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‫جامعةالحسنالثاني‬

UNIVERSITE HASSAN II ‫بالدارالبيضاء‬


DE CASABLANCA
*****
*****
‫ االقتصاديةواالجتماعية‬،‫كليةالعلومالقانونية‬
Faculté des Sciences Juridiques,
‫عينالسبع‬
Économiques et Sociales
*****
Ain Sebâa
****

Master spécialisé en Management des Ressources Humaines

Travail de session du module de la SST


Sous le thème :

Les accidents de travail étude de cas sur la société OCP

Année universitaire : 2021 / 2022


Sommaire

Introduction ………………………………………………………..2
Définition et les causes des accidents de travail …………………..3
Les conséquences et les préventions d’un accident de travail……..5
Présentation de la société …………………………………………..11
Le traitement des accidents de travail au sein de la société ……….12
Conclusion………………………………………………………….14

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Introduction

Ce qui est absurde, c'est que les nouvelles organisations aujourd’hui sont basculées entre la
performance économique et ses effets secondaires sur les deux côtés humains et sociaux.

De ce fait, et avec l'émergence des lois tel que la loi 65-99 qui favorise l’amélioration des
conditions de travail ainsi la garantie de la santé et sécurité au travail sur les lieux du travail,
la SSt est devenue une condition primordiale pour pour que l’entreprise puisse exercer son
activité. D’autant plus la SST constitue un pilier essentiel pour l’amélioration de l’efficacité et
d’efficience des employés et des employeurs.

Dans ce sens, les sociétés, le gouvernement et l’ensemble des partenaires sociaux se


mobilisent autour de l’Homme afin de promouvoir et soutenir les principes de la prévention
en termes de santé et sécurité au travail.

Ainsi, selon l’OIT “l’organisation international de travail” tout travailleur doit être protégé
contre toute sorte de maladie générale ou professionnelle et les accidents résultant du travail.

En résultant, l’OIT a pu signer plus de 40 recueils et des nombreuses conventions parmi eux
la convention n 187 avec le Maroc en juillet 2013 qui porte sur le cadre promotionnel pour la
SST.

Alors, vu l’importance de la SST, notre projet va s’intéresser aux accidents de travail.

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I-Définitions et causes des accidents de travail:

Définition

D’après l'article 3 du Dahir de 1963[1]"Est considéré comme accident du travail, quelle qu’en
soit la cause, l’accident survenu par le fait ou à l’occasion du travail à toute personne salariée
ou travaillant, à quelque titre ou en quelque lieu que ce soit, pour un ou plusieurs employeurs
ou chefs d’entreprise".

Alors lorsqu’un accident survient, quelle qu’en soit la cause, durant les heures du travail est
donc considéré comme accident du travail, (NB:même les heures du trajet de travail sont
inclus selon le même Dahir).

Généralement, un accident de travail est toutes sortes d’accidents qui peuvent survenir par le
fait ou à l’occasion du travail où au trajet de travail c’est à dire le trajet que le travailleur
l’utilise pour se rendre à son domicile ou à son travail.

Dans ce sillage, il faut faire la distinction entre la maladie professionnel et les accidents de
travail:

maladie professionnel accident de travail


est progressive et souvent on fait allusion au soudain dans sa survenue et immédiat dans
parcours professionnel la lésion qu'il entraîne

Les causes des accidents de travail :

Les causes des accidents de travail sont nombreuses , elles peuvent être directes ou
indirectes :

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les causes directes les causes indirectes

liées aux pratiques au travail (manque liées aux facteurs personnels de la


d'avertissement, utilisation des victime
équipements sans autorisation, la non
utilisation des équipements de ( capacité physique, mentale, le manque
protection) et aux conditions de travail de sa connaissance) et aux facteurs
(des conditions environnementales non d'emplois (une démotivation à cause
adéquates : exposition à la fumée, au d'une mauvaise direction avec des liens
gaz, à la poussière… ou bien l'exposition hiérarchiques trop vagues, une mauvaise
aux bruits…) ergonomie…)

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2. Les conséquences et les préventions d’un accident de travail
Tous les employeurs soumis aux dispositions du Dahir du 27 Juillet 1972 relatif au régime de
sécurité sociale sont tenus souscrire à une assurance « accidents du travail ».

