Vous êtes sur la page 1sur 61

Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed

Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement


Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)
Terminologie

Accident : est un événement imprévu ayant une forte influence (qui cause blessure ou
dommage).
Exemple : un employé trébuche sur le fil du téléphone et se blesse.

Accident de service : C’est un fait accidentel caractérisé par l'apparition soudaine d'une
lésion de l'organisme. Il doit survenir à l'occasion de l'exercice de fonctions, sur le lieu et
pendant le temps de travail.

BIT (Bureau International du travail) est le secrétariat permanent de l’OIT. C’est un


organisme rattaché à l'ONU et chargé des questions générales liées au travail dans le monde.
Il harmonise les concepts et les définitions relatives au travail et à l'emploi, en particulier celles
relatives aux chômeurs.

Conditions de travail : C’est un ensemble des règles, et des variables matérielles du milieu
dans lequel s’exécute le travail. Les conditions de travail sont donc des déterminants de
l’espérance de vie, des maladies professionnelles.

Droit au travail et le Droit à la santé sont des droits constitutionnels pour les algériens
(constitution 2016).
Art. 66 : Tous les citoyens ont droit à la protection de leur santé.
Art. 69 : Tous les citoyens ont droit au travail.

Employeur, a l’obligation d’assurer les moyens matériels et humains de la surveillance


médicale des travailleurs.

Entreprise est une unité de production originale caractéristique d’un groupe d’hommes qui
travaillent ensemble sur des postes différents, en vue de produire des biens à vendre avec
profit sur le marché.

Incident : un événement non prévisible et non désiré ayant une faible influence (qui aurait
pu causer blessure ou dommage).
Exemple : un employé trébuche sur le fil du téléphone sans se blesser.

Incapacité permanente partielle (IPP) est un pourcentage exprimant l'importance des


séquelles qui subsisteront définitivement et qui diminuent la capacité physique d'une
personne qui a subi un accident.
Si le taux d'incapacité permanente est > 10%, ce n'est plus une indemnité qui sera versée, mais
une rente.
Si 10 ≤ Taux d'incapacité ≤50%, la rente d'incapacité permanente sera versée chaque
trimestre.
Si le taux d'incapacité est >50%, la rente sera versée chaque mois.
Incapacité temporaire partielle (ITP) est une période pendant laquelle la personne n’est
plus physiquement dans l’incapacité totale d’exercer une activité professionnelle, mais
éprouve une gêne particulière engendrée, en général, par la poursuite de soins.

1
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)
Incapacité totale de travail (ITT) est une période pendant laquelle une personne est inapte
physiquement à exercer une quelconque activité (pas obligatoirement professionnelle). Cette
notion d’incapacité totale de travail existe même pour les personnes n’exerçant pas une
activité rémunérée.

Médecin du travail est un acteur déterminant dans la prévention des risques de santé au
sein des entreprises. Sa mission exclusive est d'éviter toute altération de la santé des
travailleurs du fait de leur profession.

Mauvaises conditions de travail : C’est tout travail dur, salissant portant des pénibilités
physiques ou psychologiques.

Organisation Internationale du travail (OIT), crée en 1919, se consacre à améliorer l’accès


des hommes et des femmes à un travail décent et productif, dans des conditions de liberté,
d’équité, de sécurité et de dignité. Son principal objectif est de promouvoir les droits au
travail, d’encourager la création d’emplois convenables, de développer la protection sociale
et de renforcer le dialogue social dans la gestion des problèmes liés au monde du travail. Elle
compte actuellement 178 états membres dont l’Algérie.

Santé est un état complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement
en une absence de maladie ou d’infirmité. Investir et protéger la santé des salariés est à la fois
une obligation pour l'entreprise sur les plans juridique et humain, mais aussi une opportunité
dans le champ de sa performance.

Santé au travail : Son objectif est d’être au service de la protection et de la promotion de la


santé physique et mentale, et du bien-être des travailleurs, individuellement et
collectivement.

Surveillance médicale des travailleurs doit s’appuyer sur une bonne connaissance du travail
et des conditions dans lesquelles il est exercé, un curriculum détaillé, un examen clinique
approfondi et des examens paracliniques appropriés dans le respect de la loi, de l’éthique et
de la déontologie.

Système de management de la santé et de la sécurité au travail (SMSST) est une partie du


système de management global de l'entreprise. Son adoption est l'expression d'une approche
globale et gestionnaire de la prévention des risques professionnels.

Travail : C’est un facteur de production qui désigne au sens large toute activité ayant une
valeur d’usage, dans un sens plus étroit. Il correspond à une activité humaine visant à créer, à
produire et à entretenir des biens et des services.
Les règles du travail sont déterminées par le Code du Travail et s’imposent aux employeurs
comme aux salariés.

Travailleur : l’individu qui exerce une profession, un métier, on distingue notamment les
travailleurs salariés.

2
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)
Introduction
L'acteur principal de la santé au travail est le travailleur lui-même qui doit être capable
de prendre en main sa santé.
L'employeur, sa ligne hiérarchique et les représentants des travailleurs au sein de
l'entreprise sont en deuxième ligne.
Les accidents de travail et maladies professionnelles sont perçus comme un
dysfonctionnement de l’entreprise.

La protection des travailleurs contre les accidents de travail et les maladies


professionnelles est cadrée par le terme « Santé et Sécurité au travail S&ST » qui remplace «
l'hygiène, sécurité et conditions de travail ». La Santé et la Sécurité au travail devient une
préoccupation majeure des entreprises. Le taux d’accident de travail peut être envisagé à la
fois comme une perturbation et comme une révélation d’un mauvais état du système social
de l’organisation qui le supporte.

Partie 1 : Les Accidents de travail (AT)


Chapitre 1 : Définitions d’un accident de travail
En Algérie , le code du travail décrit les principes généraux relatifs aux accidents du
travail, pour définir les voies et les moyens ayant pour but d’assurer aux travailleurs, les
meilleures conditions en matière d’hygiène, de sécurité et de médecine du travail, et de
désigner les personnes responsables et organismes employeurs chargés de l’exécution des
mesures prescrites.

Le mot « accident » désigne un événement imprévu qui empêche l'achèvement d'une


activité et qui, selon le cas, englobe ou n'englobe pas les blessures corporelles et les
dommages matériels.

L’Accident de travail est un accident qui s’effectue sur le lieu de travail ou durant une
tâche liée au travail.

La notion d’Accident du travail est définie par la loi n° 83.13 du 02 Juillet 1983 :
« Est considéré comme accident du travail, tout accident ayant entraîné une lésion corporelle
imputable à une cause soudaine, extérieure et survenue dans le cadre de la relation du
travail ».

« Est assimilé à un AT, l'accident survenu pendant le trajet effectué par l'assuré pour se rendre
à son travail ou en revenir, quel que soit le mode de transport utilisé ».

3
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)
« Est considéré comme AT, quelle qu’en soit la cause, l’accident survenu par le fait ou à
l’occasion du travail, à toute personne salariée ou non, travaillant en quelque titre et en
quelque lieu que ce soit, pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d’entreprise ».

« Est également considéré comme AT, l’accident survenu au cours :


-d’un trajet effectué par l’assuré pour se rendre à son travail ou en revenir,
-d’une mission à caractère exceptionnel ou permanent accomplie hors de l’établissement
conformément aux instructions de l’employeur,
-de l'exercice ou à l’occasion de l’exercice d'un mandat politique électoral,
-des cours d’études suivis régulièrement en dehors des heures de travail et stages hors lieu de
travail ;
- à l’origine d’une maladie professionnelle ».
« Et en outre considéré comme AT, même si l’intéressé n’a pas la qualité d’assuré social,
l’accident survenu au cours :
- d’activités sportives organisées par l’organisme employeur ;
- de l’accomplissement d’un acte de dévouement dans un intérêt public ou de
sauvetage d’une personne en danger ».

La lésion se produisant ou le décès survenant soit au lieu et au temps de travail, soit


en un temps voisin de l’accident, soit au cours du traitement consécutif à l’accident, doivent
être considérés, sauf preuve du contraire, comme résultante du travail.

Exemples :
Dans le monde : 266.000.000 d’AT dont 600.000 AT mortels /2004
1.000.000 AT/jour (2003)
730.000 AT/jour (2004)
430.000 AT/jour (2013)

En Algérie (CNAS/2013) : 2003  49.629 AT / 723 décès


2004  46.399 AT / 697 décès
2006  50.097 AT / 667 décès
2013  50.000 AT / 613 décès

1.1 Définition de l'accident de trajet


« Est également considéré comme AT, lorsque la victime ou ses ayants droit apportent la
preuve que l'ensemble des conditions ci-après sont remplies ou lorsque l'enquête permet à la
caisse de disposer sur ce point de soupçons suffisants, l'accident survenu à un travailleur,
pendant le trajet allé et de retour entre :

4
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)
1- Sa résidence principale, une résidence secondaire présentant un caractère de stabilité ou
tout autre lieu où le travailleur se rend de façon habituelle pour des motifs d'ordre familial et
le lieu de travail.
2- Le lieu de travail et le restaurant, la cantine ou d'une manière plus générale le lieu où le
travailleur prend habituellement ses repas.
3- Dans la mesure où le parcours n'a pas été interrompu ou détourné pour un motif dicté par
l'intérêt personnel et étranger aux nécessités essentielles de la vie courante ou indépendant
de l'emploi.

1.2 Les éléments constitutifs de l’accident du travail

Dans l’ensemble des activités sociales, la formation est un premier niveau qui décrit
les circonstances ambiantes juste avant l’accident. Les autres variables tels que : poste de
travail, temps du travail, lieu de travail, type de travail et activité physique spécifique,
permettent de décrire les circonstances dans lesquelles, s’est produit l’accident :

1.2.1 Poste de travail

Le concept de poste de travail "habituel", s’entend au sens restrictif du terme : poste


de travail fixe dans un atelier, magasin, bureau et, plus généralement, l’unité locale habituelle
du travail.

À l’opposé, le concept de "occasionnel" s’utilise au sens large et couvre à la fois les


emplois pour lesquels le poste de travail est "mobile" et les situations véritablement
occasionnelles pour les personnes travaillant habituellement sur un poste de travail fixe ainsi
que les affectations temporaires.

1.2.2 Le temps du travail

C’est le temps, pendant lequel le salarié est à disposition de l’employeur, et doit se


confirmer à ses directives, sans pouvoir évoquer librement à des occupations personnelles.

1.2.3 Type de lieu

Il s'agit du lieu (ou local de travail) où s'est produit l'accident. Il décrit l'environnement
géographique où se trouvait la victime, qui y travaillait, ne faisait que passer ou bien, qui y
était simplement présent (dans le cadre de son travail) au moment de l'accident.

1.2.4 Type de travail


Il s'agit de l'activité générale et de la tâche de la victime au moment de l'accident ; c'est
à dire la tâche que la victime effectuait sur une certaine période de temps jusqu'à l'instant de
l'accident.

5
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)

Dans une optique de prévention, la description de l'instant et la description de ce que


faisait la victime au moment de l'accident sont importantes. Trois variables sont utilisées :
l’activité physique spécifique, la déviation, le contact et les agents matériels associés.

1.2.5 Activité physique spécifique, qui décrit l’activité délibérée de la victime au moment
de l’accident.

1.3 Types d’accidents de travail selon leurs conséquences


1.3.1 Presque accident

Un événement soudain et imprévu, qui aurait pu, dans des conditions légèrement
différentes, occasionner un accident. Les circonstances dangereuses : pas de blessés dans le
personnel, mais des dommages matériels, avertissements d'événements à venir (fig. 1).

1.3.2 Incident
Un événement non souhaité survenu au cours du travail n’ayant pas entraîné des
lésions corporelles (fig. 1).

1.3.3 Accident sans arrêt de travail


Ce sont des accidents bénins, souvent sans suite et qui peuvent être soignés sur place,
à l’infirmerie de l’entreprise et qui ne nécessitent, que quelques heures de repos ou de soins.
Ces accidents ne sont pas à déclarer obligatoirement, mais doivent être consignés sur des
registres spéciaux.
Exemples : Petites blessures (coupures, égratignures chocs et traumatismes bénins), de très
légères intoxications.

Fig. 1 - Différence entre incident, accident et presque accident.

Le contenu du Registre d’Accidents de Travail (Art 12 du décret 96-98 du : 06.03.1996)


comporte :

6
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)

- Nom et prénoms et qualification du travailleur victime de l’AT.


- Date, heure, et lieu de l’accident.
- Blessure provoquée.
- Causes et circonstances de l’accident.
- Durée d’incapacités.

1.3.4 Accident avec arrêt de travail (de quelques jours à quelques mois)
Ce type d’accidents provoque des lésions nécessitant des soins particuliers. De
quelques jours, à plusieurs mois, il s’agit d’incapacités temporaires indemnisées en fonction
de la durée de l’arrêt du travail. Ce sont des accidents plus graves, nécessitant des soins
médicaux ou hospitaliers prolongés et intensifs ainsi qu’un repos de plusieurs jours.

Exemple : Une fracture des os, une entorse, des brûlures importantes, pouvant être soignées
sans laisser de séquelles permanentes, sont considérées comme des incapacités temporaires
et réparées comme telles.

