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1.

Découvrez les origines de la santé-sécurité au


travail (SST)
La prévention des risques professionnels recouvre l'ensemble des dispositions à
mettre en œuvre pour préserver la santé et la sécurité des salariés, améliorer leurs
conditions de travail et tendre au bien-être au travail.

Le  précurseur en matière de prévention des risques professionnels est le médecin


italien Bernardino Ramazzini qui a publié en 1700 un ouvrage intitulé “Le Traité des
maladies des artisans”, dans lequel il étudie plus de 50 professions. Il est le premier
à avoir mis en évidence la relation entre le travail et l’homme.

Ramazzini a d’ailleurs été qualifié de « premier préventeur ». Il avait identifié deux


causes principales de maladies : la nocivité des produits manipulés et
les positions gênantes que les travailleurs doivent adopter au cours de leur activité.

Comprenez les problématiques des CMR et des TMS


On peut remarquer que ces thèmes sont toujours d’actualité. La prévention du risque
chimique, et notamment du risque «  CMR » (cancérogène, mutagène et toxique
pour la reproduction), est devenu en effet une des préoccupations majeures des
préventeurs.

Autre sujet constant dans la SST, la problématique des « gestes et postures  » et


des «  TMS  » (troubles musculosquelettiques) qui a englobé la notion de «  positions
de travail  » en s'élargissant aux secteurs du tertiaire et des services.

Aujourd’hui, le monde évolue rapidement, laissant place à de nouvelles technologies


comme Internet, de nouveaux modes d’organisation du travail comme le télétravail.
La relation au et dans le travail est significativement modifiée avec l’apparition de
risques significatifs comme les risques psychosociaux (RPS) mis en avant avec
ces nouvelles pratiques de travail.

Découvrez les textes fondateurs de la SST


Il existe de nombreux textes qui structurent cette approche de la santé et de la
sécurité au travail. Voyons ensemble les plus importants.

La loi du 27 décembre 1973 va élargir le droit de la prévention des risques


professionnels jusqu’alors limité à l’hygiène et à la sécurité, et y inclure tout le
champ des conditions de travail.

À l’occasion d’une série d’arrêts rendus le 28 février 2002 par la Cour de cassation,
des obligations sont fixées au chef d’entreprise, résultant de la législation des
accidents du travail et maladies professionnelles, du Code pénal, et bien sûr, du
Code du travail.

Des attentes sont formulées en termes d’amélioration des conditions de travail,


portant à la fois sur le contenu et l’enrichissement du travail, l’organisation du travail,
les rythmes du travail et les rapports sociaux au sein de l’entreprise.
Les entreprises d’une certaine taille devront créer des commissions d’amélioration
des conditions de travail. Enfin, cette loi est à l’origine également de la création de
l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (ANACT).

Toutes les parties prenantes, telles que les représentants du personnel,


l’administration et les entreprises, deviennent des acteurs proactifs de la santé et de
la sécurité au travail. Les enjeux sont tellement importants que les entreprises
intègrent dans leur organisation des spécialistes de la santé-sécurité et des
conditions de travail, ainsi que des référents sur certains risques (risques
psychosociaux, par exemple). Quant au CSE, il  est doté de moyens d’expertise et
de ses propres référents.

En 2012, le législateur introduit le télétravail dans le Code du travail. Les


ordonnances Macron en 2016 et 2017 apportent trois changements
majeurs concernant le recours au télétravail :

 la présomption d’accident du travail : le recours au télétravail occasionnel,


jusqu’ici pratiqué de manière informelle, est reconnu, induisant la présomption
d’accident du travail si un accident intervient durant les heures de travail. «
L’accident survenu sur le lieu où est exercé le télétravail pendant les plages
horaires est présumé être un accident de travail au sens des dispositions de
l’article L. 411-1 du Code de la Sécurité sociale », indique le texte. La prise en
charge des accidents du travail se fera dans les mêmes conditions que s’ils
avaient eu lieu dans les locaux de l’employeur ;
 le refus d’accès au télétravail doit dorénavant être motivé par l’employeur ;
 l’espace de travail en dehors des locaux de l’employeur devient, durant les
heures de travail effectif, un lieu sous la responsabilité de l’employeur,
devant répondre aux mêmes exigences réglementaires que celles où le travail
est exercé habituellement.
 Ces dernières années, un autre tournant a marqué l’évolution des démarches de
santé au travail : les risques psychosociaux, définis comme un risque pour la santé
physique et mentale des travailleurs. Leurs causes sont à rechercher à la fois dans
les conditions d’emploi, et les facteurs liés à l’organisation du travail et aux relations
de travail.

Enfin, la crise sanitaire Covid-19, d’une ampleur, d’une soudaineté et d’une gravité
sans précédent, a obligé les employeurs à s’adapter sans délai à cette situation
d’urgence, et rappelé à chacun ses obligations en matière de santé et sécurité au
travail, ainsi que la nécessité de s’engager sur des démarches et politiques et
actions SST agiles et efficaces, dans le cadre de la gestion de crise.

2. L’importance de la SST pour l'entreprise

Appréhendez le périmètre de la SST


La prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles, plus
généralement appelée prévention de la santé au travail, est aujourd’hui un enjeu
partagé sur les plans européen et international.
L’Union européenne s’ancre résolument dans une nouvelle conception de la politique
communautaire de SST (santé et sécurité au travail), désormais formalisée dans
un cadre pluriannuel d’objectifs à atteindre et faisant l’objet d’une évaluation a
posteriori.

La SST est un domaine très encadré par la loi. Les règles à suivre ont connu un
alignement entre la France, l'Europe et le reste du monde.

La directive-cadre du 12 juin 1989 énonce tout particulièrement les règles qui doivent
guider l’action de l’employeur privé comme public. On peut retenir le fait que :

 les risques sont évalués à priori ;


 les salariés doivent être informés, consultés et formés ;
 ces règles s'appliquent dans toutes les situations de travail.
Les situations de travail sont étroitement liées au secteur d’activité de l’entreprise.
Certains règlements couvrent spécifiquement les risques issus directement de
l’activité de l’entreprise.

Par exemple, si vous êtes une entreprise concernée par les risques chimiques, vous
devez en plus connaître l'existence du règlement REACH
(enregistrement, évaluation et autorisation des produits chimiques). Il a pour objectif
majeur d’assurer un niveau élevé de protection de la santé et de l’environnement, en
améliorant la connaissance et l’information sur les produits chimiques et en
accélérant les procédures de gestion de risques. La notion de VLEP (valeur limite
d’exposition aux produits) est apparue dans ce cadre.
L’entreprise doit également approfondir sa démarche de santé et sécurité au travail
en listant tous les métiers existants dans l’entreprise, et en les regroupant dans
des unités de travail contenant les métiers aux tâches et conditions d’exercice
proches. Par exemple, il est possible de regrouper les métiers dits de bureau ou les
métiers itinérants. Enfin, l’entreprise doit cartographier son environnement de travail
et la configuration des bâtiments pour identifier les risques de chute dans les
escaliers, les risques électriques, etc.

Découvrez les enjeux de la prévention des risques


Pour les entreprises, mettre en place une prévention des risques est une obligation.
C'est aussi un enjeu majeur en ce qui concerne :

 l'aspect social (la santé physique et mentale des employés) ;


 l'aspect économique direct (réduction des coûts) ;
 l’image et la responsabilité juridique (coûts indirects).

