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CORRECTION EXAMEN HFE session 1

PARTIE 1 QCM
1 faux 2- faux 3- faux 4- b et c 5- d 6-a et d 7-b et d 8-c 9-c 10 a et c

Partie 2 questions
Question 1
Un subprime est un prêt à taux variable (ils varient en fonction de la valeur du bien
qu’ils permettent d’acheter) accordé par les banques aux ménages américains à
faible solvabilité (NINJA: No income, no job,no assets, c'est-à-dire sans revenu, sans
emploi, sans actifs). La particularité de ce genre de prêt repose sur le fait que la
garantie ne se fait non plus sur les revenus de l’emprunteur mais plutôt sur une
hypothèque du bien acquis, en l’occurrence l’immobilier.

Au début des années 2000 une politique du crédit facile règne aux États-Unis, les
ménages les plus solvables (primes) vont tous profiter pour acquérir un logement ou
un deuxième logement, ils prennent alors des crédits immobiliers et se mettent à
accéder à la propriété, les banques d’investissement et autres spéculateurs après
l’explosion de la bulle internet vont se tourner vers un autre type de produit pour
spéculer puisque les taux d’intérêt bas de 1% fixés par la Fed ne sont pas
suffisamment rémunérateurs. Pour pouvoir accorder plus de crédits hypothécaires
et ne pas manquer de liquidités, les banques pratiquent par le biais de sociétés
spécialisées la titrisation : les crédits subprimes sont transformés en titres
financiers (des actifs financiers adossés à des obligations), qu’elles vendent ensuite
à des investisseurs (tels que les hedge funds) enclins à prendre des risques, qui
aiment les placements à rendement élevés et qui sont soumis à moins de contrôle
que les autres fonds d’investissement. Les agences de notation financière grâce à
l’adossement de ces actifs financiers à des obligations vont bien les noter, c’est ainsi
que ces titres financiers ayant pour origine les crédits subprimes vont faire l’objet
d’une spéculation planétaire aidée par l’interconnexion des marchés financiers
mondiaux. Des banques japonaises, belges, luxembourgeoises, suisses,
hollandaises, françaises… ont dans leurs actifs ces titres financiers dont il est
difficile de distinguer les parties risquées (ou toxiques) des parties plus saines. Vers
le milieu des années 2000, la forte demande favorisée par la politique du crédit
facile va produire des pressions inflationnistes sur l’économie américaine.

Pour limiter les pressions inflationnistes, la Fed va commencer à augmenter son


taux directeur qui va passer de 1% en 2004 à plus de 5% en 2006 et, par la même,
rendre le remboursement des crédits plus difficile pour les ménages qui sont déjà
étouffés par les taux d’intérêt variables des subprimes. C’est le début des saisies et
des mises en vente de maisons qui ne tardent pas à faire baisser le prix de
l’immobilier. Mais puisque les taux d’intérêt des crédits subprimes augmentent
lorsque le prix de l’immobilier chute, les défauts de paiement se font de plus en plus
nombreux (donc plus de saisies et de mises en vente de maisons : cercle vicieux) et
les prix de l’immobilier chutent dramatiquement : c’est l’explosion de la bulle
immobilière ! Les remboursements des crédits cessent, les banques sont au bord de
la faillite et les créances douteuses qui ont pour origine la titrisation sont
disséminées dans tout le système bancaire et financier à l’échelle mondiale.
L’annonce de la faillite de la quatrième des cinq grandes banques d'affaires de Wall
Street (Lehman Brothers) le 15 septembre 2008, sonne officiellement le début de la
crise financière, avec ses faillites, sa crise de confiance et par conséquent crise de
liquidité (les banques ne se prêtent plus entre elles), la crise touche alors la sphère
réelle (ralentissement de la consommation et de l’investissement).
Question 2
Pour les marxistes, la surproduction (l’offre des capitalistes est supérieure à la
demande des travailleurs) résulte du comportement d’appropriation de la plus-
value par les capitalistes (la plus-value étant la part de revenu qui devrait être
appropriée par les travailleurs). Au niveau macroéconomique, ce comportement se
traduit par une inégalité dans la répartition du revenu national en faveurs des
capitalistes. Par ailleurs, les capitalistes sont fortement animés par l’esprit
d’accumulation de capital, ce qui en résulte une offre de plus en plus importante.
Or, étant expropriés de la plus-value, les travailleurs (consommateurs) se trouvent
disposer de revenus (salaires) faibles si bien que la demande qu’ils expriment
n’égalisera jamais l’offre des capitalistes. Autrement dit, il y a toujours une partie
de la production qui n’est pas consommée ; pour le capitaliste, cette partie
correspond à une perte. Pour les marxistes, elle correspond à une surproduction. A
terme, la surproduction induira une baisse tendancielle du taux de profit ; les
capitalistes arrêtent d’investir et de produire, le système économique rentre dans
un cycle vicieux: moins d’investissement/production, moins de
consommation….c’est la crise !

Question 3

A la veille de la crise de 1929, le capitalisme avait atteint un stade de


développement qui ne faisait que croire à son infaillibilité. La dynamique
économique (notamment aux USA) se traduisait par l’essor de l’industrie, de la
finance, de la consommation de masse,…Un climat euphorique y régnait alors
alimentant les espoirs d’enrichissement facile et certain sur toutes sortes
d’investissement. Un comportement de spéculation de masse se développe alors,
souvent à base d’endettement. La confiance totale portée sur les mécanismes
internes du capitalisme a évincé tout mécanisme externe d’encadrement des
comportements des agents, si bien que le retournement de la tendance des cours
boursiers a vite entré l’économie (américaine) dans un cycle vicieux de contraction
de crédit, de consommation, de prix, de production, d’investissement !

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