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Cours d’ECM 3ème

PREFACE
La présente collection de fiches pédagogiques est conçue et élaborée en tenant
compte du nouveau programme d’Education Civique et Morale de la classes de
3ème au Togo.

Conscients que, de nos jours, les connaissances évoluent très rapidement, il est
très indispensable pour nous de réadapter le message pédagogique aux réalités
de l’heure compte tenu de l’évolution des évènements politiques, culturelles,
économiques et sociales tant à l’échelle nationale qu’internationale.

Les présentes fiches abordent tous les chapitres (au total 22 chapitres) dédiés à
l’enseignement de l’ECM dans ladite classe.

Etant donné qu’aucune œuvre humaine n’est jamais parfaite, nous vous prierions
de nous faire part de vos observations et remarques aux fins d’améliorer les
présentes fiches, dans la mesure du possible, les éditions à venir ; ceci pour le
succès éducatif et l’épanouissement de nos apprenants.

L’auteur

Biova Nestor K. HOUIANSON

Enseignant HG/ECM

(00228) 92 10 75 55 / 99 29 52 02 / biovahouk92@gmail.com

« S’instruire et s’éduquer pour mieux servir, voilà le


principal but de l’ECM »

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Cours d’ECM 3ème

PROGRAMME D’ECM 3ème

THEME I : CIVISME, CITOYENNETE ET DEMOCRATIE

Chapitre 1 : LA DEMOCRATIE A L’ECOLE


Chapitre 2 : LA DEMOCRATIE LOCALE

THEME II : ETAT ET NATION

Chapitre 3 : SYSTEMES ET REGIMES POLITIQUES


Chapitre 4 : LA CONSTITUTION ET LES LOIS

THEME III : DROITS HUMAINS

Chapitre 5 : INSTRUMENTS, MECANISMES ET ORGANES DE


PROTECTION ET DE PROMOTION DES DROITS DE L’HOMME
Chapitre 6 : PROBLEMES SPECIFIQUES LIES AUX DROITS DE
L’HOMME

THEME IV : DEMOCRATIE ET PAIX

Chapitre 7 : NOTION DE DEMOCRATIE


Chapitre 8 : LE PLURALISME EN DEMOCRATIE : LES PARTIS
POLITIQUES
Chapitre 9 : LE CODE ELECTORAL ET LES ELECTIONS
Chapitre 10 : MEDIAS ET DEMOCRATIE
Chapitre 11 : LA CONNAISSANCE DE SOI ET DES AUTRES
Chapitre 12 : L’INTEGRATION REGIONALE

THEME V : CULTURE DE LA PAIX ET GESTION DES CONFLITS

Chapitre 13 : PAIX ET NON-VIOLENCE


Chapitre 14 : LA GESTION DES CONFLITS

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Cours d’ECM 3ème

THEME VI : SANTE, ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT

Chapitre 15 : IST/VIH ET SIDA


Chapitre 16 : L’ALCOOLISME
Chapitre 17 : LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET LES
ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS (AGR)
Chapitre 18 : GENRE ET DEVELOPPEMENT

THEME VII : CATASTROPHES NATURELLES : REDUCTION DES


RISQUES DE CATASTROPHES NATURELLES

Chapitre 19 : CAUSES, MANIFESTATIONS ET CONSEQUENCES DES


CATASTROPHES NATURELLES
Chapitre 20 : LE CADRE INSTITUTIONNEL DE PREVENTION ET DE
GESTION DES CATASTROPHES NATURELLES AU TOGO
Chapitre 21 : LES DIFFERENTS TYPES ET SYSTEMES D’ALERTE
AUX CATASTROPHES NATURELLES
Chapitre 22 : LES BONNES PRATIQUES EN MATIERE DE GESTION
ET DE PREVENTION DES CATASTROPHES NATURELLES

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Cours d’ECM 3ème

PROFIL DE SORTIE
A la fin de ce programme, l’élève doit être en mesure de :

 Adopter un comportement démocratique, juste et empreint d'équité dans la


cité ;
 Poser des actes concrets incarnant les idéaux de paix, de justice et de
solidarité ;
 Contribuer au développement de son milieu social et physique ;
 Adopter et promouvoir des habitudes de vie saines en matière de santé et de
sécurité ;
 S'approprier ses droits et devoirs ainsi que les mécanismes de protection et
de promotion des droits de l'homme ;
 Être conscient des conséquences néfastes des catastrophes naturelles ;
 Maîtriser les moyens de prévention et de gestion des catastrophes nationales
;
 Vivre en bonne intelligence avec les autres et s'exprimer librement ;
 Participer à la mise en œuvre de projets de développement de son milieu ou
de son pays en bonne intelligence avec les autres sans préjugés sexistes,
ethniques, racistes ou religieux ;
 Se conformer aux dispositions légales et réglementaires de son pays dont il
recourt aux structures et institutions publiques et sociales pour lui-même et
pour les autres ;
 Adopter des comportements de vie responsables en matière de santé, de
sexualité et de sécurité ;
 Militer en faveur des politiques de protection et de promotion de
l'environnement de même qu'en faveur des idéaux de justice, de paix et de
solidarité tout en étant respectueux des libertés individuelles et collectives ;
 Apprécier et respecter son histoire, sa propre culture et les autres cultures
qui l'entourent, dans le souci de mieux vivre ensemble en développant des
attitudes favorables à une bonne intégration dans son milieu familial, local et
national ;
 Avoir une idée de l'orientation de sa vie professionnelle ;
 Participer à un débat relatif aux enjeux politiques, socio-économiques et
culturels ;
 Conduire une médiation en vue du règlement d'un conflit dans un groupe
scolaire ou extrascolaire ;
 Adopter une approche critique et de discernement par rapport aux médias et
au mode de fonctionnement des institutions de la république ; etc.

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THEME I : CIVISME, CITOYENNETE ET DEMOCRATIE

Chapitre 1 : LA DEMOCRATIE A L’ECOLE

L’école est un lieu d’éducation formelle suivant un programme bien défini. C’est
aussi un établissement dans lequel se donne un enseignement collectif (général ou
spécialisé).

I. Peut-on parler d’une démocratie à l’école ?

Oui, on peut parler d’une démocratie à l’école. Car à l’école, on retrouve des
pratiques démocratiques notamment :

 L’égalité de chance à tous les élèves ;


 L’élection du comité de classe et d’établissement ;
 La participation des élèves à l’élaboration du règlement intérieur ;
 La liberté d’expression ;
 La laïcité ;
 La mixité dans les classes ;
 La participation des élèves à l’organisation des activités culturelles et
sportives ; etc.

II. Le règlement intérieur

Le règlement intérieur est la loi fondamentale de l’école. C’est un document qui


définit l’ensemble des règles de vie de l’établissement et fixe les droits et devoirs
de chaque membre de la communauté scolaire.

1. Les valeurs ou rôles du règlement intérieur

 Il rend responsable l’élève ;


 Il assure l’apprentissage de la citoyenneté et de la démocratie à
l’école ;
 Il développe l’esprit de tolérance et d’acceptation des différences chez
les élèves ;
 Il apprend aux élèves la vie en société ;
 Il facilite les rapports entre les acteurs de la communauté scolaire…

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2. Les différentes parties du règlement intérieur


 Les conditions d’inscription ;
 La tenue scolaire et équipement ;
 Les règles relatives à la discipline (à l’école et en classe) ;
 Les responsabilités ou devoirs des élèves.

3. Les différents comportements constituants une violation du règlement


intérieur

 Venir à l’école en retard ;


 La destruction des biens de l’école ;
 Le non-respect des enseignants et des camarades ;
 Les coiffures et tresses extravagantes ;
 Le port des tenues sexy ;
 La possession des objets tranchants ;
 L’écriture sur les murs et les bancs ;
 Les tricheries et fraudes lors des interrogations, devoirs ou
compositions ;
 Le bavardage en classe ; etc.

III. Comité de classe et d’établissement

1. Rôle des délégués de classe


 Ils représentent les élèves de leurs classes ;
 Ils sont les porte-paroles de tous les élèves auprès des enseignants ;
 Ils sont les médiateurs entre leurs camarades et le comité d’administration
ainsi que les parents d’élèves…

2. Rôle du comité d’établissement

 Il élabore ou rédige les projets de l’établissement ;


 Il organise les activités culturelles et sportives ;
 Il veille à la santé, l’hygiène et la sécurité dans l’établissement…
3. Les différents conseils scolaires
 Le conseil d’établissement ;
 Le conseil d’enseignement ;
 Le conseil de classe ; et
 Le conseil de discipline.

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4. Les partenaires de la communauté scolaire


 Association des Parents d’Elèves (APE) ;
 Les associations, ONG et les institutions internationales telles que
Plan International Togo, UNICEF, UNESCO, PNUD, etc. ;
 Le ministère en charge de l’éducation ;
 Les syndicats ;
 Les comités de développement (CVD, CDQ, CCD) ; etc.

IV. Les types d’activités dans un établissement scolaire

 Activités administratives : préparation de la rentrée ; gestion


administrative ; élaboration du règlement intérieur ;
 Activités pédagogiques : cours ; devoirs ; interrogations ; compositions ;
examens, sorties pédagogiques ;
 Activités d’animation et socio-culturelles : création et animation des
différents clubs (clubs anti-sida, UNESCO, théâtre, lecture) ; jardinage ; le
nattage ; le champ scolaire …

V. Les types de personnel dans une école


1. Le personnel administratif et leur rôle

Il est composé de : le proviseur ou directeur ; le censeur ; le surveillant ; le/la


secrétaire ; l’économe ; le bibliothécaire ; l’infirmier.

 Le Directeur ou le Proviseur : il est le chef de l’établissement qu’il


représente devant l’autorité ; il est le garant de la bonne marche de
l’établissement.
 Le Directeur-adjoint ou le Censeur : il remplace le Directeur ou le
proviseur en cas d’absence ou d’empêchement. Il est le directeur des
études.
 Le Surveillant Général : il assure l’encadrement des élèves pour une
bonne discipline au sein de l’établissement.
 Le (ou les) secrétaire(s) : il s’occupe de la saisie des devoirs, des
documents scolaires, de l’accueil des visiteurs.
 L’Econome : il se charge de la perception des frais de scolarité et de
l’achat du matériel.
 Le bibliothécaire : il est chargé de la tenue et de la gestion des
documents scolaires.