3. Les enjeux en matière de SST

Le Code du travail encadre l'entreprise dans la gestion des risques sur le lieu de
travail de ses salariés. La quatrième partie du Code du travail traite de la santé et de
la sécurité au travail.
Selon le Code du travail, l'employeur doit prendre les mesures nécessaires pour
assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs.

Ces mesures comprennent :

 des actions de prévention des risques professionnels ;


 des actions d'information et de formation ;
 la mise en place d'une organisation et de moyens adaptés.
Comprenez les obligations pour l'employeur
Prenons un exemple : un salarié du BTP (bâtiment et travaux publics) est victime
d’un accident du travail, car il ne portait pas d’EPI (équipements de protection
individuelle comme les casques, chaussures de sécurité...).

S’il ne portait pas ces équipements, car ils n’étaient pas fournis par l’employeur, ce
dernier n’a pas satisfait à son obligation générale de sécurité. L'employeur engage
sa responsabilité civile et, le cas échéant, sa responsabilité pénale. En effet,
l’employeur qui ne prend pas les mesures d’organisation ou les moyens appropriés
pour assurer la sécurité physique et mentale de ses salariés et limiter la pénibilité est
coupable de faute inexcusable.

Toutefois, depuis le jugement de la Cour de cassation du 25 novembre 2015,


l’obligation de résultat est devenue une obligation de moyens. L’employeur ne sera
pas systématiquement coupable de faute inexcusable s’il peut prouver qu’il avait
procédé à :

 la mise en place de moyens et mesures d’organisation visant à diminuer voire


éliminer le risque ;
 la mise en place de formations ;
 la mise en place d'informations sur la sécurité ;
 la mise en place d'une politique de contrôle et de sanction.
Cependant, toutes les actions en matière de prévention de santé et sécurité au
travail ne sont pas considérées par le législateur comme ayant la même importance.

Toutes les actions diminuant le risque à sa source, dites “actions primaires”, sont la
priorité d’un plan de prévention des risques.

Prenez l’exemple de machines comme les broyeurs. Celles-ci sont dotées de


boutons d’arrêt d’urgence. Dans ce cas, l’entreprise diminue à la source son risque
d’accident.

A contrario, les actions de sensibilisation ne diminuent pas le risque à sa source.


Elles sont considérées comme secondaires et d’impact faible sur le risque à
proprement parler.

Prenons cette fois-ci l’exemple de la pandémie COVID-19. Bien que les campagnes
de sensibilisation et d’information sur les gestes barrières soient importantes, c’est le
respect des gestes barrières qui limitera la circulation du virus.
Appréhendez les obligations des salariés 
Si l'employeur a des obligations en matière de santé et de sécurité au travail, tout
salarié (intérimaire, stagiaire, sous CDD ou CDI) est dans l’obligation d’appliquer les
mesures de prévention mises en place par l’employeur.

Les mesures prises en matière de santé et de sécurité au travail ne doivent entraîner


aucune charge financière pour les travailleurs.

Il est essentiel de rappeler que tout salarié qui a un motif raisonnable de penser que
sa situation de travail présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé
dispose d'un droit d'alerte et de retrait.

La sécurité au travail est l’affaire de tous ! Chacun est responsable de sa propre


sécurité, mais également de celle des collègues pouvant subir les conséquences
directes ou indirectes de ses propres actions.

Découvrez les 9 principes essentiels de la prévention


L'employeur met en œuvre les mesures prévues à l'article L. 4121-1, sur le
fondement des 9 principes généraux de prévention suivants :

1. Éviter les risques (par exemple, les troubles musculosquelettiques).


2. Évaluer les risques qui ne peuvent pas être évités (par exemple, si vous
travaillez dans une entreprise de désamiantage, certains risques relatifs à
l'amiante ne pourront pas être évités, voire supprimés. Par conséquent, votre
employeur devra évaluer ces risques.).
3. Combattre les risques à la source (par exemple, votre employeur doit intégrer
la prévention le plus tôt possible, notamment dès la conception des lieux ou
équipements de travail).
4. Adapter le travail à l'homme, en particulier en ce qui concerne la conception
des postes de travail, ainsi que le choix des équipements de travail et des
méthodes de travail et de production, en vue notamment de limiter le travail
monotone et le travail cadencé, et de réduire les effets de ceux-ci sur la santé.
5. Tenir compte de l'état d'évolution de la technique, prendre en compte les
nouvelles technologies (par exemple, votre employeur doit se tenir au courant
des nouvelles avancées technologiques en matière de protection, sans
attendre une évolution de la réglementation).
6. Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n'est pas dangereux ou par ce qui
est moins dangereux (il s'agit, par exemple, de l'utilisation de produits
chimiques moins dangereux, voire sans danger).
7. Planifier la prévention en y intégrant, dans un ensemble cohérent, la
technique, l'organisation du travail, les conditions de travail, les relations
sociales et l'influence des facteurs ambiants, notamment les risques liés au
harcèlement moral et au harcèlement sexuel, tels qu'ils sont définis aux
articles L. 1152-1 et L. 1153-1, ainsi que ceux liés aux agissements sexistes
définis à l'article L. 1142-2-1.
8. Prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur
les mesures de protection individuelle (par exemple, si l'employeur équipe
l'ensemble de ses salariés de bouchons d'oreilles contre le bruit, il s'agit d'une
mesure de protection individuelle. Par contre, un capotage de machine et/ou
la pose d'un caisson acoustique constituent une protection collective.).
9. Donner les instructions appropriées aux travailleurs. Par exemple, votre
employeur doit vous informer des risques présents sur votre poste de travail
pour votre santé, et des mesures prises pour atténuer ou supprimer ce risque.
Il doit également organiser des formations (par exemple, si le poste l'exige,
des formations relatives à la manutention.).
Gérez les contrôles de l'employeur par l'inspection du travail
Les règles de sécurité dans l'entreprise peuvent être contrôlées par l'inspection du
travail qui peut :

 dresser des procès-verbaux et mettre en demeure l'employeur en cas


d'infraction ;
 saisir le juge des référés en cas de risque sérieux d'atteinte à l'intégrité
physique d'un travailleur ;
 prescrire toutes les mesures utiles et notamment, en cas de danger grave et
imminent, l'arrêt temporaire des travaux sur certains chantiers.
En cas d'accident du travail ou de maladie professionnelle, l’employeur engage sa
responsabilité civile. Il peut également être sanctionné pénalement (amendes et/ou
peines d’emprisonnement) si la faute inexcusable est retenue.

4. Les acteurs de la SST

Découvrez les acteurs internes à l’entreprise


L'équipe encadrante
Les membres de l’encadrement sont souvent les premiers garants de la bonne gestion des
risques au sein d’une entreprise, parce qu’ils veillent au respect et à l’application des
consignes de sécurité sur le terrain, mais aussi parce qu’ils sont le plus à même de pouvoir
remonter des informations pertinentes sur les conditions de travail, l’environnement, les
méthodologies, et également les difficultés de tel ou tel collaborateur.

