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Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche

Scientifique
Université de Sousse
Institut Supérieur de gestion de Sousse

RESSEMBLANCES ET DIFFÉRENCES ENTRE


BANQUES ISLAMIQUES ET BANQUES
CONVENTIONNELLES

Enseignée par: Elaborée par:


Mme Slama Ines Youssfi Ribh
Bhouri Sameh
Khachou Najwa
Louhaichi Janet
Année universitaire 2022-2023
Hfaiedh jassim
PLAN DE LA PRÉSENTATION

1 Introduction
2 Différences entre banque islamique et banque conventionnelle
3 Les risques partagés par les banques islamiques et
conventionnelles
4 Les risques spécifiques aux banques islamiques

5 La gestion des risques dans le système financier islamique

6 Conclusion
INTRODUCTION

 Les banques islamiques sont des institutions financières


bancaires, sociales et de développement qui sont basées sur la
réception de fonds de divers concessionnaires pour mener des
emplois et des activités compatibles avec la loi islamique, et
à travers cela, visent à atteindre un ensemble d'objectifs qui
servent l'individu, la société et l'économie dans son ensemble.

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DIFFÉRENCES ENTRE BANQUE ISLAMIQUE
ET BANQUE CONVENTIONNELLE
Banques conventionnelles Banques islamiques

• Prêts et emprunts • Commerce de biens et de services sous


• collecte de fonds et financement de diverses formes de financement par
Fonction projets et de particuliers en Mudharaba, Musharakah et vente de
principale contrepartie d’un intérêt déterminé Murabahah à celui qui a ordonné l'achat.

• Elle se concentre uniquement sur le • Son objectif principal est d’assurer une
profit et l’intérêt de la banque passe en croissance économique halal
premier • Développer les moyens d’attirer les fonds et
• Maximiser les capitaux propres en l’épargne et les orienter vers la participation à
Objectifs empruntant de l’argent aux épargnants l’investissement par une méthode bancaire
généraux et en le prêtant avec des taux non usuraire
d’intérêts différents représentant les • Nettoyer les transactions bancaires de l'usure,
bénéfices de la banque reconstruire le système économique sur la
base de l'islam et soutenir le développement
conformément aux dispositions de la charia

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Partage des pertes et • Il n’y a pas de pertes, il • Les profits et les pertes sont
des profits s’agit d’un bénéfice certain. partagés entre la banque et
son client.
• Prêts et emprunts basés sur • Murabaha, musharakah,
Formules de les intérêts mudharaba, salam, Istisna,
financement Ijara, tawareq
• La banque ne tient compte • La banque tient compte des
Dans le cas où d’aucune condition pour circonstances de l’insolvable,
l’insolvable est en l’insolvable, si le débiteur ne le débiteur qui ne peut pas
retard de paiement paie pas à temps, il est payer est traité avec facilité
condamné à une amende jusqu’à ce qu’il puisse régler
sa situation, et le débiteur
procrastination est appelé à
payer une pénalité qui ira à la
charité pour éviter de tomber
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dans riba.
La relation de la banque • Une relation financière qui se • Une relation de
avec ses clients termine avec la fin de leur partenariat et de prise de
crédit. risque.
Risque de taux d’intérêt • Grand • Inexistant
Le débiteur est tenu de Le risque d'insolvabilité est
restituer tous les fonds pris en compte par les
Risque de empruntés car lui seul en est banques qui souhaitent
remboursement responsable, s’il perd une réaliser des bénéfices lors
(relation avec le débiteur partie ou la totalité de l’argent de leur participation, de
insolvable) emprunté, que ce soit en raison sorte que la banque et son
de facteurs contrôlables ou client partagent la
incontrôlables. responsabilité de la réussite
des projets destinés à être
exécutés.
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Différence au niveau de bilan

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Les risques encourus par les institutions financières islamiques peuvent être
classés en deux catégories:

 les risques communs avec les banques traditionnelles en tant


qu’intermédiaires financiers

 les risques propres aux banques islamiques liés à leur conformité aux règles
de la Charia.

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LES RISQUES PARTAGÉS PAR LES BANQUES
ISLAMIQUES ET LES BANQUES
CONVENTIONNELLES
Les banques islamiques sont exposées aux risques bancaires
traditionnels similaires à leurs contreparties conventionnelles à
savoir:
 le risque de crédit
 le risque de liquidité
 le risque de marché
 le risque opérationnel

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1-Le risque de crédit
 Le risque de crédit est le risque le plus délicat auquel est exposée une banque,
cette dernière doit accorder une attention particulière a la gestion de ce risque
afin de diminuer la probabilité de défaut.

 Le risque de crédit peut être défini comme la perte potentielle consécutive à


l'incapacité d'un débiteur d'honorer ses engagements.

