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(SPECIFICITE DE SECTEUR PUBLIC)

Travail Groupal Réalisé Par :


LOUBNA ACHGUERE Encadré par madame:
AMINA MAOUHOUB
AZIZI Fatima Zahra
SOUFIANE ADIM

HAMZA ASSOUD

BOUTAINA HREICH

KENZA ELMILOUDI

ZAINAB HDIDOU

WISSAL EL BATANE

AYOUB ELMOUDDEN

IMANE TOTO MASTER MANAGEMENT AUDIT ET CONTROLE

2022 /2023
Ayoub elmoudden

Imane toto
INTRODUCTION

PRTIE 1 : PRESENTATION DU SECTEUR PUBLIC


1. Définition du secteur public
2. Distinction entre les organismes publiques et semi-publiques et les fondations
3. Caractéristiques et importance du secteur public

PARTIE 2 : LA FONCTION DU CONTROLE DE GESTION DANS LE


SECTEUR PUBLIC
1. La portée de contrôle de gestion dans le secteur public
2. Spécificités du contrôle de gestion dans le secteur public
3. Relation entre le contrôle de gestion, la performance et la gouvernance au secteur
public
4. Les critères pour la réussite de la mise en place un système de contrôle

PARTIE 3 : LA CREATION DE LOLF ET LES ENJEUX


1. Création de LOLF
2. Les enjeux de LOLF

PARTIE 4 : LES OBSTACLES ET LES LIMITES DU CG AU SEIN DES


ORGANISATIONS PUBLIQUES
1. Les contraintes et obstacles de la mise en place de contrôle de gestion dans les
organisations publiques
2. Les limites du triangle de contrôle de gestion au sein d’une administration publique

CONCLUSION
Aujourd’hui et plus que jamais, l’administration publique Marocaine ressent le vrai besoin
d’utiliser de nouveaux outils de gestion plus « perfectionnés » pour gérer l’ensemble de ses
activités dans un cadre de champ de compétences élargis, des méthodes innovantes et des
outils performants qui vont lui permettre de renforcer la crédibilité de sa mesure et du pilotage
de sa performance.

Pour cela le besoin et la nécessité d’implanter, de mettre en place un système de contrôle de


gestion dans les administrations publiques Marocaines est une nécessité.

L’administration publique a toujours occupé une position particulière au sein de la société


Marocaine en raison de la conception dans l’esprit des citoyens de l’importance attachée au
concept de sa puissance publique exprimée clairement par l’État

Dans ce cadre, la mise en place du système de contrôle de gestion au sein des administrations
publiques Marocaines doit reposer sur une théorie du changement impulsé par « l’Etat » et
matérialisé par la production d’un ensemble de textes pour qu’il soit imposé et généralisé au
niveau administratif national. La recherche de la performance constitue aujourd’hui un axe
fondamental et une priorité dans les administrations publiques Marocaines.

Donc un système de contrôle de gestion se révèle comme un besoin et une nécessité pour
suivre et surveiller l'atteinte des objectifs, et pour piloter et améliorer la performance. De la
gestion publique Marocaine. Performance globale en offrant à la fois au citoyen un service
public de qualité et aux contribuables la garantie d'une valorisation optimale et performante
de la dépense publique.

C’est le point de départ de notre thème sous une problématique «Quel est l’apport de la mise
en place d’un contrôle de gestion public dans l’amélioration de la performance des
organisations publiques marocaines ? »
1. Définition du secteur public :

Le secteur public est une notion aux contours flous. Dans un sens large, elle désigne
l’ensemble des organismes chargés des fonctions économiques et sociales des personnes
publiques. Il regroupe ainsi les administrations publiques, mais également les organismes
de sécurité sociale et les entreprises publiques. Dans un sens plus étroit, la référence au
secteur public permet de désigner l’ensemble des organismes chargés d’activités
économiques et soumis à l’influence dominante de l’État, des collectivités territoriales ou
de leurs groupements.

