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Introduction :
L’administration française a pour caractéristique de pouvoir appliquer un droit qui lui est
propre tant dans son fonctionnement interne que dans ses relations avec les administrés ; mais
il y a beaucoup d’exceptions ou c’est le droit privé qui est utilisé.
C’est une situation très originale propre à la France : le droit administratif est distinct dans ses
principes mêmes du droit privé. Dans les pays anglo-saxons, le droit public n’est pas
autonome du droit privé : il ne diffère que dans ses modalités.
En France, l’administration a une particularité dans la finalité de sa mise en œuvre car elle
possède une mission d’intérêt général et de service public.
L’administration possède des capacités de sanctions (c’est la puissance publique) mais doit
être soumise à des sujétions : dans le cadre du droit privé, on est responsable que lorsqu’on a
fait une faute, l’administration, elle, peut aussi être jugée responsable même sans faute (par
exemple en cas de fuite radioactive, elle indemnisera même si elle n’est pas coupable de
faute).
- Tribunaux administratifs
- Cours administrative d’appel
- Conseil d’état
L’administration peut aussi utiliser le droit privé lorsque ses activités ne sont pas
administratives (commerce, industrie,…). A ce moment, elle est redevable des tribunaux
judiciaires.
C’est une construction qui n’est pas contenue dans un instrument juridique particulier.
a) La radicalisation :
Au début des constitutions révolutionnaires, c’est le principe de la balance des pouvoirs qui
est de mise au niveau politique, mais la séparation est absolue entre l’administration et les
juges.
Il y a pour cela une raison historique : Les révolutionnaires sont méfiants par rapport aux
activités judiciaires : les parlements étaient lors de l’ancien régime, des cours judiciaires qui
faisaient de l’opposition systématique au pouvoir royal et de l’obstruction à l’action de
l’administration.
Dès le 17ème siècle, certains édits tentent de contraindre les parlements de se tenir à leur rôle
de cours de justice mais avec une efficacité limitée.
Sous l’ancien régime, les intendants étaient déjà jugés par le roi : ce système est repris au
début de la révolution.
Les administrateurs actifs (roi, ministres et administrateurs locaux) vont eux-mêmes juger les
réclamations des administrés.
Pourquoi ne pas créer des tribunaux spéciaux ? Crainte de voir les tribunaux se comporter en
tribunaux d’exception (risque trop important d’arbitraire).
Une administration juge n’est elle pas un exemple de mauvaise séparation des pouvoirs ?
Selon les révolutionnaires, non : juger l’administration n’est pas juger, c’est toujours
administrer (juger est pour eux régler les différents entre individus).
Cette solution n’est que provisoire car elle possède trop d’inconvénients et trop de limites :
dès le consulat une administration consultative seulement est créée afin de s’occuper des
litiges administratifs.
En 1799 sont créés le conseil d’état et les conseils de préfectures (au niveau des départements)
qui s’appelleront plus tard les tribunaux administratifs. Le conseil d’état garde l’héritage de sa
fonction primaire de conseil en plus de celle de juge administratif (les avis du Conseil d’état
sont toujours requis pour certaines actions publiques).
Dès 1799 est apparu la dualité des systèmes juridictionnels, ce qui crée un droit particulier
distinct dont la base écrite est fragile : le droit administratif.
Ces compétences reconnues sont « l’annulation et la réformation des décisions prises par
l’administration quand elle utilise ses prérogatives de puissance publique ».
Pourquoi le conseil se réfère t’il à une conception française de la séparation des pouvoirs
plutôt qu’au principe même ? Ce principe ne justifie pas seul l’existence de la juridiction
administrative : Le conseil constitutionnel fais référence aux interprétations de la séparation
des pouvoirs administratifs et judiciaires qui ont aboutis à la construction des juridictions
administratives (dès l’an IIX et la création du conseil d’état).
La notion de principe fondamental reconnu par la république s’appuie sur quelles lois ? Ici se
posent les premières difficultés : la tradition française en la matière est antérieure à la
république.
b) La réserve de compétence :
En 1987, pour la première fois, le domaine de compétence des juridictions administratives est
reconnu et garanti : on parle alors de compétences réservées : le contentieux dans les
décisions de l’administration quand elle joue son rôle de puissance publique : Domaine limité
car on ne parle pas de sa faculté à contracter.
Le conseil constitutionnel indique que les compétences seront complétées : un certain nombre
de décisions, même si elles sont prises par l’administration vont échapper aux institutions
administratives : certaines décisions de l’administration sont en effet considérées comme une
compétence judiciaire « par nature » :
Critiques :
Depuis le 19ème siècle, c’est le juge administratif qui défini son droit et ses compétences (arrêt
Blanco du tribunal des conflits du 08/02/1873 avec la conclusion David (commissaire du
gouvernement dont le rôle est de guider le tribunal) : un enfant est renversé par un wagonnet
de la manufacture du tabac (appartenant à l’état) : le père de la victime demande des intérêts.
