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Il peut y avoir trois types d’approche qui se polarisent sur une portion de
l'activité bancaire.
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La banque verse donc un intérêt rd sur les dépôts dont le volume est V et
reçoit un intérêt rc sur le volume de crédits V.
Sa marge d’intérêt (ou d’intermédiation) est donc : rc - rd.
Lorsqu’il n’y a pas de banque, et plus généralement, lorsqu’il n’y a pas
d’intermédiaire, l’offre de dépôts (ou l’offre de financement de la part des
épargnants) est égale à la demande de crédits (ou la demande de
financement de la part des emprunteurs).
L’équilibre se fait alors de manière concurrentielle au taux r* et au volume
V*.
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1°) pourquoi des établissements (des intermédiaires) peuvent s’immiscer
entre épargnants et emprunteurs ?
2°) pourquoi le taux d’intérêt des dépôts pourrait-il être exogène ou fixé
par la puissance publique ?
Les banques ont une position particulière dans une économie monétaire car
leur passif est accepté comme monnaie. Chaque banque de second rang
émet sa monnaie (monnaie scripturale). Il y a autant de monnaies
scripturales qu’il y a de banques. Or l'existence d'un moyen d'échange crée
l'occasion pour un émetteur privé de percevoir une forme de seigneuriage
(création monétaire des banques de second rang) mais cette équivalence à
la monnaie centrale pose quelques problèmes au créateur de la monnaie
centrale (création monétaire de la banque centrale).
En effet les monnaies émises par les banques de second rang ne sont pas
équivalentes. Les opérations avec les agents non financiers qui ont des
comptes dans des banques différentes font que celles-ci reçoivent de la
monnaie qui n’est pas la leur et qu’elles doivent la convertir dans leur
propre monnaie. Des banques peuvent alors être en situation d’illiquidité
qui les oblige à se procurer de la monnaie centrale, monnaie supérieure à
toutes les autres (le refinancement). La banque centrale peut la leur prêter
à un taux qu’elle définit.
Dans la zone euro les taux directeurs sont : le taux des opérations
principales de refinancement, le taux des facilités de prêt marginal, le taux
des facilités de dépôts. Ils sont fixés par la BCE. En revanche les taux du
marché interbancaire sont des taux de marché (EONIA).
De leur côté les taux sur les dépôts bancaires sont souvent fixés par les
pouvoirs publics de manière discrétionnaire.
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Ex pour la France : taux du livret A, LDD, livret jeune,…
Pour prêter, l’intermédiaire financier doit collecter des fonds auprès des
ANF à capacité de financement. Cette opération conduit les intermédiaires
financiers à émettre des titres secondaires (ou indirects) qui s’inscrivent à
leur passif. Ces titres sont acquis par les ANF à capacité de financement et
s’inscrivent à leur actif.
Sont des titres secondaires la monnaie, l’ensemble des dépôts, les contrats
d’assurance ou bien encore les actions et obligations émises par les
intermédiaires financiers.
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en charge les risques.
Finance directe
(marchés financiers)
Finance indirecte
(Intermédiaires financiers)
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- d’une part, les circuits financiers autour des intermédiaires financiers et
des marchés
- Une position courte sur les dépôts car c’est l’actif qui rapporte le moins
• Une autre grande justification des banques est liée à leur rente de
monopole issue de leur pouvoir d'émettre des dépôts à vue (seigneuriage)
et tient donc au rôle central joué par leurs engagements monétaires, comme
moyens d'échange ou de paiement.
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• Voir Clower (1967) : la propriété majeure d'une unité de paiement est sa
capacité à minimiser le coût des transactions qui convertissent les revenus
en paniers optimaux de consommation => service de liquidité.
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L’analyse de Diamond (1984) est la référence de base à laquelle se reporte
la nouvelle micro-économie pour fonder l’existence d’intermédiaires
financiers collecteurs et gestionnaires d’informations asymétriques en
situation de risque. Il s’agit d’endogénéiser le processus de financement
intermédié en démontrant qu’il correspond au processus de financement
optimal. Ainsi, une entreprise qui souhaite financer un projet
d’investissement peut émettre des actions ou s’endetter auprès d’un ANF
(ménages) ou auprès d’un intermédiaire financier (une banque, par
exemple). Par hypothèse, l’épargne des entreprises est nulle.
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délégation sont trop élevés. En revanche l’intermédiaire financier a intérêt
à financer plusieurs entreprises, en particulier sous l’hypothèse
d’indépendance des distributions de rendement des différents projets.
Il leur faut concilier leur désir éventuel de consommer tout de suite avec
des opérations d’investissement qui, le plus souvent ne sont rentables qu’à
moyen ou long terme. Nous retrouvons ici l’incompatibilité des goûts et des
préférences des prêteurs (qui souhaitent placer à court terme) et des
emprunteurs (qui souhaitent des financements à moyen ou long terme) qui
avait déjà été mise en évidence par Gurley et Shaw.
Dans le modèle, la panique n’est pas justifiée par une dégradation des actifs
de la banque puisqu’ils sont supposés non risqués. Le facteur la déclenchant
est exogène et dépend de l’observation individuelle de l’environnement qui
peut induire une modification du comportement des agents qui anticipent
de manière rationnelle des difficultés pour la banque les incitant à revoir
leurs échéances de consommation. D’où la proposition des auteurs
d’instaurer un mécanisme public d’assurance sur les dépôts pour éviter les
paniques.
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lesquels il y a un risque de dépréciation de la valeur des actifs.
