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Maintenance

du réseau
électrique

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1. La STEG –Historique et mission
La société Tunisienne d’électricité et du gaz (STEG)
Crée le 2 avril 1962
MISSION : production, transport et distribution de l’électricité et du gaz.
Puissance nationale installée 2008 :3300MW
 Parc de production STEG :2815 MW (85%)
 Parc de production privé :498 MW (15%)
Puissance nationale installée par type de centrale :

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Gain en combustible en utilisant l’énergie renouvelable
 Production Hyd en : 38 GWh Economie de 9 291 tep/an 2 622 672.7 DT/an
 Production éolienne : 39 GWh Economie de 9 535.5 tep/an 2 691 690 DT/an

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Ktep: Kilo tonne équivalent pétrole GWh: 106 KW produit pendant 1 heure
2. Description du réseau électrique de la STEG :
2.1. Schémas unifilaire du réseau de la STEG

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2.2. Courbe journalière de charge :
Vous trouvez ici 2 courbes journalière, la 1ére au mois de Juillet (été), la 2éme au mois de Février (Hiver)

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DIAGRAMME DE CHARGE
lundi 03-07-2006
2400 2400
2350 2350
2300 2300
2250 2250
2200 2200
2150 2150
2100 2050 2100
2050 2050
1973
2000 2000
1950 1950
TGs 20/30
1900 1900
1850 TG 20/30
1850
1800 1800
TGs BMC
1750 1750
1700 1700
1650 1650
TG GOUL
1600 1600
1550 1550
TG FRIA
1500 1500
1450 1450
1400 TG TYN 1400
1350 1278 1350
TG3 BCH
1300 1300
P ( MW )

1250 1250
1200 1200
1150 1150
1100 1100
1050 1050
1000 1000
RADES + SOUSSE
950 950
FUEL
900 900
850 850
800 800
750 750
700 TV GHAN 700
650 650
600 SOUSSE A 600
550 550
500 500
450 450
SOUSSE CC
400 400
350 350
300 300
250 250
200 200
150 150
IPP RADES
100 100
50 50
0 0
O 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24
Heure
Hyd IPP RADES FUEL Libye Alg GAZ NATUREL NET TUN

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DIAGRAMME DE CHARGE
mercredi 01-02-2006
2200 2200
2150 2150
2100 2100
2050 2050
2000 2000
1950 1950
1900
1889 1900
1850 TGs 20/30 1850
1800 1800
1750 1750
TGs BMC
1700 1700
1650 1650
1600 1589 1600
1550 1550
1500 1500
TG FRIA
1450 1450
1400 TG TYN 1400
1350 TV GHAN 1350
1300 1300
1250 1250
1200 1200
RADES A
1150 1150
P ( MW )

1100 1100
1050 1050
990
1000 1000
950 950
RADES B
900 900
850 850
800 800
750 750
700 700
650 SOUSSE CC 650
600 600
550 550
500 500
450 450
400 400
350 350
300 300
250 IPP RADES 250
200 200
150 150
100 100
50 50
0 0
O 2 4 6 8 10 Heure 12 14 16 18 20 22 24
HYD IPP RADES Fuel GAZ NAT Libye Alg NET TUN

Interconnexion des réseaux de la Tunisie et de la Lybie :

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Les avantages de ces interconnexions sont les suivantes :
 Une meilleure régulation de la fréquence,
 Une assistance mutuelle en cas d’incident
 Et donc une réduction de la réserve tournante que chaque partenaire doit mettre en œuvre
pour faire face à la perte de générateurs. La réserve tournante est la puissance prête à être
produite par des unités synchronisés sur le réseau et fonctionnant évidement en-dessous de
leur maximum. En simplifiant, on peut dire qu’elle est assurée par les unités les plus
chères, les moins chères étant exploitées au maximum
 La possibilité de vendre et d’acheter de l’énergie à des conditions plus avantageuses
 Une meilleure tenue de la tension à l’interface entre systèmes, après interconnexion.
 Profiter du décalage horaire ou de différents jours de congé hebdomadaire pour les pays
interconnectés et une meilleure flexibilité pour la maintenance des équipements du réseau

La formation de grands systèmes interconnectés n’est cependant pas exempte d’inconvénients:

 Des incidents peuvent se propager d’un réseau à un autre, via les lignes d’interconnexion
 Des flux de puissance peuvent traverser un réseau situé au sein d’une structure maillée, suite à
des modifications topologiques ou des injections inattendues (p.ex. variabilité de la production
éolienne) dans les réseaux voisins
 Des oscillations électromécaniques lentes (0.1 `a 0.5 Hz) et mal amorties peuvent apparaître.

Ces inconvénients peuvent conduire à s’interconnecter via des liaisons à courant continu. Les réseaux
ainsi connectés conservent chacun leur fréquence.
En Tunisie les interconnections entre les réseaux voisins sont à courant alternatif dans laquelle la
fréquence est unique en régime établi.

3. Postes de transformation :

Nous abordons ici les techniques relatives aux installations dont la tension est supérieure à 52kV. En
France, cela correspond au domaine de la HTB. En Tunisie,on parle de THT (Très Haute Tension).

Les postes électriques Hautes Tension servent à transformer la tension, aiguiller le courant électrique
et protéger les installations et les personnes.

Les postes de transformation jouent le rôle de :


 Augmenter la tension de production (12-17KV) à une tension supérieure adéquate pour le
transport de l’énergie (90-150Kv-225Kv-400Kv). En général, on augmente la tension en
sortie de centrale pour transporter l'énergie électrique avec le moins de pertes possibles. on
parle alors de poste « sortie de centrale »
 Lier les différents niveaux de tension à l’intérieur du réseau par des Autotransformateurs
HT/HT.
 Diminuer la tension HT à une tension moyenne adéquate pour la distribution (30-10 KV).En
général, on diminue la tension aux abords des centres de distribution (agglomération,
industrie, etc.)

Il existe deux grandes catégories de postes Haute Tension :

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1. Les postes de transformation
Les postes de transformation permettent de passer d'un niveau de tension d'entrée donné à un
niveau de tension de sortie qui peut être supérieur (on parle alors de transformateurs élévateurs) ou
inférieur (abaisseur).
On distingue donc 2 catégories de postes de transformation:
 Les postes de production
 Les postes de distribution

2. Les postes d’interconnexion


Les postes d'interconnexion sont les nœuds du réseau électrique d'un pays. Ils permettent
de relier entre eux plusieurs sections d'un réseau. On les appelle également les postes de
transport HT/HT.
On distingue aussi

 les postes extérieurs (Outdoor) ou poste AIS :


Les postes à isolation dans l’air, également appelés postes « conventionnels » ou AIS (Air
Insulated Switchgear). On parle parfois de « postes ouverts ».

