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BBA - 1ère année

Année universitaire 2023 - 2024


Semestre 2
Demi-cohorte A2

Enseignant – DE LOOZE Grégory

LEVEQUE Sacha

MARCHÉS FINANCIERS
INTRODUCTION AUX MARCHÉS FINANCIERS

DÉFINITION

Un marché financier est un lieu, physique ou virtuel, où les acteurs du marché (acheteurs, vendeurs)
se rencontrent pour négocier des produits financiers. Il permet de financer l'économie, tout en
permettant aux investisseurs de placer leur épargne – AMF

A QUOI SERVENT LES MARCHÉS FINANCIERS ?

Pour satisfaire leurs besoins de financement, les entreprises, l'Etat et les collectivités publiques
procèdent à des émissions d'actions, d'obligations et d'autres titres de créance. L'émission de ces titres
financiers se fait sur un marché dit « primaire ». Par exemple : à l'occasion d'une introduction en
bourse, d'une augmentation de capital ou d'une émission d'obligations.

Une fois l'émission terminée, ces titres seront négociés par différents acheteurs et vendeurs, sur un
marché dit « secondaire ».

QU’EST-CE QU’UN SYSTÈME FINANCIER ?

Un système financier est un réseau complexe et essentiel qui permet le bon fonctionnement de
l'économie. Il comprend une série d'institutions, de lois, de régulations et de pratiques qui ensemble
facilitent la mobilisation de capitaux. Ces capitaux sont utilisés pour financer divers besoins, tels que
les projets d'investissement des entreprises, des états, des administrations publiques et des individus.

Le système financier agit donc comme un intermédiaire entre ceux qui ont des fonds excédentaires
(épargnants) et ceux qui ont besoin de fonds (emprunteurs).
Le système financier est un réseau vital qui englobe divers acteurs et marchés, fonctionnant ensemble
pour faciliter le flux de fonds entre les épargnants et les emprunteurs. Voici une explication textuelle
du schéma :

Agents en Situation de Besoin de Financement : Il s'agit d'entités ou d'individus qui ont besoin de
capitaux pour financer leurs activités ou projets. Par exemple, une entreprise cherchant à investir dans
de nouvelles technologies peut avoir besoin de fonds supplémentaires pour couvrir ces coûts.

Agents en Situation de Capacité de Financement : À l'opposé, nous avons des acteurs qui disposent
de capitaux excédentaires qu'ils souhaitent investir pour obtenir un retour. Cela pourrait être un
particulier qui souhaite investir son épargne pour obtenir des intérêts ou des dividendes.

Intermédiaires Financiers : Ces institutions, comme les banques et les sociétés d'assurance, servent
de pont entre les épargnants et les emprunteurs. Une banque, par exemple, peut utiliser les dépôts de
ses clients pour accorder des prêts aux particuliers et aux entreprises.

Banque Centrale : La banque centrale joue un rôle crucial dans la régulation de l'offre monétaire et
dans la supervision du système bancaire. Elle intervient pour maintenir la stabilité financière et peut
influencer les taux d'intérêt pour piloter l'économie.

Autorités de Supervision et de Régulation : Ces organismes réglementent les acteurs et les


opérations du système financier, veillant à ce que les règles soient suivies et imposant des sanctions si
nécessaire. Ils garantissent l'intégrité des marchés financiers et protègent les investisseurs comme
l’AMF ou l’ACPR.

Flux de Capitaux :

Le schéma montre comment les fonds circulent entre les différents participants du système financier.
Les épargnants investissent leur argent dans les marchés financiers ou le déposent chez les
intermédiaires financiers. Les entreprises et les gouvernements reçoivent ces fonds et, en retour,
fournissent des intérêts, des dividendes ou des remboursements de capital aux investisseurs.

Le système financier est fondé sur la confiance : la confiance des épargnants dans la sécurité de leurs
investissements, la confiance des emprunteurs dans l'accès à des fonds à des conditions raisonnables,
et la confiance générale dans la stabilité et l'équité des marchés. Une crise financière, comme une
chute des marchés boursiers, peut ébranler cette confiance et entraîner des répercussions négatives sur
l'économie réelle, soulignant l'importance de la réglementation et de la supervision pour maintenir la
stabilité financière.
LA CRISE DES SUBPRIMES EXPLIQUÉE - Le Monde

La crise des subprimes, survenue en 2008, a eu un impact significatif sur l'économie mondiale. Cette
crise est née du marché immobilier américain et de la pratique des prêts hypothécaires à risque,
également connus sous le nom de « subprimes ». Pour mieux comprendre la crise, il est essentiel de se
pencher sur les éléments clés qui l'ont déclenchée.

Au début des années 2000, deux facteurs majeurs ont contribué à la popularité des subprimes. Tout
d'abord, les taux d'intérêt étaient exceptionnellement bas, ce qui a poussé les investisseurs à chercher
des rendements plus élevés que ceux offerts par les placements traditionnels, comme les bons du
Trésor.

