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Santé, Sécurité, Bien être

La santé, la sécurité et le bienêtre sont au centre de la performance de l’entreprise. Si ces


thématiques sont négligées, les coûts sont très chers pour l’entreprise.

Quand on parle de santé, on parle de :

- Santé physique
- Santé mentales

Les objectifs pédagogiques :

- Identification des enjeux en Santé, Sécurité et Bien être


- Connaitre les acteurs de la santé et de la sécurité du travail
- Appréhender la législation : ANACT, IRNS, LEGIFRANCE, Directions de l’emploi…etc.
- Identifier les risques professionnels : Document unique…etc.
- Pilotage d’une politique de santé, sécurité et bien être : Outils
- Engager une démarche de qualité de vie au travail (Démarches de l’ANACT notamment)

Ces objectifs répondent à des objectifs en entreprise.

 Qu’est ce qui s’applique en termes de législation dans notre entreprise ?

Obligation de résultats et de moyens pour la sécurité.

Définition de la Santé au travail : Il faut promouvoir la santé physique, mentale et le bien être sociale
(c’est-à-dire les relations avec les autres).

 Santé

Objectifs d’une politique de santé au travail :

 Politique de prévention pour que les départs des salariés ne soient plus liés aux conditions de
travail.
 Prévenir les salariés des risques.
 Adaptation des postes en entreprise.

Quand on parle de « santé », ce n’est pas uniquement de la maladie et de l’infirmité. Souvent le côté
mental et psychologique est mis de côté alors qu’il fait partie intégrante de la « santé au travail ».

La santé au travail se joue lors de la conception et de son organisation. L’ANACT dit qu’il faut
travailler dans des environnements favorables pour préserver la santé de nos salariés.

 Sécurité

Sécurité : Absence de tout danger au cours du travail. Absence de toutes circonstances qui peut
entrainer un problème de sécurité (lésions…etc.).

 Vision aujourd’hui c’est d’améliorer les conditions du salarié au travail

 Histoire de la santé et de la sécurité au travail

Bibliographie : « 2000 ans d’histoire de la médecine du travail »


METM : Veiller sur la santé des ouvriers et des esclaves sur le chantier des pyramides

HYPOCRATE (460 avant JC): A identifié les coliques de plomb.

Moyen Age : La prévention pour les ouvriers => Utilisation de vessies de porc

13ème siècle : Arnaud De Villeneuve publie le 1er ouvrage sur ‘hygiène professionnelle et les maladies
des métiers.

1700 : Essai sur les maladies des artisans (cartographie des maladies par métiers)

1775 : POT identifie une substance chimique identifiée comme cause de cancer (cancer des
ramoneurs à Londres).

1791 : La loi du Chapelier (retour en arrière) => Fin des coalitions

1810 : Les mines et les carrières ont recours à des médecins d’entreprise et des visites d’embauche.
De plus, on a un décret qui oblige au patronat de payer des frais médicaux pour les ouvriers blessés
lors des AT.

1840 : Rapport Villermé (possibilité de le télécharger), il identifie les causes de mauvaise santé des
ouvriers. Il a publié un rapport volumineux sur l’état de santé dans les mines, les usines…etc. Ce
rapport a conduit à l’interdiction partielle du travail des enfants. Cela va s’étendre sur le travail de
nuit, les durées et

1874 : Création de l’Inspection du travail (s’occupe des conditions de travail)

1893 : L’association des industriels de France contre les AT

1898 : Adoption de la loi sur les AT qui instaure la réparation forfaitaire limité à la perte de salaire.

1910 : Rédaction du Code du Travail

1913 : Règlement sur l’hygiène et de la sécurité => Contexte : Ministère de la Défense (usine de
guerre)

Après 1er guerre mondiale : LECLERC et MAZELLE, l’idée est d’adapter le travail à l’homme et non
l’inverse.

