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PROFESSIONNELS
AUTEUR:
COULIBALY
Hogban
coulibalyhogban@ya
hoo.fr
07/12/2017
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Introduction
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QUELQUES DÉFINITIONS ET CONCEPTS
LE DANGER: Un danger est une propriété ou une capacité d’un objet, d’une personne,
d’un processus… pouvant entraîner des conséquences néfastes, aussi appelés dommages.
LE DOMMAGE: Le dommage est un risque d’atteinte à la santé qui peut être une blessure
physique voire psychologique comme une fracture, une brûlure, une surdité ou carrément un
décès. Il est caractérisé par sa gravité. Il va donc être important de comprendre le processus
d’apparition de ce dommage.
un individu (l’opérateur)
qui exécute une tâche (ce que fait l’opérateur)
dans un milieu (son environnement)
avec du matériel (des outils…)
Dès lors qu’un individu est exposé à un ou plusieurs dangers il se trouve en situation
dangereuse. Cela ne veut pas dire que le dommage surviendra forcément mais il peut survenir.
EX: Travailler dans un entrepôt (avec des passages de chariots élévateurs), utiliser des
produits chimique, utiliser des machines sous tension sont des situations dangereuses.
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Un individu travaille dans un entrepôt où passent des chariots élévateurs: il range des
produits sans chaussures de sécurité et un chariot passe à côté de lui, fait tomber une
palette qui tombe sur son pied. Il va avoir un dommage.
Un employé manipule des produits chimiques, se trompe dans les quantités, une
réaction chimique apparaît et lui brûle le visage.
Un individu utilise une machine sous tension quand survient un court circuit qui
l’électrocute.
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Voici un exemple concret :
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LA PRÉVENTION: Au sens large du terme, regroupe toutes les activités qui participent à
l'élimination et/ou à la réduction des risques ainsi qu’à la limitation des effets des
catastrophes, par des moyens de prévision et des dispositifs institutionnels et réglementaires.
LE COMITÉ D’HYGIÈNEN, DE SÉCURITÉ ET DES CONDITIONS DE TRAVAIL
(CHSCT): C’est une instance mise en place dans les établissements d’au moins 30 à 50
salariés (diffère selon les pays) et joue un rôle d’écoute auprès des salariés et un rôle de
conseiller pour l’employeur. Il vise essentiellement à proposer des améliorations des
conditions de travail, des lieux et poste de travail et peut alerter la direction en cas d’atteinte
sur la sécurité et la santé physique et mentale d’un travailleur. Il veille aussi à l’observation
des prescriptions législatives et réglementaires fixées en ces matières.
Le CHSCT est composé des membres de l’entreprise et se réunit au moins une fois par
trimestre pour discuter des conditions d’hygiène, de sécurité et des conditions du travail.
Souvent, assistent aux réunions des corps de l’état en charge de la santé et de l’inspection au
travail (représentant de la médecine du travail, représentants de l'inspection du travail, caisse
d’assurance maladie, etc.).
Certains responsables de l’entreprise sont aussi invités tels que le:
• Responsable des Ressources Humaines de l’entreprise;
• Responsable Qualité - Hygiène - Sécurité - Environnement, membre compétent;
• Le Délégué syndical.
Le CHSCT est aussi consulté lors des modifications notables sur le site, modifications
affectant les postes et ou conditions de travail ou engendrant d’élaboration de nouvelles
études d’impact, dans ce dernier cas de figure, il est consulté afin qu’il émette un avis motivé
sans aucune obligation.
LE MÉDECIN DU TRAVAIL: joue un rôle de formation aux bonnes règles de sécurité de
santé et d’hygiène sur le lieu de travail. Bien que plusieurs salariés ignorent son rôle, le
médecin de travail est un acteur clé dans la prévention des risques de santé au sein d’un
établissement industriel ou non. Il assure aussi le suivi annuel de la santé des travailleurs
(vaccins, vision, surdité, etc.). Il vérifie et au besoin demande la mise à jour des vaccins
(vérification des rappels anatoxines tous les 10 ans, l’immunité tétanique, les hépatites B et
C et polio, etc.)
Dans la plupart des pays, une visite médicale préalable à l’embauche est aussi effectuée
auprès de cette structure pour confirmer l’aptitude du personnel à l’emploi. Le suivi de
l’activité du personnel est également réalisé en liaison avec l’inspecteur du travail et la
médecine du travail.
