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Faculté de Mathématiques
Département de Recherche Opérationnelle
Mémoire
En vue de l’obtention du diplôme de MASTER
Recherche Opérationnelle - Modèles et Méthodes pour l’Ingénierie et la Recherche
Thème
Sommaire
Sommaire……………………………………………………………………… 3
Introduction………………………………………………………………… 7
Chapitre II : Problématique…………………………………………… 20
Chapitre V : Implémentation…………………………………………… 68
Conclusion………………………………………………………………..…… 78
Bibliographie……………………………………………………………….… 79
3
Table des matières 4
Introduction………………………………………………………………………………………………………………. 7
Chapitre II : Problématique………………………………………………………………………………………… 20
1. Introduction…………………………………………………………………………………………………….. 20
2. Caractéristiques du problème………………………………………………………………………….. 20
a. Exposition du problème……………………………………………………………………….. 20
b. Objectifs de la société………………………………………………………………………….. 21
c. Raisons qui ont poussé NAFTAL à entreprendre cette étude………………… 22
d. Contraintes…………………………………………………………………………………………… 22
e. Hypothèses…………………………………………………………………………………………… 23
f. Problématique …………………………………………………………………………………….. 24
3. Conclusion……………………………………………………………………………………………………….. 24
4
Table des matières 5
5
Table des matières 6
Chapitre V : Implémentation………………………………………………………………………………………….. 68
1. Introduction………………………………………………………………………….…………………………… 68
2. Présentation du Delphi………………………………………………………………………….……………. 68
3. Les points forts du Delphi………………………………………………………………………….………… 68
4. Le programme………………………………………………………………………………………….………… 68
a. Interface………………………………………………………………………….……………………. 68
Conclusion…………………………………………………………………………………………………………………… 78
Bibliographie ……………………………………………………………………………………………………………… 79
6
Introduction 7
Introduction
L’objet de notre étude portera alors sur ces deux nouvelles perspectives
d’amélioration avec la problématique suivante :
- Les offres des raffineries sont suffisantes pour alimenter les clients et
garantir une autonomie de trente jours.
- Le plan de développement par canalisation (pipelines) est respecté.
- Les citernes de stockage des dépôts à implanter sont identiques.
- Les moyens de transport sont disponibles (pas de panne ou d’accident…).
Chapitre 1 :
Présentation de l’entreprise
1. Introduction
Dans ce premier chapitre, nous allons essayer de présenter brièvement la société
nationale de distribution et de commercialisation des produits pétroliers NAFTAL
et sa branche carburants.
2. Présentation de l’entreprise
3. a. Résumé de l’historique
Avant l’instauration de la politique de nationalisation, toutes les activités liées au
domaine de l’hydrocarbure dépendaient entièrement de certaines grandes
multinationales étrangères. Mais dès que la nationalisation fut établie, une
nouvelle stratégie économique basée essentiellement sur les hydrocarbures fut
créée, donnant ainsi naissance à la SOciété NAtionale de TRAnsport et de
Commercialisation des Hydrocarbures SONATRACH. Cette société avait non
seulement pour rôle, comme son nom l’indique, de distribuer et de
commercialiser les hydrocarbures mais aussi de les rechercher, les extraire et les
transformer. Par la suite, son activité s’est étendue à la prise en charge de
Chapitre I : Présentation de l’entreprise 10
2. b. Organisation de NAFTAL
Afin de pouvoir aller au bout de ses missions et objectifs NAFTAL a mis en place
une nouvelle organisation partagée en trois grandes directions :
- La direction générale.
2. b. i. La direction générale
- La Direction Marketing.
- La Direction Recherche et Développement.
- La Direction Audit.
- La Direction Hygiène, Sécurité industrielle, Environnement et Qualité.
- La Direction Affaires Sociales et Culturelles.
- La Branche Carburant.
- La Branche Commercialisation.
- La Branche Activités Internationales.
- La Branche Lubrifiants et Pneumatiques (LBP).
- La Branche Gaz de Pétrole Liquéfié (GPL).
Chapitre I : Présentation de l’entreprise 12
Dev : Développement.
Info : Informations.
Proc : Procédures.
2. b. v. Fonctions et missions
2. c. Moyens de NAFTAL
Dans le but de satisfaire les demandes de ses clients, NAFTAL dispose d’un parc
de 3 352 véhicules de distribution constitué de Tracteurs routiers, de Semi-
remorques citernes, de Semi-remorques plateaux, de camions citernes, de
camions plateaux, camions porte palettes et de moyens de transport tiers. Ainsi
que de sept barges pour le soutage des navires. NAFTAL affrète en permanence
Chapitre I : Présentation de l’entreprise 14
2. d. Objectifs de NAFTAL
2. e. Produits de NAFTAL
3. La branche carburants
3. a. Présentation
La Branche Carburants est chargée de distribuer les carburants et de négocier les
contrats de sous-traitance. Son organigramme est le suivant avec les
abréviations :
Parmi les produits gérés par cette branche, on retrouve les carburants terre où
l’on peut distinguer quatre types différents :
- Essence Normale.
- Essence sans plomb.
- Gas-oil.
- Essence Super.
1- Raffinerie : Une raffinerie est le lieu où l’on traite le pétrole pour extraire les
fractions commercialisables.
2- Entrepôt : un entrepôt est un centre de stockage de produits finis. Les
entrepôts sont généralement alimentés directement par les raffineries. On
les appelle aussi centres primaires de stockage.
3- Dépôt : un dépôt est aussi un centre de stockage de produits finis. Les
seules différences entre un dépôt et un entrepôt résident dans leurs tailles
et leur approvisionnement. En effet, le dépôt est de plus petite taille et il
peut être alimenté soit par une raffinerie, par un entrepôt ou même un
autre dépôt. Les dépôts sont également appelés centres de stockage
secondaires.
4- Rampe de chargement : Une rampe de chargement est l’endroit qui donne
accès aux produits finis à partir des raffineries.
5- Transport par pipelines : Appelé aussi transport par canalisations. C’est un
moyen rapide de transport des carburants d’un endroit à un autre à l’aide
de canalisations spéciales. Ces dernières transportent un flux d’un seul
produit à la fois puis passent à un second produit sans qu’il y ait de temps
mort entre le transport des deux flux et ainsi de suite.
6- Transport par cabotage : C’est le transport par voie maritime.
7- Transport par route : Se fait à l’aide de camions citernes.
8- Transport par rail : Se fait à l’aide de wagons.
9- Centre de stockage : C’est soit un dépôt soit un entrepôt.