1923-30 : René BARTE organise les premiers services de MDT :

- Pratique des soins d’urgence et des consultations


- Sélection et orientation des ouvriers à l’embauche
- Organisation de l’hygiène industrielle
- Collaboration avec les comités de sécurité, service de prévention des accidents et des
maladies professionnelles.
- Faire du conseil en OST
- Lancer de la recherche pour faire progresser la MDT
 Mettre en place un travail collaboratif entre l’ingénieur, l’assistance sociale, le MDT

1942 : Obligation d’avoir recours à un MDT dans une entreprise de plus de 50 salariés

1982 : Mise en place du CHSCT pour les entreprises de plus de 50 salariés

Obligation de la visite médicale d’embauche tous les 2 ans

Dans les années 90, on parlera plus de prévention et de l’amélioration des conditions du travail
2001 : Document unique

2002 : On ne parle plus de MDT mais d’organisme de santé au travail

2005-2009 : Réduction des AT et des MALP

2011 : Intégration en santé au travail

2010-2014 : Diminuer les risques d’AT et de MAPL (plus axée sur la prévention)

2013 : Droit d’alerte en santé et en environnement.

Chiffres « Santé et Sécurité au travail » : CPAM, CRAM, CARSAT, Caisse nationale des assurances
maladies des travailleurs salariés…etc.

 Quelques informations sur l’accidentologie

ACCIDENT avec arrêt : 11 jours complets d’arrêt

 Incapacité partielle ou totale ?


 IT : Incapacité temporaire (juste pendant une période donnée)
 Incapacité permanente : Reconnu

NB de décès :

Taux de fréquence : c’est le nb d’accidents de travail avec arrêt qu’on connut un ensemble de salariés
ayant travaillé un million d’heures

Indice de fréquence :

Taux de gravité : Nb de journées perdues par incapacité temporaire pour 1000 heures travaillées.

Indice de gravité : C’est par rapport à l’effectif multiplié par 1000.

A ces indicateurs, il faut regarder l’âge de la victime, sa CSP, le type de lésions, les facteurs qui
auraient permis d’éviter les accidents.

 Chiffres clés

3 catégories :

- AT (80%)
- MALP (7%)
- Accident de trajet (13%)
 C’est la proportion la plus touchée mais qui a le plus réduit.
 Les MALP ont tendance à augmenter notamment sur les troubles musculo- squelettiques.
 Toutes les 15 secondes un AT

Un accident sans arrêt : 200 euros

Un accident avec arrêt de 4 mois : 24 000 euros

25 milliards d’euros en France

Dans une entreprise de 1000 salariés, les arrêts maladies représentent 40 ETP

Coûts AT :

- Directs : Montant des frais de prise charge par les cotisations


- Indirects (coûts cachés) : A la charge de l’employeur (image social, productivité => surcharge
du travail ; réadaptation du poste de travail ; santé du salarié ; économiquement : taux de
cotisation, la prime d’assurance, les pertes d’exploitation, les pénalités…etc.

Dans un AT on a les Indemnités journalières, les frais médicaux…etc.

Contentieux : C’est la responsabilité du chef d’entreprise qui est en jeu. Obligation légale => Doc
unique.

Un pouce : 51 000 euros en coût direct pour l’entreprise

Œil : 109 000 euros

Décès : 580 000 euros

=> Source l’ACRAM (pénalités)

Les acteurs de la santé et sécurité au travail :

- MDT : Eviter toute altération des salariés sur le lieu de travail, surveiller régulièrement la santé des
salariés (tous les 2 ans ou moins en cas de poste à risque), Rôle de proposition.

=> Rôle préventif d’amélioration des conditions du travail, prévention…etc.

Aujourd’hui, on a une obligation de résultats en termes de prévention. C’est la raison pour laquelle il
faut absolument intégrer les politiques de prévention dans notre travail.