2. Distinction entre les organismes publiques et semi-publiques et les fondations :

 Un établissement publiques: est une personne morale qui relève du droit public et qui
dispose d'une autonomie administrative et financière pour accomplir une mission
d'intérêt général
Exemple des établissements publics existant au Maroc : L’agence Nationale de la
Promotion de l’Emploi et des Compétences (ANAPEC), l’office national de l’électricité
(ONE), l’Office National De L’Eau Potable (ONEP)
 Une entreprise mixte ou semi-publiques : est celle où les actions sont en partie pour
les particuliers et en partie pour l'Etat, Ainsi peut y être actionnaire majoritaire ou
minoritaire. Cela dépend comme pour dire tout dépend de tout. Elles sont une des
composantes de ce qu'on nomme l’« économie mixte » où coexistent un secteur public et
un secteur privé.
 Les fondations : au secteur public sont des organismes indépendants qui sont créés par
le gouvernement ou par une autorité publique pour mener des activités philanthropiques
ou pour soutenir des initiatives dans le domaine public. Elles sont souvent financées par
des dons privés et peuvent être créées pour soutenir une cause spécifique ou pour
apporter un soutien général à la communauté. Les fondations du secteur public sont
souvent chargées de mener des recherches, de sensibiliser le public à des problèmes
importants et de soutenir des initiatives visant à améliorer la vie des personnes dans la
communauté.
3. Caractéristiques et importance du secteur public :

a) Les Caractéristiques du secteur public :


Les caractéristiques essentielles de l'environnement dans lequel les entités du secteur
public exercent leurs activités dépendent du pays et du contexte dans lequel elles opèrent.
Cependant, il y a certaines caractéristiques qui sont communes à de nombreux secteurs
publics à travers le monde.

Voici quelques exemples de caractéristiques de l'environnement du secteur public:

- L'objectif du service public : Les entités du secteur public ont pour mission de fournir des
services à la population, souvent de manière neutre et impartiale.

Ainsi l'objectif est que l'aptitude à satisfaire l'intérêt général tout en réduisant le déficit de
l'Etat par l'optimisation des dépenses publiques .Cet objectif peut influencer la façon dont
elles sont organisées et gèrent leurs activités.

- La source de financement : Les entités du secteur public sont souvent financées par l'État
ou par des fonds publics, mais elles peuvent également être financées par des sources
privées, telles que les dons ou les subventions.

- Les obligations en matière de transparence et de responsabilité : Les entités du secteur


public sont souvent soumises à des exigences de transparence et de responsabilité accrues
par rapport aux entreprises privées, en raison de leur rôle dans la gestion de fonds publics
et de leur impact sur la société.

- La réglementation: Les entités du secteur public sont souvent soumises à une


réglementation plus stricte que les entreprises privées, en particulier en ce qui concerne les
aspects tels que les achats et les contrats, les ressources humaines et la gestion financière.

- Les relations avec les gouvernements et les autres parties prenantes : Les entités du
secteur public sont souvent en interaction avec les gouvernements et d'autres parties
prenantes, telles que les organismes de réglementation, les groupes de défense des droits
de l'homme et les organisations de la société civile. Ces relations peuvent avoir un impact
sur la façon dont elles exercent leurs activités.
b) L’importance du secteur public :

L’Etat a largement pris en charge le développement économique et social du pays, les


formes d'intervention du secteur public dans la vie économique ont été multiples comme
l’énergie, l’infrastructure, pêche maritime, tourisme, promotion des exportations,
logistique, formation professionnelle.

Donc les entités du secteur public jouent un rôle majeur dans le développement
économique et social de notre pays en raison de son poids dans l’économie nationale et de
la place qu’il occupe dans le processus d’élaboration et d’exécution des politiques
publiques.

Outre la prise en charge des fonctions essentielles à la vie collective comme la sécurité
intérieure et extérieure, la justice et l'éducation, l'Etat entreprend la construction de
barrages, de routes, de ports, assure l'encadrement des prix, des marchés financiers et du
commerce intérieur et extérieur et veille à l'établissement d'un tissu industriel, commercial
et agricole diversifié.