Chapitre I : Présentation de l’entreprise 18
Remarque :
Notons que la capacité de stockage d’un centre est calculée à partir des capacités
des citernes qui le constituent.
Pour arriver aux clients, les carburants doivent passer par un schéma de
distribution et de stockage. On peut le résumer comme suit :
Après raffinage des carburants, ces derniers sont transportés vers les clients ou
alors vers les entrepôts puis les dépôts où ils seront stockés et ce, en passant par
les rampes de chargement. Cela se fait à l’aide des différents moyens de
transport à savoir ; transport routier, transport par rail, transport par cabotage et
transport par pipelines. Dans certains cas, les dépôts sont directement
approvisionnés à partir d’une raffinerie (sans passer par les entrepôts) et
peuvent parfois alimenter à leur tour d’autres dépôts. Après cela, les carburants
sont distribués aux stations de services (que l’on considère comme étant des
clients) seulement à l’aide de camions citernes vu l’indisponibilité des autres
moyens de transport pour les petites distances.
4. Conclusion
Après cette présentation de NAFTAL et du fonctionnement de sa branche
carburants, nous pouvons maintenant constater l’importance d’une bonne
activité de distribution et de stockage et son impact sur les coûts des produits
commercialisables. Cela nous mène directement au second chapitre, où sera
présentée la problématique étudiée dans ce mémoire.
Chapitre II : Problématique 20
Chapitre 2 :
Problématique
1. Introduction
Comme nous l’avons vu dans le chapitre précédent, le choix d’un bon schéma de
ravitaillement a une grande influence sur le prix des produits commercialisables
et sur le bénéfice de la société. Dans ce chapitre, nous allons d’abord exposer le
problème qui nous a été proposé par NAFTAL. Après cela, nous décrirons ses
caractéristiques en énumérant ses objectifs, les raisons qui ont poussées la
société à entreprendre cette étude, ses contraintes ainsi que ses hypothèses.
Puis, nous terminerons par une petite conclusion.
2. Caractéristiques du problème
2. a. Exposition du problème
Le déséquilibre géographique entre l’offre et la demande combiné à l’étendue du
territoire national requièrent le déplacement des produits pétroliers sur de
longues distances.
Jusqu’en 2006, la société NAFTAL transportait ses produits uniquement par rails,
camions citernes et cabotage. Bien que le transport par rail soit le moyen le
moins couteux, elle ne pouvait se limiter qu’à sa seule utilisation car ce dernier
ne permettait pas d’atteindre toutes les régions du pays. Elle était donc obligée
d’avoir recours au transport par camions citernes, qui était un peu plus couteux
mais qui garantissait l’acheminement des produits jusqu’aux régions souhaitées.
Cependant, ce moyen est souvent confronté aux risques d’accidents et aux
retards surtout lorsqu’il s’agit de transporter un produit sur de longues distances.
Pour éviter cela, l’entreprise a opté pour l’utilisation du transport par cabotage,
un transport qui s’est vite avéré excessivement couteux de plus, il engendrait lui
aussi des retards dus aux procédures portuaires et aux conditions climatiques.
Chapitre II : Problématique 21
2. b. Objectifs de la société
Objectifs de NAFTAL :
Notons ici que nous considérons qu’il n’y a pas de coûts de suppression et
concernant le redimensionnement des centres de stockage ; si on agrandit un
centre alors on considère qu’on en a implanté un nouveau indépendamment du
centre existant et dont la surface est égale à la surface ajoutée, ce qui implique
un coût d’implantation de ce nouveau centre. D’autre part, si on doit supprimer
Chapitre II : Problématique 22
2. d. Contraintes
Afin de trouver une solution réalisable au problème, nous devons prendre en
considération les contraintes suivantes :
- Une raffinerie a une capacité d’offre limitée. Cela signifie que si une raffinerie
𝑖 possède une offre 𝑂𝑖𝑝 en produit 𝑝, la quantité avec laquelle elle alimentera
les dépôts, entrepôts et rampes en produit 𝑝 sera inferieure ou égale à 𝑂𝑖𝑝 .
- Dans le cas d’existence de plusieurs modes de transport entre un point de
départ et une arrivée on choisit le moins couteux (nous choisirons en général
le transport par pipelines sauf dans les cas d’inexistence).
- Le coût de transport d’un produit dépend de la distance et du moyen de
transport utilisé.
- Un pipeline possède un coût d’entretien que l’on considère comme étant son
coût de transport (la distance ici est prise en compte dans le coût d’entretien
ainsi, plus un pipeline est grand, plus son coût d’entretien augmente).
- Le coût de transport ne dépend pas du type de carburant transporté.
- Un même pipeline peut transporter différents produits durant la même
journée.
- Les entrepôts sont généralement alimentés à partir des raffineries (mais il se
pourrait qu’il y ait des cas où un dépôt alimente un entrepôt).
- Les dépôts peuvent s’alimenter soit entre eux soit à partir d’un entrepôt ou
directement par une raffinerie. La seule différence entre un dépôt et un
entrepôt réside dans la taille de ces derniers. En effet, les entrepôts sont
beaucoup plus grands que les dépôts.
- Un centre de stockage possède un coût de stockage.
Chapitre II : Problématique 23
2. e. Hypothèses
Vu la complexité du problème nous sommes dans l’obligation de prendre en
considération les hypothèses suivantes :
- Les citernes à implanter ont toutes les mêmes dimensions (celles qui existent
déjà peuvent être différentes). Ainsi, l’entreprise pourra facilement calculer
le nombre maximum de citernes à implanter dans un centre qui n’existe pas
encore. En effet, si nous considérons que les nouvelles citernes ont des
dimensions différentes, cela nous ramènera à un problème de découpe que
nous ne pourrons résoudre ici (faute de temps).
- Les offres des raffineries sont suffisantes pour alimenter les clients et garantir
une autonomie de trente jours.
- Le plan de développement par canalisation est respecté (nous supposons ici
que le plan établi est mis en service).
- Les moyens de transport sont disponibles (pas de panne ou d’accident…).
- Les capacités de transport sont illimitées.
Chapitre II : Problématique 24
2. f. Problématique
3. conclusion
La problématique ainsi présentée, nous pouvons maintenant situer la famille de
problèmes à laquelle appartient le notre. En effet, nous pouvons constater qu’il
fait partie des problèmes de localisation-routage (que nous décrirons dans le
chapitre suivant) vu qu’il consiste à acheminer les biens de l’entreprise d’un
ensemble de sources vers un autre ensemble de destinations en localisant
éventuellement les dépôts et les entrepôts dans lesquels ces biens vont être
emmagasinés.