Cours du mardi 17/11/2015 : Suite séquence n°1

 Le MDT

Le rôle du MDT : il s’occupe des visites médicales. Il a un rôle préventif et conseille l’employeur. Dans
ce cadre-là, on parle beaucoup de médecin préventeur. Il conseille les salariés, les IRP et le CHSCT. Il
a pour but d’améliorer les conditions de vie, de travail d’hygiène. Il en charge l’adaptation des postes,
des techniques et des rythmes de travail au sein de l’entreprise. Il protège les salariés contre les
nuisances et de produits dangereux. Il prévient les AT. Il suit personnellement le personnel dès leur
embauche jusqu’à leur sortie de l’entreprise. C’est lui qui va juger si la maladie est professionnelle ou
pas. Il valide les mi-temps thérapeutique. Il va avoir un rôle de prévention sur toutes les questions
relatives au harcèlement moral et sexuel. Il travaille sur la pénibilité au travail et axe ses actions sur
les populations dites à risque en fonction de leur âge et de leur situation (exemple : femmes
enceintes).

Qu’à l’occasion de la DPAE, l’employeur doit déclarer le salarié auprès de l’organisme de médecine
au travail (Article 1221-2 du Code du travail).

Il prévoit que l’examen médical doit s’assurer que le salarié est médicalement apte par rapport à
l’emploi visé. S’il n’est pas apte, on va lui proposer soit une adaptation du poste ou soit lui proposer
un autre poste. Cette visite permet de voir si le salarié a une maladie transmissible. Le MDT doit
prévenir le salarié sur les risques d’expositions auxquels le salarié va être confronté. Il doit
sensibiliser le salarié sur les moyens de prévention relatifs à son poste.

La visite médicale est tous les 24 mois mais à tout moment, l’employeur ou le salarié peut demander
une visite médicale.
Certains salariés sont plus protégés que d’autres notamment les jeunes de moins de 18 ans, les
femmes enceintes, les travailleurs handicapées, les personnes exposées aux produits dangereux…etc.
Il a une surveillance accrue sur les travailleurs de nuit.

Il y aura une visite médicale suite à un arrêt maladie de longue durée suite à une maladie
professionnelle ou un accident du travail. Le MDT va juger si le salarié est apte à reprendre. La longue
durée c’est à partir de 30 jours. Le MDT doit conseiller le salarié ou bien de préconiser le
reclassement du salarié.

On a la visite médicale de pré-reprise c’est-à-dire avant la reprise. Elle va juger de la capacité du


salarié à reprendre le travail. On a également la visite médicale de reprise qui est organisée dans les
8 jours suite à la reprise. Elles permettent de voir comment le salarié se porte suite à la reprise de
son travail. Il doit avoir 15 jours entre la visite de pré-reprise et de reprise. En cas de TMS => Voir le
MDT ou le médecin traitant (salarié). En cas d’exposition à des produits chimiques, on va regarder si
le salarié peut travailler avec ce type de produits. Il fera l’objet d’une fiche individuelle intégrée au
dossier personnel du salarié. Pour suivre les visites des salariés, on peut s’appuyer sur les absences :
AM, AT…etc. C’est l’employeur qui décide de la répartition entre salariés en surveillance médicale
normale et salariés en surveillance renforcée (6 mois – un an => selon les cas). C’est lui qui est donc
chargé de l’identification des risques professionnels.

En cas de désaccord, l’employeur peut saisir l’inspecteur du travail.

Les visites médicales sont considérées comme du temps de travail que ce soit en en dehors ou dans
le temps de travail. Les frais de transport sont pris en compte par l’employeur en cas d’éloignement.

L’employeur peut être sanctionné s’il y a absence de visite médicale.

Concernant la mi-temps thérapeutique, c’est le salarié doit aller voir le médecin traitant dans un
premier temps et ensuite cela passera par le MDT. La prescription portera sur le %. Le MDT remet un
document reconnaissant la mi-temps thérapeutique à la CRAM et l’autre volet est remis à
l’employeur. Le salarié envoie la prescription du médecin à l’employeur et la caisse d’assurance
maladie.

(Partie manquante => 1 phrase)

 Référent « Santé et sécurité » dans les entreprises


 CHSCT
 Personne embauchée pour cela (LIDL => Responsable relations humaines)
 La DIRECTTE

PPRP (protection, prévention des risques professionnels) résulte de l’application d’une directive
européenne qui a abouti à une loi en 2012 et introduit dans le Code du travail. L’employeur doit
désigner dans son entreprise quel que soit le nombre de salariés, un ou plusieurs salariés compétents
pour s’occuper des activités de prévention et de protection professionnelles. Soit la personne peut
faire partie de l’entreprise, soit il peut être externe à l’entreprise. Il existe aussi des services de santé
interentreprises.

