Vous êtes sur la page 1sur 20

Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique

Université de Nouakchott Al Aasriya


Faculté des sciences juridiques et économiques

Entreprises et Banques
Pr. Med Mahmoud Salem

Diplômé en Monnaie, Banque et Finance

1
Plan du cours :
A/ Définition et Rôle économique d’une banque ………………………………..3
B/ Comparaison banque entreprise…………………………………………………….4
C/ Produits et services offerts par les banques ………………………………….6
D/ présentation du compte de résultat d’une banque ……………………..13
E/ présentation du bilan d’une banque…………………………………………….16

2
A/ Définition et Rôle économique d’une Banque :
1. Définition d’une banque :
Elle constitue, juridiquement, une institution financière régie par le code monétaire et
financier. Sa fonction principale consiste à proposer des services financiers tels que collecter
l'épargne, recevoir des dépôts d'argent, accorder des prêts, gérer les moyens de paiement.

2. Rôle économique d’une Banque :


Le rôle essentiel des banques est de servir d’intermédiaire entre les personnes disposant de
moyens financiers et celles qui ont besoin d’un financement. Les uns prêtent leur argent à la
banque et celle-ci l’affecte à son tour au financement de la seconde catégorie.

Comment ?
Les clients (particuliers/ménages, entreprises) peuvent mettre leur argent « en dépôt » à la
banque. D’une certaine manière, ils prêtent ainsi leur argent à la banque. En échange, la
banque leur verse des intérêts. Il existe plusieurs types de dépôts, comme les dépôts à vue,
les dépôts d’épargne, les dépôts à terme, les bons de caisse.
Les banques transforment ensuite ces dépôts en crédits destinés au financement des
besoins des particuliers et des ménages, des entreprises et des pouvoirs publics.
Celui qui emprunte de l’argent auprès de la banque paie des intérêts. C’est une façon de
rémunérer un service, à savoir la mise à disposition par la banque d’un montant donné pour
une période donnée.
Cette activité des banques permet une affectation optimale des ressources financières en
faisant le lien entre l’offre et la demande, et renforce l’efficacité de l’économie. Mais il est
naturellement exceptionnel que dépôts et crédits s’équilibrent parfaitement. Autrement dit,
cela signifie que les dépôts doivent être transformés avant de devenir des crédits.
Comment ?
• Par transformation d’échelle : les petits dépôts sont regroupés pour pouvoir
proposer de « gros » dépôts. Individuellement, l’argent des milliers d’épargnants
dans notre pays n’aurait aucune utilité économique. En rassemblant cette épargne, la
banque peut la transformer en crédits et l’affecter aux besoins de financement
d’autres personnes.
• Par transformation de durée : les crédits à long ou moyen terme sont financés par
des dépôts à court terme.
• Par transformation de devise : il arrive que des dépôts libellés dans une monnaie
donnée soient convertis en crédits dans une autre monnaie.

3
La transformation des dépôts en crédits induit certains coûts pour la banque. Il y a d’abord le
coût des moyens mis en œuvre. Il faut entendre par là le personnel, les systèmes
informatiques ou le réseau de distribution notamment.
À cela s’ajoutent les coûts inhérents aux risques liés au système de transformation. Il existe
trois catégories de risques :
• Le risque de crédit : il peut arriver que l’emprunteur fasse faillite et ne soit plus en
mesure de rembourser son crédit. La banque ne pourra peut-être par récupérer
l’intégralité du montant prêté.
• Le risque de liquidité : en fonction des spécificités de leurs dépôts, les épargnants
peuvent récupérer leur argent à un moment donné. La banque doit alors veiller à
être en mesure de rembourser ses créanciers.
• Le risque d’intérêt : une banque dispose d’une certaine marge d’intérêt et doit
s’efforcer de faire en sorte qu’elle reste positive. Cette marge correspond à la
différence entre les revenus de l’intérêt provenant des crédits et les coûts de l’intérêt
sur les dépôts. Celui qui contracte un crédit peut opter pour un crédit à taux fixe, ce
qui revient à rembourser une somme identique tout au long du crédit. Mais en cas
d’augmentation du taux sur les dépôts, la banque ne peut pas répercuter ces coûts
sur ses emprunteurs. La marge d’intérêt de la banque risque alors de devenir
négative.
Une banque peut choisir de prendre les risques à son compte. Dans ce cas, elle veillera par
exemple à disposer de suffisamment de fonds propres ou d’une marge de liquidité suffisante
(c’est-à-dire la mesure dans laquelle elle peut faire face à ses obligations de paiement à
court terme).
La banque peut par ailleurs choisir de se prémunir contre ces risques. L’une des possibilités
est d’opter pour une opération de swap, comme un swap d’intérêts. Dans ce cadre, par le
jeu de différentes transactions, le taux fixe est transformé en taux variable, ce qui élimine le
risque d’intérêt. Mais cette opération de « hedging » des risques implique évidemment un
coût.

