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Même si son importance relative dans le financement de l’économie a reculé par rapport
aux financements réalisés via les marchés financiers, le crédit reste l’un des mécanismes
fondamentaux de la vie économique et de la croissance.
Globalement, le crédit est plus ou moins cher en fonction du niveau des taux directeurs
décidés par la BCE et de sa volonté de faciliter ou de ralentir la production de crédit par les
banques en fonction de la situation de l’inflation et de la situation économique générale. Mais le
crédit est aussi plus ou moins cher du fait de la capacité des banques à limiter leurs charges
d’exploitation et à mettre en place des formes de crédits adaptées.
L’activité de crédit est essentielle au financement de l’économie, les agents économiques ont
besoin des banques pour leurs projets. Mais ce crédit a un coût : le taux d’intérêt.
L’analyse des risques pris en décidant d’un crédit est une partie intégrante du métier de banquier. Pour
les entreprises, l’appréciation s’effectue notamment à partir de l’analyse des perspectives de l’entreprise, de sa
situation de trésorerie, de son compte d’exploitation, de ses fonds propres, des perspectives d’évolution de la
situation économique générale. Elle dépend aussi du type de crédit demandé, du projet qu’il s’agit de financer.
Pour les particuliers, l’appréciation s’effectue principalement en fonction des capacités de remboursement de
l’emprunteur.
Les risques sont au cœur de l’exercice du métier de banquier : faire crédit c’est prendre
un pari sur un avenir forcément incertain. Le taux d’intérêt payé par un emprunteur
rémunère donc le risque pris par le prêteur.
Le risque d’illiquidité correspond aux situations où la banque ne dispose pas de liquidités suffisantes
pour faire face à ses engagements immédiats. Ce risque découle principalement de la fonction de
transformation d’échéances d’une banque, qui amène celle-ci à avoir des emplois dont le terme est
supérieur à celui de ses ressources.
Le risque de taux d’intérêt est celui de voir les résultats affectés défavorablement par les mouvements de
taux d’intérêt. Il provient principalement du fait que les emplois et ressources bancaires n’ont pas la même
sensibilité aux variations de taux d’intérêt du marché. En particulier, certains éléments du bilan sont
rémunérés à taux variables, d’autres à taux fixes.
Le risque du marché correspond aux pertes susceptibles de provenir de la diminution de la valeur des
portefeuilles bancaires investis en actions ou en obligations dont la valeur est volatile.
Le risque de change est lié à l’éventualité de pertes causées par l’évolution des taux de change. Il
provient du fait qu’une partie du bilan des banques est libellée en devises étrangères. Les variations du
cours de celles-ci contre la monnaie nationale entraînent des plus ou moins-values susceptibles de peser
sur les résultats bancaires.
Le risque pays est le risque qu’un emprunteur situé dans un pays étranger n’honore pas ses
engagements. Il a donc 3 dimensions : Il s’apparente au risque de crédit en ce qu’il est lié au défaut d’un
emprunteur. Toutefois, le défaut est, en ce cas, d’une nature particulière du fait de la spécificité du débiteur
défaillant, celui-ci étant localisé à l’étranger. Par ailleurs, les emprunteurs étrangers sont souvent des
entreprises publiques ou des Etats, ce qui introduit la notion de risque politique, appelé également « risque
souverain ». L’instabilité politique régnant dans certains pays donne une importance particulière au risque
de défaut : c’est le risque politique. Enfin, le risque pays a souvent une dimension économique ou
monétaire, liée à la situation économique et monétaire du pays emprunteur.
Le risque opérationnel est défini par le comité de Bâle comme le « risque de pertes résultant d’une
inadéquation ou d’une défaillance attribuable aux procédures, au facteur humain et aux systèmes ou à des
causes externes ». Il provient des dysfonctionnements de la banque, en particulier de ses systèmes
informatiques et de télécommunications.
On distingue le financement par le crédit et les financements par les marchés financiers.
L’importance des banques dans l’intermédiation sur les marchés s’est accrue au cours
des 25 dernières années par la concentration du secteur, la disparition d’un certain
nombre de statuts (comme les agents de change) et leur internalisation bancaire.
Désormais tous les groupes bancaires français ont des filiales spécialisées dans les
services d’investissement (ce sont des entreprises d’investissement), dans la gestion
d’actifs (ce sont des sociétés de gestion), voire dans l’assurance.
En outre, au-delà de ces activités traditionnelles, les banques ont développé des activités
nouvelles, laissant libre cours à l’innovation financière.