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MARCHE DU CAPITAL 2022-2023

Isabelle Roland
Sciences économiques
2022-2023 p. 0
PROBLÉMATIQUE ÉTUDIÉE
Qu'est-ce que les marchés du capital? Quel est le bien qui s'y échange?
C'est le lieu fictif permettant la rencontre entre les agents économiques ayant un excédent de capi-
taux et les agents ayant des besoins de financement. Ils se subdivisent en trois compartiments:
le marché financier (MT – LT), le marché monétaire (CT) et le marché obligataire.
C'est l'argent qui s'échange sur ces marchés.
Quelle est la raison d'être d'un marché du capital?
Grâce à la jonction entre les agents économiques ayant un excédent de capitaux et ceux ayant des
besoins de financement, les marchés de capitaux permettent notamment le financement de
l'économie.

Les agents économiques ont des recettes (salaires, rentrées locatives, produit de placements, …) et
des dépenses.

En général, ils couvrent leurs dépenses courantes par les revenus qu’ils perçoivent (salaires, recette
des ventes, impôts). La contrainte de financement apparaît surtout dans le cadre du financement de
leurs investissements.
Pour mener à bien leurs activités, les entreprises (que ce soient les grandes comme le groupe
Carrefour ou les petites entreprises individuelles comme le petit Louis Delhaize) doivent disposer de
capital.
Les ménages ont besoin de capital pour financer des investissements plus importants comme l'achat
d'une maison ou d'une voiture.
L'Etat doit disposer de capital pour financer ses politiques.
Pour la comptabilité nationale, qui décompose l’économie en grands secteurs institutionnels, le fi-
nancement de l’économie désigne à la fois celui des entreprises (entreprises individuelles, sociétés
non financières et sociétés financières) qui cherchent à financer leurs investissements productifs,
celui des administrations publiques qui, le plus souvent, doivent financer leur déficit et celui des mé-
nages qui ont à financer leurs achats de logement notamment.

Si chacun de ces agents pouvait financer totalement son investissement par son épargne, il n’y au-
rait pas besoin d’un système financier très développé mais, sans échanges financiers, le potentiel de
croissance de l’économie serait limité1.

1
Jean-Pierre Biasutti, Laurent Braquet, Comprendre le système financier, Bréal, 2010.
p. 1
Isabelle Roland Sciences économiques 5e 6e
LE MARCHÉ DU CAPITAL FINANCIER
Doc. 1: Le rôle du marché financier
La finance exerce une fonction essentielle dans les économies modernes et elle s’appuie sur un en-
semble d’institutions qui forment le système financier.

Si l’argent qui y circule s’apparente à une matière première abstraite, les institutions qui le consti-
tuent sont des entreprises comme les autres et ne peuvent fonctionner sans une infrastructure
technique et humaine très complexe qui constitue un secteur essentiel au dynamisme et à l’attracti-
vité des pays développés, et un enjeu majeur pour le rattrapage économique des pays émergents 2.

Doc. 2: Extrait de "La fonction du marché financier dans l'économie"

Un marché est le lieu où se rencontrent une offre et une demande d'un certain bien. En l'occurrence
le bien dont il s'agit est l'argent.

Sur le marché des capitaux, les détenteurs de l'offre sont les agents dits "à capacité d'épargne posi-
tive", en l'occurrence les ménages essentiellement (aussi surprenant que cela puisse paraître!) et
aussi les entreprises, quoique celles-ci préfèrent généralement réincorporer leurs bénéfices dans
leur propre activité ou distribuer des dividendes à leurs actionnaires. Les demandeurs sont d'une
part les Etats, l'Etat providence moderne nécessitant des investissements considérables et d'autre
part bien sûr les entreprises: ce sont les agents que l'on appelle "à besoin de financement".

Loin d'une entité abstraite et souvent présentée comme irrationnelle et toute-puissante à la fois, le
marché des capitaux représente en fait le moteur de l'économie, puisque c'est le lieu où le carbu-
rant, l'argent, va être utilisé pour propulser de l'avant la machine, c'est-à-dire produire des ri-
chesses.

Tel est le principe, mais l'application pratique présente des modalités évidemment plus complexes.

La première pierre d'achoppement réside dans la possibilité qu'un échange ait effectivement lieu
entre les agents à capacité de d'épargne et les agents à besoin de financement. En effet pour que le
marché fonctionne il faut non seulement que le bien, l'offre et la demande existent, mais aussi que
les agents aient envie de procéder à l'échange! Or les agents à capacité d'épargne, les ménages rap-
pelons-le, présentent une profonde aversion pour le risque. Aversion d'ailleurs justifiée par le sens
commun, tout manuel du parfait boursicoteur qui se respecte commence par un avertissement en-
joignant le lecteur de ne placer directement en Bourse que son superflu, c'est-à-dire ce dont il n'a
pas besoin aujourd'hui et n'aura pas besoin demain. Dès lors l'essentiel de l'épargne dégagée par les
ménages se trouve en dépôt sur des comptes à vue ou des comptes d'épargne où l'argent est immé-
diatement disponible.

2
Ibidem
p. 2
En face, les agents à besoin de financement, à savoir les entreprises, souhaitent trouver des finance-
ments à long terme pour planifier leur développement. L'horizon des agents à capacité d'épargne
est généralement de quelques semaines (la prochaine paie) à quelques mois (le prochain tiers provi-
sionnel …). L'horizon des agents à besoin de financement est de plusieurs années! Cette différence
rend l'échange effectif quelque peu problématique.
C'est ici qu'intervient une troisième catégorie
d'agents économiques: les banques. Les banques
sont les seuls agents qui possèdent le pouvoir de
transformer des ressources à très court terme: les
dépôts à vue (les comptes courants) en emplois à
moyen ou long terme: le crédit bancaire. Les
banques établissent donc le pont nécessaire entre
les ménages et les entreprises; historiquement elles
ont joué et jouent toujours un rôle essentiel dans le
financement de l'économie.
Auteur: Françoise Caclin, fondatrice de Fimarkets, consultante et formatrice.
Définis la notion de marché du capital financier en précisant qui sont les offreurs et qui sont les de-
mandeurs sur ce marché
Le marché du capital est le lieu de rencontre entre les offreurs de capitaux (agents économiques à
capacité d'épargne positive, principalement les ménages) et les demandeurs de capitaux (agents
économiques à besoin de financement, essentiellement les entreprises et l'Etat). Sur ce marché, le
bien échangé est l'argent et le prix de celui-ci est l'intérêt.
Définis "capacité de financement" et "besoin de financement" en précisant qui sont en général les
agents économiques qui sont dans l'une ou l'autre de ces situations.
Capacité de financement: situation d'un agent économique qui ne dépense pas la totalité de ses
revenus. Il s'agit principalement des ménages et en partie des entreprises même si celles-ci pré-
fèrent en général réinvestir en interne ou distribuer des dividendes.
Besoin de financement: situation d'un agent économique dont les besoins sont supérieurs aux reve-
nus. Il s'agit principalement de l'Etat qui doit financer ses politiques et des entreprises qui doivent fi-
nancer leurs investissements.
Qui joue le rôle d'intermédiaire entre les offreurs et les demandeurs? Comment cela se passe-t-il?
Il s'agit des banques qui vont jouer le rôle d'intermédiaire en prêtant aux agents en besoin de finan -
cement les dépôts à court terme des agents en capacité de financement. Les banques jouent un rôle
essentiel dans le financement de l'économie en permettant ces échanges de capitaux.
La bourse sert également d'intermédiaire pour la vente de titres.

p. 3
Doc. 3: L'épargne et le taux d'intérêt
L'épargne des ménages ou des particuliers est la part du revenu qui n'est pas utilisée pour
la consommation immédiate et qui est mise en réserve en vue d'une dépense future ou d'un
meilleur rendement.
Une partie de l'épargne est confiée aux banques qui la rémunèrent par un taux d'intérêt.
Le taux d'intérêt est le pourcentage de ce revenu annuel par rapport à la somme prêtée. Pour l'em-
prunteur ou débiteur, le taux d'intérêt est le prix qu'il faut payer pour emprunter de l'argent. Pour le
prêteur ou créancier, c'est la rémunération pour le service qu'il rend à l'emprunteur ainsi que pour
le risque qu'il encourt de ne pas être remboursé.
Pour les économistes néoclassiques, le taux d'intérêt est la rémunération de l'abstinence à
une consommation immédiate de la part de celui qui épargne pour prêter. Le taux d'intérêt est en
quelque sorte le prix du temps, la récompense de l'attente pour épargner.
Pour Keynes, le taux d'intérêt est la récompense de la renonciation à la liquidité. "Il mesure la répu -
gnance des détenteurs de monnaie à aliéner leur droit d'en disposer à tout moment". Le taux d'inté-
rêt permet aux agents économiques d'arbitrer entre actifs liquides ou actifs placés contre
rémunération.
Les différentes formes d'épargne sont:

1° l'épargne liquide (ou thésaurisation) qui reste disponible sous forme liquide (ex: comptes
courants);
2° l'épargne investie qui est affectée à des placements (ex: comptes ou titres d'épargne, livrets
d'épargne, contrats d'assurance-vie, valeurs mobilières) ou à des investissements dans des
moyens de production ou dans l'immobilier ...

