1 Support de cours _ Matière « Réglementation et Norme en HSE- PI » _ 2ème

Année Tronc Commun LMD _ 2021/ 2022

Université de Batna II
Institut d’Hygiène et Sécurité

Support de cours destiné aux L2/ TCM

Réalisé par
Mme DAAS Samia
E- mail. Mail.ihsi@yahoo.com

UED- 322

Matière Réglementation et Norme en

HSE Partie I
(Semestre 3)

Année Universitaire 2021- 2022

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Année Tronc Commun LMD _ 2021/ 2022

Patrie I
La Règlementation Algérienne dans le
domaine HSE

Introduction
Hygiène (Santé), Sécurité et Environnement (HSE), est un sigle qui désigne un domaine
de maîtrise des risques et de management des entreprises dans les axes de l’hygiène,
de la santé/sécurité et de l’environnement. Cette méthodologie fait appel aux textes
règlementaires et des référentiels de normes spécifiques, dont l’application peut faire
l’objet, sur la base du volontariat, d’une démarche de certification auprès de divers
organismes compétents.
Selon l’organisation et la taille des entreprises (la taille en terme de l’effective des
travailleurs), les démarches HSE peuvent être menées en interne de l’entreprise par un
chargé (responsable) d’hygiène-sécurité-environnement (technicien supérieur ou même
ingénieur dans le domaine) qui en établit les objectifs et les modalités, et qui veille à leur
application, en particulier quant au respect des réglementations en vigueur et leur
évolution.
En tant que stratégie visant à anticiper et réduire les risques (notamment en matière
d’accidents professionnels et de nuisances environnementales) mais aussi à favoriser
la responsabilisation et le bien-être au travail, le processus HSE trouve de fait toute sa
place au sein d’une démarche plus globale.
Les activités sur un site industriel génèrent des risques qui se retrouvent sous le vocable
de « risques industriels » et qui ont un impact sur les salariés et dans ce cas, il s’agit
des risques professionnels.
Ces risques industriels sont la conséquence du fonctionnement habituel de l’entreprise.
Ils sont qualifiés de « risques majeurs » quand :
• la gravité des conséquences qu’ils sont susceptibles de causer à
l’environnement extérieur est importante.
• la probabilité d’apparition est faible.
L’industriel doit gérer de façon cohérente ces différentes composantes du risque
industriel et favoriser la mise en place d’actions efficaces tant pour la prévention des
risques professionnels.
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L’industriel pourra s’appuyer sur les similitudes d’approches existantes dans

la prévention des risques professionnels à plusieurs niveaux :
• des notions communes : danger, risque, dommage.
• des concepts souvent proches : illustration par le principe de prévention.
• des démarches et outils à utiliser de façon cohérente : illustration par
l’évaluation des risques des acteurs de prévention différents qui tendent à se
rapprocher.
L’employeur est responsable de la sécurité au sein de son entreprise ; on dit qu’il a une
obligation de sécurité. Il doit mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires et assurer
la formation à la sécurité de tout son personnel, notamment celle de tout nouvel
embauché ou changement de poste."
De même, tout salarié doit veiller à sa santé, à sa sécurité au travail et à celle des autres
salariés. Tout comme l’employeur, il a obligation de sécurité. En cas de danger grave et
imminent, il doit alerter l’employeur et dispose du droit de retrait.

1. La réglementation et les textes réglementaires

La règlementation (la réglementation = règle = obligation ) est, au sens large, un

ensemble d'indications, de lois, de prescriptions, de règles et règlements, et autres
textes juridiques régissant une activité bien déterminé. Le but de la réglementation est
de protéger la santé des travailleurs, le consommateur, l'employeur, etc.

La contribution des textes juridiques en SST peut être résumée selon les points suivants
:
 Définir les droits et obligations des travailleurs et des employeurs.
 Définir les règles et consignes de sécurité.
 Définir les seuils et les valeurs limites.
 Définir les voies et les moyens de prévention.
Il existe plusieurs catégories des textes réglementaires à savoir :

• La loi : Règle obligatoire. Acte législatif à caractère général et impersonnel.

 Exemple : La loi n° 04-20 du 25 décembre 2004 relative à « la
prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes dans
le cadre du développement durable ».

