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GESTION STRATEGIQUE DES RESSOURCES HUMAINES

CM 1

Les conditions de travail : santé et sécurité au travail

La santé est « un état de complet bien-être physique, mental et social, [qui] ne consiste pas
seulement en une absence de maladie ou d’infirmité » selon l’OMS

Elle se réfère à un état plus large que celui de la santé puisqu’il prend en considération la personne
dans toutes ses dimensions ce qui se traduit par :

- Un sentiment d’épanouissement
- Une sensation de confort
- Une satisfaction générale, tant au niveau du corps que de l’esprit

La santé du collaborateur découle en partie de sa mise en sécurité par son employeur.

On remarque qu’en 2016 il y a eu plus de 626 000 accident du travail recensés en France dont 514
décès (hors accident de trajet).

On note également que les burnout et le stress au travail commence à prendre le dessus sur les
accidents du travail

Facteurs de risques fort selon les salariés :

- 35% lié aux composantes de travail et métier


- 32% lié au repli sur soi (ex : conséquences du télétravail)
- 30% dans l’environnement personnel

Principales sources de satisfaction des salariés : ambiance, poste de travail, relation avec les
supérieurs hiérarchiques

Principales sources d’insatisfaction des salariés

- Organisation du travail (40%)


- Perspectives d’évolution (60%)
- Accès à la formation (50%)
- Communication interne au sein de l’entreprise (54%)

3 éléments forts qui ressortent

- Sentiment d’usure => baisse de l’implication des salariés


- Plus il y a des évolutions dans les entreprise, plus il y a une perte d’autonomie
- Intensification de la charge de travail car le rythme de travail accélère (ex : hôpitaux)

La prévention des risques professionnels : enjeu économique et social

Prévention des risques professionnels : ensemble des dispositions pour préserver la santé et la
sécurité des salariés, améliorer les conditions de travail et tendre au bien-être au travail

9 principes généraux de prévention du code du travail + code pénal :

- Éviter les risques


- Évaluer les risques qui ne peuvent pas être évités
- Combattre les risques à la source
- Adapter le travail à l’homme => introduction du principe d’ergonomie

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- Tenir compte de l’état d’évolution de la technique
- Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est pas dangereux ou par ce qui est moins
dangereux
- Planifier la prévention en y intégrant, dans un ensemble cohérent, la technique,
l’organisation du travail, les conditions de travail, les relations sociales et l’influence des
facteurs ambiants, ex : harcèlement moral (art L. 1152-1)
- Prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de
protection individuelle
- Donner les instructions appropriées aux travailleurs (attention à la prise en considération des
capacités de l’intéressé)

Culture de prévention qui doit être partagée au sein de l’entreprise

3 valeurs essentielles :

- Respect des personnes


- Transparence dans la mise en œuvre
- Dialogue social

Logique de responsabilité sociale des entreprises

La santé et la sécurité au travail : une Obligation Réglementaire

- Obligation générale de l’employeur de veiller à la sécurité des salariés – obligation de résultat


o Protéger la santé physique et mentale des salariés y compris les intérimaires (code du
travail L 4121-1)
- Faute inexcusable de l’employeur des lors que celui-ci avait ou aurait du avoir conscience du
danger auquel est exposé le salarié et qu’il n’a pas pris les mesures nécessaires pour l’en
préserver
- Responsabilité pénale de l’employeur
o Chaque infraction aux prescriptions relatives à la santé et à la sécurité : amende de
3 750€
o Récidive : 9 000€ d’amende + 1 an de prison (art l 4741-1)
o Possibilité pour le juge de fermer totalement ou partiellement, de manière définitive
ou non, pour permettre les travaux de sécurité et de salubrité (L 4741-12)
- Le décret n° 2001-1016 du 5 novembre 2001 transpose la directive européenne sur la
prévention des risques professionnels et instaure l’obligation d’un document unique, ou
document unique d’évaluation des risques (DU ou DUER) pour toute entreprise de plus de un
salarié
- L’accord national interprofessionnel (ANI) du 2 juillet 2008 transpose la directive européenne
du 8 octobre 2004 portant sur la prévention du stress au travail. Il a pour objet :
o Augmenter la prise de conscience et la compréhension du stress au travail, par les
employeurs, les travailleurs et leurs représentants
o Attirer leur attention sur les signes susceptibles d’indiquer des problèmes de stress au
travail et ce, le plus précocement possible
o Fournir aux employeurs et aux travailleurs un cadre qui permette de détecter et
prévenir, d’éviter et de faire face aux problèmes de stress au travail. Son but n’est
pas de culpabiliser l’individu par rapport au stress

Frise chronologique ‘image’

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La loi du 23 décembre 1982 : création du CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de
travail) qui remplace le CHS

2020 : les CHSCT disparaissent et sont intégrer au comité social et économique (CSE). Dans les
entreprise d’au moins de salariés, une commissions santé, sécurité et condition de travail est créée.