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CHAPITRE I: LA PRÉVENTION DES RISQUES PROFESSIONNEL
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La prévention des risques professionnels recouvre l'ensemble des dispositions à mettre en
œuvre pour préserver la santé et la sécurité des salariés, améliorer les conditions de travail et
tendre au bien-être au travail.
Une démarche de prévention des risques professionnels se construit en impliquant tous les
acteurs concernés en tenant compte des spécificités de l’entreprise (taille, moyens
mobilisables, organisation, sous-traitance, cotraitance, intérim, filialisation, implantation
géographique multiple, présence de tiers externes comme du public ou des clients…).
Pour mettre en place une démarche de prévention, il est nécessaire de s’appuyer sur les neuf
grands principes généraux qui régissent l’organisation de la prévention. L’employeur veille
à l’adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances et tendre à
l’amélioration des situations existantes. » (INRS,2010).
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L’employeur doit s’informer sur l’évolution des techniques pour mettre en place des moyens
de prévention techniquement adaptés sans attendre une évolution de la réglementation.
Remplacer ce qui est dangereux par ce qui ne l’est pas ou l’est moins
Dans tous les domaines, les outils, produits ou procédés dangereux doivent, quand c’est
possible, être remplacés par un équivalent présentant moins de risques, voire aucun.
Planifier la prévention
Cette planification intègre, dans un ensemble cohérent, la technique, l’organisation du travail,
les conditions de travail, les relations sociales et l’environnement. En cas d’intervention de
plusieurs entreprises sur un même lieu, celles-ci doivent planifier la prévention en commun
dans le cadre d’une organisation temporelle et programmée.
Donner la priorité aux mesures de protection collective
Les équipements de protection individuelle ne doivent être utilisés qu’en complément des
protections collectives ou s’il ne peut exister de protection collective efficace.
Donner les instructions appropriées aux travailleurs
L’employeur est tenu d’informer tous les salariés sur les risques qu’ils encourent et sur les
mesures prises pour y remédier. Il doit assurer une formation à la sécurité et la renouveler
périodiquement.
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CHAPITRE II: EVALUATION DES RISQUES PROFESSIONNELS
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L’évaluation des risques (EvRP) s’inscrit dans l’obligation générale de l’employeur de veiller
à la santé et à la sécurité au travail des travailleurs, il s’agit d’une obligation de résultat.
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- S’organiser pour être autonome (en s’appuyant sur les compétences existant dans
l’entreprise).
- Associer les salariés (susciter des échanges entre salariés et experts pour croiser les savoirs
et les savoir-faire).
- Décider des actions de prévention (considérer les risques dans leur globalité pour apporter
des réponses complètes plutôt que des réponses purement techniques élaborées au coup par
coup).
Le résultat de cette évaluation est transcrit dans le document unique (DU) (Décret n° 2001-
1016 du 5 novembre 2001 portant sur la création d’un document relatif à l’évaluation des
risques pour la santé et la sécurité des travailleurs). L’absence de formalisation des résultats
de l’évaluation des risques dans un document unique est passible d’une amende de 1 500 €
doublée en cas de récidive (R 4741-1 du Code du travail).
Le législateur impose la rédaction d’un document unique comportant l’évaluation des risques,
mais il ne dit rien des moyens à utiliser pour y parvenir. Les organismes de prévention de la
Sécurité sociale recommandent de conduire une démarche en quatre étapes et d’y associer les
salariés.
Préparer l’évaluation
Il s’agit de former un groupe de travail. Celui-ci définira la méthode d’évaluation convenant à
l’entreprise et le champ d’intervention. En effet, il est possible de partir d’un découpage
géographique (par atelier, par poste…) ou d’un découpage par type d’activité, produits
utilisés, etc.
Identifier les risques
L’inventaire des risques dans l’entreprise doit s’opérer sur le travail réel, c’est-à-dire sur les
situations concrètement vécues par les salariés. Les observations des salariés remontent la
hiérarchie avec l’appui des institutions représentatives du personnel (délégués, CE, CHSCT,
syndicats). Cette démarche participative permet d’établir un inventaire des risques réaliste et
complet, qui donnera lieu à une évaluation pertinente.
Pour identifier les risques, il existe une méthode simple et efficace qui consiste à poser une
série de questions (outil d’identification du risque):
1. Dans une situation de travail, identifier les dangers.
- Qu’est ce qui peut faire mal?
