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HAMZA ASSOUD
BOUTAINA HREICH
KENZA ELMILOUDI
ZAINAB HDIDOU
WISSAL EL BATANE
AYOUB ELMOUDDEN
2022 /2023
Ayoub elmoudden
Imane toto
INTRODUCTION
CONCLUSION
Aujourd’hui et plus que jamais, l’administration publique Marocaine ressent le vrai besoin
d’utiliser de nouveaux outils de gestion plus « perfectionnés » pour gérer l’ensemble de ses
activités dans un cadre de champ de compétences élargis, des méthodes innovantes et des
outils performants qui vont lui permettre de renforcer la crédibilité de sa mesure et du pilotage
de sa performance.
Dans ce cadre, la mise en place du système de contrôle de gestion au sein des administrations
publiques Marocaines doit reposer sur une théorie du changement impulsé par « l’Etat » et
matérialisé par la production d’un ensemble de textes pour qu’il soit imposé et généralisé au
niveau administratif national. La recherche de la performance constitue aujourd’hui un axe
fondamental et une priorité dans les administrations publiques Marocaines.
Donc un système de contrôle de gestion se révèle comme un besoin et une nécessité pour
suivre et surveiller l'atteinte des objectifs, et pour piloter et améliorer la performance. De la
gestion publique Marocaine. Performance globale en offrant à la fois au citoyen un service
public de qualité et aux contribuables la garantie d'une valorisation optimale et performante
de la dépense publique.
C’est le point de départ de notre thème sous une problématique «Quel est l’apport de la mise
en place d’un contrôle de gestion public dans l’amélioration de la performance des
organisations publiques marocaines ? »
1. Définition du secteur public :
Le secteur public est une notion aux contours flous. Dans un sens large, elle désigne
l’ensemble des organismes chargés des fonctions économiques et sociales des personnes
publiques. Il regroupe ainsi les administrations publiques, mais également les organismes
de sécurité sociale et les entreprises publiques. Dans un sens plus étroit, la référence au
secteur public permet de désigner l’ensemble des organismes chargés d’activités
économiques et soumis à l’influence dominante de l’État, des collectivités territoriales ou
de leurs groupements.
Un établissement publiques: est une personne morale qui relève du droit public et qui
dispose d'une autonomie administrative et financière pour accomplir une mission
d'intérêt général
Exemple des établissements publics existant au Maroc : L’agence Nationale de la
Promotion de l’Emploi et des Compétences (ANAPEC), l’office national de l’électricité
(ONE), l’Office National De L’Eau Potable (ONEP)
Une entreprise mixte ou semi-publiques : est celle où les actions sont en partie pour
les particuliers et en partie pour l'Etat, Ainsi peut y être actionnaire majoritaire ou
minoritaire. Cela dépend comme pour dire tout dépend de tout. Elles sont une des
composantes de ce qu'on nomme l’« économie mixte » où coexistent un secteur public et
un secteur privé.
Les fondations : au secteur public sont des organismes indépendants qui sont créés par
le gouvernement ou par une autorité publique pour mener des activités philanthropiques
ou pour soutenir des initiatives dans le domaine public. Elles sont souvent financées par
des dons privés et peuvent être créées pour soutenir une cause spécifique ou pour
apporter un soutien général à la communauté. Les fondations du secteur public sont
souvent chargées de mener des recherches, de sensibiliser le public à des problèmes
importants et de soutenir des initiatives visant à améliorer la vie des personnes dans la
communauté.
3. Caractéristiques et importance du secteur public :
- L'objectif du service public : Les entités du secteur public ont pour mission de fournir des
services à la population, souvent de manière neutre et impartiale.
Ainsi l'objectif est que l'aptitude à satisfaire l'intérêt général tout en réduisant le déficit de
l'Etat par l'optimisation des dépenses publiques .Cet objectif peut influencer la façon dont
elles sont organisées et gèrent leurs activités.