Le juge réponds que le responsable est l’autorité administrative car « la responsabilité qui
peut incomber à l’état du fait des personnes qu’il emploi dans le service public ne peut être
réglé par les principes établis dans le code civil dans les rapports entre particulier »
Liaison entre fond et compétences.
Absence de ce critère dans les textes législatifs Les quelques textes ne sont pas suffisants.
La solution idéale serai la création d’un code administratif similaire au code civil mais il
existe en réalité déjà 40 codes administratifs qui sont des simples recueils de textes regroupés
par matière : code de la sécurité sociale… etc.
Toutes ces tentatives ont échouées : le tribunal des conflits et le conseil d’état ont toujours
refusés le fait qu’il existait des activités de service public « par nature ».
Mais le critère organique à tout de même gardé un certain poids : parfois c’est encore une
condition nécessaire pour les contrats administratifs par exemple (l’administration doit
obligatoirement être partie au contrat ou alors quelqu’un doit agir en son nom). 1963,
Tribunal des conflits : « société Pégriot » mais il faut que le contrat contienne des clauses
exorbitantes du droit commune contrat inégalitaire : arrêt du Conseil d’état du 31 juillet
1912 : « société des granits porphyroïdes des Vosges ».
Elle travaille avec de nombreux arrêtés du tribunal des conflits et du conseil d’état : regards
vers le critère matériel : Y a-t-il des moyens et des finalités typiques ?
Elle recherche les types de moyens utilisés par l’administration : Hauriou (1856-1929),
Barthélemy, La ferrière… Ils tentes de définir le droit administratif à partir des procédés qu’il
utilise en remarquant qu’un des caractères de ce droit pourrait être la présence d’ordres,
d’interdiction et de règlement Présence d’actes unilatéraux qu’un particulier ne peut pas
prendre : c’est la puissance de l’administration.
Mais les activités de l’état ne sont pas tout le temps des activités de puissance publique ils
doivent faire des distinctions afin de délimiter le champ d’application du droit administratif.
a) Les distinctions :
Dès le 19ème siècle, les actes ou l’administration agit par son pouvoir de
commandement la mette hors du droit commun mais il arrive que l’administration
se comporte comme un particulier dans l’administration de son patrimoine.
Les auteurs pensent pouvoir se servir de cette distinction pour séparer les 2 droits
car elle serai applicable au droit de la fonction publique : séparation entre les
fonctionnaires qui possèdent une autorité et ceux qui ne font que gérer. Cette
distinction réduit la compétence de la sphère administrative car elle brasse
beaucoup d’actes ordinaires de gestion mais le juge administratif peut retrouver
des compétences grâce à la loi.
Critiques :
Deux gestions :
Mais l’administration peut prendre des contrats privés, gérer un domaine privé
(forets par exemple) de le même manière que les particuliers.
Défauts :
C. Eisenmann critique : Revue du droit public : 1978 : théorie des bases constitutionnelles du
droit administratif : « cette théorie à un intérêt d’autant plus grand qu’elle est confirmée par
l’utilisation de plus en plus fréquente du droit constitutionnel par le conseil d’état, mais, dans
la constitution, on ne trouve pas la délimitation de son champ : les droit administratif s’est en
effet développé et se développera en dehors du droit constitutionnel ».
Le conseil d’état a pour source les principes généraux des lois : les législateurs ne cadrent pas
précisément le droit administratif : ce dernier est donc toujours autonome faute d’intervention
du législateur.
Arrêt du conseil d’état de mars 1988 « Blet-Sasiani » tentative de R. Chapus : Revue du droit
public « service et puissance publique » : volonté de séparation du fond et des compétences :
il n’y aurait alors pas de rapport entre les critères du droit administratif et les compétences du
juge administratif : le droit administratif est fondé sur l’existence des services publics avec
des caractéristiques propres mais le droit administratif fondé sur le service public ne relève
pas forcément du juge administratif. Pourtant, ce qui relève du juge administratif se définit par
la puissance publique.
Le droit administratif serai le droit du service public puis, ensuite, celui de la puissance
publique.
2) L’école du service public : les finalités de l’administration :
L. Rolland : Le service public se caractérise par trois éléments : C’est une activité assumée
par une personne publique dans le but de satisfaire un intérêt général : défense
nationale, chemin de fer…
Toutes les règles du droit administratif seraient justifiées par le service public : les obligations
spéciales qui pèsent sur les fonctionnaires proviendraient des nécessités du service public et
essentiellement du principe de continuité.
De même, toutes les règles relatives au domaine public et aux contrats administratifs qui ont
un lien avec les finalités du service public dépendraient du droit administratif et ce même si il
n’y a pas de clauses exorbitantes du droit commun.
Pour les auteurs de cette école, tout ce qui relève du service public concerne le juge
administratif et, a contrario, les contrats sans rapport avec le service public concernent alors le
droit privé.