Cette recherche de rendements plus élevés a conduit de nombreux investisseurs à se tourner vers le
marché immobilier américain.

« Or, les taux d'intérêt en économie, c'est tout simplement ce qui permet aux investisseurs de gagner
de l'argent. Du coup, à cause de ces taux bas, le bon vieux bons du Trésor par exemple, qui consiste à
racheter une part de la dette d'un Etat, ne rapporte presque plus rien. Et comme les investisseurs
aiment bien gagner de l'argent, ils vont commencer à en chercher ailleurs, comme par exemple dans
le secteur de l'immobilier américain. »

La deuxième raison était l'optimisme entourant le marché immobilier. Les politiques


gouvernementales et bancaires ont encouragé les ménages à acheter des maisons, et l'hypothèque était
considérée comme une sécurité en cas de défaut de paiement. Les maisons étaient souvent saisies et
revendues en cas de non-remboursement, ce qui renforçait le sentiment qu'investir dans l'immobilier
était sans risque.

« C'est la deuxième explication. Tout porte à croire que l'immobilier, justement, est le nouvel eldorado
des investisseurs. Les politiques d'une part, qui incite les ménages à acheter une maison et les
banques à leur prêter de l'argent et d'autre part, le sentiment qu'investir de l'argent dans l'immobilier,
ça ne présente aucun risque. »

Cependant, la transformation des créances hypothécaires en titres sur les marchés financiers, un
processus appelé "titrisation", a contribué à la crise. Les banques ont été incitées à créer davantage de
titres pour répondre à la demande croissante des investisseurs. Pour ce faire, elles ont accordé des
prêts de plus en plus risqués, les fameux subprimes, car elles pouvaient ensuite les vendre sous forme
de titres.

« Concrètement, cela veut dire que l'on transforme les créances des banques en titres, c'est à dire en
objet virtuel qui a de la valeur sur le marché financier. Les créances immobilières qui avant
appartenaient aux banques deviennent donc la propriété des investisseurs sous la forme de titres. »

Lorsque la demande pour ces titres a atteint un sommet, les banques ont dû émettre encore plus de
prêts, et c'est là que le problème a surgi. Les défauts de paiement ont commencé à augmenter, et les
investisseurs ont perdu confiance dans la valeur de ces titres. Les banques se sont retrouvées avec des
crédits hypothécaires impayés, entraînant une crise financière qui a débuté en 2007.
« La suite, tout le monde la connaît. Septembre 2008 Lehman Brothers, l'une des banques
d'investissement les plus vieilles et les plus puissantes au monde, déclare qu'elle est en faillite.
Octobre Les Etats-Unis annoncent un plan de sauvetage du système financier américain. Dans les
mois qui suivent, la crise devient mondiale. Les Etats dépensent des centaines de milliards de dollars
pour sauver les banques et l'économie. »

Pour éviter qu'une telle crise ne se reproduise, des règles et réglementations plus strictes ont été mises
en place dans le secteur financier, obligeant les banques à détenir davantage de fonds propres et à être
plus transparentes. Cependant, des inquiétudes subsistent quant à la persistance de certaines pratiques
risquées dans le secteur financier, notamment parmi les fonds d'investissement, qui pourraient
potentiellement déclencher une nouvelle crise similaire à l'avenir. La crise des subprimes a mis en
lumière les dangers de la spéculation excessive et de la déconnexion entre les marchés financiers et
l'économie réelle.

« Elles sont toujours là. Si les banques ont été régulées, les fonds d'investissement, eux, se sont
beaucoup plus librement développés depuis 2007 et au passage, ils ont récupéré certaines anciennes
activités des banques. Or, aujourd'hui, cette finance de l'ombre, comme l'appellent les économistes,
pèserait environ 150 % du PIB des Etats concernés. C'est plus que le niveau atteint à la veille de la
crise des subprimes. »
POURQUOI PORTER UNE ATTENTION PARTICULIÈRE AUX MARCHÉS FINANCIERS
ET AUX SYSTÈMES FINANCIERS EN GÉNÉRAL ?

Le schéma illustre les conséquences d'un effondrement de la bourse et d'un resserrement du crédit sur
l'économie réelle, et montre comment cela peut déclencher une récession. Voici une explication
détaillée, avec des exemples concrets :

Sphère financière :

 Chute de la Bourse : Cela se réfère à une baisse significative des prix des actions sur les marchés
financiers. Par exemple, pendant la crise financière de 2008, les indices boursiers mondiaux ont
subi de lourdes pertes.

 Banques : Les banques peuvent devenir réticentes à prêter de l'argent (« credit crunch »*) à cause
de la peur de défauts sur les prêts ou d'une capitalisation insuffisante. Lors de la crise des
subprimes, les banques ont cessé de se prêter entre elles par peur de l'insolvabilité.