Ainsi, dans le chapitre suivant et après une brève description des problèmes de
localisation-routage, nous procéderons à la modélisation qui est l’une des étapes
délicate dans la résolution des problèmes.
Chapitre III : Modélisation mathématique 25
Chapitre 3 :
Modélisation mathématique
1. Introduction
La modélisation mathématique est une étape cruciale et très délicate dans la
résolution de problèmes de recherche opérationnelle. Il est clair que plus le
modèle néglige des contraintes, plus la solution s’éloigne de l’optimum.
2. Rappels
Avant de passer à la modélisation mathématique du problème, nous allons
d’abord nous familiariser avec quelques notions de la théorie des graphes.
2. a. Définitions
Un graphe orienté fini 𝐺 = (𝑉, 𝐸) est défini par un ensemble 𝑉 dont les éléments
sont appelés sommets et un autre ensemble 𝐸 dont les éléments sont appelés
arcs.
Un arc 𝑒 de l’ensemble 𝐸 est défini par une paire ordonnée de sommets appelée
les extrémités de 𝑒. Ainsi, si l’arc 𝑒 relie le sommet 𝑥 au sommet 𝑦, on dira alors
que 𝑥 est l’extrémité initiale de 𝑒 et 𝑦 son extrémité terminale. On dira aussi que
𝑦 est le successeur de 𝑥 et 𝑥 est le prédécesseur de 𝑦.
Une chaine est une suite qu’on écrira 𝑥1 𝑒1 … 𝑥𝑝 𝑒𝑝 𝑥𝑝+1 de sommets et d’arcs
telle que 𝑒𝑗 = (𝑥𝑗 , 𝑥𝑗+1 ). Si tous les arcs sont orientés dans le même sens alors on
parlera de chemin. Un cycle est une chaine dont les extrémités 𝑥1 et 𝑥𝑝+1 sont
confondues.
Un graphe est dit connexe si toute paire de sommets de ce graphe est reliée par
une chaine.
Un réseau (𝑋, 𝐸, 𝑑 ) est un graphe orienté connexe muni d’une fonction poids 𝑑
qui associe à tout arc (𝑥, 𝑦) du graphe un nombre réel 𝑑(𝑥, 𝑦) appelé poids ou
valuation de l’arc (𝑥, 𝑦). Ce poids peut représenter un coût, une distance …etc.
Sur un même réseau, on peut définir plusieurs fonctions poids.
On considère un réseau dont les arcs sont dotés de deux poids (𝑏(𝑒) =
𝑐𝑎𝑝𝑎𝑐𝑖𝑡é 𝑚𝑖𝑛𝑖𝑚𝑢𝑚 et 𝑐 (𝑒) = 𝑐𝑎𝑝𝑎𝑐𝑖𝑡é 𝑚𝑎𝑥𝑖𝑚𝑢𝑚). Le problème de flôt
compatible (ou réalisable) revient à chercher la quantité de flux à faire passer par
les arcs de ce réseau en respectant leurs capacités, sachant que le flot est
conservatif, c'est-à-dire que la somme des flux entrants en un sommet du
réseau est égale à la somme des flux sortants de ce sommet [12].
3. Famille du problème
Notre problème appartient à la famille des problèmes de localisation-routage
(LRP) parce qu’il a pour objectif de déterminer l’emplacement idéal des centres
de stockage de l’entreprise à moindres coûts. De plus, il vise à déterminer les
quantités à acheminer afin de satisfaire les demandes des clients et l’autonomie
de stockage.
La plupart des études concernant le LRP ont pour objectif l’optimisation du coût
de logistique dans la chaîne de distribution au lieu de l’optimisation du coût total
d’approvisionnement. Cependant, la considération d’un LRP de cette façon peut
mener à l’augmentation du coût total. Pour cette raison, nous avons choisi de
considérer notre problème comme un LRP à trois niveaux (Raffineries- centres de
stockage -Clients). La réduction de la chaîne de d’approvisionnement complète
entrainera alors la réduction des coûts de ravitaillement des centres de stockage
et celui de distribution aux clients.
Chapitre III : Modélisation mathématique 27
- Classification par objectif (voir [B], [C], [A], [D]). Ce qui signifie que le
problème peut avoir un seul objectif ou alors plusieurs. Par exemple, l’un des
problèmes LRP possédant plusieurs objectifs est celui de localisation min-max p-
voyageur de commerce (mimmax p-traveling salesmen location problem) qui a
pour objectif la minimisation de la longueur de la plus longue tournée (pour plus
de détails concernant ce problème, voir [D].
Chapitre III : Modélisation mathématique 29
3. b. Complexité
Etant donné que le LRP est composé du problème de localisation et celui du
routage qui sont tous deux NP-Difficile (voir [J] pour les problèmes de localisation
et [N] pour ceux de routage), il est donc considérer à son tour NP-Difficile.
4. Caractéristiques
Notre problème se caractérise par rapport aux problèmes de localisation-routage
par les données suivantes :
5. Modélisation mathématique
Afin de bien modéliser notre problème, nous allons énumérer encore une fois
ses hypothèses, ses contraintes et son objectif en donnant leurs modélisations
simultanément.
Rappelons que l’acheminement de ces produits vers les clients se fait en suivant
le schéma ci-dessous:
Une fois que le produit fini est prêt à être utilisé (il se trouve alors au niveau des
raffineries), il est transféré vers les différents moyens de transport en passant
par les rampes de chargement. Après quoi, il sera transporté soit vers des
dépôts, soit vers les entrepôts où il sera stocké ou alors, on le transportera
directement vers les clients. Si ce même produit est stocké dans un entrepôt, il
peut après cela être distribué à un ensemble de dépôts, un ensemble
Chapitre III : Modélisation mathématique 31
𝑝
quantité 𝑥𝑖𝑗 sera supérieure ou égale à 0 et ce quelque soit 𝑖 et quelque soit 𝑗
𝑝
(𝑥𝑖𝑗 ≥ 0).
Bien entendu, la somme des quantités sortante d’un produit depuis une
raffinerie ne doit pas dépasser l’offre de cette dernière :
𝑝
∑𝑗 /𝑗 𝑠′𝑎𝑙𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡𝑒 à 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑟 𝑑𝑒 𝑖 𝑥𝑖𝑗 ≤ 𝑂𝑖𝑝 ∀𝑖 𝑟𝑎𝑓𝑓𝑖𝑛𝑒𝑟𝑖𝑒; ∀𝑝 ∈ 𝑃
L’envoi d’un produit vers un client dépend de l’existence des centres de stockage
qui l’alimentent. Ainsi, un client n’étant pas relié à centre de stockage donné, ne
recevra jamais de produit de ce centre.