• Le décret : C’est une décision du président de la république ou du Premier

ministre, dont les effets sont semblables à ceux de la loi. A cet effet, on peut
dire qu’il y a deux types de décrets ; décrets législatifs, signé par le président
de la république et le décret exécutif, signé par le chef du gouvernement.
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 Exemple : Le Décret exécutif n° 09- 335 du 20 Octobre 2009 fixant les

modalités d’élaboration et de mise en œuvre des Plans Interne
d’Intervention par les exploitants des installations industrielles.

2. Textes réglementaires en HSE

A -- Les d réglementaires relatives à l’hygiène et la médecine de travail
• La loi 88-07 du 26 Janvier 1988 relative à l’hygiène, à la sécurité et à la
médecine du Travail. C’est une loi cadre qui cerne tous les aspects relatif à
l’hygiène, à la sécurité et à la médecine du travail. Elle est basée sur la nécessité
de mettre en place une politique de sécurité axée sur la participation de toutes
les parties prenantes (i.e. employeur, salariés, organismes de l’état,…..).
• Le décret exécutif n° 91-05 du 19 janvier 1991 relatif aux prescriptions
générales de protection applicables en matière d’hygiène et de sécurité en
milieu du travail. De texte définit les mesures et règles relatives a : l’hygiène
générale des locaux et de leur dépendance, la sécurité sur les lieux de travail
et la prévention des risques d’incendie.
• Le décret exécutif n°01-342 du 28 octobre 2001 relatif aux prescriptions
particulières de protection et de sécurité des travailleurs contre les risques
électriques au sein des organismes employeurs. Ce texte a pour but d'assurer
la protection et la sécurité des travailleurs contre les risques électriques sur le
lieu de travail. Aussi il est rappelé la terminologie d'usage, présente un
classement des installations électriques en fonction des tensions et les
conditions générales auxquelles doivent satisfaire ces installations électriques,
précise quelles sont les mesures à prendre pour assurer la protection des
travailleurs.
• Le décret exécutif n°96-209 du 5 juin 1996 fixant la composition, l’organisation
et le fonctionnement du conseil national d'hygiène de sécurité et de médecine
du travail.

B -- Les textes réglementaires relatifs à la prévention des risques majeurs

et la gestion des catastrophes
• La loi 04-20 du 25 décembre 2004 relative à la prévention des risques majeurs
et à la gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable a pour
objet d'édicter les règles de prévention des risques majeurs et de gestion des
catastrophes dans le cadre du développement durable. Ces règles de
prévention ont pour fondement les principes suivants :
 Le principe de précaution et de prudence.
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 Le principe d'action préventive et de correction par priorité à la source

et le principe de participation.
 Le principe d'intégration des techniques nouvelles.

• Décret n° 85-232 du 25 août 1985 relatif à la prévention des risques de

catastrophes. A pour but de présenté aux toutes autorités ou organe habilité est
tenu de prendre et de mettre en œuvre les mesures et normes réglementaires
et techniques et nature à éliminer les risques susceptibles de mettre en danger
la sécurité des personnes, des biens et de l’environnement ou à en réduire les
effets.

C -- Les textes réglementaires relatifs à la protection de l’environnement et

à la gestion des déchets
• Décret N˚ 02- 372 du 11 novembre 2002 relatif aux déchets d’emballages. Ce
décret a pour objet de définir les modalités de valorisation des déchets par leur
générateur et/ou leur détenteur ainsi que les conditions d’élimination des
déchets que leur détenteur ou leur générateur ne peuvent valoriser, et cela
notamment pour les déchets d’emballages.

• Décret N˚ 03-478 du 09 Décembre 2003 définissant les modalités de gestion

des déchets d’activités de soins. Ce décret a pour objet de définir les modalités
de gestion des déchets d'activités de soins.

• Décret N˚ 04-409 du 14 Décembre 2004 fixant les modalités de transport des

déchets spéciaux dangereux. Ce décret a pour objet de fixer les modalités de
transport des déchets spéciaux dangereux.

• Décret N˚ 05-315 du 10 Septembre 2005 fixant les modalités de déclarations

des déchets spéciaux dangereux. Ce décret a pour objet de fixer les modalités
de déclaration des déchets spéciaux dangereux.
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Patrie II
Les normes en HSE

Dans le domaine d’hygiène et sécurité industrielle, il existe beaucoup des

nomes qui sont essentielle pour la maitrise des risques industriels, à la protection de la
santé des travailleurs et à la préservation de l’environnement.