B/ Comparaison Banque -Entreprise


Les banques se livrent à une concurrence sur tous les terrains. Le crédit et les taux d’intérêt
ne sont plus administrés et, qu’elles soient privées ou mutualistes, elles ont de fortes
exigences de rentabilité. Comme dans la plupart des secteurs d’activité, la concurrence
limite les marges sur les produits et les services bancaires et pousse aux innovations
(nombreuses comme on le sait ces dernières décennies dans le secteur financier). Pourtant
les banques ne sont pas tout à fait des entreprises comme les autres.

4
1. La gestion d’un bien commun à tous
Leur activité qui consiste à faire le commerce de l’agent et leur pouvoir de création
monétaire en font des acteurs économiques et sociaux indispensables. Elles ont le pouvoir
de permettre aux projets des industriels et des particuliers de se réaliser sans épargne
préalable. En même temps leur responsabilité est considérable : les banques sont au cœur
de la gestion de ce bien commun que constitue l’argent, ce qui implique pour elles des
contraintes et des droits.
Les pouvoirs publics, et notamment la Banque Centrale, doivent veiller à ce que les banques
ne mettent pas en péril, par une activité trop risquée (prêts en quantité supérieure à leur
capacité à les financer, prêts à des emprunteurs peu solvables, spéculation...), l'existence de
l'argent comme instrument d'échange fiable.
Si elles se livrent une concurrence parfois acharnée, elles doivent nouer entre elles des
relations très étroites qui expriment leur appartenance commune à un même système
bancaire.

2. Une fragilité structurelle


Les banques partagent la partie la plus classique de leurs activités entre les dépôts qu'elles
reçoivent et les prêts qu'elles octroient. Cet édifice a un effet particulièrement positif
puisqu'il permet, grâce au maintien et au renouvellement des dépôts, de financer des
activités qui n'auraient pas pu l'être par un simple prêt entre particuliers ou par le recours
aux marchés financiers. Mais cette activité de « transformation », qui est au cœur du
fonctionnement traditionnel des banques, est une source majeure de fragilité : en effet la
banque reçoit des actifs liquides de court terme (des dépôts qui peuvent à tout moment être
retirés) qu'elle transforme en actifs peu liquides de moyen ou long terme (les crédits qu'elle
consent et dont le remboursement est progressif. Si le montant des retraits dépasse celui
des réserves, la banque est en effet obligée d'emprunter d'urgence, dans des conditions
généralement défavorables, auprès d'autres banques. Sa profitabilité peut ainsi se détériorer
très rapidement. Les déposants, inquiets pour leurs dépôts, peuvent rationnellement être
tentés de retirer leurs avoirs, ce qui, en l'absence d'intervention extérieure, précipite la
banque dans la faillite. De ce fait la banque est constamment exposée au risque d'un
mouvement de retrait des dépôts qui excèderait ses réserves d'argent disponible.
3. Dégâts en chaine :
La défaillance d'un établissement peut avoir des répercussions importantes sur les autres
banques, même individuellement bien protégées contre les risques qui peuvent les affecter
(risque de crédit, risque de marché...). A cause des fortes interrelations entre banques, la
chute de l’une peut entrainer la chute des autres. C’est ce qu’on appelle un risque de crise
systémique. C’est ce qui a été vérifié avec la faillite de la banque Lehman Brothers à
l’automne 2008 .Lorsqu'une institution bancaire est en difficulté, elle va chercher à vendre
une grande partie de ses actifs pour disposer de liquidités, ce qui risque de faire chuter le
cours des marchés sur lesquels elle est présente.
De plus, en prenant connaissance des difficultés de la banque A, les déposants des autres

5
banques risquent de ne plus faire confiance à leur propre banque et vont chercher à
récupérer leurs dépôts, mettant ainsi l'ensemble du système bancaire en difficulté.
Par ailleurs chaque banque a beaucoup à perdre dans la disparition d'une autre banque,
puisqu'elle perdrait alors les crédits qu'elle lui a consentis.

4. Impact général sur l’économie :


« Quand le bâtiment va, tout va » dit un dicton populaire. « Quand la banque va mal, rien ne
va », pourrait-on ajouter. Les crises bancaires ont pour effet de menacer la capacité des
banques à faire crédit et par voie de conséquence la capacité d’investissement et de
consommation des ménages et des entreprises.
C’est pourquoi la banque, entreprise finalement pas tout à fait comme les autres, est aussi
l’entreprise la plus soumise aux réglementations et contrôles.

C/ Produits et services offerts par les banques


a. Les produits :
1) LES EFFETS DE COMMERCE : Pour garantir le paiement à l’échéance, le vendeur peut
exiger la remise d’un document appelé effet de commerce, qui présente les trois
caractéristiques suivantes :
➢ Il représente une créance d’argent d’un montant déterminé et exigible à court
terme ;
➢ Il ne peut être payé qu’à celui qui détient matériellement le document ;
➢ Il est négociable, c’est-à-dire qu’il peut se transmettre par endossement :
cette qualité constitue sa principale utilité en rendant sa circulation rapide et
facile.
1-1 La Lettre de Change ou traite : La lettre de change est un écrit par lequel une
personne appelée tireur (le créancier, c’est-à-dire le fournisseur) invite une autre
personne appelée tiré (le débiteur, c’est-à-dire le client) à payer une certaine somme
(montant facturé), à une date déterminée (date d’échéance), à une troisième personne
appelée bénéficiaire (souvent le tireur ou son banquier).
Pour être valable, la lettre de change doit comporter un certain nombre de
Mentions :
➢ Le mot « lettre de change » inséré dans le texte même du titre et exprimé
dans la langue employée pour la rédaction de ce titre ;
➢ L’ordre de payer une certaine somme (en chiffres et en lettres) ;
➢ Le nom de celui qui doit payer (le tiré) ;
➢ L’échéance ;
➢ Le lieu de paiement ;

6
➢ Le nom du bénéficiaire ;
➢ La date et le lieu de création ;
➢ Le nom et la signature du tireur (celui qui émet la lettre de change).

