Vous êtes sur la page 1sur 38

Gestion de la trésorerie au sein d’une entreprise

Reléguée aux derniers rangs des préoccupations, souvent rattachée à la comptabilité, la gestion de la trésorerie a
souvent été ignorée dans les enseignements de gestion jusqu’en 1985. Cette date est symbolique à bien des égards
puisque, en même temps que s’effectuait la réforme du marché monétaire international. Depuis cette date, la fonction ne
cesse de prendre de l’importance même si on ne la trouve véritablement que dans les groupes de sociétés d’une certaine
taille. La maîtrise d’un domaine tel que celui de la gestion de trésorerie, qui se situe aux carrefours de plusieurs
disciplines de la gestion d’entreprise comme la finance, les systèmes d’information, la comptabilité et le contrôle de
gestion, passe par ces trois voies d’apprentissage.
La gestion de trésorerie est en effet un domaine des sciences de gestion qui est parmi les plus techniques. A titre
d’exemple, un trésorier d’entreprise ne saurait ignorer les nouveaux instruments financiers ( options, ...) qui lui
permettront d’optimiser ses décisions de placement ou de financement. Autre exemple, un trésorier doit être à l’aise dans
l’utilisation des outils d’informatique décisionnelle que sont par exemple les tableurs et les progiciels de gestion. Une
bonne prise de décision ne peut se faire sans avoir au moins en tête des méthodes, des modèles issus de représentations
théoriques qui permettent de mieux appréhender les questions et de mieux cibler leurs solutions.
De plus à peu près 1,5 % des l’actif des entreprise est sous forme de valeur disponible. Cependant le solde du
disponible varie considérablement non seulement d’un secteur industriel à un autre mais aussi entre entreprises
appartenant au même domaine d’activité et ceci selon les conditions individuelles spécifiques de chaque entreprise le goût
du risque des actionnaires ou des dirigeants.
Les entreprises détiennent la disponibilité pour quatre raisons principales :

1. Transactions

Le solde de trésorerie est utilisé pour mener à bien les affaires. Les paiements doivent être faits par la trésorerie et les
encaissements sont reçus soit en banque soit dans la caisse. Les soldes de trésorerie associés aux paiements et aux
encaissements routiniers sont connus sous le nom de soldes de transactions.

2. Précaution

Les flux d’entrée et de sortie de trésorerie sont en quelque sorte imprévisibles, le degré de prévisibilité variant entre
entreprises et secteur d’activité. Ainsi, comme les entreprises détiennent des stocks de sécurité, elles ont aussi besoin de
détenir de la trésorerie pour d’éventuels fluctuations dans les flux d’entrées de sorties de trésorerie. Ces réserves de
trésorerie sont connues sous le nom de soldes de précaution. Moins les cash-flows de la firme sont prévisibles plus le
solde de précaution sera élevé. Cependant si une entreprise a un accès facile au crédit- c’est-à-dire si elle a un accès
presque immédiat au crédit- alors ceci réduit le besoin de détenir un solde de précaution. Aussi les entreprises qui
autrement ont besoin d’un important solde de précaution ont tendance à détenir des valeurs mobilières de placement très
liquides. De telles détentions accomplissement le même objectif que le solde de précaution tout en procurant des revenus
sous forme d’intérêt.

3. Spéculation

Certains soldes de trésorerie peuvent être détenus pour permettre à la firme de profiter des avantages qu’offrent certains
achats et ventes spéculatifs, ce sont des soldes spéculatives.
De ce qui précède il en découle que la situation prévisionnelle de trésorerie est alternative : ou bien l’entreprise dispose
d’une encaisse et il convient de la gérer de la manière la plus efficace, ou bien l’entreprise est en déficit et il convient de
sélectionner les moyens du financier les mieux adaptés.
Le budget de trésorerie et ses mises à jour successives donnent au responsable de la trésorerie l’enveloppe des besoins à
satisfaire. Il faut alors anticiper leur couverture en négociant par avance les crédits à court terme nécessaires. Après cette
phase essentielle de négociation, il appartient au trésorier de gérer l’encaisse et d’utiliser les crédits de manière à
minimiser le coût du maintien de la solvabilité de l’entreprise
Thème 1 :
Définitions et spécificités de la gestion de la
Trésorerie
La trésorerie est une somme de disponibilités - une encaisse - résultant d'un flux permanent alimenté par des ressources
d'origines diverses - exploitation, hors exploitation ou, purement financières - et alimentant des catégories de dépenses
correspondantes.
La trésorerie est par conséquent un flux permanent. Ce flux résulte des conséquences en termes d'encaissements ou de
décaissements des opérations menées par l'entreprise que l'on peut généralement classifier en trois grandes catégories :

A — Les opérations d'exploitation


B — Les opérations hors exploitation et exceptionnelles
C — Les opérations financières sous leur double aspect (rentrées-sorties).

A — Opérations d'exploitation

ENTRÉES SORTIES
Opérations d'exploitation Opérations d'exploitation
Produits des ventes : - Paiement des achats de marchandises,
- Encaissements des créances sur les clients matières, fournitures.
- acomptes et avances sur livraisons... - Paiement des frais généraux de toute nature.
Produits accessoires :
- encaissements des ventes de déchets...
Produits de la propriété industrielle:
- redevances de marques, licences,
franchises, brevets...
Produits des biens donnés en location :
- loyers...

B — Opérations hors exploitation

ENTRÉES SORTIES
Désinvestissements Réinvestissements
- encaissement du produit de la vente - décaissements exposés en vue de l'acquisition
d'immobilisations d'immobilisations
- ou d'intérêts financiers afférents à ces - et intérêts financiers correspondants
opérations Participations
Participations - paiements des dividendes et impôts ou
- encaissement du produit de la cession de retenues y afférents,
participations dans d'autres sociétés - paiement des achats de participations...
- ou des revenus correspondants Indemnités et primes diverses de dommages,
Indemnités et produits exceptionnels d'éviction intérêts payées par la société
- (encaissement de primes d'assurances pour
sinistres...)
C — Opérations financières

ENTRÉES SORTIES
Produits des opérations en capital : Remboursement partiel ou nominal des actions
- encaissement des apports versés en numéraire...
Encaissement des emprunts à terme Amortissement des emprunts obligations, bons
- émission d'obligations, de bons de caisse, emprunts à moyen terme
- emprunts à long ou moyen terme. .
- Utilisation d'emprunts à court Remboursement des emprunts à court terme.
.

A. Les encaissements
I. Les ventes et l'encaissement des créances sur la clientèle
Responsabilité mise en cause par le budget commercial et l'écoulement d'un produit vers un client déterminé, à une
époque déterminée et à un prix déterminé.
Cette responsabilité de la vente, des conditions de vente (prix, délivrance, port...) et de garantie s'étend jusqu'au
paiement par le client de la marchandise.
Le vendeur commence son action par la recherche et la sélection des clients et n'a terminé sa vente que lorsque le
produit a été encaissé.
Le vendeur doit donc appliquer les conditions qu'il a lui même prévues lorsqu'il a établi ses prévisions : à chaque
hypothèse de vente il a donc associé un délai de règlement.
D'autre part, il convient, dès que l'on considère la trésorerie, de tenir compte de l'incidence de la T.V.A.
Le budget des ventes a été établi hors taxes, le budget de trésorerie prend en compte les taxes facturées par l'entreprise à
ses clients et encaissées par elle.
De même, dans le budget des décaissements, il conviendra de considérer des montants toutes taxes comprises,
notamment pour les achats et certains frais généraux.

Tableau de passage du budget des ventes à celui des encaissements

BUDGET DES VENTES EN FRANCS TTC BUDGET DE TRESORERIE EN FRANCS TTC


Mois Mai Juin Juillet Total Mois Mai Juin Juillet Août Sept Total
Produit P1 payable

Réseau 1 à 30 jours
Réseau 1 à 60 jours

Produit P2

Réseau 1 à 30 jours
Réseau 1 au comptant

Total des Ventes Total des Encaissements

Tableau de passage du budget des ventes au budget de la trésorerie et raccordement avec les comptes antérieurs
Budget des ventes BUDGET DE LA TRESORERIE Solde
Encaissement des clients de la période 1 2 3 … Total Clients
1 2 3 … Total fin de
période
Client A (1)
B
C
D
E

TOTAL TOTAL DES ENCAISSEMENTS
- Total débits
Ajustement avec les comptes de = Soldes comptes clients fin de période
début de période et passage au bilan - Soldes comptes clients et débiteurs antérieurs
de fin de période (pour les comptes - Encaissements clients et débiteurs antérieurs
considérés: clients,débiteurs divers…) = Soldes clients + débiteurs
TOTAL

(1) ou groupe de Clients homogènes selon le nombre

II. Les encaissements autres que ceux découlant du budget


commercial
- des encaissements liés aux activités annexes ou accessoires à celles de l'entreprise, tels que produits accessoires,
ventes de déchets, commissions, courtages...
- des encaissements hors exploitation : cessions d'actifs immobilisés, indemnités diverses et en particulier pour les
sinistres...

III. Des opérations financières ; utilisations de crédits, émissions de


bons de caisse, d'obligations ou d'actions...
Le budget de ces encaissements s'établit de la même manière que le budget des encaissements du produit des ventes, en
tenant compte, chaque fois qu'il est nécessaire, des taxes.

BUDGET BUDGET DE TRESORERIE Solde


restant à
1 2 … Total 1 2 … Total encaisser
Fin de
période
A
Nature:
Exploitation,
Produits accessoires
B
Hors exploitation:
Cessions d'immobilisations
Financier: C
Crédit,
découvert,
Emprunts…
TOTAL TOTAL
B. Les décaissements
I. Les décaissements d'exploitation
Ils reprennent, comme les encaissements, la subdivision budgétaire (budget commercial et budget industriel) suivie lors
de l'établissement des budgets.
Les éléments de dépenses à intégrer dans le budget au titre de l'exploitation proviendront :

- des dépenses pour achat.