Les économistes néoclassiques considèrent que le niveau d'épargne est déterminé par le taux d'in-
térêt. Si celui-ci est élevé, l'agent économique sera incité à épargner car l'épargne lui permettra
d'assurer des revenus plus importants dans le futur. A l'inverse, si le taux d'intérêt est faible, l'agent
aura tendance à davantage consommer, car l'épargne ne lui rapportera que peu de revenus futurs.

Pour les économistes keynésiens, c'est le niveau de revenu qui détermine, après la consommation,


la part consacrée à l'épargne. Si le taux d'intérêt est élevé, alors l'agent économique aura une préfé-
rence pour l'épargne investie, sinon, il optera en faveur de la thésaurisation.

Le comportement d'épargne est l'une des composantes importantes de l'économie. En effet, une in-
suffisance d'épargne peut porter préjudice à l'investissement et donc à l'activité économique dans le
futur. A l'inverse, un excès d'épargne peut être néfaste à la demande et donc, là encore, à l'activité
économique.

http://www.toupie.org/Dictionnaire/Taux_interet.htm

p. 4
http://www.toupie.org/Dictionnaire/Epargne.htm

Qu'est-ce qui pousse un agent économique à épargner? Quelles sont les différentes formes de
l'épargne?
La motivation vient du rendement de l'épargne (le taux d'intérêt) et des envies de dépenses futures.
Epargne
Epargne liquide Epargne investie
qui reste disponible, qui est affectée à des placements
argent sur un compte à vue ou à des investissements dans
des moyens de production ou dans
l'immobilier.

Que représente l'intérêt?

L'intérêt représente la rémunération du prêteur et le coût supporté par l'emprunteur.

Schématise le fonctionnement du marché du capital financier

MARCHE

DU

CAPITAL

+ Ménages

Agents à besoin de financement Agents à capacité de financement

p. 5
Compare la vision néoclassique et la vision keynésienne du marché du capital

Analyse néoclassique Analyse keynésienne

Déterminant de l'épargne Taux d'intérêt Niveau de revenus (S = Y – C)

Effet d'un taux d'intérêt élevé Incite les AE à épargner Incite les AE à investir leur
épargne

Effet d'un taux d'intérêt faible Incite à consommer Incite à garder des liquidités

L'intérêt représente Le prix du temps, la récom- La récompense de la renoncia-


pense de l'attente pour tion à la liquidité
consommer

Le taux d'intérêt résulte de … La confrontation entre l'offre La confrontation entre l'offre


et la demande de capital et la demande de monnaie

Explique ce paragraphe

Le comportement d'épargne est l'une des composantes importantes de l'écono-


mie. En effet, une insuffisance d'épargne peut porter préjudice à l'investissement
et donc à l'activité économique dans le futur. A l'inverse, un excès d'épargne peut
être néfaste à la demande et donc, là encore, à l'activité économique.

Le système financier permet aux échanges de se faire entre ceux qui ont accumulé de l'argent en
épargnant chaque année une fraction de leur revenu et ceux qui n'ont pas suffisamment de capital
pour financer une dépense d'investissement. En l'absence d'épargne, certains agents devraient re-
noncer à des investissements rentables faute de fonds. Cette mauvaise utilisation des ressources au-
rait des conséquences négatives sur le bon fonctionnement et sur la croissance d'une économie.

p. 6
L'offre de capital
L'offre de capital provient des agents économiques à capacité de financement. Ils sont détenteurs
de capitaux car ils n'ont pas tout dépensé. Ils disposent donc d'une épargne à utiliser plus tard.

Il existe dans nos économies le phénomène de l'inflation qui exprime le fait que le prix des biens et
services augmente. Une inflation de 0,74 % (taux d'inflation moyen annuel pour 2020 en Belgique,
d'après un communiqué de Statbel) signifie que les prix du panier de biens de référence ont aug-
menté en moyenne de 0,74 % sur l'année 2020. Au terme de cette année, votre épargne vous per-
mettait donc d'acheter moins de bien qu'en début d'année.

Pour se protéger de ce phénomène, il existe la solution de placer son argent.

Les formes de placement


Faites des recherches vous permettant de découvrir les différentes formes de placements possibles
et d'évaluer ceux-ci sous différents aspects.

Vous pouvez notamment vous référer au site Wikifin ainsi qu'à d'autres sites que vous découvrirez
(tout en restant attentif à l'aspect "commercial" de certaines publications que vous pourriez
trouver.

p. 7
Complétez ce tableau sur une feuille en reprenant ces différentes catégories.

Revenu et échéance du
Nom du placement Description Durée Risque
revenu

Liquidités (compte Forme de placement que l'on Taux d'intérêt connu à Pas de durée fixée pour Très faible. Même en cas
épargne et compte peut facilement transformer l'avance. Intérêt an- le compte d'épargne. de faillite de la banque, les
à terme) en liquidités. nuel. Taux très faibles dépôts sont garantis jus-
actuellement. Le taux Pour le compte à qu'à un montant de
Le compte à terme est instru- peut être modifié par la terme, cela va de 1 € 100 000,00 pour tous les
ment de placement dans le- banque. Intérêts non mois à 10 ans. Plus la organismes financiers.
quel les fonds sont bloqués taxés tant qu'ils sont in- période est longue,
pendant la durée convenue. férieurs à un maximum plus le taux est élevé.
fixé légalement (env.
€ 1 800,00 actuelle-
ment).

Intérêt perçu à
l'échéance pour le
compte à terme. Taux
connu au moment du
placement et inva-
riable. Les intérêts sont
soumis à un impôt (pré-
compte mobilier qui
s'élève à 30 % actuelle-
ment). Pour quelques
exceptions, il existe un
taux plus bas.

p. 8
Isabelle Roland Sciences économiques 5e 6e
Revenu et échéance du
Nom du placement Description Durée Risque
revenu

Obligation Une obligation est un emprunt Un intérêt est convenu L'échéance est connue Risque lié à une faillite
fait auprès des investisseurs au moment de l'émis- également au moment éventuelle de l'émetteur.
pour une certaine durée. Il sion de l'obligation et de l'émission de l'obli-
s'agit d'une reconnaissance de cet intérêt est perçu gation.
dettes. L'émetteur de l'obliga- annuellement.
tion peut être une entreprise Elle se compte en
(obligation), l'Etat (bons d'état années.
ou emprunt d'état), les
banques (bons de caisse).

Le montant de l'obligation doit


être remboursé à l'investisseur
à l'échéance de l'obligation.