1.3.5 Accidents avec incapacité permanente (IP)

Ce sont des accidents correspondant à des lésions définitives et des séquelles,


susceptibles de réduire la capacité de travail (incapacité partielle ou totale), en fonction de la
gravité des dommages corporels.

Il existe plusieurs taux d’incapacité permanente, se traduise par des indemnisations


(rentes) suivant un barème défini pas des textes réglementation, (un doigt coupé, une jambe
déformée, un poumon partiellement abimé) font l’objet d’indemnisation dont les montants
sont variables.

1.3.6 Accidents mortels avec décès immédiat ou coma suivi du décès.

Dans ce cas, ce sont les ayants droit qui reçoivent les rentes viagères suivant des règles
précises définies par des textes réglementaires.
Chaque cas de perte physique permanente, donne lieu à un taux d’IPP.
Cécité : 100% Perte d’un Œil : 30%
Amputation de doigt : 4% Perte de doigt+ pouce : 28%
Tête : 4% Yeux : 5%
Tronc : 16%
Bras : 10% Mains : 32%
Jambes : 16% Pieds : 10%

7
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)
Model du rapport à faire par le service de sécurité après chaque enquête sur un accident
grave ou mortel.
1. Etablissement :
- Adresse exacte.
- Activité.
2. Effectif du personnel occupé.
3. Lieu de l’accident.
- Trajet.
- Lieu même du travail.
4. Contenu du rapport sur les causes et circonstances d’accidents.
Le …………………………………..……. Qualité : …………………………………...
A fait le : ……………………………. Une enquête sur l’accident survenu le : ………… A :…….Heures.
Récit de l’accident : ……………………………………………………………………
5. Nature et siège de lésion ou blessures………………………………………….
6. Engins ou matériel ayant occasionné l’accident……………………………..
7. Nature du travail exécuté ou moment de l’accident…………………………
8. Etat de l’outillage …………………………………………………………………
9. Etat civil de la victime…………………..
Profession……………………………..
10. Ancienneté…………………………………………………………………………
11. L’envoi de cette fiche se fait aussitôt après l’enquête et au plus tard dans les 15 jours qui
suivent l’accident. Elle sera adressée a l’inspection du travail et à la caisse de sécurité sociale
pour les accidents graves et mortels.
12. Visite des lieux de travail.
- Objectif : Faire les diagnostics des RP
- Lieu : Au niveau de l’ensemble de l’unité ou d’une partie seulement.
- Cette visite doit porter sur la totalité des installations, équipements, locaux, machines, et
produits existants dans l’unité.
13. Comment doit-on procéder pour les effectuer ? On doit procéder sur une méthode
d’observation étudiée à l’avance et basée sur le contenu d’un plan de sécurité.

Les accidents de travail se caractérisent par différents taux :

Taux de fréquence = Nombre d’Accidents x1Million / Nombre d’Heures Travaillées.


Taux de gravité = Nombre de Jours Perdus x 1000 / Nombre d’Heures Travaillées.
Indice de gravité = Nombre de Jours Perdus /Nombre d’Accidents
Indice de fréquence = Nombre de Jours Perdus x 1M / Nombre d’Accidents

Le taux de fréquence indique le nombre d'événements indésirables produits sur une


base temporelle de référence.

8
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)
Le taux de fréquence est l’indicateur traditionnel le plus utilisé dans les entreprises
pour communiquer sur la santé au travail. Il est l’indicateur auquel les préventeurs sont le
plus habitués.

Exemple : Le taux de fréquence est calculé à partir d'une base de 200 000 heures de travail,
ce qui correspond à 100 travailleurs, travaillant 40 heures par semaine pendant 50 semaines
(100*40*50 = 200 000).

Un taux d'accident très bas, même sur une période de plusieurs années, ne garantit en
rien le niveau de contrôle des risques, ni que le nombre d'accidents ou de blessures
n'augmentera pas dans le futur.

Une entreprise qui ne comptabilise aucun décès ou accident, et cela même depuis
plusieurs années, ne garantit en rien son niveau de sécurité.

L’Indice de Fréquence (IF) et le taux de gravité (TG) sont les deux paramètres les plus
importants. Sont aussi prises en compte :

-Les tranches d’âges des victimes


-La qualification professionnelle
-La nature des blessures et des lésions
-Le siège des blessures et des lésions
-Les éléments matériels associés à l’accident
-Le lieu de travail et la nature du sol
-L’ancienneté au poste de travail

Exemples d’accident du travail ayant pour origine des risques biens connus :

-Mains entrainées et écrasées par les organes mobiles d’une machine-outil ;


-Chutes dans les escaliers ;
-Respiration de gaz et de vapeurs toxiques dans les locaux non ou mal aérés.

Les accidents de travail sont classifiés comme suit :

9
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)

1.4 Causes et conséquences des accidents du travail

1.4.1 Causes des accidents de travail


1 : Le risque d'accident du travail est plus élevé chez les intérimaires, car ils sont amenés à
effectuer des missions dans les secteurs les plus dangereux (secteur de l’industrie et du
bâtiment par exemple).

2 : L’activité professionnelle est répétitive et pénible. Les intérimaires sont souvent des
personnes moins de 30 ans, peu formés aux principes de sécurité.

3 : La responsabilité des entreprises de dresser la liste des postes à risque, et assurer aux
personnes embauchées, une formation renforcée à la sécurité. L’intérimaire doit passer une
visite médicale d’aptitude, pour les travaux dangereux.

4 : L’inadéquation du modèle de construction de l’usine, l’inadéquation de l’affectation d’un


travailleur à une machine, et l’absence de formation du personnel pour l’utilisation du
matériel en question.

5 : La surcharge du travail, l’insatisfaction et l’absence du goût au travail, favorisent la


réalisation des tâches d’une manière irresponsable.

6 : Le stress chronique des salariés.

1.4.2 Arbre des causes


Suite à un accident, une enquête est menée pour recueillir les faits. Un groupe de
travail construit alors l’Arbre des Causes. Ça consiste à lister tous les faits recueillis sur les
lieux. L’accident, est dû à des changements ou des variations qu’on essaye de repérer dans la
situation habituelle de travail, pour ensuite les organiser sous forme de diagramme.

1.4.3 Les objectifs de l’arbre des causes


-Atténuer les difficultés rencontrées lors d’un accident.
-Organiser les causes.
-Agir vite pour éviter que l’accident se reproduise.
-Sensibiliser les gens, aux risques à tous les niveaux hiérarchiques.
-Ouvrir le dialogue, entre le personnel d’exécution, l’encadrement et le CHSCT. -Déceler les
risques nouveaux.

1.4.4 Les symboles utilisés pour construire un arbre des causes


-Le cercle : représente un élément, un fait inhabituel survenu ce jour-là.
-Le rectangle : représente un fait quotidien, permanent.

1
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)
-La flèche : représente l’enchaînement de deux faits qui se succèdent.
-La fourche : représente la conjonction de plusieurs faits.

On construit l’Arbre, à partir de l’accident, puis on remonte le temps en se posant, pour


chaque accident recueilli trois questions : Qu’a t-il fallût pour que l’accident survienne ? Est-
ce nécessaire ? et est-ce suffisant ?

Ces questions amènent à trois types de liens logiques entre les faits :

-L’enchaînement : un antécédent (Y) a une seule origine directe (X)


-La disjonction : deux ou plusieurs antécédents (Y1, Y2) ont une seule et même origine (X)
-La conjonction : un antécédent (Y) a deux ou plusieurs origines directes (X1, X2)

La survenue, d'un accident de travail regroupe plusieurs facteurs :


- facteur humain,
- l'organisation du travail : ambiance physique, facteurs sociaux...,
- la tâche et ses exigences,
- le matériel.

Exemple : En milieu hospitalier, les accidents de travail ont des causes multiples :
- Pour les activités de soins, les piqûres et coupures par matériel médical, par la verrerie de
laboratoire sont les plus fréquentes.
- Les électrisations par matériel de moniteur, lors des chocs électriques externes, par
électrodes manipulées par les chirurgiens sont rares.
Les incendies dans les hôpitaux ont souvent de lourds bilans.
Les laboratoires doivent conserver leurs réserves de solvants selon des règles fixées.
- Hors secteur de soins, les accidents de circulation peuvent advenir aux ambulanciers et au
personnel transporté.

1.4.5 Conséquences d’un accident de travail


Elles peuvent se résumer comme suit :
-Perte du temps de travail dû à l’arrêt du travailleur ;
-L’accident influe sur le morale de la victime, de sa famille, ainsi que celui de la collectivité
même sur ses moyens financiers, malgré l’indemnisation à caractère officiel.
-Une perte de la capacité de production de l’entreprise ;
-Perte pour la caisse de sécurité sociale qui devra indemniser le travailleur accidenté.

En effet, un accident de travail peut n’être que bénin (ne demander aucun soin),
nécessiter des soins sans interruption de travail, provoquer un arrêt de travail jusqu’à la
guérison, laisser des séquelles définitives, plus ou moins graves, voire causer la mort.

2
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)

Généralement les comptabilisations d’accident de travail s’orientent vers le


dénombrement des accidents du travail avec arrêts.

1.5 Les facteurs déterminants des accidents du travail


Les accidents du travail en Algérie, empruntent leur origine à plusieurs facteurs
humains (60 à 90% des accidents), organisationnels et techniques. La reconnaissance de la
prépondérance d’un facteur sur l’autre est entre autre fonction :

-de celui qui juge les faits ;


-de la manière dont l’enquête est menée ;
-du degré d’intégration du travailleur à l’entreprise.

1.5.1 Les facteurs humains

Les facteurs humains peuvent être individuels ou collectifs.

- Les facteurs collectifs concernent la nature des relations interindividuelles au sein de


l’entreprise (violence, harcèlements) voire le climat social (menace sur l’emploi).

- Les facteurs individuels peuvent être d’origine professionnelle (travail isolé) ou


extraprofessionnelle (famille, état de santé). Ils perturbent l’état de santé d’un point de vue
physique (handicap), physiologique (fatigue), mental ou émotionnel (vigilance, stress).

Les qualités personnelles du travailleur, influencent largement sa prédisposition aux


accidents comme, le confirme les théories.

• Le sexe : Les accidents du travail en Algérie, touchent en majeur partie les hommes (92 %).
Cette situation résulte de la nature des travaux dangereux occupés par les hommes, qui sont
généralement plus risqués et dangereux, que ceux des femmes.

• L’âge : Les accidents du travail, sont plus fréquents chez la tranche d’âge allant de 40-50 ans,
en moyenne des accidents du travail déclarés. Selon l’inspection du travail, c’est la tranche
d’âge la plus dominante, précisément dans le domaine du bâtiment et travaux publics. En
dehors de la tranche d’âge 40-50 ans, les accidents sont relativement faibles surtout chez les
travailleurs de moins de 20 ans, qui regroupent généralement les apprentis et manœuvres,
qui exécutent les tâches les moins risquées.
• L’expérience : La répartition des accidents du travail selon l’expérience des travailleurs,
montre une fréquence élevée des accidents chez les travailleurs (40-50 ans), ayant acquis une
expérience de plus16 ans. Ces travailleurs à expérience élevée, plus ils maîtrisent le travail
plus ils négligent certaines mesures et conditions de sécurité.

3
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)
• La formation professionnelle : Le profit de qualification professionnelle des travailleurs,
influence largement sur la fréquence des accidents. Les ouvriers exerçant un travail manuel
ou sur des machines (outils spéciaux), sont les plus exposés aux risques professionnels.
La méconnaissance des risques, rend les travailleurs moins prudents et parfois
irresponsables, ce qui explique le fait que les travailleurs ne portent pas les moyens de
protection individuelle, dans des tâches très risquées pour des raisons de confort.

1.5.2 Les facteurs psychophysiologiques

La principale cause de survenance des accidents est la fatigue. On peut dire que la
fréquence des accidents est très relative au rythme du travail. La capacité physiologique des
travailleurs (ou la fatigue) rend ces derniers moins attentifs, moins rapides et moins prudents,
comme le confirme le BIT.

Ainsi, les accidents du travail se produisent, suite à l’épuisement des énergies des
travailleurs, lors de leur rendement maximal et dynamisme accru au travail, et aux conditions
de vie attachées à la production de la force de travail, comme le niveau de satisfaction
qualitative et quantitative des besoins correspondants (alimentation, loisir, logement,
transport, soins médicaux).

1.5.3 Les facteurs organisationnels


Les accidents du travail en Algérie, ont évolué avec l’évolution de la conjoncture
économique du pays. Cette évolution, a été liée au développement de certaines branches
d’activités risquées relatives, à l’organisation interne du travail. Ces branches sont essentielles
le bâtiment, métallurgie interprofessionnelle et travaux publics, qui partagent près de 70%
des accidents enregistrés en 2007.