- des dépenses pour paiements des charges : salaires, fournitures...

Ces dépenses sont, rappelons-le, calculées d'après le budget auquel on a eu soin de rajouter la T.V.A. due.
On passe des budgets de charges aux budgets de dépenses de la même manière que l'on passe du budget commercial à
celui des encaissements.

II. Les autres décaissements


résultent :

- soit d'opérations hors exploitation,


- soit du règlement d'opérations financières :

Le budget de trésorerie correspondant à ces autres catégories de décaissements est établi de même manière que les
budgets de décaissements d'exploitation.

Passage du budget des charges au budget de trésorerie en raccordement avec les comptes antérieurs

Budget des charges d'exploitation BUDGET DE TRESORERIE Solde


Charges 1 2 3 … Total Décaissement de la période 1 2 3 … Total de la
période
Achats Paiement pour achats à fournisseurs (1)
Personnel
Impôts et taxes
Services extérieurs
Autres gestions
Frais financiers
TOTAL DES CHARGES TOTAL DES DECAISSEMENTS
DE LA PERIODE
- Total des charges de la période
= Soldes comptes fournisseurs et et effets à
Ajustement avec les comptes de début de payer et créditeurs fin de période
période et passage au bilan de fin de - Soldes fournisseurs et créditeurs antérieurs
période (pour les comptes considérés: - Paiements fournisseurs et créditeurs antérieurs
fournisseurs, créditeurs divers…) = Soldes fournisseurs et effets à payer et
créditeurs antérieurs
(1) et effets à payer

C. Synthèse et regroupement - vérification de la cohérence et


passage aux comptes d'exploitation prévisionnels
Le budget général de trésorerie s'obtient par regroupement des budgets de décaissements et d'encaissements
d'exploitation et des budgets de décaissements et d'encaissements hors exploitation avec correspondance avec les comptes
de bilan et de calcul de résultat.
Thème 2 :
Les fonctions de Trésorier
Il faut évidemment que l’entreprise ait une taille suffisante pour que la dissociation hiérarchique et fonctionnelle soit
suffisante pour créer un service de trésorerie indépendant. Si ce n’est pas le cas, l’existence d’une fonction explicite
demeure indispensable au sein des services comptables.
C’est à ces derniers que l’on a toujours été tenté de confier la gestion de la trésorerie. Les services comptables :

- tiennent les comptes de la clientèle et en particulier, les comptes d’effet à recevoir ; ils sont tout naturellement
amenés à procéder aux remises à l’escompte,
- tiennent les comptes bancaires ; ils sont ainsi également amenés à assurer les relations avec les banques.

LE CONTENU DE LA FONCTION

Négociation
avec les banques

Tenue de Décision d’utiliser


la position de Trésorier des crédits
Trésorerie à court terme

Relations
avec les banques
Thème 3 :
Les objectifs et les moyens d’action du Trésorier
Titre 1 : La source de la trésorerie : le fonds de
roulement
Toute entreprise, quelle que soit son efficacité ou quelle que soit sa structure financière, peut se trouver confrontée à un
problème de trésorerie de façon conjoncturelle ou structurelle. Ce problème peut survenir car, à court terme, l’entreprise
doit de‘ manière permanente chercher à assurer le financement de son actif circulant (stocks, crédits accordés aux clients,
créances diverses).
Dans la définition de la trésorerie, nous avons énuméré les principales composantes des flux de trésorerie tant à l'entrée
qu'à la sortie.
On les avait classifié en flux d'exploitation, flux hors exploitation et flux financiers, mais la source même de la
trésorerie, en dehors de tous les mouvements par lesquels l'encaisse de trésorerie se trouve employée constamment et se
reforme simultanément, résulte des capitaux mis initialement dans l'entreprise et ne s'y trouvant pas employés
durablement, c'est-à-dire immobilisés. Pour comprendre ceci, nous raisonnerons à partir deux exemples:

- la société Rouver.
- et une société anonyme

Exemple 1 : Société de confection de vêtements Rouver

La société Rouver est une société de confection qui fabrique des vêtements grâce à des moyens de production
en grande partie financés par du crédit-bail. Nous allons suivre l’évolution du bilan de l’entreprise (et donc sa
trésorerie), depuis sa création et tout au long de son cycle d’exploitation

Première étape

En T0, l’entreprise constitue son bilan (patrimoine) de départ avec un capital de 100 000 lui servant à acquérir du
matériel pour 60 000 et à conserver 40 000 en disponibilités sur un compte à la banque.

Deuxième étape

La société reçoit sa première commande. Pour la satisfaire, elle achète pour 40 000 de tissus payables à 60 jours.
Trente jours plus tard, les matières premières sont consommées et l’entreprise a utilisé pour 40 000 de main d’œuvre dont
la moitié est payée comptant et le reste à 30 jours (travail intérimaire).

Troisième étape

Durant les 15 jours suivants, l’entreprise doit, pour finir ses vêtements, payer comptant 40 000 de salaires
supplémentaires. En outre, son PDG estime que la société doit conserver un minimum d’encaisse de 10 000 pour assurer
le règlement de transactions courantes nécessaires au maintien de son activité. En raison de l’augmentation de son actif à
court terme, la société va donc négocier avec son banquier une autorisation de crédit de trésorerie (ex. : découvert) pour
pouvoir continuer à assurer le financement de son cycle d’exploitation.

Quatrième étape

En T3 (T0 + 60 jours), les vêtements sont achevés et peuvent donc être vendus pour 200 000 aux clients qui règlent à
30 jours. La société doit, cependant, payer maintenant la totalité de ses achats et de ses charges restant dus.

Cinquième étape

En T4 (T0 + 90 jours), les clients payent et l’entreprise encaisse d’importantes liquidités qui vont lui permettre de
rembourser son banquier et de résoudre ses problèmes de trésorerie.

En résumé, cet exemple très simple montre que les besoins de trésorerie évoluent avec le processus de production ou le
cycle d’exploitation. Tant que l’entreprise n’a pas vendu sa production ou plus encore perçu les recettes liées à ses ventes,
ses problèmes de trésorerie subsistent. Elle est alors obligée de faire face à l’accroissement de son actif à court terme en
recourant au crédit bancaire en raison de l’insuffisance de son fonds de roulement.

Exemple 2 :

Une société anonyme se constitue au capital de 100 000, entièrement libéré et versé en numéraire dans une
banque. Cette même entreprise se dote d'immobilisations aux fins d'assurer son exploitation pour 65 000,
dont 20 000 assurés par un prêt bancaire d'une durée de 2 ans.

En analysant et généralisant cet exemple, on peut donc écrire que la source de la trésorerie est constituée par l'excédent
des capitaux permanents (capitaux propres + dettes à long et moyen termes) sur les immobilisations.
En effet, cette différence appelée fonds de roulement permanent, constitue bien la trésorerie durable dont l'entreprise
va disposer pour alimenter ses opérations.

En d'autres termes, à l'origine de l'entreprise, le fonds de roulement permanent va servir à financer l'exploitation
courante de la firme. Il constitue donc bien la source de la trésorerie, mais la trésorerie n'apparaîtra égale au fonds de
roulement qu'à l'origine de l'entreprise.
En effet, des besoins vont se créer : paiement de fournisseurs résultant d'achats de marchandises ou de matières,
financement du crédit accordé aux clients (recettes différées) etc..
Ces divers besoins ont pour effet d'utiliser la trésorerie née du fonds de roulement permanent et de la diminuer dans
des limites variables et de manière plus ou moins permanente.

Par exemple : Au cours des 3 mois qui ont suivi sa constitution, la firme ci-dessus a développé ses activités, ce qui a
entraîné les opérations suivantes :
Du Ier janvier au 31 mars :

- achats de marchandises (dont 20 000 restent dûs aux fournisseurs au 31 mars) 60 000
- paiement des frais d'exploitation :

o Personnel 30 000
o Charges sociales (dont 5 000 sont dûs aux organismes sociaux) 12 000
o Impôts et taxes 1 000
o Travaux fournitures et services extérieurs (dont 2 000 sont dûs à divers fournisseurs) 10 000
o Frais divers de gestion entièrement payés 5 000
o Frais financiers o

- Amortissements de la période 2 000


- Ventes de la période (dont 55 000 sont dûs par les clients qui payent en moyenne
à 60 jours nets de facturation) 115 000

Au 31 mars, l'inventaire des marchandises donne un stock de 25 000 francs.


Titre 2 : Le suivie mensuel et journalier de la Trésorerie
A. Insuffisance du budget de trésorerie
Le budget de trésorerie, fait apparaître des mouvements et des soldes mensuels (pour la trésorerie) détaillés selon leur
nature et mis en regard des éléments qui sont à leur origine : encaissements auprès des clients en regard des factures,
paiements en regard des achats...
Or, il n'est pas suffisant de connaître une fois par mois, d'une manière globale, la situation de trésorerie de l'entreprise,
il faut aussi exercer une surveillance sur les dépenses au jour le jour, en même temps qu'une action permanente pour
accélérer les rentrées, et d'une manière plus générale, assumer toutes les obligations qu'implique une gestion de trésorerie
ordonnée et diligente.
En effet, les courbes de recettes et de dépenses peuvent avoir un profil très différent à l'intérieur d'une période d'un
mois.
Par exemple, si à l'intérieur du même mois, pour une entreprise donnée, les courbes de recettes et de dépenses ont les
profils suivants :

Francs

500

400

300
Dépenses cumulées (A)
200

100

1 …jours du mois………31 jours

Courbes des dépenses

Francs

600

500

400
Encaissements cumulés (B)
300

200

100
Encaisse initial début de mois

1 …jours du mois………31 jours


Courbes des recettes

Francs

600

500
(A)
400
Insuffisance
300 de trésorerie
(B)
200

100

1 …jours du mois………31 jours

Ces courbes correspondent à une entreprise dont les dépenses d'exploitation sont plutôt situées en début de mois, alors
que les recettes de trésorerie se situent plutôt vers la fin du mois.
Le planning journalier de trésorerie fait apparaître une insuffisance importante de la trésorerie en milieu de mois.
Cet exemple montre qu'il ne suffit pas de suivre le budget mensuel de trésorerie, mais qu'il faut également suivre la
trésorerie au jour le jour.

