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Droit des assurances

Définition de l’opération d’assurance

L’assurance est une convention par laquelle, en


contrepartie d’une prime, l’assureur s’engage à
garantir le souscripteur en cas de réalisation
d’un risque aléatoire prévu au contrat.
L’opération d’assurance : le risque élément fondamental

Aspect juridique Aspect technique

 Les parties en présence :  Réalisation d’une mutualité de


assureur, souscripteur, risques homogènes permettant des
assuré, bénéficiaire compensations

 Le risque : événement  Utilisation d’outils mathématiques :


aléatoire susceptible de statistiques, probabilités, loi des
causer un dommage grands nombres

 Le prix du risque : la prime  Sélection indispensable des risques


ou cotisation entraînant des limites d’assurabilité

 La réalisation du risque
aléatoire : le sinistre
Les bases techniques
Les bases techniques

 La prime pure ou prime technique est le


coût du risque

Prime pure = gravité x probabilité


Les bases techniques

 Les chargements représentent :

 Les frais de gestion de l’assureur


 Les frais d’acquisition du contrat
Les bases techniques

 Les taxes

Elles sont différentes selon les contrats


(de 0 à 34,50 %)
Les bases techniques
 Exemple : fixation d’une prime en assurance
Vol de portables
 Les données :
 200 portables à assurer
 Valeur moyenne d’un portable : 150 €
 Frais généraux de l’assureur : 35 %
 Taxes : 9 %
 Vols constatés sur les 3 dernières années :
• 2006 : 3
• 2007 : 5
• 2008 : 4
La classification des assurances

I- classification juridique
Les assurances de dommages
Les assurances de personnes
 But : Protection de la
 But : Protection du
patrimoine personne
de l’assuré de l’assuré
 Principe forfaitaire
 Principe indemnitaire
 L’assuré doit veiller à :

 son intégrité physique :


 L’assuré doit protéger :
 ses biens : les
les assurances décès,
invalidité, incapacité,
assurances de choses maladie
 sa responsabilité : les
 ses chances de survie :
assurances de les assurances en cas
responsabilité de vie
 SOUS ASSURANCE ART 35:
valeur assurée inférieure à valeur
réelle
 II- Classification technique
Distinction selon le mode de gestion des sociétés
1- Les assurances gérées en  Les assurances gérées en
répartition
capitalisation
sociétés d’assurance qui gèrent les
Ce sont les sociétés d’assurance
contrats dommages , maladies et
vie
accidents corporels
Dans la répartition, toutes les
 Dans la capitalisation, chaque
assuré est titulaire d’un
primes de tous les assurés sont
compte géré à long terme par
affectées à un fonds collectif et les
le système de l’intérêt
sommes sont immédiatement
composé en y associant, le
redistribuées aux personnes ayant
cas échéant, une probabilité
un sinistre.
de survie.
La durée des contrats ne dépasse pas
un an
La réglementation du contrat d’assurance

 la loi du 13 juillet 1930


 code des assurances CIMA du 10 Juillet 1992:
 SON OBJECTIF EST:
 Protection des assurés, des tiers et des bénéficiaires
entraînant des règles imposées à l’assureur (clauses
obligatoires).

 Protection de l’assureur, gérant de la mutualité,


prévoyant des règles spéciales pour l’assuré (obligations
diverses, sanctions).
HISTORIQUE
Avant le 20ème siècle: il n’existait que des textes
isolés règlementant les assurances ( lois,
décrets, ordonnances……..)
1er code des assurances: loi du 13 Juillet 1930
( porte sur le contrat d’assurance uniquement
1ère modification importante: loi du 14 Juin 1938
(porte sur la gestion administrative, comptable,
financière des assurances)
D’autres modifications importantes après la
seconde guerre
LA CICA Conférence Internationale des Contrôles
d'Assurances

- Organisme de concertation
- objectif: pour adapter les textes français aux
réalités locales
- Pays membres: zone Franc
- autonomie des marchés
- créé le 27 Juillet 1962 par les Etats de la ZONE
franc
- Objectifs: harmonisation des politiques,
élargissement des marchés, controle des marchés
LA CIMA
Présentation:
Le 10 juillet 1992, les États membres de la Zone
Franc signaient à Yaoundé un Traité instituant
une organisation intégrée de l'Industrie des
Assurances dans les États africains.
La Conférence Interafricaine des Marchés
d'Assurances (CIMA), qui se substitue à
l'ancienne CICA (Conférence Internationale des
Contrôles d'Assurances), en constitue
l'organisme communautaire
Objectifs du traité de la CIMA
Principaux organes de la CIMA
Sont maintenues comme
institutions autonomes annexes :
la Compagnie Commune de Réassurance
des États membres (CICARE)
Et l'Institut International des
Assurances (IIA) qui assure, à Yaoundé
(Cameroun) les formations diplômantes
de haut niveau et coordonne l'action des
centres nationaux chargés de la formation
des techniciens du secteur.
Les Directions Nationales des
Assurances des États membres
constituent des relais à l'action de la
CIMA.
Points communs
 Un code unique des assurances, le code
CIMA;

