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Hygiène et

Sécurité au travail
Institut de Formation aux Métiers de
l’Industrie Automobile

Formateur
EL BACHIRI YOUSSEF
Objectifs

 Etre sensibiliser aux aspects liés à la santé


et à la sécurité au travail.

 Reconnaitre les divers mesures de protection


individuelle et collective au travail.

 Acquérir les connaissances relatives aux lois et


aux règlements en santé et en sécurité au
travail.

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Plan
1. Termes et définitions
2. Les statistiques des accidents de travail et des maladies
professionnelles
3. Coûts directs et indirects des accidents de travail
4. Comité d’hygiène et de sécurité et des condition de travail
5. Equipements de protection individuelle
6. Mesures de protection collective
7. Signalisation de sécurité
8. Divers facteurs portant atteinte à la santé et la sécurité dans le
milieu de travail
9. Contextes législatifs et réglementaire de la sécurité du travail

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1. Termes et définitions
 Hygiène
L'hygiène est une combinaison d'actes et d'attitudes
visant à maintenir le corps, l'organisme et le mental en
bonne santé.
L'hygiène du travail s’intéresse à la prévention des
maladies professionnelles par la reconnaissance,
la communication et le contrôle des risques pour la santé
dans l'environnement de travail avec l'objectif de
protéger la santé et le bien-être des travailleurs et de la
communauté dans son ensemble.

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 La sécurité
La sécurité fait souvent référence à des notions telles
que le risque, le danger, la prévention, la protection
mais aussi la responsabilité et l’assurance.

La sécurité au travail est de l’ordre de la protection et


la prévention des accidents dans le monde
professionnel.

Santé et sécurité sont indissociables et font l’objet


d’une même politique.

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 Accident du travail
Accident survenu par le fait ou à l’occasion du travail,
quelle qu’en soit la cause, à toute personne salariée ou
travaillant à quelque titre que se soit pour un ou
plusieurs employeurs

 Maladies professionnelles
La maladie professionnelle est un phénomène
cumulatif suite à une exposition à un risque, dans
le cadre du travail, provoquant une dégradation
progressive de la santé.
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2. Les statistiques des accidents de travail
et des maladies professionnelles
Le BIT estime le nombre annuel des AT et MP à
270 millions
• Plus de 2 millions d’AT et MP
mortels par an.
• Plus de 6000 par jour.
• 1 mort toutes les 15 secondes.
• 160 millions de maladies professionnelles.
• Le travail tue plus que la malaria.
• Le stress et l’alcool sont des facteurs qui
favorisent les accidents.

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• Dans les petites entreprises, le risque est
multiplié par deux.
• Les postes dangereux ont un degré de risque
100 fois supérieur aux postes courants.
• L’amiante tue 100 000 personnes par an.
• Dans les pays comme le Brésil, la Colombie ou le
Mexique, l’incidence des accidents mortels
se situe entre 14 et 27 morts pour 100 000
travailleurs, ce qui est 2 à 3 fois supérieur au
taux des USA.

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 Statistiques nationales

• Au Maroc, les accidents du travail déclarés aux


assurances sont en moyenne de 60 000 par an soit
200/jour dont 15 000 graves.

• Le coût moyen annuel de la réparation des accidents


de travail au Maroc est de l’ordre de 400 millions de
dirhams.

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3. Coûts directs et indirects des
accidents de travail

 Coût direct

• C’est la prestation en espèces et en nature de la


période d’incapacité temporaire : frais
d’hospitalisation, frais médicaux, indemnités
journalières, etc.

• Ce sont les rentes pour incapacité permanente.

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 Coût indirect
Non comptable pour l’entreprise, mais pourrait induire
des dommages pour la collectivité.
Au-delà des données comptables, il y a le coût caché
des accidents de travail et des maladies
professionnelles pour l’entreprise et qui est difficilement
mesurable en unités monétaires.
• Ce sont des journées de production perdues pour
absence de l’agent blessé ;
• C’est une désorganisation momentanée d’une équipe
ou d’une chaîne.
• Le temps passé à appeler l’inspection du travail et
autres obligations administratives diverses.
• le temps passé à réaliser les enquêtes d’accident.
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4. Comité d’hygiène et de sécurité et
des conditions de travail
Obligatoire dans les entreprises occupant au moins 50
salariés.