Dans un postes ouvert, les composants sont isolés dans l'air et les liaisons sont effectuées par des
tendues ou des câbles. Il est ainsi plus facile d'accéder aux appareils.

En contrepartie, les parties actives du poste sont facilement accessibles et on veillera donc tout
particulièrement à la sécurité des intervenants, qui devront être titulaires d'une habilitation
électrique spécifique et être munis d'équipements de sécurité individuelle adaptés.

 Les postes intérieurs (Indoor) :


1.1.1. Isolation par l’air –Poste conventionnel

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1.1.2. Isolation par L’hexafluorure de soufre SF6 (GIS-Gas Isolated Switchgear) Les postes à
isolation gazeuse, appelés en France PSEM (postes Sous Enveloppe Métallique), ou GIS (Gas
Insulated Switchgear). On parle parfois de « postes blindés ».

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Comparatif

La principale différence est que les postes ouverts sont constitués de composants reliés entre eux par des
liaisons et des jeux de barres à l’air libre. La distance entre ces composants doit donc respecter les
distances d’isolement dans l’air et rend ces installations particulièrement encombrantes.

Dans les postes à isolation gazeuse, les composants sont encapsulés dans une enveloppe métallique
remplie d’un gaz ayant des propriétés diélectriques : le SF6. Le SF6 est en général sous pression afin de
diminuer la distance et donc l’encombrement du poste.

Les deux types de postes réalisent exactement la même fonction et le choix de l’un et de l’autre dépend de
différends facteurs.

Critère  AIS (postes "ouverts") GIS (postes "blindés")


Cout initial Faible Elevé

Encombrement au sol Important Réduit


Maintenance Maintenance régulière sur les Peu de maintenance mais
parties à l'air libre. nécessite le support du
Possibilité de facilement constructeur en cas d'intervention
remplacer un composant (souvent critique).
Flexibilité Facile à étendre et à modifier Extensions et modifications
(sous réserve de place au sol réalisables mais cout élevé. Forte
disponible). dépendance vis-à-vis du
constructeur de l’équipement
Fiabilité Selon les composants Excellente (durée de vie de 30
ans)

Pollutions : environnement salin, Sensible au niveau des parties à Très résistant aux conditions
pollution chimique, conditions l’air libre. extrêmes.
climatiques extrèmes
Installation Réalisable par une société de Nécessite le support du
services. constructeur.
Gestion des déchets industriels SF6 dans les chambres de Gros volumes de SF6 dans les
coupure des disjoncteurs, volume cuves
limité

Architecture et schémas de postes


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Il existe plusieurs manières de raccorder les éléments entre eux (disjoncteurs & sectionneurs). On appelle
cela le "schéma" du poste.

Le tableau suivant récapitule les différentes schémas existant et leurs principaux avantages et
inconvénients :

Schéma Avantages Inconvénients Application


principale
Simple jeu de  Risque de perte totale de Postes industriels,
barres l'installation ne cas de défaut sur postes sources.
le jeu de barres.
Schémas 1
Simple et économique.  Coupure du jeu de barre
obligatoire en cas de
maintenance.

 Peu de flexibilité en exploitation.


Simple jeu de  Simple et Identique au simple jeu de barre sur Postes industriels,
barres économique. une moitié de poste. postes sources.
sectionné
Schémas 2 Permet de garder une
moitié de poste en
fonctionnement en cas de
défaillance sur le jeu de
barre ou de maintenance. 
Double jeu de  Flexibilité, Cout d'acquisition élevé Postes
barre continuité de d'interconnexion,
services en cas de postes de sortie de
Schémas 3 défaut sur un jeu centrale.
de barres ou
d'intervention de
maintenance.

Possibilité d'utiliser le
disjoncteur de couplage
comme secours.
Un disjoncteur  Continuité de  Risque de défaillance sur défaut Postes où la
et demi services (toutes plus élevé (il faut deux continuité de
les travées sont disjoncteurs pour couper une service est le
Schémas 4 alimentées par les arrivée ou un départ). critère prioritaire
deux jeux de (peu courant en
barre)  Cout d'acquisition élevé. Europe, très utilisé
en Amérique).
Flexibilité en exploitation
Poste en  Continuité de  Risque de défaillance sur défaut Postes industriels,
anneau (Ring) services plus élevé (il faut deux principalement
Schémas 5 disjoncteurs pour couper une Amérique
Cout d'acquisition plus arrivée ou un départ).
faible que le schéma 1.5
disjoncteur.  Peu de flexibilité en exploitation.

Schémas 1

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Schémas 2

Schémas 3

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Schémas 4

Schémas 5

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Maintenance des postes ouverts AIS HTB (>52kV)

Maintenance des postes HTB "ouverts", appelés également Air Insulated Switchgear (postes AIS).

Ensemble du poste

Dans un postes ouvert, les composants sont isolés dans l'air et les liaisons sont effectuées par des tendues
ou des câbles. Il est ainsi plus facile d'accéder aux appareils.

De fait, en cas d'avarie, il est plus aisé de remplacer un composant ou de "shunter" la partie du poste
défectueuse. Le temps d'indisponibilité dépendra alors du schéma du poste.

En contrepartie, les parties actives du poste sont facilement accessibles et on veillera donc tout
particulièrement à la sécurité des intervenants, qui devront être titulaires d'une habilitation électrique
spécifique et être munis d'équipements de sécurité individuelle adaptés.

Un contrôle visuel du poste peut permettre de détecter une éventuelle corrosion et de vérifier le serrage de
la visserie. Il est recommandé de réaliser une détection des points chauds à l'aide d'une caméra infra-
rouge tous les deux ans.

4. Disjoncteurs
Un disjoncteur est un appareil de connexion capable d’établir, de supporter et d’interrompre des courants
dans des conditions normales et anormales(de défauts).

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Il assure la protection de l'installation et des personnes grâce à leur pouvoir de coupure.

Les caractéristiques à prendre en compte dans le choix d’un disjoncteur sont :

• la tension assignée ou tension d’utilisation,-Tension nominale (KV)


• le courant assigné ou courant d’utilisation dans les conditions normales, Courant
nominale(KA)
• le pouvoir de coupure (PdC) ou courant maximal que peut couper le disjoncteur,(KA)
• Pouvoir de fermeture (KA)
• Courant de courte durée (KA)
• Séquence de manœuvre O-0.3 sec-FO-1 min -FO
• Durée de coupure (msec)
• Durée de fonctionnement (msec) O et F

4.1. Disjoncteurs haute tension AIS (ouverts)

Un disjoncteur est composé d'une chambre de coupure (partie supérieure) contenant les contacts
principaux, d'une colonne support, d'une commande et d'un châssis :

Chambre de coupure

Dans la majorité des appareils actuels, le diélectrique utilisé pour assurer la coupure est le gaz SF6 sous
pression. Dans le passé, l'air a d'abord été utilisé (dans les années 1960), puis l'huile (1970). Les premiers
disjoncteurs SF6 date de la fin des années 70.