« Une norme est un document de référence et le résultat d’un consensus entre les
experts représentatifs d’un domaine particulier et d’un ensemble de parties intéressées
(entreprises, organisations professionnelles, organisations de consommateurs, pouvoirs
publics…) ».

Les normes sont d’application volontaire (elles sont exceptionnellement rendues

obligatoires dans certains domaines liés à la santé, la sécurité, l’environnement). Elles
comportent des exigences allant au-delà du strict respect de la réglementation. Les
normes sont utiles au quotidien pour les consommateurs et pour les entreprises en
facilitant leurs échanges.

Une norme c’est un document approuvé par un organisme de normalisation, elle permet
de :

• Définir un langage commun entre les acteurs économiques.

• Définir le niveau de qualité, sécurité et de moindre impact environnemental de
produits, services et pratiques.
• Elle facilite les échanges commerciaux au niveau national et international.
• Elle est de caractère volontaire.

1. Les types de normes

On peut distinguer les normes par leur contenu ou leur structure

1.1. Selon leur contenu

A – Les normes fondamentales

Ces normes concernent la terminologie, la métrologie, les conventions, les symboles,
etc. Elles donnent des définitions, précises et univoques, très utile.
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Exemples
La norme ISO1 9000 définit le vocabulaire en matière de qualité. Elle est citée en tant
que référence dans beaucoup d’autres normes.
La norme ISO 2575 définit les mêmes symboles pour les commandes présents dans
toutes les automobiles fabriquées dans le monde.

B -- Les normes de spécifications

Ces normes fixent les caractéristiques des produits (services) ainsi que des seuils de
performance à atteindre.

Exemples
Les normes relatives aux spécifications des produits traitent essentiellement de
caractéristiques ayant trait à l’aptitude à l’emploi, au niveau de sécurité des produits
et au respect de l’environnement. Les normes de service décrivent des
caractéristiques comme l’accueil, la régularité, la sécurité, etc.

C – Les normes de méthodes d’essais et d’analyse

Elles indiquent comment mesurer les caractéristiques des produits (services) définies
par les normes de spécifications.
D – Les normes d’organisation

Elles décrivent des règles d’organisation et de fonctionnement des entreprises. Elles

définissent des exigences concernant la conception et la réalisation des produits
(services) et, plus largement, portent sur l’organisation et le management de l’entreprise.

Exemple
La norme ISO 9001 (2000) « Systèmes de management de la qualité – Exigences »
est une norme de qualité relative à l’organisation de l’entreprise.

1.1. Selon leur structure

1
ISO (en anglais: International Organization for Standardization). Créée en 1947, l’ISO a pour
mission « de favoriser le développement de la normalisation et des activités connexes dans le
monde, en vue de faciliter entre les nations les échanges de biens et de services et de développer
la coopération dans les domaines intellectuels, scientifiques, techniques et économiques ». Les
travaux de l’ISO aboutissent à des accords internationaux, publiés sous forme de normes
internationales, appelées « normes ISO ».
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A – Les normes de moyens

Elles apportent des garanties sur des manières de faire en décrivant les moyens à
mettre en œuvre pour que le produit réponde à des caractéristiques définies.
Exemples
Les normes ISO 9001 et ISO 14001 sont des normes de moyens car elles concernent
des dispositifs d’organisation et de management que doivent mettent en œuvre les
entreprises dans des domaines particuliers (la qualité dans le cas d’ISO 9001,
l’environnement pour ISO 14 001).

B – Les normes de résultats

Elles décrivent de façon précise les caractéristiques exigées du produit (service) et non
les moyens à mettre en œuvre pour les atteindre (Les normes de produits et services
sont des normes de résultats).

2. Normes relatives à la qualité, Santé, sécurite au travail

et Environnement
Le système de management de la qualité est la démarche utilisée pour définir comment
l’organisme peut satisfaire aux exigences de ses clients et des autres parties intéressées
à ses activités. Il existe d’autres systèmes de management, notamment le système de
management environnemental (ISO 14001), le système de management de la santé et
de la sécurité au travail (ISO 45001), etc.

