Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
UE :
1
CHAPITRE XII-LES GRANDES PUISSANCES DE LA SECONDE
MOITIE DU 20e SIÈCLE
A partir de 1970, les vaincus ont commencé par tirer profit de leur
patience pour émerger et inquiéter, imposant par voie de conséquence une
nouvelle carte du monde. Non seulement les pays s’affirment mais
également, ils créent des ensembles qui agissent dans le même sens.
SECTION I- LES ÉCONOMIES NATIONALES DOMINANTES
2
France) et deux vaincus de cette dernière (Allemagne et Japon) parce que
dominant les échanges mondiaux.
A- La période de consolidation
B- La période de stabilisation
Grâce à l’aide Marshal, le pays s’est lancé entre 1945 et 1950, dans la
mise en place d’un Etat providence qui se fonde sur une éducation
primaire et secondaire, gratuite, sur des références sociales osées, sur une
généralisation des assurances couvrant tous les risques, sur la
construction de logement, sur la création de ville nouvelle, sur la remise
3
en état de l’appareil productif par les nationalisations qui touchèrent les
mines, la sidérurgie, l’eau, l’électricité et le gaz, l’aviation, les
télécommunications, les transports routiers, les banques.
PARAGRAPHE IV – L’ALLEMAGNE
PARAGRAPHE V – LE JAPON
5
guerre, les américains ont suggéré la mise en place de l’Organisation
Européenne de Coopération Economique (3/4/1948) qui deviendra plus
tard l’Organisation Commune de Développement Economique (OCDE).
C’est la même préoccupation qui a gouverné la création le 18 avril 1958
de la Communauté Européenne de Charbon et de l’Acier. Il a fallu
attendre le 25 mars 1957 pour voir naître la Communauté Economique
Européenne.
L’acte unique européen qui est entré en vigueur le 1er juillet 1987, a
donné aux autorités communautaires les moyens institutionnels d’actions
pour atteindre l’objectif. Les communautés européennes sont les seules
unions d’envergure ayant établi des conventions avec les pays d’Afrique,
des Caraïbes et du Pacifique. Ces accords continuent et s’adapteront avec
le temps aux nouvelles règles édictées par l’organisation mondiale du
commerce (OMC)
Du temps de l’existence des pays de l’Est (1945-1990), l’Union des
Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) a mis en place avec ses
satellites le Conseil d’Aide Economique Réciproque (COMECON) qui
prévoyait l’harmonisation des plans de développement et la fourniture de
matières premières contre des crédits soviétiques.
Dans le même sens l’Association européenne de Libre Echange qui
regroupait la Norvège, la Suède, le Danemark, l’Autriche, la Suisse et le
Portugal, née au traité de Stockholm en novembre 1959, avait tenté de
créer une union douanière et non économique, sans liens établies avec les
pays d’outre-mer.
6
*
* *
L’économie mondiale s’est considérablement transformée depuis la 2e
guerre mondiale. Les puissances nées du mercantilisme (Espagne et
Portugal) entre les 16e et 17e siècles, les grandes nations conquérantes
des 18e et 19e siècles (Angleterre, France), ont cédé la place à des
superpuissances économiques (États-Unis, Japon, Allemagne) au 20e
siècle.
La troisième révolution industrielle se déroula de façon accélérée,
accentuant les déséquilibres entre pays industriels et pays non industriels.
La nouvelle carte du monde rompt complètement avec l’ancienne
distribution, en alignant des pays en voie de superindustrialisation, des
pays industrialisés, de nouveaux pays industrialisés, des pays non
industrialisés. La force des uns et des autres réside dans leur capacité
productive avec les génies créateurs respectifs.
Avec la seconde moitié du 20e siècle, le monde est entré dans l’économie
du savoir (informatique, électronique, cybernétique, etc.). L’information
de la première vague (effet de masses) a cédé la place à celle de la
seconde vague (poste, télégraphe, téléphone) qui a son tour s’éclipsa au
profit de celle de la troisième vague (radio, télévision, télécopie).
Le 21e siècle fait entrer le monde de plain-pied le monde dans
l’information de la quatrième vague avec les nouvelles technologies de
l’information et de la communication où excellent les puces
électroniques, Internet, les téléphones cellulaires, les ordinateurs portatifs,
etc.
7
Ainsi se comprend l’effort des politiques d’accélérer le processus
d’intégration régionale par grands ensembles économiques comme la
naissance effective de l’Union européenne (UE) le 1/11/1993,
l’émergence de l’association de libre échange de l’Amérique du Nord
(ALENA) le 17/11/93, la création de l’association économique des
nations du sud est asiatique (ASENAN) en 1994 et le lancement de
l’Union africaine en 2000.
8
CHAPITRE XIII
LES CLIGNOTANTS CONJONCTURELS DE LA SECONDE MOITIÉ DU 20e
SIÈCLE
9
financière de 1987 et de la réduction tendancielle de l’aide au
développement en provenance des pays financiers.
Dans ces conditions, ne seront abordés que les éléments d’intérêt de notre
époque comme faits de société regroupés dans la consistance des faits, les
tentatives de solution et de la crise de 1987 et ses prolongements.
