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Université de Sousse
Institut Supérieur de gestion de Sousse
1 Introduction
2 Différences entre banque islamique et banque conventionnelle
3 Les risques partagés par les banques islamiques et
conventionnelles
4 Les risques spécifiques aux banques islamiques
6 Conclusion
INTRODUCTION
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DIFFÉRENCES ENTRE BANQUE ISLAMIQUE
ET BANQUE CONVENTIONNELLE
Banques conventionnelles Banques islamiques
• Elle se concentre uniquement sur le • Son objectif principal est d’assurer une
profit et l’intérêt de la banque passe en croissance économique halal
premier • Développer les moyens d’attirer les fonds et
• Maximiser les capitaux propres en l’épargne et les orienter vers la participation à
Objectifs empruntant de l’argent aux épargnants l’investissement par une méthode bancaire
généraux et en le prêtant avec des taux non usuraire
d’intérêts différents représentant les • Nettoyer les transactions bancaires de l'usure,
bénéfices de la banque reconstruire le système économique sur la
base de l'islam et soutenir le développement
conformément aux dispositions de la charia
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Partage des pertes et • Il n’y a pas de pertes, il • Les profits et les pertes sont
des profits s’agit d’un bénéfice certain. partagés entre la banque et
son client.
• Prêts et emprunts basés sur • Murabaha, musharakah,
Formules de les intérêts mudharaba, salam, Istisna,
financement Ijara, tawareq
• La banque ne tient compte • La banque tient compte des
Dans le cas où d’aucune condition pour circonstances de l’insolvable,
l’insolvable est en l’insolvable, si le débiteur ne le débiteur qui ne peut pas
retard de paiement paie pas à temps, il est payer est traité avec facilité
condamné à une amende jusqu’à ce qu’il puisse régler
sa situation, et le débiteur
procrastination est appelé à
payer une pénalité qui ira à la
charité pour éviter de tomber
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dans riba.
La relation de la banque • Une relation financière qui se • Une relation de
avec ses clients termine avec la fin de leur partenariat et de prise de
crédit. risque.
Risque de taux d’intérêt • Grand • Inexistant
Le débiteur est tenu de Le risque d'insolvabilité est
restituer tous les fonds pris en compte par les
Risque de empruntés car lui seul en est banques qui souhaitent
remboursement responsable, s’il perd une réaliser des bénéfices lors
(relation avec le débiteur partie ou la totalité de l’argent de leur participation, de
insolvable) emprunté, que ce soit en raison sorte que la banque et son
de facteurs contrôlables ou client partagent la
incontrôlables. responsabilité de la réussite
des projets destinés à être
exécutés.
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Différence au niveau de bilan
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Les risques encourus par les institutions financières islamiques peuvent être
classés en deux catégories:
les risques propres aux banques islamiques liés à leur conformité aux règles
de la Charia.
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LES RISQUES PARTAGÉS PAR LES BANQUES
ISLAMIQUES ET LES BANQUES
CONVENTIONNELLES
Les banques islamiques sont exposées aux risques bancaires
traditionnels similaires à leurs contreparties conventionnelles à
savoir:
le risque de crédit
le risque de liquidité
le risque de marché
le risque opérationnel
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1-Le risque de crédit
Le risque de crédit est le risque le plus délicat auquel est exposée une banque,
cette dernière doit accorder une attention particulière a la gestion de ce risque
afin de diminuer la probabilité de défaut.
Les banque islamiques sont elles aussi confrontées aux risques de crédit
classiques au même titre que les banques conventionnelles.
Ce risque est lié, notamment, à la défaillance de l'acheteur dans un contrat
Mourabaha. Et il se manifeste aussi dans les modes de financement participatifs:
Moucharka et Moudharaba.
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2-Le risque de liquidité
• Ce risque surgit en cas d'insuffisance des liquidités pour les besoins des
opérations courantes des banques, réduisant ainsi leur capacité à satisfaire
la demande de leurs clients. L'illiquidité se produit lorsque les déposants
décident collectivement de retirer plus de fonds que la banque avait
réellement prévus.
• Pour les banques islamiques, ce risque est accentué étant donné que les
emprunts à intérêt sont prohibés par la Charia.
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3-Le risque de marché
Par exemple, le cours d'une matière première d'un actif Salam, la valeur
de marché de Soukouk, la valeur de marché d'actifs Mourabaha achetés
pour être livrés sur une période spécifique.
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3.1 Le risque de taux de d’intérêt
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3.2 Le risque de marge
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3.3 Le risque de variation de valeur
Le risque de variation de cours est un risque de prix lié à une position détenue
sur un actif financier déterminé. Si le prix d'un bien acheté par une banque, en
vue de le revendre par la suite, diminue entre la date d'achat et la date de
livraison du bien, la banque risque de vendre le bien à une valeur inférieure à
son prix d'achat.