2.1. Normes ISO de systèmes de management de la qualité

(SMQ)

A -- ISO 9001 : 2015 - Système de management de la qualité --Exigences

La norme ISO 9001 :2015 spécifie les exigences fondamentales relatives à la mise en
place d’un système de management de la qualité (SMQ), en donnant l’assurance qu’un
organisme est apte à fournir un produit répondant aux besoins et aux attentes des
clients. Un système de management consiste à définir les opérations d’un organisme
afin de l’aider à réaliser ses objectifs. La bonne application des exigences de l’ISO 9001
peut donc également contribuer à atteindre d’autres objectifs que ceux liés à la
satisfaction des clients à savoir, une amélioration de la communication interne, une
meilleure compréhension et contrôle des processus métiers et, une réalisation des
bénéfices financiers et économiques.
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La nouvelle version de la norme ISO 9001 vient à renforcer deux concepts de l’ancienne
version (version 2008), à savoir l’approche processus et le cycle de l’amélioration
continue PDCA2. Elle intègre également un nouveau concept, l’approche par le risque.
La norme ISO 9001 adopte une nouvelle structure de dix chapitres dite High Level
Structure (HLS). Cette structure universelle sera reprise par toutes autres normes de
système de management pour favoriser plus de cohérence entre elles et faciliter le
management intégré. La figure ci-dessous illustre tous les articles de la nouvelle version.

Figure 1 : Les dix articles de la norme ISO 9001:2015.

Les principes de la norme ISO 9001 sont passés de huit à sept dans la nouvelle version .

Figure 2 : Évolutions des principes de management qualité entre les versions 2008 et
2015 de la norme ISO 9001.

2
PDCA: P (Plan), D (Do), C (Check), A (Act).
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B -- ISO 9000 : 2015 - Système de management de la qualité -- Principes

Essentiels et Vocabulaire

Avant d’adopter ISO 9001 :2015, pour obtenir des résultats adéquats, il est vivement
recommandé d’utiliser la norme ISO 9000 : 2015 pour se familiariser avec les concepts,
les principes essentiels et le vocabulaire normatif d’un système de management de la
qualité. En effet, l’ISO 9000 : 2015 fournit les concepts fondamentaux, les principes et
le vocabulaire utilisés dans toutes les normes de système de management de la qualité.
Cette norme présente les bases essentielles à une bonne compréhension des éléments
fondamentaux du management de la qualité décrits dans ces normes ISO. Elle présente
aux utilisateurs les sept principes du management de la qualité, ainsi que les conseils
utiles et l’approche à suivre pour parvenir à l’amélioration continue des performances
d’un organisme.

C -- ISO 9004 : 2018 – Gestion des performances durables d’un organisme

-- Approche de management par la qualité

L'ISO 9004 : 2018 fournit des directives permettant aux entreprises de réaliser des
performances durables. En effet, certaines entreprises traversent des années voir même
des siècles tandis que d’autres disparaissent en un clin d’œil. Ces dernières ont compris
que pour avoir une réussite qui perdure, il faut en effet développer des performances
qui s’inscrivent dans la durée.
L’ISO 9004 donne des directives pour un éventail plus large des objectifs du système
de management de la qualité que ne le fait ISO 9001, en particulier pour une gestion
visant la réussite à long terme de l’organisme. Elle est recommandée à titre de guide
pour les organismes dont la direction souhaite tirer parti de l’ISO 9001 pour réaliser une
amélioration systématique et continue de la performance d’ensemble.
Les pratiques décrites dans l’ISO 9004 peuvent ensuite être appliquées pour augmenter
l’efficacité du système de management de la qualité dans la réalisation des objectifs
opérationnels de l’entreprise.

2.2. Normes ISO de systèmes de management de la santé et

sécurité au travail (SST)

A -- ISO 45001 : 2018 – Système management de la santé et sécurité au

travail (SST)

La norme ISO 45001 permet aux organismes de mettre en place un système de

management de la santé et de la sécurité au travail SST qui les aidera à mieux gérer
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leurs risques en matière de S&ST et à améliorer leur performance dans ce domaine par
l’établissement et la mise en œuvre de politiques et d’objectifs efficaces. Cette norme
suit le processus classique "Plan-Do-Check-Act", c'est-à-dire planifier, réaliser, vérifier,
et agir. En suivant ce cycle en quatre étapes, une organisation doit pouvoir gérer
efficacement et améliorer continuellement son management de la SST.