Il en est de même des collectivités locales et des établissements publics ne relevant pas de la
fonction publique ou du régime de sécurité sociale. L’assurance accident du travail est une
assurance de responsabilité souscrite par l’employeur au profit de ses employés pour les
couvrir contre les risques qu’ils encourent dans l’exercice de leur activité professionnelle.
C’est une assurance à vocation sociale. Son objectif est d’assurer à la victime un complément
de revenu pour compenser la perte de salaire consécutive à l’incapacité physique au travail.
Elle garantit aux ayants droit une source de revenu en cas de décès de l’employé. Cette
assurance couvre aussi les accidents de trajet auxquels est exposé l’employé pendant le trajet
d’aller ou de retour entre : ¡ Le lieu du travail et sa résidence ; ¡ Le lieu de travail et le lieu où
il prend habituellement ses repas ; ¡ Le lieu où l’employé prend habituellement ses repas et sa
résidence. Ce contrat couvre les conséquences de pertes pécuniaires de la responsabilité légale
de l’employeur en cas d’accidents du travail pouvant atteindre ses préposés au cours de leur
activité professionnelle y compris les risques du trajet. Pour cela, il existe deux types de
contrats : ¡ Le contrat à prime forfaitaire pour toute entreprise employant moins de 5
personnes : la liste nominative des travailleurs doit être obligatoirement fournie à la
souscription du contrat et mise à jour régulièrement. ¡ Le contrat à prime révisable (sur la base
du secteur d’activité, masse salariale, bordereaux de la CNSS) pour toute entreprise
employant plus de 5 personnes. Dans ce cas, le souscripteur s’engage à fournir à la compagnie
d’assurances une copie certifiée conforme de l’envoi relatif à la déclaration du personnel et
des salaires, conformément à la législation relative au régime de sécurité sociale.

Les conséquences en matière de protection contre le licenciement  :


Accident du travail et licenciement

En cas d’accident du travail ou maladie pro, l’employeur ne peut licencier le salarié que s’il
justifie soit d’une faute grave, soit de son impossibilité de maintenir le contrat pour un motif
étranger à l’accident ou à la maladie.
Tout licenciement pendant l’arrêt de travail prononcé en méconnaissance de cette règle est
nul.
L’employeur ne peut donc pas mettre fin au contrat pour un motif qui lui permettrait de
licencier un salarié en arrêt de travail pour maladie simple, qui n’a pas d’origine
professionnelle.
A titre d’exemples, la jurisprudence retient que l’employeur ne peut pas :
– invoquer les perturbations que la prolongation de l’absence entraîne dans le fonctionnement
de l’entreprise et la nécessité de remplacement ;

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– mettre le salarié à la retraite ;
– invoquer son insuffisance professionnelle ;
– se prévaloir d’une cause économique de licenciement, sauf en cas cessation d’activité de
l’entreprise qui constitue un motif valable.
La faute grave (et a fortiori sa faute lourde) peut justifier le licenciement pendant la période
de suspension.

Conséquence de l’accident du travail sur la période d’essai :

La rupture de la période d’essai peut avoir lieu à tout moment, même si le salarié est absent
pour maladie ou congé. En revanche, l’employeur ne peut mettre fin à la période d’essai
quand le salarié est absent pour cause de maladie professionnelle ou de d’accidents. Il doit
attendre son retour, sauf en cas de faute grave ou pour un motif économique.

Bien entendu, vous percevrez votre salaire en contrepartie de votre travail, et tout accident
survenu au travail ou sur votre trajet vers le travail ou vers votre domicile est réputé être un
accident de travail. Ceci étant, vous bénéficiez des mêmes droits pendant cette période par
rapport à vos collègues, sauf que, pour vous, vous n’êtes pas encore titulaire.

Il faut juste attirer votre attention sur la nécessité de vous saisir par écrit, si vous avez un
contrat écrit de travail, pour vous signifier le renouvellement de la période d’essai.