 Les banque islamiques sont elles aussi confrontées aux risques de crédit
classiques au même titre que les banques conventionnelles.
Ce risque est lié, notamment, à la défaillance de l'acheteur dans un contrat
Mourabaha. Et il se manifeste aussi dans les modes de financement participatifs:
Moucharka et Moudharaba.
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2-Le risque de liquidité

• Ce risque surgit en cas d'insuffisance des liquidités pour les besoins des
opérations courantes des banques, réduisant ainsi leur capacité à satisfaire
la demande de leurs clients. L'illiquidité se produit lorsque les déposants
décident collectivement de retirer plus de fonds que la banque avait
réellement prévus.
• Pour les banques islamiques, ce risque est accentué étant donné que les
emprunts à intérêt sont prohibés par la Charia.

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3-Le risque de marché

 Le risque de marché est défini comme le risque de pertes sur des


éléments de bilan et de hors-bilan, résultant des fluctuations des prix du
marché, c'est-à-dire des fluctuations des valeurs des actifs susceptibles
d'être négociés, commercialisés ou loués.

 Par exemple, le cours d'une matière première d'un actif Salam, la valeur
de marché de Soukouk, la valeur de marché d'actifs Mourabaha achetés
pour être livrés sur une période spécifique.

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3.1 Le risque de taux de d’intérêt

 C'est un risque majeur auquel sont confrontées les banques


classiques. Il désigne le risque de voir les résultats de la banque
affectés par la baisse suite à une évolution défavorable des taux
d'intérêt.

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3.2 Le risque de marge

 Les fluctuations défavorables du taux de référence peuvent générer un risque


pour les entreprise et entraîner des pertes d’opportunité, en raison d’une
marge plus faible et vice versa.
 La durée du contrat détermine le degré de risque associé au produit financier
sous-jacent. Plus l’échéance de ce dernier est longue plus le risque de marge
sera plus important.
 Les contrats portant sur des produits à long terme (type Istisnaâ ou Salam)
sont considérés comme les plus risqués. Par contre, les contrats Mourabaha,
eu égard à leur caractère à court terme, présentent le risque le plus faible.

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3.3 Le risque de variation de valeur

 Le risque de variation de cours est un risque de prix lié à une position détenue
sur un actif financier déterminé. Si le prix d'un bien acheté par une banque, en
vue de le revendre par la suite, diminue entre la date d'achat et la date de
livraison du bien, la banque risque de vendre le bien à une valeur inférieure à
son prix d'achat.

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3.4 Le risque de change

Le risque de change est causé par la variation de la valeur des créances et des dettes en
devises détenues par la banque c’est-à-dire la diminution de la valeur des créances et
augmentation de la valeur des dettes.

3.5 Le risque de variation de prix des marchandises

Les banques islamique subissent le risque de variation de prix des marchandises, elles
sont victimes des variations du prix des marchandises entre la date d'achat du bien et de la
revente aux clients. Pour se protéger, les BI peuvent utiliser le contrat arboun.

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4-Le risque opérationnel
Le risque opérationnel est un risque inhérent à un processus
inadéquat, à l'incompétence du personnel ou à un système
défaillant tout simplement.

Ce risque est particulièrement sensible dans les banques


islamiques. Ceci à cause de la complexité économique et
juridique de certaines opérations et du manque de personnel
qualifié en particulier.
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RISQUES SPÉCIFIQUES AUX
BANQUES ISLAMIQUES
En plus les risques communs, les banques islamiques font face à d’autres types
de risques liés à la particularité des contrats de financement et d’investissement
qu’elles pratiquent et à l’originalité des principes qu’elles doivent respecter.

Le risque de réputation

Le risque commercial déplacé

Le risque d’investissement

Le risque de conformité

Le risque juridique


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1- Le risque de réputation

Le risque de réputation définit comme le risque que les clients


perdent confiance en leur banque suite à la non-conformité des
opérations bancaires avec les principes de la finance islamique,
d’une publicité négative sur les pratiques commerciales ou les
relations de la banque ou bien à cause d’une mauvaise gestion des
fonds.
une dégradation de l’image et de la crédibilité de la banque.

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2-Le risque commercial déplacé

c’est la probabilité que la banque ne soit pas capable de


faire face à la concurrence des autres banques
conventionnelles et islamiques à cause d’un taux de
rendement faible sur les comptes d’investissement
islamiques.

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3- Le risque d’investissement

Les banques islamiques, offrent un financement sous les


principes du partage de profit et des risques avec ses déposants.
A ce titre, Le risque d’investissement dans les banques
islamiques découle des choix de placement de la banque,
puisqu’en investissant en capital, la banque encourt le risque
d’une perte de ses apports, perte qu’elle partage, avec ses
déposants.

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4- Le risque de conformité

 Pour être conforme à la charia, les transactions financières


islamique ne peuvent comporter d’intérêts, de jeux d’argent,
de spéculation ou de secteurs interdits. Pour cela les BI
doivent fournir tous les documents justificatifs nécessaires,
notamment les documents juridiques, les formulaires, et les
processus de conformité.