Les obligations n'ont plus


d'existence matérielle mais
sont gérées via des comptes
titres.

p. 9
Revenu et échéance du
Nom du placement Description Durée Risque
revenu

Action Une action émise par une en- Le revenu prend la Il n'y a pas d'échéance Risque de faillite de l'en-
treprise représente une frac- forme d'un dividende prévue. L'émetteur treprise.
tion du capital de celle-ci. L'in-
que l'entreprise peut n'est pas tenu de rem-
vestisseur devient propriétairechoisir de distribuer à bourser le montant in-
d'une part de l'entreprise dontses actionnaires pour vesti. Toutefois, l'inves-
il détient des actions. autant qu'elle fasse des tisseur peut revendre
bénéfices. Il n'y a pas ses actions sur le mar-
Une action n'a pas de valeur d'obligation de distri- ché secondaire.
nominale. Sa valeur dépend buer des dividendes.
des résultats de l'entreprise, Il faut être prêt à
de ses perspectives d'avenir, Une autre façon de ga- conserver les actions
de la conjoncture, des taux gner de l'argent grâce à un certain temps pour
d'intérêts sur les placements une action est de pou- s'assurer une bonne
alternatifs, … voir la revendre à un rentabilité.
prix plus élevé que le
prix d'achat et ce sur le
marché secondaire.

Pas d'obligation de dis-


tribution d'un divi-
dende.

p. 10
Revenu et échéance du
Nom du placement Description Durée Risque
revenu

OPC Les organismes de placement Certains produits collec- La plupart des OPC ont Aucune garantie de récu-
collectif (sociétés agrées) re- tifs proposent des parts une durée de vie pérer la totalité du mon-
cueillent des capitaux et les in- qui distribuent régulière- illimitée. tant investi (seules de
vestissent collectivement dans ment les revenus qu’ils rares OPC offrent une pro-
encaissent (dividendes
un ensemble de valeurs en vue tection du capital).
d’actions ou coupons
de diversifier les risques (mix
d’obligations), et/ou des
d'actions, d'obligations et Toutefois, le placement
parts qui les réinves-
autres). est moins risqué grâce à la
tissent automatiquement,
ce qui augmente leur va-
diversification qu'il offre.
Il en existe principalement leur. Si l’investisseur
deux grandes catégories: les si- cherche à constituer un
cav et les fonds communs de capital, les parts de capi-
placement. talisation sont plus adap-
tées. Si l’investisseur re-
Ils permettent à l’investisseur de cherche de revenus com-
diversifier ses placements et d’ac- plémentaires, les parts de
céder à des marchés ou produits distribution sont à privilé-
auxquels les investisseurs particu- gier
liers ont difficilement accès, tout
en bénéficiant de l’expertise de
gérants de portefeuille

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Revenu et échéance du
Nom du placement Description Durée Risque
revenu

Assurance place- Branche 21: concerne les pla- Rendement garanti et Il faut y rester au moins Protection en cas de
ment cements d'épargne à moyen participation bénéficiaire 8 ans pour bénéficier faillite par le Fonds de ga-
ou long terme sous forme de éventuelle pour la de l'exemption du pré- rantie jusqu'à € 100
contrat d'assurance-vie. branche 21. compte mobilier et 000,00 par institution et
d'autres conditions de par personne pour la
Pas de rendement garanti
Branche 23: les montants durée existent pour branche 21.
ni de participation bénéfi-
épargnés sont placés dans des d'autres avantages fis-
ciaire pour la branche 23
fonds de placement. La straté- mais possibilité de rende- caux. Pas de protection pour la
gie suivie par le fonds doit être ment plus élevé (risque branche 23.
précisée dans le contrat (de plus élevé).
défensif à dynamique).

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Demande de capital
Doc. 1: Financement interne ou externe?

Une autre approche du financement de l'économie peut s'appuyer sur l'origine des fonds vue du cô-
té de l'entreprise. Elle oppose alors le financement interne au financement externe.

Le financement interne

Le financement interne vient d'abord des bénéfices non distribués des entreprises. Celles-ci ont en
effet deux manières d'utiliser les profits qu'elles dégagent de leurs activités: soit les conserver pour
financer leurs investissements nouveaux, soit les distribuer à leurs propriétaires sous formes de divi-
dendes pour récompenser la confiance que ceux-ci leur ont accordée en apportant leur épargne. Ce
bénéfice distribué vient alors en déduction des sommes initiales disponibles pour l'investissement
(…) A ces profits s'ajoutent les provisions que constituent les entreprises pour anticiper l'obsoles-
cence du capital qu'elles utilisent. Locaux et machines s'usent en effet au fil du temps et les entre-
prises doivent prévoir les ressources financières pour les remplacer. Enfin, les entreprises
consacrent de plus en plus de dépenses courantes pour payer leurs activités de recherche-dévelop-
pement (mais aussi de formation ou de développement de leurs marques). Ces dépenses sont sou-
vent qualifiées d'"investissements immatériels" et, à ce titre, peuvent être considérées comme fai-
sant partie des sommes qui financent l'investissement au sein de l'entreprise. Bénéfices non distri-
bués, provisions pour amortissement et dépenses d'investissement immatériel constituent l'autofi-
nancement des entreprises, c'est-à-dire le financement qu'elles assument à partir de leurs propres
recettes. Le taux d'autofinancement mesure la part du financement total des entreprises assurée
par le financement interne et ses fluctuations donnent lieu à des interprétations diverses.

Le financement externe

Si la forme de financement précédente paraît le meilleur choix pour un agent à la recherche d'une
indépendance financière, elle n'est pas en général suffisante, notamment en période de forte crois-
sance. L'agent économique doit faire appel à un financement externe qui lui sera alors fourni par
d'autres agents. Les marchés de titres et les intermédiaires financiers se chargent alors de cette
nouvelle forme de financement. Le financement externe regroupe ainsi l'ensemble des moyens de
financement de l'entreprise autres que l'autofinancement, comme l'appel au marché financier par
l'augmentation de capital (émission de nouvelles actions) ou par emprunt obligataire, ainsi que le
recours au crédit bancaire.

Jean-Pierre Biasutti, Laurent Braquet, Comprendre le système financier, Bréal, 2010

p. 13
Isabelle Roland Sciences économiques 5e 6e
Doc 2

https://economie.fgov.be/fr/themes/entreprises/pme-et-independants-en/acces-au-financement-des-pme/
types-de-financement#:~:text=En%202021%2C%20la%20ligne%20de,PME%20(55%2C8%20%25).

 Faites un schéma pour résumer ce que sont le financement interne et le financement externe
d'une entreprise dans une économie.

Bénéfices non Marché bancaire


Finacement externe
Financement interne

distribués (emprunts)
Provisions Marché mobilier
Dépenses (actions,
courantes obligations)

p. 14
Doc. 3: Financement direct et indirect: lisez le texte ou visionnez la vidéo, voire les deux …

Sur base de tout ce qui précède ainsi que du texte et/ou de la vidéo, réalisez un tableau qui per -
mette de visualiser les différents modes de financement pour un agent économique à besoin de fi-
nancement.

Si plusieurs agents économiques peuvent prêter de la monnaie (financement direct): les fournis-
seurs (crédits fournisseurs), les particuliers entre eux (un père prête de l'argent à son fils), les entre -
prises (achat/vente d'obligations ou d'actions)…, les agents à besoin de financement s'adressent
également aux établissements de crédit (financement indirect) pour obtenir des prêts.

Toutefois, avec la libéralisation des marchés financiers et les innovations techniques (notamment
la gestion des comptes titres par Internet), les agents économiques ont de plus en plus recours au fi-
nancement direct au détriment du financement intermédié ou indirect en raison du coût qu'il repré-
sente.

1. Le financement indirect (ou financement intermédié)

a. La notion de financement indirect

On désigne par financement indirect le mécanisme par lequel un agent économique obtient de la
monnaie en s'adressant aux institutions financières.

Le système bancaire joue alors un rôle d'intermédiaire: on parle d'intermédiation bancaire.

b. Le mécanisme du financement indirect

Le financement indirect désigne le mécanisme par lequel des établissements financiers collectent,


d'un côté, les dépôts et les épargnes des agents à capacité de financement (principalement les mé-
nages) et prêtent, de l'autre, aux agents à besoin de financement (principalement les entreprises).

L'épargne disponible étant insuffisante pour combler tous les besoins de financement de l'écono-
mie, les banques commerciales utilisent leur pouvoir de création monétaire pour répondre à ce défi-
cit.

