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1- Qu’est-ce qu’un système financier ?

Comment financer l’activité économique ?


Tous les agents de l’économie (ménages, entreprises, Etat) ont à un moment donné un
besoin de financement (exploitation, services publics, investissements…).
Il existe 2 types (sources) de financement :
• Auto financement ou financement interne : provient des ressources propres de
chacun des agents économiques (bénéfices, épargne, impôts…). Ressource
importante mais poserait un certain nombre de problèmes si elle était unique :
retards d’investissements, obsolescence du service public...
• Financement externe : Emprunts, levées de fonds… Ceci nécessite que ceux qui ont
des besoins de financement et ceux qui sont prêts à les financer puissent se
rencontrer. C’est là le rôle du sys fi.

Qu’est-ce que le sys fi ?


Définition : Le sys fi représente l’ensemble des institutions (bancaires, monétaires et
financières) dont la vocation est d’assurer efficacement le financement de l’activité
économique par une confrontation des besoins de financement et des capacités de
financement.

Agents éco ayant à un moment donné un excédent des ressources financières dont ils
n’auront pas d’utilisation immédiate, et qu’ils pourront donc mettre à disposition de
l’économie.
S’agissant d’un marché fi, l’objectif est de faire rencontrer l’offre et la dde de capitaux.

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Description du sys fi :
1e modalité de financement :

Ce sys existe s/f de bourse de valeurs. La plupart du tps, qd ce sys existe, les prêteurs et
les emprunteurs peuvent quelquefois avoir des contraintes en termes de financements
qui sont différents. Les prêteurs sont disposés à mettre à disposition leurs fis mais
généralement sur des périodes relativement courtes car ils souhaitent obtenir une
certaine liquidité de leurs ressources fis pour pouvoir, le cas échéant, récupérer le
montant du fi.
De l’autre côté, les emprunteurs ont généralement des besoins de financement sur des
très longs termes (le tps nécessaire pour que la capacité de remboursement de l’agent
éco soit suffisant).

La différence entre les durées de financement fait intervenir la 2e modalité de


financement :

C’est le fi intermédié : fi via des intermédiaires fis comme les bqs.


Les bqs jouent le rôle d’intermédiaires entre prêteurs et emprunteurs qui ont des
contraintes différentes : elles coordonnent d’un côté des capacités de fi à CT et de l’autre
côté des besoins de fi à LT.
Cette coordination n’est pas forcément évidente pour la bq mais la bq pourra pour
subvenir à cette mission passer à l’intermédiaire des marchés fis :

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Par exemple, une bq peut très bien collecter des fonds auprès de sa clientèle et de
replacer cette somme directement sur les marchés fi, ou bien les prêter à d’autres
clients. De la même manière, une bq peut très bien prêter à l’un de ses clients sans pour
autant avoir collecté suffisamment d’épargne auprès des clients. Dans ce cas-là, elle va
pouvoir elle-même se financer directement auprès des marchés fis.

Pour résumer :

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Les fonctions d’un système financier :

Il existe 2 types de sys fis purs : Les intermédiaires financiers et les marchés financiers.
Pourquoi les 2 coexistent dans la plupart des économies (et systématiquement dans les
économies de marché) ? Pour y répondre il faut connaitre la raison d’être de ces sys fis.
L’étude de ces fonctions (définies par Bodie et Merton) va permettre de comprendre
outre la coexistence des différents sys fis mais aussi le fait que leur poids respectif est
différent d’une économie à l’autre et que ce poids évolue dans le temps.

Les fonctions définies par Bodie et Merton (1998) : Un sys fi doit permettre de :
• Transférer des ressources économiques dans le temps et dans l’espace :
− Dans le tps : épargner = transférer une partie de son pouvoir d’achat dans le tps,
retrouver cette somme d’$ à une date ultérieure pour pouvoir la consommer (à CT
ou LT). Ici on va plutôt utiliser les services d’un intermédiaire fi ou alors ceux d’un
MF (investir dans des fonds monétaires dont la particularité est la bonne
préservation du capital constitué). Action = classe d’actif avec le tx de rentabilité le
plus élevé à LT ➔ intéressant pour la retraite (fonds de pension massivement
investis dans des actions).
− Dans l’espace : Les intermédiaires fis sont capables de le faire selon leur zone
d’action. Pour les MF, il n’y a aucun souci pour transférer cet $ dans l’espace. Il est
préférable pour un émetteur d’aller directement se financer sur les MF.

• Fournir des mécanismes de mise en commun des ressources (pooling) :


Ménages américains les plus riches au moment de l’étude :

Les 3 familles US les plus riches à cette date-là (1991) n’auraient pas pu financer les 48
entreprises les plus importantes. Ces 48 entreprises existent grâce au pooling ➔ pour
que des E de grande taille puissent exister, il faudrait qu’il y ait une multitude
d’apporteurs de capitaux.