Les auteurs justifient leur position à partir de grands arrêts du Tribunal des Conflits et du
conseil d’état :
- Arrêt Blanco : 08/02/1873 : le juge s’est fondé sur la notion de service public
(conclusion du commissaire du gouvernement David : « les dommages trouvent
leur source dans l’activité de service public ».
- Arrêt Terrier : Conseil d’état : 06/02/1903 : conclusion du commissaire Duguit : le
conseil général attribut une prime pour les chasseurs de vipères mais les crédits
sont épuisés : un chasseur saisi le conseil d’état : le conseil général a créé un
service public de destruction de serpent (même si ce n’est pas l’état et ce ne sont
pas des fonctionnaires qui ont étés utilisés).
- Arrêt Feutry : TC : 29/02/1908 : conclusion du commissaire Tessier + note de
Hauriou : un aliéné s’échappe d’un asile (géré par le département) en commettant
des dommages. Le TC estime que l’institution est un service public.
Les auteurs de cette école déclarent que le droit administratif est le droit des services publics
et que l’état est l’ensemble des services publics
L’évolution des missions de l’administration rend ce critère peu efficace : il n’est pas
applicable dans toutes les circonstances :
Le juge donne un rôle secondaire au critère du service public : les juges n’ont pas exclus la
possibilité que l’état mette en œuvre une gestion privée notion de service public
assimilable à la notion de gestion publique voire même parfois de puissance publique.
Cette école ignore certains arrêts qui n’insistent pas sur la relation entre les contrats
administratifs et la notion de service public.
A partir de la première guerre mondiale, sont apparus des nouveaux services administratifs
plus économiques : les services publics industriels et commerciaux : les SPIC. Ces services
fonctionnent comme des entreprises privées (sans utiliser de procédés de puissance publique :
es litiges avec les SPIC doivent concerner le juge administratif solution consacrée dans
deux arrêts de 1921 : société commerciale de l’Ouest africain et Société générale d’armement)
Développement de la collaboration des personnes privées aux taches des services publics :
gestion des services publics traditionnels : les SPA (services publics administratifs) voire
même des SPIC, ce que va admettre le Conseil d’état (arrêt du 13/05/1938 : caisse primaire
d’aide et de protection : « assurance sociale » gérée par une personne privée chargé d’un
service public.
II-] Le rôle déterminant du juge administratif dans le contenu et les principes du droit :
Les juges sont censés ne pas créer de droit : construction d’un édifice d’interprétation autour
d’un tout petit socle administratif cette construction culmine avec la notion de principes
généraux du droit :
a) l’origine :
Notion utilisée assez vite mais reconnue qu’après 1946 : principes jurisprudentiels : arrêt
Aramu du 26 octobre1945 : arrêt d’assemblée du conseil d’état : mise en évidence du principe
essentiel du respect du droit de la défense principe applicable même en l’absence de texte :
une sanction disciplinaire sur un fonctionnaire ne peut être prononcée que si l’intéressé est en
mesure de présenter sa propre défense.
Les principes généraux du droit sont tirés des lois en vigueur : a défaut de grandes lois, il va
partir de dispositions convergentes en synthétisant et en généralisant à partir de textes
législatifs constitutionnels et de plus en plus à partir de textes internationaux. Il ne précise pas
sur quoi se base sont raisonnement.
Le nombre de ces principes augmente fortement à partir des évolution des textes et donc de la
société : les nouveaux principes généraux du droit sont de moins en moins généraux mais de
plus en plus concrets vocation à être définitif et permanent
b) La liste synthétique de ces principes :
o Idée de liberté :
D’aller et venir
Du commerce et de l’industrie (1983, développé sans référence à
une loi alors qu’il en existait une)
o Idée d’égalité :
Devant la loi
Devant l’impôt et les charges publiques
Devant la justice
o Droit du malade :
Respect de la dignité des personnes humaines même après leur mort
(arrêt du 27 juillet 1994 : Millhaut)
Libre choix du médecin par le malade : arrêt du Conseil d’état du 27
avril 1978 : « syndicat des médecins libéraux ».
Le conseil d’état met en avant des principes certaines fois en suivant des sollicitations : le
principe de liberté contractuelle a été accepté par le conseil d’état (cornette de Saint-Cyr en
1998) mais il a refusé le principe d’anonymat des copies dans l’enseignement supérieur (1er
avril 1998 : arrêt Jolivet) refus du principe qui obligerait l’administration à ne recruter que par
concours et qu’elle ne puisse pas recourir aux entreprises de travail temporaire.
Les principes généraux du droit sont différents de la source officielle du droit par le statut des
juridictions :
- Les juges ne sont jamais une source de droit (il n’a pas le droit de prendre des
arrêts de règlement)
- Ni la loi, ni la constitution ne prévoient l’existence des normes jurisprudentielles
- La première partie des arrêts (appelée Visas) qui annonce les textes de référence
n’a jamais fait apparaître les principes généraux du droit.