Les principaux facteurs contribuant, à la concentration des accidents dans ces secteurs
d’activités sont :
1. L’essor de l’économie Algérienne, à partir de 2000 a entrainé une augmentation du
nombre des travailleurs, dans les trois branches : le marché du bâtiment, la métallurgie
et les travaux publics.
2. Le secteur du bâtiment et travaux public, capte près de 20% de la population active
occupée, et contribue en moyenne avec près de 20% du produit intérieur brut (PIB).
3. La concentration élevée des travailleurs, dans la branche interprofessionnelle, qui
représente plus de 60% du total des travailleurs affiliés à la CNAS.
4. La dangerosité du travail, dans les secteurs bâtiment, métallurgie et travaux publics ;
5. L’absence d’une politique de prévention, dans la majorité des entreprises du secteur
BTP.

4
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)
6. L’insuffisance en matière de maintenance, et vérification des équipements aux critères
de sécurité.

Intérim :
La forte vulnérabilité des employés à titre temporaire est liée à plusieurs facteurs :
- La difficulté d’intégration de ces employés dans l’entreprise.

- Ce sont souvent des travailleurs jeunes, étrangers, faiblement qualifiés (donc plus à risque
d’AT).

- Les intérimaires sont souvent employés dans les secteurs où les risques professionnels sont
les plus élevés (industrie lourde et BTP). De plus, ils sont souvent affectés aux tâches les plus
pénibles.

- Les intérimaires sont soumis à une cadence de travail très élevée car ils sont employés quand
les entreprises doivent faire face à de brèves pointes d’activité.

Sous-traitance :
Les motifs de recours à la sous-traitance sont de deux types :
*soit le recours à une technicité particulière,
*soit l’externalisation des activités à plus faible valeur ajoutée (nettoyage, manutention,
emballage, par exemple). C’est dans ce dernier cas que le risque d’AT est augmenté car les
sous-traitants sont contraints de comprimer les coûts de leurs interventions par :
- Cadences élevées de travail.

- Entreprises de petite taille qui n’atteignent pas le seuil d’effectif à partir duquel la création
d’un comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) est obligatoire.

- Forte proportion d’intérimaires dans ces entreprises.

1.5.4 Les facteurs techniques

Ils peuvent être dus à des causes directes et autres favorisantes :

1.5.4.1 Causes directes


1. Conception défectueuse du matériel et des installations ;
2. Dégradation du matériel ;
3. Utilisation inadéquate d'un outil de travail.

1.5.4.2 Causes favorisantes


1. Encombrement, désordre.
2. Mauvais Éclairage, Mauvaise visibilité.
3. Bruit.
4. Atmosphère toxique.

5
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)
5. Taille des entreprises.
6. Age des entreprises.
7. Climat de la relation du travail.
8. Conditions météorologiques.
9. Autres circonstances favorisantes de l’accident.

Pour les facteurs techniques de l’environnement ; il s’agit des expositions associées


aux agents dangereux qu’ils soient de nature physique, chimique ou biologiques, quand les
salariés doivent y faire face dans des conditions de prévention inadaptées. Le risque « chute
en hauteur » ou « chute avec dénivellation » est le risque le plus persistant sur les lieux de
travail, selon l’étude effectuée par la CNAS.

Statistiques des Expertises Médicales

1.6 Les effets des accidents du travail

Les effets induits, par les accidents du travail, se situent à différents niveaux des
processus, qui lient la victime à son environnement professionnel, social et familial. A
considérer le nombre d’accidents mortels, graves et invalides ou entraînant une incapacité
physique, les pertes subies par l’économie nationale en prestations sociales, et sanitaires
s’avèrent être considérables.

1.6.1 Sur le Salarié


Les techniques et les technologies développées ont intensifié les risques
professionnels encourus. Les accidents du travail se distinguent, entre accidents bénins ou
avec de légères séquelles et des accidents graves, voire mortels.

6
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)
Les salariés doivent être informés sur les risques de leur travail et la manière de réagir,
lorsque l’accident a eu lieu. Des stages de formation spécialisés sont à appliquer. Les
travailleurs accidentés ont l’obligation d’informer leur employeur. Un arrêt du travail est
prononcé et le versement d’indemnités journalières peut-être enfin un handicap plus
important qui donnera lieu au versement d’une rente, ou imposera une rééducation.

Le grand défis reste à préserver la santé et l’intégrité physiques des travailleurs en


milieu de travail, ce qui ne peut se réaliser que par la mise en œuvre, d’une politique nationale
de prévention des risques professionnels, impliquant tous les organismes, les établissements
et acteurs économiques.

En Algérie, malgré la mise en place d’un arsenal juridique et d’un dispositif


organisationnel, destiné à prévenir les risques professionnels, et améliorer les conditions
d’hygiène et de sécurité au travail, les vies humaines en professionnel ne sont pas protégées.

1.6.2 Sur le fonctionnement de l’entreprise

L’accident a une grande répercussion sur l’entreprise, du fait qu’il peut perturber toute
l’organisation de l’entreprise :
1. L’accident est la cause principale de l’absentéisme et des arrêts de travail.
2. Une augmentation du turnover.
3. Un salarié qui subit un accident au travail, a tendance à vouloir quitter son emploi pour un
autre poste. Le turnover est alors une conséquence attendue.
• Une dégradation de la productivité, une augmentation des rebuts ou des malfaçons.
• Une démotivation et une baisse de créativité.
• Une dégradation du climat social avec une mauvaise ambiance du travail.
• Des atteintes à l’image de l’entreprise

1.7 Les principaux acteurs de l’accident de travail


1.7.1 La victime : désigne la personne touchée par le phénomène d’accidents, sur le lieu et le
temps de travail d’une manière inattendue doit au plus tard, dans 24heures (sauf impossibilité
absolu en cas de force majeur) informer au faire informer son employeur de la survenue de
l’accident.

1.7.2 L’employeur : l’employeur à des droits en matière de déclaration d’AT, il a aussi un


pouvoir de constatation, organisme de la SS.

1.7.3 Les organisations de la sécurité sociale : sont changés de la gestion de la branche de


l’assurance des AT et des MP. Elles sont dotées d’une très large autonomie en égard à la
nature des fonds gérés, qui sont essentiellement les cotisations patronales et elles sont
chargées d’assurer l’équilibre financier de la branche.

7
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)

Les organisations de la base quant à elles sont chargées de la gestion quotidienne des
déclarations d’accidents et des MP. Elles doivent procéder aux enquêtes nécessaires pour
qualifier le fait d’AT. Leurs décisions auront un effet sur les victimes à l’égard des employeurs.

1.7.4 Le médecin : consulté par les victimes ne doit pas se prononcer sur la matérialité de
l’accident, sauf exception, il était le témoin, il doit utiliser les volets de soins documents
remplis par l’employeur chaque fois que ceux-ci lui sont présentes par la victime.

1.7.5 Organisation syndicale et de défense des victimes

Le domaine des accidents de travail a été toujours un terrain de prédilection pour


l’intervention des organisations syndicales en raison, en particulier, de leur prérogative au sien
des comités d’hygiène de sécurité et des conditions de travail.

En qualité de défenseurs des intérêts individuels et collectifs des salariés, leur


intervention peut aussi prendre une autre forme de prévention des accidents et des risques,
conseil à la victime, relation avec les organisations de la sécurité sociale.

1.8 Responsabilité
C’est l’employeur qui est civilement et pénalement responsable des accidents qui
surviennent au sein de son Entreprise. Il y a deux types de responsabilités :

- La responsabilité pénale pour l’employeur qui est responsable vis-à-vis de la loi pour
tout accident pouvant survenir à un travailleur sur son lieu de travail (Poste).

- La responsabilité civile, pour le travailleur dont la responsabilité est engagée sur son
lieu de travail car il est tenu de respecter les dispositions du règlement intérieur de
l’entreprise.

1.9 Coûts des accidents de travail

La maîtrise des risques professionnels est un enjeu à la fois pour les hommes,
l'entreprise et la société. Si les accidents du travail et les maladies professionnelles ont un
coût, la prévention est un investissement.

1.9.1 Les coûts directs (pris en charge par la CNAS)

Ils correspondent aux dépenses engagées par la sécurité sociale pour réparer les
dommages subis par l’accidenté.
Prestations en nature :
-Frais médicaux et chirurgicaux
-Frais pharmaceutiques

8
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)
-Frais d’hospitalisation et de rééducation
Prestations en espèces :
-Indemnités journalières
-Frais de gestion.

1.9.2 Les Coûts indirects sont supportés par l’Entreprise


-Coûts de réparation des dégâts matériels,
-La 1ére journée de salaire,
-Les soins et évacuation
-Les couts de remplacement de l’accidenté,
-La productivité
-La formation

Remarque : Le coût total de l’A.T revient à environ 2 à 5 fois les coûts directs.

1.9.3 Les enjeux encourus


1.9.3.1 Les enjeux économiques
L'intégralité du coût direct des AT et des MP (indemnités journalières, frais médicaux
et hospitaliers, rentes…) est supportée par les entreprises au travers des cotisations de
sécurité sociale.
Pour l'entreprise, autres coûts qualifiés d’indirects viennent s'ajouter aux cotisations,
par exemple
• temps passé pour secourir la victime,
• temps passé pour les formalités,
• perturbation du personnel avec baisse de la productivité et de la qualité,
• casse de matériels,
• délais de production allongés, voire arrêt de la production.

1.9.3.2 Les enjeux sociaux

Le champ de la santé et de la sécurité au travail constitue un lieu privilégié de dialogue


social.

La mise en place d'une politique de maîtrise des risques et donc par la même une
diminution des accidents de travail et des maladies professionnelles, est pour l'entreprise,
l'occasion de renforcer le dialogue et de renforcer la confiance avec son personnel :

-en affiliant ces salariés autour d'un projet commun ; les salariés étant à la fois acteurs et
bénéficiaires de cette politique,
-en reconnaissant le rôle majeur de chacun dans ce projet.

9
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)

1.9.3.3 Les enjeux juridiques

L’évolution du code pénal et de la jurisprudence a aggravé les sanctions encourues par


les employeurs en cas AT ou de MP. On note que la faute inexcusable est désormais reconnue
dans le cas de manquement à l'obligation de sécurité (obligation de l'employeur envers ses
salariés). Dans le domaine pénal on retiendra les infractions relatives aux atteintes
involontaires à la vie et à l'intégrité physique et le délit de mise en danger d'autrui.

10
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)

Chapitre 2 : Constatation de l’accident de travail


(Loi n° 83.13 du : 02.07.83 modifiée et complétée relative aux AT & MP)

2.1 Déclaration de l’AT

L’accident de travail doit être déclaré immédiatement (fig. 2) :

- Par la victime ou ses ayants droits ou ses représentants, à l’employeur, dans les 24H, sauf
cas de force majeure, les jours non ouvrables n’étant pas comptés ;

- Par l’employeur, à compter de la date où il en a eu connaissance, à l’organisme de sécurité


sociale, dans les 48H, les jours non ouvrables n’étant pas comptés ;

En cas de carence de l’employeur, la déclaration à la Sécurité Sociale peut être faite


par :
 la victime ou ses ayants droits,
 les organisations syndicales,
 l’inspection de travail dans un délai de 4 ans à compter du jour de l’accident (art. 14).

L’accidenté remplit l’imprimé de l’accident de travail qu’il remet à la caisse de la


Sécurité Sociale pour s’indemniser (fig. 3).

L’obligation faite à l’employeur de souscrire une déclaration s’impose, même si


l’accident n’a pas entrainé d’incapacité de travail ou ne parait pas être imputable au travail
(art. 15).

Le défaut de déclaration d’un AT par l’employeur, donne lieu à une pénalité, recouvrée
par l’organisme de SS dont le montant est égal à 20% du salaire trimestriel de la victime.

Le défaut de la déclaration par l’employeur donne lieu à une pénalité d’un montant de
0.1% par jour de retard calculé sur les salaires versés au cours du trimestre écoulé et recouvrés
par l’organisme de Sécurité Sociale.

- Par l’organisme de Sécurité Sociale à l’inspecteur de travail dont relève l’entreprise ou au


fonctionnaire qui en exerce les attributions en vertu d’une législation spéciale.

1
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)

Fig. 2 - Principe général de déclaration d’un AT.

2
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)

Fig. 3 : L’imprimé de la déclaration d’un accident de travail.

La Caisse de Sécurité Sociale présente deux types de formalités :

1. Formalités administratives :
-Informer l’Inspecteur du Travail chargé de la surveillance de l’entreprise.

-Faire procéder dans les 24h à une enquête si accident mortel ou si prévision d’incapacité
permanente, destinée à apporter toutes précisions sur l’accident, devant être close dans les
15 j, consignée par procès-verbal.

3
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)

2. Formalités médicales possibles :

-Contrôle médical par le médecin-conseil de l’appréciation faite par le médecin traitant de


l’état de santé et de son incapacité de travail.

-Autopsie si AT mortel.

-Expertise si contestation d’ordre médicale dans un dossier d’AT.

-La Caisse peut contester l’AT du point de vue administratif (matérialité de l’accident et son
caractère professionnel) ou du point de vue médical (imputabilité des lésions à l’AT) dans un
délai de trente jours à compter de la date où elle a eu connaissance de l’accident :

- faute de réponse dans ce délai, l’accident est réputé professionnel.

- sauf, si une enquête est nécessaire, il existe un délai supplémentaire de 2 mois.