Pour ce service, ces intermédiaires financiers se rémunèrent par le biais des intérêts qu'ils font
payer aux demandeurs de capitaux.

Le financement indirect représente donc un coût qui peut se révéler important. C'est la raison pour
laquelle de plus en plus d'entreprises s'adressent directement au marché financier: on parle de dés-
intermédiation bancaire.

p. 15
2. Le financement direct

a. La notion de financement direct ou désintermédié

On désigne par financement direct le mécanisme par lequel un agent économique à besoin de finan-
cement obtient des ressources sans l'intermédiaire d'un acteur financier (banques), en s'adressant
directement à un agent économique à capacité de financement.

b. Le mécanisme du financement direct

L'agent économique à besoin de financement (principalement les entreprises et l'État) émet des
titres sur le marché financier qui sont achetés par les agents à capacité de financement.

Pour ce faire, il va s'adresser au marché financier et proposer des valeurs mobilières de placements.


Ces valeurs mobilières prennent principalement la forme d'actions et d'obligations.

Lorsqu'il s'agit d'émission de nouveaux titres, l'agent économique émetteur s'adresse au marché fi-
nancier primaire (encore appelé marché du neuf). Pour les valeurs mobilières déjà émises, les
échanges s'organisent sur le marché financier secondaire (encore appelé marché de l'occasion).

Cependant, compte tenu de la prise de risque que représente un investissement en actions ou en
obligations, les intermédiaires financiers (banques et IFS) proposent aujourd'hui des produits finan-
ciers tels que les OPCVM (Organismes de placement collectif en valeurs mobilières), les SICAV (So -
ciété d'investissement à capital variable) ou encore les FCP (Fonds communs de placement); chacun
de ces produits financiers représente en fait un portefeuille de titres composés à part variable d'ac-
tions et d'obligations.

C'est une nouvelle forme d'intermédiation entre les agents économiques à capacité de financement
et le marché financier: les banques achètent des titres émis par des sociétés sur le marché primaire
et constituent des produits financiers qu'elles géreront au profit de leur clientèle.

L'essentiel

Lorsqu'un agent économique se retrouve dans une situation de besoin de financement, il peut soit
s'adresser au système bancaire (financement indirect), soit au marché financier (financement di-
rect).

Dans le cas du financement indirect (ou financement intermédié), ce sont les banques ou les institu-
tions financières spécialisées qui joueront le rôle de prêteur; elles mettront à disposition des agents
économiques à besoin de financement l'épargne des agents économiques à capacité de finance-
ment. Pour cette prestation, banques et IFS demanderont le versement d'intérêts.

Dans le cas du financement direct (ou financement désintermédié), les agents économiques à be-


soin de financement s'adresseront directement aux agents économiques à capacité de finance-
ment sans utiliser d'intermédiaire. Les agents à besoin de financement feront un appel public à
l'épargne en émettant des actions ou des obligations.

p. 16
En raison du coût que représente le financement indirect, les agents économiques ont de plus en
plus recours au financement direct c'est-à-dire au marché financier.

Toutefois, même si l'intermédiation bancaire décline, elle reste importante notamment pour les
agents économiques tels que les ménages ou encore lorsqu'elle joue sa fonction de courtier: les
banques élaborent des produits financiers composés d'une proportion variable d'actions et d'obliga-
tions (en fonction de la prise de risque) qu'elles proposeront à leur clientèle.

https://www.maxicours.com/se/cours/les-financements-direct-et-indirect/

https://www.youtube.com/watch?v=hZwP-8oaJ6k&ab_channel=superOrientationbydigiSchool

Financement

Externe Interne

Indirect Direct Autofinancement

Intermédiaire financier: Marché des capitaux:


crédit bancaire actions et obligations

p. 17
Le marché des valeurs mobilières
Doc. 1: La bourse

Système organisé d'échange et de cotation de produits et de services, et, plus spécifiquement, des
titres ou des valeurs mobilières.
La bourse constitue l'une des composantes du système financier. Elle est à la fois un lieu de finance-
ment pour les entreprises, les États ou les collectivités et un lieu de placement pour les investis-
seurs. Marché réglementé, la bourse organise les transactions de nombreux produits financiers né-
gociables, parmi lesquels les actions (titres de propriété d'une société), les obligations (titres de
créances) ou encore les produits dérivés.
Le marché boursier est scindé en marché primaire et marché secondaire. Le rôle du marché pri-
maire est d'organiser la rencontre entre les sociétés qui cherchent à financer leur développement et
des détenteurs de capitaux via l'émission d'actions ou d'obligations. Quant au marché secondaire, il
permet aux différents intervenants de s'échanger les titres existants. Ceux-ci sont cotés en continu
selon le mécanisme de l'offre et de la demande.
En Belgique, l'organe de contrôle des marchés financiers et des opérations de bourse est l'Autorité
des services et marchés financiers (FSMA) ; elle en surveille le bon fonctionnement, l'intégrité et la
transparence.
Toute entreprise voulant organiser un marché réglementé doit remplir certaines conditions prévues
par la loi du 2 août 2002 relative à la surveillance du secteur financier et aux services financiers et
recevoir un agrément du ministre des Finances, sur avis de la FSMA. En pratique, l'entreprise qui
souhaite placer ses actions en bourse doit publier un prospectus contenant les informations néces-
saires au public. La FSMA est chargée d'approuver ce prospectus ainsi que la publicité entourant ces
opérations. En cas d'offre publique d'acquisition (OPA), la FSMA veille en outre au respect des règles
qui déclenchent l'obligation de lancer une OPA ou qui en organisent le déroulement.
Euronext Bruxelles (société anonyme de droit public) est la seule bourse des valeurs de Belgique.
Depuis 2007, elle appartient à NYSE Euronext, premier groupe mondial de places boursières, né de
la fusion entre le New York Stock Exchange et le groupe Euronext (né en 2000 et regroupant les
bourses d'Amsterdam, de Bruxelles et de Paris, le London International Financial Futures and Op-
tions Exchange et la bourse portugaise BVLP).
https://www.vocabulairepolitique.be/bourse/

Doc. 2: La bourse en images

https://www.youtube.com/watch?v=xcaQNIgF3R4&ab_channel=Dessine-moil%27%C3%A9co

p. 18
Doc 3.: La bourse

Lieu d'échange de nombreux marchands dès la fin du XIV e siècle, la place de la ville de Bruges en
Flandre qui porte le nom de Van der Beurse donne l'origine étymologique du terme «bourse».
Employé dans un contexte financier, ce terme fait référence soit à une bourse de commerce (par
exemple le CME - Chicago Mercantile Exchange, 1ère bourse mondiale pour la négociation de mar-
chandises alimentaires), soit à une bourse de valeurs dont la fonction est d'organiser la rencontre
entre l'offre et la demande de capitaux.
La bourse (de valeurs) met en relation des agents économiques qui ont des ressources excéden-
taires (ménages et investisseurs institutionnels) avec ceux qui en manquent (entreprises, Etat, col-
lectivités locales).
La demande de capitaux (besoin de financement) correspond de la part des entreprises et collectivi-
tés à une offre de titres financiers : titres de créance négociables (émission d'un emprunt par un
Etat ou une entreprise), actions, options et « produits dérivés », etc.
Lorsque l'offre de titres est supérieure à la demande de titres, la valeur de ces titres, c'est-à-dire leur
prix, baisse. Lorsque la demande de titres est supérieure à l'offre, la valeur des titres s'élève.
La rencontre entre offre et demande de capitaux sur les places boursières a lieu sur les marchés pri -
maire et secondaire, dont la distinction est importante.
Le marché primaire des titres financiers (marché « du neuf ») permet aux entreprises, aux établisse-
ments financiers, à l'Etat, aux collectivités locales, de se procurer des ressources par l'émission de
titres financiers (pour une entreprise, par exemple, lorsqu'elle décide de son introduction en bourse
ou d'une augmentation de capital si cette entreprise est déjà cotée).
Ces titres sont ensuite cotés et négociés sur le marché secondaire (marché « de l'occasion » des
titres financiers) dont la fonction est d'assurer la liquidité des titres. Ces deux marchés ne sont pas
cloisonnés et un investisseur peut aussi bien acheter des actions existantes que de nouvelles actions
ou obligations émises.
Dans le cadre des négociations d'actions, d'obligations, d'emprunts d'Etat et de produits dérivés
qu'elle organise, la bourse offre l'opportunité de négocier les titres financiers immédiatement, ce
qui implique livraison et paiement des titres au comptant (marchés au comptant) ou à terme (mar-
chés à terme).
Les bourses étaient à l'origine des sociétés mutuelles possédées par des courtiers. Aujourd'hui elles-
mêmes cotées en bourse, elles ont permis aux entreprises et aux Etats de grandir et de développer
des projets qu'un individu seul n'aurait pu financer.
Ainsi la bourse de Londres se développa avec le besoin de financer des expéditions vers la Russie et
l'Inde. Plus proche de nous, une société comme Microsoft n'aurait pu grandir sans capitalisation
boursière.
En dehors de quelques exceptions, une bourse n'a plus aujourd'hui de réalité physique concrète. Il
ne s'agit que d'une plateforme électronique sur laquelle sont effectuées les transactions à partir de
salles de marché du monde entier.
https://www.mataf.net/fr/bourse/edu/guide-bourse/bourse
p. 19
Comment définir la bourse des valeurs mobilières le plus simplement?