1-2 Le Billet à ordre : Le billet à ordre est un écrit par lequel une personne appelée
souscripteur (le débiteur, c’est-à-dire le client) reconnaît sa dette et s’engage à payer à
une autre personne appelée bénéficiaire (le créancier, c’est-à-dire le fournisseur, ou un
tiers désigné par lui) une certaine somme à une époque déterminée.
Le débiteur prend l’initiative et établit lui-même le document par lequel il S’engage à
s’acquitter de sa dette à une date déterminée : le billet à ordre.
Pour être valable, le billet à ordre doit comporter les mentions suivantes :
➢ La clause à ordre ou la formule « billet à ordre », insérée dans le texte même
du billet ;
➢ La promesse pure et simple de payer une somme déterminée ;
➢ L’échéance ;
➢ Le lieu de paiement ;
➢ Le nom du bénéficiaire ;
➢ La date et le lieu de souscription ;
➢ La signature du souscripteur (c’est lui qui émet le billet).

2. LE FINANCEMENT DE L’ACTIVITÉ
- Crédits directs dits crédits bilanciels

- Crédits indirects dits crédits hors bilan

I/ Les crédits directs sont de deux catégories


I-1/ Crédits à court terme dits d'exploitation :
Les crédits d'exploitation sont des crédits à court terme (quelques mois maximum),
accordés habituellement par des banques ou des fournisseurs aux entreprises permettant de
financer des actifs circulants dits aussi valeurs d'exploitation (stocks, travaux en cours,
créances sur clients...).

a. Le crédit de trésorerie est un type de crédit professionnel à court terme qui


sert à financer des besoins ponctuels de trésorerie pour les entreprises.

• La facilité de caisse : est une autorisation de débit ponctuelle qui vous permet de
financer des besoins de trésorerie à court terme. Par exemple, en cas de retard de
règlement d’une facture client ou lorsque vous devez effectuer une dépense
imprévue.
• Le découvert bancaire : Il est davantage adapté à un besoin de trésorerie récurrent
ou à une situation exceptionnelle : par exemple, lorsque les délais de paiement
accordés à vos clients entraînent des décalages de trésorerie sur plusieurs semaines

7
ou en cas de période de fermeture d’un magasin pour travaux pendant laquelle il
faut régler les salaires. Il vous permet d’être débiteur, régulièrement ou en
permanence, sur une période plus longue (quelques mois) que la facilité de caisse.

• Les crédits de campagne : Il est destiné aux entreprises dont l’activité est
saisonnière. Il s’agit par exemple des métiers de la construction ou encore d’activité
comme la vente d’agro-alimentaire, les activités agricoles, le tourisme où les
périodes de vente sont très concentrées. Le crédit de campagne permet de financer
des montants importants en attendant les premières ventes (parfois sur une durée
de plusieurs mois).

b. les crédits de mobilisation de créances :


• L'escompte : Opération de crédit permettant à l'entreprise d'obtenir le paiement
anticipé de créances par le versement d'une avance immédiate. Dans la pratique,
l'entreprise qui accorde des délais de paiement à ses clients, émet une lettre de
change payable à une certaine échéance et la fait signer à son client pour
acceptation. Si la banque l'accepte, elle verse l'argent sur le compte de l'entreprise
par anticipation, déduction faite d'intérêts et frais de gestion. La banque, après
acceptation de la lettre de change en devient propriétaire et se fait payer par le client
à l'échéance prévue.
- Autres solutions de financement à court terme :
• L'affacturage, qui fait intervenir une société spécialisée appelée "factor" qui achète
la créance et se charge elle-même de son recouvrement.
• Les avances sur marchandises (crédit sur stock gagé) pour le financement d'un
stock. La banque, en contrepartie de son financement, prend en garantie les
marchandises qui lui sont remises en gage par l’entreprise.

I-2/ Crédits à long et moyen terme dits d'investissements : Un crédit


d’investissement prend généralement la forme d’un prêt d’équipement accordé
généralement par un établissement de crédit.
Le prêt bancaire d'entreprise à moyen terme est un crédit professionnel dont la durée est
comprise entre 2 et 7 ans. Le prêt à long terme est un crédit bancaire dont la durée est
comprise entre 7 et 15 ans (surtout pour l'immobilier d'entreprise).
- les crédits à moyen terme (Emprunt bancaire) : Le prêt bancaire d'entreprise à moyen
terme est un crédit professionnel dont la durée est comprise entre 2 et 7 ans.
- les crédits bail : Une technique contractuelle de financement d’un investissement par
laquelle le crédit bailleur (une banque) achète ou acquiert un bien dans le but de le donner
en location à un client appelé aussi le preneur ou locataire pour une durée déterminée avec
une redevance ou des loyers fixés à l’avance.