1) La portée du contrôle de gestion dans la sphère publique :

Le contrôle de gestion est l’outil des managers dont l’objectif est de s’assurer de la mise
en œuvre de la stratégie de l’organisation. La majorité des auteurs définissant cette
discipline évoque le terme « d’organisation », ce qui signifie que le contrôle de gestion
peut s’appliquer à des organisations non seulement privées mais également publiques.
Dans une sphère publique, le contrôle de gestion peut être défini comme étant
l’organisation, les règles et les procédures utilisées pour s’assurer que les programmes
publics parviennent aux résultats visés, que les ressources utilisées pour réaliser ces
programmes coïncident avec les buts et objectifs déclarés des organismes concernés, que
ces programmes soient protégés contre le gaspillage, la fraude et la mauvaise gestion des
deniers publics, et que la prise de décision repose sur la collecte, l’archivage, le compte
rendu et l’utilisation d’informations fiables.

A l’évidence, l’instauration d’un système de contrôle de gestion est nécessaire pour le


bon fonctionnement des administrations publiques.
L’apparition du contrôle de gestion dans les organismes publics est due principalement à
l’expression d’un besoin de la part des gestionnaires des administrations dont les
principaux facteurs sont les suivants :

 L’adhésion au courant international du Nouveau Management Public « New Public


Management)
 La réforme structurelle visant le passage d’une culture de moyen vers une culture de
résultat
 Le taux d’endettement élevé et la volonté de limiter le déficit budgétaire qui
l’accompagne
2) Les spécificités du contrôle de gestion dans le secteur public :

a) Les spécificités du contrôle de gestion public par rapport au contrôle de


gestion dans le secteur privé :

Le contrôle de gestion public dispose de caractéristiques partagées avec le secteur privé :


une taille importante, une activité exclusivement de service et un financement
extraordinaire.

Cependant, le contrôle de gestion dans les administrations publiques possède quelques


spécificités dont :

 L’existence de nombreuses parties prenantes : dans la prise de décision (ministères,


comités parlementaires, groupes d’intérêts, etc.) : les parties prenantes exercent une
influence plus ou moins forte sur le processus décisionnel grâce aux moyens d'action
qu'ils détiennent. Exemple : l'état peut modifier la réglementation, réprimer, modifier la
fiscalité

 L’importance de la pertinence économique et sociale : La pertinence économique fait


référence à la capacité d'un projet ou d'une décision à créer de la richesse et à promouvoir
la prospérité économique. Elle peut être évaluée en termes de retour sur investissement,
de création d'emplois et de contribution au produit intérieur brut d'un pays. La pertinence
sociale, quant à elle, fait référence à la capacité d'un projet ou d'une décision à améliorer
la qualité de vie des individus et à répondre aux besoins de la société.
 La multifonctionnalité des services administratifs : au regard des objectifs de l'Etat. Fait
référence à la capacité de ces services à remplir plusieurs fonctions différentes en vue
d'atteindre les objectifs de l'État. Ces fonctions peuvent être la réglementation,
l'application de la loi, la prestation de services publics, la collecte de données et
l'élaboration de politiques publiques

Le contrôle de gestion public doit prendre en compte les spécificités suivantes :

 La notion d’intérêt général ainsi que les missions de service public : La notion de
service public désigne une mission remplie par l'administration ou sous sa responsabilité
dans le but de satisfaire un besoin collectif parmi ces missions en trouve
 Le service universel postal,
 Le transport et la distribution de la presse,
 l'aménagement du territories,
 l'accessibilité bancaire.

 La dépendance vis-à-vis du pouvoir politique : Elle peut être économique, lorsqu'une


entreprise ou une industrie dépend du soutien ou des décisions du gouvernement pour sa
survie ou son développement. Elle peut aussi être sociale, lorsque les individus dépendent
des programmes et des services offerts par le gouvernement pour satisfaire leurs besoins
de base. Comme elle peut également être culturelle, lorsque les individus sont fortement
influencés par les normes et les valeurs promues par le gouvernement ou par l'État.

 La pluralité des modes d'intervention : La pluralité des modes d'intervention fait


référence à la variété de méthodes et de stratégies utilisées pour atteindre un objectif et de
répondre de manière plus efficace aux problèmes complexes et de mettre en œuvre des
solutions durables. Exemple, une campagne de sensibilisation à la santé publique peut
utiliser différentes stratégies de communication, telles que la publicité, les réseaux
sociaux, les événements communautaires et les partenariats avec des organisations de la
société civile, pour atteindre le plus grand nombre de personnes possible.