- Qu’est-ce qui a déjà fait mal?
- Si un nouveau arrive, je lui dis de faire attention à quoi?
2. Pour chaque danger repéré, préciser l’exposition.
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- Combien de fois par jour ou semaine est-on amené à travailler en présence de ce danger?
- Pour combien de temps?
3. Pour chaque danger repéré, préciser le niveau de protection.
- Existe-t-il réellement dans l’entreprise un moyen de protection face à ce danger? Si oui, est-
ce un dispositif qui n’exige pas d’intervention du salarié (protection collective) ou un
équipement de protection individuelle?
4. Pour chaque danger repéré, préciser l’environnement.
- Dans quel environnement physique et psychique est-on amené à travailler en présence de ce
danger?
- Est-ce un environnement encombré? Bruyant? Mal conçu? Mal organisé?
5. Pour chaque danger repéré, préciser les compétences existant dans l’entreprise.
- Existe-t-il réellement des compétences particulières pour travailler en présence de ce danger
?
L’outil d’identification des risques fournira un guide utile pour envisager l’éventail des
solutions de prévention possibles. La recherche de solutions portera sur toutes les
composantes du risque.
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projections.
Les principaux risques dans les industries extractives
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Les risques liés aux convoyeurs à bande
Les possibilités d'accès aux différentes zones dangereuses des convoyeurs à bande,
conçus pour le transport en continu sur un itinéraire prédéterminé de plusieurs
centaines de mètres, notamment au cours d'interventions de maintenance (nettoyage
sous le convoyeur, déblocages, débourrages, ...) génèrent des accidents pouvant être
graves, du fait des éléments mobiles ou de la courroie transporteuse et des
déplacements des charges (chute du matériau transporté...).
Les dommages peuvent être dus au cisaillement et à l'écrasement entre la charge et une
partie fixe. ou aussi résulter de la chute de la charge ou d'un choc avec la charge. Des
risques mécaniques de happement, de coincement, d'enroulement existent notamment
pour les travailleurs chargés de la maintenance, avec la possibilité que des parties du
corps et/ou des vêtements soient entraînés par les convoyeurs en marche au contact des
organes tournants (rouleaux...).
Ces dangers sont présents par exemple lorsque les carriers essayent de débloquer le
bourrage des mécanismes (enlèvement d'une accumulation) lors d'un incident de
fonctionnement avec l'installation encore en mouvement ou démarrant inopinément.
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Risques liés aux poussières
Les poussières, particules minérales solides en suspension dans l'air, sont produites
dans les carrières en continu et à tous les points du traitement: chargement,
concassage, criblage, roulage des camions, tirs de mines, ..., et, par temps sec,
ensoleillé et/ou venté, ce phénomène est accentué.
Lorsque des particules de poussière irritantes se logent dans le nez, elles peuvent
causer une rhinite allergique ou une inflammation de la muqueuse nasale.
Certaines particules très fines réussissent à traverser la cavité nasale et à s'attaquer à la
trachée et aux poumons, ou elles engendrent une inflammation des muqueuses de la
trachée (trachéite) ou des bronches (bronchite), mais surtout parviennent à atteindre les
alvéoles pulmonaires, et s'y accumuler si l'intensité ou la fréquence d'exposition
dépasse le seuil d'élimination naturelle du corps par le mucus (biopersistance). Les
poumons sont alors constamment exposés aux risques liés à la poussière respirée et
l'inhalation excessive de poussière peut causer une pneumopathie.
La quantité de poussière et les types de particules en cause influent sur la gravité des
lésions pulmonaires : la formation d'un tissu fibreux ou cicatriciel peut porter atteinte à
la fonction pulmonaire et donne lieu à une affection appelée fibrose (silicose pour les
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poussières de silice ...). La silice (SiO2) et un minéral très abondant dans l'écorce
terrestre, qui existe sous forme libre (cristalline ou amorphe) ou combinée sous forme
de silicates de calcium, de magnésium, d'aluminium ... dans les roches sédimentaires
(grès...), les roches métamorphiques (ardoise...) ou magmatiques (granite...). Les
poussières dangereuses sont celles de la silice cristalline (quartz), la toxicité des silices
amorphes étant faible.
De nombreux matériaux de construction (granite, grès, quartzite, ardoise, ...) extraits
dans les carrières renferment de la silice cristalline et les postes de travail des carriers
sont ainsi particulièrement concernés par l'exposition aux poussières fines de silice.