Certains disjoncteurs utilisent également la coupure sous vide, mais cette technique est aujourd'hui
marginalisée en Haute Tension (>52kV).

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Commande

Avec l'amélioration des techniques de coupure, l'énergie nécessaire pour manœuvrer les contacts des
disjoncteurs a été fortement réduite. Les commandes mécaniques à ressort ont donc progressivement
remplacé les commandes hydrauliques

4.1.1. Disjoncteurs

Les intervalles de maintenance des disjoncteurs varient fortement selon les conditions d'utilisation (leur
durée de vie moyenne est de 25 ans).

Si les constructeurs vendent leurs appareils comme étant "maintenance free", il est prudent de procéder à
des vérification régulières pour éviter les déconvenues.

Rappelez-vous que votre disjoncteur peut donner l'impression d'être en parfait état de fonctionnement et
provoquer une catastrophe s'il ne remplit pas son rôle lors d'une coupure sur défaut.

Aussi, il est recommandé de manœuvrer régulièrement les disjoncteurs et de faire appel à des spécialistes
pour en évaluer l'état à intervalle régulier.

Les sources de pannes les plus fréquentes :

 Fuites au niveau de la commande hydraulique (attention : les commandes hydrauliques


fonctionnent sous 365 bars, ne confier pas leur maintenance à du personnel non qualifié !)
 Fuites SF6 au niveau des chambres de coupure (il existe des détecteurs de SF6 permettant de les
localiser

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4.2. Disjoncteur blindé
Exemple BF14 , isolé au SF6 avec mécanisme de commande FK 3-2-Arreva

4.3. Description

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Fig. 1 -Coupe longitudinale du disjoncteur

Cuve :Les isolateurs supports coniques 11.02 fixés sur les piquages de la cuve 11.01 séparent le
compartiment disjoncteur des compartiments adjacents. Le densistat 11.05 et le disque de rupture 11.06
sont montés à l'extérieur de la cuve.

Couvercle :L'axe d'entraînement 12.02 équipé du palier étanche 12.03, le levier interne 12.04 et externe
12.05, la vanne de remplissage 12.06 et les absorbeurs
12.07 sont montés dans le couvercle.

Elément de coupure : Le porte-élément 13.01 est fixé avec les isolateurs-supports 13.02 sur le couvercle
12.01.

Le cylindre de soufflage 13.03, la tulipe de contact 13.04, la tige de contact 14.02 et la buse isolante 13.05
appartiennent à la partie mobile. Le courant passe du cylindre de soufflage par la couronne de contact
13.08 et sur le bras de contact 11.03.
Tringlerie :L'énergie de manoeuvre est transmise par le levier d'entraînement 15.02 de la commande FK
3-2 15.01, la tringle d'entraînement 16.01, le levier externe
12.05, l'axe d'entraînement 12.02, le levier interne 12.04, et la tige cylindrique 13.06. Les capotages 16.02
et 16.03 protègent l'ensemble de la tringlerie.

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Fig. 3 Coupe par le couvercle

Buse Isolante

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4.4.Fonctionnement – Déclenchement-Enclenchement

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4.5.Mécanisme de commande
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4.5.1. Introduction
Les organes de commande à ressort de la 3ème génération – FK 3-X- ont été conçus conformément à la définition d'une série.
Tous les organes de commande ont les mêmes unités de fonctionnement et fonctionnent selon le même principe.
Les dimensions ont été adaptées aux énergies de mise sous tension maximales correspondantes.
4.5.2. Unités de fonctionnement-Schéma de principe

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4.5.3. Accumulateur
 Le ressort d’enclenchement 70.25 sauvegarde l’énergie pour la mise sous tension du disjoncteur et la
tension du ressort de déclenchement 70.20. L’énergie excédentaire supplémentaire assure dans toutes
les situations la mise sous tension sûre du disjoncteur.
 Le ressort de déclenchement 70.20 met à disposition l’énergie nécessaire pour la mise hors tension du
disjoncteur. En fonction du concept de l’interrupteur, le ressort de déclenchement peut être classé
dans l’organe de commande ou dans le disjoncteur.

4.5.4. Dispositif d’alimentation pour l’accumulateur


• Le moteur 70.01 et la transmission 70.04 servent à tendre le ressort d’enclenchement 70.25.
4.5.5. Unité de fermeture
• L’énergie du ressort d’enclenchement 70.25 est transmise lors de la mise sous tension par la chaîne de
fermeture 70.26, la roue à manivelle 70.30 et l’arbre d’enclenchement 70.09 jusqu’à la came 70.10.
Cette dernière entraîne l’arbre principal 70.12 par le levier à galet 70.11. Le
disjoncteur est mis sous tension et le ressort de déclenchement 70.20 est
tendu par le levier d’entraînement 70.18 et la tringlerie.
• La came 70.10 contrôle alors la caractéristique chemin-durée du contact
principal.
4.5.6. Unité d'ouverture
• L’énergie du ressort de déclenchement 70.20 monté dans l’organe de commande est transmise au
disjoncteur par la chaîne d'ouverture 70.19, l’arbre principal 70.12 et le levier d’entraînement 70.18.
• A la fin du processus d’ouverture, le mouvement est ralenti par le frein d’ouverture 70.17.
4.5.7. Dispositifs de verrouillage
• Le cliquet de fermeture 70.05 soutient le ressort d’enclenchement 70.25 tendu par le galet 70.28 et la
roue à manivelle 70.30.
• Le cliquet d'ouverture 70.16 soutient le ressort de déclenchement 70.20 tendu par un bras levier du
levier à galet 70.11 et l’arbre principal 70.12.
4.5.8. Dispositifs de déclenchement
• L’électroaimant de fermeture 70.06 libère le cliquet de fermeture 70.05.
• L’électroaimant d’ouverture 70.15 libère le cliquet d’ouverture 70.16.
4.5.9. Interrupteur auxiliaire
L’interrupteur auxiliaire 70.21 relié avec l’arbre principal 70.12 sert de référence pour contact principal
dans les fonctions de contrôle, de signal et de verrouillage.
• Si le disjoncteur est sous tension, un contact de l’interrupteur auxiliaire 70.21 interrompt le circuit de la
bobine d’enclenchement et empêche ainsi que l'excitation électrique de continuer.
• Si le disjoncteur est arrêté, un contact de l’interrupteur auxiliaire 70.21 interrompt le circuit de la bobine
du déclencheur d’ouverture et empêche ainsi que l'excitation électrique de continuer.
4.5.10. Interrupteur de fin de course du moteur
• L’interrupteur de fin de course du moteur 70.24 ferme ou interrompt le circuit moteur. De plus, il a une
fonction de verrouillage.
• Pendant la tension du ressort d’enclenchement 70.25, un contact de l’interrupteur de fin de course du
moteur 70.24 interrompt le circuit de la bobine d’enclenchement et empêche ainsi une mise sous tension
électrique anticipée.