Les représentants du personnel


Depuis le 1er janvier 2020, toutes les entreprises de plus de 11 salariés sont dotées
d’un CSE. Dans les entreprises d’au moins 50 salariés, le CSE dispose de moyens
spécifiques :

  subvention de fonctionnement ;
 possibilité de recours à des experts ;
 droit d’alerte ;
 constitution de commissions spécialisées ;
 etc. 
Le CSE est obligatoirement consulté par l’employeur dans de nombreux domaines et
circonstances.

Les membres de la délégation du personnel du CSE bénéficient de la formation


nécessaire à l’exercice de leurs missions en matière de santé, de sécurité et de
conditions de travail. Les modalités de la prise en charge de cette formation par
l’employeur sont fixées par les articles R. 2315-20 à R. 2315-22 du Code du travail.

Cette formation a pour but de :

 développer leur aptitude à déceler et à mesurer les risques professionnels, et


leur capacité d’analyse des conditions de travail ;
 les initier aux méthodes et procédés à mettre en œuvre pour prévenir les
risques professionnels et améliorer les conditions de travail.
Elle est dispensée selon les modalités fixées par les articles R. 2315-10 et R. 2315-
11 du Code du travail.

Au moins quatre réunions avec l’employeur portent annuellement, en tout ou partie,


sur les attributions du CSE en matière de santé, sécurité et conditions de travail,
notamment dans les branches d’activité présentant des risques particuliers.

Le CSE est réuni à la suite de tout accident ayant entraîné ou ayant pu entraîner des
conséquences graves, ainsi qu’en cas d’événement grave lié à l’activité de
l’entreprise, ayant porté atteinte ou ayant pu porter atteinte à la santé publique ou à
l’environnement, ou à la demande motivée de deux de ses membres représentants
du personnel, sur les sujets relevant de la santé, de la sécurité ou des conditions de
travail.

Lorsque l’employeur est défaillant, et à la demande d’au moins la moitié des


membres du CSE, ce denier peut être convoqué par l’agent de contrôle de
l’inspection du travail et siéger sous sa présidence.

L’employeur informe annuellement l’agent de contrôle de l’inspection du travail, le


médecin du travail et l’agent des services de prévention des organismes de Sécurité
sociale, du calendrier retenu pour les réunions consacrées aux sujets relevant de la
santé, de la sécurité ou des conditions de travail.

La commission Santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT) est obligatoire pour


les entreprises et les établissements distincts de 300 salariés, et pour les
établissements classés Seveso seuil haut, quel que soit leur effectif (C. trav., art. L.
2315-36).

On distingue deux types d'établissements, selon la quantité totale de matières


dangereuses présentes sur le site: les établissements Seveso seuil haut et les
établissements Seveso seuil bas.
 Les entreprises "seuil haut" sont des entreprises dans lesquelles des matières
dangereuses sont présentes et dont la quantité est égale ou plus grande à la
valeur « seuil haut » déterminée ;
 Les entreprises "seuils bas" sont des entreprises dans lesquelles des matières
dangereuses sont présentes et dont la quantité est égale ou plus grande à la
valeur “seuil bas” tout en restant inférieure aux valeurs appliquées aux
entreprises de “seuil haut”.
Enfin, le CSE est consulté une fois par an sur la politique sociale, la formation et
la prévention à la santé et à la sécurité au travail. La base de données
économiques et sociales (BDES) est mise à la disposition des représentants du
personnel, et indique les principales actions, ainsi que les résultats et dépenses en
matière de santé et de sécurité au travail. Lors de la consultation annuelle du volet
social, le CSE utilise les données de la BDES pour émettre son avis.

À noter qu’au sein de l’entreprise, le service HSE (Hygiène, sécurité, environnement)


peut aussi jouer un rôle important et équivalent, lorsqu’il existe. 
Le préventeur

Le préventeur, lorsqu’il existe, est le salarié compétent en matière de protection et de


prévention des risques professionnels ; il est désigné par l’employeur. Il n’est pas un
délégataire de l’obligation de sécurité. Son rôle est de conseiller l’employeur,
l’encadrement et les salariés, et de piloter toutes les activités de protection et de
prévention des risques dans son entreprise.

Le service de santé au travail

Chaque entreprise a l’obligation d’adhérer à un service de santé au travail, qu’il soit


autonome ou interentreprises. La mission exclusive du médecin du travail est d’éviter
toute altération de la santé du travailleur du fait de son travail. Pour ce faire, le
médecin du travail conseille l’employeur, les salariés et leurs représentants dans la
mise en œuvre de mesures de prévention adaptées.

Son action s'exerce autour de deux axes complémentaires :

 l’action en milieu de travail, qui demeure prioritaire, et consiste à proposer et


conduire des actions de prévention, correction ou amélioration des conditions
de travail, notamment en établissant la fiche d’entreprise et en conseillant
l’employeur dans l’évaluation des risques ; 
 le suivi médical des salariés, dont l’objectif est de mettre en place des actions
individuelles appropriées par le biais de la fiche d’aptitude, et ainsi de recueillir
toutes les informations utiles pour les actions en milieu du travail.
Lors de chaque embauche, l’employeur doit procéder à la mise en place d’une
convocation à la médecine du travail dont dépend l’employeur. En cas de contrats
successifs, la visite médicale est valable 5 ans pour les salariés dit “ sans risque”.

Seul le médecin au travail peut constater l'inaptitude d’un salarié. L'inaptitude


médicale au travail est une incapacité (physique ou mentale) à tenir son emploi. Elle
vise toujours précisément et exclusivement l'emploi tenu par le salarié au moment de
l'inaptitude, c'est-à-dire un poste (et un seul), dans une entreprise (et une seule).

Le médecin du travail ne peut constater l'inaptitude médicale du travailleur à son


poste de travail que (R4624-42) :

 S'il a réalisé au moins un examen médical de l'intéressé, accompagné, le cas


échéant, d’examens complémentaires, permettant un échange sur les
mesures d'aménagement, d'adaptation ou de mutation de poste, ou la
nécessité de proposer un changement de poste.
 S'il a réalisé ou fait réaliser une étude de ce poste.
 S'il a réalisé ou fait réaliser une étude des conditions de travail dans
l'établissement et indiqué la date à laquelle la fiche d'entreprise a été
actualisée.
 S'il a procédé à un échange, par tout moyen, avec l'employeur.
Les intervenants en prévention des risques professionnels (IPRP)

Aux côtés du médecin du travail, les intervenants en prévention des risques


professionnels (IPRP) sont des spécialistes dont l’expertise complète celle du
médecin du travail. Ils ont reçu une habilitation et bénéficient d’une véritable
indépendance technique.

Ils interviennent à la demande du médecin du travail ou de l’employeur afin d’aider


ce dernier dans l’identification des risques et/ou la mise en place d’un plan d’action et
de prévention. Ils peuvent également être consultés pour la réalisation d’études
particulières (ergonomie, organisation du travail, aménagement des locaux…) et
proposer des actions correctives.

Prévenez les risques avec les acteurs de la sécurité externes à


l’entreprise
Afin de respecter son obligation de résultat de sécurité, l’employeur peut également solliciter
l’expertise et les conseils de spécialistes externes à l’entreprise :

 l’ANACT (Association nationale pour l’amélioration des conditions de travail) ;


 l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité) ;
 la CRAM (caisse régionale d’assurance maladie), les CARSAT et les CGSS.
La CRAM possède une direction des risques professionnels qui assure la tarification
et la prévention en matière d’accident du travail (AT) et de maladies professionnelles
(MP).