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 L’Infirmier : il accueille dans son infirmerie les élèves malades et leur


donne les premiers soins.

2. Le personnel enseignant

Il est composé de tous les enseignants.

VI. La police des examens, devoirs et compositions

C’est l’ensemble des dispositions à prendre pour le bon déroulement d’un examen,
devoir ou composition.

1. Rôle de la police des examens

Elle prend des dispositions relatives à la discipline et à la fraude dans


l’organisation des devoirs, compostions et examens.

2. Utilité de la police des examens

 Elle donne une égalité de chance aux élèves et aux candidats dans la
réussite pour la classe supérieure ;
 Elle dissuade le fraudeur en garantissant ainsi l’égalité des chances de
réussite ;
 Elle apporte de la fiabilité et de la crédibilité aux diplômes délivrés.

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Chapitre 2 : LA DEMOCRATIE LOCALE

I. Notion de décentralisation (démocratie locale) et collectivité


territoriale

 La décentralisation est un système de gestion dans lequel les pouvoirs sont


transférés à une entité qui diffère du gouvernement central.
 Une collectivité territoriale est une entité géographique dotée de la
personnalité morale gérée par des élus locaux. Le Togo dispose désormais
deux (02) collectivités territoriales qui sont les régions et les communes.
II. Les enjeux de la décentralisation

 La décentralisation fait rapprocher l’administration des administrés ;


 Elle favorise l’autonomie financière des collectivités territoriales ;
 Les collectivités territoriales sont dotées des compétences reconnues par
la loi ;
 Les collectivités territoriales disposent de leurs propres services publics et
de leurs moyens ;
 Elle permet à la population de participer concrètement à la gestion des
affaires locales ;
 Elle contribue à la promotion de l’emploi ;
 Elle lutte contre la pauvreté ;
 Elle favorise la mise en place des infrastructures et leur entretien ;
 Elle permet de redistribuer l’activité économique sur toute l’étendue du
territoire ;
 Elle contribue au ralentissement de l’exode rural ;
 Elle contribue à la promotion du développement rural ; etc.

III. Notion de préfecture

1. Définitions

 La préfecture est une collectivité territoriale administrée par le préfet et des


conseillers préfectoraux.
 Le conseil préfectoral est l’organe de décision qui assiste le préfet dans ses
tâches.

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2. Rôles ou missions ou attributions du préfet


 Représenter l’Etat ;
 Veiller à la sécurité des personnes et des biens ;
 Gérer les catastrophes ou risques naturels ;
 Lutter contre les exclusions ;
 Promouvoir l’intégration sociale ;
 Délivrer des titres (circulation et sécurité routière, application des règles
concernant l’entrée et le séjour des étrangers…)…
3. Rôle des conseillers préfectoraux
 Aider le préfet dans ses tâches ;
 Créer des emplois préfectoraux ;
 Adopter le plan local d’urbanisme ;
 Fixer les tarifs des services préfectoraux ;
 Voter des subventions…

IV. Notion de commune

1. Définitions des concepts clés

 La commune est une collectivité territoriale dirigée par le maire et des


conseillers municipaux.
 Le conseil municipal est l’organe de décision qui aide le maire dans ses
travaux.

2. Rôle du maire dans la commune


 Diriger la commune en maintenant l’ordre ;
 Assurer la sécurité des personnes et des biens ;
 Délivrer les permis de construire ;
 Signer les actes de mariages, de naissances, de décès ;
 Délivrer les autorisations d’occupation du domaine public communal…

3. Rôle du conseil municipal


 Voter le budget communal ;
 Régler les affaires de la commune ;
 Adopter le plan d’urbanisation ;
 implanter les établissements publics de l’éducation ;
 fixer les tarifs de services communaux et de stationnement sur la voie
publique.

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4. Les types de communes au Togo

 Les communes rurales sont des cantons constitués d’un ou de plusieurs


villages.
 Les communes urbaines sont des chefs-lieux des préfectures constitués
d’un ou de plusieurs cantons.

NB : De nos jours, le Togo compte 117 communes ; 39 préfectures et 395 cantons.

5. Les services dépendant de la mairie


 La voirie (entretien des routes) ;
 Le service d’hygiène et santé ;
 Le service des abattoirs ;
 Les pompes funèbres ;
 La gestion et la direction des marchés…

V. Notion de société civile

1. Définition

C’est l’ensemble des citoyens qui n’appartiennent pas au monde politique et


militaire.

2. Rôle de la société civile


 Apporter l’aide humanitaire aux populations ;
 Collaborer avec l’Etat dans afin de contribuer au développement du pays ;
 Assister les couches sociales vulnérables ;
 Défendre l’intérêt général ; etc.

3. Les composantes de la société civile


 Les associations ;
 Les organisations non gouvernementales ;
 Les comités de développement (CDQ : Comité de Développement du
Quartier ; CDV : Comité de Développement du Village ; CCD : Comité
Cantonal de Développement) ;
 Les syndicats.

VI. Les élections locales (élection municipales ou communales)

1. Définition

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Les élections locales sont des élections au cours desquelles les habitants d’une
commune élisent leurs représentants ou autorités.

2. Que devons-nous savoir sur les élections locales ?

Au cours de ces élections, les électeurs ne votent pas directement pour le maire de
leur commune, ils élisent les conseillers municipaux qui élisent à leur tour le maire
et ses adjoints (le plus souvent, le candidat en tête de liste qui remporte l’élection
est élu maire). Ces élections ne requièrent pas nécessairement que le candidat soit
d’un parti politique. Il suffit d’être un citoyen. Une élection locale a pour fondement
de redonner le pouvoir aux populations à la base afin qu’elles décident et assurent
elles-mêmes leur développement.

3. Différence entre un maire et un élu local

Un élu local est choisi lors d’une élection locale tandis que le maire est élu en
retour par les élus locaux.

4. Différence entre un préfet et un maire

 Le maire n’est pas un subordonné du préfet, il collabore avec lui.


 Le maire est le représentant de sa communauté et de l’Etat sur son
territoire tandis que le préfet est le représentant du pouvoir central.
 Le maire n’a pas de supérieur hiérarchique alors que le préfet en a.

5. L’objet social d’une mairie

La mairie est une collectivité territoriale qui a pour principale mission de satisfaire
les besoins quotidiens de la population (état civil, urbanisme et logement, école et
équipement, activités culturelles, santé et aide sociale, etc.).

6. Quelques partis politiques ayant pris part au scrutin des élus locaux du
30 juin 2019 au Togo

UNIR ; HYSOPE ; NET ; MIANTO KPOE LAWE ; BATIR ; ANC ; Coalition C14 ;
Elan Patriotique ; Les Jeunes Patriotes ; La Clé ; UFC ; DUNENYO ; Humanistes ;
CAR et NID ; Renaissance de Baguida ; PDR ; PDP ; etc.

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THEME II : ETAT ; NATION

Chapitre 3 : SYSTEMES ET REGIMES POLITIQUES

I. Les systèmes politiques

Un système politique est le mode d’organisation d’un Etat (il comprend le régime
politique, la structure économique, l’organisation sociale, etc.). On distingue :

1. La démocratie
C’est un système politique dans lequel la souveraineté appartient au peuple.
2. La monarchie absolue
C’est un système politique dans lequel les pouvoirs sont détenus par une seule
personne (Roi ou Monarque).
3. La tyrannie
C’est un système politique dans lequel un seul homme, un seul parti, ou un groupe
d’individus exerce le pouvoir sans contrôle.
4. Le totalitarisme
C’est un système politique dans lequel la totalité des pouvoirs se trouvent dans les
mains d’un gouvernement dictatorial.
5. L’oligarchie
C’est un système politique dans lequel les pouvoirs se trouvent dans les mains des
familles puissantes.
6. La théocratie
C’est un régime politique dans lequel les pouvoirs sont détenus par les
représentants de Dieu (les religieux).
7. L’autocratie
C’est un système politique dans lequel les pouvoirs sont dans les mains d’une
seule personne ou d’un groupe restreint.
8. L’aristocratie
C’est un système politique dans lequel les pouvoirs se trouvent dans les mains
d’une minorité considérée comme meilleur (les aristocrates).
9. Le despotisme
C’est un système politique dans lequel tous les pouvoirs sont exercés avec
exactions (abus) par une seule personne.

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II. Les régimes politiques

Un régime politique est l’organisation des pouvoirs et leur exercice au sein d’une
entité politique donnée. C’est également le mode d’organisation des pouvoirs
publics (mode de désignation, les compétences, la définition des rapports entre les
différents pouvoirs). On distingue :

1. Les régimes politiques dictatoriaux

Le communisme, le régime à parti unique (exemple : le stalinisme, le fascisme, le


maoïsme).

2. Les régimes politiques démocratiques

Le régime présidentiel (USA), le régime parlementaire, le régime semi-


parlementaire ou semi-présidentiel ou encore le bicéphalisme (Togo, Sénégal,
France).

III. Quelques dirigeants ayant appliqués le totalitarisme dans le monde

 Joseph STALINE (dirigeant de l’URSS entre 1922 et 1953, il a appliqué le


stalinisme) ;
 Adolf HITLER (dirigeant du 3ème Reich en Allemagne entre 1933 et 1945,
il a appliqué le fascisme) ;
 Benito MUSSOLINI (président du conseil des ministres en Italie entre
1922 et 1943, il a appliqué le fascisme) ;
 Mao ZEDONG (dirigeant de la république populaire de la Chine entre
1949 et 1976, il a appliqué le communisme ou le maoïsme) ; etc.