4.5.11. Verrouillage d’enclenchement mécanique


• Si le disjoncteur est sous tension, un levier lié à l’arbre principal 70.12 bloque le cliquet de fermeture
70.05 et empêche ainsi de continuer à libérer le système d’enclenchement.
4.5.12. Dispositifs d’indication
• L’indicateur de position du disjoncteur 70.52 indique la position du contact principal (I ou O).
• L’indicateur de charge du ressort 70.31 indique l’état du ressort d’enclenchement 70.25 (tendu ou
détendu).
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4.5.13. Dispositifs auxiliaires et outils

• Les déclenchements manuels mécaniques 70.07, 70.13 servent d’enclenchements de service sur place.

• La manivelle 70.53 sert à tendre le ressort d’enclenchement 70.25 à la main.

4.5.14. Equipements complémentaires

• Cabine en tant que protection climatique et de contact.

• Chauffage pour empêcher la condensation.

• Compteur de cycles de manoeuvre mécanique

• Rallongement de la durée propre d’arrêt mécanique (en option)

• Déclencheur à minimum de tension (en option)

• Eclairage intérieur (en option)

• Equipement électrique supplémentaire conforme à la spécification client

(en option).

4.6. Etats de service


Remarque

• Les deux illustrations suivantes montrent les états de service possibles et les processus d’un organe de
commande. Ils sont tout d’abord caractérisés par la position du disjoncteur accouplé et par l’état du
ressort d’enclenchement. L’état du ressort d’enclenchement est toujours lié à la position du disjoncteur.
Ensuite, les positions de l’interrupteur auxiliaire et de l’interrupteur de fin de course du moteur sont
déterminantes.

• Un organe de commande reste dans un état de service stationnaire jusqu'à ce qu’il soit modifié par une
commande de contrôle. Dans ce cas, des états de service non-stationnaires définis peuvent être
traversés.

4.6.1. Etats de service et processus


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Ben Amor Zouhaïer/STEG/CPSousse Page 27
4.6.2. Etats de service et fonctions de verrouillage

Ci-dessous se trouve une description des fonctions de chargement de ’accumulateur, de la mise sous
tension et de rechargement ainsi que de mise hors tension. Organe de commande et disjoncteur parcourent
alors les états de service 1→2→3→4→2

 Lors de la livraison, pendant le montage et pendant les travaux de service, le disjoncteur et l’organe de
commande se trouvent en état de service 1 (sans tension moteur).
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 Après l’installation de la tension de commande, le moteur 70.01 se met tout de suite en marche et le
ressort d’enclenchement 70.25 est tendu par la transmission 70.04, la roue à manivelle et la chaîne de
fermeture 70.26. Ce processus est terminé lorsque le maneton 70.29 a dépassé le point mort A avec la
chaîne de fermeture reliée et que le galet 70.28 de la roue à manivelle 70.30 est soutenue par le cliquet
de fermeture 70.05.
 A la fin du processus de chargement, le creux 70.27 de la roue à manivelle 70.30 a atteint le pignon
d’entraînement. Ainsi, la transmission 70.04 et le moteur 70.01 mis hors tension par la came pour
l’interrupteur de fin de course du moteur 70.22 et par l’interrupteur de fin de cours du moteur 70.24
peuvent s’immobiliser en restant inchangé et sans charger le cliquet de fermeture 70.05.
 L’interrupteur de fin de course du moteur 70.24 modifié a complété le circuit de fermeture et
l’indicateur de charge du ressort 70.31 est placé sur « Ressort d’enclenchement tendu ».
 Si la tension du moteur est coupée pendant le processus de chargement, un cliquet anti-retour 70.02
empêche la roue à manivelle 70.30 de tourner à l’envers dans la transmission 70.04 et ainsi de
détendre le ressort d’enclenchement 70.25.

4.6.2.1. Chargement de l’accumulateur d’enclenchement


Etat de service 1

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4.6.2.2. Mise sous tension

Etat de service 2

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Le cliquet de fermeture 70.05 est bloqué par la commande électrique sur l’électroaimant de fermeture
70.06 ou l’actionnement du déclenchement manuel mécanique 70.07. Sous l’action du ressort
d’enclenchement 70.25 lié à la roue à manivelle 70.30, l’arbre d’enclenchement 70.09 est accéléré.

Ben Amor Zouhaïer/STEG/CPSousse Page 31


La came 70.10 tourne le levier à galet 70.11 correspondant dans la direction SOUS TENSION. Le
disjoncteur est mis sous tension par l’arbre principal 70.12, le levier d’entraînement 70.18 et la tringlerie
liée.

A la fin du mouvement de fermeture, après la rotation de 60°,l’arbre principal 70.12 est déposé sur le
cliquet de fermeture 70.16 à l’aide d’une came spécialement conçue, de manière sûre et sans à-coup par
un bras levier du levier à galet 70.11. En même temps, la came 70.10 a quitté le levier à galet 70.11 et le
disjoncteur peut être mis hors tension.

• A la suite du mouvement de fermeture, le ressort de déclenchement 70.20 est tendu par la chaîne
d'ouverture 70.19.

• Une roue dentée libre 70.03 dans la transmission 70.04 empêche les rapports de transmission de tourner
pendant la mise sous tension.

• Après une rotation de l’arbre d’enclenchement 70.09 de env. 180°, le maneton 70.29 traverse le point
mort inférieur B. L’énergie cinétique encore contenue dans la roue à manivelle 70.30 est renvoyée
(récupérée) dans le ressort d’enclenchement 70.25 par la chaîne 70.26. Ce principe permet de ralentir de
manière harmonieuse et sans à-coup le mouvement de fermeture.

• Fonctions de contrôle, d’affichage et de verrouillage à la fin du mouvement de fermeture :

− L’interrupteur auxiliaire 70.21 relié à l’arbre principal 70.12 a fermé le circuit de la bobine de
déclenchement et interrompu le circuit de fermeture. Le disjoncteur peut être mis hors tension
électriquement, un nouvel actionnement de la bobine d'enclenchement est empêché.