Elle est chargée de :

 notifier aux entreprises leur taux de cotisation AT/MP ;


 coordonner la prévention des risques professionnels au niveau régional, en y
associant les représentants des employeurs et des salariés ;
  déployer des mesures d’évaluation des risques et de prévention dans des
secteurs d’activité ciblés ;
 utiliser des incitations financières pour la mise en place de certaines
améliorations des conditions de travail en entreprise ;
 organiser des campagnes de prévention destinées spécifiquement aux
salariés et aux employeurs.

Attention, la CRAMIF ne concerne que l’Île-de-France. En région, on parle de


CARSAT (caisse d’assurance retraite et de sécurité au travail) et outre-mer, il s’agit
de la CGSS

5. Mettez en œuvre une démarche d'évaluation des


risques
Une démarche d’évaluation des risques s’appuie sur des principes contribuant à sa réussite
et à sa pérennité.

1. Afficher sa volonté de réaliser une évaluation des risques.


Lors de l’étape de préparation de l’évaluation, le chef d’entreprise s’engage sur les objectifs,
les moyens et les modalités d’organisation et de communication.

2. Choisir les outils d’évaluation qui sont adaptés à son entreprise.


Plusieurs techniques, outils et guides-modes d’emploi existent. Cependant, l’employeur
choisira celle ou celui qui est adapté à la taille de son entreprise, à sa culture, à la nature de
ses activités… Vous découvrirez les plus connus dans le prochain chapitre.

3. S’organiser pour être autonome.


La réalisation en interne de l’évaluation des risques est à privilégier. Néanmoins, l’employeur
peut s’appuyer sur des aides extérieures. Cette autonomie permet au chef d’entreprise de :

 rester maître des décisions garantissant la maîtrise des risques ;


 contribuer à l’appropriation de la démarche par l’encadrement et les salariés.
4. Associer les salariés
Les salariés sont les premiers concernés par les risques professionnels auxquels ils sont
exposés. L’identification des risques, le classement des risques et les propositions d’actions
de prévention font l’objet d’échanges avec les salariés et/ou leurs instances représentatives.

L’employeur doit désigner, après avis du CSE ou des délégués du personnel, un ou


plusieurs salariés compétents pour s’occuper des activités de protection et de
prévention des risques professionnels de l’entreprise.

À défaut, si l’entreprise ne peut organiser cette activité, il peut faire appel aux
intervenants en prévention des risques professionnels (IPRP) du service de santé au
travail interentreprises (SSTI) auquel il adhère, ou aux IPRP enregistrés auprès de la
Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la
consommation, du travail et de l’emploi).

6. Les outils de diagnostic et de communication


Pour auditer les actions menées par une entreprise en matière de SST, les
organismes de prévention mettent à disposition des outils d'analyse. Vous pouvez
les utiliser pour faire le point sur les obligations de votre entreprise en matière de
SST.

Voici les deux outils de diagnostic les plus utilisés :

 La grille Digest de l’INRS, pour les entreprises de moins de 50 salariés


(disponible à cette adresse)
 La grille GPS & ST, pour les entreprises de plus de 50 salariés (disponible
à cette adresse)
Comment utiliser ces grilles de diagnostic ?

Pour chacune de ces grilles, l'INRS propose un guide d'utilisation. Vous le trouverez
directement dans le document Excel, quand vous ouvrirez la grille.

Cette grille permet d'évaluer le rapport de votre entreprise à la démarche Santé et


sécurité au travail. Ce diagnostic fait, vous pourrez vous positionner sur les différents
axes prioritaires pour votre entreprise.

Sachez que certaines entreprise se font accompagner dans la phase de diagnostic


par un consultant. Ce dernier utilisera très probablement la grille de l'INRS. Prenez
quelque temps pour vous familiariser avec ce document.
Mettez en place des outils d'information
Comme nous l'avons vu, en matière de SST, l'entreprise a l'obligation d'informer et
de former les salariés. Dans ce but, elle emploie de nombreux supports de
communication et de formation : des affiches, des revues ou encore des stages de
formation.

Cette section vous servira de référence. Revenez-y si vous avez besoin de connaître
les supports de communication adaptés à votre contexte professionnel.
Signalétiques et affiches

- La signalétique de sécurité de type réglementaire, les consignes ou guides


pratiques de sécurité, les fiches de postes, le socle de la présence des produits
d’information concernant la sécurité.

- Les affiches de sécurité.


Exemple d'affiche de sécurité concernant
le port du harnais

Pour les produits chimiques utilisés au poste de travail, l’employeur dispose d’outils
d’information (étiquettes, fiches de données de sécurité) qui permettent de repérer
les agents chimiques.
Médias et formations
De nombreuses ressources sont disponibles et peuvent être mises en place pour tenir vos
salariés informés :

 revues et périodiques spécialisés, brochures, documents techniques ;


 sites intranet, mails, Google Drive, journal interne consacré à la sécurité
regroupent généralement les documents réglementaires, guides de sécurité,
consignes, analyses d’accidents, remontées d’anomalies ;
 animations de sécurité, vidéos ;
 distribution d’objets en rapport avec la prévention, vestes de sécurité
fluorescentes, éthylotests, et évènements spécialisés ;
 formations sur la sécurité.
Communications professionnelles

Pour communiquer avec vos salariés, plusieurs solutions s'offrent à vous :

 la communication directe vers les salariés par la hiérarchie de proximité ou le


responsable sécurité ;
 les réunions d’information agrémentées de supports audiovisuels, les
campagnes de sécurité.

7. La terminologie spécifique de la SST


Le vocabulaire employé par les acteurs de la SST est d'ordre juridique et doit être
précis. Dans ce chapitre, nous verrons les termes les plus couramment employés, et
nous nous intéresserons aux différentes familles de risque.

Comprenez la notion de danger


Le danger est la propriété intrinsèque d’un produit, d’une substance, d’un
équipement, d’une méthode de travail, d’une situation susceptibles de causer un
dommage à l’intégrité mentale ou physique du salarié, un dommage pour la santé
des travailleurs.

Maîtrisez la notion de situation dangereuse


Il s’agit d’une situation dans laquelle une personne est exposée à au moins un
phénomène dangereux. L’exposition peut entraîner un dommage à plus ou moins
long terme.

Appréhendez la notion de dommage


Le dommage est un événement non souhaité. Il s'agit de lister les risques, soit les
capacités d'un équipement, d'un procédé ou d'un produit, à causer un dommage à la
santé des salariés.

Voici quelques exemples pour mieux comprendre ces définitions :

Danger Situation dangereuse Évènement Dommage


dangereux

Hauteur d’un Le salarié est monté sur un Il glisse, avec la Chute de hauteur avec
escabeau escabeau pieds nus. poussée sur la contusions, fractures
perceuse.