8
Lorsque la date du contrat arrive à échéance, le locataire a alors le choix entre : renouveler
son contrat, mettre fin au contrat et restituer le bien ou acquérir le bien.
C’est un crédit bancaire à long terme dont la durée est comprise entre 7 et 15 ans.

II/ Les crédits indirects : Les crédits par signature ou crédits indirects sont établis
lorsque la banque prend l'engagement de payer à un tiers, à une date future à la place d'un
client convenu en cas de non-respect des obligations contractuelles de ce dernier vis-à-vis du
tiers concerné (cautions, aval, crédit documentaire).
- 1/les cautions : La caution bancaire est un acte contractuel, c’est-à-dire un acte écrit,
engageant le débiteur et son garant envers le créancier.
Exemple : Une Caution sur Marché est une caution délivrée dans le cadre de la réalisation de
marchés par le client (Appel d'offres, Bonne exécution, Avance de démarrage).
- 2) les avals : Il s'agit d'une garantie bancaire qui assure l'accomplissement d'une certaine
obligation économique. Le principe de l’aval consiste pour une personne (l’avaliste) à
s’engager à garantir le paiement d’une tierce personne sur un effet de commerce (lettre de
change ; billet à ordre).
-3 Les crédits documentaires : Le crédit documentaire, également crédoc, est un moyen
de paiement à disposition des professionnels. Il permet de sécuriser les transactions à
l’international. Sous condition de fiabilité des banques intervenant à l’opération, il fait
également figure de garantie bancaire, et protège non seulement le vendeur mais aussi son
client.
Le crédit documentaire fait intervenir 4 parties :

• Le donneur d’ordre : il s’agit du client acheteur. C’est à sa demande qu’est initiée


l’opération.
• La banque émettrice : sur demande de l’acheteur, la banque procède à
l’ouverture du credoc.
• La banque du vendeur : ce 3ème intermédiaire, également banque vérificatrice,
reçoit les sommes de la banque émettrice pour le compte de l’exportateur.
• Le vendeur : l’exportateur est le bénéficiaire final du paiement.
L’opération se déroule en plusieurs étapes, dans des conditions de formalisme strict :

• L’acheteur importateur et le vendeur exportateur se mettent d’accord sur le


principe et les modalités du crédit documentaire comme moyen de paiement de la
commande. Cet accord fait l’objet d’une clause spécifique au sein du contrat
commercial.
• L’acheteur formule auprès de sa banque une demande d’ouverture de crédit
documentaire, dans les conditions telles que mentionnées au contrat. Les
instructions incluent notamment la mention précise des documents exigés par
l’acheteur au vendeur. La banque procède aux vérifications nécessaires – inclus la
solvabilité de l’acheteur.

9
• Le crédoc est transmis par la banque de l’acheteur à celle du vendeur. Cette
dernière vérifie à son tour la validité et la conformité de l’opération. Le vendeur est
notifié de l’opération en sa faveur.
• L’exportateur remplit ses engagements contractuels – fabrication, expédition des
produits… Il s’assure de disposer des documents exigés par l’acheteur, puis les
présente à sa banque qui les transmet à son tour à la banque de l’acheteur.
• Sur présentation des documents, la banque de l’acheteur paye la banque du
vendeur. Les fonds sont transférés au bénéfice du vendeur.

Le coût d’un crédit documentaire peut varier de 1 à 3% . Les parties peuvent


déterminer en amont qui de l’importateur et/ou de l’exportateur supporte les frais.

b/ Les services :
1. Les services matériels

1.1 Location de coffres-forts : La banque peut mettre à la disposition de ses


clients des coffres-forts afin que ces derniers abritent en lieu sûr les biens qui représentent
une certaine valeur marchande. Lors de la signature du contrat de location, le banquier
recueille les éléments d’identité du locataire.
Le banquier peut être amené à indemniser dans certaines limites ses clients en cas de vol ou de
destruction des valeurs déposées dans ses coffres. Toutefois, la difficulté sera pour la victime
d’apporter la preuve de ce qu’elle aura déposé, car le coffre servira souvent de refuge à des valeurs
connues du seul locataire du coffre.

1.2 Change manuel :


Lorsqu’un Mauritanien désire aller à l’étranger, il devra donc se procurer des devises, c’est-à-dire la
monnaie du pays concerné. On appelle, en effet, devises toutes les monnaies autres que celle de
notre pays. De même, un étranger peut désirer échanger ses devises contre notre monnaie
nationale.

La banque est à même d’assurer à ces deux types de clientèle ce service appelé change manuel :
vente de devises aux nationaux ou résidents, achats de devises aux étrangers ou non-résidents.