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3.4 Le risque de change
Le risque de change est causé par la variation de la valeur des créances et des dettes en
devises détenues par la banque c’est-à-dire la diminution de la valeur des créances et
augmentation de la valeur des dettes.
Les banques islamique subissent le risque de variation de prix des marchandises, elles
sont victimes des variations du prix des marchandises entre la date d'achat du bien et de la
revente aux clients. Pour se protéger, les BI peuvent utiliser le contrat arboun.
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4-Le risque opérationnel
Le risque opérationnel est un risque inhérent à un processus
inadéquat, à l'incompétence du personnel ou à un système
défaillant tout simplement.
Le risque de conformité
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2-Le risque commercial déplacé
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3- Le risque d’investissement
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4- Le risque de conformité
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5-Le risque juridique
Sachant que les contrats financiers consacrés par les BI ont un caractère un
peu spécifique, celles-ci encourent des risques liés à leur documentation et
leur mise en application.
En l’absence de formalisation de ces contrats pour les différents
instruments financiers, les BI continuent de les concevoir en fonction de
leur appréhension de la Charia, des lois nationales, de leurs besoins et leur
intérêt.
Cette manque d’uniformisation des contrats et l’absence de cadre juridique
destiné à résoudre les problèmes liés à l’exécution de ces contrats pour
toutes les parties concernées font augmenter les risques d’ordre juridique.
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LA GESTION DES RISQUES DANS LE SYSTÈME
FINANCIER ISLAMIQUE
•Le système de réserves et de provisionnement dynamique
•Le nantissement
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1-Le système de réserves et de provisionnement dynamique
Beaucoup de vigilance et d’intégrité. A cet effet, les institutions réglementaires ont effectué une
uniformisation des normes de reconnaissance des pertes.
Les réserves des banques participatives sont composées des contributions des actionnaires et des
titulaires des comptes d’investissement. Celles-ci ont pour objectif de protéger les institutions
bancaires contre les défauts de paiement et les pertes.
L’AAOIFI (Accounting and Auditing Organization for Islamic Financial) de sa part, leur
recommande d’adopter un système de provisionnement dynamique. Ce dernier consiste à établir
des provisions sur prêts en prenant en considération les pertes prévues plutôt que les pertes
réelles.
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2- Le nantissement
Le nantissement constitue une technique de protection contre les risques de
crédit. Il s’agit d’un contrat par lequel un emprunteur remet un bien à la banque
pour garantir sa dette. Etant donné que le gage est permis dans la Charia, les
banques participatives ont la possibilité d’employer ce mécanisme pour
sécuriser leurs actifs.
D’ailleurs, et conformément aux principes de la finance participative fondés sur
les préceptes de la Charia, tout bien tangible ou autre objet précieux sont
acceptés comme gage par ces banques.
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3- Enrichissement des clauses contractuelles
Les contrats financiers participatifs tentent de prendre en compte les
changements macroéconomiques et les fluctuations financières afin d’éviter
l’injustice et garantir le respect total des principes de l’économie et de la
finance islamique.
Pour ce faire, il est nécessaire que des clauses contractuelles soient
additionnées dans le but de réduire les défauts de paiement, et donc du risque
de crédit.
En effet, le risque peut être optimisé par une clause du contrat indiquant un
accord entre les deux parties contractantes, selon laquelle un certain seuil de
changement des prix serait admissible.
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4- Le rating interne
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5- Renforcer la confiance des déposants et des clients
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6- Système d'information et de gestion
L'efficacité de la mesure des risques dans les institutions financières dépend des systèmes
d'information de gestion, ainsi que de l'informatisation et de la mise en réseau des activités
du secteur.
La solution d'entreposage des données doit s'interfacer efficacement avec les systèmes de
transaction tels que la solution de base des institutions financières et les systèmes de
gestion des risques pour collecter les données.
Il faut créer une base de données objective et fiable pour permettre aux institutions
financières islamiques d'analyser les données relatives à leurs propres performances
passées en ce qui concerne les défauts de paiement, les pertes commerciales, les pertes
opérationnelles et d'établir des points de référence pour préparer la gestion des risques
futurs.
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CONCLUSION
La finance islamique n'a pas cessé de se développer ces dernières années, elle
est devenue un élément important dans les programmes de développement de
nombreuses sociétés. Elle a également gagné du terrain et a réussi à se faire
une place appréciable dans le paysage financier des régions où elle s'était déjà
implantée. C'est un secteur en plein croissance car il répond aux besoins de
tous les agents financiers, même ceux exclus par le système financier
classique. 30
MERCI POUR VOTRE
ATTENTION