IV. Les caractéristiques des régimes politiques fondés sur la confusion


ou la concentration des pouvoirs

 Le parti unique ;
 La non-séparation des pouvoirs ;
 La concentration du pouvoir entre les mains d’une seule personne ou
d’une catégorie de personnes ;
 La violation des libertés fondamentales ;
 L’absence de l’opposition ;
 Le non-respect de la constitution ;
 L’oppression du peuple…

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V. Les caractéristiques des régimes politiques fondés sur la séparation


des pouvoirs

 Le multipartisme ;
 Le respect des droits et libertés fondamentaux ;
 La séparation des pouvoirs ;
 Les élections libres et transparentes ;
 L’alternance aux pouvoirs ;
 Le respect de la constitution ;
 La garantie des libertés de religion, d’opinion, d’association et de
religion ;
 Le respect des principes démocratiques…

NB : Le système politique et le régime politique en vigueur au Togo sont : système


démocratique et le régime semi-présidentiel ou semi-parlementaire ou encore le
bicéphalisme. Parmi les trois régimes de séparation des pouvoirs, le plus
démocratique est celui qui respecte plus les droits fondamentaux et les libertés des
citoyens.

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Chapitre 4 : LA CONSTITUTION ET LES LOIS

I. Définition et rôle de la constitution

La constitution est la loi fondamentale ou suprême d’un pays ou Etat. C’est


également l’ensemble des textes ou règles juridiques qui définit l’organisation et le
fonctionnement des institutions de l’Etat. C’est encore l’ensemble des textes
fondamentaux qui établit la forme de gouvernement d’un Etat.

Les valeurs de la constitution togolaise :

 Elle détermine les modalités d’exercice des pouvoirs ;


 Elle garantit le respect des droits et des libertés des citoyens ;
 Elle définit les droits et devoirs de citoyens ;
 Elle prône l’unité et la réconciliation ;
 Elle organise les institutions de la république ;
 Elle fonde l’autorité de l’Etat…

II. Les différentes étapes d’élaboration d’une constitution

 La mise en place de la constituante (l’équipe de rédaction de la constitution) ;


 La rédaction de l’avant-projet de la constitution ;
 L’étude de l’avant-projet par la cour constitutionnelle ;
 L’adoption de l’avant-projet par le peuple ;
 La promulgation par le président de la république.

III. Tableau récapitulatif des quatre constitutions que le Togo a connu de


1960 à nos jours, leurs dates d’adoption et de promulgation ; leur
composition et les différentes personnalités qui les ont promulguées

Constitutions Adoptions Promulgations Compositions Personnages

1ère 09 avril 14 avril 1961 Un Sylvanus


République 1961 préambule ; OLYMPIO
09 titres et 61
articles

2ème 05 mai 1963 11 mai 1963 Un Nicolas


République préambule ; GRUNITZKY
12 titres et 89
articles

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3ème 30 08 janvier 1980 Un


République décembre préambule ;
1979 11 titres et 52
articles
Eyadema
4ème
27 14 octobre Un GNASSINGBE
République septembre 1992 préambule ;
1992 17 titres et 159
articles

NB : La constitution togolaise de 1992 est révisée ou modifiée


successivement par des lois :

 La loi de révision n°2005-02 du 06 février 2005 portant modification des


articles 65 et 144.
 La loi de révision n°2007-08 du 07 février 2007 portant modification de
l’article 52 alinéa premier ;
 La loi de révision constitutionnelle du 08 mai 2019 portant modification
de 29 articles (notamment les articles 13 ; 52 ; 54 ; 55 ; 59 ; 60 ; 65 ;
75 ; 94 ; 100 ; 101 ; 104 ; 106 ; 107 ; 108 ; 109 ; 110 ; 111 ; 115 ; 116 ;
117 ; 120 ; 125 ; 127 ; 128 ; 141 ; 145 ; 155 et 158) ; etc.

IV. Les sept grandes institutions mises en place par l’actuelle


constitution

1. La cour constitutionnelle

C’elle contrôle la constitutionalité des lois ; s’occupe des procédures électorales ;


garantit les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques.
Son actuel Président est Aboudou ASSOUMA.

2. La CNDH

La Commission Nationale des Droits de l’Homme protège et promeut les droits


humains. Son actuelle Présidente est Mme Polo NAKPANE.

3. La HAAC

La Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication assure la liberté et la


protection de la presse ; veille à la préservation et à la protection des valeurs,
mœurs et éthiques culturelles ; elle est la seule institution ayant droit de donner
l’autorisation d’installation et d’exploitation des chaines de télévision et de

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radiodiffusion privées, des sociétés de productions audiovisuelles, des agences


de publicité et des vidéos clubs. Son actuel Président est Willibronde TELOU
Pitalounani.

4. La cour suprême

Elle veille à l’application des codes de poursuite civile et pénale ; elle a la


compétence de connaitre les excès de pouvoirs dans les services administratifs ;
elle intervient aussi dans les procédures des élections locales. Son actuel
président est Akakpovi GAMATHO.

5. La haute cour de justice

Elle est la seule institution capable de connaitre les infractions commises par le
chef de l’Etat et de juger les membres du gouvernement. Son actuelle présidente
est Cécile Marie-José de DAVO, épouse ZINZINDOHOUE.

6. La cour des comptes

Elle assure la vérification des comptes et la gestion des services publics ; elle
assiste le parlement et le gouvernement dans le contrôle de l’exécution des lois de
finances. Son actuel président est Jean Koffi EDOH.

7. Le Conseil Economique et Social

Il analyse tous les problèmes sociaux et économiques du pays ; élabore les


programmes et projets économiques et sociaux. Son actuel président est Charles
Koffi DIBY.

V. Lois et actes règlementaires

1. La loi

C’est l’ensemble des règles ou obligations écrites auxquelles tous les hommes
doivent se conformer. Les différentes catégories de lois sont : les lois
constitutionnelles ; les lois organiques ; les lois ordinaires et les ordonnances.

2. Les actes règlementaires


 Un décret est un acte du pouvoir exécutif dont le but est de préciser les
modalités d’application d’une loi.
 Un arrêté est une décision écrite exécutoire prise en application d’une loi,
d’un décret ou d’une ordonnance.

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VI. La hiérarchie ou la pyramide des normes

 La norme est l’ensemble des règles de conduite qu’il faut respecter au


sein d’un groupe social.
 La hiérarchie ou la pyramide des normes est un principe selon lequel
une norme doit respecter celle du niveau supérieur.

NB : Suivant l’ordre juridique, on a : loi constitutionnelle ; loi internationale ; loi


organique ; loi ordinaire ; ordonnance ; décret ; arrêté ; décision administrative.

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THEME III : DROITS HUMAINS

Chapitre 5 : INSTRUMENTS, MECANISMES ET ORGANES


DE PROTECTION ET DE PROMOTION DES DROITS DE
L’HOMME

I. Les instruments de protection des droits humains

Ce sont des textes conventionnels et non conventionnels qui s’occupent de la


défense et de la promotion des droits de l’Homme.

1. Les instruments nationaux


 La constitution togolaise de la 4e république ;
 Le code togolais de l’enfant ;
 Le code togolais des personnes et de la famille.
2. Les instruments régionaux
 La charte africaine des droits de l’homme et des peuples ;
 La charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant.
3. Les instruments internationaux
 La Déclaration Universelle des droits de l’homme (D.U.D.H) ;
 La convention des Nations-Unies relative aux droits de l’enfant ;
 La déclaration sur les droits des personnes appartenant à des minorités
(adoptée en 1992) ;
 La convention relative au statut des réfugiés (adoptée en 1951) ;
 La déclaration sur les droits des personnes handicapées (1975) ;
 La déclaration sur les droits des femmes (1967).

II. Les mécanismes de protection des droits humains

Lorsque les droits d’un citoyen sont bafoués, il doit conduire l’affaire devant les
tribunaux, il ne doit pas se faire justice lui-même. Il porte alors plainte à la police ou
à la gendarmerie ou encore auprès du procureur de la république.

1. Les mécanismes nationaux

 Les tribunaux de première instance dans les grandes villes du Togo ;


 Les tribunaux pour enfant ;

Elaboré par Biova Nestor K. HOUIANSON 92 10 75 55 20


Cours d’ECM 3ème

 La cour d’appel de Lomé et de Kara ;


 La cour suprême ;
 La cour d’assise.
2. Les mécanismes régionaux
 La cour de justice de la CEDEAO ;
 Les instances de l’Union Africaine (U.A).

III. Les organes de protection et de promotion des droits de l’homme

Un organe de protection des droits de l’homme est l’ensemble des associations


ou ONG qui lutte pour la protection et la promotion des droits de l’homme.

1. Les organes nationaux gouvernementaux des droits de l’homme


 Ministère de l’action sociale ;
 Ministère de la justice ;
 Ministère de la défense et des anciens combattants ;
 Ministère de la sécurité et de la protection civile ;
 Ministère de l’emploi et de la fonction publique ;
 Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH)…

2. Les organes nationaux non gouvernementaux (ONG et


associations nationales) des droits de l’Homme

 Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH) ;


 Ligue Togolaise des Droits de la Femme (LTDF) ;
 Groupe de réflexion et d’action Femme Démocratie et Développement
(GFDD ou GF2D) ;
 Association pour la Promotion de l’Etat de Droit (APED) ;
 Amnesty International - Togo (AI-TOGO) ;
 Association Togolaise pour la Défense et la Promotion des Droits de
l’Homme (ATDPDH) ;
 Centre d’Observation pour la Promotion de l’Etat de Droit (COPED ;
 Ligue Togolaise des Droits et du Bien-être des Enfants (LTDBE) ;
 ROMAESE : Réseau d’Organisations de lutte contre la Maltraitance, l’Abus et
l’Exploitation Sexuelle des Enfants.
 FODDET : Forum des Organisations de Défense des Droits de l’Enfant au
Togo.
 Droits et Devoirs en Démocratie (DDD ou 3D) ;
 Association Chrétienne pour l’Abolition de la Torture au Togo (ACAT-TOGO ;
etc.
Elaboré par Biova Nestor K. HOUIANSON 92 10 75 55 21
Cours d’ECM 3ème

3. Les organisations régionales de protection des droits de l’homme

 Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) ;


 Commission de l’Union Africaine (UA) des droits de l’homme ;
 Centre Africain pour la Démocratie, les Droits de l’Homme et la Protection
des Détenus (CADEPROD).