B -- Principes directeurs concernant les systèmes de gestion de la

sécurité et de la santé au travail (ILO-OSH 2001)
L’objectif de ces principes directeurs est de contribuer à protéger les travailleurs des
dangers et à éliminer les lésions, dégradations de la santé, maladies, incidents et décès
liés au travail.
La santé et la sécurité au travail, y compris le respect des prescriptions de sécurité et
de santé au travail applicables dans la législation et réglementation nationales, sont la
responsabilité et le devoir de l’employeur. L’employeur devrait jouer un rôle de premier
plan dans les activités relatives à la sécurité et à la santé au travail dans l’organisation
et faire le nécessaire pour établir un système de gestion à cet effet. Ce système devrait
prévoir les éléments essentiels comme la politique, organisation, planification et mise en
œuvre, évaluation et action en vue de l’amélioration.
L’approche systémique de la gestion de la Santé et Sécurité au niveau de l’entreprise,
telle qu’elle est décrite dans le document ILO-OSH 2001, est fondée sur l’idée d’une
amélioration continue des performances par une exécution du cycle PDCA.

2.3. Normes ISO de systèmes de management

environnemental (SME)

A– ISO 14001 (2015), Système management environnemental (SME) –

Spécification et lignes directrices pour son utilisation

La norme ISO 14001 définit la politique environnementale comme une « déclaration par
l’organisme de ses intentions et de ses principes relativement à sa performance
environnementale globale qui fournit un cadre à l’action et à l’établissement de ses
objectifs et cibles environnementaux ». La norme ISO14001 est une norme appliquée
aux systèmes de management environnemental pour répondre aux préoccupations
environnementales des consommateurs. Elle a été créée par l’Organisation
Internationale de Normalisation. La norme iso 14001 fait partie des normes
d’organisation.
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B -- ISO 14005 (2019). Systèmes de management environnemental -

Lignes directrices pour une approche souple de la mise en œuvre par
phases
Cette norme, fournit des lignes directrices pour une approche par phases destinée à
établir, mettre en œuvre, tenir à jour et améliorer un système de management
environnemental (SME), que les organismes, y compris les petites et moyennes
entreprises (PME), peuvent adopter afin d’améliorer leur performance
environnementale. Le présent document s’applique à tout organisme indépendamment
de sa performance environnementale actuelle, de la nature des activités entreprises ou
de l’endroit où elles ont lieu. L’approche par phases permet à un organisme de
développer un système qui, au final, satisfait aux exigences de l’ISO 14001.

C – Autres normes relatives au SME

• ISO 14045 établira les principes et les exigences de l’évaluation de l’éco-
efficacité. L’éco-efficacité met en relation la performance environnementale et
la valeur créée. La norme définira un cadre méthodologique normalisé au
niveau international pour l’évaluation de l’éco-efficacité étayé par une
présentation complète, compréhensible et transparente de mesures d’éco-
efficacité.

• ISO 14033 présentera des lignes directrices et des exemples pour la

compilation et la communication des informations environnementales
quantitatives.

• ISO 14066 spécifiera les exigences de compétence pour les valideurs et les
vérificateurs de gaz à effet de serre.

2.4. Normes ISO de systèmes de management des risques

(SMR)

A – ISO 31000 (2018). Système management des risques

ISO 31000 aide les organismes à développer une stratégie de management du risque
visant à identifier et à atténuer les risques de façon efficace. Ces organismes sont ainsi
plus susceptibles d’atteindre leurs objectifs et disposent d’actifs mieux protégés.
L’objectif premier d’ISO 31000 est de contribuer au développement d’une culture du
management du risque permettant aux employés et aux parties prenantes de prendre
conscience de l’importance du suivi et de la gestion des risques. La mise en œuvre
d’ISO 31000 permet également aux organismes de comprendre les opportunités
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positives et les conséquences négatives associées au risque et les aide à prendre des
décisions plus éclairées, et ainsi plus efficaces, notamment en matière d’affectation des
ressources. Cette norme peut en outre jouer un rôle essentiel dans l’amélioration de la
gouvernance d’un organisme et, à terme, de sa performance.