*Le crédit Crunch qualifie un contexte de resserrement du crédit (appelé parfois également crise du
crédit). II se matérialise par une réduction de la disponibilité générale des crédits ou par un
resserrement des conditions requises pour leur octroi. Le crédit Crunch trouve fréquemment son
origine dans la défiance des prêteurs de deniers et se rencontre notamment à l'occasion de crises ou de
tensions financières importantes.
Sphère micro-économique (Entreprises) :

• Les entreprises sont directement affectées par ces conditions financières. Elles peuvent éprouver
des difficultés à obtenir des financements pour leurs opérations et investissements, ce qui peut les
mener à vendre des actifs, réduire les coûts, voire à renoncer à des projets d'expansion.

• La réduction des coûts peut inclure des mesures telles que des licenciements ou un arrêt des
embauches, conduisant à une augmentation du chômage. La peur et la panique sur les marchés
peuvent aggraver la situation.

Sphère macro-économique (Consommateurs) :

• La hausse du chômage et la baisse des revenus des ménages réduisent la consommation, ce qui
aggrave à son tour la situation des entreprises, entrant ainsi dans un cycle récessif.

• La baisse de la consommation a un effet d'entraînement sur l'économie, menant à une réduction


supplémentaire des revenus et une dégradation de la situation économique globale.

Exemples :

• Pendant la crise financière de 2008, après l'effondrement de Lehman Brothers, la chute des prix des
actifs a entraîné une crise de liquidité et de crédit.

• Pour contrer la spirale négative, les gouvernements et les banques centrales ont injecté des
liquidités dans le système financier (par exemple, le Troubled Asset Relief Program (TARP) aux
États-Unis) et ont mis en place des mesures de relance économique, telles que des baisses d'impôts
ou des incitations à la consommation.

Le schéma démontre l'importance de la confiance dans le système financier et les liens étroits entre les
marchés financiers et l'économie réelle. Il montre aussi pourquoi une intervention rapide et
significative peut être nécessaire pour rompre le cycle récessif et stabiliser l'économie.
Robert King et Ross Levine ont été parmi les premiers à affirmer que le développement financier est
lié au développement économique. King et Levine suggèrent que la profondeur financière actuelle
peut prédire la croissance économique au cours des 10voir 30 prochaines années et conclure que : « de
meilleurs systèmes financiers stimulent la croissance de la productivité et la croissance de la
production par habitant en canalisant les ressources de la société vers des activités prometteuses. »

King R.G. and Levine R., 1993,


Finance, Entrepreneurship, and Growth : Theory and Evidence,
Journal of Monetary Economics.

L'argument central présenté par King et Levine dans leur étude de 1993 est que le développement
financier joue un rôle crucial dans la facilitation du développement économique. Leur thèse repose sur
la notion de « profondeur financière », qui peut être vue comme la capacité et l'efficacité avec
lesquelles un système financier mobilise et alloue les ressources financières dans une économie.

Canalisation de l'épargne vers l'investissement

Les systèmes financiers efficaces collectent l'épargne des individus et des institutions et la dirigent
vers des investissements productifs. Ils le font en évaluant les projets d'investissement, en gérant les
risques, en facilitant les transactions et en fournissant des informations aux investisseurs et aux
emprunteurs.

Exemple : Les banques collectent les dépôts des épargnants et les prêtent à des entreprises qui ont des
projets prometteurs mais manquent de capitaux propres. De bons systèmes financiers garantissent que
ces prêts vont aux entreprises les plus efficaces plutôt qu'à celles qui ont simplement de meilleures
connexions ou des garanties.

Productivité et croissance économique

King et Levine postulent que des systèmes financiers qui allouent efficacement le capital vers les
meilleurs usages possibles sont essentiels pour stimuler la croissance de la productivité et la
croissance du produit intérieur brut (PIB) par habitant.

Exemple : Une bourse dynamique qui évalue correctement la valeur des entreprises et facilite le
financement d'entreprises innovantes peut conduire à une croissance économique soutenue. Un
exemple serait le rôle du NASDAQ dans le financement des entreprises technologiques dans la Silicon
Valley.

Recomposition des systèmes financiers

L'extrait de la "Revue d'économie financière" suggère que, suite à des crises comme celle des années
2000, il est nécessaire de restructurer les systèmes financiers pour qu'ils puissent mieux équilibrer les
offres et les demandes de capitaux à l'échelle nationale et internationale.