1.3 Banque Digitale


La concurrence acharnée et les moyens de communication modernes ont conduit les
banques à proposer à leur clientèle des services toujours plus sophistiqués tels que « la
banque à domicile » par Internet. L’établissement bancaire s’équipe d’un centre serveur
accessible au moyen d’un micro-ordinateur. Le client, muni d’un identifiant et d’un mot de
passe confidentiels, interroge à distance le centre serveur de la banque pour effectuer un
certain nombre d’opérations telles que consultation de solde, reconstitution de
mouvements par dates.

10
1.4 Banque 24 heures sur 24 :
Pour satisfaire une clientèle toujours plus sollicitée, les banques sont à même d’offrir un
service de caisse 24 heures sur 24 et ce au moyen des guichets automatiques de banque
(GAB).
Ces appareils installés à certains endroits stratégiques permettent à la clientèle de
nombreuses opérations telles que consultation de solde, virement de compte à compte au
nom du même titulaire, retrait d’espèces pour des montants quotidiens.

2. Les services immatériels


Les banques essayent de se démarquer les unes par rapport aux autres dans des services plus
intellectuels qui vont de la simple information à la gestion de patrimoine.

2.1 Bulletins d’information économique :


La plupart des établissements adressent à leurs clients des bulletins leur fournissant des informations
économiques juridiques ou fiscales ou leur présentant de nouveaux produits financiers ou bancaires
pouvant les intéresser. Ces informations généralement appréciées de la clientèle donnent une bonne
image de marque de compétence du banquier.

2.2 Gestion de portefeuille de valeurs mobilières :


Le banquier peut non seulement conseiller sa clientèle mais gérer en son nom et pour son propre
compte un portefeuille de valeurs mobilières, ou l’orienter vers des formules plus simples telles que
les sociétés d’investissement à capital variable (SICAV) ou les fonds communs de placement (FCP). En
cas de gestion, le banquier est autorisé à passer de lui-même des ordres d’achat, de vente.

2.3 Assistance aux dirigeants de PME : Les dirigeants de PME d’une certaine taille ne
peuvent disposer seuls d’une compétence suffisamment étendue pour assurer l’ensemble des
fonctions utiles à leur entreprise. Pour cela, ils sont souvent obligés de recruter des collaborateurs
présentant des profils dans les différents domaines utiles au développement de l’entreprise :
commercial, gestion, technique. Si les banques interviennent fréquemment pour apporter leur
soutien financier aux PME, elles interviennent souvent pour faciliter l’évaluation de ces entreprises.

2.4 Produits d’assurance :


Les banques et les assureurs se font de plus en plus une concurrence acharnée.

Le banquier propose souvent à sa clientèle des contrats d’assurance : assurance- vie ou assurance-
décès. L’assurance-vie est un contrat qui prévoit le versement d’un capital convenu à l’avance, En cas
de décès, le capital est versé aux héritiers ou à toute personne désignée par le souscripteur. Elle est
assimilée à un produit de placement classique (type livret, plan d'épargne, etc…) mais qui bénéficie
d'une clause bénéficiaire permettant alors de choisir votre « héritier » en cas de décès.

L’assurance décès est un contrat qui prévoit le versement d’un capital convenu à l’avance en cas de
décès du souscripteur. Le capital est versé aux héritiers ou à toute personne désignée par le

11
souscripteur. L’assurance-décès n’est pas un produit d’épargne car le contrat ne prévoit aucun
versement si le décès ne survient pas pendant la durée de validité du contrat.

2.5 Assurance des biens :


L'assurance de biens couvre des biens essentiellement matériels (locaux - on parle alors d'assurance
habitation ou assurance ménage, meubles, équipements, stocks, véhicules) contre les accidents,
incendies, vols et autres dommages involontaires.

12
D/ présentation du compte de résultat d’une banque

Le compte de résultat est un document qui retrace l’ensemble des charges et des produits d’une
société. La différence entre les produits et les charges, le solde, est le bénéfice ou la perte de cette
société.
Le compte de résultat d’une banque indique de façon simplifiée l’activité d’une banque pendant une
année (l’exercice).

Etat de résultat au 31/12/N

PRODUITS D'EXPLOITATION BANCAIRE MONTANT EN MRU


PR 1 -Intérêts et revenus assimilés
PR 2 -Commissions (en produits)
PR 3 -Gains sur portefeuille-titres commercial et
opérations financières
PR 4 -Revenus du portefeuille d'investissement
Total Produits d'exploitation Bancaire
CHARGES D'EXPLOITATION BANCAIRE
CH 1 -Intérêts encourus et charges assimilées :
CH 2 -Commissions encourues
CH 3 -Pertes sur portefeuille-titres commercial et
opérations financières
Total charges d'exploitation BANCAIRE
PRODUIT NET BANCAIRE
PR 5 \ CH 4 -Dotations aux Provisions et résultat
des corrections de valeurs sur
créances, hors bilan et passif
PR 6 \ CH 5 -Dotations aux provisions et résultat
des corrections de valeurs sur portefeuille
d'investissement
PR 7 -Autres produits d'exploitation
CH 6 -Frais de personnel
CH 7- Charges générales d'exploitation
CH 8 -Dotations aux amortissements et aux
'Provisions sur immobilisations
PRODUIT D’EXPLOITATION
PR 8 \ CH 9 -Solde en gain \ perte provenant des
Autres éléments ordinaires
CH 11 -Impôt sur les bénéfices
RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES
PR 9 \ CH 10 -Solde en gain \ perte provenant des
Eléments extraordinaires
RESULTAT NET DE L’EXERCICE

13
L'état de résultat doit faire apparaître les produits et les charges de façon à déterminer les valeurs et
soldes intermédiaires suivants :

- La valeur totale des produits d'exploitation bancaire.