Les poussières alvéolaires siliceuses (fraction des poussières inhalables) sont
susceptibles de se déposer dans les alvéoles pulmonaires, lorsque la teneur en quartz
excède 1 %.
Le Code du Travail fixe un seuil de danger de concentration de poussières inhalables à
ne pas dépasser à 10 mg/m3. Des valeurs limites d'exposition professionnelle VLEP
réglementaires contraignantes sont fixées dans le Code du travail (article R. 4412-149
et décret du 10 avril 1997). La concentration moyenne en silice cristalline de
l'atmosphère inhalée par un travailleur pendant une journée de travail de 8 heures ne
doit pas dépasser 0,1 mg/m3 pour le quartz.
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Les risques des piétons
Les piétons encourent des risques particuliers:
- chutes de pierres ou de sable,
- chutes depuis des gradins, du haut des fronts de taille ou des berges instables des
bassins de décantation ou de récupération des eaux pluviales,
- accidents dans une zone de manœuvre ou de circulation de véhicules, lors d'activités
concomitantes de piétons, de véhicules et d'engins autour des bascules, des
concasseurs...,
- chutes de hauteur lors du bâchage et débâchage manuel des camions: il faut monter
sur la benne et tirer et rouler la bâche dans une position d'équilibre inconfortable.
- risque de noyade lors des travaux d'extraction par déroctage ou dragage en fleuve,
rivière ou plan d'eau
- risques d'enlisement ou d'ensevelissement (bassins de décantation, silos, trémies).
- Brulures cutanées, de degré variable mais souvent sévères avec les feux
d'hydrocarbures.
Les carrières doivent faire l'objet d'une analyse poussée des risques pour permettre la rédaction
du Document Unique de Sécurité (Décret du 5 novembre 2001) en appréciant à la fois
l'environnement matériel et technique (outils, machines, produits utilisés) et l'efficacité des
moyens de protection existants et de leur utilisation selon les postes de travail.
Les analyses de risques sont confiées à des spécialistes de la sécurité au travail (hygiéniste,
ingénieur sécurité). Les rapports d'intervention et de maintenance seront aussi intégrés à la
documentation de sécurité au travail de l'entreprise et communiquées au médecin du travail et
au CHSCT.
Les salariés doivent être aussi informés à propos des engins dangereux mis en œuvre et formés
aux pratiques professionnelles sécuritaires.
La prévention la plus efficace est la prévention primaire avec la mise en place de procédés,
l'emploi de matériels ou de machines supprimant ou limitant au maximum les impacts, par de
très faibles rejets atmosphériques, par de bas niveaux sonores...
La prévention collective implique l'utilisation de systèmes isolés et automatisés et de
dispositifs mécaniques comme l'extraction de poussières qui permettent de réduire l'exposition
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des travailleurs.
Enfin, le port d'équipement de protection individuel (combinaison de travail, gants, casque,
chaussures et lunettes de protection, masques...) est obligatoire pour réduire le risque
d'exposition non totalement éliminé par les mesures de protection collectives, ainsi que la
présence d'installations et de matériel de premier secours.
- L'établissement d'un plan de circulation permet de déterminer le tracé des trajets effectués et
leurs itinéraires et de lister les moyens de transport des matériaux et de déplacement des
personnes : définir pour chaque type de véhicule les lieux de circulation et les voies autorisées,
réglementer les accès à certaines zones... Cela permet d'identifier les zones critiques des
circulations (croisements multiples, ...), de prévoir des voies de décélération, d'accélération et
ronds points giratoire, les zones de stationnement, l'emplacement des aires de
chargement/déchargement, les zones interdites ou réservées à certains véhicules etc.
Le plan de circulation est à la fois un outil technique qui permet une vision globale de la
circulation dans l'entreprise, mais aussi un outil d'information auprès du personnel, des
entreprises extérieures amenées à intervenir à l'intérieur de l'entreprise (sous-traitants,
maintenance ...). Ce plan doit être affiché à l'entrée.
- Séparation des flux de circulation
La limitation du nombre de collisions passe par la diminution de leur probabilité: séparation
(infrastructure et marquage) entre piétons et véhicules par des cheminements dédiés pour les
différents moyens de transport, passages piétons spécialement aménagés et protégés (chaines,
rambardes de sécurité, enrochements...).