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par une finance libéralisée et une instabilité financière et bancaire
croissante.
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système.
Au cours des crises financières récentes, les banques centrales ont bien
exercé leur fonction de PDR pour éviter des faillites en chaîne et limiter
l’impact négatif de la crise sur les économies. Ceci étant les interventions
des banques centrales posent un problème d’aléa moral. En effet, les
banques peuvent être incitées à prendre plus de risques sachant qu’en cas
de difficulté elles auront le soutien de la banque centrale.
• Important : on conçoit que si les actifs collectés ou créés par les firmes
bancaires sont difficiles à contrôler à la fois par les investisseurs (déposants
ou actionnaires) et les contrôleurs (banques centrales), le processus de
décision des firmes bancaires est toujours plus biaisé vers la prise de risque
inconsidérée.
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Section 4 le marché et le rationnement du crédit
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d'intérêt empêche le retour rapide à l'équilibre, entraîne la persistance de
déséquilibres à court terme.
Par exemple, des taux d'intérêt élevés diminuent le rendement des projets
pour l'emprunteur lorsque ces projets connaissent le succès. Ainsi les
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firmes emprunteuses peuvent être incitées à changer de projet ou à
modifier leurs projets dans un sens qui augmente les rendements en cas de
succès pour elles-mêmes mais qui, du même coup, diminuent la probabilité
de succès.
Rationnement du crédit
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L'analyse traditionnelle avance que, en présence d'une demande excessive
de prêts, les emprunteurs insatisfaits proposent de payer des taux d'intérêt
plus élevés aux banques, poussant ainsi le taux à la hausse jusqu'à
l'obtention d'un équilibre.
• Toutefois, bien que r* ne soit pas tel que l'offre soit égale à la demande,
c'est le taux d'intérêt d'équilibre. La banque ne prêtera pas à un taux
supérieur puisque, pour elle, un prêt à un tel taux engendre un risque
supérieur et a donc un rendement inférieur à celui obtenu en prêtant à r*.
• De ce fait, il n'y a pas de forces concurrentielles qui poussent les banques
à accepter la mise en place de tels crédits et il n'y a donc pas de forces
concurrentielles qui poussent l'offre à égaliser la demande ; ainsi, le crédit
se trouve rationné.
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Banque comme outil d'évaluation des actifs (ou des risques)
LELAND & PYLE (1977) : information asymmetries, financial structure and financial
intermediation
CAMPBELL & KRACAW (1980) : information production, market signalling and the theory
of fin. intermediation
DIAMOND (1984) : financial intermediation as delegated monitoring.
Le rôle des banques est d'examiner les projets potentiels pour déterminer
leur rendement et leur risque anticipés à partir des données pas toujours
objectives présentées par les demandeurs de fonds ; elles sont donc un
filtre qui évalue les signaux dans un environnement financier avec une
information limitée (retour à informations et actions cachées ou encore
antisélection et aléa moral).
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Chapitre 4 : Pourquoi l’intervention publique ?
Crédits Dépôts
Portefeuille de titres Engagements interbancaires (dont
Liquidités interbancaires refinancement auprès de la banque centrale)
Fonds propres
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Partout dans le monde il y a ainsi une régulation prudentielle qui s’est mise
en place. Elle comporte 2 volets :
- le volet politique monétaire et
- le volet règlementation prudentielle
Dans la zone euro, la politique monétaire est définie par le SEBC qui se
compose des banques centrales des Etats membres de la zone euro mais
aussi de l’UE.
La BCE, créée en 1998, joue un rôle central au sein de l’Eurosystème et du
mécanisme de surveillance unique. Elle fixe les objectifs de la politique
monétaire unique et la met en œuvre conformément au TFUE (Traité sur le
Fonctionnement de l’UE, autrefois traité de Rome, article 127 notamment), à ses
statuts et à ceux du SEBC (Système Européen de Banques Centrales).
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Ces taux influencent les taux du marché monétaire (EONIA) et tous les
autres taux.
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définit l’objectif à atteindre. Pour le réaliser, elle procède à l’achat d’actifs
privés et/ou publics à différentes maturités. Ici, seule la taille du
portefeuille est modifiée. Les banques peuvent ainsi avoir de la liquidité
pour financer l’économie.
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Ø Le SESF
Le SESF vise à garantir une surveillance financière homogène et cohérente
dans l’Union Européenne. Ce système de surveillance connaît des
changements sous l’effet de la mise en place de l’union bancaire et du
retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne.
• améliorer le volume et la qualité des fonds propres afin que les banques
puissent mieux résister à une baisse non anticipée de la valeur de leurs
actifs ;
• prévenir les situations d’illiquidité en limitant la transformation
d’échéances et le recours aux financements interbancaires à court terme, au
moyen de la création de deux nouveaux ratios de liquidité ;
• mieux prendre en compte les expositions aux risques de contrepartie liés
aux dérivés, aux prises en pensions, aux prêts de titres et au développement
des structures de titrisation figurant au hors bilan;
• compléter les exigences de fonds propres pondérées par les risques,
comme dans le Pilier I de Bâle II, au moyen d’un autre dispositif, le ratio de
levier ;
• et surtout, mettre en place des volants contracycliques de fonds propres
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Conclusion
Dans cette deuxième partie, nous avons analysé les raisons d’être des IF.
Leur importance dans le fonctionnement de l’économie est telle qu’il est
apparu indispensable de contrôler leurs activités pour assurer la stabilité
financière indispensable au fonctionnement de l’économie.
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