- Les principes non reliés aux textes par les juges administratifs mais le conseil d’état
peut leur donner toutefois une base textuelle s’ils ont été reconnus par le conseil
constitutionnel :
- Principe de l’égal accès des citoyens aux emplois publics (article 6 des droits
de l’homme : arrêt CE du 2 mars 1988 : « Blet et Sabiani »
Le juge est tout de même dans une position d’infériorité par rapport au législateur.
Les principes généraux du droit vont apparaître à l’occasion d’un seul arrêt : pas besoin de
préparation et pas besoin de précédents (ce qui est différent des jurisprudences des pays régis
par la Common Law…).
Les principes généraux du droit valent à la fois pour le passé, le présent et l’avenir : quand un
principe général du droit est créé, il est utilisé pour le jugement présent (mais la situation
litigieuse était au passé) et les juges administratifs pourront s’en resservir…
Situation dans la hiérarchie des normes : selon le CE lui-même : valeur législative pour tous
les principes généraux du droit. Mais en réalité, ce n’est pas le cas car :
Mais les principes généraux du droit ont une valeur législative car ils s’imposent aux
règlements entre le règlement et la loi.
Répartition au cas par cas des contentieux : échec des 2 écoles à trouver un critère unique
le juge est donc forcé d’appliquer au cas par cas en fonction du litige.
- Organiques :
- Matérielle :
o Puissance publique
o Intérêt général
o Service public
Ces considérations peuvent être cumulée ou utilisée alternativement, ce qui rend la répartition
complexe la liaison entre la compétence et le fond n’est pas toujours vraie (le juge peut
parfois utiliser le droit administratif même s’il n’est pas juge administratif… et l’inverse est
vrai aussi…) mais est tout de même globalement la règle.
Soit des actes de droit privé qui relèvent du juge judiciaire soit des actes administratifs qui
relèvent du juge administratif.
- Le contentieux par voie d’action : recours exercé afin d’annuler ou de réformer des
actes administratifs (décision du conseil constitutionnel du 23/01/1987 : le juge
administratif est compétent pour juger les décisions administratives émanant de
personnes publiques) :
Parfois, il existe des dérogations par la loi : le législateur peut décider que tels ou tels actes
dépendraient de tels ou tels juges, ce que le conseil constitutionnel admet.
- Le contentieux par voie d’exception : qui diffère des recours pour annulation :
l’acte n’est pas lui-même critiqué, le litige conteste la légalité de l’acte (ce qui
n’est pas reconnu par le conseil constitutionnel : on parle alors de l’exception
d’irrégularité des actes administratifs à l’occasion d’un litige :
- Les Décisions administratives (actes unilatéraux qui sont prises par les
autorités administratives ou par les personnes chargées d’un service public)
l’acte doit manifester les prérogatives de puissance publique
Ce sont des actes ordinaires qui relèvent du droit privé : par exemple, les contrats classiques
relèvent du juge judiciaire par le principe de séparation des autorités administratives et
judiciaires : Décision du TC : Mlle Romain : 1998 : le juge administratif doit renvoyer
systématiquement devant le juge judiciaire.
Les services publics sont la finalité ultime de l’administration qui vise à la poursuite de
l’intérêt général mais ce n’est pas un critère suffisant pour la répartition des contentieux :
Considération :
De plus en plus, les services publics sont gérés par des personnes privées tant tout en relevant
de la compétence du droit administratif : les personnes privées ont alors une habilitation d’une
personne publique. Le droit administratif n’est pas obligé de s’appliquer intégralement : le
juge administratif peut intervenir
Si les services publics sont gérés par une personne publique : on devrait avoir une répartition
organique, ce qui impliquerai la compétence du juge administratif mais dans la réalité, on fait
appel à la distinction entre les SPIC et les SPA, ce qui relativise le critère organique.
o Litige avec les usagers : Droit privé (comme les entreprises privées) : arrêt
Dame veuve Cannas : c’est un bloc de compétence qui n’admet pas
d’exceptions (et la conception d’usager est prise en sens large) sauf dans
les actes de unilatéraux de puissance publique
Domaine privé : tous les biens qui ne font pas partis du domaine public (foret non
aménagées par exemple) domaine judiciaire mais avec des exceptions :
Nationalité, état, capacité, droit de vote… Tout cela relève du droit privé (code civil). Dans la
pratique, il est fréquent que le droit des personnes intervienne dans les procès de droit
administratif (surtout pour les droits des étrangers). Le juge judiciaire doit rendre une
décision.
Mais l’inverse n’est pas forcément vrai : le juge judiciaire ne s’incline par forcément devant le
juge administratif.
En principe, compétence des juges judiciaires (article 66 de la constitution), c’est une tradition
napoléonienne (décret du 10 mars 1810 qui confie au juridictions judiciaires tout le
contentieux relatif au transfert de propriété et de l’indemnisation en cas d’expropriation
effectuée par une puissance publique)
Compétence judiciaire sur les actes de l’administration qui sont illégaux de manière si
évidente qu’ils ne peuvent pas être considérés comme des actes de l’administration juge
judiciaire.