Lieu fictif de rencontre entre l'offre (agents à besoin de financement) et la demande (agents à capa-
cité de financement) de titres (actions ou obligations).

Quelle différence y a-t-il entre le marché primaire et le marché secondaire? En quoi l'existence du
marché secondaire est-elle importante?

C’est sur le marché primaire que les entreprises réalisent des augmentations de capital, ou pro-
cèdent à des émissions obligataires, pour la plupart réservées aux investisseurs institution-
nels (banques, compagnies d’assurance, etc).

Ces levées de capitaux peuvent être publiques (introductions en Bourse) ou privées (placements di-
rects auprès d’autres investisseurs professionnels).

Les capitaux levés sur les marchés primaires sont directement versés aux entreprises, contrairement
au marché secondaire, où les titres sont échangés entre investisseurs à un cours variant selon l’état
de l’offre et de la demande. L'entreprise émettrice n'intervient plus. C'est un marché d'occasion qui
assure la liquidité des titres.

Les deux compartiments du marché financier sont donc complémentaires. Un agent économique ne
va acheter des titres «neufs» que s’il a la garantie de pouvoir les revendre en cas de besoin de liqui -
dités. Sans le marché primaire, il n’y aurait évidemment pas de marché secondaire, mais sans le
marché secondaire, il n’y aurait pas non plus de marché primaire. En effet, si les agents qui ont ac-
quis des titres n’avaient pas la possibilité de les vendre avant le terme, ils n’en achèteraient pas.

Comment est déterminée la valeur d'un titre sur ces deux marchés?

Primaire:

Lorsqu'une entreprise, ou un Etat, émet des titres nouveaux (actions ou obligations) et les propose
sur le marché, le prix d'émission désigne le prix auquel l'émetteur vend lesdits titres aux premiers
acquéreurs.

Généralement, le prix d'émission n'est pas fixé de manière arbitraire par l'émetteur, qui court le
risque de voir le marché refuser d'acheter ses titres. Ce prix est souvent étayé par des études d'ana-
lystes et l'entreprise propose une fourchette de prix au marché. En cas de forte demande, le prix
d'émission sera fixé en haut de cette fourchette (en bas en cas de demande modeste).

Lors d'une émission d'obligation, le prix d'émission est généralement proche de la valeur dite nomi-
nale, qui sert au calcul des intérêts. Au contraire, le prix d'émission d'une action peut-être très éloi-
gné de la valeur nominale des actions, celle qui apparaît dans le capital social au bilan de l'entre-
prise. En effet, la valeur d'une entreprise peut être très différente de celle qu'elle était au moment
de l'apport de capital par les actionnaires initiaux de l'entreprise, du fait notamment des bénéfices
accumulés au cours des années.

https://www.challenges.fr/tag_lexique-economique/prix-d-emission_15231/

p. 20
Secondaire:

Le cours d’une action, c’est-à-dire son prix, se fixe selon la loi de l’offre et de la demande. Plus le prix baisse,
plus la demande augmente, et inversement pour l’offre. La hausse du cours de l’action entraîne une hausse
de l’offre et une baisse de la demande. Le prix d’équilibre sera le cours qui va permettre de réaliser l’échange
du plus grand nombre de titres.

Le cours d’un titre dépend des anticipations des agents économiques car, à la différence des autres marchés,
les marchés boursiers ne réagissent pas seulement aux événements présents mais à ce qui a le plus de
chance de se produire dans l’avenir. Les anticipations portent notamment sur les profits et les dividendes des
sociétés cotées.

D’autres facteurs peuvent expliquer le niveau du cours d’une action: la valeur intrinsèque de l’entreprise,
l’activité de la branche, les conjonctures nationale et internationale. Il faut noter que les marchés du monde
entier sont très sensibles aux événements économiques qui affectent les États-Unis.

Les facteurs explicatifs ne sont pas tous rationnels. L’activité boursière doit compter avec la part d’irrationnel
propre aux individus. Les Bourses sont souvent l’objet de comportements mimétiques, c’est-à-dire d’effets
d’imitation. Si le cours d’un titre augmente, de nombreux investisseurs vont vouloir acquérir ce titre, son
cours va continuer à monter (prédiction autoréalisatrice), provoquant une bulle financière qui va se dégonfler
lorsque le mouvement inverse va se déclencher.

https://veroniqueamblard.files.wordpress.com/2008/12/c16.pdf

Comment se présentent les titres?

Auparavant, les titres étaient matérialisés comme dans l'exemple suivant.

http://www.jeromevine-
rier.com/bourse-une-action-cest-quoi/

p. 21
Un titre au porteur est un titre de créance sur lequel le nom du bénéficiaire n’est pas inscrit. Il n’est
donc pas possible d’en identifier le propriétaire. Depuis le 1er janvier 2008, l’émission et la déli-
vrance des titres au porteur a été interdite en Belgique. Depuis lors, les banques belges ne peuvent
plus délivrer de titres sous forme matérielle (papier) à leurs clients. Depuis cette date, les transac-
tions en titres ne peuvent plus avoir lieu dans notre pays que via un compte-titres.

https://finances.belgium.be/fr/pai/d%C3%A9mat%C3%A9rialisation-des-titres-au-porteur#:~:text=Titres
%20en%20porteur%20papier%20en,jusqu'au%2031%20d%C3%A9cembre%202013.

Exemple de calcul du cours d'une action


Principe de détermination du cours de l'action sur base de l'offre et de la demande: à un instant
donné, le cours est égal au prix auquel le plus grand nombre de titres pourra être échangé. Si plu -
sieurs cours respectent cette règle, c'est le cours le plus proche du dernier cours fixé qui sera rete-
nu.

L'exemple suivant, qui décrit un carnet d'ordres fictif avant l'ouverture du marché nous aide à mieux
comprendre. On retrouve d'un côté les acheteurs avec 400 titres demandés au mieux (MX), cela si-
gnifie que ces acheteurs sont prêts à acheter au prix du marché, ils passent en priorité devant tous
les autres ordres à cours limités qui sont eux à 104 puis 103 euros.

De l'autre côté les vendeurs qui proposent leurs titres à la vente à partir de 104 euros (900 actions),
puis 105, puis 106 euros.

Ici, le cours d'équilibre sera 104. En effet, à ce cours il peut s'échanger 900 actions. Décomposons les
transactions :

- les 400 titres à l'achat au mieux (MX) vont trouver des vendeurs, après cette opération, les ordres
au mieux à l'achat disparaissent et les ventes à 104 euros, passent de 900 à 500 titres.

p. 22
On se retrouve donc dans cette situation après cette première opération :

- dans un deuxième temps, bien évidemment, les acheteurs à 104 euros et les vendeurs à 104 euros
sont fait pour s'entendre et on peut procéder à l'échange de 500 titres. On se retrouve alors dans
cette situation :

Dans cet exemple on voit donc que le cours s'est équilibré à l'ouverture du marché et que nous
avons pu procéder à l'échange de 900 actions. Désormais la prochaine cotation aura lieu s'il se
trouve un acheteur qui propose un cours d'au moins 105 euros ou un vendeur qui est prêt à céder
ses titres à 104 euros.