Ses missions

- Il participe à la rédaction du document unique


- Il diffuse les informations relatives à la sécurité (= communication interne)
- Il peut s’assurer du bon état du matériel et des équipements
Pour ce référent, il est important de l’encadrer dans ses missions et ses attributions afin d’éviter
toute forme de conflit (délimitation de ses missions). Exemple : Pas de superposition avec les
attributions du médecin du travail.

Il peut faire le contrôle/suivi des visites obligatoires.

Présence des infirmiers obligatoire à partir de 200-800 salariés dans le secteur industriel (plus un
infirmier supplémentaire par tranche de 600 salariés supplémentaires) et 500-1000 salariés dans le
secteur tertiaire (1 infirmier supplémentaire par tranche de 1000). Si l’entreprise n’a pas l’effectif
pour mettre en place un infirmier, elle peut le faire à la demande du CE et/ou du MDT.

 Rôle : Assistance au MDT, Effectue des visites médicales, Animation de stages de prévention,
d’écoute…etc.

Si les dispositions légales ne sont pas respectées, l’employeur encoure une amende de 3500 euros.

On doit mettre en place un registre des accidents bénins. Cette déclaration doit être envoyée à la
CRAM chaque année. Le risque c’est des sanctions financières et civiles.

 CHSCT

Effectif : Mise en place à partir de 50 salariés

En fonction de l’effectif, on a un certain nombre de membres du CHSCT :

- Inférieur à 200 : 3 membres dont un cadre


- 200 et 499 : 4 membres dont un cadre
- 500 et 1499 : 6 membres dont 2 cadres
- …etc.

Les réunions du CHSCT ont lieu tous les trimestres (une fois tous les 3 mois).

La personne qui pilote le CHSCT est l’employeur (Président). Le secrétaire est désigné par les
membres du CHSCT eux-mêmes.

L’ordre du jour est établi conjointement par l’employeur et le secrétaire.

Les personnes à convoquer lors des réunions :

- Le MDT
- L’inspecteur du travail
- Les membres du CHSCT
- Autres personnes en fonction de l’ordre du jour
- Les représentants syndicaux
- …etc.

Ses attributions :

- Pénibilités
- Mener des enquêtes à la suite des AT
- Propositions d’actions suite à de le harcèlement moral et sexuel
- Amélioration des conditions de travail au sein de l’entreprise
- Enquêtes/Témoignages
- … etc.
Le PV du CHSCT doit être bien construit car il peut servir de base aux différents plans d’actions.

(Partie manquante) => Ordre du jour ? Comment le construire ?

 Inspecteur du travail

Il va contrôler l’application du Code du travail, convention et accords collectifs. Il va contrôler la


durée du travail (exemple : horaire individualisé) et le travail illégal. Il peut recueillir des informations
relatives au travail dissimulé.

Il va intervenir sur toutes les questions relatives à la santé et à la sécurité au travail.

Il peut intervenir sur les infractions commises en matière d’harcèlement moral et sexuel.

Il intervient dans les licenciements des représentants du personnel.

Il peut intervenir le règlement intérieur.

Moyens d’agir : il dispose d’un pouvoir d’investigation sans limite qui lui permet de rentrer dans
l’entreprise sans autorisation préalable. Il peut mener une enquête en interrogeant les salariés et en
demandant n’importe quel document.

Il peut faire appel à des organismes agrées pour vérifier l’état des locaux et du matériel.

Les sanctions : cela peut donner lieu à de simples observations, des mises en demeure et le cas
échéant dresser des PV pour des infractions pénales. Il peut saisir le juge des référés pour suspendre
une activité en cas de danger immédiat.

Toutes les notifications faites pas l’inspecteur du travail, il faut les garder pendant 5 ans.