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Les intermédiaires fis sont capables d’assurer le pooling car le pcp de gst d’une bq c’est
l’∃ d’une multitude de ressources au passif de la bq (notamment l’ensemble des dépôts
faits par les investisseurs) et qui vont servir à financer divers éléments d’actif et
notamment des prêts par exemple aux E. Pool de ressources qui finance un pool
d’emplois, avec un pcp de base qui est la non affectation des ressources à des emplois.
Là de nouveau, le pooling c’est la raison d’être des MF puisque le pcp sur un MF par
exemple dans le cas des dettes : Contrairement aux bqs dans lesquelles on a des
emprunts indivis, sur les MF un emprunt sur un montant relativement élevé est découpé
en parts = obligations ; L’intérêt de ce découpage en parts est de permettre à une
multitude d’investisseurs puissent permettre à des E d’exister. Même pcp pour les
actions.
• Fournir des moyens de compensation et de paiement :
− Moyens de paiement : Agent liquide, CB, chèque… Ils nous sont fournis par les
intermédiaires fis. Bcp plus difficile à imaginer dans le cas des MF ➔ net avantage
aux intermédiaires fis.
− La compensation : Notion de système de compensation bancaire chez les
intermédiaires fis par le biais des mouvements de comptes, gérée sous l’égide des
BC. Le sys est identique pour les MF, mêmes mouvements de comptes pour l’achat
et vente d’actions (compensation = back office des MF). Les 2 sys sont tout aussi
efficaces.

• Fournir des outils de gestion des risques (assurance, couverture, diversification) :


1- Assurance : Concerne un type de risque particulier pour lequel on peut calculer la
proba de survenance grâce aux bases de données, gros avantage aux intermédiaires fis :
toutes les bqs fournissent des services d’assurance. Ces bases de données permettent de
calculer le prix du risque qui servira à tarifer les assurances.
CAT bonds : obligations catastrophes émises par des assurances. Ce sont des obligations
qui sont émises en général par des assureurs et comprennent des clauses particulières
optionnelles accolées (servent d’outil de réassurance) : ex séisme alors l’E ne
remboursera pas l’obligation (intérêt/ coupons et capital).
∃ de stes de réassurance, ex : Swiss re, Munich re et Zurich re (ré pour réassurance).

2- Couverture : ex : risque de fluctuation d’un prix ou risque de change ➔ Vente à terme


de dollar (intermédiaire fi), contrat forward ou contrat futur cotés sur les MF (sont aussi
des contrats à terme standardisés). Notion de contrats d’options.
3- Diversification : Cas des MF : diversifier le portefeuille boursier par ex : investir dans
une action avec une anti corrélation parfaite avec la première, ratio = -1 (fluctuations
opposées) ➔ Composer son portefeuille de façon à avoir exactement les nv de risque
souhaité en fonction des espérances de rentabilité. Il n’a aucun intérêt à annuler
complètement le risque (en termes de rentabilité). Le pooling même pcp car
diversification des ressources. La multibancarisation = outil de diversification
(assurance dépôt à hauteur de 100 000 € dans une bq). Ici gros avantage pour MF.

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• Fournir une information sur les prix : (cette info va permettre d’orienter les
décisions des agents).
Dans une éco libérale, il est primordial d’avoir un système de prix libres. Laisser fluctuer
permet une bonne allocation du K (voir Alec Nove et Friedrich Von Hayek 1945 ➔
l’observation des prix permet une bonne allocation du capital dans une économie de
marchés car le prix est un vecteur d’information = permet d’agréger l’ensemble d’offres
et de demandes de l’ensemble des opérateurs sur un marché).
Les prix qu’on observe sur les MF concernent essentiellement les actifs (tx d’intérêt,
fluctuation des cours boursiers…). Ici très net avantage aux MF car sur les MF les prix
fluctuent en permanence, la plupart des actifs sont cotés en tps continu = information la
plus exacte possible à un moment donné ce qui n’est pas le cas auprès des
intermédiaires fis.
• Fournir des moyens de gestion des incitations : (Les asymétries d’information)
2 problèmes liés à l’information, ou asymétrie d’information : sélection adverse et aléa
moral CAD un contractant a toujours une meilleure information que l’autre.
− Sélection adverse ou antisélection : c’est le problème de manque d’info auquel on fait
face avant de contracter, par lequel une offre faite sur le marché aboutit à des
résultats inverses de ceux souhaités. Ex : « The market for lemons » – Akerlof ➔
Trouver des mécanismes de malgré tout sélectionner les bons risques et éviter les
mauvais (ex : faire expertiser la voiture, cote à l’argus).

Sélection adverse également présente chez les assurances et mutuelles : éviter les
mauvais risques (les clients qui n’ont habituellement pas de mutuelle mais qui
souhaitent en contracter une pour faire énormément de soins). Comment résoudre
ce problème ➔ Prix plus abordables et moins dissuasifs. Banquier pour faire un prêt
fait face au problème d’antisélection. Buffet : L’objectif est de trouver la bonne
tarification.

Dans le cas des bqs : expertise de la clientèle = Analyse + historique pour discriminer
entre les bons et les mauvais dossiers.
Clauses contractuelles : ex : imposer des délais de carence.