En règle générale, il convient de dissocier les voies et les usages (aménagement des espaces de
bâchage distincts des quais de chargement par exemple).
- L'entretien des pistes
Des pistes mal entretenues entraînent des secousses et des heurts (ornières...), une émission de
poussières excessive:
réglementation de la vitesse des engins et la surveillance de son respect
permet de limiter les envols de poussières tout en réduisant les risques
d'accidents de la circulation,
nettoyage et l'entretien des pistes et des voies d'accès avec un
revêtement au sol à la résistance adaptée aux sollicitations, sans trous,
non dérapant, par l'enrobage des voies permanentes, le recouvrement
des pistes par des graviers pour drainer les eaux et éviter la formation de
boues, le traitement de surface (de durée limitée) avec des produits
hygrophiles (paillettes de chlorure de calcium ou émulsions à base de
polymères).
aménagement des pentes des pistes de manière à ce que la liaison entre
le terrain naturel et le fond de fouille soit inférieure à 20 %.
- La signalétique de circulation
Des pictogrammes de signalisation ou panneaux permettent d'aménager des cheminements
sécurisés en attirant l'attention ou en signalant un danger spécifique à certains endroits
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(repérage des obstacles, des bords des fronts d'exploitation ...). L'efficacité de la signalisation
dépend de son emplacement et doit être visible soit à l'accès à une zone pour un risque général,
soit à proximité immédiate d'un risque déterminé ou d'un objet (poteau, tuyauterie...) à
signaler. Une signalétique redondante ou excessive est à proscrire (Ex: nombre excessif de
panneaux à proximité immédiate les uns des autres, signal lumineux à proximité d'une autre
émission lumineuse,).
Ergonomie des engins
- Sécurisation de l'accès et de la cabine: marchepied antidérapant et échelle d'accès
complétée par des poignées ou des mains courantes.
- Cabine insonorisée et climatisée.
- Poste de conduite ergonomique avec siège adapté.
- Entretien régulier de l’engin: les engins doivent faire l'objet de vérifications annuelles
consignées sur le registre de sécurité. La présence et le bon fonctionnement des
équipements de sécurité des véhicules et engins est indispensable: éclairage,
avertisseur sonore et/ou lumineux de recul, freins, pneumatiques, direction, moyens de
calage, rétroviseurs.
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- Dispositifs antibruit
Les machines et équipements doivent être conçues et fabriquées de façon à ce que les
émissions sonores soient réduites au niveau le plus bas possible en application d'une
directive européenne 2003/10/CE du 6 février 2003 concernant les prescriptions
minimales de sécurité et de santé relatives à l'exposition des travailleurs aux risques
dus aux agents physiques liés au bruit.
Les machines bruyantes doivent être munies de capots insonorisant et pour réduire les
bruits transmis par les sols et les structures, des blocs anti-vibrations peuvent être
placés entre la machine et la surface d'appui. Des bardages à l'aide d'isolants
acoustiques peuvent confiner l'appareil bruyant (concasseurs notamment).
La maitrise de l'empoussièrement
- Le confinement des appareils
Le capotage et le bâchage des appareils enferme le lieu d'émission de la poussière et
évite qu'elle se disperse dans l'air ambiant: toile sur les cribles, bâchage des
convoyeurs et des camions.
- L'aspersion : L'arrosage des pistes par des citernes mobiles ou préférentiellement par
des buses fixes déclenchées manuellement ou automatiquement permet de réduire la remise en
suspension des poussières des pistes.
De même, on peut humidifier superficiellement le chargement des camions passant sous un
portique, pulvériser de l'eau dans la trémie d'alimentation, ...
Des additifs chimiques mouillants peuvent améliorer l'efficacité en agglomérant les poussières
émises, mais cela n'est pas possible avec tous les matériaux et induit le colmatage et
l'encrassement fréquent des installations (cribles, bandes transporteuses,) nécessitant un
entretien régulier.
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Il convient de privilégier les opérations de bâchage et débâchage effectuées avec des
systèmes mécaniques ou motorisés, pour éviter la chute du haut de la benne.
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Le respect des règles d'hygiène
Une bonne tenue des sols des différents locaux d'une carrière par aspiration à l'aide
d'un aspirateur industriel adapté avec un filtre absolu qui ne disperse pas les poussières
dans l'air ou par un procédé à l'humide (jet d'eau ou système eau/vapeur), est
essentielle pour éviter l'accumulation de poussières.