4. Les organisations internationales des droits de l’homme

 Organisation Internationale du Travail (OIT) ;


 Organisation des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) ;
 Plan International ;
 SOS Village d’Enfants ;
 Amnesty International ;
 Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCNUDH) ;
 Commission Internationale de la Croix Rouge (CICR) ;
 Cour Pénale Internationale (CPI)…

NB : La journée mondiale des réfugiés est célébrée le 20 juin de chaque année.

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Cours d’ECM 3ème

Chapitre 6 : PROBLEMES SPECIFIQUES LIES AUX DROITS


DE L’HOMME

I. Définition des concepts


 La pauvreté est la situation d’une personne qui ne dispose pas des
ressources suffisantes pour vivre dignement dans la société.
 La faim est la sensation que fait éprouver une envie de manger non
satisfaite.
 Le génocide culturel ou l’ethnocide est la destruction de la culture ou de
la civilisation d’un groupe humain sans détruire physiquement ce groupe.
 Le préjugé consiste à juger quelqu’un a priori sans chercher à le
connaître véritablement.
 L’ethnocentrisme est la tendance plus ou moins consciente à privilégier
les valeurs et les formes culturelles du groupe ethnique auquel on
appartient.
 Le tribalisme est la survalorisation de son identité propre, la négation et le
rejet de l’autre.
 Le Cynisme est une attitude ou un état d’esprit caractérisé par une
méfiance à l’égard des valeurs morales habituellement professées dans la
société.
 La dégradation de l’environnement est un dégât plus ou moins
considérable de l’environnement qui est dû à l’action humaine.
 Le racisme est une croyance selon laquelle il existe dans l’espèce
humaine des races supérieures aux autres.
 Le colonialisme et l’impérialisme sont des systèmes politiques
préconisant l’occupation et l’exploitation de territoires dans l’intérêt du
pays colonisateur.
 La Répression politique est la persécution d’un individu ou groupe
d’individus pour des raisons politiques.
 La stigmatisation est une parole ou une action qui transforme un
comportement, une déficience ou une incapacité d’une personne en une
marque d’infériorité ou négative.
 L’injustice est le fait de prendre une décision ou de rendre un jugement
qui est contraire à la loi à un individu.
 La discrimination est l’inégalité de traitement fondée sur des critères
interdits par la loi notamment l’origine, le sexe, la race, un handicap.

Elaboré par Biova Nestor K. HOUIANSON 92 10 75 55 23


Cours d’ECM 3ème

II. Les problèmes spécifiques des droits humains et leur conséquence


respective

 La pauvreté et la faim empêchent le citoyen d’avoir droit à un niveau de


vie décent.
 Le génocide culturel ou l’ethnocide détruit la tradition et les valeurs
culturelles du groupe concerné.
 Le préjugé et la discrimination entravent le principe d’égalité des droits
humains.
 L’ethnocentrisme et le tribalisme sont contraires à la culture de
l’acceptation de l’autre, à l’alternance au pouvoir, à la paix et à la stabilité.
 Le Cynisme conduit au rejet des valeurs de son milieu de vie ou de la
société.
 La dégradation de l’environnement peut causer le déplacement des
peuples entraînant la violation de leurs droits.
 Le racisme peut conduire à la réduction des droits d’un individu ou groupe
d’individus.
 Le colonialisme et l’impérialisme entrainent la violation des droits et des
libertés des peuples colonisés.
 La Répression politique viole le droit à la liberté d’expression, d’opinion,
de réunion, d’association, de circulation.
 La stigmatisation réduit les chances de participation d’un individu aux
problèmes de son milieu et entraine l’exclusion d’un individu de son
groupe social.
 L’injustice viole le principe de justice ou d’égalité des droits humains.

III. Les critères discriminatoires et leurs inconvénients ou


conséquences

Le rang social ; la fortune ; le sexe ; la pratique sexuelle ; la couleur de la peau ; la


religion ; le style de vie ; l’âge ; l’origine géographique et sociale… Ces critères
favorisent la réduction de l’égalité de droits ; de chances et des devoirs de chacun.

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Cours d’ECM 3ème

THEME IV : DEMOCRATIE ET PAIX

Chapitre 7 : NOTION DE DEMOCRATIE

I. Etymologie, définition et principes de base

Le mot « démocratie » est formé de deux (02) mots grecs : « Demos » qui veut dire
« peuple » ; et « kratos » qui veut dire « pouvoir ou autorité ». Elle est donc le
pouvoir du peuple selon l’étymologie. Il a été utilisé pour la première fois à
Athènes, une cité grecque en Europe.

La démocratie est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. Elle


est également un système politique dans lequel le pouvoir appartient au peuple.

Ses principes de base sont : la liberté ; l’égalité et la participation.

II. Les différents types de démocratie

1. La démocratie directe
C’est un système démocratique dans lequel les citoyens exercent directement le
pouvoir sans l’intermédiaire de représentants.
2. La démocratie indirecte ou démocratie représentative
C’est un système démocratique dans lequel les citoyens élisent leurs représentants
chargés d’élaborer les lois et de contrôler l’action du gouvernement.
3. La démocratie semi-directe ou semi-représentative
C’est un système démocratique dans lequel les représentants élaborent des lois
qui peuvent être refusées par les citoyens à travers un vote référendaire.

Remarque : Parmi les trois types de démocratie, le plus adapté aux Etats
modernes est la démocratie semi directe ou semi indirecte. Car nombreux sont les
représentants qui, une fois élus, abandonnent leurs électeurs et attendent la fin de
leur mandat pour venir tromper la vigilance de la population avec des billets.

III. Les principaux facteurs favorisant l’instauration de la démocratie


dans un pays
 Le pluralisme politique ;
 Le respect des libertés fondamentales ;
 Les élections libres et transparentes ;

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Cours d’ECM 3ème

 L’alternance du pouvoir ;
 Une constitution stable ;
 Les contre-pouvoirs protégés ;
 La pluralité des candidats aux élections ;
 La non-discrimination…
IV. Notion de la bonne gouvernance

La bonne gouvernance est la manière dont le pouvoir est exercé pour gérer les
ressources nationales économiques et sociales consacrées au développement
(selon la Banque Mondiale). Les qualités de la bonne gouvernance sont :

 La transparence ;
 L’accès à l’information ;
 La primauté du droit (respect des normes juridiques) ;
 L’existence d’une société civile efficace ;
 Le respect des principes démocratiques ;
 L’intégrité des institutions de l’Etat notamment la cour des
comptes…

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Cours d’ECM 3ème

Chapitre 8 : LE PLURALISME EN DEMOCRATIE : LES


PARTIS POLITIQUES

I. Clarification des concepts

 Le pluralisme politique est un système d’organisation politique qui


reconnaît et accepte la diversité des opinions et de leurs représentants.
 Le multipartisme est la caractéristique d’un régime politique où la
liberté d’association permet à plus de deux partis de participer au débat
politique et aux élections.
 Un parti politique est une association de personnes qui vise la
conquête et l’exercice du pouvoir.

II. Rôles des partis politiques

 Sensibiliser le peuple sur ses droits et devoirs ;


 Informer les citoyens sur la gestion des services publics ;
 Former les citoyens pour la défense des valeurs nationales ;
 Conquérir le pouvoir par des voies démocratiques ;
 Critiquer l’action du gouvernement ;
 Battre les campagnes pendant les périodes électorales ; etc.

III. Quelques partis politiques dans mon pays le Togo

 Union des Forces du Changement (UFC) ;


 Alliance Nationale pour le Changement (ANC) ;
 Union pour la République (UNIR) ;
 Nouvel Engagement Togolais (NET) ;
 Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement
(MPDD) ;
 Parti Démocratique Panafricain (PDP) ;
 Cercle de Réflexion et d’Action pour le Développement (CRAD) ;
 Liste des Indépendants pour la République (LIR) ;
 Mouvement des Républicains Centristes (MRC) ;
 Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA) ;
 Les Démocrates Socialistes Africains (DSA) ;
 Pacte Socialiste pour le Renouveau (PSR) ;
 L’Alliance des démocrates pour le Développement Intégral (ADDI) ;
 Les Forces Démocratiques pour la République (FDR) ;
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 BATIR ; HYSOPE ; DUANENYO ; Conscience Patriotique ; Nouvelle


Vision ; etc.

IV. Notion de majorité et d’opposition

 La majorité parlementaire est le parti politique qui a réuni le plus grand


nombre de suffrage.
 L’opposition est l’ensemble des partis politiques qui n’appartiennent pas à la
majorité parlementaire.

NB : Dans l’actuelle Assemblée Nationale togolaise, le parti majoritaire est UNIR ;


un parti d’opposition : UFC, NET, MPDD, etc. Il peut arriver qu’un parti majoritaire à
l’Assemblée Nationale devienne un parti d’opposition s’il perd les élections.

Les partis politiques qu’on distingue dans l’actuelle Assemblée Nationale


togolaise :

 UNIR : 59 sièges ;
 UFC : 06 sièges ;
 NET : 03 sièges ;
 MPDD : 03 sièges ;
 PDP : 01 siège ;
 MRC : 01 siège ;
 Les Indépendants (BATIR ; HYSOPE ; DUANENYO ; CRAD ; LIR ;
etc.) : 18 sièges.

Chapitre 9 : LE CODE ELECTORAL ET LES ELECTIONS


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Cours d’ECM 3ème

I. C’est quoi un suffrage universel ?

Le suffrage universel est le droit de vote reconnu à tout citoyen. Il existe trois types
de suffrages : le suffrage universel (tout le monde) ; le suffrage restreint (limité à
quelques-uns) et le suffrage direct (sans intermédiaire).

1. Les conditions à remplir pour être éligible ou être candidat à


l’élection au Togo

a. Du Président de la République

Jouir de ses droits civils et politiques ; être en bonne santé mentale et physique ;
être âgé de 35 ans ; savoir lire et écrire en langue française ; résider au Togo au
moins 6 mois avant les élections ; être de nationalité togolaise.

b. Du député

Jouir de ses droits civils et politiques ; être en bonne santé mentale et physique ;
être âgé de 25 ans ; savoir lire et écrire en langue française ; être de nationalité
togolaise.

c. Du conseiller municipal

Jouir de ses droits civils et politiques ; être en bonne santé mentale et physique ;
savoir lire et écrire en langue française ; être de nationalité togolaise.