 • Un organe unique et supranational de


contrôle, la CRCA ;

 • Une monnaie commune, le franc CFA.


Le code CIMA
 Ce code comprend sept livres à savoir :
 le livre I relatif au contrat d’assurance;
 le livre II portant sur les assurances obligatoires;
 le livre III relatif aux entreprises;
 le livre IV regroupant l’ensemble des règles comptables
applicables aux entreprises assurance;
 le livre V relatif aux intermédiaires ;
 le livre VI portant sur les organismes particuliers
d’assurances (le fonds de garantie automobile).
 Livre 7 portant sur la microassurance
Les caractères essentiels du contrat d’assurance

Liés à la formation du contrat Liés à l’exécution du contrat

 consensuel : formé dès l’accord  synallagmatique: les deux parties


des parties ont des obligations réciproques

 d’adhésion : clauses souvent  à titre onéreux : chaque partie


rédigées par l’assureur fournit une prestation

 ‘ordre général: aucune partie ne


 aléatoire : le contrat dépend d’un
peut modifier unilatéralement événement lié au hasard
les dispositions contractuelles
 successif : les effets
s’échelonnent dans le temps
 de bonne foi : le souscripteur est
présumé de bonne foi dans la
déclaration du risque
La conclusion du contrat d’assurance

Le contrat d’assurance est un contrat consensuel


qui se forme par l’accord des parties.

Il peut être décomposé en deux phases :

- une phase d’information


- une phase d’échange des consentements concrétisé
par la signature de la police d’assurance
Formation du contrat : la phase précontractuelle

Il s’agit de l’information des parties:


1- informations de l’assure par l’assureur
Depuis 1992 avec le code CIMA le législateur renforce
l’information de l’assuré:

 La notice d’information: c’est une fiche d’information sur


le projet de contrat (contenu des garanties, principales
exclusions, obligations réciproques), prix et garanties

En assurance VIE des obligations supplémentaires


d’information et de conseil sont prévues
Formation du contrat : le consentement

La proposition de l’assurable L’acceptation par l’assureur

 distinction entre la simple  toujours expresse


demande de renseignements
et l’offre de contracter  effet : déclenche la
formation du contrat si elle
 absence de valeur juridique : conforme à l’offre
elle n’engage ni l’assureur ni
l’assuré

 effet : engage l’assuré sur ses


déclarations en cas de
formation du contrat
Formation : la preuve du contrat

La police d’assurances
La note de couverture
 Valeur juridique : preuve d’un
contrat définitif  Valeur juridique : preuve de
l’assurance et d’une couverture
immédiate
 Structuré en deux parties :
- les conditions générales
 Durée variable : déterminée
- les conditions particulières
(preuve du contrat provisoire)
ou indéterminée (preuve
 Contenu : dispositions légales provisoire d’un contrat
et contractuelles définitif)
La prise d’effet des garanties

 Dissociation de la formation du contrat et de sa prise


d’effet :
 La formation ou perfection correspond à la signature du
contrat par les deux parties
 La prise d’effet de la garantie est subordonnée au
paiement de la 1ère prime
 Principe : effet immédiat sauf volonté contraire

 Cas particulier : effet différé


le contrat prévoit souvent une date de prise d’effet (par exemple : à
0 H suivant le paiement de la prime). Cette clause n’a pas d’effet
en cas de volonté clairement exprimée par le souscripteur.
La modification du contrat
 Le principe : accord des parties
 Document: avenant
 Conditions :
- contrat en cours ne relevant pas de l’assurance vie
- proposition faite par lettre recommandée

 Contenu : prolonger, remettre en vigueur, modifier un contrat

 Prise d’effet : en principe le 11ème jour à 0 H (mais la


jurisprudence fait partir le délai dès la réception de la LR)

 Exception de l’article 12 du code des assurances : le silence


de l’assureur après 10 jours vaut acceptation.
La durée du contrat
 Quatre principes :

 Elle est librement fixée par les parties (art. 7 du code


des assurances).