Sol Le salarié marche sur le Il chute. Chute de plain-pied


défectueux sol défectueux de l’atelier avec heurt d’un objet,
de découpe de bois. d’un équipement

Blessures corporelles

Éclairage Le salarié travaille dans L’ampoule s’éteint Fatigue, gêne, voire


défectueux une pièce à faible brusquement. blessure consécutive à
éclairage ou éclairage une chute, un choc
éblouissant.
Maîtrisez la notion de risque professionnel
Selon les travaux de l’INRS, le risque professionnel est l’éventualité d’une rencontre
entre l’homme et un danger auquel il est exposé.
Prenons l’exemple du travail en hauteur :

La probabilité d’apparition du phénomène dangereux est liée à la fréquence et/ou la


durée d’exposition au danger. Dans notre exemple, le fait de monter tous les jours
sur l’escabeau augmente les chances de faire une chute.

Au niveau de la gravité du dommage, les conséquences d’une chute de hauteur


peuvent être dramatiques.

Gérez les facteurs de risques


La prévention des risques professionnels s’inscrit dans une démarche globale de
prévention fondée sur la capacité à analyser les risques, puis à définir et mettre en
œuvre les mesures de prévention adaptées.

Pour cela, vous devez d'abord identifier des facteurs de risques propres à votre
entreprise. Ils sont nombreux, et dépendent de votre contexte professionnel.

Voici quelques exemples de familles de risques.

Risques liés :
 aux équipements de travail (machines et outils, véhicules...) ;
 aux substances toxiques présentes (produits chimiques, biologiques...) ;
 aux méthodes de travail (travail en hauteur, gestes répétitifs...) ;
 à l’énergie utilisée (électrique, air comprimé, hydraulique, nucléaire...) ;
 à l'organisation du travail (travail de nuit, à l’extérieur, isolé, télétravail...) ;
 et actuellement risques sanitaires (pandémie).

8. Évaluez les risques professionnels par la


cotation
Pour évaluer les risques professionnels , vous allez devoir :

 identifier les dangers (cet équipement, cette substance ou cette méthode de


travail est-il susceptible de causer un dommage ?). L’identification des
dangers et situations à risques se fait en observant le travail réellement
effectué et en dialoguant avec les personnes qui le réalisent. Puis définir, pour
chaque danger et chaque risque, vos référentiels de cotation (ce sont les
notions de gravité, fréquence, maîtrise…). Cette étape est propre à votre
domaine d'activité ;
 analyser les risques (dans quelles conditions les travailleurs sont-ils exposés à
ces dangers ?) ;
 hiérarchiser les risques (classer les risques selon leur gravité, leur occurrence
potentielle, le nombre de personnes exposées). 
Cotez le risque
L'évaluation du risque professionnel par la cotation conduit à donner une dimension à une
situation potentiellement dangereuse.

On estime ainsi la gravité et la fréquence d'un risque. On peut donc en déduire l'indice de
risque (IRi).
Mesurez la gravité

Voici comment évaluer la gravité d'un risque :

 faible (accident sans arrêt de travail) : G1 ;


 moyen (accident avec arrêt de travail) : G2 ;
 grave (accident avec incapacité permanente) : G3 ;
 très grave (décès) : G4.
Évaluez la fréquence

Voici comment évaluer la fréquence d'un risque (on parle aussi de « fréquence ») :

 très improbable (une fois par an) : F1 ;


 improbable (tous les 6 mois) : F2 ;
 probable (tous les 3 mois) : F3 ;
 très probable (toutes les semaines) : F4.
Calculez l'indice de risque

Grâce à ces deux dimensions, vous pouvez calculer l'indice de risque en vous aidant
du tableau ci-dessous.

Calculer l'indice de risque (IRi)

Par exemple, un risque de gravité G2 et de fréquence F4 sera considéré comme «


important », et il faudra proposer des actions pour le résoudre en priorité.

Appliquez cette méthode à un exemple concret


Phase 1 : Analysez le risque

Danger  Situation dangereuse Évènement dangereux Dommage

Travail en Le salarié est monté sur un Les pieds de la Contusions


hauteur escabeau, pieds nus. personne glissent. Fractures 
Phase 2 : Cotez la gravité et la fréquence, puis calculez l'Indice de Risque (IRi)

Gravité Probabilité Priorité

G2 (moyen) F4 (très probable) Risque important 

Phase 3 : Prévenez les risques avec des moyens adaptés

Moyens de prévention existants Moyens de prévention à mettre en œuvre

Formation Nacelle, casque, chaussures de sécurité, formation

9. Rédigez le DUERP
Vous avez listé les risques des différentes unités de travail de votre entreprise. Ensuite, vous
en avez estimé la priorité et vous avez listé des actions de prévention.

Il est temps, à présent, de consigner toutes ces informations dans le document unique
d'évaluation des risques professionnels, ou DUERP.

Qui est concerné ?


Tous les salariés, stagiaires, et tous les chefs d’entreprises.

Pourquoi rédiger un tel document ?


Le Code du travail oblige le chef d’entreprise à transcrire dans un DUERP l’évaluation des
risques professionnels, et ce depuis le 7 novembre 2002. Une fois établi, le DUERP doit être
mis à jour lors des changements importants concernant le travail ou les installations, et au
moins une fois par an. Ce document est à conserver au sein de l’entreprise et à tenir à la
disposition de l’inspection du travail.

Existe-t-il un DUERP type ?


Il n’existe pas de “document unique” type. Le chef d’entreprise a le choix du support qui lui
paraît le mieux adapté à ses besoins. Cependant, les informations demandées par le
DUERP sont similaires quel que soit le modèle. Nous vous en proposons un ci-dessous.

Rédigez votre DUERP


Pour mieux comprendre comment se compose un DUERP, observez cet exemple.

Le DUERP présenté classe d'abord les dangers par unité de travail (colonne grise). Ensuite,
le premier bloc, de couleur bleue, détaille précisément le danger.

Danger Famille de Situation d'exposition


risque

Bruit des Bruit Bruit continu de machines, compresseurs, outils,


machines moteurs, haut-parleurs, imprimantes.
Exposition continue à des bruits > 80 dB
Ensuite, la partie en vert cote le risque, selon la gravité et la fréquence :
Danger Fréquence Gravité

Bruit des machines 4 3


Et enfin, des actions de prévention sont associées pour chaque risque, dans la dernière
colonne.

Mettez en place des actions de prévention


Appuyées sur l’identification et le classement des risques, et après avis des instances
représentatives des salariés, les actions décidées – qui seront de la responsabilité du chef
d’entreprise – contribueront à alimenter le plan annuel de prévention. Pour ce faire, des
groupes de résolution de problèmes peuvent être constitués. Les actions sont choisies en
privilégiant les mesures qui répondent aux 9 principes de prévention (que nous avons vus
dans ce chapitre).

Vous comprenez donc que les actions de prévention sont à définir en concertation avec
plusieurs acteurs, et sont propres à votre domaine d'activité.

Dans un premier temps, il est indispensable de hiérarchiser les actions de prévention en


fonction de l’importance des risques évalués et des moyens mobilisables par l’entreprise
(organisationnels, humains et techniques).

À court terme, il s’agit de mettre en œuvre des actions simples ou des mesures temporaires
de prévention (ne nécessitant pas d’étude approfondie).

À moyen terme, une étude technique, organisationnelle et financière permet de planifier les
actions plus complexes, en fonction de leur difficulté de mise en œuvre et de l’importance
des moyens nécessaires.