Exemple : Après la crise financière de 2008, de nombreuses juridictions ont réformé leur
réglementation financière (comme le Dodd-Frank Wall Street Reform and Consumer Protection Act
aux États-Unis) pour augmenter la transparence, renforcer la supervision des institutions financières et
améliorer la gestion des risques.
SYSTÈME FINANCIER

PREMIERE DEFINITION

Ensemble des Institutions (Bourses de valeurs, banques, autorités de contrôle et de supervision par
exemple), mais également des lois, des règles et des pratiques qui permettent de mobiliser des capitaux
pour les mettre à disposition d'agents à besoins de financement (pour l'essentiel correspondant à des
projets d'investissement d'entreprises, d’Etats, d'administrations ou de particuliers). Il concourt par
conséquent à l'accroissement de la capacité productive de l'économie

DÉFINITION FONCTIONNELLE

FONCTION PREMIÈRE DU SYSTÈME FINANCIER

Le rôle premier du système financier est d'optimiser l'allocation des ressources financières. Cela signifie
qu'il s'agit de répartir efficacement l'épargne et les investissements dans l'économie pour que les fonds
soient utilisés là où ils sont le plus nécessaires et où ils peuvent générer le meilleur rendement, que ce
soit à court, moyen ou long terme. Cette allocation tient compte de l'incertitude de l'environnement
économique et financier, qui est influencé par des facteurs tels que la volatilité des marchés, les taux
d'intérêt, les politiques gouvernementales et les événements géopolitiques.

FACILITER LES TRANSACTIONS, LA


RÉDUCTION DES COÛTS
DIVERSIFICATION ET LE
D'INFORMATION ET DE
MANAGEMENT DU RISQUE
TRANSACTION
Le système financier permet de réaliser des
Un système financier efficace réduit le coût
transactions financières de manière efficace et
d'obtention de l'information nécessaire pour
sécurisée, minimisant ainsi les coûts et les
prendre des décisions d'investissement et de
délais. Il aide également les investisseurs à
financement. Il fournit des mécanismes tels
diversifier leurs portefeuilles, ce qui est une
que les marchés boursiers, qui centralisent
stratégie clé pour réduire le risque global. En
l'information sur les prix et la performance des
effet, la diversification permet de répartir
entreprises. De plus, il diminue les coûts de
l'exposition aux risques sur différents actifs,
transaction, qui sont les frais associés à l'achat
secteurs, marchés ou géographies, de sorte que
et à la vente d'actifs financiers, grâce à
la performance négative d'un investissement
l'économie d'échelle et à la technologie.
puisse être compensée par la performance
positive d'un autre.

SÉCURITÉ DU SYSTÈME

La stabilité et la confiance dans le système financier sont essentielles pour son bon fonctionnement. Les
régulateurs financiers, tels que les banques centrales et les autorités de surveillance des marchés
financiers, jouent un rôle crucial dans la surveillance et la garantie de la solidité des institutions
financières et des marchés. Cela inclut la mise en place de règlementations pour éviter les pratiques
risquées, la protection des consommateurs, et la prévention des crises financières.
LES SIX SOUS-FONCTIONS

Faciliter l’allocation des ressources dans le temps et l’espace dans un environnement incertain

Fournir les moyens de transfert des ressources dans le temps, entre différents
secteurs industriels et différentes régions géographiques

Permettre la mise en commun des ressources et la subdivision du capital

Fournir des mécanismes de compensation et de règlement afin de faciliter les


échanges d’actifs, de biens et de services

Fournir des outils de gestion de l’incertitude et de contrôle des risques

Prendre en compte les problèmes d’incitations

Permettre une transmission efficace de l’information

Source : Bodie Zvi, Merton Robert C. et al., 1995, The Global Financial System : A Functional Perpective, Harvard Business School Press.
LES SIX SOUS-FONCTIONS

Faciliter l’allocation des ressources dans le temps et l’espace dans un environnement incertain

FOURNIR LES MOYENS DE TRANSFERT DES RESSOURCES DANS LE TEMPS, ENTRE


DIFFÉRENTS SECTEURS INDUSTRIELS ET DIFFÉRENTES RÉGIONS
GÉOGRAPHIQUES

Transfert des ressources dans le temps et l'espace dans un environnement incertain :


Exemple de l'épargne retraite : Cela permet aux individus d'épargner pendant leurs années de travail
pour financer leur retraite, préservant ainsi leur pouvoir d'achat et potentiellement augmentant leur
consommation future.

Produits de taux indexés sur l'inflation : Utilité : Ces produits, comme les OATi ou OAT€i,
garantissent la préservation du pouvoir d'achat du capital et offrent un rendement réel en adéquation
avec le taux d'inflation.

Lancement d'une OAT verte indexée sur l'inflation européenne : L'État a lancé une OAT verte,
attirant une demande significative, ce qui montre un intérêt pour des instruments financiers combinant
impact environnemental et protection contre l'inflation.

Ces instruments financiers répondent à des contraintes telles que la préservation du pouvoir d'achat, la
sécurité du capital, le désir d'accroissement du pouvoir de consommation (rentabilité), et la volonté
d'épargne des individus. Ils jouent un rôle clé dans l'efficacité et la stabilité du système financier.