On s’aperçoit de plus en plus que les particuliers invoquent abusivement les voies de fait car
cela permet d’utiliser la procédure de référé judiciaire (jugement rapide).
d) L’emprise irrégulière :
Si l’emprise est régulière, c’est la juridiction administrative qui est compétente. Si elle n’est
pas régulière (l’administration à pris possession d’un immeuble sans en avoir été autorisé par
un texte), c’est la juridiction judiciaire qui est compétente pour l’indemnisation (TC,
17/03/1949 : société : « hôtel du vieux beffroi ») : c’est une compétence étroite qui ne s’étend
pas à la légalité des actes administratifs (TC, 30 juin 1949 : « Logier »).
Loi du 31 décembre 1957 : quelque soit la personne morale concernée, les conséquences d’un
accident sont toujours soumis à l’autorité judiciaire.
Dérogations :
- Dommage causé par une dépendance du service public (loi du 28 pluviôse an VIII)
risque de conflits (TC, 12 février 2001 : « commune de Courdimanche » :
quand le dommage provient d’une exécution d’ensemble des travaux publics et
non la seule intervention d’un véhicule, l’action en réparation échappe à la loi du
31 décembre 1957
- S’il existe un contrat administratif entre la victime et la personne publique
- Dans tous les cas, la loi du 31 décembre 1957 ne s’applique que si elle à été
invoquée.
Loi du 5 avril 1937 : protection des victimes : elle s’applique en cas de dommages causés à un
élève par un autre élève sous la surveillance d’un enseignant : la responsabilité de l’état est
substituée à celle de l’enseignant.
La notion d’enseignant est à entendre de manière très large (si un agent administratifs
accompagne une classe à la neige, il sera alors considéré comme enseignant.
A la suite de cette procédure, l’état peut tout à fait se retourner contre l’enseignant (si faute)
ou contre un tiers qui serai la cause du dommage.
Le Juge judiciaire est alors compétant pour juger la responsabilité de l’état et pour juger après
s’il y a une faute personnelle de l’enseignant.
Dérogation : la loi de 1937 est écartée si la victime invoque un dommage de travaux publics
(TC, 31/03/1950 : « Gravillet ») ou quand la victime invoque un défaut d’organisation du
service public (si la surveillance n’était pas prévue par exemple…
PREMIERE PARTIE : L’ORDRE ADMINISTRATIF :
Echec de M. Vedel de fonder les bases du droit administratif dans la constitution : le corps de
celle-ci est très peu riche mais le préambule est important. Malgré tout, on retrouve tout de
même :
Les collectivités territoriales sont elles aussi prévues dans la constitution : article 1 réformé :
décentralisation, principe de la libre administration des collectivités territoriales et octroi d’un
pouvoir réglementaire parfois dérogatoire du droit commun (expérimental) : article 72.
Pour le juge administratif, le préambule de 194- avais une réelle valeur de droit positif
(l’article 81 de la constitution de la 4ème république stipule que « la qualité de citoyen assure
la jouissance des droits et libertés garantis par le préambule de la présente constitution ». Le
conseil d’état doit donc appliquer le préambule (notamment concernant le droit de grève :
arrêt Dehaene du 7 juillet 1950)
b) Apres 1958 :
Le conseil d’état va très vite reconnaître le préambule de 1958 et tous les textes auquel il se
réfère : Arrêt Eky du 12 février 1960 qui juge la violation des droits de l’homme par un décret
(non rétroactivité des lois pénales).
Le conseil d’état sera suivi par le conseil constitutionnel en 1971, ce qui ne va pas de soi :
- On parle seulement dans le préambule d’ « Attachement » à la DDHC et au
préambule de 1946.
- Le constituant, dans ses travaux préparatoires, n’avait lui-même pas prévu de
valeur juridique.
- Les fonctions des textes de 1789 et de 1946 ne sont pas juridiques mais politiques :
se sont des déclaration de portée incantatoire, ce qui explique leur imprécision.
Mais, pour le Conseil d’état et le Conseil constitutionnel, ces deux textes ont un intérêt
pratique : pouvoir limiter le pouvoir réglementaire autonome (mais le conseil d’état et le
conseil constitutionnel n’ont pas pu se baser sur un article précis de la constitution pour le
faire). La totalité de la constitution a alors une valeur constitutionnelle mais certains
articles de sont pas directement applicables et doivent donc être accompagnés de lois
d’application :
Un acte administratif prit conformément à une loi peut se révéler inconstitutionnelle si la loi
de référence l’est elle-même : cet acte possède alors un vice d’inconstitutionnalité qu’il tient
de la loi : comment le juge peut prendre en compte l’inconstitutionnalité de l’acte ?
2 juges différents se basent sur les mêmes textes sur les mêmes principes Ces textes
sont flous et sujet à polémique Les 2 juges peuvent être opposés…
Heureusement, cette situation est rare : l’article 43 réserve au législateur la détermination des
peines et des délits : le CE en déduit l’incompétence du pouvoir réglementaire alors que le
conseil constitutionnel le considère comme compétent. Le conseil constitutionnel s’est rangé à
l’avis du conseil d’état.
