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Pr Mayacine DIAGNE
Introduction générale :
Il est important ici de situer la matière au sein des diverses branches du droit. Ensuite
déterminer le champ d’action de la discipline.
Le droit peut être défini comme l’ensemble des règles régissant la vie en société et
sanctionnées par la puissance publique. Selon notre conception du droit, ces règles peuvent
être distinguées selon qu’elles relèvent du droit public où sinon du droit privé.
Le droit privé régie essentiellement les rapports entre les personnes physiques et les personnes
morales de droit privé. Exemple : les sociétés, les associations. Le droit privé s’applique ici
pour les activités d’une personne.
Le droit public s’applique aux personnes morales de droit public. Exemple: les collectivités
locales (les communes). La règle applicable dépend de la nature de la relation juridique.
Ainsi, le droit public régit la constitution, l’organisation et le fonctionnement des Institutions
publiques, entre la puissance publique et les particuliers (conditions d’octroi de l’autorisation
de construire). Les principales branches du droit public sont : le droit constitutionnel, le droit
administratif, les finances publiques et le droit international public.
Le droit constitutionnel fixe les grandes règles de l’organisation de la vie en société. Il définit
les relations entre les individus (principe d’égalité), définit les rapports entre les gouvernants
et les gouvernés (droit de vote), il régit enfin les pouvoirs qui constituent l’Etat.
Les finances publiques déterminent les modes d’utilisation de l’ensemble des ressources de
l’Etat et des autres acteurs publics.
Le droit international public s’intéresse aux relations entre les Etats. C’est le droit des traités
internationaux. Il s’intéresse également à la place des individus dans la société internationale.
Pour conclure, l’étude des Institutions Administratives est une discipline qui relève du droit
public et qui s’inspire comme une branche du droit administratif.
Si l’on considère l’administration dans son ensemble, on peut la définir comme une
structure créée pour gérer les affaires publiques c’est-à-dire celles dans lesquelles une
intervention du pouvoir public a été décidé. Quant à la notion d’Institutions Administratives,
elle est plus étroite que celle d’administration car elle ne recouvre que les personnes morales
de droit public.
Parmi ces Institutions Administratives, certains sont dotées de la personnalité morale (aptitude
à être sujet de droit et redevable d’obligation). Par exemple: l’Etat qui est une personne
morale, ensuite la commune en tant que collectivité locale.
NB: avant, le département était une circonscription administrative. Aujourd’hui avec l’acte 3
de la décentralisation, il est devenu une commune. Au Sénégal, il y a 45 départements.
(L’Etablissement public diffère de la collectivité locale).
Parmi ces Institutions, il y en a d’autres qui ne bénéficie pas de la personnalité morale c’est-à-
dire les Ministères, l’Assemblée nationale, les Autorités Administratives Autonomes, , les
service déconcentré de l’Etat (Services extérieurs).
Rappel Méthodologique :
Une troisième précision concerne le constat selon lequel une institution publique fait
référence à la fois à des institutions politiques et administratives. Cela explique que les
manuels et ouvrages d’institutions publiques n’évoquent pas directement les institutions
publiques mais aussi le droit constitutionnel et les institutions politiques, la science politique,
de l’autre le droit administratif, la science administrative et les institutions administratives.
Les institutions politiques découlent de notre organisation constitutionnelle. Elles permettent
aux autorités politiques de disposer de moyen de gouverner ou de légiférer dans le cadre de
l’Etat. Elles sont normalement premières puisqu’elles décident et orientent. Les institutions
administratives elles, constituent normalement des moyens au service du politique pour
atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée. Elles sont donc des institutions secondes dans le
processus démocratique de décision. Le terme institution renvoie à des réalités variées par
exemple le mariage est une institution vis-à-vis des tiers et de la société (au regard de la
situation qu’elle créée vis-à-vis des tiers). Dans un tout autre registre, le parlement et la
commune ont pareillement la qualité d’institution. Le dénominateur commun entre ces
institutions est qu’elles sont tous issues d’une manifestation créatrice et organisatrice de la
volonté humaine. Elles ont en ce sens étaient instituées par les hommes. La doctrine identifie
en leur sein des institutions organes c’est-à-dire des organismes dont le statut et le
fonctionnement sont régis par le droit par exemple le parlement et la commune.