2.2 Instruction du dossier

La législation actuelle confie à la sécurité sociale la responsabilité de se prononcer en


vue des pièces du dossier sur le caractère professionnel de l’accident. Lorsque l’organisme de
sécurité sociale est en possession ses éléments du dossier (rapport de l’enquête
administrative, déclaration d’accident, procès-verbal de police ou de gendarmerie), il dispose
d’un délai de 20 jours pour prononcer mais une fois ce délai est passé le caractère
professionnel de l’accident est considéré comme établi de manière définitive.

En vue de l’instruction du dossier, la Sécurité Sociale est habilitée à effectuer au sein


de l’organisme qui emploie la victime (par l’aide de l’employeur), une enquête administrative
permettant de déterminer le caractère professionnel de l’accident.

En cas de contestation du caractère professionnel de l’accident par la Sécurité Sociale,


cette dernière doit notifier sa décision à la victime ou à ses ayants droit dans un délai de 20
jours à compter de la date à laquelle elle a eu connaissance de l’accident.

En cas d’accident de trajet, une copie du PV établi par l’autorité administrative ou


judiciaire, doit être obligatoirement transmise dans un délai de 10 jours à la SS du lieu de
l’accident.
Remarque : Une copie de ce PV doit être délivrée sur leur demande à la victime, à ses ayants
droit et à l’organisation syndicale concernée.

Lorsqu’un accident met en jeu la responsabilité pénale de son auteur, la Sécurité


Sociale obtient de la justice (magistrat saisi du dossier), une communication de pièces de la
procédure suivie.

4
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)

Dans les deux cas


Pour tout accident, si bénin soit-il, consultez un médecin et demander lui de vous
délivrer un certificat médical initial en deux exemplaires (suivant modèle réglementaire fourni
par la caisse) :
• L’un destiné à votre agence Sécurité Sociale de wilaya.
• L’autre sera conservé par la victime.

Ce certificat doit mentionner le plus de renseignements possibles :


• La description détaillée de votre état.
• Le traitement médical prescrit.
• La durée probable de l’incapacité de travail.

L’enquête de l’Accident de travail est menée pour connaître toutes les circonstances
de l’accident, pourquoi et comment il a eu lieu ? Ces informations permettent de mettre en
place les mesures préventives pour empêcher qu’un tel accident puisse se reproduire.

2.3 Constatation des lésions de l’AT


-Tout docteur en médecine.
-Librement choisi par la victime.

Trois occasions possibles :

2.3.1 Certificat médical initial (CMI) :

Ce certificat est établi lors du 1er examen médical qui suit l’accident sur un imprimé
conforme au modèle arrêté par la sécurité sociale. Il décrit l’état de la victime et indique la
durée probable de l’incapacité temporaire. La constatation des lésions est faite par un
praticien choisi par la victime. Il mentionne les constatations pouvant présenter une
importance pour la détermination de l’origine traumatique ou morbide des lésions (fig. 4).

Le certificat de prolongation : Etabli sur le même modèle que le CMI en indiquant


succinctement le motif de la prolongation (fig. 4).

5
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)

Fig.4 – Certificat Médical initial ou de prolongation.

6
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)

2.3.2 Certificat médical de Consultation : de guérison (s’il n’y a pas incapacité permanente)
ou de consolidation (s’il n’y a pas incapacité permanente).

Ce certificat fixe la date de consolidation et décrit l’état de la victime après cette


consolidation. Il précise aussi le taux d’incapacité permanente de travail qui résulte.
Remarque : Chacun de ces deux certificats est établi en double exemplaire : un à la Sécurité
Sociale, et l’autre est remis à la victime (fig. 5).

La Sécurité Sociale doit prendre l’avis du contrôle médical lorsque l’accident a entrainé
ou susceptible d’entrainer la mort ou une incapacité permanente. L’organisme de la SS, peut
dans tous les cas demander l’avis d’un contrôle médical.

Fig. 5 – Déclaration de reprise ou de non reprise du travail.


1
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)

2.3.3 Certificat médical de rechute.

Si la rechute est reconnue par la Sécurité Sociale et est prise en charge au titre de
l’accident de travail initial, le salarié peut être indemnisé de la même façon que lors de la
première période de soins. Au terme de cette période de rechute, le médecin doit à nouveau
établir un nouveau certificat final fixant la date de guérison ou de consolidation (fig. 6).

Fig. 6 – Certificat médical de rechute.

2
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)
2.4 Assurance Maladie

L’assurance maladie se défini comme : « le service qui est en charge d'accorder à un


individu une assurance qui couvre les risques liés à la maladie, aux accidents du travail, à
l'invalidité, à la maternité et au décès ».

Le risque maladie comporte particulièrement la couverture des frais :


- Médicaux ;
- Chirurgicaux ;
- D’hospitalisation ;
- des actes médicaux de diagnostic et thérapeutiques, y compris des explorations biologiques.
- Pharmaceutiques ;
- d’appareillage et de prothèse ;
- de rééducation fonctionnelle et de réadaptation professionnelle ;
- de soins et de prothèse dentaires et d’orthopédie maxillo-faciale ;
- d’optique médicale ;
- des cures thermales ou spécialisées en relation avec les photologies ou affections dont est
atteint le malade (fig. 7);
- de transport sanitaire ou tout autre lorsque ce mode de transport est nécessaire par l’état
du malade ;
- d’autres prestations en nature entrant dans le cadre de la couverture des assurances sociales
peuvent être prévues par voie réglementaire.

2.5 Les prestations


2.5.1 Prestations journalières
La journée de travail au cours de laquelle l'accident s'est produit est intégralement à
la charge de l'employeur.

Une indemnité journalière est payée à la victime à partir du premier jour qui suit l'arrêt
de travail consécutif à l'accident, pendant toute la période d'incapacité de travail qui précède
soit la guérison complète, soit la consolidation de la blessure, soit le décès, ainsi que dans le
cas de rechute ou d'aggravation.

Du 1er au 15ème jour de l'arrêt de travail, le montant des indemnités journalières sont
égal à 50 % du salaire pris pour base des cotisations, après déduction des cotisations et des
impôts. A partir du 16ème jour d'arrêt du travail, en cas de maladie de longue durée ou en cas
d'hospitalisation, ce montant s'élève à 100 % du salaire de référence.

3
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)

2.5.2 Prestations pour incapacité temporaire (servies à 100%)


-les soins, l’appareillage : où la victime a droit à la fourniture et à la réparation et au
renouvellement des appareils de prothèse nécessaires en raison de son infirmité.

Pour les frais d'appareillage et de prothèse de grande importance, un accord préalable


du devis estimatif de la caisse sera nécessaire.

En cas d'hospitalisation dans les structures sanitaires publiques, les frais de séjour et
de soins sont en pris en charge sur la base des conventions conclues entre la CNAS et les
établissements de soins de santé concernés.

-rééducation fonctionnelle, dans un établissement public ou privé agrée : il a droit aux frais
de rééducation, aux frais de séjour, aux frais de déplacement,
-réadaptation professionnelle dans un établissement en vue d’apprendre l’exercice d’une
profession de son choix ; si l’accidenté devient inapte à exercer sa profession ou ne peut le
faire qu’après une nouvelle adaptation.

2.5.3 Prestations pour incapacité permanente


La victime atteinte d’une incapacité permanente, a droit à une rente.

La Rente pour IPP est calculée d’après le salaire de poste moyen perçu par la victime
chez un ou plusieurs employeurs au cours des 12 mois qui ont précédé l’arrêt de travail
consécutif à l’accident.

Les rentes sont payées mensuellement à leur titulaire au lieu de sa résidence et à terme
survenu.

Le taux d’incapacité de travail est fixé par le médecin-conseil de la Sécurité Sociale


selon un barème IPP. Ce taux du barème peut être augmenté d’un taux social destiné à tenir
compte de l’âge, des aptitudes, de la qualification professionnelle, de la situation familiale et
sociale de la victime.

2.5.4 Prestations en cas de décès


En cas de décès consécutif à un AT, une allocation-décès est servie aux ayants droit
(conjoint(s), enfants à charge, ascendants à charge). Cette allocation-décès n’est pas
cumulable avec l’allocation-décès au titre des assurances sociales.
Cette rente est calculée sur la base du salaire soumis à la cotisation perçu par la victime
au cours des 12 mois qui ont précédé l’accident.
Le montant de chaque rente d’ayants droit est fixé comme suit :

4
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)
-Lorsqu’il n’existe ni enfant, ni ascendant, la rente servie au conjoint est fixée à 75% du salaire
soumis à cotisation.
-Lorsqu’en plus du conjoint, il existe un autre ayant droit (enfant ou ascendant) la rente est
fixée :
- Pour le conjoint à 50%.
- Pour l’autre ayant droit à 30%.
Lorsqu’en plus du conjoint, il existe deux ou plusieurs ayants droit (enfants ou ascendants ou
les deux à la fois) la rente est fixée à :
- Pour le conjoint à 50%
- Pour les autres ayants droit à 40% partagés à parts égales.

Lorsqu’il n’existe pas de conjoint, les autres ayants droit se partagent une rente égale
à 90% du salaire soumis à cotisation et ce, dans la limite d’un maximum fixé pour chaque ayant
droit à :
- 45% quand l’ayant droit est un enfant
- 30% quand l’ayant droit est un ascendant.

En cas de décès, non consécutif à l’accident, d’un titulaire de rente d’AT, ses ayants droit
peuvent bénéficier d’une rente de réversion.

Pour l’obtention de la rente de Réversion, Il faut fournir, à l’agence de Sécurité


Sociale, les pièces suivantes :
• L’extrait d’acte de décès.
• L’extrait d’acte de mariage.
• La fiche familiale d’état-civil comportant toutes les mentions marginales.
• L’acte de "frédha".

5
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)

Fig.7 – Attestation de cure thermale.

6
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)

2.3.2 Certificat médical de Consultation : de guérison (s’il n’y a pas incapacité permanente)
ou de consolidation (s’il n’y a pas incapacité permanente).

Ce certificat fixe la date de consolidation et décrit l’état de la victime après cette


consolidation. Il précise aussi le taux d’incapacité permanente de travail qui résulte.
Remarque : Chacun de ces deux certificats est établi en double exemplaire : un à la Sécurité
Sociale, et l’autre est remis à la victime (fig. 5).

La Sécurité Sociale doit prendre l’avis du contrôle médical lorsque l’accident a entrainé
ou susceptible d’entrainer la mort ou une incapacité permanente. L’organisme de la SS, peut
dans tous les cas demander l’avis d’un contrôle médical.

Fig. 5 – Déclaration de reprise ou de non reprise du travail.


1
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)

2.3.3 Certificat médical de rechute.

Si la rechute est reconnue par la Sécurité Sociale et est prise en charge au titre de
l’accident de travail initial, le salarié peut être indemnisé de la même façon que lors de la
première période de soins. Au terme de cette période de rechute, le médecin doit à nouveau
établir un nouveau certificat final fixant la date de guérison ou de consolidation (fig. 6).

Fig. 6 – Certificat médical de rechute.

2
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)
2.4 Assurance Maladie

L’assurance maladie se défini comme : « le service qui est en charge d'accorder à un


individu une assurance qui couvre les risques liés à la maladie, aux accidents du travail, à
l'invalidité, à la maternité et au décès ».

Le risque maladie comporte particulièrement la couverture des frais :


- Médicaux ;
- Chirurgicaux ;
- D’hospitalisation ;
- des actes médicaux de diagnostic et thérapeutiques, y compris des explorations biologiques.
- Pharmaceutiques ;
- d’appareillage et de prothèse ;
- de rééducation fonctionnelle et de réadaptation professionnelle ;
- de soins et de prothèse dentaires et d’orthopédie maxillo-faciale ;
- d’optique médicale ;
- des cures thermales ou spécialisées en relation avec les photologies ou affections dont est
atteint le malade (fig. 7);
- de transport sanitaire ou tout autre lorsque ce mode de transport est nécessaire par l’état
du malade ;
- d’autres prestations en nature entrant dans le cadre de la couverture des assurances sociales
peuvent être prévues par voie réglementaire.

2.5 Les prestations


2.5.1 Prestations journalières
La journée de travail au cours de laquelle l'accident s'est produit est intégralement à
la charge de l'employeur.

Une indemnité journalière est payée à la victime à partir du premier jour qui suit l'arrêt
de travail consécutif à l'accident, pendant toute la période d'incapacité de travail qui précède
soit la guérison complète, soit la consolidation de la blessure, soit le décès, ainsi que dans le
cas de rechute ou d'aggravation.

Du 1er au 15ème jour de l'arrêt de travail, le montant des indemnités journalières sont
égal à 50 % du salaire pris pour base des cotisations, après déduction des cotisations et des
impôts. A partir du 16ème jour d'arrêt du travail, en cas de maladie de longue durée ou en cas
d'hospitalisation, ce montant s'élève à 100 % du salaire de référence.

3
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)

2.5.2 Prestations pour incapacité temporaire (servies à 100%)


-les soins, l’appareillage : où la victime a droit à la fourniture et à la réparation et au
renouvellement des appareils de prothèse nécessaires en raison de son infirmité.

Pour les frais d'appareillage et de prothèse de grande importance, un accord préalable


du devis estimatif de la caisse sera nécessaire.