Conséquence de l’accident de travail sur les congés payés :

Le droit à congés payés est un droit qui s’exerce annuellement. Les congés payés doivent être
pris chaque année durantla période prévue à cet effet. Si le salarié n’a pas pris ses congés
avant l’expiration de la période prévue, il ne peutprétendre, sauf acceptation de l’entreprise, ni
au versement d’une indemnité compensatrice, ni report des congés.

Lorsque l’arrêt maladie se poursuit après l’expiration de la période des congés, le salarié perd
son droit à congé, sauf siun usage ou une disposition conventionnelle permet expressément le
report des congés d’une année sur l’autre.

En ce qui concerne les congés payés, la période de suspension est assimilée, pour le calcul des
droits, à une période detravail effectif dans la limite d’un an. Cela signifie, si la période de
suspension se prolonge au-delà, elle n’ouvre plusdroit à congés.

La jurisprudence admet que cette période d’un an ne soit pas forcement continu. Attention,
sauf dispositions particulièresd’une convention collective, l’arrêt de travail consécutif à un
accident de trajet n’ouvre pas droit à congés payés.

Tirant les conséquences de la jurisprudence communautaire, la cour de cassation indique que


« lorsque le salarié s’esttrouvé dans l’impossibilité de prendre ses congés payés annuels au
cours de l’année prévue par le Code du travail ou uneconvention collective, en raison

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d’absences liées à un accident du travail ou une maladie professionnelle, les congéspayés
acquis doivent être reportés après la date de la reprise du travail »

Si l’employeur refuse le report des congés payés non pris en raison de l’accident du travail, le
salarié a droit à desdommages-intérêts en réparation du préjudice subi.

En effet, si la non-prise des congés résulte du fait de l’employeur, le travailleur peut exiger le
report. Un accident detravail imputable à l’employeur ne permettait pas de considérer que le
salarié était empêché de reprendre ses congés dufait de son employeur. Cette solution, très
contestable dans la mesure où la non-prise des congés résulte d’une causeinhérente à
l’entreprise, n’est plus d’actualité !

Donc le salarié en arrêt de travail pour accident du travail ou maladie professionnelle qui n’a
pu prendre ses congés avantl’expiration de la période des congés a droit, après cette date de
reprise du travail, au report des congés payés acquis. Lamême solution prévaut en cas de
congé de maternité.

Cela étant, le salarié doit remplir certaines conditions pour pouvoir bénéficier du droit aux
congés payés annuels. Pourbénéficier des congés payés annuels, le salarié doit travailler au
moins 1 mois au cours de l’année de référence, chez lemême employeur.

En principe, les absences doivent être décomptées pour apprécier le droit au congé des
salariés. Cependant, la loi assimile certaines absences à temps de travail effectif pour le calcul
de la durée du congé. Parmi ces absences, est considéré comme du temps de travail effectif :
la durée de la suspension du contrat de travail consécutive à un accident du travail.

Conséquence sur le contrat du travail :

Article L 122-32-1 du code du travail : le contrat de travail du salarié victime d’un accident
du travail, autre qu’unaccident de trajet, ou d’une maladie professionnelle est suspendu
pendant la durée de l’arrêt de travail provoqué parl’accident ou la maladie ainsi que, le cas
échéant, pendant le délai d’attente et la durée du stage de réadaptation, derééducation ou de
formation professionnelle que, conformément à l’avis de le commission mentionnée à l’article
L. 146-9 du code de l’action sociale et des familles, doit suivre l’intéressé. Le salarié
bénéficie d’une priorité en matière d’accèsaux actions de formation professionnelle.

La durée des périodes de suspension est prise en compte pour la détermination de tous les
avantages légaux ouconventionnels liés à l’ancienneté dans l’entreprise.

Article L 122-32-2 : Au cours des périodes de suspension, ne peut pas résilier le contrat de
travail à durée indéterminéeque s’il justifie soit d’une faute grave de l’intéressé, soit de
l’impossibilité où il se trouve, pour un motif non lié àl’accident ou à la maladie, de maintenir
ledit contrat.

Il ne peut résilier le contrat à déterminée que s’il justifie soit une faute grave de l’intéressé,
soit d’un cas de force majeur.
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Toute résiliation du contrat de travail prononcée en méconnaissance des dispositions du
présent article est nulle.