Il est tenu à l’impartialité, la confidentialité des plaintes, discrétion à l’égard de l’employeur, la


confidentialité par rapport au process de fabrication.

Séquence n°2 : Appréhender la réglementation et la législation SST

 Les obligations en matière de sécurité au travail dans le Code du travail

Plusieurs textes mettent en avant cette obligation :

- Pacte relatif aux droits sociaux et culturels (1996)


- La Charte des droits fondamentaux de l’UE

Les obligations de sécurité imposent à l’employeur un résultat.

La Cour de cassation l’a rappelé en 2002. L’article 4121-1 du Code du travail le précise également (à
chercher). L’absence d’accident ou de dommages ne suffit pas à atteindre le résultat. On peut
sanctionner l’employeur en cas d’exposition à un risque.

Article 4121-1 : Ces mesures comprennent des actions de prévention de risques professionnels, des
actions d’information et de formation, la mise en place d’une organisation et de moyens adaptés

Article 4121-2 : Il doit éviter les risques ou sinon évaluer les risques qui ne peuvent être évité,
combattre les risques à la source, adapter le travail à l’homme, tenir compte de l’évolution de la
technique, remplacer ce qui est dangereux pas ce qui est moins dangereux (ou pas dangereux),
prendre en compte la technique, l’organisation du travail et les relations sociales, prendre des
mesures de protection collectives et enfin donner des instructions appropriées au travailleur.
Article 4121-3 : L’employeur évalue les risques en termes de santé et de sécurité des travailleurs
aussi bien les choix de procédé de fabrication, les équipements de travail, les substances de
fabrication chimique, aménagement ou définition des postes de travail. À la suite, il doit mettre en
place le plan de prévention.

Exemples de quelques règles de sécurité sur les lieux de travail :

- Chauffage
- Aération
- Eclairage
- Protection contre le bruit
- Matériel des premiers secours

Le droit du salarié :

- Le droit de retrait
- Le droit d’alerte
- …etc.

L’employeur qui manque à ses responsabilités, il engage sa responsabilité civile voir pénale.

Depuis 2008, chaque salarié est responsable de sa propre sécurité.

 Coca Cola : Observation des salariés par les salariés eux-mêmes. Résultat : Baisse du taux
d’AT

 Les obligations liées à la pénibilité au travail

Elle se caractérise par une exposition à partir d’un certain seuil à un ou plusieurs facteurs de risques
professionnels pouvant laisser des traces durables, identifiables et irréversibles sur la santé. Ils sont
pris en compte en fonctions des moyens collectifs et individuels mises en place par l’employeur.

Depuis 2012, tous les employeurs sont dans l’obligation de remplir des fiches d’exposition de
pénibilité individuelle. Cette fiche individuelle est établie en cohérence avec l’évaluation des risques.
Elle rentre dans le dossier médical du travail et elle transmise au service médical du travail qui le
transmet au médecin du travail. Les informations contenues dans ce document sont strictement
confidentielles et ne peuvent pas être communiqué à l’employeur. En cas de décès, les ayants droit
ont le droit de récupérer cette fiche.

Le compte personnel de prévention de la pénibilité (C3P)

Le salarié cumule des points sur ce compte dès lors qu’ils sont exposés à des risques professionnels
qui vont lui permettre :

- de travailler en temps à temps partiels


- départ anticipé à la retraite
- formation

Ce dispositif a été mis en place le 1er janvier 2015 avec 4 facteurs et en août on a ajouté les 6 autres
facteurs.

1er janvier 2015 :

- travail de nuit
- équipe successives alternantes,
- travail répétitif
- activité exercé en milieu hyperbare (exemple : plateformes pétrolières)

6 autres facteurs (année 2016) :

- posture pénible
- manutention manuelle de charges
- vibration mécanique
- agents chimiques
- températures extrêmes
- bruit

Le compte sera plafonné à 100 points sur l’ensemble de la carrière.

Idées de la valeur des points

 25 heures de formation = 1 point


 Passage à temps partiel sans baisse de la rémunération = 10 points
 Départ anticipé à la retraite = 10 points (pour un trimestre)

Le calcul des points se fait par branches professionnelles.