− Un levier non représenté contrôlé par l’arbre principal 70.12 a bloqué le cliquet de fermeture 70.05 et
empêche ainsi de continuer à libérer, même mécaniquement, le système d’enclenchement.

− L’indicateur de position du disjoncteur 70.52 a été tourné en position SOUS TENSION avec l’arbre
principal 70.12.

− L’interrupteur de fin de course du moteur 70.24 actionné par la came pour l’interrupteur de fin de
course de moteur 70.22 a fermé le circuit moteur.

− Le circuit de la bobine d’enclenchement a été interrompu par un contact de l’interrupteur de fin de


course du moteur 70.24. Ceci empêche de continuer à actionner la bobine d’enclenchement.

• L’indicateur de charge du ressort 70.31 est en même temps mis sur « Ressort d’enclenchement tendu »

4.6.2.3. Rechargement de l’accumulateur d’enclenchement


Etat de service 3

Le passage de l’interrupteur de fin de course du moteur 70.24 par la came pour l’interrupteur de fin de
course du moteur 70.22 à la fin du mouvement de fermeture met fin au circuit moteur et le ressort
d’enclenchement 70.25 est automatiquement retendu.

Ben Amor Zouhaïer/STEG/CPSousse Page 32


• Si aucune coupure n’a lieu pendant le processus de chargement, le disjoncteur se trouve en état de
service 4 stationnaire à la fin du processus de chargement, l’état de service normal de tous les disjoncteurs
dans le réseau d’énergie électrique.

Le disjoncteur est prêt pour la séquence de manœuvres O-CO.

4.6.2.4. Mise hors tension


Etat de service 4

La commande électrique sur l’électroaimant d’ouverture 70.15 ou l’actionnement du déclenchement


manuel mécanique 70.13 débloque le cliquet d’ouverture 70.16. Sous l’action du ressort de
déclenchement 70.20 tendu, l’arbre principal 70.12 et le disjoncteur relié sont accélérés dans la direction
O. Vers la fin du processus d’ouverture, le frein d’ouverture 70.17 est activé et freine les masses en
mouvement du disjoncteur et de l'organe de commande jusqu’à ce qu’elles s’immobilisent.
• Fonctions de contrôle, d’affichage et de verrouillage à la fin du mouvement
d’ouverture :

Ben Amor Zouhaïer/STEG/CPSousse Page 33


− L’interrupteur auxiliaire 70.21 relié à l’arbre principal 70.12 a interrompu
le circuit de la bobine de déclenchement et fermé le circuit de fermeture. Un nouvel actionnement
électrique de la bobine de déclenchement est ainsi empêché, une mise sous tension électrique est à
nouveau possible.
− Un levier non représenté contrôlé par l'arbre principal 70.12 a à nouveau libéré le cliquet de fermeture
70.05 pour une nouvelle mise sous tension. Le disjoncteur peut être mis sous tension mécaniquement.
− L’indicateur de position du disjoncteur 70.52 a été tourné en position O avec l’arbre principal.

Le disjoncteur est prêt à être mis sous tension.

4.7. DESCRIPTION DES PRINCIPALES SECURITES ET ALARMES dans un poste GIS


Maintenance Corrective

4.7.1. ALARME "DEFAUT SF6" (SURVEILLANCE DE LA PRESSION DU SF6 DES


COMPARTIMENTS)

- Premier seuil ("complément de remplissage")

Ce seuil provoque une alarme (voir paragrpahe 2.1). Les performances de l'installation sont garanties
(tenue diélectrique et pouvoir de coupure du disjoncteur).

- Deuxième seuil ("isolement du compartiment") Ce seuil provoque une alarme (voir paragraphe 2.1).

Ben Amor Zouhaïer/STEG/CPSousse Page 34


Les performances ne sont plus garanties si la pression devient inférieure à ce seuil. C'est la raison pour
laquelle il est recommandé l'isolement au plus tôt du compartiment concerné.

- Troisième seuil ("hausse de pression")

Ce troisième seuil provoque une alarme (voir paragraphe 2.1). Ce seuil existe lorsque la pression

de remplissage d’un compartiment est supérieure à la pression de remplissage des

compartiments adjacents et que les compartiments adjacents sont petits par rapport au compartiment haute
pression. Il indique une fuite probable du compartiment haute pression vers le compartiment adjacent
surveillé.

Une intervention au plus tôt pour baisser la pression est nécessaire.

Ben Amor Zouhaïer/STEG/CPSousse Page 35


4.7.2. ALARME "DISCORDANCE DE PHASE"
Cette alarme (voir paragraphe 2.2) indique pour les disjoncteurs équipés de commandes unipolaires, que
la manoeuvre du disjoncteur ne s'effectue pas pour les 3 pôles, ou avec un décalage temporel trop
important.

Ben Amor Zouhaïer/STEG/CPSousse Page 36


4.7.3. ALARME "TEMPS DE REARMEMENT DU RESSORT TROP LONG"
Cette alarme (voir paragraphe 2.3) informe l'exploitant que le ressort n'est pas réarmé.

4.7.4. ALARME "DEFAUT D'ALIMENTATION"


Cette alarme (voir paragraphe 2.4) indique l'absence d'alimentation qui peut être dû à un défaut source, à
un défaut de filerie ou de connexion, ou à la défaillance d'un relais de supervision d'alimentation.

4.7.5. ALARME "ANOMALIE DE REPETITION DE POSITION"

Ben Amor Zouhaïer/STEG/CPSousse Page 37


Cette alarme apparait en cas d'incohérence de position entre les relais répétiteurs et les contacts signaux
du dernier appareil H.T manœuvré (disjoncteur, sectionneur ou sectionneur de terre).

4.7.6. Impossible de fermer le disjoncteur

4.8. Maintenance Curative

Ben Amor Zouhaïer/STEG/CPSousse Page 38


4.8.1. Disjoncteurs Extérieurs

Les intervalles de maintenance des disjoncteurs varient fortement selon les conditions d'utilisation (leur
durée de vie moyenne est de 25 ans).

Si les constructeurs vendent leurs appareils comme étant "maintenance free", il est prudent de procéder à
des vérification régulières pour éviter les déconvenues.

Rappelez-vous que votre disjoncteur peut donner l'impression d'être en parfait état de fonctionnement et
provoquer une catastrophe s'il ne remplit pas son rôle lors d'une coupure sur défaut.

Aussi, il est recommandé de manœuvrer régulièrement les disjoncteurs et de faire appel à des spécialistes
pour en évaluer l'état à intervalle régulier.