La somme des quantités entrantes d’un produit vers un client est égale à la
demande de ce client :
Afin d’aboutir à une solution réalisable, la somme des offres des raffineries doit
être supérieure ou égale à la somme des demandes des clients (on la considère
comme une condition nécessaire à la réalisation du problème) :
5. d. Rampes de chargement
5. e. Dépôts et entrepôts
Etant donnés que les dépôts et les entrepôts peuvent être desservis de la même
façon (depuis des dépôts, des entrepôts et des raffineries) et distribuent leurs
contenus de la même façon aussi (vers des dépôts, des entrepôts ou des clients),
pour faciliter la compréhension, nous allons les considérer comme faisant partie
du même ensemble : L’ensemble des centres de stockage.
Posons :
Posons 𝑋1 l’ensemble des sommets qui représentent les extrémités initiales des
arcs des « parties administration », 𝑋2 l’ensemble des sommets regroupant les
extrémités terminales des arcs des « parties administration », 𝑂 l’ensemble des
sommets qui représentent les extrémités terminales des arcs des parties
consacrées à l’implantation des citernes et 𝑋3 l’ensemble des sommets qui
représentent les sorties de chaque centre de stockage. Dans la figure précédente
nous aurons: 𝑥𝑗 ∈ 𝑋1 , 𝑥𝑘 ∈ 𝑋2 , 𝑋 ∈ 𝑂 Enfin, 𝑥𝑙 ∈ 𝑋3 .
Rappelons que cette représentation de centres de stockage nous sera utile lors
de l’introduction des coûts d’implantation et lors de la distinction des produits
qui se trouvent dans le centre de stockage (deux produits ne peuvent être mis
dans la même citerne).
Remarquons que dans la figure ci-dessus, nous n’avons donné qu’un exemple de
chaque arc pouvant exister et que les centres de stockage ne sont pas tous reliés
entre eux.
Ces variables nous seront utiles lors de l’introduction des coûts d’implantation
des «parties administration » et des capacités de stockage.
𝑝
- 𝑢𝑖𝑗 et 𝑢𝑖𝑗 concernent les capacités de stockage de tout le centre de
stockage ayant les sommets 𝑖 et 𝑗 et l’arc (𝑖, 𝑗) comme « partie administration »
(𝑖 ∈ 𝑋1, 𝑗 ∈ 𝑋2 et 𝑖 et 𝑗 appartiennent au même centre de stockage).
Chapitre III : Modélisation mathématique 40
𝑝
- 𝑢𝑖𝑗 concerne la capacité de stockage de la citerne 𝑗 formée par les
𝑝
sommets 𝑖 et 𝑗 tels que 𝑖 ∈ 𝑋2 et 𝑗 ∈ 𝑂 en produit 𝑝. Ici 𝑢𝑖𝑗 est égale à 𝑢𝑖𝑗 .
𝑝
- 𝑢𝑖𝑗 concerne la capacité de stockage de la citerne 𝑖 formée par les
sommets 𝑖 et 𝑗 tels que 𝑖 ∈ 𝑂, 𝑗 ∈ 𝑋3 et 𝑖 et 𝑗 appartiennent au même centre de
𝑝
stockage en produit 𝑝. Ici aussi, 𝑢𝑖𝑗 = 𝑢𝑖𝑗 .
𝑝
Remarquons que si 𝑢𝑖𝑗 ou 𝑢𝑖𝑗 désignent des capacités de transport alors leurs
valeurs seront égales à l’infini vu que les capacités de transport sont supposées
𝑝
illimitées. Remarquons aussi que si une citerne a une capacité de stockage 𝑢𝑖𝑗 en
produit 𝑝 alors ses capacités de stockage pour les autres produits seront égales à
0.
𝑝
Notons que ∑𝑝 𝑢𝑖𝑗 = 𝑢𝑖𝑗 ∀ (𝑖, 𝑗) ∈ 𝐸′1
Nous faisons cela afin de pouvoir faire passer des produits en partant d’un
emplacement 𝑖 vers une ou plusieurs citernes du centre.
Ainsi, si un produit 𝑝 circule sur l’arc (𝑖, 𝑗) alors, la quantité de ce produit qui
circule sur (𝑖, 𝑗) doit être inferieure ou égale à la capacité de cet arc par rapport
au produit 𝑝.
𝑝
∑𝑝 𝑥𝑖𝑗 ≤ 𝑦𝑖𝑗 𝑢𝑖𝑗 ∀(𝑖, 𝑗) ∈ 𝐸′1
Sur un arc où circule au moins un produit, la somme des quantités de tous les
produits qu’il transporte sera inferieure ou égale à sa capacité. S’il ne contient
aucun produit alors forcément, aucune quantité n’y circulera.
5. h. Coûts de transport
Nous avons les données suivantes :
- Un pipeline possède un coût d’entretien que l’on considère comme étant son
coût de transport (la distance ici est prise en compte dans le coût d’entretien
ainsi, plus un pipeline est grand, plus son coût d’entretien augmente).
Sur un arc (𝑖, 𝑗) donné, 𝑐𝑖𝑗 est unique vu qu’on ne choisit qu’un seul moyen de
transport d’un emplacement 𝑖 vers un autre emplacement 𝑗 (nous aurons donc
un seul coût de transport).
5. i. Coûts d’implantation
Nous savons que :
- Chaque terrain (ou site) d’implantation possède son propre coût d’implantation.
Donc, le coût d’implantation d’une même citerne sur des centres de stockage
différents n’est pas forcément le même.
- On peut ne pas implanter un centre de stockage sur toute la surface du site
d’implantation et donc acheter une partie du site seulement.
- Le prix d’achat d’une citerne regroupe son prix d’acquisition, son prix de
transport vers le centre où elle sera implanté ainsi que le coût de son installation.
Les prix d’achats sont fixes et donnés par l’entreprise.