 Elle doit être mentionnée en caractères « très


apparents » dans la police (art. 7 du code des
assurances).

 La tacite reconduction.

 LE Droit des assurances impose à l’assureur d’informer


les assurés de leur droit à résiliation.
La durée du contrat

Branches concernées Risques du particulier Risques de l’entreprise

 Incendie Contrats résiliables


 Accidents
chaque année avec un délai Liberté contractuelle
de préavis de 2 mois
 Risques divers

 Maladie Aménagements possibles


 Accidents corporels Loi Evin : Restriction pour Loi Evin : interdiction de
l’assureur résiliation pour l’assureur

 Assurance Décès Aucune contrainte : la


 Assurance Vie
résiliation peut intervenir
à tout moment
Les différents cas de résiliation
Personnes concernées Causes de résiliation
Assureur  Faculté périodique annuelle
et  Circonstances exceptionnelles (changement de domicile…)
Souscripteur  Aliénation de la chose assurée
 Redressement ou liquidation judiciaire de l’assuré
 Non paiement de la prime
Assureur seul  Mauvaise déclaration du risque non intentionnelle
 Non déclaration involontaire d’une aggravation (NON VIE)
 Après sinistre
Souscripteur seul  Non diminution de la prime après disparition des
circonstances aggravantes (assurances NON VIE)
Cessation de  Retrait d’agrément de l’assureur
Plein droit  Perte totale de la chose assurée
 Aliénation d’un véhicule terrestre à moteur
L’obligation de déclaration du risque

 Le souscripteur doit déclarer le risque initial


Article 12 du code CIMA : L’obligation est de répondre
exactement aux questions posées par l’assureur
sur les circonstances qui sont de nature à lui faire
apprécier les risques qu’il prend en charge

: l’assureur ne peut se prévaloir


du fait qu’une question exprimée en termes
généraux n’a reçu qu’une réponse imprécise
L’obligation de déclaration du risque
 Le souscripteur doit déclarer en cours de contrat
ART 15 :
Les circonstances nouvelles qui ont pour
conséquence d’aggraver les risques, d’en créer
de nouveaux et rendent inexactes ou caduques
les réponses faites à l’assureur

Délai de déclaration : 15 jours à partir du moment


où le souscripteur en a connaissance

Conséquences : l’assureur peut résilier le contrat,


le maintenir avec surprime, le laisser tel quel
Les sanctions pour absence de déclaration

Deux situations

Absence de fraude
Fraude
• Règle proportionnelle de prime
Nullité du contrat • Résiliation possible
(caractère rétroactif)
Les exclusions de risque

Deux types
d’exclusions

Les exclusions Les exclusions


légales conventionnelles

Choix technique
Les risques La faute
ou
de guerre intentionnelle
commercial
Les risques de guerre

Assurances de biens Assurances de personnes

 L’exclusion de la guerre  Les risques de guerre


étrangère et civile : exclusion
légale mais non impérative  Loi du 9 septembre 1986 sur
l’indemnisation des victimes du
 Exception : la garantie des terrorisme : institution d’un fonds
attentats depuis la loi du 1er de garantie spécifique.
mars 1983 jusqu’au décret du 28
décembre 2001
La faute intentionnelle
 Exclusion légale (art. L 113-1) qui suppose deux conditions vis-à-vis de
l’assuré :
- la conscience de son acte
- la volonté de causer un dommage

 Il résulte de l'article L 121-2 du Code des Assurances que l'assureur est


garant des pertes et dommages causés par des personnes dont l'assuré
est civilement responsable en vertu de l'article 1384 du Code Civil,
quelles que soient la nature et la gravité des fautes de ces personnes.
Les exclusions conventionnelles de risques

Article L.113-1 du code des assurances

Les clauses d’exclusion conventionnelles doivent être :

• formelles (claires et précises, en caractères apparents)

• limitées au fond (non générales)


Le paiement de la prime art 13
Conditions de paiement Conséquences du non paiement

 Par qui ? : le souscripteur  - Mise en demeure par LR passé un délai


minimum de dix jours après l’échéance
 A qui ? A l’assureur ou à son - Deux sanctions : suspension de la garantie
mandataire passé un délai de trente jours après la LR et
résiliation du contrat dix jours après
- Recouvrement judiciaire de la prime
 Ou ? Portabilité de la prime
toujours possible

