Vous êtes sur la page 1sur 58

INTRODUCTION

• En raison de l’industrialisation sans cesse croissante que


connaît notre pays, de la carence du développement de
l’esprit de sécurité dans nos entreprises et de l’utilisation
d’une main d’œuvre peu instruite dans la majorité des cas,
le nombre d’accidents du travail et de maladies
professionnelles déclarés ne cesse d’augmenter.

• A signaler tout de même, la sous déclaration des accidents


du travail et des maladies professionnelles, qui ont pour
conséquence la sous estimation de ces fléaux
professionnels au niveau des entreprises.

2
ASPECTS STATISTIQUES :
INDICATEURS DE RISQUE

• L’accident du travail (AT) et la maladie professionnelle (MP)


traduisent lorsqu’ils se produisent un dysfonctionnement (une
anomalie) en matière de prévention.

• Ils peuvent donc être pris comme indicateurs de risque en milieu


de travail : leur fréquence et leur gravité peut être le reflet de la
politique de prévention adoptée par l’entreprise.

3
ASPECTS STATISTIQUES :
INDICATEURS DE RISQUE

La caisse nationale de sécurité sociale (CNAS) établit des statistiques des


accidents du travail et des maladies professionnelles.

Ces statistiques des accidents du travail et des maladies professionnelles


peuvent jouer un rôle important dans la prévention des risques
professionnels.

4
ASPECTS STATISTIQUES :
INDICATEURS DE RISQUE
En effet, pour le technicien, l’ingénieur ou l’animateur en hygiène et
sécurité, pour le médecin du travail, pour les membres de la commission
d’hygiène et sécurité, les statistiques peuvent renseigner sur :

-L’importance des AT et MP par atelier, par catégorie professionnelle, etc.

-L’évolution des AT et des MP (augmentation ou diminution dans le temps)…

Par conséquent, les services de prévention des risques professionnels


sont amenés à utiliser les statistiques pour :

– Améliorer les différentes actions de prévention,


– Connaître et évaluer le résultat des actions réalisées,
– Corriger à chaque fois qu’il est nécessaire, les opérations lancées…

5
ENQUETES DE PREVENTION
En matière d’accidents du travail et de maladies professionnelles, une
des missions du comité d’hygiène et de sécurité est d’effectuer des
enquêtes sur les lieux de travail.

Le but de ce type d’enquête, est de déterminer comment et pourquoi un


accident a pu se produire ou une maladie professionnelle se développer.

Il s’agit d’une enquête de prévention, qui porte sur l’analyse des postes
de travail.

6
ENQUETES DE PREVENTION
Selon les circonstances, la visite d’un atelier ou poste de travail doit
permettre :

de rechercher l’origine d’une série d’incidents ou d’accidents bénins


survenus ;
d’analyser les risques, connus, caractérisés, soit par leur nature
(produits dangereux) soit par leur localisation (encombrement d’une aire
de circulation) ;
de dialoguer avec le personnel et de mieux comprendre les difficultés
rencontrées à un poste de travail ;
de s’assurer du respect effectif de la réglementation en matière
d’hygiène et de sécurité du travail.

7
INTERET DES STATISTIQUES
• les statistiques permettent d’avoir une vision globale de
l’évolution des accidents du travail et des maladies
professionnelles a posteriori.

• Les statistiques permettent de déceler une tendance favorable ou


défavorable. Dans le domaine de la prévention des accidents du
travail le but est d’analyser ces tendances afin d’intervenir
prioritairement sur les points négatifs.

8
INTERET DES STATISTIQUES
• les statistiques permettent d’avoir une vision globale de
l’évolution des accidents du travail et des maladies
professionnelles a posteriori.

• Les statistiques permettent de déceler une tendance favorable ou


défavorable. Dans le domaine de la prévention des accidents du
travail le but est d’analyser ces tendances afin d’intervenir
prioritairement sur les points négatifs.