Le comité d'hygiène et de sécurité et des conditions de travail se compose :

 L'employeur ou son représentant, président,

 Le chef du service de sécurité,

 Le médecin du travail dans l'entreprise,

 Deux délégués des salariés ou deux représentants des syndicats


dans l'entreprise
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4. Comité d’hygiène et de sécurité et
des condition de travail
Missions :
 Détecter les risques professionnels auxquels sont
exposés les salariés de l'entreprise;

 Assurer l'application des textes législatifs et


réglementaires concernant la sécurité et l'hygiène ;

 Veiller au bon entretien et au bon usage des


dispositifs de protection des salariés contre les risques
professionnels ;

 Veiller à la protection de l'environnement à l'intérieur et


aux alentours de l'entreprise;
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Missions :

 Susciter toutes initiatives portant notamment sur les


méthodes et procédés de travail, le choix du matériel, de
l'appareillage et de l'outillage nécessaires et adaptés au
travail ;

 Présenter des propositions concernant la réadaptation


des salariés handicapés dans l'entreprise;

 Donner son avis sur le fonctionnement du service


médical du travail;

 Développer le sens de prévention des risques


professionnels et de sécurité au sein de l'entreprise.
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5. Equipements de protection
individuelle
Définition :

Tout équipement destiné à être porté ou tenu par le


travailleur en vue de le protéger contre un ou plusieurs
risques susceptibles de menacer sa sécurité ou sa santé
au travail, ainsi que tout complément ou accessoire destiné
à cet objectif.

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Pour être efficace l’EPI nécessite :

De la part du responsable :

 La diffusion des instructions d’utilisation,


 Le contrôle du port effectif,
 L’entretien des équipements.

De la part de l’intéressé ou de l’utilisateur :

 La volonté de se protéger,
 Le respect des instructions,
 La nécessité de signaler toute anomalie ou
défectuosité constatée.
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Comment choisir l’EPI ?
L’employeur, en concertation avec le CHSCT doit :

 Analyser et évaluer les risques en prévoyant les situations de


travail possible,

 Rechercher sur le marché les EPI les mieux adaptés,

 Choisir les EPI après avoir consulté et/ou fait des essais avec le
personnel,

 S’assurer que les EPI sont conformes à la réglementation,


conformité attestée par la présence du marquage CE sur
l’équipement.
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Protéger quoi ?

 Tête (crâne)
 L’ouïe
 Visage et yeux
 Appareil respiratoire
 Bras, mains et doigts
 Pieds et jambes
 Corps
 Anti-chute

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Protection de la tête
Le casque
 Tous travaux présentant le risque de chute d’objets.

 Protection contre les heurts.

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Le casque
Les casques admis à la marque NF ont une limite d’utilisation
donné par le fabriquant selon les matériaux constituant la
calotte.

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Le casque
Conseils pratiques

 Stocker les casques à l’abri de la lumière et de la


chaleur
(ne pas mettre un casque sur la plage arrière d’une voiture)

 Détruire les casques ayant dépassé l’âge limite


d’utilisation et ceux ayant subi un choc important

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Protection de L’ouïe
Casque anti-bruit, bouchons
Tous travaux exposant à des niveaux sonores supérieur
à 85 Dba (marteau-piqueur, conduite d’engins)

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Casque anti-bruit, bouchons

Les cotes d’alerte et de danger étant respectivement de


85 et de 90 Dba pour une exposition prolongée

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Protection du visage et des yeux
Les lunettes de sécurité/ Masque facial
Tous travaux présentant le risque de projection
dans les yeux ou le visage (tronçonnage, sciage...)

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Protection de l’appareil respiratoire
Les masques de sécurité
Tous travaux présentant le risque d’intoxication,
d’asphyxie ou d’exposition à des agents
cancérigènes.