Les sources de pannes les plus fréquentes :

 Fuites au niveau de la commande hydraulique (attention : les commandes hydrauliques


fonctionnent sous 365 bars, ne confier pas leur maintenance à du personnel non qualifié !)
 Fuites SF6 au niveau des chambres de coupure (il existe des détecteurs de SF6 permettant de les
localiser

Ben Amor Zouhaïer/STEG/CPSousse Page 39


4.8.2. PLAN DE MAINTENANCE GENERAL

INSPECTIONS ET EXAMENS Niveau de maintenance

Inspection Visuelle (chaque année) (Poste sous tension)

(30' par travée)

Examen Mineur (tous les 4-6 ans) (Cellule hors tension)

(3 j par travée)

Examen Majeur (tous les 12-18 ans ou après (Cellule hors tension)
3000 manoeuvres du disjoncteur)

2 semaines par travée disjoncteur avec cde hydraulique

3 jours par travée disjoncteur avec cde à ressort

Examen des contacts du disjoncteur au sectionneur et (Cellule hors tension)


de sa commande (toutes les 5000 manoeuvres)

Contrôle du SF6

X Pression au moyen du manomètre permanent (si applicable)


X Pression avec outillage
* X Humidité
X % SF6
X Densistat (incluant la filerie) vérification depuis la salle de contrôle
X Localisation des fuites de SF6 (si plus d'une alarme par an)
* Mesure de la teneur en SO2

Disjoncteur

Pole
X Durées de fonctionnement (contacts principaux et auxiliaires)
X Ouverture du pôle
X Remplacement des condensateurs **
Commande
- Commande à ressort
X remplacement des ressorts et goupilles (fonction du type de commande)
- Commande hydraulique
X pression de prégonflage
X pressostat
X niveau d'huile dans le réservoir
X étanchéité des circuits hydrauliques
X remplacement du pressostat et du bloc de pilotage
X remplacement du filtre
X remplacement de l'huile
X X maintenance des vérins et de la commande
X X enregistrement des courbes de mouvement (ouverture et fermeture)

Ben Amor Zouhaïer/STEG/CPSousse Page 40


Inspection Visuelle (chaque année) (Poste sous tension)

Examen Mineur (tous les 4-6 ans) (Cellule hors tension)

Examen Majeur (tous les 12-18 ans ou après (Cellule hors tension)
3000 manoeuvres du disjoncteur)

Examen des contacts du disjoncteur et (Cellule hors tension)


de sa commande (toutes les 5000 manoeuvres)

Sectionneur
X Fonctions mécaniques (course, sécurités, contacts auxiliaires ...)
X Lubrification (si applicable)
X Ouverture du pôle

Sectionneur de terre

X Fonctions mécaniques (course, sécurités, contacts auxiliaires ...)


X Lubrification (si applicable)
X Isolement (si applicable)
Parafoudre

X Mesure du courant de fuite


X Relever le compteur de décharges

Contrôles divers

X Indicateurs optiques
X Repérage des mécanismes de commande et vannes de remplissage en SF6
X Niveau d'huile dans l'amortisseur (disjoncteur avec commande à ressort)
X Réglage des tringleries de disjoncteur (si applicable)
X Chauffage des coffrets
X Raccordement filerie
X Fonctions commande et alarme
X Etanchéité coffrets
X Fixation des pôles disjoncteur et commandes
X Compteurs
X Maintenance du groupe de récupération du SF6 (si applicable)
. contrôle du gaz
. remplacement filtres
. condition d'étanchéité et de fonctionnement
. contrôle des tuyaux

* si le compartiment n'est pas équipé d'un absorbeur

** les condensateurs doivent également être remplacés après 25 ans d'exploitation du disjoncteur

4.8.3. Opérations de maintenance des disjoncteurs HTB


Pour les disjoncteurs HTB, les contrôles et les opérations de maintenance préventives à réaliser, et leur
périodicité, sont décrits dans le tableau suivant :

Ben Amor Zouhaïer/STEG/CPSousse Page 41


Ben Amor Zouhaïer/STEG/CPSousse Page 42
4.8.4. Logigramme de maintenance curative d’un disjoncteur SF6

5. Sectionneurs

Ben Amor Zouhaïer/STEG/CPSousse Page 43


5.1. Définition et différents types
Les sectionneurs permettent :
 d'isoler physiquement des parties du poste. Ils n'ont aucun pouvoir de coupure et sont donc
utilisés pour isoler des sections qui ont été mises hors tension grâce à un ou plusieurs
disjoncteur(s).
 Couplage à vide (permet de coupler de faibles courants capacitifs).
 Commutation des jeux de barres par le biais du contact de commutation (uniquement lorsque
l'interrupteur de couplage est fermé).

En fonction de leur localisation et de leur rôle dans le schéma du poste, on parle de

 Sectionneurs d'aiguillage (permettant de sélectionner à quelle barre une travée est reliée).
 Sectionneurs de maintenance (ils encadrent en général un disjoncteur).

 Les sectionneurs de mise à la terre (MALT en français ou ES pour Earthing Switches en


anglais), sont des sectionneurs particuliers dont une des extrémités est reliés au circuit de terre du
poste. en fonctionnement normal, les MALT sont ouvertes.

Pour éviter la manœuvre accidentelle d'un sectionneur lorsque les travées sont sous tension, on trouve
dans de nombreux pays des systèmes dits d'interlocks. Il s'agit de dispositifs mécaniques et/ou électriques
de verrouillage pour empêcher les manœuvres sur les sectionneurs en charge.

5.2. Technologies
La technologie des sectionneurs a peu évolué au cours des décennies.
Ils sont composés d'une partie active et d'une commande qui peu être motorisée ou manuelle.
Il existe de nombreux types de sectionneurs Haute Tension :
 Pantographes
 Semi-pantographes

 Rotation centrale

 Double rotation

 Verticaux

Ben Amor Zouhaïer/STEG/CPSousse Page 44


Le choix d'un sectionneur dépend de la configuration physique du poste. Ainsi, les sectionneurs
pantographes ont un empâtement au sol plus important qu'un sectionneur à double rotation mais
sont plus chers.

5.3. Fonctions de commande

La commande est assurée par le mécanisme de commande (commande à moteur ou commande


manuelle de secours).
Avant d'actionner le mécanisme, s'assurer que tous les blocages disposés sur le mécanisme de
commande lui-même et sur les pôles du sectionneur ont été retirés.
Blocage des pôles des sectionneurs au moyen de boulons de blocage.

