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ISTA Khénifra TD n° 2 Année : 2022-2023

QHSE 101

1. Quelles sont les causes potentielles d’un AT ?

Les causes les plus fréquentes d’accidents de travail sont :


La manutention manuelle ;
Les chutes de plain-pied
Les chutes de hauteur
L’outillage à main
Les accidents de trajet (internes & externes)
L’électrisation / électrocution
Absence d’une culture de prévention efficace qui permet de changer les
comportements à risque et de baisser significativement les déclarations d’AT.

2. Quels sont les facteurs pouvant causer une MP ?

Une maladie professionnelle est un problème de santé causé par l’exposition à un


danger pour la santé au travail. Le lieu de travail devrait être sain tant pour le corps que pour
l’esprit. On peut contribuer au maintien d’un lieu de travail sain et de sa propre santé en
prenant connaissance des dangers qui y sont présents. Voici quelques dangers pour la santé
présents au travail, qui peuvent être la cause de maladies professionnelles :
La poussière, les gaz ou les vapeurs ;
Le bruit ;
Les substances toxiques (les poisons) ;
Les vibrations ;
Risques Chimiques
Incendie
Les radiations ;
Les microbes ou les virus infectieux ;
Les températures trop chaudes ou trop froides ;
La pression de l’air anormalement basse ou élevée.

3. Quelles sont les responsabilités de l’employeur et du travailleur en matière de


prévention des AT ?

L’employeur est tenu de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la
sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses salariés.
Dans ce cadre, l’employeur ne doit pas seulement diminuer le risque, mais doit
l’empêcher. Les mesures qui doivent être prises s’organisent autour de trois axes :
Les actions de prévention des risques professionnels portant sur les risques de chute
en hauteur, les risques d'entrée en contact avec un élément en fonctionnement sur une
machine, les risques psychosociaux (exemple : surcharge de travail, etc.), les risques
chimiques et les dispositions relatives à l'exposition à certains facteurs de risques
professionnels (pénibilité au travail) ;
Les actions d’information et de formation au profit des nouveaux embauchés, des
salariés changeant de poste de travail, des travailleurs temporaires et des salariés qui
reprennent leur activité après avoir été vus par le médecin du travail ;
La mise en place d’une organisation et de moyens adaptés : installation de machines
adaptées, retrait des produits dangereux...
L’employeur doit veiller à l’adaptation de ces mesures pour tenir compte du
changement des circonstances et tendre à l’amélioration des situations existantes. Cette

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obligation de sécurité trouve une déclinaison particulière en matière de prévention des


risques. Conformément à la réglementation en vigueur, l’employeur doit prendre toutes les
mesures utiles sur le fondement des principes généraux de prévention afin de :
Eviter les risques ;
Evaluer les risques qui ne peuvent pas être évités ;
Combattre les risques à la source ;
Adapter le travail à l'homme, en particulier en ce qui concerne la conception des postes
de travail ainsi que le choix des équipements de travail et des méthodes de travail et
de production, en vue notamment de limiter le travail monotone et le travail cadencé
et de réduire les effets de ceux-ci sur la santé ;
Tenir compte de l'état d'évolution de la technique ;
Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n'est pas dangereux ou par ce qui est moins
dangereux ;
Planifier la prévention en y intégrant, dans un ensemble cohérent, la technique,
l'organisation du travail, les conditions de travail, les relations sociales et l'influence
des facteurs ambiants, notamment les risques liés au harcèlement moral et au
harcèlement sexuel, …
Prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les
mesures de protection individuelle ;
Donner les instructions appropriées aux travailleurs.
Au regard de ces différents éléments, l’employeur formalisera l’évaluation des risques
dans son entreprise dans le cadre du Document Unique d’Évaluation des Risques (DUER),
lequel doit être mis à jour régulièrement :
Au moins chaque année ;
Lors de toute décision d'aménagement important modifiant les conditions de santé et
de sécurité ou les conditions de travail ;
Lorsqu'une information supplémentaire intéressant l'évaluation d'un risque dans une
unité de travail est recueillie (ex : apparition de nouvelle pandémie comme la Covid-
19, ...).