 Quand ? D’avance à l’échéance


 Règles spécifiques à l’assurance VIE (art. 13
code ass.) : pas de mise en demeure, puis
 Comment ? Par tous moyens réduction ou résiliation selon l’existence ou
non d’une valeur de rachat
Conséquences du non paiement de la prime

Assurances NON VIE Assurances VIE

 Paiement obligatoire (art. 13 du  Paiement facultatif (art. L.132-


code des assurances) 20 du code des assurances)

 Procédure :  Procédure :
 LR de mise en demeure : 10 jours  LR simple : 10 jours au moins
au moins après l’échéance après l’échéance
 Suspension de la garantie : 30  40 jours après la réception :
jours après l’envoi de la LR résiliation ou mise en réduction
 Résiliation du contrat : 10 jours selon l’existence ou non d’une
au moins après la suspension provision mathématique
Les obligations du souscripteur en cas de sinistre

OBJET SANCTIONS

 Déclaration du sinistre dans le  Déchéance, si :


délai fixé - clause prévue au contrat
- clause en caractères apparents
 Transmission à l’assureur de - absence de force majeure
pièces et justificatifs - absence de renonciation par l’assureur
- absence d’interdiction légale
- preuve d’un préjudice par l’assureur
 Autres obligations selon
l’assurance concernée  Réduction de l’indemnité,
proportionnelle au préjudice
subi par l’assureur
Mécanisme du règlement du sinistre en dommages

Déclarations de l’assuré

• Avis de sinistre (dans les 5 jours ouvrés en principe)


• Rapport circonstancié (date, lieu, causes…)
• Etat des pertes certifié sincère et signé
• Eléments divers : autres assurances, lettres de mise en cause…

Examen de la déclaration par l’assureur

• Validité du contrat : garantie acquise, non suspendue ni résiliée…


• Contrôle de la conformité du risque avec les déclarations de l’assuré
• Eléments sur les causes et circonstances du sinistre : non assurance, recours…
• Constatation et évaluation des pertes : de gré à gré ou par expertise
• Fixation de l’indemnité : franchises, découverts, surassurance, sous-assurance…
Le principe indemnitaire et ses conséquences

L’excès d’assurance Le recours subrogatoire

 Origine :  Conditions :
 Un seul contrat : la surassurance  Avoir payé l’assuré
 Plusieurs contrats : les  Responsabilité civile engagée
assurances cumulatives  Limite : indemnité versée

 Sanctions  Obstacles :
 Fraude : nullité  Interdiction légale de recours
 Absence de fraude : valeur contre certaines personnes
réelle de la chose  Renonciations à recours
contractuelles
La liberté contractuelle dans les assurances de dommages

PLUSIEURS

FACETTES

La limitation Les limitations


des capitaux de garantie
déclarés par l’assureur

Détermination La règle
Les plafonds Les découverts
de la proportionnelle
de garantie et franchises
sous-assurance De capitaux
La prescription biennale

 Le principe : deux ans (sauf en Vie)

 Point de départ : Evénement concerné ou


connaissance de l’événement

 Causes d’interruption : reconnaissance


de dettes, citation en justice, désignation
d’experts, LR avec accusé de réception
Récapitulatif sur les sanctions pour inexécution des obligations

Sanctions Définition Domaine Effets


Anéantissement du contrat Fraude dans la déclaration  Caractère rétroactif
considéré comme n’ayant du risque  Opposable à tous
Nullité du contrat pas existé Surassurance frauduleuse
Réduction de l’indemnité de Absence de fraude dans la  Application ponctuelle sur
sinistre en fonction des fausse déclaration du risque un sinistre déterminé
Règle proportionnelle primes payées par rapport initial ou en cours de contrat  Opposable à tous (sauf aux
de prime aux primes dues (NON VIE) victimes en automobile)
Non paiement de la prime 30  Caractère automatique
Suppression de la garantie jours après la LR de mise en  Sanction temporaire
Suspension de demeure (NON VIE)
par l’assureur  Sinistres non dus
garantie
 Opposable à tous
Non paiement de la prime  Inexistence du contrat
Cessation du contrat pour Fausse déclaration du risque pour le futur
Résiliation
l’avenir involontaire  Opposable à tous

Perte du droit à indemnité Non respect des obligations  Sanction radicale


pour l’assuré après sinistre  Applicable pour un sinistre
Déchéance
 Inopposable aux victimes
CAS PARATIQUE

Monsieur BERNARD sollicite le 17 /12/2005 auprès


de la compagnie TOUTASSU contrat d’assurance
habitation.
L’assureur lui délivre une note de couverture d’une
durée limitée à un mois.
Un incendie survient le 24/01/2006.
L’assuré demande la prise en charge du sinistre.

