreprise. Il se caractérise
notamment par le nombre élevé de données à enregistrer et l’importance de la confidentialité et
de la sécurité des données.
Ces caractéristiques appellent une organisation comptable capable de fournir des informations
qui satisfont l’objectif d’image fidèle, tout en limitant les coûts et les erreurs en rationalisant le
travail et en respectant les contraintes de temps, de confidentialité et de sécurité.

Section 1. Les obligations légales

I. Les sources du droit comptable


La loi du 30 avril 1983 relative « à la mise en harmonisation des obligations comptables des
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commerçants et de certaines sociétés avec la quatrième directive adoptée par le Conseil des
Communautés européennes » constitue le support légal de l’application du Plan comptable
général, rendu officiel par un arrêté ministériel du 27 avril 1982.
Cette loi est complétée par un décret d’application du 29 novembre 1983 relatif aux obligations
comptables des commerçants et de certaines sociétés (décret qualifié de « décret comptable »).

II. Descriptif des procédures et de l’organisation comptables


« Un document décrivant les procédures et l’organisation comptables est établi par le
commerçant dès lors que ce document est nécessaire à la compréhension du système de
traitement et à la réalisation des contrôles.
Ce document est conservé aussi longtemps qu’est exigée la présentation des documents
comptables auxquels il se rapporte. »

(Article 1 du décret).
Ce document a pour objet de faciliter le contrôle des comptes par le contrôle interne, le commis-
saire aux comptes, l’administration fiscale ou par les tribunaux. Sa rédaction doit normalement
conduire l’entreprise à une réflexion critique. Ce descriptif est particulièrement utile lorsque la
comptabilité est informatisée.
L’application des règles comptables et des procédures ne peut pas être changée sans raison.
Toute modification significative doit être signalée dans l’annexe.

201191TDPA0413 103
Introduction à la comptabilité • Série 4

III. La forme des livres


La tenue de trois livres est obligatoire : le livre-journal, le grand-livre, le livre d’inventaire. Des
documents informatiques imprimés peuvent tenir lieu de livre-journal et de grand-livre ; dans ce
cas, ils doivent être identifiés, numérotés et datés dès leur établissement par des moyens offrant
toute garantie en matière de preuve.
Ces règles sont destinées à établir une présomption de validité en assurant, combinées avec
l’obligation de tenue sans blanc ni altération d’aucune sorte, l’irréversibilité des enregistrements
comptables.
La comptabilité régulièrement tenue peut être admise en justice pour faire preuve entre com‑
merçants pour faits de commerce. Si elle a été irrégulièrement tenue, elle ne peut être invoquée
par un auteur à son profit.

IV. Les trois livres comptables obligatoires

A. Le livre-journal ou journal général


Tous les mouvements qui affectent le patrimoine de l’entreprise doivent être enregistrés opéra-
tion par opération et jour par jour sur le livre-journal.
L’enregistrement comptable doit indiquer l’origine, le contenu et l’imputation de chaque donnée
ainsi que la référence de la pièce justificative correspondante.
Les opérations de même nature, réalisées en un même lieu et au cours d’une même journée
peuvent être récapitulées sur une pièce justificative unique. Ces opérations doivent logiquement
pouvoir faire l’objet d’un enregistrement unique.
Les pièces justificatives doivent être référencées et classées dans un ordre logique indiqué dans
le descriptif de procédures et d’organisation. Leur délai de conservation est de 10 ans. Ni la loi,
ni le décret n’exigent la conservation des originaux, cependant selon le droit fiscal les pièces
justificatives relatives à des opérations ouvrant droit à une déduction de TVA doivent être conser-
vées en original pendant 6 ans.

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L’entreprise a la faculté d’ouvrir autant de journaux auxiliaires que nécessaire. Les écritures por-
tées sur ces journaux doivent être centralisées une fois par mois au moins sur le livre-journal.

B. Le grand-livre
Les écritures du livre-journal sont portées sur le grand-livre et ventilées selon le plan de comptes
de l’entreprise.
L’objet du grand-livre est d’établir un lien entre l’écriture d’origine figurant sur le livre-journal et
son affectation comptable. Comme le livre-journal, le grand-livre peut être détaillé en autant de
livres auxiliaires que les besoins de l’activité l’exigent. Les écritures portées sur les livres auxi-
liaires sont centralisées une fois par mois au moins sur le grand-livre.

C. Le livre d’inventaire
Sur ce livre sont copiés :
• le compte de résultat, le bilan et l’annexe ;
• la récapitulation de l’inventaire (en valeur d’inventaire).
L’obligation d’effectuer un inventaire tous les douze mois et l’intervalle maximal (1 an) entre deux
arrêtés des comptes (bilan, compte de résultat et annexe) découlent de l’article L. 123-12 du
Code de commerce.

104
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Section 2. L’importance de l’organisation interne

I. Le rôle des procédures


Les procédures sont des instructions qui décrivent les travaux à réaliser par poste de tra‑
vail ainsi que les liaisons entre postes.

A. La séparation des fonctions


Les procédures fixent les tâches et les responsabilités, c’est-à-dire la répartition des différentes
fonctions des personnes et des services. Dès lors que la taille de l’entreprise est suffisante, il est
admis habituellement que le travail d’un poste doit être contrôlé fonctionnellement par un autre
(ce contrôle ne doit pas être confondu avec le contrôle hiérarchique).

B. Complémentarité de la phase administrative et de la phase


comptable
Le service comptable est en relation avec les autres services de l’entreprise à un double titre :
• comme demandeur de données ;
• comme fournisseur d’informations à l’issue de ses travaux.
La qualité de l’information élaborée fournie par la comptabilité est donc fonction non seulement
de la qualité intrinsèque du traitement comptable mais encore de celle des données fournies au
service comptable. Seule une bonne organisation interne permet d’obtenir des informations de
qualité.
De manière plus concrète, la chaîne qui conduit de l’opération (achat, vente, inventaire phy-
sique…) à l’écriture comptable comprend deux phases complémentaires, la phase administra-
tive à l’issue de laquelle est obtenu le document de base et la phase comptable qui élabore les
écritures à partir des documents.

Phase administrative Phase comptable


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Transactions Document Écritures


Opérations de base comptables

Objectifs des procédures : le contrôle interne


Les procédures sont contraignantes puisqu’elles déterminent le cadre dans lequel s’exerce le
travail de telle ou telle personne. Elles ne sont cependant pas synonymes de « bureaucratie ». En
effet, leur but est d’assurer : (1) le bon fonctionnement de l’entreprise, (2) la qualité des infor‑
mations et (3), la protection des biens de l’entreprise.

II. Le contrôle interne

Définition
Notion de contrôle interne : Les procédures mettent en place un contrôle interne de l’entre-
prise, c’est-à-dire un type d’organisation jugé efficace et fiable.

201191TDPA0413 105
Introduction à la comptabilité • Série 4

A. Définition (d’après la définition proposée par l’Ordre


des experts-comptables)
Le contrôle interne est un ensemble de sécurités qui a pour but d’assurer :
• la protection du patrimoine
• la qualité de l’information comptable
• l’application des instructions de la direction
• l’amélioration des performances

B. Importance du contrôle interne pour la qualité


de l’information
Une organisation du travail correctement conçue et appliquée est une condition de la qualité
des comptes (de leur « régularité », « sincérité » et « fidélité »). En effet, toutes les informations
ne seront correctement transmises et correctement traduites dans les comptes que si le
travail est bien organisé.
« Un système de contrôle interne insuffisant ou mal appliqué […] peut laisser craindre […]
que les comptes ne reflètent pas l’intégralité de l’activité de l’entreprise… ».

Section 3. Les critères de choix

I. Le système d’information de l’entreprise et la mission


impartie à la comptabilité
Une bonne décision nécessite une information pertinente, c’est-à-dire adaptée aux besoins
précis de l’entreprise, à jour, disponible au moment opportun et qui donne une image fidèle
des événements observés. L’ensemble organisé des moyens de collecte, de traitement, de cir-
culation et d’analyse de l’information constitue le système d’information de l’entreprise.
La comptabilité constitue un sous-système particulièrement important. Il revient à la direction
générale de définir clairement la mission impartie à la comptabilité. Elle peut se limiter à la satis-

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faction des obligations légales et fiscales ou au contraire assigner à la comptabilité un rôle
majeur dans le système d’information.

II. Les caractéristiques de l’entreprise


Les caractéristiques économiques, juridiques et technologiques de l’entreprise interviennent
dans le choix d’un système et de procédés comptables. La taille de l’entreprise, donc le volume
des faits comptables, la branche d’activité (niveau de la technologie), l’état de l’environnement
(stable ou fluctuant), l’évolution projetée doivent être pris en compte.

III. Contraintes financières, potentiel humain


Le coût global de la comptabilité n’est pas exclusivement fonction du nombre des enregistre-
ments mais dépend aussi du système et des procédés retenus, de la qualification du personnel
et du marché du travail. Une comptabilité qui constitue un véritable outil de préparation des
décisions coûte plus qu’une comptabilité minimale. En revanche elle peut induire des gains indi-
rects, difficiles à évaluer certes, mais dont le montant, qui peut être élevé, est fonction de l’utili-
sation des informations produites. Le potentiel humain et les possibilités financières constituent
des contraintes susceptibles de limiter les ambitions de la direction.
L’organisation du traitement comptable doit être définie par l’entreprise, dans les PME la consul-
tation préalable de l’expert-comptable est souhaitable.

106
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Cette organisation ne peut pas être figée, l’entreprise devra la faire évoluer en fonction des
besoins et caractéristiques de l’entreprise, de la technologie des moyens de traitement et du
droit comptable.

Section 4. Vue d’ensemble des systèmes et procédés comptables

I. Notion de système (rappel)


(Il n’est pas question ici des trois systèmes documentaires prévus par le PCG).
Un système est un modèle, une représentation du réel. À partir d’une réalité observée, plu-
sieurs systèmes distincts peuvent être construits. Aucun ne représente complètement la com-
plexité réelle, car chacun répond à des besoins spécifiques de l’analyse.

II. Notion de procédé


Les procédés peuvent être définis comme les supports matériels ainsi que les moyens de traite-
ment. Ainsi l’utilisation du papier ou de la surface magnétique relève de choix de procédés et
non pas de celui du système. Il en est de même en ce qui concerne les moyens d’écriture, de
calcul, recopie : stylo, machine comptable ou ordinateur. Actuellement, ce moyen de traitement
moderne est l’ordinateur. L’utilisateur a le choix entre les différentes solutions informatiques
envisageables.

III. Caractères communs aux systèmes comptables


Tout système comptable doit satisfaire la fonction journal et la fonction grand-livre.

Faits comptables Documents JOURNAL GRAND-LIVRE


Enregistrements
chronologiques
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Pôle d’analyse par nature

A. La fonction journal
Elle consiste à enregistrer chronologiquement tous les faits comptables à partir des documents
de base, et constitue une « mémoire » essentielle de l’entreprise, destinée à sauvegarder l’infor-
mation sous sa forme originelle pour faciliter les recherches et, le cas échéant, servir de preuve.

B. La fonction grand-livre
Elle consiste :
• à créer le plan de comptes adapté à l’activité de l’entreprise et répondant aux objectifs d’infor-
mation des dirigeants ;
• à enregistrer les flux et les autres mouvements dans les comptes.
La réalisation pratique de ces deux fonctions varie suivant le système comptable adopté et les
moyens de traitement utilisés.

