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Niveau L
150 h de cours
FONDAMENTAUX
14 ECTS – Coeff. 1 DU DROIT 1
5e éd.
2020
2021
5e éd.
2020-2021
À jour du programme du
DCG et de son nouvel environ- Laetitia
nement pédagogique (compé-
tences attendues, savoirs asso- Simonet
ciés, guides pédagogiques),  la
nouvelle collection Carrés DCG
est professeure agrégée
Laetitia Simonet

FONDAMENTAUX DU DROIT
d’économie-gestion et
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cacement votre cours et d’être préparatoires au DCG.
prêt le jour de l’épreuve ! Elle est correctrice aux
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FONDAMENTAUX
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DU DROIT
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ISBN 978-2-297-09148-0
www.gualino.fr
1 5e éd.
2020-2021

Laetitia Simonet

FONDAMENTAUX
DU DROIT
Laetitia Simonet est professeure agrégée d’économie-gestion et enseigne l’UE 1 en classes
préparatoires au DCG. Elle est correctrice aux examens DCG et DSCG.

Dans la même collection :


– DCG 1 Fondamentaux du droit, 5e éd. 2020-2021 (L. Simonet).
– DCG 2 Droit des sociétés et des groupements d’affaires, 9e éd. 2020-2021 (L. Simonet).
– DCG 3 Droit social, 2e éd. 2020-2021 (L. Morel-Pouliquen).
– DCG 4 Droit fiscal, 2e éd. 2020-2021 (P. Recroix).
– DCG 5 Économie contemporaine, 2e éd. 2020-2021 (H. Kontzler et A. Reichart).
– DCG 6 Finance d’entreprise, 10e éd. 2020-2021 (P. Recroix).
– DCG 6 Exercices corrigés de Diagnostic financier de l’entreprise, 2e éd. 2020-2021 (P. Recroix).
– DCG 7 Management, 1re éd. 2020-2021 (M. Leroy et J.-J. Jault).
– DCG 8 Systèmes d’information de gestion, 6e éd. 2020-2021 (L. Monaco).
– DCG 9 Comptabilité, 2e éd. 2020-2021 (P. Recroix).
– DCG 9 Exercices corrigés de Comptabilité, 1re éd. 2020-2021 (P. Recroix).
– DCG 10 Comptabilité approfondie, 11e éd. 2020-2021 (P. Recroix).
– DCG 10 Exercices corrigés de Comptabilité approfondie, 9e éd. 2020-2021 (P. Recroix).
– DCG 11 Contrôle de gestion, 9e éd. 2020-2021 (C. Baratay et L. Monaco).
– DCG 11 Exercices corrigés de Contrôle de gestion, 7e éd. 2020-2021 (C. Baratay).

© 2020, Gualino, Lextenso


1, Parvis de La Défense Suivez-nous sur www.gualino.fr
92044 Paris La Défense Cedex
ISBN 978 - 2 - 297 - 09148 - 0 Contactez-nous sur gualino@lextenso.fr
ISSN 2269-2304
Le concept
À l’occasion de la mise en application des nouveaux programmes des différentes
UE (unités d’enseignement) du Diplôme de comptabilité et de gestion (DCG), la
collection « Les Carrés DCG » vous propose :
– des livres conformes au nouveau programme de chaque UE et qui corres-
pondent à une unité d’enseignement qui donne lieu à une épreuve ;
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pédagogiques ;
– de véritables manuels d’acquisition des connaissances ; leur contenu est :
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présenté à la fin de l’ouvrage pour que l’étudiant soit prêt le jour de l’épreuve,
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attractives ;
– des livres à jour de l’actualité la plus récente.
Le présent ouvrage est tout entier consacré à l’UE 1 « Fondamentaux du droit » et
à l’épreuve correspondante : épreuve écrite portant sur l’étude d’une ou de plusieurs
situations pratiques et/ou le commentaire d’un ou plusieurs documents et/ou une ou
plusieurs questions.
Vous trouverez dans les pages suivantes (4 à 18) le programme officiel de l’UE 1
ainsi que le sommaire de ce manuel d’acquisition des connaissances. Vous pourrez
ainsi facilement naviguer dans ce livre et trouver, à tout instant, les connaissances
recherchées.
Rappelons que les UE 1 « Fondamentaux du droit », UE 2 « Droit des sociétés et des
groupements d’affaires », l’UE 3 « Droit social » et l’UE 4 « Droit fiscal » constituent
l’axe 1 « Droit des affaires » et ont pour objet de fournir au titulaire du DCG une
connaissance juridique du fonctionnement des organisations.
UE 1 - FONDAMENTAUX DU DROIT

Programme officiel de l’UE 1 – Fondamentaux du droit


Niveau L : 150 heures – 14 ECTS

1 - INTRODUCTION GÉNÉRALE AU DROIT (45 heures)


1.1 - Introduction
Sens et portée de l’étude : La règle de droit est une construction sociale qui évolue en fonction des besoins de la société : à
travers elle s’expriment certaines valeurs fondamentales. La règle de droit a pour objet de rendre possible la vie en société. Pour
ce faire, elle est aussi un instrument de contrainte.
La prise en compte des finalités du droit permet de comprendre le sens de la règle, de l’interpréter et éventuellement d’en
prévoir l’évolution.
Le droit distingue, classe et ordonne des situations données. En France, il repose sur une summa divisio qui distingue droit public
et droit privé. Le droit se différencie d’autres règles sociales telles que la morale et l’éthique.