Le sinistre sera-t-il pris en charge par l’assureur ?


Cas pratique
Monsieur ALBERT décide d’utiliser son véhicule
à des fins professionnelles.

IL est assuré auprès de VASASSUR par un


contrat pour un usage privé , mais ne déclare
pas ce changement.

Un accident de la circulation survient


Quelle obligation n’a pas été respectée par
l’assuré ?

Quelles sanctions l’assureur peut-il lui


opposer ?
Cas pratique-
Mr FALL a assuré son véhicule auprès de la société d’assurance DELTA pour
la période allant du 1er Avril 1999 au 31 Mars 2000.
Le 31 janvier 2000, la compagnie envoie un avis d’échéance à Mr FALL en lui
rappelant devoir payer le 1er avril 2000 une prime annuelle de 450.000F FCFA
TTC pour la période du 1er AVRIL 2000 au 31MARS 2001.
N’ayant pas reçu le paiement de Mr FALL à la date d’échéance de la prime , la
compagnie lui envoie une lettre de mise en demeure avec accusé de réception
le 12 avril 2000. Le 30 Avril 2000, il verse un acompte de 300.000
Le 16 Mai 2000 , Mr FALL entre en collision avec un autre véhicule
Le 18 Mai 2000, Mr FALL verse le reliquat de 150.000 réclame à son assureur
le paiement de l’indemnité au titre de la garantie «dommages », ce dernier
refuse de payer le sinistre au motif que le contrat était suspendu au moment
de la survenance
Que pensez-vous de la position de l’assureur ? 
Cas pratique
Cas pratique
Un agent général d’assurance, Vincent, remplit pour le compte de son frère , Patrick , dont
l’état diabétique et cardiaque est connu de lui , le questionnaire médical exigé de la compagnie
d’assurance pour la souscription d’un contrat « individuelle-accident-maladie »

Volontairement, il répond négativement aux questions relatives à l’existence d’un état


cardiaque et à l’existence d’un état maladif nécessitant une surveillance médicale régulière.
Patrcick , client de son agence , signe le 13 mars 2001 le questionnaire –préposition en toute
confiance sans vérifier la validité des réponses au questionnaire médical .
Le 20 mars la compagnie d’assurance avise par courrier l’agent de son accord, sur les garanties
demandées et de l’envoi, pour fin avril, du contrat à faire signer par le client.
L’agent récupère cette information à son client qui, de son côté, le 25 mars demande
directement par télécopie à la compagnie de prévoir le doublement du capital décès prévu dans
la proposition en d’accident de la circulation.
Malheureusement Patrick décède dans un accident de la circulation le 1er mai 2001 alors qu’il
venait de recevoir le contrat émis aux conditions initialement acceptées mais sans avoir eu de
réponse à sa télécopie de modification dont l’assureur conteste la réception.
La veuve désignée au contrat en qualité de bénéficiaire du capital en cas de décès réclame le
doublement du capital ; la compagnie d’assurance refuse tout versement.
TRAVAIL A FAIRE
Poser et analyser les problèmes soulevés ; apprécier la position de l’assureur.
Cas pratique
Mr COLY a assuré son véhicule auprès de la CNAR. Il a souscrit dans la police les garanties
suivantes : en responsabilité civile et en dommages au véhicule pour la période allant du
²
1er Février 2014 au 31 Janvier 2015. La compagnie d’assurance lui remet une attestation
d’assurance automobile.
Le 31 Mai 2014 alors qu’il se rendait au travail, son véhicule est heurté par celui de Mr
SAMB assuré auprès de la société COLINA, qui venait de sa gauche sans marquer le stop
MR COLY saisit son assureur pour réparation des dommages subis.
Ce dernier commet un expert qui chiffre les dégâts à 800 000 F CFA.
1.Quel montant devra payer la CNAR à MR COLY au titre de la garantie « dommages subis
par son véhicule» sachant que la police prévoyait une franchise toujours déduite
applicable à chaque sinistre de 10% du montant des dommages matériels avec un
minimum de 15.000 F et un maximum de 25.000 F ?
2.La CNAR dispose –t-elle d’une action ?
-si oui, indiquer contre qui et à quelle conditions.
-si non, dites pourquoi.
3. MR COLY peut-il saisir directement COLINA en vue d’obtenir réparation des dommages
subis ?

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