Le coût d’implantation d’un centre de stockage est égal au coût engendré par
l’achat de la « partie administration » que nous nommerons coût d’ouverture du
centre de stockage, que l’on additionne au coût d’implantation de chaque citerne
qui fait partie de ce centre tel que ce dernier coût est calculé comme suit :
Notons que lorsqu’on soustrait le coût d’ouverture du coût d’achat d’un centre
de stockage, on obtient le coût d’achat de l’ensemble des « parties citernes » du
Chapitre III : Modélisation mathématique 43
5. j. Coûts de stockage
Les coûts de stockage des centres ne dépendent que des quantités de produits
stockés à l’intérieur et non de l’endroit où se trouve le centre. Sachant que la
somme des quantités sortantes de toutes les raffineries sont fixées, ces coûts
seront donc à leurs tours fixés. En effet, pour des demandes fixées, la somme des
quantités sortantes des raffineries sont aussi fixées ainsi, pour deux solutions
différentes du problème, les quantités sortantes d’une même raffinerie peuvent
changer alors que la somme de toutes les quantités sortantes de toutes les
raffineries est la même et il y aura une même quantité de produits qui circule
dans le réseau quelque soit la solution. Cela fait que les coûts de stockage
demeureront inchangés quelque soit la solution. On ne pourra alors jamais les
minimiser. Pour cette raison, nous avons jugé opportun de les laisser de côté et
de ne pas les introduire dans le modèle.
Nous aurons alors le réseau 𝑅3 tel que représenté sur la figure 13.
5. k. Autonomie de stockage
Notons que nous pouvons considérer chaque région comme étant un client vu
qu’elle possède une demande propre à elle. Remarquons seulement qu’une
région ne peut s’approvisionner directement à partir d’une raffinerie. Cela ne
change rien à son inclusion dans l’ensemble des clients vu qu’il peut y avoir des
clients qui ne peuvent être alimentés par des raffineries. Nous faisons cela pour
forcer l’ensemble des dépôts et des entrepôts à stocker la quantité nécessaire
pour satisfaire l’autonomie de la région qui les contient et ce conformément à
leurs capacités.
5. l. Objectif
Le problème consiste à satisfaire les demandes des clients en tout produit de
façon à minimiser la somme des coûts de transport et des coûts fixes, tout en
respectant les capacités.
𝑝
𝑍(𝑀𝑖𝑛) = ∑(𝑖,𝑗)∈𝐸′1 ∑𝑝∈𝑃 𝑐𝑖𝑗 𝑥𝑖𝑗 + ∑(𝑖,𝑗)∈𝐸′1 𝑤𝑖𝑗 𝑦𝑖𝑗
Chapitre III : Modélisation mathématique 46
5. m. Récapitulatif
Données du problème :
∑𝑖 𝑂𝑖𝑝 ≥ ∑𝑗 𝐷𝑗𝑝 ∀𝑝 ∈ 𝑃, 𝑖 ∈ 𝐴1 𝑒𝑡 𝑗 ∈ 𝐶1
Chapitre III : Modélisation mathématique 47
𝑝
∑𝑝 𝑢𝑖𝑗 = 𝑢𝑖𝑗 ∀ (𝑖, 𝑗) ∈ 𝐸′1
Variables de décision :
𝑝
𝑥𝑖𝑗 = 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡 𝑝 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑒𝑟𝑠𝑎𝑛𝑡 𝑙 ′𝑎𝑟𝑐(𝑖, 𝑗)
Contraintes :
𝑝 𝑝
∑𝑗∈𝑁+ (𝑖) 𝑥𝑖𝑗 ≤ 𝑂𝑖 ∀𝑖 ∈ 𝐴1 ; ∀𝑝 ∈ 𝑃
𝑝
∑𝑖∈𝑁− (𝑗) 𝑥𝑖𝑗 − ∑𝑖∈𝑁+ (𝑗) 𝑥𝑗𝑖𝑝 = 0 ∀𝑗 ∈ 𝑉′1/𝑗 ∉ 𝐴1 𝑒𝑡 𝑗 ∉ 𝐶1 ∀𝑝 ∈ 𝑃
𝑝 𝑝
𝑥𝑖𝑗 ≤ 𝑢𝑖𝑗 ∀𝑝 ∈ 𝑃; ∀(𝑖, 𝑗) ∈ 𝐸′1
𝑝
∑𝑝 𝑥𝑖𝑗 ≤ 𝑦𝑖𝑗 𝑢𝑖𝑗 ∀(𝑖, 𝑗) ∈ 𝐸′1
𝑝
Où 𝑥𝑖𝑗 ≥ 0 et 𝑦𝑖𝑗 ∈ {0,1}
Et la fonction objectif :
𝑝
𝑍(𝑀𝑖𝑛) = ∑(𝑖,𝑗)∈𝐸′1 ∑𝑝∈𝑃 𝑐𝑖𝑗 𝑥𝑖𝑗 + ∑(𝑖,𝑗)∈𝐸′1 𝑤𝑖𝑗 𝑦𝑖𝑗
Chapitre III : Modélisation mathématique 48
6. Conclusion
Dans ce chapitre, tout en réexposant les contraintes, les hypothèses et l’objectif
du problème, nous avons proposé une modélisation mathématique se basant sur
des notions de la théorie des graphes. En effet, nous avons modélisé ce
problème de localisation-routage par un réseau de transport avec contraintes sur
les capacités et les contenus des arcs (un seul produit circule sur l’arc si ce
dernier représente une citerne). Avec l’objectif de trouver un ensemble de
chemins réalisables partant des raffineries (origines) vers les clients
(destinations) en passant éventuellement par les centres de stockage (qu’ils
soient existant ou pas) et qui satisfait les demandes à moindres coûts (coûts de
transport et d’implantation). Comme ce problème contient des variables entières
𝑝 𝑝
(𝑦𝑖𝑗 , 𝑚𝑖𝑗 ) et des variables continues (𝑥𝑖𝑗 ) nous pouvons alors dire qu’il appartient
aux problèmes d’optimisation linéaire à variables mixtes.
Chapitre IV : Approches de résolution 50
Chapitre 4 :
Approches de résolution
1. Introduction
Afin de résoudre les problèmes d’optimisation linéaire à variables mixtes, les
mathématiciens ont eu recours à diverses méthodes qu’on peut classer en deux
grandes catégories relativement à leurs façons d’essayer de trouver l’optimum.
Ces deux catégories sont respectivement appelées méthodes exactes et
méthodes approchées.
Dans ce chapitre, nous donnerons une brève définition des méthodes exactes
puis, nous aborderons la partie méthodes approchées où nous définirons les
heuristiques et les métaheuristiques en présentant un exemple de chacune de
ces deux techniques de résolution. Ensuite, nous parlerons de la complexité
algorithmique de notre problème.