B -- ISO 31010 (2009). Gestion des risques -Techniques d'évaluation des

risques
La présente norme internationale est une norme d’accompagnement de l’ISO 31000 et
fournit des lignes directrices permettant de choisir et d'appliquer des techniques
systématiques d'évaluation des risques. L'évaluation des risques réalisée conformément
à la présente norme contribue aux autres activités de gestion des risques.
L'application de certaines techniques est présentée, avec des références spécifiques à
d'autres normes internationales dans lesquelles la notion et l'application des techniques
sont décrites plus en détail.

2.5. Autres normes

A – ISO 22000 (2018), relative au Système de Management de la Sécurité

des Denrées Alimentaires

ISO 22000, systèmes de management de la sécurité des denrées alimentaires,

exigences pour tout organisme appartenant à la chaîne alimentaire, définit la marche à
suivre par un organisme pour démontrer son aptitude à maîtriser les dangers liés à cette
sécurité afin de garantir que les denrées alimentaires peuvent être consommées en
toute sécurité. En effet, cette norme également permet aux organismes de mettre en
œuvre un système de management de la sécurité des denrées alimentaires qui
contribue à améliorer leur performance globale en la matière.

B -- ISO 26000 (2010). Lignes directrices relatives à la responsabilité sociétale

ISO 26000 est une norme internationale de l’ISO prévue pour donner des lignes
directrices pour la responsabilité sociétale. Elle est destinée aux organisations publiques
comme privées, dans les pays développés comme dans ceux en voie de
développement. ISO 26000 concerne toutes les organisations, quelles que soient leur
taille et leur localisation.
Elle a pour objectif d'aider les organisations à contribuer au développement durable.
Selon l'ISO, elle vise à les encourager à aller au-delà du respect de la loi, tout en
reconnaissant que le respect de la loi est un devoir fondamental pour toute organisation
et une partie essentielle de sa responsabilité sociétale. Elle propose des
recommandations qui invitent à définir, dans un contexte donné pour une filière donnée
ou un territoire donné, les meilleures pratiques à mettre en œuvre dans les différents
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domaines de la Responsabilité Sociétale que décrivent l'ISO 26000, le tout en accord

avec les attentes de ses parties prenantes.

C -- ISO 27000 – Système de Management de la sécurité de l’information

(SMSI)

La famille de normes ISO 27000 aide les organisations à assurer la sécurité de leurs
informations. Ces normes vous faciliteront le management de la sécurité des
informations, notamment les données financières, les documents soumis à la propriété
intellectuelle, les informations relatives au personnel ou les données qui vous sont
confiées par des tiers. Un SMSI désigne l’approche systémique par laquelle une
organisation veille à la sécurité des informations sensibles. Construit selon un processus
de management du risque, un SMSI englobe les personnes, les processus et les
systèmes de TI. Cette solution peut être utile aux organisations de tous secteurs et de
toutes tailles qui tiennent à la confidentialité de leurs informations.

3. Les organismes de normalisation

La production des normes résulte d’un partage des rôles et d’une nécessaire
harmonisation entre organismes à trois niveaux : national, européen et mondial.

1. En France

Trois organismes ont une activité de normalisation reconnue, chacun dans un domaine
différent.
A -- L’AFNOR

L’Association française de normalisation est une association, fondée en 1926, et dont le

siège est à Paris. Elle compte environ 3 000 entreprises adhérentes et est placée sous
tutelle du ministère chargée de l’industrie. Elle est reconnue d’utilité publique. Sa mission
principale17 est de coordonner et d’animer le système français de normalisation,
d’homologuer les normes, de promouvoir et faciliter leur utilisation, et de développer la
certification des produits et services avec la marque NF. Elle représente également les
intérêts français auprès des organismes européens et internationaux18. Par son activité
d’homologation, l’AFNOR exerce une prérogative de puissance publique assurant une
mission d’intérêt général, même si les normes ne sont que d’application volontaires et
donc non obligatoires.
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B -- L’UTE
L’Union technique de l’électricité est une autre association qui gère spécifiquement le
domaine électrotechnique. Ce dernier regroupe les disciplines traitant l’électricité en tant
qu’énergie. Ses applications sont utilisées dans de nombreux domaines : industrie
(machines, fours, électrolyse), transport (aéronefs, navires, véhicules), fabrication
d’appareils domestiques (électroménager), de bricolage ou de jardinage, etc.