- Préservation du pouvoir d’achat : Exemple: Les obligations indexées sur l'inflation, comme les OAT
indexées sur l'inflation française (OATi) ou européenne (OAT€i), sont conçues pour ajuster le capital et
les intérêts en fonction de l'inflation, garantissant ainsi que le pouvoir d'achat de l'investisseur est
maintenu au fil du temps. Prenons l'exemple d'une OAT€i émise à un nominal de 1 000 € avec un
coupon de 0,1%. Si l'inflation est de 2% pendant l'année, le capital ajusté serait de 1 020 €, et le coupon
versé serait de 1,02 €, préservant ainsi la valeur réelle de l'investissement.

- Sécurité du capital : Exemple: Les dépôts bancaires bénéficiant de la garantie des dépôts jusqu'à un
certain montant (par exemple, 100 000 € dans l'Union Européenne) offrent une sécurité du capital. Les
investisseurs sont assurés de récupérer leur capital jusqu'à ce montant en cas de faillite de la banque.

- Accroissement du pouvoir de consommation (rentabilité) : Exemple: Investir dans des actions


d'entreprises solides qui versent régulièrement des dividendes peut augmenter le pouvoir de
consommation. Si un investisseur achète des actions qui rapportent un dividende annuel de 4%, cela
peut se traduire par un accroissement de son pouvoir de consommation grâce aux revenus passifs
générés.

- Volonté d’épargner des individus : Exemple: Les plans d'épargne retraite permettent aux individus
d'épargner et d'investir de manière fiscalement avantageuse pour leur retraite. Par exemple, un PEA
(Plan d'Épargne en Actions) en France permet aux investisseurs de détenir un portefeuille d'actions et de
bénéficier d'exonérations fiscales sur les gains, encouragent ainsi l'épargne à long terme.

OAT : Les Obligations Assimilables du Trésor sont des emprunts d'État français, émis pour une durée
de 2 ans minimum et 50 ans maximum. Leur crédit est celui de l’État. Il s'agit donc de titres de dette de
l'État.
PERMETTRE LA MISE EN COMMUN DES RESSOURCES ET LA SUBDIVISION DU
CAPITAL

Investissement dans un projet indivisible de 50 millions d'euros :

• Première solution - Financement en bloc : Un seul investisseur apporte la totalité du financement


nécessaire (50 millions d'euros). Cela pourrait être le cas d'un investisseur institutionnel, comme un
fonds de pension, qui a la capacité de financer intégralement un grand projet.

• Seconde solution - Subdivision du capital : Le total du financement est subdivisé en "parts" de 1


euro, permettant potentiellement à 50 millions d'investisseurs de participer. Cela équivaut à une
émission d'actions ou d'obligations sur le marché public, où chaque part correspond à une action ou une
obligation qui peut être achetée par des investisseurs individuels.

L'exemple de BlaBlaCar illustre parfaitement le concept de mise en commun des ressources et de


subdivision du capital dans le financement d'un projet. BlaBlaCar a levé d'importantes sommes d'argent
auprès d'investisseurs variés, ce qui correspond à la "seconde solution" évoquée précédemment, où le
capital nécessaire est divisé en parts plus petites pour permettre à plusieurs investisseurs de participer
au financement. Ce type de levée de fonds permet à des entreprises comme BlaBlaCar de financer leur
expansion et de poursuivre leur croissance sans dépendre d'un seul investisseur, favorisant ainsi une
diversification des sources de financement et une répartition du risque entre de nombreux contributeurs.

FOURNIR DES MÉCANISMES DE COMPENSATION ET DE RÈGLEMENT AFIN DE


FACILITER LES ÉCHANGES D’ACTIFS, DE BIENS ET DE SERVICES

Dans le contexte financier, les mécanismes de compensation et de règlement sont cruciaux pour la
fluidité des transactions économiques. Ils permettent l'échange efficace d'actifs, de biens et de services
en minimisant les risques et en optimisant les coûts et délais. Voici une explication approfondie avec
des exemples concrets :

Les moyens de paiement :

Exemple - Chèque vs Paiement en ligne : Le chèque, bien que sécurisé, implique des délais de
traitement et des coûts plus élevés par rapport aux paiements en ligne, qui offrent une transaction
presque instantanée et à moindre coût.

Exemple - Crypto-actifs : Les crypto-monnaies comme le Bitcoin offrent une alternative décentralisée
aux systèmes de paiement traditionnels, avec des coûts de transaction potentiellement plus bas et des
transferts rapides, mais présentent des questions de sécurité et de volatilité à considérer.