2. Les conditions pour être électeur au Togo

Jouir de ses droits civils et politiques ; Etre de nationalité togolaise ; Avoir l’âge de
18 ans ; Etre inscrit sur la liste électorale ; Avoir sa carte d’électeur.

II. Le code électoral

Le code électoral est l’ensemble des règles qui régissent le bon déroulement
d’une élection. L’actuel code électoral du Togo date du 29 mai 2012 et compte 292
articles. Il est utile, car :

 Il fixe les règles générales relatives au droit de vote ;


 Il veille au bon déroulement du scrutin ;
 Il veille à l’acceptation des résultats par tous ; etc.
III. Les élections

Elaboré par Biova Nestor K. HOUIANSON 92 10 75 55 29


Cours d’ECM 3ème

Une élection est le choix ou la désignation d’une ou de plusieurs personnes par


voie de vote ou suffrage.

1. Les types d’élection au Togo prévus par la constitution de 1992


 Les élections présidentielles ;
 Les élections législatives ;
 Les élections sénatoriales ;
 Le référendum ;
 Les élections locales.
2. Les différentes étapes d’une élection

 La mise en place de la commission électorale (CENI ou CELI) et la


formation des opérateurs de saisie
 Le recensement des électeurs ;
 L’enregistrement des candidatures ;
 La campagne électorale ;
 Le vote.

IV. Le vote
1. Définitions des concepts

 Le vote (scrutin ou voix) est l’acte civique par lequel les citoyens ou les
membres d’une assemblée sont amenés à donner leur opinion lors d’une
élection.
 Le référendum est le vote par lequel le peuple approuve ou rejette une loi.
 Le scrutin est le déroulement d’une élection, du vote jusqu’au dépouillement.
 Le bulletin de vote est un papier imprimé qui porte le nom des candidats à
l’élection.
 L’isoloir est une cabine dans laquelle l’électeur prépare son bulletin de vote.
 L’urne est une boîte fermée dans laquelle les bulletins sont déposés après le
vote à travers une fente.
 Le recensement électoral est une opération qui consiste à compter les
personnes ayant l’âge de voter.

NB : Le recensement électoral est le décompte de la population ayant l’âge de


voter tandis que le recensement démographique sert à compter toutes les classes
d’âge de la population.

2. Les différentes étapes d’un vote


Elaboré par Biova Nestor K. HOUIANSON 92 10 75 55 30
Cours d’ECM 3ème

 L’installation du matériel de vote ;


 Le vote ;
 Le dépouillement ;
 La vérification et signature du procès-verbal par les membres du
bureau de vote ;
 La compilation ou le transfert des résultats vers la CENI ;
 La proclamation des résultats.

NB : Nul n’a le droit d’empêcher son concitoyen d’accomplir son devoir civique et
de jouir de son droit de vote. Empêcher son concitoyen d’aller voter constitue une
menace pour l’instauration et/ou l’avènement de la démocratie ; c’est un
comportement incivique qui a pour conséquences : la poursuite judiciaire ;
l’emprisonnement ; la violence physique (blessure, mort) ; l’iniquité (absence
d’équité et d’impartialité, injuste) des élections ; les troubles socio-politiques ; etc.

V. De la commission électorale

L’institution qui se charge des élections au Togo est la CENI. Son actuel président
est Tchambakou AYASSOR. L’institution qui représente la CENI sur le plan
local est la CELI.

1. Quelques sigles ou acronymes à savoir

 CENI : Commission Electorale Nationale Indépendante.


 CELI : Commission Electorale Locale Indépendante.
 CRV : Centre de Recensement et de Vote.
 CLC : Comité de Listes et Cartes.
2. Rôle de la CENI

 L’organisation et le contrôle des opérations électorales ;


 La révision des listes électorales ;
 La formation des agents électoraux ;
 L’enregistrement, la validation et la publication des candidatures ;
 L’impression des cartes d’électeur…

Remarques

L’institution de la République Togolaise qui se charge de :

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Cours d’ECM 3ème

 La proclamation des résultats provisoires des élections présidentielles et


législatives est la CENI.
 La proclamation des résultats définitifs des élections présidentielles,
législatives et sénatoriales est la cour constitutionnelle.
 La proclamation des résultats définitifs des élections locales est la chambre
administrative de la cour suprême.

Chapitre 10 : MEDIAS ET DEMOCRATIE

Elaboré par Biova Nestor K. HOUIANSON 92 10 75 55 32


Cours d’ECM 3ème

I. Définition et utilités des médias

Les médias ou mass médias sont l’ensemble des moyens ou supports utilisés
pour diffuser des informations. En démocratie, les médias ont pour rôle de :

 Informer la population sur des faits et évènements ;


 Animer les émissions et débats ;
 Critiquer l’action du gouvernement et des acteurs politiques ;
 Couvrir les campagnes électorales ;
 Sensibiliser le public à la citoyenneté et aux bonnes pratiques de la
démocratie…

II. Les principaux supports médiatiques (que les médias utilisent pour
transmettre les informations)

 Les presses écrites ;


 La radiodiffusion ;
 La télédiffusion ;
 L’internet.
III. Les caractéristiques des médias en démocratie
 Etre indépendant vis-à-vis des partis politiques et de la société civile ;
 Etre crédible en vérifiant les informations avant de les diffuser ;
 Etre impartial en évitant les parties pris ;
 Prôner la diversité en distinguant le fait de l’opinion ;
 Etre libre dans le traitement des informations ;
 Prôner l’intégrité en faisant preuve de professionnalisme dans le travail ;
etc.

IV. Quelques médias au Togo

 Les presses écrites : Togo-Presse ; Liberté ; Sika ; Tingo Tingo ;


Opinion.
 La radiodiffusion : Nana fm ; Canal fm ; Zéphyr ; Radio Lomé ; Pyramide
fm.
 La télédiffusion : TVT ; TV2 ; TV7 ; Espoir 47 ; NEW WORD TV ; TV
ZION ; RTDS.
 L’internet : www.alome.com ; lucreatif.com ; goafricaonline ;
www.emploitg ; www.univ.tg.

V. Origine du dérapage des médias

Elaboré par Biova Nestor K. HOUIANSON 92 10 75 55 33


Cours d’ECM 3ème

 L’inobservation des règles de traitement des informations ;


 La non-distinction du fait de l’opinion ;
 La non-vérification des informations avant leur diffusion ;
 La prise de position dans le traitement des informations…

NB : L’institution de la république togolaise qui veille sur les médias est la Haute
Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC). Son président actuel est
Willibrond Pitalounani TELOU.

Chapitre 11 : LA CONNAISSANCE DE SOI ET DES AUTRES

I. Définitions

Elaboré par Biova Nestor K. HOUIANSON 92 10 75 55 34


Cours d’ECM 3ème

 Autrui ou autre est celui qui n’est pas moi, celui qui diffère de moi. C’est
celui avec qui nous vivons en famille, à l’école ou dans le quartier.
 La confiance en soi est la croyance en ses qualités et en ses potentiels.
 Les relations humaines sont des liens de dépendance ou d’influence
réciproque entre des personnes.
 L’éthique est l’ensemble des règles, des valeurs morales propres à un
milieu, à une culture ou à un groupe et qui nous demande de faire du bien et
de s’éloigner du mal.
 Les qualités sont les bons caractères chez un individu.
 Les défauts sont les mauvais caractères chez un individu.

II. Les qualités et défauts d’un individu

Les qualités sont : être bon ; respectueux ; patient ; honnête ; généreux ;


humble ; assidu ; créatif ; ingénieux ; jovial ; gentil ; sociable ; serviable ;
charitable ; responsable discret ; etc.

Les défauts sont : être mauvais ; irrespectueux ; impatient ; malhonnête ; avare ;


orgueilleux ; associable ; paresseux ; irresponsable ; indiscret ; etc.

III. Les éléments de la confiance en soi

Se sentir aimé pour ce que l’on est ; Etre encouragé et félicité ; Eviter d’être timide,
de douter de nous-mêmes et de penser qu’on est nul ; etc.

IV. Les fondements des relations humaines

L’amour ; la fraternité ; la solidarité ; la tolérance ; le travail ; l’esprit de partage ;


etc.

V. Quelques valeurs d’éthique

Le respect ; la bienveillance ; la bienfaisance ; l’autonomie ; l’équité ; l’intégrité ;


etc.

Chapitre 12 : L’INTEGRATION REGIONALE

I. Définition du concepts

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Cours d’ECM 3ème

L’intégration régionale est un procédé par lequel les Etats d’une même région
créent un espace économique commun de libre-échange et d’intégration
économique.

II. Quelques organisations régionales et sous régionales en Afrique

On a : UA ; CEDEAO ; UEMOA ; Conseil de l’Entente…

1. De l’OUA à L’UA

L’OUA fut créée en mai 1963 à Addis-Abeba en Ethiopie par les 32 Etats africains
qui avaient accédé à l’indépendance.
a. Aperçu historique sur l’UA

L’Union africaine (UA) a été fondée officiellement en juillet 2002 à Durban en


Afrique du Sud à la suite d’une décision prise en septembre 1999 par
l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) visant à créer une nouvelle organisation
continentale qui poursuivrait son travail. De nos jours, l’UA compte 54 Etats. Le
Président en exercice de l’UA est l’Egyptien Abdel Fattah Al-Sissi. L’actuel
Président de la commission de l’UA est le Tchadien Moussa Faki.

b. Les objectifs l’UA

 Réaliser une plus grande unité et solidarité entre les pays africains ;
 Défendre la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance de ses États
membres ;
 Accélérer l’intégration politique et socio-économique du continent ;
 Favoriser la coopération internationale ;
 Promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité sur le continent ;
 Promouvoir les principes et institutions démocratiques, la participation
populaire et la bonne gouvernance ;
 Promouvoir et protéger les droits de l’homme et des peuples ;
 Assurer la participation des femmes au processus de prise de décisions ; etc.

c. Les principes de base de l’UA


 Le règlement pacifique des différends (conflits) par voie de négociation, de
médiation, d’arbitrage ;

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Cours d’ECM 3ème

 Respect de la souveraineté et de l’intégrité territorial de chaque Etat


membre ;
 La condamnation des coups d’état ;
 Le non alignement à l’égard de tous les blocs ; etc.