 Les interactions entre organisations publiques : Il existe également de nombreuses


organisations publiques qui travaillent de manière indépendante, mais qui peuvent avoir
des interactions avec d'autres organisations publiques, pour résoudre des problèmes
complexes et la consultation pour s'assurer que les décisions prises tiennent compte des
perspectives et des besoins de toutes les parties concernées. Par exemple, une agence de
protection de l'environnement peut travailler en étroite collaboration avec une agence de
gestion des ressources naturelles pour protéger les écosystèmes et les espèces en voie de
disparition.

 Un territoire géographique limité : Les territoires géographiques limités peuvent


présenter des défis uniques en matière de développement économique et social, en raison
de leur taille et de leur population réduite et peuvent également avoir des atouts uniques,
tels que des ressources naturelles précieuses, une main-d'œuvre hautement qualifiée et
une forte communauté locale. En travaillant de manière stratégique pour tirer parti de ces
atouts et atténuer les défis

 Une situation non concurrentielle : les organisations publiques ont généralement un


environnement non concurrentiel

La spécificité majeure du contrôle de gestion public porte sur des démarches "sur
mesure", propres aux situations spécifiques que le gouvernement décide de mettre en
place. En effet, un modèle de contrôle de gestion "clé en main" n'est pas envisageable
contrairement au secteur privé où des modèles de contrôle de gestion sont transposables.

b) Le triangle de la performance de contrôle de gestion public:

 Les objectifs :

Il importe que les services déconcentrés valident le dispositif et déterminent eux-mêmes


leurs objectifs au regard des réalisations des autres services. L’administration centrale
n’impose pas d’objectifs, afin d’éviter l’effet contre-productif d’une telle action à ce stade
de la démarche. Puis, quand la culture de contrôle de gestion se sera développée,
l’administration centrale pourra déterminer des objectifs sur certains secteurs d’activités,
soit de façon identique pour tous les services déconcentrés, lorsque le thème et
l’indicateur concernés s’y prêteront, soit, dans les autres cas, après un dialogue de gestion
approfondi entre chaque service déconcentré dans les autres cas, après un dialogue de
gestion approfondi entre chaque service déconcentré et l’administration centrale.

 Les moyens:
Ils représentent l’ensemble des ressources qui contribuent à la réalisation des objectifs.
Ça regroupent notamment :
· Les ressources humaines;
· Les ressources techniques;
· Les ressources financières.
Pour que la démarche soit cohérente, il importe que ces moyens soient garantis sur un
horizon pluriannuel (entre deux et quatre ans) afin de permettre aux services déconcentrés
de disposer d’une meilleure visibilité sur l’avenir.

 Les réalisations :
L’évaluation de la performance de l’établissement public est impérative. Celle-ci
s’apprécie en termes d’efficience (rapport entre les réalisations et les moyens), mais aussi
en termes d’efficacité (rapport entre les objectifs et les réalisations). Il faut par ailleurs
s’assurer de la fiabilité de l’information transmise (problème de la collecte ; mise en place
d’un langage simple définissant les indicateurs et les ratios pour éviter toute fausse
interprétation), et de l’inexploitation de l’information.

 Le public:
La notion du « public » est caractéristique du contrôle de gestion moderne au niveau du
Secteur public. Cette notion comprend :
 Les usagers des services: Les citoyens,
 Les agents qui ont eux aussi des attentes (conditions de travail, ergonomie des postes
de travail, etc.);
 Le Parlement (mesure de la performance des politiques publiques)
La prise en compte de ce public dans le développement du contrôle de gestion demeure
cruciale. Il est en effet possible d’atteindre les objectifs sans pour autant répondre aux
attentes des usagers, mais la satisfaction des usagers doit être un objectif en soi.

3) Relation entre le contrôle de gestion, la performance et la gouvernance au


secteur public :
Contrôle de gestion :

Le contrôle de gestion c’est un processus qui vise à surveiller et améliorer l'efficacité et


l'efficience des activités de l'organisation. Il peut être utilisé pour évaluer la performance
de l’organisation.