201191TDPA0413 107
Introduction à la comptabilité • Série 4

IV. Le système classique

A. Caractères principaux
• système axé sur l’enregistrement dans les comptes ;
• mise à jour immédiate et permanente ;
• des synthèses peuvent être établies à volonté ;
• le plan de comptes peut être détaillé.

B. Commentaires
• le recours au système classique est indiqué lorsque l’entreprise a besoin d’un bon système
d’information ;
• mais système lourd dès que le nombre d’opérations est élevé et que la comptabilité n’est pas
informatisée ;
–– le journal constitue un goulot d’étranglement, l’éclatement du journal unique en journaux
divisionnaires apporte une solution partielle ;
–– importance de la manipulation des comptes en cas de traitement manuel ou mécanisé.

V. Le système centralisateur

A. Caractères principaux
• le pivot du système est constitué par les journaux auxiliaires (JA) ;
• les JA spécialisés par types d’opérations reçoivent les enregistrements élémentaires ;
• seuls les comptes de tiers sont mis à jour en permanence ;
• les comptes collectifs de tiers et les comptes généraux sont mis à jour périodiquement (tous
les mois en général).

B. Commentaires

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• ne convient pas à une entreprise qui utilise la comptabilité comme véritable source d’information ;
• plus facile à mettre en œuvre que le système classique ;
• a connu une grande vogue, mais avenir compromis par l’informatique.

Chapitre 2. L’organisation du travail comptable


Pour mettre en place son organisation comptable, l’entreprise doit tenir compte à la fois des
dispositions légales contenues dans le Code du commerce et le Code général des impôts et de
contraintes techniques telles que le choix des moyens utilisés pour tenir sa comptabilité, le choix
d’un plan de comptes, le choix d’une date de clôture. Enfin, elle doit rédiger un manuel des pro-
cédures comptables. La mise en place d’une organisation comptable peut être réalisée en
interne ou sous-traitée à un cabinet d’audit comptable.
L’organisation comptable résulte également des moyens utilisés pour tenir la comptabilité.
Aujourd’hui, les comptes sont le plus souvent tenus grâce à des moyens informatiques.
Le plan de comptes, quant à lui, doit être élaboré dans le souci de faciliter à la fois la restitution
d’une information comptable de qualité et le renseignement cohérent de la liasse fiscale et de la
déclaration de TVA.
Enfin, organiser la comptabilité, c’est aussi choisir une date de clôture d’exercice, rédiger un
manuel des procédures comptables et contrôler les comptes.

108
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Section 1. L’enchaînement des travaux comptables

Quels que soient les choix technologiques de l’entreprise, la tenue de la comptabilité avec des
moyens informatiques s’effectue comme indiqué dans le schéma ci-après :

Classées par nature et dans


Pièces l’ordre chronologique
justificatives

Travaux quotidiens
Brouillard Brouillard Brouillard Brouillard Brouillard des
de caisse de banque des achats des ventes opérations diverses

Journal Journal Journal Journal Journal des


de caisse de banque des achats des ventes opérations diverses

Report des écritures Report des écritures

Travaux mensuels
Grand-livre
Possibilité de tenir des
grands-livres auxiliaires
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clients et fournisseurs

Journal général
(centralisateur)

Regroupement des comptes


(le plus souvent mensuel)
Centralisation mensuelle
ou trimestrielle des
Possibilité d’éditer des
totaux des journaux
balances partielles
auxiliaires dans un
journal général
Travaux de fin d’exercice

Bilan Compte de résultat Annexe

201191TDPA0413 109
Introduction à la comptabilité • Série 4

Le livre journal et le grand-livre sont détaillés en autant de journaux auxiliaires et de livres auxi-
liaires que les besoins du commerce l’exigent.
La saisie des opérations se fait dans un registre électronique appelé « brouillard ».
Les écritures passées sont alors dites « provisoires ». Le comptable édite périodiquement le
brouillard et contrôle les écritures passées ; il peut éventuellement corriger les erreurs d’imputa-
tion (mauvais numéros de compte et/ou mauvais montants).
Une fois contrôlées, les écritures provisoires doivent devenir définitives. Pour cela le comptable
doit alors valider les écritures. La validation a pour effet de supprimer les écritures du brouillard
et de les reporter à titre définitif dans le journal et dans le grand-livre.
Une écriture validée ne peut être corrigée que par annulation par contre-passation dans le
brouillard de la période suivante et passation de la bonne écriture.
Dans la pratique, chaque brouillard doit être « validé » à chaque fin de mois ou à chaque fin de
trimestre. L’absence de validation n’empêche généralement pas l’édition à tout moment des
journaux et du grand-livre. Ces éditions portent simplement la mention « Journal provisoire » ou
« Grand livre provisoire ».
Les écritures validées doivent être centralisées une fois par mois au moins.
Toutefois certaines entreprises peuvent centraliser leurs écritures tous les trois mois. Il s’agit des
personnes physiques placées sous le régime du réel simplifié et des personnes physiques ou
morales qui ne dépassent pas deux des trois seuils suivants :
• Total du bilan inférieur à 1 000 000 € ;
• Chiffre d’affaires inférieur à 2 000 000 € ;
• Nombre de salariés inférieur à 20.
Par ailleurs les personnes physiques soumises au régime simplifié d’imposition peuvent procé-
der à l’enregistrement comptable des encaissements et des paiements en retenant la date de
l’opération figurant sur le relevé qui leur est adressé par la banque ou la Poste (décret 2002-312).
La mise à jour du plan de comptes, la consultation et l’édition globale ou partielle des journaux,
grand livre et documents de synthèse sont extrêmement souples.
Les progiciels de comptabilité sont le plus souvent « multisociétés » : ils permettent la tenue

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simultanée de plusieurs dossiers. Chaque dossier constitue une comptabilité d’entreprise.
Lors de la création d’un dossier, il faut procéder à quelques travaux de paramétrage (identifica-
tion de l’entreprise, définition des dates de début et de fin d’exercice comptable, création d’un
plan de comptes ou aménagement du plan de comptes proposé par défaut, choix des différents
brouillards et journaux auxiliaires.
Les journaux sont destinés à recevoir les opérations suivantes :

Journaux Opérations concernées


Journal des achats Achats au comptant ou à crédit et avoirs reçus.
Journal des ventes Ventes au comptant ou à crédit et avoirs émis.
Règlements reçus ou effectués par virements, chèques, cartes
Journal de Banque
bancaires, effets de commerce. Retraits ou apports.
Journal de Caisse Règlements effectués ou reçus en espèces. Retraits ou apports.
Journal des opérations diverses Autres opérations.

Un journal dit « journal des à nouveaux » peut être utilisé pour reprendre une situation comptable
déjà existante ou pour rouvrir une comptabilité clôturée.
La division du journal présente cependant le risque de double enregistrement des opérations qui
intéressent deux journaux. Ce problème se trouve résolu avec l’utilisation du compte spécifique
580 « Virements internes ».

110
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Exemple applicatif 8

Supposons qu’il faille enregistrer un retrait d’espèces de 1 000 € en banque pour alimenter la
caisse.
L’employé spécialisé dans la tenue du journal de banque passera alors l’écriture ci-dessous :

Journal de banque
580 Virements internes 1 000,00
512 Banque 1 000,00
Bordereau de retrait d’espèces n°…

L’employé spécialisé dans la tenue du journal de caisse passera l’écriture suivante :

Journal de caisse
530 Caisse 1 000,00
580 Virements internes 1 000,00
Pièce de caisse n°…

On constate que le compte « Caisse » et que le compte « Banque » ont été respectivement débi-
tés et crédités une seule fois. À l’issue de l’opération, le compte « 580 Virements internes » se
trouve soldé.

Section 2. Le choix d’un plan de comptes

Le plan de compte doit permettre de renseigner facilement, les modèles PCG, la liasse fiscale et
la déclaration de TVA.

I. Adaptation du plan de comptes au modèle PCG


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et à la liasse fiscale
Ainsi par exemple dans le compte de résultat modèle PCG ou dans la liasse fiscale :
• les achats de marchandises, de matières premières, les ventes de marchandises et la produc-
tion vendue doivent être nets de rabais remises et ristournes ;
Il est donc impératif de créer des sous comptes se rattachant aux radicaux 609 et 709.
• les comptes de dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions doivent
permettre de renseigner les rubriques concernées. Il n’est pas question d’utiliser un compte de
regroupement tel que 681. Il en va de la qualité et de la fiabilité des documents de synthèse.

201191TDPA0413 111
Introduction à la comptabilité • Série 4

Compte de résultat modèle PCG (Extraits)


Charges (hors taxes) Comptes
Charges d’exploitation(1) :
Achats de marchandises(a) 607 + 6 087 – 6 097
Variation des stocks(b) 6 037
Achats de matières premières et autres approvisionnements(a) 601 + 602 + 6 081 + 6 082 – 6 091
– 6 092
Variation des stocks(b) 6 031 + 6 032
*Autres achats et charges externes 604 +605 + 606 + 6 084 + 6 085 +
6 086 – 6 094 – 6 095 – 6 096 + 61
+ 62
Impôts, taxes et versements assimilés 63
Salaires et traitements 641 + 644 + 648 (en partie)
Charges sociales 645 + 646 + 647 + 648 (en partie)
Dotations aux amortissements et aux provisions :
Sur immobilisations : dotations aux amortissements(c) 6 811 + 6 812
Sur immobilisations : dotations aux provisions 6 816
Sur actif circulant : dotations aux provisions 6 817
Pour risques et charges : dotations aux provisions 6 815
Autres charges 65 (sauf 655)

Produits (hors taxes) Comptes


Produits d’exploitation(1) :
Ventes de marchandises 707 + 708 (en partie) – 7 097
Production vendue [biens et services](a) 70 (sauf 707 + 708 en partie –
7 097)
Sous-total A – Montant net du chiffre d’affaires
dont à l’exportation :
Compte 708 : Les bonis sur reprises d’emballages consignés sont rattachés aux marchandises
ou à la production vendue selon que leur contenant est une marchandise ou un produit fini. On
peut pour gérer cela créer par exemple les comptes 70 867 Bonis sur reprises d’emballages
(Marchandises) et 70 861 Bonis sur reprises d’emballages (Produits finis)

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Les cessions d’approvisionnements (7 088) sont rattachées aux marchandises.

112
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Compte de résultat modèle liasse fiscale

N° 10167 * 05
3 COMPTE DE RÉSULTAT DE L’EXERCICE (En liste)
Formulaire obligatoire (article 53 A D.G.I. N° 2052 1
du Code général des impôts).

Désignation de l’entreprise :

Exercice N
Exercice (N-1)
Exportations et
France Total
livraisons intracommunautaires
Ventes de marchandises* FA FB FC 707 - 708 (en partie) - 7097

Production vendue
{ biens*

services*
FD
FG
FE
FH
FF
FI
701 + 704 + 708 (en partie) - 7091 - 7094

706 - 7096
PRODUITS D’EXPLOITATION

Chiffre d’affaires nets* FJ 0 FK 0 FL


Production stockée* FM
Production immobilisée* FN
Subvention d’exploitation FO
Reprises sur amortissements et provisions, transfert de charges * FP
Autres produits FQ
Total des produits d’exploitation (2) (I) FR
Achats de marchandises (y compris droits de douane)* FS 607 + 6087 - 6097

Variation de stock (marchandises)* FT


Achats de matières premières et autres approvisionnements (y compris droits de douane)* FU 601 + 602 + 6081 + 6082 + 6091 - 6092

Variation de stock (matières premières et approvisionnements)* FV 6031 + 6032

Autres achats et charges externes FW


CHARGES D’EXPLOITATION

Impôts, taxes et versements assimilés* FX


604 + 605 + 606 + 6084 + 6085 +
Salaires et traitements* FY 6086 - 6094 - 6095 - 6096 + 61 + 62

Charges sociales FZ

{ - dotations aux amortissements* GA 6811 + 6612


D’EXPLOITATION

Sur immobilisations
DOTATIONS

- dotations aux provisions* GB 6816

Sur actif circulant : dotations aux provisions* GC 6817

Pour risques et charges : dotations aux provisions GD 6815


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Autres charges GE
Total des charges d’exploitation (II) GF

On peut également remarquer que le compte de résultat modèle PCG doit permettre de commu-
niquer le chiffre d’affaires global ainsi que la part réalisée à l’exportation.
La liasse fiscale va plus loin dans la mesure où elle exige le chiffre d’affaires réalisé en France, le
chiffre d’affaires réalisé à l’exportation majoré des livraisons intra-communautaires ainsi que le
chiffre d’affaires total.
Pour gérer cela, il est impératif de créer les comptes nécessaires.