Les 20 premiers points sont forcément dédiés à la formation professionnelle. L’employeur pourra se
référer au référentiel de la branche.

 Affichages obligatoires

 Inspection du travail : adresse, nom et téléphone (référence du Code du travail)


 MDT
 Consignes de sécurité et d’incendie
 Conventions et accords collectif
 Egalité professionnelle et salariale entre hommes et femmes
 Horaires collectif de travail
 Repos hebdomadaire
 Tableau des congés payés
 Harcèlement moral et sexuel
 Discrimination à l’embauche
 Interdiction de fumer
 Document unique d’évaluation
 Panneaux syndicaux
 A partir de 11 salariés : Elections professionnelles
 A partir de 20 salariés : Règlement intérieur
 A partir de 50 salariés : CE et CHSCT

Le Code du travail et le Code pénal prévoient une amende entre 450 et 1500 euros.

Où mettre cet affichage ?

 Convention sur Intranet ou bien sur panneau


 Pas de lieu spécifique pour afficher les informations sur le harcèlement
 Visibilité des panneaux syndicaux, panneaux de sécurité/consignes/évacuation et règlement
intérieur.
 Le marquage de la sécurité : en fonction de la couleur et de la forme, il va y avoir une
signification : Noir et Jaune correspond à un emplacement à risque/ Bandes bleues et
blanches Instruction obligatoire (emprunter le chemin de manière obligatoire)…etc.

 RH et prévention

(Partie manquante)

 Gestion administrative des habilitations


 Assistance des opérationnels en cas de manquement aux règles
 Vérification de l’aptitude médicale pour un poste donné
 Validité des permis de conduire
 Caractéristiques des produits utilisés
 Acuité visuelle
 Législation
 Permis de travail : travaux en hauteur, électricité, travaux avec risques de noyade, travaux de
fouille…etc.
 …etc.

En fonction du secteur dans lequel on travaille, il ne faut hésiter à adosser un manuel de sécurité.

Les acteurs de la prévention :

- La DIRECTTE
- Le service de santé au travail interentreprises qui travaille sur l’amélioration des conditions
de travail (harcèlement, alcoolisme, tabagisme…etc.)
- La CARSAT : elle joue le rôle d’assureur des risques professionnels. L’entreprise lui verse une
cotisation. Ce taux varie en fonction d’un système de points basé sur les actions mises en
place en entreprise (AMELI). Elle a également un rôle de conseil.
- Agence régionale pour l’amélioration des conditions de travail (ARACT) : L’entreprise peut
avoir des aides et un fonds d’amélioration des conditions de travail.
- OPPBTP : Spécialisé dans le BTP

Pour consulter les seuils de pénibilité, on peut le faire sur LEGIFRANCE.

Qu’est-ce qu’on peut mettre en place au niveau de la prévention au sein d’une entreprise ?

- Check list : Permet d’identifier les différents risques (penser à proposer des listes évolutives
=> Exemple : enlever les points acquis)
- Livret d’accueil : Intégrer des informations relatives à la sécurité
- Journée d’intégration : Prévention et sensibilisation à la sécurité
- Formation au poste
- Challenge (Toyota « 0 accident »)
- …etc.

 Comment on réalise un document unique ?

OBJECTIF : Recenser les risques auxquels sont exposés les salariés.

1ère étape : Identifier les unités de travail : salariés qui sont exposés aux mêmes types de risques

 Exemple : Personnel de cuisine/personnel maison de retraite


Attention ! Les unités de travail peuvent être relativement proches. Par exemple dans le cas où les
bureaux sont à côté des entrepôts.

Répartition des unités de travail, les critères de répartition peuvent être les suivants

- Partage du même espace de travail


- Personnes travaillant dans le même service
- Personnes ayant le même métier

Importance d’étudier tous les postes. Il faut prendre en compte la polyvalence des salariés sur leur
poste de travail. Il ne faut pas oublier l’exposition aux risques du personnel temporaire : stagiaires,
intérimaires.