- La source de financement : Les entités du secteur public sont souvent financées par l'État
ou par des fonds publics, mais elles peuvent également être financées par des sources
privées, telles que les dons ou les subventions.
- Les relations avec les gouvernements et les autres parties prenantes : Les entités du
secteur public sont souvent en interaction avec les gouvernements et d'autres parties
prenantes, telles que les organismes de réglementation, les groupes de défense des droits
de l'homme et les organisations de la société civile. Ces relations peuvent avoir un impact
sur la façon dont elles exercent leurs activités.
b) L’importance du secteur public :
Donc les entités du secteur public jouent un rôle majeur dans le développement
économique et social de notre pays en raison de son poids dans l’économie nationale et de
la place qu’il occupe dans le processus d’élaboration et d’exécution des politiques
publiques.
Outre la prise en charge des fonctions essentielles à la vie collective comme la sécurité
intérieure et extérieure, la justice et l'éducation, l'Etat entreprend la construction de
barrages, de routes, de ports, assure l'encadrement des prix, des marchés financiers et du
commerce intérieur et extérieur et veille à l'établissement d'un tissu industriel, commercial
et agricole diversifié.
Le contrôle de gestion est l’outil des managers dont l’objectif est de s’assurer de la mise
en œuvre de la stratégie de l’organisation. La majorité des auteurs définissant cette
discipline évoque le terme « d’organisation », ce qui signifie que le contrôle de gestion
peut s’appliquer à des organisations non seulement privées mais également publiques.
Dans une sphère publique, le contrôle de gestion peut être défini comme étant
l’organisation, les règles et les procédures utilisées pour s’assurer que les programmes
publics parviennent aux résultats visés, que les ressources utilisées pour réaliser ces
programmes coïncident avec les buts et objectifs déclarés des organismes concernés, que
ces programmes soient protégés contre le gaspillage, la fraude et la mauvaise gestion des
deniers publics, et que la prise de décision repose sur la collecte, l’archivage, le compte
rendu et l’utilisation d’informations fiables.
La notion d’intérêt général ainsi que les missions de service public : La notion de
service public désigne une mission remplie par l'administration ou sous sa responsabilité
dans le but de satisfaire un besoin collectif parmi ces missions en trouve
Le service universel postal,
Le transport et la distribution de la presse,
l'aménagement du territories,
l'accessibilité bancaire.
La spécificité majeure du contrôle de gestion public porte sur des démarches "sur
mesure", propres aux situations spécifiques que le gouvernement décide de mettre en
place. En effet, un modèle de contrôle de gestion "clé en main" n'est pas envisageable
contrairement au secteur privé où des modèles de contrôle de gestion sont transposables.
Les objectifs :
Les moyens:
Ils représentent l’ensemble des ressources qui contribuent à la réalisation des objectifs.
Ça regroupent notamment :
· Les ressources humaines;
· Les ressources techniques;
· Les ressources financières.
Pour que la démarche soit cohérente, il importe que ces moyens soient garantis sur un
horizon pluriannuel (entre deux et quatre ans) afin de permettre aux services déconcentrés
de disposer d’une meilleure visibilité sur l’avenir.
Les réalisations :
L’évaluation de la performance de l’établissement public est impérative. Celle-ci
s’apprécie en termes d’efficience (rapport entre les réalisations et les moyens), mais aussi
en termes d’efficacité (rapport entre les objectifs et les réalisations). Il faut par ailleurs
s’assurer de la fiabilité de l’information transmise (problème de la collecte ; mise en place
d’un langage simple définissant les indicateurs et les ratios pour éviter toute fausse
interprétation), et de l’inexploitation de l’information.
Le public:
La notion du « public » est caractéristique du contrôle de gestion moderne au niveau du
Secteur public. Cette notion comprend :
Les usagers des services: Les citoyens,
Les agents qui ont eux aussi des attentes (conditions de travail, ergonomie des postes
de travail, etc.);
Le Parlement (mesure de la performance des politiques publiques)
La prise en compte de ce public dans le développement du contrôle de gestion demeure
cruciale. Il est en effet possible d’atteindre les objectifs sans pour autant répondre aux
attentes des usagers, mais la satisfaction des usagers doit être un objectif en soi.