Exemple
• 707 001 Ventes de marchandises en France ;
• 707 002 Ventes de marchandises à l’exportation ;
• 707 003 Livraisons intracommunautaires.
De même si l’entreprise réalise des ventes soumises à différent taux de TVA, elle renseignera
plus facilement sa déclaration de TVA en créant par exemple les comptes :
• 707 011 Ventes de marchandises en France à 5,5 % ;
• 707 012 Ventes de marchandises en France à 19,60 %.
ainsi que les comptes :
• 44 571 TVA collectée à 5,5 % ;
• 44 572 TVA collectée à 19,60 %.

201191TDPA0413 113
Introduction à la comptabilité • Série 4

II. Adaptation du plan de comptes à la déclaration de TVA


Prenons ainsi le cas d’une entreprise commerciale qui réalise des ventes en France soumises à
différents taux de TVA, des importations et des exportations ainsi que des acquisitions et des
livraisons intracommunautaires. Elle renseignera plus facilement sa déclaration de TVA en créant
par exemple les comptes :
• 707 011 Ventes de marchandises en France à 5,5 % ;
• 707 012 Ventes de marchandises en France à 19,60 % ;
• 707 002 Livraisons intracommunautaires ;
• 707 003 Ventes de marchandises à l’exportation ;
• 607 001 Achats en France ;
• 607 002 Achats intracommunautaires ;
• 607 003 Achats importés ;
ainsi que les comptes :
• 44 571 TVA collectée à 5,5 % ;
• 44 572 TVA collectée à 19,60 % ;
• 445 621 TVA sur immobilisations ;
• 445 622 TVA sur immobilisations intracommunautaires ;
• 445 661 TVA sur autres biens et services ;
• 445 662 TVA sur autres biens et services intracommunautaires ;
• 4 452 TVA due intracommunautaire.

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114
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Déclaration CA3 (Extrait)


A MONTANT DES OPÉRATIONS RÉALISÉES
OPÉRATIONS IMPOSABLES (H.T.) OPÉRATIONS NON IMPOSABLES
707
Ventes, prestations de services . . . . . . . . . ............................................................. Exportations hors CE . . . . . . . . . . . . . . . . . 0032 707003
..................................................

Autres opérations imposables . . . . . . . . . . . ......................................... Autres opérations non imposables . . . . . 0033 ..................................................

Acquisitions intracommunautaires . . . . . . . 0031 607002


.........................................
Livraisons intracommunautaires . . . . . . . 0034 707002
..................................................
(dont ventes à distance et/ou opérations (1)
Livraisons de gaz naturel ou d’électricité 0029 ..................................................
de montage : ................................................................ )
non imposables en France
Livraisons de gaz naturel ou d’électricité .........................................
imposables en France Achats en franchise . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0037 ..................................................

Régularisations. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0036 ......................................... Régularisations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0039 ..................................................

(Important : cf. notice) (Important : cf. notice)


B DÉCOMPTE DE LA TVA À PAYER
TVA BRUTE Base hors taxe Taxe due
Opérations réalisées en France métropolitaine
Taux normal 19,6 % . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0206 707012 445720
............................................................................................................

Taux réduit 5,5 % . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0105 707011 445710


............................................................................................................

............................................................................... ............................................................................................................

Opérations réalisées dans les DOM


Taux normal 8,5 % . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0201 ............................................................................................................

Taux réduit 2,1 % . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0100 ............................................................................................................

............................................................................... ............................................................................................................

Opérations imposables à un autre taux


(France métropolitaine ou DOM)
Ancien taux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0900 ............................................................................................................

Opérations imposables à un taux particulier (décompte effectué sur annexe 3310 A) . . . . . . 0950 ............................................................................................................

TVA antérieurement déduite à reverser . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0600 .................................................

La ligne 11 ne concerne que les DOM. 16 Total de la TVA brute due (lignes 08 à 15) . . .................................................

Les autres opérations relevant du taux


de 2,1% continuent d’être déclarées 17 Dont TVA sur acquisitions intracommunautaires (445622 + 445662)
0035 ..................................................
sur l’annexe 3310A. ou 4452
18 Dont TVA sur opérations à destination de Monaco 0038 .................................................

TVA DÉDUCTIBLE
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Biens constituant des immobilisations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0703 44562


..................................................

Autres biens et services. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0702 44566


..................................................

III. Adaptation du plan de comptes aux besoins d’information


de l’entreprise
L’entreprise peut également, pour les besoins de sa gestion, créer des comptes en fonction des
catégories de marchandises, produits, travaux et services pour lesquelles elle opère.
Il suffit qu’ils restent compatibles avec l’objectif de renseignement cohérent de la liasse fiscale.

Section 3. Le choix d’une date de clôture d’exercice

Les entreprises n’ont pas l’obligation de clôturer leurs comptes en fin d’année civile (31  décembre)  ;
elles peuvent choisir une date qu’elles jugent plus en phase avec leur cycle d’exploitation. Par
exemple à la fin de la saison pour les entreprises ayant une activité saisonnière. D’autres raisons
peuvent prévaloir telles que la disponibilité du personnel dans la période qui suit la clôture.

201191TDPA0413 115
Introduction à la comptabilité • Série 4

Section 4. La rédaction du manuel des procédures comptables

Le manuel des procédures comptables fixe dans le respect de la réglementation en vigueur, les
règles de numérotation de circulation de classement et d’archivage des pièces comptables. Il
fixe également les règles d’enregistrement comptable propres à l’entreprise.

Exemples
• modalités d’enregistrement des frais accessoires d’achats (Cela peut être soit dans des
sous-comptes de 608, soit dans les différents comptes de charges correspondant à leur
nature, soit dans les comptes d’achats concernés) ;
• modalités de calcul et de comptabilisation des amortissements ;
• etc.

Section 5. Le lettrage des comptes de tiers

L’objectif du lettrage des comptes de tiers est de procéder à une analyse des mouvements de
chaque compte pour les mettre en correspondance. Il est conseillé de réaliser cette opération à
intervalles réguliers.
L’entreprise doit connaître pour chaque client ou fournisseur, les factures qui sont réglées et
celles qui ne le sont pas. Le lettrage facilite ce travail. Concrètement, cela consiste à rapprocher
un mouvement débit à un ou plusieurs mouvements crédit totalisant un même montant en leur
affectant la même lettre (A, B, C…).

Exemple applicatif 9

Considérons le compte client ci-après :

Compte : 411 054
Client : BEAULIEU En-cours autorisé : 8 500 €
Dates Libellé Pièce Journal Débit L Crédit L Solde

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01/09 Solde à nouveau 960,00 A 960,00 SD
02/09 Facture 1 154 VE 2 340,00 A 3 300,00 SD
03/09 Facture 1 165 VE 3 650,00 A 6 950,00 SD
04/09 Facture 1 174 VE 1 400,00 B 8 350,00 SD
05/09 Chèque reçu 000675 BQ 6 950,00 A 1 400,00 SD
07/09 Avoir 142 VE 350,00 B 1 050,00 SD
08/09 Chèque reçu 000721 BQ 1 050,00 B 0,00 –
10/09 Facture 1 178 VE 1 980,00 C 1 980,00 SD
15/09 Facture 1 195 VE 2 000,00 3 980,00 SD
24/09 Facture 1 201 VE 820,00 4 800,00 SD
31/09 Chèque reçu 000774 BQ 1 980,00 C 2 820,00 SD

Les montants non lettrés expliquent exactement le solde.


Il arrive parfois que des montants puissent être mis en correspondance sans pouvoir être lettrés.
Le cas est fréquent avec les règlements sur lesquels ont été pratiqués des arrondis.
Supposons que le lettrage du compte 411 054 pour le mois de juin donne les résultats suivants :

116
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Compte : 411 054
Client : BEAULIEU En-cours autorisé : 8 500 €
Dates Libellé Pièce Journal Débit L Crédit L Solde
01/10 Solde à nouveau 2 820,00 A 2 820,00 SD
12/10 Facture 1 221 VE 872,80 3 692,80 SD
14/10 Facture 1 237 VE 2 140,00 B 5 832,80 SD
17/10 Chèque reçu 000796 BQ 873,00 4 959,80 SD
24/10 Facture 1 249 VE 1 970,00 6 929,80 SD
25/10 Chèque reçu 000802 BQ 2 820,00 A 4 109,80 SD
31/10 Chèque reçu 000809 BQ 2 140,00 B 1 969,80 SD

On remarque que les mouvements du 12/10 et du 17/10 sont très proches en valeur. Après véri-
fication, il se trouve que le règlement reçu et comptabilisé ainsi le 17/10 :

17.10
512 Banque 873,00
411 054 Client BEAULIEU 873,00
Chèque reçu n° 000796

correspond au règlement de la facture de vente comptabilisée le 12/10.


Le lettrage de ces mouvements ne sera alors possible qu’après passation de l’écriture ci-après :

Journal des opérations diverses


31.10
411 054 Client BEAULIEU 0,20
778 Produits divers de gestion courante 0,20
Pour lettrage

Remarque
Si l’écart de règlement avait été repéré dès le départ, le règlement aurait alors été enregistré
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ainsi :

Journal de banque
17.10
512 Banque 873,00
411 054 Client BEAULIEU 872,80
778 Produits divers de gestion courante 0,20
Chèque reçu n° 000796

De nombreux logiciels permettent d’éditer des balances regroupant les comptes clients et peu-
vent fournir une analyse des soldes par échéances de règlement à condition qu’à l’enregistre-
ment de chaque facture soit également saisie la date de règlement prévue.

201191TDPA0413 117
Introduction à la comptabilité • Série 4

Titre 2. L’utilisation de l’outil


informatique

Avec la baisse continue du coût des matériels et des logiciels, le traitement informatique de la
comptabilité s’est maintenant généralisé. Les progrès accomplis dans le développement logi-
ciel, la progression de l’organisation informatique en réseau ainsi que la banalisation des tech-
nologies liées à l’Internet font qu’il existe aujourd’hui trois modes de traitement informatisé de la
comptabilité :
• à l’aide de progiciels4 standards5 traditionnels ;
• à l’aide d’un progiciel de gestion intégré (PGI) ;
• à l’aide d’applications de gestion hébergées6 à distance.
Quel que soit le mode de traitement utilisé, l’investissement est toujours très vite amorti par les
gains de productivité, d’efficacité et de sécurité qu’il procure. En effet, l’informatique permet
l’automatisation des reports et des regroupements. Les contrôles numériques et d’équilibres
comptables sont réalisés en temps réel au moment de la saisie. Seules les erreurs d’imputation
restent possibles.

