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INTRODUCTION

Tout au long de la vie de l’entreprise, son activité nécessite d’être financée, qu’il s’agisse
d’abord de collecter des ressources financières pour sa création ou ensuite, d’apporter des
fonds pour soutenir sa croissance, renforcer sa trésorerie dans des passages difficiles, ou
encore pour faire face aux échéances classiques requises pour l’exploitation de son activité.
Une préoccupation majeure des entrepreneurs et des chefs d’entreprises à ces diverses
occasions, est le choix optimal des solutions de financement. Pour réussir ce choix, il est
essentiel de bien définir les besoins afin d’opter pour un moyen de financement adapté.
Concrètement, le financement est incontournable car il y a toujours un décalage entre les
paiements, les charges, et les encaissements. Or pour fonctionner, l’entreprise doit d’abord
engendrer des dépenses avant de percevoir des recettes. Parler de financement de l’entreprise,
c’est donc, s’interroger sur comment financer ses charges. Dans le cadre de notre étude, nous
allons nous intéresser aux différents moyens de financement de l’entreprise plus précisément
les moyens de financements externes.

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I. LES FINANCEMENTS EXTERNES DE L’ENTREPRISE

Ils peuvent être accordés par des établissements de crédits ou collectés sur les marchés
financiers (appel public à l’épargne). Plus précisément, le recours à des financements externes
suppose de faire un choix entre un financement bancaire ou un appel au marché financier qui
est cependant réservé aux entreprises disposant d’un capital social d’au moins 100 millions de
francs CFA dans la zone UEMOA et OHADA. L’exigence de ce capital social minimum est
réaliste, étant donné qu’elle restaure à la société anonyme sa vocation originelle, à savoir une
technique de gestion adaptée aux grandes entreprises.

1. Les établissements de crédits

Les établissements de crédits sont des sociétés financières dont l'activité principale consiste à
réaliser des opérations de banque. Parmi ces opérations de banque, les plus courantes sont les
opérations de crédit, les services bancaires de paiement et la réception de fonds du public.
D'autres opérations peuvent également être menées par les établissements de crédit comme les
opérations de change ou le conseil dans les domaines de la gestion financière et de
patrimoine, à condition qu'elles demeurent une activité annexe. Les établissements de crédits
jouent alors un rôle d'intermédiaire.

Il existe cependant plusieurs types de financement classiques effectués par les établissements
de crédits que l’on peut catégoriser en fonction de l’horizon des fonds qui peuvent être
énumérés comme suit :

a. Emprunt bancaire

Un emprunt bancaire correspond à une somme mise à la disposition de l'entreprise par un


organisme financier, avec obligation de la rembourser selon un échéancier préalablement
défini. En contrepartie de son financement, l'organisme prêteur perçoit des intérêts
rémunérant l'apport de fonds et les risques pris. Il est généralement accompagné de la prise de
garantie(s) qui limite les risques du prêteur en cas de difficultés de remboursement. Les

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emprunts figurent au passif du bilan de l'entreprise. Les banques proposent de nombreuses
possibilités de financement aussi bien à court terme qu’à long terme pour répondre aux
besoins des entreprises en fonction des garanties qu’elles peuvent présenter et de la nature de
l’activité financière. Le financement bancaire de l’investissement passe ici par un emprunt à
moyen ou long terme.

b. Le crédit-bail

Le crédit-bail, appelé également location avec option d'achat (LOA), est sensiblement
différent de l'emprunt, bien qu'il serve en principe à financer le même type de biens. En effet,
lorsqu'elle finance un investissement par le biais d'un emprunt, l'entreprise en est propriétaire
dès le premier jour. En contrepartie, elle devient débitrice de la banque. Dans le cadre d'un
crédit-bail, pendant toute la durée du contrat, l'entreprise n'est pas propriétaire du bien. Il
s'agit d'une simple location assortie d'une promesse de vente à l'issue de la période de
location. L'organisme financier possède donc le bien, le loue à l'entreprise et s'engage à le lui
vendre après une certaine période selon des conditions prédéfinies. En général, la valeur
résiduelle, correspondant au prix d'achat final, représente une somme dérisoire.

c. Le découvert bancaire

Il est également appelé facilité de caisse. Par un découvert, la banque autorise l'entreprise à
prélever, pendant une durée déterminée et dans une certaine limite, un montant qu'elle met à
sa disposition. Le solde du compte bancaire est donc négatif pendant toute la durée
d'utilisation des fonds par l'entreprise. Ce type de financement, qui n'est pas adossé à un bien
et est donc difficile à garantir, est rarement mis en œuvre dans le cadre d'une création
d'entreprise. Il est toutefois utilisé pour faire face au financement de la taxe sur la valeur
ajoutée grevant les investissements. En effet, la banque octroie alors une facilité de caisse
dans l'attente du remboursement du crédit de TVA par le Trésor public.