Compétences attendues Savoirs associés


– Distinguer la règle de droit des autres règles de la vie sociale. – Les finalités du droit.
– Identifier les branches du droit applicables à une situation donnée. – Les caractères de la règle de droit.
– Les autres règles sociales : morale et éthique.
– Les branches du droit.

1.2 - Les sources du droit


Sens et portée de l’étude : Les sources du droit sont nombreuses. Cette multiplication s’explique par le fait qu’une société
développée produit des normes internes à différents niveaux, et s’intègre dans un espace mondialisé qui la soumet à de nouvelles
règles définies­­­par des acteurs internationaux. Dès lors, une hiérarchie s’établit entre l’ensemble de ces normes et des voies de
recours s’ouvrent aux titulaires de droits en cas de violation de cette hiérarchie.
À noter que certains textes de droit international non contraignants (soft law) peuvent influer le comportement de sujets de
droit, notamment les entreprises.

Compétences attendues Savoirs associés


– Identifier et distinguer les différentes sources du droit. – Les sources internationales du droit.
– Repérer un conflit de normes et expliciter sa résolution dans une – Les différentes sources de droit européen : droit primaire et dérivé
situation donnée. du droit de l’Union européenne (directives et règlements).
– Différencier les principales catégories de loi. – Les sources nationales du droit.
– Schématiser les étapes du processus de l’élaboration d’une loi – Le principe de hiérarchie des normes.
ordinaire. – Le rôle des pouvoirs législatif et exécutif dans l’initiative d’une loi
– Identifier les contrôles de constitutionnalité d’une loi. ordinaire.
– Les prérogatives du pouvoir exécutif dans le processus du vote
de la loi.
– Le contrôle de conventionalité et de constitutionnalité de la loi.

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UE 1 - FONDAMENTAUX DU DROIT

1.3 - La preuve des droits


Sens et portée de l’étude : Être titulaire de droits suppose d’en établir l’existence devant un juge. En amont du procès, la
preuve a un rôle de prévention (la partie qui sait que le juge lui donnera tort, s’abstiendra de recourir aux tribunaux) et lors du
procès, elle permettra de trancher le litige en dégageant une vérité judiciaire.
Le droit français consacre le système de la preuve par tout moyen sauf si la loi en dispose autrement : ainsi, dans certains cas,
la preuve préconstituée est exigée. Par ailleurs, le progrès technique impose au législateur et au juge d’apprécier la fiabilité de
nouveaux procédés de preuve.

Compétences attendues Savoirs associés


– Établir sur qui pèse la charge de la preuve. – L’objet, la charge et les modes de preuve.
– Identifier les moyens de preuve. – La recevabilité des moyens de preuve et leur force probante.
– Apprécier la recevabilité et la force probante des moyens de preuve.

1.4 - L’organisation judiciaire


Sens et portée de l’étude : Pour faire reconnaître ses droits ou faire cesser un trouble, le citoyen s’adresse aux juridictions.
Celles-ci, très nombreuses, répondent à une organisation et un fonctionnement précis qui vont définir leur compétence. En
leur sein, il existe différents professionnels qui concourent à la résolution des litiges. Enfin, les procédures doivent garantir le
respect de principes directeurs du procès issus du droit national et du droit européen.

Compétences attendues Savoirs associés


– Distinguer les différentes juridictions nationales et européennes – Les ordres administratif et judiciaire.
et déterminer leurs compétences. – Les principales juridictions nationales et européennes.
– Déterminer la juridiction compétente dans un litige donné. – Les degrés de juridictions.
– Vérifier les conditions de recevabilité de l’action en justice. – La compétence matérielle et territoriale d’une juridiction.
– Déterminer les voies de recours possibles dans une situation – Les conditions de recevabilité de l’action en justice.
donnée. – Les notions de prescription et de forclusion.
– Vérifier le respect des principes directeurs du procès énoncés – Les voies de recours possibles en fonction d’une décision de justice.
dans le Code de procédure civile et dans la convention européenne – Les principes directeurs du droit commun du procès français
des droits de l’homme. et européen.
– Identifier les rôles respectifs des magistrats du siège et du Ministère – Le personnel de justice.
public.

1.5 - Les modes alternatifs de règlement des différends


Sens et portée de l’étude : L’inflation du contentieux et l’exigence de rendre une décision de justice dans un délai raisonnable
ont conduit le législateur à imposer aux parties, avant toute procédure, de montrer qu’elles ont tenté de trouver une voie de
conciliation. Dans ce cadre, il existe différents modes alternatifs de résolution des différends (MARD) possibles et adaptés à des
situations juridiques données. L’ensemble de ces MARD ont pour objectif de désengorger les tribunaux et d’offrir des voies
rapides et souvent moins coûteuses qu’une procédure judiciaire longue et parfois aléatoire pour les parties.