Après cela, nous présenterons la structure de la méthode que nous avons choisie
pour la résolution du problème : nous décrirons son algorithme de construction,
son heuristique de recherche de voisinage et la façon avec laquelle nous lui
adapterons la métaheuristique choisie. Tout cela, en passant par une
familiarisation avec quelques notions concernant les flots qui nous seront utiles à
la compréhension de l’algorithme de construction.
Les limites de ces méthodes résident dans leurs temps d’exécution. En effet, elles
peuvent prendre un temps exponentiel lorsque les problèmes traités sont de
grandes tailles et appartiennent à la classe des problèmes NP.
Chapitre IV : Approches de résolution 51
(Heuristiques et Métaheuristiques)
Les méthodes approchées, comme leur nom l’indique, donnent une solution
approchée aux problèmes.
Bien que d’instinct on opterait plus pour l’exactitude de la solution, les méthodes
approchées sont les plus utilisées. Cela est dû à leur rapidité d’exécution. En
effet, le temps de calcul nécessaire lors d’utilisation de méthodes exactes
augmente exponentiellement avec la taille du problème à résoudre. Or, les
méthodes approchées sont réputées pour leur résolution de problèmes en un
temps raisonnable.
Cependant, ces dernières méthodes n’ont pas que des avantages. Leurs plus
grandes limites résident dans ce qui suit :
Parmi les méthodes approchées nous distinguons deux grandes catégories : Les
heuristiques et les métaheuristiques.
Une heuristique est une technique qui détermine une solution à problème bien
précis. Cette solution est généralement bonne.
Une métaheuristique est une stratégie qui permet de guider la résolution d’un
problème en explorant l’espace de recherche et en essayant de trouver la
meilleure solution possible (qui peut parfois être optimale). Elle peut être très
simple ou bien très complexe.
2. b. i. Exemples
2. b. i. 2-Opt
Parmi les heuristiques les plus utilisées, nous pouvons distinguer l’heuristique 2-
Opt qui est une méthode de recherche de voisinage.
2. b. i. b) Le Recuit Simulé
Remarques
- Le palier de température représente le nombre d’itération à faire avec une
température courante fixée.
- Les symboles indicés avec des 0 désignent l’état initial.
- 𝒇(𝒔) est la fonction coût de la configuration solution 𝒔.
Chapitre IV : Approches de résolution 54
2. b. i. b) V. Améliorations
Le recuit simulé est une méthode qui ne contient pas de mémoire. Cela signifie
que si on trouve une bonne solution et que la température continue à décroitre,
on pourrait perdre ce qu’on a trouvé même si c’est ça constitue la meilleure
solution du problème. Nous pouvons remédier à cela en ajoutant une matrice où
sera stockée la meilleure solution rencontrée ainsi que son coût.
Notons enfin que le bon choix des paramètres d’initialisation de la méthode est
d’une grande importance. Par exemple, si nous prenons une température initiale
pas assez grande ou pas très grande cela donnera de bons résultats car on aura
moins de chance de visiter différents voisinages. Si le palier de température est
trop grand, le temps d’exécution de l’algorithme ne sera plus polynômial…etc.
Notre problème ayant plus de contraintes que les deux problèmes cités ci-
dessus (vu qu’en plus de leurs contraintes il impose de respecter les capacités
d’offres des raffineries et de minimiser les coûts de transport depuis les
raffineries vers les dépôts et des dépôts entre eux et ce pour différents produits),
il est alors un problème NP-Difficile au sens fort.
stockage, la présence des quatre produit et les nombreux clients), nous sommes
alors obligés d’avoir recours aux méthodes de résolution approchées même si
ces dernières ne garantissent pas l’optimalité de la solution.
Nous allons dans ce qui suit, voir en détails cet algorithme de construction, cette
heuristique ainsi que leur adaptation au Recuit simulé.
Nous avons jugé que l’un des algorithmes de construction les plus appropriés à
notre problème est celui de recherche de flot réalisable dans un réseau. Avant de
donner cet algorithme et de citer la raison qui nous a poussé à le choisir, nous allons
d’abord nous familiariser avec quelques notions sur les flots.
Début
𝜂 < 𝜂𝑓
∆𝑓
0 ≤ 𝑝 ≤ 𝑒− 𝜃
𝜃 > 𝜃𝑓
Fig15. Organigramme du Recuit Simulé
Fin 𝜃 :=𝛼 ∙ 𝜃 ;
𝜂 :=0;
Chapitre IV : Approches de résolution 57
𝑏 ∶ 𝐸 ∪ {𝑒𝑟 } → ℝ ∪ {−∞}
et
𝑐: 𝐸 ∪ {𝑒𝑟 } → ℝ ∪ {+∞}
𝑏(𝑒) ≤ 𝑐 (𝑒) ∀𝑒 ∈ 𝐸 ∪ 𝑒𝑟
En d’autres termes, cela revient à chercher un flot non négatif sur les arcs du
réseau tel que la valeur de ce flot pour chaque arc soit comprise entre la capacité
minimum et la capacité maximum de ce dernier.
Remarques :
𝑣 𝑠𝑖 𝑥 = 𝑠
� 𝑓(𝑒) − � �
𝑓(𝑒) = 0 𝑠𝑖 𝑥 ≠ 𝑠, 𝑡
{𝑒∈𝐸|𝐼(𝑒)=𝑥} {𝑒∈𝐸|𝑇(𝑒)=𝑥} −𝑣 𝑠𝑖 𝑥 = 𝑡
(1) Chercher un arc 𝑣 ∈ 𝐸 tel que 𝑓(𝑣) > 𝑐(𝑣) ou 𝑓 (𝑣 ) < 𝑏(𝑣 ).
Si un tel arc existe alors aller à (2)
Sinon 𝐹𝑙𝑜𝑡𝑅é𝑎𝑙𝑖𝑠𝑎𝑏𝑙𝑒 ≔ 𝑣𝑟𝑎𝑖; Sortir de l’algorithme.
(2)
Si 𝑓(𝑣) > 𝑐(𝑣) alors on pose 𝑣 = 𝑠𝑡
Sinon si 𝑓(𝑣) < 𝑏(𝑣) alors on pose 𝑣 = 𝑡𝑠
Aller à (3)
(4)
Si t n’a pu être marqué alors 𝐹𝑙𝑜𝑡𝑅é𝑎𝑙𝑖𝑠𝑎𝑏𝑙𝑒 ≔ 𝑓𝑎𝑢𝑥 ; sortir de
l’algorithme.
Sinon
• Soit 𝐶 la chaine qui nous a permis de marquer 𝑡.