B. Nécessité du planning journalier de trésorerie et


élaboration du document
Tous les programmes de l'entreprise :

- programme industriel,
- programme commercial,
- programmes d'investissements etc.

se traduisent par des prévisions de trésorerie que l'on contrôle.

Mais la gestion de la trésorerie nécessite un outil plus précis que des prévisions mensuelles ; il est nécessaire de
prévoir les rentrées et les sorties dans les jours qui viennent, et pour cela de surveiller les comptes des clients au jour le
jour. D’où le planning journalier de trésorerie
Exemple :
Planning journalier de trésorerie

L M M J V S L

RECETTES
Encaissements des chèques et
CCP Encaissements d'effets
Encaissements d'espèces
Autres encaiss. virements...

TOTAL DES RECETTES

DÉPENSES
Echéancier
Paiements pour achats
Paiements des frais de :
Personnel
Impôts et taxes
T.F.S.E.
Autres frais de gestion
Frais financiers

TOTAL DES DEPENSES

Solde initial
Solde du jour
Solde cumulé

SOLDE COMPTABLE

Sommes en rapprochement
avec les banques
Titre 3 : Les Moyens Internes d’Amélioration de la
Gestion de la Trésorerie
Le responsable financier veille :

- à s'assurer que les immobilisations sont employées à plein : «pas d'immobilisations inutiles»
- à diminuer le besoin de fonds de roulement

A. Pas d'immobilisations inutiles


B. Mesures propres à diminuer le besoin de fonds de
roulement
- Gestion de l'actif circulant permettant une réduction de celui-ci
- Augmentation de l'aide de financement apportée à l'entreprise par le passif exigible : fournisseurs

I. La gestion de l'actif circulant


Dans le planning du responsable de la trésorerie, l'actif circulant et sa gestion tiennent la plus grande place puisqu'ils
constituent la source des flux de trésorerie. Il s’agit de la gestion :

- de l'encaisse et du disponible,
- puis celle du réalisable et disponible,
- enfin, celle des stocks.

II. La gestion du passif exigible


La gestion du passif exigible (ensemble des dettes à court terme) s'exerce principalement dans trois directions
différentes :

- Le ralentissement des sorties de trésorerie,


- la recherche systématique de tous les crédits les moins onéreux que l'entreprise peut obtenir,
- la politique envers les fournisseurs (produits financiers ou crédits)
Titre 4 : Les Moyens Externes : Le Renforcement de la
Trésorerie grâce aux crédits
Le financier a recours aux concours bancaires à court terme pour renforcer sa trésorerie, soit parce que le coût de ces
crédits est moindre que celui des autres moyens dont il dispose, soit parce qu'il en a épuisé les possibilités.
Face à ce besoin de crédit de trésorerie, l'entreprise pourra avoir recours, simultanément ou non, à :

- des crédits permettant une accélération du recouvrement de ses créances : crédits de mobilisation des créances
commerciales
- des crédits permettant de différer les sorties de trésorerie, parfois de les éviter : cautions et crédits par signature,
- des crédits permettant de renforcer directement sa trésorerie : facilités de caisse.

Lorsqu'il aura le choix entre plusieurs formes de crédit, les critères les plus propres à orienter sa décision seront :

- le coût des crédits,


- les gages ou garanties qu'il peut devoir consentir,
- la nature spécifique du besoin en financement,
- les facilités d'obtention,
- la souplesse de l'emploi...

Avant d'analyser les formes les plus courantes des crédits offerts par les banques, il paraît utile de rappeler quelques
notions sur l'appareil bancaire et ses mécanismes.

A. Notions générales bancaires


On donnera ici un aperçu sur les différentes catégories de banques, leurs sources de financements et de
refinancements, le contrôle auquel elles sont soumises.

I. Le financement des banques et la notion de crédit mobilisable


1. Classification des banques et domaine d'activité
Rappelons qu'aux termes de la législation, les banques sont classées en trois catégories :

- les banques de dépôts,


- les banques d'affaires,
- les établissements à long et moyen termes,

2. Financement des banques — Collecte des dépôts


On sait aussi que pour financer les crédits qu'elles consentent, les banques ne disposent pas seulement de leurs
ressources propres, mais aussi des dépôts confiés par leur clientèle, cette source de financement étant, de beaucoup, la
principale pour celles communément nommées «grands établissements de crédit».
Ces derniers, grâce à l'importance de leur réseau de guichets, largement développé au cours des dernières années, sont
en effet particulièrement bien placés pour la collecte des dépôts, tant d'origine commerciale que privée.
Une politique très active a été poursuivie en vue du développement des dépôts les plus stables, à la fois sous les formes
traditionnelles de bons de caisse et de compte à terme et sous celles ouvertes en banque pour l'institution des comptes «sur
livrets», et des comptes «d'épargne logement».

3. Refinancement des banques — Rôle prédominant du marché


monétaire.
Les ressources propres des banques et leurs dépôts, ne sauraient cependant leur permettre de financer le
développement continu et leurs réemplois (en montant et en durée) si elles ne disposaient en outre, de larges possibilités
de refinancement.
Dans ce domaine aussi, d'importants changements sont intervenus.
Les possibilités de réescompte individuel de papier commercial répondant à certaines conditions (1) ont longtemps
constitué la source essentielle de refinancement des banques.
Les achats d'effets auxquels la banque procédera, par exemple, au moment d'une échéance mensuelle, permettront de
rendre au marché l'aisance nécessaire, son abstention à une autre échéance provoquant au contraire un resserrement qui
limitera le marché à des transactions inter-banques.

4. Contrôle du crédit.
Le volume des crédits distribués par les banques est un facteur important de la multiplication des signes monétaires.
Aussi, les Banques Centrales exercent dans ce domaine, un contrôle que le développement des crédits et des tendances
inflationnistes l'ont amené à renforcer.
Ce contrôle s'exerce sur deux plans :

- celui du volume des crédits distribués,


- celui de la distribution elle-même.

II. Notions sur les garanties «ou sûretés».


Le risque étant un des aspects de toute opération de crédit, il est normal que les banques fassent souvent appel à des
garanties.
Elles sont exigées dans tous les cas pour le long terme : les prêts directs du Crédit Foncier par exemple, nécessitent
une hypothèse de premier rang.
Une garantie hypothécaire est souvent demandée aussi pour les crédits à moyen terme.
Les crédits à court terme peuvent également donner lieu à des demandes de garanties telles que nantissements de titres
: l'aval et caution d'un dirigeant d'entreprise moyenne, le gérant d'une société à responsabilité limitée par exemple.
Ces garanties sont prises parfois pour assurer la « bonne fin » d'une opération de crédit déterminée.
A noter que certains crédits sont, par leur essence même, gagés : par exemple les avances sur titres ou les avances sur
marchandises ; mais les garanties sont souvent affectées aussi à un ensemble d'engagements : escomptes, découverts etc..
On distingue deux sortes de sûretés :

- sûretés « personnelles »
- sûretés « réelles ».

B. Les conditions bancaires


Le banquier n’est pas un commerçant à part.

Le financier de l’entreprise peut négocier avec son banquier le prix du service qui lui est rendu. Il ne faut pas en
déduire que les conditions du banquier sont totalement souples. Il existe certaines limites en dessous desquelles il sera
difficile de descendre. Quatre types de conditions sont liés au crédit accordé par la banque :

- le taux appliqué au moment où les capitaux sont prêtés ;


- la date à laquelle l’entreprise dispose matériellement des capitaux (date de valeur) ;
- le coût des services particuliers ;
- divers frais.

Ces quatre éléments grèvent directement le résultat d’exploitation. Toutefois la charge générée par ces
composantes est plus ou moins lourde. Ainsi la variation des taux accordés par une banque à une entreprise déterminée ne
dépassera pas un certain taux. Par contre, une connaissance approfondie des dates de valeur retenue, suivie d’une
négociation avec le banquier permettent d’envisager de sérieuses économies.

I. Les taux
1. Les taux d’escompte
2. Taux d’intérêt débiteur
3. Commission du plus fort découvert
4. Commission de mouvement (ou de compte)
5. Rémunération des soldes créditeurs
II. Les jours de valeur
1 L’heure de caisse
2 La nature des jours
Il existe trois types de journées pour la banque :

a. Les journées ouvrées

b. Les journées ouvrables

c. Les jours calendaires

III. Frais divers


1. Commission de compte
2. Frais de virement
3. Coût fixe de manipulation d’effets
4. Frais d’acceptation de traites
5. Dépouillement de caisse
6. Transport de fonds
7. Les opérations sur l’étranger

C. Facteurs externes influençant les conditions standard


Les conditions évoquées plus haut peuvent être considérées comme des conditions minimales accordées à des
entreprises de taille moyenne ayant une trésorerie saine et de bonnes relations avec leur banquier. Néanmoins, divers
facteurs externes viennent modifier plus ou moins favorablement ces conditions minimales. Sans prétendre établir une
liste exhaustive nous énumérerons les principaux.