Si le prix d'échange ne peut être trouvé, c'est-à-dire qu'aucune transaction ne peut être réalisée, la
valeur n'est alors pas cotée.

Le calcul d'un cours est le même pour toutes les valeurs de tous les marchés: les ordres sont entrés
dans le système informatique de la bourse de Paris et sont confrontés entre eux. 

p. 23
Exercices
Sur base du document suivant (prospectus émis par une entreprise désireuse de placer des obliga-
tions), déterminez le prix d'émission de l'obligation décrite

Prix d'émission = € 1 000,00 * 101,625 % = € 1 016,25

p. 24
Soit l'entreprise BNP Paribas Fortis. Le cours de l'action était le suivant dans les derniers jours.

Nous sommes le 15 avril 2021 et les ordres de bourse suivants ont été enregistrés.

Achats Ventes

Quantités Cours maximum Quantités Cours minimum

500 € 53,00 300 € 51,00

200 € 52,50

Sur base de ces données et du principe de fixation du cours, complétez le tableau suivant.

Cours Nombre de titres of- Nombre de titres de- Nombre de titres


ferts (vente) mandés (achat) échangés

€ 50,00 0 500 0

€ 51,00 300 500 300

€ 52,00 300 500 300

€ 52,50 500 500 500

€ 53,00 500 500 500

€54,00 500 0 0

Le cours de l'action s'établira donc à € 52,50, qui assure le plus grand nombre de titres échangés et
au cours le plus proche du cours de la veille.

p. 25
Doc. 4: Qu’est-ce qui influence le cours d’une action?

Le cours d’une action est principalement influencé par l’appréhension que les investisseurs ont de la
société qui l’émet. Parmi les principaux facteurs qui vont influencer le cours d’une action en bourse,
on retrouve différents facteurs. Il y a, d’une part, des facteurs propres à l’évolution de l’entreprise;
D’autre part, il y a  des facteurs liés à l’environnement dans lequel évolue l’entreprise. 
Quels sont les facteurs liés à l’évolution de la société cotée?

 Les attentes sur les bénéfices de l’entreprise. La demande d’un titre en bourse est fonction
des anticipations des analystes sur les bénéfices (ou pertes) de la société.  
 Les actifs détenus par l’entreprise pourront également la valoriser sur les marchés. On peut
citer ici, à titre d’exemples, la détention d’un brevet, d’un patrimoine immobilier ou d’une
exclusivité de vente. L’innovation est également un des facteurs clés de la réussite d’une en-
treprise.

Quels sont les facteurs liés au secteur de la société?

 Le niveau et l’évolution attendue des taux d’intérêts auront aussi une influence sur les cours
de bourse. Si les taux d’intérêts sont bas, les investisseurs seront prêts à prendre plus de
risque pour obtenir davantage de rendement et se dirigeront plus volontiers vers les mar-
chés boursiers.
 Le secteur dans lequel évolue une entreprise est aussi un facteur qui pourra modifier son
cours. Une entreprise saine dans un secteur en difficulté subira l’impact négatif de l’image
que son secteur a dans le marché. On pense ici aux valeurs financières qui ont perdu beau-
coup de crédibilité sur les marchés après la crise de 2008.
 Un des facteurs pouvant aussi valoriser une action en bourse est un changement radical qui
affecte le secteur d’activité. L’apparition d’un nouveau produit ou de nouvelles habitudes de
consommation sont des facteurs qui peuvent déterminer l’évolution de la valeur d’une ac -
tion.
 Une autre opportunité est la consolidation d’un secteur. Le rachat de sociétés du même sec -
teur permet à l’entreprise de se constituer comme leader d’un marché et d’y occuper une si -
tuation dominante.

Quels sont les facteurs liés à l’environnement économique?

 Plus largement, l’évolution générale des marchés peut entrainer une valeur à la hausse ou à
la baisse. Dans des marchés moroses, comme nous en avons connus durant les crises finan -
cières de 2008 et 2011, mêmes les valeurs saines et prometteuses ont été entrainées dans
une spirale baissière alors que leurs fondamentaux étaient bons. Dans les périodes d’eupho-
rie, c’est alors tout le marché qui part à la hausse sans que des raisons économiques justi-
fient une telle remontée.
 Les grandes tendances économiques et politiques peuvent aussi susciter des craintes ou des
apaisements sur les marchés boursiers entrainant tout un marché à la hausse ou à la baisse
en raison de fondamentaux macroéconomiques favorables ou inquiétants. Les mesures fis-

p. 26
cales, budgétaires et surtout monétaires d’un pays peuvent tantôt rassurer ou inquiéter les
investisseurs en bourse.
 Les habitudes de consommation peuvent aussi être un élément à analyser dans l’évolution
potentielle du cours d’une action. Certaines opportunités sont cycliques. Certains secteurs
qui ont dû effectuer des restructurations peuvent sortir d’un cycle de décroissance en étant
davantage consolidés. D’autres opportunités sont plus structurelles. C’est le cas, par
exemple, des sociétés actives dans l’éducation. Alors que les pays émergents passent d’une
civilisation essentiellement agraire à une transition vers une économie industrielle et de ser-
vices, il existe un besoin structurel d’amélioration du système éducatif. Ces sociétés peuvent
alors bénéficier d’une demande en bourse plus importante.
 Certaines entreprises sont également plus sensibles que d’autres à l’évolution du cours des
devises. Une entreprise qui réalise une grande partie de son chiffre d’affaires à l’exportation
subira les effets de la hausse ou de la baisse des devises sur son chiffre d’affaires, sur sa ren-
tabilité et donc sur son cours de bourse.

Conclusion
Comme on peut le voir, le cours de bourse d’une action sera donc fonction de facteurs endogènes:
sa structure bilantaire, sa rentabilité, les anticipations sur ses bénéfices, sa part du chiffre d’affaires
à l’exportation, sa capacité d’innover, sa place sur le marché par rapport à ses concurrents, ses ac -
tifs. Mais cette évolution sera aussi fonction de facteurs exogènes: la situation politique, macroéco-
nomique, la situation générale sur les marchés, l’évolution et l’appréhension du secteur dans lequel
elle évolue. L’ensemble de ces facteurs doit donc être correctement ciblé et analysé par l’investis-
seur.
https://moneystore.be/2013/finance-questions/questce-influence-cours-dune-action#:~:text=Comme%20on
%20peut%20le%20voir,%C3%A0%20ses%20concurrents%2C%20ses%20actifs.

Sur base du document 4, établissez ce qui peut influencer l'offre et la demande d'un titre et avoir un
effet favorable ou défavorable sur le cours.

Facteurs endogènes
Structure bilantaire: bon équilibre entre les différents blocs du bilan (CT – LT).

Rentabilité: (actuelle et) envisagée (climat social, image de marque, rumeurs ou non de faillites, …).

Part du chiffre d'affaires à l'exportation: plus grande dépendance à des événements extérieurs.

Capacité d'innover.

Position concurrentielle.

Facteurs exogènes
Situation politique (guerre – paix).

Situation macroéconomique: croissance économique nationale et internationale forte ou faible (sta-


tistiques et perspectives fournies par l'OCDE, le FMI, la BNB, …).

Situation générale sur les marchés (interdépendance des marchés boursiers).


p. 27
Evolution et appréhension du secteur auquel l'entreprise appartient.

Faites quelques recherches pour déterminer la différence entre le marché au comptant et le marché
à terme.

Marché au comptant: les titres sont payés immédiatement au prix actuel (prix spot) et sont livrés
immédiatement.

Marché à terme: le prix des titres est fixé immédiatement mais la livraison des titres et le paiement
de ceux-ci au prix fixé aujourd'hui se fera à une date ultérieure fixée lors de la transaction. Cela per-
met de spéculer sur une hausse (pour l'acheteur) ou sur une baisse (pour le vendeur) du cours du
titre.

