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GEOGRAPHIE PREMIERE

Leçon 1- INTRODUCTION :

 O.G. – Comprendre les inégalités de développement dans le monde


 O.S. 1 – Déterminer les indicateurs de développement
 O.S. 2 – Analyser la répartition des richesses dans le monde
 O.S. 3 – Proposer des stratégies de correction des disparités économiques
 O.S. 4 – Définir le concept de mondialisation

Introduction
Le développement suppose une qualité de vie atteinte par le plus grand nombre.
Pour mesurer le niveau de développement d’un pays, on sert d’indicateurs tels que le
PNB, le PIB, l’IDH ou l’IPH. Il existe dans le monde des inégalités de grande
ampleur qui se lisent à différentes échelles. Ces disparités apparaissent dans le niveau
de vie, la répartition des revenus, le niveau d’industrialisation, la démographie, la
nature des échanges commerciaux.
I. La mesure des inégalités de développement
1. Le Produit national brut (PNB)
C’est l’ensemble des valeurs ajoutées créées par les actifs d’une nationalité en une
année ; qu’ils résident ou non dans le pays. Le PNB/hab. fait apparaître l’ampleur
des inégalités.
2. Le Produit intérieur brut (PIB)
C’est l’ensemble des valeurs ajoutées créées par les entreprises et les administrations
sur le territoire national en une année. On utilise de plus en plus le PIB-PPA (à
parité de pouvoir d’achat), tenant compte du pouvoir d’achat réel des monnaies.
Tous ces critères n’indiquent pas si les richesses servent les objectifs sociaux qui
permettent de parler de développement. Le PNUD (créé en 1965 par l’A.G. des
Nations unies, travaille avec 150 gouvernements et 30 agences) a ainsi créé
l’IDH et l’IPH.
3. L’Indicateur de développement humain (IDH)
Calculé depuis 1990 par le PNUD, il est construit à partir de trois éléments :
l’espérance de vie à la naissance, le niveau d’instruction (évalué par le taux
d’alphabétisation des adultes et le nombre moyen d’années d’études) et le revenu
par habitant. Chaque élément est noté entre 0 et 1 (minimum et maximum
constatés dans le monde).
4. L’indicateur de pauvreté humaine (IPH)
Calculé depuis 1997 par le PNUD, c’est la moyenne de trois éléments : le
pourcentage d’individus risquant de décéder avant l’âge de 40 ans, le
pourcentage d’adultes analphabètes et le pourcentage d’individus n’ayant
pas accès aux services premiers procurés par l’économie (santé, eau
potable, enfants de moins de 5 ans victimes de malnutrition, etc.).

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II. L’échelle des inégalités de développement


1. L’inégalité des richesses entre le Nord et le Sud
- Les pays développés ou pays du Nord concentrent les pouvoirs de décision et
de commandement économiques et financiers et la maîtrise des technologies. Ils
représentent 20 % de l’Humanité, produisent 80 % des richesses mondiales,
détiennent 90 % des firmes transnationales, occupent les premiers rangs dans le
classement de l’IDH et disposent d’un revenu annuel moyen par habitant de plus de
16 000 dollars. La démographie de ces pays est maîtrisée mais leur population est
vieillissante.

- Les pays en développement ou pays du Sud : anciennement appelés pays du


Tiers Monde, ils regroupent 80 % de la population mondiale mais ne produisent que
moins de 20 % des richesses. Ces pays se caractérisent par la fragilité de leurs
économies, leur poids insignifiant dans l’économie mondiale et leur endettement
colossal. L’Afrique, par exemple, regroupe la plupart des pays les moins avancés
(PMA) et ne participe que pour moins de 3 % de la production mondiale. Elle se
caractérise par ses nombreux problèmes sociaux (pauvreté, maladies) et son
instabilité politique chronique (coups d’Etat à répétition, guerres de toutes
sortes). La démographie des pays du Sud n’est pas encore maîtrisée ; les jeunes de
moins de moins de 20 ans représentent plus de la moitié de la population.
2. Les disparités à l’intérieur des ensembles
De grandes inégalités existent au sein des ensembles. Le Nord est dominé par les
trois pôles d’impulsion majeurs de l’économie mondiale : la Triade (Etats-
Unis, Japon et Union européenne). On peut ajouter à ces pôles l’Australie et la
Nouvelle-Zélande. Cependant, les ex-pays communistes ne sont rattachés au Nord
que par leur niveau de développement industriel, leur taux de scolarisation et leur
démographie. Le PIB/hab de la Russie est de 5 000 dollars contre 16 000
dollars pour la moyenne des pays du Nord. Les disparités sont très frappantes dans
le Sud où certains pays connaissent d’important progrès économiques (c’est le cas du
Brésil, de la Corée du Sud, du Mexique, de l’Arabie saoudite, de la Chine,
etc.) ; tandis que d’autres souffrent d’importants retards de développement.
3. La force des inégalités régionales et locales
Les inégalités de développement observées à l’échelle mondiale se lisent à des
échelles plus fines. A l’intérieur de chaque continent voisinent des pays plus ou moins
riches. Ainsi en Afrique, le Botswana, l’Afrique du Sud et l’île Maurice sont des
pays prospères alors que le Mozambique, le Niger et la Somalie font partie des
Etats les plus pauvres de la planète. En Europe, la France et l’Allemagne sont
nettement plus développées que le Portugal ou la Grèce. En Amérique latine, la
Colombie et le Pérou sont englués dans l’économie de la drogue tandis que le
Mexique et le Chili deviennent des pays émergents.
A l’intérieur de chaque pays s’opposent des régions bien intégrées dans les échanges
mondiaux et des régions qui se trouvent à l’écart des dynamiques de développement.
Ainsi, au Brésil, le Sud et le Sudeste sont plus développés que le reste du pays.
L’Italie du Nord est plus riche que le Mezzogiorno (le sud de l’Italie). La Chine

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fournit un autre exemple de contrastes saisissants entre le littoral où sont créées des
Zones Economiques Spéciales (ZES) et le reste du pays.
A l’échelle régionale, les inégalités opposent villes et campagnes. Enfin à l’échelle
locale, les disparités sociales donnent lieu à des oppositions brutales dans le tissu des
villes. Par exemple, Sao Paulo, ville du sud-est du Brésil juxtapose des quartiers
riches et des favelas pauvres.
Conclusion
Pour qu’on puisse parler de développement, il faut l’amélioration des conditions de
vie et de travail (bien-être social) de toutes les populations et non d’une minorité
de privilégiés. Le fossé entre les pays du Nord et ceux du Sud s’agrandit de jour en
jour. La mondialisation (ou globalisation) de l’économie, censée gommer ces
disparités, les renforce davantage.

Références bibliographiques

Encyclopédie Microsoft Encarta, Editions 2004, 2006 et 2007.


Manuel de Géographie 2e, Belin, 1992.
Manuel de Géographie 2e, Hachette, 1993.
Manuel de Géographie 2e, Bréal, 1996.
Atlaséco, 2006.
L’Etat du Monde, 2006.
Le nouvel Observateur, du 26 septembre au 2 octobre 2003.
Jeune Afrique/L’Intelligent, n° 2200 du 9 au 15 mars 2004.

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