Chapitre 1. Les progiciels comptables traditionnels


Section 1. Principales caractéristiques

Il existe sur le marché, de nombreux progiciels standards comptables qui répondent parfaite-
ment aux besoins des TPE et PME. Ils permettent en effet de réaliser l’ensemble des traitements
de base liés à la comptabilité :
• saisie des écritures et affectation de celles-ci en comptabilité générale ;
• affectation possible des écritures en comptabilité analytique et budgétaire ;
• consultation des journaux et du grand-livre avec possibilité d’éditions globales ou partielles ;
• édition de la balance globale ou de balances partielles ;

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• évaluation de l’en-cours clients et de l’en-cours fournisseurs ;
• assistance au lettrage des comptes de tiers ;
• gestion des échéances ;
• assistance pour réaliser les rapprochements bancaires ;
• génération automatique de la déclaration de TVA ;
• édition de la liasse fiscale ;
• exportation des données (conversion des données dans un format exploitable par un texteur
ou un tableur).

4. Progiciel : acronyme formé partir des mots « PROduit » et « LoGICIEL» et désignant un logiciel à usage
professionnel.
5. Progiciel standard : progiciel répondant à des besoins standards c’est-à-dire communs à un grand
nombre de professionnels. C’est le cas des progiciels de Bureautique par exemple et des progiciels de
gestion édités en grande série.
6. Installées sur des ordinateurs distants.

118
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Le modèle peut être figuré ainsi :

Base de Logiciel de gestion


données commerciale

Base de
Logiciel de paye
données

Base de Logiciel de
données comptabilité

Base de Logiciel de gestion


données des immobilisations

Les progiciels comptables traditionnels les plus évolués peuvent être interfacés7 avec des logi-
ciels de paye, de gestion commerciale8, et de gestion des immobilisations. Ils peuvent égale-
ment posséder des modules de liaison bancaire pour télétransmettre des ordres de virements et
des LCR9 magnétiques…
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Sur le plan organisationnel : Ces logiciels peuvent être optimisés pour fonctionner en mono-
poste ou en réseau selon la technologie Client - Serveur, ce qui permet ainsi de pouvoir (en
fonction des droits accordés) travailler à plusieurs sur une même comptabilité.
L’interfaçage des différents progiciels permet par exemple :
• le calcul et l’édition d’une facture grâce au logiciel de gestion commerciale puis la génération auto-
matique de l’écriture comptable correspondante et son transfert vers le logiciel de comptabilité ;
• le calcul et l’édition du livre de paye grâce au logiciel de paye, la génération automatique des
écritures comptables correspondantes et leur transfert en comptabilité ;
• le calcul et l’édition d’un tableau d’amortissement avec un logiciel de gestion des immobilisa-
tions, la génération automatique des écritures comptables correspondantes et leur transfert en
comptabilité.
Le coût d’un progiciel de comptabilité traditionnel est aujourd’hui relativement faible car un tel
produit est édité en grandes séries. Par ailleurs, cet outil est maintenant parfaitement rodé et
répond efficacement aux besoins des TPE et PME qui, pour la plupart, réalisent des traitements
comptables standards.
Les éditeurs de progiciels comptables traditionnels proposent aujourd’hui la sauvegarde
(payante) des données en ligne sur leurs serveurs dédiés. Cette option présente l’avantage d’op-
timiser la sécurité des données.

7. Mis en liaison.
8. Calcul et édition des bons de commandes, bons de livraisons, factures clients. Gestion des stocks………
9. Lettres de change Relevé.

201191TDPA0413 119
Introduction à la comptabilité • Série 4

Section 2. Principales limites

L’absence de base de données unique multiplie les redondances d’informations et les risques de
distorsions lors de leur mise à jour. La mise à jour du logiciel lui-même est payante.
L’interfaçage des progiciels traditionnels permet de gagner en efficacité mais n’élimine pas l’in-
convénient de la multiplication des bases de données. C’est pour cette raison que les grandes
entreprises ont laissé de côté ces systèmes au profit de solutions organisées autour d’une base
de données commune : les progiciels de gestion intégrés.

Chapitre 2. Les progiciels de gestion intégrés (PGI)


Définition
Un progiciel de gestion intégré (PGI)10 est un produit logiciel paramétrable construit autour d’une
base de données unique, susceptible de couvrir la majorité des besoins en traitement d’information
des différents services d’une organisation grâce à un ensemble de modules compatibles.

Les progiciels de gestion intégrés sont aujourd’hui l’épine dorsale du système d’information de
toute grande entreprise et d’un nombre croissant de PME.

Section 1. Principales caractéristiques

Un PGI répond aux caractéristiques suivantes :


• il émane d’un concepteur (éditeur) unique ;
• il garantit à l’utilisateur l’unicité de l’information ;
• il assure la mise à jour en temps réel des informations modifiées dans tous les modules affectés ;
• il garantit la traçabilité des opérations de gestion ;
• sa couverture s’entend d’un processus de gestion à la totalité du système d’information de
l’entreprise.

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Avec un PGI, l’entreprise est appréhendée à travers ses processus autrement dit dans la trans-
versalité de ses fonctions comme le figure le schéma en page suivante :

Fonctions

A
P A
P D D
R P I M
O R S I
V O T N
I D R I
S U I S
I C B T
O T U R
N I T A
N O I T
E N O I
M N O
E N
N
T

Processus

10. PGI ou ERP (Entreprise Resource Planning en anglais).

120
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Le cœur des fonctionnalités d’un PGI est constitué de modules applicatifs standards permettant
de répondre aux besoins de planification, gestion et contrôle de toute organisation quels que
soient sa taille et son secteur :

Entreprise

Gestion de la
Comptabilité trésorerie Management
Paye de la qualité

Gestion des GRH


investissements

Gestion des Base de Gestion de


approvisionnements données projets

Gestion Contrôle de
des stocks gestion

Gestion de la
Maintenance
production
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Ces modules (comptabilité, paye, gestion des approvisionnements, gestion des stocks, contrôle
de gestion, gestion de la production, management de la qualité, maintenance, administration
des ventes, gestion des ressources humaines, gestion de projets…) sont parfois complétés par
des modules transversaux de gestion de la chaîne logistique11 et gestion de la relation client12
(GRC) ainsi que par des modules métiers : industrie chimique, assurance, banque, télécommu-
nications, etc.

11. Les outils de GCL ou SCM (Supply Chain Management) : outils et méthodes visant à améliorer et auto-
matiser l’approvisionnement (en réduisant les stocks et les délais de livraison), à assurer sa traçabilité.
12. Les outils de GRC ou CRM (Customer Relationship Management) visent à automatiser les différentes
composantes de la relation client dans le but de d’améliorer la qualité, l’efficacité et l’efficience de la
communication entre l’entreprise et ses clients.

201191TDPA0413 121
Introduction à la comptabilité • Série 4

Le modèle d’organisation des entreprises a changé, de l’organisation verticale par fonctions


(commercial, production, recherche – développement, comptabilité – finances, ressources
humaines) celui-ci est passé à l’organisation horizontale par processus orientée client. Ce nou-
veau modèle suppose l’intégration des principaux processus de l’entreprise pour mieux servir le
client. Comment alors réaliser une telle intégration ? La réponse est évidente : avec un progiciel
de gestion intégré car c’est par son intermédiaire que l’on peut assurer le pilotage et la cohé-
rence d’un réseau de processus.
C’est en fait bien plus pour ces raisons que pour la réduction des coûts informatiques, que le
système d’information d’entreprise évolue d’une multitude de systèmes informatiques indépen-
dants au progiciel de gestion intégré.
La plupart des retours d’expérience13 indiquent que la mise en place d’un PGI produit des effets
à trois niveaux : au niveau des ressources humaines, au niveau du management, sur la qualité
de l’information elle-même et vis-à-vis des tiers.
La mise en place d’un PGI conduit à la réduction des ressources humaines nécessaires au trai-
tement des activités tertiaires à faible valeur ajoutée et permet une réaffectation de ces moyens
sur des activités plus tournées vers le client. Les compétences sont globalement repositionnées
à un niveau plus élevé, ce qui induit une réduction du taux d’encadrement.
L’implantation d’un PGI a toujours un impact considérable sur l’organisation, aussi elle doit être
accompagnée d’une gestion du changement efficace. En particulier, les collaborateurs doivent
être préparés à accepter les bouleversements induits.
Les PGI permettent la mise en place d’un management plus transparent, plus efficace14 et sur-
tout plus efficient15. Les contributions de chacun sont clairement définies, l’autonomie des
acteurs est renforcée.
L’implantation de progiciel de gestion intégrée est très structurante pour l’entreprise car elle est
presque toujours associée à une reconfiguration (reconception) (re-engineering) des processus
de gestion.
Un PGI impose également la mise en cohérence des pratiques en conduisant les acteurs d’une
même entreprise à opérer quotidiennement avec le même référentiel et les mêmes outils. Cet
état de fait permet de développer le sentiment d’appartenance à l’entreprise.

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L’intégration informationnelle facilite par ailleurs l’établissement des rapports de contrôle (repor-
ting), l’élaboration de tableaux de bord ainsi que la consolidation des comptes.
Au niveau des entreprises qui opèrent à l’international, l’utilisation d’un PGI facilite la collecte, le
stockage, la transmission et la manipulation de données à travers différents environnements
culturels.
La saisie des données se réalise à la source par les personnes responsables des événements. Il
est donc possible de réduire au maximum les saisies redondantes et a fortiori les risques d’er-
reurs, de duplication ou d’omission d’enregistrement. L’information est donc plus fiable et actua-
lisée.
L’utilisation d’un PGI facilite les contrôles légaux16 dans la mesure où elle rend l’information
comptable et de gestion plus transparente. Les relations avec les clients et les fournisseurs sont
également optimisées.

13. http://solutions.journaldunet.com/dossiers/erp/sommaire.shtml
14. On est efficace lorsqu’on atteint ses objectifs.
15. On est efficient lorsqu’on atteint ses objectifs en minimisant sa consommation de ressources.
16. Contrôles exercés par les commissaires aux comptes et contrôles fiscaux

122
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Section 2. Principales limites

La plupart des éditeurs de PGI indiquent une durée d’implémentation de 3 à 6 mois, on peut
cependant considérer qu’un projet PGI, en totalité, prend plutôt entre 1 et 3 ans en moyenne. En
effet, l’implémentation exige un important travail de paramétrage et d’analyse de l’organisation
et des procédures de l’entreprise ainsi qu’une maîtrise des problèmes de sécurité les plus poin-
tus. Les problèmes rencontrés sont plutôt liés à une définition imprécise des besoins ou à une
absence de réflexion sur l’organisation plutôt qu’à une inadéquation technologique.
Par ailleurs, le coût des licences reste encore élevé.