A côté de ces institutions organes, toutes ne sont cependant pas des institutions
administratives. En définitive, les institutions administratives peuvent être définies comme
l’ensemble des structures organisées mises en place dans la société pour la gestion des affaires
administratives pour assurer la gestion des affaires administratives. On peut considérer les
institutions administratives comme les collectivités territoriales, les établissements publics, les
circonscriptions administratives.
II- Les différents modes d’organisation administrative :
Après avoir résumé les notions clef afférentes à toutes institutions administratives dans
un Etat unitaire décentralisé c’est-à-dire la centralisation, la déconcentration et la
décentralisation, nous mettrons l’accent sur les caractéristiques du modèle sénégalais actuel.
A- La centralisation :
B- La déconcentration :
C’est une mesure d’organisation interne à l’Etat. C’est une autre technique
d’agencement de l’organisation administrative de l’Etat qui consiste à conférer une partie du
pouvoir de décision à des agents répartis sur le territoire, ceux-ci étant hiérarchiquement
subordonné au pouvoir central (délégation de signature, de pouvoir). C’est le principe du
pouvoir hiérarchique.
Exemple:
C- La décentralisation :
Dans le cadre de la décentralisation territoriale, l’Etat ne se cantonne plus d’organiser
en interne l’exercice de ces compétences mais il choisit d’abandonner une partie de son
pouvoir de décision au bénéfice d’autorité élues (critère de légitimité du pouvoir). Les
personnes morales de droit public distinctes de l’Etat sont instituées par l’article 100 de la
Constitution à travers la reconnaissance de personnes de droit public autre que l’Etat lui-
même avec la remise de compétence propre (santé, éducation, urbanisme…), elles disposent
aussi de moyens humains. C’est pourquoi au Sénégal on a une fonction publique locale, de
moyens techniques et financiers (le budget de l’Etat est différents du budget des collectivités
locales). Cependant, les collectivités locales restent sous la surveillance juridique de l’Etat qui
exerce sur elles un contrôle de tutelle.
Les autorités des services déconcentrés ont un champ d’action courant sur une partie du
territoire. Exemple : l’arrondissement, on utilise le terme circonscription administrative qui
est une portion du territoire national servant de cadre d’action aux différents services de l’Etat
et ne bénéficiant pas de la personnalité juridique.
Il faut dire que la constitution évoque des règles importantes substantielles relatives
aux collectivités territoriales. On trouve dans la constitution le principe d’indivisibilité du
territoire. Il y a également dans la constitution la représentation des collectivités locales de la
république par le Sénat. Enfin, il y a le grand principe fondateur de la décentralisation qui est
celui de la libre administration des collectivités locales (article 102, 134 dans le projet de
constitution de MBOW).
Orientation bibliographique :
Cette partie du cours comporte deux sections : les principes généraux de l’organisation
administrative (partie 1), les principes qui président à l’organisation des structures avant de se
consacrer à ceux qui sous-tendent à l’organisation des rapports entre les différentes
institutions.
Les structures administratives sont organisées autour de principes directeurs dont les
uns révèlent des tendances marquées par des traitements uniformes. Ce sont les éléments
d’uniformisation (section 1), alors que d’autres semblent suivre un chemin inverse en faveur
de traitement différenciés, ce sont les éléments de différenciation (section 2). La philosophie
qui anime ces structures va traduire la recherche d’un équilibre difficile entre la volonté de
traduire un Etat fort et le respect des particularismes locaux avec lesquels ils doivent
composer.
L’idée de traitement égalitaire apparaît tout d’abord par l’affirmation du code des
collectivités locales selon laquelle une collectivité locale ne peut établir ou exercé de tutelle
sous une autre collectivité locale, il n’y a donc aucun pouvoir hiérarchique entre les catégories
de collectivités locales existante. Le traitement égalitaire apparaît à travers l’existence d’un
droit commun institutionnel. Sous ce rapport, dans chaque collectivité locale, il va y avoir
deux catégories d’organe : l’organe délibérant et l’organe exécutif.
L’égalité permet de doter la collectivité locale d’élus locaux qui vont avoir un véritable statut
pour mener à bien les missions que les électeurs leur ont confiées. Il faut rappeler que les élus
locaux sont appelés à devenir des gestionnaires et des techniciens.