En cas d'hospitalisation dans les structures sanitaires publiques, les frais de séjour et
de soins sont en pris en charge sur la base des conventions conclues entre la CNAS et les
établissements de soins de santé concernés.

-rééducation fonctionnelle, dans un établissement public ou privé agrée : il a droit aux frais
de rééducation, aux frais de séjour, aux frais de déplacement,
-réadaptation professionnelle dans un établissement en vue d’apprendre l’exercice d’une
profession de son choix ; si l’accidenté devient inapte à exercer sa profession ou ne peut le
faire qu’après une nouvelle adaptation.

2.5.3 Prestations pour incapacité permanente


La victime atteinte d’une incapacité permanente, a droit à une rente.

La Rente pour IPP est calculée d’après le salaire de poste moyen perçu par la victime
chez un ou plusieurs employeurs au cours des 12 mois qui ont précédé l’arrêt de travail
consécutif à l’accident.

Les rentes sont payées mensuellement à leur titulaire au lieu de sa résidence et à terme
survenu.

Le taux d’incapacité de travail est fixé par le médecin-conseil de la Sécurité Sociale


selon un barème IPP. Ce taux du barème peut être augmenté d’un taux social destiné à tenir
compte de l’âge, des aptitudes, de la qualification professionnelle, de la situation familiale et
sociale de la victime.

2.5.4 Prestations en cas de décès


En cas de décès consécutif à un AT, une allocation-décès est servie aux ayants droit
(conjoint(s), enfants à charge, ascendants à charge). Cette allocation-décès n’est pas
cumulable avec l’allocation-décès au titre des assurances sociales.
Cette rente est calculée sur la base du salaire soumis à la cotisation perçu par la victime
au cours des 12 mois qui ont précédé l’accident.
Le montant de chaque rente d’ayants droit est fixé comme suit :

4
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)
-Lorsqu’il n’existe ni enfant, ni ascendant, la rente servie au conjoint est fixée à 75% du salaire
soumis à cotisation.
-Lorsqu’en plus du conjoint, il existe un autre ayant droit (enfant ou ascendant) la rente est
fixée :
- Pour le conjoint à 50%.
- Pour l’autre ayant droit à 30%.
Lorsqu’en plus du conjoint, il existe deux ou plusieurs ayants droit (enfants ou ascendants ou
les deux à la fois) la rente est fixée à :
- Pour le conjoint à 50%
- Pour les autres ayants droit à 40% partagés à parts égales.

Lorsqu’il n’existe pas de conjoint, les autres ayants droit se partagent une rente égale
à 90% du salaire soumis à cotisation et ce, dans la limite d’un maximum fixé pour chaque ayant
droit à :
- 45% quand l’ayant droit est un enfant
- 30% quand l’ayant droit est un ascendant.

En cas de décès, non consécutif à l’accident, d’un titulaire de rente d’AT, ses ayants droit
peuvent bénéficier d’une rente de réversion.

Pour l’obtention de la rente de Réversion, Il faut fournir, à l’agence de Sécurité


Sociale, les pièces suivantes :
• L’extrait d’acte de décès.
• L’extrait d’acte de mariage.
• La fiche familiale d’état-civil comportant toutes les mentions marginales.
• L’acte de "frédha".

5
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)

Fig.7 – Attestation de cure thermale.

6
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)

2.6 Révision de l’IPP


La rente peut faire l'objet d'une révision en cas d'aggravation ou d'atténuation de
l'infirmité de la victime.
La révision peut avoir lieu, tous les trois mois au cours des deux premières années qui
suivent la date de guérison ou de consolidation de la blessure.
Après l'expiration de ce délai de deux ans, une nouvelle fixation des réparations
allouées ne peut être faite qu'à des intervalles d'au moins d’un an. Ces délais subsistent
mêmes si un traitement médical est ordonné.

2.7 Rechute d’accident


En cas de rechute de la victime, entraînant la nécessité d'un traitement médical, qu'il
y ait ou non nouvelle incapacité temporaire, l'organisme de sécurité sociale statue sur la prise
en charge de la rechute. L’accidenté doit remplir l’imprimé de la déclaration de la rechute
suite à un accident de travail (fig. 8).

Chargée du module : Pr Ch. HEBBAR


Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)

Fig. 8 - La déclaration de la rechute suite à un accident de travail.

Chargée du module : Pr Ch. HEBBAR


Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)

Chapitre 3 : Assurance - invalidité


L'assurance-invalidité a pour but l'attribution d'une pension à l'assuré contraint
d'interrompre son travail pour cause d'invalidité.

3.1 Evaluation et appréciation de l'état d'invalidité


L'assuré a droit à une pension d'invalidité lorsqu'il présente une invalidité réduisant,
au moins de moitié, sa capacité de travail.
L'état d'invalidité est apprécié en tenant compte de la capacité de travail restante, de
l'état général, de l'âge et des facultés physiques et mentales de l'assuré ainsi que de ses
aptitudes et de sa formation professionnelle.
La demande de pension d'invalidité n'est recevable que si l'assuré n'a pas encore
atteint l'âge qui lui ouvre droit à la retraite. Toutefois, cette condition d'âge n'est pas
opposable à l'assuré qui ne remplit pas les conditions de durée de travail pour bénéficier d'une
pension de retraite.

3.2 Montant de la pension


En vue de déterminer le montant de la pension, les invalides sont classés en trois
catégories :
1ère catégorie : invalides encore capables d'exercer une activité salariée.
2ème catégorie : invalides absolument incapables d'exercer une activité salariée.
3ème catégorie : invalides qui, étant absolument incapables d'exercer une activité salariée,
sont en outre, dans l'obligation d'avoir recours à l'assistance d'une tierce personne.
Le montant annuel de la pension des invalides de la 1ère catégorie est égal à 60% du
salaire de poste annuel moyen, calculé en prenant pour base de référence :
- soit le dernier salaire annuel perçu,
- soit le salaire annuel moyen des 3 années qui ont donné lieu à la rémunération la plus élevée
au cours de la carrière professionnelle de l'intéressé.
Le montant annuel de la pension des invalides de la 2ème catégorie est égal à 80% du
salaire.
Le montant annuel de la pension des invalides de la 3ème catégorie est égal à 80% du
salaire défini ; elle est majorée de 40%.
Le conjoint, les enfants et les ascendants à charge d'un titulaire d'une pension
d'invalidité décédé, bénéficient d'une pension d'invalidité de réversion.
Les pensions d'invalidité et les pensions de réversion sont versées mensuellement et à
terme échu.
Chargée du module : Pr Ch. HEBBAR
Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)
3.3 Révision de la pension
La pension d'invalidité est accordée à titre temporaire ; elle peut être révisée en raison
d'une modification de l'état d'invalidité ; elle est supprimée s'il est constaté que la capacité de
travail du bénéficiaire est supérieure à 50%.
La pension d'invalidité est remplacée, à partir de l'âge de la retraite, par une pension
de retraite d'un montant au moins égal, à laquelle s'ajoute, éventuellement, la majoration
pour conjoint à charge.

3.4 Assurance-décès
L'assurance-décès a pour objet de faire bénéficier les ayants droit d'une allocation-
décès (fig. 9).
Le montant de l'allocation-décès est fixé à douze (12) fois le montant du dernier salaire
de poste mensuel. En aucun cas, ce montant ne peut être inférieur à douze (12) fois le montant
mensuel du salaire national minimum garanti.
L'allocation-décès est versée en une seule fois aux ayants droit du défunt. En cas de
pluralité d'ayants-droit, l'allocation-décès est répartie entre eux, par parts égales.

Chargée du module : Pr Ch. HEBBAR


Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)

Fig 9 – Demande d’allocation de décès.

Chargée du module : Pr Ch. HEBBAR


Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)

Partie 2 : Les Maladies Professionnelles


Chapitre 1 : Définitions d’une maladie professionnelle (MP)
Une maladie professionnelle est un état pathologique résultant de l'exposition
habituelle à une nuisance déterminée au cours du travail.
C’est une section lente répétée et durable liée à l’exercice d’une profession ou aux
conditions de travail, ou la conséquence directe de l’exposition d’un salarié à un risque
physique, clinique ou biologique.
La notion de maladie professionnelle est définie par la loi 83-13 du 02.07.83 : C’est le
fait de l’action lente, répétée et durable d’un risque précis présent sur les lieux du travail d’une
façon habituelle et connu pour être susceptible de provoquer une maladie déterminée.
Cette définition est restrictive, car seules les pathologies qui répondent aux critères
des tableaux sont considérées comme étant des MP et réparées (c.à.d. prises en charge).
Exemple : L’inhalation quotidienne de petites doses de poussières ou de vapeurs toxiques ou
l’exposition répétée à des agents physiques (bruit, vibrations, etc.).
Remarque :
Le nombre des déclarations de maladies professionnelles enregistrées au niveau de
l’ensemble des agences de la Caisse Nationale des Assurances Sociales a subi une baisse en
2004, passant de 1000 déclarations à 847 déclarations de 2003 à 2004, soit une diminution de
l’ordre de 15%. Ce nombre est resté quasi-constant entre 2004 et 2005, passant de 847
déclarations à 853, pour connaître une hausse sensible estimée à 10% en 2006.
Le nombre annuel des maladies professionnelles déclarées est encore loin de refléter
la situation réelle sur le terrain. Le pays est marqué par un large secteur où le travail est
dissimulé, non déclaré et à l’écart de toute surveillance. Beaucoup de travailleurs contribuent
à la production dans plusieurs entreprises artisanales ou familiales.
Il existe 85 tableaux de maladies professionnelles relatives à plusieurs pathologies qui
couvrent droit à la réparation en Algérie, par exemple : l’amiante provoque plusieurs atteintes
à la santé : asbestose, lésions pleurales, cancers broncho-pulmonaires, mésolthéliomes. Les
listes peuvent être révisées et complétées. Toute maladie non-figurante dans les tableaux de
la Sécurité Sociale, elle doit être déclarée à caractère professionnel, mais n’est pas
indemnisée.
En vue de l’extension et de la révision des tableaux et de la prévention des maladies
professionnelles, il est fait obligation à tout médecin, de déclarer toute maladie, ayant à son
avis, un caractère professionnel.
Remarque : Il est presque toujours impossible de fixer exactement le point de départ de la
maladie, d’autant plus que certaines MP peuvent ne se manifester que des années après le

Chargée du module : Pr Ch. HEBBAR


Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)
début de l’exposition au risque et même parfois très longtemps après que le travailleur a cessé
d’exercer le travail incriminé.
1.1 Les critères d’indemnisation d’une maladie professionnelle

La maladie professionnelle est indemnisable si elle répond à des critères précis :

- Maladie répertoriée dans l’un des 85 tableaux des MP.


- Risque bien défini : l’agent causal est biologique, physique ou chimique.
- Symptomatologie clinique : les manifestations cliniques doivent obligatoirement
correspondre à celles qui sont définies par les tableaux.
- Délai de prise en charge : correspond au temps d ‘incubation de la maladie. Il débute à la
date à laquelle le travailleur a cessé d’être exposé au risque et prend fin à la date d’apparition
de la maladie.
- Délai minimal d’exposition au risque : pour certaines MP.

1.2 Classification des maladies professionnelles

En Algérie, l’arrêté interministériel (AIM) du 05.05.1996, fixant la liste des maladies


présumées d’origine professionnelle ainsi que ses annexes 1 et 2. Les maladies
professionnelles sont réparties en trois groupes :

Groupe 1 : Manifestations morbides d’intoxications aiguës ou chroniques. Il comprend 56


tableaux = métaux lourds, solvants, etc. Les listes des travaux sont indicatives.

Groupe 2 : Infections microbiennes. Il comprend 16 tableaux = hépatites virales, maladies


infectieuses. Les listes des travaux sont limitatives.

Groupe 3 : Maladies résultant d’ambiance ou d’attitudes de travail. Il comprend 13 tableaux


= bruit, vibrations, etc. Les listes des travaux sont limitatives.

Chaque tableau est divisé en trois colonnes :

1- Le numéro du tableau et l’intitulé : Maladie ou agent causal et une durée d’exposition qui
peut être exigée dans certains tableaux (N° 17, 51, 42, 85).

2- La colonne gauche intitulée « Désignation des maladies » : Chaque nuisance peut


provoquer une ou plusieurs maladies, souvent très différentes les unes des autres, en fonction
de la nature des travaux effectués et des organes atteints ;

3- La colonne du milieu intitulée « Délais de prise en charge » : Elle indique les durées
maximales entre la cessation de l’exposition aux nuisances et la première constatation
médicale de l’affection. Ces délais sont très variables et vont de quelques jours pour des
affections aiguës à plusieurs décennies pour des affections chroniques ou cancéreuses
(jusqu’à 50 ans pour certains cancers).

Chargée du module : Pr Ch. HEBBAR


Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)
4- La colonne de droite intitulée «Liste indicative ou limitative des principaux travaux
susceptibles de provoquer ces maladies ».
-Si la liste est limitative, seules les affections ayant pour origine les travaux mentionnés
peuvent être prises en charge comme MP.