En dernier ressort, les conflits ne devraient pas intervenir car selon l’article 62 de la
constitution, les décisions du conseil constitutionnel s’imposent aux juridictions judiciaires et
administratives Le conseil d’état est donc lié aux décisions du conseil constitutionnel
lorsque ce dernier s’exprime avant lui.
Ce sont des sources affaiblies : la loi est de plus en plus concurrencée par le développement
du droit constitutionnel et surtout par celui du droit européen (la grande majorité des normes
en vigueur en France sont produite par les institutions européennes) : les normes françaises
sont de plus en plus subordonnées.
- La loi se définit selon un critère matériel et non pas uniquement sur un critère
organique (domaine de l’article 34)
- Le législateur n’a plus qu’une compétence d’attribution et le pouvoir réglementaire
a le pouvoir de droit commun
La loi a tout de même réussi à lutter contre l’érosion de son pouvoir : les lois sont censées
pouvoir déterminer les règles et les principes fondamentaux dans un certain nombre de
domaines :
- liberté
- grands principes : droit du travail, droit de la propriété… etc.
Le règlement a tous le reste : les autorités qui ont ce pouvoir ont aussi le pouvoir de
déterminer les principes généraux en France de droit commun : indépendance mais avec la
nécessité du respect :
- de la constitution
- des principes généraux du droit
- des traités
Le conseil d’état juge que le premier ministre dispose d’un délai pour rédiger les textes
réglementaires. Passé ce délai, les juridictions administratives considèrent qu’on se trouve
devant un refus de la part du premier ministre d’édicter les actes. Le retard est une source de
contentieux et de préjudices administratifs (CE, 27 novembre 1964 : veuve renard).
La loi du 8 juillet 1995 permet aux juridictions administratives d’obliger le premier ministre à
édicter la loi dans un délai précis sous astreintes.
- L’article 34 est très général : l’activité normative peut facilement s’étendre partout
à la fois.
- Interprétation du conseil d’état et du conseil constitutionnel : pas de distinction
entre les règles et les principes : le législateur peut aller dans le détail (fixer les
règles de toutes les matières de l’article 34).
- Le parlement ne s’embarrasse pas de la frontière loi règlement : il s’immisce
volontiers dans le domaine du règlement en prenant des lois qui sont du domaine
du règlement, et ce avec l’accord tacite du gouvernement voire même à son
initiative.
La délimitation peut être vérifiée et sanctionnée afin de protéger le règlement des intrusions
de la loi (articles 41 et 37.2). Le conseil constitutionnel peut il se prononcer dans le cadre du
contrôle de constitutionnalité sur le non respect de l’article 34 ? Non, Le conseil
constitutionnel a considéré qu’il n’avait pas ce pouvoir : comme c’est avec l’accord du
gouvernement, il juge que c’est légal.
Ordonnances du gouvernement pour prendre des mesures nécessaires à la mise en place des
nouveaux services publics (en 1958) : force de loi est donné temporairement au pouvoir
réglementaire (CE, 12 février 1960 : Société Eky).
Les ordonnances entrent en vigueur avec leur ratification de manière rétroactive sauf si le
gouvernement oublie de faire déposer une loi de ratification auprès du parlement. Dans ce cas,
l’ordonnance ne garde de valeur que réglementaire (et le recours pour excès de pouvoir est
possible).
c) L’article 16 :
d) L’article 72 :
Limites :
A-] La loi :
B-] Le règlement :
Le premier ministre exerce le pouvoir réglementaire (article 21) avec les réserves des
dispositions de l’article 13 (compétences du président de la république pour signer les décrets
pris au conseil des ministres) La répartition est tout de même plutôt favorable au premier
ministre.
- Notion de décrets pris en conseil des ministres : délibérations prévue par un texte ?
ou simple volonté du président de la république : c’est une interprétation souple du
conseil d’état : les décrets doivent être soumis au conseil des ministres (CE, 10
septembre 1992 : Meyet). Principe de parallélisme des compétences : l’organe qui
abroge un texte doit en être aussi l’auteur : le président de la république signe les
texte : il pourra donc les supprimer (diminution des compétences du premier
ministre).
- Que ce passe t’il si le président de la république signe un décret hors du conseil des
ministres ? Normalement, le décret devrait être annulé (une compétence du
président de la république mais le conseil d’état préfère requalifier les décrets
comme des décrets émanant du premier ministre : art 19 de la constitution). Les
décrets présidentiels doivent être contresignés par le premier ministre (CE, 27 avril
1962 : Sicard).
- Est ce que le pouvoir réglementaire est fondé que sur les articles 21 et 37 ? Non,
un pouvoir réglementaire non prévu par la constitution existe : le pouvoir de police
est accordé à l’exécutif sans base textuelle (maintient de l’ordre public).