I. Taille de l’entreprise
Soit 4 entreprises A, B, C, D classées selon leur chiffre d’affaires en millions de francs (M) à titre d’exemple :
Conditions normales
A B C D
CA < 50 M 50 M < CA < 100 M 100 < CA < 200 M Supérieur à 200 M
% % % %
Escompte 12,50 à 13,5 12,50 à 13,5 11,25 10,75

Découvert 13,75 à 15 13,75 à 14,5 13,75 13

Heure de caisse 11 H 14 H 14 H 16 H

Ce tableau montre l’influence de la taille de l’entreprise sur les conditions octroyées par une banque.

II. Le risque attaché aux crédits accordés


Il convient de savoir quels éléments vont influencer la décision du banquier.
Le risque attaché à un crédit accordé détermine le coût du crédit. Une entreprise perpétuellement en découvert dont la
situation financière apparaît fragile ne pourra obtenir de son banquier des taux d’escompte et de découvert favorables. Le
risque que l’entreprise fait prendre à son banquier a donc un coût non négligeable. Une situation saine est donc vis-à-vis
de la banque le meilleur des arguments.

III. Le profit espéré par le banquier


Une entreprise dont la situation de trésorerie est largement positive, souhaite placer son excédent à très court terme (1
mois). Les conditions octroyées par la banque seront nettement plus favorables si simultanément la banque dispose du
compte courant de l’entreprise. La banque bénéficiant d’un dépôt créditeur non rémunéré acceptera de rémunérer plus
largement les capitaux bloqués à un mois

IV. Le nombre de comptes de dépôts


Il arrive fréquemment que de grandes entreprises ne soient pas considérées comme telles par leur banquier et ne
puissent bénéficier des avantages réservés aux firmes de leur dimension.

L’habitude regrettable qui consiste à s’adresser à de nombreuses banques diminue d’autant la surface de l’entreprise et
les avantages auxquels elle pourrait prétendre.

V. Les relations avec le banquier


Les chefs d’entreprise peuvent avoir des relations amicales avec leur banquier. Ces relations sont un frein à la
négociation des conditions que le banquier a toujours pratiquées. Ces liens personnels sont souvent renforcés par des liens
juridiques ; la banque ayant soit acquis des participations pour une part importante dans l’entreprise. Cette dépendance de
l’entreprise vis-à-vis de la banque rend alors toute négociation impossible.

VI. Méconnaissance des mécanismes bancaires de la part des


responsables de la trésorerie
Cette méconnaissance est surtout fondée sur la tendance qu’ont les comptables à raisonner en date d’opération et non
en date de valeur. Elle se manifeste également quant au choix des crédits les plus avantageux et les mieux adapté aux
opérations que l’entreprise souhaite traiter. Enfin, le raisonnement en terme de coût apparent et en terme de coût réel est
dans la plupart des cas totalement ignoré.

L’éventail des crédits à court terme est très large. Face aux crédits « objectifs »ou « causés » jugés moins risqués car
couverts par un actif de l’entreprise, existent des crédits à caractère global garantis par la seule qualité du bénéficiaire.
D. Les divers types de crédits à court terme et leur coût
I. Crédits bancaires fondés sur des créances commerciales
La banque remet à l’entreprise des fonds correspondant à des recettes.
L’entreprise remet, en échange des fonds, des créances en propriété ou en gage.
Ces créances sont plus communément appelées crédits par mobilisation de créances
La mobilisation se traduit toujours par la mise à disposition par le banquier d'un certain montant au bénéficiaire contre
remise d'un effet endossé.
Mais l'opération dont elle est le support est, suivant le cas, de nature très différente.
Il s'agit :

- soit d'une transaction commerciale,


- soit d'une opération gagée sur une marchandise,
- soit d'un simple prêt.

Ces différentes formes de mobilisation se retrouvent dans les crédits étudiés ci-après.

1. Escompte d’effets de commerce


a. Avantages et inconvénients
I. Pour la banque

i. Avantages

C’est une opération relativement sûre (garanties conférées par le droit cambiaire)
C’est un crédit objectif finançant une opération « assurée »

ii. Inconvénients

C’est une gestion onéreuse qui nécessite de dépister les effets de complaisance d’où les risques de l’escompte
suivants :.

(1) Risque d’immobilisation

(2) Risque de non paiement

(3) Risque Tiré

(4) Risque cédant

Afin de réduire le risque de perte, la banque fixe pour chaque cédant, une limite d’escompte ou plafond d’escompte.

(5) Le choix du papier

En fonction des renseignements dont elle dispose sur le cédant et sur les tirés, et des plafonds qu’elle a fixés et des
normes établies par la Banque Centrale en matière d’escompte, la banque peut refuser tout ou partie des effets qui lui sont
présentés à l’escompte.

II. Pour l’entreprise

i. Avantages

Il évite le problème du recouvrement des créances

ii. Inconvénients

L’intérêt est prélevé le jour de la remise de l’escompte.


b. Coût de l’escompte
Exemple : Le 1er janvier n, une entreprise dispose de 100 000 d’effet à échéance au 31 janvier N

I. L’entreprise attend l’échéance

Les 100 000 d’effet seront crédités sur son compte le 4 février (quatre jours calendaires après la date d’échéance).
L’entreprise perd alors quatre jours de valeur.

II. L’entreprise fait escompter par la banque les 100 000 au taux de 10% le 1er
janvier

Le 2 janvier la banque crédite son compte de 100 000 moins les agios. Dans ce cas, les fonds sont disponibles et
l’entreprise n’a perdu qu’un seul jour de valeur (au lieu de 4 jours)

2. Crédit de mobilisation de créances commerciales (CMCC)


a. Définition
Le montant du crédit est déterminé en fonction du volume moyen des créances détenues par l’entreprise.
Il ne nécessite pas forcément la création d’effet.

b. Fonctionnement
Un crédit de mobilisation des créances commerciale (CMCC) est accordé à l’entreprise par la banque contre un billet à
ordre souscrit par celle-ci.

c. Avantages et inconvénients
I. Pour la banque

i. Avantages

Le crédit est accordé en fonction de la surface financière du client

ii. Inconvénients

Souvent en qualité de mandataire, la banque préfère se charger du recouvrement.

II. Pour l’entreprise

i. Avantages

Moins coûteux que l’escompte (mêmes intérêts et commissions plus faibles)

ii. Inconvénients

Il donne aux banquiers le pouvoir d’accroître leur droit de regard dans la gestion. Il a une forme rigide du fait du
regroupement des créances par décade de facturation et d’échéance.

3. Mobilisation des créances « Loi Dailly »


a. Définition
C’est un régime simplifié de cession et de nantissement des créances.

b. Avantages et inconvénients
I. Pour la banque
i. Avantages

Une garantie existe par le transfert, si nécessaire de la créance.

ii. Inconvénients

Elle risque de sur-financer l’entreprise par rapport à ses créances réelles, si les encaissements arrivent avant les
échéances prévues.

II. Pour l’entreprise

i. Avantages

Le champ d’application de la Loi Dailly n’est pas matérialisé par un effet classique.

ii. Inconvénients

Un risque de rigidité existe quand la banque demande la justification détaillée des encaissements par rapport aux
bordereaux de cession ou aux factures.

II. Crédits à court terme garantis par l’actif financé


1. Les avances sur marchandises
a. Fonctionnement
La banque peut accorder aux entreprises, des avances sur des marchandises qu’elles détiennent :

- matières premières destinées à être transformées,


- produits finis en attente d’être vendus…etc.)

Ces marchandises, affectées en gage en faveur de la banque pour garantir le crédit consenti, sont déposées dans des
entrepôts publics appelés magasins généraux.

Ces organismes sont responsables de la garde et de la conservation en bon état des marchandises entreposées, qui
doivent obligatoirement être assurées contre l’incendie.

b. Avantages et inconvénients
- C’est un crédit finançant les stocks moyennant l’affectation en gage des marchandises le composant.
- Ce type de crédit donne la possibilité de financement sur warrant (c’est-à-dire une attestation que les
marchandises sont déposées en entrepôts agréés)
- C’est le principal mode de financement des négociants traitant un important chiffre d’affaires par rapport à leur
surface financière.

2. Les avances sur marchés


a. Fonctionnement
- Généralement réservés aux entreprises travaillant sur marchés publics qui sont caractérisés par :

o une réalisation longue ;


o des délais de paiements importants.

- Acte de nantissement accepté par l’administration qui versera directement les sommes dues à la banque.
- Le plus souvent crédit de trésorerie mobilisable.
- Pour les marchés privés, la banque moins bien garantie n’accorde des avances qu’aux entreprises sûres.
3. Les avances de devises
Ce sont des :

a. Prêts en devises accordés par la banque


La durée d’un tel prêt peut aller jusqu’à 6 mois.
L’intérêt est prélevé à l’échéance de l’avance.

b. Avances en devises import


C’est une avance de la banque pour payer l’importation. Le remboursement de celle-ci se fait à l’échéance

c. Avances en devises export


C’est une avance à l’exportation de devises attendues par ce dernier. Les devises reçues serviront à rembourser la
banque (exportateur en risque de change)

4. Les avances sur titres


Ce sont des crédits nantis sur titres de placement (rarement utilisés)

5. Les engagements par signatures

L’avance d’une somme d’argent n’est pas la seule aide que la banque peut apporter à son client. Parfois celui-ci peut
avoir besoin, lorsqu’il traite certaines opérations, de fournir une garantie.

L’entreprise peut demander par exemple à sa banque, de lui faciliter l’étalement de certains paiements ou de lui éviter
certains décaissements, en lui prêtant sa signature. La banque peut le faire sans supporter de charge de trésorerie. Tel est
le rôle essentiel des engagements par signature.