Des lavabos, postes de rinçage oculaire et des douches de sécurité doivent se trouver à
proximité des postes de travail. Celles-ci permettent les mesures d'hygiène générale:
lavage des mains fréquent avec moyens adaptés, douche en fin de poste...
Le personnel doit avoir à sa disposition des vestiaires et des sanitaires correctement
équipés et en nombre suffisant. Des vestiaires doubles doivent être mis à la disposition
des travailleurs: l'entreposage des tenues de travail doit avoir lieu à l'abri de la
poussière (le rangement des tenues de ville et des tenues de travail doit être séparé).
Des procédures de travail par temps chaud doivent être édictées et respectées de
manière à réduire la contrainte thermique: mise à disposition d'eau potable fraîche et
absorption en quantité suffisante d'eau et de boissons renfermant des sels minéraux,
rythme travail-repos aménagés en zone tempérée.
Des postes de rinçage oculaire et les douches de sécurité doivent se trouver à proximité
des postes de travail pour ôter les projections de poussières ou autres corps étrangers
dans les yeux.
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La surveillance médicale
Pour les travailleurs exposés à la poussière, il faut réaliser des visites médicales
régulières:
- Tests respiratoires (spiromètre) à l'embauche pour détecter une déficience des fonctions
pulmonaires et tous les 2 ans pour dépister l'apparition des troubles respiratoires.
- Radiographie thoracique si nécessaire, épreuves fonctionnelles respiratoires (EFR)
conseillées,
- Il faut établir en collaboration avec le Médecin du Travail, une fiche individuelle
d'exposition par salarié et tenir à jour une liste du personnel exposé.
La formation et l'information du personnel
La formation, par un organisme agréé, sur les dangers du travail en carrière et sur les
moyens de se protéger, est indispensable: par exemple, informer sur le risque potentiel
de maladies pulmonaires et sur les moyens de les prévenir, savoir utiliser les E.P.I
adéquats, formation aux premiers secours et incendie, formation PRAP (Prévention des
Risques liés à l'Activité Physique) ...
Plus, particulièrement,
On peut aussi utiliser l'arbre des causes qui est une méthode d'analyse a
posteriori d'un accident, pour en obtenir une description objective, reconstituer
le processus accidentel, en identifiant tous les facteurs et leurs relations ayant
concouru à sa survenance, de façon à proposer des mesures de prévention pour
qu'il ne se reproduise pas et alimenter ainsi le processus de retour d'expérience.
Au-delà de son apport à l'adoption de mesures préventives, la méthode de
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l'arbre des causes est un outil pédagogique très efficace pour la formation et la
sensibilisation à la sécurité.
La formation à cette méthode est courte et, de la sorte, peut être dispensée
aisément à de nombreux salariés, dont les membres du CHSCT.
La gravité des dommages potentiels
1-Faible : Accident ou maladie sans arrêt de travail
2-Moyenne : Accident ou maladie avec arrêt de travail
3-Grave : Accident ou maladie avec incapacité permanente partielle
4-Très grave : Accident ou maladie mortel
La probabilité d’occurrence du danger
1-Très improbable : Exposition de l’ordre de une fois par an
2-Improbable : Exposition de l’ordre de une fois par mois
3-Probable : Exposition de l’ordre de une fois par semaine
4-Très probable : Exposition quotidienne ou permanente
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Proposition d’actions de prévention
L’évaluation des risques professionnels a pour objectif de susciter des actions de prévention.
Il est donc conseillé de faire figurer dans le document unique d’évaluation des risques
professionnels les actions de prévention, de protection ou de réduction des risques envisagées
ou déjà existantes. Un plan annuel d’actions doit être défini et son application fera l’objet
d’un suivi et d’une évaluation périodique.
Exemples:
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CHAPITRE IV: INFORMATION ET FORMATION
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Tout chef d’établissement, d’exploitant d’un site industriel ou non doit veiller à ce que nul ne
soit employé à une tâche quelconque sur son site s'il n'a pas reçu l'instruction et la formation
nécessaires pour pouvoir s'acquitter de sa tâche. L’information sur l’hygiène, la sécurité, les
risques et les conseils de prudence seront assurés dès l’accueil de tout nouvel embauché
(arrivant) par le responsable du site, de l’établissement ou de la personne déléguée. Elles
doivent être également faites lors: d'une mutation ou d'une affectation à une activité
nécessitant des compétences nouvelles; de l'introduction ou du changement d'un équipement
de travail; de l'introduction d'une nouvelle technologie ou d'une modification substantielle de
l'organisation de la fonction du travail. Ces obligations s'appliquent aux travailleurs de tout
grade et de toute catégorie du site.