LA SST ET LE CADRE PENAL

- Le simple constat d’une violation d’une obligation de sécurité suffit à caractériser l’infraction
- Homicide involontaire : fait de causer la mort d’autrui par la maladresse, imprudence,
inattention, négligence ou manquement à une obligation de sécurité par la loi ou le
règlement (Code Pénal art 221-6)
o 3 ans d’emprisonnement + 45 000€ d’amende
o Et si violation délibérée d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité : 5
ans d’emprisonnement + 75 000€ d’amende
- Coups et blessures involontaire : fait de causer des blessures à autrui par la maladresse,
imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de sécurité par la loi
ou le règlement
o Aucune incapacité de travail : contravention de 2ème classe (150€ max – 750€ pour les
personnes malades
- Délit de mise en danger d’autrui : exposer directement autrui à un risque immédiat de mort
ou de blessure de nature à entrainer une mutilation ou une infirmité permanente par une
violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de sécurité ou de prudence
imposée par la loi ou le règlement (Code Pénal art 223-1)
o Objectif : punir comportement à risque même s’il n’y a pas eu d’accident
o Obligation d’établir le manquement délibéré : la personne doit savoir que son
comportement est nuisible pour autrui et décidé tout de même de le maintenir
o 1 an d’emprisonnement + 15 000€ d’amende

L’importance dee clarifier les responsabilités

- L’employeur doit clarifier les responsabilités de chacun et, le cas échéant, déléguer des
responsabilités
- Il peut se faire aider pour la gestion de ses activités de prévention par :
o Soit 1 ou plusieurs salariés compétents nommés après avis du CSE devant disposer de
temps nécessaire et des moyens requis pour exercer leurs missions
o Soir par un IPRP (intervenant en prévention des risques professionnels) appartenant
au service de santé au travail ou par un intervenant extérieur enregistré auprès de
l’autorité administrative compétente. L’intervention d’un externe nécessite la
conclusion d’une convention et l’employeur doit informer son service de santé au
travail et communiquer les résultats obtenus

Les acteurs de la santé et sécurité au travail (schéma image) ‘rajouter le manager de proximité’

L’employeur est tenu de respecter les règles d’hygiène et de sécu édictées dans le code du L et dans
le code de la santé publique, il doit mettre en place dans l’entreprise différentes choses :

- Hygiène (vestiaires, lavabos, toilettes…)


- Restauration (lieu de repas si > 25 salariés)
- Tabac (obligation de résultat concernant l’interdiction de fumer)
- Bruit (réduire au niveau le plus bas)

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- Eclairage (suffisant pour éviter la fatigue visuelle)
- Température (convenable et sans émanations nuisibles)
- Aération (renouveler et évitant mauvaises odeurs et condensation)
- Informatique (aménagée pour éviter la fatigue visuelle)
- Intempéries (matériels et vêtements adaptés)
- Incendie (pouvoir lutter rapidement et efficacement contre un début d’incendie, dans
l’intérêt du sauvetage du personnel)

L’encadrement :

- Rôle essentiel dans l’information des salariés


- Veille à l’application des consignes de sécu sur le terrain
- Informe l’employeur de toute pbQ relative à l’hygiène, la sécu **

Les salariés

- Chaque salariés doit prendre soin de sa sécu et sa santé, mais aussi celle des autre (Code du
travail L 4122-1)
- Il doit respecter les instruction données par l’employeur dans les conditions indiquées dans
le règlement intérieur pour les entreprises qui en ont un
- En cas de manquement à cette obligation générale de sécu, le salarié engage sa
responsabilité et peut être sanctionné par l’entreprise pouvant aller jusqu’à la faute grave s’il
y a mis en danger de la vie d’autrui

Mais attention, l’employeur reste malgré tout responsable

Les institutions représentatives du personnel (CSE)

- Procède à l’analyse des risques professionnels auxquels peuvent être exposés les travailleurs
et notamment les femmes enceintes
- Contribue à faciliter l’accès des femmes à tous les emplois, à la réputation des pb liés à la
maternité, l’adaptation et à l’aménagement des postes de travail pour faciliter l’accès et le
maintien des personnes handicapées à tous les emplois au cours de leurs vie professionnelle
- Peut susciter toute initiative qu’il estime utile et proposer notamment des actions de
prévention du harcèlement moral, du harcèlement sexuel et des agissements sexistes

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