Chapitre 3. Les applications hébergées à distance


Section 1. Principales caractéristiques

La banalisation des technologies de l’Internet et du haut débit permet aujourd’hui d’offrir aux
entreprises une solution alternative aux solutions précédentes grâce aux services proposés par
des Fournisseurs d’Applications Hébergées (FAH). On parle également de fournisseur ASP
(Application Service Provider) ou de mode ASP pour évoquer cette pratique particulière de trai-
tement de l’information.
Un fournisseur d’applications hébergées est un fournisseur de services qui offre aux entreprises
la possibilité d’utiliser, contre un abonnement mensuel, une ou plusieurs applications à distance
via Internet17.
Ces applications hébergées dans un centre serveur sécurisé et surveillé 24 heures sur 24 peu-
vent être génériques (espaces de travail coopératif, bureautique, paye, comptabilité, gestion de
la relation client…) ou spécialisées dans un métier :
Pour accéder à ces services, le matériel de l’utilisateur peut donc se limiter à un ordinateur basique,
un modem et une connexion – haut débit de préférence – à Internet (voir page suivante) :

Fournisseur
Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite

d’applications
Entreprise hébergées à distance

Liaison Internet
Applications

Données

Dans certains cas, un tiers apporteur de valeur ajoutée (expert-comptable par exemple) peut
être associé au dispositif. On parle alors de modèle ASP de « comptabilité collaborative » :

17. Ou par des lignes spécialisées ainsi que par satellite.

201191TDPA0413 123
Introduction à la comptabilité • Série 4

Fournisseur
d’applications
Entreprise hébergées à distance

Liaison Internet
Applications

Données

Expert-comptable

Liaison Internet

Remarque
Les applications ASP peuvent faciliter la mise en œuvre d’un véritable travail coopératif entre
l’entreprise et son expert-comptable en leur donnant la possibilité de travailler sur les mêmes
fichiers. Le personnel de l’entreprise peut par exemple procéder en ligne aux saisies de base
(ventes, achats, règlements) alors que l’expert-comptable peut effectuer en ligne les correc-
tions éventuellement nécessaires et prendre en charge les opérations plus complexes (paye et

Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
travaux d’inventaire).

Le modèle ASP ne doit pas se confondre avec l’infogérance, système dans lequel l’entreprise
confie la gestion de ses machines à un prestataire extérieur. L’ASP va plus loin en externalisant
à la fois les hommes et les machines.
Face à la diversité des intervenants (éditeur de logiciel, hébergeur d’infrastructure et fournisseur
de services), le client a intérêt à prévoir un contrat unique et global dans lequel le FAH devra
porter l’ensemble des casquettes et assumer l’ensemble des responsabilités en cas de
défaillance.
Dans tous les cas, un contrat ASP doit clairement spécifier :
• les différents intervenants ;
• les applications et services disponibles (description précise) ;
• la sécurité et la confidentialité des données (propriété, protection ; restitution, sauvegardes,
garanties) ;
• les modalités de formation et d’assistance aux utilisateurs ;
• le plan de migration et la portabilité des applications ;
• les conditions tarifaires, la durée de l’engagement et les conditions de résiliation ;
• les conditions d’accès : nombre et type d’accès, nombre d’utilisateurs, volumes d’information,
débits ;
• l’engagement sur la qualité des services ;
• les obligations des parties : responsabilité, mise en place, maintenance (d’exploitation, évolu-
tive, tant matérielle que logicielle et logistique).

124
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Le modèle ASP comporte de nombreux avantages :


• Avantage financier : modèle bien adapté aux entreprises disposant de budgets informatiques
modestes (limitation du coût de l’investissement et des coûts d’exploitation).
• Avantage technique : possibilité d’accéder à tout moment et en tout lieu à des applications
nombreuses, génériques ou métier, installées, mises à jour, sécurisées et maintenues par le
FAH.
• Avantage stratégique : débarrassée des contingences précédentes, l’entreprise peut davan-
tage se consacrer à son métier de base et à sa stratégie.

Section 2. Principales limites

Le modèle ASP semble bien adapté aux besoins des TPE et PME. Il est cependant en pleine
évolution et n’est pas encore stabilisé sur le plan économique ; il y a donc lieu d’être prudent
dans le choix d’une offre. L’expert-comptable peut à ce niveau jouer un rôle important de conseil
et d’assistance.
Dans la grande entreprise, la complexité des applications existantes et la volumétrie des infor-
mations échangées constituent un frein important à l’adoption du modèle ASP. Un autre frein est
constitué par la réticence des entreprises à externaliser l’informatique constitutive de leur cœur
de métier (pour des raisons techniques mais aussi culturelles).
Un grand nombre d’enregistrements comptables sont identiques et répétitifs (les achats, les
ventes, les règlements) ; par ailleurs, plus l’entreprise est grande, plus les enregistrements comp-
tables seront en principe nombreux. Le problème de la mise en place d’un système d’organisa-
tion des travaux comptables se pose donc à toute entreprise qui veut gagner en productivité et
en sécurité.

Titre 3. Les contrôles en comptabilité

Chapitre 1. La prévention, la détection


Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite

et la correction des erreurs


Le travail comptable doit être organisé pour éviter les erreurs et éventuellement les fraudes.
Le recours à l’informatique supprime certaines sources d’erreurs liées aux travaux matériels
(telles les erreurs de report). Néanmoins peuvent subsister des erreurs d’imputation et des
erreurs liées à la préparation du travail ou à la saisie de données. Par exemple, l’utilisation de
claviers provoque souvent des erreurs d’inversion.
d’imputation : Mauvaise analyse comptable
Codes
TYPES D’ERREUR Reports dans les comptes
matérielles Montants
Calculs

PRÉVENTION + DÉTECTION + CORRECTION

Malgré une bonne organisation du travail, il est illusoire de penser pouvoir éviter toute erreur. Une
partie du travail comptable consiste à essayer de détecter les erreurs puis de les corriger.

201191TDPA0413 125
Introduction à la comptabilité • Série 4

Section 1. La prévention des erreurs

Cette section est consacrée à la présentation de certains aspects « arithmétiques » de la préven-


tion des erreurs.
Toutefois, en matière de prévention, il faut souligner l’importance de l’organisation du travail.
La prévention repose en partie sur les matériels mais surtout sur les hommes, leur formation et
l’organisation de leur travail.

I. Les numérotations
Les numérotations jouent un rôle non négligeable dans la préparation du travail :
• numérotations des pièces comptables ou des documents de base ;
• numérotations des feuillets de journaux, des bordereaux, etc. (et éventuellement des lignes).
En particulier, toute rupture dans la séquence de numérotation doit attirer l’attention et trouver
une explication.
La numérotation est établie par l’imprimeur ou par logiciel à l’imprimante.

II. Les prétotalisations


Les prétotalisations permettent de vérifier par double addition qu’un enregistrement comptable
est correct (somme des débits = somme des crédits pour une « écriture » au journal). Elles s’ap-
pliquent dans des regroupements d’écritures.

Exemples de regroupements d’écritures


Ventes (cf. titre précédent) : Les factures d’une journée peuvent être additionnées pour faire
l’objet d’une écriture unique. Les bandes de machines à calculer, agrafées aux factures, consti-
tuent la justification de l’écriture :

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DÉBIT DÉBIT Ventes Ventes TVA
CLIENT + CLIENT +…= x + y +…+ collectée
A B (HT) (HT)

Paie
Dans ce cas également il peut y avoir préparation de la somme des montants dus aux diffé-
rents organismes sociaux et aux salariés par addition des éléments des bulletins de paie.
L’informatisation de la comptabilité ne supprime pas l’intérêt de certaines prétotalisations.

III. Les doubles circuits


Les responsables de l’organisation comptable sont amenés à se poser la question suivante :
« Que se passerait-il si telle opération était omise ou incorrecte ? L’erreur serait-elle détectée par
le système ? »
Le système se contrôle lui-même si la même information chiffrée arrive par deux voies différentes.
Voici quelques exemples d’application de cette méthode de contrôle :
• rapprochement des factures reçues et des bons de réception des marchandises ;
• double saisie des données (par exemple : à l’inventaire de fin de période, les stocks sont
comptés deux fois par deux équipes différentes) ;
• comparaison systématique de la liste des chèques reçus au courrier et des remises de
chèques à la banque ; etc.

126
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Les rapprochements entre comptes réciproques : un compte dans l’entreprise et un compte


tenu à l’extérieur constituent aussi des cas de double circuit (l’un est interne, l’autre externe).
Ils sont examinés ci-dessous dans les contrôles par comparaison.

Section 2. La détection des erreurs

Contrôles arithmétiques :
– balances
– pointage des comptes
DÉTECTION D’ERREURS

Contrôles par comparaison :


– rapprochements
– confirmations-circularisations

I. Les contrôles arithmétiques

A. Le contrôle du respect de la partie double


1. Le principe
D’après le principe fondamental de la partie double, toute opération doit respecter l’égalité sui-
vante :

Total débit = Total crédit


Pour un ensemble d’opérations, cette égalité est également valable, elle devra être vérifiée au
journal et dans la balance qui constitue un instrument essentiel de contrôle des sommes enre-
gistrées dans les comptes.
Trois relations de contrôle doivent être vérifiées :

Somme des DÉBITS = Somme des CRÉDITS


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Totaux BALANCE = Totaux JOURNAL


Soldes DÉBITEURS = Soldes CRÉDITEURS

2. Les limites des vérifications par la balance


Même si la balance est « juste » il n’est pas possible d’affirmer que la comptabilité est sans
erreur. Instrument de vérification arithmétique, la balance ne révèle pas les erreurs d’imputation
ni les erreurs numériques qui se compensent.
Dans les cas où la balance n’est pas « équilibrée », les recherches peuvent être longues dès lors
que les erreurs sont multiples.

3. Les erreurs possibles dans une comptabilité non informatisée


Causes d’erreurs Recherches
Calcul des soldes (totaux soldes non égaux) Vérifier le sens des soldes et leur caractère
plausible
Vérifier l’addition des soldes
Recalculer les soldes
Totalisation des sommes Vérifier l’addition
Reports des sommes Vérifier les reports comptes/balance
• du journal aux comptes Vérifier les additions dans les comptes
• des comptes à la balance Vérifier les reports journal/comptes

201191TDPA0413 127
Introduction à la comptabilité • Série 4

4. L’apport de l’informatique
Le traitement informatique n’entraîne pas d’erreur de calcul, donc, si les données saisies sont
correctes, la balance est équilibrée.
L’entrée des données dans le système d’information automatisé est la phase cruciale, c’est donc
à ce stade que les contrôles doivent être pertinents. Au préalable, les procédures auront été
mises au point avec rigueur.
Il faut veiller à la qualité des documents de base, même s’il n’est pas fait usage de lecture
optique.
Le comptable chargé de l’imputation doit être un professionnel qualifié malgré les aides appor-
tées par l’informatique.
Lorsque la saisie est effectuée à partir de bordereaux, le fichier des données doit être vérifié par
un programme de détection d’erreurs qui effectue au moins les vérifications classiques : égalité
débit-crédit, conformité avec le plan de comptes…
Lorsque la saisie est effectuée en mode conversationnel les programmes d’assistance effec-
tuent, outre les contrôles classiques, des vérifications de vraisemblance ou de conformité avec
des écritures types.

B. Le pointage des comptes et la justification des soldes


Même si la balance est équilibrée, il est indispensable que le comptable effectue un pointage
systématique de tous les comptes. Ce travail consiste essentiellement à vérifier si le solde de
chaque compte est exact, et si nécessaire à l’expliquer (on dit « justifier »).

Exemples
• Solde d’un compte Fournisseurs : il doit être expliqué par les factures correspondant aux
livraisons effectivement reçues et non encore payées ;
• Solde d’un compte d’Immobilisations corporelles (montants bruts) : il faut être sûr que les
biens sont encore dans l’entreprise (il arrive que les services comptables ne soient pas avi-

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sés de la mise au rebut de matériels) ;
• Solde du compte Caisse : doit correspondre à l’encaisse effective.

C’est dans ce travail de « justification » des soldes des comptes que se manifeste le « métier »
du comptable.

C. Les erreurs d’inversion de chiffres


Lorsqu’une erreur arithmétique apparaît, il faut d’abord chiffrer le montant de la différence.
Si cette erreur est divisible par 9, il s’agit d’une erreur d’inversion.