Les systèmes de traitement des opérations :

Exemple - Organisation et traitement des ordres de bourse : Les plateformes de trading modernes
utilisent des systèmes électroniques pour exécuter les ordres d'achat ou de vente d'actions. Ces systèmes
réduisent les délais de transaction et les erreurs, tout en assurant une meilleure transparence et sécurité
des opérations.

Chaque mécanisme joue un rôle essentiel pour assurer la confiance des acteurs économiques dans
l'échange d'actifs financiers et non financiers, tout en s'adaptant aux besoins et comportements
changeants des marchés.
FOURNIR DES OUTILS DE GESTION DE L’INCERTITUDE ET DE CONTRÔLE DES
RISQUES

Le système financier fournit des outils essentiels pour gérer l'incertitude et contrôler les risques,
notamment par la diversification, l'assurance, et les produits de couverture :

La diversification des ressources de financement :

Exemple: Un investisseur répartit ses investissements entre des actions, des obligations, et de
l'immobilier. Cela permet de réduire le risque global du portefeuille car la performance négative d'un
actif peut être compensée par la performance positive d'un autre.

Exemple: Sodexo utilise les ADR pour diversifier ses sources de financement. Cela permet aux
investisseurs américains d'investir dans l'entreprise avec des avantages tels que la cotation en dollars et
la facilité de transactions comme pour les titres locaux.

L'achat (vente) d'assurance : L’analyse du risque de défaut des clients & l’assurance des défauts
de paiement

Exemple: Un propriétaire d'entreprise achète une assurance pour se protéger contre les risques de
dommages matériels ou de responsabilité civile. Cela garantit que, en cas de sinistre, l'assurance
couvrira les pertes financières jusqu'à un certain montant.

Exemple: Le Groupe SEB utilise des limites de crédit et une assurance pour gérer le risque de non-
recouvrement. Les grands clients internationaux représentent une part stable du chiffre d'affaires, et
l'assurance crédit client est utilisée pour se couvrir contre les défauts de paiement.

L'achat (vente) de produit de couverture : La gestion de l'exposition au risque de taux

Exemple: Une entreprise qui exporte des produits peut utiliser des contrats à terme de devises pour se
couvrir contre le risque de fluctuation des taux de change. Si elle s'attend à recevoir des paiements en
dollars dans trois mois, elle peut fixer le taux de change actuel via un contrat à terme pour s'assurer que
le montant en euros qu'elle recevra ne sera pas affecté par les mouvements futurs du marché des
changes.

Exemple: Dassault Systèmes a utilisé des swaps de taux d'intérêt pour transformer les obligations de
paiement d'intérêts variables en paiements fixes, réduisant ainsi l'exposition au risque de fluctuations
des taux d'intérêt.

Ces mécanismes permettent aux acteurs économiques de se prémunir contre les aléas et de planifier
avec une plus grande certitude leurs opérations financières.

Un American depositary receipt (ADR) est un titre de propriété d'actions d'une entreprise étrangère,
sur le marché américain. Il permet aux investisseurs d'acheter des actions d'entreprises non américaines
sur le marché boursier des États-Unis.

Le Groupe SEB est une société française, numéro un mondial dans le domaine du petit équipement
domestique (All-Clad, Krups, Lagostina, Moulinex, Rowenta et Tefal). SEB est l'acronyme de Société
d'emboutissage de Bourgogne.
PRENDRE EN COMPTE LES PROBLÈMES D’INCITATIONS

Dans le contexte financier, prendre en compte les problèmes d'incitations est essentiel pour gérer
l'asymétrie d'information, c'est-à-dire la situation où une partie a plus d'informations que l'autre,
pouvant influencer la prise de décision et le comportement.

La sélection adverse se produit avant la conclusion d'un contrat, lorsque la partie la mieux informée
utilise son avantage pour tirer bénéfice. Par exemple, dans l'assurance automobile, un individu
connaissant son propre comportement de conduite risqué pourrait souscrire une assurance sans
divulguer cette information, entraînant un risque plus élevé pour l'assureur.

Le hasard moral survient après la conclusion du contrat, où la partie assurée peut changer de
comportement, sachant qu'elle est protégée. Par exemple, une fois assuré, un individu pourrait prendre
plus de risques en conduisant car il sait que l'assurance couvre les accidents.

Exemple de sélection adverse dans l'assurance dommages : Imaginons une personne cherchant à
assurer une voiture valant 10 000 €. Elle connaît mieux l'état et les risques de sa voiture que l'assureur.
Si l'assurance est proposée à un tarif unique sans tenir compte de ces informations cachées, les
propriétaires de voitures à haut risque seront plus enclins à souscrire l'assurance, tandis que ceux à
faible risque pourraient l'éviter. Pour contrer cela, les assureurs proposent souvent une variété de
contrats avec différentes franchises et primes. Ainsi, les individus révèlent indirectement leurs risques :
ceux qui choisissent de payer des primes plus élevées pour des franchises plus basses pourraient être
perçus comme des risques plus élevés.