On distingue 3 sortes d’engagements par signature. Ce sont :

- - l’aval,
- - l’acceptation
- - la caution

III. Crédits à caractère global ou crédits de trésorerie


1. Modalités de fonctionnement des crédits de trésorerie
Pour permettre aux entreprises de satisfaire certains besoins de trésorerie auxquels l’escompte ne peut répondre, la banque
met à la disposition de sa clientèle d’autres formules de crédits plus commodes.

Les crédits de trésorerie ainsi alloués à une entreprise sont fonction des besoins globaux de celle-ci et de l’application de
sa solvabilité.

a. Crédit par effet


Ce crédit est matérialisé par un billet à ordre (« note payable ») de la banque souscrit par l’entreprise. Ces billets
ont une durée comprise entre dix et quatre-vingt-dix jours.

Ils sont généralement mobilisables auprès de la Banque Centrale.

b. Crédits de trésorerie en compte


Ils sont matérialisés par un solde débiteur du compte du client à la banque à concurrence d’un plafond déterminé.
Cette forme de crédit de trésorerie se caractérise par sa souplesse dans la mesure où elle s’adapte au besoin exact de
l’entreprise.

2. Principaux types de crédits de trésorerie


a. La facilité de caisse
I. Définition

La banque peut autoriser l’entreprise à faire, chaque mois, un prélèvement qui rend son compte débiteur pendant
quelques jours ; le compte redeviendra créditeur

- grâce aux effets que l’entreprise a remis à l’encaissement et qui arrivent à l’échéance
- ou grâce aux chèques et virements provenant de clients qui règlent comptant.

II. Fonctionnement

Le montant maximum autorisé est déterminé en fonction :

- du chiffre d’affaires ;
- de la durée du cycle d’exploitation ;
- du volume des autres crédits à court terme accordés.

III. Avantages / inconvénients

i. Pour la banque

- Risque de voir une facilité se transformer en découvert permanent ;


- Risque en cas de non-paiement des créanciers de l’entreprise.

ii. Pour l’entreprise

- Plus risqué que les crédits gagés, c’est un crédit plus onéreux (la banque peut être conduite à prendre des garanties :
hypothèques, cautions).

b. Le crédit de campagne
I. Définition

Certaines entreprises, qui ont une activité saisonnière, ont des problèmes de trésorerie particuliers.

Exemple : Une entreprise qui fabrique des conserves de fruits s’approvisionne au moment de la récolte des fruits,
c’est-à-dire pendant une courte période. Elle ensuite fabriquer les conserves en quelques semaines. Elles
ont donc des sommes importantes à débourser pendant un laps de temps relativement bref ; tandis que la
vente des conserves va s’échelonner sur toute l’année.

Donc le crédit de campagne est une nécessité pour les entreprises à activité saisonnière.

II. Fonctionnement

Ile s’opère par :

- Crédits de trésorerie par caisse ; ou


- Création de billets à ordre mobilisables après autorisation de la Banque Centrale.

III. Avantages / inconvénients

i. Pour la banque
La qualité du bénéficiaire du crédit (ou sa caution) constitue sa seule garantie

ii. Pour l’entreprise

Intérêts prélevés le jour du tirage.

c. Le découvert bancaire
I. Définition

Le principe du découvert est semblable à celui de la facilité de caisse : la banque autorise son client à rendre son
compte débiteur.

II. Fonctionnement

- Avance en compte courant : tirage sur le compte selon les limites d’un plafond
ou
- Crédit de trésorerie mobilisable.

III. Avantages / inconvénients

i. Pour la banque

La qualité du bénéficiaire du crédit constitue la seule garantie.

ii. Pour l’entreprise

C’est le plus onéreux des crédits à court terme.

IV. Crédits de trésorerie hors circuit bancaire


1. Affacturage ou factoring
a. Définition
Le factor s’engage (contractuel) à régler le montant de ses factures à son client
Le client, en contrepartie, transfère ses créances au factor

b. Fonctionnement
Contrat illimité mais résiliable par les deux parties.
Commission d’affacturage rémunérant le factor (% du montant des créances)

c. Avantages / Inconvénients
I. Pour le factor :

Seuls les établissements financiers et les banques sont habilités

II. Pour le client :

- procédé de recouvrement = assurance contre le risque de non-paiement


- moyen de financer les délais de paiement
- évite les tâches administratives de recouvrement
- services onéreux (commissions = 1,5 à 2,5 % des créances)
2. Obligations cautionnées de TVA (ou « douanes »)
a. Définition
- Crédit accordé par les receveurs chargés d’encaisser les droits de douanes et la TVA
- Crédit matérialisé par un billet à ordre avalisé par une banque, un organisme spécialisé…

b. Fonctionnement
- Billets à échéance de 120 jours pour les douanes, de 1 à mois pour la TVA

c. Avantages / Inconvénients
I. Pour l’entreprise :

Coût actuellement plus élevé que celui des financements bancaires (d’où un désintérêt pour ce type de crédit)

3. Crédit fournisseurs
a. Définition
Crédit interentreprises

b. Fonctionnement
Par accord amiable, un client et son fournisseur peuvent s’entendre sur la prolongation d’un crédit fournisseurs
moyennant un taux d’intérêt convenu.

c. Avantages / Inconvénients
I. Pour le fournisseur :

La négociation est toujours meilleures que la prorogation d’échéance subie.

II. Pour le client :

Solution envisageable surtout lorsque l’accès au crédit bancaire s’avère coûteux et difficile

4. Crédit « Groupe »
a. Définition
Crédit octroyé par une société à une autre société du groupe

b. Fonctionnement
Crédit généralement en compte variant tous les jours en fonction des besoins.
Crédit pouvant couvrir tous les besoins de trésorerie de la société (il est cependant prudent de disposer de lignes de crédit
bancaires)

c. Avantages / Inconvénients
Taux d’intérêt généralement inférieur à celui des crédits bancaires
Des limites légales sont fixées :

- avances de la maison-mère : taux maximal des intérêts déductibles du bénéfice imposable égal à 100 % du taux
de rendement brut à l’émission des obligations des sociétés privées
- fonds prêtés par une filiale à la société-mère : taux d’intérêt suffisamment élevé pour que les avances ne soient
pas considérées comme des dividendes ;

5. Billets de trésorerie
a. Définition
Possibilité d’accès au marché monétaire élargi pour les entreprises

b. Fonctionnement
- Billets o ordre libellés «au porteur » émis par des entreprises (ou autres organismes non bancaires) pour une durée
comprise entre 10 jours et 7 ans pour un montant unitaire supérieur à 1 million de francs.
- Billets négociables

c. Avantages / Inconvénients
Contraintes réservant ce type de crédit aux grandes entreprises :

- montant unitaire minimal


- capital d’au moins 1 500 000 intégralement libéré
- obligation pour l’émetteur de publier dans le mois suivant l’émission, entre autres éléments, une situation de
trésorerie suivant une norme.

Coûts du financement relativement faibles car proches du marché interbancaire.

6. MOF (Multiple Option Facilities)


a. Définition
Un MOF est un accord conclu avec une banque ou plus généralement un groupe de banques locales ou étrangères ;
Il est conclu pour une durée comprise entre 5 et 7 ans.

b. Fonctionnement
Dans le cadre de la ligne de crédit consentie, possibilité d’opter entre plusieurs solutions de financement :

- Crédit classique à moyen terme en francs


- Crédit classique à moyen terme en devises
- Avances à court terme en monnaies (12 mois environ)
- Avances à court terme en devises (12 mois environ)

c. Avantages / Inconvénients
Moyen de financement très souple offrant de nombreuses options (court terme / moyen terme, francs /devises)
Moyen de financement s’ouvrant de plus en plus aux PME

V. Coûts et conditions du crédit à court terme


1. Les différentes composantes du coût du crédit
Le coût du crédit est composé d’un taux apparent (taux nominal) et de divers éléments dont l’impact est primordial : les
jours de banque, le net d’escompte et les commissions.

a Le taux d’intérêt

b Les jours de banque


c Le net d’escompte

d Les commissions

2. Echelle d’intérêts trimestrielle et décompte d’agios

E. Techniques et pratiques en matière de gestion de la


trésorerie
La gestion de la trésorerie d’une entreprise est conditionnée par les techniques et pratiques bancaires à savoir :

- Quels sont les moyens de paiement dont disposent les entreprises ?


- Quels sont les principaux Modes de Placement à Court Terme?

I. Les principaux moyens de paiement


L’Obtention des conditions les plus avantages de règlement appartient aux services commerciaux et/ou aux service
d’achat. Le mode de règlement est un paramètre commercial mais aussi financier.

1. Les opérations en espèces


Pour faire fonctionner son compte, le client peut effectuer toutes sortes d’opérations et notamment des opérations en
espèces.

a. Les versements:
Les versements peuvent être effectués par le titulaire du compte, mais aussi par toute personne qui n’aura pas à justifier de
son identité (il n’y a en effet aucun risque pour le titulaire du compte ou la banque).
Sur le bordereau de versement espèces seront mentionnés :

- le nom du titulaire du compte,


- le numéro du compte
- et éventuellement le nom de la personne qui a effectué le versement si elle n’est pas le titulaire du compte.

Les versements peuvent être effectués dans n’importe quelle agence de la banque.

b. Les retraits:
Si les versements peuvent être effectués par quiconque, seul le titulaire du compte ou son mandataire peuvent effectuer
des retraits.
Les retraits peuvent être opérés au moyen de

- chèques ordinaires,

ou
- de chèques de caisse
- ou de simples pièces comptables de caisse,

si le client n’a pas son chéquier ou n’en possède pas.