Exemple

Données correctes Données erronées


87 263 87 263
– 38 485 – 38 845
= 48 778 = 48 418

360 est divisible


Différence = 360
par 9

128
UE 119 • Introduction à la comptabilité

II. Les contrôles par comparaison :


rapprochements et confirmations
Le rapprochement bancaire sera étudié dans le chapitre suivant.

Exemple des clients et des fournisseurs


L’entreprise peut envoyer à ses clients des relevés de comptes (pour obtenir le paiement du
solde ou partie de ce solde). Ceci permet au client de vérifier la concordance de son propre
compte avec celui tenu par son fournisseur et créancier. Inversement, si l’entreprise règle un
fournisseur et que le montant ne correspond pas à la somme due, un échange d’informations
peut avoir lieu (téléphone ou courrier).
De façon beaucoup plus précise, une comparaison systématique de certains comptes
réciproques peut être faite lors du contrôle d’une comptabilité par les commissaires aux
comptes. C’est le procédé de la « circularisation » des fournisseurs et des clients qui peut
être résumé ainsi :

Choix Envoi Réponses Rapprochement


d’un échantillon d’une demande reçues avec les comptes
de fournisseurs de confirmation par les contrôleurs
ou clients de solde (% de l’échantillon)
– justification
Sélection Avec les dernières des soldes
au hasard opérations – explication
DÉBIT et CRÉDIT des écarts

Section 3. La correction des erreurs

I. Méthodologie
Plusieurs méthodes sont disponibles, toutes rectifient les soldes, cependant elles ne corrigent
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pas toutes les totaux du compte mouvementé par erreur et ceux du journal.

A. L’enchaînement des opérations


Très souvent, une écriture erronée est d’abord annulée par un enregistrement de sens contraire.
Dans un second temps, l’imputation correcte est présentée.

B. Les méthodes d’annulation


1. La contrepassation
Une écriture de sens contraire est passée. Cette méthode est facile à comprendre et très com-
mode, mais elle fausse les sommes inscrites au débit et au crédit qui ne correspondent plus à
des flux.

2. La méthode algébrique
L’écriture d’annulation est la reprise de l’écriture erronée, les montants sont inscrits en négatif.
Les nombres négatifs sont présentés :
• soit précédés du signe moins (–) ;
• soit inscrits entre parenthèses (x) ;
• soit inscrits entre crochets [x] ou <x>.
Il convient de choisir une présentation et de s’y tenir pour un exercice donné.
Cette méthode est la meilleure et la plus simple, mais elle est méconnue.

201191TDPA0413 129
Introduction à la comptabilité • Série 4

C. Le virement comptable
Une seule écriture suffit pour annuler et corriger, et convient bien à la rectification d’une erreur
d’imputation. Mais elle fausse la signification des sommes inscrites au débit et au crédit, en
outre l’écriture n’est pas toujours très facile à comprendre.

II. Exemple

Exemple applicatif 10

L’entreprise CUISINOX a reçu du client DOMEQUIP un chèque de 11 960 € en règlement d’une


facture. Le comptable débutant a passé l’écriture suivante :

5112 Chèques à encaisser 11 960


401 Fournisseurs 11 960

Annulation de l’écriture erronée


Par la méthode de contrepassation

401 Fournisseurs 11 960


5112 Chèques à encaisser 11 960

Par la méthode algébrique

5112 Chèques à encaisser – 11 960


401 Fournisseurs – 11 960

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Chapitre 2. L’état de rapprochement
(pour mémoire)
Voir série 2.

Titre 4. L’exercice de la profession


comptable

L’exercice de la profession comptable peut se faire dans le cadre de plusieurs métiers :


• comptable unique d’entreprise ;
• comptable au sein d’un service comptable d’entreprise ;
• directeur comptable ;
• auditeur interne ou auditeur externe ;
• contrôleur de gestion ;
• expert-comptable ;
• expert-comptable commissaire aux comptes.

130
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Chapitre 1. Les métiers de la comptabilité


On peut les résumer à travers le tableau ci-après :

Métier Contenu
Le comptable unique d’entreprise exerce dans les entreprises de petite
Comptable unique dimension ; c’est un véritable chef d’orchestre polyvalent qui maîtrise tous les
d’entreprise aspects de la comptabilité courante. Il a pour interlocuteur, les dirigeants, les
clients, les fournisseurs, les banques et l’expert-comptable de l’entreprise.
Comptable au sein Il est chargé du suivi d’une grande catégorie d’opérations : achats, ventes,
d’un service règlements, opérations diverses, salaires.
d’entreprise
Chargé de l’encadrement du service comptable, il est responsable de la veille
comptable, sociale et fiscale. Il est également chargé du suivi du système
Directeur comptable d’information comptable (organisation, évolution informatique, formation des
personnels).
http://www.apdc-france.com/
Chargé de l’encadrement du service financier, il se doit d’optimiser la trésorerie
et de contrôler les budgets, il doit également juger de la cohérence économique
et financière des projets d’investissements de l’entreprise. Il joue le rôle
Directeur financier
d’interface entre les banques et l’entreprise : placement des excédents de
trésorerie, négociation des emprunts au meilleur coût.
http://www.dfcg.com/
L’auditeur interne (cadre salarié dans l’entreprise) ou externe (professionnel
extérieur à l’entreprise) évalue a posteriori les performances de l’entreprise en
Auditeur interne ou menant un travail d’investigation et de contrôle dans les différents services ; il
externe recherche les défaillances éventuelles et formule des propositions
d’amélioration.
http://www.ifaci.com/
Il est chargé d’élaborer des prévisions budgétaires et d’en contrôler la
réalisation. Il calcule et analyse les coûts d’achats, de production et de revient
Contrôleur de
ainsi que la rentabilité des produits et des marchés sur lesquels l’entreprise est
gestion
engagée.
http://www.dfcg.com/
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L’expert-comptable exerce sa profession en tant que libéral ou en temps que


cadre supérieur salarié d’une entreprise ou d’un confrère.
Dans un cadre libéral, il doit se constituer une clientèle, recruter des
collaborateurs et développer son affaire ; il prend en charge, pour le compte de
ses clients, l’établissement des comptes annuels et peut, également, se charger
Expert-comptable de l’établissement de la paye, des déclarations comptables et fiscales et de la
saisie des écritures comptables.
Cette mission est complétée par du conseil en gestion et de l’assistance en
informatique, droit des affaires, droit social et droit fiscal.
http://www.experts-comptables.fr/
http://www.laprofessioncomptable.com/
Professionnel libéral, inscrit auprès des tribunaux, il est chargé dans toutes les
sociétés anonymes et sous certaines conditions dans les SARL et les EURL, de
vérifier, au nom et pour le compte des associés ou actionnaires, si les comptes
Commissaire aux
de la société sont régulièrement tenus.
comptes
Il doit alerter les dirigeants de tout fait susceptible de compromettre la
continuité de l’exploitation. Il a l’obligation de dénoncer les faits délictueux.
http://www.cncc.fr/

201191TDPA0413 131
Introduction à la comptabilité • Série 4

Chapitre 2. Éclairage sur la profession


d’expert‑comptable
Les experts-comptables doivent obligatoirement, pour exercer la profession, être inscrits à
l’Ordre des experts-comptables, après avoir prêté serment. Ils sont soumis à une déontologie
rigoureuse.
Le champ d’application des missions de l’expert-comptable est actuellement défini par l’Ordon-
nance de 1945 qui a été complétée par la loi du 8 août 1994. On peut le résumer dans le tableau
ci-après (résumé non exhaustif).

Mission Contenu
• Aide à la mise en place d’un plan comptable adapté ;
• Tenue de la comptabilité (si le client n’a pas de personnel comptable) ;
• Établissement des comptes annuels (bilan, résultat, annexe) et analyse des
Établissement des
résultats ;
comptes annuels,
• Audit et contrôle des services comptables du client ;
audit et conseil en
• Révision des comptes (examen en vue d’exprimer une opinion motivée sur
comptabilité
leur régularité et leur sincérité) ;
• Mise en place de systèmes de calculs de coûts ;
• Formation à la comptabilité.
• Mise en place de tableaux de bord ;
• Établissement de situations intermédiaires, de budgets prévisionnels
• Construction de budgets de trésorerie et de plans de financement ;
Audit et conseil en
• Aide à la relation avec les banques et les organismes financiers ;
gestion
• Évaluation financière de l’entreprise ;
• Formation et aide au recrutement ;
• Conseils en organisation comptable, administrative, commerciale.
• Aide à l’établissement des déclarations fiscales de toute nature, en rapport
avec la mission comptable (déclarations de TVA, de résultat, taxe
professionnelle, taxe sur les véhicules de société, déclarations de
Audit et conseil fiscal
revenus…) ;
• Aide à l’optimisation fiscale ;

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• Assistance en cas de contrôle fiscal.

132
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Exercice autocorrigé

Ne pas envoyer à la correction

Exercice

Énoncé

TRAVAIL À FAIRE
Répondez aux questions suivantes. Pour les QCM, il peut y avoir plus d’une bonne réponse
par thème.
1. Les balances d’inventaire
A. Les comptes annuels sont établis exclusivement à partir d’une balance d’inventaire.
B. La balance d’inventaire après regroupement des charges et des produits permet d’établir
le compte de résultat.
C. La balance d’inventaire après régularisations mais avant regroupement des charges et
des produits comprend le compte 12 Résultat de l’exercice.
D. La balance d’inventaire à six colonnes de nombres après régularisations mais avant
regroupement des charges et des produits permet d’établir les tableaux 1, 2 et 3 de l’annexe.
E. La balance évoquée en D permet d’établir le tableau n° 4 de l’annexe.
2. L’impôt sur les sociétés (IS)
A. Toutes les entreprises, quelle que soit leur forme juridique ont l’obligation de calculer et de
payer l’impôt sur les sociétés.
B. L’impôt sur les bénéfices réalisés par une entreprise individuelle doit être comptabilisé en
tant que charge de l’entreprise.
C. L’impôt sur les sociétés est calculé par l’administration fiscale à partir des comptes annuels
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communiqués par l’entreprise.


D. Résultat net comptable = Bénéfice fiscal – IS.
3. Le compte de résultat (document de synthèse)
A. Seuls les montants nets des charges et des produits sont inscrits dans les postes du
compte de résultat.
B. Les variations des stocks sont inscrites parmi les charges ou les produits selon leur signe.
C. Les reprises sur amortissements sont constatées à l’occasion de la sortie du patrimoine
d’un bien amortissable.
D. Le poste produits exceptionnels sur opérations en capital (775, 777, 778) ne constate que
des non-flux.
E. Dans le système de base un poste regroupe les reprises sur dépréciations et provisions (et
amortissements) et les transferts de charges d’exploitation. Néanmoins, il est possible de
déterminer le montant des transferts de charges grâce au tableau n° 3 de l’annexe.
4. Les soldes intermédiaires de gestion (SIG)
A. Les SIG ne peuvent être calculés qu’à partir des comptes du système développé.
B. La production comprend l’ensemble des ventes et des prestations de service, la variation
des stocks de produits et la production immobilisée.
C. Marge brute et marge commerciale sont deux expansions synonymes.
D. Les autres produits et les autres charges de gestion courante sont pris en compte pour le
calcul de l’EBE.