- La valeur totale des charges d'exploitation bancaire
- Le produit net bancaire
- Le résultat d'exploitation
- Le résultat des activités ordinaires, lorsqu'il existe des éléments extraordinaires au titre de
l'exercice en cours ou de l'exercice antérieur
- Le résultat net de l'exercice.

• Le produit net bancaire

(PNB) indique les revenus qu’une banque dégage dans le cadre de son exploitation. Il reflète toute
l’activité des établissements de crédit, à la fois les activités classiques d’intermédiation sur dépôts et
crédits, génératrice de marges d’intérêts, les prestations de services à la clientèle, rémunérées par
des commissions.

• Le Résultat d'Exploitation correspond au Produit Net Bancaire augmenté des produits


d'exploitation non bancaire, et diminué des charges d'exploitation non bancaire, des frais
généraux, des dotations aux provisions sur créances et hors bilan, des dotations aux
provisions sur portefeuille d'investissement, des dotations aux amortissements et aux
provisions sur immobilisations et aux résorptions des charges reportées et diminué ou
augmenté du résultat des corrections de valeurs sur créances et hors bilan et sur portefeuille
d'investissement
• Le Résultat des Activités Ordinaires correspond au Résultat d'Exploitation ajusté des
opérations périphériques ou incidentes, notamment le résultat de cession des
immobilisations corporelles et incorporelles.

L'état de résultat doit renseigner au minimum sur les postes suivants :

1/Produits d'exploitation bancaire


PR I - Intérêts et revenus assimilés : intérêts calculés en fonction de la durée et du montant de la
créance ou de l'engagement donné.

- Opérations avec les établissements bancaires et financiers


- Opérations avec la clientèle
- Autres intérêts et revenus assimilés (CCP et BC) centre de chèques postaux

PR 2- Commissions (en produits) : II s'agit notamment : des commissions relatives aux opérations sur
chèques, effets, virements et de tenue de compte et autres moyens de paiement

PR 3- Gains sur portefeuille-titres commercial et opérations financières

- Gain net sur titres de transaction : intention de vente, détenu pour une durée de 6 mois.
- Gain net sur titres de placement
- Gain net sur opérations de change

PR 4- Revenus du portefeuille d'investissement

- Intérêts et revenus assimilés sur titres d'investissement


- Dividendes et revenus assimilés sur titres de participation
- Dividendes et revenus assimilés sur parts dans les entreprises associées et co-entreprises

14
- Dividendes et revenus assimilés sur parts dans les entreprises liées

2/Charges d'exploitation bancaire


CH 1 - Intérêts encourus et charges assimilées

- Opérations avec les établissements bancaires et financiers


- Opérations avec la clientèle
- Emprunts et ressources spéciales
- Autres intérêts et charges

CH 2- Commissions encourues

CH 3- Pertes sur Portefeuille-titres commercial et opérations financières

- Perte nette sur titres de transaction


- Perte nette sur titres de placement
- Perte nette sur opérations de change : provenant des opérations réalisées avec la Banque
Centrale et les CCP

3/ Autres postes de produits et charges

PR 5 \ CH 4 - Dotations aux Provisions et résultat des corrections de valeurs sur créances, hors bilan
et passif : Ce poste comprend le solde positif entre : d'une part, les reprises de provisions sur
créances douteuses, engagements hors bilan et pour passif, et les sommes recouvrées au cours de
l'exercice, au titre de créances passées en perte lors des exercices précédents, considérant qu'elles
sont définitivement irrécouvrables.

D’autre part, les dotations aux provisions sur créances douteuses, engagements hors bilan et pour
passif et les montants des créances passées en pertes considérant qu'elles sont définitivement
irrécouvrables

PR 6 \ CH 5 - Dotations aux provisions et résultat des corrections de valeurs sur portefeuille


d'investissement : Ce poste comprend le solde positif entre : d'une part, les reprises sur provisions et
les plus-values de cession sur les titres classés dans le portefeuille d'investissement ; et d'autre part,
les dotations aux provisions et les moins-values de cession sur les titres classés dans le portefeuille
d'investissement

PR. 7- Autres produits d'exploitation : de location

CH 6- Frais de personnel

CH 7- Charges générales d'exploitation

- Frais d'exploitation non bancaire


- Autres charges générales d'exploitation

CH 8- Dotations aux amortissements et aux provisions sur immobilisations

PR8 \ CH 9- Solde en gain \ perte sur autres éléments ordinaires : sur cession immo

CH 11- Impôt sur les bénéfices

PR 9 \ CH 10- Solde en gain \ perte provenant des éléments extraordinaires

15
E/ présentation du bilan d’une banque.
Le bilan est une photographie à un instant donné de la situation patrimoniale d'une banque . Le
passif renseigne sur l'origine des ressources, c'est-à-dire les fonds collectés par la banque. L'actif
informe sur l'utilisation des fonds collectés.