Autrement dit le contrôle de gestion est le processus par lequel on obtient l'assurance que
les ressources sont obtenues et utilisées d’une manière efficace et efficiente pour la
réalisation des objectifs de l'organisation publique.
La performance :

La performance c’est l’ensemble des éléments qui contribue à la création de la valeur de


l’organisme public via la contribution de chaque individus au groupe d’individue, c’est-à-
dire la performance au secteur publique c’est la possibilité de réaliser une valeur nette et
que chacun contribue à son niveau, et cette valeur il se construit dans le temps et dans
l’action collective

La gouvernance :

La gouvernance est l'ensemble des mécanismes de prise de décision et de contrôle qui


régissent une organisation. Elle vise à assurer la transparence, la responsabilité et
l'efficacité des décisions prises au sein de l'organisation. Dans le secteur public, la
gouvernance est généralement assurée par le gouvernement et les organismes de
réglementation.

Alors d’après les définitions on constate que, le contrôle de gestion, la performance et la


gouvernance sont étroitement liées dans le secteur public. Car le contrôle de gestion peut
être utilisé pour évaluer la performance de l'organisation à l’aide des outils à savoir les
enquêtes de satisfaction et l’élaboration des tableaux de bord … etc. tandis que la
gouvernance peut avoir un impact sur la manière dont le contrôle de gestion est mené au
sein de l'organisation publique. Par exemple, si la gouvernance de l'organisation publique
est défaillante, cela peut entraîner des problèmes de contrôle de gestion et de
performance. En revanche, si la gouvernance de l'organisation publique est solide et que
les processus de contrôle de gestion sont efficaces, cela peut contribuer à une
performance optimale de l'organisation.

4) Les critères pour la réussite de la mise en place un système de contrôle :


 La sensibilisation sur l’importance du contrôle de gestion.
 Formation sur les outils de contrôle de gestion La formation d’une cellule de
formateurs au contrôle de gestion dans les administrations publiques.
 Elaboration d’un cadre de référence pour le contrôle de gestion dans les ministères.
 Elaboration d’un référentiel d’activités pour l’exercice de contrôle de gestion dans les
ministères.
 Elaboration d’un manuel de procédures spécifiques au contrôle de gestion dans les
ministères.
 Intégrer le métier du CG organigrammes des ministères.
 Délimitation du périmètre d’intervention du contrôle de gestion dans les ministères.
 L’instauration d’un système de contrôle interne.

1-La Création de la LOLF de contrôle de gestion dans le secteur public :

Pour la gestion publique, la Loi Organique relative aux Lois de Finance (LOLF) a
introduit un modèle managérial, inspiré du monde de l’entreprise privée, de gestion par la
performance. La nomenclature budgétaire (c’est-à-dire la façon dont les crédits
budgétaires sont distribués) se décline désormais en grands ensembles de politiques
publiques, les missions, subdivisées en programmes, en lieu et place de la traditionnelle
logique de moyens qui prévalait jusqu'alors. Chaque politique publique se voit allouer des
crédits, mais aussi des objectifs assortis d’indicateurs pour en évaluer la réalisation. La
budgétisation par programme est tournée vers les résultats de l’action publique et non vers
les moyens matériels et humains qu’elle met en œuvre

L’équation derrière la Loi Organique relative aux Lois de Finance (LOLF) consiste à
donner plus d’autonomie aux gestionnaires dans le choix d’affectation de la ressource
financière, en échange d’une responsabilité managériale accrue. C’est ainsi que le droit
des finances publiques de l’État s’est enrichi de notions comme la fongibilité asymétrique
des crédits ou encore le dialogue de gestion.

Sur le plan politique, la LOLF a entendu revaloriser le rôle du Parlement dans une
démarche d’amélioration de la démocratie financière. La Loi Organique relative aux Lois
de Finance (LOLF) étend significativement les pouvoirs du Parlement. Les parlementaires
peuvent proposer des modifications à la répartition des autorisations de dépenses au sein
d’une mission, qui est l’unité de vote, dès lors que cela n’en augmente pas le volume
global figurant dans le projet du gouvernement.

Donc l'information donnée aux parlementaires se doit d’être complète, exacte et sincère.
Ce faisant, le contrôle parlementaire s’est renforcé et a évolué vers l’évaluation de la
bonne utilisation des crédits (logique de performance).