-Si la liste des travaux est indicative, alors toutes les affections correspondant à une exposition
aux nuisances du tableau sont prises en charge même si les travaux à l’origine des pathologies
ne figurent pas dans cette colonne.

Tableau n°
Noms des affections, intoxications ou maladies
Date de création du tableau Date de la dernière mise à jour
Désignation Délais de prise en charge (Délais Liste indicative ou limitative des
des maladies auquel l’ouvrier a cessé son principaux travaux susceptibles de
exposition provoquer ces maladies
Pathologie A Délais en jours, mois ou ans
Pathologie B Délais en jours, mois ou ans

Exemple :

Ainsi dans le cadre du tableau sur les "affections provoquées par la manutention
manuelle de charges lourdes", un salarié exposé professionnellement à de telles charges et
présentant une sciatique par hernie discale L4 – L5 pourra être indemnisé en MP, dans la
mesure où sa maladie est constatée alors qu'il est encore exposé à ce poste de travail ou que
son exposition a cessé depuis moins de 6 mois (délai de prise en charge) et que son exposition
a duré au moins 5 ans. Il bénéficiera de la présomption d'origine (même s'il a des antécédents
médicaux qui pourraient également expliquer sa sciatique).

L'examen des dossiers est mené par le médecin Conseil (au sujet de la maladie) et par
la Caisse (au sujet de l'exposition habituelle à la nuisance).

Exemple d’application : Tableau N° 01 : maladies causées par le plomb et ses composés

DESIGNATION DES MALADIES DPC LISTE INDICATIVE DES PRINCIPAUX TRAVAUX


SUSCEPTIBLES DE PROVOQUER CES
MALADIES
1) Syndrome douloureux 90 j • Extraction, traitement, préparation, emploi
abdominal paroxystique et manipulation du plomb, de ses minerais,
apyrétique avec état de ses alliages, de ses combinaisons et de
subocclusif (coliques de Pb), tout produit en renfermant, notamment :
habituellement accompagné - Extraction et traitement des minerais de
d'une crise paroxystique plomb et résidus plombifères ;
hypertensive et d'une poussée - Métallurgie, affinage, fonte, laminage du
d'hématies à granulations plomb, de ses alliages et des métaux
basophiles (HGB) plombifères.
- Récupération du vieux plomb.

Chargée du module : Pr Ch. HEBBAR


Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)
2) Paralysie des extenseurs 1 an - Soudure et étamage à l'aide d'alliages de
des doigts ou des petits plomb, ou en alliage de plomb.
muscles de la main - Fabrication, soudure, ébarbage, polissage de
3) Encéphalopathie aiguë : 30 j tous objets en plomb ou en alliages de plomb.
a- Survenant chez un sujet - Fonte de caractère d'imprimerie en alliage de
ayant présenté un ou plusieurs plomb, conduite de machine à composer,
des symptômes inscrits au manipulation de caractères de plomb.
tableau. - Fabrication, réparation des accumulateurs au
b- Ne s'accompagnant pas de plomb.
ces symptômes en cas - Trempe de Plomb et tréfilage des aciers
d'intoxication due aux dérivés trempés au plomb.
alcoylés du Plomb tels que le - Métallisation du plomb par pulvérisation.
Plomb tétraéthyle. - Fabrication et manipulation des oxydes et
4) Néphrite azotémique ou 5ans sels de plomb.
néphrite hypertensive et leurs - Préparation et application des peintures,
complications. vernis, laques, encres, mastics, enduits à base
5) Anémie confirmée par des 1 an de composés du plomb.
examens hématologiques - Grattage, brûlage, découpage au chalumeau
répétés accompagnée de matières recouvertes de peintures
d'hématies à granulations plombifères.
basophiles. - Fabrication et application des émaux
6) Syndrome biologique 90 j plombifères.
caractérisé par un - Composition de verres au plomb.
abaissement de l’hémoglobine - Fabrication et manipulation du plomb
à moins de 13 gramme par tétraéthyle, préparation de carburants qui en
100ml de sang, par un Taux renferment, nettoyage des réservoirs
d'hématies ponctuées contenant ces carburants.
supérieur à 1 pour 1000 - Glaçure et décoration des produits
hématies et une élévation de céramiques aux moyens de composés du
l'acide delta aminolévulinique plomb.
urinaire supérieur à 20mg pour
1000 ml.

Exemple d’application 2 : Tableau N°45 : Hépatites Virales Professionnelles

La maladie constatée Délai maximum entre Liste des travaux


correspond à l’une des l’apparition de l’affection et la susceptibles de provoquer
maladies figurant dans date à laquelle le travailleur a ces maladies :
l’un des tableaux des cessé d’être exposé au risque Groupe 1 : INDICATIVE
maladies (exp. départ en retraite…). Groupe 2 et 3 : LIMITATIVE
professionnelles

Chargée du module : Pr Ch. HEBBAR


Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)
DESIGNATION DES MALADIES DELAI DE PRISE LISTE LIMITATIVE DES TRAVAUX
EN CHARGE SUSCEPTIBLES DE PROVOQUER CES
MALADIES
Hépatites virales à virus A et B 6 mois Travaux comportant le prélèvement,
et hépatite dite à virus non A la manipulation, le conditionnement
non B. ou l’emploi de sang humain ou de ses
Cirrhose post hépatique. 6 mois dérivés.
La maladie doit être Tous travaux mettant en contact
confirmée par la positivité des avec les produits pathologiques
marqueurs de virus B ou par provenant des malades ou des objets
des signes biologiques et contaminés par eux.
éventuellement
anatomopathologiques,
compatibles, en cas de virus A
ou non A non B.

Groupe n°1 relatif aux manifestations morbides d’intoxications aigues ou chroniques


56 tableaux des MP et les listes des travaux sont indicatives

- Tableau N° 1 : maladies causée par le plomb (Pb) et ses composés


- Tableau N° 2 : hydrargyrisme professionnel (MP causée par le mercure (Hg) et ses composés
- Tableau N° 3 : intoxication professionnelle par le tétrachloréthane
- Tableau N° 4 : maladie causées par le benzène, le toluène, les xylènes et tous les produits en
renfermant
-Tableau N° 5 : affections professionnelles liées au contact avec le phosphore et le
sesquisulfure de phosphore
- Tableau N° 6 : affections provoquées par les rayonnements ionisants
- Tableau N° 8 : affections causées par les ciments (alumino-silicates de calcium)
- Tableau N° 9 : affections provoquées par les dérivés halogènes des hydrocarbures
aromatiques
- Tableau N° 10 : ulcérations et dermites provoquées par l'acide chromique, les chromates et
bichromates alcalins, le chromate de zinc et le sulfate de chrome.
- Tableau N° 10 bis : affections respiratoires provoquées par l'acide chromique, les chromates
et bichromates alcalins, le chromate de zinc et le sulfate chrome.
- Tableau N° 10 ter : affections cancéreuses causées par l'acide chromique et les chromates
et bichromates alcalins ou alcalinoterreux ainsi que par le chromate de zinc.
- Tableau N° 11 : intoxication professionnelle par le tétrachlorure de carbone.
- Tableau N° 12 : affections professionnelles provoquées par les dérives halogènes des
hydrocarbures aliphatiques
- Tableau N°13 : intoxications professionnelles par les dérivés nitrés et chloronitrés des
carbures benzéniques
- Tableau N°14 : affections provoquées par les dérivés nitrés du phénol (dinitrophénols,
dinitro-orthocrésol, dinoseb), par le penta-chlorophénol, les pentachlorophénates et par les
dérivés halogénés de l'hydroxybenzonitrile (bromoxynil, ioxynil)

Chargée du module : Pr Ch. HEBBAR


Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)
- Tableau N°15 : affections provoquées par les amines aromatiques (et leurs dérivés
hydroxylés, halogénés, nitrosés, nitrés et sulfonés)
- Tableau N°16 : MP provoquées par les sous-produits de distillations des houilles et des
pétroles.
- Tableau N°17 : affection engendrées par l’un ou l’autre de ces produits : N-méthyl N’nitro –
N nitrosoguanidine ; N-éthyl N’nitro – N nitrosoguanidine, N-méthyl N – nitrosourée ; N-éthyl
N – nitro N nitrosourée
-Tableau N°20 : affections professionnelles provoquées par l'arsenic et ses composés
minéraux.
- Tableau N° 21 : intoxication professionnelle par l'hydrogène arsénié.
- Tableau N° 22 : sulfocarbonisme professionnel.
-Tableau N°25 : pneumoconioses consécutives à l'inhalation de poussières minérales
renfermant de la silice libre.
-Tableau N° 26 : intoxication professionnelle par le bromure de méthyle.
-Tableau N° 27 : intoxication professionnelle par le chlorure de méthyle.
-Tableau N°30 : affections professionnelles consécutives à l'inhalation de poussières
d'amiante.
-Tableau N°31 : MP engendrées par les aminoglycosides, notamment par la streptomycine, la
néomycine et leurs sels.
-Tableau N°32 : affections professionnelles provoquées par le fluor, l'acide fluorhydrique et
ses sels minéraux.
- Tableau N° 33 : MP dues au béryllium et à ses composés.
- Tableau N° 34 : affections professionnelles provoquées par les phosphates, et autres
organophosphorés pyrophosphates et thiophosphates d'alcoyle, d'aryle ou d'alcoylaryle et
autres organophosphorés anticholinestérasiques ainsi que par les phosphoramides et
carbamates anticholinestérasiques.
- Tableau N° 35 : dermatoses professionnelles consécutives à l’emploi de lubrifiants et de
fluides de refroidissement.
- Tableau N° 36 : affections professionnelles causées par les oxydes et les sels de Nickel.
- Tableau N° 37 : cancers provoqués par les opérations de grillage des mattes de Nickel.
- Tableau N° 38 : MP engendrées par la chlorpromazine.
- Tableau N° 39 : MP engendrées par le bioxyde de manganèse.
- Tableau N° 41 : MP engendrées par les pénicillines et leurs sels et les céphalosporines.
- Tableau N° 43 : affections professionnelles provoquées par l'aldéhyde formique et ses
polymères.
- Tableau N° 44 : sidérose professionnelle (maladies consécutives à l'inhalation de poussières
ou de fumées d’oxydes de fer).
- Tableau N° 47 : affections professionnelles provoquées par les bois.
- Tableau N° 48 : affections provoquées par les amines aliphatiques et alicycliques.
- Tableau N° 49 : affections provoquées par la phénylhydrazine.
- Tableau N° 50 : MP provoquées par les résines époxydiques et leurs constituants
- Tableau N° 51 : affections consécutives aux opérations de polymérisation de chlorure de
vinyle.
- Tableau N° 58 : intoxications professionnelles par l'hexane
- Tableau N° 59 : intoxication professionnelle par pentachlorophénol (ou
pentachlorophénate de sodium et le lauryl-pentachlorophénate de sodium)

Chargée du module : Pr Ch. HEBBAR


Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)
- Tableau N° 60 : MP provoquées par le cadmium et ses composés
- Tableau N° 61 : affections professionnelles provoquées par les isocyanates organiques.
- Tableau N° 62 : affections professionnelles provoquées par les enzymes protéolytiques.
- Tableau N° 63 : intoxication professionnelle par l'oxyde de carbone.
- Tableau N° 66 : lésions de la cloison nasale provoquées par des poussières de chlorure de
potassium dans les mines de potasse et leurs dépendances.
- Tableau N° 69 : affections respiratoires dues aux poussières de carbures métalliques frittés.
- Tableau N° 71 : Maladies résultant de l'exposition aux dérivés nitrés des glycols et du
glycérol.
- Tableau N° 72 : MP causées par l'antimoine et ses dérivés.
- Tableau N° 73 : affections professionnelles provoquées par le furfural et l'alcool
furfurylique.
- Tableau N° 74 : affections professionnelles résultant de l'exposition au sélénium et à ses
dérivés minéraux.
- Tableau N° 77 : affections provoquées par le chlorure de sodium dans les mines de sel et
leurs dépendances
- Tableau N° 81 : affections malignes provoquées par le bischlorométhyléther.
- Tableau N° 82 : affections provoquées par le méthacrylate de méthyle.
- Tableau N° 84 : affections engendrées par les solvants organiques liquides à usage
professionnel

Groupe n°2 relatif aux infections microbiennes


16 tableaux des MP et les listes des travaux sont limitatives
- Tableau N° 7 : tétanos professionnel.
- Tableau N° 18 : charbon professionnel.
- Tableau N° 19 : leptospiroses professionnelles.
- Tableau N° 24 : brucelloses professionnelles.
- Tableau N° 28 : ankylostomose professionnelle Anémie engendrée par l'ankylostome
duodénal.
- Tableau N° 40 : maladies dues aux bacilles tuberculeux.
- Tableau N° 45 : hépatites virales professionnelle.
- Tableau N° 46 : mycoses cutanées d’origine professionnelle.
- Tableau N° 52 : affections dues aux rickettsies.
- Tableau N° 53 : poliomyélites.
- Tableau N° 54 : affections professionnelles dues aux amibes.
- Tableau N° 55 : rage professionnelle.
- Tableau N° 67 : tularémie professionnelle.
- Tableau N° 75 : maladies infectieuses contractées par le personnel de santé.
- Tableau N° 76 : périonyxis et onyxis d’origine professionnelle.
- Tableau N° 79 : kératoconjonctivites virales.