Autrement dit le contrôle de gestion est le processus par lequel on obtient l'assurance que
les ressources sont obtenues et utilisées d’une manière efficace et efficiente pour la
réalisation des objectifs de l'organisation publique.
La performance :
La gouvernance :
Pour la gestion publique, la Loi Organique relative aux Lois de Finance (LOLF) a
introduit un modèle managérial, inspiré du monde de l’entreprise privée, de gestion par la
performance. La nomenclature budgétaire (c’est-à-dire la façon dont les crédits
budgétaires sont distribués) se décline désormais en grands ensembles de politiques
publiques, les missions, subdivisées en programmes, en lieu et place de la traditionnelle
logique de moyens qui prévalait jusqu'alors. Chaque politique publique se voit allouer des
crédits, mais aussi des objectifs assortis d’indicateurs pour en évaluer la réalisation. La
budgétisation par programme est tournée vers les résultats de l’action publique et non vers
les moyens matériels et humains qu’elle met en œuvre
L’équation derrière la Loi Organique relative aux Lois de Finance (LOLF) consiste à
donner plus d’autonomie aux gestionnaires dans le choix d’affectation de la ressource
financière, en échange d’une responsabilité managériale accrue. C’est ainsi que le droit
des finances publiques de l’État s’est enrichi de notions comme la fongibilité asymétrique
des crédits ou encore le dialogue de gestion.
Sur le plan politique, la LOLF a entendu revaloriser le rôle du Parlement dans une
démarche d’amélioration de la démocratie financière. La Loi Organique relative aux Lois
de Finance (LOLF) étend significativement les pouvoirs du Parlement. Les parlementaires
peuvent proposer des modifications à la répartition des autorisations de dépenses au sein
d’une mission, qui est l’unité de vote, dès lors que cela n’en augmente pas le volume
global figurant dans le projet du gouvernement.
Donc l'information donnée aux parlementaires se doit d’être complète, exacte et sincère.
Ce faisant, le contrôle parlementaire s’est renforcé et a évolué vers l’évaluation de la
bonne utilisation des crédits (logique de performance).
Les pouvoirs de contrôle du Parlement sont confiés, pour l’essentiel, aux membres des
commissions des finances des deux assemblées. Les commissions des finances peuvent :
Procéder à des investigations sur pièces et sur place ;
Conduire des auditions auxquelles les personnes convoquées sont tenues de se présenter
Les facteurs des limites de la performance de la LOLF dans le pilotage des politiques
publiques sont les suivantes :
Les indicateurs dédiés à l'évaluation des objectifs annuels de performance des politiques
publiques se sont traduits par un volume considérable de chiffres sans interprétation
précise.
Le gouvernement ne s’est pas appuyé sur les indicateurs de la LOLF pour lancer la
révision générale des politiques publiques du fait de la mise en place en 2007 de la
Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP), qui a pour mission d’évaluer l'utilité
des politiques publiques, et de ce fait a court-circuité la LOLF.
Une forte implication politique, qui nécessite un travail étroit avec les ministères.
L’accompagnement par des actions de formation et de communication,
La formalisation de tableaux de bord simples
La résistance au changement :
Le fait de passer d’une logique de moyen à une logique de résultat qui est introduite au
niveau de la nouvelle réforme du secteur public par la loi organique de la loi des finances,
entraine de la part de certains administrateurs et responsables, des résistances au
changement chose qui peut bloquer ou retarder le développement et l’efficacité d’un
système d’information tel que le contrôle de gestion au niveau des administrations
publiques.
L’insuffisance du système comptable :
L’insuffisance du système de comptabilité constitue un obstacle majeur qui empêche
l’implantation et éventuellement la performance du système de contrôle de gestion au sein
des administrations publiques marocaines.