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5-Le risque juridique
 Sachant que les contrats financiers consacrés par les BI ont un caractère un
peu spécifique, celles-ci encourent des risques liés à leur documentation et
leur mise en application.
 En l’absence de formalisation de ces contrats pour les différents
instruments financiers, les BI continuent de les concevoir en fonction de
leur appréhension de la Charia, des lois nationales, de leurs besoins et leur
intérêt.
 Cette manque d’uniformisation des contrats et l’absence de cadre juridique
destiné à résoudre les problèmes liés à l’exécution de ces contrats pour
toutes les parties concernées font augmenter les risques d’ordre juridique.

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LA GESTION DES RISQUES DANS LE SYSTÈME
FINANCIER ISLAMIQUE
•Le système de réserves et de provisionnement dynamique

•Le nantissement

•Enrichissement des clauses contractuelles

•Le rating interne

•Renforcer la confiance des déposants et des clients

•Système d'information et de gestion

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1-Le système de réserves et de provisionnement dynamique

 Beaucoup de vigilance et d’intégrité. A cet effet, les institutions réglementaires ont effectué une
uniformisation des normes de reconnaissance des pertes.
 Les réserves des banques participatives sont composées des contributions des actionnaires et des
titulaires des comptes d’investissement. Celles-ci ont pour objectif de protéger les institutions
bancaires contre les défauts de paiement et les pertes.
 L’AAOIFI (Accounting and Auditing Organization for Islamic Financial) de sa part, leur
recommande d’adopter un système de provisionnement dynamique. Ce dernier consiste à établir
des provisions sur prêts en prenant en considération les pertes prévues plutôt que les pertes
réelles.
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2- Le nantissement
Le nantissement constitue une technique de protection contre les risques de
crédit. Il s’agit d’un contrat par lequel un emprunteur remet un bien à la banque
pour garantir sa dette. Etant donné que le gage est permis dans la Charia, les
banques participatives ont la possibilité d’employer ce mécanisme pour
sécuriser leurs actifs.
D’ailleurs, et conformément aux principes de la finance participative fondés sur
les préceptes de la Charia, tout bien tangible ou autre objet précieux sont
acceptés comme gage par ces banques.

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3- Enrichissement des clauses contractuelles
Les contrats financiers participatifs tentent de prendre en compte les
changements macroéconomiques et les fluctuations financières afin d’éviter
l’injustice et garantir le respect total des principes de l’économie et de la
finance islamique.
Pour ce faire, il est nécessaire que des clauses contractuelles soient
additionnées dans le but de réduire les défauts de paiement, et donc du risque
de crédit.
En effet, le risque peut être optimisé par une clause du contrat indiquant un
accord entre les deux parties contractantes, selon laquelle un certain seuil de
changement des prix serait admissible.
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4- Le rating interne

Un système de rating interne représente une méthode d’analyse


permettant de déterminer les provisions pour pertes sur leurs prêts, en
calculant la probabilité de l’incapacité du débiteur à honorer ses
engagements financiers envers la banque. Cette méthode consiste à
attribuer à chaque contrat une classe de risque de défaut.
Ce système permet une évaluation dynamique des risques de crédits
encourus par la banque et leur identification pour chaque poste d’actif.

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5- Renforcer la confiance des déposants et des clients

Une relation de confiance établie entre les clients et les institutions


permet une consolidation du système d’intermédiation financière et lui
attribue une certaine stabilité. Concernant la finance participative qui
émane de principes et de valeurs éthiques, celle-ci a donc pour mission
de fonder et d’assurer cette confiance.

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6- Système d'information et de gestion
L'efficacité de la mesure des risques dans les institutions financières dépend des systèmes
d'information de gestion, ainsi que de l'informatisation et de la mise en réseau des activités
du secteur.
 La solution d'entreposage des données doit s'interfacer efficacement avec les systèmes de
transaction tels que la solution de base des institutions financières et les systèmes de
gestion des risques pour collecter les données.
Il faut créer une base de données objective et fiable pour permettre aux institutions
financières islamiques d'analyser les données relatives à leurs propres performances
passées en ce qui concerne les défauts de paiement, les pertes commerciales, les pertes
opérationnelles et d'établir des points de référence pour préparer la gestion des risques
futurs.

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CONCLUSION

La finance islamique n'a pas cessé de se développer ces dernières années, elle
est devenue un élément important dans les programmes de développement de
nombreuses sociétés. Elle a également gagné du terrain et a réussi à se faire
une place appréciable dans le paysage financier des régions où elle s'était déjà
implantée. C'est un secteur en plein croissance car il répond aux besoins de
tous les agents financiers, même ceux exclus par le système financier
classique. 30
MERCI POUR VOTRE
ATTENTION

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