• Les statistiques de l’entreprise figurent obligatoirement dans le bilan


annuel destiné à la CHS

9
LES ACCIDENTS DE TRAVAIL

10
INDICATEURS D’ACCIDENTALITE

11
K

12
K

13
INDICATEURS D’ACCIDENTALITE

14
L’évolution du risque AT/MP relatif aux années : 2004 - 2008

DEPENSES ANNUELLES
ACCIDENTS DECLARES
GLOBALES
ANNEE

MALADIES
DECES PROFESSION-
NELLES
TAUX MONTANT TAUX
TOTAL
EVOLUTION EN DA EVOLUTION

2004 45.977 +7,99% 721 898 7.880.458.737 +9,90%

2005 49.629 +7,35% 723 1000 8.491.045.538 +7,75%

2006 46.399 - 6,58% 697 847 9.734.701.000 + 14,64%

2007 49.643 +6,99% 698 853 10.400.000.000 +6,83%

2008 50.097 +1% 667 941 10.610.223.790 +2,02%

- Les dépenses de la CNAS au titre de la réparation = considérables


- La branche « bâtiment et travaux publics" = la principale source
d’accidents du travail les plus graves et les plus mortels.
15
16
CLASSIFICATION SELON LE TYPE D’ACCIDENT
DU TRAVAIL :
• Les accidents sans arrêt de travail ;
• les accidents avec arrêt de travail : peuvent être classés suivant un ordre
décroissant de gravité :
• l’accident mortel ;
• l’accident très grave : on peut ranger dans cette catégorie les accidents
où :
– le blessé risque de mourir,
– plusieurs blessés graves ;
– une prévision d’une incapacité permanente égale ou supérieure à 40%
(séquelles importantes) ;
– les dégâts matériels peuvent être importants.
• L’accident grave : la prévision d’un arrêt de travail est supérieure à 20
jours ;
• L’accident banal : la prévision d’un arrêt de travail est inférieure à 20
jours.

17
CLASSIFICATION DES AT

1. selon la forme de l’accident

2. d’après l’agent matériel

3. selon la nature de la lésion

4. selon le siège de la lésion

18
1. SELON LA FORME DE L’ACCIDENT
Chutes de personnes

19
1. SELON LA FORME DE L’ACCIDENT
Chutes d’objets
Éboulements, écroulements…

20
1. SELON LA FORME DE L’ACCIDENT
- Exposition à , ou contact avec le courant électrique

21
2. D’APRES L’AGENT MATERIEL

Les machines
Machines à travailler le bois: scies , toupies,…
Machines agricoles: moissonneuse, batteuse…

Les Moyens de transport et de manutention


Appareillages de levages: grue, monte charge, treuils…
Moyens de transport roulants: tracteurs, camion, Chariot…

22
3. SELON LA NATURE DE LA LESION

Fracture;
Luxation;
Entorses et foulures;
hémorragies, déchirures, ruptures;
Amputation, énucléation ( œil);
Plaies, blessures, coupures, plaies contuses, arrachement
(ongle, oreille)

23
3. SELON LA NATURE DE LA LESION

Brûlures: par objet brulant, par le feu, par les liquides, par substances
chimiques…

Empoisonnement et intoxications aigues: par injection, ingestion,


inhalation, absorption de produits corrosifs et caustiques piqûres et
morsures d’animaux, asphyxie par le CO ou autres…

Asphyxies: noyade , asphyxie ou suffocation, par compression, par


éboulement , par strangulation, par corps étrangers; par manque
d’oxygène dans le milieu ambiant

24
4. SELON LE SIEGE DE LA LESION

Tête;
Cou;
Tronc;
Membre supérieur;
Membre inferieur;
Sièges multiples;
Lésions générales…

25
Causes des AT

Pluri causalité
L’accident est un évènement résultant de la
convergence de facteurs liés à l’homme et à son
environnement.

26
LES CAUSES :
• Les facteurs humains : individuels ou collectifs
• Les facteurs techniques de l’environnement de travail

• Les facteurs liés à l’organisation du travail

27
FACTEURS CONTRIBUTIFS AUX ACCIDENTS DE TRAVAIL

Operateur(facteur organisation technologie environnement


humain)
Absence Réseau de Conception non Bruit masquant
d’ expérience , communication ergonomique
de formation inefficace
Précipitation Circonstances Dispositif de Éclairage
imprévues sécurité hors service défectueux
Automatisme Travail accélérée Matériel usé Climat social de
mauvaise qualité
Tâches Mauvaises Etat des sols
inhabituelles conditions
d’utilisation
Imprudence Environnement
Faux jugement climatique
Physiologique
Fatigue
Maladies aigues 28
FACTEURS CONTRIBUTIFS AUX ACCIDENTS DE TRAVAIL

Operateur(facteur organisation technologie environnement


humain)
Absence Réseau de Conception non Bruit masquant
d’ expérience , communication ergonomique
de formation inefficace
Précipitation Circonstances Dispositif de Éclairage
imprévues sécurité hors service défectueux
Automatisme Travail accélérée Matériel usé Climat social de
mauvaise qualité
Tâches Mauvaises Etat des sols
inhabituelles conditions
d’utilisation
Imprudence Environnement
Faux jugement climatique
Physiologique
Fatigue
Maladies aigues 30
Savoir construire l’arbre des causes 31
L’arbre des causes: méthode d’analyse a
posteriori

L’arbre des causes est la représentation


graphique de l’enchaînement logique des
faits qui ont provoqué un accident.