Compte tenu du principe unitaire posé par la constitution, toutes les collectivités
locales doivent être traitées de manière égale. Mais l’idée d’un traitement particulier de
certaines institutions administratives au regard des règles et principes du droit institutionnel
commun s’est aujourd’hui imposé dans la pratique des pouvoirs publics.
En effet, le problème est de savoir s’il faut traiter à l’identique les populations vivant dans des
régions riches ou pauvres, des régions parfois à fort potentiel minier, des régions en crise
(banlieue/ville prospère). (Jean-Marie COXTIER, territorialisation/déterritorialisation de
l’action publique 1997 page 723).
A- L’institution :
Les autorités administratives indépendantes sont dotées d’un statut spécifique différent
des administrations classiques. Leur singularité réside d’une part dans leur autonomie par
rapport au système hiérarchique et d’autre part dans la variété. Le recours de ces instances
répond à des raisons à la fois d’ordre politique et juridique. Elles permettent d’une part
d’éviter une intervention directe de l’administration classique de l’Etat désormais jugée
inopportune dans des secteurs considérés comme sensible comme la communication,
l’information, concurrence, les marchés publics et d’autre part d’assurer des actions mieux
adaptés aux exigences de la régulation de ces secteurs grâce à l’octroi de moyen diversifiés
allant des pouvoirs juridiques classiques à des modes d’expression plus souples (avis,
observation…)
--Ces autorités administratives indépendantes sont d’abord des autorités. L’autorité c’est
quelqu’un qui a des pouvoirs de décision par voie individuelle mais aussi c’est une autorité
faisant des propositions et des recommandations.
--Ce sont des institutions administratives : ce sont des autorités créées par l’administration
elle-même non seulement pour les contrôler mais aussi pour réguler ses rapports avec les
administrés, par exemple le médiateur de la république.
--Ce sont des autorités indépendantes et n’ont pas de personnalité juridique pour l’essentiel et
leur budget est rattaché à l’administration. Elles ne sont pas dans un pouvoir hiérarchique, ni
dans un pouvoir de tutelle.
La forme de l’Etat au Sénégal est celle d’un Etat unitaire décentralisé. Celui-ci est
caractérisé par un centre d’impulsion politique et juridique auquel la population est
uniformément soumise sur tout le territoire. Toutefois, la taille de ce territoire conduit à le
diviser en collectivités géographiques dont l’autonomie à l’égard du centre pose problème.
Pour prendre la mesure de ces rapports entre le centre et la périphérie, nous nous proposons
dans ce chapitre d’étudier les techniques administratives mises en œuvre pour organiser les
relations qui s’établissent entre eux. Sur cet aspect, nous constatons d’abord que l’Etat central
a conçu différents types de mécanismes pour régler les rapports verticaux qui unissent les
différentes autorités administratives établies au sein de l’Etat (section1), ensuite nous
étudierons les différents procédés auxquels il a recours pour encadrer les rapports horizontales
entre collectivités locale (section2).
Ces rapports sont ceux qui établissent les rapports entre l’Etat et les autres institutions
infra-étatique. Quels sont en premier lieu les cadres dans lesquels ces rapports s’organisent
(paragraphe 1), quelles sont en second lieu les techniques de contrôle qui ont été imaginées
afin de permettre au centre de s’assurer que la forme unitaire n’est pas remise en cause par les
différents autorités administratives inférieures (paragraphe 2).
A- La centralisation :
Elle suppose au Sénégal où dans le pays un centre administratif unique. Elle revêt
deux aspects, la concentration et la déconcentration.
1- La concentration :
1- La déconcentration :
a- Définition :
- La déconcentration territoriale :
Elle consiste à confier le pouvoir de décision à une autorité compétente sur une portion du
territoire nationale appelée circonscription administrative. Exemple: le département et
l’arrondissement sont des collectivités locales déconcentrées.
B- La décentralisation :
Elle apparaît aussi comme un moyen de réaliser l’autonomie locale. En effet, elle
permet d’accorder une certaine autonomie aux structures concernées. La décentralisation est
un système d’organisation administrative qui reconnaît une existence juridique à des
collectivités secondaires qui sont dotées de la personnalité morale et qui sont appelées à gérer
leur propres affaires par l’intermédiaire d’organes issus d’elle-même. Cf. Alain Bockel,
Ouvrage de droit administratif.