L'évolution de la valeur de l'argent dans le temps


Lorsqu'un agent économique investit, c'est dans le but d'obtenir une rémunération de son argent. Il
renonce à une consommation immédiate pour accroître son patrimoine.

La rémunération d'un investissement s'appelle l'intérêt.

Il existe plusieurs types d'intérêts.

Visualisez cette vidéo et tirez-en la définition des deux types d'intérêts définis ainsi que leur mé-
thode de calcul.

https://www.youtube.com/watch?v=eMZjA_ihkaI&ab_channel=Elkhader

Intérêts simples: les intérêts sont uniquement calculés sur le capital investi. Les intérêts sont versés
chaque année.

Formules de calcul

In = C0*i*n

Cn = C0*(1+i*n) C0 + C0*i*n

La durée peut être exprimée en années (voir formule ci-dessus) mais également en jours ou en
mois.

In = C0*i*j/360 (ou 365 suivant le contexte) pour une durée en jours.

In = C0*i*m/12 pour une durée exprimée en mois.

p. 28
Intérêts composés: à la fin de chaque période, les intérêts générés sont ajoutés au capital pour pro-
duire de nouveaux intérêts. On dit aussi que ces intérêts sont capitalisés.

Formules de calcul

In = C0 *[(1+i)n – 1 ] C0*(1+i)n – C0

Cn = C0 * (1+i)n

Exemple de calculs
Placement d'un capital de € 100,00 à un taux annuel de 5 % d'intérêts simples sur 2 ans.

Les intérêts seront de: 100 × (5 / 100) × 2 = € 10,00.

Placement d'un capital de € 100,00 à un taux annuel de 5 % d'intérêts composés sur 2 ans.

Les intérêts seront de: 100 × (5 / 100) = € 5,00 la première année.

Puis: 105 × (5 / 100) =€ 5,25 la deuxième année. Soit au total 10,25 €.

https://www.moneyvox.fr/placement/interets.php

Exercices
1. Calculer le montant des intérêts obtenus lors du placement d'un capital de € 16 000,00 pen -
dant 28 jours à 6,5 % d'intérêts l'an suivant l'année de 360 jours et suivant l'année de
365 jours.

Année commerciale (360 jours)

I = C i j /360 = 16 000 * 0,065 * 28 / 360

= 80,89

Année réelle (365 jours)

I’ = C i x j / 365 = 16 000 * 0,065 * 28 / 365

= 79,78

On voit donc une différence de € 1,11 dans le montant des intérêts calculés.

file:///C:/Users/Isabelle/Downloads/538d9b332d5a9.pdf

Nous travaillerons avec la valeur de 360 jours.

p. 29
2. Calculez la valeur acquise à l'issue du placement suivant ainsi que l'intérêt perçu.

On place un capital de € 8 000,00 pendant 72 jours au taux annuel de 6,5 %.

3. Comparez les deux placements à intérêts simples proposés ci-dessous et déterminez lequel
est le plus intéressant.

On veut placer un capital de € 1 800,00 et l'organisme de placement propose deux solutions:

1° un placement sans frais avec un taux annuel de 5 %;


f(x)=€ 1 800,00 + 0,05* x/360 * € 1 800,00 où x est le nombre de jours du placement;
2° un placement avec des frais fixes uniques de € 40,00 (qui seront soustraits du mon-
tant investi) et un taux annuel de 9 %; g(x) = (€ 1 800,00 - € 40,00) * (1+0,09*x/360)

Représentez ces placements dans un graphique (durée en jours, Valeur acquise en euros) et
analysez ce graphique.

4. Calculez la valeur
en intérêts composés. Déduisez de votre calcul la valeur des intérêts totaux et du capital fi-
nal.

p. 30
5. Calculez le capital dont la valeur acquise au bout de 4 ans est de € 8 000,00 sachant que le
taux annuel est de 4,5 % et qu'il s'agit d'un placement à intérêts composés.

6. Un capital de € 230 000,00 a une valeur acquise de € 340 000,00 au terme de 4 années d'un
placement à intérêts composés. A quel taux ce placement était-il?

7. Calculez la valeur acquise par un capital de € 5 430,00 placés sur un compte d'épargner à 1 %
pendant 10 ans (pas de taxation sur ce type de placement et capitalisation des intérêts) et
par ce même montant placé sur un compte à terme (argent non disponible avant la date
d'échéance) pour la même durée au taux de 1,3 % (intérêts simples) avec une taxation de
30 % des intérêts.

Quel est le placement le plus intéressant?

C'est le compte d'épargne qui est le plus intéressant: le différentiel d'intérêt n'est pas suffi -
sant pour compenser la taxation et la non capitalisation des intérêts, sans compter que le
premier est plus liquide que le second.

p. 31
8. Complétez le tableau suivant pour un placement de € 5 000,00 pendant 5 ans.

Compte A, intérêts Compte B, intérêts 4,5 %, capitalisés, Bons d'état, intérêts simples
4,5 %, capitalisés, impôts de 30 % de 6 %, impôts de 30 %
exonérés d'impôts

On constate donc que grâce à son épargne, on peut disposer dans le futur d'une somme plus impor-
tante que celle dont on dispose aujourd'hui. Est-ce à dire que, automatiquement, notre pouvoir
d'achat sera supérieur au terme du placement?

Afin de pouvoir répondre à cette question, il faut pouvoir déterminer la valeur aujourd'hui de la
somme que nous aurons à notre disposition dans le futur. Cela s'appelle pratiquer l'actualisation.

Il s'agit en fait de la réflexion miroir à celle de la capitalisation.

L'argent placé aujourd'hui nous offre un rendement et donc une somme supérieure sera à notre dis-
position dans le futur. Cent euros aujourd'hui valent donc plus que cent euros reçus dans 10 ans
(oublions provisoirement l'inflation).

Il est donc intéressant de savoir à combien correspondrait aujourd'hui une somme reçue dans
x années. Il faut actualiser la somme future pour pouvoir la comparer à une somme reçue aujour-
d'hui.

Actualisation: méthode de calcul économique et financière qui consiste à ramener sur une même
base des flux monétaires à venir et des flux monétaires présents.

p. 32
Exemple d'actualisation
Vous placez aujourd'hui une somme de € 1 000,00 au taux d'intérêt (intérêts composés) de 3 %.

La valeur acquise par votre placement au terme des 10 ans sera de: € 1 000,00 * 1,0310 = € 1 343,92.

Vous recevrez dans 10 ans la somme de € 1 343,92 au terme d'un placement. Pour savoir à quelle
somme cela correspond aujourd'hui, vous utilisez le taux d'intérêt en vigueur au moment de la com-
paraison, c'est-à-dire dans notre exemple, 3 %.

En vous basant sur la formule de calcul de la capitalisation et sachant que ces deux opérations sont
les 2 côtés d'une même médaille, comment pourriez-vous calculer la valeur actualisée d'un montant
à recevoir dans le futur?

Valeur future
Valeur actualisée=
( 1+i)n

i = taux d'actualisation

n= nombre d'années

Pour s'entraîner …

Que vaut aujourd’hui la réception d’un montant de € 204 000,00 dans un an ? Autrement dit, com-
bien devrait-on placer aujourd’hui pour obtenir 204 000 € dans un an avec un taux d’actualisation à
3 %.

On doit placer € 204 000,00 / (1 + 3 %) = € 198 058,25.

Quand et pourquoi calculer une actualisation3?


La technique de l'actualisation permet d'aider un agent économique à choisir entre différents pro-
jets de placement/investissement en rendant possible la comparaison des sommes futures (coûts et
bénéfices) qui découleront desdits projets à leur valeur d'aujourd'hui.

En effet, ces coûts et ces bénéfices ne sont généralement pas immédiats, mais apparaissent à des
moments différents. Il s’agit donc de les actualiser au temps présent afin de pouvoir calculer les flux
actuels des bénéfices et les flux actuels des coûts et permettre ainsi de prendre une décision d'in-
vestissement éclairée par des chiffres comparables.