Méthode du croquis/plan :

 Sur un plan, tracer des cercles de couleurs pour les unités de travail qui peuvent nous
paraitre semblables.
 Quel travail ? Par qui ? Où ? Comment ?
 En amont, faire un comité de pilotage.

2ème étape : Enquête terrain pour identifier les risques auxquels ils sont exposés

3ème étape : Hiérarchiser les risques selon la gravité, la fréquence, la probabilité de survenance

Cette évaluation va permettre d’établir un plan d’actions et des mesures correctrices pour limiter un
maximum les accidents.

Le plan d’actions est obligatoire, il découle du DU. 3 types d’actions :

- Actions de prévention primaire : diminuer aux max l’exposition des salariés à ces risques
- Actions de prévention secondaire : On va agir sur la gravité du dommage. On ne peut pas les
éviter.
- Actions de prévention tertiaire : Le risque est déjà survenu. On tente de limiter les dégâts.

En maison de retraite, le risque le plus fréquent est celui psychologique car le personnel côtoie des
personnes en fin de vie. Actions :

 Psychologue (actions de prévention secondaire, on ne peut pas limiter ce risque mais on va


tenter de l’endiguer au maximum).

Dans le cadre de l’exposition à des produits dangereux (OTTOBOCK) => Hotte d’aspiration.

CAS PRATIQUE :

=> Identifier les unités de travail

Les unités de travail chez PICARD :

- Magasin
- LAD
- Atelier
- Logistique
- Fonctions support
A quels types de risques sont exposées ces unités de travail

- Risques rencontrés en magasin :


 Les risques liés à la température
 Les accidents liés à des chutes avec dénivellation
 Les accidents occasionnés par des objets de masse ou des particules en mouvement
 Mauvaise posture dos

- Risques rencontrés au LAD


 Endormissement
 Accident de voiture (formation éco-conduite)
 Torsion du dos

- Atelier :
 Risques liés à la température
 Travail dans l’eau : Glissement/Chutes

- Logistique :
 Risques de circulation

- Fonctions support
 TMS
Correction : En amont, il faut définir les missions de chaque unité de travail. Pour endiguer ces
risques, mettre en place un comité de pilotage avec un membre de chaque CHSCT, y associer le MDT
et un collaborateur de chaque unité. Il serait également intéressant de faire un historique des AT
dans les différents services sur une durée donnée. Toute la documentation intérieure peut être
intéressante à utiliser.
La notion d’unité de travail varie d’une situation à une autre et d’une organisation. Elle doit
permettre d’appréhender l’ensemble des modes d’organisation du travail au sein d’une même
entreprise. Le découpage peut se faire par :
- Par atelier
- Par métier
- Par zone géographique
- Par types de produits utilisés
- …etc.
Dans l’élaboration du DU, on peut consulter pour un travail préparatoire :
- les AT
- les PV du CHSCT
- les absences des salariés
- les indicateurs RH (chez LIDL, les newsletters et les tableaux d’absentéisme)
- …etc.
Il est important d’avoir le ressenti des salariés. Il va s’agir ici de faire des enquêtes terrain : actions de
formations/procédures/durée du travail/les équipements utilisés…etc.
Le DU est devenu obligatoire depuis une loi de 2001 :
 2008 : Elargissement aux risques thermiques
 2014 : Elargissement à la pénibilité
Il faut rajouter en annexes tous les documents utilisés pour l’élaboration du DU.
Le DU est en 3 phases
- Phase préparatoire : Identification et hiérarchisation des risques
- Proposition d’actions
- Suivi et mise à jour
Pour la mise en place de la démarche, il faut faire un état des lieux des moyens disponibles et surtout
communiquer.
Pour identifier les risques des différentes unités de travail :
- Analyser toutes les tâches réalisées par les salariés
- Demander aux salariés à quels risques ils sont exposés
Classer les risques en fonction de la gravité potentielle et la probabilité de survenance en s’appuyant
sur une cotation.
 Matrice gravité/probabilité
Evaluer les risques : Risques bruts et risques ponctuels (pondération) => Intéressant pour prioriser et
hiérarchiser.
Rattraper cette partie

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