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UE 1 - FONDAMENTAUX DU DROIT

Compétences attendues Savoirs associés


– Justifier l’exigence du recours aux MARD avant toute procédure – La conciliation et la médiation : définition, acteurs, mise en œuvre
contentieuse. et issue.
– Distinguer les effets de chacun des MARD. – L’arbitrage comme mode spécifique de résolution des conflits :
– Montrer la spécificité de l’arbitrage comme mode de résolution modalités de mise en œuvre, désignation et récusation des arbitres,
des conflits. modalités de la sentence arbitrale et des voies de recours, avantages
et inconvénients.

2 - Les personnes et les biens (40 heures)


2.1 - Les personnes
Sens et portée de l’étude : La personnalité juridique est l’aptitude à être sujet de droit. Celle-ci est conférée de plein droit aux
personnes physiques et, sous certaines conditions, aux personnes morales. Ces dernières sont devenues des acteurs importants
et incontournables de l’activité économique. Pour autant, l’étendue de leur capacité reste circonscrite à leur objet.
Pour les personnes physiques, le législateur a élaboré un système d’incapacité pour protéger les mineurs et certains majeurs
victimes d’une altération de leurs facultés mentales ou corporelles.

Compétences attendues Savoirs associés


– Justifier l’existence d’une personne juridique. – La notion de personne juridique : utilité, acquisition, diversité.
– Identifier et caractériser les attributs de la personnalité juridique. – Les personnes physiques : identification, capacité.
– Analyser la capacité d’une personne à accomplir un acte juridique. – Les personnes morales : identification, capacité.
– Identifier un régime de protection adapté à la situation d’un majeur – La distinction entre les actes que le mineur peut réaliser seul
dans une situation donnée. et les actes qui nécessitent l’autorisation de son représentant légal
ou de son tuteur.
– Les trois principaux régimes de protection des majeurs : définition,
mise sous placement, désignation d’un responsable du majeur,
distinction entre acte d’administration et de disposition
et conséquence quant à la capacité du majeur protégé.

2.2 - Les commerçants, personnes physiques


Sens et portée de l’étude : Les premiers acteurs de la vie des affaires sont les commerçants en tant que personnes physiques.
Ils dirigent des entreprises individuelles qu’ils exploitent en nom propre ce qui impacte leur patrimoine personnel. Ces personnes
physiques acquièrent la qualité de commerçant dès lors qu’elles accomplissent des actes de commerce à titre de profession
habituelle. Dans le cadre de ses affaires, le commerçant a des obligations et a besoin de règles adaptées à son activité.

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UE 1 - FONDAMENTAUX DU DROIT

Compétences attendues Savoirs associés


– Identifier le commerçant. – Le principe de la liberté du commerce et ses limites.
– Vérifier qu’une personne remplit les conditions pour exercer – La définition du commerçant.
le commerce, dans une situation donnée. – Les actes de commerce : régime juridique et différentes catégories.
– Distinguer les différents actes de commerce et présenter leur régime – Les obligations et responsabilités du commerçant.
juridique. – Présentation de l’entrepreneur individuel à responsabilité limitée
– Analyser le statut et la situation patrimoniale du commerçant. (EIRL), modalité de l’entreprise individuelle permettant une
– Sélectionner un statut pour le conjoint en fonction d’une situation atténuation de la responsabilité du commerçant : création de l’EIRL
donnée et en mesurer les conséquences juridiques. insaisissabilité (notion et principales applications).
– Le régime du PACS, les régimes matrimoniaux (la communauté
des biens et la séparation des biens).
– Les caractéristiques des statuts du conjoint du commerçant.

2.3 - Les autres professionnels de la vie des affaires


Sens et portée de l’étude : La vie des affaires n’est pas exclusivement le fait du commerce, d’autres entrepreneurs individuels
développent des activités économiques. Certains d’entre eux sont des partenaires privilégiés du commerçant. Il convient de
distinguer chacun de ces acteurs économiques.

Compétences attendues Savoirs associés


– Identifier et analyser les principes juridiques applicables – Les caractéristiques principales de l’artisan, de l’agriculteur,
aux catégories professionnelles suivantes : artisan, agriculteur, du professionnel libéral.
professionnel libéral.

2.4 - Théorie du patrimoine


Sens et portée de l’étude : Dans la tradition juridique française, la naissance de la personnalité juridique s’accompagne de celle
du patrimoine. Pour un commerçant personne physique, cette vision d’unicité du patrimoine n’est pas sans poser des problèmes
pour le développement de l’entreprenariat. Le législateur, à partir du milieu des années 1980, va évoluer progressivement vers
la création juridique d’un patrimoine d’affectation protecteur de l’entrepreneur tout en garantissant les droits des créanciers.