Les pouvoirs de contrôle du Parlement sont confiés, pour l’essentiel, aux membres des
commissions des finances des deux assemblées. Les commissions des finances peuvent :
 Procéder à des investigations sur pièces et sur place ;

 Conduire des auditions auxquelles les personnes convoquées sont tenues de se présenter

 Demander la communication de renseignements ou de documents d’ordre financier et


administratif

Le Parlement bénéficie, en outre, de l’assistance de la Cour des comptes dans sa mission


de contrôle des finances publiques.

2- Les limites de la LOLF dans le pilotage des politiques publiques :

La dimension temporelle des politiques publiques reste importante et représente le


nécessaire complément de l’évaluation au sens strictement budgétaire. Il ne faut pas non
plus oublier que la mesure de la performance n’est pas une finalité absolue et ne doit pas
devenir un dogme comptable. Elle n’a d’intérêt que si, tel un instrument, elle sert les
politiques dans la définition même de leurs objectifs.

La LOLF ouvre de nouvelles perspectives du point de vue de la transparence et de


l’évaluation des finances publiques.

Les facteurs des limites de la performance de la LOLF dans le pilotage des politiques
publiques sont les suivantes :

 Les indicateurs dédiés à l'évaluation des objectifs annuels de performance des politiques
publiques se sont traduits par un volume considérable de chiffres sans interprétation
précise.

 Le Parlement ne consacre pas le temps nécessaire à l’évaluation des résultats des


politiques publiques, comme le prévoyait la LOLF.

 Le gouvernement ne s’est pas appuyé sur les indicateurs de la LOLF pour lancer la
révision générale des politiques publiques du fait de la mise en place en 2007 de la
Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP), qui a pour mission d’évaluer l'utilité
des politiques publiques, et de ce fait a court-circuité la LOLF.

 Les indicateurs de performance de la LOLF sont très larges (augmentation de la


sécurité, réduction de la pauvreté etc.) et ne sont pas forcément du ressort des
responsables de programmes.
1) Les obstacles de la mise en place de contrôle de gestion dans les
organisations publiques :
Le contrôle de gestion n’est pas présent dans toutes les Administrations Publiques
Marocaines, mais on peut dire qu’il est présent comme un outil de gestion qui pourra lui
permettre d’améliorer sa performance, il constitue un système à mettre en place malgré
les obstacles rencontrés.
Nous avons relevé des différents obstacles qui peuvent avoir effet de bloquer ou de
retarder l’émergence et le développement du contrôle de gestion dans ces organisations.
Parmi ces obstacles on trouve essentiellement :
 Complexité de l’administration publique :
Plusieurs expériences montrent que la mise en place d’un mécanisme de contrôle de
gestion publique suppose la réunion de plusieurs conditions qui présentent des freins :

 Une forte implication politique, qui nécessite un travail étroit avec les ministères.
 L’accompagnement par des actions de formation et de communication,
 La formalisation de tableaux de bord simples
 La résistance au changement :
Le fait de passer d’une logique de moyen à une logique de résultat qui est introduite au
niveau de la nouvelle réforme du secteur public par la loi organique de la loi des finances,
entraine de la part de certains administrateurs et responsables, des résistances au
changement chose qui peut bloquer ou retarder le développement et l’efficacité d’un
système d’information tel que le contrôle de gestion au niveau des administrations
publiques.
 L’insuffisance du système comptable :
L’insuffisance du système de comptabilité constitue un obstacle majeur qui empêche
l’implantation et éventuellement la performance du système de contrôle de gestion au sein
des administrations publiques marocaines.
 La Pénurie des ressources humaines :
L’absence d’un personnel qualifié, le manque des centres de formations, le nombre réduit
des postes budgétaires au niveau des administrations publiques destiné au service du
contrôle de gestion constitue un obstacle de sa mise en place et plus particulièrement de
sa réussite dans son sein.
2) Les limites du triangle de contrôle de gestion dans l’administration
publique :
 Les limites liées à la notion d’objectif :
Au sein de l’administration publique, la définition d’objectifs reste un enjeu majeur de la
modernisation de la gestion publique. En effet, la traduction d’objectifs politiques en
objectifs mesurables reste difficile or la pertinence du contrôle de gestion réside dans
cette traduction. De plus, il peut exister un décalage entre les attentes des citoyens et les
objectifs d’intérêt général tels que les perçoivent les responsables politiques. Ce décalage
s’explique du fait d’une volonté politique (liée aux missions de service public) qui ne
coïncide pas forcément avec les 11 réalités économiques (liée à la nécessité de réguler les
dépenses publiques) ou encore avec les aspects opérationnels (la mise en place du
contrôle de gestion pour les fonctionnaires.
 Les limites liées à la notion de moyen :
Les moyens mis à la disposition des administrations publiques pour mener à bien les
politiques font face à des freins qui sont les suivants :
 Des moyens dissociés : les moyens ne sont pas toujours gérés par le responsable de
programme, détenteur des crédits, ce qui limite son autonomie et complique la gestion des
moyens.
 Des crédits spéciaux : les crédits sont affectés à un service particulier et à une catégorie
réduite de dépenses ce qui limite le redéploiement des moyens et l’autonomie des
responsables.
 Des crédits budgétaires annuels : les recettes et les dépenses autorisées par la LOLF ne
sont variables qu'annuellement, ce qui limite la visibilité de la programmation des actions.
 Les limites liées à la notion de résultat :