Préparez votre plan d'action


Pour mettre en place des mesures de prévention, vous devez définir un plan d’action. Celui-
ci respectera, dans cet ordre, les principes généraux de prévention :

 suppression des risques ;


 mise en œuvre des mesures de protection collective ;
 mise en place de protections individuelles.
Exemple de plan d'action

Voici un exemple de plan d'action établi à la suite de l'évaluation des risques d'une
entreprise du secteur du bâtiment :

Risque Actions Délai Qui s'en charge ?

Mal de Surveillance médicale renforcée En cours Médecin du travail


dos et Direction
 

Mal de Animer une formation sur les gestes et Toutes les Chef d'équipe
dos outils semaines

Mal de De nouveaux investissements dans des Dans l'année Direction


dos outils plus performants sont en cours
Le responsable nommé s’assure de l’efficacité de chaque moyen de prévention mis en
place.

À la suite des actions réalisées, vous devrez réévaluer les risques. Cette réévaluation va
permettre d’établir de nouveaux programmes d’action si l’efficacité est insuffisante. Elle
devra aussi être suivie d’une mise à jour du DUERP et de son plan d’action, avec une
réédition du document.

Mettez à jour votre DUERP


Selon le Code du travail, le document unique doit être mis à jour annuellement, ou
lorsque des changements s’opèrent au sein de l’entreprise. Par exemple :

 décision d’aménagement engendrant des changements dans les conditions


d’hygiène et de sécurité ;
 modification des conditions de travail des salariés.
D’autre part, si l’employeur prend connaissance d’une information supplémentaire faisant
état d’un potentiel risque dans une unité de travail, il doit alors actualiser son évaluation.

Les sanctions éventuelles


Tout employeur qui omet de se soumettre à la législation en ne procédant pas à la rédaction
du document unique s'expose volontairement à des sanctions (infraction passible d'une
amende de 1 500 euros, et de 3 000 euros en cas de récidive).

Qu’est-ce qui a changé ces dernières années ?


Le document unique a été renforcé au cours des dernières années : évaluation des risques
d'explosion, chimiques, psychosociaux, etc. Il est devenu indispensable à la formation des
salariés.

Actualisez le DUERP avec les risques professionnels émergents


Dans le cadre de l’épidémie de la COVID-19 et des mesures gouvernementales prises,
d’une part pour éviter la propagation du virus, et d’autre part pour la poursuite de l’activité
des entreprises par un plan de continuité d’activité (PCA), les employeurs ont dû recourir au
télétravail, voire se sont vu imposer cette organisation du travail. Par application de l’article L
1222-11 du Code du travail, en cas de circonstances exceptionnelles, notamment de
menace d'épidémie, ou en cas de force majeure, le recours au télétravail peut être
nécessaire pour permettre la continuité de l'activité de l'entreprise et garantir la protection
des salariés (C. trav. art. L. 1222-11).

Le PCA regroupe toutes les actions à mener pour protéger les salariés pour faire
face à des situation inédites (pandémie ou autres facteurs externes). Il répond à un
double objectif :
 maintenir l’activité essentielle de l’entreprise, éventuellement en mode
dégradé ;
 protéger les salariés.
L’élaboration d’un PCA nécessite d’intégrer les conditions de travail pour mieux anticiper les
situations inédites. Cette démarche s’effectue en plusieurs temps :
1. Faire un état des lieux et évaluer les risques (sanitaires, sociaux,
économiques, techniques…).
2. Repérer les activités essentielles pour maintenir l’activité.
3. Formuler des hypothèses sur les perturbations éventuelles pour l’organisation,
l’absentéisme, les risques qui pourraient être accrus…
4. Élaborer des scénarios répondant aux hypothèses.
5. Faire des simulations d’un ou plusieurs de ces scénarios afin de tester leur
opérationnalité et/ou de les enrichir.
Dans ce contexte de crise, les employeurs ont pour la plupart adapté leur DUERP dans
l’urgence. En effet, 50 % des salariés n’avaient jamais travaillé en télétravail avant le
confinement.

Au début de ce cours, je vous ai expliqué qu’il n’y a pas de différence dans le traitement
entre un salarié travaillant sur son lieu de travail et celui qui travaille à son domicile.

Dans le DUERP concernant le télétravail, plusieurs risques sont à prendre en compte :

 les risques liés au travail sédentaire : position assise présentant des risques
pour le dos, le poignet sollicité pour l’utilisation de la souris, ou encore les
risques liés au travail devant un écran ;
 les risques psychosociaux ne doivent pas être oubliés dans le DUERP. Si le
télétravail peut permettre de concilier vie professionnelle et vie personnelle, il
peut aussi effacer la frontière entre les deux. La charge de travail peut, si elle
est élevée, générer un burnout et à l’inverse, si elle est trop faible, un bore-out

 les relations professionnelles peuvent aussi se dégrader et devenir
conflictuelles ; 
 enfin, le télétravail peut générer de la e-réunion à tout-va, du reporting
excessif pour contrôler le travail produit. 
Autant de dangers qui exposent les salariés à des risques psychosociaux et que l’entreprise
devra identifier pour prendre les mesures adéquates, comme des campagnes de
sensibilisation sur les gestes et postures du travail sédentaire, la fourniture de matériel de
bureau pour le domicile comme des sièges réglables, le rappel du droit à la déconnexion, un
entretien annuel avec chaque télétravailleur sur les conditions de travail et la santé…

L’autre sujet, certainement le plus nouveau aussi, est celui du risque sanitaire lié à la
COVID-19. De nombreuses mesures ont été mises en place par les entreprises pendant et
après le confinement afin de respecter les mesures sanitaires imposées par le
gouvernement, tant que nous sommes en état de crise sanitaire (L1222-11 du CT).

Qu’en sera-t-il après ? Nous savons aujourd’hui que la fréquence des risques épidémiques
augmente, et leur gravité aussi. Quelles mesures conserveront les entreprises pour
préserver et protéger la santé des travailleurs ? Ces éléments devront être définis dans la
dernière partie du PCA.

Retenez que dans le cadre d’une crise sanitaire par exemple, toutes les entreprises
doivent se doter d’un plan de continuité d’activité qui couvrira 3 phases : celle de la
prévention de crise, la gestion pendant la crise, et la sortie de crise, afin de
capitaliser sur l’expérience et en traduire un plan de progrès de prévention. Un
comité de pilotage sera désigné pour le piloter.
10. Identifiez un accident de travail
Qu'est-ce qu'un accident de travail ?
Un accident de travail est un accident survenu au salarié par le fait ou à l'occasion de son
travail, quelle qu'en soit la cause.

Pour que l'accident du travail soit reconnu, le salarié doit justifier des deux conditions
suivantes :

 il a été victime d'un fait accidentel dans le cadre de son activité


professionnelle ;
 le fait accidentel a entraîné l'apparition soudaine d'une lésion.
Ce fait doit intervenir du fait ou à l'occasion du travail, ce qui implique que le salarié doit être
placé sous l'autorité de l'employeur lorsque le fait accidentel se produit.

L'accident est présumé d'origine professionnelle dès lors qu'il se produit dans les locaux de
l'entreprise, même pendant un temps de pause.