• Calculer ℰ = 𝑀𝑖𝑛{ℰ1 , ℰ2 } où :
• 𝑓 ≔𝑓+ℰΓ
• Aller à (1) .
Remarquons que la variable logique 𝐹𝑙𝑜𝑡𝑅é𝑎𝑙𝑖𝑠𝑎𝑏𝑙𝑒 vaut 𝑣𝑟𝑎𝑖 s’il existe un flot
réalisable sur 𝑅 et 𝑓𝑎𝑢𝑥 sinon.
Comme l’un des objectif de notre problème est la satisfaction des demandes des
clients et donc des sommets destinations à partir de sommets origines en
passant par des centres de stockage (autrement dits sommets intermédiaires),
nous pouvons alors, vu la similitude de l’objectif, utiliser l’algorithme de flot
réalisable pour un produit donné, en mettant de côté les coûts de transport et
d’implantation. Cela constituera donc une solution réalisable pour la distribution
de ce produit et la satisfaction des demandes des clients pour ce denier. Si on
répète cette procédure pour chaque produit, nous allons obtenir une solution
réalisable de départ à notre problème.
Pour pouvoir utiliser l’algorithme de flôt réalisable, nous allons apporter une
petite modification au modèle en considérant les capacités des arcs comme
étant leurs capacités maximum (Bornes supérieures) et en leur affectant des
capacités minimum (Bornes inferieures) toutes égales à 0. Nous ajouterons après
cela 𝑝 sommets 𝑠𝑖 et 𝑝 sommets 𝑡𝑗 ( avec 𝑃 = {1. . 𝑝} = ensemble des produits
𝑖 et 𝑗 ∈ 𝑃) au graphe tels que chaque sommet 𝑠𝑖 est relié par un arc aux
raffineries qui possèdent le produit 𝑖 et sur chaque arc, nous affectons une borne
supérieure égale à l’offre en produit 𝑖 de la raffinerie qui constitue son extrémité
terminale et une borne inferieure égale à 0. D’autre part, chaque sommet 𝑡𝑗 est
relié par un arc aux clients dont on doit satisfaire une certaine demande en
produit 𝑗 et sur chaque arc, nous affectons une valeur égale à la demande en
produit 𝑗 du client qui constitue son extrémité initiale et nous la considérerons
comme borne supérieure puis, nous ajouterons une borne inferieure qui est à
son tour égale à cette demande. Nous ajoutons aussi un arc de retour
�𝑡𝑗 , 𝑠𝑖 � 𝑠𝑖 𝑖 = 𝑗 et lui affectons une borne inferieure et une borne supérieure
Chapitre IV : Approches de résolution 60
égales à la somme des valeurs des arcs incidents à 𝑡𝑗 . Nous aurons donc créé
|𝑃| flots sur notre réseau (le nombre de flôts est égale au nombre de produits).
Remarquons que les bornes inferieures ne sont pas nulles sur tous les arcs c’est
pour cette raison que nous avons choisi le problème de flôt réalisable au lieu du
problème de flôt maximum.
Exemple
Dans cet exemple nous allons considérer un réseau avec deux raffineries (1 et 8),
deux clients (9 et 10), un centre de stockage (formé par les sommets 2,3,4,5,6,7)
et deux produits comme le montre la figure 16.
Les poids des arcs représentent les capacités minimum et maximum de ces
derniers en chaque produit. Les sommets 𝑠1 et 𝑠2 représentent respectivement
la SuperSource du premier produit et la SuperSource du second produit. 𝑂11 est
l’offre de la raffinerie 1 en produit 1, 𝑂12 est l’offre de la raffinerie 1 en produit
2, 𝑂81 est l’offre de la raffinerie 8 en produit 1 et 𝑂82 est l’offre de la raffinerie 8
en produit 2.
Les capacités des arcs reliant les clients aux SuperPuits garantissent la
satisfaction de leurs demandes pour chaque produit.
Comme nous l’avons vu dans l’étape (3) de l’ossature du Recuit Simulé, nous
devons choisir aléatoirement une nouvelle solution 𝑠′ appartenant à l’ensemble
des solutions réalisables 𝑆. Pour cela, nous avons choisi d’appliquer l’heuristique
2-Opt à laquelle nous avons apporté une petite modification afin de rendre son
application possible à notre problème. Appelons cette nouvelle heuristique 2-
𝑂𝑝𝑡 ∗ .
Posons :
𝑑𝑢 𝑓𝑙𝑜𝑡 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑒 𝑐ℎ𝑒𝑚𝑖𝑛 𝐶1 (𝑠𝑎𝑛𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑑𝑒𝑟𝑛𝑖è𝑟𝑒 𝑑𝑒𝑣𝑖𝑒𝑛𝑛𝑒 𝑛é𝑔𝑎𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑠𝑢𝑟
𝑆𝑂𝐶2 = 𝑆𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑓𝑙𝑢𝑥 𝑑𝑒𝑠 𝑎𝑟𝑐𝑠 𝑞𝑢𝑖 𝑜𝑛𝑡 𝑙 ′ 𝑜𝑟𝑖𝑔𝑖𝑛𝑒 𝑑𝑒 𝐶2 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒
𝑒𝑥𝑡𝑟é𝑚𝑖𝑡é 𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙𝑒.
Heuristique 𝑂𝑝𝑡 ∗
Début
si 𝐵 < 𝑄 𝐶1 alors,
• Augmenter la valeur du flot de C2 avec la quantité 𝐵;
• Diminuer la valeur du flot de C2 avec la quantité 𝐵;
• Sortir de la procédure;
(4) Si 𝑛 = 𝑁 et on n’a pas encore trouvé d’arc non saturé alors sortir de la
procédure ;
Fin.
Chapitre IV : Approches de résolution 63
Remarque :
On sélectionne donc encore une fois un chemin au hasard (C2) et on vérifie si son
sommet origine peut encore augmenter la valeur du flux qui le traverse.
Ainsi, si les deux chemins ont la même origine il est donc clair que le transfert
peut être fait sans dépasser l’offre de cette dernière. En effet, si une origine
alimente plusieurs chemins alors son offre est forcément supérieure ou égale à la
somme des flux de ces chemins. Si on soustrait un certain flux 𝑎 de l’un de ces
derniers et qu’on l’affecte à un autre ayant la même origine alors la somme des
flux sortant de cette origine sera le même et l’offre ne sera pas dépassée.