La libre administration des collectivités locales se définit comme une liberté de gestion de
celle-ci par l’intermédiaire d’organes issus d’elle-même (l’organe délibérant, le conseil et
l’organe exécutif, le maire).
De susciter des initiatives au niveau local et aussi de multiplier les centres de décision
-Une collectivité décentralisée doit avoir la personnalité juridique, c’est-à-dire qu’elle sera
considérée comme un véritable sujet de droit qui aura des biens, des agents, un budget
autonome, la capacité d’agir en justice et de passer des contrats.
-Elle doit avoir vocation à gérer ses propres affaires en fonction de ses intérêts propres (les
compétences transférées).
-Elle doit être administrée par des autorités qui lui sont propres et qui sont désignées et
élues par les populations elle-même.
-Elle doit être soumise à un contrôle de l’autorité centrale appelé contrôle de tutelle
prévue par un texte. Donc, pas de tutelle sans texte. Il y a donc une tutelle administrative
différente du contrôle hiérarchique. Code des collectivités locales, Décret 72-636
- La décentralisation territoriale :
Elle consiste à individualiser une collectivité humaine circonscrit sur une partie du territoire et
à la charger de gérer l’ensemble de ses affaires propres. Les tâches sont définies selon un
critère géographique. Dans la décentralisation territoriale, on trouve des collectivités
territoriales ayant compétence à mener une action administrative générale. Exemple : les
communes, les communautés rurales et les régions, plus tard le département avec l’acte 3.
Elle porte sur une tâche déterminée par sa nature particulière et individualisable dont la
charge est assurée par une personne publique autonome. Elle consiste à détacher d’une
collectivité (commune, département), un service ou un ensemble de services spécialisés et à
les accorder à des établissements publics. C’est donc un critère fonctionnel
L’établissement public n’a pas une tâche générale, mais une action administrative spécialisée.
Exemple le service de l’enseignement supérieur est confié aux Universités, le service de
l’artisanat est confié à la chambre des métiers.
- Les différences :
Quant à leur signification : la déconcentration est une réforme technique interne à une
personne publique qui est l’Etat. C’est un simple aménagement du pouvoir central,
Tandis que la décentralisation est un choix politique permettant d’instaurer une certaine
démocratie par la participation des citoyens à la gestion de leurs affaires propres.
Ensuite, il existe ce que l’on appelle le dédoublement fonctionnel qui signifie qu’une même
autorité pourra exercer des compétences à deux titres différents. Par exemple, le maire exerce
des attributions soit en tant que représentant de l’Etat, soit en tant qu’agent de la commune.
A- Le contrôle hiérarchique :
a- Définition :
L’administration centralisée présente l’aspect d’une pyramide d’agents reliés les uns aux
autres par les liens de la hiérarchie c’est-à-dire qu’il existe entre les agents une superposition
de degré avec subordination de celui qui occupe le degré inférieur à celui qui occupe le degré
immédiatement supérieur. C’est le pouvoir hiérarchique qui assure la subordination des
organes locaux au pouvoir central.
Les pouvoirs sur les actes : d’abord, il y a le pouvoir d’instruction qui permet au supérieur
hiérarchique de donner des directives générales aux subordonnés ou des ordres de services
individuels. Le supérieur dicte au subordonné le contenu des mesures à prendre, il peut agir
par circulaire ou instruction de service.
Exemple : pour le vote du budget dans la collectivité locale, le conseil municipal vote le
budget de la collectivité locale. Au niveau de la région, c’est le gouverneur qui est le
représentant du président de la république, le budget sera renvoyé au gouverneur qui va
approuver le budget de la région en tant que collectivité locale et ce n’est qu’après son
approbation que le budget sera voté par les conseillers municipaux. Dans certain cas le budget
est renvoyé à la municipalité en raison d’une désapprobation.
Enfin, il y a le pouvoir de suspension. Ici le supérieur peut décider sans annuler ni modifier
l’acte du subordonné qui ne sera pas appliqué provisoirement.
B- La tutelle :
La tutelle administrative est le contrôle que l’Etat exerce sur les collectivités
décentralisées. C’est donc un contrôle de l’extérieur opéré par une personne publique à
l’endroit d’une autre personne publique. (Voir GAJA, affaire Nelly Le bains).