Historiquement, c’est un pouvoir propre du président de la république (CE, 8 août
1919 : Labonne). Pour le conseil d’état, c’est le premier ministre le véritable
titulaire de ce pouvoir de police générale et ce sans habilitation expresse ni de la
constitution ni de la loi.
2) Les ministres :
Ils sont placées hors de la hiérarchie administrative classique et n’ont pas de personnalité
morale : ils sont chargés de faire accepter les règles du jeu dans certains domaines (La Cnil,
Le Csa l’Art…).
La loi leur attribut un pouvoir réglementaire mais la constitution n’a pas prévue ces autorités
en tant que titulaires du pouvoir réglementaire. De même, la séparation des pouvoirs interdit
au pouvoir législatif de désigner les titulaires du pouvoir réglementaire.
Celles qui gèrent un service public en ayant des prérogatives de puissance publique
(fédération sportive, ordre professionnel…). Les personnes privées ont un pouvoir
réglementaire qu’elles peuvent exercer qu’encadré (soumissions aux autres titulaires du
pouvoir réglementaire).
La part des sources externes tend à s’accroître et ce surtout depuis 1992 OU L4UE introduit
plus de normes que le gouvernement français. Les normes européennes n’entrent pas
directement dans la pyramide des normes françaises.
Normes juridiques issues en partie d’un organe étranger qui résulte de négociation et d’un
accord entre les autorités étrangères et les autorités françaises : Les traités ou les accords
internationaux entraînent un droit dérivé (normes émanant d’organisations internationales qui
sont investies du pouvoir d’imposer des mesures aux états qui les reconnaissent).
Dans l’UE, le règlement s’impose aux états membres (Article 249.2 du traité de Rome) sans
avoir besoin d’être transposés tandis que les directives qui fixent un objectif doivent être
transposées.
Les règles de droit public international sont mentionnées dans le statut de la CIJ qui les
considère comme des « principes de droit reconnus par les nations civilisées ».
La CJCE précise le 17 décembre 1970 que « le droit née du traité [de Rome] issu
d’une source autonome, ne pourrait se voir opposer juridiquement des règles de
droit nationales ».
La constitution elle même ne peut pas être remise en cause par des normes
internationales (CE, 3à octobre 1998 : Sarrant) : « La suprématie conférée aux
engagements nationaux par l’article 55 de la constitution ne s’applique pas dans
l’ordre interne aux dispositions constitutionnelles ». DC du 10 juin 2004 (LEN) : la
transcription d’une directive communautaire résulte d’une exigence
constitutionnelle prévue à l’article 88.1
On assiste à une opposition logique car il existe 2 ordres de juridiction différents.
a) Historique :
Avant 1946, les normes internationales ont force obligatoire à l’égard de l’état français.
L’application par l’administration pose certains problèmes : le non respect des normes
internationales ne concernait que les relations diplomatiques entre les états : les états étrangers
devaient poster leurs réclamations auprès de l’état français.
Apres 1946, La constitution met fin à cette situation : l’article 26 donne force de loi aux
traités ou accords introduits régulièrement dans l’ordre juridique français : le CE peut alors
juger de manière interne les actes de l’administration contraires aux traités (CE, 30 mai
1952 : Kirwood). La constitution de 1958 reprend la même solution avec l’article 55 (CE, 19
avril 1991 : Belgacom).
Le conseil des ministres et la commission détiennent un pouvoir législatif qui les autorise a
prendre des mesures applicables dans les états membres sans être ni ratifié ni même approuvé.
Ce pouvoir a été longtemps légitimé par le préambule de la constitution de 1946. Le traité de
Maastricht étend les compétences communautaires, ce qui oblige à trouver une nouvelle
légitimité constitutionnelle (DC du 7 février 1992) avec une modification de la constitution
(titre 15 : transfert de compétences nécessaire à l’établissement de l’UEM (Euro), à celui du
mandat d’arrêt européen et pour permettre la libre circulation des personnes.
- Par les règlements : ils sont obligatoires dans tous leurs éléments avec un effet
direct (de la même manière que les lois nationales). Ils sont mis en place par
l’article 249.2 du traité de Rome. La publication au JO des communautés est
l’unique formalité nécessaire : les administrés peuvent s’en prévaloir
immédiatement devant l’administration puis devant le juge.
- Par les directives communautaires : Elles ne font que fixer les objectifs
obligatoires que les états sont tenus de réaliser avec les moyens de leur choix
les états sont tenus d’adapter leur législation en étant libre sur la forme : un acte
administratif incompatible avec les objectifs d’une directive européenne est
entaché d’illégalité.
3 conséquences :
Les directives sont de plus en plus précises afin de faciliter les recours : les directives et les
règlements européens tendent à se ressembler de plus en plus.
c) L’écran de la constitution :
Malheureusement, il existe parfois tout de même encore des contradictions. Le conseil d’état a
toujours privilégié la constitution mais pour lui, il n’y a pas de suprématie de la constitution
sur les traités car il n’existe pas de textes qui affirme sa supériorité (même la constitution ne
se prononce pas). L’article 54 ne permet même pas de la déduite. De plus, les traités adoptés
ne peuvent être modifiés alors que la constitution si.