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Protection de la main
Les gants
Tous travaux présentant des risques pour les mains
(mécaniques, chimiques, thermiques …).

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Protection des pieds et jambes
La chaussure de sécurité
 Tous travaux présentant le risque d’écrasement,
ou de perforation de la semelle.

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La chaussure de sécurité
Pour leur conserver efficacité et confort :

 Les placer après le travail dans un endroit sec et


aéré;

 Les entretenir par un nettoyage régulier, si elles


sont en cuir les cirer ou les graisser;

 Porter des chaussettes épaisses changées


quotidiennement;

 Les remplacer périodiquement et après tout choc


important;
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Protection du corps
Sous-vêtements et vêtements thermiques

Visibilité des opérateurs de jour comme de nuit.

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Protection contre les chutes
Les harnais de sécurité
 Tous travaux présentant le risque de chute en
hauteur.

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6. Mesures de protection collective

Définition :

Un équipement de protection est un dispositif, un mécanisme, un


appareil ou une installation qui, par sa conception est capable d’assurer
valablement la protection des salariés contre un ou plusieurs risques
professionnels et d’en limiter ainsi les conséquences.

Cet équipement est intégré ou ajouté aux moyens de production ou aux


postes de travail. Il est dit de protection collective s’il assure
indistinctement la sécurité du salarié affecté au poste et celle des autres
personnes présentes à proximité.

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Quatre principes régissent les moyens de protection
collective :

o la protection par éloignement (balisage, déviation…),


o la protection par obstacle (rambarde de sécurité…),
o la protection par atténuation d’une nuisance
(insonorisation du local, encoffrement de la pièce
usinée, aspiration de poussière, ventilation…),
o la protection par consignation d’une fonction
dangereuse lors d’interventions.

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Exemples de protection collective en
fonction de la nature des risques
o pour les chutes de hauteur la mise en place
de garde-corps

Garde-corps Filet de protection antichute


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o pour le risque de chute sur un sol glissant,
l’utilisation de revêtements de sol antidérapants,

Revêtement de sol antidérapant


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o pour le bruit, l’encoffrement des machines
avec des matériaux adaptés,

Panneaux anti bruit Encoffrement de machines pour


éviter les projections nocives

35
o pour le risque d’exposition à des poussières, le
captage à la source et la ventilation…

Dispositif de captage des fumées de soudage


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7. Signalisation de sécurité

Le but de la signalisation de sécurité et de santé est de signaler les


risques résiduels, éventuellement avec une indication des mesures
à prendre si quelque chose de contraire devrait se produire.
L’utilisateur est ainsi informé et averti de manière claire des risques
résiduels.

Les moyens pour la signalisation de sécurité sont les suivants : un


panneau, une couleur, un signal lumineux ou acoustique, une
communication verbale, un signal gestuel, un code couleur sur des
canalisations…

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Comment apposer la signalisation
de sécurité ?

La réglementation ne détermine pas


précisément comment les signaux doivent être
apposés mais impose seulement une
obligation de résultat.

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Comment apposer la signalisation
de sécurité ?
La grandeur des pictogrammes doit être
dimensionnée en tenant compte de la distance
à laquelle il faut encore pouvoir percevoir le
signal.

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Il est ainsi spécifié que :

o la signalisation de sécurité et de santé doit être


efficace;

o lemplacement doit s’effectuer à une hauteur et un


endroit adaptés tenant compte du champ de vision
et des obstacles possibles ;

o en cas de mauvaises conditions naturelles, des


couleurs fluorescentes, des matériaux réfléchissants
ou un éclairage artificiel doivent être utilisés
(éclairage de sécurité).

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Les couleurs réglementaires.
Les signaux de sécurité doivent être conformes à la
forme, à la couleur et au dessin réglementaire. A une
certaine couleur correspond une certaine signification.

Rouge : panneau d’interdiction.


: matériel de lutte contre l’incendie.

Jaune : avertissement.
Orange : étiquetage.

Bleu : obligation.