C’est un contrôle nécessaire dans l’intérêt de l’Etat lui-même qui doit sauvegarder son unité
politique et veiller au respect de la loi dans l’intérêt de la personne décentralisée pour éviter la
mauvaise gestion et dans l’intérêt des individus vivants dans la collectivité décentralisée qui
peuvent avoir besoin d’une certaine protection contre l’autorité décentralisée.
Le contrôle de tutelle est nécessaire pour assurer une bonne administration. C’est le contrôle
du représentant de l’Etat sur l’autorité décentralisée.
Comme pour le pouvoir hiérarchique, la tutelle s’exerce sur les organes et sur les actes.
La loi permet dans certains cas un contrôle disciplinaire et admet un pouvoir de nomination.
Concernant le pouvoir disciplinaire, l’Etat détient un pouvoir de suspension ou de révocation
des autorités décentralisées. Les autorités administratives décentralisées sont soit le maire, le
président du conseil rural.
L’autorité de tutelle peut demander au juge d’excès de pouvoir d’annuler les actes illégaux de
l’autorité décentralisée ou dans les cas prévus par la loi les annuler elle-même. L’autorité de
tutelle dispose du pouvoir d’approbation express ou tacite (le représentant de l’Etat va
approuver ou non).
L’autorité de tutelle dispose dans certains cas du pouvoir de substitution d’action, c’est-à-dire
qu’elle peut accomplir un acte au lieu et place de l’autorité décentralisée (c’est le cas du préfet
qui peut complète les dépenses obligatoires pour que le budget soit approuvé).
Le cadre local n’est vraiment pas adapté aux exigences du développement. Le nombre
très important du niveau d’administration au Sénégal entraine une dispersion des ressources
ainsi que des moyens financiers et matériels des collectivités décentralisées (régions,
communes, communautés rurales…). Leur incapacité à assumer certaines missions les a alors
conduites à se regrouper sous diverses formes. Cette collaboration entre collectivités existe
entre les collectivités d’un même pays, il s’agit d’une collaboration interne. La coopération
inter-collectivité locale revêt deux formes. Il s’agit d’abord de la coopération locale encore
appelée coopération interne et la coopération décentralisée appelée coopération externe.
A- Définition :
Il y en a six :
A- Définition :
En France comme au Sénégal, elle est définie comme les relations de développement,
d’échange et de partenariat entre une ou plusieurs collectivités locales, nationales, avec une ou
plusieurs collectivités locales étrangères.
Elles permettent à des pays ou organisation du nord de financer les collectivités locales
sénégalaises par un appui budgétaire, financier.
L’administration publique contribue à réguler aussi l’ensemble des activités privées, par
exemple la production des actes réglementaires. Au plan spécialisé, chaque administration a
sa propre fonction et son propre fonctionnement. Cette forte spécialisation fonctionnelle est
visible aussi bien au niveau des ministères ou des administrations nationales qu’à celui des
collectivités des services déconcentrés de l’Etat ou des collectivités territoriales.
Dans ce contexte, le champ d’étude des institutions administratives est particulièrement vaste
aussi bien au niveau central qu’à celui du territoire. C’est la raison pour laquelle les structures
administratives sénégalaises comportent des institutions administratives de l’Etat et une
administration locale décentralisée.
Elle est constituée par la présidence de la république, les services du premier ministre,
les départements ministériels et certaines structures de coordination et de consultation.
Paragraphe I : Les autorités administratives centrales
1- Le président de la république :
a- En période normale :
b- En période exceptionnelle :
C- Le premier ministre :
Ils comprennent ici aussi le cabinet, les services qui lui sont rattachés et le secrétariat
général du gouvernement.
En premier lieu, le cabinet du premier ministre est composé outre le directeur de cabinet
de conseillers techniques, de chargés de mission, d’un chef de cabinet et d’un chef du
secrétariat particulier. Tous les membres du cabinet sont nommés par arrêté du premier
ministre. Ils bénéficient des avantages prévus en faveur des membres du cabinet ministériels
par la réglementation en vigueur. En 2nd lieu, les services rattachés au cabinet sont par
exemple la cellule de communication, l’agence nationale pour la relance des activités
économiques et sociales en Casamance (ANRAC) qui sera remplacée par l’agence de
développement territorial. On peut y ajouter le conseil national de la sécurité alimentaire.