1/ L’affichage et la signalisation
B. Signalisation
La signalisation s’impose chaque fois que sur un lieu de travail un risque ne peut pas être
évité ou prévenu par l’existence d’une protection collective ou par l’organisation du
travail. Elle concerne aussi bien le balisage des voies de circulation dans l’entreprise que
l’accès aux différents lieux où s’exerce l’activité pour informer les transporteurs, les
visiteurs, etc.
Les panneaux de signalisation doivent être simples, résistants, visibles, compréhensibles.
Ils doivent être enlevés lorsque le risque disparaît. On peut aussi utiliser les panneaux du
code de la route pour signaler des obligations (piétons, limitation de vitesse, sens
interdit…).
2/ La formation
La formation concernera de façon générale les sujets suivants:
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La formation des sauveteurs secouristes du travail sera assurée soit en interne par un
moniteur de sauveteurs secouristes du travail ou en externe le cas échéant
L’utilisation des extincteurs et RIA (Robinets d’Incendie Armés).
En cas d’incendie
U t i l i s e r les extincteurs;
A p p e l e r ou faire appeler les pompiers;
Evacuer et faire évacuer le site.
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CHAPITRE V: LES GRILLES D’ÉVALUATION
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Les dispositions prises doivent respecter les législations nationales et ou locales en matière de
sécurité et d’hygiène sur le site ainsi que les prescriptions définies par l’arrêté d’autorisation
d’exploiter le site ou l’établissement concerné.
Elles seront avant tout destinées à assurer la sécurité des personnes étrangères au service, à
l’exploitation du site, mais aussi à faciliter l’accès des organismes en charge des secours:
Contrôle de l’accès;
Pour certains sites industriels ou classés à risques, l’accès sera limité par une clôture
périphérique et une barrière à l’entrée fermée aux heures de fermeture, afin d’interdire tout
accès;
Les bords dangereux seront à une distance (au moins 10 m) des limites autorisées de l’emprise
foncière. Des gardes de fous doivent balisées les zones dangereuses.
Des panneaux signalant les dangers et interdisant de pénétrer sur le site ou d’approcher de
toute zone dangereuse seront implantés sur les accès et les abords dangereux ;
Les services de secours peuvent accéder facilement au site.
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QUELQUES EX EMPLES DE GRIL LE D’ÉV ALUA TION DE RISQUE
1. Grille d’évaluation de risque lié aux rayonnement ionisant
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2.Grille d’évaluation de risque lié à l’activité physique
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gestes individuelle:
répétitifs. gants,
chaussures.
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CONCLUSION
La protection de la santé au travail des salariés de droit privé (entreprises, associations,
etc.) et des fonctionnaires (fonction publique (d'État ou des collectivités territoriales,
hôpitaux), est devenue avec la prise de conscience du public face aux risques, une notion
incontournable. Toute situation de travail engendre des risques plus ou moins prononcés
pour l'employé (salarié, intérimaire, auto entrepreneur, apprentis, stagiaire ou travailleur
bénévole). Pour minimiser et si possible supprimer la matérialisation de ces dangers
(diminuer la probabilité et la gravité des atteintes qu'ils peuvent produire à la santé des
travailleurs), de nombreux acteurs agissent dans et hors du lieu de travail. On peut
regrouper ces acteurs sous le vocable de "préventeurs". La santé au travail est un enjeu
éthique et l'un des enjeux du développement soutenable. À titre d'exemple, en France,
selon une enquête Ipsos, produite en 2010 (publié le 22 novembre 2010), un tiers des
Français négligent leur bien-être au profit de leur travail, et peinent à mener de front les
différents aspects de leur vie (travail, couple, famille...). La proportion passe même à 50
% pour la tranche d'âge entre 30 et 50 ans. De plus, dans un contexte socio-économique
poussant à toujours plus de productivité, 70 % des actifs estiment que leur situation s’est
dégradée au travail, notamment en ce qui concerne le niveau de stress (52 %), et la charge
de travail (49 %). Pourtant, les français considèrent à 60 % que s'occuper de leur bien-être
serait « important », 24 % considérant même cela comme « primordial »
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