Toutefois, la qualification d'accident du travail peut être écartée si le fait accidentel


est la conséquence de faits non professionnels (par exemple, un suicide sur le lieu
de travail en raison de problèmes personnels).
Exemple d'accident de travail

Un accident du travail peut être corporel ou psychologique. Par exemple :

 une coupure ou une brûlure ;


 une douleur musculaire apparue soudainement à la suite du port d'une charge
;
 ou encore un choc émotionnel consécutif à une agression commise dans
l'entreprise.
Retenez que si un salarié chute dans l’escalier de son domicile, et qu’il est en
télétravail, il sera déclaré en accident du travail. Si l’employeur considère que les
circonstances de l’accident ne sont pas en lien direct avec le télétravail, il pourra
émettre des réserves.

Indemnités à la suite d'un accident de travail

La reconnaissance d'un accident comme étant d'origine professionnelle ouvre droit


aux indemnités suivantes :

 en cas d'arrêt de travail, indemnités versées par la Sécurité sociale et


indemnités complémentaires versées par l'employeur ;
 en cas d'incapacité permanente de travail, indemnisation spécifique et
indemnisation complémentaire (en cas de faute inexcusable de l'employeur).
Détectez un accident de trajet
Définition

Un accident est considéré comme un accident de trajet s'il survient à un salarié


pendant le trajet effectué entre sa résidence et son lieu de travail ou de restauration.
Pour qu'il soit considéré comme un accident de trajet, le trajet doit être direct. Dans
le cas d'un covoiturage pour se rendre au travail, néanmoins, le trajet peut ne pas
être le plus direct.

En cas d'interruption du trajet ou de détour, l'accident de trajet est reconnu dans l'un
des cas suivants :

 interruption ou détour justifié par les nécessités essentielles de la vie courante


(arrêt pour faire des courses, par exemple) ;
 interruption ou détour lié au travail. Le trajet doit être effectué durant une
période normale par rapport aux horaires de travail, compte tenu de la
longueur du trajet et des moyens de transport utilisés. Ainsi, l'accident de
trajet n'est pas admis si le trajet a été effectué plusieurs heures après ou
avant les heures de travail, sauf s'il est lié au travail (pot organisé dans
l'entreprise, avec l'accord de l'employeur, après les heures de travail, par
exemple).
Indemnités à la suite d'un accident de trajet

À la suite d'un accident de trajet, le salarié bénéficie d'une indemnité


journalière versée par la Sécurité sociale ou par l’employeur. Ces indemnités sont
équivalentes à celles versées dans le cas d'un accident du travail (vu ci-dessus).

Identifiez une maladie professionnelle


Une maladie contractée par un salarié peut être considérée comme d'origine
professionnelle lorsqu'elle est contractée en lien avec son activité professionnelle. La
maladie peut être d'origine professionnelle, ou liée à un accident du travail, qu'elle
figure ou non au tableau des maladies professionnelles.

Une maladie est présumée d'origine professionnelle lorsqu'elle est désignée dans un
tableau de maladies professionnelles et contractée dans les conditions mentionnées
dans ce tableau.

Exemple de maladie professionnelle

Affections oculaires dues au rayonnement thermique

Désignation de la Délai de prise Liste limitative des travaux susceptibles de provoquer


maladie en charge ces maladies

Cataracte 15 ans Travaux exposant habituellement au rayonnement


thermique de verre ou de métal portés à
incandescence
Vous pouvez trouver d'autres tableaux de maladies à cette adresse.
Quelles sont les conditions pour faire reconnaître une maladie professionnelle ?

Si une ou plusieurs conditions tenant au délai de prise en charge, à la durée


d'exposition ou à la liste limitative des travaux ne sont pas remplies, la
reconnaissance de la maladie professionnelle reste possible. Pour cela, la CPAM
reconnaît l'origine professionnelle de la maladie s'il est établi qu'elle est directement
causée par le travail habituel de la victime.
Indemnités dans le cas d'une maladie professionnelle
Dans le cas d'une maladie professionnelle, le salarié bénéficie d'une indemnité
journalière versée par la Sécurité sociale ou par l’employeur. Ces indemnités sont
équivalentes à celles versées dans le cas d'un accident du travail (vu ci-dessus).

11. Menez une enquête à la suite d'un accident


de travail

Le CSE procède à des enquêtes pour prévenir d’un risque ou analyser une situation
à risque, dès lors qu’il y a eu accident de travail ou maladie professionnelle dans
l’entreprise, peu importe la gravité.

Le sujet des enquêtes conduites par le CSE peut varier. En revanche, le déroulé est toujours
structuré de la même manière.
Prenons un exemple assez courant dans les entreprises :

À la demande d'un ou plusieurs collaborateurs, le CSE s’interroge sur le


management du service concerné. Des mots ou maux comme souffrance au travail,
harcèlement, humiliation, contrôles excessifs ont été évoqués. Mais qu’en est-il
vraiment ? Plusieurs champs d’études sont à explorer (le style managérial, la charge
de travail, les objectifs fixés par le manager et par l’entreprise, les compétences
attendues et les ressources, une situation conflictuelle). En sus, certains indicateurs
peuvent donner des faisceaux d’indices (maladies, turnover, conflits, etc.).

Les membres du CSE, avec l’employeur, enquêtent sur les faits et donnent leurs
appréciations dans le cadre professionnel et dans le respect du Code du travail (par
un questionnaire en entretien, ou anonyme, qui balaie tous les sujets conduisant à
des risques psychosociaux).

Le médecin du travail et l’inspecteur du travail sont souvent associés, car ils peuvent
eux-mêmes signaler des éléments portés à leur connaissance, en respectant la
confidentialité de la protection des salariés.

À l’issue de cette enquête, exception faite d’une faute professionnelle avérée qui
rentre dans le domaine de la discipline d’entreprise, un plan d’action de prévention et
de correction est mis en place. Quelques exemples : ajustement des objectifs, renfort
en ressources ou compétences, animation d’équipe, formation de l'encadrement au
management, information de la direction sur le cap et les objectifs entreprise, travail
sur la mission, les valeurs et la culture de l’organisation, rappel du droit à la
déconnexion.

Bon nombre d'enquêtes se terminent par la présentation du plan d’action à l’équipe


et au CSE.

Soyez vigilant : derrière l’arbre se cache la forêt ! Fixez des indicateurs de progrès (nombre
de personnes formées, diminution de l’absentéisme...). Pendant plusieurs mois, restez en
veille et à l’écoute, et clôturez l'enquête par une nouvelle évaluation de la situation un an
après.
Élargissez votre étude à d’autres services, même si le CSE ne vous a pas sollicité.
Recherchez l’origine de l'événement jusqu’à étudier la culture de l’entreprise, le type
d’organisation et les styles managériaux au plus haut niveau hiérarchique de
l’entreprise.

Dans ce cadre, l’employeur répondra à son obligation de résultat et de moyens en


matière SST.

Si l'enquête de prévention ou sur des sujets RPS peut être ponctuelle et à la


demande du CSE, en cas d’accident grave ou d’incidents répétés ayant révélé un
risque grave, ou une maladie professionnelle ou à caractère professionnel grave (C.
trav., art. L. 2315-27), l'enquête est obligatoire.

Voici la méthode d'enquête, que vous verrez en détail dans ce chapitre :

 Recueillir les faits.