A- La composition du gouvernement :
Dans un gouvernement, on peut avoir un ministre, on peut aussi avoir un ministre délégué, on
peut aussi avoir un ministre d’Etat comme on peut avoir des secrétaires d’Etat.
Toutefois, ces structures sont variables. On peut parler de ministre d’Etat ou de ministre
délégué ou de secrétaire d’Etat.
On parle de ministre d’Etat si on veut accorder une importance particulière à une autorité
dans la hiérarchie gouvernementale.
Le secrétaire d’Etat, lui, est un ministère qui regroupe certaines activités. Il peut être
rattaché à un département ministériel ou être un secrétaire d’Etat autonome.
Le ministère est dirigé par un ministre qui a sous son autorité un ensemble de services.
1- Le ministre:
Il peut cependant donner des ordres à ces agents, annuler ou réformer certaines de leurs
décisions.
En 2nd lieu, il a un pouvoir de décision c’est-à-dire qu’il peut prendre des actes administratifs
unilatéraux ou conclure des contrats nécessaire au fonctionnement du département. Il peut
prendre des décisions individuelles, mais il ne dispose pas du pouvoir réglementaire sauf si les
textes le prévoient expressément ou dans le cadre de l’organisation et du fonctionnement du
service. Autrement dit ce pouvoir de décision individuel a été consacré par la jurisprudence
(arrêt Jammart).
Toutefois le ministre n’a pas toute liberté de nomination, le nombre des membres du
cabinet étant fixé au maximum à cinq (un directeur de cabinet, un chef de cabinet, deux
conseillers techniques et un attaché du ministère) décret 59-082 du 1O avril 1989. Le
directeur de cabinet et les conseillers techniques doivent être titulaires d’un diplôme
d’enseignement supérieur ou appartenir à la catégorie A de la fonction publique, être un
fonctionnaire de la hiérarchie A.
Elles sont nombreuses, de rang et de compétence divers. Elles ont une vocation
interministérielle. Elles permettent la confrontation des points de vue des différents
départements ministériels afin d’harmoniser les actions, de réglementer les différends et
mettre au point les décisions pour permettre aux autorités de trancher. Parmi ces structures de
coordination, on peut citer :
Il est dirigé par le président qui le réunit toutes les semaines. Il dispose d’un secrétariat
qui joue un rôle important de coordination. Il s’agit du secrétariat général du
gouvernement.
Elles ont un rôle, celui d’éclairer les autorités sur un certain nombre de décisions à
prendre. Elles donnent des avis aux autorités.
Il regroupe les syndicats des ouvriers, des patronats et le gouvernement. Le comité est
consulté sur les textes intéressants le droit du travail et la sécurité sociale.
Il s’agit d’une assemblée consultative qui examine les évolutions en matière économique,
sociale et environnemental et qui propose des adaptations nécessaires pour un certain nombre
de réformes structurelles et institutionnelles.
Il faut étudier ici le statut et les attributs des chefs de circonscription administrative.
A- Le statut :
Les gouverneurs, préfets et sous-préfets sont nommés par décret sur proposition du
ministre de l’intérieur. Le gouverneur est un fonctionnaire de la hiérarchie A c’est-à-dire qu’il
appartient aux corps de l’Etat recrutés parmi les diplômés de l’enseignement supérieur. Il est
assisté de deux adjoints : un adjoint administratif et un adjoint au développement.
Les départements et arrondissements sont confiés aux administrateurs civils sauf s’il y a
des dérogations. Les chefs de circonscription administrative disposent d’un certain nombre
d’avantages (indemnités de fonction, droit au logement, et à l’ameublement).
B- Les attributions :
Les chefs des circonscriptions sont les délégués du président et de chacun des ministres de
la circonscription. Ils veillent à la sauvegarde des intérêts nationaux et au respect des lois de la
république. Ils ont une autorité sur les services déconcentrés de l’Etat dans leurs
circonscriptions administratives.
A- Le conseil départemental :
1- La composition :
Le conseil départemental est composé des représentants élus des communes, des conseils
d’arrondissement choisis parmi les représentants élus des communautés rurales ainsi que des
représentants des groupement à caractère économique et social désignés par arrêté du
gouverneur sur proposition des organes les plus consultatifs.