10
Durant la seconde moitié du 20e siècle, la tendance fut à la pérennisation
de la détérioration des termes de l’échange va hypothéquer l’avenir
économique de bon nombre de pays.
11
Les implications internes et externes de l’utilisation de cet instrument
feront dire à certains économistes que les perdants du jeu des échanges
mondiaux demeurent les pays en voie de développement qui n’ont ni
l’autonomie de leur politique économique, ni l’indépendance de leur
décision monétaire.
Les défis apparus, dès les années 50, risquaient de remettre en cause le
nouvel ordre économique international, où toutes les parties
concernées perdraient des mesures, si des mesures n’étaient pas prises.
Tous les pays s’évertueront dès lors, dans un cadre bilatéral ou
multilatéral, à rechercher des voies et moyens pour contenir les
phénomènes, infléchir les rapports de forces dans un sens équilibré.
Les conférences internationales, les conventions et accords
internationaux constitueront les cadres idéaux pour ces concertations
destinées à résoudre les problèmes.
12
PARAGRAPHE I – LA SIGNATURE D’ACCORDS ET CONVENTIONS
Elles regroupent entre elles les pays se trouvant dans les mêmes
conditions ou états de développement. Ainsi les pays industrialisés du
monde ont inauguré leurs concertations dès les années 1980 à Ottawa au
Canada.
Malgré tous les efforts entrepris pour limiter les effets néfastes des
événements majeurs de la deuxième moitié du 20e siècle, la situation
est demeurée préoccupante jusqu’à la décennie 1980 qui verra
apparaître le spectre de crise économique.
14
Les guerres localisées les conflits entre superpuissances, la recherche de
position dominante dans le groupe des sept (Etats-Unis, RFA, Japon,
Grande-Bretagne, France, Italie, Canada) créent des conditions d’une
surchauffe où la tendance à des solutions protectionnistes individuelles
continue de dominer les esprits.
La croissance saccadée des économies depuis 1980 faute de stagflation a
abouti, en 1987, à un effondrement boursier qui a fait renaître les
souvenirs de la crise des années 1930.
Il convient, en conséquence, d’en saisir les causes, d’analyser les
manifestations, d’apprécier les conséquences et les mesures de
redressements adoptés et de s’interroger sur les prolongements
inéluctables de cette nouvelle dépression.
monétaire et financier.
- La perte de confiance dans l’exécutif.
15
-La baisse de la capitalisation boursière
-La panique boursière
2- Économique
16
3- Sociale
Cette crise a entraîné plusieurs effets :
• Une aggravation du chômage ;
• Une montée des tensions sociales ;
• Une baisse de revenus du travail et du capital ;
Elle a démontré la perte de confiance des porteurs d’actions (épargnants)
dans le système capitaliste.
PARAGRAPHE IV- LES MESURES DE REDRESSEMENT
17
l’élection du président Georges Bush aux Etats-Unis en novembre 1988,
n’ont pas colmaté les brèches.
La maîtrise de la situation paraît temporaire avec des grands risques de
dérapage si l’on tient compte des innombrables zones d’ombre
persistantes à savoir : la poursuite de la politique sociale américaine et sa
pratique ultra-libérale qui enrichit les riches et accentue la pauvreté des
déshérités.
1- Les raisons de la panique boursière de 1989
Tous les financiers s’accordent à reconnaître que les maux ayant conduit
à la crise de 1987 n’ont pas disparu.
Bien au contraire, il persiste encore les déséquilibres des échanges, les
énormes déficits et les fluctuations monétaires aux Etats-Unis.
Il s’échange quotidiennement sur les marchés financiers environ 600
milliards de dollars soit 25 fois plus que le montant des transactions
commerciales. Ce qui constitue un dopage de l’économie.
2- Le mécanisme du dérapage
18
L’interdépendance entre les marchés financiers importants (New York,
Londres, Tokyo, Frankfort, etc.) a joué dans le sens de l’apaisement
puisque les autres responsables après concertation ont accepté de fournir
de la liquidité au marché.
19
*
* *
La deuxième moitié du 20e siècle a fait réapparaître une certaine
dynamique cyclique annonciatrice des événements économiques de la
décennie 1970.
Les faits majeurs de la décennie 1970 à 1980 ont été contenus par des
mesures de redressement collectives.
Les événements de la décennie 80 ont débouché sur la crise de 1987 dont
la durée sera de deux (2) ans et qui se poursuivra par la crise asiatique de
1998.
L’agencement de ces faits économiques et sociaux d’une grave ampleur a
été expliqué par :
1) Un endettement considérable, à court terme, des banques, couvert
par des créances à long terme, dont certains peu sûrs ;
2) Une stabilité potentielle résultant de tout le système bancaire ;
3) Un endettement massif au sein des compagnies nationales et sur le
plan international ;
4) Un rééchelonnement des dettes internationales au regard des
difficultés rencontrées par les pays débiteurs ;
5) Un niveau tout à fait excessif du cours des actions et une
spéculation intense ;
6) Une sous-estimation générale par l’opinion des dangers effectifs.
Néanmoins depuis 1988, la situation demeure toujours tendue car la
politique américaine de moins d’impôts tue l’État.
20