Avant d’autoriser le paiement par le caissier, le guichetier doit s’assurer de l’identité de la personne qui effectue le retrait
(qu’il connaît d’ailleurs en général), contrôler la régularité des pièces (chèques, pièces de caisse) et vérifier que le compte
est approvisionné.
Si le titulaire du compte est en déplacement, il peut effectuer des retraits dans une autre agence de la même banque, soit
auprès d’une banque correspondante de celle qui gère son compte. Pour effectuer des retraits de dépannage, il faut
présenter son chéquier et une pièce d’identité. Très généralement il y a une limite pour le montant.
Par ailleurs, si le client possède une carte de paiement bancaire, il peut retirer des espèces dans les distributeurs
automatiques de billets dans des limites variables par banque.
c. La mise à disposition et l’envoi de fonds:
Lorsque le titulaire d’un compte est en déplacement et qu’il ne peut pas utiliser les prélèvements de dépannage (chéquier
retiré par exemple) ou ne veut pas de chèques de voyage, il peut

- se faire remettre des fonds


- ou en faire bénéficier un tiers

en utilisant

- soit la mise à disposition,


- soit l’envoi de fonds

2. Les opérations par chèque


a. Fonction et définition du chèque:
Le chèque, délivré gratuitement par toutes les banques, permet au titulaire d’un compte en banque

- d’une part d’effectuer des paiements sans manipulation d’espèces,


- d’autre part de faire des retraits d’espèces.

Le chèque fait intervenir 3 personnes :

- le tireur ;
- le tiré ;
- le bénéficiaire.

Le chèque peut être émis au profit du tireur lui-même.

b. Délivrance de chéquiers
Après avoir vérifié identité et le domicile du client demandant l’ouverture d’un compte, le banquier ne peut délivrer de
carnet de chèques à un nouveau client qu’après consultant du fichier central de la Banque Centrale pour savoir si
l’intéressé n’est pas sous le coup d’une interdiction d’émission de chèques prononcée par une banque ou les autorités
judiciaires.
Dans tous les cas, le banquier peut refuser de délivrer au titulaire d’un compte des formules de chèques autres que celles
lui permettant de faire des retraits au guichet.

c. Aspects formels
I. Mentions obligatoires:

Le chèque doit comprendre un certain nombre de mentions obligatoires :

- le mot chèque,
- l’ordre pur et simple de payer une somme déterminée,
- le nom du tiré (banque ou autre),
- le lieu de paiement avec l’adresse complète et le numéro de téléphone,
- la date et le lieu de création du chèque,
- le nom du tireur, son adresse complète et sa signature.

L’omission d’une des mentions énumérées ci-dessus (sauf ce qui concerne les lieux de création et de paiement) a pour
conséquence, la non-validité du chèque. Le chèque perd alors sa qualité et les prérogatives particulières qui lui sont
attachées.

II. Mentions facultatives:


- Le nom du bénéficiaire : cette mention est facultative car certains chèques peuvent être émis au porteur dans la
mesure où ils ne sont pas barrés (voir ci-dessous).
- Le barrement s’effectue au moyen de deux barres parallèles apposées au recto ; il peut être général ou spécial.

i. Barrement général:

Le barrement est général s’il ne porte entre les deux barres aucune désignation. Un tel chèque ne peut être payé qu’à un
banquier ou à un établissement assimilé.

ii. Barrement spécial:

Le barrement est spécial si le nom du banquier est indiqué entre les deux barres ; il ne peut être payé par le tiré qu’au
banquier désigné. Le barrement spécial (très rare, en pratique) limite les risques d’escroquerie car le porteur du chèque ne
peut l’encaisser qu’en possédant un compte auprès de l’établissement désigné.
Le barrement général peut être transformé en barrement spécial, mais le barrement spécial ne peut être transformé en
barrement spécial.
Le barrement, qu’il soit général ou spécial, ne peut être annulé.

d. Types de chèques
Il existe deux types principaux de chèques :

- les chèques pré barrés et non endossables et


- les chèques non barrés et endossables.

e. Le circuit du chèque
1. Emission et transmission du chèque par le client
2. Remise en banque du chèque par le fournisseur le jour j
3. Transmission de banque à banque en j + n (n = durée du traitement interne et du transfert sur
la Banque Centrale. En général, n = 1 jour ouvré)
4. Règlement entre banques le lendemain ouvré de la compensation, soit le jour j + n + 1j ouvré
= 2j ouvrés.

Banque 4 Banque
Fournisseur Client
(BOA) (BDM)

3 3

Chambre de
Compensation
2 (BANQUE
CENTRALE)

Fournisseur Chèque Client


1 1

f. Provision
Emettre un chèque, c’est donner l’ordre au tiré de remettre au bénéficiaire une certaine somme d’argent soit directement,
soit par l’intermédiaire d’un autre établissement. Celle-ci doit être préalable disponible, c’est-à-dire exister au moment de
la création du chèque et être à la disposition immédiate de celui qui sera porteur légitime du titre.
Un Chèque pouvant être sans provision, le bénéficiaire peut souhaiter être rassuré sur l’existence de la provision.
Il existe pour cela quatre formes de chèques :

- le chèque visé,
- le chèque certifié,
- le chèque de banque
- le chèque de voyage
I. Le chèque visé:

Le chèque visé est un chèque dont le tiré (banque) garantit à la création l’existence de la provision. Cette garantie est
effectuée par l’apposition d’un visa. Cette possibilité n’est pratiquement jamais utilisée.

II. Le chèque certifié:

Le chèque certifié est un chèque émis par le titulaire du compte dont la banque atteste l’existence de la provision pendant
le délai d’encaissement (8 jours en général) en apposant la mention « certifié pour la somme de … ». Le bénéficiaire est
assuré dans ce dernier cas que, s’il fait diligence pour remettre le chèque à l’encaissement, ce dernier sera payé par la
banque.
La certification du chèque peut être demandée par le tireur ou le bénéficiaire ; elle ne peut être refusée par le tiré que pour
insuffisance de provision.
Pour éviter les fraudes, les chèques certifiés sont rarement utilisés de nos jours et sont remplacés par les chèques de
banque.

III. Le chèque de banque:

Le chèque de banque est un chèque émis par une banque soit sur l’une de ses agences, soit sur une autre banque.
Compte tenu de la qualité du tireur, le porteur du chèque est assuré de son paiement pendant toute la durée de validité du
chèque (1 an 8 jours en général).
Le chèque de banque peut être demandé par un client de la banque qui lors de sa délivrance débitera le compte du
demandeur. Il peut être aussi établi pour le compte d’un client de passage et, dans ce dernier cas, la banque exigera des
espèces en contrepartie.

IV. Le chèque de voyage:

Le chèque de voyage évite au touriste ou à l’homme d’affaires en déplacement un désagrément causé par le vol ou la
perte d’espèces que ce dernier emporterait sur lui lors du voyage.
Pour cela, le voyageur achète à sa banque des chèques d’un montant défini émis en monnaie local ou en devises ; il les
présentera au paiement dans tous les guichets de l’établissement émetteur et chez tous ses correspondants et obtiendra des
devises en contrepartie. Il pourra également les remettre à des tiers, hôteliers ou particuliers.
Au moment de la délivrance des chèques de voyage, l’acheteur appose sa signature au recto ; il devra la contresigner
devant le guichetier de la banque appelé à payer ou devant le bénéficiaire lorsqu’il est remis à un tiers. Les deux
signatures doivent évidemment être identiques.
Un chèque de voyage revêtu d’une contre signature apposé préalablement à la présentation au paiement ne doit pas être
payé en espèces. Emis à l’ordre d’un tiers, c’est à ce dernier de s’assurer de la régularité des signatures, la remise à la
banque se faisant au moyen de l’endos.

g. Les conditions relatives au chèque


I. Encaissement:

i. Encaissement contre espèces

(1) Règlement au titulaire du compte:

Lorsqu’il paye au titulaire du compte ou son mandataire, le guichetier doit s’assurer de l’existence de la provision (dans le
cas d’un paiement de dépannage, l’agence n’a pas la possibilité de vérifier la provision : elle consulte alors la « liste des
oppositions » sur laquelle sont inscrits les clients ayant déjà tiré des chèques non provisionnés) et demande à son client
d’apposer sa signature précédée de la mention « pour acquit » au dos du chèque. Cet acquit atteste de la remise des fonds.

(2) Règlement en faveur d’un tiers:

Lorsqu’il paye à un tiers, le guichetier doit être plus prudent et prendre plusieurs précautions avant de procéder au paiement :

- vérifier l’identité du bénéficiaire au moyen d’une pièce d’identité ;


- s’assurer de la régularité du chèque et des mentions obligatoires, à savoir :

o délai de validité,
o absence d’opposition,
o absence de barrement ;

- contrôler l’existence de la provision.

Au moment du paiement, il fera également procéder à l’acquit au dos du chèque.

ii. Encaissement par la banque

Si le bénéficiaire le désire, ou si le chèque est barré, le chèque pourra être encaissé par la banque.
Le bénéficiaire endosse le chèque à l’ordre de sa banque. Endosser un chèque c’est signer au dos. On parle alors d’endos de
procuration ou d’encaissement.

- si le nom de la banque est mentionné, on parle d’endos nominatif,


- si la signature seule est apposée on parle alors d’endos en blanc.

La banque procède à certaines vérifications :

- régularité du chèque,
- validité du chèque,
- suite régulière d’endos si le chèque est endossable.