Le bilan doit faire apparaître distinctement les rubriques suivantes ainsi que le montant total de
chacune de ces rubriques : l'actif, le passif et les capitaux propres. Les éléments du bilan sont
présentés selon leur nature par rapport à l'activité bancaire en privilégiant l'ordre décroissant de
liquidité.

BILAN au 31/12/N , Montant en MRU

Actifs Année N Année N-1

1- Caisse et avoirs auprès de la BC, CCP


2- Créance sur les établissements bancaires et financiers
3- Créances sur la clientèle
4- Portefeuille-titres commercial
5- Portefeuille d’investissement
6- Valeur immobilisées
7- Autres actifs

TOTAL ACTIF

PASSIF
1- Banque centrale et CCP
2- Dépôts et avoirs des établissements bancaires et financiers
3- Dépôts et avoirs de la clientèle
4- Emprunts et ressources spéciales
5- Autres passifs

TOTAL PASSIF
Capitaux propres
1- Capital
2- Réserves
3- Actions propres
4- Autres capitaux propres
5- Résultats reportés
6- Résultat de l’exercice
TOTAL CP
TOTAL PASSIF ET CAPITAUX PROPRES

Le bilan doit renseigner au minimum sur les postes suivants :

16
a/ POSTES D’ACTIF :
Poste AC 1 : Caisse et avoirs auprès de la Banque Centrale et de la Trésorerie Générale : Ce poste
comprend :

- La caisse qui est composée des billets et monnaies libellés en MRU ayant cours légal ainsi
que les billets et monnaies en cours de retrait dont la Banque Centrale continue à assurer le
remboursement, les monnaies et billets de banque étrangers;
- Les avoirs auprès de la Banque Centrale de Mauritanie et de la Trésorerie Générale,
- Les avoirs auprès des Banques Centrales et des Centres de Chèques Postaux des pays
étrangers où se trouve implanté l'établissement bancaire, dans la mesure où ils peuvent être
retirés à tout moment. Les autres avoirs auprès de ces institutions sont inscrits au poste AC2

Poste AC 2 : Créances sur les établissements bancaires et financiers Ce poste comprend :

- Sous (a) créances sur les établissements bancaires : les créances liées à des prêts détenus sur
les établissements bancaires sur le marché interbancaire.
- Sous (b ) créances sur les établissements financiers: les créances liées à des prêts détenus sur
les établissements financiers tels que définis par la législation en vigueur , notamment les
sociétés de leasing et les sociétés de factoring

Poste AC 3 : Créances sur la clientèle Ce poste comprend les créances, liées à des prêts ou avances
(principal et intérêts courus), détenues sur des agents économiques nationaux ou étrangers autres
que les établissements bancaires et financiers. Ce poste inclut :

- sous (a) Comptes ordinaires débiteurs : les concours bancaires sous forme de découvert en
compte !!
- sous (b) Autres concours à la clientèle: les créances liées à des prêts ou avances, autres que
les comptes ordinaires débiteurs et les crédits sur ressources spéciales !!
- sous (c) Crédits sur ressources spéciales: les créances liées à des prêts ou avances accordés
sur des ressources spéciales (c'est à dire les fonds d'origine budgétaire ou extérieure gérés
pour compte et à affectations spécifiques) et sur lesquels la banque encourt ou non un
risque quelconque.

Poste AC 4 : Portefeuille-titres commercial Ce poste comprend :

- sous (a) Titres de transaction: les titres négociables sur un marché liquide, qui sont détenus
par l'établissement bancaire avec l'intention de les vendre dans un avenir très proche.
- sous (b) Titres de placement: les titres qui ne sont classés ni dans la catégorie des titres de
transaction (poste AC 4.a), ni dans la catégorie des titres du portefeuille d'investissement
(poste AC5), ainsi que les revenus courus et non échus qui leur sont rattachés.

Poste AC 5 : Portefeuille d'investissement Ce poste comprend :

- sous (a) Titres d'investissement: les titres à revenu fixe que l'établissement bancaire a la
capacité et l'intention de conserver de façon durable, en principe jusqu'à leurs échéances,
ainsi que les parts d'intérêts courus et non échus qui leur sont rattachées.
- sous (b) Titres de participation: les actions et autres titres à revenu variable détenus par
l'établissement bancaire et qui sont destinés à une activité de portefeuille consistant à
investir dans des titres pour en retirer sur une longue durée une rentabilité satisfaisante et

17
s'exerçant sans intervention dans la gestion des entreprises dans lesquelles les titres sont
détenus, ainsi que les parts de dividendes, dont le droit est établi, et non encore échus qui
leur sont rattachées.
- sous ( c) Parts dans les entreprises associées et les coentreprises : les actions et parts de
capital détenues dans des entreprises sur lesquelles l'établissement bancaire exerce une
influence notable, ainsi que les actions et parts de capital détenues dans les entreprises
filiales qui ne peuvent pas être intégrées globalement au niveau des états financiers
consolidés.