Chargée du module : Pr Ch. HEBBAR


Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)

Groupe n°3 relatif aux maladies résultant d’ambiances et attitudes de travail


13 tableaux des MP et les listes des travaux sont limitatives
- Tableau N° 23 : nystagmus professionnel.
- Tableau N° 29 : lésions provoquées par des travaux effectués dans des milieux où la
pression est supérieure à la pression atmosphérique.
- Tableau N° 42 : affections professionnelles provoquées par les bruits.
- Tableau N° 56 : hygroma du genou.
- Tableau N° 57 : affections professionnelles provoquées par le travail à haute température.
- Tableau N° 64 : lésions eczématiformes de mécanisme allergique.
- Tableau N° 65 : affections respiratoires professionnelles de mécanisme allergique.
- Tableau N° 68 : affections professionnelles provoquées par les vibrations et chocs transmis
par certaines machines-outils, outils et objets.
- Tableau N° 70 : affections oculaires dues au rayonnement thermique.
- Tableau N° 78 : lésions chroniques du ménisque.
- Tableau N° 80 : maladies provoquées par l’inhalation de poussières aviaires.
- Tableau N° 83 : lésions provoquées par les travaux effectués dans un milieu où la pression
est inférieure à la pression atmosphérique et soumise à variations.
- Tableau N° 85 : dysphonie professionnelle (Arrêté interministériel du 08 mai 2002)

LA LISTE DES PRINCIPALES AFFECTIONS INDEMNISEES PAR LES TABLEAUX DES MALADIES
PROFESSIONNELLES
- CLASSEES PAR FAMILLES –

I- MP causées par les substances minérales toxiques :


- Le plomb et ses composés (tab N° 01)
- Le mercure et ses composés (tab N° 02)
- Le phosphore et les sesquisulfures de phosphore. (tab N° 05)
- Les ciments (tab N° 08)
- le chrome et ses composés (tab N° 10)
- L’arsenic et l’hydrogène arsénié (tab N° 20)
- Les poussières minérales renfermant de la silice libre (tab N°25)
- Les poussières d’amiante (tab N° 30)
- Le fluor, l’acide fluorhydrique et ses sels minéraux. (tab N° 32)
- Le béryllium et ses composés (tab N° 33)
- Le nickel et ses composés (tab N° 36)
- Le bioxyde de manganèse (tab N° 39)
- Les poussières et les fumées d’oxyde de fer (tab N° 44)
- Le cadmium et ses composés. (tab N° 60)
- Les poussières de carbures métalliques frittés (tab N° 69)
- L’antimoine et ses dérivés (tab N°72)
- Le sélénium et ses dérivés minéraux (tab N° 74)
- Le chlorure de sodium (tab N° 77)

Chargée du module : Pr Ch. HEBBAR


Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)
II- MP causées par les hydrocarbures, leurs composés et leurs dérivés
- Tétrachloréthane (Tab N° 3)
- Benzène, Toluène, Xylènes et tous les produits en renfermant (Tab N° 4)
- Dérivés halogénés des hydrocarbures aromatiques (Tab N° 9)
- Tétrachlorure de carbone (Tab N° 11)
- Dérives halogènes des hydrocarbures aliphatiques (Tab N° 12)
- Dérivés nitrés et chloronitrés des hydrocarbures benzéniques (Tab N° 13)
- Dérivés nitrés du phénol (Tab N° 14)
- Amines aromatiques (Tab N° 15)
- Les sous-produits de distillations des houilles et des pétroles (Tab N° 16)
- Sulfocarbonisme professionnel (CS2) (Tab N° 22)
- Bromure de méthyle (Tab N° 26)
- Chlorure de méthyle (Tab N° 27)
- Lubrifiants et de fluides de refroidissement (Tab N° 35)
- L'aldéhyde formique et ses polymères (Tab N° 43)
- Amines aliphatiques et alicycliques (Tab N° 48)
- Phénylhydrazine (Tab N° 49)
- L'hexane (Tab N° 58)
- Pentachlorophénol (ou pentachlorophénate de Na et le laurylpentachlorophénate de Na)
(Tab N° 59)
- Dérivés nitrés des glycols et du glycérol (Tab N° 71)
- Furfural et l'alcool furfurylique (Tab N° 73)
- Bischlorométhyleéther (Tab N° 81)
- Solvants organiques liquides (Tab N° 84)
III- MP causées par les matières plastiques
- Les résines époxydiques et leurs constituants. (tab N° 50)
- Les chlorures de vinyle. (tab N° 51)
- les isocyanates organiques. (tab N° 61)
- La méthacrylate de méthyle. (tab N° 82)

IV- MP causées par les agents et ambiances physiques


- Les rayonnements ionisants (tab N° 06)
- Le rayonnement thermique. (tab N° 70)
- Les atmosphères hyperbares. (tab N° 29)
- Les atmosphères hypobares. (tab N° 83)
- Les bruits. (tab N° 42)
- Les vibrations. (tab N° 68)
- Le travail à haute température. (tab N° 57)

V- MP causées par les médicaments et enzymes :


- Les Aminoglycosides (tab N° 31)
- Les pénicillines et leurs sels et les céphalosporines (tab N° 41)
- La chlorpromazine (tab N° 38)
- les enzymes protéolytiques (tab N° 62)
- Les macrolides (tab N° 65)

Chargée du module : Pr Ch. HEBBAR


Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)

VI- MP causées par les poussières végétales


- bois (tab N° 47)
- Les céréales et les farines (tab N° 65)

VII- Maladies respiratoires professionnelles causées par d’autres agents allergisants :


- Agents responsables des affections respiratoires de mécanisme allergique. (tab N° 65)

VIII- Dermatoses Professionnelles causées par des Agents Allergisants et/ou Irritants :
- Agents responsables des dermatoses eczématiformes de mécanisme allergique. (tab N° 64)

IX- MP causées par les Gaz :


- L’oxyde de carbone (CO). (tab N° 63)

LA LISTE DES PRINCIPALES AFFECTIONS INDEMNISEES PAR


LES TABLEAUX DES MALADIES PROFESSIONNELLES
- CLASSEES PAR RISQUES –

Risque Agent Nocif


Plomb (1), Mercure (2), Tétrachloréthane (3), Toluène (4), Phosphore
(5), Chloronaphtalène (= les dérivés halogénés des hydrocarbures
aromatiques) (09), Chrome (10), tétrachlorure de carbone (11),
Risque dérivés nitrés du phénol (14), amines aromatiques (15), Arsenic (20),
chimique Hydrogène arsénié (21), Sulfure de carbone (22), bromure de méthyle
(26), chlorure de méthyle (27), Manganèse (39), Phénylhydrazine (49),
Chlorure de vinyle (51), hexane (58), Cadmium (60), Oxyde de carbone
(63), Antimoine(72), Fluor (73), Sélénium (74), méthacrylate de
méthyle (82), Solvant (84)
Risque Rayonnements ionisants (6), hyperbare (29), surdité bruit (42), hautes
physique températures (57), vibration (68), Rayonnement thermique (70),
Barotramatisme (83)
Risque Tétanos (7), Charbon(18), Leptospirose (19), Brucelloses (24),
biologique Ankylostomose (28), TBK (40), Hépatites virales (45), Mycoses
cutanées (46), Rickettsies (52), Poliomyélites (53), Amibes (54), Rage
(55), Tularémie (67), Maladies infectieuses contractées par le
personnel de santé (75), Périonyxis et onyxis (76),
Kératoconjonctivites virales (79)
Allergies Lésions cutanées allergique (64), affection respiratoire allergique (65
), ciment (8), chrome affections respiratoires (10 bis ), amines
aromatiques allergies (15), streptomycine (31), Nickel (36), Nickel
affection respiratoires (36), chlorpromazine (38), Formol (43), Amines
aliphatiques affection respiratoires (48), poussière de bois (47),
résines époxydes (50), isocyanates (61), enzymes protéolytiques (62),
Furfural (73), métacrylate de méthyle (82)
Cancers Benzène-Kc (4), Rayonnement ionisante-Kc (6), Chrome-Kc (10 ter),
Amine aromatique-Kc (15), Goudron de houille-Kc(16), Arsenic-Kc

Chargée du module : Pr Ch. HEBBAR


Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)
(20), Amiante/ mésothélium (30), Amiante/ Kc bronchique (30), Huiles
minérales (), Nickel-Kc (37), Poussière de bois-Kc de l’ethmoïde (47),
chlorure de vinyle (51), Bis (chlorométhyle) éther (81),
Nitrosoguanidine (17)
Fibres et Asbestose (20), Silicose (25), Béryllium (33), Oxyde de fer -Sidérose
Poussières (44), Poussière de bois (47), Chlorure de K (66), Carbures métallique
(69), Rayonnement thermique et poussière (70), Chlorure de Na (77),
poussière textiles (65), végétales (47/65), Mines de charbon (18),
Conjonctivites (79), Mine de fer et broncho-pneumopathies (44)
Geste/posture Hygromas du genou (56), Ménisque (78), Nystagmus (23),
Rayonnement thermique (70)

1.4 Modalités de déclaration



Le travailleur déclare lui-même sa maladie professionnelle à la CNAS : il établit une
déclaration de MP en deux exemplaires et les dépose à la caisse des AT/MP dans un délai de
15 jours.

Le médecin lui établit un certificat de maladie professionnelle en trois exemplaires dont
deux sont adressés à la CNAS et un est remis à l’intéressé.
L’employeur remet à la victime une attestation de travail.

1.5 Contestations et Voies de Recours

Le contentieux des accidents de travail et des maladies professionnelles impliquent


toujours et de multiples façons les employeurs et met en jeu leur responsabilité civile pénale
et professionnelle. Ces litiges font partie de la grande catégorie des procès qui impliquent
aussi les organes de sécurité sociale.

Les voies de recours différent selon la nature du litige :

1.5.1 Contentieux Général : Tous les litiges autres que ceux couverts par le contentieux
médical et ceux relatifs au contentieux techniques.
Les contestations relevant du contentieux général sont portées, avant tout recours à une
juridiction, devant une commission de recours préalable qui siège au sein de chaque
organisme de sécurité sociale.

Les litiges sont portés devant le tribunal siégeant en matière sociale.

Les contestations des décisions prises par les commissions de recours sont portées en
premier ressort devant un tribunal siégeant en matière de sécurité sociale dans un délai d’un
mois après la notification de la décision de la commission ou trois mois après la requête en
cas de défaut de notification.

Chargée du module : Pr Ch. HEBBAR


Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)

Lorsque la victime conteste la décision administrative de la CNAS.

1.5.2 Contentieux Technique : Toutes les activités médicales en relation avec la sécurité
sociale. Lorsque la victime conteste le taux d’IPP, le différend est soumis à la commission
d’invalidité de wilaya. Celle-ci procède à tous les examens utiles. Le nouveau taux d’IPP est
soit maintenu, soit augmenté, jamais diminué. L’assuré peut faire encore appel devant la
commission nationale

1.5.3 Contentieux Médical : Toutes les questions relatives à l’état médical des bénéficiaires
de la sécurité sociale. Il est représenté par l’expertise qui peut être demandée par la victime
ou par la CNAS pour tout désaccord concernant :

- L’imputabilité des lésions


- La fixation de la date de guérison ou de consolidation de la lésion
- La reconnaissance des rechutes
- La réadaptation fonctionnelle
- La reprise d’un travail léger

L’expert est désigné d’un commun accord avec le médecin traitant et le médecin
conseil. Dès que les services de la CNAS sont informés de la désignation du médecin expert,
ils établissent un protocole mentionnant obligatoirement :

- L’avis du médecin traitant


- L’avis du médecin conseil
- Les motifs invoqués par la victime
- La mission confiée à l’expert et l’énoncé précis des questions posées

Le médecin expert informe immédiatement la victime des lieux, date et heure de


l’examen. Le médecin traitant et le médecin conseil peuvent assister à l’expertise. A la fin de
l’expertise, le médecin expert doit dresser un rapport qui comporte obligatoirement :

- Les constatations faites lors de l’examen


- La discussion des points qui lui ont été soumis
- Les conclusions motivées, nettes et précises

Ces conclusions sont adressées en double exemplaire l’un à la victime, l’autre à la CNAS
dans un délai maximum de 01 mois.

1.6 Les maladies à caractère professionnel (MCP)


Une maladie à caractère professionnel est définie comme toute pathologie en rapport
avec l'activité professionnelle mais ne faisant pas l'objet d'un tableau de MPI (ou ne figurant
pas à un tableau de MPI).
Exemple : Les lombalgies eczéma du au latex.

Chargée du module : Pr Ch. HEBBAR


Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)

Chapitre 2 : Exemples de maladies professionnelles


2.1 Pneumopathies Professionnelles
Introduction

Les maladies respiratoires d’origine professionnelle sont en constante évolution. Elles


se répartissent selon leur étio-pathogénie en plusieurs catégories :

-Les maladies immuno-allergiques : l’asthme et les alvéolites allergiques extrinsèques.