Compétences attendues Savoirs associés


– Discuter les intérêts et limites des théories du patrimoine. – Les principes de la théorie classique du patrimoine.
– Distinguer entreprise individuelle et EIRL. – La composition du patrimoine : classification des droits et des biens.
– Évaluer les risques patrimoniaux de l’entrepreneur dans – Le droit de gage général des créanciers du commerçant
une situation donnée. et ses limites dans une approche personnaliste du patrimoine.
– La thèse du patrimoine d’affectation et ses manifestations
dans le droit français.

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UE 1 - FONDAMENTAUX DU DROIT

2.5 - La propriété
Sens et portée de l’étude : Le droit de propriété est le plus complet des droits réels. Il donne la possibilité de tirer de la chose
toutes les utilités dont elle est susceptible.
Le droit de propriété satisfait aux intérêts individuels.
Toutefois, une partie de la doctrine considère que la propriété remplit aussi une fonction sociale qui fonde toutes les entorses
au droit de propriété.
Ces deux fonctions, à la fois compatibles et potentiellement contradictoires, imprègnent le droit positif de la propriété.

Compétences attendues Savoirs associés


– Identifier les différents modes d’acquisition dérivée de la propriété. – Les attributs et les caractères du droit de propriété.
– Analyser les prérogatives du propriétaire. – L’acquisition de la propriété par un acte juridique.
– Analyser les droits et obligations de l’usufruitier – Le démembrement du droit de propriété : usufruit (définition,
et du nu-propriétaire. origines, régime, extinction), nue-propriété (définition).
– Analyser les limites du droit de propriété. – L’abus de droit et le trouble anormal de voisinage.

2.6 - Applications particulières de la propriété


Sens et portée de l’étude : Depuis l’adoption du Code civil, le droit de propriété a souvent fait l’objet d’atteintes. Mais, en
même temps, sa plasticité explique le succès de cette notion hors de son strict champ technique.
Le fonds de commerce est un bien unitaire, différent des éléments qui le composent. C’est aussi un bien incorporel de nature
mobilière.
La propriété commerciale permet à un preneur à bail commercial d’obtenir, à l’expiration du contrat, le renouvellement du bail
commercial ou, à défaut, une indemnité d’éviction.
La propriété intellectuelle protège l’inventeur (droit de la propriété industrielle) comme l’auteur (droit d’auteur).

Compétences attendues Savoirs associés


– Identifier les éléments constitutifs du fonds de commerce. – Le fonds de commerce : notion, composition, nature juridique.
– Analyser le bail commercial, la protection du locataire-preneur – Le contrat de bail commercial : conditions d’application du statut
et les obligations du propriétaire. des baux commerciaux, régime, droit au renouvellement.
– Distinguer propriété industrielle et propriété littéraire et artistique. – La propriété industrielle : brevet et marque (conditions, procédure
– Vérifier les conditions de protection par le brevet, la marque et effets).
ou le droit d’auteur. – La propriété littéraire et artistique : conditions de la protection,
– Justifier les actions possibles en cas d’atteinte à un droit droits des personnes protégées.
de propriété intellectuelle.

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UE 1 - FONDAMENTAUX DU DROIT

3 - L’ENTREPRISE ET LES CONTRATS (45 heures)


3.1 - Théorie générale du contrat
Sens et portée de l’étude : Le contrat est à la base de la vie des affaires ; il concrétise les obligations que les parties veulent
nouer entre elles. La réalisation d’un contrat fait souvent l’objet d’étapes préliminaires qui forment déjà des obligations pour
les parties. Le législateur offre une grande plasticité au contrat ce qui permet de créer tout type d’obligation dans la limite du
respect de l’ordre public.
Un contrat valablement formé doit, par principe, du fait du respect de la parole donnée, être correctement exécuté. En cas
de non-exécution ou de mauvaise exécution du contrat, le créancier lésé dispose d’un ensemble de moyens d’action possibles
prévus par la loi.

Compétences attendues Savoirs associés


– Identifier l’existence d’un avant-contrat à travers le pacte – Le contrat : définition et classification.
de préférence et la promesse unilatérale. – Les principes fondateurs du droit des contrats.
– Vérifier la conclusion du contrat et le classifier, dans une situation – La formation du contrat : phase précontractuelle (négociations
donnée. contractuelles, promesse unilatérale et pacte de préférence),
– Expliquer l’intérêt que présente une clause contractuelle donnée conclusion du contrat, conditions de validité du contrat et sanction
pour les parties. des conditions de validité.
– Analyser la validité d’un contrat dans son ensemble et d’une clause – L’identification de clauses particulières : clause exclusive et limitative
particulière. de responsabilité, clauses pénales, clauses résolutoires, clauses
– Proposer des sanctions adaptées en cas d’inexécution d’un contrat. compromissoires, clauses attributives de compétence, clause
de réserve de propriété.
– L’exécution du contrat : les effets du contrat entre les parties
(principe de la force obligatoire, renégociation, interprétation
par le juge), les effets du contrat à l’égard des tiers (principe
de l’effet relatif et exceptions), le paiement, mode normal
d’exécution du contrat.
– L’inexécution du contrat : exception d’inexécution, exécution
forcée en nature, réduction du prix, résolution, réparation du
préjudice résultant de l’inexécution du contrat (responsabilité civile
contractuelle).