Un résultat est défini comme le produit des actions retenues pour atteindre les objectifs
compte tenu des moyens alloués. De ce postulat, on peut constater les limites de la notion
de résultat au sein de l’administration publique :

 La production de services reste difficilement mesurable


 Les outils de mesure du résultat dans le secteur public sont moins précis et plus souples ce
qui rend difficile le suivi et la post-évaluation des actions menées
 Les freins liés à la mesure des objectifs entraînent donc une difficulté de mesurer les
résultats.
La mise en place d’une structure de contrôles de gestion efficace est une tâche difficile.
Aujourd’hui l’orientation de l’Administration Publique Marocaine est une orientation «
citoyen », dont l’objectif est de mieux répondre au moindre coût et avec une bonne qualité de
service aux attentes des citoyens.

Pour la réussite de la mise en place d’un système de contrôle de gestion dans l’Administration
Publique Marocaine, il faut bien adapter l’organisation, ses méthodes de travail et ses modes
de gouvernance à ce nouvel outil. Certaines expériences, notamment françaises, peuvent
constituer des points de référence, et il faut bien adapter le système au contexte, à
l’organisation et à l’histoire de l’Administration Publique Marocaine.

Il apparaît que tous les départements ministériels ont mis en place certains dispositifs de
contrôle interne1. Nous estimons que l’émergence du contrôle de gestion est liée au degré de
développement du contrôle interne, tant que ce dernier est moins développé dans
l’Administration Publique Marocaine.

Autrement dit, le contrôle interne est une condition de l’implantation d’un système de
contrôle de gestion efficace, car c’est le contrôle interne qui permet de s’assurer de la qualité
des informations collectées qui seront exploitées, en dernier ressort, par le contrôle de gestion.
La mise en place d’un système de contrôle de gestion dans l’Administration Publique
Marocaine est un changement dans la culture managériale Marocaine, dont le facteur Humain
reste la pierre triangulaire, et la mise en place d’une comptabilité générale et d’un système
d’information performant restent des préalables incontournables.
 M. CHARPENTIER ; P. GRANDJEAN. 1998, « secteur public et contrôle de
gestion : pratiques, enjeux et limites », Edition d’organisation.

 J. DUPUIS. 1991, « le contrôle de gestion dans les organisations publiques »,


presse universitaire de France, paris.

 HARAKAT. M. 1992, « le droit supérieur des finances publiques au Maroc, essai


sur les techniques d’audit à l’heure de l’ajustement structurel ». Rabat.

 ADDIS ABEBA, ETHIOPIE 1993 «la gestion du développement au Maroc: rôle


du secteur public, évolution et implications».

 Science Lib Editions Mersenne : Volume 5, N ° 130105 ISSN 2111-4706, page 15.

 https://www.cairn.info/dictionnaire-d-administration-publique--9782706121371-
page-453.htm

 https://www.toupie.org/Dictionnaire/Etablissement_public.htm

 https://www.synonyme-du-mot.com/les-articles/quel-est-le-secteur-public

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