Exemple de risque moral post-contrat : Après avoir souscrit une assurance, un individu pourrait être
moins incité à prendre soin de sa voiture, sachant que les dommages seront couverts par l'assureur. Pour
atténuer le risque moral, les assureurs peuvent inclure des clauses qui encouragent la prévention des
dommages, comme des réductions pour l'installation d'équipements de sécurité ou des primes basées
sur le comportement de conduite.

Exemple de contrats incitatifs : Les assureurs utilisent des contrats incitatifs pour atténuer les effets
de l'asymétrie d'information. Par exemple, en établissant un contrat d'assurance avec une franchise
élevée, l'assureur encourage l'assuré à éviter les comportements à risque, car il serait financièrement
responsable jusqu'à hauteur de la franchise. Cela aligne les incitations de l'assuré avec celles de
l'assureur, réduisant ainsi le risque moral et la sélection adverse.

Les mécanismes tels que la diversification des ressources de financement, l'analyse statistique du
risque, et la gestion de l'exposition au risque de taux sont des exemples pratiques de la manière dont les
entreprises et les individus utilisent des instruments financiers et des stratégies pour gérer l'incertitude
et contrôler les risques dans le système financier. Ces outils aident à stabiliser les opérations financières
et à promouvoir des décisions plus informées et responsables sur les marchés financiers.
PERMETTRE UNE TRANSMISSION EFFICACE DE L’INFORMATION

La transmission efficace de l'information est un pilier du système financier, et les agences de notation
jouent un rôle clé dans ce processus. Elles évaluent la qualité de crédit des émetteurs de dettes et
attribuent des notes représentant le risque de défaut. Par exemple, un pays de la zone Euro avec une
note AAA est considéré comme ayant un risque de défaut négligeable. Cette notation influence
directement les taux d'intérêt auxquels le pays peut emprunter sur les marchés financiers. Plus la note
est basse, plus le risque perçu est élevé et, par conséquent, plus le taux d'intérêt exigé par les prêteurs
sera élevé pour compenser ce risque supplémentaire. La différence entre le taux d'intérêt pour un
émetteur AAA et les taux pour les émetteurs moins bien notés est appelée le spread de taux, qui est
essentiellement une prime de risque de défaut.

Exemple - La structure par terme des taux d’intérêt

On voit qu’un pays de la zone Euro considéré comme sans risque de défaut (notation AAA pour
Standard & Poor’s), l’Allemagne par exemple, peut s’endetter le 11/12/2023 à - 2,496% (normalement
le taux sans risque dans l’économie ou ici la zone monétaire) pour une échéance de 15 ans, mais que, en
moyenne, tous les pays membres de la zone Euro ont un coût d’endettement le même jour de 3,285%,
ce qui traduit une prime de risque de défaut moyenne (spread moyen) de 0,789%. Il en est de même
pour chaque emprunteur, plus sont risque de défaut est élevé, plus la prime de risque exigée par le
prêteur est importante et plus le coût de la dette est élevé.

Les agences de notation sont des entreprises privées, qui ont pour rôle de mesurer la solvabilité
financière d’une entreprise, d’un État, d’une collectivité locale ou d’une opération financière. Chaque
agence possède son système de notation. Schématiquement, les notes s’établissent de A à D avec des
échelons intermédiaires. Les notes peuvent être ainsi accompagnées d’un « + » ou « – » ou encore d’un
« 1 » ou « 2 ». De manière générale, plus la note est élevée, plus le risque est faible. Les principales
agences de notation sont Moody's, Standard & Poor's et Fitch Ratings, qui représentent à elles seules
près de 85% du marché.

Le spread de financement ou d'une obligation représente l'écart de rendement actuariel entre une
obligation et le rendement d'un emprunt non risqué pour une même durée.
UN SYSTÈME FORCÉMENT DYNAMIQUE

Le système financier est intrinsèquement dynamique, en constante évolution pour répondre aux besoins
changeants de l'économie mondiale. Cette dynamique est alimentée par l'innovation, en particulier dans
le domaine de la technologie financière (Fintech), qui remodèle le paysage financier en offrant des
opportunités pour réduire les coûts et améliorer la transparence, la gestion des risques et la traçabilité
des transactions.

La nécessité de financement et d'investissement de l'économie est en perpétuelle transformation, tant


sur le plan quantitatif que qualitatif. L'offre de financement et d'opportunités de placement doit
s'adapter en conséquence, grâce à l'innovation financière qui vise à améliorer l'efficacité et la sécurité
du système financier.

L'Autorité des marchés financiers (AMF), à travers sa Division Fintech, innovation et compétitivité
(FIC-2016), crée un environnement propice à l'innovation sécurisée en accompagnant les porteurs de
projets innovants et en ajustant continuellement le cadre légal et réglementaire pour assurer la
protection des investisseurs tout en favorisant le développement de nouvelles solutions financières.