2. LA CEDEAO

La CEDEAO est la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest.


Elle est créée le 28 mai 1975 sous l’initiative du Togo et du Nigéria. De nos jours,
la CEDEAO compte 15 pays notamment : Togo ; Bénin ; Burkina-Faso ; Ghana ;
Gambie ; Guinée ; Guinée-Bissau ; Libéria ; Sénégal ; Mali ; Niger ; Nigéria ;
Sierra-Léone ; Cap-Vert, Côte d’Ivoire. Le Président en exercice de la CEDEAO est
le Nigérian Muhammadu Buhari. L’actuel Président de la commission de la
CEDEAO est l’ivoirien Jean Claude BROU.
a. Les objectifs de la CEDEAO

 Assurer l’intégration économique des Etats membres ;


 Favoriser la libre circulation des personnes et des biens entre les pays
membres ;
 Coordonner les stratégies de développement dans les pays membres ;
 Eliminer progressivement les droits de douanes entre les pays membres ;
 Doter la communauté d’une monnaie unique et à long terme ;
 Promouvoir la coopération et le développement dans tous les domaines ;
 Garantir l’égalité et l’indépendance des Etats membres ;
 Garantir la non-agression entre les Etats membres ;
 Maintenir la paix, la sécurité et la stabilité régionales.

b. Quelques réalisations de la CEDEAO

La mise en place des prémices de la démocratie ;


La liberté de circulation des biens entre les Etats membres ;
L’ouverture de la région aux capitaux étrangers ;
L’éducation primaire pour tous ;
L’arbitrage des conflits ;
L’assurance CEDEAO, permis de conduire CEDEAO, passeport et
carte bancaire CEDEAO ; etc.
c. Les problèmes de la CEDEAO

 Problème de décentralisation administrative ;

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Cours d’ECM 3ème

 Problème de réformes constitutionnelles et institutionnelles dans la plupart


des pays membres ;
 Les crises sociopolitiques ;
 La fréquence des coups d’état ;
 Mauvaise gouvernance ;
 Faible investissement dans l’agriculture ;
 Dépendance énergétique ;
 Manque de capitaux nationaux ;
 Fluctuation des recettes d’exportations ;
 Faible pouvoir d’achat ; etc.

d. Les actions que doivent mener la CEDEAO pour pallier ces problèmes

 Faire les réformes constitutionnelles et institutionnelles ;


 Décrocher l’indépendance politique vis-à-vis des grandes puissances ;
 Moderniser l’agriculture ;
 Encourager l’industrialisation ;
 Développer l’énergie solaire et l’hydroélectricité ;
 Limiter les naissances ;
 Créer une force permanente de maintien de la paix ; etc.

e. Les différents droits liés à la migration dans l’espace CEDEAO

 Le droit d’entrée : tout citoyen de la communauté en possession d’un


document valide a le droit d’entrer sans visa dans les Etats membres pour
une durée inférieure à 90 jours.
 Le droit de résidence : tout citoyen membre de la communauté a les
mêmes droits et liberté que les nationaux (résider ; chercher un emploi).
 Le droit d’établissement : tout citoyen membre de la CEDEAO a le droit
d’entreprendre les activités économiques ; créer et gérer les entreprises dans
un autre Etat membre.

f. Responsabilité ou devoir d’un citoyen dans l’espace CEDEAO

Tout citoyen membre de la CEDEAO a l’obligation de respecter les textes de la


communauté et ceux de son lieu de résidence.

g. La migration et ses problèmes

Elaboré par Biova Nestor K. HOUIANSON 92 10 75 55 38


Cours d’ECM 3ème

La migration est le mouvement de population d’un pays à un autre. Les migrants


rencontrent de nos jours un certain nombre de problèmes qui sont : La méfiance ;
La xénophobie (hostilité aux étrangers) ; Difficulté d’intégration dans le pays
d’accueil ; Les difficultés de voyages entraînant la mort.

3. LE CONSEIL DE L’ENTENTE

Le Conseil de l’Entente est une organisation sous régionale ouest africaine à


caractère politique et économique. Cette organisation est créée sous l’égide du
Président ivoirien Félix HOUPHOUET BOIGNY le 29 ou 30 mai 1959. Ses pays
membres : Bénin ; Burkina Faso ; Côte d’Ivoire ; Niger et Togo. Le Togo adhère au
conseil le 08 juin 1966. L’actuel Président du Conseil de l’Entente est le Chef de
l’Etat togolais Faure Essozimna GNASSINGBE.
a. Les objectifs du Conseil de l’Entente

 Promouvoir l’intégration politique et culturelle entre les Etats


membres ;
 Assurer la paix, la sécurité et la stabilité des Etats membres ;
 Promouvoir l’intégration économique sous régionale et le bien-être
des populations ; etc.
b. Quelques réalisations du conseil de l’entente

 Les Fonds d’Entraide et de Garantie des Emprunts (FEGE) ;


 le Centre Régional de Formation pour l’Entretien Routier (CERFER) ;
 la Communauté Economique de Bétail et de Viande (CEBV) ;
 la loterie de l’entente.

4. L’UEMOA

L’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine fut créée le 10 janvier 1994. Ses
pays membres de l’UEMOA : Bénin ; Burkina Faso ; Côte d’Ivoire ; Guinée Bissau ;
Mali ; Niger ; Sénégal et Togo. Le Président en exercice de l’UEMOA est l’Ivoirien
Alassane OUATTARA. Le Président de la commission de l’UEMOA est le Nigérian
Abdallah Bouréima.

Elle a pour objectif de :


 Accélérer le processus d’intégration économique et financière de
l’ouest africaine ;

Elaboré par Biova Nestor K. HOUIANSON 92 10 75 55 39


Cours d’ECM 3ème

 Créer entre les Etats membres un marché commun basé sur la libre
circulation ; etc.

THEME V : CULTURE DE LA PAIX ET GESTION DES


CONFLITS

Chapitre 13 : PAIX ET NON-VIOLENCE


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Cours d’ECM 3ème

I. La paix
1. Définitions

 La paix est un état de tranquillité, l’absence du désordre ou de la violence.


 La culture de la paix est un ensemble de valeurs et de comportements qui
rejettent la violence.

2. Les valeurs qui sous-tendent la paix

La tolérance ; la solidarité ; l’acceptation de la diversité des cultures ; l’égalité


devant la loi ; la maîtrise de soi ; l’écoute de l’autre…

NB : la journée internationale de la paix est célébrée le 21 septembre de chaque


année.

II. Violence et non-violence

 La violence est l’usage de force pour résoudre un problème


 La non-violence est un ensemble de comportements ou de manière de faire
qui rejette la violence ou le désordre.

1. Les différentes formes de violence

La violence sexuelle ; la violence physique ; la violence psychologique ; la violence


verbale…

2. Les causes de la violence


 Le non-respect des principes démocratique ;
 La violation des droits de l’homme ;
 Le racisme, la discrimination, la ségrégation, le génocide culturel ou
l’ethnocide ;
 L’accroissement du banditisme et de la délinquance ;
 La consommation exagérée des substances toxiques, des stupéfiants ou de
l’alcool ;
 L’affaiblissement de la solidarité ;
 Le faible contrôle social…
3. Les conséquences de la violence

 Sur la victime : les blessures ; la mort ; les traumatismes…


 Sur le coupable : la honte ; les emprisonnements…

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Cours d’ECM 3ème

4. Quelques comportements de la non-violence

L’humilité ; le collectivisme ; le respect de l’autrui et de son point de vue ;


l’acceptation de l’autre et de la diversité des cultures ; la solidarité ; la tolérance…

5. Les grands noms ou figures de la non-violence dans le monde et leurs


actions respectives

 Mahatma GANDHI : la lutte pour la décolonisation de l’Inde.


 Martin Luther KING : la lutte contre la ségrégation des Noirs aux USA.
 Nelson MANDELA : la lutte contre le système d’apartheid en Afrique du
Sud.
 Kwame N’KROUMAH : la lutte pour l’indépendance du Ghana ; etc.

NB : La journée internationale de la non-violence est célébrée le 02 octobre de


chaque année (jour de naissance de GANDHI).

III. Sécurité et insécurité

 La sécurité est une situation ou un état de tranquillité.


 L’insécurité est une situation d’absence de la sécurité ou de la tranquillité.

1. Les acteurs de la sécurité

Les policiers ; les gendarmes ; les sapeurs-pompiers ; le gouvernement ; etc.

2. Quelques mesures à prendre pour une meilleure sécurité dans un pays

La justice sociale ; Le respect des droits de l’Homme et des libertés


fondamentales ; L’application de la loi ; La non-discrimination ; etc.

3. Les causes de l’insécurité dans un pays

 Le non-respect des principes démocratiques ;


 La mauvaise gouvernance ;
 L’inégale répartition des biens ;
 L’absence de décentralisation ;
 Le non-respect des droits humains ;
 Le faible contrôle social ; etc.

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Cours d’ECM 3ème

NB : Les policiers dépendent du ministère de la sécurité et de la protection civile.


Les gendarmes et les militaires dépendent du ministère de la défense et des
anciens combattants.

IV. Guerre et paix

La guerre est un état de conflit armé entre des Etats ou des groupes humains.

1. Les conséquences de la guerre

La guerre n’est pas une solution pour remédier à l’opposition d’intérêt entre les
Etats, car :

 Elle engendre d’énormes dégâts matériels (les infrastructures et les


biens matériels) ;
 Elle entraine des pertes en vies humaines ;
 Elle ruine l’économie ou les capitaux ;
 Elle occasionne les exils ou les déplacements des populations ;
 Elle constitue une violation des droits humains ;
 La misère, la pauvreté ;
 Elle favorise la destruction des valeurs culturelles (le génocide
culturel ou l’ethnocide) ; etc.