La Pénurie des ressources humaines :
L’absence d’un personnel qualifié, le manque des centres de formations, le nombre réduit
des postes budgétaires au niveau des administrations publiques destiné au service du
contrôle de gestion constitue un obstacle de sa mise en place et plus particulièrement de
sa réussite dans son sein.
2) Les limites du triangle de contrôle de gestion dans l’administration
publique :
Les limites liées à la notion d’objectif :
Au sein de l’administration publique, la définition d’objectifs reste un enjeu majeur de la
modernisation de la gestion publique. En effet, la traduction d’objectifs politiques en
objectifs mesurables reste difficile or la pertinence du contrôle de gestion réside dans
cette traduction. De plus, il peut exister un décalage entre les attentes des citoyens et les
objectifs d’intérêt général tels que les perçoivent les responsables politiques. Ce décalage
s’explique du fait d’une volonté politique (liée aux missions de service public) qui ne
coïncide pas forcément avec les 11 réalités économiques (liée à la nécessité de réguler les
dépenses publiques) ou encore avec les aspects opérationnels (la mise en place du
contrôle de gestion pour les fonctionnaires.
Les limites liées à la notion de moyen :
Les moyens mis à la disposition des administrations publiques pour mener à bien les
politiques font face à des freins qui sont les suivants :
Des moyens dissociés : les moyens ne sont pas toujours gérés par le responsable de
programme, détenteur des crédits, ce qui limite son autonomie et complique la gestion des
moyens.
Des crédits spéciaux : les crédits sont affectés à un service particulier et à une catégorie
réduite de dépenses ce qui limite le redéploiement des moyens et l’autonomie des
responsables.
Des crédits budgétaires annuels : les recettes et les dépenses autorisées par la LOLF ne
sont variables qu'annuellement, ce qui limite la visibilité de la programmation des actions.
Les limites liées à la notion de résultat :
Un résultat est défini comme le produit des actions retenues pour atteindre les objectifs
compte tenu des moyens alloués. De ce postulat, on peut constater les limites de la notion
de résultat au sein de l’administration publique :
Pour la réussite de la mise en place d’un système de contrôle de gestion dans l’Administration
Publique Marocaine, il faut bien adapter l’organisation, ses méthodes de travail et ses modes
de gouvernance à ce nouvel outil. Certaines expériences, notamment françaises, peuvent
constituer des points de référence, et il faut bien adapter le système au contexte, à
l’organisation et à l’histoire de l’Administration Publique Marocaine.
Il apparaît que tous les départements ministériels ont mis en place certains dispositifs de
contrôle interne1. Nous estimons que l’émergence du contrôle de gestion est liée au degré de
développement du contrôle interne, tant que ce dernier est moins développé dans
l’Administration Publique Marocaine.
Autrement dit, le contrôle interne est une condition de l’implantation d’un système de
contrôle de gestion efficace, car c’est le contrôle interne qui permet de s’assurer de la qualité
des informations collectées qui seront exploitées, en dernier ressort, par le contrôle de gestion.
La mise en place d’un système de contrôle de gestion dans l’Administration Publique
Marocaine est un changement dans la culture managériale Marocaine, dont le facteur Humain
reste la pierre triangulaire, et la mise en place d’une comptabilité générale et d’un système
d’information performant restent des préalables incontournables.
M. CHARPENTIER ; P. GRANDJEAN. 1998, « secteur public et contrôle de
gestion : pratiques, enjeux et limites », Edition d’organisation.
Science Lib Editions Mersenne : Volume 5, N ° 130105 ISSN 2111-4706, page 15.
https://www.cairn.info/dictionnaire-d-administration-publique--9782706121371-
page-453.htm
https://www.toupie.org/Dictionnaire/Etablissement_public.htm
https://www.synonyme-du-mot.com/les-articles/quel-est-le-secteur-public