Vert : sauvetage.
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Les formes réglementaires.
A une forme déterminée, correspond une signalisation
déterminée.

Cercle = obligation / interdiction.

Rectangle = information.

Triangle = attention.
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Signaux d’interdiction.
Le panneau d'interdiction (rouge, noir, blanc) est rond, il
a un pictogramme noir sur un arrière-fond blanc et le
contour est rouge. Une bande traverse le pictogramme
de gauche à droite, faisant un angle de 45 % par
rapport à la ligne horizontale.

Entrée interdite Défense


Défense de
aux personnes d'éteindre
fumer. avec de l'eau.
non autorisées.

Feu, flamme
nue et Interdit aux Eau non
défense de véhicules de potable.
fumer. manutention.

Interdit aux
Ne pas
piétons.
toucher.
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Signaux d’avertissement.
Le panneau d'avertissement est triangulaire et
en jaune et noir.
Matières Danger Basses
inflammables. électrique. températures.
Matières Danger général Charges
explosives. (accompagné). suspendues.

Matières Risques
Trébuchement.
toxiques. biologiques.

Matières Chute avec Chariots de


corrosives. dénivellation. manutention.

Matières Rayonnement Matières nocives


radioactives. Laser. ou irritantes.

Matières Radiations non Champ


comburantes. ionisantes. magnétique
important.
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Les signaux d’obligation.
Les panneaux d’ordre sont ronds et reproduits en bleu-blanc.

Protection Protection Protection


obligatoire de obligatoire contre obligatoire
la vue. les chutes. des pieds.

Protection Protection
Passage obligatoire obligatoire
obligatoire de
pour les piétons. de la
la tête.
figure.
Protection Obligation générale Protection
obligatoire de accompagnée d'un obligatoire
l'ouïe. panneau des mains.
additionnel.
Protection Protection
obligatoire des obligatoire du
voies corps.
respiratoires.
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Signaux de sauvetage.
Les panneaux de sauvetage sont carrés ou rectangulaires et
reproduits en vert-blanc.
Emplacement et Chemin vers un
direction d'une poste de secours Douche de
sortie habituelle (si ou un dispositif sécurité.
conforme aux exigences d’une
sortie de secours). de sauvetage.

Direction d'une Téléphone pour le


Rinçage
sortie de secours sauvetage et les
des yeux.
vers la gauche. premiers secours.

Emplacement Poste de
d'une sortie de Civière. 1er
secours. secours.

Numéros
d'étages.
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Equipement de lutte
contre l’incendie.
Les équipements de lutte contre les incendies sont
aussi carrés mais de couleur rouge.

Téléphone pour
la lutte contre Extincteur.
l'incendie.

Chemin vers un
Dévidoir. matériel de lutte
contre
l'incendie.

Echelle de lutte
contre l'incendie.

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Autres formes de
signalisation.
D'autres formes de signalisation permettent de signaler
un danger. Exemple: la bande hachurée jaune-noir.

Elle peut être utilisée là où il existe un danger de se


heurter, de trébucher ou de tomber à cause de trous
dans le sol.
La bande hachurée rouge-blanche.

Elle peut être utilisée pour interdire l’accès à un endroit


présentant un danger imminent 48
Autres formes de signalisation.

La signalisation lumineuse :
Le signal lumineux peut être soit continu ou
intermittent. La couleur du signal lumineux sera
conforme au code couleur utilisé pour les
pictogrammes.
D’une manière générale, le signal intermittent sera
utilisé pour signaler un danger d’importance accrue.
Exemple. : le gyrophare

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Autres formes de signalisation.

La signalisation acoustique :

Un signal acoustique doit :

-avoir un niveau sonore nettement supérieur au bruit


ambiant, de manière à être audible, sans être excessif ou
douloureux ;

-être facilement reconnaissable, compte tenu notamment


de la durée des impulsions, de la séparation entre
impulsions et groupe d’impulsions et être bien distinct,
d’une part, d’un autre signal acoustique et d’autre part,
des bruits ambiants.
Exemple : sirène d’évacuation, message vocal.
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