Poste AC 6 : Valeurs immobilisées Ce poste comprend :

- sous (a) Immobilisations incorporelles: les éléments d'actif incorporel, notamment le fonds
commercial, les logiciels informatiques et les dépenses de recherche et de développement
immobilisées.
- sous (b) Immobilisations corporelles: les éléments d'actif corporel, notamment les terrains,
les constructions, les installations, matériels et équipements et les immobilisations
corporelles en cours ainsi que les immobilisations en crédit-bail retournées. Les charges
reportées, notamment les frais de constitution et de premier établissement et les charges à
répartir ne figurent pas dans ce poste. Elles doivent être présentées dans le poste AC7 Autres
actifs.

Poste AC 7 : Autres actifs Ce poste comprend :

- Sous (a) Comptes d'attente et de régularisation : les suspens débiteurs à régulariser qui ne
peuvent pas être portés de façon certaine à un compte déterminé ou qui exigent une
information complémentaire ainsi que les comptes de régularisation représentant la
contrepartie des produits constatés en résultat relatifs à des opérations de bilan ou de hors
bilan et les charges comptabilisées d'avance.
- Sous (b) Autres :
• les stocks, les matières d'or
• les charges reportées.
• les timbres postes,
• les timbres fiscaux et les formules timbrées détenus par l'établissement bancaire.

Postes du passif
Poste PA 1 : Banque Centrale, Ce poste comprend :

- les dettes à l'égard de la Banque Centrale de Mauritanie et du Centre des Chèques Postaux ;

Poste PA 2 : Dépôts et avoirs des établissements bancaires et financiers Ce poste comprend :

- Sous (a) Dépôts et avoirs des établissements bancaires : les dettes contractées, au titre
d'opérations bancaires, envers les établissements bancaires tels que définis par les textes en
vigueur régissant I l'activité bancaire y compris les dettes matérialisées par des titres du
marché interbancaire. N'en sont exclues que les dettes qui sont matérialisées par des
obligations ou tout autre titre similaire et qui doivent I figurer au poste PA 4.a -Emprunts
matérialisés.

18
- Sous (b) Dépôts et avoirs des établissements financiers les dettes contractées, au titre
d'opérations bancaires, envers les établissements financiers tels que définis par la législation
en vigueur, notamment les sociétés de leasing et les sociétés de factoring.

Poste PA 3 : Dépôts et avoirs de la clientèle Ce poste comprend les dépôts de la clientèle autre que
les établissements bancaires, qu'ils soient à vue ou à terme, les comptes d'épargne ainsi que les
sommes dues à l'exception des dettes envers la clientèle qui sont matérialisées par des obligations
ou tout autre titre similaire et qui doivent figurer au poste PA 4.a -Emprunts matérialisés.

Poste PA 4: Emprunts et ressources spéciales Ce poste comprend :

- sous (a) Emprunts matérialisés: les emprunts émis par l'établissement bancaire et autres
emprunts et dettes matérialisés par un titre.
- sous (b) Autres fonds empruntés: les emprunts et autres dettes contractés auprès
d'organismes nationaux et étrangers autres que les établissements bancaires,

Poste PA 5 : Autres passifs Ce poste comprend :

- Sous (a) provisions pour passifs et charges : les provisions constituées sur les éléments du
hors bilan ainsi que les provisions pour litiges et autres passifs.
- Sous (b) Comptes d'attente et de régularisation : les suspens créditeurs à régulariser qui ne
peuvent être imputés de façon certaine à un compte déterminé ou qui exigent une
information complémentaire ainsi que les comptes de régularisation représentant la
contrepartie des pertes constatées en résultat, relatives à des opérations de bilan ou de hors
bilan et les produits constatés d'avance.

Postes de capitaux propres


Poste CP 1 : Capital Ce poste correspond à la valeur nominale des actions composant le capital social,
ainsi que des titres qui en tiennent lieu ou qui y sont assimilés notamment les certificats
d'investissement. Le capital souscrit et non libéré, qu'il soit appelé ou non appelé est soustrait de ce
poste.

Poste CP 2 : Réserves Ce poste comprend :

- sous (a) Réserves légales: les réserves dotées par prélèvements sur les bénéfices des
exercices précédents effectués en application des dispositions légales.
- sous ( b ) Réserves statutaires: les réserves dotées par prélèvements sur les bénéfices des
exercices précédents effectués en application des dispositions des statuts.

Poste CP 3 : Actions propres Ce poste comprend les actions détenues par l'établissement bancaire
sur lui-même, notamment en vue de réguler les cours boursiers de ses actions. Ce poste figure de
façon soustractive.

Poste CP 4 : Autres capitaux propres Ce poste comprend :

- sous (a) Subventions: les subventions non remboursables.


- sous (b) Ecart de réévaluation: les écarts constatés lors de la réévaluation d'éléments du
bilan.

Poste CP 5 : Résultats reportés : Ce poste comprend la fraction des bénéfices des exercices
précédents qui n'ont pas été distribués ou affectés à un compte de réserves.

19
Poste CP 6 : Résultat de l'exercice : Ce poste enregistre le résultat de l'exercice. En cas de perte, le
montant du résultat est présenté de façon soustractive dans la rubrique des capitaux propres.

20

Vous aimerez peut-être aussi