C -- L’ETSI
L’ETSI (European Telecommunications Standards Institute), c’est-à-dire l’Institut
européen des normes de télécommunication, couvre le secteur des
télécommunications. L’ETSI dispose d’une organisation autonome dont sont membres
des industriels, opérateurs et régulateurs intervenant en Europe. Son fonctionnement
est assuré en France par le CF/ETSI (Comité français de l’ETSI).

2. En Europe

Dans le cadre du marché européen, l’organisation en charge de l’élaboration ainsi que

de l’harmonisation normative est le Comité européen de normalisation (CEN) (en anglais
: the European Committee for Standardization).
Le CEN a été créé en 1961, son siège est à Bruxelles. Il est composé des organismes
de normalisation des pays membres de l’Union Européenne et de ceux de l’Association
européenne de libre-échange. Il régit la normalisation européenne dans les domaines
autres que l’électrotechnique et les télécommunications.
Les Normes européennes (EN) sont mises en application dans chaque état membre,
soit par entérinement, soit par publication d’un texte identique dans l’état membre. Elles
se substituent aux normes nationales qui portent sur le même sujet.

3. Dans le monde
L’ISO est l’organisation internationale de normalisation. L’ISO a été créé en 1947. Située
à Genève, elle fédère au niveau mondial 158 organismes nationaux de normalisation, à
raison d’un organisme par pays.
L’ISO a publié plus de 17 500 normes. Son champ d’action embrasse tous les secteurs,
à l’exception de l’ingénierie électrique et électronique qui est du ressort de la
Commission électrotechnique internationale (CEI) et des télécommunications qui
relèvent de l’Union internationale des télécommunications (UIT). Enfin, l’ISO n’effectue
pas de certifications aux normes qu’elle produit. Ces certifications sont réalisées par
plus de 700 organismes dans le monde.
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Conclusion
Pour répondre aux exigences du consommateur final ou acheteur industriel, les
entreprises ont dû développer un nouveau système de management (un système de
gestion) qui est le système de la qualité. Aujourd’hui ou une entreprise ne peut plus se
permettre de négliger son impact sur l’environnement, cette nouvelle attente, des modes
de management environnementaux.
Les entreprises sont appelées à demander la certification de leurs systèmes de
management environnemental en plus de leurs système de management de qualité afin
de répondre aux exigences des clients qui dépassent la seul maitrise de la fabrication,
et qui s’étendent à la préservation de l’environnement.
Pour de nombreux chefs d’entreprises, des données extérieures, imposées par le client
ou la réglementation, sont perçues comme des contraintes couteuses. Comme
auparavant pour la qualité, certains ont anticipé ou réagissent, d’autres retardent le
moment où ils devront s’y plier mais nul ne peut ignorer les responsabilités pénales,
nationales ou européennes, de plus en plus dure en matière de délits
environnementaux. Néanmoins est plus rapide du fait des bénéfices du modèle qualité.
Outre les exigences qualités et environnementales sont, de plus en plus exprimées par
les mêmes personnes ; le client final qui se soucie de la qualité du produit qu’il achète
et de l’impact de celui- ci sur l’environnement.
Il faut noter que les exigences de sécurité des clients, du public et du personnel
s’accoisent en permanence. En effet, la sécurité du travail a fait l’objet d’efforts
particuliers bien avant la qualité et l’environnement. Mais, comme pour ceux- ci on peut
faire un lien de cause à effet entre la sécurité du travail et les processus de l’entreprise
ainsi que l’aménagement des installations et des postes de travail.
On voie donc, que les problèmes en matière de qualité, d’environnement et de sécurité
sont intimement lies et que les industries se doivent d’en maitriser l’importance et la
complexité. Les systèmes de management ne sont donc pas passages, ils suivent
l’évolution technique et économique et permettent de répondre, voire même d’anticiper,
les nouvelles exigences.
Certes, le législateur doit imposer des règles, mais seule l’entreprise est en mesure
d’intégrer les contraintes, légales ou autres, en avantage stratégiques et économiques.
Ainsi, va-t-on de mesures contraignantes, difficiles à faire respecter, a des mesures
responsabilisant ce qui n’empêche pas un accroissement des contraintes légales ou
contractuelles et une évolution des codes et des normes dans le sens le plus strict.
17 Support de cours _ Matière « Réglementation et Norme en HSE- PI » _ 2ème
Année Tronc Commun LMD _ 2021/ 2022

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