En dehors des deux cas visés ci-dessus (faute grave ou impossibilité de maintenir le contrat),
la résiliation prononcéependant les périodes de suspension du contrat de travail est nulle.

Le salarié peut donc saisir le tribunal pour en demander sa réintégration ; s’il ne demande pas
cette réintégration, ilpourra prétendre aux indemnités dues dans le cas d’un licenciement nul :
indemnités de rupture (indemnité légale ouconventionnelle de licenciement, et indemnité de
préavis), indemnité réparant l’intégralité du préjudice, au moins égale à6 mois de salaire.

Si le salarié victime d’un accident du travail a signé un CDD, sa situation est différente : au
cours des périodes desuspension, l’employeur ne peut résilier le contrat de travail à durée
déterminée que s’il justifie soit d’une faute grave del’intéressé, soit d’un cas de force ; la
suspension du contrat ne fait pas obstacle à l’échéance du terme.

Toutefois, lorsque ce contrat comporte une clause de renouvellement, l’employeur ne peut


refuser celui-ci que s’iljustifie d’un motif réel et sérieux, étranger à l’accident.

A défaut, il devra verser au salarié une indemnité correspondant au préjudice subi. Cette
indemnité ne peut êtreinférieure au montant des salaires et avantages que le salarié aurait
reçus jusqu’au terme de la période suivante devalidité du contrat prévue par la clause de
renouvellement.

Par ailleurs, le salarié déclaré apte à reprendre son emploi par le médecin du travail doit
retrouver son emploi ou unemploi similaire et une rémunération équivalente.

Les conséquences de l’accident ou la maladie professionnelle ne peuvent entraîner pour


l’intéresser aucun retard depromotion ou d’avancement au sein de l’entreprise.

Lorsqu’un licenciement est prononcé en méconnaissance de ces dispositions, le tribunal peut


proposer la réintégration dusalarié dans l’entreprise, avec le maintien de ses avantages
acquis ; en cas de refus par le salarié ou l’employeur, le jugeoctroie au salarié une indemnité
qui ne peut être inférieur à 12 mois de salaire ; s’y ajoutent, si le salarié remplit lesconditions
pour les percevoir, l’indemnité légale ou conventionnelle de licenciement et l’indemnité
compensatrice depréavis de droit commun.

En cas de non réintégration d’un salarié apte titulaire d’un CDD, le salarié a droit à une
indemnité correspondant aupréjudice subi. Cette indemnité ne peut être inférieure au montant
des salariés et avantages qu’il aurait reçus jusqu’auterme de la période en cours de validité de
son contrat.

A l’inverse, lorsque le médecin du travail déclare le salarié inapte à reprendre l’emploi qu’il
occupait précédemment, sonemployeur doit lui proposer un autre emploi, approprié à ses
capacités et aussi comparable que possible à l’ancien, aubesoin par la mise en oeuvre de

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mesures telles que mutations, transformations de postes de travail ou aménagement dutemps
de travail.

Pour rechercher cet emploi, il tient compte des conclusions écrites du médecin du travail, des
indications que celui-ciformule sur l’aptitude du salarié à exercer l’une des tâches existantes
dans l’entreprise et il prend l’avis des délégués dupersonnel.

L’employeur dispose d’un délai d’un mois, à compter de la date de l’examen médical de


reprise du travail effectué par lemédecin du travail, pour reclasser le salarié.

Dans le cas où le salarié refuse l’emploi qu’on lui a proposé « Licencier » le salarié est
impossible si aucun autre poste nepeut lui être proposé.

L’employeur doit alors : si le refus n’est pas abusif, respecter la procédure de licenciement et
verser au salarié uneindemnité compensatrice de préavis et une indemnité spéciale de
licenciement égale au double de l’indemnité légale delicenciement (si l’indemnité prévue par
la convention collective applicable est importante, c’est elle qui devra être versée,mais sans
être doublée) ; si le refus est jugé abusif (refus systématique des propositions ou refus d’un
poste spécialementaménagé avec le maintien de la rémunération par exemple), mettre en
oeuvre la procédure de licenciement et verser ausalarié l’indemnité de licenciement.