D’un autre côté, si les deux chemins ne possèdent pas la même origine alors, il
faudra vérifier la possibilité de transfère comme suit :
Si le chemin (C2) est saturé alors chercher un autre chemin. S’il n’est pas saturé
on aura alors deux possibilités:
Maintenant que nous avons défini tous les algorithmes et les procédures, nous
pouvons structurer notre algorithme de résolution comme suit :
Une fois que l’algorithme du flot réalisable est prêt, nous l’appliquerons sur le
flôt du premier produit ensuite, nous supprimerons les citernes (les sommets de
l’ensemble 𝑂 et les arcs dont ils constituent une extrémité (voir Chapitre 3)) qui
ont été utilisées et nous appliquerons encore une fois cet algorithme pour le flot
du deuxième produit. Nous continuerons après cela à faire appel à cette
procédure jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de produit en gardant chaque résultat en
mémoire.
Après cette étape, nous ferons appel au Recuit Simulé en considérant la solution
donnée par l’algorithme de construction comme solution de départ et nous
calculerons la valeur de sa fonction objectif. Nous initialiserons après cela le
paramètre de température courante et le coefficient de décroissance et la valeur
actuelle du palier de température (𝑟𝑒𝑠𝑝𝑒𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝜃, 𝛼, 𝜂). On attribuera
ensuite à la transformation admissible l’heuristique 2 − 𝑂𝑝𝑡* et on fixera le seuil
Chapitre IV : Approches de résolution 65
Remarquons ici que les losanges désignent les conditions et les rectangles
représentent les instructions. Si une flèche sort du coté droit d’un losange alors,
cela signifiera que dans ce cas, la condition est vérifiée sinon elle ne l’est pas.
Conclusion
Comme nous l’avons vu dans ce chapitre, le problème de localisation de centres
de stockage et d’acheminement des carburants à moindres coûts fait partie de la
famille des problèmes NP-difficiles. Pour les instances de grandes tailles, nous
devons donc avoir recours aux métaheuristiques dans le but d’avoir une bonne
solution.
Dans le prochain chapitre, nous allons dans un premier temps, donner une petite
présentation de l’environnement Delphi. Puis, nous présenterons notre
application et enfin, nous donnerons un exemple.
Chapitre V : Implémentation 68
Chapitre 5 :
Implémentation
1. Introduction
Dans ce chapitre, nous allons faire une brève présentation de l’environnement
de développement Delphi et nous verrons ses principaux points forts. Après cela,
nous présenterons notre programme et donnerons un exemple et exposerons le
résultat obtenu.
2. Présentation du Delphi
Nous avons trouvé la présentation suivante dans [F].
Delphi est un environnement de développement de type RAD (Rapid Application
Development) basé sur le langage Pascal. Il permet de réaliser rapidement et
simplement des applications Windows.
Cette rapidité et cette simplicité de développement sont dues à une conception
visuelle de l’application. Delphi propose un ensemble très complet de
composants visuels prêts à l’emploi incluant la quasi-totalité des composants
Windows (boutons, boîtes de dialogue, menus, barres d’outils…) ainsi que des
experts permettant de créer facilement divers types d’applications et de
librairies.
Facilité d’implémentation.
Diversité et richesse des bibliothèques Delphi.
Facilité de création d’interfaces.
C’est pour ces trois raisons que nous avons choisi d’implémenter notre
programme sous Delphi.
4. Le programme
4. a. Interface
Dans cette partie, nous allons donner des captures d’écran de notre application
et nous expliquerons les fonctions de ses boutons.
Chapitre V : Implémentation 69
Après avoir cliquer sur le bouton Valider, il faudra remplir les tableaux qui se
trouvent dans les anglets à droite.
Chapitre V : Implémentation 70
Comme son nom l’indique, l’anglet Coûts de transport contient un tableau qui
regroupe les coûts de transport entre les différents emplacements (raffineries,
centres de stockage et clients). Remarquons seulement que si deux
emplacements 𝑎 et 𝑏 ne sont pas reliés alors le coût de transport entre𝑎 et 𝑏
n’existera pas. Dans ce cas, la case qui lui correspond restera vide.
L’anglet offre des raffineries contient les offres de chaque raffinerie pour les
quatre produits.
L’anglet demande des clients contient quant à lui les demandes de chaque clients
pour les quatre produits.
Chapitre V : Implémentation 72
Après avoir rempli les tableaux de ces anglets, il faudra alors cliquer sur le
bouton Valider les contenus des centres de stockage et remplir l’anglet Citernes
(voir figure 25).
Notons que les citernes sont classées par centre de stockage selon l’ordre
introduit dans le tableau de l’anglet Dépôts.
L’anglet Transferts depuis les raffineries contient les flux des quatre produits qui
sortent de chaque raffinerie et montre dans quels centres de stockage ils vont
être emmagasinés.
Conclusion
Enfin, nous souhaitons que notre projet de fin d’études fût bénéfique pour
la société NAFTAL et nous espérons aussi avoir contribué à son développement.
Bibliographie 79
Bibliographies
[A] Averbakh, I., Berman, O., Simchi-Levi, D., «Probabilistic a priori routing-
location problems». Naval Research Logistics 41, (1994). 973–989.
[C] Averbakh, I., Berman, O., «Probabilistic sales-delivery man and sales-delivery
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197.
[D] Averbakh, I., Berman, O., «Minmax p-traveling salesmen location problems
on a tree». Annals of Operations Research 110, (2002). 55–62.
[H] Jin-Kao H., Galinier P., Habib M., «Méthaheuristiques pour l’optimisation
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329.
[I] Liu, S.C., Lee, S.B., «A two-phase heuristic method for the multi-depot location
routing problem taking inventory control decisions into considerations».
International Journal of Advanced Manufacturing Technology 22, (2003). 941–
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[J] Mirchandani P. B., Francis R. L., «Discrete location theory». John Wiley & Sons,
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[L] Salhi, S., Nagy, G., « Consistency and robustness in location routing». Studies
in Locational Analysis 13, (1999). 3–19.
Bibliographie 80
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Canterbury, Kent CT2 7PE, UK. European Journal of Operational Research 177,
(2007). 649–672.
[N] Willem E. de Paepe, «Complexity Results and Competitive Analysis for Vehicle
Routing Problems». Eindhoven: Technische Universiteit Eindhoven, Proefschrift. -
ISBN 90-386-1847-6 NUR 804, (2002).
[P] Zhang Y. , Zhang L., «A Case Study on the LRP model based on the Supply
chain». School of Management. Guangdong University of Foreign Studies, P.R.
China, 510420, (à paraître).
Table des figures 81
81
Table des figures 82
82