4. Comment sont compensés les travailleurs victimes des AT ?

La loi Marocaine protège les salariés victimes quelle que soit la cause de l'accident. Elle
présente cependant aujourd'hui des limites. Selon une croyance courante, la prise en charge
d'un accident de travail serait plus avantageuse qu'un accident de vie privée. Si cela est vrai
dans certains cas, la réalité est très différente au regard du principe de réparation intégrale.
En effet, lorsqu'un salarié se blesse dans le cadre de son travail, il sera a priori pris en charge
au titre de la législation sur les accidents du travail. L'indemnisation n'est toutefois pas
automatique. Le salarié doit en effet rapporter la preuve que l'accident s'est produit sur
son lieu de travail et aux horaires de travail. La preuve peut être rapportée par tout moyen
notamment par des témoignages de collègues. En pratique, mieux vaut immédiatement :

• Faire constater l'accident par son supérieur hiérarchique


• Déclarer l'accident à son employeur
• Consulter un médecin

Le caractère professionnel de l'accident et sa prise en charge au titre de la législation


sur les accidents du travail sont confirmés par une notification de la CNSS. En cas de

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désaccord, une procédure de contestation amiable est prévue. Si le litige persiste, c'est le
Tribunal compétent qui doit trancher.

Une fois informé de l'accident du travail, l'employeur doit adresser un certain nombre
d'éléments à la CNSS qui procède à l'indemnisation. Le salarié affilié au régime général de la
sécurité sociale bénéficie d'une prise en charge spécifique aux accidents du travail plus
favorable que le régime maladie.

• Remboursement à 100% des frais médicaux en lien avec l'accident ;


• Suppression du délai de carence pour le versement des indemnités journalières
• Versement d'une indemnité journalière équivalente à 80% du salaire journalier de
base à partir du 29e jour d'arrêt de travail (50% les 28 premiers jours)
• En cas d'invalidité, versement d'un capital forfaitaire (si l'incapacité permanente est
inférieure ou égale à 10%) ou d'une rente calculée en fonction du taux d'incapacité et
du salaire de référence
• Versement d'une prestation complémentaire forfaitaire en cas de recours à une tierce
personne pour les victimes dont le taux d'incapacité est supérieur à 80%.

Une bonne connaissance des dispositions applicables et des voies de recours possibles en
cas de contestation est nécessaire pour faire valoir vos droits dans de bonnes conditions.

5. Quelles sont les conditions d’application d’une signalisation ?

La Signalisation de Santé et de Sécurité est mise en œuvre toutes les fois que, sur un
lieu de travail, un risque ne peut pas être évité ou prévenu par l’existence d’une protection
collective ou par l’organisation du travail. Elle se cumule avec les obligations de
signalisation en matière d’évacuation, de premiers secours, de lutte contre l’incendie,
de substances et préparations dangereuses et de certains équipements spécifiques. De
plus, la signalisation routière, ferroviaire et fluviale s’applique aussi à l’intérieur des lieux de
travail, s’il y a lieu.

6. Quelles sont les formes et les couleurs réglementaires utilisées dans la signalisation ?

La signalisation imposée peut être assurée par différents moyens : un panneau, une couleur,
un signal lumineux ou encore un signal acoustique, et a pour objectifs :
• D’avertir d’une obligation, d’une interdiction, d’un risque de danger.
• De permettre l’identification du matériel et de l’équipement de lutte contre l’incendie.
• De permettre l’identification des issues de secours, des équipements et des lieux de
sauvetage et de secours.
Panneaux d'interdiction
Forme ronde ;
Pictogramme noir sur fond blanc, bordure et bande (descendant de gauche à droite à 45° par
rapport à l'horizontale) rouges (le rouge doit recouvrir au moins 35% de la surface du
panneau).

Panneaux d'avertissement et signalisation de risque ou de danger


Forme triangulaire ;
Pictogramme noir sur fond jaune, bordure noire (le jaune doit recouvrir au moins 50 p. 100 de
la surface du panneau).

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Le fond de ce panneau peut être exceptionnellement de couleur orange si cette couleur se


justifie par rapport à un panneau similaire existant concernant la circulation routière.