2. Le désarmement et son utilité

Le désarmement est la réduction du potentiel militaire notamment les armes, les


effectifs et les fortifications. Il est indispensable, car :

 Il permet de contrôler les armements ;


 Il limite la production et le commerce d’armes ;
 Il permet d’éviter les guerres, les conflits, les violences ;
 Il contribue à l’instauration d’un climat favorable à la paix ; etc.

Chapitre 14 : LA GESTION DES CONFLITS

I. Définition et typologie de conflit

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Un conflit est une opposition ou un antagonisme d’intérêt qui nait entre deux ou
plusieurs personnes. On distingue plusieurs types de conflits : conflit d’intérêt ;
conflit d’identité ; conflit d’autorité ou de pouvoir ; conflit idéologique ou d’opinion ;
etc.

II. Origines des conflits


 La fragilité des structures étatiques ;
 Les soulèvements populaires ;
 L’affaiblissement de la cohésion sociale ;
 Le recul de la citoyenneté ;
 Les injustices sociales ;
 L’inégale répartition des biens publics ;
 L’aggravation des problèmes fonciers ;
 Les discriminations et les frustrations ; etc.

III. Modes de gestion des conflits

La négociation ; l’arbitrage ; la médiation ; la conciliation ; le pardon ; la


compréhension ; etc.

IV. L’ONU et la gestion des conflits dans le monde

 L’investissement dans la culture de la paix ;


 La disposition d’institutions dédiées à la résolution non violente des
conflits ;
 La participation des femmes aux processus de paix ;
 L’envoie des casques bleus et des conseillers ;
 Les opérations de maintien de la paix (les médiations) ; etc.

V. La CPI et la gestion des conflits

La CPI (Cour Pénale Internationale) est une juridiction permanente chargée de


juger les personnes accusées de génocide, de crime contre l’humanité, de crime
d’agression et de guerre. Elle est créée le 1er juillet 2002. Son siège est à la Haye.
Ses objectifs sont :

 Universaliser les droits humains ;


 Responsabiliser les dirigeants politiques ;
 Statuer sur les crimes contre l’humanité ;
 Contribuer à la prévention des conflits ; etc.

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THEME VI : SANTE, ENVIRONNEMENT ET


DEVELOPPEMENT

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Chapitre 15 : IST/VIH ET SIDA

I. Signification des sigles et acronymes

 IST : Infection Sexuellement Transmissible.


 VIH : Virus d’Immuno déficience Humaine.
 SIDA : Syndrome d’Immuno Déficience Acquise.
 PVVIH : Personne Vivant avec le VIH.
 ARV : Anti Rétro Viraux.

II. Définition des termes

 Le dépistage sérologique est une opération, un moyen ou un test par


lequel un individu peut savoir s’il est atteint ou non du virus du Sida.
 Une personne séropositive est une personne qui contracte le virus
du Sida et qui manifeste la maladie.
 Les ARV (les Anti Rétro Viraux) sont des médicaments qui améliorent
l’état de santé d’une personne souffrant du VIH/SIDA, mais qui ne le
guérissent pas.
 Une personne séronégative est une personne qui n’est pas atteinte
de virus du Sida.

III. Les différentes voies de transmission du SIDA

La voie sexuelle ; la voie sanguine ; la voie fœtale (mère à l’enfant).

IV. Pour éviter la transmission ou la contraction du VIH/SIDA

 Nous devons éviter des partenaires sexuels multiples ;


 Nous devons utiliser des préservatifs avant chaque rapport sexuel ;
 Nous devons pratiquer l’abstinence sexuelle ;
 Nous devons éviter l’usage des mêmes objets tranchants avec les
autres…

V. Notion de préservatif

Un préservatif est une enveloppe protectrice souple que l’on utilise pour couvrir
l’appareil génital lors des rapports sexuels. On distingue deux types de préservatif :

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le préservatif masculin ou condom (pour les hommes) et le préservatif féminin


ou fémidom (pour les femmes).

VI. Quelques organes de lutte contre la propagation du Sida

1. Les organes nationaux

 PNLS (Programme National de Lutte contre le Sida) ;


 CNLS (Conseil National de Lutte contre le Sida et les IST) ;
 CDVA (Centre de Dépistage Volontaire et Anonyme) …

2. Les organes internationaux de lutte contre le SIDA

ONU-SIDA ; ONG ARC-EN-CIEL ; ONG ESPOIR ET VIE…

NB : Le 1er décembre de chaque année est déclaré journée internationale de lutte


contre le SIDA.

Chapitre 16 : L’ALCOOLISME

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I. Définitions

 L’alcool est un composé organique oxygéné de formule ROH.


 L’alcoolisme est l’addition à l’éthanol contenu dans les boissons alcoolisées.
II. Les différents types d’alcool

Méthanol ; propanol ; butanol ; isopropanol ; isobutanol ; glycol ; cyclohexanol ; etc.

III. Les méfaits de l’alcool sur l’organisme


 Le déficit en vitamine ;
 La carence alimentaire en protéines ;
 Perte de la mémoire ;
 L’inflammation de l’œsophage et de l’estomac ;
 Les troubles digestifs ; etc.

IV. Les conséquences de la consommation de l’alcool

 La misère et la pauvreté ;
 La malnutrition et la sous-alimentation ;
 La délinquance juvénile ;
 La prostitution et la mendicité ;
 La violence, le vol, la corruption ; etc.

V. Quelques mesures préventives de la prise de l’alcool

 Sensibiliser les populations sur les méfaits de la prise de l’alcool ;


 Refuser toute consommation de l’alcool ;
 Arrêter ou mettre en garde les producteurs et vendeurs d’alcool ; etc.

VI. Le lien entre l’alcoolisme et le VIH

 Un alcoolique peut se blesser avec un objet sans se rendre compte ;


 Un alcoolique peut s’adonner facilement aux activités sexuelles sans se
protéger donc il encourt le risque de contracter ou de transmettre le VIH ;
 L’alcool affaiblit et détériore le système immunitaire d’un séropositif ou d’une
PVVIH (Personne Vivant avec le VIH) ; etc.

Chapitre 17 : LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET LES


ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS (AGR)
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I. Définitions des concepts

 Les AGR (Activités Génératrices de Revenus) sont des activités


économiques qui ne nécessitent pas un grand apport financier mais qui
rapportent des gains pour la prise en charge des besoins de la famille.
 Une entreprise est une organisation qui a pour but de produire des biens
destinés à servir les populations.
 L’entreprenariat est l’action de créer la richesse ou de l’emploi par la
création d’une entreprise.
II. Les types d’AGR

Le commerce ; l’artisanat ; l’agriculture ; l’élevage ; la pisciculture ; l’aquaculture ; la


cuniculiculture ; le jardinage ; etc.

III. Utilités des AGR

 Elles augmentent les revenus des exploitants ;


 Elles renforcent la sécurité alimentaire ;
 Elles contribuent à la protection de l’environnement ;
 Elles améliorent les conditions de vie des populations bénéficiaires ;
 Elles réduisent le taux de chômage ;
 Elles créent l’emploi ; etc.

IV. Les types de coopératives

Une coopérative est une association de personnes regroupées pour faire des
activités d’où elles tirent des bénéfices communs. On en distingue deux types :

 La coopérative de production qui permet à ses membres d’augmenter le


rendement et de gagner beaucoup d’argent ;
 La coopérative de consommation qui permet à ses membres d’acheter en
commun beaucoup de produits à un prix réduit.

V. Quelques centres de formation professionnelle au Togo

La formation professionnelle est un ensemble d’enseignements techniques pour


former des artisans qualifiés.

 CET : Collège d’Enseignement Technique.


 CFTP : Centre de Formation Technique et Professionnelle.
 CFMI : Centre de Formation au Métier des Industries.

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 CIB-INTA ; CFPT La Clé…

VI. Quelques diplômes de formation professionnelle et de


l’enseignement technique au Togo

 CFA : Certificat de Fin d’Apprentissage ;


 CAP : Certificat d’Aptitude Professionnelle ;
 CQP : Certificat de Qualification Professionnelle ;
 BT : Brevet de Technicien ;
 BTS : Brevet de Technicien Supérieur ;
 Licence et Master professionnel…

Chapitre 18 : GENRE ET DEVELOPPEMENT

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I. Notion de genre

1. Définitions des termes


 Le genre est un ensemble de rapports sociaux et culturels qui existent entre
l’homme et la femme.
 Le sexe est l’ensemble des caractéristiques biologiques qui distinguent le
mâle de la femelle dans les espèces vivantes.

2. Distinction entre le genre et le sexe

Le sexe est biologique, inné, universel tandis que le genre est construit, social et
culturel.

3. Les inégalités observées entre filles et garçons dans nos sociétés


aujourd’hui
 La discrimination et le musèlement des femmes aux instances de prise de
décision ;
 Les différences d’accès des femmes à des carrières lucratives tels que le
crédit-emprunt, la propriété foncière ;
 L’homme est considéré comme chef de famille et le principal gagne-pain ;
 La femme est considérée comme la nourricière qui s’occupe de sa famille.
Elle n’exerce que des tâches domestiques ;
 Les garçons sont éduqués et les filles sont consacrées aux travaux
artistiques.

4. Equité et égalité de genre

 L’égalité genre signifie que les hommes et les femmes aient le même
statut et qu’ils jouissent des mêmes conditions pour réaliser leurs droits
humains et des mêmes aptitudes pour contribuer au développement
national et culturel et bénéficier des résultats.
 L’équité genre est une exigence d’un traitement juste et d’une répartition
équitable des résultats et des bénéfices.

5. Les avantages de l’égalité et de l’équité genre entre filles et garçons


dans le développement socio-économique d’un pays
 Elle promeut l’égalité des droits ;

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 Elle prévient les violences liées au sexe ;


 Elle promet le partage équitable des ressources entre les hommes et les
femmes ;
 Elle favorise la participation des femmes aux prises de décisions ; etc.
6. Les moyens de promotion du genre

 L’égalité des chances ;


 L’équité genre ;
 La non-discrimination ou la discrimination positive des femmes ;
 La complémentarité entre l’homme et la femme ; etc.