Le conseil départemental siège au chef-lieu de région qui tient deux sessions annuelles,
l’une en mars et l’autre en octobre.
3- Les attributions du conseil départemental :
Il dispose d’un pouvoir de décision. Il délibère sur la fixation du taux de la taxe rurale
chaque année. Toutefois, ces délibérations ne sont exécutoires qu’après approbation de
l’autorité compétente. Le conseil départemental donne son avis à l’occasion des travaux
préliminaires à l’élaboration des programmes départementaux et régionaux de développement
comme sur les comptes d’exécution de ces programmes. Il intervient également en donnant
son avis sur les priorités à fixer entre les investissements publics destinés à des actions de
développement local. Enfin, il va émettre des vœux sur toutes les questions ayant un intérêt.
B- Le conseil d’arrondissement :
1- La composition du conseil d’arrondissement :
Il est composé de représentants élus des communautés rurales et des représentants des
mouvements coopératifs désignés par arrêté du préfet sur proposition des coopératives de
l’arrondissement réunie en assemblée générale. Les dispositions concernant le mandat, la
vacance, les inéligibilités sont les même que concernant les conseils régionaux et
départementaux.
Le conseil d’arrondissement est obligatoirement consulté par le sous-préfet sur toutes les
matières ayant des répercussions directes sur l’arrondissement et notamment sur toutes les
opérations comportant des investissements et sur toutes les actions de développement
intéressant la circonscription. Le conseil d’arrondissement examine le compte rendu
d’exécution des programmes et actions de développement concourant l’arrondissement et
notamment sur les questions ayant un intérêt économique et social. Il peut émettre des vœux
sur toute question ayant un intérêt pour l’arrondissement et notamment les questions ayant un
intérêt économique et social
Section I : La région
Il est l’organe exécutif de la région élu pour une durée de 5 ans. Il peut se faire assister par
deux vices présidents.
B- Le conseil régional :
C’est un organe délibérant élu pour 5 ans et sa composition varie selon 42 et 66 (Saint-
Louis et Dakar) conseillers.
D- Le gouvernement de la région :
Il est le représentant de l’Etat dans la région, il assure la direction des services
déconcentrés de l’Etat dans la région. Il est également l’autorité de tutelle. Il assure un
contrôle de tutelle sur les autorités décentralisées.
Il est composé de personnes dont leur compétence est avérée dans les domaines
économiques et sociales.
A- Les compétences :
La région en tant que collectivité locale utilise des moyens d’ordre financier (argent) et
d’ordre matériel (siège, voiture de fonction, équipement), d’ordre humain (personnel des
collectivités locales) et d’ordre juridique (différents actes que la collectivité locale prend à
savoir les arrêtés et les délibérations).
Section II : Le département
Le département est une collectivité locale, une personne morale de droit public. Il est
administré par un conseil départemental élu au suffrage universel direct.
Le département pourrait assister les communes comme en Espagne. Il pourrait aussi avoir
une compétence en matière d’équipement et d’infrastructures.
On veut :
Nous verrons d’une part la désignation des organes et d’autre part les attributions des
organes de la commune.
La communauté rurale est une collectivité locale qui dispose de l’autonomie financière
et d’organes représentatifs qui exercent des attributions qui lui sont conférées par la loi. Le
conseil rural est l’organe délibérant. Sa composition varie entre 20 à 32 conseillers. Il va en
son sein un bureau constitué d’un président de la communauté rurale et de deux vice-
présidents. Le conseil rural a 19 compétences d’attribution (affectation et réaffectation des
terres, plan d’occupation et d’affectation des sols, vote du budget). A côté, il y a le président
du conseil rural qui est l’autorité chargée de l’administration de la collectivité locale. Mais il
est également un représentant de l’Etat parce qu’il est chargé de l’application et de l’exécution
des lois. C’est aussi un officier d’Etat civil et peut déléguer ses fonctions. Il est élu par le
conseil rural à la majorité absolue. Le président de la communauté rurale ne peut pas cumuler
son mandat avec celui des responsables d’une coopérative au chef du village et l’article 204
du code exige que celui-ci réside obligatoirement dans la communauté rurale.