5.4. Maintenance Corrective des sectionneurs

5.4.1. ALARME "TEMPS DE FONCTIONNEMENT DES SECTIONNEURS ET SECTIONNEURS DE


TERRE ANORMAL"

Ben Amor Zouhaïer/STEG/CPSousse Page 45


5.4.2. UNE MANOEUVRE ELECTRIQUE D'UN SECTIONNEUR OU SECTIONNEUR
DE TERRE NE SE FAIT PAS

Ben Amor Zouhaïer/STEG/CPSousse Page 46


5.5.Maintenance préventive sectionneur / mise à la terre

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5.6. Maintenance mise à la terre à enclenchement fixe

Ben Amor Zouhaïer/STEG/CPSousse Page 48


Opérations de maintenance des sectionneurs HTB
Pour les sectionneurs HTB, les contrôles et les opérations de maintenance préventives à réaliser,
et leur périodicité, sont décrits dans le tableau suivant :

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6. Transformateurs de mesure
Il est indispensable d’utiliser un dispositif intermédiaire entre la ligne, le câble, ou le jeu de barres et
les équipements à basse tension pour les deux raisons suivantes :
 Réduction des valeurs des courants et des tensions à des valeurs compatibles avec les
appareils de mesure et de protection.
 Découplage de ces appareils vis-à-vis des hautes tensions permanentes ou transitoires des
réseaux.
 Assurer une isolation galvanique entre grandeurs primaires et secondaires.

Ce dispositif appelé souvent réducteur de mesure est chargé de délivrer aux équipements BT un courant
ou une tension de bas niveau qui soit une image fidèle du courant et respectivement de la tension.

Les deux fonction essentielles, mesure et protection ne sont réalisable que si l’on dispose d’une
connaissance aussi précise et fidèle que possible des deux grandeurs, le courant et la tension.

6.1. Transformateurs de Courant :


6.1.1. Définition et conception
C’est un réducteur de mesure de courant .
Les courants secondaires assignés ou nominales sont de 1,2 ou 5A.
Le transformateur le plus simple est constitué de 3 parties principales :
 Un circuit magnétique
 L’enroulement secondaire S bobiné sur ce tore
 L’enroulement primaire P ,qui se réduit le plus souvent à une simple barre traversant le
tore.
Le courant à mesurer circule dans le primaire, tandis que le secondaire à reliés à une charge Zs
(Appareils de mesure, transducteurs ou relais de protection)
Le transformateur de courant sert uniquement à mesurer le courant à des fins de protection et
de mesurage.

Fig 1-Transformateur de courant –Principe


Les transformateurs de courants peuvent être classés en 3 catégories :
 A secondaire isolé
 A primaire isolé
 A Isolement gazeux
 Tore
Un problème technique doit être résolu : positionner le circuit magnétique et le secondaire aussi
prés que possible du primaire pour optimiser le couplage tout en respectant un niveau
d’isolement entre primaire et secondaire.

Ben Amor Zouhaïer/STEG/CPSousse Page 50


Fig. 2-Transformateur de courant isolé au SF6

Ben Amor Zouhaïer/STEG/CPSousse Page 51


1. Diaphragm bellows 2. CT cores and secondary windings 3. Primary terminal
4. Primary conductor assembly 5. Head housing 6. Core housing
7. Porcelain or composite insulator 8. Bushing tube 9. Capacitive grading layers
10. Secondary terminal blocks 11. Fault current carrying connector to ground
12. Ground pad 13. Secondary terminal box 14. Mounting base 15. Oil/Air block

Fig.3 -Transformateur Arreva Type OSKF de72.5 kV à 765 kV

The core housing is connected to a strong metal pipe inside the insulator which leads to the base
plate. Cross sections and connections have been dimensioned to provide a fault current path to
ground greatly reducing the opportunity for a secondary arc within the insulator.

Ben Amor Zouhaïer/STEG/CPSousse Page 52


1 Dôme
2 Indicateur de niveau d'huile
3 Membrane métallique d'expansion
4 Boîtier métallique, écran et noyaux
5 Primaire de type barre ou bobiné
6 Isolation papier-huile
7 Isolateur en porcelaine
8 Ecran basse tension
9 Boîtes à bornes secondaires
10 Base
CTH
Transformateurs de Courant
72,5 à 765 kV
Les réalisations "TC inversée" avec parties actives en
tête sont particulièrement intéressantes pour les fortes
intensités. L'enroulement primaire est généralement un
conducteur de type barre.

Ben Amor Zouhaïer/STEG/CPSousse Page 53


Fig. 4-Transformateur de courant à secondaire isolé (Type inversé)

Fig.6-Transformateur de courant pour poste blindé

Ben Amor Zouhaïer/STEG/CPSousse Page 54


Fig.7-Transformateur de courant –Modélisation

Très important :Danger dû à l’ouverture accidentelle du secondaire


Dans un transformateur de courant ,le flux d’induction magnétique dans le noyau ,dû au
courant primaire ,est neutralisé par celui dû au passage du courant secondaire ,la valeur
résiduelle correspondant à l’énergie nécessaire aux pertes joule secondaires .
Si pour une cause quelconque ,la continuité électrique n’est plus assurée,le flux du au primaire
n’est plus compensé.Il induit alors dans l’enroulement secondaire une tension extêmement
élevée ,pouvant dépasser 10KV,particuliérement pour les transformateur à gros circuit
magnétique ,cette tension présente un danger mortel pour les personnes et un risque de
destruction du matériel .
C’est pourquoi en aucun cas ,il ne faut ouvrir le circuit secondaire d’un transformateur de
courant en fonctionnement .
En cas d’intervention dans le cadre de maintenance corrective sur la charge du TC en
fonctionnement ,il faut commencer par court circuiter le secondaire de façon à créer un chemin
de retour au courant indépendamment de la charge .

6.1.2. La courbe de magnétisation (avec hystérésis)


La courbe de magnétisation est dédoublée, traduisant la résistance du circuit magnétique aux
variations d’induction. La courbe ie présente alors un «balancement» caractéristique.
La courbe de magnétisation d’un TC peut facilement être observée à l’aide d’un oscilloscope.
On applique au secondaire une tension V2 (t) sinusoïdale (le primaire n’étant pas chargé).
L’intensité ie (t) absorbée représente alors l’intensité d’excitation, elle est proportionnelle au vecteur
champ magnétique H.
L’intégration de la tension V2 représente le flux j2 qui est proportionnel au vecteur induction
magnétique B

Ben Amor Zouhaïer/STEG/CPSousse Page 55


Fig.8-a - échelles : ie = 0,25 A par carreau
V2 = 50 V par carreau.

Intégrer une valeur sinusoïdale entraîne une rotation de p /2 (90°). Il suffit donc, sur un oscilloscope :
 de réaliser le balayage avec ie,
 d’appliquer la tension V2 sur l’amplificateur vertical.