3.2 - Les contrats de l’entreprise


Sens et portée de l’étude : Dans la vie des affaires, l’entreprise passe de nombreux contrats. Cette mise en situation contrac-
tuelle permet le passage de la théorie générale aux « contrats spéciaux ». La matière est dominée par une double antinomie :
d’une part, l’opposition entre les règles générales et spéciales, d’autre part l’opposition entre contrats nommés et contrats
innommés. Par ailleurs, le droit des contrats spéciaux protège les consommateurs ou non professionnels.

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UE 1 - FONDAMENTAUX DU DROIT

Compétences attendues Savoirs associés


– Qualifier le contrat en présence dans une situation donnée. – Les contrats relatifs au fonds de commerce : vente et location-
– Analyser les caractéristiques essentielles des principaux contrats gérance.
de l’entreprise. – Le contrat de vente.
– Caractériser la protection des parties pour chacun des contrats. – La notion de consommateur.
– Justifier le choix d’une sûreté et ses principaux effets dans une – Les contrats de consommation : principales règles de protection
situation donnée. du consommateur lors de la formation et de l’exécution du contrat.
– Le contrat de crédit à la consommation.
– Le compte de dépôt bancaire : création, fonctionnement, fermeture.
– Les contrats de crédit aux entreprises : contrat de prêt, escompte,
affacturage, crédit-bail mobilier.
– Les sûretés : caractéristiques principales du cautionnement,
nantissement, gage avec dépossession et sans dépossession,
hypothèque, privilèges.
– L’étendue des obligations des parties dans chaque sûreté.

4 - L’ENTREPRISE ET SES RESPONSABILITÉS (20 heures)


Sens et portée de l’étude : En développant ses activités, l’entreprise peut commettre un fait ou exposer autrui à un risque
causant un dommage. Dès lors, sa responsabilité civile est engagée. Celle-ci doit être distinguée de la possibilité de voir aussi
sa responsabilité pénale engagée mais avec des mécanismes différents.

Compétences attendues Savoirs associés


– Différencier les notions de responsabilité civile et pénale. – Les responsabilités civile et pénale (fonctions, conditions de mise
– Différencier responsabilité civile extracontractuelle et responsabilité en œuvre).
civile contractuelle. – Les responsabilités extracontractuelle et contractuelle.
– Apprécier le respect des conditions de mise en œuvre – L’étude des possibilités de cumul des différents régimes
de la responsabilité civile et les causes possibles d’exonération de responsabilité.
dans une situation juridique donnée. – Les conditions de la responsabilité extracontractuelle (civile
– Identifier les caractéristiques du préjudice réparable dans délictuelle) :
une situation juridique donnée. • fait générateur : le fait personnel fautif, le fait de la chose,
– Vérifier la présence des conditions de la responsabilité pénale, les troubles anormaux de voisinage et le fait d’autrui,
pour une situation juridique donnée. • préjudice réparable (classifications, caractères),
– Identifier les actions en responsabilité possibles dans une situation • lien de causalité.
juridique donnée. – L’étude spécifique du régime de la responsabilité du fait
des produits défectueux.
– Les spécificités de la réparation du préjudice environnemental.

L’épreuve 1 Fondamentaux du droit est une épreuve écrite portant sur l’étude d’une ou de plusieurs situations pratiques et/ou
le commentaire d’un ou plusieurs documents et/ou une ou plusieurs questions.
Durée : 3 heures – Coefficient : 1

10
Sommaire
PARTIE
Introduction générale au droit
1
Chapitre 1 : Introduction 21
I. Les finalités du droit 21
II. La définition du droit 22
III. Les caractères de la règle de droit 22
A. Le caractère général et abstrait 22
B. Le caractère obligatoire 22
C. Le caractère contraignant 23
IV. Les branches du droit 24
A. La division droit privé et droit public 24
B. La division droit national et droit international 25

Chapitre 2 : Les sources du droit 29


I. Les sources internationales du droit 29
II. Les sources du droit de l’Union européenne 30
A. Les institutions de l’Union européenne 30
B. Le droit primaire 31
C. Le droit dérivé 31
D. Les principes du droit de l’Union européenne 32
III. Les sources nationales du droit 32
A. Les sources formelles 32
B. Les sources non formelles (indirectes) 37

Chapitre 3 : La preuve des droits 41


I. La notion de preuve 41
II. La charge de la preuve 42
A. Le principe 42
B. Les exceptions : déplacement de la charge de la preuve 42
III. L’objet de la preuve 43

11
IV. Les modes de preuve 45
A. La preuve des actes et des faits juridiques 45
B. Les modes de preuve 46

Chapitre 4 : L’organisation judiciaire 53


I. Présentation de l’organisation judiciaire : l’ordre administratif et judiciaire 53
II. Les principales juridictions nationales 54
A. Les juridictions de l’ordre judiciaire 54
B. Les juridictions de l’ordre administratif 64
III. Les principales juridictions de l’ordre européen 65
A. La Cour de justice 65
B. Le tribunal de première instance 66
IV. L’action en justice : conditions de recevabilité et extinction 67
A. Distinction procédure administrative et procédure judiciaire 67
B. L’action en justice 68
C. La procédure sans audience 69
V. Les différentes voies de recours juridictionnelles 70
A. La décision de justice 70
B. Les voies de recours contre les jugements judiciaires 70
VI. Les principes directeurs du procès 71
A. Les grands principes européens 71
B. Les grands principes français 72
VII. Le personnel de justice 74
A. Le personnel de justice de l’ordre judiciaire 74
B. Le personnel de justice de l’ordre administratif 77