Ce chèque est ensuite présenté à la compensation. La chambre de compensation est le lieu où se rencontrent les banques pour
échanger les valeurs qu’elles détiennent :

- chèques,
- effets,
- virements, etc.

iii. Circuit de traitement des chèques

(1) 1er étape : remise en banque par le bénéficiaire:

(2) 2er étape : transmission à la banque du tireur:

(3) 3er étape : passage de l’écriture au débit du compte du tireur:

(4) Traitement des chèques se présentant sur un compte non approvisionné

iv. Délai de validité et d’encaissement

Un chèque est payable à vue ; toute mention contraire est réputée non écrite.
Le chèque doit, d’autre part, être présenté au paiement dans un délai très court dit délai de présentation (ou d’encaissement). Ce délai
est de :

- 8 jours si le chèque est émis localement ;


- 20 à 70 jours s’il a été émis à l’étranger.

Passé ce délai, le chèque reste encore valable pendant 1 ans ; on parle alors de délai de validité.

v. Opposition au paiement

Il ne peut être fait opposition au paiement d’un chèque par le tireur qu’en cas :

- de perte,
- de vol,
- d’utilisation frauduleuse du chèque,
- de redressement ou de liquidation judiciaire du porteur.

vi. Paiement partiel

Si la provision est inférieure au montant du chèque, le porteur a le droit d’exiger le paiement jusqu’à concurrence de la provision ; il
ne peut être refusé un paiement partiel. En cas de paiement partiel, le tiré peut exiger que mention de ce paiement soit faite sur le
chèque.

vii. Recours en cas de non paiement


Il arrive trop souvent, qu’un chèque ne soit pas payé à présentation, notamment pour défaut de provision.
Si le chèque a été présenté dans les délais légaux d’encaissement (8 jours en général), le porteur peut exercer des recours
contre le tireur du chèque, les endosseurs ou toute personne qui y a apposé sa signature.
En cas de non paiement ou de paiement partiel, le porteur d’un chèque dispose de recours strictement réglementés et qui
diffèrent selon que le chèque est présenté ou non dans les délais d’encaissement.

viii. Prévention des chèques sans provision

La prévention des chèques sans provision est assurée par les mesures suivantes :

- vérifications imposées au banquier lors de toute ouverture de compte

o identité,
o domicile,
o interdiction bancaire ou judiciaire ;

- Tout banquier peut refuser de délivrer au titulaire du compte des formules de chèques, décision qu’il prendra s’il
a le moindre doute sur l’utilisation qu’en fera son client ;
- le bénéficiaire d’un chèque est en droit d’exiger du remettant la présentation d’un document officiel revêtu d’une
photo prouvant son identité ; il peut également consulter un fichier informatique pour savoir si le chèque a été
émis ou non régulièrement ;
- les formules mentionnent l’adresse du titulaire du compte et le numéro de téléphone de l’agence tirée.

II. Décaissement:

Les chèques sont débités en dates de valeur, l’avant-veille du règlement de la compensation. Si la date de la compensation
a lieu le jour j, le règlement de la compensation entre banques a lieu le lendemain ouvré de la date de la compensation (j +
1j ouvré).
La compensation qui s’effectue sous l’égide de la Banque Centrale se matérialise par les virements réciproques sur les
comptes de chaque banque dans les livres de la Banque Centrale

Les conditions décrites sont les plus fréquentes.

h. Avantages et inconvénients du chèque

AVANTAGES INCONVENIENTS

Pour le bénéficiaire - Relativement sûr - Délais de crédit en valeur


- Remise à l’encaissement auprès - Risque de non respect de
de la banque date de paiement par le
- Généralement de frais sur encaiss. débiteur

Pour le débiteur - Pas de frais de chèque émis (mais- Décaissement peut être en date
banque prélève sur les débits une antérieure à la date d’envoi du chèque
commission de compte de 0,25%) - Les commerçants ne sont pas tenus
- Libre choix du jour de paiement d’accepter les paiements par chèques
- Retards liés au traitement en (sauf les adhérents à un
Chambre de Compensation Centre de Gestion Agréé)

3. Les cartes de paiement


Les inconvénients nombreux des chèques comme moyen de paiement ont fait développer le recours aux cartes de
paiements. La plus connue de ces cartes est la carte bancaire.
En pratique, il existe deux types principaux de cartes bancaires :

- les cartes de paiement


- les cartes de retrait

a. Types de cartes:
I. Les cartes de retrait:

Les cartes de retrait ne peuvent être utilisées que pour retirer de l’argent dans les distributeurs de billets ou au guichet des
établissements émetteurs ou affiliés.
Certaines cartes ne peuvent être utilisées que dans les distributeurs de l’établissement teneur du compte
D’autres cartes permettent des retraits dans l’ensemble des distributeurs : localement et/ou à l’étranger.
Les cartes de retrait sont le plus souvent gratuites et la facturation des retraits rare ou limitée en coût.

II. Les cartes de paiement:

i. Cartes nationales et cartes internationales:

ii. Cartes à débit immédiat et cartes à débit différé:

iii. Cartes avec ou sans support de crédit:

b. Description des cartes de paiement:


La carte de paiement se présente sous forme d’un rectangle de plastique rigide comportant :

- au recto :

o le nom de la carte,
o le numéro de la carte,
o la période de validité,
o le nom de la banque qui a délivré la carte,
o le nom du titulaire et une puce électronique,

- au verso :

o une bande magnétique


o et un spécimen de la signature du titulaire de la carte.

c. Utilisation des cartes de paiement:


Le particulier qui désire régler un achat au moyen de sa carte la présente au commerçant.

d. Avantages des cartes de paiement:


I. Pour le titulaire de la carte:

Règlement de ses achats sans manipulation d’espèces ou d’établissement de chèque et ceci sans limitation de montant
(seule la garantie de paiement peut être limitée).
Débit en compte reporté à la fin du mois (pour les cartes à débit différé).
Possibilité d’utiliser cette carte à l’étranger si elle est validée comme telle. On parle alors de carte internationale.
L’utilisation en est toutefois réglementée par la législation des changes.
Enfin, la faculté d’utiliser la carte pour des retraits d’espèces dans les distributeurs automatiques de billets (DAB) ou dans
les guichets automatiques de banques (GAB).
Pour éviter les risques de retraits frauduleux (vol ou perte de la carte) le titulaire de la carte utilise un code confidentiel à 4
chiffres qu’il est seul à connaître. En cas de tentative d’utilisation frauduleuse ou de toute façon après trois essais
infructueux, la carte est conservée automatiquement par la machine afin d’éviter les tentatives de retraits effectués par des
escrocs persévérants.

II. Pour le commerçant:

Pas de manipulations d’espèces ni de risque de chèques sans provision.


Garantie du paiement de la facture jusqu’à concurrence d’un montant fixé par sa banque et ce sans formalités (le montant
est très variable d’un commerçant à l’autre, certains ne bénéficiant même d’aucune garantie) ou au-delà après accord du
centre de traitement.
Crédit en compte immédiat moyennant le paiement d’une commission en partie fixe, en partie proportionnelle au
montant.
AVANTAGES INCONVENIENTS

Pour le créancier - Transmission directe - Coût onéreux pouvant aller


Accélérant le traitement jusqu’à 1% des montants en jeu
- Sécurité de paiement - Applicable essentiellement aux
règlements de particulier à l’entreprise

Pour le débiteur - Débit de factures cartes bancaires


banque prélève sur les débits une
avec environ 10 à 45 jours de décalage
Moyens de paiement devenant de plus
En plus moyen de crédit

e. Responsabilité du porteur de la carte de paiement:


Quelle que soit la carte bancaire qu’il utilise le porteur dispose d’un code confidentiel qu’il est amené à composer
l’occasion de retraits d’espèces ou lors de certains paiements auprès des commerçants. Ce code est propre à chaque carte
et valide les opérations comme une véritable signature. Il est donc impératif que le titulaire de la carte en respecte la
confidentialité. Si le porteur égare sa carte ou se la fait voler, il doit immédiatement faire opposition pour dégager sa
responsabilité.
En cas d’opposition sur une carte, il faut distinguer deux cas de figures :

I. Premier cas :

Si le code confidentiel a été utilisé avant l’opposition pour une ou plusieurs opérations contestées par le titulaire de la
carte, sa responsabilité sera engagée pour :

- la totalité du montant s’il s’agit de retraits (dans la limite des plafonds de retraits fixés)
- un montant plafonné s’il s’agit de paiements ;

II. Deuxième cas :

Si le code confidentiel n’a pas été utilisé, la responsabilité du titulaire demeure engagée à hauteur d’un montant.
De nombreux établissements proposent des contrats d’assurance permettant au porteur de la carte d’être assuré contre les
conséquences de la perte, du vol ou de l’utilisation frauduleuse de sa carte sauf comportement particulièrement négligent
de sa part.

4. Les autres opérations de caisse


a. Le virement :
I. Définition

On appelle virement l’opération qui consiste à débiter un compte pour en créditer un autre. Moyen de règlement par
lequel un débiteur donne à sa banque de virer une certaine somme sur le compte bancaire de son créancier

II. Caractéristiques

Virements de types très variés

Exemples :

- Virement de compensation en faveur de créanciers ayant une banque autre que celle du débiteur (règlement de
salaires, règlement de fournisseurs...)

- Virement de compte à compte dans la même banque

- Virement à échéance garantissant la date d’échéance (et l’information du bénéficiaire)


III. Mécanisme :

L’ordre de virement peut être donné par écrit sur papier libre, mais il est généralement donné au moyen de formules
délivrées par la banque.
Un virement peut être effectué entre deux comptes tenus dans un même établissement ou tenus par deux établissements
différents ; dans ce dernier cas, l’opération s’effectue par le biais de la compensation.

IV. Modalités :

Le virement peut être simple, c’est-à-dire ordonné pour une seule opération. Il peut aussi être permanent c’est-à-dire
ordonné pour des opérations périodiques à condition que, dans ce cas, le montant ne varie pas.

V. Provision :

En cas d’absence de provision, le virement n’est pas effectué. Le virement est un mandat que le décès ou l’incapacité du
donneur d’ordre, survenant après émission mais avant exécution, annule.