2. Le marché financier

Le marché financier a comme rôle principal de financer le développement de l'économie


(entreprises, état et collectivités), d'assurer la liquidité et la mobilité de l'épargne investie en

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valeurs mobilières, de fournir une évaluation régulière des titres cotés. Il doit pour se faire,
faciliter les échanges, veiller à l'égalité entre tous les intervenants par sa transparence et son
accessibilité, et enfin sécuriser les transactions et leurs dénouements pour les différents
acteurs. Le marché financier se décompose en marché primaire qui est le marché de l'émission
et en marché secondaire qui correspond au marché de la revente ou de l'occasion (la bourse).
Il englobe les marchés d'actions, d'obligations et les marchés dérivés (marchés à terme). Le
marché obligataire correspond au compartiment du marché financier où s'échangent les titres
de créances à moyen et long terme.

a. L'emprunt obligataire

Les obligations sont des titres de créances, émises généralement par les sociétés et les Etats
pour emprunter des fonds sur les marchés. En souscrivant à une obligation, on prête donc à
l'organisme émetteur. On reçoit en contrepartie un intérêt annuel (le "coupon") avant d'être
remboursé au terme de l'emprunt. Après leur émission, les obligations sont généralement
cotées sur les marchés financiers. Ce qui permet aux investisseurs de les acheter et de les
vendre avant leur échéance. (Cotation). Leur valeur varie en fonction de l'évolution des taux
du marché. La durée de vie d'une obligation varie de quelques mois à plusieurs décennies
(notamment pour les emprunts d'Etat). Les obligations à courte durée de vie ou celles qui sont
achetées peu de temps avant l'échéance sont celles qui présentent le moins de risques puisque
les variations de taux sont plus prévisibles à court terme. Le marché obligataire procure aux
entreprises un financement à long terme (5 à 20 ans). Cet emprunt est divisé en obligations
qui seront souscrites par d'autres entreprises, des organismes financiers, des ménages. Les
obligations comportent plusieurs avantages. Lors d’un emprunt obligataire simple, l’entreprise
n’ouvre pas son capital. L’emprunt obligataire est non dilutif et la dette émise par la société
est soumise à un remboursement du capital et des intérêts. Pour une société l’émission

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d’obligations permet de diversifier ses sources de financements et d’avoir accès à une
profondeur supplémentaire en s’adressant à une multitude d’investissement. Cela apporte une
réponse en vue de soutenir la croissance et le développement d’une entreprise. Voici quelques
exemples d’emprunts obligataires existent sur le marché :

• Emprunt obligataire simple : l’entreprise émet des obligations, non convertibles en


actions. C’est une dette qui contractualise un taux d’intérêt et une maturité.
• Emprunt obligataire convertible : lors d’un emprunt obligataire, les obligations émises
par la société peuvent être convertible. Cela permet au souscripteur de convertir ses
obligations en actions, a une date d’échéance prévue.
• Emprunt d’obligation avec prime d’émission : lors d’un emprunt obligataire, au
moment de l’émission de nouvelles obligations, une entreprise peut prévoir une prime
d’émission. Les investisseurs peuvent souscrire à un prix bas que la valeur nominale.
Cette technique est utilisée pour attirer les investisseurs lors de l’émission de
nouvelles obligations.

Conclusion

En définitive, les moyens de financement externe sont multiples et divers, il est en effet très
difficile pour les entreprises d’évoluer sans avoir recours de près ou de loin aux concours des
établissements de crédits qui englobent plusieurs modalités telles que l’emprunt bancaire le
crédit-bail et le découvert bancaire, à cela s’ajoute un autre moyen de financement qu’est le
recours au marché financier qui se constitue de l’emprunt obligataire sous toutes ses formes.

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