II. Notion de développement

 Le développement est un état de croissance ou d’épanouissement d’un


individu ou d’un Etat.
 Le développement durable est un développement qui répond aux besoins
du présent sans compromettre la capacité des générations futures à
répondre à leurs propres besoins.

III. Notion de pauvreté

La pauvreté est l’état d’une personne qui ne dispose pas de moyens pour
satisfaire à ses besoins vitaux.

1. Les causes

 La mauvaise gouvernance ;
 La corruption et le détournement des fonds publics ;
 Le manque de formations qualifiées ;
 L’inadéquation entre formations et emplois ;
 Les discriminations ; pertes d’emploi ; destruction des biens ;
 L’attachement à certaines valeurs culturelles ;
 Le colonialisme, l’esclavage, les guerres et les conquêtes ; etc.

2. Les conséquences de la pauvreté

 Le logement à bas prix ;


 Logement dans des quartiers insalubres et de mauvaises
réputations (taudis, ghettos) ;
 L’augmentation de la criminalité ;
 La prévention médicale moins active ;
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Cours d’ECM 3ème

 Une tentation plus forte de faire appel au travail illégal ;


 La recherche du gain facile ;
 Les sources de revenus illusoires (loterie) ou dangereuses (crime,
drogue) ;
 L’accroissement du banditisme et de la prostitution ;
 La persistance de l’insécurité ; etc.

3. Stratégies de lutte contre la pauvreté au Togo

Pour lutter contre la pauvreté au Togo, le gouvernement a mis au point des


organismes ou institutions financières comme le FINFI avec ses produits AJSEF ;
AGRISEF ; APSEF ; FAIEJ, en vue de soutenir les couches en situation de
vulnérabilité dans leur initiative.

 FNFI : Fonds National de Finances Inclusives.


 AJSEF : Accès des Jeunes aux Services Economiques et Financiers.
 FAIEJ : Fonds d’Appui à l’Insertion Economique des Jeunes.
 AGRISEF : Accès des Agriculteurs aux Services Economiques et Financiers.
 SAPSEF : Accès des Pauvres aux Services Economiques et Financiers.

NB : Signification des sigles et acronymes:

 ANVT : Agence Nationale de Volontariat du Togo.


 PROVONAT : Programme de Volontariat National.
 ANPE : Agence Nationale Pour Emploi.

4. Les actions concrètes à entreprendre en vue de lutter effectivement


contre la pauvreté au Togo

 La lutte contre l’apathie (croyance selon lesquelles l’on ne peut pas


changer sa situation) ;
 L’adéquation formation-emploi ;
 L’assainissement de la gouvernance ;
 La lutte contre la corruption et les détournements des fonds publics ;
 La lutte contre la discrimination ;
 La promotion des valeurs culturelles ; etc.

THEME VII : CATASTROPHES NATURELLES : REDUCTION


DES RISQUES DE CATASTROPHES NATURELLES

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Chapitre 19 : CAUSES, MANIFESTATIONS ET


CONSEQUENCES DES CATASTROPHES NATURELLES

I. Les causes des catastrophes naturelles

 L’augmentation du niveau d’un cours d’eau ;


 L’émission des gaz à effet de serre ;
 Le manque de caniveaux dans certaines zones ;
 L’absence d’entretien des ouvrages de drainage des eaux ;
 L’inefficacité des politiques de planification…

II. Les manifestations des catastrophes naturelles

De nos jours, près de 500 millions de personnes sont affectés par les catastrophes
naturelles et l’on en déplore près de 200 milles décès. Entre 1980 et 2000, la
mortalité liée aux catastrophes naturelles a augmenté de 60%.

Le Togo a toujours connu les manifestations de catastrophes naturelles :


 de 1862 à 1939, le Togo a connu quatre tremblements de terre ;
 de 1942 à 1983, le Togo a connu trois importantes sécheresses ;
 de 1925 à 2013, le Togo a connu plus de 60 inondations urbaines et rurales ;
Tous les ans, le Togo connaît des feux de brousse et des vents violents.
Depuis 1967, l’érosion côtière a emporté deux fois de suite la route nationale n°2.

III. Les conséquences des catastrophes naturelles

Des pertes en vies humaines ; d’énormes dégâts matériels ; la pollution des eaux
et des sols ; la dégradation des infrastructures et des habitations…

Chapitre 20 : LE CADRE INSTITUTIONNEL DE PREVENTION


ET DE GESTION DES CATASTROPHES NATURELLES AU
TOGO
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I. Quelques progrès réalisés par l’Etat togolais dans le domaine des


évaluations environnementales

 En 1987 : Institution du Ministère chargé de l’environnement ;


 En 1988 : Adoption de la loi n 88-14 du 03 Novembre 1988 portant code de
l’environnement ;
 En 2006 : Adoption des textes sur les évaluations environnementales ;
 En 2008 : Adoption de la loi cadre sur l’environnement qui réserve une place
de choix aux évaluations environnementales et aux catastrophes.

II. Les efforts menés par les autorités togolaises dans le domaine
juridique

 Le Plan National d’Action pour l’Environnement (PNAE) ;


 Le Plan d’Action Prioritaire (PAP) au secteur de la réduction des risques de
catastrophes ;
 Le plan annuel de préparation et de réponse aux situations d’urgence ;
 Le Plan d’Action National de Lutte Contre la Désertification et la dégradation
des terres (PAN/LCD) ;
 Le Plan d’Action Forestier National (PAFN) ;
 Le plan d’action national pour l’adoption au changement climatique(PANA) ;
 Le Programme National de Gestion de l’Environnement (PNGE) ;
 Le Programme National d’Investissement pour l’Environnement et les
Ressources Naturelles (PNIERN) ;
 Le Programme de Renforcement de Capacités pour la Gestion de
l’Environnement (PRCGE) ;
 Le Projet de Gestion Intégrée des Catastrophes et des Terres(PGICT) ; etc.

NB : Le cadre institutionnel de prévention et de gestion des catastrophes naturelles


permet de mobiliser les moyens adéquats et de créer des systèmes d’alerte
appropriés lors d’un désastre naturel.

Chapitre 21 : LES DIFFERENTS TYPES ET SYSTEMES


D’ALERTE AUX CATASTROPHES NATURELLES

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I. Définitions

 Une alerte est l’action de prévenir les populations de l’arrivée d’un danger.
 Un système d’alerte précoce (SAP) est l’ensemble de mesures de sécurité
qui permet de limiter les conséquences néfastes d’un désastre d’origine
naturelle.

II. Les origines des systèmes d’alerte précoce aux catastrophes


naturelles

 Les Conférences Mondiales sur la Prévention des Catastrophes (CMPC) ;


 Les Conférences Internationales sur les Systèmes d’Alerte Précoce (CSAP) ;
etc.

III. Les différents types d’alerte aux catastrophes naturelles

 L’alerte à court terme : elle est émise par le service national de la


météorologie à travers les medias (Radio, Télévision, Internet) afin de
prévenir la population de l’imminence d’une catastrophe naturelle.
 L’alerte à long terme : elle est émise par les structures étatiques et de
société civile (Associations, ONG, Réseaux…) qui sont dans la prévention et
la gestion des catastrophes naturelles. Ce type d’alerte se fait à travers la
formation, l’information et la sensibilisation aux populations sur les risques de
catastrophes naturelles.

IV. Les quatre (04) principaux éléments sur lesquels sont fondés les
systèmes d’alerte

 La connaissance des risques en cours ;


 Le suivi technique des services d’alerte,
 La diffusion d’alertes compréhensibles à l’intention des personnes
menacées ;
 La sensibilisation du public et la préparation à l’action.

V. Les qualités des systèmes d’alerte aux catastrophes naturelles


centrés sur les communautés

Elles doivent être :

 Clairement compris par la population ;

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Cours d’ECM 3ème

 Facilement et rapidement accessibles ;


 D’actualités ;
 Reliés à des actions d’intervention à prendre par la population avant,
pendant et après un danger.

NB : Les systèmes d’alerte précoce aux catastrophes naturelles sont


indispensables, car ils permettent de sauver des vies humaines et de limiter les
dégâts matériels.

Chapitre 22 : LES BONNES PRATIQUES EN MATIERE DE


GESTION ET DE PREVENTION DES CATASTROPHES
NATURELLES

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I. Les critères sur lesquels reposent les bonnes pratiques en matière


de gestion et de prévention des catastrophes naturelles

 L’appropriation des pratiques et des mesures d’intervention par les parties


prenantes ;
 L’existence de statistiques et informations solides à l’appui ;
 La participation de toutes les parties prenantes concernées par la réduction
des risques ;
 Les arrangements institutionnels efficaces en matière de réduction des
risques ;
 La prise en compte de la dimension sociale, économique, et
environnementale ;
 La traduction en résultats concrets sur le terrain des politiques, des
programmes, des plans et des projets ;
 L’efficacité et le caractère portant des pratiques en matière de réduction des
risques ;
 La reproductibilité et l’intervention de la pratique ;
 La durabilité de la mesure proposée et de la pratique adoptée.

II. Les bonnes pratiques en matière de prévention et de gestion des


catastrophes naturelles au Togo

 Le reboisement ;
 La réduction de l’émission des gaz à effet de serre ;
 La pratique des feux de brousse précoce ;
 La construction dans les zones non inondables ;
 Eduquer et sensibiliser les populations sur les catastrophes naturelles ;
 Jeter les ordures ou déchets dans les poubelles ; etc.

III. Quelques-unes des structures qui assument la mission de


sensibilisation des populations

 La plate-forme nationale pour la réduction des risques et catastrophes ;


 La croix rouges togolaise ;
 Le système national de réduction des risques et catastrophes ;
 Les systèmes d’alertes précoces communautaires ;
 Les ONG (exemple la JVE= Jeunesse volontaire pour l’environnement) ;
 La direction de la protection civile ; etc.

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FIN

« L’existentialisme est un humanisme »

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