Chapitre 5 : Les modes alternatifs de règlement des différends (MARD) 81


I. Les modes de règlement amiable des différends 81
A. L’évolution législative 81
B. L’obligation de recourir à un mode de résolution amiable d’un litige
avant la saisine du tribunal 82
C. La conciliation 83
D. La médiation 84
E. La transaction 87

12
F. La convention de procédure participative 88
II. Les règlements juridictionnels : l’arbitrage 88
A. Les domaines de l’arbitrage 88
B. La convention d’arbitrage 89
C. L’instance arbitrale 89

PARTIE
Les personnes et les biens
2
Chapitre 6 : Les personnes 97
I. La notion de personne juridique 97
A. L’utilité de la notion de personne juridique 97
B. La diversité des personnes juridiques 98
C. L’acquisition et la fin de la personnalité juridique 98
II. Les personnes physiques : éléments d’identification et capacité 99
A. Les éléments d’identification 99
B. La capacité juridique des personnes physiques 99
C. Les particularités liées aux mineurs 100
D. Les particularités liées aux majeurs protégés 102
III. Les personnes morales : éléments d’identification et capacité 104
A. Les différentes catégories de personnes morales 104
B. Les éléments d’identification de la personne morale 105
C. La capacité juridique des personnes morales 105

Chapitre 7 : Les commerçants, personnes physiques 109


I. Le principe de liberté du commerce et ses limites 109
A. Le principe de la liberté du commerce et de l’industrie 109
B. Les limites au principe de la liberté du commerce et de l’industrie 110
II. La définition du commerçant 111
III. Les actes de commerce 112
A. Les trois catégories d’actes de commerce 112
B. Les actes mixtes 113
IV. Le commerçant : statut et obligations 114
A. Le commerçant et les particularités du droit commercial 114

13
B. Le statut de commerçant 114
C. Les obligations du commerçant 115
V. Le statut d’entrepreneur individuel à responsabilité limitée 116
A. Les biens affectés 116
B. La publicité de l’affectation 116
C. Les obligations de l’entrepreneur individuel à responsabilité limitée 116
D. Les effets de la déclaration d’affectation des biens 117
VI. L’incidence du régime matrimonial et du Pacs pour le commerçant 117
A. Les régimes matrimoniaux à conseiller au commerçant 117
B. Les régimes matrimoniaux à déconseiller au commerçant 118
VII. Le statut du conjoint du commerçant 119
A. Le statut du conjoint collaborateur 119
B. Le statut du conjoint salarié 119
C. Le statut du conjoint associé 119

Chapitre 8 : Les autres professionnels de la vie des affaires 123


I. Les activités civiles : définition et régime juridique 123
II. Les caractéristiques principales de l’artisan 123
A. La définition de l’activité artisanale 123
B. La notion d’artisan 124
C. Le statut d’artisan 125
III. Les caractéristiques principales de l’agriculteur 125
A. La définition de l’activité agricole 125
B. La notion d’agriculteur 126
C. Le statut d’agriculteur 126
IV. Les caractéristiques principales du professionnel libéral 127
A. La définition de l’activité libérale 127
B. La distinction entre professions libérales réglementées et non réglementées 127
C. Le statut du professionnel libéral 128

Chapitre 9 : La théorie du patrimoine 131


I. La notion de patrimoine et ses différentes approches 131
A. La théorie classique du patrimoine 131
B. La théorie du patrimoine d’affectation 132
II. La composition du patrimoine 133
A. Les biens 133

14
B. Les droits patrimoniaux 134
C. Les dettes 135
III. Les aménagements du législateur : vers un patrimoine d’affectation 135
A. Les aménagements liés aux personnes 136
B. Les aménagements liés à la création d’entreprise 136

Chapitre 10 : La propriété 143


I. La définition et les attributs du droit de propriété 143
A. La définition du droit de propriété 143
B. Les attributs du droit de propriété 144
II. Les caractères du droit de propriété 144
A. Le droit de propriété est absolu 144
B. Le droit de propriété est exclusif 145
C. Le droit de propriété est perpétuel 145
III. Les différents modes d’acquisition du droit de propriété 146
A. L’acquisition par un acte juridique 146
B. L’acquisition par un fait juridique 147
IV. Le démembrement du droit de propriété : l’usufruit 148
A. La définition de l’usufruit 148
B. Les droits et les obligations de l’usufruitier 148
C. Les droits et obligations du nu-propriétaire 149
V. Les limites du droit de propriété 149
A. L’abus de droit de propriété 149
B. Les troubles anormaux de voisinage 150