32
Recueil de données
• Collecter des faits concrets, précis, objectifs
• Examiner l’ensemble des éléments de la
situation de travail
• Remonter le plus loin possible en partant de la
blessure
• Rechercher en priorité les faits inhabituels

33
Enquête accident
• Le plus tôt possible après l’accident

• Sur les lieux mêmes de l’accident

• Avec l’ensemble des personnes concernées

34
LE GROUPE DE TRAVAIL

L'analyse d'un accident par la méthode repose sur un travail de


groupe, dont la structure doit être constituée de la façon
suivante :

- L'encadrement de l'atelier ;
- Des délégués du CHS;
- Des membres du personnel de l'atelier ;
- La victime si cela est possible ;
- Le service sécurité ;
- Certaines entreprises forment des personnes chargées de vérifier la conformité et
la bonne application de la méthode.

35
LE RECUEUIL DES FAITS
Cette opération que l'on présente souvent comme une simple enquête,
consistant à recueillir les déclarations des témoins et acteurs, de la
victime lorsque cela est possible, nécessite pourtant la plus grande
attention, et doit tenir compte de certaines considérations :

• Il est rare que la victime puisse faire une description objective des
événements, étant influencée par l'évolution brutale et imprévue de la
situation dans laquelle elle se trouvait ;

• - On ne rencontre que rarement des témoins ayant réellement vu se


dérouler les événements conduisant à l'accident, soit que leur vision des
choses est trop fragmentaire, soit que leur attention ayant été
simplement attirée par l'accident (bruit, mouvements, cris..) ;

36
LE RECUEUIL DES FAITS
• Certains acteurs s'abstiennent de toutes déclarations afin d'éviter des
sanctions, ou les réservent à d'autres instances, alors qu'ils détiennent
des éléments importants pour le bon déroulement de l'analyse.

• On voit ici, combien il est important de former le plus grand nombre de


personnes possible à la méthode de l'arbre des causes. Certaines
entreprises, souvent importantes, ont formé la totalité de leur personnel
à la méthode, elles ont constaté du même coup le développement d'un
esprit d'anticipation face aux risques, qui s'est traduit par un
management très efficace de la prévention.

37
LE RECUEUIL DES FAITS
Le recueil des faits doit être mené sur les lieux mêmes de l'accident, avec tout le
groupe de travail qui devra entendre toutes les personnes qu'il estimera susceptibles
de l'éclairer dans ses recherches, il doit être méthodique à la manière d'un audit, ne
pas retenir de faits ou de situations non vérifiés ou inexpliqués;

Observation des lieux pour noter les situations à risque :


* Encombrement,
* Accès,
* Actions ou opérations dangereuses ;

Qui est la victime (statut dans l'entreprise) ?

Quelle est l'organisation de l'atelier ou du travail ?


* Comment est réparti le travail ?
* Qui donne les ordres ?
* Sous quelle forme sont-ils donnés ?
* Comment les moyens sont-ils mis à disposition ?

38
LE RECUEUIL DES FAITS
Quel est le contenu du poste de travail ?

Quel est l'objectif recherché ?

Quelle est la chronologie des opérations (ou des actions) ayant


précédé l'accident ?

Que s'est-il passé après l'accident ?

Quels sont les faits ou les circonstances inhabituels, survenus au


moment de l'accident ?

39
LE RECUEUIL DES FAITS
De quelles informations disposait la victime ? :
– Procédures de travail,
– Mode opératoire,
– Consignes de sécurité,
– Savoir faire de la profession
– Signalisation de chantier ;

Quelle est la formation de la victime ?