VI. Avantages:

- Opérations gratuites pour les virements d’équilibrage


- Opérations à coût réduit en cas de remise de supports magnétiques

VII. Inconvénients:

Retard avec lequel le bénéficiaire est informé de l’opération (retard réduit par l’utilisation de virements)

b. Le prélèvement automatique :
Moyen de règlement permettant à un créancier d’être payé par prélèvement direct sur le compte bancaire du débiteur

Par cette procédure, le titulaire d’un compte autorise un créancier à prélever sur son compte toute somme due à ce dernier.
Il faut préciser que l’autorisation est en principe générale et est rarement déterminée quant aux échéances ou au montant.
Les prélèvements automatiques sont utilisés très fréquemment pour

- le règlement des factures d’électricité ou de téléphone


- les échéances d’un crédit,
- et, de façon générale, pour les dettes à caractère répétitif.

Cette formule a le mérite de la simplicité ; elle présente toutefois l’inconvénient de donner lieu à quelques litiges dans le
cas de prélèvements abusifs, rares il est vrai, ou erronés, plus fréquents malheureusement. Seules les créances présentant
certaines garanties sont autorisés à utiliser cette formule.

I. Avantages:

i. Pour le créancier:

Date d’échéance respectée

ii. Pour le débiteur

Date de débit en valeur connue

II. Inconvénients:

i. Pour le créancier

- Gestion lourde (nombreux clients et petits montants)


- Crédit en valeur 4 jours calendaires après l’échéance

ii. Pour le débiteur


- Système rigide
- Banque domiciliataire,
- Echéances
- fixées en permanence

c. Le titre interbancaire de paiement :


On peut définir le TIP comme un ordre de prélèvement pour lequel le client débiteur donne son accord lors de chaque
règlement et non par une autorisation préalable et globale.
Le TIP a le format d’un chèque et comporte, un code, toutes les références de l’opération.

Les TIP sont traités par l’ordinateur de compensation.

5. La traite
a. Le circuit de la traite :
Banque du 6 Banque du
Fournisseur Client
(BOA) (BDM)

4 4

Chambre de
Compensation
3 (BANQUE 5
CENTRALE)
1

Fournisseur Traite Client

1. Envoi d'une traite au client pour acceptation


2. Retour de la traite acceptée
3. Remise en banque le jour J - 10 jours calendaires (avec J = jour d'échéance)
4. Transmission de banque à banque par la chambre de compensation la veille de l'échéance
5. Transmission de la traite au tiré
6. Règlement entre banques le jour de l'échéance (J).

b. Les conditions relatives à la traite :


Si l'échéance tombe un jour non ouvré, elle est reportée au premier jour ouvré suivant.

b. Avantages et inconvénients de la traite


I. Pour le tireur:

i. Avantages

- Echéance fixée à l'avance


- Moyen de paiement et moyen de financement (par escompte)
- Traites impayées font l'objet d'un protêt constatant le d'un protêt constatant le

ii. inconvénients

- En cas d'escompte, agios calculés sur 10 jours minimum


- Compte crédité 4 jours calendaires après l'échéance
- Commission de manipulation d'effet (=20 F) et timbre («4 F)
- Coût de gestion des effets
6. La lettre de change relevé
a. Le circuit de la LCR :
Banque du 6 Banque du
Fournisseur Client
(BOA) (BDM)

3 3

Chambre de
2 L. de C. Compensation
papier (BANQUE 4 5
CENTRALE)

Fournisseur 1 RIB 1 Client

1. Transmission par le client à son fournisseur d'un Relevé d'Identité Bancaire (RIB)
2. Création d'une Lettre de Change papier (norme AFNOR) par le fournisseur transmission à sa banque 10 jours
ouvrés avant l'échéance
3. Transformation du support papier en support magnétique. Compensation réalisée par un ordinateur, 6 jours
ouvrés avant l'échéance. Transmission du support magnétique à la banque du client
4. Transmission des informations relatives .aux LCR tirées sur le client, au client lui-même (5 ou 6 jours ouvrés
avant l'échéance)
5. Renvoi du relevé signé par le client avec mention "Bon à payer" ou "Refus paiement" un jour ouvré avant
l'échéance
6. Règlement entre banques le jour de l'échéance.

b. Les conditions relatives à la LCR :


□ Encaissement :

Les modalités applicables dans le cas des traites classiques sont valables pour les LCR.
Une seule différence apparaît au niveau des dates de remise. En effet, la remise en banque doit être effectuée 10
jours ouvrés avant l'échéance contre 10 jours calendaires dans le cas d'une traite classique.

c. Avantages et inconvénients de la LCR


I. Pour le tireur:

i. Avantages

- Possibilité d'escompte
- Allégement des tâches administratives
- Réduction de la commission de manipulation (environ 15 F pour une LCR papier et 3 F pour une LCR
magnétique)
- Pas de droit de timbre pour les LCR magnétiques
- Délai réduit dans l'information des impayés

ii. inconvénients

- Rigidité : nécessité de l'accord du débiteur et obtention de son RIB


- Transmission à la banque 10 jours ouvrés avant l'échéance (contre 10 jours calendaires pour la lettre de change
classique)
- Pas de protêt

II. Pour le débiteur:


i. Avantages

- Réceptions d'un relevé avant échéance lui rappelant les effets à payer
- Paiement partiel possible

II. Les principaux Modes de Placement à Court Terme


L’éventail des placements à court terme est aussi très ouvert. Le choix peut être fait entre :

- placer des fonds sur une durée convenue et aux taux déterminés,
- acheter des titres directement sur le marché financier,
- détenir des titres indirectement par l’intermédiaire d’OPCVM,
- détenir des titres de créances négociables sur le marché monétaire,
- placer des fonds auprès d’une autre entreprise.

Pourrait être ajouté à cette panoplie, le placement de fonds en devises

1. Placements de fonds sur une durée convenue et à un taux déterminé


a. Dépôts à terme (DAT)
Placement de fonds auprès d’une banque sur un compte spécial pour une durée au moins égale à un taux d’intérêt
convenu.

Fixation des conditions par lettre de blocage.

- Taux d’intérêt négocié librement au-dessus d’un mois de blocage. Il est égal au taux du marché interbancaire
moins une marge.
- Assurance de retrouver le capital placé à l’échéance.

b. Bons de Caisse
Même type de placement que les DAT

Comptablement, ils sont considérés comme des valeurs mobilières de placement, alors que les DAT sont considérés
comme des créances.

Fiscalement plus intéressant pour les organismes sans but lucratif : retenu à la source de 10 % au lieu d’un impôt de 24 %.

2. Placements de fonds par acquisitions directes sur le marché financier


a. Actions
Acquisition d’actions

Placement trop spéculatif et long pour la trésorerie qui doit être disponible sur le court terme.

b. Obligations
Acquisition d’obligations

- Liquidité généralement supérieure à la liquidité des actions cotées.


- Rémunération normalement plus élevée que les taux du marché monétaire
- Existence de nombreuses possibilités :

 obligations à taux d’intérêt fixes,


 Obligations à taux d’intérêt variables,
 Obligations convertibles en actions…
3. Placements par l’intermédiaire
Ce mode de placement se caractérise par sa souplesse, sa large accessibilité et du caractère stable de la rémunération
servie.
Il s’agit ici essentiellement du placement par l’intermédiaire de SICAV court terme ou de Fonds Communs de Placement.

4. Placements sur le marché monétaire (titres de créances négociables)


a. Bons du Trésor négociables
Bons du Trésor négociables

Très représentatif d’une créance sur le Trésor Public

- Montant nominal unitaire : 1 millions


- Durée de 10 jours à 7 ans
- Taux proches des taux du marché monétaire
- En pratique, deux types de bons sont émis :

 Bons à taux fixes (BTF) d’une durée de 13, 26, 52 semaines à intérêts précomptés.
 Bons à Taux Annuels et Normalisés (BETAN) dont les intérêts sont versés tous les ans (bons
à deux ans, bons à cinq ans)

b. Certificats de dépôts négociables


Certificats de dépôts négociables

Très représentatif d’une créance sur certains établissements financiers

- Montant nominal unitaire : 1 million


- Durée de 10 jours à 7 ans
- Taux proches des taux du marché monétaire
- Taux fixes ou variables, intérêts pré ou post comptés

c. Billets de trésorerie
Billets de trésorerie

Titres représentatifs d’une créance sur entreprises non bancaires

- Montant nominal unitaire : 1 million


- Durée de 10 jours à 7 ans (en pratique à moins de 3 ans)
- Taux proches des taux du marché monétaire
- Billet de trésorerie à moins d’un an : à taux fixe et intérêts précomptés
- Possibilité d’émettre des billets de trésorerie en devises transformables en placements

d. Bons des Institutions Financières (IFS) et des sociétés financières


Bonds des Institutions Financières (IFS) et des sociétés financières

Titres d’une créance sur IFS ou sociétés financières

- Montant nominal unitaire : 1 million


- Durée de 10 jours à 7 ans
- En pratique, bons émis sur plusieurs années (à rapprocher des obligations)
- Taux d’intérêt intermédiaire entres entre marché monétaire et marché obligataire
- Marché secondaire peu actif d’où une liquidité jugée insuffisante pour placer des excédents en trésorerie

5. Crédit Interentreprises
a. Crédit-fournisseurs
Anticipation du paiement ou paiement comptant du fournisseur moyennant l’application d’escompte

b. Crédit-clients
- Report d’échéance sur crédit-clients moyennant produits financiers
- L’avantage financier procuré par ce type de placement peut être accompagné de risques préjudiciables
(aggravation du risque de non-paiement, report exigé pour toutes les autres opérations…)

Vous aimerez peut-être aussi