Un exemple significatif de cette dynamique est l'émergence des crypto-actifs, qui illustrent l'évolution
des besoins de financement et l'adaptation du système financier. Les crypto-monnaies et les Initial Coin
Offerings (ICO) sont des innovations qui ont bouleversé la conception traditionnelle des monnaies et
des mécanismes de financement. Malgré leur potentiel, elles présentent également des défis en termes
de sécurité et de régulation, nécessitant une réponse adaptée des organismes de régulation tels que
l'AMF pour intégrer ces nouvelles formes d'actifs dans le système financier tout en assurant la
protection des investisseurs et la stabilité du marché.

En somme, le système financier doit continuellement s'adapter et innover pour répondre aux exigences
d'un environnement économique en mutation, tout en garantissant la sécurité et l'efficacité nécessaires à
la confiance et au bon fonctionnement des marchés.
LES CROYANCES & LA CONFIANCE

« La confiance est certainement le bien le plus précieux actuellement »


Jean Claude Trichet le 30/09/2008

« L'ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de résolution) a été créée pour contribuer au


renforcement de la stabilité du système financier. Son action en faveur de la protection des
clientèles vise à favoriser la confiance des agents économiques. »
ACPR 2010

« L'annonce par la Banque centrale européenne (BCE) qu'elle va intervenir sur le marché de la
dette « devrait aider à rétablir la confiance », a estimé jeudi le commissaire européen aux Affaires
économiques Olli Rehn, tout en invitant les Etats à continuer leurs efforts budgétaires. »
AFP le 06/09/2012

« Le nouveau gouverneur de la Banque centrale slovène, Bostjan Jazbec, souhaite coopérer avec
le gouvernement pour rétablir la confiance dans le système bancaire et l'économie du petit pays
de la zone euro, entré en récession en 2011. »
AFP le 17/07/2013

« La Banque centrale européenne peine à gagner la confiance des citoyens : si l'euro jouit d'un
très fort attachement de la population européenne, l'action de la BCE ne convainc pas le grand
public. Un véritable problème, car la confiance des citoyens est indispensable pour que la banque
centrale mène à bien son mandat. »
Les Echos le 26/01/2021 …
LA CONFIANCE-SON IMPORTANCE DANS LE SYSTÈME

Dans le système financier, la confiance est un élément vital pour son bon fonctionnement et sa stabilité.
Voyons en détail comment chaque aspect contribue à instaurer cette confiance :

La sécurité du système : Pour qu'un système financier soit considéré comme sécurisé, il doit être
soutenu par un cadre de lois et de règlements robustes. Ces lois et règlements servent à définir les droits
et les obligations des participants au marché, à établir des normes de comportement et à fournir un
mécanisme d'application pour assurer la conformité. Par exemple, la loi Sarbanes-Oxley aux États-Unis
a été mise en place pour renforcer la fiabilité des informations financières et protéger les investisseurs
contre les fraudes comptables.

Collecte et traitement de l’information : La transparence est cruciale dans le système financier. Une
collecte et un traitement efficaces de l'information permettent aux investisseurs d'évaluer correctement
les risques et les opportunités. Un exemple concret est le dépôt des rapports annuels 10-K auprès de la
SEC (Securities and Exchange Commission) par les sociétés cotées en bourse, qui donne aux
investisseurs des informations détaillées sur la santé financière et les opérations de l'entreprise.

Organes de supervision, de régulation, de contrôle et de sanction : Ces institutions, comme l'AMF


(Autorité des Marchés Financiers) en France ou la SEC aux États-Unis, surveillent les marchés pour
assurer leur intégrité et protéger les investisseurs. Elles ont le pouvoir d'enquêter sur les irrégularités et
de sanctionner les contrevenants. Un cas d'intervention de l'AMF pourrait être l'imposition d'amendes à
une société pour divulgation inadéquate d'informations critiques aux actionnaires.

Mécanismes d’intervention : Ce sont des mesures prises pour intervenir sur les marchés en cas de
besoin, comme les opérations de marché ouvert effectuées par les banques centrales pour ajuster la
liquidité dans le système financier. Par exemple, la Federal Reserve (Fed) peut acheter des obligations
d'État pour injecter des fonds dans l'économie et favoriser le crédit et l'investissement.

L'efficacité théorique du système financier est renforcée par ces mesures, car elles créent un
environnement où les participants peuvent opérer avec confiance, ce qui facilite l'allocation des
ressources avec plus de rapidité et à moindre coût. Une allocation efficace des ressources se traduit par
une meilleure correspondance entre les investisseurs et les opportunités d'investissement, réduisant ainsi
les coûts de transaction et permettant aux capitaux de circuler là où ils sont le plus productifs​​.

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