En outre, le conseil d’état est une juridiction interne et non pas une juridiction internationale.
En droit interne, la constitution est la norme suprême (CE, 1996 : Koné : principe
fondamental reconnu par les lois de la république dégagé : interdiction des extraditions des
étrangers poursuivis pour des raisons politiques, ce qui neutralise le traité).
Par contre, le conseil d’état écarte une moyen qui rendrait les traités normes de référence
supérieure (CE, 30 octobre 1998 : Sarrant).
d) L’écran de la loi :
Depuis 1989, il n’existe plus d’écrans de la loi v : en cas de contradiction entre la loi et les
traités, quelle norme appliquer ? L’article 55 de la constitution prévoit la supériorité des
traités sur la loi nationale.
Les limites de la supériorité à longtemps été discutée : le droit international n’est pas composé
que de traités, il comporte aussi en son sein un certain droit coutumier qui n’a alors pas de
supériorité sur les lois (CE, 6 juin 1997 : Aquarole).
Le conseil constitutionnel ne sanctionne pas la suprématie des traités sur la constitution (refus
clair) : la sanction ne peut être donnée que par les organes inférieurs (CE). Pour le conseil
constitutionnel, une loi contraire à un traité n’est pas forcément contraire à la constitution (DC
du 17 janvier 1975 : IVG).
Jusqu’en 1989, le Conseil d’état a considéré qu’il n’avait pas non plus à sanctionner la
supériorité du traité par rapport à la loi. Quand un traité est postérieur à la loi, la question ne
se posait pas le traitait abrogeait implicitement les lois antérieures : le CE n’admettait pas
la supériorité du traité sur la loi nationale mais les considérait tout les deux sur le même plan
(CE, 1er mars 1968 : syndicat des fabricants de semoules et CE, 22 octobre 1979 : union
démocratique du travail).
Le CE admet une supériorité mais sans reconnaître sa compétence à écarter la loi. Le Conseil
d’état se considère comme le garant de la loi, il refuse donc logiquement de faire un contrôle
de conventionalité (application de l’article 55).
La cour de cassation se trouve dans le même cas mais elle applique le principe de la
supériorité des traités sur les lois (divergences des différences branches du droit) : Cassation,
24 mai 1975 : administration des douanes contre société des cafés Jacques Vabres.
Le juge européen (CJCE) déclare que les juges nationaux doivent appliquer intégralement le
droit communautaire et ce qu’il soit postérieur ou antérieur à la loi (9 mars 1978 :
administration des finances de l’état contre la SA Simmenthal).
Le conseil ne se prononce pas explicitement sur la supériorité du traité sur la loi : il vérifie la
supériorité de l’article 55 de la constitution sur la loi Alignement sur la cour de cassation
qui considère que l’article 55 l’habilite à écarter les lois contraires à la constitution.
Cette nouvelle jurisprudence a une portée très large : le contrôle de conventionalité profite à
toutes les normes internationales (mêmes non communautaires) dont la CEDH de 1950
(contrôle de la loi par rapport à des libertés très importantes).
Contrôle de conventionalité par voie d’exception.
Les lois françaises sont soumises à la fois aux droit originaire mais aussi aux normes
produites par les institutions européennes (Règlement : CE, 24 septembre 1990 : Boisdet ;
Directives : CE, Rotthman [voir fiche de TD]).
a) l’annulation :
Sanction du recours pour excès de pouvoir (REP) : elle est élaborée par le juge au 19ème siècle
Elle est possible envers toutes les décisions administratives (Principe Général Du Droit :
Dame Lamotte, Ce, 17 février 1950) même en l’absence de textes. Certains actes en sont tout
de même exclus : c’est le cas des contrats administratifs (mais pas les clauses réglementaires
qui peuvent être incluse à l’intérieur), ainsi que les conseils et les instructions de
l’administration.
b) La déclaration :
c) la réformation :
Le juge peut être doté de pouvoirs qui dépassent l’interprétation et l’annulation en vertu de
certains textes particuliers. Il peut en effet substituer sa décision à celle de l’administration
dans le domaine du contentieux fiscal.
Les recours obéissent à des procédures très strictes : il existe un ordre très précis pour les
différentes questions :
Moyens d’ordre public : le juge est tenu de s’assurer du respect de ces conditions par lui-
même (et ce même si les justiciables n’ont pas soulevés le problème).
- Ratione materiae : le recours doit être dirigé vers un acte de l’administration (qui a
eu un effet) : les circulaires non contraignantes ne peuvent donc pas faire l’objet
d’un recours.
Avant que le juge ne se soit définitivement prononcé pour éviter les dommages, il peut tout de
même suspendre un acte (sursis à exécution que le juge peut prononcer rapidement si l’acte
parait illégal).
- D’abord la légalité externe (le juge va regarder la manière dont l’acte a été pris) :
o Compétence de l’administration :