A l’inverse, l’employeur ne peut pas proposer de nouvel emploi ; Il doit informer le salarié,
par écrit, des motifs quis’opposent à son reclassement. En cas de licenciement, l’employeur
est tenu de :

- Respecter la procédure de licenciement ;

- Verser au salarié une indemnité compensatrice de préavis et une indemnité spéciale de


licenciement égale audouble de l’indemnité légale de licenciement (sauf si l’indemnité
conventionnelle simple est plus importante).

Si l’employeur licencie le salarié sans pouvoir démontrer qu’il est impossible de proposer un
nouvel emploi, et à défautde réintégration, le salarié bénéficie de l’indemnité compensatrice,
de l’indemnité spéciale de licenciement et d’uneindemnité dont le montant, fixé par le
tribunal, ne pourra être inférieur à 12 mois de salaire.

Lorsque, à l’issue du délai d’un mois, le salarié n’est pas reclassé ou s’il n’est pas licencié,
l’employeur est tenu dereprendre le versement du salaire correspondant à l’emploi que le
salarié occupait avant la suspension de son contrat detravail.

Lorsque le salarié reconnu inapte est titulaire d’un CDD et que l’employeur justifie qu’il se
trouve dans l’impossibilité luiproposer un emploi, dans les conditions prévues ci-dessus, ou si
le salarié refuse un emploi offert dans ces conditions,l’employeur est en droit de demander la
résolution judiciaire du contrat.

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La juridiction saisie prononce la résolution après vérification des motifs invoqués et fixe le
montant de la compensationfinancière due au salarié. Si le CDD fait l’objet d’une rupture
injustifiée (pas de tentative de reclassement du salariéinapte), le salarié a droit à une
indemnité qui ne peut être inférieure au montant des salariés et avantages qu’il auraitreçus
jusqu’au terme de la période en cours de validité de son contrat.

La démarche de prévention contre les accidents du travail

La démarche de prévention comprend plusieurs étapes clés comme montre la pyramide


suivante et recouvretrois enjeux essentiels :

● Un enjeu humain et social


● Un enjeu économique
● Un enjeu juridique

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II. Cas Pratique : Groupe OCP :

Présentation du Groupe OCP 

Le groupe OCP (anciennement Office chérifien des phosphates), fondé le 7 août 1920 au
Maroc et transformé en 2008 en une société anonyme (OCP SA), est le premier exportateur de
phosphate brut, d’acide phosphorique et d’engrais phosphatés dans le monde.

Le groupe OCP compte près de 20 000 collaborateurs implantés principalement au Maroc, sur
quatre sites miniers et deux complexes chimiques, ainsi que sur d'autres sites internationaux.

Le groupe détient plusieurs filiales à l'intérieur et à l'extérieur du Maroc. En 2018, son chiffre
d'affaires s'élevait à 55,9 milliards de dirhams marocains, et à 54 milliards de dirhams en 2019.

Cas d’accident :
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⮚ La victime : Un ingénieur d’électricité avec l’équipe déploiement OCP.
⮚ L’ accident : il est retrouvé en arrêt cardiaque dans le site de production minière à
Youssoufia, L’accident implique la ligne de fabrication n° 1 de l’unité de production
suite à un branchement d’un câble d’une haute tension (un Choc électrique)
⮚ La procédure : 1ère Appeler le médecin de travail, l’ambulance et le responsable QSHE
du site, Après la prise en charge du salarié lésé, la production est arrêtée et les
équipements de la ligne n° 1 sont mis en sécurité. L’inspection du travail a effectue
une enquête. Et Automatiquement le RRH a entamé les démarches administratives.

1. Procédure Administrative :
⮚ La déclaration de l’accident de travail dans les 24 heures;
⮚ une feuille de soins est remise à la famille de la victime pour la prendre en charge;
⮚ Contacter l’assurance qui doit prendre en charge les frais des analyses, des soins, des
médicaments;
⮚ la déclaration du sinistre munie d’une copie du certificat médical initial dans les cinq
jours qui suivent la date de déclaration par la victime;
⮚ le médecin du travail lors de la visite de la victime, déclare le travailleur apte ou inapte
à la reprise de son poste de travail en fonction de son état de santé.