Les bandes jaunes et noires ou rouges et blanches doivent être inclinées d'environ 45° et avoir
des dimensions à peu près égales entre elles.
Panneaux d'obligation
Forme ronde ;
Pictogramme blanc sur fond bleu (le bleu doit recouvrir au moins 50 p. 100 de la surface du
panneau).
Panneaux de sauvetage et de secours.
Forme rectangulaire ou carrée ;
Pictogramme blanc sur fond vert (le vert doit recouvrir au moins 50 p. 100 de la surface du
panneau).
Panneaux concernant le matériel ou l'équipement de lutte contre l'incendie
Forme rectangulaire ou carrée ;
Pictogramme blanc sur fond rouge (la couleur rouge doit recouvrir au moins 50% de la surface
du panneau).

7. Quel est le rôle de l’employeur dans la mise en œuvre de la signalisation ?

L’employeur doit déterminer la signalisation de Santé et de Sécurité à installer selon


les risques évalués par l’entreprise. Il a l’obligation d’assurer la formation des salariés,
notamment sur la signification des panneaux, des couleurs de sécurité et des signaux
lumineux ou acoustiques. Les salariés doivent être en mesure de comprendre les
indications fournies par la signalisation et ainsi la conduite à tenir qui en résulte. Ces
formations peuvent être renouvelées aussi souvent qu’il est nécessaire.
Tous les moyens et dispositifs de signalisation doivent être régulièrement
nettoyés, entretenus et vérifiés. Les signaux lumineux et acoustiques, comme les alarmes
incendie, doivent être vérifiés avant chaque mise en service, puis au moins une fois par
semestre. Les alimentations de secours doivent être vérifiées une fois par an au minimum.

8. Qui peut contrôler l’obligation de signalisation ? Quels en sont les outils de contrôle ?

C’est à l’inspecteur du travail que revient le devoir de contrôler l’application de


l’obligation de signalisation. Il peut ainsi mettre en demeure l’employeur de se conformer aux
dispositions du Code du Travail relatives à la SST dont les obligations de signalisation font
partie.

9. Quelles sont les étapes d’utilisation d’un extincteur ?

L’utilisation d’un extincteur doit répondre à des règles bien précises :

1. Bien vérifier que la classe de l'extincteur est adaptée au feu pour ne pas aggraver la situation
2. Intervenir le plus tôt possible
3. Enlever la goupille ou percuter la poignée pour libérer le gaz de la cartouche ;
4. Vérifier que l'extincteur fonctionne par une brève pression sur la poignée d'éjection à distance
du foyer,

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5. S'approcher du feu en se baissant (afin d'éviter les fumées et vapeurs chaudes), se présenter
de profil (afin de minimiser l'effet du rayonnement du feu) et de préférence le dos au vent, et
attaquer la base des flammes.
La distance minimale à laquelle on attaque le feu dépend du type de feu et de l'agent extincteur.
Ainsi, par exemple :
Dans le cas d'eau pulvérisée avec ou sans additif : 2 à 3 mètres
En cas de poudre BC ou ABC : 3 à 4 mètres.
En cas de CO2 : 1 mètre.

10. Citer les types de feux et leurs moyens d’extinction ?

Moyen
Type de feu Consistance
d’extinction
sont issus de combustibles ordinaires, généralement à base de
Les feux de cellulose tels que le bois, les vêtements ou le papier.
L’eau
''Classe A'' Le principal moyen d'extinction des feux de Classe A est l'eau,
que l'on utilise avec ou sans additifs.
La mousse (CO2),
ont pour combustible des liquides inflammables, produits
la neige
Les feux de dérivés du brut (pétrole), des huiles ou des graisses.
carbonique, le
Les Poudres restent l'Agent Extincteur le plus utilisé pour les
''Classe B'' névé (eau +
Feux de "Classe B", mais parfois on utilise des gaz ou bien de
hydrocarbure
mousses.
fluoré), la poudre
sont les Feux de Gaz (méthane, propane, butane, gaz de ville,
Les feux de etc.) et les Feux d'Origine Electrique. D'une façon générale, les
La poudre
''Classe C'' produits efficaces pour l'extinction des feux de Classe B sont
également efficaces contre les feux de Classe C.

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