Chapitre 11 : Les applications particulières de la propriété 155


I. Le fonds de commerce : notion, composition, nature juridique 155
A. La notion de fonds de commerce 155
B. La composition du fonds de commerce 156
C. La nature juridique du fonds de commerce 157
D. La notion de concurrence déloyale 157
II. Le contrat de bail commercial 160
A. La notion de bail commercial 160
B. Les obligations des parties 160
C. La durée du bail 161
D. Le loyer 161
E. La déspécialisation 161

15
F. Le renouvellement du bail et l’indemnité d’éviction 162
G. Le droit de préférence en cas de vente du local loué 162
III. La propriété intellectuelle 165
A. La propriété industrielle 165
B. La propriété littéraire et artistique 169

PARTIE
L’entreprise et les contrats
3
Chapitre 12 : Théorie générale du contrat 175
I. Le contrat : définition et classification 175
A. La définition du contrat et la notion d’obligation 175
B. La classification du contrat 178
II. Les principes fondateurs du droit des contrats 179
A. La liberté contractuelle 179
B. Le consensualisme 180
III. La formation du contrat 180
A. La phase précontractuelle 180
B. La conclusion du contrat 182
C. Les conditions de validité des contrats 183
D. La sanction du non-respect des conditions de validité des contrats 184
IV. Les clauses contractuelles particulières 185
V. L’exécution du contrat 186
A. La force obligatoire des contrats 187
B. L’effet relatif des contrats 189
C. Les modalités d’exécution du contrat 190
VI. Les sanctions de l’inexécution du contrat 192
A. La mise en demeure préalable 192
B. La théorie du risque 193
C. Les sanctions destinées à faire exécuter le contrat 193
D. Les sanctions destinées à anéantir le contrat 194
E. La sanction destinée à réparer les conséquences préjudiciables
d’une inexécution contractuelle 195

16
Chapitre 13 : Les contrats de l’entreprise 205
I. Les contrats relatifs au fonds de commerce 205
A. Le contrat de location-gérance d’un fonds de commerce 205
B. Le contrat de vente d’un fonds de commerce 208
II. Le contrat de vente 214
A. Les conditions de formation du contrat de vente 214
B. Les effets du contrat de vente 216
III. Le contrat d’entreprise 222
A. La définition du contrat d’entreprise 222
B. Les conditions de formation du contrat d’entreprise 222
C. Les effets du contrat d’entreprise 223
IV. Les contrats de consommation 226
A. La notion de consommateur et de non-professionnel 227
B. Le contrat de consommation 227
C. Le contrat de crédit à la consommation 230
V. Le contrat de dépôt bancaire 234
A. Le droit au compte 234
B. La création du compte de dépôt bancaire 235
C. Le fonctionnement du compte de dépôt bancaire 236
D. La fermeture du compte bancaire 238
VI. Les contrats de crédit aux entreprises 238
A. Le contrat de prêt d’argent 238
B. Le crédit avec mobilisation de créances 239
C. Le crédit-bail 242
VII. Les sûretés 246
A. Les sûretés personnelles 246
B. Les sûretés réelles 248

PARTIE
L’entreprise et ses responsabilités
4
Chapitre 14 : L’entreprise et la responsabilité civile 257
I. La distinction entre responsabilité civile et responsabilité pénale 257
II. La distinction entre responsabilité civile contractuelle et extracontractuelle 258
A. La responsabilité civile contractuelle 258
B. La responsabilité civile extracontractuelle 258

17
III. Les possibilités de cumul des différents régimes de responsabilité 259
IV. Les conditions de mise en œuvre de la responsabilité civile extracontractuelle
et les causes d’exonération 260
A. Les conditions de mise en œuvre de la responsabilité civile extracontractuelle 260
B. Les causes d’exonération de la responsabilité civile extracontractuelle 262
V. Le régime spécifique de la responsabilité du fait des produits défectueux 263
A. La notion de produit défectueux et de producteur 263
B. La mise en œuvre de la responsabilité du producteur 263
C. L’exonération de la responsabilité du producteur 264
VI. Les spécificités de la réparation du préjudice environnemental 265
A. Le cadre juridique 265
B. La notion de préjudice écologique 265
C. L’action en réparation 266

Chapitre 15 : L’entreprise et la responsabilité pénale 269


I. L’infraction : les éléments constitutifs et sa classification 269
A. Les éléments constitutifs de l’infraction 269
B. La classification de l’infraction 270
II. Les personnes responsables : auteur et complice 271
A. L’auteur 271
B. La complicité 271
III. La peine 271
A. La définition de la peine 271
B. La nature de la peine 272
IV. La procédure pénale 274
A. La distinction action civile et action publique 274
B. Le Ministère public 275

Sujet d’entraînement à l’examen 279

18
PARTIE 1

INTRODUCTION
GÉNÉRALE
AU DROIT
Chapitre
INTRODUCTION 1
La règle de droit est une construction sociale qui évolue en fonction des besoins de la société : à travers
elle s’expriment certaines valeurs fondamentales. La règle de droit a pour objet de rendre possible la vie en
société. Pour ce faire, elle est aussi un instrument de contrainte.
La prise en compte des finalités du droit permet de comprendre le sens de la règle, de l’interpréter et
éventuellement d’en prévoir l’évolution.
Le droit distingue, classe et ordonne des situations données. En France, il repose sur une summa divisio
qui distingue droit public et droit privé. Le droit se différencie d’autres règles sociales telles que la morale
et l’éthique.
Ce chapitre vous permettra de développer les compétences attendues suivantes :
– Distinguer la règle de droit des autres règles de la vie sociale ;
– Identifier les branches du droit applicables à une situation donnée.