2. Procédure judicaire :Selon le code du travail marocain

Par Dahir 1.14.190 du 29 décembre 2014, publié au Bulletin officiel du 15 janvier 2015, une
nouvelle loi 18/12 relative aux accidents de travail est entrée en vigueur et s’applique à partir
de la date de publication au Bulletin officiel.

Selon cette loi et particulièrement l’article 14, vous êtes tenu en tant que victime d’accident de
travail de faire votre déclaration le jour même à votre employeur ou le cas échéant dans les
48h de survenance, sauf cas de force majeure ou d’impossibilité absolue pour motif sérieux et
acceptable.

Votre employeur à son tour est tenu de faire la déclaration de ce sinistre auprès de son
assureur dans un délai de cinq jours, sauf cas de force majeure.

Cependant, votre employeur, avant de procéder à la déclaration auprès de l’assureur, doit vous
remettre un imprimé de l’accident de travail qui fait état d’un certain nombre d’informations
relatives :

• à l’employeur et son adresse;


• à l’identité de la victime de l’accident de travail et son adresse, en l’occurrence vous ;
• au type de l’accident, par exemple accident grave, ou accident simple, accident en dehors du
lieu de travail ou au sein de l’entreprise, par manutention, ou chute, etc ;
• à la date de l’accident ;
• au nom de l’assureur ;
• au numéro d’immatriculation à la Caisse nationale de la sécurité sociale.

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Cette déclaration de votre employeur doit être effectuée contre un accusé de réception, ou par
lettre recommandée avec accusé de réception.
Votre employeur doit joindre sa déclaration à un certificat médical initial délivré par votre
médecin traitant.

A propos des certificats médicaux, votre médecin traitant est tenu de vous délivrer à la
consultation un certificat médical initial en quatre exemplaires, dont vous devrez remettre
trois à votre employeur, et ce, dans les 24 h de la délivrance qui doivent être acheminés vers
l’assureur dans un délai de 48h à partir de leur réception.

Dans le même délai, c’est-à-dire de cinq jours, votre employeur, et c’est la nouveauté dans
cette loi 18/12, doit déclarer cet accident auprès du directeur régional du ministère de l’emploi
et des affaires sociales, sauf cas de force majeure.

Dans le cas où vous n’êtes pas assuré contre les accidents de travail, ou vous n’êtes pas
assujetti à l’assurance accidents de travail, vous devriez saisir directement le tribunal
compétent.

Si cet accident vous a causé une incapacité permanente partielle, le taux d’IPP est fixé d’un
commun accord entre votre médecin traitant et le médecin conseil de la compagnie
d’assurance.
En cas de désaccord, la compagnie d’assurance peut désigner un troisième médecin sur
proposition de votre médecin traitant pour trancher.

Ce dernier doit déposer son rapport dans un délai de trente jours à partir de sa désignation.
Après cette étape vient celle relative à la demande amiable de règlement de votre indemnité.
Le dépôt des divers certificats médicaux initial, de prolongation, de reprise, de rechute, de
guérison ou de décès sera effectué, soit directement, soit par lettre recommandée.

Le médecin qui établi le certificat de guérison est tenu d'indiquer si la victime est guérie avec
ou sans incapacité permanente de travail En cas d'accident mortel, le certificat médical
constatant le décès doit être joint à la déclaration, ou bien déposé; dans les quarante-huit
heures du décès lorsque celui-ci est postérieur à l'accident.

Conclusion

Un accident de travail est un accident en lien avec votre activité professionnelle, peu importe
qu’il ait intervenu en dehors de votre horaire et lieu de travail.

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Votre employeur devra prendre en charge tous vos soins médicaux et paramédicaux.
S’il commet une faute inexcusable votre rente sera majorée et vous pourrez lui demander
réparation de votre préjudice.

Biblio et webographie

L'article 3 et 6 du Dahir n° 1-60-223 du 12 ramadan 1382 (6 février 1963)

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Rémi LENOIR. La notion d’accident du travail: un enjeu de luttes.1980
https://www.ocpgroup.ma/fr
https://www.cnss.ma/fr/content/indemnit%C3%A9s-journali%C3%A8res-de-maladie
www.techniques-ingenieurs.fr
http://www.befec.ma/documentation/juridique/Code_de_travail/code-accident-travail-
maroc.pdf

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