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− L’aléa moral (risque moral ou hasard moral) : c’est après avoir contracté, il décrit une
situation où une partie n’observe pas parfaitement les actions entreprises par l’autre
partie (le cocontractant va se comporter d’une façon très différente de ce qu’on
imaginait avant d’avoir contracté). Voir théorie des contrats et théorie des
incitations.

Système de notation (marché biface), système bonus-malus (assurances), clauses de


franchise, hypothèque des biens personnels, plafonnement, clauses de garantie,
clauses contractuelles ou covenant (faire ou ne pas faire), franchises (assurance
auto).

Pour résumer :
Est-ce que les MF et intermédiaires fis sont capables de mettre en place des moyens
pour limiter ces problèmes liés à l’information ? Oui : Contrat standardisé avec
clauses contractuelles (bq) et contrat rédigé par un avocat d’affaires (MF) contenant
des covenants.

Source : Merton R, éd. : « La finance sans frontière », 1998, Economica.

Nous avons vu que les 2 sys sont capables de remplir l’ensemble de ces fonctions, et le
fait qu’historiquement un sys a plus de poids par rapport à un autre est dû
essentiellement à des raisons réglementaires.

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2- L’organisation générale des marchés financiers :

Les apporteurs de fonds mettent à disposition des emprunteurs des fonds nécessaires
au financement de leurs activités. En contrepartie, les emprunteurs vont émettre des
titres financiers.

Ces titres fis sont représentatifs des fonds apportés. Ils peuvent prendre diverses
formes :
• Créances : représentent les dettes CAD des fonds qui sont destinés à être
remboursés à échéance.
• Droit : Une reconnaissance non pas de dette mais d’un droit de propriété qui est
la contrepartie des fonds mis à disposition (cas des actions).

I- Classement des différents marchés fi : Il existe différents MF

Classification non exclusive de 6 grands marchés :

3 marchés directement destinés au financement de l’éco :


1. Le marché action = le M des FP : Ce sont des titres dont la durée de vie peut aller
jusqu’à 99 ans CAD la durée de vie légale d’une E.
2. Le marché monétaire = M de la liquidité : Ce M ne sert pas au fi des investissements
mais à financer la tréso à CT. C’est un M principalement destiné aux bqs et à l’Etat.
3. Le marché obligataire = M de la dette à LT : Il s’agit de dettes émises sur une durée
de 1 à 50 ans destinées au fi des projets d’invest.

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Les 2 autres marchés sont plus spécifiques : Ils ne sont pas liés au fi mais peuvent y
contribuer dans leur mode de fonctionnement actuel :
1. Marché des changes : M sur lequel s’échangent des devises en monnaie
étrangère, il s’agit principalement du M ForeX.
2. Le marché des matières premières = M des commodities : C’est un M en plein
développement. Sur ce M, on s’échange des MP (MP agricoles, métaux précieux ou
non…)

Le dernier marché :
1. Marché des options négociables et produits dérivés : Sur les marchés fis, les
investisseurs prennent des risques (ex : risque de non-remboursement en cas de
dette, risque de moins-value…), ces risques peuvent freiner les investisseurs. Ce
M servira alors à gérer ou assurer les risques fis associés à l’utilisation des autres
MF.

Pour résumer :
On peut classer 2 fonctions : fi de l’activité éco ; couverture de risques.

II- Les 2 types de MF en fonction de leur organisation :


• Marchés organisés (bourse de valeurs) : Sur ce M s’échangent des titres au jour le
jour. La presse relaie fréquemment l’information économique associée à ces M.
• Marchés de gré à gré (OTC = Over The Counter) : Ce sont des M qui au contraire ne
sont pas organisés et standardisés comme peuvent l’être les marchés organisés.

1- Marchés organisés : Sont des M organisés et transparents. Sur ces M on peut


distinguer le marché primaire du marché secondaire :

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• Marché primaire : M de l’introduction ou de l’émission des titres. C’est un M sur
lequel les titres nouvellement créés vont pouvoir être placés auprès de l’ensemble
des investisseurs. C’est là que l’émetteur va intervenir pour lever les fonds.
• Une fois que les titres fi ont été émis, ceux-ci vont pouvoir être revendus sur le
marché secondaire à tout moment : En quelques sortes, le marché secondaire est le
marché de l’occasion des titres fis. C’est un M où vont s’échanger entre investisseurs
des titres déjà émis.

2- Marchés de gré à gré :


• Ce sont des marchés plus informels où il n’y a pas de réglementation spécifique et
pas d’organisation particulière. Marchés appelés M non réglementés.
• S’y échangent des titres plus spécifiques (en qqs sortes des titres fis sur mesure
répondant à des besoins spécifiques de la part des investisseurs ou des E).
• Sur ces marchés, les conditions d’échange ou les caractéristiques des titres sont
fixées directement d’un commun accord entre les parties CAD E et investisseurs (gré
à gré).
• Marchés plus souples (car ils répondent précisément à des besoins particuliers) mais
plus risqués (car ils ne sont pas réglementés et la solvabilité des investisseurs n’est
pas forcément vérifiée).

Classement en fonction de la nature :


• FP = M des actions ;
• Dettes = M monétaire et obligataires ;
• M de la couverture des risques fis = pdts dérivés.

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