Calculer la valeur future d’un projet (appelée également la valeur acquise ou la valeur à terme) re -
vient à exprimer les coûts et les bénéfices en euros à une date future. Pour que les flux d’aujour-
d’hui soient équivalents aux flux dans n années, il faut les multiplier par (1+t) n.

Par contre, calculer la valeur actuelle (qualifiée aussi de valeur présente) d’un projet revient à expri -
mer les coûts et les bénéfices futurs en euros d'aujourd’hui. Pour que les flux de n années soient
comparables aux flux d’aujourd’hui, il faut les multiplier par 1/(1+t) n.

3
https://www.my-business-plan.fr/actualisation
p. 33
La Valeur actuelle nette (VAN) d’un projet se calcule comme la différence entre la valeur actuelle de
bénéfices et la valeur actuelle des coûts :

VAN = VA (Bénéfices) – VA (Coûts)

La VAN d’un projet s’interprète comme la valeur actuelle de la richesse créée par le projet. Ce der -
nier ne doit pas être retenu que si sa VAN est positive, pour enrichir celui qui l’entreprend. En re -
vanche, un projet à VAN négative détruit la valeur, et appauvrissent ceux qui les entreprennent.

Prenant l’exemple suivant: Investir € 1 000,00 aujourd’hui rapporte avec certitude € 1 100,00 dans
un an. Etant donné que le taux d’intérêt sans risque d’aujourd’hui est de 5 % (taux d'actualisation),
quelle la VAN de ce projet? Vaut-il la peine d’y investir?

La VAN du projet dans ce cas est égal à € 1 100,00 / (1 + 5 %) – 1 000 = € 47,62.

La VAN de ce projet est positive, donc il convient de mettre en œuvre ce projet.

Accepter un projet à VAN positive revient au même que recevoir immédiatement la VAN du projet
en espèces: cet exemple nous montre qu’en lançant le projet, l’entrepreneur s’enrichit de € 47,62
immédiatement sans engagement.

Tout projet peut être représenté sur un échéancier en tant qu’une séquence de flux, où les sorties
d’argent (les dépenses et investissements) sont des flux négatifs et où les entrées d’argent (les re-
cettes) sont des flux positifs.

Comparaison des projets

Si vous voulez choisir entre plusieurs projets, il convient de retenir celui dont la VAN est la plus éle-
vée.

Un entrepreneur veut faire son choix entre trois projets:

 projet A: permet de dégager un flux aujourd’hui de € 84,00 et un flux dans un an de 84 €,

 projet B: permet de dégager un flux aujourd’hui de – € 40,00 et un flux dans un an de


€ 288,00,

 projet C: permet de dégager un flux aujourd’hui de – € 200,00 et dans un an de € 450,00.

Pour un taux d’actualisation de 20 %, quel projet doit-il retenir?

La VAN de chaque projet est la suivante:

 projet A: 84 + 84 / (1+ 20 %)1 = € 144,00,

 projet B: - 40 + 288 / (1+20 %)1 = € 200,00, où n=1

 projet C: - 200 + 450 / (1 + 20 %)1 = € 175,00.

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Les trois projets ont ainsi une VAN positive et sont par définition des projets créateurs de ri-
chesse. Si cela est possible, il devrait les accepter tous. S'il ne pourrait accepter qu’un seul, il doit re-
tenir le projet B car il dispose de la VAN la plus élevée: € 200,00.

Conclusion sur le taux d'actualisation


Les entrepreneurs investissent lorsqu’ils estiment, compte tenu des informations qu’ils ont, que les
bénéfices du projet l’emportent sur les coûts. En pratique, il s’avère complexe parfois de comparer
les coûts et les bénéfices d’un projet, surtout lorsqu’ils sont étalés dans le temps et sont fluctuants.

Pour décider d’effectuer tel projet plutôt que tel autre, il faut pouvoir exprimer ces coûts et ces bé-
néfices en termes comparables aussi bien dans leur monnaie de change que dans leur moment
d’apparition. A cette fin, il convient d’apprendre des outils permettant une comparaison fiable entre
coûts et bénéfices lorsqu’ils se produisent à des instants différents, en l’occurrence le taux d’actuali-
sation.

Exercice
La société Lidl souhaite investir pour développer son activité. Cinq projets lui sont soumis et les diri -
geants vont devoir choisir lequel mettre en œuvre.

Les projets proposés sont les suivants:

1° lancer une campagne publicitaire afin d'attirer une nouvelle clientèle d'un segment de mar-
ché qui s'adresse généralement à une autre marque;
2° accroître les surfaces de certains magasins via l'achat de terrains adjacents et de nouvelles
constructions;
3° établir de nouvelles succursales pour être présents dans de nouvelles régions;
4° créer un catalogue de vente par correspondance, téléphone et mail avec un service de livrai -
sons à domicile;
5° améliorer les conditions d'achat en magasin via la mise en place d'un système d'auto scan.

Pour chacun de ces projets, il est nécessaire d'acquérir du capital sous diverses formes et il est donc
nécessaire de trouver des moyens de financement.

Afin d'être capable de calculer la VAN de chacun de ces projets et ensuite, de faire le choix du projet
qui sera mis en œuvre, il faut connaître les recettes et les coûts, immédiats et futurs, liés à chaque
projet.

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Les tenants de chaque projet ont remis un tableau estimant recettes et dépenses sur la durée de vie
de leur projet, en millions d'euros.

Projet 1 Projet 2 Projet 3 Projet 4 Projet 5

RT CT RT CT RT CT RT CT RT CT

A0 110 100 0 100 0 100 30 60 5 27

A1 0 0 110 0 0 0 50 30 10 1

A2 0 0 0 0 110 0 70 40 15 1

TOTAL 110 100 110 100 110 100 150 130 30 29

RESULTAT
10 10 10 20 1
NET

Quels commentaires peux-tu faire spontanément en regardant ce tableau?


Les recettes et les coûts ne sont pas répartis identiquement dans le temps entre tous les projets,
certains projets coûtant plus au début et de moins en moins ensuite, d'autres sont mieux répartis, …

Le résultat net calculé dans ce tableau te permet-il de réaliser un choix éclairé entre les différents
projets proposés?
Non car on a additionné et soustrait des euros perçus et payés à des moments différents et qui
n'ont donc pas la même valeur. Il faut ramener tous les montants à un moment identique: il faut
procéder à une actualisation.
En te basant sur l'exemple proposé ci-dessus et en utilisant un taux d'actualisation de 5 %, complète
les tableaux suivants pour les 5 projets. Tous les montants seront en euros.
Projet 1 Projet 2

Recettes Coûts Recettes Coûts

Année 0 110 100 Année 0 0 100

Année 1 0 0 Année 1 110/ 0


(1+0.05)

= 104,76

Année 2 0 0 Année 2 0 0

Total en valeur 110 100 Total en valeur ,104,76 100


actuelle actuelle

p. 36
Différence 10 Différence 4,76

Projet 3 Projet 4

Recettes Coûts Recettes Coûts

Année 0 0 100 Année 0 30 60

Année 1 0 0 Année 1 50/(1+0.05) 30/(1+0.05)


= 47,62 = 28,57

Année 2 110/(1+0.5)2 0 Année 2 70/(1+0.05)2 40/(1.0.05)2


= 99,77 = 63,49 = 36,28

Total en va- 99 ,77 100 Total en va- 141,11 124,85


leur ac- leur actuelle
tuelle

Différence -0,23 Différence 16,26

Projet 5

Recettes Coûts

Année 0 5 27

Année 1 10/(1+0.05) = 1/(1+0.05)


9,52 = 0,95

Année 2 15/(10+0.05)2 1/(1+0.05)2


= 13,60 =

Total en va- 28,12 28,86


leur actuelle

Différence - 0,74

Quels sont les projets envisageables pour Lidl?

Les projets 1, 2 et 4 sont les seuls à être envisageables car les projets 3 et 5 ont une VAN négative.

Entre ces trois projets, c'est le projet 4 qui est le plus rentable et qui devrait donc être retenu.

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