On obtient ainsi la courbe de magnétisation du matériau (cf. fig.).

Fig.9 - Relevé oscillographique des courbes


i(t) V2(t) et h(b) d'un TC
échelles : ie = 0,25 A par carreau
j2 = 0,077 V.s par carreau.
, 50/5, 15 VA,
10P20 avec : V2 = 83 V et le = 0,26 A.

Ben Amor Zouhaïer/STEG/CPSousse Page 56


6.1.3. Caractéristiques des transformateurs de Courants :
Les TC sont caractérisés dans la pratique par les grandeurs suivantes (d’après les normes NF C 42-
502 et CEI 185).
6.1.3.1. Tension du TC : C’est la tension de service à laquelle le primaire du TC est
soumis.
Rappelons que le primaire est au potentiel de la HT et que le secondaire (qui ne doit jamais être
ouvert) a très
généralement une de ses bornes à la terre.
Comme pour tout matériel, on définit également une tension maximale de tenue pendant 1 mn à
fréquence industrielle et une tension maximale de tenue à l’onde de choc (voir les normes en annexe).
Ex. : pour une tension nominale de 24 kV, le TC doit supporter 50 kV durant 1 mn à 50 Hz et 125 kV
à l’onde de choc.
6.1.3.2. Le rapport nominal de transformation :
Il est donné généralement sous la forme : I1 /I2.
Généralement I2 est égale à 1A, 2A, 5A.

6.1.3.3. La classe de précision nominale


Il y a deux formulations suivant l’utilisation du TC en mesure ou en protection :
 Pour les TC de mesure
L’erreur en module

L’erreur en phase

Il est donné une classe de précision X (généralement 0,5 ou 1) qui exprime des valeurs

limites de l’erreur en module et de l’erreur de déphasage en fonction du taux de


charge N :

(pour le détail des valeurs voir les normes en annexe).


 Pour les TC de protection

L’erreur composée
)2.dt
Le TC de protection est caractérisé par 3 symboles Y, P, Fp :

Ben Amor Zouhaïer/STEG/CPSousse Page 57


 Y = taux d’erreur (5 ou 10),
 P = protection,
 Fp = facteur limite de précision qui exprime les valeurs limites des erreurs

en fonction du taux de charge N.


Pour N = Fp

=Y

(en classe 10P5 pour I1 = 5 . l1n on a : = 10 %)


(pour le détail des valeurs voir les normes en annexe).
6.1.3.4. Coefficient de saturation :
Pour un TC travaillant à une induction nominale Bn, on définit également un
coefficient de saturation Ks tel que :

où Bs est l’induction de saturation qui caractérise le matériau du noyau.


En pratique Ks » Fp et ils sont souvent confondus dans les calculs.
6.1.3.5. La puissance de précision
Exprimée en VA, elle indique la puissance que le secondaire peut délivrer en respectant la
classe de précision nominale Y, P, Fp.
Elle représente la consommation totale du circuit secondaire (hors TC) égale à la
consommation de tous les appareils connectés ainsi que celle des fils de liaison.
(pour les valeurs nominales, voir les normes en annexe).

Il faut savoir que moins le TC est


chargé (plus il est en-dessous de sa
puissance de précision Y), meilleure
est sa précision. Sa précision réelle est
donc supérieure à sa précision
nominale Fp. Ce point est développé
dans le chapitre 3.
Courant de courte durée admissible
Exprimé en kA, c’est le courant Ith maxi
admissible pendant une seconde.
(Le secondaire étant en court-circuit).
Il représente la tenue thermique du TC
aux surintensités.
(les valeurs normalisées sont données
dans les normes en annexe).
Pour les temps différents de 1 seconde,
la loi de conservation de la chaleur
I2 . t = cste peut être appliquée :
pour t < 1 sec. le calcul donne I > Ith ce
qui conduit à augmenter les efforts
électrodynamiques.
Or, la valeur limite garantie est de

Les transformateurs condensateurs de tension de


type CCV permettent à la fois une mesure précise
des hautes tensions et la transmission par courants
porteurs dans la gamme de 30 à 500 kHz.
Ben Amor Zouhaïer/STEG/CPSousse Page 58
Ils jouent simultanément le rôle de transformateur
de tension et de condensateur de couplage.
Tous nos modèles sont étudiés pour supporter un
circuit bouchon.
Les condensateurs de couplage CC sont utilisés
en association avec des transformateurs de
tension inductifs.

SKF Transformateur de courant isolé au SF6


1 Manomètre de pression d'huile (en option)
2 Membrane de dilatation 3 Éléments de condensateurs 4 Huile isolante
5 Isolateur en porcelaine 6 Joint d'étanchéité 7 Cuve
8 Boîte à bornes BT /Borne HF 9 Inductance série 10 Transformateur MT
11 Circuit d'amortissement pour la suppression de la ferrorésonance

Ben Amor Zouhaïer/STEG/CPSousse Page 59


Le condensateur de couplage ne comprend que les items 1 à 6. La borne HF se trouve
en-dessous de la base.

Opérations de maintenance des transformateurs de courant et de tension HTB


Pour les transformateurs de courant et de tension HTB, les contrôles et les opérations de
maintenance préventives à réaliser, et leur périodicité, sont décrits dans le tableau suivant :

Disjoncteurs

Les intervalles de maintenance des disjoncteurs varient fortement selon les conditions d'utilisation (leur
durée de vie moyenne est de 25 ans).

Si les constructeurs vendent leurs appareils comme étant "maintenance free", il est prudent de procéder à
des vérification régulières pour éviter les déconvenues.

Rappelez-vous que votre disjoncteur peut donner l'impression d'être en parfait état de fonctionnement et
provoquer une catastrophe s'il ne remplit pas son rôle lors d'une coupure sur défaut.

Aussi, il est recommandé de manœuvrer régulièrement les disjoncteurs et de faire appel à des spécialistes
pour en évaluer l'état à intervalle régulier.

Les sources de pannes les plus fréquentes :

 Fuites au niveau de la commande hydraulique (attention : les commandes hydrauliques


fonctionnent sous 365 bars, ne confier pas leur maintenance à du personnel non qualifié !)
 Fuites SF6 au niveau des chambres de coupure (il existe des détecteurs de SF6 permettant de les
localiser)

Ben Amor Zouhaïer/STEG/CPSousse Page 60


7. Equipements d’un poste HT

7.1. Transformateur
7.2. Jeu de bar
7.3. Transformateurs de mesure
 Transformateur de Courant
 Transformateur de Tension

Ben Amor Zouhaïer/STEG/CPSousse Page 61

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