 Construire l’arbre des causes.
 Évaluer les actions correctives.
 Établir un rapport et informer l’administration.
Appliquez le système d'enquête « à froid » ou « à chaud»
En cas d’enquête « à froid », à la suite par exemple d'accidents légers, mais
répétitifs, le CSE peut décider en réunion ordinaire de procéder à une enquête.

Ensuite, l’employeur est tenu de réunir le CSE à la suite de tout accident ayant
entraîné ou qui aurait pu entraîner des conséquences graves. En pratique, dans la
mesure où l’enquête doit être réalisée en urgence et où réunir le CSE dans des
délais très brefs n’est pas toujours possible, il est important que le comité décide par
avance de l’organisation d’une enquête « à chaud », distinguant par exemple des
responsables par secteur, ou la composition de la délégation…

Ainsi, l’employeur, qui doit prévenir sans délai le CSE – tout défaut ou retard pouvant
être constitutif de délit d’entrave – pourra donner consigne de prévenir
immédiatement le responsable du CSE concerné en cas d’accident, et lui permettre
de remplir sa mission.

La délégation est au moins composée du chef d’établissement, ou de son


représentant, et d'un ou plusieurs membres du CSE représentant des salariés
régulièrement désignés.

 L’enquête n’a pas pour but d’établir des culpabilités, mais de cerner des causes afin
d’éviter la répétition de l’accident ou de la maladie. 
Recueillez les faits
Le CSE doit recueillir l’ensemble des faits, s’interroger sur la diversité des causes et
leurs interférences éventuelles. Par exemple : la blessure est-elle due à une
maladresse ? Quelle formation l’agent a-t-il reçue ? Cette tâche était-elle habituelle
ou exceptionnelle ?
Pour aider à recueillir les faits, l’INRS a mis en place une méthode d’enquête
dénommée « l’arbre des causes » comportant quatre rubriques :

  l’individu concerné ;
 la tâche accomplie lors de l’accident ;
 le matériel mis en cause ;
 les conditions environnantes.
Construisez l’arbre des causes
Une fois le recueil des faits réalisé sur les lieux mêmes de l’accident auprès de
l’ensemble des protagonistes et témoins, le CSE se réunit pour l’analyse et pour
dresser l’arbre des causes. Ce travail doit être collectif, généralement conjoint avec
l’employeur. Il faut chercher à s’associer des participants du métier en cause, qui
seuls sont à même d’apporter une compréhension fine du déroulé de l’activité en
amont de l’accident.

L'arbre des causes est un outil très simple à utiliser, qui permet rapidement
d'identifier les différentes sources potentielles d'un problème. L'arbre est composé de
5 "familles" de causes : les 5 M. Ce sont : main d’œuvre, milieu, machine, méthode
et matière.

L'arbre des causes


L'arbre des causes doit être utilisé en phase préliminaire ou en complément d'un
autre outil (5 M, 5 pourquoi, AMDEC...).
Une fois l’arbre des causes complété, le groupe de travail classe les causes par
ordre de priorité en chiffrant l’impact de chaque perte et en les classant. Dans le cas
où les pertes ne sont pas chiffrables, une réflexion commune (brainstorming) avec
des personnes compétentes doit permettre d’effectuer un classement réaliste.

Évaluez les actions correctives


Pour entreprendre des actions correctives, il faut prendre en compte différents
facteurs :

  L’action a un impact important sur le résultat.


  L’action est facile à réaliser.
  L’action peut procurer rapidement du résultat.
  L’action est peu onéreuse.
  L’action offre un bon rapport investissement/gain prévu sur le résultat.
Le travail d'une équipe pluridisciplinaire doit permettre en une seule réunion
"brainstorming" d'identifier l'ensemble des causes d'un phénomène. Le résultat doit
ensuite être affiché sur le tableau d'activité, afin que d'autres personnes puissent y
apporter des commentaires ou identifier d'autres sources de pertes.

Établissez un rapport et informez l’administration


Dans le cadre de ces enquêtes, le CSE doit fournir un rapport d’enquête à
l’inspecteur du travail, dans un délai de 15 jours.

12. Évaluez vos résultats avec des indicateurs


pertinents
Un indicateur est un élément qui permet de représenter l’état d’un système ou son
évolution (dans son ensemble ou en partie).

Les informations fournies par les indicateurs mesurent les écarts entre les résultats
obtenus et les objectifs visés en termes de management.

Un bon indicateur doit :

 vous aider à évaluer une situation ;


 vous guider dans vos décisions ;
 être un appui pour communiquer des faits et motiver vos équipes autour d'un
suivi d'objectifs.
Fixez des indicateurs SMART
Vos indicateurs doivent suivre un ensemble de critères afin d'être réellement
opérables et efficaces.

Ils doivent être :

 S – Spécifiques : simples et non ambigus.


 M – Mesurables : vous devez pouvoir comprendre immédiatement ce que
vous devez mesurer pour déterminer si vous avez atteint l’objectif.
 A – Acceptables : acceptés par tous les participants.
 R – Réalistes : réalisables, motivants.
 T- Temporellement définis : l'indicateur doit être défini dans le temps, avoir
une date butoir pour connaître son avancement, pouvoir définir l’atteinte de
l’objectif et motiver vos équipes.
Découvrez des exemples d’indicateurs pour l’évaluation des actions
de prévention
Indicateurs de moyens et de risques :

 nombre d’actions de formation en prévention ;


 nombre d’actions correctives mises en place ;
 évolution du nombre de postes figurant dans le document unique.
Indicateurs de la BDES d’hygiène et de sécurité :

 nombre d’accidents du travail ;


 nombre d’accidents de trajet ou de maladies professionnelles ;
 taux de fréquence ;
 taux de gravité ;
 nombre d’incidents ou de presque-accidents ;
 fréquentation de l’infirmerie.
Indicateurs relevant des ressources humaines :

 absentéisme ;
 turnover ;
 autres éléments issus du reporting social.
Suivez et animez vos indicateurs
Une fois les indicateurs mis en place, il faut les suivre et les animer. 

L’animation peut se dérouler sur une base quotidienne ou hebdomadaire, selon la


fréquence de mise à jour des indicateurs.

Il convient de mettre en place des animations à la fréquence qui convient à l'équipe


et à votre secteur d'activité. Dans l’idéal, l’animation devrait être courte (5 minutes
par jour, ou encore 15 minutes hebdomadaires).

L’animation se déroule autour du tableau de bord des indicateurs de l’équipe. Le


tableau de bord peut contenir des indicateurs de l’entreprise, du secteur et de
l’équipe.

Voici quelques conseils pour structurer votre animation :

 Passez en revue la période précédente : qu’est-ce qui s’est déroulé comme


prévu ou mieux, et quels sont les éventuels problèmes rencontrés ?
 Stimulez l’équipe en présentant les défis de la période à venir.
 Au besoin, rappelez les évènements importants prévus dans la période à
venir.
 Faites intervenir l’équipe : proposer l’animation ou la présentation d’un
indicateur à un membre (qui change chaque trimestre ou chaque année).
L’équipe ne sera que plus impliquée dans la compréhension des indicateurs.
 Soyez souple dans l’organisation lors de la mise en place : il faut trouver la
bonne heure, la bonne durée et la bonne fréquence.
 Gardez de la flexibilité et du bon sens : tous les indicateurs n’ont pas besoin
d’être revus à chaque présentation.

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