-Les pneumoconioses : silicose, asbestose, sidérose, stibiose, bérylliose, etc.
-Les cancers : bronchiques, mésothélium pleural malin.
-Les broncho-pneumopathies chroniques obstructives : bronchite chronique, emphysème, etc
-Les fièvres d’inhalation : fièvre des métaux, syndrome toxique des poussières organiques,
fièvre des polymères.
-Les pneumopathies infectieuses : tuberculose, rickettsioses, pasteurelloses, ornithose-
psittacose, brucelloses, tularémie, charbon, etc.

Les principaux moyens diagnostiques des pneumopathies professionnelles sont :

-L’examen clinique : composé de l’interrogatoire qui revêt un rôle primordial, une approche
individuelle (examen physique) et une approche collective.
-Les épreuves fonctionnelles respiratoires
-Les examens radiologiques
-Autres examens : biologie, tests cutanés, prélèvements tissulaires, tests de provocation.

2.2 L’Asthme Professionnel


1. Définition
L'asthme professionnel est caractérisé par une obstruction bronchique variable au
cours du temps, induite par l'inhalation de substances, poussières, fumées, gaz ou vapeurs,
présentes dans l'environnement professionnel.

2. Physiopathologie
Les asthmes professionnels peuvent relever de différents mécanismes, souvent
intriqués et complexes :

2.1 Asthmes de mécanisme allergique


-Ils ne surviennent qu'après une durée d'exposition pouvant varier de quelques semaines à
plusieurs années.
-Qu’ils soient IgE dépendants ou indépendants, ils affectent une minorité de sujets exposés
et, après sensibilisation, récidivent lors de toute exposition à l'agent causal, même à faible
concentration.

Chargée du module : Pr Ch. HEBBAR


Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)

2.2 Asthmes de mécanisme pharmacologique


Les insecticides organophosphorés, par inhibition de la cholinestérase, entraînent une
surcharge en acétylcholine provoquant un bronchospasme.

2.3 Asthmes de mécanisme irritatif ou toxique


-Ils surviennent au décours immédiat d'une exposition aigüe massive et accidentelle à
un agent irritant bronchique.
-Les deux principaux agents étiologiques sont le chlore et l'ammoniac.

3. Etiologie

Plus de 200 substances d'origine animale, végétale, ou chimique peuvent être en


cause.

4. Diagnostic

Le diagnostic de l’asthme professionnel suppose le diagnostic de la maladie


asthmatique et la confirmation de l’étiologie professionnelle.

4.1 Diagnostic de la maladie asthmatique :

Cliniquement, il peut s’agir d’une crise d’asthme banale mais aussi oppression
thoracique, dyspnée sibilante, toux sèche ou productive, d’autant plus évocatrice qu’il s’agit
de non-fumeurs.

4.2 Confirmation de l’étiologie professionnelle


4.2.1. Interrogatoire
Tout asthme apparaissant chez un adulte en activité professionnelle devrait inciter à
rechercher systématiquement une cause liée au travail, surtout si la victime appartient à un
groupe professionnel " à risque ".

La survenue des symptômes peut être évocatrice lorsqu'ils apparaissent pendant le


travail et que l'on note une amélioration pendant les congés. Cependant le rythme lié au
travail tend rapidement à s'atténuer, puis à disparaître si l'exposition persiste.

4.2.2 Enquête environnementale professionnelle


L'étude du poste de travail (actuel, antérieur, et avoisinant) et la recherche d'une
exposition accidentelle aigüe antérieure sont fondamentales. Le rôle du médecin du travail
est donc essentiel. Il est nécessaire d'obtenir la liste et la composition de tous les produits
manipulés, leurs conditions réelles de mise en œuvre ainsi que les mesures préventives
appliquées.

Chargée du module : Pr Ch. HEBBAR


Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)
4.2.3 Epreuves fonctionnelles respiratoires et mesure de la réactivité bronchique non
spécifique

L'examen spirométrique de base permet de confirmer le diagnostic d'asthme s'il met


en évidence un syndrome obstructif. L'absence d'hyperréactivité bronchique au décours
d'une période d'exposition permet pratiquement de récuser le diagnostic.

4.2.4 Tests de provocation spécifiques

Les tests de provocation spécifiques sont réservés aux cas complexes visant à mettre
en évidence une diminution significative des débits expiratoires après inhalation de l'agent
présumé responsable, ces tests sont potentiellement dangereux et nécessitent donc d'être
réalisés en milieu hospitalier.

5. Evolution et Pronostic
L'amélioration des conditions de travail avec abaissement des niveaux d'exposition est
le plus souvent insuffisante pour obtenir la régression des troubles.

L'arrêt de l'exposition total et précoce, permet parfois une guérison complète avec
disparition des symptômes, et normalisation de la fonction respiratoire.

6. Prévention

Des mesures de protection individuelles (appareils de protection respiratoire), ou


collectives (manipulation en vase clos, aspirations adaptées, substitution du produit incriminé
par un produit moins allergisant) visant à entraîner une diminution des niveaux d'exposition
doivent être proposées. L'information et la formation des salariés sont indispensables.

7. Réparation

16 tableaux du régime général permettent actuellement d'indemniser les asthmes


professionnels en tant que maladie professionnelle : l'affection constatée doit alors
correspondre à celle décrite dans la partie gauche du tableau, l'asthme sera confirmé par tests
et la symptomatologie récidive après nouvelle exposition.

2.3 Intoxication aux Solvants


2.3.1 Généralités
Les solvants sont de produits liquides qui servent à dissoudre de nombreuses
substances. Ils sont utilisés par milliers de tonnes à des fins très diverses : nettoyage,
dégraissage, peinture, vernis, extraction et synthèse. Les principales familles de solvants sont :

-Hydrocarbures benzéniques
-Dérivés halogénés des hydrocarbures
-Alcools, cétones, acétates, éthers de glycol
-Sulfure de carbone

Chargée du module : Pr Ch. HEBBAR


Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)
2.3.2 Travaux Exposant à la maladie
-Industrie chimique
-Peintures laques, vernis
-Matière plastique, colle, caoutchouc
-Dégraissage de pièces métalliques
-Extraction des huiles, graisses, cires et goudrons
-Nettoyage à sec des vêtements et tapis
-Industrie de la chaussure et du cuir
-Industrie textile
-Produits automobiles (fuel, antigel)
-Industrie pharmaceutique
-Parfumerie et cosmétique
-Solvants des pesticides en agriculture

2.3.3 Métabolisme
1 Pénétration
-Voie respiratoire : inhalation des vapeurs et des gouttelettes pulvérisées
-Voie cutanée : même à travers la peau saine
2 Métabolisme
Une partie des solvants est éliminée sous forme inchangée dans l’air expiré. Les
solvants ayant pénétré dans l’organisme se fixent dans les tissus, une autre partie est
métabolisée par l’hépatocyte
3 Élimination
-Sous forme inchangée dans l’air expiré
-Sous formes de métabolites conjugués
-Passage transplacentaire : risque de tératogénécité chez la femme enceinte

2.3.4 Effets des Solvants


1 Effets communs aux solvants
-Sur le système nerveux central :
-Effet ébrio narcotique : peut être à l’origine de toxicomanie.
-Ebriété : céphalées tête lourde, sensations vertigineuses
-Narcose : somnolence pouvant aller jusqu’au coma
-Effet irritant : Irritation de la peau et des muqueuses qui régressent dès l’arrêt de l’exposition.

2 Exemple de solvant : Benzène C6H6


C’est un liquide incolore, volatil qui émet des vapeurs à température ambiante. Ses
vapeurs sont plus denses que l’air. Du fait de sa toxicité, son utilisation a été interdite dans la
plupart des usages
Toxicité :
- action directe sur la moelle osseuse : inhibition des mitoses
- action indirecte : spoliation soufrée, avitaminose B, carence en acide ascorbique (vit C)
Intoxication aiguë : Elle survient par inhalation des vapeurs concentrées de benzène :
- congestion du visage, vomissement
- si l’exposition est légère : excitation nerveuse, troubles de la parole, paresthésie des mains
et des pieds

Chargée du module : Pr Ch. HEBBAR


Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)
- si l’exposition est sévère ou prolongée : convulsions, coma, défaillance cardiaque, OAP
hémorragique
Intoxication chronique : Elle évolue en deux phases :
- pré benzolisme: Survient pendant les premières semaines d’exposition avec : troubles
gastro-intestinaux, vomissements à répétition, odeur spéciale de l’haleine.

- benzolisme chronique : Il se manifeste par :


- syndrome anémique
- syndrome hémorragique
- leucopénie : nécrose gingivo-buccale, fièvre, altération de l’état général, polynévrite
douloureuse.

2.3.5 Prévention
1 Prévention technique
5.1.1 Mesures collectives
- Remplacer les produits toxiques par d’autres qui le sont moins (le benzène par le xylène)
- Aération adéquate des locaux
- Travail en vase clos
- Dosage régulier du solvant dans l’air
- Etiquetage des récipients
- Education des travailleurs

5.1.2 Mesures individuelles


- Port de masque, de gants et de blouses imperméables
- Ne pas manger et fumer sur les lieux du travail

2 Prévention médicale
*Visite d’embauchage : considérés d’emblée comme inaptes
- Femmes enceintes ou allaitantes
- sujets aux antécédents d’hémopathie chronique congénitale ou acquise : hémophilie
- sujets aux antécédents d’hémopathie toxique
- pratiquer une NFS de référence

*Visite périodique :
- a lieu tous les 6 mois et chaque fois que le médecin du travail le juge nécessaire
- NFS avec frottis
- L’examen généralisé doit rechercher les premières perturbations neurologiques et
digestives, des infections à répétition, …

*Visites spontanée :
Prendre au sérieux les plaintes subjectives de type insomnies, céphalées, vertiges, plaintes
digestives, paresthésies, …surtout si elles surviennent pendant les périodes de repos
(weekend et congés).

2.3.6 Réparation
Plusieurs tableaux réparent les intoxications aux solvants notamment le tableau N° 84.

Chargée du module : Pr Ch. HEBBAR


Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)
2.4 Les Vibrations Mécaniques
2.4.1 Effets des vibrations provoquées par les transports
Les mouvements incessants et répétitifs sont responsables de dorsalgies, de
lombalgies, d’arthrose d’installation rapide survenant dès l’âge de 30 à 40 ans. Les travaux
exposants sont ceux des camionneurs, conducteurs d’engins, agriculteurs, dockers,…
-Vibrations < 2 Hz : cinétose des transports ou mal des transports provoquant : nausées,
vomissements, céphalées.
-Vibrations de 5 Hz : baisse de l’acuité visuelle et trouble de la coordination oeil - vestibule
-Vibrations de 5 à 15 Hz : gêne respiratoire
-Vibrations de 10 à 30 Hz : Troubles de la vue

2.4.2 Effets des vibrations industrielles


1. Fréquences inférieurs à 40 Hz
-Travaux exposants :
-manipulation des marteaux piqueurs
-des brise-béton
-Lésions provoquées :

2. Fréquences comprises entre 40 et 300 Hz


-Travaux exposants :
-Machines tournantes de type meuleuses, polisseuses
-Burineuses
-Lésions provoquées : Troubles angioneurotiques : phénomène de RAYNAUD
Le principal facteur déclenchant est le froid.
La crise peut toucher les deux mains tout en épargnant les pouces
Le diagnostic est confirmé par immersion de la main dans l’eau froide.

3. Fréquences supérieures à 300 Hz


-Travaux exposants : manipulation d’outils tournant à très haute vitesse généralement tenus
serrés dans la main : polisseuses, ébarbeuses (dentiste)
-Lésions provoquées : rapidement après le début de l’exposition (quelques semaines)
apparaissent :
-sensations de brûlure de la main qui remonteront rapidement jusqu’à l’épaule
-hypotonie musculaire
-érythrocyanose des mains avec œdème (mains succulentes) dont les crises sont
durables et donc pénibles

2.4.3 Effets des Chocs à Répétition


Certains travaux nécessitent l’utilisation répétée du talon de la main comme outil de
percussion directe. La lésion est un anévrysme de l’artère cubitale avec thrombose des artères
digitales des deux derniers doigts. Le diagnostic est établit par l’angiographie et le doppler.

2.4.4 Prévention
1 Prévention technique
-Collective : Lors de la conception des machines, choisir un matériau le moins vibrant possible
(travail des ingénieurs et concepteurs de machine) et Réduire le temps des postes.

Chargée du module : Pr Ch. HEBBAR


Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Accidents de travail et Maladies professionnelles (AT & MP)
-Individuelle : Travailler au-dessous du niveau de l’épaule et Eviter les facteurs déclenchant,
tels que le froid.

2 Prévention médicale
-Visite d’embauchage : écarter les sujets présentant des lésions vasculaires, ou articulaires.
-Visite périodique : rechercher les premiers troubles angioneurotiques et faire une
radiographie du poignet et du coude à la recherche de lésions articulaires.
-Visite spontanée : pratiquer un doppler ou une angiographie si le patient rapporte la notion
de troubles angioneurotiques.

2.4.5 Réparation
Les lésions provoquées par les vibrations sont réparées par le tableau N°68 des
maladies professionnelles.

Chargée du module : Pr Ch. HEBBAR

Vous aimerez peut-être aussi