201191TDPA0413 133
Introduction à la comptabilité • Série 4

E. La détermination de la marge commerciale n’est possible que si les stocks sont tenus au
coût d’achat externe.
5. La capacité d’autofinancement (CAF)
Précisez quelle affirmation est exacte.
A. La CAF comprend les produits des cessions des éléments d’actif.
B. La CAF peut se calculer à partir de l’EBE en lui ajoutant algébriquement les flux encais-
sables ou décaissables (non déjà pris en compte dans le calcul de l’EBE) à l’exception des
produits des cessions des éléments d’actif.
C. Le solde de trésorerie correspondant à la CAF est l’excédent de trésorerie d’exploitation
(ETE).
D. La CAF peut être calculée à partir du résultat net en ajoutant les dotations aux amortisse-
ments, aux dépréciations et aux provisions, les produits des cessions des éléments d’actif et
en retranchant les reprises sur provisions et la valeur nette comptable des actifs cédés.
E. La CAF est un véritable flux de trésorerie (cash-flow sécrété par l’activité).
6. Le bilan
A. Le bilan est le document qui constitue la synthèse des comptes patrimoniaux (classes 1 à 5).
B. La partie ACTIF IMMOBILISÉ est plus détaillée dans le système développé que dans le
système de base.
C. La compensation des comptes de trésorerie active et passive est autorisée.
D. Le compte n° 4091 constate une dette de l’entreprise.
E. Le système développé ventile les créances (ainsi que les dettes non financières) selon leur
rattachement ou non à l’exploitation.
7. L’affectation du résultat de l’exercice
A. Relève du libre arbitre du chef d’entreprise quelle que soit la forme juridique de l’entre-
prise.
B. Dans une entreprise individuelle une perte est inscrite au crédit du compte 101 CAPITAL
INDIVIDUEL.
C. Dans une entreprise individuelle une perte doit transiter par le compte 108 COMPTE DE

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L’EXPLOITANT.
D. L’écriture d’affectation d’un bénéfice ou d’une fraction du bénéfice en réserves ne met pas
en jeu un compte de disponibilités.
E. L’affectation en réserves a pour effet d’éviter une sortie de disponibilités.
8. Reconstitution de l’affectation du résultat
Calculer le montant du poste marqué X
Hypothèses
1 2 3
Postes
Montant du résultat + 3 500 X + 2 720
AV AP AV AP AV AP
Capital 10 000 10 000 28 000 28 000 30 000 30 000
Réserves 1 000 2 000 5 000 3 600 2 200 4 200
Report à nouveau 0 0 450 0 110 30
Dividendes à distribuer X 0 X

AV signifie avant affectation du résultat.


AP signifie après l’affectation du résultat.

134
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Hypothèses
4 5 6
Postes
Montant du résultat 5 095 5 095 6 000
AV AP AV AP AV AP
Capital 70 000 70 000 70 000 (1)76 000 70 000 (2)90000
Réserves 5 000 7 000 5 000 1 000 7 000 X
Report à nouveau 25 X 25 120 237 37
Dividendes à distribuer 3 000 X 2 000
1. Augmentation de capital exclusivement par incorporation de réserves.
2. Augmentation de capital mixte, montant de l’apport en numéraire égal à 15 000.

9. Les tableaux n° 1, 2 et 3 de l’annexe à partir d’une balance à 6 colonnes de nombres
N° 5 des Nom des Soldes à l’ouverture Mouvements Soldes à la clôture
comptes comptes SD SC D C SD SC
145 Amort. dérogatoires 7 728 7 728 3 000 3 000
151 Prov. risques 7 200 700 800 7 300
205 Brevets 8 800 2 800 11 600
207 Fonds commerce 15 000 15 000
211 Terrains 20 000 9 800 3 000 26 800
218 Autres immo. corp. 84 000 20 000 12 000 92 000
2 805 Amort. brevets 6 240 1 840 8 080
2 818 Amort. autres immo. 67 200 11 400 19 200 75 000
2 907 Dépréciations fonds 3 000 1 000 4 000
com.
2 911 Dépréciations terrains 500 500 0
355 Produits finis 3 600 3 000 3 600 3 000
3 955 Prov. dep. prod. finis 180 180 120 120
503 Actions (VMP) 5 600 1 500 2 000 5 100
5 903 Dépréciations actions 392 125 207 474
675 Valeurs comptables à calculer

Présenter les trois premiers tableaux de l’annexe en détaillant par poste conformément à la
balance. Calculer la valeur comptable des autres immobilisations corporelles cédées.
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10. Les charges à répartir au bilan


A. Le poste « Charges à répartir » sur plusieurs exercices est présenté en valeurs brutes.
B. Le PCG n’a pas créé le compte « Amortissements des charges à répartir ».
C. Dans le bilan fonctionnel, les charges à répartir sur plusieurs exercices sont reclassées
dans les immobilisations.
D. Le transfert au bilan de charges à répartir nécessite l’utilisation du compte 721.
E. Le recours aux charges à répartir est un choix de gestion (n’est pas obligatoire).
11. Les systèmes comptables au plan organisationnel
A. L’utilisation du compte « Virements internes » est obligatoire dans le système classique à
journal unique.
B. La prétotalisation réduit le nombre de lignes d’écriture.
C. Un contrôle interne de qualité permet à la comptabilité de tendre vers l’objectif d’image
fidèle.
D. Le contrôle interne est principalement mis en œuvre par le commissaire aux comptes.
E. Le système centralisateur n’est pas adapté à une analyse fine des opérations comptables.
12. Les contrôles en comptabilité
A. La balance permet de détecter les erreurs d’imputation.
B. Une balance juste permet d’affirmer qu’il n’y a pas d’erreur dans les comptes.

201191TDPA0413 135
Introduction à la comptabilité • Série 4

C. La justification du solde d’un compte « Clients » est effectuée par comparaison avec la
somme algébrique des nets à payer et des avoirs nets non encore réglés.
D. Lorsque la comptabilité est informatisée, un logiciel de vérification est à même de détecter
de nombreuses erreurs.
E. L’inversion de deux chiffres consécutifs ou pas conduit à une erreur numérique multiple de
neuf.
13. L’état de rapprochement
A. La réciprocité des comptes ne concerne, en fait, que les comptes de tiers et les comptes
de trésorerie.
B. L’état de rapprochement permet de vérifier la réciprocité des comptes.
C. Lorsque les deux soldes rectifiés obtenus dans un état de rapprochement sont symé-
triques, il est possible de conclure qu’il y a absence d’erreur.
D. La non-réciprocité apparente du compte « Banque B » tenu par l’entreprise E et le compte
« Entreprise E » tenu par la banque B est uniquement due aux erreurs commises.
E. Seules les inscriptions portées dans la partie relevé de l’état de rapprochement donnent
lieu à des enregistrements comptables.
14. La correction d’erreurs
A. La correction d’une erreur au journal nécessite une écriture spécifique d’annulation de
l’écriture erronée.
B. La correction algébrique permet la rectification sans altération des totaux des comptes.
C. Le virement comptable permet l’annulation et la correction d’une erreur d’imputation en un
seul article.
D. Les erreurs détectées grâce à la balance doivent être corrigées dans le journal et dans les
comptes.

Corrigé

1. Les balances d’inventaire (voir aussi n° 9)


Bonne réponse D

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A. L’annexe n’est pas établie exclusivement à partir d’une balance d’inventaire, même à 6
colonnes de nombres.
B. Dans cette balance les comptes de gestion sont soldés, le résultat apparaît dans le compte
12.
C. Impossible, il y aurait doublon par la présence simultanée des comptes de gestion et de leur
solde qui apparaît dans le compte 12.
E. Pour établir ce tableau, il faut des données classées par échéance qui ne figurent pas dans la
balance.

2. L’impôt sur les sociétés


Bonne réponse D
A. Cette obligation ne concerne a priori que les sociétés de capitaux.
B. Cet impôt est déclaré par le commerçant dans la catégorie des BIC, il constitue une charge
personnelle de l’exploitant.
C. C’est l’entreprise qui calcule l’impôt, l’administration fiscale effectue des vérifications.
D. Résultat net comptable = Résultat comptable avant IS – IS

3. Le compte de résultat (document de synthèse)


Bonnes réponses A et E
A. Voir série 4 titre IV chapitre 3.
E. TC = total du poste – total exploitation des reprises sur provisions.

136
UE 119 • Introduction à la comptabilité

B. L’emplacement de ces postes est défini, le signe de la variation du stock est fonction de la
nature du solde et du poste. (revoir série 1 au besoin)
C. Lors de la sortie du patrimoine d’un bien amortissable, l’écriture ne comporte pas le compte
reprise sur amortissements.

Écriture type pour la constatation d’une sortie d’actif

281 x Amortissements Σ amort.


675 Valeur comptable VNC
21 x Immo. (x) VO
Sortie d’actif

D. Le compte 775 enregistre un flux.

4. Les soldes intermédiaires de gestion SIG


Bonne réponse E
Le calcul n’est vraiment homogène que si la variation des stocks qui est incluse dans le coût
d’achat des marchandises vendues est calculée en termes de coût d’achat.
A. Le calcul des SIG peut être effectué à partir des comptes du système de base.
B. Les ventes de marchandises sont exclues du solde production.
C. Les deux soldes concernent exclusivement la vente de marchandises : cependant, la marge
brute relative au système de base utilise la grandeur PRIX d’achat des marchandises vendues
alors que la marge commerciale relative au système développé utilise la grandeur COÛT d’achat
des marchandises vendues.

5. La capacité d’autofinancement (CAF)


Bonne réponse B qui correspond à la formule de définition de la CAF
A. Les produits des cessions (cpte 775) ne font pas partie de la CAF, ils constituent un poste
dans la partie ressources durables du tableau de financement.
C. L’ETE est le solde de trésorerie correspondant à l’EBE et pas à la CAF.
D. Formule proposée fausse.
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E. La CAF est un flux de trésorerie potentielle.


La CAF n’est pas un véritable flux de trésorerie (c’est-à-dire un cash-flow) en raison des réten-
tions de trésorerie que constituent les variations des stocks, les créances et les dettes ; à la
clôture de l’exercice tous les achats ne sont pas réglés aux fournisseurs et l’intégralité des
ventes n’est pas encaissée.
La forme de définition de la CAF montre bien sa nature exacte : un solde de flux de produits et
de charges (aux variations des stocks près) et pas un solde de flux d’encaissements et de
décaissements liés aux opérations de gestion.

6. Le bilan
Bonnes réponses A et E
B. Non, parties identiques, voir les modèles proposés par le PCG.
C. Le principe de non-compensation s’applique.
D. Le compte 4 091 compte fournisseurs débiteurs constate une créance de l’entreprise sur le
fournisseur.

7. L’affectation du résultat de l’exercice


Bonnes réponses D et E
L’écriture d’affectation du résultat ne recourt qu’à des comptes de capitaux et à des comptes de
tiers, mais la distribution effective conduira bien à un décaissement.
A. Écritures différentes et codifiées selon la forme juridique.
B. Perte inscrite au débit du compte 101.
C. Non.

201191TDPA0413 137
Introduction à la comptabilité • Série 4

8. Reconstitution de l’affectation du résultat


Un rappel : le résultat de l’exercice N est affecté au cours de N+1.
Formule générale

Résultat de l’exercice = A Réserves + A RAN + dividendes


Les variations sont calculées de la manière suivante : niveau après affectation – niveau avant
affectation.
Pour les hypothèses 5 et 6 :
Le montant de l’incorporation de réserves effectué lors de l’augmentation de capital doit être
ajouté à la variation apparente des réserves pour déterminer la part de résultat affectée aux
réserves.

