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UNIVERSITE DE LOME REPUBLIQUE TOGOLAISE

TRAVAIL LIBERTE PATRIE

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

DEPARTEMENT DES SCIENCES ECONOMIQUES

UE :

HISTOIRE DES FAITS ECONOMIQUES ET SOCIAUX

DEPUIS L’ANTIQUITE JUSQU'A NOS JOURS

ANNEE ACADEMIQUE 2020-2021

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Chapitre IV : LA REVOLUTION ECONOMIQUE
CONTEMPORAINE

Le 19e siècle constitue un tournant dans l’évolution économique de l’Europe. Si, au


milieu du 18e siècle, on notait une évolution discrète contenue dans des structures
traditionnelles et dominée par des attitudes orthodoxes, à partir du début du 19e
siècle, l’on peut constater une accélération du rythme des changements qui
caractérisent le départ de l’économie contemporaine.

L’appellation d’économie contemporaine tire sa justification du découpage


historique qui situe l’époque contemporaine à partir de 1750, début supposé de la
révolution industrielle. Cette révolution a amené des bouleversements profonds à tous
les niveaux de la société et de la vie économique.

Ainsi parlera-t-on de véritable révolution économique par suite de la transformation


des techniques et de celles des données démographiques dont les effets cumulés entre
1750 à 1800 sert en fait de phase de tests des découvertes scientifiques et techniques
dont la génération se fera à partir à l’aube du 19e siècle.

SECTION I- LES DONNÉES DÉMOGRAPHIQUES

Les données de population jouent un rôle essentiel dans le processus de


développement d’un pays. Elles constituent un moteur de la croissance
économique si elles sont maîtrisées et peuvent être un frein si elles ne sont pas
maîtrisées.

Au début du 19e siècle ces données découlent de l’accroissement naturel en


engendrant des mouvements migratoires.

2
L’accroissement naturel suppose un phénomène interne à un pays alors que le
mouvement migratoire met en rapport deux ou plusieurs pays ou des régions
d’un même pays.
PARAGRAPHE I- L’ACCROISSEMENT NATUREL DE POPULATION1

La population du globe se chiffrait en 1750, à un niveau inférieur à ou proche de


800 millions d’habitants mais un siècle plus tard elle améliore son effectif pour se
situer à un niveau proche ou supérieur à 1 200 millions d’habitants soit une
augmentation de 50%.
En nous limitant à l’époque qui nous intéresse et à certains continents, la même
tendance apparaît.
Ainsi, de 1 800 à 1850 l’Asie passe de 631 à 790 millions d’habitants, l’Europe passe
de 195 à 288 millions d’habitants, l’Afrique approche la centaine de millions
d’habitants. En Europe, la plus forte augmentation incomba à la Grande-Bretagne
avec un chiffre de 16 millions d’habitants en 1 800 et de 26 millions en 1850.
Les progrès de la médecine, de la santé publique, de l’hygiène individuelle,
l’amélioration de l’alimentation, le développement des transports permettent
d’alimenter en nourriture des régions menacées de famine, justifient ce recul de la
mortalité.
La natalité affectée par ces changements profonds de structures socio-économiques,
de comportement humain, tire profit du développement économique. Le changement
des structures de la production et l’apparition d’emplois pour le sexe féminin,
l’urbanisation des villes explique la stabilité de la natalité.
La baisse de la mortalité et la stabilité de la natalité tiennent au fait que la fécondité,
beaucoup plus que la mortalité, dépend de coutumes et d’attitudes séculaires,
lesquelles ne changent que fort lentement2

L’augmentation de la population eut pour conséquence l’augmentation du nombre des


producteurs et des consommateurs, l’urbanisation des villes, l’accentuation des
craintes de type malthusien.

1
Pour les données de l’évolution démographique dans le monde, voir annexe I, II, III.
2
PRADERVAND Pierre, Introduction aux problèmes du planning familial et de la limitation des
naissances dans le Tiers monde – Collection Planning Familial et Développement, Les éditions du
centre de planning familial du Québec, Montréal, 1971, p.25.

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PARAGRAPHE II- LES MOUVEMENTS MIGRATOIRES

Ils se manifestent avec l’évolution rapide de la population. Les mouvements


migratoires internes ou exode rural, ont contribué au développement des villes
mais aussi au développement des campagnes. La ville offre plus d’attraits que la
campagne, plus d’emplois et de moyens de satisfaire les besoins.
Les mouvements migratoires externes se justifient par suite de rythme de
développement d’un pays étranger. Le même phénomène qui joue dans le cadre de
la ville et de la campagne, jouera dans le cadre de deux pays. L’Amérique, pays neuf,
doté d’immenses possibilités voit le développement rapide de l’immigration. Celle-ci
permit une politique dynamique, facilita la politique de la pénétration du Far West.

SECTION II-LES TRANSFORMATIONS DES TECHNIQUES

Le développement de l’activité économique s’effectue à partir de facteurs de


production que sont la terre, le travail et le capital. Les découvertes scientifiques et
techniques du milieu du 18e siècle vont trouver un terrain d’application dans le secteur
économique pour imprimer une dynamique nouvelle au processus de développement
des pays.
Les transformations scientifiques et techniques qui s’opèrent vont avoir des effets de
diffusion dans tous les secteurs de l’activité économique quel que soit le pays
intéressé.

PARAGRAPHE I – LA RÉVOLUTION AGRICOLE

Le défrichement des terres incultes, la généralisation de l’assolement, la pratique du


grand élevage (moutons surtout) représentent, à la fin du 18e siècle, les éléments
essentiels de progrès technique ; une autre philosophie agricole, industriel, celui des
transformations scientifiques et techniques qui s’opèrent vont avoir des effets de
diffusion dans tous les secteurs de l’activité économique quel que soit le pays
intéressé.

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PARAGRAPHE II – LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE

Le progrès de la science joue le rôle catalyseur d’une véritable révolution industrielle.


De la technique industrielle empirique, on passe à la technique industrielle
mécanique, base de l’énergie. L’ère de l’instrument mathématique s’ouvre, les
investissements scientifiques relèvent de l’esprit de synthèse. Les inventions3
marquent le secteur industriel.

PARAGRAPHE III – LA RÉVOLUTION DES TRANSPORTS

L’état des moyens de communications contraste avec le développement agricole et


industriel qui se fait. Bientôt les transports deviendront les plus grands bénéficiaires
du progrès économique.
Le domaine des communications, par son développement, rétrécit les distances
en favorisant une meilleure connaissance des contrées, rapproches les peuples en
mettant en évidence les aptitudes de chacun.

PARAGRAPHE IV- LA RÉVOLUTION SOCIALE

La situation économique détermine la situation sociale qui reflète la stratification


sociale du moment. Le bouleversement économique qui a surgi tend à créer une
société moderne avec ses avantages et ses inconvénients.
La valeur, critère de mérite, se concentre autour de l’argent. Ce dernier devient
le fondement du système capitaliste. Aussi va-t-on passer de l’aristocratie
foncière à la bourgeoisie capitaliste dont la doctrine peut se résumer en ces
termes : l’individualisme libéral, le libéralisme économique.

3
Pour une meilleure connaissance des découvertes et inventions du début de l’ère industrielle, se
reporter à l’annexe IV.

5
*
* *
La révolution scientifique a fourni à l’homme des instruments conceptuels de
conquêtes de nouvelles sources d’énergie. L’évolution culturelle de l’homme, fruit
d’une certaine renaissance coïncide avec un déficit marqué dans l’une des formes
traditionnelles d’énergie-le bois de chauffage.

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