* Professionnelle,
* Au poste de travail,
* A la sécurité,
* Formation particulière dans le cadre du travail ;

Quelle est la tenue des locaux ou s'est produit l'accident ? :


* Propreté,
* Éclairage,
* Aération, ventilation ;

40
RAPPORT D’ENQUÊTE APRES
UN ACCIDENT DU TRAVAIL

41
Comment le construire ?

• Rechercher le ou les faits ultimes


• Se poser plusieurs questions pour
chaque fait:
1. Qu’a-t’il fallu pour que cela arrive ?
2. Est-ce nécessaire ?
3. Est-ce suffisant ?
• Vérifier

42
Symboles

Fait inhabituel

Fait permanent

43
Les Liaisons

44
Les Liaisons

45
Les Liaisons

46
L’arbre des causes
Exemples

47
Exercice 1

Scénario Faits :
Comme le sol était A : Sol mouillé
mouillé ce jour là,
B : Se blesse
la victime a glissé
et s’est blessée C : Tombe
après être tombée D : Glisse

48
Exercice 2
Scénario Faits :
Parce que le cariste A : Cariste titulaire absent
titulaire était absent et
B : Le chef d’équipe
qu’il n’y avait pas de
cariste remplaçant conduit le chariot
disponible, alors qu’il C : Travail de chargement
fallait effectuer un urgent
chargement urgent, le D : Pas de cariste
chef d’équipe a conduit
remplaçant disponible
lui-même le chariot
automoteur
49
Exercice 2 solution

A : Cariste titulaire absent


B : Le chef d’équipe
conduit le chariot
C : Travail de chargement
urgent
D : Pas de cariste
remplaçant disponible

50
Exercice 3
Scénario Faits :
Le système d’aération étant A : Accumulation de gaz
tombé en panne dans le local B : Aération en panne
A, un dépanneur est
C : Intoxication du dépanneur
intervenu mais du gaz s’était
accumulé faute d’aération, D : Intervention du dépanneur
comme le dépanneur ne E : Le dépanneur ne portait
portait pas d’appareil pas d’appareil
respiratoire, il fut intoxiqué respiratoire

51
Exercice 3 solution
A : Accumulation de gaz
B : Aération en panne
C : Intoxication du dépanneur
D : Intervention du dépanneur
E : Le dépanneur ne portait pas
d’appareil respiratoire
ACCIDENT D ANS UN ATELIER D’ENTRETIEN
LESIONS: Brûlures 2eme degré jambe gauche

LIEU DE L’ACCIDENT: Atelier d’entretien d’une entreprise du secteur


alimentaire.

EFFECTIF: 95 salariés
CIRCONSTANCES: Le salarié travaille seul dans l’atelier d’entretien, il
entreprend de meuler une pièce fixée à l’étau.
Au cours de cette opération, un solvant contenu dans un seau en plastique
déposé à 2,50 mètres environ de l’établi, sous une table et à proximité de la
porte d’entrée, prend feu.
Très rapidement, le seau fond et le liquide se répand sur le sol, masquant la
porte d’entrée.
Le salarié s’échappe du local en traversant le rideau de feu.
Son vêtement de travail s’enflamme au niveau de la jambe, il éteint le feu en
enveloppant sa jambe au moyen de la partie supérieurs de son vêtement, s’en
va dans les bureaux et est accompagné chez le médecin.

OBSERVATIONS COMPLEMENTAIRES: Le feu s’est éteint de lui53


même. Sous l’établi, près du seau, se trouvait un bidon de 50 litres de solvant.
DISPOSITION DE L’ATELIER D’ENTRETIEN

R. L. - Y. S. P. R. P. - CNFETP NANTES - 54
ATELIER D’ENTRETIEN
Meulage Étincelles

Solvant
très Feu dans
inflammable seau
Il décide
de sortir
Porte à
Le seau à 2,5m.
fondu Intervention
secours
Seau
Il traverse 30’
ouvert Liquide Brûlure
Feu à la les
en feu porte flammes degré 2
/sol jambe
Seau en
plastique Le sol
Pantalon Brûlure
est en
en feu jambe
Liquide pente
Une
en feu seule Il porte
dans issue un bleu
seau de
travail

État du bleu?

55
ATELIER D’ENTRETIEN
Meulage Étincelles

Solvant Feu dans


très seau
inflammable Il décide
de sortir
Porte à
Le seau à 2,5m.
fondu Intervention
Seau secours
Il traverse
ouvert Liquide 30’ Brûlure
Feu à la les
en feu porte flammes degré 2
/sol jambe
Seau en
plastique Le sol
Pantalon Brûlure
est en
en feu jambe
Liquide pente
Une
en feu seule Il porte
dans issue un bleu
seau de
travail

État du bleu?

56
LES CAUSES :
• Les facteurs humains : individuels ou collectifs
• Les facteurs techniques de l’environnement de travail

• Les facteurs liés à l’organisation du travail

57
LES ACCIDENTS DE TRAVAIL

58

Vous aimerez peut-être aussi