I Les finalités du droit


Dans toute société, des règles de conduite doivent être instaurées afin que les relations entre les individus
soient possibles et que chacun puisse se réserver un espace de liberté sans nuire à autrui. Les finalités de
ces règles, qui constituent le droit, sont diverses et répondent à la multitude des enjeux induits par la vie
en société.
En premier lieu, le droit vise à assurer d’une manière générale l’ordre social afin d’éviter tout système
anarchique. Il vient régir les rapports humains et les relations entre les individus et la société sur le plan
économique, politique et social. Il protège l’intérêt général et assure le bien commun.
En deuxième lieu, le droit vient également organiser la société par la mise en place de services publics
(l’éducation, l’armée ou la justice) et permet de rétablir l’équilibre entre les individus lorsque celui-ci est
remis en cause. Il garantit aux personnes une justice non-arbitraire.
Enfin, en troisième lieu, le droit protège les individus contre toute atteinte à leur personne ou à leurs biens
et assure la sanction de ceux qui n’observent pas les règles de conduite sociale.

21
Partie 1 - Introduction générale au droit

La société, qui est en perpétuelle évolution, implique une adaptation constante du droit, ce qui conduit
à une multiplicité des règles. Le législateur tente d’œuvrer aujourd’hui pour une simplification du droit.

II La définition du droit
La diversité des finalités du droit explique que cette notion recouvre deux concepts distincts :
– le droit objectif, qui est l’ensemble des règles de conduite dans les rapports sociaux (ex. : les règles
issues du Code de la route) ;
– les droits subjectifs, qui sont les prérogatives dont peuvent se prévaloir les individus (sujets de droit)
dans leurs relations avec les personnes ou les choses (ex. : le droit de propriété).

III Les caractères de la règle de droit


Le droit est un ensemble de règles dites juridiques qui ne doivent pas se confondre avec les règles
morales, de bienséance ou de politesse. Peuvent être qualifiées de règles de droit celles qui répondent aux
trois caractères suivants : général, obligatoire et contraignant.

A Le caractère général et abstrait


La règle de droit (ou juridique) s’applique à toute personne sans distinction ou à une catégorie de personnes
déterminée qui se trouvent dans une situation juridique identique, par exemple les règles de droit du travail
applicables aux salariés en contrats à durée déterminée.
Ce caractère général permet d’assurer une égalité entre les individus, la loi étant la même pour tous.

B Le caractère obligatoire
La règle de droit s’impose aux individus. Toutefois, ce principe est à nuancer puisqu’il existe deux catégories
de règles juridiques, les règles impératives et les règles supplétives :
– les règles impératives sont les règles auxquelles les individus ne pourront jamais déroger. Ainsi,
l’article 6 du Code civil précise qu’« on ne peut déroger, par des conventions particulières, aux lois
qui intéressent l’ordre public et les bonnes mœurs » ;
– les règles supplétives sont les règles qui peuvent être écartées par la volonté d’un ou plusieurs
individus (ex. : deux commerçants peuvent, par voie d’accord, décider de ne pas saisir la justice en
cas de différends à naître entre eux et de recourir à un arbitre).

22
Chapitre 1 - Introduction

C Le caractère contraignant
À chaque règle de droit est attachée une sanction ou une contrainte qui viendra s’appliquer, par le biais
de l’autorité publique, en cas de non-respect de celle-ci. La sanction a d’abord pour objectif principal
d’être dissuasive. Lorsque la règle est transgressée, la sanction peut être soit civile, soit pénale, soit les
deux à la fois.
La sanction civile a pour objet :
– de contraindre une personne à s’exécuter (ex. : le versement d’une pension alimentaire) ;
– de mettre fin à un acte pris en violation de la loi (ex. : l’achat d’une maison par un mineur non
émancipé) ;
– d’obliger une personne à réparer le préjudice qu’elle a causé (ex. : l’indemnisation d’une victime
d’accident de la circulation).
La sanction pénale, elle, a pour objet la punition de celui qui a un comportement nuisible pour la société.
Ainsi, le vol est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.

APPLICATION CORRIGÉE

Remplissez le tableau ci-dessous en indiquant si la sanction est civile ou pénale.


Infractions Sanction civile Sanction pénale
Pension alimentaire
Amende
Travaux d’intérêt général
Annulation d’un acte litigieux
Dommages-intérêts
Emprisonnement
Astreinte

Correction
Sanction civile : pension alimentaire, annulation d’un acte litigieux, dommages-intérêts, astreinte
Sanction pénale : amende, travaux d’intérêt général, emprisonnement

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