1. 3 500 = (2 000 – 1 000) + 0 + x


x = 2 500
2. x = (3 600 – 5 000) + (0 – 450) + 0
x = – 1 850 (perte)
3. 2 720 = (4 200 – 2 200) + (30 – 110) + x
= 2 000 – 80 + x
x = 800
4. 5 095 = (7 000 – 5 000) + (x – 25) + 3 000
x = 120
5. 5 095 = (1 000 – 5 000) + (76 000 – 70 000) + (120 – 25) + x
= – 4 000 + 6 000 + 95 + x
x = 3 000
6. 6 000 = (x – 7 000) + 5 000 + (37 – 237) + 2 000
x = 6 200

9. Les tableaux n° 1, 2 et 3 de l’annexe à partir d’une balance à 6 colonnes de nombres

Tableau n° 1 : Immobilisations


Situation et A B C D

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mouvements Valeur brute à Augmentations Diminutions Valeur brute à la
Postes l’ouverture de clôture de
l’exercice l’exercice
Brevets 8 800 2 800 11 600
Fonds commercial 15 000 15 000
Terrains 20 000 9 800 3 000 26 800
Autres immo. corpo. 84 000 20 000 12 000 92 000

Tableau n° 2.1 : Amortissements


Situation et A B C D
mouvements Amortissements Augmentations Diminutions Amortissements
Postes cumulés au dotation de d’amort. de cumulés à la
début l’exercice l’exercice clôture de
l’exercice
Brevets 6 240 1 840 8 080
Autres immo. corpo. 67 200 19 200 11 400 75 000

138
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Tableau n° 3 : Provisions


Situation et A B C D
mouvements Provisions au Augmentations Diminutions Provisions à la
Postes début de dotations de reprises de clôture de
l’exercice l’exercice l’exercice l’exercice
Amort. dérogatoire 7 728 3 000 7 728 3 000
Prov. risques 7 200 800 700 7 300

Valeurs comptables des éléments d’actif cédés


= VO – Σ amort.
= 12 000 – 11 400 = 600

Tableau n° 2.2 : Dépréciations


Situation et A B C D
mouvements Provisions au Augmentations Diminutions Provisions à la
Postes début de Dotations de Reprises de clôture de
l’exercice l’exercice l’exercice l’exercice
Fonds commercial 3 000 1 000 4 000
Terrains 500 500 0
Produits (finis) 180 120 180 120
Actions (VMP) 392 207 125 474

10. Les charges à répartir au bilan


Bonnes réponses : B, C, E.

11. Les systèmes comptables au plan organisationnel


Bonnes réponses : B, C, E.

12. Les contrôles en comptabilité


Bonnes réponses : C, D, E.
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13. L’état de rapprochement
Bonnes réponses : A, B.

14. La correction d’erreurs


Bonnes réponses : B, C, E.

201191TDPA0413 139
UE 119 • Introduction à la comptabilité

Index
Acomptes 10 Non-compensation entre postes 30
Actif 42 Organisation comptables 103
Affectation du résultat 21 Passif 42
Annexe 34, 47 Permanence de la présentation 30
Applications hébergées à distance 123 Plan de comptes 30, 111
Autofinancement 92 Possibilité de négliger les centimes 30
Base de calcul 9 Présentations simplifiées 32
Bilan 42 Prévention des erreurs 126
Capacité d’autofinancement de l’exercice Principes comptables 29
(CAF) 87 Procédés comptables 107
Clôture de l’exercice 13 Procédure 103
Clôture du grand-livre 16 Production de l’exercice 73, 79
Clôture du journal 13 Profession d’expert-comptable 132
Comptabilité collaborative 123 Progiciels comptables 118
Compte de résultat 36 Progiciels de gestion intégrés 120
Comptes annuels 27 Publicité des comptes annuels 33
Contrepassation 129 Rapport de gestion 33
Contrôle interne 105 Règles et méthodes comptables 47
Correction des erreurs 129 Réouverture du grand-livre 21
Date de clôture d’exercice 115 Réouverture du journal 17
Dépôt au greffe du tribunal Report à nouveau créditeur 23
de commerce 33 Réserve 23
Détection des erreurs 127 Réserve facultative 23
Dividende 23 Réserve légale 23
Documents de synthèse 27 Réserve statutaire 23
Enchaînement des travaux comptables 109 Résultat courant 85
États financiers 27 Résultat d’exploitation 84
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Excédent brut d’exploitation 73, 83 Résultat exceptionnel 86


Forme des livres 104 Résultat fiscal 10
Grand-livre 104 Résultat net comptable 10, 87
Importance significative 29 Rôle des procédures 105
Impôt sur le revenu 9 Séparation des fonctions 105
Impôt sur les sociétés 9 Solde de liquidation de l’IS 11
Intérêt statutaire 23 Solde intermédiaire de gestion 72
Lettrage des comptes de tiers 116 Sources du droit comptable 103
L’image fidèle 28 Superdividende 23
Livre d’inventaire 104 Système 107
Livre-journal 104 Système abrégé 30
Manuel des procédures comptables 116 Système de base 30
Marge brute 78 Système développé 30
Marge commerciale 73, 78 Valeur ajoutée 73, 80
Méthode algébrique 129 Virement comptable 130
Métiers de la comptabilité 131

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UE 119

Devoir 6
Introduction à la comptabilité
Année 2013-2014

À envoyer à la correction
Auteur : Catherine ZERARA

Remarque
Le devoir est noté sur 30 points. Après correction, la note sera ramenée sur 20 points.
Le cabinet comptable « Conseil-Fi » souhaite vous recruter, mais préfère préalablement tester vos
connaissances. À cet effet, il vous charge d’examiner les dossiers suivants relatifs à diverses entreprises
clientes du cabinet et de rédiger les réponses aux questions de quelques clients.

Exercice 1 : Entreprise Legal (13 points)

Le 15 novembre N, l’entreprise Legal a procédé à la cession d’une machine-outil d’une valeur d’origine
HT de 40 000 €, acquise le 02/01/N–2, amortie en dégressif sur 10 ans (coefficient 2,25). Le comptable
de l’entreprise a simplement constaté cette cession par l’écriture suivante :
15/11/N
512 Banque 35 880,00
2154 Matériel et outillage industriel 30 000,00
44571 État, TVA collectée 5 880,00
Chèque n° 128 CA

TRAVAIL À FAIRE
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1. Enregistrez au journal les écritures relatives à la cession du 30 novembre N en effectuant des cor-
rections si nécessaire. (4 points)
Durant l’exercice N, l’entreprise Legal a effectué la cession de 50 actions de la société Firma au prix
unitaire de 110 €. Le comptable a procédé à l’enregistrement suivant :
10/12/N
512 Banque 5 500,00
470 Compte d’attente 5 500,00
Cession de 50 titres Firma

Portefeuille de Legal au 01/01/N


Nature des titres Quantité Date Prix d’achat Cotation
acquise d’acquisition unitaire 31/12/N–1
Titres de participation
Actions Vevo 1 300 15/06/N–2 130 140
Actions Vevo 1 200 01/09/N–1 115 140
Valeurs mobilières de placement
Actions Firma 40 01/04/N–2 122 115
Actions Firma 130 15/09/N–2 115 115
Actions Firma 30 01/11/N–1 118 115
Actions Lotto 110 01/06/N–1 119 122

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Introduction à la comptabilité • Devoir 6

2. Enregistrez au journal les écritures relatives à la cession des valeurs mobilières de placement réa-
lisée le 15 décembre N, en effectuant des corrections si nécessaire (méthode d’évaluation des sorties
de titres du « premier entré, premier sorti »). (3 points)
3. Calculez la dépréciation réalisée en N–1 sur les titres Firma seulement. Que se passe-t-il ensuite à
l’inventaire N pour les titres Firma non vendus ? (cours de cotation fin N = 112 €). Passez l’écriture.
(3 points)
4. Complétez les tableaux de l’annexe concernant les immobilisations indiquées et leurs amortisse-
ments ou dépréciations. (2 points)
5. La diminution d’amortissement (cf. colonne 3 de l’annexe) est-elle une reprise d’amortissement ?
Expliquez. (1 point)

Annexe
01/01/N Augmentation Diminution 31/12/N
2154 Matériel et outillage industriel 150 000,00
(dont machine-outil)

503 VMP Firma

01/01/N Augmentation Diminution 31/12/N


28154 Amortissement du matériel et outillage 55 000,00 18 500,00 
industriel (après cession machine-outil)

5903 Dépréciation des VMP Firma

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Exercice 2 : Société Nuitton (7 points)

L’assemblée générale ordinaire des associés de la société Nuitton s’est tenue le mercredi 10 avril N+1.
Le projet de répartition des bénéfices réalisé par le dirigeant (cf. ci-avant) a été étudié et accepté en l’état.

TRAVAIL À FAIRE
1. En quoi la constitution de réserves et la distribution de dividendes ne correspondent pas aux
mêmes objectifs ? (1,5 point)
2. Effectuez dans un tableau la répartition du résultat de l’exercice N. (4 points)
3. Enregistrez cette répartition du bénéfice au journal de l’exercice adéquat. (1,5 point)

Informations relatives à la répartition des bénéfices


• affectation de la réserve légale conformément à la loi ;
• affectation de 30 000 € à une réserve facultative ;
• distribution d’un dividende unitaire de 2,10 €.

144

UE 119 • Introduction à la comptabilité

M. Nuitton vous fournit l’extrait des capitaux propres au 31 décembre N avant répartition du résultat :
Passif
Capitaux propres (5 000 actions de 10 €) 50 000
Réserve légale 4 500
Autres réserves 160 000
Report à nouveau – 1 000
Résultat de l’exercice 43 045
Total des capitaux propres 256 545

Exercice 3 : Société Lubia (7 points)

La société Lubia est soumise à l’IS au taux de 33,33 %. On vous fournit l’extrait suivant :
Extrait de la balance après inventaire avant impôt/bénéfices
Soldes
N° comptes Débit Crédit
601 381 100,00
603 5 000,00
610 11 000,00
620 10 000,00
630 9 900,00
641 110 000,00
645 50 200,00
661 1 200,00
675 800,00
681 27 500,00
687 3 300,00
701 629 500,00
713 1 000,00
750 12 500,00
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761 3 300,00
775 5 000,00
781 2 500,00

TRAVAIL À FAIRE
1. Déterminez le résultat comptable avant et après impôt. (2 points)
2. Passez l’écriture nécessaire à la constatation de l’impôt. (1 point)
3. Dans quelle rubrique du bilan apparaît le résultat comptable net ? (0,5 point)
4. Dans quelle rubrique du bilan apparaît l’impôt sur les bénéfices ? (0,5 point)
5. Comment obtient-on le montant du compte 120 ou 129 en comptabilité ? Passez les écritures
nécessaires. (2 points)
6. Est-il possible de reporter les soldes des comptes de charges et de produits d’une année sur
l’année suivante, comme on le fait pour les soldes des comptes de bilan ? (0,5 point)
7. Indiquez une autre manière de trouver le résultat sans recourir aux charges et produits. (0,5 point)

201191TDPA0413 145

Introduction à la comptabilité • Devoir 6

Exercice 4 : Questions diverses (3 points)

TRAVAIL À FAIRE
1. Définissez la notion de contrôle interne. (1 point)
2. Exposez l’intérêt qu’a un réviseur des comptes (interne ou externe à l’entreprise) à analyser le
contrôle interne de l’entreprise. (1 point)
3. Définissez et indiquez quel est l’intérêt d’un PGI par rapport à un progiciel comptable traditionnel ?
(1 point)

Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite

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